Tristan et Iseult - biblio
Transcription
Tristan et Iseult - biblio
Tristan et Iseult Livret pédagogique Établi par Marina GHELBER, professeur en collège Conception graphique Couverture et intérieur : Médiamax Mise en page Médiamax Illustration Harvey Stevenson Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L.122-4 et L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite ». Cette représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. © Hachette Livre, 2003. 43, quai de Grenelle, 75905 PARIS Cedex 15. ISBN : 2.01.168691.1 S O M M A I R E RÉPONSES AU X Q U E S T I O N S 5 Chapitre 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Chapitre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Chapitres 3 et 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Chapitres 5 à 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Chapitres 8 à 10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Chapitres 11 à 15 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Chapitre 17 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Chapitre 19 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Retour sur l’œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 PROPOSITION E X P L O I TAT I O N PISTES DE SÉQUENCE DIDACTIQUE DU GROUPEMENT DE TEXTES D E R E C H E R C H E S D O C U M E N TA I R E S BIBLIOGRAPHIE C O M P L É M E N TA I R E 3 22 29 30 31 RÉPONSES AUX QUESTIONS Avertissement Il n’est pas proposé de corrigés pour les réponses aux questions de la rubrique « À vos plumes ! ». En effet, cette rubrique fait appel à un travail personnel et ne peut faire l’objet d’une correction type. Les indications de pages et de lignes renvoient au livre de l’élève. C H A P I T R E 1 ( p p. 1 6 - 1 7 ) ◆ AVEZ - VOUS BIEN LU ? 1. Rivalen er écuy Blanchefleur mère père TRISTAN Gorvenal oncl e Le roi Marc 2. Le pays natal de Tristan est le Loonnois. 3. Il est enlevé par des marchands de Norvège, comme une belle proie. Ils l’embarquent sur une nef : « Or, il advint que toute sa joie lui fut ravie, au jour où des marchands de Norvège, ayant attiré Tristan sur leur nef, l’emportèrent comme une belle proie » (l. 18 à 20, pp. 8-9). 4. Pris dans une tempête, les marchands craignent la colère divine pour les punir d’avoir enlevé Tristan ; aussi le débarquent-ils en Cornouailles, terre où règne son oncle, le roi Marc, mais Tristan l’ignore. 5. C’est Rohalt le Foi-Tenant, le fidèle maréchal de Rivalen qui avait sauvé Tristan lorsque, dans son enfance, il était menacé par le duc Morgan. Il débarque en Cornouailles et révèle au roi Marc le secret de la naissance du jeune homme ; il est le neveu du souverain : « […] Rohalt le Foi-Tenant aborda en Cornouailles, retrouva Tristan, et, montrant au roi l’escarboucle jadis donnée par lui à Blanchefleur comme un cher présent nuptial, lui dit : 5 RÉPONSES AUX QUESTIONS “Roi Marc, celui-ci est Tristan de Loonnois, votre neveu, fils de votre sœur Blanchefleur et du roi Rivalen” » (l. 158 à 162, pp. 14-15). ◆ É TUDIER LE VOCABULAIRE ET LA GRAMMAIRE 6. Les mots appartenant au champ lexical de la chasse sont : « cerf, meute, veneurs, trompes, limiers, bête, abois, cornaient, prise, selles. » ◆ É TUDIER LE DISCOURS 7. L’émetteur est Tristan et les mots qui le désignent sont : – des pronoms personnels de première personne : j’, je, m’, je ; – un déterminant : mon. ◆ É TUDIER LA FONCTION DU CHAPITRE 1 8. Ce chapitre a pour fonction de situer et de présenter le héros. ◆ L IRE L’ IMAGE 9. L’un des instruments est plus petit que l’autre et on se sert d’un archet pour en jouer. Les deux sont des instruments à cordes. 10. Le grand instrument pourrait être l’ancêtre de la guitare et le petit celui du violon. C H A P I T R E 2 ( p p. 2 4 à 2 6 ) ◆ AVEZ - VOUS BIEN LU ? 1. Le Morholt est venu réclamer un tribut qui avait été imposé à la Cornouailles par l’Irlande, à la suite d’une défaite : « Or, sachez que, selon d’anciens traités d’accord, les Irlandais pouvaient lever sur la Cornouailles, la première année trois cents livres de cuivre, la deuxième année trois cents livres d’argent fin, et la troisième trois cents livres d’or. Mais quand revenait la quatrième année, ils emportaient trois cents jeunes garçons et trois cents jeunes filles, de l’âge de quinze ans, tirés au sort entre les familles de Cornouailles » (l. 7 à 13, p. 18). 6 Chapitre 2 2. Tristan envisage d’affronter le Morholt en combat seul à seul : « Alors Tristan s’agenouilla aux pieds du roi Marc, et dit : “Seigneur roi, s’il vous plaît de m’accorder ce don, je ferai la bataille” » (l. 60 à 63, p. 20). 3. Tristan sort vainqueur de ce combat mais il est blessé par l’épieu empoisonné du Morholt. Ce poison étant magique, un médecin ordinaire ne peut trouver un remède efficace. 4. Le géant gardera enfoncé dans le crâne un fragment d’acier provenant de la lame de l’épée de Tristan, ébréchée : « Le preux s’élança sur la grève et, tandis que les mères à genoux baisaient ses chausses de fer, il cria aux compagnons du Morholt : “Seigneurs d’Irlande, le Morholt a bien combattu. Voyez : mon épée est ébréchée, un fragment de la lame est resté enfoncé dans son crâne. Emportez ce morceau d’acier, seigneurs : c’est le tribut de la Cornouailles” » (l. 99 à 105, p. 22). 5. La nièce du Morholt est Iseult la Blonde, fille du roi d’Irlande. 6. Iseult hait Tristan de Loonnois, le meurtrier de son oncle. ◆ É TUDIER LE VOCABULAIRE ET LA GRAMMAIRE 7. Chevalier du Moyen Âge le heaume la lance l’écu le haubert l’épée 7 RÉPONSES 8. AUX esquif ceindre téméraire preux tribut lai vaillance félon joyau jongleur QUESTIONS • • • • • • • • • • ◆ É TUDIER UN THÈME 9. Ulysse • Don Quichotte • les Lilliputiens • David • 10. C’est Rabelais. • • • • • • • • • • : LES bijou courage poème traître barque chanteur impôt entourer audacieux vaillant GÉANTS • Gulliver • le cyclope Polyphème • Goliath • des moulins à vent ◆ L IRE L’ IMAGE 11. Le geste de la dame pourrait être un geste d’apaisement, destiné à séparer les combattants. 12. La dame pourrait être la récompense promise au vainqueur. ◆ À VOS PLUMES ! 13. Le sujet demande un texte hétérogène : narratif et descriptif. Le narrateur ne doit pas être l’un des deux héros : ceux-ci sont imaginaires. C H A P I T R E S 3 E T 4 ( p p. 4 0 - 4 1 ) ◆ AVEZ - VOUS BIEN LU ? 1. Il y avait à la cour du roi Marc quatre barons qui haïssaient Tristan pour sa prouesse et pour l’amour que le roi lui portait : Andret, Guenelon, Gondoîne et Denoalen. 8 Chapitres 3 et 4 2. Afin d’empêcher Tristan d’hériter du royaume de son oncle, ils exigent que celui-ci épouse une fille de roi qui lui donnera des héritiers. 3. Deux hirondelles venues de la mer ont laissé tomber un cheveu blond aux pieds du roi. Pressé par ses barons de se marier, celui-ci promet d’épouser la femme à laquelle ce cheveu appartient. Tristan se charge d’amener à Tintagel, au péril de sa vie, Iseult la Blonde, fille du roi d’Irlande, dont les cheveux ont l’éclat de l’or. 4. Lorsque Tristan arrive en Irlande, le pays est endeuillé par les attaques d’un dragon qui menace le pays. Il tue le monstre. 5. Le roi a promis sa fille en récompense au vainqueur du monstre. 6. Lorsqu’elle apprend la vraie identité de Tristan, Iseult est furieuse est veut le tuer : « Alors elle se précipita vers Tristan, et, faisant tournoyer sur la tête du blessé la grande épée, elle cria : “Tu es Tristan de Loonnois, le meurtrier du Morholt, mon cher oncle. Meurs donc à ton tour !” » (l. 49 à 52, p. 29). 7. Pour la dissuader de venger son oncle, Tristan lui rappelle qu’il n’a pas vaincu le Morholt par traîtrise mais en combat loyal pour se défendre et défendre son pays et que, si elle le tue, elle sera obligée d’épouser un lâche, le sénéchal Aguynguerran le Roux, qui prétend avoir vaincu le dragon : « Soit, je mourrai […] et que tu auras tué sans défense dans ce bain » (l. 56 à 74, p. 30). 8. Tristan échappe à la colère du roi d’Irlande par une ruse, grâce à l’aide d’Iseult : celle-ci, sachant que Tristan est le meurtrier du Morholt, avait fait promettre à son père qu’il pardonnerait au vainqueur du dragon tous ses torts anciens : « Mais Iseult s’agenouilla à ses pieds : “Père, donnez-moi d’abord le baiser de merci et de paix, en signe que vous le donnerez pareillement à cet homme !” » (l. 127 à 129, p. 32) 9. Iseult est en colère car elle se sent dédaignée par Tristan lorsqu’elle apprend qu’il est venu la demander en mariage non pas pour lui-même mais pour son oncle : « Iseult la Blonde frémissait de honte et d’angoisse. Ainsi Tristan, l’ayant conquise, la dédaignait ; le beau conte du cheveu d’or n’était que mensonge, et c’est à un autre qu’il la livrait… » (l. 162 à 165, p. 34). 9 RÉPONSES AUX QUESTIONS 10. Avant que sa fille quitte son pays, la reine d’Irlande avait confié à Brangien un philtre d’amour destiné à Iseult et à son époux. Mais par une tragique méprise, Tristan et Iseult vont y goûter pendant le voyage et ils seront ainsi, malgré eux, liés par des liens amoureux contre lesquels leur volonté est impuissante. ◆ É TUDIER LE VOCABULAIRE ET LA GRAMMAIRE 11. Antonyme de « méfait » : bienfait. 12. Cet antonyme est formé à l’aide du préfixe « bien » ajouté à la racine « fait ». 13. Le verbe « octroyez » est à l’impératif. Généralement, ce mode exprime un ordre. Ici, il s’agit d’un ardent souhait. ◆ É TUDIER LE DISCOURS 14. Le récepteur est le roi d’Irlande. Les mots qui le désignent sont : « Roi », nom commun ; « votre », déterminant possessif ; « vous », pronom personnel. 15. Il invoque son courage, le service rendu à l’Irlande et le fait qu’Iseult épousera un homme digne de son rang, le roi Marc, roi de Cornouailles : « Seigneurs, j’ai tué le Morholt […] et que tous les hommes de Cornouailles la serviront comme leur dame et leur reine » (l. 145 à 156, pp. 33-34). ◆ É TUDIER LA FONCTION DU CHAPITRE 4 16. Ce chapitre constitue l’élément perturbateur. ◆ L IRE L’ IMAGE 17. Cette image illustre le moment où Tristan et Iseult boivent le philtre d’amour préparé par la mère de la jeune femme à l’intention de sa fille et de son futur mari. 18. Les personnages représentés pourraient être Iseult, Tristan, Brangien et Gorvenal. ◆ À VOS PLUMES ! 19. Le texte demandé est une courte argumentation sous forme de dialogue. Le narrateur est l’un des interlocuteurs. 10 Chapitres 5 à 7 C H A P I T R E S 5 À 7 ( p p. 5 4 - 5 5 ) ◆ AVEZ - VOUS BIEN LU ? 1. Iseult est accueillie chaleureusement par le roi Marc. On la traite avec tous les égards dus à une reine. 2. Brangien remplace sa maîtresse dans le lit nuptial le soir de ses noces, pour que le roi ne s’aperçoive pas que son épouse n’est pas vierge. 3. Craignant une indiscrétion de sa fidèle servante, Iseult veut la faire tuer par des serfs mais, saisie de remords, elle se ravise et Brangien reprend sa place auprès de sa maîtresse. 4. Les quatre barons félons révèlent au roi les liens amoureux qui unissent son neveu à son épouse. 5. Le roi décide d’éloigner Tristan de Tintagel. Mais grâce à la vigilance de Brangien, on ne peut apporter aucune preuve de la trahison du jeune homme ; aussi le souverain rappelle-t-il son neveu à la cour. 6. Enhardi, Tristan convie Iseult à des entretiens furtifs dans le verger royal, en lui envoyant des copeaux de bois portés par la rivière qui traverse le jardin et passe devant les appartements de la reine. 7. Un nain malveillant, Frocin, qui possède des pouvoirs divinatoires, tente de faire surprendre les amants par des pièges habilement montés : « Seigneurs, prenons conseil de Frocin, le nain bossu. […] Il nous enseignera, s’il veut, les ruses d’Iseult la Blonde » (l. 6 à 12, p. 44). 8. Ils s’aperçoivent de la présence du roi Marc sur le lieu de leurs entretiens secrets et modifient leur discours pour donner le change au roi : « Mais, comme il s’était penché sur la fontaine en les jetant, il vit, réfléchie dans l’eau, l’image du roi. Ah ! s’il pouvait arrêter les copeaux qui fuient ! » (l. 37 à 40, p. 45) ; « Elle s’arrête, fouille du regard les fourrés noirs ; soudain, à la clarté de la lune, elle aperçut à son tour l’ombre du roi dans la fontaine » (l. 50 à 53, p. 45). 9. Avec l’aide de Frocin, les barons félons tendent un nouveau piège aux amants : ils conseillent au roi de commander à Tristan de porter un bref au roi Arthur le lendemain matin et de sortir de sa chambre dans la nuit. Frocin parsème de la farine autour du lit de la reine. La nuit, Tristan rejoint sa bienaimée, mais le sang de sa blessure trahit sa présence auprès d’Iseult : « Sire, 11 RÉPONSES AUX QUESTIONS commande à ton neveu que demain, dès l’aube […] mais, s’il y vient sans que je le sache et sans que tu le voies, alors tue-moi » (l. 41 à 48, pp. 50-51). 10. Courroucé, le roi jette en prison son neveu et la reine après avoir annoncé son intention de les condamner au châtiment capital, sans jugement. ◆ É TUDIER LE VOCABULAIRE ET LA GRAMMAIRE 11. Les seigneurs firent ainsi, contre leur cœur. La nuit tombée, ils laissèrent leurs veneurs dans la forêt, prirent le nain en croupe, et retournèrent vers Tintagel. Par une entrée qu’ils savaient, ils pénétrèrent dans le verger. 12. Iseult prévient son ami par une série de phrases interrogatives : « Sire Tristan, qu’avez-vous osé ? […] Me voici donc : que voulez-vous ? » (l. 58 à 62, p. 45). ◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE 13. La figure de style utilisée est la métaphore. Cette phrase s’adresse à Frocin. 14. Le roi exprime ainsi du mépris envers le nain. ◆ É TUDIER LE DISCOURS 15. Le narrateur est extérieur à l’histoire. 16. Le narrateur émet un jugement défavorable sur le duc Andret, à travers les mots : « que dieu [le] honnisse ! » 17. Ces mots appartiennent au registre soutenu. Leur équivalent en registre courant : plusieurs fois, appelée, fragile, fait confiance, en dehors de. ◆ L IRE L’ IMAGE 18. Les trois personnages de l’image page 48 sont : le roi Marc, Tristan et Iseult. 19. Les deux personnages de droite, les yeux fermés, semblent endormis. Ils ignorent la présence du troisième personnage. 20. Le troisième personnage, à cheval, est le roi Marc, venu avec l’intention de surprendre les deux amants et de se venger de leur trahison envers lui. 12 Chapitres 8 à 10 C H A P I T R E S 8 À 1 0 ( p p. 6 7 - 6 8 ) ◆ AVEZ - VOUS BIEN LU ? 1. Tristan échappe au bûcher en s’élançant du haut d’une chapelle où ses gardiens l’avaient laissé pénétrer pour une dernière prière. 2. Tristan et Gorvenal attaquent les lépreux qui emmenaient Iseult et la sauvent. 3. Les deux amants se réfugient dans la forêt du Morois. 4. Prévenu par un forestier, le roi Marc surprend les amants dans leur sommeil. Ils reposent séparés par l’épée de Tristan, ce qui incite le roi à être clément. Il s’en va après avoir laissé des signes de son passage ; il souhaite se réconcilier avec sa femme et son neveu car il leur est resté attaché. 5. Chacun des deux amants regrette le dénuement où l’autre vit à cause de leur passion. Rassurés par les signes d’apaisement donnés par le roi Marc, ils décident de lui envoyer une proposition de réconciliation ; Iseult reprendrait sa place à la cour et Tristan s’éloignerait : « La reine ? […] et c’est pour moi qu’elle suit cette route mauvaise » (l. 31 à 36, p. 63) ; « Mais je suis venue, et qu’ai-je fait ? […] menant cette vie sauvage ! » (l. 50 à 56, p. 64). 6. Leurs alliés sont : Gorvenal, le chien Husdent, l’ermite Ogrin. 7. Leurs ennemis sont : les barons félons, le forestier qui prévient le roi de leur présence dans la forêt. 8. Ils se nourrissent en chassant à l’arc. 9. Ils logent dans des abris de branchages recouverts de feuilles : « Dans le fourré clos de ronces qui leur servait de gîte » (l. 42, p. 63). 10. Husdent a appris à chasser sans aboyer et accompagne son maître à la chasse. 11. L’ermite Ogrin encourage les amants à demander pardon au roi Marc. Il rédige le message lui étant destiné car Tristan, malgré une éducation très soignée, ne sait pas écrire. Cet apprentissage n’était pas jugé utile pour un chevalier : « L’ermite pleura et adora Dieu […] celui-ci les scella de son anneau » (l. 99 à 104, p. 65). 12. Malgré le risque de tomber dans un piège, Tristan décide de porter lui-même le message à son oncle : « Qui portera ce bref ? […] qui gardera mon cheval » (l. 105 à 112, p. 66). 13 RÉPONSES ◆ É TUDIER AUX QUESTIONS LE VOCABULAIRE ET LA GRAMMAIRE 13. Le sens de « livrer » est ici : donner sans assurer sa défense. Il se livre à ses occupations habituelles. Ici, le sens de « livrer » est différent : s’adonner à. 14. Noms homonymes : le livre (de lecture), la livre (monnaie ou unité de poids). 15. L’ensemble des sens d’un mot polysémique s’appelle un champ sémantique. 16. Synonyme du mot « naguère » : autrefois. ◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE 17. Le procédé de style utilisé dans cette phrase est une comparaison. 18. Les mots dont le sens s’oppose sont : « reine » et « serve. » 19. Milou – Tintin ; Belle – Sébastien ; Argos – Ulysse. ◆ À VOS PLUMES ! 20. Il s’agit d’un texte narratif qui mettra en valeur les liens entre un chien et un humain. C H A P I T R E S 1 1 À 1 5 ( p p. 8 1 à 8 3 ) ◆ AVEZ - VOUS BIEN LU ? 1. Le roi Marc accepte de reprendre la reine, mais sur le conseil de ses barons, il demande à Tristan de s’éloigner. 2. Craignant qu’Iseult soit à nouveau exposée à la malveillance de ses ennemis de toujours, Tristan reste caché à proximité. 3. Avant de se séparer d’Iseult, Tristan lui avait confié son chien, Husdent. Iseult avait offert à Tristan un anneau en jaspe vert qui sera un signe de reconnaissance pour tout messager venant de la part de son amant. 4. Tristan s’est caché dans le cellier du forestier Orri. 14 Chapitres 11 à 15 5. Ils souhaitent que la reine jure qu’elle est innocente sur de saintes reliques et qu’elle traverse l’épreuve du feu pour le prouver, comme le voulait la coutume de l’époque. 6. Le roi Arthur assiste au jugement. 7. La reine est blanchie de tout soupçon, grâce à des paroles habilement choisies pour prêter le serment et au concours de Tristan présent sur les lieux, déguisé en pèlerin. 8. La présence de Tristan, déguisé en pèlerin, permet à Iseult, par des paroles habilement choisies, de se disculper sans mentir. 9. Les félons continuent à espionner Iseult et ne tardent pas à découvrir qu’elle continue à voir son amant en secret. Tristan réussit à en tuer deux, mais le troisième lui échappe. 10. Pour protéger Iseult des médisances, le chevalier décide de quitter Tintagel et il s’exile en terre de Galles. 11. Inconsolable, il erre un moment accompagné de son fidèle écuyer, Gorvenal, puis il s’arrête en Bretagne : « Ils l’accueillirent avec honneur. […] les pavillons plantés par le comte Riol » (l. 1 à 5, p. 75). 12. Le duc Hoël étant assiégé dans son château de Carhaix par un puissant ennemi, le comte Riol,Tristan combat à ses côtés et l’aide à remporter la victoire. 13. Pour lui témoigner sa reconnaissance, le duc lui propose la main de sa fille, Iseult aux Blanches Mains. Sans nouvelles de la reine de Cornouailles et persuadé qu’elle l’a oublié, Tristan accepte cette proposition : « Ami, je ne saurais trop vous aimer, car vous m’avez conservé cette terre. Je veux donc m’acquitter envers vous. Ma fille, Iseult aux Blanches Mains, est née de ducs, de rois et de reines. Prenez-la, je vous la donne » (l. 109 à 112, p. 79). 14. Aussitôt marié, Tristan le regrette déjà, il aime Iseult la Blonde et aucune autre femme ne peut la lui faire oublier : « Tristan regarde et le voit [l’anneau]. Alors son ancien amour se réveille, et Tristan connaît son forfait » (l. 125-126, p. 80). 15. Tristan se lie d’amitié avec Kaherdin, le frère de son épouse : « Par là, Tristan et Kaherdin commencèrent à se porter foi et tendresse, tant qu’ils se jurèrent amitié et compagnonnage » (l. 36 à 38, pp. 76-77). ◆ É TUDIER LE VOCABULAIRE ET LA GRAMMAIRE 16. Le participe passé « rapprochées » utilisé avec l’auxiliaire être s’accorde avec le sujet « les deux troupes ». 15 RÉPONSES AUX QUESTIONS 17. Le mot « maltraiter » est formé de la racine « trait », du préfixe « mal » et de la terminaison « er ». Deux autres mots formés avec le même préfixe : malheureux, malmener. 18. Seuls les mots « outrage », « outrageant » et « outrager » sont de la même famille car ils ont le même radical et un rapport de sens. ◆ É TUDIER LE DISCOURS 19. « La mère et la fille […] s’assirent auprès d’elles » (l. 10 à 15, p. 76). Imparfait : « paraient, chantaient, disaient. » Présent : « attend, regrette. » Passé simple : « salua, saluèrent, s’assirent. » Les imparfaits sont descriptifs. Les présents expriment des vérités durables. Les passés simples expriment des actions achevées dans le passé, c’est le temps du récit. ◆ É TUDIER UN THÈME : LE SYMBOLE 20. a) Une colombe blanche symbolise la paix. b) Une balance en équilibre symbolise la justice. c) Un crâne au-dessus de deux os croisés symbolise un danger. ◆ É TUDIER LA FONCTION DU CHAPITRE 11 21. Le retour d’Iseult pourrait être un élément de résolution. ◆ L IRE L’ IMAGE 22. La dame de l’image page 74 semble éprouver de l’amour et de l’admiration pour le chevalier qui se trouve en face d’elle, car elle l’entoure de ses bras dans une attitude qui semble exprimer la soumission. C’est tout à fait inhabituel dans l’amour courtois, au Moyen Âge ; c’est le chevalier qui doit se soumettre totalement à la dame de ses pensées. 23. Il s’agit de personnages médiévaux car leurs vêtements sont typiques de cette époque. L’homme porte une tunique à manches longues, plissée et rebrodée de croix, ce qui fait penser à un combattant pour la foi chrétienne, un croisé. ◆ À VOS PLUMES ! 24. Il s’agit d’un texte argumentatif sous forme de dialogue. 16 Chapitre 17 C H A P I T R E 1 7 ( p p. 9 3 à 9 5 ) ◆ AVEZ - VOUS BIEN LU ? 1. Tristan se confie à son beau-frère, Kaherdin. 2. Tristan décide de retourner à Tintagel pour voir Iseult la Blonde. 3. Kaherdin l’accompagne. ◆ AVEZ - VOUS BIEN LU ? 4. Le messager de Tristan est Dinas de Lidan : « Dinas retourna donc à Tintagel […] en telle guise que plusieurs paonnets tombèrent en désordre » (l. 1 à 11, p. 85). 5. Tristan dépose sur la route une branche de coudrier d’où s’élance un brin de chèvrefeuille. Ensuite, il imite le chant de fauvettes et d’alouettes : « Devant ce fourré, sur la route, Tristan déposa une branche de coudrier où s’enlaçait un brin de chèvrefeuille » (l. 47-48, p. 87). 6. Un jeune chevalier, Bleheri, croit apercevoir Tristan et l’appelle en invoquant le nom de sa bien-aimée. En réalité, il s’agit de l’écuyer de Kaherdin. Celui-ci ne s’arrête pas. Bleheri raconte l’incident à Iseult qui, outrée d’apprendre que son amant n’a pas réagi à son nom, refuse de recevoir Tristan. « Or, écoutez une male aventure. […] Tristan, arrête, je t’en conjure par le nom d’Iseult la Blonde ! » (l. 100 à 112, pp. 88-89). 7. C’est le chevalier Bleheri qui provoque la colère d’Iseult contre son amant. 8. Pour approcher la reine, Tristan se déguise en lépreux : « Au matin […] Pourra-t-il seulement apercevoir la reine ? » (l. 173 à 180, p. 91). 9. Tristan est très abattu : « Le même jour,Tristan prit congé de Dinas, à tel déconfort qu’il semblait avoir perdu le sens, et sa nef appareilla pour la Bretagne » (l. 201 à 203, p. 92). ◆ É TUDIER LE VOCABULAIRE ET LA GRAMMAIRE 10. Le participe passé « trahie » est accordé avec le pronom c.o.d. « m’ » placé avant. 11. Mots dont le sens s’oppose : « belle et bien ferrée » s’oppose à « pierreuse et abandonnée. » 17 RÉPONSES AUX QUESTIONS 12. Trois mots appartiennent au champ lexical du regret : « se repentit, repentir, remords. » ◆ É TUDIER LE DISCOURS 13. C’est un passage injonctif. ◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE 14. Il s’agit d’une comparaison. ◆ É TUDIER UN THÈME 15. Dans Roméo et Juliette, le retard du messager, frère Jean, provoque la mort des amants. ◆ L IRE L’ IMAGE 16. Jean Marais a joué également dans La Belle et la Bête, où il incarnait la bête. C H A P I T R E 1 9 ( p p. 1 0 8 à 1 1 0 ) ◆ AVEZ - VOUS BIEN LU ? 1. À la suite d’un combat, Tristan est mortellement blessé par une lance empoisonnée. Aucun médecin ne sait trouver le remède approprié : « Il tomba dans une embuscade dressée par Bedalis et ses frères. […] Les médecins vinrent en nombre, mais nul ne sut le guérir du venin, car ils ne le découvrirent même pas » (l. 5 à 12, p. 97). 2. Il se souvient qu’Iseult la Blonde connaissait des remèdes magiques et demande à Kaherdin d’aller la chercher à Tintagel : « Beau doux ami […] je deviendrai votre homme lige et vous aimerai par-dessus tous les hommes » (l. 36 à 46, p. 98). 3. L’entretien entre Tristan et Kaherdin est surpris par Iseult aux Blanches Mains : « Derrière la paroi, Iseult aux Blanches Mains entendit ces paroles ; elle défaillit presque » (l. 70-71, p. 99). 18 Chapitre 19 4. Kaherdin montre à Iseult la Blonde l’anneau de jaspe vert qu’elle avait confié à Tristan lors de leur séparation. 5. Kaherdin est absent une quarantaine de jours. 6. Les obstacles qui empêchent la nef de Kaherdin d’arriver en Bretagne sont : une tempête, ensuite le calme plat (sans vent, un bateau à voiles ne peut avancer). 7. Iseult aux Blanches Mains ment à Tristan par jalousie. Elle avait surpris la conversation de son mari avec son frère et elle savait que la couleur de la voile indiquait la présence sur le bateau d’Iseult la Blonde, que Tristan aimait encore : « Debout contre la paroi, Iseult aux Blanches Mains avait entendu chaque parole. […] si elle le peut un jour, comme elle se vengera sur ce qu’elle aime le plus au monde ! » (l. 97 à 102, p. 100). ◆ É TUDIER LE VOCABULAIRE 8. Dans cette phrase, « honnissait » signifie « salissait ». 9. a) un roi ; b) un avocat ; c) jaune. 10. Les mots péjoratifs sont formés en ajoutant les suffixes elet, aillon, âtre dont le sens est péjoratif. ◆ É TUDIER LE DISCOURS 11. Le narrateur se désigne par les mots : « les bons trouvères d’antan, Béroul et Thomas et monseigneur Eilhart et maître Gottfried », « moi ». 12. Le but du discours du narrateur est d’expliquer pourquoi il entreprend de conter cette histoire. 13. Son discours s’adresse aux lecteurs. 14. C’est une comparaison. ◆ É TUDIER UN THÈME : LA MORT 15. Les rites funéraires égyptiens (sarcophages, pyramides) ; les rites chrétiens (cercueil mis en terre, messe, croix). 16. L’amour plus fort que la mort est symbolisé par une ronce qui sort de la tombe de Tristan pour s’enfoncer dans la tombe d’Iseult. Toute tentative de l’en empêcher est vaine : « Mais, pendant la nuit, de la tombe de Tristan jaillit une ronce verte et feuillue […]. Par trois fois ils voulurent la détruire ; vainement » (l. 267 à 273, p. 106). 19 RÉPONSES AUX QUESTIONS ◆ L IRE L’ IMAGE 17. Cette étreinte pourrait signifier que l’amour est plus fort que la mort. 18. Les personnages à l’arrière-plan pourraient être Kaherdin et Gorvenal. 19. Iseult aux Blanches Mains n’est pas représentée. Elle n’a pas sa place en ce moment où les amants sont ensemble pour la dernière fois. ◆ À VOS PLUMES ! 20. Le résumé ne doit pas faire plus de dix lignes, il doit être rédigé à la 3e personne, ne contenir que l’essentiel des faits, sans détails. Le dialogue en est exclu. R E T O U R S U R L ’ Œ U V R E ( p. 1 1 0 à 1 1 2 ) ◆ AVEZ - VOUS BIEN LU ? 1. Le père de Tristan est le beau-frère du roi Marc. 2. Le roi d’Irlande accepte de confier sa fille à Tristan, car celui-ci a sauvé le royaume d’un dragon. 3. Tristan et Iseult tombent amoureux l’un de l’autre grâce à un breuvage magique. 4. Le roi Marc surprend les amoureux grâce au sortilège d’un nain. 5. Pour fuir le danger, les deux amants s’exilent dans une forêt. 6. Tristan se marie parce que sa future épouse lui rappelle sa bien-aimée et parce qu’il pense qu’Iseult la Blonde l’a oublié. 7. Tristan meurt parce qu’Iseult aux Blanches Mains le trompe en lui disant qu’Iseult la Blonde refuse de venir le secourir. 8. En apprenant la mort des amants, le roi Marc fait preuve de clémence et enterre les deux amants côte à côte. ◆ É TUDIER DES THÈMES 9. Tristan se déguise en jongleur, marchand, pèlerin, lépreux, fou. 20 Retour sur l’œuvre 10. C’est en traversant la mer que Tristan gagne l’Irlande la première fois où il rencontrera Iseult la Blonde. C’est sur une nef voguant sur la mer qu’ils ont bu le philtre magique. C’est la mer qui retarde Kaherdin, à son retour en Cornouailles. ◆ L ES PERSONNAGES 11. Les aides des amants sont : Gorvenal, Brangien, l’ermite Ogrin, Kaherdin, Perinis. Les ennemis sont : le nain Frocin, la baron Guenelon. 12. Les adjectifs qui peuvent s’appliquer à Brangien sont : dévouée, rusée, loyale. ◆ C HARADE 13. Tinte – a – gèle : Tintagel. 21 PROPOSITION DE SÉQUENCE DIDACTIQUE ➧ Objectif général de la séquence Identifier les types de textes non narratifs : description, explication, injonction, argumentation. Une grande partie des activités de la classe de 5e sont centrées sur le discours narratif. Il est cependant prévu que les élèves abordent à ce niveau d’autres types de discours : descriptif principalement, mais aussi explicatif, injonctif et argumentatif, comme préparation au travail de la classe de 4e. Reconnaître ces textes non narratifs est l’objectif de cette séquence. Textes support – Les chapitres 1 et 2, pages 7 à 23. – La partie « La vie au Moyen Âge », dossier Bibliocollège, pages 118 à 120. Préparation On demandera aux élèves de lire les textes support et d’étudier les notes en bas de page. ◆ S ÉANCE 1 (deux heures) ➧ Objectif Situer le texte dans le contexte historique. Préciser en début de séance que Tristan et Iseult est un texte à dominante narrative et qu’une autre séquence sera consacrée à l’étude du récit. Activités 1. Vérifier oralement la compréhension des chapitres lus en utilisant les questions des rubriques : « Que s’est-il passé entre-temps ? », « Avez-vous bien lu ? » 2. Situer le texte dans le contexte historique car c’est un texte médiéval, ce qui lui confère certaines caractéristiques qu’il est important de préciser avant l’étude des passages proposés. 22 PROPOSITION DE SÉQUENCE DIDACTIQUE Questionnaire (travail par groupes) À quelle époque ce récit se passe-t-il ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur le texte. Demander aux élèves de rechercher des éléments de réponse en s’appuyant sur les points suivants : a) l’éducation ; b) les loisirs ; c) les armes ; d) les moyens de transport. Réponses Le récit se situe au Moyen Âge. On peut l’affirmer en s’appuyant sur les observations suivantes : a) Le but de l’éducation d’un garçon est d’entretenir sa forme physique, de l’entraîner au maniement des armes (on vise à en faire un guerrier) et de développer sa créativité, essentiellement par des activités musicales et poétiques. Pour cela, il n’est confié aux femmes que jusqu’à sept ans. On peut supposer que l’éducation des filles est différente. b) Les loisirs sont la chasse et le chant en s’accompagnant des instruments de l’époque. c) Les armes d’un chevalier sont : l’épée, la lance, l’épieu, souvent empoisonnés. Pour se protéger, il se sert d’un écu, d’un heaume et d’un haubert. d) Les moyens de transport sont le cheval, la nef à voiles ou la barque à rames. Étudier le vocabulaire du Moyen Âge Une histoire qui se situe au Moyen Âge utilise un vocabulaire spécifique. Relevez, dans les chapitres 1 et 2, des mots caractéristiques de cette époque : a) termes désignant des armes ; b) termes désignant des instruments de musique ; c) mots indiquant un rang, un statut social ; d) archaïsmes (mots, exclamations qui ne s’utilisent plus dans la langue courante). Réponses a) Les armes : « lance, épée, écu, pieu, arc. » b) Les instruments de musique : « harpe, rote. » c) Le statut social : « roi, écuyer, sénéchal, veneur, homme lige, seigneur, vassaux. » d) Les archaïsmes : « sied-il, chevaucher en belle ordonnance, le bel arroi, maint, sire, il lui ceint, preux. » Prolongement On peut proposer aux élèves de faire, en travail personnel, les questions : – 6 et 11 du questionnaire sur le chapitre 1, pp. 16-17 ; – 7 et 8 du questionnaire sur le chapitre 2, p. 25. 23 PROPOSITION DE SÉQUENCE DIDACTIQUE ◆ S ÉANCE 2 (deux heures) ➧ Objectif Reconnaître un texte descriptif et utiliser les fonctions du discours descriptif. Questionnaire • Identification des passages descriptifs 1. Identifiez trois passages descriptifs dans ces deux chapitres. 2. En examinant le relevé des passages descriptifs, dites pourquoi on introduit un passage descriptif dans un récit. 3. Examinez le temps utilisé dans la description du château et comparez-le à celui de la phrase qui introduit la description et à celui de la phrase qui suit. Que constatez-vous ? Réponses 1. Passages descriptifs : « À le voir si noble et si fier, large des épaules, grêle des flancs, fort, fidèle et preux, tous louaient Rohalt parce qu’il avait un tel fils » (l. 12 à 14, p. 8). « […] ils découvrirent enfin un riche château. Des prairies l’environnaient, des vergers, des eaux vives, des pêcheries et des terres de labour. Des nefs nombreuses entraient au port. Le château se dressait sur la mer, fort et beau, bien muni contre tout assaut et tous engins de guerre ; et sa maîtresse tour, jadis élevée par les géants, était bâtie de blocs de pierre, grands et bien taillés, disposés comme un échiquier de sinople et d’azur » (l. 93 à 100, p. 11-12). « Il gisait mort, cousu dans un cuir de cerf, et le fragment de l’épée ennemie était encore enfoncé dans son crâne » (l. 123 à 125, p. 22). 2. En début de récit, une description situe le cadre de l’action et présente les personnages. À l’intérieur d’un récit, la description peut : – créer une ambiance particulière pour annoncer un événement ; – créer un suspense, retarder l’action (fréquent dans les récits policiers) ; – décrire un objet particulièrement important. 3. Le temps utilisé dans la description est l’imparfait de l’indicatif alors que la partie narrative utilise le passé simple. • Le point de vue dans une description 4. La description du château vous paraît-elle mettre en évidence les qualités de ce château ? Justifiez votre réponse par des mots du texte. 24 PROPOSITION DE SÉQUENCE DIDACTIQUE 5. À votre avis, cette description est faite du point de vue de quel personnage ? Qui voit ainsi ce château ? Réponses 4. Oui, les mots qui le prouvent sont : « fort et beau, bien muni, jadis élevée par les géants, grands et bien taillés. » 5. Tristan voit là un lieu prospère, sûr et accueillant. • L’ordre et l’impression dominante dans une description 6. Quels aspects du château décrit-on ? Quelle impression se dégage de ce château ? Réponse 6. On décrit sa position, sa taille, les matériaux utilisés. L’impression qu’il dégage est celle d’une construction qui impose et sécurise. Explication : une description n’est pas une photo. Il ne s’agit pas de tout décrire, mais de sélectionner les éléments sui servent l’impression qu’on veut créer. La description doit avoir une unité, tous les éléments décrits doivent aller dans le même sens et ils doivent être donnés dans l’ordre. • Le vocabulaire de la description 7. Relevez les expansions du nom dans ces passages descriptifs (cf. 1). Réponse 7. « riche, de labour, nombreuses, fort et beau, bien muni, jadis élevée par les géants, grands, bien taillés. » Souligner l’importance d’un vocabulaire riche et nuancé pour qu’une description soit réussie. Rappeler d’autres procédés : la comparaison, la métaphore qui peuvent enrichir une description. Exercice oral a) Continuez oralement le portrait (après quelques minutes de préparation). b) En prolongement, on pourrait proposer un exercice d’utilisation de l’imparfait et du passé simple. Mettez les verbes entre parenthèses à l’imparfait ou au passé simple. Il y (avoir) parmi la foule une centaine de lépreux. Leur chair (être) blanchâtre et toute rouge ; sous leurs paupières enflées, leurs yeux sanguinolents (être) dilatés par l’attente. Le plus difforme de tous (être) le chef de la bande, il (se nommer) Yvain... 25 PROPOSITION DE SÉQUENCE DIDACTIQUE Le roi (réfléchir) un instant à ce qu’avait dit le lépreux, puis il (se lever) de son trône et (saisir) Iseult par le bras pour la lui donner. Marc, impassible, la (remettre) à Yvain qui, plein d’une joie diabolique, (se saisir) d’elle en toute hâte et l’(entraîner) loin du brasier. c) On pourrait aussi proposer un travail d’écriture. Rédigez deux textes qui décrivent le même endroit. Dans le premier, vous en donnerez un aperçu agréable ; dans le deuxième, vous décrirez cet endroit comme angoissant, peu propice à une vie heureuse. ◆ S ÉANCE 3 (deux heures) ➧ Objectifs Vérifier l’acquisition des outils de la langue nécessaires à la description. Acquérir des procédés de style qui permettent d’enrichir une description. En rapport avec la description, plusieurs variantes peuvent être proposées. 1. Une séance centrée sur les outils de la langue pourrait être introduite avec deux parties : – les expansions du nom ; – les valeurs de l’imparfait et du passé simple de l’indicatif. 2. Une séance centrée sur les procédés de style : comparaison et métaphore. ◆ S ÉANCE 4 (deux heures) ➧ Objectif Identifier le texte explicatif, injonctif et argumentatif. Textes supports Les chapitres 1, 2 et 3. Préparation On demandera aux élèves de lire le chapitre 3 et d’étudier le vocabulaire expliqué en bas des pages. Activités Identifiez ces types de textes : 26 PROPOSITION DE SÉQUENCE DIDACTIQUE a) « Oui, je détache d’abord la tête de ce cerf, puis je trancherai son corps en quatre quartiers que nous porterons, pendus aux arçons de nos selles, au roi Marc, notre seigneur » (l. 51 à 53, p. 10). b) « Ne rougis pas, jeune fille, d’avoir guéri ces blessures : ne les avais-je pas reçues en loyal combat ? ai-je tué le Morholt en trahison ? ne m’avait-il pas défié ? ne devaisje pas défendre mon corps ? » (l. 62 à 65, p. 30). c) « Fille, tu dois suivre Iseult au pays du roi Marc, et tu l’aimes d’amour fidèle. Prends donc ce coutret de vin et retiens mes paroles ! » (l. 8 à 10, p. 35). Questionnaire 1. Quel est le but de chacun de ces textes ? 2. Quel est l’émetteur et le destinataire dans chaque texte ? 3. Étudiez les formes verbales les plus importantes des textes a et c. 4. Dans le texte c, quelle est la phrase qui contient l’idée qu’on veut transmettre ? 5. Relevez les types et formes de phrases dont le discours b est formé. 6. Quelles raisons donne-t-on pour persuader dans le texte b ? 7. À quel type appartient chacun de ces textes ? Réponses 1. But de ces textes : a) Expliquer comment on dépèce le gibier. b) Convaincre Iseult la Blonde de ne plus en vouloir au vainqueur de son oncle. c) Inciter Brangien à servir fidèlement sa maîtresse. 2. Émetteur Destinataire a) le veneur Tristan b) Tristan Iseult la Blonde c) la reine d’Irlande Brangien 3. a) Présent et futur de l’indicatif. c) Présent de l’impératif, c’est le mode de l’injonction. 4. La phrase qui contient l’idée que le discours c veut transmettre est : « Fille, tu dois suivre Iseult au pays du roi Marc, et tu l’aimes d’amour fidèle. » 5. Le discours b est formé de phrases interrogatives et interrogatives-négatives. 6. Les arguments de Tristan sont : – il a vaincu le Morholt en combat régulier ; – il était obligé de le tuer pour se défendre. 7. a) explicatif ; b) argumentatif ; c) injonctif. 27 PROPOSITION DE SÉQUENCE DIDACTIQUE Exercice oral Diviser la classe en trois groupes : – le premier préparera une brève explication orale ; – le deuxième préparera une brève injonction (rappeler que, dans la vie courante, les recettes de cuisine, les ordonnances médicales sont des textes injonctifs) ; – le troisième préparera une brève argumentation. Le reste de la classe devra écouter attentivement chaque groupe pour vérifier que le texte présenté respecte la consigne donnée et devra identifier l’idée centrale et les arguments du texte présenté par le troisième groupe. Évaluation finale Dans ce texte narratif, insérez aux endroits indiqués : A. une description ; B. une explication ; C. une injonction ; D. une argumentation. a) Les deux cavaliers cheminaient côte à côte. Arrivés au sommet de la colline, un paysage surprenant s’offrit à leur vue : une immense étendue déserte et au milieu, un château ! (A. ………) b) L’enfant demanda à l’adulte : – Pourquoi, au Moyen Âge, on construisait toujours les châteaux dans des endroits comme celui-là, parfaitement dégagés ? – Vois-tu (B. ………), lui répondit son père. c) Ils continuèrent à chevaucher et arrivèrent devant l’immense portail. – Puis-je l’explorer, demanda l’enfant ? – Oui, mais attention : (C. ………) d) Le soleil commençait à décliner à l’horizon, la fatigue se faisait sentir, la journée avait été riche en découvertes surprenantes, mais fatigante. – Tu sais, dit l’enfant, on pourrait camper sur place, demain on se lèverait tôt et je continuerais ma « visite ». – Non, ça ne me paraît pas une bonne idée. – Pourquoi ? – Parce que (D. ………). 28 E X P LO I TAT I O N DU GROUPEMENT DE TEXTES ◆ T EXTES 1. Lancelot ou le Chevalier à la charrette, Chrétien de Troyes, vers 1170, traduction de J.-P. Foucher, Galllimard. 2. Le Cid, acte III, scène 4, Corneille, 1636. 3. Roméo et Juliette, acte II, scène 2, Shakespeare, 1594-1595, traduction de F.-V. Hugo. Le groupement de textes sera étudié en conclusion à l’étude de Tristan et Iseult. Il permettra ainsi la vérification et l’application des connaissances acquises. ◆ À partir d’une lecture comparative des trois œuvres, plusieurs axes de réflexion peuvent être proposés aux élèves : a) Qu’est-ce qui interdit aux amants de s’aimer dans chaque œuvre ? Quelle est l’origine de l’interdit selon les époques ? b) Comment les amants réagissent-ils à l’interdiction (acceptation ou rejet plus ou moins violent, ressentiments, sentiment de culpabilité…) ? c) Quels sont les rapports qui régissent chaque couple (passion partagée, égalité dans la prise des décisions importantes, soumission l’un à l’autre…) ? ◆ On peut également envisager : – une étude comparative des deux personnages d’époux (le roi Marc et le roi Arthur) à travers Tristan et Iseult et Lancelot ou le Chevalier à la charrette ; – une étude des procédés de style utilisés, par exemple les antithèses dans l’extrait du Cid et les métaphores dans Roméo et Juliette ; – une étude comparée des textes écrits et des versions cinématographiques (en utilisant « Lancelot » de Jerry Zucker, le « Cid » d’Anthony Mann et « Roméo et Juliette » de Zeffirelli). ◆ D’autres activités autour du groupement de textes : – mise en scène des deux extraits dramatiques ; – en liaison avec le professeur d’anglais, une lecture en anglais du texte de Shakespeare, en le comparant avec sa version française ; – en liaison avec le professeur de géographie, réalisation d’une carte des endroits où se situent les différents épisodes de Tristan et Iseult. 29 PISTES DE RECHERCHES DOCUMENTAIRES ◆ En liaison avec le professeur d’histoire, les élèves peuvent préparer des dossiers ou des exposés sur les thèmes suivants : – La cour du roi Arthur. – Les principaux personnages de la légende arthurienne. – Les chevaliers de la Table ronde et la quête du Graal. – La vie des chevaliers au Moyen Âge : éducation, loisirs, cérémonies, habitat… – Le contexte historique lié aux trois œuvres et à leurs auteurs : a) la France au XIIe siècle (Lancelot ou le Chevalier à la charrette) ; b) la France au XVIIe siècle (Le Cid ) ; c) l’Angleterre au XVIIe siècle (Roméo et Juliette). – Les Celtes : leur culture, leurs légendes. – Les trois auteurs des textes du groupement : Chrétien de Troyes, Corneille et Shakespeare. 30 BIBLIOGRAPHIE COMPLÉMENTAIRE ◆ A DAPTATIONS MODERNES DE T RISTAN ET I SEULT – J. Bedier, Le Roman de Tristan et Iseult, coll. « 10/18 », 1981. – R. Louis, Tristan et Iseult, LGF, 1988. ◆ O UVRAGES GÉNÉRAUX SUR LE M OYEN  GE – P. Gallais, Genèse du roman occidental : essais sur Tristan et Iseult et son modèle persan, Université de Poitiers, Centre d’études supérieures de civilisation médiévale, 1974. – Lagarde et Michard, Moyen Âge, les grands auteurs français du programme : anthologie et histoire littéraire, Bordas, 1985. ◆ É TUDES ET COMMENTAIRES – E. Baumgartner, Tristan et Iseult : de la légende aux récits en vers, PUF, 1993. – A. Berthelot, Tristan et Yseult – Béroul,Thomas, Nathan, coll. « Balises », 1991. ◆ F ILMOGRAPHIE – L’Éternel Retour de J. Cocteau et J. Delannoy, 1943. ◆ O PÉRA – Tristan und Isolde de R. Wagner. 31