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de
Le Cercle l’Harmonie
© Yannick Coupannec
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
2012
REVUE DE PRESSE
Le Cercle de l’Harmonie - 10, rue de Montmorency, 75003- Paris - tél : 09 83 78 53 11 [email protected] - http://cercledelharmonie.fr
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
AMADIS, Opéra comique
LA TERRASSE
Décembre 2011
2
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
AMADIS, Opéra comique
TÉLÉRAMA SORTIR
Décembre 2011
21 DEC/03 JAN 12
Hebdomadaire Paris
6-8 RUE JEAN ANTOINE DE BAIF
75212 PARIS CEDEX 13 - 01 56 79 36 82
Surface approx. (cm²) : 82
N° de page : 16-17
Page 1/1
Opéra
Connaissez-vous
Jean-Chrétien Bach ?
En se tournant vers le registre classique, le
dernier fils de Jean-Sébastien a "tué" le père.
Depuis sa création en 1779, Amadis de Gaule n'a plus
jamais été donné en France. Unique ouvrage de
Jean-Chrétien Bach dans notre langue, cette tragédie
lyrique est aujourd'hui remontée par le metteur en
scène Marcel Bozonnet. Jérémie Rhorer, jeune chef
et fin connaisseur de ce répertoire, nous éclaire sur
cette partition qu'il a le bonheur de diriger à la tête
de son ensemble, Le Cercle de l'Harmonie.
Qui était Jean-Chrétien Bach ?
Jérémie Rhorer : Onzième et dernier fils du
Cantor de Leipzig, Jean-Chrétien est bien singulier.
C'est un peu le vilain petit canard ' II faut noter que
son père, Jean-Sébasuen, fait triompher le baroque
partout. Pour s'en sortir, Jean-Chrétien choisit donc
de se départir de l'orthodoxie paternelle et de
devenir iconoclaste.
Musicalement, comment le présenteriez-vous ?
J.R. : L'héntage musical de Jean-Chrétien est
davantage italien que germanique Encore et toujours
cet instinct de survie et ce besoin de tuer le père .
Sa musique tient une place bien particulière dans
l'histoire musicale, c'est un maillon de ce qui
va constituer le style classique. Héritier de Haendel,
Jean-Chrétien influencera jusqu'à Mozart. C'est
un précurseur, un curieux, un expérimentateur.
Peut-on considérer qu"'Amadis de Gaule"
relève de la tragédie lyrique ?
J.R. : Tout à fait C'est une œuvre très proche du style
français, avec peu de vocalises à l'italienne. Mais
le plus surprenant reste le sens du théâtre de JeanChrétien. Amadis est son ouvrage le plus fin,
psychologiquement, avec une particularité : les
personnages maléfiques sont pétris d'humour,
chose alors extrêmement rare... Amadis est tout entier
tendu par les forces du mal, et c'est jouissif '
Le chef Jérémie Rhorer, spécialiste du fils du Cantor.
Propos recueillis par J.C.
"Amadis de Gaule", de Jean-Chrétien Bach,
les 2,4 et 6 jan., 20h, le 8 jan., 15h, Opéra-Comique,
1, place Boieldieu, 2', 0-825-01-01-23. (6-126,50 €).
3
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
AMADIS, Opéra comique
LE NOUVEL OBSERVATEUR
"Amadis de Gaule" à l'Opéra Comique - Culture - Nouvelobs.com
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Décembre 2011
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"Amadis de Gaule" à l'Opéra Comique - Culture - Nouvelobs.com
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la musique ? Elle est belle sans doute. On a reconnu dans la composition de Bach un artiste éclairé, un
musicien profond, un excellent harmoniste ; mais aucun de ces traits d’expression qui décèlent le
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sentiment et le génie."
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CULTURE > "AMADIS DE GAULE" À L'OPÉRA COMIQUE
Aujourd’hui, on pourrait reprendre mot à mot ce commentaire daté du 18 décembre 1779. Aussi
remarquable que soit cette résurrection, nonobstant un livret totalement dépourvu d’intérêt, la musique
"Amadis de Gaule" à l'Opéra Comique
Créé le 31-12-2011 à 11h40 - Mis à jour le 01-01-2012 à 11h36
d'"Amadis de Gaule" n’est en rien bouleversante, et l’on comprend que le succès jadis n’ait pas été au
rendez-vous. Cependant la co-production du Centre de Musique baroque de Versailles, du Centre de
musique française de Venise-Palazetto Bru-Zane, de l’Opéra de Ljubijana et de l’Opéra-Comique
apparaît à nos yeux d’aujourd’hui presque aussi magnifique qu’elle apparut en 1779 aux sujets de Louis
XVI : décors fidèles à l’esprit du temps (Antoine Fontaine) et particulièrement savoureux quand on les a
vu déployés en décembre dernier dans le cadre de l’Opéra de Versailles, lui-même édifié quelques
années avant la création d’Amadis; costumes riches de fantaisie (Renato Bianchi) avec un je ne sais
quoi de légèrement décalé qui les rend à la fois modernes et tout à fait dans l’esprit de la création ;
éclairages savants (Dominique Bruguières) ; mise en scène remarquablement menée, ce dont on ne
s’étonnera pas quand on apprendra qu’elle est signée par Marcel Bozonnet .
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Par Raphaël de Gubernatis
Résurrection d'un opéra composé par un fils de Jean-Sébastien Bach.
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Accueil extrêmement chaleureux
Avec cela une chorégraphie spirituelle de Nathalie van Parys parfaitement intégrée à la mise en scène
et fort bien exécutée par la compagnie Les Cavatines, une chorégraphie écrite dans le style de la "belle
danse" pour les parties nobles et graves, ou inspirée de danses populaires d’Europe orientale pour les
parties plus fantasques, tout juste comme on l’eut fait jadis quand un Noverre, auteur des ballets
d'"Amadis" en 1779, savait aussi puiser son inspiration dans les univers les plus "exotiques".
Régnant sur le tout, les musiciens du Cercle de l’Harmonie sont conduits avec sensibilité, esprit vif et
virtuosité par leur chef Jérémie Rhorer.
On ne connaissait cet "Amadis de Gaule" que par les publications écrites du temps de Louis XVI. (DR)
Enchanté, le public des premières représentations à Versailles a réservé un accueil extrêmement
chaleureux, quasi triomphal, à la production, aux solistes féminines, Hélène Guilmette et Allyson Mc
Hardy, au chœur, et surtout à l’orchestre. Mais aussi, une fois n’est pas coutume dans un opéra, aux
Mots-clés : opéra, opéra comique, Amadis de Gaule, Bach, Louis XVI, Nathalie van Parys
Hier à l’Opéra royal de Versailles, aujourd’hui à l’Opéra
Comique, résurrection d’un ouvrage lyrique de Jean-Chrétien
Bach, originellement titré "Amadis des Gaules", créé à Paris le
14 décembre 1779, sept fois représenté alors et tombé depuis
dans l’oubli.
danseurs.
SUR LE MÊME SUJET
» Jean-Christophe Maillot
revisite le "Lac des cygnes"
* Louis François Metra : Mémoires pour servir l’Histoire des Cours, des Sociétés et de la Littérature
depuis la mort de Louis XV. Londres 1787.
Reprise à l’Opéra Comique les 2, 4 et 6 janvier 2012 à 20h, le 8 à 15h. Festival "Amadis de Gaule" :
colloques, conférences, concerts jusqu’au 15 janvier 2012.
Un livret original de Quinault
On ne connaissait cet "Amadis de Gaule" que par les publications écrites du temps de Louis XVI, par
les lettres ou les biographies de Mozart s’attardant sur les liens amicaux tissés entre ce dernier et
Jean-Chrétien Bach, le Bach de Londres, maître de musique de la reine Charlotte d’Angleterre. Les
Par Raphaël de Gubernatis
deux musiciens s’étaient connus dans la capitale anglaise en 1764 où Mozart, âgé de neuf ans, assista
en 1765 à la première d’un opéra de Jean-Chrétien Bach au King’s Theatre, "Adriano in Siria ". Ils se
retrouvèrent à Paris en août1778, notamment chez le duc de Noailles, dans son hôtel de la rue SaintHonoré et dans sa maison de campagne de Saint-Germain-en-Laye, lorsque Jean-Chrétien Bach fit une
nouvelle apparition dans la capitale française. Il venait y préparer son "Amadis de Gaule". Une
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commande de l’Académie royale de Musique et de Danse, qui devait être composée sur un livret
reprenant partiellement celui écrit naguère par Quinault pour un opéra de Lully portant le même titre.
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Superbes décorations, riches habillements"
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"De long-temps, les yeux n’avaient pas vu un spectacle plus magnifique" écrivit un contemporain*,
quatre jours après la création de l’ouvrage. "De superbes décorations, de riches habillements, de
nombreux ballets, tout annonçait le séjour enchanté de la sorcière Arcabonne. Mais que vous dirai-je de
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CULTURE
"Amadis de Gaule" à l'Opéra Comique
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DAKAR. Le rallye endeuillé pour son premier jour
Karachi : selon un témoin, Sarkozy a validé en 1994 un
circuit de commissions
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Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
AMADIS, Opéra comique
LE MONDE
Janv i er 2012
06 JAN 12
Quotidien Paris
OJD : 286348
Surface approx. (cm²) : 328
N° de page : 45
80 BOULEVARD AUGUSTE-BLANQUI
75707 PARIS CEDEX 13 - 01 57 28 20 00
Page 1/1
Le petit Bach à l'Opéra-Comique
La tragédie lyrique « Amadis de Gaule », d'un fils de Jean-Sébastien Bach, jamais jouée depuis 1779
Opéra
E
tre le petit dernier des onze
fils de Bach et le seul a avoir
affronte le genre de l'opéra
n'a pas porte chance a lean Chre
tien Bach (1735 1782) Celui qui fut
surnomme en son temps «le
grand Bach » parce que sa carriere,
commencée en Italie (ou il fut
appelé le « Bach de Milan ») s'était
étendue a l'Allemagne et a la Fran
ce apres avoir ete consacrée en
Angleterre, ou il s'était installe en
1762, devait devenir pour les histo
riens de la musique le « Bach de
Londres », ville ou il mourut a l'âge
de 46 ans
L'unique tragédie lyrique que
ce converti au catholicisme (etape
indispensable pour reussir en Ita
lie, ce qui lui vaudra les foudres de
ses freres ames, luthériens) écrivit
pour l'Académie royale de Musi
que en 1778, Amadis de Gaule,
connaît aujourd'hui les honneurs
de la scene parisienne
Ecrit sur un livret en francais
remanie par Devismes de Saint
Alphonse d'après celui que Philip
pe Quinault écrivit pour Lully en
1684, Amadis n'avait en effet
jamais ete remonte depuis sa crea
lion le 14 decembre 1779, devant
Marie Antoinette, et sa chute
(apres seulement sept représenta
lions) Coupable d'avoir ete pose
en « jugede paix » entre les bellige
rants de la Querelle des bouffons,
discorde esthetique qui opposait
alors les partisans de Gluck (preva
lence de la tragédie et de la poesie
sur la musique) et de Piccinni
(prééminence de la vocahte italien
ne grace a la virtuosité des cas
Irais)
Les efforts conjugues de l'Opéra
Royal de Versailles (ou ont eu lieu
les premieres représentations les
10 et 12 decembre 2011) et de I Ope
ra Comique, qui lui consacre son
ouverture de saison, ont eu raison
de la défaite ancienne du valeu
reux paladin, Amadis, amant de la
belle Orlane, victimes tous deux
de la vengeance des magiciens
Arcabonne et Arcalaus, dont Ama
dis a tue le frere, son rival en
amour
La partition de lean Chretien
Bach confirme l'admiration
conjointe que Joseph Haydn et
Mozart vouaient au « Bach de Lon
La partition confirme
l'admiration
conjointe que Joseph
Haydn et Mozart
lui vouaient
dres» Mozart notamment, dont
les 9 ans précoces firent leur miel
de la rencontre de Bach au printemps 1765, lors de son sejour Ion
donien De même en 1778, a Paris,
ou les préparatifs d'Amadisde Cou
le remettent en presence le jeune
homme de 22 ans et le musicien,
dont la mort lui inspirera cette epi-
taphe en avril 1782 «Le Bach
anglais est mort-quelle perte pour
le monde musical1» La encore, le
premier des grands operas de
Mozart, Idomeneo, écrit dans la
foulée pour Munich, n'est pas sans
évoquer certains aspects A'Ama
dis
Etait-il nécessaire de convoquer
le talent de l'ancien directeur de la
Comedie Francaise, Marcel Bezon
net, pour ce qu'il serait impropre
d'appeler une mise en scene tant
les decors baroques peints par
Antoine Fontaine rythment et
encadrent la dramaturgie Sans
compter I envahissante choregra
phie d'une partition riche en dan
ses, sans doute plus judicieusement réglées a la creation par le
maître de ballets Noverre
Le plateau vocal, jeune, est
domine par l'attachant mezzo d Al
lyson McHardy (la magicienne
Arcabonne), le soprano rayonnant
d'Hélène Guilmette (Orlane) Les
Chantres du Centre de musique
baroque de Versailles défendent
avec ardeur leur partie chorale
Maîs c'est au Cercle de l'harmonie
de Jeremie Rhorer que revient la
pleine résurrection dè cet Amadis
entre baroque finissant et classics
me naissant, reste au tombeau lyn
que depuis plus de deux cent tren
te ans •
MARIE-AUDE Roux
AmadisdeGaule.de Jean Chretien
Bach Avec Philippe Do Helene Guilmet
te Allyson McHardy Franco Pomponi
Jeremie Rhorer (direction) Marcel
Bozonnet (mise en scene) Antoine Fon
lame (decors) Renato Bianchi (costi!
mes) Natalievan Parys (chorégraphie)
Opera Comique I place Boieldieu
Paris 2' M Richelieu DrouotouM Qua
tre Septembre LeGjanvier a 20heu
res leSjanvier a 15heures
Tel 0825010123 De6€all5€
Opera Comique com Diffusion sur Fran
ce Musique le 21 janvier a 19 heures
Autour d'« Amadis »
A lire. «Amadis de Gaule», de
Jean-Chrétien Bach, Philippe Quinault et Saint Alphonse, sous la
direction de Jean Duron, ed. Mardaga,336p.,25€.
A écouter. Amadis de Gaule, de
J.-C. Bach (version en allemand),
par le Collegmm Bach de Stuf
tgart, Helmuth Rillmg (direction),
chez Hanssler Classic.
HARMONIE2
6480280300504/GFS/OTO/1
L'œuvre de Jean-Chrétien Bach mise à l'honneur grâce aux efforts conjugués de l'Opéra royal
de Versailles et de l'Opéra-Comique. PIERRE GROSBOIS/JERRYCOM
Eléments de recherche : JÉRÉMIE RHORER : chef d'orchestre
5
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
AMADIS, Opéra comique
LA CROIX
Janv i er 2012
02 JANV 12
Quotidien Paris
OJD : 94439
Surface approx. (cm²) : 223
N° de page : 21
18 RUE BARBES
92128 MONTROUGE CEDEX - 01 74 31 60 60
Page 1/1
« Amadis de Gaule », enchantement et sortilèges
I Dirigé par Jérémie Rhorer
et mis en scene
par Marcel Bozonnet,
cet opera oublié
de Jean-Chrétien Bach
n'est que ravissement.
AMADIS DE GAULE
de Jean-Chrétien Bach
Opéra-comique, à Paris
La surprise est d'autant plus délicieuse que l'on ne l'attendait pas
Qui a entendu Amadis de Gaule, de
Jean-Chrétien Bach ? Qui connaît
son héros, chevalier errant et amoureux transi, surgi tout droit d'un cycle
arthunen conçu dans l'Espagne du
XIV6 siècle ? De quoi laisser perplexe
à la nouvelle de son exhumation '
D'autant que cet ultime opéra d'un
des fils de Jean Sébastien Bach,
commande du directeur de l'Académie royale de musique de Paris,
se solda par un échec cuisant. Créé
le 15 décembre 1779, il ne connut
que sept représentations avant d'eue
remisé dans un tiroir II arrivait mal
La « querelle des Bouffons » qui avait
vu s'écharper les « gluckistes », par-
tisans de la tradition française, et les
« piccmistes », défenseurs des reformateurs italiens, n'était pas éteinte
Les uns reprochèrent au compositeur de n'avoir pas pris leur paru,
les autres de n'avoir pas réussi à réconcilier les deux camps '
Ce paradoxe fait tout le charme
de la partition. Elle évoque aussi
bien Haendel que Grétry ou Mozart
Les arias alternent avec les grandes
envolées, les chœurs avec la danse
Vive, tour à tour legère ou puissante,
précieuse par a-coups, grave aussi,
sinon tragique, elle est riche d'une
palette dont rend compte avec délices Jérémie Rhorer. Sous sa direc
lion alerte, tous les registres vibrent,
du clair au sombre, de la nuit noire
aux matins radieux Les musiciens,
ce sont ceux du vaillant et pétillant
Cercle de l'harmonie, les chanteurs,
ce sont, d'abord, Philippe Do et Hélène Guilmette. Le premier, ténor,
interprète le rôle titre tout en
nuances, la seconde, voix cristalline,
l'objet de son désir Sont à célébrer
aussi Allyson McHardy, double de
la méchante fée Morgane, d'une
force impressionnante dans la
plainte comme dans la colere ;
Franco Pomponi, « méchant » enchanteur de bande dessinée aux
accents puissants .. Et puis encore
Alix Le Saux, Julie Fuchs, les solistes
du chœur de l'Opéra de Ljubljana
Ana Dezman, Peter Martmcic, Martin Susmk Tous s'ébrouant en accords parfaits avec la mise en scene
magique de Marcel Bozonnet.
Les passions
se donnent libre cours
sur le plateau
transformé en un écrin
pour contes et légendes.
Faisant fi des invraisemblances
du livret adapté un peu vite d'un
poème tragique de Quinault (écrit
pour Lully '), ou plutôt les retournant
a leur avantage, il joue résolument
du merveilleux des artifices du
théâtre Dans un décor changeant
de carton-pâte et de toiles peintes
d'Antoine Fontaine, subtilement
éclaire par Dominique Brugmère,
les passions se donnent libre
cours sur le plateau transformé en
un écrin pour contes et légendes. A
moins qu'il ne se métamorphose en
cadre pour images d'Epmal ou pour
tableaux de maître lorsqu'une pnson
se peuple de créatures rappelant Les
Pestiférés dejaffa
Amour, haine, jalousie, héroïsme,
pardon .. tout y est, décliné franc
jeu ou agrémenté de références et
de clins d'œil qui ne sont jamais
moqueries ni dérision. L'atmosphère
est celle d'un étourdissant charivari,
aux couleurs magnifiques des costumes imaginés par Renato Bianchi
Empruntant savamment à toutes
les époques, ils traversent l'histoire,
des diablotins ailés échappés de
quèlques gargouilles aux Erinyes
vêtues a la façon des « pleureuses »
des monuments aux morts des annees 1920. Aux tuniques de la Grèce
antique répondent les robes du
Consulat, aux habits de cour XVIIIe
les costumes civils du XXIe Tous les
sens sont à la fête Sous un unique
charme l'enchantement
DIDIER MÉREUZE
À 20 heures, les 2,4 et 6 janvier, 15 heures le
8 janvier 2012 R NS 08250101.23
6
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
AMADIS, Opéra comique
CLASSICA
Fév ri er 2012
FEV 12
Mensuel
Surface approx. (cm²) : 190
29 RUE DE CHATEAUDUN
75308 PARIS CEDEX 9 - 01 75 55 10 00
Page 1/1
Un « Amadis » torpillé
Grosse déception
scénique
A
trop jouer les petits
marquis, on s'ennuie.
Le formidable travail
amorcé par Benjamin Lazar avec Le Bourgeois
Gentilhomme de Molière et
Lully suscite beaucoup d'émulés pratiquant la copie sans âme.
Restituer des costumes de Jean
Berain n'a aucun intérêt si le
geste n'est pas accompagné
d'un puissant travail sur le sens
Amadis de Gaule
le !0 décembre
HARMONIE2
3428801300506/GTG/ARL/2
et le rendu dramatique.
Amadis échoue sur cet écueil.
Tout y semble beau (les toiles
peintes éclairées par Dominique Bruguière) et tout y est
vain. Sa gestuelle, ridicule parce
que conventionnelle. Sa chorégraphie de majorettes égarées chez les Cosaques. Son rococo désuet qui pourrait être
amusant si sa platitude ne transpirait une agaçante nostalgie
monarchiste. Allyson McHardy
( Arcabonne) a le timbre d'une
Ortrud gavée de porridge.
Franco Pomponi prend la pose
et oublie d'articuler. Philippe
Do, Amadis affublé comme
une mante religieuse, est un
ténor bien court et sans les pas-
tel du haute-contre, un timbre
ici o-bli-ga-toi-re. Heureusement Hélène Guilmette (et
non Ingrid Perruche, comme
nous l'avions trop vite écrit Classica n° 138), onctueuse et
précise, sauve un plateau encombré de clins d'oeil à Atys
et où la mise en scène de Marcel Bozonnet n'a rien à dire. À
sa décharge : la pièce de Quinault a été massacrée en 1779
par un exécrable versificateur...
Seul Le Cercle de l'Harmonie,
puissamment doté en vents et
en cuivres, réussit à sauver les
fulgurances d'une partition
qui méritait tout au plus une
version de concert. »
Eléments de recherche : LE CERCLE DE L'HARMONIE : orchestre baroque
Vincent Borel
7
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
AMADIS, Opéra comique
OPERA MAGAZINE
Fév ri er 2012
FEV 12
Mensuel
Surface approx. (cm²) : 489
8 RUE SAINT AUGUSTIN
75002 PARIS
Page 1/2
U
ne première repnse d'importance, depuis
la création plutôt malheureuse de l'œuvre à
l'Académie royale de musique, en décembre
1779, et sa disparition presque totale ensuite - on passera sur l'enregistrement dirigé par Helmuth RiUing,
en allemand (Hanssler, 1990). Le dernier opéra de
Johann Christian Bach n'est pourtant pas évident à
saisir, et le beau livre publié à cette occasion, chez
Mardaga (sous la direction de Jean Duron, qui donne
lui-même un commentaire musical extensif), aidera à
le faire à oreilles reposées.
Les circonstances de la commande l'expliquent largement, avec ce recours au «Bach de Londres»,
apprécié à Paris et extérieur à la lutte qui y faisait
rage entre gluckistes et piccinnistes, pour tenter une
alternative. Plus curieuse, l'idée de reprendre le livret (largement coupé et adapté) du vieil Amadis de
Lully et Quinault (1684), et de s'orienter ainsi vers un
essai hasardeux de «revival» de la tragédie lyrique.
Johann Christian n'a accepté qu'avec réticence. Sur
un thème étranger à ses dix opéras italiens antérieurs,
en français cette fois, et avec l'orchestre le plus considérable qu'il ait utilisé jusqu'alors (seize vents !), il n'a
pourtant pas renâclé à la tâche pour ces trois actes et
deux heures quinze de musique.
Le début est saisissant, par la somptuosité de l'orchestration (dès l'Ouverture) et l'autonté du geste, alignant
en continu, avec une incroyable énergie, longs et puissants récitatifs accompagnés, scènes et airs enchaînés.
La suite continue, toujours sans secco, avec une verve
et une invention éblouissantes, dans l'instrumentation
et les modulations avant tout. Un peu difficile pourtant de s'intéresser à cette histoire d'un couple de
héros (Amadis et Orlane) persécutés par la sorcière
Arcabonne et son frère Arcalaus, jusqu'au «happy
end» très prévisible : ce qui peut faire le charme
constitutif de l'opéra baroque, ou se transfigurer sous
la plume de Gluck, reste en curieux décalage avec un
langage plus moderne, qui appelle d'autres intrigues.
Si le métier du symphoniste est des plus séduisants,
avec maintes trouvailles frappantes, la mise en oeuvre
dramatique est de fait plus courte de souffle, le compositeur, partage entre pompe baroque et style galant, se référant aussi de très près aux modèles du
jour : les Italiens, et Gluck surtout, à la pointe de
l'actualité. D'où aussi ces effets qui tournent court,
ou dont le potentiel n'est pas vraiment exploité : les
fameux trombones, par exemple, utilisés notamment
dans la scène de tombeau du II et dont Mozart a
repris le principe, comme plusieurs autres innovations de son cher ami londonien, pour introduire sa
«Voce» dans Idammeo, deux ans plus tard - mais avec
quel autre sens de l'effet !
Au bout du compte, nous serions tentés de souscrire
aux avis contemporains, mesures maîs souvent critiques : «Un artiste éclairé, un musicien profond,
un excellent harmoniste ; mais aucun de ces traits
d'expression qui décèlent le sentiment et le génie. » Et
nous ne sommes donc pas plus totalement convaincus, à première audition, que par les écoutes répétées de La ctemenza di Sapwne (1778), l'opéra séria qui
précède immédiatement (CPO, 2002), doutant des
capacités, non du compositeur, mais de l'homme de
théâtre.
Pour cette recréation, l'essai de remise en contexte
d'époque de Marcel Bozonnet est pertinent, surtout
AMADIS DE GAULE
j C Bach
Philippe Do (Amadis)
Hélène Guilmette (Orww)
Franco Pompom (Arcalaus)
Altpson McHardy (Arcabonne)
Julie Fuchs (Urgande, Premier Coryphée)
Peter Martrnac
(L'Ombre f Ardan Garnie, La Home)
Ahx LeSaux
Jérome Rhorer (dm)
Marcel Bozpnnet (iris)
Antoine Fontaine (d)
Renato Bianchi (e)
Natake van Pays (ch)
Opéra Royal, 10 décembre
8
HARMONIE2
4368111300508/GAB/OTO/2
Eléments de recherche : LE CERCLE DE L'HARMONIE : orchestre baroque
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
AMADIS, Opéra comique
OPERA MAGAZINE
Décembre 2011
9
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
AMADIS, Opéra comique
OPERA MAGAZINE
Décembre 2011
10
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
AMADIS, Opéra comique
OPERA MAGAZINE
Décembre 2011
11
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
AMADIS, Opéra comique
REVUE DES DEUX MONDES
Mars 2012
MARS 12
Mensuel
Surface approx. (cm²) : 290
97 RUE DE LILLE
75007 PARIS - 01 47 53 61 94
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CRITIQUES
sMIHAÏ DE BRANCOVANn
Un Bach à r Opéra-Com'que
F
ermé depuis l'été dernier pour une nouvelle tranche
de travaux, l'Opéra-Comique inaugurait début janvier
sa nouvelle saison par une rareté de choix : VAmadis de Gaule de Johann Christian Bach (1735-1782),
tragédie lyrique sur un livret d'après celui que Philippe
Quinault avait écrit pour VAmadis de Lully (1684). Il s'agit
de l'unique opéra français du cadet des quatre fils compositeurs du grand Johann Sébastian, le seul à avoir abordé le genre lyrique (pas moins de onze titres) et à avoir
mené l'essentiel de sa carrière en dehors de l'Allemagne :
en Italie, puis en Angleterre - ne Pappelait-on pas le
« Bach de Londres » ? Créé le 14 décembre 1779 à l'Académie royale de musique (ancêtre de l'Opéra de Paris),
l'ouvrage n'y fut donné que sept fois puis, curieusement,
disparut définitivement du répertoire. Un sort que l'on a
du mal à s'expliquer aujourd'hui, tant la musique de Bach
- à mi-chemin entre baroque et classicisme - séduit par
son élégance naturelle, son invention mélodique, la variété, l'originalité de son orchestration. Dès les premières
mesures de l'ouverture, on ne peut s'empêcher de penser
à Mozart, qui vouait d'ailleurs une immense admiration
à Johann Christian, qu'il rencontra à deux reprises - à
Londres, encore enfant, puis à Paris, en 1778 - et dont
l'influence se devine dans plusieurs de ses œuvres, Idomeneo notamment. On est aussi frappé par la qualité de
la prosodie française comme par l'importance dramatique
et la beauté musicale des danses, étroitement liées au déroulement de l'intrigue, empruntée à un roman de chevalerie espagnol du début du XVIe siècle.
Cette véritable résurrection doit beaucoup aux talents
conjugués du jeune Jérémie Rhorer (né en 1973) et de ses
instrumentistes du Cercle de l'Harmonie, qu'il dirige avec
HARMONIE2
5640451300509/CID/AHR/2
Eléments de recherche : JÉRÉMIE RHORER : chef d'orchestre
12
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
AMADIS, Opéra comique
LIBÉRATION NEXT
Un «Amadis» bien amadoué | Next
Janv i er 2012
http://next.liberation.fr/musique/01012381147-un-amadis-bien-...
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CRITIQUE | 4 janvier 2012
Les premiers
samedis
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musique et lifestyle
Un «Amadis» bien amadoué
Par É.LO.
Jérémie Rhorer dirige à l’Opéra-Comique une œuvre
qui marqua Mozart.
LES + LUS MUSIQUE
1. Youssou N'Dour candidat à la
présidentielle sénégalaise
2. Youssou Ndour, candidat à la
présidentielle ?
C’est l’histoire d’Arcabonne qui a des serpents sur la tête. Du
coup, elle a aussi la haine. Mais pas que, et c’est son problème :
«Que vous êtes heureux de n’avoir à songer qu’à haïr»,
reproche-t-elle à son frère Arcalaüs. Elle, elle doit aussi aimer.
Comme souvent dans les livrets de Quinault pour Lully - même
massacrés cent ans plus tard- c’est la demi-méchante qui a le
beau rôle, parce qu’elle se retourne du mal au bien et vice-versa,
remplissant le contrat aristotélicien de la tragédie.
Donc Arcabonne, magicienne de son état, aime Amadis et elle
doit le tuer (vu qu’il a occis son autre frère, géant de son vivant).
Arcalaüs est tout occupé à se venger, comme on l’a dit. Amadis
est un chevalier, issu d’un roman espagnol de Montalvo, paru en
1508. Cervantès s’en est beaucoup moqué dans Don Quichotte.
Amadis aime Oriane, c’est tout ce qu’il sait faire. Pour l’amour
d’icelle, il combat tout ce qui se présente. Quant à Oriane, un peu
fatigante, elle passe l’opéra à douter de son amoureux.
3. Au hit-parade du Musikistan :
«Impluvium» de Sun Araw
4. Quelle est la chanson la plus
écoutée de la décennie ?
5. Bienvenue au «Musikistan»,
la nouvelle émission musique
de Libé
1
2
PROGRAMME TV
L’univers d’Amadis est traditionnellement fourré au merveilleux
médiéval (avec une mystérieuse protectrice, Urgande, qui vient
toujours à point sauver Amadis), dans un avant-goût gothique
propre à séduire les années 1770. Le Sturm und Drang va
pouvoir se déchaîner dans les profondeurs de la forêt et des
âmes. Ici, le décorateur Antoine Fontaine (qui a officié entre
autres sur l’Anglaise et le Duc, d’Eric Rohmer) a remplacé les
arbres par des ruines à la Hubert Robert et de gros cailloux
germaniques. Les trois actes sont construits comme trois
tableaux (le plus impressionnant restant le deuxième, visite des
cachots d’Arcalaüs, situés non loin d’un tombeau ventriloque) et
la scénographie de Marcel Bozonnet est restreinte à un essai de
restitution de la gestique de l’époque. Ça fonctionne, mais on
pourra regretter ce minimalisme issu d’avant l’invention de la
mise en scène (aucun corps ici ne crée son espace) : ce n’est pas
comme si l’opéra était assez débarrassé de l’épouvantail du
statisme pour qu’on puisse y revenir sans dommages. Bon point
pour les chorégraphies de Natalie van Parys en revanche, avec
indispensable strip-tease gay friendly, éventuellement comique.
Côté chant, la production est homogène, même si le livret donne
successivement et dialectiquement la vedette vocale à Arcabonne
(Allyson McHardy), Amadis (Philippe Do) et Oriane (Hélène
Guilmette). On a beaucoup remarqué que le couple infernal
formé par Arcabonne et Arcalaüs ressemblait par sa structure à
celui du Zoroastre de Rameau. Musicalement, tout les oppose
cependant : tandis que la haine s’exprime chez le baroque
Rameau comme souveraineté triomphante, elle n’est que
dissolution identitaire chez Bach. Mutation fascinante.
AMADIS DE GAULE de JEAN-CHRÉTIEN BACH Dir. musicale Jérémie
1 sur 2
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04/01/12 10:59
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
LE PARIS DES ROMANTIQUES, Disque
L’ INDÉPENDANT
Septembr e 2012
019 SEPT 12
Quotidien Prov. avec dim.
OJD : 64055
4 RUE EMMANUEL BROUSSE
66844 PERPIGNAN CEDEX
Surface approx. (cm²) : 86
Page 1/1
Limoges
Le Paris des romantiques (Naïve)
Bertrand chamayou Le Paris des romantiques
(Naïve) Le pianiste Bertrand Chamayou, le
violoniste Julien Chauvin et le Cercle
d'harmonie
rendent
hommage
aux
romantiques Ce disque magnifique perinet
d'apprécier a sa juste valeur Jeremie Rhorer
Ce claveciniste, forme au Conservatoire
national superieur de musique de Pans, fut
l'assistant dè Marc Minkowski et William
Christie Fondateur du cercle de l'Harmonie,
il est aussi l'un des compositeurs les plus
brillants de sa generation Le Pans des
romantiques réunit trois compositeurs,
Berlioz, Reber et Liszt, qui se sont côtoyés
dans le Paris du XIXe Ces personnages tres
en vue ont marque de leur influence le
paysage musical Ils éblouissent la capitale
de leurs exécutions flamboyantes, de leurs
mélodies amples et lynques Les rêvenes et
caprices de Berlioz, le concerto pour piano
Liszt et la symphonie n°4 de Reber
enregistres sur des instruments d'époque
HARMONIE2
6790943300506/GAD/OTO/2
devraient séduire les mélomanes Ces
musiciens, et le pianiste Bertrand Chamayou
en tête font revivre le Pans des romantiques
Les stentors Voyage en France (TF1) Les
Stentors est le nouveau groupe de chanteurs
lyriques porte par TF1 Apres un premier
album reste a l'inteneur des frontieres suisses
en 2010, le groupe sort son nouvel opus en
France le 14 mai 2012, intitule Voyage en
France, comprenant douze classiques de la
vanete française lies au régionalisme au sens
large Ils y interprètent notamment des
reprises de Pierre Bachelet Les Corons et
Châtelet - Les Halles de Florent Pagny Et ça
marche i Ils sont depuis plusieurs mois au
top des ventes Jean-François Julien
Eléments de recherche : JULIEN CHAUVIN : violoniste
357165925410E105A22141144806F5CD2F85143E81E525A92DA3EAD
14
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
LE PARIS DES ROMANTIQUES, Disque
MUSICAL TORONTO
Septembre 2012
Musical Toronto
Canada
September 2012
For every umpteenth recording of a Beethoven piano concerto, somewhere else an enterprising ensemble decides to throw a
fresh morsel of the forgotten past our way. One of this summer’s treats has been listening to the Symphony No. 4, Op. 33, by
French composer Napoléon-Henri Reber (1807-1880), a contemporary of Hector Berlioz.
Reber, who succeeded Jacques Halévy as composition professor at the Paris Conservatoire in 1851, doesn’t even merit mention
in the most recent edition of the the French Dictionnaire de la musique, much less any attention on concert programmes.
But a new album from French label Naïve, enticingly titled Le Paris des Romantiques, opens with the Symphony No. 4, vividly
brought to life for the first time since its last noted performance in 1863 on period instruments by Le Cercle de l’harmonie and
its remarkable conductor Jérémie Rhorer.
The 30-minute symphony is divided into four movements: brisk, slow, scherzo and a brisk close containing, as was the norm for
any serious work in the day, a fugal iteration of the main musical theme.
The whole work displays crisp, Classical structure, as if we were the recipients of a mid-19th century Conservatoire lecture on
how to write the perfect symphony. We hear Germanic echoes of Haydn, a lot of late Beethoven, some Schubert and Mendelssohn in this work, which probably dates from the 1840s. But, what makes this work memorable is how, if one substituted
voices for the instruments carrying the melody, these could be sections from an opera.
Here is music that has stretched its power to include everything but the words themselves.
As any serious composer was expected to do in Paris, Reber wrote music for ballet (one of which inspired a 30-year-old Marius
Petipa in his second work for the Imperial Ballet of Russia in 1848) as well as five operas.
I had to laugh at how some things never change when I read a review of the work’s premiere in 1857. This is a snippet from the
unsigned critique, published in the Revue et Gazette musicale de Paris:
The last matinée of the Société des Concerts was marked by quite a rare event: the performance of a new symphony by a living
composer. M. Henri Reber, who had fortunately succeeded in overcoming the obstacles that are notorious for being insurmountable. despite the wariness of an audience that prefers to hear pieces it knows and likes. M. Henri Reber could only have been
pleased with the reception he received. His Symphony (in G Major) was listened to with approval and was often applauded. The
first movement, which beings pianissimo, was very pleasant, and that was immediately understood. The beginning of the adagio
… is of a delightful sweetness and cries of bravo were heard; but the movement is perhaps just a little long. The scherzo is charming from beginning to end, and the violins with their lovely pizzicato effects are remarkable. Everyone cheered this piece even
more warmly. The finale deserves nothing but praise. In short, M. Henri Reber’s new symphony is a remarkable achievement,
full of interesting detail and finely crafted in its orchestration.”
To find out more about this symphony, click here. The album also includes a beautiful early Rêverie et Caprice by Hector Berlioz, with Julien Chauvin an elegant soloist. Also, pianist Bertrand Chamayou performs an electric interpretation of Franz Liszt’s
Piano Concerto No. 1 on an Erard grand piano from 1837.
(There is supposed to be an audio stream available here from a Radio Bremen broadcast of a live concert of this programme a
year ago, but I wasn’t able to get it to work.)
John Terauds
15
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
LE PARIS DES ROMANTIQUES, Disque
BR KLASSIK
O cto bre 2012
BR Klassik
Germany
October 2012
Le Cercle de l'Harmonie
Le Paris des Romantiques
Ein besonders reiz- und klangvolles Konzeptalbum haben Jérémie Rhorer und sein famoses Originalklang-Ensemble
Le Cercle de l'Harmonie mit "Le Paris des Romantiques" vorgelegt: Musik aus der Ära des "Bürgerkönigs" LouisPhilippe, also aus der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts, darunter eine spektakuläre Ersteinspielung!
Autor: Fridemann Leipold Stand: 02.10.2012
Die drei hier versammelten Komponisten lernten sich in Paris kennen und arbeiteten zusammen, die beiden
berühmten unter ihnen, Hector Berlioz und Franz Liszt, schlossen sogar Freundschaft. Seit 1827 lebte der blutjunge
Liszt als umschwärmter Klaviervirtuose und Salonlöwe in Paris, wo er Berlioz anlässlich der Uraufführung seiner
wegweisenden "Symhonie fantastique" 1830 schätzen lernte. Und der Dritte im Bunde, der aus dem Elsass stammende und wie Berlioz bei Anton Reicha in Paris ausgebildete Napoléon-Henri Reber (1807-1880), wurde 1851
Lehrer an eben jenem Conservatoire. Als Komponist hinterließ Reber Opern, vier Symphonien und vor allem Kammermusik.
Mischung aus Furor und Exzentrik
Seine hier erstmals vorgestellte, 1857 uraufgeführte Vierte Symphonie ist eine veritable Entdeckung: ein klassisch
viersätziges, brillant instrumentiertes Werk in der Beethoven-Nachfolge, das jedoch über Schubert und Mendelssohn mühelos eine Brücke zu Berlioz schlägt. Das ergibt eine faszinierende stilistische Mischung aus heroischem
Furor à la Beethoven und bizarrer Exzentrik à la Berlioz, gewürzt mit Haydns Witz und Mendelssohns Elfenspuk.
Staunenswerte Klangfarbenpalette
Dass dies alles so plastisch und prägnant zur Geltung kommt, ist der enorm zugkräftigen, klangsinnlichen Interpretation von Jérémie Rhorer und dem von ihm gegründeten Ensemble Le Cercle de l'Harmonie zu verdanken. Nach
hochgelobten Alben mit Diana Damrau und Philippe Jaroussky sowie frühen Mozart-Symphonien ist ihnen mit "Le
Paris des Romantiques" ein echter Coup gelungen. Außer der kleinen, versonnen irrlichternden Violin-Romanze
"Rêverie et Caprice" von Berlioz präsentieren die französischen Musiker Liszts Erstes Klavierkonzert - und zwar so,
wie es bei seiner späten Weimarer Uraufführung 1855 mit Liszt am Klavier und Berlioz am Pult geklungen haben
könnte! Denn der exzellente junge Pianist Bertrand Chamayou spielt den zu Tode gerittenen Reißer auf einem originalen Érard-Flügel von 1837. Vom vollgriffigen Grandioso-Tonfall bis zu zarten Pastelltönen entlockt Chamayou
diesem Zauberkasten eine staunenswerte Klangfarbenpalette. Insgesamt ist dieser auch klanglich superbe Konzertmitschnitt, anlässlich des Liszt-Jahres 2011 in Metz entstanden, eine kleine Sensation.
Le Paris des Romantiques
Napoléon-Henri Reber:
Symphonie Nr. 4 G-Dur op. 33 (Ersteinspielung)
Hector Berlioz:
Rêverie et Caprice für Violine und Orchester op. 8
Franz Liszt:
Klavierkonzert Nr. 1 Es-Dur
Julien Chauvin (Violine)
Bertrand Chamayou (Hammerklavier)
Le Cercle de l'Harmonie
Leitung: Jérémie Rhorer
Label: Naïve
16
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
LE PARIS DES ROMANTIQUES, Disque
BBC Music Magazine
BBC MUSIC MAGAZINE
Christmas 2012
Décembre 2012
6 Flitcroft Street, London WC2H 8DJ
T +44 (0)20 3077 4930
www.albion-media.com
17
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
LE PARIS DES ROMANTIQUES, Disque
DAILY TELEGRAPH
Daily TelegraphA o üt 2012
11 August 2012
LE PARIS DES ROMANTIQUES, Disque
The Guardian
THE GUARDIAN
A o ü t 2012
27 July 2012
6 Flitcroft Street, London WC2H 8DJ
T +44 (0)20 3077 4930
www.albion-media.com
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de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
LE PARIS DES ROMANTIQUES, Disque
EL CULTURAL
Jui l l et 2012
LE PARIS DES ROMANTIQUES, Disque
Diario de Sevilla
Spain
DIARO DE SEVILLA
29 July 2012
Jui l l et 2012-
19
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
COSI FAN TUTTE, Théâtre des Champs-Élysées
LE FIGAROSCOPE
Mai 2012
20
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
COSI FAN TUTTE, Théâtre des Champs-Élysées
ELLE
M ai 2012
21
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
COSI FAN TUTTE, Théâtre des Champs-Élysées
LA CROIX
M ai 2012
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de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
COSI FAN TUTTE, Théâtre des Champs-Élysées
TELERAMA.FR
Mai 2012
23
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
COSI FAN TUTTE, Théâtre des Champs-Élysées
CONCERT CLASSIC
Mai 2012
24
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
COSI FAN TUTTE, Théâtre des Champs-Élysées
RESMUSICA
Mai 2012
25
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
COSI FAN TUTTE, Théâtre des Champs-Élysées
FORUM OPERA
Mai 2012
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de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
MESSE DU COURONNEMENT, Festival de Saint-Denis
LE JOURNAL DE SAINT-DENIS
Juin 2012
30 MAI/05 JUIN 12
Hebdomadaire Paris
59 RUE DE LA REPUBLIQUE
93200 SAINT DENIS - 01 49 33 62 89
Surface approx. (cm²) : 227
Page 1/1
31 mai-2 et 7 juin
Mozart, messe et requiem
Basilique. Sous la
direction de Sir Colin
Davis à la tête de
l'orchestre National
de France et du chœur
de Radio France ou
du jeune chef Jérémie
Rhorer avec son
Cercle de l'Harmonie.
C'est avec une ouverture majestueuse que le Festival de
Saint-Denis lance son édition
2012 : jeudi 31 mai et samedi
2 juin, le Requiem de Mozart sera
dirigé par Sir Colin Davis à la tête
de l'orchestre Nationalde France
et du chœur de Radio France.
Voilà qui donne le ton. Et, après la
création d'Ibrahim Maalouf (lire
ci-dessus), la basilique accueillera dès le jeudi 7 juin un autre
concert qui promet d'être tout
autant magnifique, la célébrissimeMessedu Couronnement ae
Mozart. C'est le jeune chef Jérémie Rhorer qui la dirigera avec
son Cercle dè l'Harmonie, le
chœur Aèdes et des voix parmi
les plus belles chez les solistes.
Le Cercle de l'Harmonie a été
fondé en 2005 par Jérémie Rhorer et le violoniste Julien Chauvin
afin d'interpréter le répertoire
symphonique et lyrique de la fin
HARMONIE2
9182062300524/GBM/ALZ/2
Le Quatuor Cambini.
du XVIIIe siècle. II a la particularité d'utiliser uniquement des
instruments d'époque. «Avec
cetteMesse, qui figure dansl'intégrale de la rn usique sacrée de Mozart que nous avons à notre répertoire, nous avons voulu coller au
plus près du texte », explique Julien Chauvin, le premier violon
del'ensemble. «Ilyalàdeschoses
extraordinaires q ue l'on découvre
enfouillantchaquemot.Etl'onse
rend compte que l'écriture musicaleesten osmose parfaite avec ce
texte sacré. Mozart l'a transcrit
musicalement, tant pour les voix
quepourles instruments, à cordes
etàvent»,pouTsuit-û.«Etlefait
de jouer sur d'anciens instrumentsapporte une couleur particulière à l'œuvre, en modifiant
l'équilibre avec les voix. Cela
donne un lien plus étroit en tre le
chœuretl'orchestre», ajoute-t-il.
Pour les scolaires aussi
Julien Chauvin a également
formé en 2007 Ie Quatuor Cambini, avec la violoniste Karine
Eléments de recherche : JULIEN CHAUVIN : violoniste
Crocquenoy, l'altiste Pierre-Éric
Nimylowycz et le violoncelliste
Atsushi Sakaï, tous membres du
Cercle de l'Harmonie. Tous quatre ont donné, mardi 22 et jeudi
24 mai, quatre concerts pour un
public scolaire au pavillon de
musique de la Légion d'honneur devant au total 1600 élèves
des écoles de Plaine commune,
dont 600 Dionysiens ! Au programme, Ie quatuor La Chasse,
« l'un des plus grands de Mozart», affirme Julien Chauvin en
se réjouissant de la qualité
d'écoute de ce public (un peu)
particulier. « On voit que les enfantsontétépréparés. C'est la volon té du Festival, que nous partageons, de jouer devant ce jeune
public qui sera celui de demain.
Le public de la musique classique est vieillissant. Notre rôle
estdetrouverdescléspourpartager notre passion et initier ces
jeunes à cette musique. D'ailleurs, nous reviendrons dans ce
cadreàSaint-Denisen2013pour
développer ce travail.» • Bi.
Requiem de Mozart, jeudi 31 mai
à20h30etsamedi2juinà20h30
en basilique. Messe du CouronnementdeMozart,jeu4i /juin
à 20 h 30 en basilique, latos sur
wwwfesriml-saint-denis.com
Réservations ixnrprogramme p. 12.
27
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
TELERAMA.FR
http://www.telerama.fr/critiques/imprimer.php?chemin=http://w...
Des “Noces de Figaro”
inventives inaugurent
brillamment le Festival
d'Aix-en-Provence
Jui l let 2012
http://www.telerama.fr/critiques/imprimer.php?chemin=http://w.
est une véritable plaque tournante, plus au propre, encore, qu'au figuré
! Pivotant de cité administrative en salle des fêtes, de bureau des
greffes, où Marceline et Bartolo affûtent leur plaidoirie contre Figaro, en
atelier de couture, où la Comtesse veille aux préparatifs de la robe de
mariée de Suzanne. Ah, ce long voile blanc emblématique, qui semble
surgi d'une enseigne Pronuptia ! Il se déroule d'une scène à l'autre,
comme le fil rouge d'une intrigue sentimentale où mariage et mirage se
font douloureusement écho, entre rêve et désillusion.
On y est | Des décors tournoyants (Chantal Thomas), une mise en
scène ingénieuse (Richard Brunel), un chef magistral (Jérémie
Rhorer), une belle distribution... Tout était réuni, pour cette
ouverture du Festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence, pour rendre
pleinement justice à l'opéra de Mozart.
Le 06/07/2012 à 10h58 - Mis à jour le 06/07/2012 à 16h49
Gilles Macassar
http://www.telerama.fr/critiques/imprimer.php?chemin=http://w
Photo : Pascal Gely / CDDS Enguerand
La musique de Mozart possède tous les pouvoirs : suspendre le temps
qui passe, comme changer celui qu'il fait. Lorsqu'à minuit passé, jeudi
soir 5 juillet, des gouttes éparses se sont mises à tomber sur le théâtre
de l'Archevêché, et sur sa fosse d'orchestre à découvert, la baguette
de Jérémie Rhorer s'est immobilisée ; Figaro, sur scène, n'a terminé ni
sa phrase ni ses embrassades à ses parents enfin retrouvés. Mais les
instrumentistes du Cercle de l'Harmonie ont fait signe à leur chef qu'ils
tenaient bon. Vaillamment. Généreusement. La battue a repris ses
arabesques, les retrouvailles familiales du troisième acte leurs
effusions. Et le ciel provençal sa clémence estivale.
Cette péripétie météorologique n'est qu'un rebondissement parmi tous
les soubresauts de ces Noces de Figaro échevelées, qui inaugurent
brillamment l'édition 2012 du festival d'Aix-en-Provence. Dans cette «
folle journée », sous-titre de la pièce de Beaumarchais, ce n'est pas
seulement le temps qui s'affole : l'espace, lui-aussi, perd la boule.
Comme les personnages sous pression de Da Ponte, comme la
musique électrique de Mozart, le décor contemporain conçu par
Chantal Thomas ne tient pas en place. Le château D'Aguas-Frescas
2 sur 7
Le véritable tour de force de la mise en scène panoptique de Richard
Brunel, c'est de nous dévoiler, par-delà murs et cloisons, ce qui reste
d'ordinaire caché aux spectateurs. Hors-scène. Tel ce cabinet des
appartements de la Comtesse, où Suzanne s'est enfermée à la place
de Chérubin, qui, lui, s'est envolé par-dessus les toits ! Tandis que le
Comte, devant la porte que sa femme refuse d'ouvrir, menace des
pires représailles, on voit Suzanne (merveilleuse Patricia Petibon),
accablée par ce qu'elle entend derrière cette porte, se ressaisir,
préparer sa sortie, et ouvrir la porte d'elle-même. Non seulement l'effet
de surprise n'est pas éventé, mais il se charge d'une émotion
dramatique encore plus forte.
Autre moment magique de ce spectacle si inventif : l'air de la Comtesse
au troisième acte. Richard Brunel l'a placé juste avant la scène du
procès que Marceline et Bartolo, flanqués de Basile, intentent à Figaro,
sous la jurisprudence plus que partiale du Comte. Les personnages
sont assis, dans la pénombre, en attente d'audience. Mais c'est la
Comtesse qui requiert. A charge. Demandant des comptes à un mari
volage qui la délaisse et la trompe. « Dove sono i bei momenti di
dolcezza di piacere ? », où sont les moments de douceur et de plaisir,
réclame l'épouse bafouée, sa jeunesse gâchée. Epaulée par un solo
de hautbois, accesseur élégiaque mais tonique, la soprano Malin
Byström relève fièrement la tête, dans une aria généralement dévolue
à la seule mélancolie, et à la prostration.
Dans cet opéra où il n'est question que de procès, la première justice
rendue l'est à la musique. Bâtonnier de grande instance, Jérémie
Rhorer se confirme le meilleur avocat actuel de la cause mozartienne.
A la tête d'une distribution juvénile, où les femmes dominent leurs
partenaires masculins (miraculeuse Kate Lindsey en Chérubin,
blondinet binoclard à la libido effervescente), il déploie un nuancier
infini de couleurs et d'émois. Dans l'espace tournoyant et déboussolé
investi par Richard Brunel, Euclide ne vérifierait pas les théorèmes de
sa géométrie, ni Newton sa loi de la gravitation universelle. Mais ces
parallèles qui se coupent en apesanteur sont bien à l'unisson des
lignes mélodiques de Mozart, amoureusement tressées par le Cercle
de l'Harmonie.
Au Théâtre
de l'Archevêché, à Aix-en-Provence, jusqu'au 27 juillet
22/08/12
14:23
En direct sur Arte, Arte live web, et Radio Classique le 12 juillet
A LIRE AUSSI
> Ça sent la relève : Carine Tardieu, réalisatrice de “Du
vent dans mes mollets” Télérama.fr
22/08/12 14:2
28
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
LE FIGARO ET VOUS
Jui l l et 2012
07/08 JUIL 12
Quotidien Paris
OJD : 316852
14 BOULEVARD HAUSSMANN
75438 PARIS CEDEX 09 - 01 57 08 50 00
Surface approx. (cm²) : 346
N° de page : 3
Page 1/2
Des « Noces » sympathiques mais superficielles
AIX-EN-PROVENCE
Malgré une mise
en scène habile et une
distribution très correcte,
le spectacle manque
d'inspiration.
CHRISTIAN MERLIN
ENVOYÉ SPECIAL À AIX
L
orsque Ic Comte fait irruption
dans la chambre de son epou
se a la recherche d'un hypo
thetique amant cache, il est
accompagne de son chien de
chasse, un magnifique braque a la robe
gris argenté, en arrêt devant la porte du
débarras L'aboiement tres précis que
I adorable animal laisse échapper juste
dans un silence était il prévu ou le coup
du hasard 7
Cette question fondamentale résume
qualites et limites des Noces de Figaro
données en ouverture du Festival
d'Aix en-Provence Voici un spectacle
vivant, sympathique, théâtral, mais
anecdotique et pauvre en arrière plans
Un cas d'école pour poser la question de
la transposition dans la mise en scene
d'opéra Ici partant de l'idée que I intrigue tourne autour de procedures judiciaires, I action se déroule dans un
cabinet d'avocats contemporain dont le
Comte est le patron, habitant dans Tap
parlement attenant Les domestiques
sont ses employes en complet \ cston ou
tailleur, jonglant entre photocopieuse,
broyeuse a papier et cartons d'archives
L'action se déroule dans un cabinet d avocats contemporain dont le Comte est le patron, habitant dans l'apparten
attenant. VINCENT PONTET A/KI iLt -v.tt
Les portes claquent, les decors tour
nants exploitent l'espace avec dexter!
te, el apres ? La modernisation n'apporte aucun eclairage nouveau sur
l'œuvre et les personnages on nous
fait les Noces habituelles en changeant
de costumes tt comme on perd au pas
sage beaucoup de profondeur a pnvile
gier ainsi l'aspect bouffe, c'est finale
ment l'impression de superficiahte qui
l'emporte
Tempo juste
Le grand chef mozartien du moment a
I opera s'appelle Jeremie Rhorer, ll était
normal qu'il soit present a Aix dans un
grand ouvrage de Mozart On connaît
son sens du tempo juste, de la puisa
lion, des ensembles, maîs quelle frus
tration d'entendre son Cercle de l'bar
môme eteint par l'etouffoir de la fosse
du Theâtre de l'Archevêché, qui asse
cherait et assourdirait les plus toniques
des musiciens ' II faudra faire quelque
chose pour vaincre ce mur du son qui
fait mourir les instruments avant même
de les avoir laisse respirer Peut être le
chef était il un peu fébrile ce soir de
premiere, d'autant que, le croirezvous, il pleuvait encore une demi-heu
re avant le début ' Les gouttes se sont
arrêtées avant de reprendre dans la
deuxieme partie Rhorer interrompt
brièvement orchestre et chanteurs au
milieu du sextuor, et l'on décide de
continuer, le bon choix car le ciel reste
rasée
Très correcte, la distribution n'est
pas mémorable pour autant La Susan-
ne de Patricia Petibon y tire son épingle
du jeu, en particulier par son art de colorer la voix en fonction du mot ou de la
situation Tres beau Figaro de Kyle Ke
telsen, tant pour la caracterisation que
pour une voix riche et bien conduite
Tres crédible sceniquement, le Chérubin de Kate Lindsey (le stagiaire du cabinet) est un peu leger malgre une jolie
couleur de voix, celle de la Comtesse de
Malin Bvstrom, dont le metteur en scene exploite habilement la grossesse bien
réelle, étant plutôt monochrome Comte un peu court de Paulo S?ot, bons
comparses (sans les airs de Marccllme
et Basilio) Un spectacle plus habile
qu'inspiré •
Thëâtre de l'Archevêché, les 7. TO, 12.17,20,
23,25 et 27 juillet a 21 heures, le 14 juillet
a 14 heures www festival-aix com
Diffusion sur Arte et Radio Classique
le 12 juillet à 21 h 30
29
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
LE MONDE WEEK END
Jui l l et 2012
07 JUIL 12
LE MONDE WEEK-END
Hebdomadaire Paris
80 BOULEVARD AUGUSTE-BLANQUI
75707 PARIS CEDEX 13 - 01 57 28 20 00
Surface approx. (cm²) : 861
N° de page : 33
Page 2/3
Portrait
Aix-en-Provence
Envoyée speciale
G
rand chapeau, petit
minois Patricia Petibon a
la ponctualité d'une reine,
ce 26juin, i4heures, dans les
locaux du Festival d'Aix en-Provence La chanteuse répète depuis
cinq semaines Les Noces de Figaro
qui ouvrent la 64' edition du festi
val d'art lyrique Grand chapeau
le visage piqueté de lumiere sous
le treillis de paille blanche Petit
minois l'oeil brun vif de l'écureuil,
une rousseur cuivrée d'automne
Patricia Petibon est vêtue de
blanc de la tête aux pieds C'est
comme ça depuis qu'elle est la
jeune mariée des Noces, la Susan
na que Mozart promit en 1786 au
valet Figaro, et dont le comte Almaviva, son patron, tente toujours de
faire son ordinaire II faut se garder
de bien des chaleurs a Aix
La premiere est celle du ciel «Je
me promené dans la ville le matin
L'après-midi, ie me repose afin de
garder l'énergie nécessaire aux
répétitions du soir, qui commen
cent vers 20 heures et peuvent
durer jusqu'à une heure trente du
matin En plus, ie crains beaucoup
le soleil »
Elle appartient
aux astres lunaires.
Teint pâle,
chevelure auburn,
dont elle a f ait
une signature
II est vrai que Patricia Petibon
appartient aux astres lunaires
Teint pâle, chevelure auburn, dont
elle a fait une signature Tressée de
nattes serpentines autour de la
tête, dressée en cornes diablotmes
de lutin mutin, dénouée dans
l'abandon des passions amoureuses Ses couleurs 'Le Rosso de l'Italie baroque, titre de son avant der
mer album paru chez Deutsche
Grammophon Suivi de Melancolia aux couleurs plus sombres de
l'Espagne
A 42 ans, la soprano colorature,
assimilée a son aînée Natahe Des
say, s'est affranchie des compara
tifs Au risque que sa singularité
divise «J'utilise parfois ma voix de
facon non académique, convient
elle, maîs dans ce metier, l'mdivi
dualité est primordiale Je l'ai compris des le Conservatoire de Pans,
où f étudiais dans la classe de
Rachel Yakar, vraie ecole de liberte
Je me disais, c'est bien d'écouter son
professeur, maîs moi, ou suis-je ? »
Narcissisme ? Peur de rester la
seconde des coloratures francai
ses' Patricia Petibon a parfois
peche On se souvient de récitals
rose bonbon, ou la Mylene Farmer
du baroque agaçait par ses minauderies et afféteries Un côte rama
ge et plumage démenti pourtant
par des prises de rôles magnifi
ques
Impeccable en Sœur Constance des Dialogues des carmélites
de Poulenc (1999), dominant la
production d'Ariodante, d'Haen
del au Palais Garnier (2001),
confondante en poupée déjantée
et nymphomamaque dans
l'Olympia des Contes d'Hoff
mann, d'Offenbach, a l'Opéra
Bastille en 2007
A cette epoque, la Petibon chante en duo avec Florent Pagny (Gui
de Me Home), est dans les magazi
nes people, sur les plateaux televi
ses «Je sais, je sais», coupe t elle,
faussement contrite, qui revendi
que le droit a l'erreur, a l'excès, a la
ligne franchie, apres tout il n'y a
pas mort d'homme Et pourtant
«J'ai pris conscience que la voix tau
che parfois les gens sans qu'on
sache jusqu'où Le chanteur peut
provoquer la haine, la jalousie, la
passion L'important est de suivre
son chemin Cela aussi, Nikolaus
Harnoncourt me l'a inculque »
Avec le grand chef baroqueux,
Patricia Petibon a enregistreur™!
da, de Haydn, aborde les grands
operas de jeunesse de Mozart
Maîs c'est William Christie, son
premier pere en musique baro
que, qui lui a fait confiance Tous
sont des «hommes a seismes»
remarque t elle, enchaînant aussi
tôt sur le metteur en scene Olivier
Py, dont la magistrale Lulu, de
Berg, au Grand Theâtre de Geneve
en 2010 a revelel'enfant destructri
ce et la femme fatale qui sem
meillaient en elle
Patricia Petibon n'a pas eu peur
tant le combat musical et le chemin de croix scenique ont ete
intenses « Cest tres violent la scene, assure t elle Vous êtes dans les
coulisses avec la sensation d'un
vide Vous vous posez des questions Qu'est ce que la voix'Com
ment fait-on un son ' Et pws vous
entrez sur le plateau et la, le plein
vous submerge » Elle parle de
moments de vie incroyables vécus
au travers de la musique, d un
grand sentiment de solitude aussi,
d'une confrontation directe avec
sa propre mort C'est pour tout
cela qu'elle chante «Je ne suis pas
a la recherche des canons esthétiques, raille t elle A l'époque du
Botox et du physique parfait, c'est
beaucoupplus intéressant de montrer les rides Y compris celles de la
On se souvient
de récitals
rose bonbon,
où la Mylene Farmer
du baroque agaçait
par ses afféteries
Par les fenêtres entrouvertes
sur la place de l'Archevêché, un
petit tram de touristes remonte la
rue Elle sourit «Monfils de5ans
est peut-être dedans» (Leonard,
qu'elle a eu avec le compositeur
Eric Tanguy) On saute sur l'occa
sion Son enfance a elle AMontar
gis, la ville du Loiret ou elle est nee
eni97O ? «Le contraire d'une petite
fille a problèmes, affirme-t-elle J'ai
demande a f aire du piano a 4 ans
Je n'étais pas bonne en solfège La
théorie me barbait maîs chercher
le pourquoi du comment etait dèja
une obsession Alors je bossais »
Petibon découvrira tres tôt sa voix,
plus aigue que toutes les autres
Lycéenne, elle prendra des cours
dechant «J'aialorsdécouvertquelque chose qui faisait corps avec
mon mental »
Patricia Petibon parle des partitions qu'elle aborde vierge a dessein Elle n'a jamais chante un air
de Donna Anna (Don Giovanni)
avant sa prise de rôle en mars dernier a l'Opéra Bastille Pas une
note de Susanna avant Les Noces,
abordées a l'Opéra de Nancy en
2006 «Dans Lulu, /'ai procede en
géologue, repérant des monta
gnes, des mers, des gouffres Et pws
j'ai commence a chanter, et la, on
peut pleurnicher des jours sur qua
tre notes »
Patricia Petibon évoque ces
moments de faille humaine, cet
énorme frisson de panique qui
vous traverse le cœur et le corps au
point que vous allez mourir Elle
parle aussi de la jouissance
incroyable que procure le chant
quand maîtrise et liberte sont parfaitement appareillées Elle doit
cela a sa pratique de la musique
ancienne (elle n'aime pas le mot
baroque), une relation a la voix qui
ignore les décibels et se consacre a
l'expression C'est de tout cela
qu'elle dotera sa Susanna, rassu
ree par la presence tutelaire de
William Christie, qui dirige en
effet a Aix - hasard ? - la tragédie
biblique David et Jonathas, de
Marc-Antoine Charpentier, cellelà même qui fit connaître Patricia
Petibon en 1994 dans la produc
lion de l'Académie baroque euro
peenne d'Ambronay
«C'est un signe qu'il soit la au
moment ou je f aïs mes vrais débuts
aAix,dit elle Je croîs aux signes Ils
sont/es indicateurs qui nous aident
a traverser la vie » Dans la tiédeur
de la nuit aixoise. Patricia Petibon
mêle son souffle au plein air de
l'Archevêché Pour en goûter la
saveur, il ne faudra pas forcer, pas
lutter Simplement se couler dans
l'impalpable des astres, la poesie
des elements, la mystique amoureuse du ciel •
MARIE-AUDE Roux
30
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
07 JUIL 12
LE MONDE WEEK-END
Hebdomadaire Paris
80 BOULEVARD AUGUSTE-BLANQUI
75707 PARIS CEDEX 13 - 01 57 28 20 00
Surface approx. (cm²) : 861
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
N° de page : 33
LE MONDE WEEK END
Jui lletPage
2012
3/3
Quel dommage que Richard Brunel ait oublié Mozart en chemin !
Aix en Provence
Envoyée speciale
Trop de Beaumarchais, pas assez
de Mozart Tel etait le jugement
sans appel qui concluait trois heu
res et demie de debats contradic
toires entre la musique des Noces
de Figaro et la mise en scene de
Richard Brunel
Beaumarchais, ou les rouages
complexes d intrigues que les
péripéties détraquent pour
mieux donner vie a d'autres
machineries plus complexes
encore Un mouvement perpe
tue! celui de la vie et du desor
dre, celui de la mort qui caracole a
leurs côtes Mozart, qui sait que la
musique a le temps pour elle,
qu'il lui faut parfois reprendre
son souffle ecouter sa propre
« respiration qui retentit», com
me disait si joliment Lisa Délia
Casa (la Comtesse de la version
d Erich Kleiber)
Ce que lui refuse Richard Brunel obnubile par le mouvement
jusqu'à la giration absolue Pas
une phrase musicale déroulée
sans que mille et un dètails inter
ferent Pas un air livre au chant
sans que le decor pivote avance
recule Pas un instant ou I œil ne
fait la nique a la musique
Etait-il inéluctable que Figaro
chantât sa vindicative déclara
lion de guerre au comte (« Se vuol
bollore ») en passant des docu
mems a la broyeuse, que Bartolo
jure de se venger en faisant des
photocopies
Chez Brunel, on n est pas aux
35 heures et cela semble parfois
interminable On se souvient
qu'une des forces du Don Giovan
rn de Michael Haneke dans les
tours de la Defense résidait juste
ment dans l'éviction de la moindre allusion au travail
Parmi les bonnes idees qui
dépassent l'anecdotique (les
decors emboîtes qui se déboîtent,
la robe de mariée omniprésente)
on aura apprécie I axe développe
entre Basilio, le vieux factotum
du comte, entremetteur frustre et
maitre chanteur, et Cherubmo,
I ange du dèsir si plein de promes
ses Comme si toute âme artiste
ct palpitante etait promise a I avi
hssement ou a la destruction
Trop séduisant Cherubmo toutes les femmes a ses pieds tous
les hommes a ses trousses Elles
le savent, qui tenteront par deux
Idée saugrenue que
de priver Susanna
-Patricia Petibonde son fameux air,
le«Dehvieninon
tardar...»
fois de le soustraire a la vindicte
masculine en le faisant passer
pour une des leurs Maîs le
« papillon amoureux » tombera
dans les filets de la virilité marita
le et triomphante - le Comte et
Figaro unis dans une même chas
se
Le choeur des Arts florissants
et Le Cercle de I Harmonie ont
bénéficie de la direction ardente
et raffinée de leremie Rhorer, pas
se maitre es operas de Mozart,
maîs I ecoute en plein air ne nous
a pas permis d en gouter toute la
pertinence
Du plateau vocal jeune (c'est
désormais une marque de fabrique a Aix) et non dépourvu de
talents, aucun ne réussit a tirer
son épingle du jeu fors les
seconds rôles opportunément
tires vers des caractères - la Mar
cellma glapissante d'Anna Mana
Panzarella, le Bartolo a la Buster
Keaton de Mario Lupen, le Basilio
névrose de John Graham Hall
Maîs ni le Comte bien chantant de
Paulo Szot ni le fringant Figaro de
Kyle Petersen ne parviennent a
s'imposer complètement La jolie
Comtesse de Malin Bystrom fera
rapidement oublier un « Porgi
omer» traqueur, Kate Lmdsey
donnera a son Cherubmo voyou
de vrais battements de cœur
Patricia Petibon, tres attendue
aura défendu sa Susanna bec et
ongles jusquau bout Maîs quelle
idée saugrenue de l'avoir privee
de son seul « vrai » air, le fameux
« Den vwni non tardar» pour le
donner a la Comtesse (qui I a fort
bien chante au demeurant) a la
faveur du travestissement noctur
ne Susanna mariée en noir dèja
délaissée par Figaro ' La Comtesse
en blanc revivant ses noces par
procuration ' Plus que du Beaumarchais cette fois Pas davantage
du Mozart •
M.-A. R
Les Noces de Figaro, de Mozart Avec
Malin Bystrom Paolo Szot Patricia Peti
bon Kyle Ketelsen Kate Lmdsey Anna
Mana Panzarella R enard Brunel (m se
en scene) Chœur les Arts florissants Le
Cercle de I Harmone Jeremie Rhorer
(direction) Festival d Aix en Provence
Theatre de I Archevêché Prochanes
représentations les 7 10 12 17 20 23
25 et 27 lillet a 21 h 30 Iel4|uilleta
22 heures Tel 08209229-23
De 5€ a 240€ Festival Aix com
Diffusion en direct sur Arte sur Arteliveweb com (d sponible en replay jus
qu au Sloctobre) et sur Radio Classique
le 12 juillet a 21 h30 Projections gratui
tes et en direct sur grands ecrans le
12|uilleta21h30aAix en Provence
Marseille Aubagne Valence Vauvenar
gués Chateauvallon Istres et Londres
31
HARMONIE2
8267592300501/GFD/OTO/1
Eléments de recherche : JÉRÉMIE RHORER : chef d'orchestre
de
Le Cercle l’Harmonie
07/08 JUIL 12
Quotidien Paris
J é r é m i e R h o r e r - J u l i OJD
e n: 113108
Chauvin
Surface approx. (cm²) : 773
N° de page : 20
11 RUE BERANGER
75154 PARIS 3 - 01 42 76 17 89
6 17 89
Page 2/3
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
LIBERATION
Par ERIC LORET
Envoyé spécial a Aix-en-Provence
J
Jubilation de l'acte createur, ren
due pulsation par pulsation Mo
deste, Rhorer attribue une partie
de son mérite a l'usage des instru
ments anciens, par opposition aux
modernes qui, «conçus pour armer
a une homogénéité totale de Porches
tre, dénaturent cette sorte d'inégalité
chorégraphique sous jacente dans la
musique de Mozart /es temps /arts
et let, temps faibles*, qui permettent de
retrouver les phrases, let, suspensions
naturelles»
eudi soir, Aix en Provence,
pour l'ouverture du festival
lyrique, paradis du lifting pe
roxyde et du look versaillais,
quèlques jeunesses pop rajustent
leur chandail sur chemise bleue pas
encore marine Qui a dit que le pu
blic de l'opéra était conservateur ?
Durant la soiree, il y aura des gout
tes de pluie, un chien race sur
scene, un chasse croise de minis
SAUVÉE. Puis, cela se gâte un
tres de la Culture au bar de l'en
tracte, une spectatrice évanouie temps La servante Susanna est
entre deux pompiers, une autre, l'extravagante Patricia Petibon,
prise d'un fou rire porcin Charme voix supraterrestre, maîs legere Du
fond gauche du parterre, on noie
du plein air
plusieurs syllabes dans l'orchestre,
Le chef baroque Jeremie Rhorer di
rige let> Noces de Figaro, un tube, un on s'angoisse comme un amou
reux Le critique lyrique se doit
defi Maîs des l'ouverture, c'est ga
11 RUE BERANGER
II faut dia
gne On pense a l'antique75154
Ferenc
PARIS d'être
3 - 01 42aussi
76 17Diafoirus
89
gnostiquer la voix, prendre sa fem
Fncsay, tout d'insouciance et d'in
carnation, comme s'il s'agissait perature va t elle mieux, moins
non d'interpréter la partition, de la bien, a t elle vieilli, comment
prendre par l'extérieur, maîs de se meurt elle apres qu'on l'a gravée
sur des disques étalons7 Maîs Peti
placer au dedans, dans l'état d'es
prit et de corps de celui qui l'a bon se reserve pour la fin, quand
son rôle s'étoffe, et fait fondre dans
ecrite, comme si l'œuvre se for
le dernier acte, lorsqu'elle chante
malt devant nous avec ses in
en hp sync pour la Comtesse on
flexions, ses hésitations, ses élans
Juillet 2012
s'écoule, on pleure, elle est sauvée,
la nuit remue dans le creux des
cœurs II faut dire que, question
melancolie, Barbarina (MariEriks
moen) nous a déjà passes a l'atten
drisseur en cherchant son épingle,
comme si le monde était mort «Je
l'ai perdue», s'eplore t elle abs
curs objets de désir des Noces
A côte du tres consistant Figaro de
Kyle Ketelsen, une autre frayeur
Malin Bystrom en Comtesse, qui
debute laborieuse, avant de fuser
dans les duos, trios jusqu'au sep
mise en scene et la precision vocale faite dans le
de ces Noces sont jouissifs
et de triangu
Côte scénographie, Richard Brunel le regard vo
a choisi la transposition moderne, du désir qui
pas de quoi fouetter un anstochat
Plus intéressant il offre, dans une DÉCHIRURE
sorte de bureau appartement vitre tres valdmg
Beaumarch
et tournant, un emboîtement com
plexe des espaces et des couples, fétiches, m
du prive et du public, a la fois eon
mariées) q
tigus et consanguins (Marcellma, mettre en
amoureuse de Figaro, n'est elle pas abaisse et
sa mere ?) Il s'agit ici de contenir comme celu
la vie dans une clôture, de ne pas lent Susann
laisser la boite du decor se lune du IVe
faire déborder Le rire vient même fem
Lorsque tout s'emballe
queJUIL
Barbari
du coup de Cherubmo, fi 07/08
1
et s'emmêle, le génie
et qu'ellePar
pl
gure bisexuelle du désir Quotidien
combinatoire de la mise
adolescent, qui transgresse folle
OJD :journe
11310
en scène et la précision vocale au contraire tous les genres tion ordinai
Surface approx. (cm²) : 77
origine
et les espaces ou
les fait N°rure
de ces Noces sont jouissifs.
de page : 2
franchir par d'autres, tel le l'Ancien R
tuer, puisqu'on sait qu'une des jardinier (Rene Schirrer), qui vient n'aura plus
spécificités de cette partition est de rajouter une couche de pagaie pour et le sujet d
mimer la Folle Journee, dont Beau
l'objet
cause de fleurs pietmees Garçon que Page
3/
marchais avait surtitre son Mariage déguise en fille interprète par une que lui mê
de Figaro, par des agencements pe
soprano (Kate Lmdsey, tres ap
rilleux de discours chantes Dans plaudie), Cherubmo saute sur tout LES NOCE
ces moments a six ou sept, lorsque ce qui bouge, de la même facon que Direction JÉ
tout s'emballe et s'emmêle, que le les voix sautent d'un personnage a m s Richard B
refoule par la porte remonte par la l'autre (Susanna en Comtesse), de I Archevêc
fenêtre, le genie combinatoire de la toute la trame amoureuse n'étant Archevêché A
s'écoule, on pleure, elle est sauvée,
la nuit remue dans le creux des
cœurs II faut dire que, question
melancolie, Barbarina (MariEriks
moen) nous a déjà passes a l'atten
drisseur en cherchant son épingle,
comme si le monde était mort «Je
l'ai perdue», s'eplore t elle abs
curs objets de désir des Noces
A côte du tres consistant Figaro de
Kyle Ketelsen, une autre frayeur
Malin Bystrom en Comtesse, qui
debute laborieuse, avant de fuser
dans les duos, trios jusqu'au sep
mise en scene et la precision vocale faite dans les Noces que d'échanges
de ces Noces sont jouissifs
et de triangulations (le couple sous
Côte scénographie, Richard Brunel le regard voyeur), manege infernal
a choisi la transposition moderne, du désir qui dit toujours «encore»
pas de quoi fouetter un anstochat
Plus intéressant il offre, dans une DÉCHIRURE. Rubans, épingles, let
sorte de bureau appartement vitre tres valdmguent chez Da Ponte et
Beaumarchais comme autant de
et tournant, un emboîtement com
plexe des espaces et des couples, fétiches, maîs c'est le voile (des
du prive et du public, a la fois eon
mariées) que Brunel a choisi de
tigus et consanguins (Marcellma, mettre en avant étire, déchire,
amoureuse de Figaro, n'est elle pas abaisse et relevé Voire recousu
sa mere ?) Il s'agit ici de contenir comme celui dans lequel s'embal
la vie dans une clôture, de ne pas lent Susanna et la Comtesse sous la
laisser la boite du decor se lune du IVe acte pour devenir une
faire déborder Le rire vient même femme Peut être que ce
Lorsque tout s'emballe
que Barbarina a finalement perdu,
du coup de Cherubmo, fi
et s'emmêle, le génie
gure bisexuelle du désir et qu'elle pleure, au terme de cette
combinatoire de la mise
adolescent, qui transgresse folle journee, c'est la différencia
en scène et la précision
vocale au contraire tous les genres tion ordinaire des genres, la dechi
777d25995790cd0fe2694fb43e0105161e983590d11f2b6
originelle
et les espaces Eléments
ou les
HARMONIE2
de ces Noces sont
jouissifs.
Eléments de recherche : JÉRÉMIE RHORER : chef d'orchestre
de fait
rechercherure
: JÉRÉMIE
RHORERqui
: chefsépare
d'orchestreFm de
3401692300503/XVR/OTO/1
franchir par d'autres, tel le l'Ancien Regime Désormais, on
tuer, puisqu'on sait qu'une des jardinier (Rene Schirrer), qui vient n'aura plus le dévoilement facile,
spécificités de cette partition est de rajouter une couche de pagaie pour et le sujet devra se rendre compte
mimer la Folle Journee, dont Beau
cause de fleurs pietmees Garçon que l'objet de son désir, ce n'est
marchais avait surtitre son Mariage déguise en fille interprète par une que lui même -*•
32
de Figaro, par des agencements pe
soprano (Kate Lmdsey, tres ap
rilleux de discours chantes Dans plaudie), Cherubmo saute sur tout LES NOCES DE FIGARO
ces moments a six ou sept, lorsque ce qui bouge, de la même facon que Direction JÉRÉMIE RHORER
tout s'emballe et s'emmêle, que le les voix sautent d'un personnage a m s Richard Brunel Theâtre
refoule par la porte remonte par la l'autre (Susanna en Comtesse), de I Archevêché place de I Ancien
7
Les Noces de Figaro de Wolfgang Amadeus Mozart
Aix : l'avocat est à la « Noce »
Par Philippe Venturini | 09/07 | 07:00
Richard Brunel célèbre « Les Noces de Figaro » dans le cabinet d'un avocat. Les nostalgiques de perruques et bas de soie le regretteront sans doute.
- BORIS HORVAT /AFP
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
LES ECHOS
Juillet 2012
Michael Haneke avait installé « Don Giovanni » dans les bureaux anonymes de tours
contemporaines. Richard Brunel célèbre « Les Noces de Figaro » dans le cabinet d'un avocat.
Le page Chérubin devient alors, avec la complicité de la traduction des surtitres, un stagiaire et
les valets sont des employés. Les nostalgiques des perruques et bas de soie le regretteront
sans doute, mais les amateurs de Mozart et de théâtre apprécieront.
Cette simple translation dans le temps n'affecte en rien les rouages dramatiques d'une oeuvre
qui n'a besoin d'aucune aide pour dévoiler son génie (livret et musique). Le metteur en scène
nous épargne ainsi les banalités des relectures sociale (la lutte des classes) et historique
(l'annonce de la Révolution française), trop longtemps considérées comme modernes. Richard
Brunel résume la pièce par une formule pénétrante : « Ca commence comme un Feydeau, ça
continue comme un Marivau x et ça se termine comme chez Tchekhov. »
Cette histoire de domestiques bien décidés à se jouer de leur maître trop cavaleur évolue en
effet sous un éclairage déclinant. La « Folle Journée », titre de la pièce de Beaumarchais qui
inspira Da Ponte, auteur du livret, s'achève sur un constat amer de confusion des sentiments
quand tombent les masques et les déguisements. Les décors de Chantal Thomas, constitués
d'éléments intérieurs (bureaux, bibliothèques, canapé) pivotants, permettent de passer
habilement du domaine privé ou public comme l'autoriserait le montage cinématographique.
Mécanique comique
Manifestement, le chef Jérémie Rhorer partage la vision du metteur en scène et comprend ce
mélange entre « mécanique comique et ambiguïté psychologique », d'où peut naître « la gravité
la plus profonde ». Il dirige l'ouverture d'un geste vif et cursif, et baigne les derniers moments de
l'opéra d'une lumière crépusculaire. L'attention apportée aux nuances dynamiques, à la courbe
des phrasés et aux tempos témoigne d'une profonde compréhension de l'ouvrage.
L'homogénéité de son orchestre d'instruments anciens (les attaques des cordes), Le Cercle de
Aix : l'avocat est à la « Noce », Expos
http://www.lesechos.fr/imprimer.php
l'Harmonie, mené du premier violon par Julien Chauvin participe activement à cette réussite
1 sur 2
musicale.
C'est également l'homogénéité plus que les personnalités qui fait le prix de cette production.
Paulo Szot a la prestance du comte, même s'il manque peut-être un peu de puissance dans le
grave - est-ce le plein air ? -et la soprano suédoise Malin Byström (que Jérémie Rhorer dirigeait
déjà dans « Les Noces » à Beaune en juillet 2007) compose une comtesse entreprenante et pas
10/07/12 15:47
seulement éplorée, appuyée sur un beau registre médium. Après sa Donna Anna remarquée à
l'opéra Bastille, Patricia Petibon interprète une Suzanne malicieuse, vive, sensuelle, mais la tête
sur les épaules et la voix bien placée. Leporello truculent à Aix-en-Provence en 2010, le baryton
américain Kyle Ketelsen se montre un Figaro hâbleur, mais fragile, un peu dépassé par les
événements. Ses noces tournent au baptême du feu.
PHILIPPE VENTURINI
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Tous droits réservés - Les Echos 2012
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Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
Opéra : "Les noces de Figaro" - Le Nouvel Observateur
http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20120709.OBS6588/oper...
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Par Raphaël de Gubernatis
Une magnifique ouverture du festival lyrique d'Aix-en Provence.
Mots-clés : opéra, Les Noces de Figaro, Richard Brunel, Culture
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La "flexisécurité", formule
Les dessous de la
d’occulter quelque peu
l’écoute de la musique, les talents conjugués du chef d’orchestre et des
magique du sommet social
nomination de Deschamps
musiciens, du metteur en scène et des interprètes ne sont là que pour faire scintiller un chef d’œuvre et
?
non pour le massacrer.
Education
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Quand des rôles secondaires comme celui de Barberina (l’exquise et malicieuse Mari Eriksmoen) ou
+ COMMENTÉS
+ PARTAGÉS
celui de Marcelline (une Anna Maria Panzarella pleine d’esprit) sont interprétés avec autant de finesse
ou d’humour,
ces
chanteuses
sont d’aussi bonnes actrices, on peut imaginer ce que donneront
Hollande
à Londresquand
: entente
cordiale
ou mésentente
cordiale
?
les grands
rôles, excellemment servis comme celui d’Almaviva (Paulo Szot) ou celui d’une comtesse
Conférence
sociale : une
hausse
la CSG dans tous
(Malyn Byström)
non
pasde
gémissante,
maislesrebelle, vigoureuse et luttant pied à pied avec l’égoïsme de
esprits
son mari.
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Vitalité et authenticité prodigieuses
Si la direction d’acteurs de Richard Brunel est éblouissante, il a aussi affaire à des interprètes dont il a
pu faire ressortir à loisir les qualités théâtrales. Du comte Almaviva au braque de Weimar avec lequel il
revient de la chasse et dont la présence sur scène est aussi drôle qu’attendrissante, de la comtesse aux
comédiennes
qui tiennent
des rôles muets, mais éloquents et très travaillés, de secrétaires ou de filles
SUIVRE
LE NOUVEL
OBSERVATEUR
du château, tous les personnages de ces "Noces", tous, sont remarquables et remarquablement
conduits. Chacun a de la chair, chacun une âme. Pas une silhouette n’est négligée, ce qui donne aux
scènes d’ensemble une vitalité, une authenticité prodigieuses.
Opéra : "Les noces de Figaro"
Créé le 09-07-2012 à 16h48 - Mis à jour à 16h49
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TEMPS FORTS
Juillet 2012
PH
10
Pr
su
33
Tour de France : le coureur français Rémy Di Grégorio
palme
en La
garde
à vuede l’interprétation théâtrale revient toutefois au Figaro de Kyle Ketelsen, acteur au visage
Module
d’une
et d’une
stupéfiantes,
à cette Suzanne attachante et mutine d’une
Merah
: unmobilité
ex-négociateur
du intelligence
Raid commente
les
enregistrements
merveilleuse vivacité qu’est Patricia Petitbon. A Kate Lindsay qui interprète le rôle masculin et
androgyne
de Cherubino
avec
unhaute
naturel
et un esprit extraordinaires.
Hollande
- Cameron
: une rencontre
sous
tension
CULTURE
"Salines e
de la débr
Une cohorte de vieux croûtons
LES DIAPOS LES PLUS VUS
24Aussi
heures
en images
excellents que soient vocalement les interprètes, aucun n’est certes exceptionnel. Mais la
distribution est si homogène, les chanteurs-acteurs si complices, leur jeu si remarquable qu’ils
emportent l’adhésion et constituent un bouquet de talents somptueux.
Jérémie Rhorer a déjà maintes fois triomphé dans les "Noces de Figaro", au Festival de Beaune ou au
Théâtre des Champs Elysées notamment. Son appréhension de la partition est si subtile, si élégante, si
(Pascal Victor /Artcomart)
A quoi tient cette éblouissante réussite des "Noces de Figaro" qui ont ouvert ce 5 juillet le Festival
lyrique d’Aix en Provence ? A la direction inspirée, vive, élégante de Jérémie Rhorer à la tête d’un
orchestre, le Cercle de l’Harmonie, qui fait corps avec lui ? A la mise en scène spirituelle et musicale de
Richard Brunel qui dirige l’action scénique avec la même virtuosité que le chef son orchestre et se
montre un formidable directeur d’acteurs ? Au talent parfois étourdissant des interprètes sur le plan
théâtral, mais aussi à leur excellence sur le plan vocal ? Au flair de Bernard Foccroulle, le directeur du
festival, qui a su si bien réunir toutes ces personnalités ?
A la conjonction de tous ces éléments bien entendu. A cette union remarquable de savoir-faire et
d’intelligence qui donne vie à une production d’un esprit scintillant et qui a été accueillie par des
ovations, même si la transposition effectuée par le metteur en scène a pu surprendre les spectateurs et
ne les a pas tous séduits.
Richard Brunel situe en effet ces "Noces de Figaro" dans ce qui pourrait être une étude d’avocats ou les
bureaux d’un magistrat de la fin du XXe siècle (décors astucieux et très mobiles de Chantal Thomas,
costumes stricts d’employés de bureau d’Axel Aust). Il y a là une photocopieuse un peu antique, des
ordinateurs et des téléphones, et la pièce attribuée à Figaro et à Suzanne se situe entre le bureau
d’Almaviva et la sorte d’atelier de couture occupé par la comtesse enceinte.
Une étonnante impression de vérité
Tout cela serait anecdotique et même un peu confus si le metteur en scène n’avait animé cette demeure
où se mêlent étrangement vie de bureau et vie privée avec un soin du détail et de la vraisemblance
époustouflants. Il n’est pas un geste des personnages secondaires et des figurants qui soit laissé au
hasard, qui ne participe pas à une étonnante impression de vérité.
L’autre jour, à l’Opéra de Lyon, où Olivier Py montait "Carmen", on découvrait tout ce qu’il y a
d’insupportable dans la gratuité d’une mise en scène composée de gadgets, de fantasmes éculés et
d’invraisemblances, et où le livret et la partition semblent méprisés. Dans les "Noces de Figaro" telles
que portées à la scène par Richard Brunel, tout semble miraculeusement juste, tout est conçu en étroite
harmonie avec la musique. Et même si l’activité scénique a tout de même le défaut, de par sa profusion,
incisive, si tendre, si humaine, si mozartienne en un mot, qu’elle transporte de bonheur. Et l’entente
évidente entre le chef d’orchestre et le metteur en scène ne fait que raffermir le bonheur qu’on a à
entendre et à voir cette réalisation si séduisante.
Le soir de la "première" des "Noces de Figaro", la nouvelle ministre de la Culture, Aurélie Filippetti,
assistait à la représentation au Théâtre de l’Archevêché, entourée d’une cohorte de vieux croûtons
empressés autour d’elle comme savent l’être les courtisans français. On aurait cru voir une version
ENnouvelle
IMAGES.
Retour
sur la
de
de cette
légende
decarrière
l’Ancien Testament,
"Suzanne et les vieillards".
Roger Federer
Raphaël de Gubernatis - Le Nouvel Observateur
"Les Noces de Figaro"
RENCONT
Théâtre de l’Archevêché
Les 10, 12, 17, 20, 23, 25 et 27 juillet à 21h30, le 14 à 22h
Ma
aim
Gle
>F
Festival d’Aix-en-Provence. 08 20 922 923.
JO: abandons en série chez les Bleus
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Opéra : "Carmen" au Music Hall (Nouvel Obs)
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Dieux : Nous
thalassa, Cap
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Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
21/27 JUIL 12
Hebdomadaire Paris
OJD : 631086
TELERAMA
Jui l let
Surface approx. (cm²) : 1060
N° de page : 47-49
6-8 RUE JEAN ANTOINE DE BAIF
75212 PARIS CEDEX 13 - 01 55 30 55 30
2012
Page 2/3
LES NOCES DE FIGARO
MOZART
OPERA
RICHARD BRUNEL - JÉRÉMIE RHORER
ffff
A la ville comme aux champs - le domaine du Grand Saint-Jean, où La Finta Giardiniera se joue en pleine nature -, Mozart est maître chez lui, cet
été, à Aix-en-Provence. Mais c'est côté
cour - celle du palais de l'Archevêché que l'enjeu est le plus décisif, avec une
nouvelle production des Noces dè Figaro, que Bernard Foccroulle, patron
du festival, a placé sous le signe de la
jeunesse et de la modernité. A la direction musicale, à la mise en scène
comme dans les principaux rôles ou
dans la fosse d'orchestre, place à une
nouvelle génération d'interprètes de
moins de 40 ans, ou d'à peine plus.
Directeur de la Comédie de Valence
depuis 2010 et réalisateur d'un mémorable Albert Herring, de Benjamin
Britten, salle Favart à Paris, le metteur
en scène Richard Brunel abat ses
cartes : «Dans Les Noces de Figaro, Hy
a du thêâtre à chaque mesure. » Sous le
repeint bariolé du livret de Da Ponte, il
redessine le trait au fusain de Beaumarchais. Incisif. On oublie souvent, dans
Les Noces, que Figaro, à Séville, était
barbier de son premier état; il n'y a pas
si loin de son rasoir au couperet du
Dr Guillotin. Le carrousel de l'action
- péripéties, quiproquos, rebondisseHARMONIE2
2593703300501/GYP/OTO/2
ments - est également cravaché d'une
main ferme, comme à la veille d'une
grande tourmente. Les fins d'anciens
régimes sont de toutes les époques.
Dans cette «folle journée», soustitre de la pièce de Beaumarchais, ce
n'est pas seulement le temps, frénétique ou rongeant son frein, qui s'affole.
L'espace, lui aussi, perd la boule. A l'instar des personnages sous pression de
Da Ponte, de la musique électrique de
Mozart, le décor contemporain conçu
par Chantal Thomas ne tient pas en
place. La demeure des Almaviva devient une véritable plaque tournante.
Pivotant de cabinet privé d'avocats en
salon de réception, de greffe du tribunal, où Marceline et Bartolo potassent
leurs dossiers et affûtent leur plaidoirie
contre Figaro, en atelier de couture, où
la Comtesse veille aux préparatifs de la
robe de mariée de Suzanne.
«Je veux guider le specta leu r dans cet
intêrieur comme s'il avait une caméra à
l'épaule», assure Richard Brunel. Et
c'est bien un déroulé cinématographique qu'ajusté sa mise en scène,
multipliant d'une scène à l'autre, d'un
acte au suivant, des fondus enchaînés
aussi fluides qu'élégants. Comme surgi d'une enseigne Pronuptia, passant
de la tête de Marceline à celle de Ché-
i Je veux guider
ie spectateur dans
cet intérieur, comme
s'il avait une camera
a l'épaule», Richard
Brunel, metteur
en scène.
Page précédente.
Patricia Petibon
(Suzanne) et Malin
Bystrom (la
Comtesse).
rubin, avant de dissimuler la silhouette de la Comtesse dans le subterfuge du nocturne final, le long voile de
mariée de Suzanne assure un travelling symbolique entre les personnages.
Moins tulle blanc que fil rouge d'une
intrigue sentimentale, où mariage et
mirage, rève et désillusion se font douloureusement écho.
Le véritable tour de force de la mise
en scène panoptique de Richard Brunel est de nous dévoiler, par-delà murs
et cloisons, ce qui reste d'ordinaire cache aux spectateurs. Des jeux de scène
hors champ. Tel ce cabinet des appartements de la Comtesse, où Suzanne
s'est enfermée à la place de Chérubin,
qui, lui, s'envole par-dessus les toits.
Tandis que le Comte, devant la porte
que sa femme refuse d'ouvrir, menace
des pires représailles, on voit Suzanne
(délicieuse Patricia Petibon), réfugiée
derrière cette porte, se ressaisir, préparer sa sortie, et ouvrir d'elle-même.
Non seulement l'effet de surprise n'est
pas éventé, mais il se charge d'une
émotion encore plus forte.
Autre moment magique de ce spectacle si inventif: l'air de la Comtesse au
troisième acte. Richard Brunel l'a placé
juste avant la scène du procès que Marceline et Bartolo, flanqués de Basile, intentent à Figaro, sous la jurisprudence
expéditive du Comte. Les personnages,
figés dans une pénombre lunaire, attendent l'audience. Mais c'est la Comtesse qui requiert. A charge. Contre le
mari volage qui la délaisse et la trompe.
Eléments de recherche : JÉRÉMIE RHORER : chef d'orchestre
35
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Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
21/27 JUIL 12
Hebdomadaire Paris
OJD : 631086
TELERAMA
Jui l let 2012
Surface approx. (cm²) : 1060
N° de page : 47-49
6-8 RUE JEAN ANTOINE DE BAIF
75212 PARIS CEDEX 13 - 01 55 30 55 30
«Dovesonoibeimomenttdidolcezzaedi \ Jusquau 27 juillet
placer ?», ou sont les moments de dou- au Theâtre
ceur et de plaisir, reclame l'épouse ba- de I Archevêché
fouée, sa jeunesse gâchée. Epaulée par Aix en Provence
un solo élegiaque de hautbois, la belle (84)
soprano Malin Bystrom - à la féminité Tel O 820 922 923
fière et tourmentée d'une Nicole Gar
cia - relevé la tête, dans une aria gene
ralement dévolue a la seule melancolie,
et à la prostration. Dans cet opera ou il
n'est question que de procès, la première justice rendue l'est à la musique
Bâtonnier chevronné, Jêrémie Rhorer
se confirme le meilleur avocat actuel
de la cause mozartienne. A la tête
d'une distribution juvénile (Chérubin
miraculeux de Kate Lindsey, ado talon
dinet et bmoclard, a la libido effervescente), le jeune chef déploie un nuancier infini de couleurs et d'émois. Si les
femmes dominent leurs partenaires
masculins, ceux-ci n'en font pas moins
bonne figure, en particulier le Comte
Almaviva du Brésilien Paulo Szot, vulnérable colosse aux pieds d'argile.
Dans l'espace tournoyant et déboussolé investi par Richard Brunel,
Euclide ne vérifierait pas les théorèmes de sa géométrie, ni Newton sa
loi de la gravitation universelle. Maîs
ces parallèles qui se coupent en apesanteur sont bien à l'unisson des lignes
mélodiques de Mozart, amoureuse
ment tressées par le Cercle de PHarmo
nie -GillesMacassar
I DVD du spectacle capte par Arte
le 12 juillet, réalisation Andy Sommer,
a paraître chez Bel Air Media E n l i g n e
sur Arte Live Web pendant 183 jours
Page 3/3
MOZART
LE CONTEMPORAIN
Décors et costumes contemporains, jeu théâtral faisant
partition égale avec l'orchestre- devant la mise
en scène des Noces de Figaro de Richard Brunel,
les gardiens du temple ont crié à la profanation du
tabernacle Situant l'action des opéras de Mozart-Da
Ponte dans un loft luxueux de Manhattan ou dans une
rue sordide de Harlem, les spectacles mémorables
montés par Peter Sellars aux Etats-Unis, à la fm des
annees 1980, avaient pourtant sonné le glas des
reconstitutions bon chic bon genre du XVIIIe siecle.
Et voué au rebut robes à panier comme bergères
Louis XVI. Pis qu'un décorum arbitraire un écran
passéiste qui empêche de voir et d'entendre Mozart au
présent. Et present parmi nous. «Mozart accepte son
temps sans le bouder», affirmait Albert Camus en 1956.
Ne boudons pas non plus le nôtre, quand il se
superpose à celui de Mozart, pour exalter la jeunesse
de sa musique et l'actualité de sa leçon.
tf On aime un peu ///Beaucoup ffff Passionnément HOnnaimepas
HARMONIE2
2593703300501/GYP/OTO/2
Eléments de recherche : JÉRÉMIE RHORER : chef d'orchestre
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Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
CONCERT CLASSIC
Les Noces de Figaro au Festival d’Aix-en-Provence - Mozart ch...
Les Noces de Figaro au Festival d’Aix-en-Provence - Mozart ch...
Jui l let 2012
http://www.concertclassic.com/journal/articles_imp/actualite_2
http://www.concertclassic.com/journal/articles_imp/actualite_20...
à Paris ait interdit la pièce de Beaumarchais et qu’à Vienne son beau-frère l’empereur
Joseph II, pourtant étiqueté grand libéral, l’ait imité aurait dû lui mettre la puce à l’oreille et
l’inciter à s’intéresser tout de même un minimum à Mozart et pas seulement au livret que
lui a fourni Da Ponte, sur ordre de l’empereur afin de désamorcer la bombe politique et
sociale qui faisait fantasmer Wolfgang.
Rédacteur en chef : Alain Cochard
11 Juillet 2012 - Les Noces de Figaro au Festival d’Aix-en-Provence - Mozart chez Sacha
Guitry - Compte rendu
Nous aurions échappé à ce monde de bisounours où tout le monde il est gentil : car ça n’est
pas le cas figurez-vous. Et si vous ne me croyez pas, écoutez donc la musique toute seule !
Vous comprendrez alors pourquoi, furieuse, la noblesse viennoise s’est vengée en
ostracisant Mozart qui perdit ses élèves et ses commandes jusqu’à en mourir
prématurément. Mais on ne peut pas tout savoir, surtout quand on a le regard fixé sur le
guidon du livret ! Cela donne des résultats déments comme ce dernier acte d’anthologie de
ce qu’il ne faut pas faire, réduit à un ballet d’éléments scéniques soudain saisis par une
danse de Saint Guy qui brouille encore plus les cartes, des personnages sortant ainsi d’un
cabinet volant où ils n’étaient jamais entrés ! On ne peut pas réussir Une Nuit à l’Opéra
tous les soirs. Et encore les Marx Brothers étaient trois…
C’est hélas la musique qui en pâtit : les chanteurs réussissent ce qu’on leur demande, c’est
à dire de jouer les mots du livret et les portes claquent. C’est un peu court et même
l’orchestre de Jérémie Rhorer ne sort pas indemne du naufrage. Les chanteurs n’étant pas
aidés, il est difficile de se faire une idée de leurs capacités réelles. Je vous épargnerai leurs
noms à l’exception du Figaro du baryton américain Kyle Ketelsen et de sa Susanne Patricia
Petibon qui en fait des tonnes et confond allégrement comique et vulgarité… comme on le
lui a demandé.
Le public a l’air content. Que voulez-vous, les portes claquent : un vaudeville c’est un
vaudeville ! Quelle découverte… Beaumarchais dans son Mariage de Figaro comme
Mozart et son complice Da Ponte dans l’opéra qu’ils en ont tiré ont montré qu’ils savaient
trousser un vaudeville : le b.a.-ba de leur métier. Mais pour eux, à l’inverse de Richard
Brunel, metteur en scène des nouvelles Noces de Figaro aixoises, c’était un moyen, pas une
fin. Décidément, il semble que le chef-d’œuvre de Mozart n’ait pas de chance cet été dans
le Midi, de Montpellier à Aix…
De quoi se plaint-on ? Mozart a été modernisé, habillé comme vous et moi, le Comte
promu grand avocat d’affaire – ça ne vous rappelle rien ? – Figaro bureaucrate et j’en
passe, à commencer par ce charmant braque de Weimar qu’on mobilise quand on ne sait
pas quoi faire... Encore un de ces metteurs en scène venus du théâtre qui s’imaginent qu’il
suffit d’actualiser la situation pour trouver la clef du mystère : ce serait trop facile. Armé de
sa seule vision d’homme de théâtre, il s’est dit qu’il lui suffisait de remonter les ressorts du
bon vieux vaudeville pour être quitte.
Jacques Doucelin
Festival d’Aix-en-Provence, Théâtre de l’Archevêché, 5 juillet ; prochaines représentations
les 9, 10, 12, 14, 17, 20, 23, 25 juillet 2012
Retransmis en direct sur Arte et Radio classique le 12 juillet à 21h30.
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Photo : Pascal Victor / Artcomart
concertclassic.com © 2001
De fait, il réussit quelques jolies prouesses de jeu théâtral, sa principale réussite concernant
le personnage de Chérubin parfaitement croqué, dévoré même par son personnage au point
d’être totalement déconcentré dans son chant d’une platitude obligée. Richard Brunel n’est
pas le premier ni le dernier à oublier qu’un chanteur est un comédien qui doit respecter les
impératifs physiologiques et mentaux d’un chanteur. Bref, il a mis en scène le texte de Da
Ponte, mais oublié la partition qui en dit infiniment plus !
Ce faisant, il a refusé de tenir compte de l’essentiel, à savoir que c’est la première fois à
l’opéra qu’un sujet politique contemporain est porté à la scène. Le fait que le roi Louis XVI
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Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
SEPTEMBRE 12
OPERA MAGAZINE
Mensuel
Jui llet 2012
Surface approx. (cm²) : 354
8 RUE SAINT AUGUSTIN
75002 PARIS
Page 1/1
AIX-ENPROVENCE
LE NOZZE Dl FIGARO
Pauk S&t (II Conte diAlmaiiia)
Malin Bystram (La Contessa di Abrmiia)
Patricia Petillon (Susanna)
Kyk Ketekm (Figaro)
Kate hndsey (Cheruhno)
Anna Mana Panzaretta (Marcelbna)
Mono Lupen (Bartob)
John Graham-Hall (Basiho)
Emarwele Oianm.no (Don Curçia)
Man Enksmom (Barbanna)
René Schirra (Antonio)
Jérome Rhorer (dm)
Richard Brund (tns)
Chantal Thomas (d)
AxelAust (e)
Dominique Bomm (I)
Théâtre de l'Archevêché, 5 juillet
E
ACOUPSUR,JEREMIE
RHORER EST LAyRAIE
STAR DE LA SOIRÉE!
HARMONIE2
2984643300506/GTA/OTO/2
n décidant de confier Le nozze di Figaro à
Jérémie Rhorer et Richard Brunel, Bernard
Foccroulle, le directeur du Festival, ne s'est
pas trompé. On se souvient, en effet, du petit
triomphe qu'ils avaient remporté sur la délicieuse
production de L'mfedeltà delusa de Haydn, en 2008.
En principe, avec les Nozy, Aix joue sul une valeur sûre du répertoire, car le public aime cet opéra à rebondissements, truffe d'airs fameux. Mais
s'il n'est pas trop difficile de trouver un bon chef
et un bon metteur en scène pour lui donner vie,
il n'est pas aussi simple de réunir une distribution
vocale à même de lui rendre justice. Le problème
se pose ici d'une manière criante.
En effet, en dehors de l'épatante Susanna de
Patricia Petibon, du vibrionnant Figaro de Kyle
Ketelsen, de la brillante Maitellina d'Anna Maiia
Panzarella et de la touchante Barbanna de Mari
Eriksmoen, le plateau est d'une fadeur regrettable. Le Comte de Paulo Szot semble éteint, et
la Comtesse de Malin Bystrom demeure d'une
grande tiédeur, avec une intonation fluctuante au
début de «Porgi, amar». Cherubino manque de caractère, Bartolo, Basilio, Don Curzio et Antonio
apparaissant encore plus pâles.
Que retenir alors de ces Nozze ? Pas grand-chose, si
ce n'est que l'on se laisse porter par une direction
musicale remarquable de contraste et une mise en
scène extrêmement habile. La transposition de l'intrigue dans un cabinet d'avocats se justifie, autoriEléments de recherche : JÉRÉMIE RHORER : chef d'orchestre
sant quèlques perspectives amusantes sur la nature
même des i dations de pouvoir. La hiérarchie, ici
cjuasi bureaucratique, montre que séduction et désir
infiltrent allègrement vie professionnelle et sphère
privée. Dans cette optique, les situations s'exposent
dans un joyeux fatras, digne d'une bonne pièce de
boulevard. Surtout que le décor évolutif imaginé
par Chantal Thomas offre de nombreuses combinaisons visuelles très divertissantes.
Bien sûr, dans cet univers théâtral hyper accessoirisé, il ne faut pas chercher plusieurs niveaux
de lecture. Ces Nozze cocasses, où même un chien
fait une apparition remarquée (!), ne jouent évidemment pas sur les mêmes registres que celles
imaginées jadis par Giorgio Strehler. Et alors ?
L'idée première, ici, est d'offrir aux interprètes la
possibilité d'en faire toujours un peu plus. De ce
point de vue, le travail de Richard Brunel est une
réussite car, si les chanteurs n'ont pas tous la carrure vocale requise, ils s'avèrent entre ses mains
d'excellents acteurs.
La direction musicale de Jérémie Rhorer est,
quant à elle, enthousiasmante. À la tête de son
bien nommé Cercle de l'Harmonie, le chef s'attache à rendre perceptibles les moindres nuances
de la partition. On reste ébahi devant sa capacité
à trouver le bon tempo, à souligner telle ou telle
phrase, à faire ressortir certaines couleurs. À coup
sûr, ce mozarticn-nc est la vraie star de la soirée !
Cyril Mazin
38
Aix 2012
DAVID ET JONATHAS
DE MARC-ANTOINE CHARPENTIER,
1
™ de l'Archevêché, le 9 juillet
Légèreté idéale ?
de
Le Cercle l’Harmonie
Faut-il affronter ou contourner le
Jcfaut de continuité de David et
lonathas, dont les cinq actes étaient
destinés à alterner avec ceux d'une
tragédie parlée en latin ? Andreas Homoki
n'élude pas la question en déplaçant le Prologue,
où Saul va interroger la Pythonisse, au centre de
la tragédie en musique de Charpentier « pour
assurer la clarté et la cohérence du récit » Cc
faisant, il prend ses distances tant avec l'Ancien
Testament que les résonances actuelles du conflit
entre Israélites et Philistins
En se concentrant sur la sphère domestique, minée par les rivalités, le metteur en scène éclaire
les causes et les conséquences de l'éclatement de
la violence au sein d'une communauté où les
religions cohabitent sans s'opposer La boîte en
bois naturel dont les parois se resserrent sur les
personnages jusqu'à les emmurer dans leurs dilemmes circonscrit ainsi l'espace à celui des
âmes En résulte un théâtre psychologique, dont
l'intensité vire cependant trop souvent à
l'outrance expressionniste, achevant dc creuser
le fossé non seulement acoustique, maîs aussi
stylistique entre l'orchestre et le plateau
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
les et poses ahuries, encombrés d'eux-mêmes en
somme, les chœurs chantent en ordre trop dispersé pour parvenir à conférer une unité à cette
production décidément bancale
Mehdi Mahdavi
Jui l l et 2012
LES NOCES DE FIGARO, LA FINTA
GIARDINIERA DE MOZART.
Théâtre de l'Archevêché et Domaine
du Grand Saint-Jean, les 20 et 21 juillet.
Car projeté droit devant, le geste déclamatoire
L'étendard mozartien est en berne
des chanteurs ne rencontre que rarement — quand
cet été à Aix Les Noces de Figaro
il ne les couvre pas - les subtilités prodiguées par
inspirent au metteur en scène
Les Arts Florissants, dont William Christie varie
Richard Brunel une emème transconstamment les accents et les couleurs, malheu- position a une époque proche de la nôtre Le
reusement dissous dans la cour de l'Archevêché
decor grisâtre de Chantal Thomas autorisant
Les voix pourtant ne sont pas grandes, d'une d'habiles changements à vue, on passe en un clin
légèreté même qui, sans les contraintes du plein d'œil du bureau du Comte - un homme de loi
air, eût été idéale, peut-être
— à la chambre de la Comtesse transformée en
Pincé d'abord, et fragile dans l'aigu, Pascal atelier de couture pour robes de mariée Qui
Charbonneau trouve peu a peu ses marques dans connaît la production de Christoph Marthaler
la partie de David grâce à un naturel,
une jeu- ne sera pas dépaysé Ne nions pas les vertus de
43 RUE DU COLONEL PIERRE AVIA
nesse irrésistibles, qui le lient au
Jonathas
cet- 01
art46théâtral,
75503
PARISd'Ana
CEDEX 15
48 48 48 son dynamisme, son sens des
Qumtans, plus adolescent de physique que de situations et de la psychologie, maîs tout cela a
timbre, d'une pulpe délicate maîs trop féminine un furieux air de dé] à-vu
déjà Dans un français mordant, moderne, la Au pupitre, Jeremie Rhorer dirige d'un bras touË Pythonisse de Dominique Visse surprend par sa jours ferme et souple a la fois qui ignore les baisses
0 sobriété - les bizarreries comme l'usure de l'ms- de tension Maîs comment goûter le suc de cette
1 trument lui interdisent certes d'en rajouter Maîs lecture ' Sous le vaste ciel de l'Archevêché, les
g Neal Davies fait un Saul rongé, chevrottant et délicates sonorités du Cercle de l'Harmonie
5 charbonneux, non sans mamérismes comparé s'étiolent, les angles s'estompent, la chair se déy au Joabel de Kresimir Spicer, qui joue avec élo- robe Privé de son volume adéquat, l'orchestre
5 quencc les lagc dc service Entre bourrades viri- dc Mozart ne chante plus, il s'essouffle
HARMONIE2
9548333300509/GNK/OTO/2
DIAPASON
SEPT 12
Mensuel
Et côté voix, cc n'est pas la fête non plus S'il
OJD : 29236
ne manque ni de style ni d'esprit, le Figaro de
Kyle Kctclscn court trop souvent après son Surface approx. (cm²) : 437
N° de page : 56-57
grave, défaut qu'il partage avec le Comte de
Paulo Szot par ailleurs assez monolithique Kate
Lmdsey joue à ravir le travesti de Chérubin,
maîs la matière vocale de ce bci adolescent est
Page 2/2
bien mince Malin Bystrom joue en revanche
des charmes de son soprano charnu, avec cependant une fâcheuse tendance à détonner Le
Bartolo de Mario Lupcri s'époumonant sur sa
Vendetta, la Marcellme d'Anna Maria
Panzarella tire son épingle du jeu, mégère ja-
Eléments de recherche : LE CERCLE DE L'HARMONIE : orchestre baroque
maîs vulgaire et prestement campée Quant à
la Suzanne de Patricia Petibon, elle n'a aucun
mal à mener la danse bien qu'elle ne réédite
pas tout à fait l'accomplissement de sa récente
Donna Anna a l'Opéra-Bastille - question de
tessiture, sans doute
Hélas, ce n'est pas avec une très anecdotique
Fmta giardmiera que Mozart tient sa revanche
Ces marivaudages bucoliques incitent certes à
exploiter le cadre naturel du Grand Saint-Jean
Maîs fallait-il laisser Vincent Boussard ouvrir
grand le plateau sur le parc, sans aucun mur de
scène 7 La carte postale est jolie, maîs pour les
voix, ce dispositif est une calamité, et plus encore pour les instruments du Cercle de l'Harmonie, incapables de rivaliser avec les cigales
et le vent dans les arbres Plus d'accents, plus
d'appuis, un continue atone, la sage battue
d'Andréas Spermg se délite sous les frondaisons Quant au spectacle, il se résume à un
interminable défilé des tres chics costumes que
Boussard a lui-même dessinés Reconnaissons
tout de même un louable effort pour animer
les récitatifs, maîs ni changements de climat,
ni ruptures, ni progression dramatique l'ennui
s'abat sur ce fragile livret
On se console avec les quèlques bonnes sur
prises qu'offre la jeune equipe réunie autour du
Podestat savoureusement tragi-comique de
Colin Salzer Sabine Devieilhe (Serpetta),
nouvel astre dans la galaxie soprano leger, John
Chest (Nardo), baryton solidement charpenté,
Layla Claire (Sandnna), musicienne aux séductions troublantes - à suivre
Emmanuel Dupuy
39
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
A Aix, des « Noces de Figaro » inattendues au bureau | La-Croix.com
LA CROIX
Jui l l et 2012
http://www.la-croix.com/Culture-Loisirs/Culture/Musique/A-Ai...
Culture-Loisirs > Musique
Les festivals de l'été
Musique
A Aix, des « Noces de Figaro » inattendues au bureau
Emportée par la direction musicale idéale de Jérémie Rhorer, la nouvelle production des « Noces de Figaro » de Mozart
ose avec succès une transposition de l’intrigue entre les murs d’un cabinet juridique...
Cela devient une heureuse habitude d’admirer combien le talent du chef d’orchestre Jérémie Rhorer épouse la
musique et la dramaturgie des opéras de Mozart. Quelques semaines après son miraculeux Cosi fan tutte au
Théâtre des Champs-Élysées à Paris, le voici en terre mozartienne dans la cour de l’Archevêché d’Aix pour le
festival d’art lyrique.
Sans crainte de se répéter, louons encore la souplesse et la sensualité de cette direction qui soulève de terre
interprètes et auditeurs. Jérémie Rhorer, tel un conteur qui réenchante un récit cent fois entendu, met au jour de
nouveaux trésors. Sa magie est particulièrement sensible dans les ensembles, conversations musicales
étourdissantes dont il fait ressortir l’architecture brillantissime et la spontanéité. Le compagnonnage entre orchestre
et voix est tout aussi intime dans les airs, que les protagonistes de cette Folle Journée confient leurs états d’âme
ou relancent une action haletante. A-t-on jamais entendu avec autant de limpidité les joyeux serpentins de violons
qui fusent de toute part lorsque Suzanne, à l’acte II, tente de costumer Chérubin en jeune fille ?
Avec cet article
Tourbillon mozartien à
Montpellier avec « Les Noces de
Figaro »
Les jardins de Chaumontsur-Loire toujours plus
populaires
La Fille de nulle part, Léopard
d’or à Locarno
Le saxophoniste Emile Parisien,
des bancs du collège à la scène
de l’Astrada à Marciac
Qu’importe, alors, que les chanteurs soient parfois un brin en deçà des exigences de leur rôle, à l’exception du
couple Suzanne-Figaro (Patricia Petibon très tendre et Kyle Ketelsen plein de panache). La cohésion est telle qu’on pardonne au Comte sa pâleur, à
son épouse des sonorités pâteuses et à Bartolo sa fâcheuse réticence à chanter juste !
DIMENSION JURIDIQUE ET FINANCIÈRE
Reste la mise en scène de Richard Brunel. Il a transposé l’action dans les années 1950-1960 et métamorphosé le château seigneurial en hôtel
particulier. Le Comte y dirige un cabinet juridique avec avocats, gratte-papier et « petit personnel » féminin qu’il lutine entre deux rendez-vous ; sur le
palier d’en face, la Comtesse trompe son ennui en dessinant des robes de mariées, lui rappelant amèrement son idylle heureuse avec le volage
Almaviva.
Tout cela serait anecdotique si l’intelligence scénique, le jeu d’acteurs vitaminé (mention particulière à la formidable Marcelline d’Anna Maria
Panzarella !) et l’ingéniosité des décors manipulés à vue ne conféraient une belle évidence à ce parti pris. Il peut çà et là trahir la lettre du livret,
jamais – nous semble-t-il – son esprit et son raffinement subversif. Une Comtesse qui travaille et pourtant attend tout de son mari, dont elle est
enceinte, devient particulièrement touchante dans sa lutte entre fragilité et témérité. Une Barberine réceptionniste éprise du nouveau stagiaire, alias
Chérubin, se justifie tout autant…
On reprochera seulement à Richard Brunel de ne jamais laisser les personnages seuls avec eux-mêmes et de multiplier à l’excès les mouvements de
décors à l’acte IV. Pour autant, cette lecture qui accuse la dimension juridique et financière de l’intrigue sans en étouffer les palpitants émois prouve
qu’il aime et comprend l’œuvre.
Jusqu’au 27 juillet. Rens. 08.20.922.923.
EMMANUELLE GIULIANI, à Aix-en-Provence
Tourbillon mozartien à Montpellier avec « Les Noces de Figaro »
Les jardins de Chaumont-sur-Loire toujours plus populaires
La Fille de nulle part, Léopard d’or à Locarno
Le saxophoniste Emile Parisien, des bancs du collège à la scène de l’Astrada à Marciac
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de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
FINTA GIARDINIERA, Festival d’Aix-en-Provence
TELERAMA.FR
http://www.telerama.fr/critiques/imprimer.php?chemin=http://w...
http://www.telerama.fr/critiques/imprimer.php?chemin=http://w...
Photo : P. Berger / Artcomart
Jui l let 2012
http://www.telerama.fr/critiques/imprimer.php?ch
Cette année, à Aix-en-Provence, les opéras de Mozart prospèrent
Giardiniera est terreau béni pour les metteurs en scène d'aujourd'hui.
partout, à la ville comme aux champs. Côté cour, au Théâtre de
Vincent Boussard le laisse le plus souvent en jachère dramaturgique,
l'Archevêché, avec des Noces de Figaro bureaucratiques, dans un
abusant de gags potaches, autour d'un tuyau d'arrosage. Mais il lui
cabinet branché d'avocats d'affaires. Côté jardin, avec La Finta
sera beaucoup pardonné pour le « traitement », au propre comme au
Giardiniera, au Domaine du Grand Saint-Jean – « fausse jardinière »,
figuré, de l'épisode névralgique de la folie de Sandrine et du Comte
mais vrai écrin de verdure. Sur ce plateau de fortune, accroché à flanc
Belfiore. Le metteur en scène règle pour Nardo, fidèle domestique au
de bâtisse, impossible de planter le moindre panneau, le plus léger «
service de Violante-Sandrine, une intervention d'infirmier psychiatrique,
portant » ; mais la nature pourvoit au décor, déployant à perte de vue la
dont la compassion chorégraphiée retient au mieux l'agitation et les
toile de fond la plus bucolique, la perspective la plus radieuse : la
débordements passionnels de ses maîtres. Tableau d'une grâce
campagne provençale, verdoyante et mollement vallonnée. A 20h30,
lunaire, qui s'élève à la noblesse d'une Passion de Bach, ou d'un ballet
quand le spectacle commence, il ne fait pas encore assez sombre pour
de Pina Bausch.
que les surtitres projetés sur un mur latéral soient lisibles. Mais qui se
plaindrait de cette chaude lumière déclinante et poudreuse, qui
Comme les opéras de la maturité de Mozart, La Finta Giardiniera est
On y est | C'est en véritables jardiniers sonores qu'au Festival
enveloppe les feuillages immobiles, et qui évoque les couchers de
un opéra d'ensembles, dans lequel chaque chanteur est primordial.
d'art lyrique d'Aix-en-Provence, les interprètes de “La Finta
soleil tendrement dorés des paysages de Claude Lorrain ou d'Hubert
Distinguons néanmoins le Belfiore du ténor Julian Prégardien, digne
Giardiniera”
mettent en valeur l'opéra de Mozart, le tout dans un
Robert ?
héritier de son père Christoph, et la Sandrine de Layla Clayre, une
http://www.telerama.fr/critiques/imprimer.php?chemin=http://w...
écrin de verdure.
grande Fiordiligi de demain. Saluons surtout, sous la direction sportive
La traduction du livret italien qu'un Mozart de 19 ans met en musique
d'Andreas Spering, le Cercle de l'Harmonie, à l'œuvre ici comme au
Le
à 11h25 - de
Misl'Opéra
à jour le
à 11h13
en09/07/2012
1775, à la demande
de10/07/2012
Munich, n'est
pourtant pas
Théâtre de l'Archevêché. C'est décidément la formation Mozart idéale
Gilles
Macassar
superflue
pour
les/ Artcomart
péripéties d'une intrigue domestique
Photo
: P.suivre
Berger
que nous attendions, grâce, notamment, à son pupitre de cordes, au
compliquée à souhait. Laissée pour morte à la suite d'une violente
grain fruité, d'une précision rythmique et d'une cohésion d'attaques qui
Cette
année,
Aix-en-Provence,
opéraslade
Mozart prospèrent
dispute
avecà son
mari, le comteles
Belfiore,
marquise
Violante Onesti
n'exclut ni lyrisme fleuri, ni gaieté bourgeonnante. Les vrais jardiniers
partout,
à la villesacomme
aux champs.
Côté
cour,
au Théâtre
de au
recommence
vie comme
jardinière,
sous
le nom
de Sandrine,
sonores de cette soirée.
l'Archevêché,
des qui
Noces
de Figaro
bureaucratiques,
dans
un
service d'un avec
podestat
s'éprend
d'elle.
Ce dernier a une
nièce,
cabinet
branché
d'avocats
Côtéau
jardin,
avec
La Finta
l'arrogante
Arminda,
qu'il d'affaires.
espère marier
Comte
Belfiore,
qui s'invite
Giardiniera,
au Domaine
duRetrouvailles
Grand Saint-Jean
– « fausse
jardinière
justement sur
ses terres.
inopinées
des deux
anciens»,
mais
vrai écrin
de verdure.
Sur ce plateau
de fortune,
à flanc
conjoints,
et étincelles
vengeresses.
La jalousie
et laaccroché
cruauté changent
dedebâtisse,
planterbafouée
le moindre
panneau,
plus léger
«
camp :impossible
au tour de de
l'épouse
de faire
souffrirlel'ancien
mari
portant
» ; mais
la nature
pourvoit
au décor,
déployant
à perte
de vue la
agresseur.
Le choc
de ces
épreuves
plongent
les deux
personnages
toile
deune
fondfolie
la plus
bucolique,
perspective
la dont
plus radieuse
la
dans
passagère,
un la
épisode
délirant
ils sortent: purgés
de
campagne
provençale,
verdoyante
et mollement vallonnée. A 20h30,
leurs mauvaises
passions.
Et réconciliés.
quand le spectacle commence, il ne fait pas encore assez sombre pour
que les surtitres projetés sur un mur latéral soient lisibles. Mais qui se
plaindrait de cette chaude lumière déclinante et poudreuse, qui
enveloppe les feuillages immobiles, et qui évoque les couchers de
soleil tendrement dorés des paysages de Claude Lorrain ou d'Hubert
Robert ?
“La Finta Giardiniera” : la
formation Mozart idéale à
Aix
La traduction du livret italien qu'un Mozart de 19 ans met en musique
en 1775, à la demande de l'Opéra de Munich, n'est pourtant pas
superflue pour suivre les péripéties d'une intrigue domestique
compliquée à souhait. Laissée pour morte à la suite d'une violente
dispute avec son mari, le comte Belfiore, la marquise Violante Onesti
recommence sa vie comme jardinière, sous le nom de Sandrine, au
service d'un podestat qui s'éprend d'elle. Ce dernier a une nièce,
l'arrogante Arminda, qu'il espère marier au Comte Belfiore, qui s'invite
justement sur ses terres. Retrouvailles inopinées des deux anciens
conjoints, et étincelles vengeresses. La jalousie et la cruauté changent
de camp : au tour de l'épouse bafouée de faire souffrir l'ancien mari
agresseur. Le choc de ces épreuves plongent les deux personnages
dans une folie passagère, un épisode délirant dont ils sortent purgés de
leurs mauvaises passions. Et réconciliés.
Derrière l'invraisemblance de l'imbroglio, on reconnaît les thèmes
profondément humains auxquels la musique de Mozart ne cessera de
prêter son éloquence : l'initiation amoureuse, le dépassement des
égoïsmes et des servitudes, l'apprentissage d'une sagesse spirituelle
supérieure. La Finta Giardiniera se révèle une serre fertile, où Mozart
entrepose des boutures de personnages qui, dix ans plus tard,
s'épanouiront en individualités pleinement autonomes et caractérisées
– de l'Electre d'Idoménée à la Vitelia de La Clémence de Titus, du
Belmonte de L'Enlèvement au sérail au Tamino de La Flûte enchantée.
Mêlant Marivaux à Freud, Sade à Agatha Christie, le livret de La Finta
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3 sur 6
22/08/12 14:29
de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
21 JUIL 12
Quotidien Prov. avec dim.
OJD : 142060
248 AVENUE ROGER SALENGRO
13015 MARSEILLE - 04 91 84 45 45
CONCERT MOZART, Festival d’Aix-en-Provence
Surface approx. (cm²) : 129
LA PROVENCE
Jui llet 2012
Page 1/1
LOISIRS
ON A VU AU CTP Et si c'était ça "le" son mozartien ?
Déjà loues par la critique pour leurs
prestations a l'Archevêché dans les "Noces
de Figaro", Jeremie Rhorer et les musiciens
du Cercle de l'Harmonie, orchestre fonde en
2005 par ce même Jeremie Rhorer et le
violoniste Julien Chauvin ont fait un tabac
jeudi soir au GTP dans un programme
consacre a Mozart Deux symphonies la
n° 38 Prague et la n° 41 Jupiter, ainsi que le
concerto pour violon n° 3 étaient a l'affiche
On sait tout l'intérêt porte par le jeune
directeur musical et ses musiciens aux
oeuvres de Mozart et les saluts, debout,
venus ponctuer la soiree prouvent a quel
point cet intérêt atteint l'excellence dans
l'interprétation II y a la direction, tout
d'abord Rhorer explore les moindres recoins
des partitions pour en faire jaillir toutes les
subtilités, ces petits nens, un trait, une
accentuation, qui donnent le petit "plus" de
relief et de couleurs que d'autres chefs
HARMONIE2
1452113300505/XVR/FAG/2
n'arrivent pas a dénicher Physique, sans être
ostentatoire, il est précis et ngoureux maîs
jamais tranchant, amenant naturellement les
pupitres a une réelle osmose, a une
interprétation généreuse et ronde, sans faille
Les cordes sont souples et appliquees, les
vents harmonieux et tres présents, les cuivres
sonnent bien et les timbales ponctuent dans
le temps les phrases musicales Une musique
issue d'instruments d'époque qui est a la fois
tres belle et marquée par des sonontes d'un
temps ancien Et l'on en vient a se demander
si ce n'était pas ça, la musique, du temps de
Mozart Si ce n'est pas ça, "le" son
mozartien Les grands spécialistes de la
spécialité diront peut-être que non, maîs il
nous plaît a penser qu'en écoutant le Cercle,
sous la direction de Jeremie Rhorer, on
retrouve un peu ce son que nous n'avons pas
connu En parlant de son, il faut saluer
l'interprétation du concerto pour violon n°3
Eléments de recherche : JÉRÉMIE RHORER : chef d'orchestre
par Julien Chauvin Cofondateur, avec
Rhorer, de l'orchestre, il en est aussi le
premier violon solo et, a ce titre, tenait la
partie de soliste de cette oeuvre Sa
prestation fut remarquable de sensualité et de
couleurs II tire de son instrument
d'intéressantes sonorités et impose son jeu
avec brio et sans exces Une tres belle
prestation Quant a Mozart, ou qu'il soit, il a
dû apprécier ce concert, autant que le public
, concert ponctue, en "bis" par l'ouverture
des Noces de Figaro La boucle était
bouclée, tout le monde était heureux Elle
n'est pas belle la vie au festival d'Aix ?
3D74E5D555D08B0BE2384CB4A40725D428A03C3DF1132A7D6DC24DB
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de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
NEW YORK TIMES
Very Old and Brand-New Operas at French Festival - NYTimes.com
Jui llet 2012
http://www.nytimes.com/2012/07/24/arts/music/very-old-and-br...
July 23, 2012
More Than an Escape for the Elite
By ZACHARY WOOLFE
AIX-EN-PROVENCE, France — Summer classical music festivals tend to exist as escapes.
Generally situated in leafy, wealthy enclaves and requiring expensive tickets, expensive
flights and expensive hotels, they attract audiences even more well heeled than do opera
houses and concert halls during the regular season.
The grandly named Festival International d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence, now in its 64th
year, is no exception. The mood here is one of relaxed poshness. The performances usually
take place on balmy, starry evenings under cloudless skies amid noble stone buildings of
the 17th and 18th centuries.
The performance spaces are picturesque. This year the offerings included a run of Mozart’s
youthful opera “La Finta Giardiniera,” put on a few miles north of Aix in an open-air
theater adjoining a Renaissance chateau, with fields rolling out behind the stage as the sun
set. Back in town there was a darkly enchanting chamber adaptation of Ravel’s “Enfant et
les Sortilèges” in the jewel-box Théâtre du Jeu de Paume, with a sky-blue dome over 493
red seats.
It is an environment conducive to relaxation and disengagement, to forgetting the cares of
the real world over glasses of rosé. (What euro crisis?) Yet there are encouraging signs that
the festival and Bernard Foccroulle, its general director since 2007, aspire to change that
sedate mood, or at least challenge it. New works are consistently programmed. The
productions, even of repertory standards, are searching. The festival’s Académie
Européenne de Musique is active in training and supporting young artists.
Aix’s presence has accordingly grown on the international scene, and co-productions with
the festival have grown more common in New York: two of them — Patrice Chéreau’s stark
take on Janacek’s “From the House of the Dead” and William Kentridge’s raucous version
of Shostakovich’s “Nose” — have been among the Metropolitan Opera’s most successful
shows in recent seasons.
This year’s festival, which ends on Friday, brought a clean, fluid production of
Charpentier’s wrenching “David et Jonathas,” directed by Andreas Homoki with William
Christie conducting Les Arts Florissants, that will arrive at the Brooklyn Academy of Music
next April. Even in the outdoor Théâtre de l’Archevêché, with the impact of the Arts
Florissants’ tangy bite necessarily somewhat dissipated, the ensemble plays the French
Baroque repertory with a sensuality and passionate rigor that is simply astonishing.
1 sur 4
23/08/12 15:39
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de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
NEW YORK TIMES
Very Old and Brand-New Operas at French Festival - NYTimes.com
Very Old and Brand-New Operas at French Festival - NYTimes.com
http://www.nytimes.com/2012/07/24/arts/music/very-old-and-br...
Telling the biblical story of the close — really close — friendship between David and
Jonathan, the son of the paranoid, jealous King Saul, Charpentier’s 1688 opera is, at its
core, a radical love triangle simultaneously homosexual, incestuous and intergenerational.
In Mr. Homoki’s production, the relationship between David and Jonathas, sealed with
long kisses, is no metaphor, but neither is it salacious; it is, as Charpentier may well have
intended, at once profane and sacred. The show is set in a timeless yet modern, vaguely
North African milieu; Paul Zoller’s stylish set is a large wooden box with shifting walls that
keep literally closing in on the tortured, ill-fated characters. Curtains swiftly open and close
to give a convincingly cinematic sense of fading in and out of scenes, providing “David et
Jonathas” — whose sections in its original incarnation were interspersed among the acts of
a nonmusical play — with inexorable continuity.
As David, Pascal Charbonneau pushed his light tenor to its limits but performed with
expressionistic intensity. Ana Quintans was a poignant, clear Jonathas, and Neal Davies a
Saül of agonized restraint. The chorus sang with tightly massed focus, particularly in the
final scene celebrating David’s victory, a triumph that he is unable to savor because his
beloved Jonathas has died in the battle. Yet from the overture’s relentless fugue to that
crushing ending, the performance’s glory was Les Arts Florissants.
It was instructive to compare it to Le Cercle de l’Harmonie, another early-music ensemble,
formed in 2005. In Mozart’s “Nozze di Figaro” Jérémie Rhorer, one of that group’s
founders, conducted with precision but also a weightlessness that verged on the
insubstantial, far from Les Arts Florissants’s fearsome strength. This “Figaro” passed
innocuously, like nonalcoholic champagne: all fizz and no buzz.
Mozart and his librettist, Lorenzo Da Ponte, removed certain elements from the
Beaumarchais play on which the opera is based, one of which is a trial for Figaro, who is
being sued by Marcellina, the aged housekeeper whom the dashing Figaro had once
promised to marry in order to secure a loan. The director of the production here, Richard
Brunel, brought back this specter of civil action by setting the opera in a bustling law office.
The Count seems to be head partner, getting uncomfortably close to the secretaries; Figaro,
Susanna and the rest are members of the staff; Cherubino is, perhaps, a paralegal.
The concept is clever, as is Chantal Thomas’s set, constantly turning and deconstructing as
the professional sphere seeps into the domestic one. But despite Kate Lindsey’s elegant
Cherubino and Patricia Petibon’s acute Susanna, the orchestra and an underpowered cast
merely skimmed the work’s musical and emotional surfaces. With the opera stripped of
many of its lighter trappings but not complicated with intriguing darknesses, the result was
colorless.
Jui llet 2012
http://www.nytimes.com/2012/07/24/arts/music/very-old-and-br...
Figaro,” was more interesting and affecting. Here, conducted by Andreas Spering, Le
Cercle de l’Harmonie played with both more muscle and more tenderness, and the youthful
cast seemed more committed to the alternately riotous and sober story of the love tangles
that ensue when a noblewoman disguises herself as a gardener to escape a violent lover.
Even if Aix’s repertory remains focused on older works like these, new operas are now a
consistent and welcome presence. I arrived at the festival after the world-premiere run of
George Benjamin’s “Written on Skin” had ended, but I was able to watch an archived
simulcast that will remain online (at Medici.tv) through Oct. 12. Directed with creativity
and force by Katie Mitchell, the opera is a bracing, beautiful mixture of the ancient and
contemporary that brings a medieval legend about an illuminated book and a troubled
marriage provocatively into our time. It is an easily rectified shame that there are no plans
to present it in America.
This summer’s most unclassifiable offering also involved a short trip outside the city center
— not, this time, to a Renaissance chateau, but to a public housing complex in the
ethnically mixed neighborhood of Jas de Bouffan. Billed as an opera but actually part
teach-in, part installation and part semi-musical performance, Jean Michel Bruyère’s
“Situation Huey P. Newton” spilled from a labyrinthine auditorium building into a nearby
park, full of enigmatic insights into the Black Panther movement and its resonances today.
Many festivalgoers didn’t make the journey to see it. Those who did might not have seen an
opera. They might not even have seen something entirely successful. But they saw an
experiment: an example of art that at least tried to live in the real world, to be the “mirror
of the world” that Mr. Foccroulle, in his program note, names as the goal of opera and of
his festival.
This article has been revised to reflect the following correction:
Correction: July 30, 2012
A critic’s notebook article on Tuesday about the Festival International d’Art Lyrique d’Aixen-Provence, and picture captions with it, misstated the name of the ensemble that played the
music for two Mozart operas, “Le Nozze di Figaro” and “La Finta Giardiniera.” It is Le Cercle de
l’Harmonie, not Le Cercle d’Harmonie. And because of an editing error, a caption referred
incorrectly to “La Finta Giardiniera.” It was a production of several organizations, not Le Cercle
de l’Harmonie.
It was a telling sign that the following evening’s performance of “La Finta Giardiniera,” an
opera Mozart wrote when he was just a teenager and in no way the equal of “Le Nozze di
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de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
27 AOUT 12
Quotidien Prov. avec dim.
OJD : 762213
CONCERT, Abbaye de Lessay
10 RUE DU BREIL
35051 RENNES CEDEX 09 - 02 99 32 60 00
Surface approx. (cm²) : 83
N° de page : 159
OUEST FRANCE
A o ût 2012
Page 1/1
Le festival des Heures musicales est fini, le 20ese
prépare
Vendredi soir, Olivier Mantei, vice-président
et directeur artistique des Heures musicales
de l'Abbaye de Lessay, en introduction du
dernier concert de la saison annonçait : « Le
20efestival des heures musicales aura lieu
l'été prochain. Des orchestres prestigieux
sont attendus, dont certains se produiront
pour la première fois à Lessay ». Il a
transmis les remerciements d'Edme Jeanson
au public « qui par sa présence régulière,
perinet que ce festival se poursuive. La
19eédition a été un succès » Ce dernier
concert, voue a Joseph Haydn et a Mozart, a
ete brillamment interprète par l'orchestre Le
Cercle de l'harmonie dinge par Jeremie
Rohrer, jeune et talentueux chef dorchestre,
avec Julien Chauvin, non moins talentueux
premier violon Le programme et son
interpretation parfaite ont séduit le public En
premiere partie, l'orchestre interprétait La
symphonie La Passionede Haydn , en
deuxieme partie le concerto pour violon et
orchestre de Mozart, dont l'adagio est « une
pure merveille »,selon un spectateur Enfin,
la symphonie Jupiter, également de Mozart,
« une oeuvre enjouée et puissante ». A la
fin du concert, le public, debout, a salue la
prestation des musiciens par de chaleureux
applaudissements Jeremie Rohrer a tenu a
rendre hommage a Nicole Desmoulm,
directrice artistique des heures musicales
depuis de nombreuses annees, disparue en fin
d'année 2011, en lui dédiant le dernier
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de
Le Cercle l’Harmonie
4 RUE PAUL MONTROCHET
69002 LYON - 04 72 22 24 30
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
17 SEPT 12
Quotidien Prov. avec dim.
OJD : 208950
Surface approx. (cm²) : 116
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CONCERT, Festival d’Ambronay
LE PROGRÈS
Septembre 2012
TL 01
Mozart exaltant et jubilatoire
Festival d'Ambronay. Jérémie Rhorer et le
Cercle de l'Harmonie font leurs premiers
pas à Ambronay dans un concert entre la
tempête et la passion.
Depuis ses débuts a l'Opéra de Lyon en
2006, Jeremie Rhorer a conquis ses galons
de chef, principalement dans le répertoire
mozartien Cet ete a Aix-en-Provence, a la
tête de ses troupes du Cercle de l'Harmonie,
cet admirateur de Leonard Bernstein a
tnomphe au théâtre de l'Archevêché ou il
dirigeait les représentations des «Noces de
Figaro» Le public du festival d'Ambronay,
ou il vient de faire ses premiers pas,
decouvre a son tour cette baguette dansante,
haletante et inspirée Ambronay s'offre un
plateau de luxe pour une petite demi-heure
de musique Dynamique et contrastée, racée
et jubilatoire, soucieuse de l'authenticité des
couleurs, sa direction entraîne le mélomane
dans un tourbillon d'où il ressort revigore
HARMONIE2
8140753300506/GTH/FSK/2
Car Jeremie Rhorer est d'abord un chef de
fosse Et cela s'entend dans sa maniere
d'accentuer les articulations, de théâtraliser le
propos, d'oser des tempi soutenus sans jamais
forcer le trait Et tant pis pour le premier
mouvement de la 49 e symphonie «La
passione» de Haydn dont il gomme le
caractere spirituel Tant mieux pour la 41 e
symphonie «Jupiter» de Mozart dont il
restitue le climat tendu, tempère par relative
sérénité, n'oubliant aucun contre-chant pour
mettre en lumiere son energie vitale Les
musiciens du Cercle de l'Harmonie relèvent
le defi avec une précision et une musicalité
constantes Maîs le succès de cette deuxieme
soirée dans l'abbatiale doit également au
jeune chœur Aèdes, remarquablement prépare
par son chef Matthieu Romano Des choristes
qui chantent leur partition par cœur Dans La
Messe du Couronnement de Mozart (et en
bis un Ave Verum en apnée) l'homogénéité
Eléments de recherche : LE CERCLE DE L'HARMONIE : orchestre baroque
des pupitres, la clarte des plans sonores et la
subtilité des lignes de chant forgent un ecrin
lumineux pour le quatuor de solistes Et quel
quatuor' Sylvia Schwarz (soprano), Cardin
Hulcup (mezzo), Jeremy Ovenden (Ténor) et
surtout la jeune basse Andreas Wolf font
partie d'une nouvelle generation de chanteurs
que les chefs s'arrachent dans le répertoire
lynque du XVIII e
Autant dire
qu'Ambronay s'offre un plateau de luxe pour
une petite demi-heure de musique
-Antonio Mafra
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Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
NOCES DE FIGARO, Festival de Brême
DAS OPERNGLAS
O cto bre 2012
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de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
KREISZEITUNG
O cto bre 2012
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de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
NOCES DE FIGARO, Festival d’Aix-en-Provence
WESSER-KURIER
O cto b re 2012
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de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
ATYS, Bouffes du Nord
CLASSIQUE NEWS
O cto bre 2012
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de
Le Cercle l’Harmonie
Jérémie Rhorer - Julien Chauvin
CONCERT, Banque centrale Européenne
FRANFURT ER A L L GE ME INE Z E I TUNG
No v embre 2012
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