Diptyque policier autour du couple

Transcription

Diptyque policier autour du couple
théâtre
Le couple, ça passe ou ça casse ?
Pour débuter la saison, nous avons choisi de nous pencher plus particulièrement sur le couple,
vieille institution s’il en est, mais qui se maintient au travers des années, quelles que soient les
nouvelles formes qu’il prend.
Peut-on, aujourd’hui encore, construire et envisager une union sur la durée ?
Les accrocs, les usures sont-ils le ferment, une fois dépassés, d’une longévité choisie et pleine de
sens ou les signes avant-coureurs d’un délitement assuré que l’on refuse de regarder en face ?
Ne sommes-nous pas sans cesse tiraillés par des désirs contradictoires, néanmoins complémentaires :
bâtir, fonder une famille, et rester ouverts, disponibles, sans entraves, à l’écoute de notre réalisation
individuelle, capables de coups de foudre et de changements de cap ?
Dans La Campagne de Martin Crimp et dans Trahisons d’Harold Pinter, l’adultère fragilise
évidemment l’édifice de la famille et oblige à des choix ou à des non choix.
Il en va de certains couples comme de certaines maisons, elles tiennent on ne sait comment, mais
ne s’effondrent pas.
Pinter
Crimp
Diptyque
policier
autour
du couple
création 2011
le Préau, CDR de Basse-Normandie - Vire
L’Arche est agent théâtral du texte représenté
mise en scène Vincent Garanger
dramaturgie Pauline Sales
avec Aurélie Edeline, Pauline Sales, Hélène
Viviès, Vincent Garanger, Anthony Poupard
Un diptyque, pourquoi ?
D’une pièce à l’autre, un suspens des êtres.
Les deux pièces jouent d’un effet de miroir intéressant. Elles existent fortement, indépendamment
l’une de l’autre, mais mille motifs les rapprochent. Écrites à vingt ans d’intervalle, se passant
plus ou moins dans le même milieu que l’on peut qualifier d’aisé, elles sont constituées de ce
fameux « humour anglais », cette capacité de distance et de dérision face aux situations les plus
graves qui peut presque passer pour de la froideur ou de l’insensibilité. Harold Pinter (1930-2008)
prix Nobel de littérature et Martin Crimp, né en 1956, son digne héritier, créent des personnages
fondamentalement imprévisibles dans des situations banales. Une étrangeté apparaît qui déplace
le regard et nous rend à l’affût du moindre signe. Nous examinons le quotidien différemment, dans
l’insondable opacité des êtres les plus proches.
Ce théâtre de chambre exige tout des acteurs, notre regard de spectateur les cherche toujours en
gros plan. Ils jouent sur le fil du rasoir et nous ne savons pas si nous ne souhaitons pas les voir
tomber et se couper.
horaire exceptionnel [diptyque avec repas]
samedi 24 septembre et samedi 1er octobre à 19h30
répétition publique lundi 12 septembre à 19h30
atelier dramaturgique lundi 26 septembre à 19h30
théâtre
théâtre
création 2011 le Préau, CDR de Basse-Normandie - Vire
texte de Harold Pinter | texte français Séverine Magois | L’Arche est agent théâtral du texte
représenté | mise en scène Vincent Garanger | dramaturgie Pauline Sales | avec Aurélie
Edeline, Vincent Garanger, Anthony Poupard | scénographie Jean-Pierre Gallet | costumes
Dominique Fournier | lumières Dominique Borrini | son Frédéric Bühl
création 2011 le Préau, CDR de Basse-Normandie - Vire
texte de Martin Crimp | texte français Philippe Djian | L’Arche est agent théâtral du texte
représenté | mise en scène Vincent Garanger | dramaturgie Pauline Sales | avec Pauline
Sales, Hélène Viviès, Anthony Poupard scénographie Jean-Pierre Gallet | costumes Dominique
Fournier | lumières Dominique Borrini | son Frédéric Bühl
Les années soixante-dix, à Londres, un homme et une femme
se retrouvent. Ils ont eu une liaison qui a duré sept ans, deux
ans auparavant, parallèlement à leurs vies familiales, chacun
marié de leur côté, deux enfants. Comme il peut arriver,
l’homme est le meilleur ami du mari de la femme. Une étrange
conversation s’engage. On se donne des nouvelles, on se trouve
inchangé, on a été intime, on s’est connu charnellement, et
on partage une bière et un verre de vin blanc, pas tout à fait
comme des étrangers et sans retrouver ce qui nous liait.
La pièce procède en flashbacks et propose, en neuf scènes,
les instants déterminants de cette liaison, convoquant le
mari, la femme, l’amant. Tous les couples se forment, mari et
femme bien sûr, amant et maîtresse, mais aussi celui des deux
meilleurs amis. Les trahisons se font bien au pluriel, chacun,
chacune, trahissant l’un des membres du couple dont il fait
partie.
Les années 2000, dans la campagne anglaise, on surprend
Richard et Corinne, originaires de Londres, nouvellement
installés dans leur maison, un soir, les enfants couchés. Dans la
conversation apparemment banale d’après dîner, on apprend
la présence insolite d’une jeune inconnue assoupie dans la
chambre à côté, que Richard, médecin de son état, a ramassée
mal en point, sur le bord de la route. Tous deux essaient de
prendre la situation avec calme et bon sens, comme il sied à
un couple évolué, mais imperceptiblement la tension monte.
mardi 20, jeudi 22, mardi 27 et jeudi 29 septembre à 20h30
[diptyque avec repas] samedi 24 septembre et 1er octobre à 19h30
en tournée dans le Bocage en novembre 2011
La pièce nous restitue des êtres complexes, ambigus, et
parvient à nous déstabiliser sans cesse malgré des situations
connues, grâce à un sens rare du dialogue, incisif, drôle et
inattendu.
mercredi 21, vendredi 23, mercredi 28, vendredi 30 septembre à 20h30
[diptyque avec repas] samedi 24 septembre et 1er octobre à 19h30
en tournée dans le Bocage en janvier 2012
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