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Pour enfin faire sortir les films sur le genre du circuit étroit des festivals de films spécialisés et du public averti ! LUNAFILM vous invite à voir et à connaître CLAUDETTE ! Un film qui ouvre un débat social et politique et dérange l’hypocrisie bourgeoise ! Nous vous incitons à intervenir aux questionnements que le film se pose et à y participer. DOSSIER DE PRESSE «CLAUDETTE» UN DOCUMENTAIRE DE SYLVIE CACHIN © 2008 LUNAFILM CLAUDETTE un film de Sylvie Cachin Documentaire, 65 min., français, sous-titres anglais Prix du meilleur film du Berlin Pornfilmfestival Prix Ida Feldman du Mixbrasil 3e meilleur documentaire du Festival de Soleure, par le Klein Report Avec le soutien de: la Ville de Genève-Dpt de la Culture le Canton de Genève-DIP le Fonds REGIO la Loterie romande le Pour-cent culturel Migros Swissfilms FESTIVALS Solothurn Filmtage, Suisse, 01.08 Transformer 2, Pasquart, Bienne, Suisse, 03.08 Torino lgbt Film Festival, Italie, 04.08 Sexarbeit, Exposition, Kornhausforum, Berne, Suisse, 07.08 Festival des Films du Monde, Montréal, Canada 08.08 Queer Lisboa, Portugal, 09.08 Pornfilmfestival Berlin, Allemagne, 10.08 Ljubljana gl Film Festival, Slovenie, 11.08 Mixbrasil, Sao Paolo, Belo Horizonte, Brasilia, Rio de Janeiro, 11.08 Rated X, Amsterdam, Hollande, 01.09 RDV du cinéma québécois et francophone, Vancouver, 02.09 Xenia, Berne, Suisse, 04.09 Netherlands transgender film festival, Amsterdam, 05.09 Montevideo, gl Film Festival, Uruguay, 09.09 DOSSIER DE PRESSE «CLAUDETTE» UN DOCUMENTAIRE DE SYLVIE CACHIN © 2008 LUNAFILM PITCH Prostituée et hermaphrodite (intersexuée), Claudette, la soixantaine passionnée, s’engage pour la défense des droits des travailleurs du sexe, au risque de révéler la vérité sur son métier à ses enfants. Ce portrait à multiples facettes nous interroge sur la liberté individuelle, l’amour, la sexualité et l’identité de genre. SYNOPSIS La soixantaine passionnée, hermaphrodite (intersexuée), Claudette est une prostituée fière de son métier. Elle s’engage à visage découvert, pour les droits des prostitué(e)s, au niveau suisse et international. Marié-e depuis quarante ans et grand-père d’une famille heureuse, elle évoque avec générosité une biographie aventureuse tissée de valeurs à la fois traditionnelles et libertaires : famille, foi, enfance au Maroc, sport, sexe et passions amoureuses, prostitution, militantisme, féminité et rôle masculin. LISTE TECHNIQUE Réalisation | Production Sylvie Cachin Scénario | Image | Son Sylvie Cachin Consultante au scénario Sabine Anderegg Image additionnelle Ioanna Solidaki Sabine Anderegg Son additionnel Johanne Pigelet Museng Fischer Assistante de réalisation Ioanna Solidaki Montage Daniel Gibel Sylvie Cachin Mixage Adrien Kessler Etalonnage | Sous-titrageLunafilm Photo affiche Dorothée Baumann Graphisme affiche David Wohlchlag Distribution Sylvie Cachin 25 bis r. de Lausanne 1201 Genève Suisse T + 41 22 731 69 01 M + 41 79 706 81 48 [email protected] www.lunafilm.ch/Claudette/Lefilm.html DOSSIER DE PRESSE «CLAUDETTE» UN DOCUMENTAIRE DE SYLVIE CACHIN © 2008 LUNAFILM REACTIONS DU PUBLIC Un film vérité. Cortaillod, Suisse Un documentaire qui nous interroge, nous éveille à certaines réalités... La sincérité et le courage de Claudette sont exemplaires, comment pourrait-on méjuger ? Cortaillod, Suisse Elle est un exemple parfait de la fluidité du sexe, genre. Mateja Petan, traductrice, Ljubljana, Slovénie Le meilleur documentaire du festival et l’un des meilleurs, sinon le meilleur documentaire sur l’identité sexuelle que j’ai vu. Montréal What if you were born hermaphrodite (or intersexed), as is the current more correct term ? What if your folks raised you as a boy and didn’t “assign” a gender surgically as is typically done at 15 days after birth nowadays. This documentary is one of the most interesting gender study films I’ve yet seen. Montréal Claudette dépasse toutes sortes de barrières imposées par nos sexes, genres, cultures. C’est quelqu’un qui est tout à la fois, ce qui est très surprenant et choquant, mais qui avant tout démontre jusqu’à quel point nous sommes limités dans les binarités féminin/masculin. Mateja Petan, traductrice, Ljubljana, Slovénie LA SUISSE À L’HONNEUR C’est le film suisse HOME de Ursula Meier, avec Olivier Gourmet et Isabelle Huppert, qui ouvrira le Festival des Rendez-vous, au cinéma Park de la rue Cambie à Vancouver le 4 février prochain. Sélectionné à Cannes pour la Semaine de la critique, le film a clôturé le FFM à Montréal en août dernier. Les cinéphiles de Vancouver verront en primeur SWISS GRAFFITI de Jacqueline Veuve, ICEBERG de Germinal Roaux, le fantastique CLAUDETTE de Sylvie Cachin, LA VALISE de Kaveh Bakhtiari, ÇA C’EST DU CLASSIQUE de Erwin Huppert et UN AUTRE HOMME du réalisateur Lionel Baier, lequel clôturera la 15e Edition des Rendez-vous. DOSSIER DE PRESSE «CLAUDETTE» UN DOCUMENTAIRE DE SYLVIE CACHIN © 2008 LUNAFILM REACTIONS DE LA PRESSE Claudette impressionne par son ouverture et le naturel avec lequel elle décrit ses activités. Il ne s’agit pas là d’une attitude de victime (...). Geri Krebe / MZ (Soleure) 24.01.08 Claudette herself is time well spent, making this a natural for fests and Euro cable. Variety Salle comble, grande émotion (jusqu’aux larmes) et applaudissements en cours de projection pour le documentaire en concours «Claudette» de Sylvie Cachin (vote 8). www.cinemagay.it/news 25.04.08 The presence of the main protagonist of the film Claudette gave the festival a very rich flare, while the film itself, directed by Sylvie Cachin, illustrated the portrait of a tireless fighter for the sexual selfidentity rights of every human being, beyond any gender categories and sexual orientation. Pornfilmfestival / Jochen Werner Diaro de Noticias (principal quotidien national portugais) Klein Report classe le film 3e meilleur documentaire du Festival de Soleure Radio cité Montréal interview Sylvie Cachin (20 min. ) Internet TVProvoca-me (sapo.pt) interview Claudette et Sylvie Cachin. Les visiteurs du festival ont pu apercevoir une dame sympathique et communicative. Ceux qui parlent français ou l’allemand ont pu échanger quelques mots avec elle. Claudette Plumey a amené le film que Sylvie Cachin a fait à son sujet en Suisse, où elles habitent. MixBrasil consacre une page à Claudette, présente au festival. Sao Paolo DOSSIER DE PRESSE «CLAUDETTE» UN DOCUMENTAIRE DE SYLVIE CACHIN © 2008 LUNAFILM Delo (principal quotidien national de Slovénie) consacre 3 pages dans son plus grand tirage de l’année. Narobe (bimensuel slovène) consacre 4 pages au film. Festival lezbicnega in Gejevskega filma (Programme) consacre 3 pages au film. Der Bund pour les références et les articles complets veuillez vous diriger sur la page de notre site: www.lunafilm.ch/Claudette/ClaudetteVoyage.html DOSSIER DE PRESSE «CLAUDETTE» UN DOCUMENTAIRE DE SYLVIE CACHIN © 2008 LUNAFILM INTERVIEW DE SYLVIE CACHIN Quel est l’origine de ce projet ? Mon intérêt était à la base la question du transgenre. J’ai rencontré Claudette dans un bar du quartier où j’habite et la lumière qui brillait dans ses yeux m’a aussitôt séduite. Le thème de la prostitution est venu par la suite. En voulant faire le portrait de Claudette, il était évident que je m’intéresserais à ses activités. Je m’intéresse au thème de l’identité de genre, au rôle social des hommes et des femmes, et plus largement au conditionnement de l’individu par la société dans laquelle il vit. J’ai une fascination pour les personnes trangenres, transsexuelles. J’aime leur ambivalence, le trouble que je ressens face à ce mélange de genre. Ces personnes ont souvent beaucoup de charme, que j’explique par leur besoin intime de séduire et de s’affirmer dans leur genre, masculin ou féminin. Au début de mes réflexions sur ce thème, il me semblait qu’une personne transgenre est l’exemple paroxystique de la différence sexuelle, au sens large ; il interroge sur la question de l’orientation sexuelle, de la place sociale des hommes et des femmes. Il bouscule évidemment les codes et contraintes d’une société binaire (hommefemme), hétéro-normative et patriarchale. A mes yeux, une transsexuelle qui assume sa nature est en quelque sorte extravertie, bon gré mal gré… parce qu’elle révèle ostensiblement qu’elle est femme, elle vit une sorte de coming out permanent. A cet égard, elle me semble libre. Et c’est cette liberté que j’ai voulu rencontrer. Comment avez-vous travaillé avec Claudette ? J’ai commencé par un avantage : avant de démarrer le film, j’avais un acquis de confiance construit par cinq ans d’amitié. Nous avions un respect mutuel. Elle savait que je n’arrivais pas avec un regard malsain ou jugeant ni sur son genre, ni sur son travail. J’étais très intéressée à comprendre comment elle conjuguait sa vie familiale – avec sa femme qu’elle a épousée il y a quarante et avec qui elle vit toujours – et son travail de prostituée. Quand je lui ai présenté sérieusement mon projet de film, elle a accepté avec gentillesse, mais elle a aussitôt posé une condition primordiale : elle ne voulait pas que l’on parle de sa famille. Je lui ai dit d’accord, et dans mon esprit, je me suis dit : je ne ferais jamais de film sur elle, sans parler de sa famille…. Le temps et mon engagement ont fait le reste. Puis, je me suis engagée à la suivre dans ses activités de militante pour les droits des prostitués, notamment dans le cadre de l’association Aspasie (pour la défense des droits des travailleurs et travailleuses du sexe à Genève). Je l’ai filmée dans ses rencontres avec les militants, les membres d’Apsasie, les médias, les écoles où elle était invitée à témoigner. Elle a facilement accepté ma caméra dans ces cadres publics, où elle venait de toute façon exprimer un message public. C’est seulement après une petite année de tournage en captation, que j’ai commencé à travailler sur sa vie privée. Nous avons agendé pendant deux mois des entretiens autour d’un café, où nous abordions des périodes de sa biographie. Je les enregistrais sur une bande audio. C’était des moments décontractés, amicaux, assez libres, où j’ai découvert les nombreux virages qu’a pris sa vie. J’ai mené un travail d’enquêtrice où je cherchais à découvrir et à comprendre deux aspects fondamentaux à mon sens : comment a-t-elle assumé son ambivalence de genre et comment peut-elle, majoritairement, aimer son travail de prostituée. Si elle parlait librement de la prostitution, son récit sur sa vie de garçon/fille, homme/femme était trouble, parfois contradictoire. Je me rendais compte qu’il y avait beaucoup de ce que j’appelle « vérité subjective », et de ce qu’elle a nommé par la suite : « idéalisation de ma vie ». Il m’a fallu plusieurs pré-entretiens et entretiens filmés étalés sur une année et demie, pour qu’elle exprime certaines choses… Je l’ai invitée à adopter un regard analytique sur les questions qui me préoccupaient, alors que c’est une personne dont l’art est d’abord de vivre et non d’analyser… DOSSIER DE PRESSE «CLAUDETTE» UN DOCUMENTAIRE DE SYLVIE CACHIN © 2008 LUNAFILM INTERVIEW DE CLAUDETTE La caméra vous suit de près, comment avez-vous accepté d’être filmée ? Je me suis engagée dans ce projet, pour plusieurs raisons. D’abord, j’ai un caractère très ouvert et je peux facilement parler de ma vie privée, en privé, car j’ai connu beaucoup de choses dans ma vie… Je ne suis pas riche – « pierre qui roule, n’amasse pas mousse ! ». Je me suis dit : ce film va être une expérience de plus dans ma vie. Et surtout, je vais laisser un message de tolérance, d’amour. A mon âge, c’est une occasion unique de laisser une trace de ma vie, une chance que peu de personnes ont. Et, bien sûr, mon militantisme (pour les droits des travailleurs du sexe) fait aussi partie de mon engagement pour ce film. Au début du projet de ce film, si j’avais su que la réalisa¬trice allait m’emmener dans des confidences, je n’aurais pas accepter d’aller si loin. Par exemple, je n’aurais pas accepter de raconter ce que j’ai vécu avec ma compa¬gne, car on habite dans une petite région ; la Suisse est tellement cantonnée et les gens sont très coincés, à cause des préjugés judéo-chrétiens… Si je me suis dévoilée, c’est grâce à la force et au talent de Sylvie Cachin qui a résussi à m’emmener sur les pis¬tes qu’elle souhaitait. Elle m’a reformulé plusieurs fois ses questions, nous avons creusé ensemble certains aspects de ma vie, elle a fait un travail en profondeur. Si bien, qu’à la fin, c’est moi qui demandais à reprendre la prise. J’y suis arrivée parce que j’ai fait confian-ce ; c’est son amitié qui m’a fait oublié la caméra. Je ne voyais pas le film qu’on faisait, je voyais Sylvie qui voulait connaître ma vie. Je vivais ce que je racontais, ma jeunesse, les bons et les mauvais moments. Sans elle, je n’aurais jamais raconté certains événements ou sentiments, qu’avant je n’avais jamais dévoilés comme je l’ai fait. Je n’ai évidemment pas fait ce film pour la gloire, ni pour la fortune… Avez-vous vécu des moments difficiles pendant le tournage ? Oui, quand j’ai dû parlé de Carmen et Tanger : de mes premiers pas dans la prostitution … J’ai souvent dit que je n’ai jamais souffert de la prostitution, mais ce n’est pas vrai, et je le dis dans le film : à l’époque je n’en ai vraiment pas voulu à Carmen qui m’a emmenée pour la première fois dans la prostitution, mais aujourd’hui je verrais les choses autrement, il y a certaines choses que je n’admettrais pas. Ce qui est bien, c’est que ce n’est pas de la fiction, c’est la vérité de la vie intime d’un « personnage ». Au début du projet, vous ne souhaitiez pas que le film soit diffusé à la télévision suisse romande et française, pour quelle raison ? Premièrement parce que ma compagne, au début du projet, ne souhaitait pas être filmée. Puis, après la confiance s’est installée, parce qu’on est partie une semaine avec elle tourner dans le Sud de la France en Camargue. Mais le vrai frein, c’est la famille. J’ai une vie de famille traditionnelle. Ma belle-famille, et mes enfants aussi peut-être,ne sont pas prêts à recevoir ce message. S’ils apprennent mes activités de travailleuse du sexe et ma liberté sexuelle, cela casse 60 ans de la vie de ma compagne… Un jour ma belle-fille m’a fait une allusion à mes activités de prostitution à Genève, et j’en ai été terriblement malade au point d’avoir envie de disparaître. Mais, si ça ne tenait qu’à moi, je n’aurai aucun problème à le faire voir partout. Qu’est-ce que vous a apporté le film ? Avec ce film, je ne serai pas morte ! C’est un prolongement de ma vie, je vais vivre encore cinquante ans ! Et la 2e grande chose : je vais porter un message. Le négatif, c’est que c’est plus facile pour un homme de dire « je me suis tapée une pute » que pour une femme de dire « je me suis fait un client ». Avant la première du film, j’ai fait un peu de dépression, c’était l’angoisse… Qui est capable de dévoiler comme ça sa vie sexuelle, intime face à un public, surtout face à des personnes qu’on fréquente… Et à la fin de la projection, tout d’un coup j’ai entendu un tonnère d’applaudissements ! Les gens l’ont bien pris ; je me suis dit : « c’est gagné ! ». Et au niveau personnel ? Le film m’a apporté une certaine assurance. J’ai moins honte de parler ouvertement de mon genre, ni de mon travail dans la prostitution. J’ai envie de provoquer, j’ai envie de dire : « Claudette, c’est Claudette. Et Claude, c’est Claude !». Avant je rejetais la question de genre, à cause du regard des autres; depuis la projection du film dans plusieurs pays, ma vie a changé ! DOSSIER DE PRESSE «CLAUDETTE» UN DOCUMENTAIRE DE SYLVIE CACHIN © 2008 LUNAFILM SYLVIE CACHIN Sylvie Cachin, d’origine suisse et française, est née dans le canton de Vaud en 1970. Elle fait des études de Lettres à Lausanne, Rome et Paris, de 1990 à 1995 ; elle suit une formation à l’Ecole des Beaux Arts de Genève, en section cinéma-vidéo, où elle obtient un diplôme en 2003. Puis elle co-fonde Lunafilm qui produit des films dans un esprit d’indépendance artistique. Elle collabore sur plusieurs films, comme camérawoman, assistante de réalisation, et monteuse. Son court métrage « Titina » a reçu un excellent accueil dans une dizaine de festivals internationaux. « Claudette » est son premier long métrage, qui suscite un vif intérêt auprès de la presse et du public dans plusieurs festivals de par le monde. FILMOGRAPHIE 2008 Claudette (LM doc) 2005 Geneva.October 2005 (CM fiction-doc) 2005 Conférence européenne sur les métiers du sexe (CM doc) 2004 Titina (CM - S16mm) 2003 Palais Mascotte (CM doc) 2001 L’amalgame (CM) 1999 Hors-service (CM fiction-doc) 1998 Rouge de cinéma (CM - 16mm) 1997 Happy birthday (CM) 1995 A défaut des sens (CM) DOSSIER DE PRESSE «CLAUDETTE» UN DOCUMENTAIRE DE SYLVIE CACHIN © 2008 LUNAFILM