Questionnaire - UNI Global Union
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Questionnaire - UNI Global Union
Questionnaire Procédure de consultation concernant la révision totale de la législation postale www.syndicatcommunication.ch 2 Loi sur la poste 1. Etes-vous fondamentalement d’accord avec une nouvelle ouverture du marché? (voir rapport explicatif, chapitre 5) Non. La théorie économique dit que la concurrence a des effets à trois niveaux: la qualité des prestations (produits), l’innovation et les prix. Cela fonctionne en effet dans les secteurs et sur les marchés en expansion. Ce qui n’est pas le cas du marché postal. Les produits de substitution remplacent peu à peu la lettre traditionnelle. Les communications se font par d’autres canaux que le réseau postal. La concurrence ne peut donc pas déployer ses effets habituels. L’analyse des expériences déjà menées dans d’autres pays montre que dans les secteurs en régression (ce qui est le cas du secteur postal), la concurrence a des conséquences exactement opposées à celles que l’on attend habituellement. L’innovation est nulle, la qualité des prestations baissent, les prix augmentent. L’exemple suédois montre que la seule innovation a été de diminuer les prestations sans diminuer les prix. La distribution des concurrents de l’opérateur principal ne se fait que deux fois par semaine et dans certaines parties du pays seulement, celles qui sont les plus peuplées. Dans le reste du pays, seul l’opérateur historique collecte et délivre le courrier au moins cinq fois par semaine. Les autres entreprises n’ont pas réussi à faire mieux jusqu’ici. Le marché postal est un marché en régression. La concurrence ne fonctionne donc pas de la même manière que dans d’autres secteurs économiques – les télécommunications par exemple, où les avancées technologiques ouvrent sur des avantages immédiats pour les consommateurs. Dans la branche postale, où la qualité des prestations est plus déterminée par le facteur main d’œuvre que par le facteur technologique, la concurrence ne déploie aucun effet bénéfique au niveau des prix, de la qualité des prestations et de l’innovation. Sur de tels marchés, la concurrence joue même contre les intérêts des consommateurs, car les seules innovations visibles sont autant d’attaques contre la qualité des prestations offertes aujourd’hui par l’opérateur principal (voir le modèle suédois). 2. Etes-vous d’accord avec le concept proposé par le Conseil fédéral pour les prochaines étapes de l’ouverture du marché (rapidité et compétence)? ➜ Abaissement du monopole par le Conseil fédéral au 1er avril 2009, suppression du monopole dans la nouvelle loi prévue pour le 1er avril 2012. (voir rapport explicatif, chapitre 5) Non. Le Conseil fédéral emboîte le pas à l’Union européenne et veut accélérer le processus d’ouverture du marché postal, mais sans tenir compte de ses conséquences économiques et sociales et sans analyser ses effets sur la qualité, l’étendue et le prix du service universel. Mal préparée ou mal maîtrisée, la libéralisation du marché postal constitue un énorme risque pour tout le monde: l’économie, les régions périphériques, les consommateurs et les employée-s. Il faut donc faire extrêmement attention et surtout ne rien précipiter. Nous constatons par exemple que nous n’avons pas encore assez de recul pour mesurer exactement les effets de l’abaissement du monopole de la poste aux lettres à 100 grammes en avril 2006. De plus, les positions sont encore très contradictoires sur le financement du service universel. Cette volonté du Conseil fédéral est d’ailleurs fortement contestée par les milieux économiques eux-mêmes, dont certains prétendent qu’une libéralisation totale du marché dans notre pays est inutile. Les grandes entreprises ou administration qui pourraient en profiter (Rapport explicatif du Conseil fédéral, ch. 5.1, al. 3) ont déjà les moyens de négocier des prix spéciaux avec la Poste, avec l’avantage de disposer en celle-ci d’un opérateur qui offre un réseau couvrant l’ensemble du territoire de notre pays. Si le Conseil fédéral veut malgré tout abaisser le monopole postal à 50 g. dans une première étape, il doit le faire par une modification législative. Ou au moins par une décision soumise à la ratification du Parlement, sur le modèle de ce qu’il a fait lorsqu’il a ramené le monopole postal à 100 g. 3 Mais fondamentalement, cette libéralisation est prématurée et inutile. Elle répond à une logique qui ne tient compte des intérêts ni de la population et des consommateurs de notre pays, ni des employés. Elle est donc, en l’état, inacceptable. Il faut par conséquent revenir au premier projet du Conseil fédéral annoncé en septembre 2007 et mettre ce temps à profit pour fixer des conditions claires (financement du service universel, infrastructure postale, conditions de travail) à une ouverture éventuelle. 3. Etes-vous d’accord avec le contenu du service universel? (voir rapport explicatif, chapitre 6.2) Partiellement seulement, car le projet de loi introduit un service universel à deux vitesses: une pour les services postaux proprement dits, l’autre pour les services de paiements. Si en matière de services postaux proprement dits, nous sommes d’accord avec les dispositions de l’art. 15, nous demandons que le service des paiements soit réintégré à l’art. 15 al. 1, de manière à ce qu’il soit offert à la population au même titre que les services postaux, c’est-à-dire sur l’ensemble du réseau de points d’accès garanti par l’art. 15 al. 3 lit. a, et non pas seulement selon la formulation vague de l’art. 38 al. 2 («accessibles de manière appropriée à tous les groupes de la population et dans toutes les régions du pays»). Dans notre pays, une bonne desserte de base en services postaux est indispensable à la prospérité économique et à la satisfaction des besoins de communication de la population. La définition et le mécanisme actuel du service universel répondent aux besoins et attentes de l’économie et de la population de notre pays sans empêcher l’entreprise chargée de le fournir (actuellement la Poste) de se développer et d’innover. Il n’est pas cimenté mais dynamique et capable d’intégrer de nouvelles prestations. Le fait que le trafic des paiements y soit intégré répond aux besoins du tissu économique (majorité de PME) et de la population, dans les régions périphériques en particulier. En comparaison 4 européenne, il n’y a certes qu’en Suisse que la loi attribue au service postal universel les paiements et versements en espèces ainsi que les virements, mais c’est justement un avantage indéniable pour l’économie et la population des régions périphériques que les banques ont tendance à abandonner à leur sort. En conséquence, le trafic des paiements doit être maintenu dans le service universel au chapitre des services non réservés. 4. Etes-vous d’accord avec la gestion du service universel? (voir rapport explicatif, chapitre 6.2) a. Services postaux: préférez-vous une mise au concours ou un mandat légal octroyé à la Poste? L’octroi d’un mandat légal à la Poste est la manière la plus appropriée, ne serait-ce que parce qu’il ne paraît économiquement et infrastructurellement pas envisageable – et il n’existe d’ailleurs aucun exemple à ce jour - que le mandat de service universel postal soit contesté à l’opérateur national historique par un autre opérateur. De plus, la voie légale offre à la Poste un mandat suffisamment durable pour qu’elle procède aux investissements nécessaires au développement de ses prestations. b. Services de paiement: Etes-vous d’accord avec le mandat légal octroyé à la Poste? Partiellement seulement. Oui en ce qui concerne l’étendue, la gestion et le financement, non pour ce qui concerne l’accès. Nous demandons que le service des paiements soit réintégré à l’art. 15 al. 1, de manière à ce qu’il soit offert à la population au même titre que les services postaux, c’est-à-dire sur l’ensemble du réseau de points d’accès garanti par l’art. 15 al. 3 lit.a, et non pas seulement selon la formulation vague de l’art. 38 al. 2 («accessibles de manière appropriée à tous les groupes de la population et dans toutes les régions du pays»). Le maintien des services de paiement dans le mandat du service universel présente un double avantage: il garantit à la population et à l’économie de bénéficier de services de paie- ment performants à prix équitables et facilitent l’accès sur l’ensemble du territoire. Il permet à l’entreprise chargé du service universel de mieux rentabiliser son infrastructure. Il doit donc y être maintenu dans sa forme actuelle. 5. Etes-vous d’accord avec le financement du service universel (concept à trois échelons: financement autonome par le biais des prix, fonds, contributions étatiques)? (voir rapport explicatif, chapitre 6.2) Le seul moyen de garantir l’étendue, la qualité et le prix du service universel actuel est un monopole résiduel. Les solutions alternatives proposées ne sont à l’heure actuelle que des pistes de réflexion qui n’ont été vérifiées nulle part ailleurs. Obliger l’entreprise chargée du mandat du service universel à le financer par ses propres moyens sans jouir d’un monopole résiduel la contraindra immanquablement à: n en restreindre l’accès (fermeture de bureaux de poste) n réduire le nombre de levées et de distributions n introduire un prix variable en fonction de la distance. En Grande-Bretagne, l’entreprise Royal Mail réfléchit actuellement à un modèle de ce type (prix fixé en fonction de la distance) pour l’ensemble du courrier commercial (environ 80% de ses recettes) afin de pouvoir garantir de maintenir le prix unique pour le service universel du courrier privé. Ce qui revient en fait à réduire le service universel (avec l’exigence de prix identiques pour tous) en le limitant au courrier privé. A défaut de monopole résiduel, l’étude Plaut/ Frontier montre que la Poste ne réussira à financer seule le service universel qu’au prix de la suppression de 1000 offices de poste et de la baisse de 30% des salaires du personnel de la Poste. Le monopole reste le mécanisme le plus simple, le plus transparent et le plus contrôlable pour financer le service universel. Sa suppression menace directement le financement du service universel, son étendue, sa qualité et son prix, c’est-à-dire les intérêts de l’économie, de la population et des régions. Il n’est pas nécessaire de suivre l’exemple de l’Union européenne qui a décidé de libéraliser les marchés postaux sans proposer les moyens d’assumer le financement du service universel. Ce modèle n’est pas adapté à notre pays. 6. La Poste doit-elle à votre avis se développer selon le scénario 1 («Plancher des coûts») ou selon le scénario 2 («Plafond des coûts») de l’étude Plaut/Frontier? (voir rapport explicatif, chapitre 4) Selon le scénario 2, qui part du principe que la Poste n’adapte pas à la baisse les salaires ni les autres conditions de travail, qu’elle continue de garantir le service universel au-delà du minimum légal et qu’elle continue de tenir compte des attentes politiques des cantons, des régions périphériques et d’autres groupes d’intérêt. 7. Etes-vous d’accord avec le concept de l’organisation du marché (obligation d’annoncer, conditions de travail usuelles de la branche, conditions générales uniformes pour tous les opérateurs)? (voir rapport explicatif, chapitre 6.3) Obligation d’annoncer: en parlant d’ «entreprises postales de faible importance économique», l’art. 5 al. 2 introduit une notion problématique à plus d’un titre. Premièrement, la fixation du niveau d’importance économique est hautement subjective et peut être sujette à conflits. Deuxièmement, l’introduction d’exceptions à l’obligation d’annoncer pour ce motif ne tient pas compte du caractère évolutif des entreprises et impliquerait, en cas de croissance importante d’une entreprise X, de procéder à une annonce a posteriori difficilement contrôlable. Troisièmement, c’est précisément dans les entreprises de faible importance économique qu’il est le plus difficile de faire 5 respecter les conditions de travail usuelles de la branche. Les délivrer de l’obligation d’annoncer les délierait de cette exigence, avec comme conséquence d’une part un déficit de protection pour le personnel concerné, d’autre part un avantage concurrentiel indu. Il s’agit donc pour nous de supprimer purement et simplement l’art. 5 al. 2 et de renoncer à la possibilité d’édicter des exceptions. Conditions de travail usuelles de la branche: si l’ouverture du marché postal se fait en dehors de tout cadre «social», il est évident que la concurrence se fera essentiellement sur les prix et non sur la qualité des prestations, et donc sur les coûts de production, c’est-à-dire sur le dos des employés. Les exemples recueillis à l’étranger le montrent: si la branche n’est pas «conventionnée» par des dispositions qui s’appliquent à toutes les entreprises, c’est la précarité qui s’installe: salaires de misère, temps partiel généralisé, aucune couverture par les assurances sociales, aucune contribution des entreprises au financement de celles-ci. Travailler chez les opérateurs privés concurrents de la Poste ne doit pas être synonyme de précarité. Pour empêcher que ne s’instaure la loi de la jungle, l’ouverture du marché ne peut se réaliser qu’avec la mise en place en parallèle d’une convention collective de branche dont les dispositions doivent être respectées par les entreprises désireuses d’être actives sur le marché postal. Une obligation profitable aussi pour le marché postal, puisque, à salaires égaux (notamment), la concurrence se développera sur la qualité, les services et l’innovation. L’expérience montre en outre que la notion de «conditions de travail usuelles de la branche» est tellement aléatoire et sujette à interprétation qu’elle ne répond pas à son objectif d’empêcher que la concurrence se construise sur le dos du personnel. Pour y parvenir, la loi doit donc introduire l’obligation pour les partenaires sociaux de négocier et de conclure une convention de branche. Celle-ci doit entrer en vigueur en même temps que la prochaine étape de libéralisation du 6 marché postal. L’accès au marché doit être subordonné à l’adhésion et à l’application de cette CCT de branche. 8. Etes-vous d’accord avec la proposition concernant l’accès ou estimez-vous souhaitable un accès aux infrastructures de tri et de distribution de la Poste? (voir rapport explicatif, chapitre 6.4) Oui. Mais la problématique de l’accès aux infrastructures de la Poste dépasse le cadre réglé par les art. 7 et 8. Le projet du Conseil fédéral ne prévoit pas, dans sa première phase du moins, une régulation ex-ante d’accès à l’infrastructure de l’opérateur historique (collecte, tri, transport et distribution) pour les opérateurs privés. Cela nous paraît juste aussi. Cependant, il n’exclut pas que la Poste négocie, sur une base volontaire, l’accès à tout ou partie de son infrastructure avec certains de ses concurrents. Si tel devait être le cas, deux conditions devraient être respectées: 1. L es partenaires économiques devraient être libres de négocier les conditions du contrat sans intervention du régulateur. 2. L es entreprises qui veulent utiliser les infrastructures de la Poste doivent appliquer les dispositions de la CCT Poste à l’ensemble de leur personnel. 9. Etes-vous d’accord avec la conception de la surveillance (organisation et compétences de la PostCom)? (voir rapport explicatif, chapitre 6.4) PostReg ne répond plus aux besoins du marché postal et doit en effet céder sa place à une véritable autorité de régulation indépendante du pouvoir politique et des acteurs du marché postal. Cependant, au chapitre des tâches dévolues à la Commission de la poste à l’art. 27 de la LPO, il manque la tâche de garantir les conditions de travail usuelles dans la branche évoquées à l’art. 6 lit. b. Nous proposons de faire figurer cette compétence expressis verbis à l’art. 27 LPO. L’indication expresse de cette compétence et des conséquences éventuelles en cas de non respect de cette obligation jouera un rôle préventif évident. Cette précaution répond en outre au souci du Conseil fédéral d’éviter les risques de dumping salarial. 7 Loi sur l’organisation de la Poste 10. Etes-vous d’accord avec la forme d’organisation de la Poste (société anonyme de droit public) ou préféreriez-vous sa transformation en une société anonyme de droit privé? 11. Etes-vous d’accord avec la subordination des rapports de service de la Poste au code des obligations? (voir rapport explicatif, chapitre 1.4.1) En principe non. Le passage de la Loi sur le personnel de la Confédération au Code des obligations n’apporte aucune marge de manœuvre supplémentaire à la Poste. L’argument du Conseil fédéral à cet égard est fallacieux. La politique du personnel actuelle tient déjà compte aussi bien des besoins de l’entreprise que de ceux des employés. La forme juridique actuelle de la Poste est celle d’un établissement de droit public, propriété de la Confédération. Ce statut juridique lui offre une grande liberté tout en lui imposant les obligations utiles et nécessaires de répondre aux attentes et besoins de la clientèle, commerciale et privée, sur l’ensemble du territoire de notre pays. Il ne constitue aucunement un frein à son bon fonctionnement, à son développement ou à sa rentabilité. L’Etat propriétaire garantit aux citoyens d’en conserver le contrôle et les assure de la qualité et de l’étendue du service public et du maintien de l’égalité de traitement. La transformation de la Poste en société anonyme (SA) de droit public ne sert les intérêts ni de l’économie, ni des régions, ni de la clientèle, ni des citoyens. Elle constitue au contraire une menace à moyen terme sur les moyens de contrôle de cette entreprise de service public par la population. L’ouverture de son capital est un risque majeur pour la qualité et l’étendue du service public. Les avantages répertoriés de la société anonyme ne peuvent être appliqués à la Poste en raison de la nature même de l’entreprise dont l’objectif est d’assurer le service public en préservant sa capacité d’autofinancement. La structure en SA ne lui sert donc à rien sinon à bénéficier d’avantages fiscaux. Mais ces gains supplémentaires ne reviendraient pas dans la poche des clients. Ils seraient engloutis par la Caisse fédérale ou par des investisseurs privés. Le statut juridique actuel d’établissement de droit public doit donc être maintenu. 8 (voir rapport explicatif, chapitre 1.4.3) La satisfaction des besoins des employés comme de l’entreprise étant somme toute l’objectif supérieur à atteindre, la subordination des rapports de service de la Poste au Code des obligations ne pourrait être envisageable qu’à la condition que la loi fasse obligation à la Poste de négocier et conclure une convention collective de travail d’entreprise. L’art. 12 al.2 doit donc être compléter en ce sens: «La Poste a l’obligation de négocier et de conclure avec les associations du personnel une convention collective de travail.» Ses parts de marché, ses marges, sa taille, permettent à la Poste de réaliser des synergies et des économies d’échelle impossibles aux autres entreprises. Il est donc logique et parfaitement supportable pour la Poste d’être contrainte de signer une CCT avec ses partenaires sociaux et d’offrir à son personnel des conditions de travail et sociales supérieures à la moyenne. Quel que soit le cadre juridique finalement choisi, L’obligation pour La Poste de négocier et de conclure une CCT avec ses partenaires sociaux doit être maintenue. Les conditions de travail de la Poste peuvent et doivent être supérieures à la moyenne de la branche. Cela évitera la précarisation de près de 60 000 employé-e-s de notre pays et contribuera à lutter contre la pratique du dumping salarial par les entreprises concurrentes. 12. Etes-vous d’accord avec la formulation de l’article concernant l’objectif de l’entreprise (art. 3 P-LOP, limitation aux activités actuelles, notamment en ce qui concerne l’activité financière de la Poste)? mais inférieurs à ceux réalisés actuellement qui peuvent apparaître comme un impôt indirect. (voir rapport explicatif, chapitre 3) Ces mesures, cumulées, permettront à la population de garder la haute main publique sur une activité qui est essentielle pour l’économie et la population. En même temps, elle peut ainsi faire pression sur le prix du courrier et obtenir des baisses dont tout le monde est certain de bénéficier immédiatement. En considération de notre réponse à la question sur la forme de l’organisation de la Poste, nous souscrivons aux buts de l’entreprise tels que fixés à l’art. 3. La privatisation n’est pas une nécessité économique. La Poste peut garder sont statut actuel sans risque ni pour son développement ni pour sa rentabilité. Avez-vous d’autres suggestions ou remarques? Nous devons considérer que la voie proposée par le Conseil fédéral pour libéraliser le marché postal n’est pas adaptée à la situation particulière de notre pays ni aux besoins spécifiques de sa population et de son économie. Le risque est grand qu’il n’y ait finalement que des perdants! Comment éviter cela? Le monopole de la Poste aux lettres doit être maintenu à 100 grammes pour permettre: n le financement d’un service universel de qualité, au niveau de ce que nous connaissons aujourd’hui n le maintien d’un tarif unique sur l’ensemble du territoire de notre pays. Les recettes réalisées sur le monopole doivent aussi permettre de financer les quelques 800 offices de poste qui servent uniquement à garantir le mandat de service universel. Ces recettes doivent aussi permettre à la Poste de maintenir des offices des poste partout sur le territoire pour que la clientèle puisse notamment y effectuer ses paiements de manière confidentielle et sécurisée. Le Conseil fédéral peut, comme propriétaire de la Poste, exiger que celle-ci baisse les prix du courrier afin de parvenir à des rendements suffisants 9 Propositions de modifications formelles Loi sur la poste (LPO) Article 5, alinéa 2: supprimer 10 Article 6, lettre d: nouveau Adhérer et appliquer les dispositions de la CCT de la branche. Article 7, alinéa 5: nouveau 5. Les entreprises qui veulent utiliser les infrastructures de la Poste doivent appliquer les dispositions de la CCT Poste à l’ensemble de leur personnel. Article 15, alinéa 6: nouveau a. La Poste assure dans tout le pays un service universel par la fourniture de services de paiement. Elle peut faire appel à des tiers pour remplir son mandat. b. La Poste fixe les prix selon des principes commerciaux. c. Le Conseil Fédéral définit chaque prestation. Ou bien Alinéa 1, lettre c c. les services de paiement Article 15 bis nouveau 1. La Poste assure dans tout le pays un service universel par la fourniture de services de paiement. Elle peut faire appel à des tiers pour remplir son mandat. 2. La Poste fixe les prix selon des principes commerciaux. 3. Le Conseil Fédéral définit chaque prestation. Articles 18 à 25: supprimer Article 27 lettre h: nouveau h. la surveillance du respect des conditions de travail usuelles de la branche, le cas échéant de la CCT de branche. Article 36: Articles 38 et 39: Article 43: supprimer supprimer supprimer Loi sur l’organisation de la Poste (LOP) Article 2, alinéa1: supprimer Article 6: supprimer Articles 7 et 8: supprimer Articles 9 à 17: supprimer Alternative si l’article 2, alinéa 1 est maintenu Article 8, 2ème phrase: nouveau Elle doit détenir la totalité des voix et des actions. Article 12, alinéa 2 nouveau La Poste a l’obligation de négocier et de conclure une convention collective de travail avec les associations de personnel. 11