comité des cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l`océan

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comité des cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l`océan
ORGANISATION MÉTÉOROLOGIQUE MONDIALE
COMITÉ DES CYCLONES TROPICAUX
DANS LE SUD-OUEST DE L'OCÉAN INDIEN
RELEVANT DU CR I
VINGTIÈME SESSION
Maputo, Mozambique
3 - 7 septembre 2012
RAPPORT FINAL
RÉSUMÉ GÉNÉRAL DES TRAVAUX DE LA SESSION
1.
ORGANISATION DE LA SESSION (point 1 de l’ordre du jour)
1.1
Ouverture de la session (point 1.1)
1.1.1
À l’aimable invitation du Gouvernement de la République du Mozambique, le Comité
des cyclones tropicaux dans le Sud-ouest de l’océan Indien relevant du Conseil régional I (Afrique)
a tenu sa vingtième session à l’Hôtel Vip, à Maputo, Mozambique, du 3 au 7 septembre 2012. Des
représentants de l’Afrique du Sud, du Botswana, des Comores, de la France (la Réunion), du
Kenya, du Lesotho, de Madagascar, du Malawi, de Maurice, du Mozambique, des Seychelles, du
Swaziland, de la Tanzanie et du Zimbabwe étaient présents à cette session. L’Australie participait
à la réunion en qualité de membre de droit du Comité. La COI de l’UNESCO, le Secrétariat de la
Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC) et l’Agence de coopération
internationale japonaise (JICA) ont également participé à la session, ainsi que des représentants
du Secrétariat de l’OMM. La liste des participants figure à l’appendice I du présent rapport.
1.1.2
Au nom de M. Michel Jarraud, Secrétaire général de l’OMM, M. Koji Kuroiwa, chef de
la Division du Programme concernant les cyclones tropicaux, a adressé les vifs remerciements de
l’OMM au Gouvernement mozambicain, qui a bien voulu accueillir cette vingtième session du
Comité. Il a exprimé sa gratitude à M. Mr Moises Benessene, Directeur du Service météorologique
mozambicain et Représentant permanent du Mozambique auprès de l’OMM, ainsi qu’à son
personnel, pour leur chaleureux accueil et leur hospitalité et pour les excellentes dispositions
adoptées en vue d’assurer le succès de la session. Se référant à la Déclaration de l’OMM sur l’état
du climat mondial en 2011, selon laquelle les températures globales de 2011 se classent au
onzième rang des valeurs les plus élevées, M. Kuroiwa a souligné le fait que la variabilité
climatologique et les changements climatiques allaient modifier de plus en plus l’ampleur relative
des risques de catastrophe, élément particulièrement critique dans les zones côtières, avec la
modification des systèmes de tempêtes et l’élévation du niveau de la mer. A cet égard, il a
souligné la nécessité d’intégrer la préparation et la prévention multisectorielles dans le cadre des
programmes globaux de développement national. L’évolution de la gestion des risques de
catastrophes implique un besoin accru d’informations hydrométéorologiques plus fiables et plus
précoces ainsi que la nécessité d’un resserrement des liens entre les agences chargées de la
gestion des catastrophes et les différents secteurs impliqués. Compte tenu de ces circonstances,
M. Kuroiwa a encouragé les participants à réaffirmer le rôle toujours plus important que le Comité
est appelé à jouer en matière de réduction des risques de catastrophes pour les populations de la
Région et a ajouté qu’il était certain que la vingtième session définirait des mesures concrètes
répondant aux besoins actuels. En assurant le Comité du soutien continu de l'OMM à ses
programmes, il a souhaité aux participants le plein succès au cours de la session et un agréable
séjour à Maputo.
1.1.3
Mme Ana Paulo Samo Gudo Chichva, Vice-ministre de l’environnement du
Mozambique, a souhaité une chaleureuse bienvenue aux participants à la vingtième session du
Comité des cyclones tropicaux du CR I. Madame Chichva a mentionné l’extrême vulnérabilité de la
côte Est de l’Afrique, la région de la SADC, face aux catastrophes naturelles, et en particulier aux
cyclones tropicaux. Cette vulnérabilité est d’autant plus importante que la plus grande partie de la
population de la région vit le long du littoral. Le Mozambique est durement frappé par les tempêtes
et cyclones tropicaux, qui mettent en danger le développement social et économique des
communautés. Les dégâts provoqués par les cyclones FUNSO et DANDO, qui ont récemment
impacté le pays, semant le malheur et la souffrance, sont encore évidents, en dépit des efforts de
remise en état et de reconstruction déployés tout de suite après leur passage. Madame Chichva a
donc souligné combien il importait que chacun d’entre nous s’efforce de réduire la vulnérabilité de
la société, notamment des communautés les plus à risque, par des actions préventives. Elle a
ajouté que d’importantes mesures avaient déjà été adoptées dans ce sens, avec le déplacement
de populations dans des zones sûres et la mise en place d’infrastructures destinées à faire face
-1-
aux risques climatiques et à renforcer le système d’alerte précoce. Les défis de la surveillance des
cyclones tropicaux et la nécessité d’en atténuer les impacts nous conduisent à lancer un appel à
tous les scientifiques et aux universitaires, tant dans notre région comme dans d’autres bassins
cycloniques, afin qu’ils nous aident à acquérir les connaissances, l’expertise et l’expérience
permettant de transformer ces défis en opportunités de développement. Dans le même temps, il
est nécessaire que notre société et nos citoyens adoptent des attitudes et des pratiques proactives
afin de renforcer le système d’alerte précoce. Madame Chichva a ajouté que la vingtième session
du Comité se déroulait en un moment où un grand nombre de pays font face à une crise financière
majeure qui a des incidences sur leurs économies, incidences particulièrement exacerbées pour
des pays en développement tels que le Mozambique. Si nous ne pouvons empêcher les
catastrophes naturelles, beaucoup peut être fait pour en atténuer les impacts négatifs et pour
atténuer la vulnérabilité des populations et des pays face à leurs effets. Et ce processus ne peut
donner de résultats positifs que si les services météorologiques et les centres régionaux et
mondiaux collaborent étroitement. Enfin, Mme Chichva a indiqué qu’elle espérait que la session
pourrait contribuer à la mise en place d’un mécanisme susceptible de réduire la douleur et la
souffrance provoquées dans la région par des phénomènes météorologiques extrêmes qui
affectent la population de manière cyclique.
1.1.4
Madame Chichva a déclaré officiellement ouverte la vingtième session du Comité des
cyclones tropicaux relevant du Conseil régional I.
1.2
Adoption de l’ordre du jour (point 1.2)
Le Comité a adopté l’ordre du jour provisoire. Celui-ci figure à l’appendice II du
présent rapport.
1.3
Élection du vice-président (point 1.3)
M. Moises Benessene (Mozambique) a été élu à l’unanimité vice-président de la
session. Par ailleurs, le Secrétariat de l’OMM a informé le Comité que le Président du CR I avait
officiellement désigné, en août 2012, M. Balrad Dunputh (Maurice), comme Président du Comité
des cyclones tropicaux du CR I.
1.4
Organisation des travaux de la session (point 1.4)
Le Comité est convenu de l’horaire et du programme de travail de la session.
2.
RAPPORT DU PRÉSIDENT DU COMITÉ (point 2 de l’ordre du jour)
2.1
Le président du Comité, M. B. Dunputh, a présenté son rapport portant sur les
principales activités relevant du Comité menées depuis la dix-neuvième session tenue à Nairobi du
20 au 24 septembre 2010.
2.2
Il a remercié le Gouvernement de la République du Mozambique d'avoir accueilli la
présente vingtième session et exprimé sa gratitude à l'OMM, au chef de la Division du Programme
concernant les cyclones tropicaux, ainsi qu'au personnel local pour l'organisation de l'événement.
2.3
Au cours de l'intersession, le président du Comité des cyclones tropicaux du CR I a
rendu compte des activités récentes lors de la réunion du Groupe de gestion régional qui s'est
déroulée au Zimbabwe, du 14 au 16 novembre 2011.
2.4
Pendant la saison cyclonique 2010/2011, seules trois tempêtes ont été baptisées dans
la région. La première a atteint une intensité modérée, la deuxième est devenue un cyclone
tropical et la troisième un cyclone tropical intense, selon la classification utilisée dans ce bassin.
-2-
L'épisode La Niña a influencé l'état de l'atmosphère et de la mer au cours des deux dernières
saisons.
2.5
Pour ce qui est de la saison cyclonique 2011/2012, deux tempêtes ont atteint une
intensité modérée; trois tempêtes sévères, deux cyclones tropicaux, deux cyclones tropicaux
intenses et une dépression subtropicale ont été baptisés.
2.6
Vu la variabilité accrue observée dans la formation et l'intensité des cyclones, il est
fortement recommandé d'informer le public au sujet des risques et des systèmes d'alerte dans les
différents pays, lesquels doivent être surveillés ou actualisés en permanence, et des campagnes
de sensibilisation devraient être menées à l'échelle locale en vue d'avertir la population de
l'intensification rapide des systèmes tropicaux, en particulier si les tempêtes se forment à proximité
des terres. Il convient d'évaluer les déficiences des systèmes d'alerte nationaux, y compris les
capacités opérationnelles, et de soumettre les améliorations apportées à l'examen des membres.
2.7
Le président a indiqué que le CMRS de La Réunion fera un bref exposé sur l'évolution
globale des cyclones dans la zone; les membres auront l'occasion de présenter des cas de
cyclones ayant frappé leur pays.
2.8
EUMETSAT a dispensé des formations importantes à l'intention des SMN de la région
au sujet de l'utilisation et de l'interprétation des données et produits.
2.9
Le cinquième Cours de formation sur les cyclones tropicaux et les services
météorologiques destinés au public destiné aux pays de la Région I a été donné à Saint-Denis,
La Réunion (2-13 novembre 2010). Les météorologistes de la Région ont pu bénéficier de cette
activité.
2.10
Le septième ’Atelier international sur les cyclones tropicaux (ITWC-7), qui s'est déroulé
à La Réunion en novembre 2010, a formulé plusieurs recommandations destinées à l'OMM, dont
plusieurs ont reçu une haute priorité, notamment celles portant sur les sujets suivants: variations
de structure et d'intensité des cyclones tropicaux; formation et évolution dans les régions
extratropicales; cyclones tropicaux et climat; risques de catastrophes; systèmes d'alerte;
atténuation et impacts socio-économiques, en particulier dans certains bassins. De nombreux
météorologistes du sud-ouest de l'océan Indien étaient présents.
2.11
Pour le sud-ouest de l'océan Indien, le septième Atelier international a recommandé la
réalisation d'une campagne de terrain visant à étudier la formation et l'intensité des cyclones
tropicaux, les effets du phénomène ENSO, les changements de structures, l'évolution dans les
régions extratropicales et la dissipation. Il s'agit sans nul doute d’un défi considérable sur le plan
des coûts, car on dispose de très peu de temps pour planifier ces exercices, c'est-à-dire quelques
jours après la formation d’un cyclone.
2.12
Il convient de féliciter l'OMM pour la fourniture de consommables/radiosondes, dans le
cadre du Programme de coopération volontaire, le tout ayant contribué à évaluer la structure
verticale de l'atmosphère par mauvais temps.
2.13
En ce qui a trait au Projet de démonstration concernant la prévision des conditions
météorologiques extrêmes, les résultats du projet sont affichés sur le site Web et sont mentionnés
pour les fins de prévision. L’accord du CMRS-Afrique du Sud est bien noté et les progrès réalisés
seront présentés au Comité.
2.14
La communication d'information utilisant les prévisions d'ensemble des trajectoires
provenant du Système de prévisions d'ensemble du Centre européen pour les prévisions
météorologiques à moyen terme (CEPMMT), avec des cônes d'incertitudes, via le site Web spécial
du CMRS, est bien appréciée. Cela permet d'obtenir d'assez bonnes estimations pour environ
-3-
72 heures. Il convient aussi de souligner les nouvelles informations fournies par le Centre d'avis de
cyclones tropicaux de La Réunion pour l'assistance météorologique à l'aviation depuis
décembre 2011.
2.15
Compte tenu du fait que le sud-ouest de l'océan Indien est une région de formation de
tempêtes tropicales où les données recueillies sont insuffisantes, il importe de renforcer le réseau
de stations d'observation en surface et en altitude et d'observation océanique, afin d'avoir accès
de manière régulière aux données et informations nécessaires pour effectuer des prévisions
fiables. Le président a répété que même si les produits de modèles se sont considérablement
améliorés, les jeunes météorologistes des régions tropicales devraient être encouragés à utiliser
activement les données mesurées et les principes de prévision de base pour analyser les
systèmes/cyclones tropicaux, en particulier pour les prévisions à courte échéance. On a recours à
la prévision numérique du temps, mais on note encore un manque de cohérence quand il s'agit de
petits systèmes. Les futurs programmes satellitaires devraient continuer de transmettre des
données (notamment sur les vents) dans toute la vaste région du sud-ouest de l'océan Indien.
2.16
Le président a déclaré que la session doit continuer à consolider le Plan d'opérations
concernant les cyclones tropicaux pour le sud-ouest de l'océan Indien, et notamment le plan
technique, et examinera les taches prévues.
2.17
Les principaux progrès qui auraient dû avoir eu lieu au cours de la dernière session
doivent encore être discutés au cours de la présente session. Le Comité doit examiner et
commenter les activités du Programme concernant les cyclones tropicaux en vue de sa
planification future, en tenant compte des directives approuvées par le Congrès, le Conseil exécutif
et le Plan stratégique de l'OMM.
2.18
Il convient de souligner que malgré plusieurs tentatives, aucune information n'a été
reçue au sujet des soumissions concernant les améliorations à apporter au plan technique. On
s'attend à ce que les deux pays membres désignés aient compilé les documents voulus auprès
des membres.
2.19
Par ailleurs, aucune communication n'a été obtenue sur le groupe spécial formé au
cours de la dix-huitième session (Malawi, septembre 2008) pour élaborer le Système de
surveillance des ondes de tempête (SSOT). Lors de la dix-neuvième session, on a demandé à
La Réunion de prendre l'initiative en la matière. Toute évolution devrait figurer au point 8.2 de
l'ordre du jour.
2.20
Il faut encourager la recherche chez les météorologistes de la région. La question de la
relation vent-pression pour les cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l'océan Indien pourrait être
l'un des sujets à étudier au cours de la prochaine intersession, avant d'adopter et d'appliquer la
relation à la classification régionale des tempêtes/cyclones. À cet égard, il serait vraiment
nécessaire que cette relation soit utilisée lors de la formation organisée par le CMRS de
La Réunion sur les cyclones tropicaux, de manière à ce que tous les pays sachent comment
appliquer les classifications d'intensité.
2.21
Les membres sont encouragés à accroître leur participation aux différents programmes
de l'OMM par le biais de la coopération régionale. Il convient de stimuler le transfert des résultats
de recherche afin d'améliorer les compétences et aptitudes aussi bien pour l'exploitation que pour
les tâches qui ne sont pas exécutées en temps réel.
2.22
Le président a, par conséquent, prié les membres de renforcer les capacités de leurs
institutions en matière de résilience face aux catastrophes naturelles, étant donné que deux des
principaux objectifs des Services météorologiques nationaux sont de sauvegarder les vies et les
biens, ainsi que de contribuer au développement socio-économique de leurs pays grâce à
l'application de mesures adéquates de gestion des catastrophes.
-4-
3.
COORDINATION DANS LE CADRE DU PROGRAMME DE L’OMM CONCERNANT
LES CYCLONES TROPICAUX (point 3 de l’ordre du jour)
3.1
Le Comité a été informé par le Secrétariat de l'OMM que le Conseil exécutif, à sa
soixante-quatrième session, en juin 2012, a défini pour le Programme concernant les cyclones
tropicaux (PCT) les orientations suivantes:
•
Assurer une étroite collaboration entre le Programme concernant les cyclones
tropicaux (PCT) et d'autres programmes de l’OMM, au titre de projets pertinents
de l’OMM comme le projet de démonstration concernant la prévision des
conditions météorologiques extrêmes (SWDFP) et le projet de démonstration
concernant la prévision des inondations côtières (CIFDP);
•
Accroître l’utilisation des techniques de prévision d’ensemble, et notamment des
méthodes consensuelles de prévision multimodèles, ainsi que le recours aux
éléments d’information probabilistes fondés sur les méthodes de prévision
d’ensemble;
•
Procéder à des analyses plus objectives des cyclones tropicaux, selon les
recommandations de l’Atelier de l'OMM sur l’analyse satellitaire des cyclones
tropicaux et assurer la mise en place du site Web à l’intention des prévisionnistes
des cyclones tropicaux;
•
Mettre en œuvre le Protocole d’alerte commun (PAC) dans le cadre des avis de
cyclones tropicaux et modifier le format des bulletins destinés à l’aviation pour
passer d’un format textuel au format graphique.
3.2
Le Comité a également été mis au fait des activités menées par le PCT durant
l’intersession, lesquelles se déclinent comme suit:
-
Développement des capacités
Des stages de formation communs PCT/PSMP sur la prévision des cyclones
tropicaux et les Services météorologiques destinés au public ont été organisés
pour le CCT du CR I (La Réunion, novembre 2010), le Comité des ouragans du
CR IV (États-Unis d’Amérique, mars 2011 & mars 2012) et le CCT du CR V
(Australie, septembre 2011), et des formations sous forme de détachement ont
été dispensées pour les membres du Groupe d’experts OMM/CESAP des
cyclones tropicaux (CMRS New Delhi, février 2010 & février 2011) et les membres
du Comité des typhons (CMRS Tokyo, juillet 2010 & juillet 2011).
-
Appui à la prévision opérationnelle
Le Global Guide to Tropical Cyclone Forecasting (Guide mondial de la prévision
des cyclones tropicaux) a été actualisé, en vue d’une publication courant 2012. La
version actualisée du Guide sera mise sur internet afin d’en faciliter l’accès aux
prévisionnistes et chercheurs du monde entier et l’OMM n’en distribuera qu’un
nombre limité de copies papier aux Membres de l’OMM et aux Centres régionaux
de formation professionnelle de l’OMM (CRFP) concernés. Le Guide devrait créer
une synergie avec le site Web destiné aux prévisionnistes des cyclones tropicaux,
qui doit être hébergé à Hong Kong, Chine.
Système de surveillance des ondes de tempête
Le PCT a coopéré avec la Commission technique mixte OMM/COI
d’océanographie et de météorologie maritime (CMOM) en vue d’organiser en
février 2011, en République dominicaine, le sixième Atelier sur les ondes de
tempête à l’intention des Membres représentés au sein du Comité des ouragans
du CR IV. Il a également organisé le septième Atelier à Macao, en Chine, en
-
-5-
octobre 2011, à l’intention des Membres représentés au sein du Comité des
typhons, en collaboration avec le Bureau de météorologie et de géophysique de
Macao et le Comité des typhons.
-
Application de la recherche-développement
Le premier Atelier international de l’OMM sur l’analyse satellitaire des cyclones
tropicaux a été organisé à Honolulu, Hawaii (États-Unis d’Amérique), du 13 au
16 avril 2011, en collaboration avec le Programme mondial de recherche sur la
prévision du temps (PMRPT) de l’OMM et le Centre national de données
climatologiques de la NOAA (NCDC). Cet atelier s’est tenu de concert avec le
deuxième atelier des Archives internationales des trajectoires optimales pour la
protection du climat, organisé quant à lui NCDC. Dans le droit fil des efforts
déployés pour produire un ensemble unique de données sur les trajectoires
optimales à l’échelle du globe, l’atelier sur l’analyse satellitaire des cyclones
tropicaux a eu pour objectif de favoriser le partage des compétences en matière
d’analyse satellitaire des cyclones tropicaux entre prévisionnistes et chercheurs et
de faciliter les débats au sujet des améliorations à prévoir.
3.3
Le Comité a été informé que le sixième Cours de formation sur les cyclones tropicaux
et les services météorologiques destinés au public du CR-I s’était déroulé avec succès à SaintDenis de La Réunion, France, du 2 au 13 novembre 2010). Il a relevé avec plaisir que ce cours de
formation avait été organisé en liaison avec le Projet de démonstration concernant la prévision des
conditions météorologiques extrêmes (SWFDP) mis en œuvre en Afrique australe afin de profiter
de synergies eu égard à la prévision des conditions météorologiques extrêmes. Le Comité a
remercié le CMRS de La Réunion qui accueille ce cours de formation et atelier biennal et a rappelé
combien cette activité était essentielle pour le développement des capacités de ses membres.
3.4
Le Comité a noté avec plaisir que Hong Kong, Chine, avait accepté d’héberger le site
Web destiné aux prévisionnistes des cyclones tropicaux et s’employait actuellement à le mettre en
place en vue d’un lancement avant le début de la saison cyclonique 2012/2013. Ce site Web a
pour but d’aider les prévisionnistes à assurer les prévisions opérationnelles des cyclones tropicaux.
Il fonctionnera comme un portail donnant accès à différents sites Web contenant des données et
produits d’analyse et de prévision des cyclones tropicaux et contiendra également des résultats de
recherches et matériels didactiques afin d’offrir aux prévisionnistes des cyclones tropicaux une
source d’information complète.
3.5
Le Comité a noté que le Protocole d’alerte commun (PAC) était effectivement appliqué
aux services d’alerte de cyclones tropicaux. A cet égard, le Secrétariat de l’OMM, tout en
prévoyant d’aborder ce sujet lors de la prochaine Réunion technique de coordination des CMRS
spécialisés dans les cyclones tropicaux et des centres d'avis de cyclones tropicaux, qui doit se
dérouler en Indonésie en novembre 2012, a indiqué au Comité qu’il était important pour lui
d’assurer une étroite coordination avec le groupe de travail pertinent du CR I. Au plan national, le
Secrétariat de l’OMM a encouragé les membres du Comité à consulter les chargés de
communication de leurs services en ce qui concerne la mise en œuvre du PAC.
4.
EXAMEN DES SAISONS CYCLONIQUES 2010/2011 ET 2011/2012 (point 4 de l’ordre
du jour)
Rapport du CMRS de La Réunion
4.1.1
Les rapports sur les saisons cycloniques 2010/2011 et 2011/2012 ont été présentés au
Comité par M. Philippe Caroff (CMRS de la Réunion – Centre des cyclones tropicaux, France).
-6-
Saison cyclonique 2010/2011
4.1.2
La saison cyclonique 2010-2011 du Sud-Ouest de l’océan Indien restera dans les
annales pour sa très faible activité, quasiment inédite depuis plus de cinquante ans, puisque
prenant place au deuxième rang des saisons les moins actives sur cette période. Les raisons de
cette inactivité tiennent vraisemblablement pour bonne part dans les puissantes anomalies
conjuguées des circulations océanique et atmosphérique qui ont marqué la saison chaude dans
l’océan Indien tropical et qui se sont traduites, au niveau océanique, par un contenu énergétique
océanique fortement déficitaire et, au niveau atmosphérique, par une subsidence de grande
échelle sur toute la partie ouest de l’océan Indien tropical.
4.1.3
À l’activité cyclonique très réduite, a correspondu une saison plus calme que
d’ordinaire également pour les populations de la zone, mais pas totalement exempte de tout
impact cependant: si un seul système dépressionnaire a touché une des terres habitées
(le cyclone BINGIZA), il a tout de même eu des conséquences douloureuses pour les habitants du
nord-est de Madagascar. Seulement trois météores ont été baptisés lors de cette saison
2010-2011 (les cyclones ABELE en décembre et BINGIZA en février, plus la tempête tropicale
modérée CHERONO – baptisée le 17 mars, soit la date d’occurrence la plus tardive pour la
troisième tempête tropicale d’une saison dans le bassin). Depuis 1960, date à partir de laquelle on
a commencé à nommer les systèmes dépressionnaires tropicaux dans le Sud-Ouest de l’océan
Indien, jamais il n’était arrivé de terminer la saison avec moins de quatre systèmes baptisés. En
établissant ce nouveau record du plus petit nombre de phénomènes baptisés dans une saison,
l’exercice 2010-2011 semblerait donc légitimement en droit de revendiquer le titre de saison
cyclonique la moins active sur les 50 dernières années.
4.1.4
Toutefois, une évaluation approfondie conduit à rectifier ce jugement. Tout d’abord, un
quatrième système dépressionnaire aurait éventuellement pu mériter un baptême: il s’agit de la
dépression subtropicale numéro 09 (en avril). Son origine et sa structure particulières (ainsi que sa
localisation) en ont finalement décidé autrement. Enfin, le nombre de phénomènes ne saurait à lui
seul caractériser l’activité d’une saison cyclonique et l’on préfère habituellement considérer plutôt
le nombre de jours d’activité perturbée, critère beaucoup plus représentatif de l’activité cyclonique
réelle (car intégrant à la fois le nombre de phénomènes et leurs durées de vie cumulées). Sur ce
critère, li apparait que la saison 2010-2011 doit être considérée comme la deuxième saison la
moins active en 50 ans, en termes de jours d’activité perturbée, juste derrière la saison 1982-1983,
qui demeure donc la saison que l’on peut qualifier de saison réellement la moins active sur ces
50 dernières années.
4.1.5
L’exceptionnelle atonie de l’activité cyclonique sur le bassin du Sud-Ouest de l’océan
Indien pourrait être le résultat de la conjonction de deux facteurs: un contexte global de baisse
importante de l’activité cyclonique observée depuis 4-5 ans à l’échelle mondiale qui a ramené
l’activité cyclonique planétaire à un niveau que l’on n’avait pas connu depuis une trentaine
d’années et le creux majeur d’inactivité précédent de la fin des années 1970, et par ailleurs un
facteur plus circonstanciel, à savoir une situation climatique très particulière ayant eu cours sur
toute la zone Indopacifique, lors de cette saison chaude 2010-2011 de l’hémisphère Sud.
4.1.6
D’importantes anomalies se sont effectivement produites dans la circulation océanique
et la circulation atmosphérique. Ce dernier élément s’est traduit par une modification dans le
zonage et l’intensité des branches ascendantes et subsidentes des cellules constituant la
circulation de Walker, avec pour conséquence principale de générer des conditions anormalement
humides de l’Est de l’océan Indien tropical jusqu’au Pacifique Sud-Ouest, d’où des pluies en excès
sur l’Indonésie et l’Australie tropicale (la période comprise entre septembre 2010 et mars 2011 a
été la plus humide jamais enregistrée en Australie – 100 % au-dessus de la normale) induisant de
vastes et catastrophiques inondations (Brisbane, au sud-est du Queensland a connu les pires
inondations depuis 1974) ainsi qu’une activité cyclonique soutenue autour de cette dernière (mais
à l’arrivée, simplement conforme à la normale); tandis qu’au contraire, des conditions
-7-
anormalement sèches, et calmes du point de vue cyclonique, régnaient sur la partie ouest de
l’océan Indien et sur le Pacifique central.
4.1.7
Dans le même temps, le contenu énergétique océanique est demeuré fortement
déficitaire sur la majeure partie de la zone de l’océan Indien tropical comprise entre 5°Sud et
15°Sud et à l’ouest de 90°Est. Il est indubitable q ue cette anomalie océanique a joué un rôle
majeur dans la faiblesse insigne de l’activité cyclonique sur le sud-ouest de l’océan Indien,
expliquant certainement pour bonne part l’absence totale de cyclogenèse observée cette saison au
sein de cette vaste zone au sud des Chagos (entre 65 et 85°Est), qui est pourtant habituellement
une zone de cyclogenèse.
Saison cyclonique 2011/2012
4.1.8
Après trois années d’activité cyclonique réduite, et succédant en particulier à un
exercice précédent 2010-2011 quasiment record en terme d’inactivité, la saison 2011-2012 a vu le
retour d’une activité cyclonique dense sur le sud-ouest de l’océan Indien. Le cœur de la saison a,
ainsi, connu une activité perturbée quasi permanente, entrecoupée seulement de quelques très
brèves interruptions, et voyant ainsi s’enchaîner en l’espace de deux mois et demi, entre la fin
décembre 2011 et la première décade de mars 2012, pas moins de neuf tempêtes tropicales,
concentrant plus de 90 % de l’activité perturbée significative totale durant ce seul cœur de l’été
austral. Cumulant au total onze tempêtes tropicales, dont trois ayant atteint le stade de cyclone
tropical, la saison 2011-2012 a été à l’arrivée plus active que la normale.
4.1.9
Sur ces onze météores, quatre ont touché terre, à des stades d’intensité variés,
affectant directement Madagascar ou le Mozambique, mais un seul au stade de cyclone tropical,
GIOVANNA, qui a frappé la côte est de Madagascar.
4.1.10
Après une saison 2010-2011 exceptionnelle de part l’insigne faiblesse de l’activité
cyclonique associée, qui avait atteint un niveau quasiment inédit depuis 50 ans, tant sur le
sud-ouest de l’océan Indien qu’à l’échelle planétaire, 2011-2012 a donc été marquée par un
rebond spectaculaire. En tout cas sur le bassin, où l’on peut, en effet, considérer que l’activité
perturbée a été multipliée presque par un facteur quatre par rapport à l’exercice précédent.
4.1.11
2011-2012 aurait pu devenir la troisième saison s’étant achevée le plus précocement
depuis le début de l’ère satellitaire, prenant fin dès avant la mi-mars (avec KOJI-JONI). Au lieu de
cela, elle est devenue la troisième saison la plus tardive; la conséquence de l’occurrence surprise
de la tempête tropicale KUENA début juin, phénomène hors saison très rare, mais pas inédit.
4.1.12
En terme de spatialisation de l’activité perturbée, l’élément marquant a été la forte
activité qui a concerné la partie extrême ouest du bassin, à savoir le Canal de Mozambique, où
quatre systèmes dépressionnaires matures ont évolué, tous quatre développés dans le Canal,
même si deux étaient d’origine exogène. Le cyclone tropical intense FUNSO a été le phénomène
emblématique de ce dynamisme exacerbé dans le Canal: il a atteint une intensité hors norme, qui
lui vaut d’être considéré comme le cyclone le plus intense observé dans le Canal de Mozambique
dans l’histoire récente. Sa longévité en tant que cyclone tropical (7 jours) a, en outre, été
exceptionnelle.
4.1.13
Quatre systèmes dépressionnaires ont touché directement Madagascar, avec des
intensités et des conséquences très diverses: limitées pour CHANDA et DANDO, nettement plus
sévères pour GIOVANNA et IRINA, qui, directement ou indirectement, ont fait plus de cent victimes.
4.1.14
Deux perturbations ont fini leur course sur l’Afrique australe, après avoir atterri sur le
Mozambique, tandis qu’en début de vie, FUNSO a stagné à quelques encablures seulement de la
côte africaine, non loin de la ville de Pebane. Epargné depuis 2008, le Mozambique a ainsi senti le
souffle de FUNSO et frémi également à l’approche d’IRINA, ayant été préalablement secoué par
DANDO, dans une région au sud du pays rarement affectée, et qui n’avait pas connu tel
phénomène depuis DOMOINA, de sinistre mémoire, qui avait atterri un peu plus au nord que
DANDO, mais causé des inondations meurtrières dans le même secteur, fin janvier 1984.
-8-
4.1.15
Cette fois, les pluies torrentielles et inondations se sont produites un peu plus à
l’intérieur des terres et pour l’essentiel de l’autre côté de la frontière, c’est-à-dire sur l’extrême
nord-est de l’Afrique du Sud, dans la zone du Parc Kruger et territoires adjacents.
4.1.16
Les Mascareignes ont, quant à elles, été épargnées. L’île Rodrigues a été approchée
par les tempêtes tropicales ETHEL et HILWA, mais sans conséquences dommageables, tandis que l’île
Maurice et La Réunion n’ont été que modérément influencées par le passage de GIOVANNA.
4.2
Rapports des Membres sur les cyclones importants ou notables de la saison
4.2.1
À la suite de l'exposé fait par le CMRS de La Réunion, chaque Membre a passé en
revue les saisons cycloniques 2010/2011 et 2011/2012.
4.2.2
Le Mozambique a indiqué au Comité que la saison 2011/2012 avait été l'une des
saisons cycloniques les plus actives avec les saisons 1974/1975 et 1999/2000, cinq systèmes
tropicaux ayant atteint le canal du Mozambique. Les deux plus notables furent la tempête tropicale
Dando et le cyclone tropical Funso. Depuis 1984, Dando est la première dépression tropicale ou le
premier cyclone tropical à pénétrer dans les terres au sud du Mozambique austral. Le Centre
national d’intervention en cas d’urgence a lancé une alerte orange 24 heures avant que Dando ne
pénètre dans les terres. Le cyclone tropical Funso a affecté la province de Zambézie, au centre du
Mozambique, tout juste 10 jours après le passage de Dando. Même si Funso n'a pas franchi la
côte du Mozambique, ses effets destructeurs se sont fait sentir jusqu'à 200 km à l'intérieur des
terres. La bonne coordination au sein du système d’alerte précoce, a permis d’organiser les
interventions de sauvetage et d’assistance humanitaire sans qu’il soit besoin de déclarer l’alerte
rouge ni de lancer un appel international. Le gouvernement a fait la démonstration de son fort
engagement, à tous les niveaux, vis à vis du renforcement du système d’alerte précoce, et ce
depuis la préparation du plan d’urgence jusqu’à la fin de l’état d’urgence. Toutefois, lors du
passage du cyclone Funso, il est apparu qu’il était nécessaire que le Mozambique travaille avec
l’Afrique du Sud pour régler ensemble le problème de communication avec les usagers
anglophones des services (cf. paragraphe 4.2.4).
4.2.3
Au cours de la saison cyclonique 2011/2012, l’Afrique du Sud a été impactée par trios
perturbations tropicales, à savoir, la tempête tropicale Dando, le cyclone tropical de grande
intensité Funso, et la forte tempête tropicale Irina. Dano et Irina ont été les deux seuls systèmes à
affecter directement l’Afrique du Sud, provoquant de fortes pluies par endroits au nord-est du pays.
Pour sa part, Funso n’a pas directement impacté l’Afrique du Sud, mais les dégâts provoqués le
long de la côte nord du Mozambique ont entraîné une forte couverture médiatique et suscité
l’intérêt du grand public. L’un des problèmes rencontré actuellement est que certaines populations
qui vivent sur le littoral du Mozambique ne comprennent pas le portugais et s’adressent donc
souvent au Centre national de prévision de Pretoria (Afrique du Sud) pour obtenir une prévision, le
souci étant que les indications des deux pays quant aux menaces éventuelles sont susceptibles de
différer.
4.2.4
En ce qui concerne le problème linguistique soulevé par le Mozambique et l’Afrique du
Sud, le Comité a envisagé plusieurs solutions possibles. La première pourrait être pour le Service
météorologique du Mozambique de traduire ses alertes en anglais et de les publier sur son site
Web à l’intention du grand public et des autres SMN. Un autre moyen de résoudre le problème
consisterait pour les prévisionnistes du service mozambicain à préparer une prévision sous forme
graphique, à l’instar des prévisions indicatives que le CMRS de Pretoria diffuse actuellement pour
le SWFDP, en utilisant essentiellement des symboles pour expliquer l’alerte, éliminant ainsi la
barrière linguistique. Compte tenu de l’importance de ce problème au plan de la prestation de
service, le Comité a décidé d’étudier cette question lors de l’examen de son Plan technique
(cf. paragraphe 6.6.3).
-9-
4.2.5
Madagascar a informé le Comité que statistiquement, Madagascar doit faire face, lors
de chaque saison cyclonique, à 3 ou 4 perturbations cycloniques. De ce fait la saison
2010-2011s’est présentée comme une saison relativement calme en termes de nombre de
perturbations cycloniques mais pas en termes d’intensité, puisque BINGIZA, qui seul a atteint le
stade de cyclone tropical, a provoqué des vents forts et une pluviométrie assez élevée
(276,3 mm/24 h à Morondava) et a traversé la Grande île de part en part, impactant 11 régions sur
les 22 à Madagascar et causant d’énormes dégâts, 34 morts et environ 217 000 sinistrés étant à
déplorer. Quant à la saison 2011-2012, elle a été très active puisque 4 perturbations cycloniques
ont touché la Grande Ile: CHANDA, DANDO, GIOVANNA et IRINA; cependant seules les
2 dernières ont eu des impacts sur Madagascar. Trente-cinq décès ont été recensés lors du
passage de GIOVANNA alors qu’IRINA a fait 77 morts. Ceci est dû au fait qu’IRINA a provoqué
plus de précipitations et entrainé des inondations, une situation qui a été accentuée par l’influence
de la masse nuageuse qui s’était installée sur la côte Est où des glissements de terrains sont
enregistrés. Le système d’alerte à Madagascar fonctionne bien, pourtant vu l’énormité de
Madagascar beaucoup de régions sont enclavées, de ce fait les moyens sont très limités. Sur le
point technique un renforcement de capacité en termes de prévision des trajectoires et de mise à
niveau des cartographes s’avère nécessaire.
4.2.6
Pendant les saisons cycloniques 2010/2011 et 2011/2012, les Comores n’ont pas
connu d’influence cyclonique notable. Seul le cyclone BINGIZA, en février 2011, a provoqué
beaucoup plus de précipitations que d’habitude sur l’archipel, soit 770.2mm pour la station de
Moroni alors que la normale est de 249.4mm. Ce mois de février 2011 le service météorologique
est resté en phase de vigilance cyclonique. Toutefois, depuis le 20 avril 2012, l’ensemble de
l’Union des Comores est frappé par des pluies torrentielles qui ont provoqué de fortes
précipitations et des glissements de terrains. Les principales régions affectées sont Bambao,
Hambou et Mbadjini Est pour la grande Comores; Sima et Domoni pour Anjouan et l’ensemble de
l’ile de Mohéli surtout Nioumachiwa et Hoani. Pendant cette dernière décennie, les reliefs de
l’Archipel des Comores ont connu de très fortes précipitations localisées sur le sud et le sud-ouest
des îles citées plus haut.
4.2.7
La Tanzanie a rendu compte des cyclones tropicaux ayant eu une influence
significative sur les configurations météorologiques dans la région tanzanienne. Au cours de la
saison cyclonique 2010-2011, le cyclone BINGIZA a généré des conditions d’humidité et de vent
sur le pays. Dans l’ensemble, la saison cyclonique peut être considérée comme relativement
inactive. Au cours de la saison cyclonique 2011-2012 les cyclones tropicaux et les dépressions ont
été relativement plus nombreux mais seul un petit nombre a affecté les conditions météorologiques
dans le pays. Entre le 20 et le 22 décembre 2011, une dépression subtropicale au dessus de
l’extrémité sud de Madagascar s’est rapidement intensifiée se déplaçant lentement vers le Canal
de Mozambique et a déclenché de fortes précipitations lesquelles ont provoqué des inondations
dans la ville de Dar Es-Salaam. Cet épisode a entrainé la mort de 43 personnes et laissé des
milliers de sans abris. Compte tenu de l’étendue des inondations, il semble que l’alerte émise à
l’avance par l’Agence météorologique tanzanienne ait atténué l’impact. En janvier 2012, le cyclone
tropical FUNSO a entrainé de fortes pluies, dépassant les 100 mm à la station Kilwa sur la côte
sud de la Tanzanie. Les informations transmises par le CMRS de La Réunion ont été très utiles
pour les services de surveillance, de prévision et d’alerte précoce du pays.
4.2.8
Le Malawi a informé le Comité que la saison cyclonique 2010-2011 avait été la moins
active enregistrée pour le sud-ouest de l’océan Indien. Le cyclone tropical BINGIZA a néanmoins
été très bénéfique pour le pays, en lui apportant de l’eau, compte tenu de sa position dans le
Canal de Mozambique, laquelle a déclenché un afflux de masse d’air du Congo de sorte que de
nombreuses régions ont enregistré plus de 110 % des précipitations normales. La saison 20112012, fort active, a produit deux cyclones, CHANDA et FUNSO, qui ont indirectement impacté le
Malawi en attirant une fois encore vers le pays une masse d’air du Congo, respectivement au
cours de la première et de la troisième décade de janvier. En de nombreux endroits, les
précipitations au cours de ces deux décades ont correspondu à plus de 150 % des normales
- 10 -
saisonnières. Toutefois, ces pluies ont entrainé des inondations, essentiellement dans les districts
de Nsanje et de Chikhwawa dans le sud du pays. CHANDA a déplacé 1 359 foyers et FUNSO a
contribué au déplacement de 6 159 personnes avec la montée des eaux des fleuves Ruo et Shire.
Sur ces personnes touchées, 480 familles ont été affectées par les deux épisodes d’inondation et
ont quitté la zone concernée de manière permanente. Les pertes et dégâts totaux dus aux
inondations sont estimés à 2 946 386 USD pour le seul district de Nsanje.
4.2.9
Les comptes-rendus détaillés des bilans fournis par les Membres figurent dans
l’appendice III.
5.
EXAMEN DU PLAN D'OPÉRATIONS CONCERNANT LES CYCLONES TROPICAUX
DANS LE SUD-OUEST DE L'OCÉAN INDIEN (point 5 de l’ordre du jour)
5.1
M. Philippe Caroff (France) et M. Samuel Mbuva (Tanzanie) ont été respectivement
rapporteur et co-rapporteur pour ce point de l’ordre du jour.
5.2
Il a été décidé d’utiliser la terminologie suivante dans le bassin pour décrire les
systèmes dépressionnaires, et de l’ajouter à la section 1.2.2 du Plan:
-
Filling low – Se comblant
Remnant low – Dépression résiduelle
Dissipating low – Se dissipant
Post-tropical storm – Tempête post tropicale
Les définitions sont indiquées dans l’appendice IV.
5.3
La procédure de baptême a été modifiée: la période intérimaire décidée lors du Comité
précédent prenant fin, le double nommage (nom d’origine de la zone Sud-Est océan Indien (région
australienne et région indonésienne) suivi du nom de baptême pour la région Sud-Ouest – avec un
trait d’union entre les deux) est abandonné. Le nom d’origine sera désormais conservé tel quel.
5.4
L’examen du Plan d’Opération a été l’occasion d’évoquer la question de la relation
pression-vents. P. Caroff est revenu sur la problématique lors d’une présentation et a explicité la
manière dont le CMRS traitait désormais cette question. Suite à la période d’expérimentation
décidée lors du Comité précédent, il est apparu que la relation pression-vents de Courtney & Knaff
n’était pas totalement satisfaisante, étant pénalisée par le fait de ne pas prendre en compte le
rayon des vents maximaux. La réflexion interne qui s’en est suivie a abouti sur l’idée de s’appuyer
sur le modèle paramétrique de Holland (version 1980 pour l’instant, en attendant la dernière
version de 2010) pour ajuster la pression calculée à partir des paramètres utilisés par Courtney &
Knaff (intensité, taille de la circulation dépressionnaire – extensions du grand frais ou du coup de
vent par quadrants –, pression environnementale, latitude, vitesse de déplacement).
5.5
M. Caroff a fait une démonstration sur l’outil (macros Excel) développé par
H. Quetelard prévisionniste au CMRS de La Réunion. La philosophie est désormais d’intégrer le
paramètre fondamental que constitue le rayon des vents maximaux et d’ajuster le minimum de
pression centrale en fonction, en «forçant» la valeur qui permette le meilleur ajustement entre
champ de vents et pression centrale, de manière à obtenir le vortex le plus équilibré possible
(modulo les éventuelles asymétries, généralement créées par les effets de gradient, et
fréquemment présentes, dans le demi-cercle sud plus particulièrement). Pour pouvoir procéder à
ce travail, il faut bien sûr bénéficier de la meilleure estimation possible, à la fois du rayon des vents
maximaux (RVM), mais également de la taille de la circulation dépressionnaire, au travers des
extensions de vents (wind radii) externes (grand frais ou coup de vent). Pour l’estimation du RVM,
les prévisionnistes peuvent s’appuyer sur l’imagerie micro-onde plus particulièrement, tandis que
les radars diffusiomètres (ASCAT ou Oceansat) s’avèrent d’une aide précieuse pour calibrer au
mieux les extensions de vents.
- 11 -
5.6
Le Comité a également décidé d’apporter les modifications suivantes à son Plan
d’opérations:
•
Modification de l’ Appendice I A-1, les pays fourniront une version actualisée de
leur système d’avis de cyclones tropicaux;
•
Les informations concernant la position/l’emplacement des radars, ainsi que tout
changement à cet égard, seront présentées aux rapporteurs par les pays
désignés (section 2.4.1).
5.5
Le Comité a examiné les listes de noms de cyclones tropicaux proposées pour les
saisons cycloniques 2013/2014 et 2014/2015, listes compilées par le rapporteur à partir des noms
envoyés par les Membres du Comité au Secrétariat de l'OMM avant la session. Le Comité y a
apporté une modification mineure et a adopté les noms des cyclones tropicaux pour les saisons
cycloniques 2013/2014 et 2014/2015, tels qu'ils apparaissent dans la version 2012 du Plan
d'opérations.
5.6
Le Comité a demandé au Secrétariat de l’OMM de publier dès que possible, en anglais
et en français, l’édition 2012 du Plan d’opérations concernant les cyclones tropicaux dans la série
des rapports du PCT (Rapport No. TCP-12).
6.
EXAMEN DU PLAN TECHNIQUE ET DU PROGRAMME CORRESPONDANT DE
MISE EN OEUVRE (point 6 de l'ordre du jour)
6.1
Composante météorologique (point 6.1)
6.1.1
Le Comité a noté que l'examen de cette composante du Plan était centré sur l'état
d’avancement de la mise en œuvre de la VMM, sur la nécessité de disposer de données,
d'installations et d'arrangements supplémentaires pour assurer la détection, la surveillance et la
prévision des cyclones tropicaux, ainsi que sur la modernisation du système d'avis de cyclones
tropicaux par le biais de la coordination et de la coopération à l’échelon régional.
Réseau synoptique de base régional (RSBR)
6.1.2
Le Comité a appris que les pays de la région contribuaient à la mise en œuvre du
réseau synoptique de base régional (RSBR) de la Région I en exploitant un total de 859 stations
(780 stations synoptiques d’observation en surface et 79 stations d’observation en altitude), dont
95 stations météorologiques automatiques.
6.1.3
Le Comité a été informé que le nombre des observations rapportées par ces stations
du RSBR dans la zone relevant du Comité des cyclones tropicaux du CR I était demeuré stable à
environ 70 pour cent pour les observations en surface et 65 pour cent pour les observations
aérologiques. Il convient toutefois de noter que le pourcentage de messages SYNOP et TEMP
reçus a globalement régressé au cours de la période considérée. Le contrôle intégré trimestriel du
fonctionnement de la VMM (juillet 2009-avril 2010 et juillet 2010-avril 2011) a montré que le
nombre de messages provenant de certaines zones de la région n’était pas satisfaisant, même si
on a enregistré une amélioration dans d’autres. Les stations aérologiques de deux pays (Malawi et
Mozambique) n’ont pas transmis de messages pendant la période de contrôle de 2010-2011. Les
Comores, le Lesotho, les Seychelles et le Swaziland n’ont aucune station d’altitude enregistrée
dans le RSBR.
6.1.4
Concernant les résultats du contrôle intégré du fonctionnement de la VMM, le Kenya a
avancé que la diminution des messages SYNOP émanant de son pays était essentiellement due à
des retards dans les communications; sinon, le contrôle local donnerait un résultat de plus de
90 %. Pour ce qui est des observations aérologiques, le Kenya exploite une station qui réalise des
- 12 -
radiosondages et transmet des messages TEMP une fois par jour, de sorte que le pourcentage de
messages TEMP reçus représente 50 %.
6.1.5
Madagascar a précisé que la non-disponibilité des messages SYNOP dans le pays
s’expliquait par le fait que:
i)
Les équipements et les installations sont vétustes;
ii)
Madagascar se trouve sur la trajectoire des cyclones tropicaux de sortes que les
stations sont souvent endommagées.
L’exemple de la station synoptique d’Antalaha a été cité, cette station ayant été détruite
successivement par INDLALA puis à nouveau par JAYA avant même d’avoir été totalement remise
en état. La Direction Générale de la Météorologie déploie de grands efforts pour les faire
fonctionner. Cependant, les moyens dont elle dispose ne lui permettent pas d’assurer une
maintenance suffisante. Par ailleurs, le silence des stations ne signifie pas nécessairement
qu’elles sont « hors service ». Certaines rencontrent des problèmes de communication et d’autres
sont dans l’incapacité de transmettre certains paramètres du fait de l’absence d’instruments. Bien
que l’acquisition de stations d’observation automatiques dans le cadre du projet GCOS soit en
cours de finalisation, des problèmes de télécommunications (SIM non adéquats) doivent encore
être résolus.
Observations par aéronef
6.1.6
Le Comité a été informé que depuis la dernière session du Comité des cyclones
tropicaux il n’y avait pas eu de grands changements en ce qui concerne les observations
aéroportées et la couverture des données AMDAR dans la Région I. Le programme AMDAR
sud-africain demeure le seul dans la Région où il est complété par des contributions bénévoles et
contractuelles d’EUMETNET à travers le programme E-AMDAR. Avec le prochain achèvement de
l’intégration du programme AMDAR dans la structure des programmes de l’OMM et la cessation
d’activité du Groupe d’experts AMDAR, la CSB se reposera davantage à l’avenir sur les conseils
régionaux et les Membres des Régions, en coopération avec les organisations partenaires et le
transport aérien, pour poursuivre la croissance des observations effectuées par les aéronefs dans
la Région I. Cette croissance et cette amélioration sont supposées avoir un impact positif
significatif sur la prévision et la surveillance des cyclones tropicaux.
Observations océanographiques et de météorologie maritime
6.1.7
Le Comité a noté que le système d’observation océanique in situ était désormais
globalement opérationnel à 62 pour cent et que le réseau mondial des bouées de surface, dont la
coordination est assurée par le Groupe de coopération pour les programmes de bouées de
mesure (DBCP), était pratiquement complet. Il a toutefois relevé que les données pour la zone sud
de l’océan Indien semblaient relativement rares. Le programme Argo de flotteurs profilants a été
achevé en novembre 2007 et les efforts mis en œuvre ont à présent pour but d’accroître la
robustesse des bouées dérivantes et le nombre de celles mesurant la pression au niveau moyen
de la mer. En ce qui concerne le Programme de navires d’observation bénévoles (VOS), l’accent
porte désormais sur l’augmentation du nombre des stations météorologiques automatiques
installées à bord de navires afin d’améliorer les relevés de données en temps réel destinés à la
prévision météorologique et à la climatologie. Par ailleurs, toujours dans le but d’accroître le
nombre des observations de navires, le réseau de bathythermographes non récupérables (XBT)
mis en place dans le cadre du Programme de navires occasionnels (SOOP) a fait l’objet d’une
montée en puissance.
6.1.8
Eu égard au réseau de bouées, le représentant du CMRS La Réunion (M. Caroff) a
souligné le succès et l’apport des projets RAMA (bouées ancrées sur l’océan Indien) et du
- 13 -
programme IBPIO (bouées dérivantes sur l’océan Indien), certainement parmi les programmes les
plus réussis de ces dernières années en matière d’observations sur la zone océan Indien. Le
programme RAMA a, en particulier, permis durant l’intersession d’implanter plusieurs bouées
ancrées dans la partie Sud-Ouest de l’océan Indien, bouées dont les données (de pression et de
vent essentiellement) sont extrêmement précieuses pour surveiller la ZCIT. En cas d’approche
d’un système dépressionnaire, les données de ces bouées peuvent s’avérer décisives, que ce soit
pour le suivi opérationnel ou pour améliorer l’analyse des modèles numériques (et donc optimiser
leurs prévisions). RAMA est le fruit d’une importante coopération internationale, impliquant un
certain nombre de pays (U.S.A, Inde, Afrique du Sud, etc.), et Météo-France a contribué en
fournissant des capteurs de pression. Le réseau RAMA a constitué un élément fort du réseau de
mesures pour la campagne scientifique d’observations CINDY-DYNAMO. Le Comité a tenu à
exprimer sa gratitude aux acteurs de ces programmes, très lourds, notamment en termes de
maintenance de ces bouées et équipements associés.
Système d’information de l’OMM (SIO/SMT)
6.1.9
Le Comité a été informé que le contrôle mondial annuel de 2011 de la VMM faisait
apparaître que de nombreuses observations manquantes circulent comme des rapports vides et
ne sont pas des observations non transmises par le SMT, ce qui suggère que, si les observations
ont été faites, elles n’ont pas été transmises à un centre régional de télécommunications (CRT). La
surveillance du SMT révèle aussi d’importantes faiblesses persistantes dans l’infrastructure du
SMT dans la Région I, que les Membres surmontent par une utilisation accrue de l’Internet et
d’autres canaux de communication du SIO comme EUMETCast, le RSFTA de l’OACI ou SADIS,
pour compenser les insuffisances du RRTM du CR I. Le Comité a estimé qu’il était nécessaire de
se pencher sur le problème des observations manquantes, y compris sur la non transmission des
observations au SIO, ainsi que sur le problème des liens de communication et des pratiques
suivies. Il est par ailleurs important dans le cadre du plan d’inclure des partenaires majeurs tels
qu’EUMETSAT et l’ASECNA.
6.1.10
Le Comité a noté que les nouvelles fonctionnalités du SIO, à savoir la recherche, la
consultation et l’extraction de données, étaient formellement opérationnelles depuis janvier 2012.
Cinq Centres mondiaux du Système d'information (CMSI) sont désormais totalement
opérationnels. Il a par ailleurs noté que le Seizième Congrès a désigné deux CMSI dans la
Région I, Casablanca et Pretoria, qui prévoient tous deux de devenir opérationnels en 2013. Le
Comité a reconnu que pour bénéficier complètement du SIO, ses membres devraient fournir des
métadonnées de recherche appropriées décrivant leurs produits et services. Ceci doit être une
priorité pour les deux prochaines années. A cet égard, le Comité à souligné la nécessité de prévoir
une formation appropriée à l'utilisation et à la gestion des métadonnées.
6.2
Composante hydrologique (point 6.2)
6.2.1
Le Comité a été informé qu’à sa quatorzième session le Conseil régional I, dans sa
résolution sur le Groupe de gestion et organes subsidiaires du Conseil régional I (Afrique), avait
reconduit son Groupe de travail d’hydrologie, chargé notamment d’assurer la liaison avec le
Comité des cyclones tropicaux.
6.2.2
L’OMM, conjointement avec le Centre de recherche hydrologique (HRC) de San Diego,
l’Administration américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA) et l’Agence des États-Unis
pour le développement international (USAID), met en œuvre une composante Afrique australe du
Système d’indications relatives aux crues éclair (SARFFGS) pour couvrir les bassins des pays de
la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) (huit pays pour l’instant) à l’aide
de l’estimateur hydrologique par satellite destiné à évaluer les précipitations dans les bassins
d’une taille moyenne de 200 km². Cette activité est menée au titre de l’Initiative de l’OMM sur la
prévision des crues. Les pays participants envoient des informations météorologiques et
- 14 -
hydrologiques au Centre régional établi au sein du Service météorologique d’Afrique du Sud afin
de valider les produits.
6.2.3
Le Comité a demandé s’il serait possible d’appliquer le Système d’indications relatives
aux crues éclairs à l’océan Indien. Il lui a été confirmé que le système était applicable aux îles
océaniques pour des bassins d’une taille moyenne de 200 km².
6.2.4
L’OMM, en collaboration avec l'OFDA de l'USAID a mis au point une stratégie sur la
prévision et l’annonce précoce de crues dans le bassin du Zambèze, en se basant sur l’évaluation
de la capacité des pays du basin établie lors des consultations réalisées à l’échelle régionale et
nationale au mois d’août 2011. En 2012, il est prévu de lancer, au titre de cette stratégie, un projet
de démonstration dans le bassin inférieur du Zambèze dans la zone située à la frontière du
Mozambique et du Malawi, y compris pour l’affluent le Shire, situé au Malawi. Ce projet a pour
objectif de mettre en place des stations de mesure en temps réel et quasi réel, d’améliorer la
transmission et la gestion des données, de faciliter le partage des données et des informations
entre les pays et d’instaurer des mécanismes de prévention et d’intervention en cas de crues.
6.2.5
L’OMM coopère également avec le Ministère sud-africain des eaux et forêts et la
Commission du Limpopo en vue d’élaborer une proposition de projet pour la mise en place de
capacités de prévision et d’annonce en cas de crues dans le bassin du Limpopo.
6.2.6
Les inondations provoquées par les cyclones tropicaux sont l’une des principales
causes des dommages matériels et des pertes en vies humaines. Une meilleure prévision de ces
cyclones améliorera directement la prévision des crues et assurera la diffusion de messages
d’alerte plus fiables. Le Comité est donc convenu qu’il importait que les experts des SMN et des
SHN s’attachent à coopérer davantage en vue d’accroître l’échange de prévisions de cyclones
tropicaux et d’informations sur la prévision des crues. À cet égard, il conviendrait de mettre à profit
le Système régional d’indications relatives aux crues éclair pour l’Afrique australe. Le Groupe de
travail d’hydrologie du Conseil régional I participera constamment aux travaux du Comité des
cyclones tropicaux.
6.3
Prestation de services météorologiques destinés au public (SMP) (point 6.3)
6.3.1
Le Comité a reconnu que la complexité de la relation entre la fourniture de services et
la réaction efficace aux phénomènes météorologiques, climatologiques et hydrologiques extrêmes
exige que des systèmes d’alerte précoce multidanger et multi-échelle soient intégrés dans le cadre
de la fourniture opérationnelle complète de services de prévision et d’alerte pour le plus grand
bénéfice du public et des autres usagers. Le besoin d’améliorer la compréhension des alertes et la
réaction à ces alertes ne concerne pas seulement le grand public, mais aussi les partenaires
professionnels des SMHN, en particulier les médias et les services de gestion des interventions en
cas d’urgence. Pour être efficace, un message d’alerte doit recommander au public et aux autres
usagers les moyens d’assurer leur protection, et notamment inclure les règles ou directives de
sécurité concernant les actions appropriées. Ces actions recommandées doivent être définies en
accord avec les services chargés de la gestion des catastrophes et satisfaire les règles en vigueur.
6.3.2
Le Comité a par ailleurs reconnu qu’il était d’une importance vitale de nouer de solides
relations avec la sécurité civile et les organismes de gestion des situations d’urgence afin de
pouvoir fournir des informations météorologiques et d’alerte à tous les groupes d’usagers. Tous les
SMHN de la région du Comité des cyclones tropicaux devraient avoir un plan d'intervention
d'urgence en cas de catastrophe établissant clairement les responsabilités individuelles et
collectives en cas d’événement catastrophique. Ce plan devrait recenser les responsables
compétents, les porte-parole, les modalités des communications d’urgence, et les principaux
contacts dans les organismes de gestion des catastrophes. Globalement, il devra donner une
description détaillée de la façon dont le service devra accomplir les tâches qui lui sont assignées
en cas de catastrophe. Ce plan d’urgence devrait être coordonné avec les plans correspondants
- 15 -
des organismes ayant des responsabilités en cas d’urgence et faire régulièrement l’objet
d’exercices afin d’assurer que le personnel connaît bien ses responsabilités.
6.3.3
Le Comité a note que le site Web du Centre d’information sur les phénomènes
météorologiques violents (SWIC) (http://severe.worldweather.wmo.int) est toujours une source
d’alertes officielles de cyclones tropicaux à l’échelle mondiale, y compris ceux relevant du Comité
des cyclones tropicaux du CR I. Il a également noté qu’en ce qui concerne la diffusion des alertes,
le CAP facilite la communication au public et à tous les groupes d’usagers de toutes les alertes par
tous les moyens, y compris la radio, la télévision et les nouvelles technologies comme les services
Internet. Le CAP est également très utile là où les services d’alerte desservent des populations
multilingues et ayant des besoins particuliers. Les membres du Comité des cyclones tropicaux du
CR I, CMRS et CACT compris, sont invités à adopter le CAP pour la diffusion de leurs alertes aux
cyclones tropicaux et autres phénomènes météorologiques violents.
6.3.4
Le Comité a noté que le Programme des SMP faisait partie intégrante du SWFDP
depuis sa création, et avait fourni directives et formation aux pays participants. La priorité de la
composante des SMP a été d’améliorer la fourniture de services aux usagers et, pour ce faire, de
porter une attention particulière à l’amélioration des relations entre les SMHN et les organisations
de gestion des catastrophes, de même qu’à la création ou au renforcement de relations avec les
médias et avec le public en tant qu’utilisateur final des produits et services. Il est vrai que cet
aspect du SWFDP est très exigeant en termes d’aptitudes requises pour la fourniture de services,
et qu’il est moins développé que celui des aptitudes de prévision. Il n’en demeure pas moins que
sans renforcement de la capacité des pays participants à appliquer leurs aptitudes de prévision
accrues à la fourniture de services de prévision et d’alerte aux usagers finaux, le projet n’aura pas
pleinement atteint ses objectifs. Ce point a été souligné à chaque occasion et a fait l’objet de
sessions de formation du SWFDP dans la région.
6.4
Composante de planification préalable et de réduction des impacts des
catastrophes naturelles (point 6.4)
6.4.1
Le Comité a été informé que la mise en application du Cadre d'action de Hyōgo par les
gouvernements nationaux entraînait des modifications dans les politiques et les cadres juridiques
et institutionnels nationaux concernant la réduction des risques de catastrophes, qui ont des
conséquences pour le rôle, les responsabilités et les nouveaux arrangements de travail des
SMHN. Ces modifications offrent des possibilités telles qu'une reconnaissance accrue des SMHN
par leurs gouvernements et les parties prenantes, susceptibles de donner naissance à des
partenariats plus dynamiques et à des ressources plus importantes.
6.4.2
Devant ces enjeux et suivant les conclusions du Seizième congrès, le Plan de travail à
deux niveaux pour 2012-2015 relatif au Programme de réduction des risques de catastrophes
(dénommé ci-après le «Plan de travail») vise à mieux aligner les activités des organes constituants
de l'OMM, du réseau opérationnel mondial et des partenaires stratégiques de l'OMM afin d'aider
les SMHN dans le cadre de projets coordonnés. Deux des objectifs prioritaires du Plan de travail
sont d'aider les SMHN:
-
À renforcer les accords de partenariat avec d'autres services techniques
nationaux (services hydrologiques, services océaniques, etc.) et des centres
mondiaux et régionaux spécialisés;
-
À participer aux efforts déployés aux niveaux régional et mondial pour produire
des informations sur les risques à grande échelle et transfrontaliers par le
renforcement de la coopération régionale et mondiale, le partage des informations
et la participation à des plates-formes régionales sur la réduction des risques de
catastrophes, à des forums régionaux sur l'évolution probable du climat (FREPC),
etc.
- 16 -
6.4.3
Le Comité a relevé avec plaisir que, conscient de l’importance d’une conception
d'ensemble pour réduire les pertes imputables aux cyclones tropicaux dans le sud-ouest de
l'océan Indien, le Programme de réduction des risques de catastrophes, de l'OMM proposait
d'organiser deux ateliers sur deux ans, auxquels participeraient des représentants des SMHN, des
organismes de gestion de risques de catastrophes, des projets de démonstration concernant la
prévision des conditions météorologiques extrêmes et des systèmes d'indications relatives aux
crues éclair. Le but consistera à étudier les moyens de mieux coordonner le renforcement des
capacités institutionnelles aux niveaux national et régional afin de faciliter l'évaluation des risques
et de renforcer les systèmes d'alerte précoce multidanger en cas de phénomènes
hydrométéorologiques dangereux.
6.5
Recherche (point 6.5)
6.5.1
L’Atelier international sur l’évolution rapide de l’intensité et du déplacement des
cyclones tropicaux s’est tenu avec succès à Xiamen, Chine, du 18 au 20 octobre 2011. Organisé
par M. Yihong Duan, actuel Président du Programme mondial de recherche sur la prévision du
temps (PMRPT) et M. Chen Lianshou, ancien Président du Groupe de travail de la recherche en
météorologie tropicale (WGTMR), l’atelier a rassemblé 53 chercheurs et prévisionnistes
spécialisés en cyclones tropicaux. Cet atelier a mis en lumière les derniers progrès en matière de
prévision de l’évolution rapide de l’intensité et de la trajectoire des cyclones tropicaux dans les
domaines théorique et pratique.
6.5.2
Le site internet du Projet de prévision d’ensemble des cyclones tropicaux dans le
Pacifique Nord-Ouest (http://tparc.mri-jma.go.jp/cyclone/login.php), maintenu par l’Institut de
recherche météorologique du Service météorologique japonais, a récemment été amélioré grâce
aux commentaires en retour des membres du Comité des typhons. Effort concerté entre l’OMM et
le Comité des typhons, le projet vise à explorer l’utilité des produits de prévision d’ensemble par le
biais du Grand ensemble interactif mondial relevant du programme THORPEX (TIGGE) et à
promouvoir ainsi l’application des produits à la prévision opérationnelle des cyclones tropicaux. Ce
projet est étroitement lié au Projet de démonstration concernant la prévision de l’arrivée des
typhons sur les côtes.
6.5.3
Le PMRPT organise en coopération avec le Programme concernant les cyclones
tropicaux (PCT) un Atelier international sur le comportement inhabituel des cyclones tropicaux qui
se tiendra à Haikou, Hainan (Chine) du 5 au 9 novembre de cette année. Cet atelier se penchera
avant tout sur les comportements inhabituels voire rares des cyclones tropicaux, particulièrement
leurs déplacements, leur évolution, leur intensité et les régimes de précipitations associés ainsi
que d’autres aspects structurels. Mieux comprendre le comportement des cyclones tropicaux
permet d’obtenir des prévisions plus précises et de mieux informer les responsables de la gestion
des risques, deux aspects essentiels à l’atténuation des effets néfastes de ces tempêtes.
6.5.4
Le CMRS de La Réunion a informé le Comité qu’il accueille une équipe de recherche
mixte Météo-France/Université de La Réunion/CNRS dont 9 chercheurs travaillent sur les CT
(7 chercheurs permanents et 2 doctorants). Leur travail porte sur deux axes principaux:
i)
La prévision des changements d’intensité des CT;
ii)
Les impacts des CT, notamment les précipitations.
Ainsi, ces dernières années, des travaux de recherche ont été menés sur:
•
L’amélioration des modèles numériques de prévision du temps
- ALADIN/Réunion: travail sur l’amélioration de la paramétrisation de la
convection profonde pour mieux prévoir l’intensité des CT et limiter les
- 17 -
•
•
•
fausses cyclogenèses, ainsi que l’amélioration du schéma d’assimilation
3D-Var;
- AROME (modèle non-hydrostatique de Météo-France) avec des premiers
tests de simulation de CT;
L'utilisation de la prévision d’ensemble pour les trajectoires de cyclones,
notamment pour l’estimation des cônes d’incertitude;
La participation à la campagne scientifique de mesures Cindy-Dynamo sur l’océan
Indien;
L’activité électrique dans l’océan Indien et le lien avec l’activité cyclonique (thèse
de doctorat sur le sujet).
Pour les deux ans à venir (2013-2014) le programme porte sur:
•
•
•
•
•
6.6
Poursuite de l’amélioration d’ALADIN/Réunion pour la prévision des CT (physique
du modèle et assimilation des données);
Développement d’une configuration du modèle non-hydrostatique AROME avec
une assimilation 3D-Variationnelle;
Développements et tests de différentes configurations d’AROME pour la
modélisation des précipitations (résolution, microphysique, conditions initiales, etc.);
Analyse des cyclogenèses au cours de la campagne de mesure Cindy-Dynamo;
Conclure sur le lien entre l’activité électrique et l’évolution d’intensité des CT.
Formation professionnelle (point 6.6)
6.6.1
Le Comité s'est félicité du nombre d'activités de formation organisées par l'OMM et les
pays Membres depuis sa dix-neuvième session (2010), et notamment celles ayant directement
trait aux cyclones tropicaux qui ont grandement contribué au perfectionnement de ses propres
activités.
6.6.2
Conscient que l'enrichissement et la mise à jour des connaissances et compétences du
personnel en ce qui concerne les cyclones tropicaux renforcent sensiblement l'efficacité des
Membres en matière de prestation de services dans le domaine, le Comité a décidé de constituer
une équipe d'experts chargée de l'aider à déterminer les besoins de formation pour la fourniture de
services relatifs aux cyclones tropicaux, ainsi que les options pour les combler. L'équipe
travaillerait à distance en vue de la prochaine session et devrait présenter les éléments suivants
au Comité d'ici une période de douze mois:
−
Indication du nombre de membres du personnel dans chaque service ayant
besoin d'une formation dans des domaines spécifiques, par année pour le reste
de la présente période financière et pour la période 2016-2019;
−
Compte tenu des ressources limitées dont dispose le Programme concernant les
cyclones tropicaux, recensement des options visant à satisfaire les besoins établis
en matière de formation, à l'aide d'ateliers magistraux, ainsi que de méthodes de
télé-enseignement, comme les discussions sur la météorologie du Laboratoire
virtuel de l'OMM organisées par le Centre d'excellence en Afrique du Sud, les
modules ASMET, les modules COMET et les ressources des centres régionaux
de formation professionnelle à Madagascar, en Afrique du Sud et au Kenya.
6.6.3
Le Comité a pris note des travaux entrepris par le Comité des cyclones tropicaux
relevant du CR V relativement à l'établissement d'un ensemble de compétences liées à la
prévision des cyclones tropicaux et fondées sur les compétences répertoriées par le Bureau
météorologique australien, et a demandé à l'équipe d'experts d'envisager de se servir de ces
- 18 -
compétences, adaptées aux besoins du sud-ouest de l'océan Indien, pour déterminer les besoins
de formation mentionnés au paragraphe 6.6.2 de la présente session.
6.6.4
Suite à une demande du Comité, M. Mike Bergin, Président du CCT du CR V, a fait
une présentation concernant le développement des compétences relatives aux cyclones tropicaux
dans la Région V, sous l’impulsion du nouveau système introduit par l’Australie. Les Membres du
Comité ont longuement échangé sur la question et ont soulevé les points mentionnés ci-après.
6.6.5
Les qualifications académiques resteront un préalable pour occuper certains postes
dans les SMHN mais le personnel sera employé sur la base de l’obtention de certaines
compétences plutôt que sur le seul niveau de qualification. Le fait d’avoir des compétences ne
modifie en rien la nécessité d’assurer une formation mais reconnaît plutôt et accroît la nécessité
d’assurer une formation permanente suivie par une évaluation. Les participants ont reconnu que
l’approche basée sur les compétences requerrait probablement des ressources didactiques
supplémentaires et qu’il faudrait des activités de formation ciblées et assorties de priorités. Le taux
de rotation élevé du personnel des SMHN a été mentionné comme un problème susceptible de
compliquer l’obtention des compétences et d’accroitre les besoins en matière de ressources
didactiques.
6.6.6
Météo-France a indiqué qu’ils avaient élaboré leur propre référentiel de compétences
et seraient ravis de les mettre à disposition afin d’aider à l’élaboration d’un référentiel pour la
Région I. Maurice a élaboré une série de procédures opérationnelles standards pour chaque
niveau de fonction qui pourrait également être une aide.
6.6.7
La capacité à tisser et maintenir des liens étroits et réels avec les dirigeants des
services d’urgence a été mentionnée comme une compétence essentielle, demandant à être
développée.
6.6.8
Plusieurs exemples ont été abordés, démontrant les différents niveaux de
compétences nécessaires pour différents centres de prévision, selon qu’ils doivent assurer des
évaluations scientifiques fondamentales et des produits stratégiques essentiels, comme c’est le
cas du CMRS, ou qu’il s’agit d’un SMHN de plus petite taille, dont les prévisionnistes doivent
interpréter ces orientations pour qu’elles puissent être utilisées par leurs clients, médias et
gestionnaires des services d’urgence par exemple, et préparer des produits locaux répondant aux
besoins des communautés locales.
6.6.9
Le Comité est convenu que la définition des compétences en matière de cyclones
tropicaux devrait être menée en liaison avec l’initiative du CR V et les programmes pertinents de
l’OMM.
6.6.10
Après avoir délibéré sur la question de la formation professionnelle, le Comité a décidé
de constituer une équipe d’experts et proposé que Madagascar, qui dispose de l’expérience
voulue sur les besoins et les problèmes liés aux Cyclones tropicaux, prenne la tête de cette équipe
en vue d’aider les membres du Comité à identifier leurs besoins en matière de formation, pour leur
permettre d’assurer les services et l’exploitation prévus, conformément au paragraphe 6.6.2. Avec
Madagascar à sa tête, l’équipe d’experts serait composée de l’Afrique du Sud, du Kenya et de La
Réunion. Madagascar assurerait la liaison avec le Programme concernant les cyclones tropicaux
afin d’arrêter les modalités et éventuels questionnaires à préparer pour réaliser une enquête.
L’équipe d’experts travaillerait à distance dans les mois à venir (par courriel et par fax) et devrait
présenter le résultat de ses travaux au Comité d’ici 12 mois. Ce résultat devra notamment porter
sur les compétences nécessaires en matière de cyclones tropicaux qui devront servir de base
pour la réalisation des activités de formation dans la région relevant du CCT.
6.6.11
Dans le cadre des efforts qu’il déploie pour renforcer la formation professionnelle, le
Comité a encouragé les Membres à demander des bourses de courte durée de l'OMM pour des
formations en cours d'emploi aux principaux centres de la région, mais a indiqué que trois bourses
- 19 -
maximum pouvaient être offertes chaque année, et qu'il faudrait appliquer une procédure de
partage des coûts, les frais du billet d'avion aller-retour étant à la charge du pays d’origine du
boursier. Il a incité les centres, notamment le CMRS La Réunion, d'accepter des boursiers et de
les aider, dans la mesure du possible, à obtenir un hébergement ou d'autres services dont ils
auraient besoin. Le Comité a relevé qu'il était souhaitable d'établir une liste courante de ces
formations, et que les boursiers devraient contribuer aux formations magistrales prévues et à des
activités comme les exposés verbaux en ligne concernant la météo du Laboratoire virtuel.
6.7
Actualisation du Plan technique
6.7.1
Le Comité a estimé qu’il fallait améliorer le Plan technique existant afin de permettre
aux membres de fixer des objectifs clairs et au Comité de suivre de près la réalisation des activités
prévues. A cet égard, il a salué la proposition fait par Maurice en vue de modifier le Plan technique
pour lui conférer davantage d’orientation stratégique, en y incluant des «résultats» et des
«indicateurs de performance clés», afin que le Comité soit en mesure d’évaluer objectivement les
résultats des activités. Le Plan technique proposé, qui se présente selon un nouveau format, figure
à l’appendice V. Un groupe spécial, composé du président du Comité et de Madagascar et du
Lesotho comme rapporteurs, a été constitué par le Comité en vue d’aider à formuler le nouveau
Plan technique. .
6.7.2
Après de longs débats sur la feuille de route concernant l’élaboration du Plan
technique, le Comité a décidé que chaque pays Membre devrait présenter aux rapporteurs
(Madagascar pour les pays francophones et le Lesotho pour les pays anglophones) le plan
technique lui correspondant selon le format fourni à l’appendice V. Les plans devront donc être
assortis d’objectifs, de résultats escomptés et d’indicateurs de performance selon ce qui ressort de
la discussion durant la session et devront être présentés d’ici fin octobre 2012. Sur ce sujet, le
Comité a reconnu qu’il était crucial que les Membres aient pleinement connaissance de la portée
du Plan technique afin de le rendre le plus stratégique et le mieux structuré possible et de veiller à
son application efficace et coordonnée. Le Comité a donc demandé au groupe spécial de définir la
portée du Plan technique, avec l’aide du Secrétariat de l’OMM, et de communiquer cette portée
aux Membres afin qu’ils en tiennent compte pour l’examen de leurs plans techniques par pays.
6.7.3
Le Comité a également décidé que l’actuel Plan technique, tel qu’il figure dans le
document 6, serai remplacé par le nouveau Plan technique ainsi qu’il conviendra. Les plans
proposés par les Membres seront étudiés par les rapporteurs qui coordonneront leur travail avec le
chef de l’équipe spéciale, avant d’en présenter le résultat au Secrétariat de l’OMM pour
finalisation.
6.7.4
Pour ce qui est du problème linguistique abordé au titre du point 4.2 de l’ordre du jour
(cf. paragraphe 4.2.4), le Comité a vivement invité le Mozambique et l’Afrique du Sud à travailler
en coordination afin d’arriver à un consensus tenant compte de certaines des possibilités
suggérées durant le débat.
7.
ASSISTANCE REQUISE POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN TECHNIQUE ET
LE RENFORCEMENT DU PLAN D’OPÉRATIONS (point 7 de l’ordre du jour)
7.1
Le Comité a été informé que depuis sa dernière session (Nairobi, Kenya,
20-24 septembre 2010), plusieurs pays de la Région ont continué de recevoir une assistance
technique de la part de plusieurs sources de financement, dont des fonds d’affectation spéciale, la
Banque mondiale, Agence coréenne pour l’aide publique au développement (KOICA), la
Rockefeller Foundation, le Programme de coopération volontaire (PCV) de l’OMM, le budget
ordinaire de l’Organisation et plusieurs autres partenaires de développement. Cette assistance
vise essentiellement à renforcer les capacités des Services météorologiques et hydrologiques
nationaux (SMHN) et des Centres régionaux, pour qu'ils puissent fournir des informations et des
produits météorologiques et climatologiques fiables et précis afin de contribuer à l’amélioration,
- 20 -
entre autres, de la production agricole, de la protection de l'environnement, de la préparation aux
catastrophes naturelles et de la gestion de ces catastrophes, ainsi que de la gestion des
ressources hydrologiques et énergétiques.
7.2
Le Comité a été informé que certains de ses Membres participaient à la mise en œuvre
du projet de Surveillance de l'environnement en Afrique dans la perspective du développement
durable (AMESD), projet qui est financé par l'Union européenne et mis en œuvre par la
Commission de l'Union africaine en collaboration avec l’OMM. Le projet est exécuté par des
Centres régionaux de mise en œuvre désignés, dont l’Institut d’océanographie de Maurice pour la
région de la COI, le Département météorologique du Botswana pour la région de la SADC, et le
Centre de prévision et d’applications climatologiques de l’Autorité intergouvernementale pour le
développement (ICPAC) pour la région de l’IGAD. Plusieurs activités ont déjà été menées à bien et
ce projet contribuera de manière non négligeable à améliorer la disponibilité des données
d’observation.
7.3
Le Comité a été tenu au fait de la poursuite des discussions entre le Bureau de la
mobilisation des ressources (RMO) de l’OMM et l’Agence coréenne de coopération internationale
(KOICA) concernant un projet pour l’Afrique de l’Est basé sur des travaux déjà réalisés pour
appuyer le Climat et la santé et soutenir le Centre climatologique régional (ICPAC). Pour l’instant
ce projet en est au stade de concept.
7.4
Dans la région du Lac Victoria, le soutien à la prestation de services météorologiques
et climatiques fait l’objet de plusieurs activités. Activité 1: l’examen des services climatologiques
signifie la définition du Cadre des services climatologiques nationaux et le renforcement du
sauvetage des données climatologiques ainsi que des procédures de gestion des données pour
les pays participants. Activité 2: Les applications agricoles exigent l’amélioration des bulletins de
veille climatique trimestriels afin d’informer le secteur agricole des anomalies climatiques en
développement ou prévues. Activité 3: L’amélioration des prévisions météorologiques pour la
sécurité maritime pour l’ensemble du Lac Victoria signifie la poursuite du développement d’un
système de prévision des conditions météorologiques violentes pour le Lac Victoria (projet de
démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques extrêmes (SWFDP) en
Afrique orientale), dans l’optique d’améliorer le délai et la précision des phénomènes
météorologiques extrêmes tels que les fortes pluies, les vents forts et les vagues dangereuses.
7.5
Le Comité a été informé qu’au titre de l’activité 3, les SMN allaient analyser plus avant
les produits disponibles les plus pertinents basés sur la prévision numérique du temps (PNT) et les
systèmes de prévision d’ensemble, provenant de grands centres de PNT du Système mondial de
traitement des données et de prévision (SMTDP) de l’OMM, ainsi que les produits satellitaires
essentiels pour la prévision à très courte échéance, y compris la prévision pour l’immédiat. Ces
éléments sont intégrés et synthétisés par le Centre météorologique régional spécialisé (CMRS) de
l’OMM à Nairobi (Kenya). A son tour, ce CMRS fournit des orientations quotidiennes à courte
échéance (1 et 2 jours) et à moyenne échéance (jusqu’à 5 jours) sur des phénomènes dangereux
donnés, pertinents pour le secteur agricole (fortes pluies et vents forts au-dessus du Lac Victoria
par exemple), ainsi qu’une évolution probable des périodes sèches à dix jours, à l’intention des
trois Centres météorologiques nationaux participants, par l’intermédiaire du portail du SWFDP.
7.6
Par ailleurs, toujours au titre de l’activité 3, le Centre régional d’appui à la prévision de
Dar es-Salaam (Tanzanie) élabore et continuera d’élaborer des produits spécialisés préparés à
l’aide de modèles de prévision numérique du temps à domaine limité (LAM) pour le Lac Victoria. Il
utilisera ces produits au mieux pour établir des diagnostics des systèmes convectifs, afin de fournir
des produits d’orientation quotidiens pour les prévisions de phénomènes météorologiques violents
et des alertes d’ondes de tempête pour la région du Lac Victoria à l’intention des SMN, lesquels
sont responsables des services d’alerte pour les secteurs socio-économiques mentionnés
précédemment. Un atelier destiné à développer encore le Portail et le site Web servant de
- 21 -
plate-forme aux produits de la PNT sera organisé afin d’aider le centre régional à perfectionner les
outils de diffusion des produits aux SMN de la région.
7.7
Le Kenya Meteorological Department (KMD) est en passe d’acheter deux bouées
météorologiques ancrées pour le Lac Victoria. Il s’agit de renforcer la sécurité des pêcheurs et des
transports sur le lac et de tenter de comprendre l’évolution, le développement, l’advection et
l’interaction des systèmes atmosphériques dynamiques au-dessus du lac.
7.8
Le Comité a été informé que certains de ses Membres bénéficiaient de l’appui du
programme pluriannuel financé par le Gouvernement norvégien, intitulé «Global Framework for
Climate Services – Adaptation and Disaster Risk Reduction in Africa» (Cadre mondial pour les
services climatologiques – adaptation et réduction des risques de catastrophe en Afrique). Les
objectifs de ce programme, qui en est à sa première année, consistent à définir les stratégies et
les mécanismes de haut niveau au plan mondial et régional, permettant de développer les
Services météorologiques et climatologiques par l’intermédiaire du Cadre mondial pour les
services climatologiques (CMSC). Le programme soutient le Conseil ministériel africain sur la
météorologie (AMCOMET) dans l’élaboration du CMSC pour l’Afrique. Il contribue également au
renforcement des capacités de prévision des conditions météorologiques violentes en Afrique,
ainsi qu’à l’amélioration de la coordination des services météorologiques et climatologiques au
niveau régional. Le projet comprend plusieurs composantes, dont l’une vise à établir l’AMCOMET
en tant que mécanisme de haut niveau pour le développement stratégique des services
météorologiques et climatologiques en Afrique, ainsi que le renforcement des capacités et de la
résilience dans la prévision des conditions météorologiques violentes dans les pays d’Afrique de
l’Est. L’assistance spécifique apportée aux différents pays sera définie à mesure du
développement du CMSC.
7.9
Le Comité a noté qu’au niveau régional, l’ICPAC de Nairobi (Kenya) et le Centre de
services climatologiques (CSC) de la SADC établi à Gaborone (Botswana) continuaient à fournir
des informations météorologiques et climatologiques, des produits et des messages-avis d’alerte
précoce à l’intention des pays d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe. Par ailleurs, ils organisent
régulièrement des forums régionaux sur l’évolution probable du climat, dans le but d’élaborer des
évolutions saisonnières probables du climat consensuelles pour les saisons des pluies à venir. Le
Comité a par ailleurs noté que l’ICPAC développait actuellement ses capacités en matière de
prévision numérique du temps.
7.10
Le Comité a été informé que l’OMM poursuivait sa collaboration avec les différents
groupements économiques régionaux tels que la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), la
Commission de l’océan Indien (COI), l’Autorité Intergouvernementale pour le développement
(IGAD) et la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC), en vue de formuler
et mettre en œuvre des programmes et des projets météorologiques. A cet égard, les efforts ont
continué afin d’élaborer des mémorandums d’accord (MOU) et de renforcer la coopération entre
l’OMM et ces différents groupements économiques.
8.
LIENS AVEC DES PROJETS RÉGIONAUX DE L'OMM (point 8 de l'ordre du jour)
8.1
Projet de démonstration
météorologiques extrêmes
concernant
la
prévision
des
conditions
8.1.1
Le projet de démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques
extrêmes (SWFDP) réalisé par la Commission des systèmes de base (CSB) de l’OMM étudie et
renforce l’utilisation des résultats des systèmes existants de prévision numérique du temps, y
compris des systèmes de prévision d’ensemble. En Afrique australe, où les pays participants
comprennent tous les membres du CCT du CR I, ce projet a contribué avec succès au
renforcement des capacités en aidant les seize pays participants de la région à accéder aux
produits de la prévision numérique du temps existants et à en tirer le meilleur parti possible pour
améliorer les avis de conditions météorologiques dangereuses ou de risques liés au temps. Les
- 22 -
SMN ont pu, à des degrés variables, raccourcir les délais pour alerter le public et les responsables
nationaux de la gestion des catastrophes et de la protection civile de manière plus fiable et plus
précoce. Les produits d’échelle mondiale et les données et informations produites par divers
centres régionaux sont intégrés et synthétisés par le CMRS de Pretoria, qui lui-même fournit aux
Centres météorologiques nationaux de la région des indications quotidiennes à échéance de
jusqu’à 5 jours sur des phénomènes dangereux donnés (pluies intenses, vents forts, vagues
destructrices, etc.). Il s’agit là d’un concept de «processus de prévision en cascade», mis en place
par le SWFDP.
8.1.2
Notant qu’il convenait d’assurer la viabilité à long terme des avantages des projets
régionaux de démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques extrêmes une
fois arrivés à maturité, en veillant au passage à une exploitation régulière des éléments positifs
des projets, la CSB, par le biais de son Groupe directeur du SWFDP, a élaboré une nouvelle
phase, intitulée: «Phase de poursuite du développement» (également appelée phase 4; voir le
paragraphe 8.1.3), qui correspond au moment où des synergies peuvent être envisagées avec
d’autres programmes de l’OMM (cf. appendice VI). C’est également le moment où la structure du
projet est bien avancée du point de vue de l'exécution des phases initiales et où celui-ci peut
désormais relever de l'entière responsabilité du Conseil régional compétent, y compris pour ce qui
est de la mobilisation des ressources nécessaires à la poursuite des activités. C’est le cas pour le
projet pour l’Afrique australe.
8.1.3
L’équipe technique régionale de mise en œuvre du projet (RTIT) a été maintenue à
travers les différentes phases de mise en œuvre (sous la présidence de M. Eugene Poolman
(Afrique du Sud) et la vice-présidence de M. Premchand Goolaup (Maurice)). Elle a tenu sa
réunion de transition en juillet 2011, et a rédigé un nouveau plan de mise en œuvre du projet
(intitulé «Regional Phase 4 Implementation Plan» (RP4IP), Plan régional de mise en œuvre de la
phase 4), disponible à l’adresse suivante:
http://www.wmo.int/pages/prog/www/CBS-Reports/documents/Regional-Phase4ImplPlan_2011draft.doc
Le rapport de la réunion de l’équipe technique régionale de mise en œuvre du SWFDP-Afrique
australe (RTIT), qui s’est tenue à Flic-en-Flac, Maurice, du 19 au 22 juillet 2011 peut être obtenu à
l’adresse:
http://www.wmo.int/pages/prog/www/CBS-Reports/documents/Report-RTIT-SWFDPSA-Mauritius-July2011.pdf
8.1.4
Le SWFDP pourrait être considéré comme un point de départ pour l’alimentation,
l’élaboration et la mise en place de programmes nationaux d’avis de phénomènes
météorologiques extrêmes pour chacun des Membres de l’OMM et pourrait également servir à
évaluer les lacunes des Systèmes de base en vue de disposer de services d’avis météorologiques
efficaces.
8.1.5
Le Comité a rappelé que le Seizième Congrès (2011) s’était prononcé en faveur d’un
Projet de démonstration concernant la prévision de conditions météorologiques extrêmes, se
présentant sous la forme d’une activité collective, de bout en bout et interprogrammes conduite par
le SMTDP, en collaboration avec le PSMP, et que le Congrès avait recommandé que tous les
programmes de l’OMM qui ont trait à la prévision en temps réel des phénomènes
hydrométéorologiques dangereux (indications relatives aux crues soudaines (SAFFGS) et
prévision des ondes de tempête (CIFDP), par exemple) apportent leur concours que ce soit sur le
plan des observations, de l’échange d’informations, de la prestation de services, de
l’enseignement et de la formation professionnelle ou encore de la mise en application, au stade de
l’exploitation, des résultats de travaux de recherche prometteurs. Le SWFDP étudie donc les
- 23 -
possibilités de synergies avec le Programme concernant les cyclones tropicaux pour le sud-ouest
de l’océan Indien.
8.1.6
Le Comité a pris note du rôle opérationnel majeur et actif occupé par le CMRS de La
Réunion en matière de prévision des cyclones ainsi que des liens établis par celui-ci depuis
plusieurs années avec le SWFDP. Les SMN des États insulaires du sud-ouest de l’océan Indien
ont notamment exprimé leur gratitude pour avoir pu accéder régulièrement à une série de produits
pertinents fournis par le modèle à domaine limité Aladin-Réunion par le biais du site Web SWFDP
du CMRS de Pretoria. Il est très important que le CMRS de La Réunion continue à travailler en
étroite collaboration avec le CMRS de Pretoria dans le cadre du SWFDP afin que les membres du
CCT puissent être certains de bénéficier d’un soutien suivi en matière de prévision opérationnelle.
8.1.7
Le Comité a reconnu qu’il était important et nécessaire pour ses membres d’améliorer
la prévision des hauteurs des fortes précipitations, tout en relevant que les estimations
quantitatives des précipitations réalisées dans le cadre de la prévision numérique du temps
avaient déjà enregistré de nettes améliorations. Le Comité a également noté que l’un des effets
indirects possibles des cyclones tropicaux dans la région était le renforcement de l’humidité
disponible et des instabilités qui produisent de fortes précipitations convectives, susceptibles
d’entrainer des crues éclairs, à grande distance du cyclone tropical lui-même.
8.1.8
Le Comité est convenu d’examiner son Plan d’opérations et son Plan technique
concernant le sud-ouest de l’océan Indien en collaboration avec l’Équipe de gestion du projet
SWFDP-Afrique australe (RTIT) et en tenant compte du RP4IP de cette équipe, dans le but
d’identifier et de développer des liens appropriés en matière d’exploitation et de planification dans
ces plans en vue d’une adoption lors de la prochaine session (RAI/TCC-XXI) prévue en 2014. Le
président du Comité a demandé à M. Goolaup (Maurice, vice-président du RTIT) de se charger de
cette question au nom du Comité.
8.2
Système de surveillance des ondes de tempête
8.2.1
Le Comité a noté que l'OMM n'avait pas ménagé ses efforts en vue de soutenir le
développement technique et les formations dans les toutes les régions en vue d’aider à mettre en
place des systèmes régionaux de surveillance des ondes de tempête. Afin d'assurer l'actualisation
de l'information sur la prévision des ondes de tempête, on a publié le Guide CMOM de la prévision
des ondes de tempête (OMM-N° 1076), et sa partie dynamique ( http://www.jcomm.info/SSguide)
est constamment revue par l'Équipe d'experts de la CMOM pour les vagues de vent et les ondes
de tempête. Le Comité a également noté avec plaisir que dans le cadre des efforts déployés pour
aider les Membres en matière de services opérationnels de prévision et d’alerte, le PCT et la
CMOM allaient organiser conjointement le huitième stage de formation sur la prévision des ondes
de tempête et des vagues à l'intention des prévisionnistes et opérateurs des SMHN, ainsi que des
scientifiques de pays du littoral africain (Nairobi, Kenya, 19-24 novembre 2012).
8.2.2
Les participants ont par ailleurs noté qu’en ce qui concerne non seulement les ondes
de tempête mais également les inondations côtières provoquées par de multiples facteurs (par
exemple, ondes de tempête, vagues, marées, crues fluviales), la CMOM, en collaboration avec la
CHU, a lancé le Projet de démonstration concernant la prévision des inondations côtières, qui vise
à servir d'exemple d'efforts de coopération destinés à améliorer les services de prévision et d’avis
d'inondations côtières mettant en cause des phénomènes extrêmes de vagues, d'ondes de
tempête et de crues fluviales, efforts qui peuvent être soutenus par les organismes nationaux
responsables. Le projet est axé sur deux aspects fondamentaux des services d'exploitation au sein
des SMHN, à l'appui de la gestion nationale des catastrophes côtières:
1)
Coopération institutionnelle (à l'échelle nationale) pour l'exploitation;
- 24 -
2)
Appui à l'élaboration de solutions techniques, dans le contexte de la prévision des
inondations côtières, qui répondent aux besoins nationaux et qui devront être
appliquées par les organismes nationaux responsables.
8.2.3
Le Comité a été informé qu’à fin août 2012, deux sous projets nationaux étaient mis en
œuvre, au Bangladesh (golfe du Bengale) et en République dominicaine (Caraïbes). On envisage
par ailleurs deux autres sous projets pour Fidji (Pacifique Sud) et l'Indonésie (Pacifique Nord/sud
de la mer de Chine), afin de renforcer les capacités de prévision et d'alerte des SMHN en ce qui a
trait aux inondations côtières causées par des vagues, des ondes de tempête et des crues
fluviales, selon les recommandations formulées lors de la réunion de l'Équipe d'action pour le
système de surveillance des ondes de tempête en 2008.
8.2.4
Le Comité a noté que le Projet de démonstration concernant la prévision des
conditions météorologiques extrêmes dans la région d’Afrique australe en était maintenant à la
phase de développement continu (phase 4), telle que définie par la CSB, ce qui signifie que le
projet a suffisamment évolué pour prendre des mesures en vue d’assurer sa viabilité à long terme
et de rechercher des synergies avec d’autres programmes connexes. Le Comité est invité à:
a)
Considérer les avantages potentiels liés à l'élaboration de sous projets nationaux
dans le cadre du Projet de démonstration concernant la prévision des inondations
côtières, en complément de la mise en œuvre réussie du Projet
de démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques
extrêmes en Afrique australe, notamment sur l'utilisation de produits d’orientation
de la prévision régionale mis à disposition par le CMRS de Pretoria (voir
également le point 8.1);
b)
Arrêter les futures étapes du processus, en commençant par un accord national
avec d'autres organismes nationaux responsables de la gestion des catastrophes,
en vue de veiller à ce que les produits de prévision soient intégrés à un système
de gestion des catastrophes côtières de bout en bout.
8.2.5
Le représentant du CMRS (P. Caroff) a effectué une présentation sur le modèle de
surcote de Météo-France et sur le travail mené au CMRS durant l’intersession sur cette
thématique des ondes de tempête (storm surge). Une personne de l’équipe de prévisionnistes du
CMRS (H. Quetelard) s’est vue attribuer la charge de ce dossier important et a été dégagée
d’autres tâches pour pouvoir consacrer l’essentiel de son temps (hors activités et suivi
opérationnels) à ce travail. Sa prise en main du modèle de surcote de Météo-France a été facilitée
par le fait qu’il le connaissait déjà, pour avoir travaillé dessus quand il était responsable du bureau
d’Etudes (il avait opéré sa transition en Linux). Il s’est malgré tout rendu fin 2011 à Toulouse à la
Division Marine de Météo-France où a été développé le modèle il y a une vingtaine d’années, à la
fois pour parfaire sa connaissance du modèle (ce qui a ainsi permis d’améliorer le code dans la
foulée), mais surtout pour discuter de la meilleure stratégie/méthodologie à adopter pour répondre
à nos besoins en matière de prévision de marées de tempêtes liées aux cyclones sur la zone
sud-ouest de l’océan Indien. Des discussions menées, il s’est dégagé une méthodologie et un plan
de travail.
8.2.6
Celui-ci a pu commencer de manière plus intensive depuis la fin de la saison
cyclonique 2011-2012. Les progrès ont été retardés par les problèmes rencontrés sur la
bathymétrie, qui est évidemment un élément clé pour espérer simuler correctement les surcotes à
la côte (l’autre élément clé étant bien sûr de disposer de la meilleure représentation possible du
champ de vents associé au cyclone). La bathymétrie à la résolution de 30" d’arc initialement
choisie s’est révélée comporter de nombreuses erreurs/aberrations (fosses artificielles existantes
le long de certaines côtes – de Madagascar notamment – et même présence de zones lagunaires
imaginaires en retrait du trait de côte – légèrement à l’intérieur des terres donc !). Elle a dû être
abandonnée au profit d’une bathymétrie 1’ d’arc (soit une résolution de 1 MN). Mais même pour
- 25 -
cette dernière, il a fallu vérifier toute la bathymétrie côtière le long des côtes malgaches et
mozambicaines, particulièrement les limites terre-mer, et procéder à des corrections manuelles,
certaines valeurs de points de grille s’avérant être à tort considérées comme sur terre, d’où par
exemple la fermeture de certaines baies, telle que la baie de Diego-Suarez au nord de
Madagascar.
8.2.7
Ce travail fastidieux sur la bathymétrie achevé, les premiers tests de sensibilité du
modèle ont pu être menés. Une vérification du comportement du modèle a ainsi été conduite sur le
cas du cyclone YASI, un puissant cyclone de catégorie 5 ayant frappé la côte du Queensland
australien début février 2011, et pour lequel deux points de mesure du niveau de la mer
permettaient de disposer de données de surcote observée à proximité du point d’atterrissage du
cyclone. La surcote simulée donne un résultat satisfaisant par rapport à la surcote observée,
même si un biais à la surestimation est présent, mais de manière logique, par le fait que le modèle
de Météo-France n’intègre pas de pénétration sur terre de la lame d’eau en excès.
8.2.8
H. Quetelard a, par ailleurs, effectué un travail sur l’interface de lancement du modèle,
de manière à permettre un lancement simple et rapide du modèle, à la demande, par les
prévisionnistes cyclone, à partir de la prévision officielle du CMRS. Cela permettra de lancer une
simulation de surcote dès lors qu’un cyclone se dirigera vers une côte de la zone (Madagascar ou
Mozambique principalement) et ainsi donner une idée au prévisionniste de l’ampleur de la surcote
envisagée. C’est d’ailleurs ce qui avait été appliqué pour la première fois le 13 février 2012,
lorsque le cyclone GIOVANNA se rapprochait de la côte Est de Madagascar, ce qui avait permis
d’inclure pour la première fois une information qualitative et quantitative sur le risque et l’ampleur
de la marée de tempête à venir sur la côte malgache au voisinage de la zone d’impact proche de
la localité de Vatomandry. Bien sûr il ne s’agit là que d’une simple et unique prévision déterministe,
toute erreur sur la prévision de trajectoire du cyclone ou sur sa structure (intensité ou extension de
la zone de vents forts plus particulièrement) faussant inévitablement la qualité et la précision de la
modélisation de la marée de tempête induite.
8.2.9
La solution la plus appropriée est en fait une approche probabiliste et il existe
potentiellement plusieurs méthodes envisageables. Le choix s’est porté, dans un premier temps,
vers un projet de création d’un «atlas de surcotes cycloniques sur le bassin sud-ouest de l’océan
Indien» (au format numérique) sur l’ensemble des zones côtières de la zone, et de réaliser une
interface Web permettant, en fonction d’une trajectoire prévue par le CMRS, de fournir à
l’utilisateur, en premier lieu les prévisionnistes cyclone du CMRS, des cartes de probabilités de
risque de surcote. Ces deux objectifs nécessitent la constitution d’une base de données simulées
par le modèle de surcote de Météo-France. Pour s’efforcer de diminuer le nombre de simulations
et donc le temps de calcul nécessaire, des tests à vent constant ont été réalisés pour cerner les
zones particulièrement sensibles, ce qui a déjà permis d’obtenir une première cartographie du
risque marée de tempête.
8.2.10
La prochaine étape est la réalisation de tests de sensibilité de la surcote aux différents
paramètres associés au cyclone et influençant la marée de tempête: point d’impact du cyclone sur
la côte, trajectoire du cyclone (angle d’attaque par rapport à la côte), intensité du cyclone
(vent maximal), taille et structure du cyclone, vitesse de déplacement. Ces tests permettront de
déterminer à quels intervalles devront varier les différents paramètres pour obtenir des échantillons
pertinents, tout en restant dans les limites de temps de calcul disponible.
8.2.11
Selon M. Caroff, l’ensemble des simulations devraient pouvoir être menées à bien
avant la fin de l’année 2012. L’atlas pourrait donc être disponible à cette échéance. L’outil d’aide à
la prévision (interface Web à l’usage des prévisionnistes du CMRS) serait ensuite développé dans
le courant du 1er semestre 2013. Ce planning restant tributaire des aléas, liés notamment à
l’activité de la prochaine saison cyclonique.
- 26 -
9.
CONFÉRENCES ET DISCUSSIONS SCIENTIFIQUES (point 9 de l'ordre du jour)
Pendant la session, le Comité a consacré une partie de son temps à la présentation
des conférences et discussions scientifiques suivantes.
>
Préparation aux catastrophes au Kenya
- Major Jason NYANDEGE (NDOC)
>
Aperçu des activités de la COI en Afrique
- Mme Cândida SETE (COI/UNESCO)
>
Stratégie de la JICA en matière de gestion des risques de catastrophe
- Mme Megumi TSUKIZOE (JICA)
>
Qualité des prévisions concernant les précipitations saisonnières au-dessus de la
région d’Afrique australe
- M. Faka NSADISA (SADC)
>
Éléments de prévisibilité relatifs aux saisons cycloniques 2010/2011 et 2011/2012
- M. Philipe Carroff (Météo-France, France)
Les textes de ces présentations sont disponibles sur le site Web du PCT/OMM.
10.
AUTRES QUESTIONS (point 10 de l’ordre du jour)
Site extranet du CMRS de La Réunion dédié aux évènements météorologiques dangereux
10.1
M. Yves Gregoris, du CMRS de La Réunion, a rappelé au Comité le contenu du site
Web qui comprend des sorties de modèles d’ALADIN/La Réunion, les prévisions du CMRS et un
panel d’éléments de prévisions d’ensemble dédié à la prévision des CT et de leurs impacts. Ainsi,
5 modèles de prévision d’ensemble sont disponibles en temps réel sur le bassin sud-ouest de
l’océan Indien.
Présentation du premier Forum de prévision saisonnière pour le sud-ouest de l’océan
Indien (SWIOCOF)
10.2
M. Gregoris a également informé le Comité de l’organisation du premier Forum de
prévision saisonnière pour le sud-ouest de l’océan Indien qui se tiendra du 24 septembre au
2 octobre 2012 à La Réunion. Cette manifestation est organisée en partenariat avec Météo-France,
la Commission de l’océan Indien et l’OMM et s’intéresse aux prévisions saisonnières pour les pays
insulaires de l’océan Indien (Seychelles, Comores, Madagascar, Maurice, La Réunion, îles
tanzaniennes, Maldives et Sri Lanka, avec la participation de l’Inde).
11.
DATE ET LIEU DE LA VINGTIÈME ET UNIÈME SESSION (point 11 de l'ordre du jour)
11.1
Le Comité a déclaré qu'il devait poursuive ses travaux conformément à la résolution 9
(XIV-RA I). Il également déclaré souhaiter tenir sa vingtième et unième session avant la saison
cyclonique 2014/2015, étant entendu que les dates seraient précisées ultérieurement.
11.2
Les représentants des Seychelles ont informé le Comité que, sous réserve d’une
décision de leur gouvernement, leur pays serait honoré d’accueillir en 2014 la vingtième et unième
session du Comité des cyclones tropicaux relevant du Conseil régional I.
- 27 -
12.
CLÔTURE DE LA SESSION (point 12 de l’ordre du jour)
Le rapport de la vingtième session du Comité a été adopté. La vingtième session a pris
fin le 7 septembre 2012 à 12 h 30.
_______
- 28 -
LISTE DES APPENDICES
APPENDICE I
Liste des participants
APPENDICE II
Ordre du jour
APPENDICE III
Rapports des Membres touchés par des cyclones tropicaux
APPENDICE IV
Définitions relatives à la nouvelle terminologie
APPENDICE V
Plan technique soumis par Maurice
APPENDICE VI
SWFDP Phase 4 – pérennité et développement
- 29 -
APPENDICE I, p1
Liste des participants
1.
Officer of the Session
Mr. Barlad DUNPUTH
Chairperson of the Committee
Mauritius Meteorological Services
St. Paul Road
VACOAS
Mauritius
Tel.:
+ 230.686.1031
Fax:
+ 230.686.1033
Email: [email protected]
2.
Representatives of Committee’s Members
BOTSWANA
Mr. Oliver MOSES
Botswana Meteorological Services
P.O. Box 10100
GABORONE
Botswana
Tel.:
+ 267.361.2296
Fax:
+ 267.395.3617
Email: [email protected]
COMOROS
Mr CHAMSODINE Charani
Agence Nationale de L’Aviation Civil
Et de La Meteorologie
B. P. 78
MORONI
Comoros
Tel.: + 269.773.09.48
Fax: + 269.773.09.48
Email: [email protected]
Mr. Yves GREGORIS
Directeur interrégional,
Météo-France et RSMC - La Réunion
FRANCE
Tel.: +262. 692.081.579
Fax: +262.262.921.147
Email: [email protected]
Mr. Philippe CAROFF
Responsable opérationnel
RSMC La Réunion
Tel.: +262.262.921.106
Fax: +262.262.921.147
Email: [email protected]
APPENDICE I, p2
Major Jason NYANDEGE
Desk operations officer
Kenya National Disaster Operation
Centre
46867-00100 NRB
Nairobi
Kenya
KENYA
Tel.: +254722661730
Fax:
Email: [email protected]
Mr Samwel MWANGI
Senior Assistant Director
Kenya Meteorological Department
P.O. Box 30259-00100
Nairobi
Kenya
Tel.: + 254.20.386.7830
Fax: + 254.20 387.6955
Email: [email protected]
LESOTHO
Mr. Neko RETSEPILE
Meteorologist
Lesotho Meteorological Services
P.O. Box 14515
MASERU 100
Lesotho
Tel.: + 266.22.350.732
Fax: + 266.22.350.325
Email: [email protected]
MADAGASCAR
Ms. Sahondrarilala RAVELOARISOA
Directeur Des Exploitations
Météorologiques
Direction de la météorologie et de
l’hydrologie
Boîte postale 1254
ANTANANARIVO CP 101
Madagascar
Tel.: + 261.34.05.561.00
Fax: + 261.20.22.408.23
Email: [email protected]
MALAWI
Ms. Mtilatila LUCY
Principal Meteorologist
Malawi Department of Climate Change
and Meteorological Services
P.O. Box 48
KIA Met, Lumbadli, Lilongwe
APPENDICE I, p3
Malawi
Tel.:
+ 265.8.888.62010
Fax: + 265.1.700.159
Email: [email protected]
MAURITIUS
Mr. Barlad DUNPUTH
Mauritius Meteorological Services
St. Paul Road
VACOAS
Mauritius
Tel.:
+ 230.686.1031
Fax:
+ 230.686.1033
Email: [email protected]
Mr. Sergio BUQUE
Chief of Weather Forecast Department
Instituto Nacional de Meteorologia
Rua de Mukumbura 164
C.P. 256
MAPUTO
Mozambique
Tel.:
+ 258.21.491.150
Fax: + 258.21.491.150
Email: [email protected]
MOZAMBIQUE
Mr. Jose SAWANGWANE
Chief of Aeronautical Forecast
Instituto Nacional de Meteorologia
Rua de Mukumbura 164
C.P. 256
MAPUTO
Mozambique
Tel.:
+ 258.21.491.150
Fax: + 258.21.491.150
Email: [email protected]
Ms. Claire SENDELA
Weather Forecaster
Instituto Nacional de Meteorologia
Rua de Mukumbura 164
C.P. 256
MAPUTO
Mozambique
Tel.:
+ 258.21.491.150
Fax: + 258.21.491.150
Email: [email protected]
[email protected]
Mr. Flavio MONJANE
APPENDICE I, p4
Weather Forecaster
Instituto Nacional de Meteorologia
Rua de Mukumbura 164
C.P. 256
MAPUTO
Mozambique
Tel.: + 258.21.491.150
Fax: + 258.21.491.150
Email: [email protected]
Ms. Ivenilde MATE
Observer
Instituto Nacional de Meteorologia
Rua de Mukumbura 164
C.P. 256
MAPUTO
Mozambique
Tel.:
+ 258.21.491.150
Fax: + 258.21.491.150
Email: [email protected]
SEYCHELLES
Mr Vincent AMELIE
Assistant Director Meteorologist
National Meteorological Services
Division of Policy Planning and Services
Ministry of Environment, Natural
Resources & Transport
P.O. Box 1145
Victoria
MAHÉ
Seychelles
Tel.:
+ 266.22.350.732
Fax: + 266.22.350.325
Email: [email protected]
SOUTH AFRICA
Ms. Elizabeth WEBSTER
South African Weather Service
442 rigel Avenue
Pretoria
South Africa
Tel.:
+ 27.21.934.0836
Fax: + 27.21.934.3296
Email:
[email protected]
SWAZILAND
Mr. Dennis S. MKHONTA
Senior Forecaster
Swaziland Met Service
P.O. Box 3844
MBABANE
APPENDICE I, p5
Swaziland
Tel.:
+ 268.409.468 / 404.8859
Fax: + 268.404.1530
Email: [email protected]
UNITED REPUBLIC OF TANZANIA
Mr. Mbuya S. Ibrahim
Manager Network operations
Tanzania Meteorological Agency
P.O Box 3056
DAR ES SALAAM
United Republic of Tanzania
Tel.: + 255.2.460.706 / 8
Fax: + 255.2.460.735
Email: [email protected]
ZIMBABWE
Mr Masikinye AUSTIN
Senior Weather Forecaster
Zimbabwe Meteorological Services
P.O Box 11,
VICTORIA FALLS
Zimbabwe
Tel.: + 263.712.544.302
Fax: + 263.778161.
Email: [email protected]
3.
Ex-Officio Member
AUSTRALIA
Mr. Mike BERGIN (RA V-TCC Chair)
Regional Director (Western Australia)
Bureau of Meteorology
P.O. Box 1370
WEST PERTH 6872
Australia
Tel.: + 618.9263.2210
Fax: + 618.9263.2211
Email: [email protected]
4.
Representatives from WMO and other International Organizations
WMO
Mr. Koji KUROIWA
Chief
Tropical Cyclone Programme Division
Weather and Disaster Risk
Reduction Services Department,
7 bis, avenue de la Paix
C.P. 2300
1211 GENEVA 2
APPENDICE I, p6
Switzerland
Tel.: + 41.22.730.8453
Fax: + 41.22.730.8128
Email: [email protected]
Mr. Peter Chen
Chief
Data Processing and Forecasting System
Division
Weather and Disaster Risk Reduction
Services Department,
7 bis, avenue de la Paix
C.P. 2300
1211 GENEVA 2
Switzerland
Tel: +41.22.730.8531
Email: [email protected]
Mr. Rutashobya Datius
Senior programme Manager
Office for the LDC Program
7 bis, avenue de la Paix
C.P. 2300
1211 GENEVA 2
Switzerland
Tel: +41.22.730.8339
Fax: +41.22.730.8053
Email: [email protected]
IOC/UNESCO
Mrs. Candida SETE
Director of Oceanography service
National Institute for Hydrograph and
Navigation
Karl Marx Avenue, 153-5/12
MAPUTO
Mozambique
Tel.: + 258.21430186/8
Fax: + 258.21.430.185
Email: [email protected]
5.
Others
JICA
Ms. Tsukizoe MEGUNI
Deputy assistant Director
Disaster Management division II,
JICA HQ
Japan
Tel.: +81.3.5226.9572
Fax: +81.3.5226.6343
APPENDICE I, p7
Email: [email protected]
___________________
APPENDICE II, p1
ORDRE DU JOURS
1.
2.
3.
ORGANISATION DE LA SESSION
1.1
Ouverture de la session
1.2
Adoption de l'ordre du jour
1.3
Election du vice-président
1.4
Organisation des travaux de la session
RAPPORT DU PRESIDENT DU COMITE
COORDINATION AVEC LE programme de l'omm concernant les cyclones tropicaux
4.
EXAMEN DES SAISONS CYCLONIQUES 2010/2011 ET 2011/2012
4.1
Rapport du CMRS de La Réunion
4.2
Rapports de Membres sur les cyclones importants ou notables de la saison
5.
EXAMEN DU PLAN D'OPERATIONS CONCERNANT LES CYCLONES
TROPICAUX DANS LE SUD-OUEST DE L'OCEAN INDIEN
6.
EXAMEN DU PLAN TECHNIQUE ET DU PROGRAMME CORRESPONDANT
DE MISE EN OEUVRE
6.1
Composante météorologique
6.2
Composante hydrologique
6.3
Prestation de services météorologiques destinés au public (SMP)
6.4
Réduction des risques de catastrophes
6.5
Recherche
6.6
Formation professionnelle
7.
ASSISTANCE REQUISE POUR LA MISE EN OEUVRE DU PLAN TECHNIQUE
ET LE RENFORCEMENT DU PLAN D'OPERATIONS
8.
LIENS AVEC DES PROJETS RÉGIONAUX DE L'OMM
8.1
Projet de démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques
extrêmes
8.2
Système de surveillance des ondes de tempête
9.
CONFÉRENCES SCIENTIFIQUES
10.
AUTRES QUESTIONS
11.
DATE ET LIEU DE LA VINGT ET UNIÈME SESSION
12.
CLOTURE DE LA SESSION
APPENDICE III, p1
RAPPORTS DES MEMBRES TOUCHÉS PAR DES CYCLONES TROPICAUX
Botswana
1.
Introduction
The cyclone season 2010/2011 is reviewed in Section 2, while the cyclone season
2011/2012 is reviewed in Section 3. Also contained in Section 3 is the synopsis of the effects
of the Tropical Cyclone Dando on rainfall in Botswana.
2.
Review of the 2010/2011 SWIO Cyclone Season
The cyclone season 2011/2012 was the least active tropical cyclone season in the
South
West
Indian
Ocean
on
record
(http://en.wikipedia.org/wiki/2011%E2%80%9312_SouthWest_Indian_Ocean_cyclone_season). Only 3 tropical cyclones were named, and were
Abele, Bingiza and Cherono. None of these Tropical Cyclones triggered rainfall in Botswana,
either directly or indirectly.
3.
Review of 2011/12 SWIO Cyclone Season and Effects of Tropical Cyclone Dando on
rainfall in Botswana
3.1
Review of 2011/12 SWIO Cyclone Season
During the cyclone season 2011/2012, in the South West Indian Ocean region, 11
Tropical Cyclones were named (Table 1). The Tropical Cyclone Dando, classified as a
subtropical depression, had and an indirect influence on rainfall amounts in the eastern parts
of Botswana. Rainfall stations in the eastern parts of Botswana recorded heavy falls of
rainfall that ranged between 61 mm and 280 mm, accumulated over a period of 24 hours
from the 18th to the 19th of January 2012. Details of the effects of Tropical Cyclone Dando are
given in Section 3.2.
Name of Storm
Alenga
Benilde
Chanda
Dando
Ethel
Funso
Giovanna
Hilwa
Irina
Koji-Joni
Kuena
Table 1: 2011/2012 SWIO brief storms summary
Classification
Period
Severe Tropical Storm
5-7 Dec 2011
Tropical Cyclone
25 Dec 2011 – 5 Jan 2012
Moderate Tropical Storm
8-11 Jan 2012
Subtropical Depression
11-16 Jan 2012
Severe Tropical Storm
18-23 Jan 2012
Intense Tropical Cyclone
19-28 Jan 2012
Intense Tropical Cyclone
Moderate Tropical Storm
Severe Tropical Storm
Severe Tropical Storm
Moderate Tropical Storm
09-21 Feb 2012
14-22 Feb 2012
26 Feb 2012 – 10 March 2012
8-12 March 2012
Around beginning of June 2012
3.2
Effects of Tropical Cyclone Dando on rainfall in Botswana
3.2.1
Recorded rainfall amounts
The Tropical Cyclone Dando indirectly triggered heavy falls of rainfall in the eastern
parts of Botswana. Rainfall stations in this part of the country recorded rainfall amounts that
fluctuated between 61 mm and 280 mm (Table 2).
Rainfall Station
Amount in mm
APPENDICE III, p2
Mogapinyana
Kgagodi
Zanzibar Border
Ratholo
Lentswelemoriti
Diloro
280
230
98
90
70
61
Table 2 Twenty-hour rainfall accumulation (mm) in the eastern parts
of Botswana, recorded on 19th January 2012, at 06:00 G.M.T.
3.2.2
Evolution of the Tropical Cyclone Dando
Below is the summary of the evolution of the Tropical Cyclone Dando
(http://en.wikipedia.org/wiki/2011%E2%80%9312_SouthWest_Indian_Ocean_cyclone_season):
•
•
•
•
•
•
3.2.3
11 Jan 2012 => Extra-tropical disturbance formed east of Madagascar
12 Jan 2012 => Evolved into subtropical depression, moved towards mainland
15 Jan 2012 => Reached cyclone strength, allocated name Dando
16 Jan 2012 => Last advisory issued for Dando, system weakened to remnant low
17 Jan 2012 => Made landfall
18 Jan 2012 => Remnants of Dando began to dissipate
Surface Chart Analysis of the 18th January 2012
The analyzed surface chart of the 18th of January 2012, 06:00 G.M.T., indicated a
deep low (remnants of Tropical Cyclone Dando) over southern Mozambique, which linked up
with another low over Botswana. The link between these two lows caused heavy downpours
over the eastern parts of Botswana (Table 2).
3.2.4
Overview of global and regional model forecasts for 18th January 2012
Global models like NCEP, ECMWF and Japanese model also indicated lows over
Mozambique and Botswana, but failed to predict precipitation of more than 60 mm over the
eastern Botswana. Even the local models that we run at Botswana Meteorological Services,
namely, High Resolution Model (HRM) and Weather Research and Forecast - Environmental
Modeling System (WRF-EMS) failed to forecast heavy falls for the eastern parts of the
country.
3.2.5
SWFDP guidance
The SWFDP guidance issued by RSMC Pretoria for 18th of January 2012 did not
indicate that heavy falls were expected over Botswana.
3.2.6
No warning issued
Since the SWFDP guidance did not forecast heavy falls for the eastern parts of
Botswana, nor did the regional and global models, this resulted in warnings being not issued
for the 18th of January 2012. The heavy falls resulted in flash floods, but no casualties were
reported. Some buildings constructed using inferior materials were damaged.
Comoros
DIRECTION DE LA METEOROLOGIE
Pendant les deux saisons, les Comores n’ont pas connu des influences
cycloniques notables. Seulement le cyclone BINGIZA de février 2011 que l’archipel a connu
APPENDICE III, p3
beaucoup de précipitations que d’habitude, soit 770.2mm pour la station de Moroni alors que
la normale est de 249.4mm. Ce mois de février 2011 le service météorologique était en en
phase de vigilance cyclonique.
Toutefois, depuis le 20 avril 2012, l’ensemble de l’Union des Comores est frappé
par des pluies torrentielles qui ont provoqué des fortes précipitations, des glissements de
terrains. Les principales régions affectées sont Bambao, Hambou et Mbadjini Est pour la
grande Comores ; Sima et Domoni pour Anjouan et l’ensemble de l’ile de Mohéli surtout
Nioumachiwa et Hoani.
Pendant cette dernière décade, les reliefs de l’Archipel des Comores ont connu de
très fortes précipitations localisés sur sud et sud-ouest des iles citées plus haut. Voici
quelques exemples des valeurs enregistrées à la grande Comores.
DIRECTION DE LA METEOROLOGIE
DEPARTMENT OF METEOROLOGY
Over the two cyclone seasons, the Comoros archipelago was not notably impacted by
cyclones. Cyclone BINGIZA, in February 2011, was the only one to generate above-normal
rainfalls over the archipelago, i.e. 770.2 mm for the station of Moroni versus a normal amount
of 249.4 mm. During that month of February 2011, the meteorological Service remained on
cyclone watch.
However, since April 20th 2012, torrential rains, generating large amounts of
precipitations and landslides, have hit the whole of the Union of the Comoros. The main
impacted regions are Bambao, Hambou and Mbadjini Est for the island of Grande Comore;
Sima and Domoni for Anjouan and all of Mohéli Island especially Nioumachiwa and Hoani.
Over the past decade, the reliefs of the Comoros archipelago have known heavy
rainfalls located over the south and south west of the islands mentioned above. Here are a
few examples of the quantities recorded in Grande Comore.
Kenya
1.
INTRODUCTION
In the Southwest Indian Ocean, Tropical cyclones form from November to May and
this is the Cyclone Season for the RA I Africa. The Regional Specialized Meteorological
Center La Réunion (RSMC) carry out monitoring and forecasting of tropical cyclones, provide
advisory information and guidance to National Meteorological Services. Naming of the
storms is done with input from the Meteorological services of Madagascar and Mauritius.
The cyclone season starts in the middle of the “Short Rains” season in Kenya that
runs from October to December and ends well into the “Long Rains” of March to May. The
period of intense cyclone activity normally coincides with the dry period of January and
March. Early intense cyclone activity; especially when the storms are located in the region of
Madagascar and the Mozambique Channel herald an early cessation of the Short Rains. On
the other hand delayed intense activity delays the onset of the Long Rains or induces poor
performance of the rains.
2.
2010-2011 TROPICAL CYCLONE SEASON
The 2010-2011 Tropical Cyclone Season started early with promise but fizzled out
to be one of the least active seasons in recent history. With the exception of tropical cyclone
“Bingiza” that made landfall over Madagascar most of the other storms formed and tracked
over the eastern extremes of the basin. The storms also formed southward of 15˚S. As a
result the impacts of the cyclones on Kenyan weather were minimal.
APPENDICE III, p4
3.
2011-2012 TROPICAL CYCLONE SEASON
The 2011-2012 Tropical Cyclone Season was a marked improvement in activity
over the preceding season. This would be classified as an average season in terms of the
number of storms that formed. While this season started late, it also ended late.
The impacts on Kenyan weather were mainly at the end of the Short Rains, which
ended abruptly at the beginning of December. This could be associated with the formation of
storms over the region of the Mozambique Channel and around Madagascar. This resulted in
the shift of the rainfall belt southwards and signaled the end of the rainfall season especially
over the eastern parts of Kenya.
4.
SUMMARY
The Tropical Cyclone Seasons of 2010-2011 and 2011-2012 both coincided with
cold episode ENSO phenomena. However the Sea Surface Temperature (SST) patterns
over the Southwest Indian Ocean basin were different with cooler SST observed during
2010-2011 compared to 2011-2012. This may have been responsible for the stark
differences in terms of cyclone activities between the two seasons.
Kenya recognizes the useful and important contribution by the RSMC La Réunion in
the country’s operational weather monitoring, forecasting and early warning.
Lesotho
LES SAISONS CYCLONIQUES 2010-2012
Au cours des saisons 2010/2011 et 2011/2012, aucun cyclone en particulier n’a
directement frappé le Lesotho. Certains cyclones et dépressions qui ont sévi notamment
dans le Canal de Mozambique et dans les zones voisines ont néanmoins exercé des impacts
négatifs sur les précipitations observées au Lesotho. Les cyclones/dépressions ayant
influencé négativement les précipitations au cours de la saison cyclonique 2011/2012 sont
les suivants:
•
•
•
•
•
•
Dépression subtropicale Dando (11-16 janvier 2012)
Forte tempête tropicale Ethel (18-23 janvier 2012)
Cyclone tropical intense Funso (19-28 janvier2012)
Cyclone tropical intense Giovanna (9-21 février2012)
Forte tempête tropicale Irina (26 février – 10 mars 2012)
Tempête tropicale modérée Chanda (8-11 janvier2012).
Les informations fournies par le CMRS de la Réunion et le CMRS de Pretoria en
matière de prévisions d’intensité et de déplacement des cyclones tropicaux ont été fort utiles
pour les activités de surveillance des cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l’océan Indien.
RÉSUMÉ
La saison cyclonique 2010-2011 peut être considérée comme une saison inactive
eu égard aux cyclones tropicaux étant donné qu’aucun cyclone tropical notable n’a influencé
le temps au Lesotho, bien que le pays ait expérimenté des crues éclairs et de fortes pluies
durant la saison. D’un autre côté, au cours de la saison cyclonique 2011/2012, des cyclones
tropicaux ont eu une incidence négative sur le pays, provoquant des conditions de
sécheresse excessive.
Mozambique
APPENDICE III, p5
1.
INTRODUCTION
Les cyclones tropicaux comptent parmi les phénomènes hydrométéorologiques
dangereux et mortels qui frappent de façon cyclique le Mozambique, synonymes de ravages
et de perturbations pour plusieurs activités, le tout ayant des effets dévastateurs sur le
développement économique.
La présence des cyclones tropicaux, qui traversent surtout le pays du nord au
sud ou qui évoluent dans la zone située entre le canal du Mozambique et 50 degrés de
longitude, agit fortement sur la situation météorologique au Mozambique, en augmentant la
fréquence des activités de convection et des averses de pluie le long de la zone de
convergence intertropicale (ZCIT).
1.1
Aperçu de la saison cyclonique 2010/2011
Au cours de la saison cyclonique 2010/2011, Bingiza a été le seul système
tropical à pénétrer dans le canal du Mozambique, renforçant les fortes précipitations dans la
partie nord du pays en raison de l'intensification de la ZCIT dans cette région. Cette saison a
donc été considérée comme non active.
1.2
Aperçu de la saison cyclonique 2011/2012
La saison 2011/2012 a été l'une des saisons cycloniques les plus actives avec les
saisons 1974/1975 et 1999/2000, cinq perturbations tropicales ou cyclones tropicaux ayant
atteint le canal du Mozambique. Le pays a été extrêmement touché par deux de ces cinq
phénomènes, à savoir la tempête tropicale Dando dans le sud (du 16 au 18 janvier 2012) et
le cyclone tropical Funso dans la province de Zambézia, au centre de l'île (du 22 au
25 janvier 2012).
Même si Funso n'a pas franchi la côte du Mozambique, le centre de l'œil du
cyclone s'est approché jusqu'à 90-110 km de Quelimane, semant la destruction jusqu'à
200 km à l'intérieur des terres, sous l'effet de pluies intenses, de vents extrêmes et d'orages
violents.
Depuis 1984 (cyclone tropical Domoina), Dando est la première dépression
tropicale ou le premier cyclone tropical à pénétrer les terres au sud du Mozambique austral.
En deux semaines, le Centre national d'intervention en cas d'urgence (CENOE) a
enregistré un total de 25 décès attribuables à Dando et Funso.
Depuis l'intégration complète du Projet de démonstration concernant la prévision
des conditions météorologiques extrêmes dans les procédures de prévision d'exploitation,
ces dernières ont montré qu'elles comptaient parmi les outils les plus utiles pour prévoir les
phénomènes météorologiques dangereux, améliorant par le fait même les capacités de
surveillance.
L’intensification de l'échange d'information entre les pays voisins (SMN du
Mozambique et du Swaziland) et les centres régionaux (CMRS de Pretoria et de La Réunion)
au cours des cyclones tropicaux Funso et Dando a permis d'améliorer l’efficacité du système
d'alerte précoce.
1.3
Cyclones importants de la période (Étude de cas: surveillance du cyclone tropical
Funso et de la dépression tropicale Dando)
L'étude de cas (à présenter) rappelle les faits se rapportant aux activités de
surveillance et de diffusion des alertes ou avis par le Service météorologique national lors
des phénomènes cycloniques Funso et Dando, en plus de traiter de l'enjeu que constitue
APPENDICE III, p6
l'amélioration de la prestation de services, du renforcement des communications et de
l'échange d'avis/alertes entre les pays voisins et les centres régionaux, ainsi que des
enseignements à tirer.
2.
INTERACTIONS DU SERVICE MÉTÉOROLOGIQUE NATIONAL DU
MOZAMBIQUE AVEC LES SERVICES DE GESTION DES CATASTROPHES
ET DE LA PROTECTION CIVILE, LES MÉDIAS ET LE GRAND PUBLIC
La capacité du Service météorologique national à fournir des services d'alerte au
grand public par l'intermédiaire des médias et des services de gestion des catastrophes et
de la protection civile s’est renforcée depuis la mise en place du Projet de démonstration
concernant la prévision des conditions météorologiques extrêmes en 2007. Même s'il reste
beaucoup à faire, la collaboration entre le Service météorologique national, le CENOE et les
médias est bien instaurée.
En moins d'une semaine en janvier dernier, le Mozambique a été frappé par la
tempête tropicale Dando (16 janvier) et le cyclone tropical Funso (22 janvier), qui ont causé
énormément de dégâts matériels en plus de provoquer la mort de 25 personnes. Les deux
phénomènes météorologiques qui se sont rapidement succédé ont engendré des
précipitations considérables à l’origine d'inondations dans de nombreuses zones côtières.
Les interventions ont été rapides en général, même si les opérations de
sauvetage ont parfois été retardées par des problèmes d'accès et la prolongation du
mauvais temps.
Dès la nouvelle lancée par le Service météorologique national du Mozambique de
l'approche de la première dépression tropicale Dando au sud du Mozambique et de son
arrivée imminente (36 à 48 heures) à l'intérieur des terres, l'Institut national de gestion des
catastrophes et le CENOE se sont mis au travail, organisant les interventions d'urgence et
coordonnant les opérations de sauvetage.
Au Mozambique, les interventions d'urgence se divisent en secteurs clé,
notamment l'information (comprenant le Service météorologique national, la Direction
nationale de l'eau et les coordonnateurs du Centre de gestion des catastrophes), la santé,
l'éducation et l'eau/assainissement. La responsabilité de chaque secteur revient à l’une des
organisations participant aux interventions.
En organisant les interventions par secteur, on peut améliorer la coordination et
réduire les chevauchements inopportuns en vue d'accroître l'efficacité des opérations.
En comparaison avec les autres catastrophes naturelles survenues dans les
dernières années, les répercussions des deux phénomènes météorologiques tropicaux de
janvier et d'autres conditions météorologiques graves ayant frappé le Mozambique lors de la
dernière saison ont été limitées et sont demeurées, dans une certaine mesure, gérables.
Dando et Funso ont permis de démontrer que le système d'alerte précoce
(système de prévention et d'intervention en cas d'urgence) fonctionne correctement et peut
entrer en action quand on en a besoin.
Le Service météorologique national du Mozambique doit encore faire des progrès,
notamment en ce qui concerne la détermination des délais adéquats pour la diffusion des
alertes ou avis selon le phénomène et la modernisation de ses ressources en matière de
communication d'information climatologique, de prestation de services climatologiques et
d'activités de sensibilisation, afin de mieux comprendre les besoins et préférences des
utilisateurs relativement à la fourniture de services de prévision et d'avis de conditions
météorologiques extrêmes.
APPENDICE III, p7
3.
LACUNES ET ÉLÉMENTS À AMÉLIORER
Le Service météorologique national s'est employé, au cours des dernières
années, à combler le fossé entre l'information et les services climatologiques diffusés et les
interventions dans la plupart des communautés vulnérables. Ces efforts sont minés par
l'éparpillement des populations vivant dans des zones reculées et n'ayant pas accès aux
données les plus récentes.
Le manque d'information météorologique ou les déficiences du système de
communication contribuent aussi à la faible réponse des communautés et à leur niveau
élevé de vulnérabilité.
Le recours aux moyens modernes de communication comme la radio
communautaire et la téléphonie mobile s'est avéré très utile pour appuyer le système d'alerte
précoce.
4.
RÉSUMÉ
Au cours des saisons cycloniques 2010/2011 et 2011/2012, le Service
météorologique national a poursuivi ses efforts de renforcement des capacités en matière de
diffusion d'alertes en temps opportun en vue d'intégrer toutes les technologies modernes
dans ses opérations courantes, et les résultats obtenus ont fait la preuve de l'utilité de tous
ces efforts au fil des ans.
Les énergies doivent maintenant se centrer sur le système de communication et
le manque de stations météorologiques, afin d'améliorer la surveillance des phénomènes
météorologiques.
Seychelles
Les Seychelles, et notamment Mahé, l'île principale du pays, se situent à l'extérieur
de la zone des cyclones. Selon le mouvement et l'orientation du cyclone, les bandes de
nuages qui alimentent le phénomène bifurquent parfois dans la région, provoquant des
conditions météorologiques extrêmes.
Au cours des saisons cycloniques 2010/2011 et 2011/2012, les Seychelles et ses îles
n'ont été frappées par aucun cyclone, ce qui peut expliquer le fait que les précipitations
enregistrées au cours de cette période ont été inférieures à la normale, ainsi que la pénurie
d'eau dont souffre encore aujourd'hui le pays. La saison 2011/2012 a par ailleurs été
marquée par un nombre réduit de cyclones, phénomène sans doute attribuable à la
présence de La Niña.
South Africa
1.
INTRODUCTION
Statistically, landfalling tropical cyclones are relatively rare along the South African
coastline adjoining the Indian Ocean. The last such system to make direct landfall was
Tropical Cyclone Domoina (1984), which had significant impact along the northern coast and
interior of KwaZulu-Natal province. However, in the interim there have been instances of
tropical systems that have made first landfall over Mozambique and crossed overland into
South African territory. The most recent such example was Dando, in mid-January 2012.
As RSMC, the South African Weather Service (SAWS) has a large area of
responsibility, regarding marine forecasts, namely METAREA VII, which includes the
Mozambique Channel and Durban East marine areas. These regions are within the SW
APPENDICE III, p8
Indian Ocean domain of Tropical Cyclone development, hence SAWS forecasters must
remain aware and vigilant regarding transfer of accurate and timely information regarding
Tropical Cyclones. By agreement (within the SW Indian Ocean Operational Plan), such
information is sourced directly from TCC La Réunion and embedded in marine forecast
products disseminated via the GTS by SAWS.
1.1
Overview of the 2010-2011 Tropical Cyclone Season
Noting that the previous two tropical cyclone seasons in the SW Indian Ocean basin
(namely 2008/2009 and 2009/2010) were considered to have been amongst the lowest
frequency of incidence within the past 3 decades, this quiescent (dormant/inactive) trend was
continued into the 2010/2011 season, with only a single named system (i.e. Bingiza) entering
the northern Mozambique Channel. Thus, from a Southern African NMS perspective, there
were no direct or indirect impacts resulting from tropical cyclones.
1.2
Overview of the 2011-2012 Tropical Cyclone Season
2011/2012 was one of the most active tropical cyclone seasons on record for the SW
Indian Ocean basin. From a South African Weather Service perspective, three of the named
tropical systems during this particular season had notable direct or indirect impact on South
Africa. The systems were namely Subtropical Depression Dando (January 2012), Intense
tropical Cyclone Funso (January 2012) and Severe Tropical Storm Irina (February/March
2012), all within the latter part of the 2011/2012 season.
Notably, whilst Dando was one of the weaker systems of the 2011/2012 season, this
was the system that had the most impact on the natural environment as well as infrastructure
over the eastern extremities of South Africa. Despite the system having been monitored
closely and landfall accurately predicted, it was whilst the system was dissipating overland
(over the eastern escarpment of Mpumalanga and Limpopo provinces of South Africa) that
the bulk of the impact occurred. The rainfall, primarily from rainbands containing embedded
thunderstorms, was locally enhanced by orographic uplift along the escarpment. Some
bridges in the Kruger National Park were swept away or severely damaged, especially along
major rivers such as the Olifants, Letaba and Sabie, stranding many tourists. At least six
deaths were reported and at least 30 people had to be airlifted to safety by helicopter. In
hindsight, whilst SAWS issued press releases ahead of time and also engaged pro-actively
with Disaster Management, the overall magnitude of the damage was underestimated. It is
sobering to see damage on this scale, even from a “weakening and dissipating” system.
Intense Tropical Cyclone Funso was the subject of much media and public interest in
South Africa and was thus the subject of a number of informative press releases issued by
SAWS (despite never making landfall in South Africa). Early in its lifetime, Funso caused
much damage and numerous fatalities in Zambezia province in the north of Mozambique.
Subsequently, when Funso moved out into the Mozambique Channel and began moving
slowly southwards (mainly parallel to the Mozambican coast), there were public concerns
and media speculation as to whether the system would recurve back on to the Mozambican
coast (and possibly cross over into South Africa). Luckily this did not occur and the system
stayed well offshore of the Mozambican coast in the latter part of its lifetime. Frequent and
numerous calls were, however received by NFC in Pretoria, from concerned hotel and lodge
owners along the southern Mozambican coast (see comment in section (3) below)
In a similar vein to the above comments regarding Funso, Severe Tropical Storm Irina
was also the subject of much media and public concern, due in part to the track being
consistently south-westward, towards Maputo and the Zululand region of South Africa, as it
traversed the southern part of the Mozambique Channel. Consequently a number of press
releases were issued by SAWS regarding this system. Whilst true landfall never occurred,
Irina came very close to the northern coast of the KwaZulu-Natal province of South Africa on
the night of 3 March 2012, with rainband features of Irina delivering over 100mm of rain
APPENDICE III, p9
overnight at numerous localities along a section of coastline, with widespread flooding and
limited structural damage. Levels of awareness and alertness were high amongst the public
as well as (National/Provincial/Local) Disaster Management and mitigatory measures were in
place, well ahead of time. Officially, four fatalities were reported.
2.
INTERACTION OF SAWS (NMS-South Africa) WITH DISASTER MANAGEMENT
STRUCTURES (DMCPAs), MEDIA AND THE
PUBLIC
Since the previous RA1 Tropical Cyclone Committee meeting (in 2010) SAWS has
created an in-house Corporate Communications directorate, who are collectively tasked with
being the conduit for official communication (inter alia) between forecasters and the media at
large. This has markedly improved the strength, frequency and quality of information transfer
to and from the media.
Where possible SAWS strives to issue formal press releases well ahead of
approaching tropical disturbances. Such press releases are clearly branded as having been
issued by SAWS, so as to limit the possibility of hoax warnings. The technical accuracy and
meteorological correctness of journalistic reporting is also enhanced, as the text content of
the official press release is usually relayed verbatim in electronic and print news media.
Even whilst tropical cyclones are well beyond South African territory, there is
significant media and public pressure for SAWS to issue press releases of a more
informative nature as a courtesy to keep the public aware and informed and to prevent panic
being triggered by hoax e-mails. As an example, a number of SAWS press releases were
issued regarding Funso, although Funso never made landfall on the SA coastline and
remained well seawards of the coast.
At national level there are established routes and processes regarding
communication with the National Disaster Management Centre (NDMC) as well as frequent
(sometimes daily) meetings at the NATJOINT/NATJOC forum which are convened on an ad
hoc basis on occasions when tropical cyclones threaten the eastern extremities of South
Africa. NATJOC is the National Joint Operations Centre (located close to Pretoria), coordinated by SA Police Services (SAPS) and serves as a forum for all role-players, such as
the (SANDF) Defence Force, SAPS, SAWS, Energy sector, Disaster Management etc to
meet formally, exchange information and to execute tasks aimed towards mitigating risk and
deploying resources effectively. Numerous NATJOC meetings were held during the lifetimes
of Dando, Funso and Irina, with SAWS presenting weather-related Powerpoint briefings.
Such briefings also typically included tropical cyclone position, current/projected movement
and intensity, as determined by TCC La Réunion.
3.
GAPS AND AREAS TO BE IMPROVED
Public awareness and overall safety could be measurably enhanced through
improved pro-active interaction between SAWS and SANPARKS (South African National
Parks, who administer the Kruger National Park) when faced with similar events in future
which might threaten the Kruger Park. Tourists face the real danger of attack by wild animals
if unable to return by road to secure rest camps due to flooding of rivers. Technically, it could
be argued that National Disaster Management and Provincial Disaster Management (NDMC
and PDMC respectively) should perform this (and similar) roles, in terms of effective and
timely dissemination of critical tropical cyclone-related information to affected stakeholders.
SAWS forecasters have a general concern regarding the vulnerability of coastal
communities, especially hotels/lodges along Mozambican southern coastline, where many
owners/guests are anglophile (English-speaking) and rely heavily on telephonic contact with
SAWS NFC (National forecast Centre, Pretoria) for frequent updates and guidance as to
possible evacuation, ahead of an approaching tropical system which may or may not make
landfall. In this context, SAWS is pleased to be able to make a direct contribution to public
APPENDICE III, p10
safety and awareness, especially if the client is unable to speak Portuguese (the lingua
franca of Mozambique). There is however the potential that South African NMS forecaster
guidance could differ from Mozambican INAM guidance to the public (particularly in the event
of a decision to evacuate (or not)). More frequent and formalized telephonic and e-mail
contact between INAM and SAWS forecasters would be the first step towards a more unified
and holistic NMS response to such threats.
4.
SUMMARY
SAWS is of the opinion that, during the 2010/2011 and 2011/2012 Tropical
Cyclone seasons, both the general public as well as DMCPA’s (Disaster Management) have
benefitted from an increasingly pro-active approach being followed by SAWS (as elaborated
in (2) above). SAWS have consistently made an attempt to issue press statements to the
Media at the earliest opportunity, in an effort to limit undue media and public speculation
and/or uncertainty regarding tropical cyclones within the SW Indian Ocean region.
Furthermore, SAWS is also of the opinion that the SWFDP continues to be a
robust vehicle to transfer critical and essential information regarding extreme weather
phenomena within the RA1 region. SAWS is happy to continue to fulfill this support and
guidance role, in line with the responsibilities and duties of an RSMC and in co-operation
with RSMC La Réunion Tropical Cyclone Centre. It is quite likely that in seasons to come,
the variety and scope of meteorological products (such as NWP, Ensembles etc.)
disseminated via the SWFDP website will continue to expand, providing a broad spectrum of
information to better inform forecaster decision-making within RA I.
Tanzania
1.
INTRODUCTION
Des cyclones tropicaux se forment chaque année au-dessus des mers chaudes
des régions tropicales. Au départ, il s’agit de perturbations tropicales qui se développent et
gagnent en intensité avec des vents dont la vitesse en surface finit par atteindre les
200 km/h environ. Dans le sud-ouest de l’océan Indien, on les appelle cyclones tropicaux
violents, alors que dans d’autres régions océaniques de la planète on parle de typhons ou
d’ouragans. Dans l’ouest de l’océan Indien, la plupart des perturbations tropicales et des
cyclones tropicaux se produisent pendant la période comprise entre le 1er novembre et le
15 mai: c’est ce que l’on appelle la saison cyclonique.
Les cyclones tropicaux comptent parmi les cataclysmes naturels les plus
dévastateurs. Ils ont la capacité de modifier les vents et les conditions météorologiques dans
notre région et donnent souvent lieu à des vents violents, des pluies torrentielles et des
inondations. Ils peuvent aussi entraîner une raréfaction des pluies saisonnières, selon leur
intensité et leur distance par rapport à la Tanzanie. Tous les ans, plusieurs perturbations et
cyclones tropicaux provoquent des catastrophes d’ampleur variable, qui font un grand
nombre de victimes et de sans-abri, causent d’importants dommages matériels, perturbent
considérablement les activités agricoles et nuisent au progrès économique et social.
Le Centre météorologique régional spécialisé (CMRS) de La Réunion assure la
surveillance et la prévision des cyclones tropicaux et fournit des avis et des conseils aux
Services météorologiques nationaux. Le Service météorologique tanzanien produit des avis
de cyclones pour le territoire et les eaux côtières du pays. Il diffuse de temps à autre des
messages officiels sous forme de bulletins météorologiques et d’alertes.
2.
LA SAISON CYCLONIQUE 2010-2011
La saison 2010-2011 a débuté en novembre 2010 avec Bingiza, premier cyclone
tropical observé au-dessus du sud-ouest de l’océan Indien. On peut considérer que la saison
APPENDICE III, p11
cyclonique 2010-2011 a été une saison relativement peu active dans la région. Le Cyclone
Bingiza a été la seule tempête à influencer de manière significative le climat de la Tanzanie
et à atteindre les côtes de Madagascar. Bingiza s’est formé le 9 février au nord-est de
Madagascar et a été signalé comme une tempête de faible intensité, qui n’a pas gagné en
intensité jusqu’au 12 février, date à laquelle la tempête a entamé une trajectoire régulière
vers l’ouest du fait de conditions environnementales favorables. En l’espace de 24 heures,
Bingiza est passé du statut de tempête tropicale modérée à celui de cyclone tropical intense,
avec un œil bien défini. Le cyclone a atteint la côte nord-est de Madagascar le 14 février et a
rapidement perdu de son intensité en traversant le pays. Il a émergé dans le Canal de
Mozambique à l’état de faible perturbation tropicale. Le cyclone Bingiza a été classé tempête
tropicale avant d’atteindre pour la dernière fois la côte le 18 février.
La formation de Bingiza et son évolution ont grandement soulagé de nombreuses
zones du centre et du nord de la Tanzanie où sévissaient des conditions de sécheresse. Sur
le cycle de vie de Bingiza, les conditions d’humidité dans le pays ont été liées en grande
partie à un renforcement de la convergence des vents de basse altitude et de l’humidité
provenant de l’océan Indien et de la forêt pluviale du Congo. Des vents forts ont également
été observés mais aucune catastrophe n’est à signaler.
Durant la saison, très peu de perturbations tropicales et de cyclones ont influencé
le climat de la Tanzanie du fait de leur éloignement et de leur intensité relative. Par ailleurs,
la plupart des tempêtes ont suivi une trajectoire vers le sud-ouest, le long de la côte orientale
de Madagascar plutôt que de passer par le Canal de Mozambique.
Les cyclones tropicaux ont fait l’objet d’une surveillance étroite sur la base des
bulletins et messages-avis diffusés par le CMRS de La Réunion.
3.
LA SAISON CYCLONIQUE 2011-2012
Cette saison peut être considérée comme une saison cyclonique inactive. Il n’y a
eu aucune perturbation tropicale dans la région.
4.
RÉSUMÉ
Au cours de la saison cyclonique 2010-2011, seul le cyclone Bingiza a pu être
relié à un renforcement des conditions d’humidité et de vent dans le pays. La saison
cyclonique 2011-2012 a quant à elle été une saison inactive. Les informations
communiquées par le Centre météorologique régional spécialisé (CMRS) de La Réunion ont
été extrêmement utiles pour les activités de surveillance et de prévision ainsi que d’émission
d’alertes rapides du pays.
_____
APPENDICE IV, p1
Definitions of the new terminology
PART I
TO ADD TO THE FIRST TABLE OF PAGE I-2
Classification of weather disturbances
CLASSIFICATION DES PERTURBATIONS MÉTÉOROLOGIQUES
(i) Low pressure area
i) Zone dépressionnaire
(ii) Extra-tropical disturbance
ii) Dépression extratropicale
(iii) Sub-tropical disturbance
iii) Dépression subtropicale
(iv) Zone of disturbed weather
iv) Zone perturbée
(v) Tropical wave
v) Onde tropicale
(vi) (Generic term)
vi) (Terme générique)
Tropical disturbance
Perturbation tropicale
Or (preferably) Tropical system
ou (préférentiellement) Système dépressionnaire
tropical
(vii) Tropical depression
vii) Dépression tropicale
(viii) Moderate tropical storm
viii) Tempête tropicale modérée
(ix) Severe tropical storm
ix) Forte tempête tropicale
(x) Tropical cyclone
x) Cyclone tropical
(xi) Intense tropical cyclone
xi) Cyclone tropical intense
(xii) Very intense tropical cyclone
xii) Cyclone tropical très intense
(xiii) Remnant low
(xiv) Filling low
(xv) Dissipating low
(xvi) Post-tropical depression
xii) Dépression résiduelle
xiv) Dépression se comblant
xv) Dépression se dissipant
xvi) Dépression post-tropicale
TO ADD TO THE LIST PAGE I-2 AND ENDING PAGE I-4 (CLASSIFICATION OF
WEATHER DISTURBANCES):
Remnant low : A former tropical system having weakened and that is no longer associated
with established and/or organized convection. Within the related cyclonic surface wind
circulation the maximum estimated average wind does not exceed 27 knots (50 km/h, force 6
in the Beaufort scale).
Filling low : A former tropical system undergoing sustained weakening and whose related
minimum of pressure is in advanced stage of filling trend.
Dissipating low : A former tropical system in final decaying phase that is doomed to vanish at
short range.
Post-tropical depression : A former tropical system (tropical depression or tropical storm or
tropical cyclone) in extratropical transition, that no longer possesses sufficient tropical
characteristics to be considered a tropical system, but that has not yet completed its
extratropical transition to be considered as a fully extratropical depression and qualified as
such.
Hence it generally corresponds to a transient stage (lasting less than 24 hours most of the
time).
Dépression résiduelle : ancien système dépressionnaire tropical s’étant affaibli et ne
comportant plus de convection établie et/ou organisée. Au sein de la circulation
dépressionnaire associée, la valeur maximale estimée de la vitesse moyenne du vent
n’excède pas 27 nœuds (soit 50 km/h, force 6 Beaufort).
Dépression se comblant : ancien système dépressionnaire tropical en phase
d’affaiblissement durable et dont le minimum de pression associé est en voie de comblement.
Dépression se dissipant : ancien système dépressionnaire tropical en fin de vie appelé à
disparaître à brève échéance.
APPENDICE IV, p2
Dépression post-tropicale : ancien système dépressionnaire tropical (dépression tropicale ou
tempête tropicale ou cyclone tropical) en phase de transition extra-tropicale, ne possédant
plus toutes les caractéristiques d’un système dépressionnaire purement tropical, mais
n’ayant pas encore achevé sa transition extra-tropicale et ne pouvant de ce fait pas encore
être considéré comme une dépression extratropicale et qualifié comme telle.
Cet état est donc généralement transitoire (durant moins de 24 heures la plupart du temps).
PART II
To replace the last § of 1.2.2 (page I-5)
Saison cyclonique : Dans le Sud-Ouest de l’océan Indien, la saison cyclonique s’étend du 1er
juillet de l’année N au 30 juin de l’année N+1, sachant que les occurrences de systèmes
dépressionnaires tropicaux sont rares en hiver austral (période allant de juin à septembre) et
que le risque de cyclogenèse est maximal durant l’été austral.
Le risque cyclonique n’étant pas uniforme sur le bassin, certains des pays membres du
Comité des cyclones tropicaux du Sud-Ouest de l’océan Indien ont défini, pour leurs propres
besoins nationaux, une durée spécifique pour la saison cyclonique, période plus restreinte
(s’étalant généralement de novembre à avril ou mai) durant laquelle se manifestent la plupart
des perturbations susceptibles de les concerner.
TO ADD TO THE ITEM 1.4 PAGE I-7 (CLASSIFICATION DES PERTURBATIONS
TROPICALES DANS LE SECTEUR SUD-OUEST DE L’OCEAN INDIEN DE LA REGION I)
N.B. : La correspondance univoque pressions-vents figurant en bas du diagramme est
donnée à titre purement indicatif. En pratique, cette correspondance est adaptée au cas par
cas pour tenir compte de la variabilité naturelle de la relation pression-vents, en fonction des
principaux paramètres susceptibles de la modifier (intensité du système dépressionnaire,
taille de circulation dépressionnaire et extensions de vents associées, pression
environnementale, latitude, vitesse de déplacement, rayon des vents maximaux).
Page I-9 to be modified
Le baptême d’une perturbation tropicale ou subtropicale intervient au stade de la tempête
tropicale modérée (valeur maximale de la vitesse moyenne du vent – définie au paragraphe
1.2.2 – correspondant à des vents de la force du coup de vent – observés ou estimés –
soufflant à proximité du centre dépressionnaire dans une partie notable de la circulation
cyclonique). Lorsque le CMRS de la Réunion ou le Centre sous-régional d’avis de cyclones
tropicaux* qui est responsable de la zone dans laquelle se trouve la perturbation
(Madagascar si le centre de la perturbation se trouve à l’ouest de 55°E, Maurice si le centre
de la perturbation se trouve entre 55°E et 90°E) co nstate que la perturbation tropicale ou
subtropicale en question atteint une intensité proche de celle d’une tempête tropicale
modérée, ils prennent contact et se consultent. Si, au terme de la discussion technique, il
apparaît que le stade de la tempête tropicale modérée est atteint, le Centre sous-régional
compétent attribue alors officiellement un nom à la perturbation.
Ce nom est choisi par ordre de rang alphabétique dans la liste pré-définie de noms
telle que précédemment indiquée, sauf lorsqu’un système dépressionnaire déjà
préalablement nommé dans la zone Sud-Est de l’océan Indien (est de 90° Est) vient à
pénétrer dans la zone Sud-Ouest de l’océan Indien, auquel cas le nom d’origine est
conservé sans modification.
Les Services météorologiques du secteur sud-ouest de l'océan Indien utiliseront le
nom attribué à l'exception de tout autre pour désigner une tempête tropicale, jusqu'à ce
qu'elle sorte du secteur, devienne une dépression post-tropicale ou extratropicale, ou, s'étant
affaiblie, cesse de remplir les conditions requises pour être classée tempête tropicale
modérée.
Dans ces derniers cas, on continuera d’identifier la perturbation par le nom qui lui a
été attribué, précédé de la mention «EX» dans tous les bulletins la concernant.
APPENDICE IV, p3
Les dispositions qui précèdent se rapportent uniquement à la désignation des
tempêtes tropicales à l'aide de noms et n'entraînent aucune restriction en ce qui concerne
les avis de cyclones tropicaux qui doivent être diffusés conformément aux dispositions du
chapitre V qui s’appliquent aussi bien aux cyclones baptisés qu'aux perturbations non
baptisées.
APPENDICE V, p1
Examen Du Plan Technique Contribution de Maurice
Strategic Objective 1: Soutenir et maintenir le Système régional d'observation
météorologique
N°
Activité
Résultat
Indicateur de résultats
1.
Fournir des images satellite
jusqu'à 1000E (priorité).
Nécessaire pour la diffusion
de prévisions dans la région
à l’est de Madagascar
jusqu'à 1000E (vu la rareté
des données satellite).
Installations de réception
d'ici 2014.
2.
Fournir et mettre en place
un radar-vent à Rodrigues.
Les mesures des vents en
altitude à Rodrigues
contribuent à l'amélioration
de la surveillance et du suivi
des tempêtes/cyclones.
Mise en place complétée du
radar d’ici 2015.
Mise en place de
l'équipement d'ici 2018.
Amélioration du suivi des
tempêtes/cyclones.
3.
Fournir et mettre en place
une station d'observation en
altitude à Agalega.
Les mesures des vents en
altitude à Agalega
contribuent à la surveillance
des tempêtes/cyclones.
4.
Maintenir le lancement de
radiosondes à la station
Vacoas 61995, Maurice.
Amélioration de l'analyse
Amélioration globale de la
des conditions
prévision de la trajectoire
météorologiques extrêmes, y des cyclones tropicaux.
compris la surveillance et le
suivi des tempêtes/cyclones.
5.
Lancer un houlographe à
partir de la lagune sud de
Rodrigues.
Amélioration des prévisions
pour les pêcheurs à
Rodrigues.
Amélioration des prévisions
des vagues à Rodrigues
d’ici 2015.
Strategic Objective 2: Améliorer la diffusion d'avis de conditions météorologiques extrêmes
et d'autres informations météorologiques destinées au public (service de bulletins météo à la
télévision) en vue d'atténuer les effets des catastrophes associées aux hydrométéores
N°
Activité
Résultat
Indicateur de résultats
1.
Fournir un système (par ex.
MESSIR-MEDIA) pour
améliorer la diffusion des
informations et avis
météorologiques par le biais
des stations de télévision.
La population de la
République de Maurice est
avertie des conditions
météorologiques extrêmes
associées aux
tempêtes/cyclones
tropicaux.
Amélioration des bulletins
météo à la télévision d’ici
2015.
2.
Renforcer les capacités
d'exploitation du système
MESSIR-MEDIA.
Personnel adéquatement
formé pour produire des
graphiques de qualité
destinés aux bulletins météo
à la télévision.
Augmentation des cotes
d’écoute pour les bulletins
météo à la télévision.
Strategic Objective 3: Mettre en place un nouveau système de base de données pour la
climatologie
APPENDICE V, p2
N°
Activité
Résultat
1.
Fournir un logiciel adapté à
l'archivage, à l'analyse et à
la production de services
climatologiques améliorés.
Mise en place d'une base de Mise en place d'un nouveau
données sécurisée et
système d'ici la fin de 2016.
préparation de produits
améliorés aux fins
d'utilisation à l'échelle
nationale.
2.
Renforcer les capacités en
matière de gestion de bases
de données.
Personnel adéquatement
formé aux différentes
applications.
Préparation de produits de
qualité dans des délais plus
rapprochés.
3.
Fournir l'infrastructure et la
formation voulues pour les
codes déterminés par des
tables.
Respect de la
réglementation de l'OMM
pour les codes et la
transmission des données.
Mise en service d'ici 2014.
Indicateur de résultats
Strategic Objective 4: Améliorer le programme de réduction des risques de catastrophes et
de préparation aux catastrophes et les capacités en matière de réduction des risques de
catastrophes
N°
Activité
Résultat
Indicateur de résultats
1.
Mettre en place un modèle à
domaine limité haute
résolution en vue de couvrir
la zone économique
exclusive de la République
de Maurice et le bassin des
cyclones tropicaux du
sud-ouest de l'océan Indien.
Amélioration des prévisions
de la trajectoire des
cyclones tropicaux et des
conditions météorologiques
extrêmes dans le contexte
des changements
climatiques.
Avantages globaux pour la
région et sécurité accrue à
l'égard des conditions
météorologiques extrêmes
d'ici 2014.
2.
Atelier régional sur les
conditions météorologiques
dangereuses dans le
sud-ouest de l'océan Indien.
Possibilité pour les
prévisionnistes de la région
de se rencontrer et de se
connaître, ce qui améliorera
la communication à l'échelle
régionale.
Personnel plus efficace pour
atténuer les effets des
catastrophes.
3.
Séminaire itinérant destiné
aux pays membres du
Comité des cyclones
tropicaux de la Région.
Formation complète
dispensée à tout le
personnel spécialisé
(prévisionnistes et autres
météorologistes, dont le
personnel de gestion des
catastrophes).
Personnel efficace pour
atténuer les effets des
catastrophes d'ici la fin de
2016.
Strategic Objective 5: Renforcer les activités de recherche dans le bassin des cyclones
tropicaux du sud-ouest de l'océan Indien
N°
Activité
Résultat
Indicateur de résultats
1.
Collaborer avec les CMRS
de La Réunion et de
Meilleure compréhension du
système météorologique
Document de recherche
publié d'ici 2016.
APPENDICE V, p3
2.
Pretoria en vue de mettre
sur pied une équipe de
recherche dans la région.
tropical et des conditions
correspondantes dans la
région, notamment avec
l'accentuation de la
variabilité et des
changements climatiques.
Des détachements de courte
durée dans les Services
météorologiques de La
Réunion ou de Pretoria
permettront d'accéder à la
PNT et au LAM associés à
certaines conditions
météorologiques extrêmes.
Meilleure compréhension du
système météorologique
tropical et des conditions
correspondantes dans la
région.
Le Service météorologique
de Maurice devient un
centre d'excellence.
APPENDICE VI, p1
SWFDP Phase 4 – sustainability and development
The document is available at:
http://www.wmo.int/pages/prog/www/CBS-Reports/documents/RegionalPhase4Impl-Plan_2011draft.doc