Revue belge de numismatique et de sigillographie

Transcription

Revue belge de numismatique et de sigillographie
.
REVUE BELGE
DE
NUMISMATIQUE
SOUS LES HUSPIGES DE LU SOGISTI ROYALE DE NUMISMâT-IOUE
iDiriEOTB-criiS
MM.
LB V"^B.
=
i)KJONGHE,tKC'«Tii.i)KLIMBURG-STIRUMETA.UBWlTTE
SOIXANTIÈME ANNÉE
BRUXELLES,
J.
GOEMAERE, IMPRIMEUR DU
^ue de la Limite,
1904
2
1
ROI,
REVUE BELGE
DE
NUMISMATIQUE
LES SI&NATDRES DE GRAVEURS
SUR LES
ns/cojsrnsTu^iES
{Suite
Un
giieog^tjes
(i).)
autre statère d'Héraclée, dont un exemplaire
se trouve au
au droit
Musée de
Berlin, porte la signature
et appartient
sans doute au
même
A
gra-
veur, Aristoxenos.
2.
/R
Didrachme. Droit. Tête de Pallas, casquée,
à gauche
sur
le
;
casque est orné du monstre Scylla
point de jeter une pierre; contremarque de
l'ancienne
lettre
le
collection
d'Esté
;
sous
le
cou,
la
A.
PHPAKAEIÛN. Hercule, nu, debout à
droite, étouffant le lion; derrière lui, un arc et
une massue au-dessus, à gauche, la lettre A.
Revers.
;
Musée de
Berlin.
Spink and Son, Londres.
(i)
Voir Revue, igo3, pp. 271
«419.
MÉTAPONTE.
Circa 40o-35o av. J.-C.
Plusieurs monnaies de cet atelier paraissent
avoir été gravées par Aristoxenos et elles
tent,
comp-
sans contredit, parmi ses meilleures produc-
tions.
Raoul-Rochette, dans sa Lettre à M.
Luynes sur
les
le
duc de
graveurs des monnaies grecques, avait
déjà remarqué la signature APl2;T0SE(N02) sur
des statères de Métaponte, dont
exemplaires
(pi.
il
reproduit quatre
IV, n°^ 32-35). D'autres variétés
se rencontrent dans
les
Muséum, du Musée de
Berlin et de la Bibliothèque
collections du British
nationale.
Didrachme. Droit. Tête de femme à gauche, portant une sphendonê au fond orné d'étoi3.
les,
/R
un
la tête,
collier et des boucles d'oreilles; derrière
une
feuille; sur la
déesse, la signature
Revers.
la lettre
:
AP12T0S.
Épi avec une
A
;
à droite,
tranche du cou delà
feuille à
gauche; à gauche,
MET.
Raoul-Rochette, op.
Type
du
British
cit., pi.
Muséum
IV, 32.
Cat.,
Italy, p. 246, n» 71.
4.
/R
Didrachme. Droit. Tête de type semblable,
mais plus grande sur
la
dessous, la signature
APISTO.
;
Revers.
Épi avec
:
tranche du cou, ou au-
feuille
à gauche;
à droite,
META.
Raoul-Rochette, op.
Garrucci,
antica,
5.
cit., pi.
Le Monete
Roma
IV, 33.
deir
Italia
i885, pi. CIII, 14.
Didrachme. Droit. Tête de Perséphone, à
/R
droite, portant
une couronne d'épis
sur la tranche du cou
Revers.
Epi avec
:
et
un
collier
;
API2...
feuille
à gauche; à droite,
META.
Raoul-Rochette, op. c/^,pl.IV, 34.
6. /R
droite,
cou
:
Didrachme. Droit. Tête de Perséphone, à
semblable à
la dernière; sur la
tranche du
AP...
Revers.
Épi
;
à gauche, une sauterelle
;
à droite,
METAIIO...
Raoul-Rochette, op.
7. /R
cit., pi.
IV, 35.
Didrachme. Droit. Tête de femme, à gauun diadème qui n'est visible que sur
che, portant
le front, les
cheveux enroulés derrière; boucles
d'oreilles et collier
avec pendant; derrière la
la signature de l'artiste
:
^^^,
tête,
Revers.
METV.
Épi avec
gauche.
feuille à
Garrucci, op.
cit., pi.
Muséum
British
cm,
i3.
op.
Gat.,
cit.,
p. 247, n» 72 (mal décrit).
Car. N.l. V. T.
8.
CXLIX,
43.
Didrachme. Droit. Tête de femme, à gauche,
portant un diadème semblable
boucles d'oreilles
;
en forme de nacelle, fermoir du collier en forme
de tête de lion
;
derrière, p-^^.
Revers. Epi, feuille à gauche,
petit
au-dessus un
et
vase en forme d'amande; à droite,
Poids
:
METV.
7.70 gr.
Autrefois dans la col. Maddalena.
Cat. de
g. /R
veme,
pi. III,
n°
6.
Didrachme. Droit. Tête de femme, à gau-
che, les cheveux enroulés derrière et relevés
porte une
couronne
d'oreilles et
un
d'olivier
collier; sur la
(?),
des
;
elle
boucles
tranche du cou
API2T0HE; contremarque au-dessus du nez
:
:
l.
I
Revers.
META.
Épi avec
feuille
British
à gauche.
Muséum,
Cat.,
op.
cit.,
p. 247, n» 74.
Gashucu, op.
cit., pi.
cm,
i5.
9
Didrachme. Type semblable, mais sans
10. /R
la
contremarque.
Didrachme. Type semblable, mais avec
11. /^
la signature
:
API2TOSEN...
MiLLiNGEN,
Ancient coins, p.
19,
pi. I, 22.
Bibliothèque nationale, à Paris.
Payne
Knight,
Nummi
veteres,
p. 277, A. 28.
12.
/R
Didrachme. Droit. Tête de femme à gau-
che; derrière, la signature
Épi
Revers.
;
:
AP...
META.
à droite,
Catalogue
de
la
vente
Boyne,
1896, lot 41.
Toutes ces monnaies d'Aristoxenos sont d'un
très
beau
style
;
la signature paraît
en caractères
d'une excessive finesse et ne laisse aucun doute
sur son attribution à un artiste plutôt qu'à un
magistrat.
TARENTE.
Circa 344-334 av. J.-C.
i3. /R
Didrachme. Droit. Ephèbe, nu, couron-
nant son cheval à droite,
la
main gauche. Dans
le
Victoire ailée vole vers
et
tenant les guides de
champ, à gauche, une
le
cavalier qu'elle cou-
10
ronne sous
;
le
cheval, la signature
AP (pour Aris-
toxenos?).
Taras assis sur un dauphin à droite,
de la main droite un trident avec lequel il
Revers.
tient
harponne une poulpe. Dans le champ, à gauche, K
(pour KAA, signature de graveur?); à droite TAPAI;
au pourtour, crêtes de vagues.
Poids
:
7.91 gr.
Vlasto,
Journ.
int.
d'archéol. num., 1898, p.
127,
Collection
i3.
— Var.
Tarentum,
Evans, Horsemen of
p. 76.
n"
i
(incorrec-
tement décrit d'après Garruccf,
t.
CXVIII,
28).
Didrachme. Droit semblable.
Revers. Taras, assis sur un dauphin,
14. /R
canthare de la main droite; sous
tient
un
dauphin,
lettre
Beschreibung der
A ntiken
le
incertaine.
Poids
:
7.72 gr.
Dressei.,
Mûmçen,
pi. XIII, n° igi.
Circa 334-302 av. J.-C.
i5.
/R
Didrachme. Droit. Cavalier à
tenant une lance qu'il dirige contre terre
droite,
;
sous
le
cheval API(5).
Revers.
Taras assis sur un dauphin à gauche.
II
main gauche une rame et de la droite
un canthare dans le champ à gauche KA.
tient de la
;
Poids
:
7.90 gr.
Vlasto, Journ.
n"
int.,
igoi, p. 98,
5.
Evans, Horsemen,
etc.,
p.
io3,
var. 20 et 21.
Circa 38o-345 av. J.-C.
16. /R
Didrachme.
Droit.
Ephèbe
{y-^t^mita)
nu à
cheval à gauche, tenant par la bride un second
cheval marchant à côté de l'autre; une petite
Victoire couronne
cercle; dans le
le
cavalier
:
le
champ, à gauche, K
tout dans un
;
sous
le
che-
val, $1.
Taras
Revers.
un thon
;
un dauphin de côté à
pour viser de son trident
assis sur
gauche, se détournant
dessous, des vagues
;
dans
le
champ, à
droite, A.
Evans,
17. /R
p. 60, pi. III, 8,
Didrachme. Droit. Semblable au précé-
M. Cat, no i85).
Revers. Semblable au précédent, mais sous le
dauphin la lettre M, et dans le champ un cartouche
carré en relief, sur lequel, d'après M. Evans,
dent
(B.
devrait se trouver la lettre A.
Evans, p. 60, n°
3.
12
i8. /R
Didrachme.
Semblable au précé-
Droit,
dent.
Taras nu sur un dauphin à gauche.
Revers.
tient
dans la main droite un canthare
gauche un
et
dans
Il
la
Sous
le
dauphin, un cartouche
carré en relief sur lequel
il
existe des traces d'une
lettre
trident.
[A ou A ?].
Variété inédite de la collection Vlasto.
Circa 344-334 av. J.-C.
19.
y^
Didrachme. Droit. Cavalier nu galopant
à droite, tenant une lance dans la main droite
derrière,
le tout
un grand bouclier rond
dans un grènetis dans
;
4; à droite, A; sous
le
le
et
deux lances
;
:
champ, à gauche,
^^^
cheval,
(B.
M.
Cat.,
n" 210).
Taras
Revers.
casque; dans
étoile de huit
un dauphin, tenant un
champ, de chaque côté, une
assis sur
le
rayons; sous
le
dauphin, API.
Evans,
Sur d'autres exemplaires,
comme
20. /R
et
graveur KAA...,
représentent peut-être des
n»
la lettre
combinée au droit avec KAA
reconnaît
p. 79,
noms
iN
2.
A se trouve
ou
$1. Si l'on
les autres lettres
de magistrats.
Didrachme. Droit. Ephèbe nu, debout à
gauche, couronnant un cheval; sous
le
cheval,
AP.
Revers. Taras, jeune, assis sur
tenant un canthare
;
sous
le
un dauphin
dauphin, X.
Evans,
p. 6i,
n»
3, pi. III, 12.
et
i3
Suivant M. Evans, Aristoxenos aurait été con-
temporain du grand philosophe
rentin du
et
musicien ta-
même nom, qui fut le disciple d'Aristote.
L'artiste
KAA, dont
de celle
d' Aristoxenos, aurait travaillé
la signature se
retrouve à côté
avec
lui,
non seulement à Tarente, mais aussi à Héraclée
et
à Métaponte.
Il
serait possible
qu'Aristoxenos
eût rempli les fonctions de graveur et de magis-
monétaire à Héraclée, ce qui expliquerait
trat
Aà
côté de la signature
la
com-
présence de
la lettre
plète sur le
beau didrachme de l'ancienne collec-
tion
Imhoof-Blumer.
*
*
A
est
un autre graveur du
*
nom
d' Aristoxenos,
qui
supposé appartenir au premier quart du troi-
sième siècle avant notre
M.Vlasto, attribuer
ère,
le statère
il
faudrait, suivant
unique faisant partie
aujourd'hui de sa collection, reproduit ci-dessous
et décrit
dans
précédemment par M.
la Zeitschnftfiir
E.-J.
Seltman
Numismatik, Bd. XIX, iSgS,
p. 284.
TARENTE.
Didrachme (période de Pyrrhus, circa 281
av. J.-C). Droit. Ephèbe à cheval à gauche;
d'une main il tient les guides et de l'autre il place
une couronne sur la tête du cheval, qui est
ornée d'une corne. Sous le cheval, un serpent
/R
cornu
[cirrus],
projetant, avec
la
pointe de sa
H
queue, une flèche qu'il tient entre ses dents (i);
un peu au-dessus, le monogramme A Derrière le
cavalier, API2T0H.
.
Taras assis sur un dauphin tenant un
trident de la main gauche et une corne d'abonRevers.
bondance dans
droite, TAPA2.
Poids
:
on
le
à
remarque, ce statère appartient,
la
période de Pyrrhus, et par suite
est difficile de le rapporter
ApiffToreyas-.
/^;
,M.^^
par son poids, à
il
droite; devant Taras,
6.42 gr.
^
Comme
la
au
même
graveur
Néanmoins, il semble indubitablement
artiste du nom d'Aristoxénos et il est
gravé par un
signé d'une quadruple façon
(1)
Voir
la
:
1°
au
reproduction de ce curieux symbole.
droit,
en très
i5
petits caractères
A
API2T0Z;
qui peut se lire y<^
2"
/^
par
le
monogramme
/<i/>K,A€- )API2T0);
symbole admirablement expliqué par
M. Seltman (voir Zeitsch. fiir Num., XIX, p. 284),
3**
par
le
4**
au
pas
revers,
gauche de
la
par
comme
<I>
nom du graveur
monogramme Pp (/P) — non
softc de fébus sur le
ct"'piarof rô^ovj
le
— l'inclinaison à
M. Seltman
l'a lu
la lettre
;
montre bien que ce
n'est
que
moitié de /p qui a été pris par lui pour ^.
Au
point de vue du style, ce statère est de toute
beauté,
n'eût été la différence de poids qui
et
marque une époque
postérieure, je n'aurais pas
donner au graveur des beaux didrachmes de Métaponte et de Tarente décrits précé-
hésité à le
demment.
En
relisant l'article de
M. Seltman sur
mon-
la
naie au symbole remarquable et unique de la
collection Vlasto, je note qu'il admet, sans
qu'Aristoxenos est
doute,
graveur de cette
le
maintenant
pièce, tandis qu'il m'écrit
aucun
«
:
My
ex-
planation of the symbol (serpent discharging an
arrow) on the Tarentine stater as a play on the
name
APIITOH.... does not imply that the
is necessarily
say
is,
it
that of an engraver.
cannot be shown.
opinion on the subject.
D'autres
I
may
be.
AU
prefer to hâve
I
no
»
didrachmes de Tarente, que je ne
décrirai pas, portent, soit
la lettre
So
It
name
au
droit, soit
au revers,
A, qui, dans certains cas, peut se rap-
i6
porter à un graveur, et dans d'autres à un magistrat
monétaire, ou faber aerarius.
faut naturellement se garder de multiplier
Il
outre mesure les signatures de graveurs qui sont
nécessairement peu nombreuses
et n'appartien-
nent qu'à une époque déterminée.
Une
lettre seule
peut représenter soit un graveur, soit un monetalis,
ou bien encore un magistrat;
signifier
elle
peut aussi ne
qu'une période quelconque, ou une cer-
taine émission.
A
Vélia, par exemple,
on retrouve
sur les monnaies presque toutes les lettres de
l'alphabet grec, et
qu'il
ne faut pas perdre de vue
il
ne nous reste qu'une portion bien fragmen-
taire de ces nombreuses émissions monétaires de
l'antiquité!
Même M.
Arthur Evans admet que
ne peuvent être prou-
les signatures qu'il relève
vées, puisqu'il suppose que les graveurs ont
fonctionner
comme
aussi
pu
administrateurs des
ateliers monétaires.
Von
Sallet observe qu'après la moitié du troi-
sième siècle avant notre
ère,
il
ne faut plus recher-
cher des signatures de graveurs (Voyez Zeitschrift
filr
Ntmiismatik, Bd. V, p. g3).
Kunstlerinschriften,
liste
des graveurs
etc.,
le
il
nom
Dans son ouvrage
:
indique bien dans la
d'Aristoxenos, pour ce
qui concerne les monnaies d'Héraclée et de Métaponte, mais la seule signature d'artiste qu'il
relève sur les
monnaies tarentines
dont je reparlerai plus loin
(i) Si
von
Sallet avait
connu
est la lettre E,
(i).
les trois statèies signés sur le
dos du
^
17
Aristoxenos est peut-être
n'est
$
l'artiste
créateur
le
—
(Philistionos?)
l'Hercule étouffant
le
—
si
ce
du type de
lion, des belles
monnaies
d'Héraclée, type que KAA... a aussi reproduit avec
tant de perfection.
étaient en
fines
et
est
probable que ces artistes
même temps
(Voyez
romaines^
Il
des graveurs de pierres
Babelon, Traité des monnaies grecques
et
p. 921),
I,
on a retrouvé près de
Catane une petite pierre gravée représentant
même sujet,
ce qui,
comme point de
le
comparaison,
n'est pas sans intérêt (Blanchet, Monnaies grecques
p. 82).
ATPI...
*
MASSILIA.
/R Obole. Droit. Tête d'Apollon à
joue, en caractères minuscules
Revers.
Roue avec
Lenormant,
:
gauche sur
;
la
ATPL
l'inscription
:
MA.
von Sallet, ont considéré cette inscription comme une signature d'artiste, à cause de sa curieuse disposition. Le premier de ces deux savants ajoute
« Les graveurs
des monnaies massaliotes me paraissent devoir
et plus tard
:
être
groupés avec ceux de
l'Italie,
pouvoir
établir, d'après
quables
et très caractérisées
dauphin
H
et celui
signé
|
^ ^^
K
|
car je crois
des analogies très remar-
il
n'aurait
de style, que c'est
pu y
voir, là aussi,
signatures de graveurs aussi certaines que celle qu'il
restriction aucune.
[Note de
M.
Vlasto.)
que des
admet sans
ig
de Vélia que Massilia
fit
à plusieurs reprises
venir des artistes pour relever la gravure de ses
coins monétaires, quand
dans
la barbarie
elle
»(Lenormant,
ATP...
Von
menaçait de tomber
op. cit., III, p. aSg).
*
Sallet a relevé cette
signature
même
obole de Massilia du
sur une
type que la pièce
ci-dessus. {Kûnstlerinschriften, p. 43.)
B*
Si cette signature représente un graveur, celuici
a peut-être travaillé à
Vélia, dans le courant
Thurium
aussi bien qu'à
du quatrième siècle avant
notre ère.
Voici la description des deux monnaies sur
lesquelles j'ai rencontré cette signature.
THURIUM.
/R
Didrachme
{Circa 420-390 av.
Tête de Pallas à
droite, portant
nien, lauré au-dessus
;
(la
du front
le
J-C).
Droit.
casque athé-
se trouve la lettre 9
reproduction ne montre malheureusement pas
leB).
^9
Revers.
90TPIÛN. Taureau marchant à gauche
à l'exergue, un poisson.
Collection Seltman.
VÉLIA.
Didrachme
/R
{Circa 400 à 268 av. J.-C). Droit.
Tête de Pallas à gauche, portant un casque lauré;
devant
9
couvre
la joue.
;
la
chevelure tombe sur les épaules et
Revers. YE...
Lion dévorant un cerf
atterré à
gauche; dessous B.
Vente Sambon, mars 1902, n" 338.
M. E.-J, Seltman a eu l'obligeance de me communiquer un deuxième exemplaire de sa collection (reproduit ci-dessous).
M.
le D""
Wilhelm Lermann, dans son ouvrage,
Athenatypen
atif griechischen
Miinzen,
1900, p. 66, fait la remarque suivante
monnaies d'Hyria
très
fréquemment
droit,
et
Miinchen,
:
«
Sur
les
de Pandosia, on rencontre
la signature
r peut signifier un
T derrière la
tête
du
nom d'artiste, comme $,
20
n, sur les monnaies de Térina,
Prokles,
H=
Herakleidas,
comme
aussi
K = Kimon
n
=^
sur des
monnaies de Catane, Naxos et Syracuse. Le r se
retrouve encore sur des monnaies plus anciennes
de Thurium, Naples, Vélia (Luynes, Choix,
pi. III, i6), sur une monnaie de cuivre de Rhegium (Carelli, pi. CXCIX,33 etGarrucci, pi. CXV,
i6>,
avec
type d'Athéna, ainsi qu'au droit et au
le
monnaies de
revers de la plupart des
compris
Il
ici
est
trois
monnaies de
cuivre.
Bruttii,
cependant peu probable que nous ayons
une signature
considérer
d'artiste et je préférerais
comme
telle,
me
ne pas la
trouvant dans l'im-
possibilité de reconnaître le travail d'un
graveur sur
même
même
monnaies mentionnées
n'appartiennent pas non plus toutes
les différentes
qui, en outre,
à la
y
»
époque.
A
*
HÉRACLÉE (de LUCANIE).
I.
/R
Didrachme
[Circa 38o-3oo
av.
J.-C).
un casque
athénien orné du monstre Scylla; devant, A
K
Droit. Tête de Pallas à droite, portant
—
— 0.
21
Revers.
FFIPAKAEIÛN. Hercule
droite, étouffant le lion; à
British
Ici le
nu debout à
gauche, KAA.
Muséum.
A se rapporte sans doute à un magistrat,
car les deux faces de cette belle
avoir été gravées par l'artiste
monnaie doivent
KAA.
THURIUM.
I.
/R
Didrachme
{Circa 3gO'35o av. J.-C). Droit.
Tête de Pallas à droite, portant un casque athénien orné du monstre Scylla; sur la partie inférieure de la queue
heureusement
la
du monstre,
la lettre
A (mal-
reproduction ne montre pas
cette signature).
Revers.
OOTPIÛN. Taureau
se ruant à droite
;
en exergue, un dauphin.
Collection Seltman.
2.
/R
Tétradrachme {Circa 3go-35o
av. J.-C).
Droit. Tête de Pallas à droite, portant le casque
athénien richement décoré et orné du monstre
Scylla.
Revers.
la
0OTPIÛN. Taureau
croupe A.
se ruant à droite; sur
22
M. Seltman m'indique
cette pièce,
mais je
n'ai
pas retrouvé d'exemplaire dans les catalogues
que
j'ai
consultés.
Le didrachme du même
ture identique, existe
type, avec
probablement
une signa-
aussi^
VELIA.
/R
Didrachme. {Circa 38o-268 av. J.-C). Droit.
Tête casquée de Pallas, à droite;
menté d'un
Revers.
griffon
;
casque orne-
le
au-dessus, à droite,
YEAHTON. Lion marchant
^.
à droite
;
au-
dessus, î>^L
Cette
monnaie
doit être l'œuvre du graveur
$IAI2TIQN02, de
même
duit plus haut,
celle
que
de
le
didrachme repro-
l'artiste
KAA.
Comme
quelques-uns estiment cependant que dans l'un
et l'autre cas le A représente le
je
me borne
nom
du graveur,
à indiquer cette supposition tout en
croyant cependant que nous avons affaire
ici
à
une signature de magistrat.
AA*
M.
le Prof.
Percy Gardner a
lu cette signature
sur les deux statères d'Elis décrits ci-après
:
23
ÉLIS.
Circa 40o-365 av. J.-C.
I.
/R
Didrachme. Droit. Tête d'aigle à gauche
une
dessous,
lettres
feuille
sur laquelle se lisent
;
les
aA.
Revers.
FA. Foudre
ailé
dans une couronne de
feuilles d'olivier.
Gardner, r^e Comso/-E/fs, Num. Chron.,
N.
S.,
XIX,
p. 244, pi. XIIF, 2.
Catalogue de vente R. Hobart Smith, n"
Friedlander
,
binet, Berlin,
1877, pi.
II,
n" 134.
Gardner, TypesofGreek Cozhs, pi. VI II,
2.
/R
18.
Das KonigUche Mûn^^ca-
23.
Didrachme. Droit. AA. Aigle debout, se
battant avec un serpent qu'il tient dans ses serres
et saisit
avec
le
bec.
24
Revers.
FA. Foudre
ailé; grènetis.
Gajidner, /oc.
7. (Brirish
c//., p.
244,
pi. XIII,
Muséum.)
Gardner, Tyyes of Greek Cùins,
pi.
M.
I> Imhoof-Blumer
le
sur ces pièces et M.
D""
Vin,
22.
A A. plutôt que A A
lit
B.-V. Head, du Musée bri-
tannique, relève, dans son Historia
Numonim,
les
deux opinions opposées sans se prononcer ni pour
l'une ni pour l'autre. Les exemplaires que j'ai eus
sous
yeux laissaient
les
vue de
conservation, la
la
nette, de sorte
New- York
2)
A
seule étant
la
mon-
l'ancienne collection R.-H. Smith de
naie de
comme
lettre
que je ne voudrais pas confirmer
donnée par M. Gardner, mais
la lecture
n"
fort à désirer au point de
(type
du n"
me
i)
paraît avoir
aussi la pièce du British
Muséum
A A,
(type
du
reproduite ci-dessus.
Voici ce que dit M. Percy Gardner au sujet de
cette
supposée signature
:
«
vent former les initiales du
gravé
les
Ces
nom
lettres (AA) doi-
de
l'artiste
qui a
monnaies, car nous ne rencontrons que
peu ou point de noms de magistrats sur
les
mon-
naies d'Elis jusqu'au troisième siècle; les magistrats grecs n'inscrivaient
sur le type
même ou sur le symbole
Les graveurs monétaires
comme on
pas non plus leurs
des monnaies.
le faisaient,
le sait, et c'est
mencement du quatrième
noms
au contraire,
précisément au com-
siècle
que
les signatures
d'artistes sont le plus fréquentes sur les
monnaies.
2$
•
Se
peut-il
que
le
AA, dont nous trouvons
le
nom
Daedalus lui-même? Je ne voudrais
pas répondre à cette question dans un sens absolument affirmatil, car je n'ignore pas que l'histoire
ait été
ici,
ne nous révèle aucun
nom
de sculpteur grec ayant
nous nous
Renaissance, nous trouvions que
gravé des coins monétaires, quoique,
reportons à la
si
comme
de grands peintres, sculpteurs et orfèvres
Albert Durer et
Vittore Pisano ont fondu des mé-
comme Francia et Cellini, exécuté des
matrices de monnaies. On discutera aussi sur la
dailles,
ou
contraction AA pour
à.a.ltu'koi
;
car AAl aurait été cer-
tainement plus correct. Mais, d'un autre côté,
groupe du n" 2
et la tête d'aigle
lument dignes d'un
du n"
le
sont abso-
i,
grand sculpteur
;
et
nous
savons avec certitude qu'à l'époque précise où ces
monnaies ont été émises, Daedalus travaillait à
Olympie et pour les Eléens. C'est pendant la g5*
olympiade (vers 400 av. J.-C), qu'il exécuta le célèbre trophée (en
mémoire de
sur Agis,
de Sparte) et les statues d'Eupolé-
mus
le roi
d'Elis, le
olympiade,
et
la victoire
des Eléens
vainqueur d'une course dans
la 96*
d'Aristodemus d'Elis, qui remporta
un prix de combat dans la 98"^ olympiade. Pour finir,
je ferai remarquer encore que l'on rencontre sur
desmonnaiesBOpourB«/wTλetMA pour
«
M^ucrduXXou...
Si c'est Daedalus qui a gravé les deux
mon-
naies signées que je viens de décrire, je lui attri-
buerais certainement aussi l'admirable Niké assise
du
statère reproduit ci-dessous, et verrais
dans ce
26
type une réminiscence du trophée qu'il érigea sur
l'Altis d'Élis. »
3.
Didrachme.
Droit. Aigle volant à droite;
il
déchire du bec un lièvre qu'il tient dans ses serres.
Revers.
FA. Niké
de deux degrés;
assise à gauche, sur
elle est
une base
vêtue d'un chiton, et
l'himation repose sur ses genoux; de la main
droite elle tient
la
gauche sur
une palme tandis
la base,
qu'elle repose
au-dessous de laquelle se
trouve une branche d'olivier.
Gardner,
loc. cit., p. 244, pi. XIII, 1.
Gardner, Types of Greek Coins,
pi. VIII, 4.
Fhiedlander, op.
M.
le D""
Head appelle avec raison
cit.,
pi. II, i36.
ce type
«
l'une
des compositions les plus remarquables de
monétaire grec
l'art
».
Daedalus, statuaire en bronze, né à Sicyon,
était fils et disciple
par Pline parmi
de Patrocle
les sculpteurs
;
il
est
mentionné
de la gS^ olym-
piade. Cet artiste érigea un trophée sur l'Altis de
la ville
d'Élis,
en souvenir de
la victoire
des
27
Éléens sur
Lacédémoniens pendant
les
la
guerre
cette signature sur le
champ
de 401 à 3gg avant notre ère
(i).
AAI.
M. Evans relève
de certains statères tarentins et l'attribue, à tort
ou à raison, à un artiste. Comme l'inscription ne
revêt aucun caractère particulier qui puisse la
distinguer
me semble tout
un nom de graveur.
série,
voir
des inscriptions ordinaires de cette
il
au moins hasardé d'y
Cependant voici ce que
men,
etc.,
pp.
d'autres de la
iio,
même
ii5,
dit
M. Evans, Horse-
de
cette signature
catégorie
:
«
The
et
signatures
KAA, API, AAI, ^IM, AOH, PH, and others, thefour
first
of
which are found on the Tarentine coins
conjunction with
01,
reappear
among
in
the very
number of signatures found about the
same date on the coins of Herakleia, Metapontum
limited
and Thurioi
It
would appear that during
period and those that précède
it,
this
the signatures on
the Tarentine coins, with the possible exception
of the gold coins signed
KYAIK and AIIOA,
are
those of the actual die sinkers ratherthan of civic
magistrates.
(1)
»
M. Arthur -J. Evans, dans un savant
logique, 1898, pp. 337-350, suppose que
de
la
Revue archéo-
Dexamenos,
le
célèbre graveur
article
de gemmes, a peut être aussi exécuté des coins monétaires d'Élis.
Voir à ce sujet
mon
article sur
Dictionary of Medallists,
ï,
DEXAMENOS
pp. 394.-400.
dans Biographical
.
2%
E*
SYRACUSE
Drachme {Circa 4o5-345 av. J.-C). Droit.
Tête de femme à gauche, portant une sphenionê
/R
un
étoilée,
forme de
Revers.
collier et
des boucles d'oreilles en
lYPAKOSION.
spirale; au-dessous
Quadrige à
droite, conduit par
un aurige,
couronné par une Victoire; à l'exergue
E
:
entre
deux dauphins.
Evans, iVwn. CAroM., 1894, p. 3o6,
Poids: i.Sogr
pi. XVIII,
Mus
Comme
le fait
Cat
fig.
,
—
9.
Var.
Br.
SicHy, n» 188.
remarquer M. Evans,
il
est pro-
bable que cette pièce a été gravée par Euainetos,
dont
elle rappelle
revers.
Il
beaucoup
le
style, surtout
au
l'aurait signée de l'initiale E.
TARENTE.
Von
Sallet a relevé la signature
drachme du Musée de Berlin
réserve, à un artiste.
et
il
E
sur un di-
l'attribue,
Je reproduis cette monnaie, d'après un
que M. Dressel a eu l'obligeance de
sous
moulage
me commu-
niquer.
En
voici la description
I,
^
Didrachme
:
{Circa
460-420 av. J.-C).
29
Droit. Figure virile assise sur
un siège à gauche,
tenant une quenouille qu'elle tend à un chien
s'élançant contre
elle.
y
TAPANTINON. Taras casqué assis à gauet tenant un acrostolium de
la main droite. Sur le flan du dauphin, la lettre E;
au-dessous, un poisson à gauche.
Revers.
che sur un dauphin,
Cette lettre E, disposée
si
curieusement sur
le
corps du dauphin, ne paraît guère pouvoir se
rapporter à un magistrat et possède toutes les
caractéristiques d'une signature de graveur.
2.
/R
Didrachme. Droit. Figure
virile (le
Demos
de Tarente), nue jusqu'à la ceinture, assise sur
siège tenant un canthare dans la
Revers. [T]APA
N
clier
droite, etc.
TI NqiS]. Taras, casqué, assis
main droite il
un acrostolium dans
gauche, un petit bourond et deux javelines dessous, un poisson
sur un dauphin à gauche
tient
main
un
à gauche; sur
;
dans
la
la
;
;
le
dos du dauphin, un
petit
Macdonald, Cat.
rian Coll.,
M. Vlasto possède deux
statères
of
p. 66,
du
E.
tfie
Hunte-
n" i3.
même
type
avec des droits qui diffèrent légèrement de celui
3o
de Berlin, tous deux avec
les traces
d'un
E
sur le
dos du dauphin.
3.
/R
Didrachme
{Circa
3oo-28i
;
une Victoire, à gauche,
J.-C).
un bouclier, à
Droit. Cavalier casqué et portant
droite
av.
saisit la crinière
du cheval.
Revers.
tient
Taras
assis à droite sur
un dauphin
un bouclier sur lequel se trouve
Poids
:
;
il
la signature E.
7.80 gr.
Evans, type B, n»
1,
p. i33.
Collection Vlasto.
4.
/f{
Didrachme. Droit. Semblable au précé-
dent.
Revers. Semblable,
mais
le
E
sur
le
bouclier est
rétrograde 3.
Poids
:
7.86 gr.
Collection Vlasto.
Le
droit est d'un style trop
appartenir à la période
beau pour pouvoir
VI de M. Evans.
THORIUM.
/R
Didrachme
{Circa 420-390 av. J.-C). Droit.
Tête de Pallas casquée, à droite,
du monstre Scylla; dans
au-dessus de la
tête,
E.
le
le
champ,
casque orné
à droite et
'3i
OOTPIÛN. Taureau
Revers.
se ruant à droite;
à l'exergue, un poisson à droite
;
sur la croupe du
taureau, la lettre E.
Poids
:
8 gr.
B.
M.
Cat., Italy, n" 52.
Catalogue des doubles du Musée
de Berlin,
35 1,
lot
Francfort,
oci. 1902.
Les remarques
faites
précédemment par rapport
au didrachme de Thurium signé
A
de la
même
manière, s'appliquent naturellement aussi à la
pièce décrite
Un
ici.
Thurium porte au revers
champ je ne pense pas que
autre didrachme de
la lettre
E
dans
le
;
comme
l'on puisse considérer cette inscription
une
initiale
de graveur.
EXAKESTIDAS.
(EHAKESTIAAS
—
a^lAHTl
—
E.)
CAMARINA.
Deux artistes célèbres ont signé des monnaies
de Camarina Euainetos de Syracuse et Exakes:
tidas.
Voici la description des monnaies portant la
signature du
graveur Exakestidas qui
florissait
32
dans
la
seconde moitié du cinquième siècle avant
notre ère,
I.
/R
Droit.
de
la
Tétradrachme
{Circa 461-405 av. J.-C).
KAMAPINAION. Tête d'Hercule jeune,
peau de
coiffé
gauche.
lion, à
'-^W
Revers. Quadrige conduit par Pallas que cou-
ronne une Victoire;
les
chevaux galopent à droite;
sur la ligne d'exergue, la signature de
EEAKE2TIAA2 en
l'artiste
:
caractères minuscules; à l'exer-
gue, deux amphores.
Poids
:
i6.85 gr.
Collection Lôbbecke.
B.
2. /R
dent
;
M.
Cat., Sicilx, n" 14.
Tétradrachme. Droit. Semblable au précé-
mais devant
la tête
d'Hercule un diptyque
sur les deux feuillets duquel on
lit
l'inscription
:
EEA
KE2Revers.
Type semblable au
la signature
;
la figure
précédent, mais sans
de Pallas est plus proémi-
nente, et à l'exergue se trouve
un grain d'orge
;
la
disposition des chevaux diffère aussi.
Collection
Arthur Evans.
Chron., 1890, p. 3o8,
fig.
4.
—
Syracusan
llons », pi. X, n" 4.
pi.
«
Num.
XVIII,
Médai-
33
3.
/R
Tétradrachme.
Même
type que
mais sans signature, ni au
dent,
revers.
Au
lieu
précé-
le
ni
droit,
du diptyque on trouve un rameau
KAMA-
d'olivier avec fruit; la légende civique est
PINAliiN.
Saunas, Le Monete,
B.
M.
Num.
/R
Chrou.,
—
— Evans,
Tav. XVII,
i8go, p. 3og.
—
17.
Gahdner,
coins, pi. VI, 27.
Didrachme. Droit. KAMAPIlNAION. Tête
du dieu fluvial Hipparis, cornu
signature
3MASa
Revers.
;
sous
le
cou, la
entre deux lignes verticales et
sur un panneau en
relief.
La nymphe Camarina
cygne, nageant à gauche,
de Camarina
un peplos enflé par
le lac
etc.,
Cat., Sicily, p. 36, n" i5.
Types 0/ Gveek
4.
au
;
assise sur
un
les
ailes éployées, sur
elle tient
au-dessus de la tête
les vents;
tout autour, des
vagues.
Collection Imhoof-Blumer.
Kûnstlerinschriften,
nas,
— Rud. Weil,
n» 8. — Sau-
pi. II,
Revue numismatique, 1864, pi XV,
6.
— Salinas, Le Monete délie antiche Citta
di Sicilia, Palermo, 1867, pi. XVIII,
3.
5.
Didrachme. Droit. KAMAPINAION. Tête
/R
du dieu
fluvial
Hipparis, cornu
sous
;
cou,
le
A...
...
7?^z;^;'5.KAMAPINA.La
sur
nymphe Camarina,
assise
un cygne, comme sur la pièce précédente.
RuD. Weil,
op. c/f.,pl. II,
tî"
g.—
Exemplaire du British Muséum.
M. Arthur Evans
dans son
on
«
article
«
Sicilian Coins
remarque suivante,
fait la
Some new
»,
Nnm.
Le diptyque avec
Artists' Signatures
Chron., 1894, P- ^og
:
inscription qui se trouve
au droit du tétradrachme d'Exakestidas décou-
récemment, rappelle
vert
celui contenant le
d'Eukleidas, qui occupe à peu près la
tion sur la pièce de Syracuse
(i).
nom
même posi-
Le tétradrachme
syracusain en question représente l'œuvre la plus
ancienne dont nous ayons connaissance du graveur Eukleidas,
deux revers qui l'accompa-
et les
gnent sont signés par Eumenes,
le style
et
exécutés dans
rude des premiers travaux de cet
artiste.
L'influence de Syracuse est très marquée sur les
monnaies de Camarina,
et
nous avons
même
la
des plus beaux
signature d'Euainetos sur l'un
types de didrachmes de cette ville qui prouve
qu'un collègue d'Eukleidas fut employé par
lier
de Camarina. Les types de quadriges de
l'ate-
Cama-
rina se rapportent peut-être tous à des prototypes
syracusains.
(i)
p. 22.
Br.
—
est signé
»
D'après
Mus. Cat., Sicily,
du dessin
p. 173, n» ig3.
Raoul-Rochette, op.
EYMHNOY. -
le style
cit., pi.
Weil,
I,
2.
—
Von Sallet.
Le revers de
op. cit., pi. II.
et
de la
op.
cit.,
ces pièces
Revers signé EY,
35
gravure,
le
tétradrachme de
aux
n'appartient pas
la collection
Evans
anciennes de
émissions
Camarina, mais ne peut quand même, pour des
considérations épigraphiques, avoir été frappé
aussi tard que 4o5 av. J.-C.
Raoul-Rochette, qui a reproduit un exemplaire
du tétradrachme n»
reconnu
fait la
n» i8) et avait déjà
(pi. II,
i
du graveur EHAKE2TIAA2,
la signature
remarque suivante
Sur un médaillon
«
:
de Camarina, publié par Torremuzza, Auctar,
tab. II, n"
fig.
I,
VIII, le
dans
et
le recueil
de Hunter, tab.
nom KAMAPINAIÛ
[sic)
1,
14,
est écrit, de
droite à gauche, sur une espèce de cordon étroit
et saillant, qui remplit
la médaille,
que
les
mais avec
du
lettres
de
même
tout le
cette différence essentielle
nom KAMAPINAION
dimension beaucoupplusgrande que
EHAKE2TIAA2;
ainsi
que
le
de graveur;
l'appui de
mon
et
»
du nom
celles
nom
de
ville et
observation
cette
système
sont de
comportait la distinc-
tion qui devait exister entre un
nom
champ de
un
vient à
(Raoul-Rochette,
op. cit.,
p. 32).
Les monnaies de Camarina que
je viens de
décrire sont d'un style des plus gracieux. Elles
sont l'œuvre d'un véritable
artiste,
digne émule
des grands maîtres de Syracuse, dont
être été l'élève et
travaillé,
comme
il
a peut-
avec quelques-uns desquels
le
prouvent
types sont d'un goût exquis
;
les
il
a
monnaies. Les
les lignes générales
ont beaucoup de noblesse et de dignité.
La
tête
d'Hercule imberbe est d'une rare délicatesse, on
36
pourrait la prendre pour celle d'Omphale,
si le
dieu n'était représenté barbu sur des exemplaires
La conception du
plus anciens.
beauté
;
le
revers est de toute
quadrige représenté aux trois quarts de
face est conduit par Pallas qui est
une Victoire
;
le
mouvement
couronnée par
des chevaux est
rendu de main de maître. Poole {Coins of Camarina, p. 2), a émis l'opinion que ce revers rappelle la victoire de
Psaumis de Camarina, dans
la course de chariots qui eut lieu en 456 ou 462
avant notre
ère, victoire
que Pindare a chantée
dans sa quatrième ode olympienne. Les deux
amphores qui remplissent l'exergue symbolisent
les prix des
courses en l'honneur d'Athéna.
On
ne
peut qu'admirer la façon ingénieuse avec laquelle
l'artiste
Sur
le
a tracé sa signature sur la ligne d'exergue.
les
didrachmes, Exakestidas a
portrait
du
dieu
fluvial
de profil
fixé
que
Hipparis,
le
graveur Euainetos a représenté de face. Le revers
nous montre
la
nymphe Camarina
assise sur
un
cygne qui nage au milieu des vagues du lac de
Camarina. C'est un type charmant qui
est traité
d'une façon admirable. Quelle force, quelle sûreté
dans
ce
modelé! quelle maîtrise d'exécution!
quelle souplesse dans les formes
!
L'art monétaire grec trouve avec une fécondité
intarissable les nuances les plus variées et les
expressions les plus subtiles dans ses créations.
C'est toujours à la nature qu'il emprunte, et cette
nature
il
l'a
observée, étudiée, vécue.
pas servilement;
il
Il
n'imite
rend aux objets une réalité
37
palpable etvivante;
il
revêt la forme
humaine
qu'il
de chaleur, de force, de personnalité,
divinise,
sans aucune recherche et sans autre préoccupation
que de donner à son sujet
le
caractère qui lui est
propre, en s'inspirant des sentiments les plus fins
et les plus
c'est
nobles que l'âme puisse concevoir. Et
pourquoi
proches de
modernes,
les efforts
l'idéal,
ne
même les
plus
déposséderont jamais de
le
son antique suprématie. Les grands maîtres de
Renaissance ont cherché à
arriver à ce grand art,
où toujours
ceptions,
l'imiter,
« si
fécond dans ses con-
grâce exquise
la
la
sans toutefois
s'allie
à la
noblesse de l'expression, à la pureté des lignes, à
l'équilibre parfait de la
Nos
artistes
composition
» (i).
modernes, s'inspirant à la
même
source, produisent, grâce à cette étude appro-
fondie de
l'art
antique, des œuvres dignes d'admi-
ration.
ET. Voyez EYAPXIAA2.
EY. Voyez
EYMENO^.
EY. Signature d'artiste, suivant M. Evans, sur
des statères de Tarente.
EY.
Cette
signature est signalée
par
M.
Arthur
Evans dans son article «Some new Artists' Signatures on Sicilian Coins » {Num. Chron., 1894,
p. 307). Il l'a
Syracuse
(j)
rencontrée sur une hémidrachme de
qu'il attribue
E. Babelon,
De
naies anciennes, 1897.
au graveur Euarchidas.
V utilité scientifique des collections de
mon-
38
Hémidrachme.
/f{
Droit. Tête de
femme tournée
à gauche, portant une sphendonê, sous laquelle
s'échappent quelques tresses; sous
le
fameux tétradrachme à
d'Aréthuse de face, gravé par
Kimon
un grain d'orge, à gauche duquel
Le
menton, $,
Quadrige à gauche, ressemblant à celui
Revers.
qui figure sur
lettres
le
;
la tête
à l'exergue,
se lisent les
ET.
droit de cette pièce serait l'œuvre
4>PrnAA02, tandis que
EYAPXIAA2.
le
ET
du graveur
revers appartiendrait à
(ra).
TARENTE.
3o2-28i av. J,-C.
A.-J. Evans, p. ii6 de ses Horsemen of Tarentum,
nous
«
dit
:
This engraver who signs EY (often rétro-
grade) and
whose productions, owing
exaggerated
relief,
stand ont so clearly
contemporary types, that
them out without
first
it
is
their
to
amongst
possible to pick
searching for the authenti-
cation of the signature, invariably places the
letters
of his
name
in the field
space below the horse for the fuU
magistrate.
11
first
and leaves the
name
of the
»
faut peut-être identifier le graveur tarentin
EY
avec l'artiste qui signait à Héraclée des statères
.
39
contemporains tantôt
piques, tantôt
tout
comme
iwii
microsco-
lettres
caractères bien visibles,
à Tarente, où
responsable et
en
EY^l'P
KT en gros
signait en magistrat
il
pas en
(Voyez Evans,
artiste.
p. 119 et p. 124.)
Voici les statères tarentins qui doivent
lui être
attribués.
Evans,
E
I,
2;
F
2;
G
Période VII
Il
Période VI
op. cit.
2;
I,
:
H
types
faut aussi lui
:
types
2, 3;
i,
D
i;
I.
A 3,
4, 5;
H
donner tous
pano-tarentins signés
C
EY
(Cf.
quelques drachmes(Evans,
i.
les statères
Evans,
p. 162, n" 6) et
pi.
camXI),
nom-
de
breuses dioboles.
Afin de donner une idée du style de ce graveur,
je reproduis ci-dessus
deux rares variétés signées
l'une TA, l'autre EY, dont les droits seuls doivent
lui être attribués
Circa 3o2 av. J.-C.
p Type
G, n"
AR. Poids
:
i.
Evans,
p. i35.
7.97 gr.
Col.
M. -P. Vlasto
(ex. col.
Col. A.-J. Evans, pi.
Brit.
Muséum,
B.
M.
Charvet).
II, i3.
G., n" 198.
Circa 281 av. J.-G.
2"
Voyez Evans, période VII, types
H
et
K.
40
Cavalier nu, sur un cheval au galop à gauche,
se laissant glisser de
même
portant sous
côté (i) et
tendu
Dans
(sic).
cheval,
le
son cheval
nom
le
champ, à
:
deux jambes du
bras gauche un arc
ET; sous
droite,
H,
p. n" i6i.
6 54 gr
Col.
M. -P. Vlasto
que
n'existe
L.-W.
(ex. col
de Moltheim, Cat.,
Il
le
du magistrat lORT.
Revers. Cf. Evans, type
AR. Poids
le
les
pi. 114).
exemplaires de ce
trois autres
type remarquable, mais de coins légèrement diffé
rents de ceux de l'exemplaire Vlasto.
1° Brit.
Muséum. B. M. C,
2° Col.
A.-J. Evans. (Ex.
Cat., pi.
I,
3° Col.
pi. II,
112.
Balmanno. Sale
no 10.)
Mathey. (Ex.
n° 16
Sur ces
n-^
col.
col.
Maddalena.
Cat.,
)
trois statères, qui sont tous des
mêmes
coins, l'arc est peu visible vsous le bras du cavalier.
Il
faut enfin
comparer à ces statères l'unique
exemplaire trouvé dans
Chron., vol.
XVI, pp.
l'île
Vulcano
iSS-igo), signé
EY
(Cf.
et
d'hui dans la collection Hunter(iVIacdonald,
17,
le
t. I),
Num.
aujourpi.
V,
sur lequel le cavalier ne tient pas l'arc,
revers étant du
même
coin que celui des trois
statères sus mentionnés.
L. Forrer.
{A suivre.)
(1) J.- A.
du
Evans en décrivant son type H.
B. M., n'avait pas
remarqué
p. i6i, d'après
l'exemplaire
cette position particulière, sans
quoi
il
aurait inclus cette rarissime variété dans le type K.
1
i'7
LES SIliNATHRES DE GRAVEURS
SUR LES
(Suite
(i).)
Planche
V.
EUAINETOS.
(EYAINETOI.)
«
Cimon
est
un grand
artiste;
Evénète est
le
plus grand de tous dans la branche qu'il a cultivée.
Il
comme
est
monnaies.
le
Phidias de la gravure en
Ainsi s'exprime
»
Lenormant
(2)
en
extase devant les admirables productions du plus
célèbre des graveurs de Syracuse. Poole observe
que
« l'art
ment
M.
fini
le
grec n'a rien produit de plus délicate-
que
la
D' B.-V.
d'œuvre de
l'art
Perséphone d'Euainetos
Head
appelle celle-ci
monétaire
» (3),
le
et
chet-
».
(1)
Voir Revue. 1903, pp. 271
{2)
Lenormant,
(3)
Reg. Stuart-Poolk, Greek Coins as illustrating Greek Art,
Num.
et
419; 1904
La Monnaie dans
Chron.. 1864, p. 244.
p. 5.
l'Antiquité, III, p. 269.
ii8
Bien avant
les écrivains
Winckelmann, qui
œuvres
que je viens de
citer,
passionné pour
s'est tant
d'art antique, s'écriait déjà à la
ces beaux médaillons de Syracuse
:
«
les
vue de
Hâtte nicht
Raphaël der sich beklagte zur Galathee keine
wiirdige Schonheit in der Natur zu finden, die
Bildung derselben von den besten Syracusanischen Miinzen nehmen konnen, da die schonsten
dem Laocoon, zu seiner Zeit noch
waren
? Wèiter als dièse Mûnzen kann
nicht entdeckt
Statuen, ausser
der menschliche Begriff nicht gehen!
Et
c'est
(i).
sans doute la contemplation de ces
mêmes œuvres
qui a inspiré les beaux vers, sou-
vent cités, de M. de Heredia
... le
»
temps
passe, tout meurt,
Le marbre
Agrigente
:
n'est plus
même
s'use,
qu'une ombre
et
Syracuse
bleu linceul de son ciel indulgent
dort sous
le
et seul
dur métal que l'amour
le
;
garde encore en sa
fleur,
fit
;
docile
aux médailles d argent,
l'immortelle beauté des vierges de Sicile
!
{Les Trophées, i8g3.)
Euainetos,
le
premier des graveurs de Syracuse,
dont on connaît aussi des monnaies signées de
Catane, appartient à la
avant notre ère
et à la
fin
du cinquième
siècle
moitié du quatrième. Son
premier style rappelle celui d'Eumenes, auquel
semble avoir
été
(i)
il
été d'abord associé et qui a peut-être
son maître.
«
Il
emprunte à Eumenes
Winckelmann's WVrÂr^ (1808-1820),
I,
aSi.
»,
dit
ng
Lenormant,
un dernier
«
reste de la raideur et de
de l'ancien style. Peu à peu son style
la dureté
s'assouplit et se perfectionne,
il
gagne de
la
dou-
ceur et de la liberté, mais en gardant toujours un
accent de grandeur simple
dans
la
sait être riche
il
d'ornements
et
est
il
ses têtes de divinités respirent
;
Comme
grâce qui atteint au sublime.
cision et science du modelé,
idéal
de sévérité jusque
et
un
pré-
incomparable;
souffle
vraiment
sans tomber dans cet excès
de détails qui
finit
par rapetisser
une œuvre d'art. Son exécution arrive à une finesse
égale à celle de la gravure des intailles ou des
camées sur gemmes;
vail est
petite
même
cette finesse inouïe de tra-
son écueil, car dans
de
dimension des revers des tétradrachmes
pousse presque jusqu'à
la
les figures
la sécheresse. C'est
il
à ce
moment le plus complet du développement de son
talent qu'il grave les coins des pentécontalitra et
qu'il voit se dresser
émule
et
survécu
même
son
et
rival,
en face de
Cimon,
lui,
comme
avoir continué à graver après
qu'Euclide
son
lequel paraît lui avoir
lui,
de
» (i).
Les monnaies décrites ci-après sont attribuées
à Euainetos.
SYRACUSE.
Période
I.
de
/R.
425 420 av. J.-C.
Tétradrachme. Droit. lYPAKO^'iaN. Tête
femme
(1)
:
(Aréthuse) à gauche, portant un collier
I.FNORMANT, Oy
.
Cit., p.
270.
.
I20
des boucles d'oreilles
et
cheveux sont retenus
les
;
dans une sphendonê, nouée au sommet de
la tête,
ornée derrière de trois étoiles et devant d'un
et
dauphin nageant à gauche au-dessus de vagues
autour de
quatre dauphins; sur
la tête,
de dessous, à gauche de la
Revers.
figure virile, barbue, tenant
les
;
dauphin
signature
tête, la
Quadrige à droite
le
ETAL
:
conduit par une
,
un fouet
rênes
et les
;
chevaux sont lancés au galop; l'une des guides
du cheval
le
plus éloigné est
rompue
et traîne sur
au-dessus, une Victoire, volant à gauche,
le sol;
porte d'une main une couronne dont elle va orner
de l'aurigator, et de l'autre un cartouche
la tête
suspendu par une corde
y,rj,Q
trant
;
;
et
portant l'inscription
en exergue, deux dauphins se rencon-
grènetis.
Poids
:
16.45 gr.
Du Chastel,
op. cit., pi. VII, n0 74.
— Cat. Brit
—
Weil.
Mus., Sicily, n» 188.
op. cit., pi.
II,
1.
—
Evans, Syracusan Medallions,
— Ballet,
pi.
I,
fur
Numtsmatik
3.
,
1
Zeitschvijt
874
pi
I
,
n" 2
— Ward, Greek Coins and their
parent
VII, n° 280. —
cities, pi.
Coins 0/ Ancient Sicily,
n" 10.
cit.,
Cette
monnaie
—
pi. III,
Raoul- RocHETTE, op.
pp. 22-23,
pi. I, 6.
paraît être la plus ancienne des
œuvres d'Euainetos
et le
médaillons de Kimon, en
prototype des premiers
même
temps que
celui
121
de certaines émissions d'Himéra (frappées vers
408 av. J.-C.)et de Ségesta (415 av. J.-C). M. Evans
considère cette pièce
comme
ayant été gravée
avant 420. Le type du revers se trouve fréquemment associé à des droits gravés par Eukleidas et
Eumenes, ce que M.
le
D' R. Weil explique en
supposant que les coins de différents
employés conjointement suivant
tête est une
signé par
artistes étaient
les besoins.
La
reproduction embellie du tétradrachme
Eumenes
et
Euth, au moins pour ce qui
concerne l'arrangement de
la coiffure.
Le qua-
quoique différant de celui du graveur Eumenes, lui ressemble cependant et se trouve encore
drige,
représenté, plus ou
Voici d'ailleurs
moins de
comment
côté.
le
savant berlinois
monnaie « Von Euainetos
riihrt das Tetradrachmon her, das auf dem Bauch
des einen Delphins den Anfang des Kiinstlernamens zeigt der Arethusakopf ist mit der sternbesetzten Sphendone geschmiickt, in deren Binde
liber der Stirn auf einem Wellenornament ein
décrit cette admirable
:
;
Delphin sichtbar wird, den wir uns wie die Sterne
an der Sphendone entweder
in Stickerei oder in
Goldblech aufgesetzt zu denken haben werden.
12T
Die Kehrseite trâgt den vollen
lers
mit
Namen
des Kiinst-
im Genitivauf einem Tâfelchen, das zugleich
dem Kranz von der auf den Wagenlenker
zufliegenden Nike getragen wird(i). Die Quadriga
mehr
allerdings nicht
ist
in der
schematischen
Weise des Eumenes, aber doch noch wesentlich
in der Seitenansicht aufgefasst,
jedoch mit
fein
durchgearbeiteten Pferdekopfen, der Wagenlenker
und nicht ohne eine gewisse
ist bàrtig,
thùmlichkeit, den
Alter-
Abschnitt fùllen die beiden
einander zugekehrten Delphine. Die doppelseitige
Bezeichnung mit dem Kùnstlernamen, auch bei
Eumenes und Kimon vorkommend,
Erklârung darin
,
dass
Stempel
findet ihre
verschiedener
Meister in der Prâgstàtte neben einander ange-
wandt wurden, und die Kùnstler dadurch veranlasst wurden
die einzelnen Stempelseiten als
,
selbstàndige
op. cit
,
Une
Arbeiten zu betrachten.
p. lo.)
façon analogue de représenter
au moment tragique,
l'une des guides
(i)
ToRREMuzzA, yS,
RocHETTE sur
III,
les
comme
du cheval
in-4'>;
graveurs,
II,
n° 4 (Mûnchen); Berlin
SA1.1.ET,
(Weil,
»
le
le dit
le
quadrige
M. Holm,
oii
plus éloigné s'étant
Combe, Mus. Hunter,
53,
n» 3; Raoul-
6;Sicily, n» 188; Aufleger, Fer^e/cAn.,
(2 ex.).
Aile aus gleichem Stempel.
Kùnstlehnsckriften, \j, 18, xindZeitschr. /. Ntim.,
II.
t
Von
I,n°2.
123
rompue
et
imminente, se retrouve au
catastrophe paraît
d'une
revers
une
embarrassée dans ses jambes,
hémidrachme d'Euainetos,
jolie
appartenant à sa première manière
par M. Evans,
pi.
et
reproduite
VII, 8.
Hémidrachme (arcrt 425-413 av. J.-C.).DfOî7.
>;YPAKOilON. Tête de femme tournée à gauche,
2. /R
portant un collier et des boucles d'oreilles etcoiffée
d'une sphendonê retenue au-dessus du front; de
chaque côté de
la tête,
un dauphin,
la tête
tournée
en bas.
Revers. Quadrige à
gauche Taurigator
tient les
;
guides des deux mains
et le
fouet dans la droite
;
jj-*'?''^
les
chevaux
se cabrent, et l'une des rênes
val le plus éloigné est
rompue
du che-
et traîne sur le sol;
au-dessus, une Victoire volant à gauche, couronne
l'aurigator; à l'exergue,
sant sur
le sol
Poids
:
;
une
r(
.ue
grènetis.
2.1 5 gr.
Evans
HeaI).
B
Une composition
drige paraît sur les
3. /R.
de chariot repo-
¥.
ojc.
of.
cit.,
pi.
cit.,
pi.
8.
—
16.
—
VII,
m,
Cat., Sicily, n» 164.
de dessin plus libre du qua-
monnaies suivantes
:
Tétradrachme. Droit, par Eumenes
Revers, par Euainetos.
{q. v.).
Quadrige à droite, con-
124
duit par
une aurigatrix tenant un touet
et
les
guides; les chevaux sont au galop; l'une des
rênes du cheval
traîne sur le sol
;
le
gauche couronne
roue couchée sur
plus éloigné est
:
sur la ligne d'exergue,
le sol, et
EYAINETO;
:
—
pi
{q..
Tétradrachme.
,
Sicily,Tp. 166, n» i5i.
Weil, op.
Head,
/R.
grènetis.
16 gr.
B. M. Cat.
4.
et
en exergue, une
l'aurigatrix;
en caractères minuscules
Poids
rompue
au-dessus, une Victoire volant à
cit.,
—
10.
p.
Coinage of Syracuse,
IV, no 4.
Droit,
par
Eukleidas
V.).
Revers,
Type de
par Euainetos.
la
monnaie
précédente.
Poids
:
16.2 gr.
B.
M
Cat., Sicily, p. 173, n» 190.
Raoul-Rochette,
WEri,,
op. cit., p.
Ghastei., op.
5. /R.
I,
no
10.
cit., pi. 7.
Tétradrachme. Droit, par Eumenes
u^i \
'.
)
—
3.
—
Du
no7.S.
11075.
{q. v.).
125
Revers^ par Euainetos.
le
Type du numéro
cartouche portant l'inscription
B.
M.
n»
their
—
148,
n» i3.
cit., pi. III,
Chastel, op.
n» 64.
.
Sicily,
Cat,,
Head, op.
Du
^j^
:
avec
i,
pi.
cit.,
—
6,
— Ward, Greek coins and
parent
cities,
Vil,
pi.
n» 279.
6. /R.
Tétradrachme Droit, par Eumenes
Revers, par Euainetos.
Poids
:
16
80
Type du numéro
[q. v.).
i.
gr.
B.
M.
Cat.,
n©
Sicily,
—
i5o.
Collection Philipsen.
7.
Tétradrachme. Droit, par Euainetos. Type
du numéro
i,
avec
la
signature de l'artiste sur
le
dauphin, devant la tête d'Aréthuse.
Revers, par
Eumenes
{q. v.).
B.
A
cette
même
période
M.
Cat., Sicily, n» 189.
appartient
peut-être
encore une drachme, signée au revers E,
et attri-
buée par M. Evans à Euainetos.
8. /R Hémidrachme.
Droit.Tète de femme tournée
à gauche, coiffée d'une sphendonê ornée d'étoiles,
et
portant uu collier et des boucles d'oreilles en
forme de spirales
dauphin
;
Revers,
coup à
tos,
dessous
de chaque côté de la
;
:
tête,
un
2YPAK02I0N.
Quadrige à gauche, ressemblant beau-
celui des tétradrachmes signés
mais sans
la
guide traînant sur
d'Euaine-
le sol
;
l'auri-
126
gator est couronné par une Victoire; en exergue,
E entre deux dauphins se rencontrant.
Poids
:
1.8 gr.
Evans, Some new Artixts' Signa-
Num.
tures on Sicilian Coins,
Chron., 1890,
p.
3o6,
pi.
- Var.
XVIII, n» 9;
B.
M.
Gat.,
Sicily, n» 166.
Une
ET au
autre hémidrachme, signée
pourrait appartenir à Euainetos; M. Evans
revers,
l'attri-
bue au graveur Euarchidas, parce que ce revers
accompagne un
le
signature
<î>PY
EYAPXIAA2
le
a,
revers nous fournit la
de
même,
le
droit signé
pour Phrygillos.
Suivant
il
droit signée de Phrygillos, et que
tétradrachme dont
se
rable
MM. Evans et Holm
serait passé
temps considé-
entre l'exécution des premiers coins des
tétradrachmes d'Euainetos
lons.
et d'autres savants,
un laps de
Après
l'artiste
le
et celle
de ses médail-
nous retrouvons
siège d'Athènes,
à Syracuse, et ce serait donc vers ou après
409 av. J.-C. qu'il produisit ses monnaies d'or de
cent et cinquante litraeet ses beaux décadrachmes
d'argent.
et
même
Pendant
l'intervalle,
il
aurait peut-être,
probablement, travaillé à Catane, Cama-
rine et Ségeste, tandis que
placé à Syracuse
Kimon
comme graveur
l'aurait
monétaire.
remIl
est
127
évident que
Kimon
a imité dans ses médaillons
le
type d'Aréthuse des tétradrachmes d'Euainetos et
années
médaillons précédent de quelques
ses
ceux d'Euainetos à
la tête
de Perséphone.
Holm
Voici ce que dit à ce sujet M.
Siciliens
im
Alterthiim, III, p. 6io)
Dièses
«
:
[Geschichte
Werk
von seinen berùhmtesten Arbeiten, den Dekadrachmen, durch einen
lângeren Zeitraum getrennt; das sieht man
schon daraus, dass seine Dekadrachmen einen
anderen Typus der Anordnung des Haares haben,
(notre n° 2) des Euainetos ist
als dièse
Tetradrachmen. In diesen
ist
nâmlich
das Haar von einer Sphendone bedeckt, in jenen
ist
es
frei,
wàhrend
die
Bedeckung durch
die
Sphendone, mit der Modification, dass aus derselben ein schones Netz geworden
ist,
gerade die
Eigenthiimlichkeitder Dekadrachmen desgrossen
Nebenbuhlers des Euainetos, des Kimon, wird,
wie wir das alsbald sehen werden.
Man kann
sagen, dass Euainetos in seiner kiinstlerischen
Laufbahn seine Manier formlich gewechselt hat.
Mit dem soeben Gesagten haben wir bereits die
Art gekennzeichnet, wie
Kimon
schichte von Syrakus eintritt
;
in die
er
Kunstge-
thut es
im
Anschluss an Euainetos. Sein erster Dekadrach-
montypus (Evans
I, 5)
basirt auf
dem soeben
be-
sprochenenTetradrachmondesEuainetos; aber
ist
keine blosse
Nachahmung, es ist eine selbman vgl. Evans 1, 5 mit Ev.
stândige Schopfung
I, 3.
Wie kam
es
;
es nun, dass
Kimon
jetzt in
Syra-
128
den
kus
«
Euainetos
Die Antwort
ist
:
gewissermassen
ersetzt
?
Euainetos hat sich jetzt von
Syrakus entfernt, und er hat
anderen Stâdten
in
Beschâftigung gefunden.Das beweisen seine kata-
naïschen und
kamarinâischen Tetradrachmen,
auf die wir bald zuriickkommen werden
Dass
er gerade fur dièse Stâdte gearbeitet hat, ist ùbri-
gens auffallend, da dieselben keineswegs Freunde
der Syrakusaner waren, als
Kampf
fochten,
dièse den grossen
der ein sehr glânzendes
Ende
nahm, den Kampf gegen Athen. Und dieser Sieg
ist es noch dazu gewesen, der offenbar die Veranlassung war zur Prâgung der Dekadrachmen. »
En adoptant l'ordre chronologique proposé par
MM. Evans et Holm, je décrirai maintenant les
monnaies des
ateliers
de Camarine, Catane et
Ségeste, attribuées à Euainetos, et ensuite seule-
ment
ses dernières productions à Syracuse.
CAMARINA
vers 420-409 av. J.-C.
Didrachme. Droit. Buste du dieu fluvial
Hipparis, aux trois-quarts de face à gauche; de
g. /R.
chaque côté du
front,
une petite corne; les cheveux
flottent; sur le cou, la signature
de chaque côté, un poisson,
le tout,
du graveur: ETA I;
la tête
tournée en bas;
dans un cercle de vagues.
KAMAPIMA. La nymphe Camarina, assise
sur un cygne, les ailes éployées, nageant
Revers.
à droite
à gauche
;
la
nymphe regarde
à gauche
;
son bras
139
droit entoure le
cou du cy^ne;
peploslui tombe
le
genoux et elle en tient la partie supérieure des deux mains au-dessus de la tête comme
une voile; au-dessous du cygne, des vagues au
milieu desquelles nage un poisson à droite; à
droite dans le champ, un poisson sautant; grèsur les
netis.
Poids: 8.3o gr.
ToRREMuzzA, op.
B.
M.
—
Weil, op.
i8no3.
Cit.,
—
Cat., Sicily, p. 34, n» 16.
pi. II,
cit.,
no 6.
(Imhoof-Blumer).— Evans, Syr.
Med.,
op
VII, n«
pi.
VI, n"
cit., pi.
— Holm,
— Saunas,
11.
5.
Le monete
délie antiche città di
Sicilia, pi.
XVI II,
n»
5.
- Hill,
Coins ofA ncient Sicily,^\ VIII,
n<»
8.
iSgrS,
— Vente Hoffmann,
pi.
au droit.
I,
—
Voir aussi
Evans, i8g8,
droit
pi. III,
différent
et
Paris,
EYAl,
n" 112, sans
Vente
n» 47, avec
revers d'un
coin varié, sans les vagues, mais
avec trois poissons.
Le
revers de cette belle monnaie, quoique
signé,
M.
le
doit être
du
même
D' R. Weil se demande
artiste
si la
ce type est due à Euainetos, ou
que
le
non
droit.
composition de
s'il
a été inspiré
i3o
par un autre coin de didrachme où
est toujours
la
nymphe
complètement vêtue?
CATANA
vers 420-409 av. J.-C.
10. /R.
Tétradrachme. Droit. KATANAION. Tête
laurée d'Apollon,
relevés derrière
bout à bout
et
;
à gauche;
cheveux sont
auquel est suspendue une sonnette
(bandelette delphique)
une
les
du côté gauche, un cordon noué
;
dans
le
champ, à
droite,
crevette, la tête en haut.
Revers. Quadrige à gauche, conduit par
un
auri-
gator vêtu d'un long chiton, tenant les brides dans
les
deux mains
et fouettant les
chevaux avec sa
cravache; les chevaux sont au galop; devant
chariot,
toire,
une colonne (meta)
;
le
au-dessus, une Vic-
volant à droite, porte une couronne et une
tablette sur laquelle se distinguent en très petits
caractères les lettres KTAIN; sous les pieds des
i3i
chevaux, un point; ligne d'exergue double; à
l'exergue,
Poids
un crabe; tout autour, grènetis.
:
i6.3o gr
Raoul RocHETTE,
—
n» 8.
n" 35.
op. cit., pi.
B. Mus. Cat
Weil,
,
op. cit
I,
Sicilv,
,
pi.
II,
— HoLM, op.
pi. VI,
—
EvAJiS, Syr.Med.,p\.Vl,
n"
Monete di
n° g. — Salinas,
Sicilia, XIX, n" 23. — Luynes
Choix, pi .VII n° 4. — Hill, op.
V., n»
— Collection
n" 4.
cit.,
3.
le
cit.,
pi.
3,
Philipsen.
Au sujet de ce
type,
M.
le
D' Weil
fait les
remar-
Auf einem Tetradrachmon von
ques suivantes
Katana, aufdem das Gespann ungleich unruhiger
:
»
dargestellt ist als auf
den syrakusanischen, der
Zùgel des einen Rosses schlafî erscheint, weil er
mit einem der andern sich verschlungen hat,
ist
Wagen bereits an der Meta angelangt. Auf den
Wagenzu schwebt die Nike mit dem Kranz in der
der
Rechten, in der erhobenen Linken das Tâfelchen
mit EYAIN. Mit besonderer Feinheit
ist
die schràg
nach vorn gekehrte Nike dargestellt deren beide
Flùgel in voiler
Lange sichtbar werden. Die nicht
Kùnstlernamen bezeichnete Kehrseite mit
dem ApoUokopf, dessen Haar ein dreifacher Lor-
mit
l32
beerkranz schmiickt, bietet in der Bildung der als
Locken genau die Behandlungsweise, welchedie Dekadrachmenzeîgen, und
welche in dieser Art bei keinem der andern Kôpfe
Spirale geringelten
katanâischer Miinzen wiederkehrt
die wir auf
minutiose Arbeit,
Stempeln finden, auch
bis
bemerkbar macht, wird
tragen
dùrfen,
zuzuweisen.
doute que
»
in
le droit
Euainetos'
des
Nebendinge
die
man
Bedenken
kein
den ApoUokopf
(Weil,
da sich die
;
dem Euainetos
op. cit., p. ii).
Je n'ai aucun
aussi bien que le revers de ce
beau tétradrachme de Catane ne soient de
même
comme un
des
AMENANOI. Tête à gauche du
Amenanos, jeune; elle est ornée d'un
dieu
On
main.
la
peut
le
considérer
chefs-d'œuvre d'Euainetos.
II. /R. Droit.
fluvial
dème
douce
et
d'une corne
et
;
une crevette
dia-
autour, deux poissons d'eau
;
sous
le
cou, la signature
d'artiste: EYAI.
Revers.
A
l'exergue,
'^'^TANAIiî^
Quadrige au
galop, à droite, guidé par un aurigator tenant les
brides et un fouet; la bride du cheval
gné traîne sur
le sol;
le
plus éloi-
au-dessus, une Victoire,
i33
volant à f^auche, vs'apprête à couronner l'aurigator; grènetis.
M. Cat.,
B.
Raoul-Rochette,
no
9.
—
n° 10.
n°
5.
Weil,
—
37.
op. cit., pi.
Evans, op.
—
n"
Sicily,
cil
,
,
I,
pi, VI,
op. cit., pi.
II,
— SM^iNAS, Le Moneie délie
antiche città diSicilia,
pi.
XIX,
n» 29.
Il
existe des variétés
12. /R.
blable
le
;
Drachme.
du droit de
Droit.
cette
monnaie.
AMENAN02. Tête sem-
autour, trois poissons d'eau douce; dans
champ, à gauche
:
ETAI.
M.
B.
Cat., Sïcily, n» Sg.
nas, op. cit., pi.
Comme le
fait
XIX,
— Sau-
n<'3o.
observer M. Evans, ces pièces se
distinguent par une certaine sévérité de style, qui
les fait rentrer
dans
la catégorie
des œuvres de la
première manière d'Euainetos, quoiqu'elles soient,
cependant, postérieures au tétradrachme de Syracuse, décrit sous le
numéro
drachmes de Catane à
revers, à l'exergue,
comme
la tête
la
i.
Quelques-unes des
d'Amenanos
ont,
au
roue de chariot brisée,
sur les tétradrachmes et
hémidrachmes
syracusains.
NAXOS
Il
n'est pas impossible,
comme
le fait
remar-
quer M. Vlasto, d'après l'opinion exprimée aussi
par M. E.-J. Seltman, que le tétradrachme suivant, dont deux exemplaires seulement sont con-
i34
nus, l'un à Naples et l'autre à Paris, soit aussi
l'œuvre du graveur syracusain Euainetos.
Tétradrachme {cire. 404 av. J.-C). Droit :
Tête jeune et imberbe du dieu Dionysos, à
/R.
droite.
Revers.
Silène barbu,
assis
gauche,
à
nu,
regarde un canthare qu'il tient de la main droite
dans
la
gauche
a une branche de
un cep de vigne.
il
outre; à gauche,
FioRELLi,
op.
lierre et
cit.,
;
une
n" 4668.
—
HiLL, Coins of Ancient Sicily,
pi.
VIII, n°
17.
— Seltman, Pro-
totypes monétaires siculo- grecs,
Rivista italiana di numismatica,
1898, p. 347.
SEGESTA
Aux monnaies
décrites
précédemment
se
rat-
tache un tétradrachme de Segesta, portant, au
droit,
rale,
tête de la nymphe Segesta, qui
non seulement dans l'expression géné-
une belle
rappelle,
mais dans
les
moindres
détails,
la
tête
d'Aréthuse d'Euainetos sur ses plus anciennes
monnaies de Syracuse. M. Evans y voit l'œuvre,
soit d'Euainetos
lui-même, soit de l'un de
«ses
i35
élèves.
The formation
«
almost imperceptible
of the eye, and slight
— incurving
—
at the spring
of the nose, the délicate folds of the neck, are
reproduced in such a way as to make us conscious
of very similar touch, and the arrangement of the
hair,
if
though
to give
it
shows a greater development, as
promise of the curling tresses
Evaenetôs' Korê
the other
is
substantially the
hand there are
design, such as the
ot
On
same.
certain features in the
indication
of the
upper
eyelashes and the laced fringe of the sphendone
from Evaenetôs' early head
of Arethusa, but from the head as it appears on a
that are taken, not
die of the earher artist
himself copied.
L'émission
Eumenes, from which he
(i) »
du tétradrachme en question de
Segesta est fixée par M. Evans entre 416
413
et
av. J.-C.
i3. /R.
de la
Tétradrachme. Droit. lEFESTAIlÀ. Tête
nymphe Segesta à
cles d'oreilles,
un
d'étoiles derrière
;
droite, portant des
collier, et
bou-
une sphendone ornée
dessous, un épi d'orge.
EFESTAIÛN. Jeune chasseur à droite,
pied gauche reposant sur un roc la
main droite posée sur la hanche et le coude
gauche sur le genou; il porte le pilos qui est suspendu derrière son cou, au moyen d'une courroie
Revers.
debout,
le
;
qui lui passe sur l'épaule; sa chlamys entoure le
(i)
Evans, Syracusan Médaillons,
Num.
Chron., XI, p. 293.
i36
bras gauche et
gauche,
il
il
tient
porte des cothurnes; dans la main
deux javelines
trouvent deux lévriers
;
devant,
;
à ses pieds, se
le
dieu
Terme
:
grènetis.
B.
M.
Cat., Stcily,p. i33, no 32.
— HoLM, op.
— Evans, op.
IV, n»
cit., pi.
pi.
cit.,
1
1.
n° 4.
I,
— Salinas,Sm/ tipo dei tetradrammi
di Segesta, Tav.
I,
Hill.
2. -
Coins of Ancient Sicilx,
p\
VI,
n-8.
Ce tétradrachme de Segesta, qui comme nous
nombreux points d'analogie
l'avons vu, offre de
avec
les
premiers coins syracusains d'Euainetos,
présente aussi, dans
le
traitement de la tête de la
nymphe, beaucoup de ressemblance avec la tête
d'Aréthuse des premiers décadrachmes de Kimon.
En
cuse
409 av. J.-C, lapaix fut rétablie entre Syraet
412) que
comme
moment (Holm
Catane, et c'est à ce
dit
nous retrouvons Euainetos à Syracuse
graveur des coins du nouveau mon-
nayage d'or, consistant en pièces de 100
ces dernières équivalant aux
«
et
5o
médaillons
»
litrae,
d'ar-
gent ou àécsLàvRchmes {pentekontalitra). Euametos
i37
monnaies d'or d'après
crée ses
mais
ne
comme
le fait
l'a fait
observer
le
type de
Kimon,
duc de Luynes,
le
il
pas en imitateur servile.
SYRACUSE
Vers 408 av. J.-C.
14.
ou pièce de cent
Statère
/V-
un peu après.
et
Droit.
litrae.
2TPAK02IÛiN. Tête d'Aréthuse, à gauche, portant
une sphendonê ornée de
d'oreilles et
un
trois étoiles, des boucles
son cou,
collier; derrière
la signa-
ture de l'artiste EYAÏ.
Revers. Hercule étranglant le lion
néméen.
Poids: 5.75 gr.
Evans, Syr. Med.^
pi.
V,
2. Coll.
de Luynes.
i5. A/. Statère
mais avec
ou pièce de cent
la signature
Semblable,
litrae.
EYAINE,
Exemplaire de
la collection
du duc
de Luynes, auCabinetdes Médailles,
avec
la
Statère ou pièce de cent
signature
:
Revue numisma-
1840, p. 21.
cit., pi.
16. /V.
—
Paris.
tique,
V, n»
— Evans,
op.
3.
litrae.
Semblable,
ETA.
Vente Montagu. no
Weil, op.
146, pi.
cit., pi. II.
de Berlin).
lll.
—
n» 3 (Mus.
— Vente Rothschild,
London, 1900,
pi. III,
n" i36.
i3S
17. A/-Statère
ou pièce de cent litrae. Semblable,
mais, au lieu de la signature, une étoile.
Evans, op.
pi.
cit.,
V, n"
Vente Montagu, n° 147,
18.
A/-
Statère ou pièce de cent
blable, avec
deux globules au
D' Head considère
monnaie,
la
comme
litras.
droit,
1.
—
pi. III.
Sem-
que M.
le
indiquant la valeur de
deux décadrachmes ou pente-
soit
contalitrae.
Annuaire de iVM»n.,i868,
pi.
III.—
Vente Ashburnham, pi. II,n0 4g.
— Ancienne
Les
au
statères
non
droit, qui, sans
signés,
mais ornés d'une
étoile
aucun doute, doivent avoir
gravés par Euainetos, sont
offrent
collection Gréau.
les plus
anciens
une ressemblance frappante avec
des premiers médaillons de
nous l'avons vu, ont
Kimon,
qui,
le
été
et
type
comme
été imités, à leur tour,
du
tétradrachme créé par Euainetos vers 425 avant
notre ère. M. Evans croit reconnaître l'influence
d'une œuvre de
Myron dans
le
dessin du revers
de ces belles monnaies, qui représente Hercule
étranglant
le lion
néméen.
ig.
/R.
Décadrachme ou
2TPA. Jeune
tête
virile
ou Assinaros, à gauche;
Cheval
Revers.
libre
Pentékontalitra. Droit.
du dieu
Anapos
fluvial
derrière, la signature
galopant à droite
E.
:
au-
;
dessus, une étoile; au-dessous, une base, ou ligne
double d'exergue.
Poids
:
2.9 gr.
Evans, op.
Head, of.
Br.
Mus.
cit.,
pi.
cit., pi.
V, n" 4.
IV, n°
SicHy,
Cat.,
5.
p.
—
—
170,
no 172.
20. /R.
Décadrachme ou
Pentékontalitra.
blable au précédent, mais avec
Sem-
un grain d'orge au
lieu de la signature.
Vente Montagu, no
L'artiste
Kimon
149.
a également gravé et signé des
décadrachmes d'or de ces mêmes
statères et des
types.
Vers 406 av. J.-C.
Sous
la
Tyrannie de Dionysios.
D'après M. Evans, la date de la première émission des décadrachmes d'argent d'Euainetos cor-
respond à
Kimon,
celle
soit à
de la troisième des médaillons de
406 environ avant notre
ère.
Le plus
140
ancien de ces décadrachmes est celui qui porte
derrière la tête
deKorê une
coquille j'en ai repro;
un exemplaire (pi. V, n° i3) de la collection
de iM. le comte du Chastel, maintenant au Musée
duit
royal de Bruxelles.
Décadrachme. Dr. 2YPAK02IÛN. Tête de
Korê (ou Perséphone), couronnée d'épis, portant
un collier et des boucles d'oreilles, à gauche
21. yR.
;
les
cheveux sont relevés
autour de
la tête,
coquille (pétoncle-xt^eiV)
Revers.
derrière
quatre dauphins
;
;
et
ondulés;
derrière,
une
grènetis.
Quadrige à gauche, conduit par unauri-
gator tenant les guides et un fouet
;
les
chevaux
sont au galop; au-dessus, une Victoire volant à
droite
va couronner l'aurigator; en exergue, un
support contre et sur lequel sont placés un casque
et
un
bouclier, une
cuirasse et des jambières
:
grènetis.
Poids
:
42 grammes.
Voir la planche V, n» i3.
Du Chastel, Syracuse,
—
n° 144.
«
pi.
XIII,
Evans, Syracusan
Médaillons
», pi.
V, n° 10.
—
B. M. Cat.,5ia7>', p. 172, no 186.
— Var. Ward, op. cit
n» 293.
Note.
— Je dois à
la
bienveillance de
M.
le
— Collection
etc.,
pi. VII,
comte Albéric du Chastel
l'autorisation de reproduire les planches 12 et
Syracuse, ses Monnaies,
,
Philipsen.
Londres, 1898.
iSdeson
bel ouvrage,
-
141
22.
Décadrachme.
/R.
Collection
mais
Semblable au précédent,
la
Philipsen.
coquille avec
valve tournée en bas.
Coll. R.
Hobart Smith.
—
Numis-
tnatic Circular, i8q6, col
i56i,
n" 7.
Décadrachme Semblable; sous le menton de la déesse Korê I (signifiant peut-être la
23. /R.
valeur
=
un décadrachme); derrière
le
cou, une
coquille.
Catalogue de vente Montagu, part.
I,
n» i5i.
Cette première émission des décadrachmes fut
probablement suivie de près de
suivants toujours encore
le style diffère
téristiques
revers, se
«
sous
le
du traitement
mais dont
et
surtout du dessin du
rapprochant plutôt du type attribué au
>,
n" 3i.
Décadrachme. Semblable au précédent,
menton de la déesse, un globule (indi-
quant sans doute
la valeur).
B.
25.
signés,
sensiblement dans certaines carac-
Nouvel Artiste
24. /R.
non
celles des types
/R.
M.
Cat., op cit., no 179.
Tétradrachme. Droit. Tête de Perse
phone à gauche, couronnée
portant un
d'épis,
collier et des boucles d'oreilles; les
cheveux sont
relevés derrière et ondulés; autour
quatre dauphins; sous
le
menton de
de la
tête,
la déesse,
un
globule.
Revers.
Quadrige à gauche
;
les
chevaux sont au
142
galop; au-dessus, une Victoire, volant à droite,
s'apprête à couronner l'aurigator
;
à l'exergue
:
2YPAK02IÛN.
Poids
:
17.16 gr.
Vente Carfrae, n» 68,
et
pi.
111,
n° 12,
vente de mai 1900 (Londres),
n»
—
164
Vente
Maddalena,
n" 652, et collection G.Philipsen.
—
HiLL, Coins of Ancient Si-
cily, pi
Ce tétradrachme,
les
VI, no 17.
deux exemplaires signalés ci-dessus),
intérêt tout particulier
comme
reproduction réduite du
«
(n° 24).
Il
que
très rare, (on n'en connaît
offre
un
étant une exacte
médaillon
»
bien connu
appartient donc à la période des pre-
miers décadrachmes d'Euainetos, émis vers 400
avant J.-C,
après
le
et
prouve, selon M. Evans, que peu
commencement du règne
l'émission de tétradrachmes
fut
de Dionysios,
complètement
interrompue, car autrement nous aurions d'autres
monnaies de
et
cette valeur, gravées par Euainetos,
correspondant à sa série de décadrachmes dont
dernier type, signé EYAINETO,
ment exécuté vers 385 av. J.-C.
le
Chron. XVIII, 3'''S.,p.
324).
fut probable-
{Vide
Num.
143
26. /R.
le
Décadrachme. Semblable au
menton, un globule
n" 24; sous
derrière le cou,
;
une
étoile
à quatre rayonsB. M. Cat., op.
27. /R.
ton,
cit.,
no 182.
Décadrachme, Semblable sous
;
un globule derrière
;
men-
le
cou, une étoile à huit
le
rayons.
B. M. Cat.,
op.
^um. Cire,
184.
cit., \\°
col. i55g,
Décadrachme. Semblable; sous
ton, pas de globule derrière le cou, une
28. /R.
;
n»
—
11.
men-
le
étoile à
huit rayons.
B.
2g. /R.
ton,
une
ton,
Cat., op. cit., n» i85.
Décadrachme. Semblable
tête
;
sous
men-
le
de griffon à droite.
B.
3o. /R.
M.
M.
Cat., op.
cit,.,
n" 187.
Décadrachme. Semblable; sous
même symbole
men-
le
qui est répété derrière
le
cou
de la déesse.
Numismatic Circular,
1896, col.
iSSg. n»8.
Il
existe, je crois,
encore d'autres variétés de
symboles, mais je ne
les
connais pas.
Peu après 406
Période
Kimon
de
et
transition
av. J .-C.
entre
les
décadrachmes de
ceux indubitablement attribués à Euai-
netos.
J'ai reproduit
sous
le
nom
d'Euainetos
le
beau
décadrachme de
Evans
la collection
(pi. V, n" 14),
dont
de M.
il
Arthur
le D""
se trouve
un deu-
xième exemplaire dans celle de M. S. A. Thompson Yates. Ce superbe médaillon est attribué à
un
artiste
inconnu,
«
New Artist
»,
par M. Evans,
dans Syracusan Médaillons, quoique beaucoup de
numismatistes persistent, à cause des nombreux
points de ressemblance avec les œuvres d'Euainetos, à
dant,
y voir
la
main de
M. G. F.
ce grand maître. Cepen-
conservateur adjoint au
Hill,
cabinet des médailles du British iMuseum, adopte
l'hypothèse de M. Evans,
comme nous
le
verrons
plus loin.
Cette hypothèse est développée avec force arguments très plausibles, dans l'ouvrage de M. Evans,
Syr. Med., pp. 231-254.
Voici la description de ce décadrachme
3i. /R.
Décadrachme
après les médaillons de
(exécuté
Kimon
et
:
probablement
avant
les der-
nières émissions d'Euainetos).Z)m^. 2YPAK02I0N.
Tête de Perséphone couronnée d'épis, portant un
145
collier
et
des boucles d'oreilles, à gauche; les
cheveux sont relevés derrière
de la
tête,
et
;
autour
quatre dauphins; grènetis.
Quadrige à gauche,
Revers.
ondulés
un
conduit par
aurigator tenant les guides et un fouet; les chevaux
sont au galop
droite va
;
couronner l'aurigator; à l'exergue, un
support contre
et
au-dessus, une Victoire volant à
et
sur lequel sont placés un casque
un bouclier, une cuirasse
gauche,
la ligne d'exergue, à
lettres
microscopiques
gramme
;
et
desjambières
Â0AA
à droite, en
;
ou HK,
iNK
sous
;
en
mono-
grènetis.
Voir planche V, no
14.
Du Ghastel, Syracuse,
pi. XIII,
—
Evans, Syracusan
MedalUons.
— G. F. Hill, Coins
n»
145.
ofAncient Sicily,
la
Gollection
(ayant
de
fait
pi. I,
n" 7 de
Thompson
partie
la collection
Yates
précédemment
de Lord Ashburn-
ham).
Les différences essentielles entre l'œuvre du
«
Nouvel Artiste
dans
le
»
et celles
d'Euainetos consistent
traitement de l'ensemble, l'arrangement
laborieusement travaillé de
du quadrige,
comme
l'inscription
A0AA,
bas au lieu de
l'être,
la chevelure, le dessin
aussi dans l'emplacement de
l'ethnique étant placé vers le
comme
d'habitude, au-dessus
des boucles de la chevelure.
M.
«
somme toute, le travail du
comme inférieur à celui d'Euai-
Hill considère,
Nouvel Artiste
»
146
comme
netos, et résume ses impressions
Closely allied
«
suit
to the work of Euaenetus
:
is
unknownmaster.Two spécimens only of
the medallion by the « New Artist » hâve come
down to us, one formerly in the collection of the
Earl of Ashburnham, now belonging to M^'Thompthat of an
son Yates, the other in the collection of M'' Arthur
known, and
established the fact that itis not the work of EuaeneEvans,
who
The
tus.
first
made
différences,
the variety
it is
true, are minute, espe-
cially as regards the obverse
;
but the
sum
of the
minute différences makes a considérable impres-
Whether the head on the new medallion is
a greater work of art than the head by Euaenetus,
some may be inclined to doubt. That it is more
striking, on first impression, and that the face has
a rare beauty which is ail its own, may be admitsion.
ted
;
but a doser examination brings out a serions
weakness
in the treatment of
The tendency towards
small curls which
is
some
excessive
of the détails.
profusion
évident in Cimon's
work
of
is
hère carried to such a degree that the curve of the
head from forehead
by small curling
to
back hair is entirely masked
tresses,
and the hair lying close
on the top of the head, which gives great opportunities for a beautiful contrast between masses
of hair and free locks,
is
completely hidden.
pare a head by Euaenetus, with
its
Com-
careful distinc-
tion between the soft hair radiating
from the
crown, the long tresses caught up from the tem-
147
pies or
bound up
at the
the few small curls
which break without obscu-
ring the contour, and
that the
New
«
back of the head, and
it
Artist
will be difficult to
deny
lacking in one of the
» is
power of selfthe team of horses is
essentials of a great master, the
restraint.
On
the reverse,
keeping perfect step, their heads are
level, ail the
lines are almost perfectly parallel. In this respect
both Cimon and
the artist stands apart from
Euaenetus. Little fault can be found with his
treatment of that
the
other
dififtcult
artists,
subject,the horses' legs
bring more
in attempting to
variety into the arrangement of the team,
grief, for
it
came
to
has rightly been complained that the
position in which they hâve placed the hind-legs of
the second horseis not only ungraceful but impossible.
Let us note but one more variation from
the usualtype; the inscription
from the bottom
ce qui
persuadé
de
MM. Evans
me
istransferred
on the
to a position
the exergual Une, where
Pour
A0AA
escapes destruction.
it
concerne, je ne suis pas
la
justesse
et Hill.
under
left,
de
»
encore
de
l'attribution
Les points d'analogie entre
le
décadrachme du soi-disant nouvel artiste et ceux
d'Euainetos sont trop nombreux, et les divergences trop minutieuses dans
les détails
permettre d'y reconnaître absolument
pour me
la
main
d'un artiste qui n'aurait gravé que cette pièce, et
aurait disparu sans
ments de son génie
nous
et
laisser d'autres
de son talent.
Ne
monu-
faut-il
pas
148
plutôt supposer que dans ce type Euainetos ait
cherché à modifier son style
manière habi-
et sa
qu'en voulant faire trop bien,
tuelle, et
il
soit
tombé dans un excès de recherche désapprouvé
par
les officiers
monétaires de Syracuse, ce qui
expliquerait facilement l'existence d'un
aussi
restreint
nombre
d'exemplaires parvenus jusqu'à
nous?
Holm
J'ajouterai encore que
liens, III, p.
6i3)
[Geschichte Sici-
ne se prononce pas entièrement
en faveur de l'hypothèse de M. Evans, puisqu'il
dit
:
«
Man wùrde
es
décadrachme
(le
décrit
ici)
werk des Euainetos halten, wenn nicht
Analyse seines Charakters durch
fur ein
die eingehende
Evans uns darin
unsicher
machte
und
die
Moglichkeit dar thâte, dass wir es wirklich mit
einem
«
neuen Kiinstler
»
zu thun haben. Es
ist
Dekadrachmen des Euainetos
mit den Blàttern im Haar, aber das Haar ist
nach oben mehr in Locken aufgelost, ais das
der Korakopf der
sonst bei Euainetos der Fall
ist. »
Cependant,
il
mochte noch auf etwas, wie
mir scheint noch nicht Hervorgehobenes aufmerksam machen, auf die dem Euainetos eigene
Anordnung des Haares iiber der Stirn. Dasselbe
ajoute
ist
:
dort
Ich
«
nâmlich
zusammen
tretenden
gedreht,
an
von Blume
mit den daneben voreinen merkwùrdigen
einer
die
Schilfblàttern
Eindruck macht. Intéressant
Art
ist in
dieser Hinsicht
die Vergleichung der Vergrosserung dièses Kopfes
149
bei
Evans auf
Kopfes auf
pi.
pi.
IX, mit der des Kimonischen
VIII,
wo man
sieht,
dass es der
Knoten der Binde ùber der Stirn bei Kimon war,
was Veranlassung zu der Haarblume bei Euainetos gegeben bat. Der « neue Kiinstler » weicht
gerade in diesem Punkte von Euainetos ab, was
man als eine Bestâtigung der Ansicht von Evans
betrachten kann, dass der
«
New
Artist
nicht
»
Euainetos war. Dieser letztere bat seinen Typus
mit freier Benutzung der Leistung des
Kùnstlers
»
gescbaffen.
M. Vlasto, qui a bien voulu revoir
crit
«
mon manus-
avant l'impression, est d'avis que
le
du médaillon attribué au « Nouvel Artiste
tient
probablement à AK ou HK,
gramme
neuen
»
ce
si
»
revers
appar-
mono-
existe d'une façon indiscutable.
Décadrachmes de la deuxième émission
(?)
Vers 400 av. J.-C.
Décadrachme. Droit. 2TPAK02I0N. Tête
de Perséphone à gauche, portant des boucles
32. /R.
un
d'oreilles et
collier
derrière, ondulés et
les
;
cheveux sont relevés
couronnés d'épis
;
autour de
quatre dauphins dans le champ, sous le
menton, A (sans doute l'abréviation du mot
la tête,
Ae««SpaK^oi.
;
indiquant la valeur de
sous la tête
Revers.
:
ETAINE
;
la
monnaie) des;
grènetis.
Quadrige à gauche, conduit par un au-
—
i5o
rigator tenant les guides et le fouet; les
sont au galop; au-dessus,
la Victoire
chevaux
vole à droite
pour couronner l'aurigator; en exergue, support
contre lequel sont placés un casque et un bou-
une cuirasse
clier,
A0AÂ
;
et
des jambières
;
:
grènetis.
M.
B.
Sicily,
Cat.,
Head,
pi.
IV, n"
pi.
V, n" u.
pi. VII,
33. /R.
le
3.
—
EwiiSySyr .Med.,
— Bunbury
— Ward, op.
sale
cit.,
n» 294.
Décadrachme. Semblable
menton de
n» lyS.
Coinage of Syracuse,
cat., 110417.
V sous
au-dessous
;
mais sans
le
la déesse.
Voir
Du
la
planche V, n°
16.
Ghastel, op.c/r,pl.XlIl,no 147
—
HoLM,
B.
M. Cat.,5zci7r, n" 175.— Var.
Ward,
op. cit., pi.
V, n» g.—
op. cit., pi. VII, n» 295.
Décadrachme. Semblable; le style de la
varie sensiblement; les chevaux sont moins
34. /R.
tête
artistiquement traités;
au
revers,
l'inscription
I
I
OI
A0AA, sous
trophée, est tracée en caractères
le
plus petits.
Evans, catalogue de vente, janvier
i8g8, n»
102.
—
Du
Chastel.
op. cit., pi. XIII, n° 146. Voir
la
35.
/{{.
Décadrachme.
planche V, n° i5.
Semblable;
d'oreilles à trois pendentifs
;
boucles
l'AQAA manque au
revers.
Bunbury
36. /R.
catalogue, 00413.
Décadrachme. Semblable, avec traces de
signature E***N; coquille derrière la tête de
la
Perséphone
;
et
au revers, en exergue, A0AA.
Bunbury catalogue,
37. /R.
Décadrachme. Semblable, avec traces de
signature
la
d'Euainetos
Perséphone, une grande
sur
le
n° 4i5.
;
derrière la
étoile
tête
de
à huit rayons;
dauphin, à droite, traces des initiales de
l'artiste.
Bunbury
38. /R.
catalogue, n" 416.
Décadrachme. Semblable; sans
la signa-
l52
symbole
ture de l'artiste, ni
l'inscription
au revers manque
;
A0AA.
Evans, Syr. Med.,
Décadrachme. Semblable;
3g. /R.
VI,
chevaux
les
;
le
Bunbury catalogue, n"
Il
i.
groupement des chevaux
mouvement sont mieux rendus.
sont plus travaillés
et leur
pi.
une grande variété de coins de ces
existe
décadrachmes signés
prouvé
non
et
Santa Maria
Evans a
si
vsignés,
comme
l'ont
de Sicile, en particulier
les trouvailles
celle de
418.
di
Licodia que M. Arthur
minutieusement
trouvaille se rencontrait
décrite.
Dans
cette
un nouveau type présen-
tant la signature complète
EYAINETOY; ce mé-
daillon doit avoir été gravé vers l'an 385 av. J.-C,
d'après l'étude
même
de la trouvaille.
Troisième émission
vers 385 av. J.-C.
40. /R.
Décadrachme. Dm/.TêtedePerséphone,
à gauche,
portant un
d'oreilles;
les
ondulés
et
ornés d'épis
des
boucles,
relevés
derrière,
collier et
cheveux
;
sont
autour de la
tête,
quatre
—
i53
dauphins, avec signature
dauphin au-dessous de
Revers.
galop
;
EYAINETOY sous
le
la tête.
Quadrige à gauche,
les
chevaux
au
au-dessus, une Victoire volant à droite
pour couronner l'aurige
comme sur
;
en
exergue,
armes,
les pièces précédentes.
Evans, Syr. Med.,ipï. V, i3 ab.
.
Cat.
Vente Montagu,
I.
1896,
lot. i5o.
M. Evans
fait la
remarque que, d'après
l'état
d'oxydation et d'usure dans lequel les matrices
devaient se trouver au
moment
de la frappe de
nombreux exemplaires des médaillons d'Euaineon peut conclure que leur émission continua
encore longtemps après que l'activité du graveur
tos,
lui-même eut
Il
cessé.
est certain
que
artiste célèbre fut
les Carthaginois,
J.-C,
et
le
type de Korê créé par cet
largement imité par
les
Grecs
et
jusqu'au troisième siècle avant
que l'on retrouve son influence jusque
r54
dans
le
monnayage de
certains ateliers de l'Asie
Mineure.
Voici, d'après
Evans
et
Holm
quelles sont les
principales imitations du type d'Euainetos Emis:
sions des Carthaginois pour la Sicile, et ensuite
pour l'Afrique; Monnaies syracusaines frappées
sous Agathocle, Hiketas et Hiéron II; Monnaies
de Centuripae, Locris Opuntii, Pheneus, Messene,
Phérae, en
Thessalie,
Cnossus,
Métaponte
et
Arpi, Massilia, Rhoda, Emporiae; Imitations bar-
bares des Ibères et des Gaulois de l'Aquitaine,
puis du Limousin et de l'Armorique; et
celles des Bretons
du sud de l'Angleterre,
même
qui,
au
premier siècle avant J--C., ne sont devenues que
des caricatures du type original.
La tête de Korê d'Euainetos, réduite, se retrouve,
sous forme de médaillon central, sur des Kylikes
de la Sicile et de la grande Grèce, et accompagnée
quelquefois de l'inscription EYAINE.
Il
n'est pas impossible qu'Euainetos ait exercé
aussi la profession de Toreutes, graveur en pierres
fines,
comme
Phrygillos,
le
le
suggère M. Evans, à l'exemple de
collègue
d'Euainetos à
l'atelier
monétaire de Syracuse.
Plus peut-être que tous les autres graveurs de
monnaies, Euainetos a dépassé ce qui a été
de plus remarquable dans son
trois siècles, ses
art, et,
fait
après vingt-
œuvres jouissent encore d'une
admiration incontestée,
comme
celles des
plus
grands sculpteurs, ses contemporains.
(A suivre)
L. Forrer.
241
LES SIGNATURES DE GRAVEURS
SUR LES
(Suite
(i).)
Planche
VII.
EUARCHIDAS.
(EYAPXIAA.)
M.
le
teur du
professeur Salinas, l'éminent conserva-
musée de Palerme,
correctement
Dans
pi.
nom
le
fut le
premier à
de cet artiste syracusain.
les Notizie degli Scavi, 1888, p.
XVII,
fig.
25,
drachme, dont
le
il
lire
307 sqq. et
décrit et reproduit
un
tétra-
type du revers offre l'inscription
ETAPXIAA, quoique
le droit soit
dû au graveur
M. Arthur Evans, qui a vu la monnaie
en question, confirme la lecture de M. Salinas.
Phrygillos.
Suivant
'
les
deux autorités susmentionnées,
Euarchidas aurait occupé l'emploi de graveur monétaire à Syracuse vers 413 av. J.-C.
ou peu après.
Voici les monnaies qu'il est permis de
buer
I.
lui attri-
:
/R.
Tétradrachme. Droit, par Phrygillos.
2YPAKÛ2I0N. Tête de déesse, à gauche; sur le
bandeau frontal de la spheiidonê, traces de l'inscripcription
«l'PY
;
autour, trois dauphins.
Revers, ^diV Euarchidas. Quadrige à gauche, con(i)
Voir Revue, igoS, pp. 271
et
419; 1904, pp.
5, 117.
242
duit par Perséphone, représentée de face et tenant
une torche; une Victoire, au-dessus des chevaux,
volant à droite, tient une couronne et un aplustre;
en exergue, un épi; sous
la ligne d'exergue, la
signature de l'artiste EYAPXIAA, que je reproduis,
d'après Evans,
Sicilian Coins,
Some new
Num.
Artists'
Chron., 1890,
Signatures on
p. 3o2,
agrandie
de quatre fois son diamètre.
Evans,
—
loc. cit., pi.
Saunas,
fig. 25.
XVIII,
loc. cit., pi.
(Collection
fig.
7.
XVII,
De Luynes.)
Raoul-Rochette, perpétuant une lecture erronée
de Torremuzza, a d'abord indiqué
M.
{Lettre à
le
duc de Luynes sur
monnaies grecques, p.
(Lettre
à M. Schorn,
les
29), ensuite
etc., p. 92)
«
«
Nouklidas
»
graveurs des
Eukleidas
comme
»
graveur
de ce tétradrachme de Syracuse. Streber(Dï^ Syrakusanischen Stempelschieider Phrygillos, Sosion und
Eumelos),
et
von
Weil {Die
Kunstlerinschriften, etc., p. 18)
Sallet {Die KUnstlerinschriften auf griechi-
schen Milnzen, p. 21) l'ont tous attribué à Eukleidas, d'après Raoul-Rochette.
2.
/R.
Tétradrachme. Pareil au précédent, mais
243
signature
la
au-dessus de la ligne
trouve
se
d'exergue, sous les pieds des chevaux.
Saunas,
loc. cit., p. 3o6. (Collec-
tion de
M.
schri/ten,
3. /R.
pi.
Berlin).
fig.
I,
—
12
Streber,
(Musée de Munich).
cit.
Tétradrachme. Semblable au précédent,
sans signature. Perséphone a
les
Weil, Kùnstlerin-
etc.,
(Musée de
op.
baron Pennisi, à
le
—
Acireale.)
cheveux
flottent
le
corps plus gros;
en boucles plus abondantes.
Collection Fox.
4. /R.
Tétradrachme.
Même
type,
de Perséphone au revers est de
mais
la tête
profil.
Collection de Luynes.
5. y^.
Tétradrachme. Pareil au précédent,
signature
de la sphendonè; au revers,
lui
La
retombe derrière
Victoire,
plaires,
tient
le
la tête
comme
bandeau frontal
peplos de Perséphone
sur
<I>PY est visible
la
le
comme un
capuchon.
sur les précédents exem-
une couronne
et l'aplustre,
et
à
l'exergue, à droite de l'épi, se voient des vestiges
de
lettres.
B.
M.
Evans
pi.
6. /R.
Drachme.
Cat.,
,
Sicily,
Num
XVIII,
n°
Chron.
dauphins.
1890,
Droite par Phrygillos. Tête de
d'étoiles, de laquelle
le
,
—
fig. Ç>a.
déesse, à gauche, portant une sphendonè
cheveux; sous
169
ornée
s'échappent des boucles de
menton,
la lettre
<I>;
autour, trois
244
Revers, par
Euarchidas
(?).
Quadrige à gauche
conduit par Perséphone, qui couronne la Victoire volant à droite
gauche
les lettres
;
en exergue, épi d'orge,
et
à
fig.
8
EY.
Evans,
loc. cit., pi.
XVIII,
(Collection Evans),
M. Evans
fait
remarquer que
l'épi d'orge,
sur les
tétradrachmes de Syracuse, accompagne généra-
lement des têtes du graveur Phrygillos
vers d'Euarchidas et que c'est,
ment, à ce dernier
la
^
bable que
MM.
le
des re-
vraisemblable-
qu'il faut attribuer le revers
drachme reproduite
Suivant
et
de
ici.
Salinas et Evans,
il
est fort pro-
type de la Victoire tenant l'aplustre
sur les revers d'Euarchidas
fait
allusion à la vic-
remportée en 4i3 avant J.-C. par les
Syracusains sur les Athéniens dans le port de
toire navale
Syracuse.
Il
est possible
qu'Euarchidas soit aussi l'auteur
du revers d'un tétradrachme du British Muséum
{Sicily, n" i58). Le droit est du graveur Phrygillos,
mais
le revers offre
beaucoup d'analogie avec
le
dessin d'Euarchidas; Perséphone tient une torche, mais l'aplustre
Victoire.
manque dans
la
main de
la
245
Voir
new
l'article
de M. Evans cité plus haut
Artists* Signatures
on Sicilian Coins
:
Some
(i).
EUTHYMOS.
(EY0)
Graveur monétaire grec de
siècle
avant notre
ère.
la fin
du cinquième
La période de son
probablement se placer entre 43o
doit
et
activité
409 av.
J.-C.
La
signature
EY0
se rencontre sur
une mon-
naie d'Elis aussi bien que sur des tétradrachmes
de Syracuse de la
même
époque, ce qui permet
de supposer qu'Euthymos était d'origine éléienne
et qu'attiré
lienne,
fût
il
par la richesse de la métropole
s'établit
sici-
à Syracuse, à moins qu'il ne
un graveur syracusain chargé, à une certaine
occasion, de la confection de coins monétaires
pour
Elis.
remarquer
Cependant, M.
la
le
D*"
Weyl, qui
grande analogie du revers de l'un
des derniers tétradrachmes de Sélinus avec
type syracusain d'Euthymos,
artiste
fait
suggère
le
que cet
pouvait peut-être avoir travaillé d'abord à
Sélinus ou à Agrigente, hypothèse que M. Evans
n'adopte pas pour des raisons sur lesquelles je
reviendrai plus loin.
Voici la description
EY0...
(1)
des
:
Num.
Chron., i8go, pp. Soi-Soy.
monnaies
signées
246
ÉLIS.
:
(Peu avant 421 av. J.-C.)
I. /R.
Tétradrachme.
Droit. Aigle volant à droite,
dévorant un lièvre.
F
Revers.
.
Victoire vêtue d'un long chiton cou-
rant à gauche; elle tient une couronne dans la
main
droite étendue, tandis que de la
saisit sa
chlamys qui
la Victoire,
sous
gauche
est retenue à la taille;
l'aile
gauche, 0V\J;
le
elle
devant
tout dans
un carré creux.
Poids
:
1 1
.6 gr.
B.
M.
no
Cat., Peloponnesus, p. 60.
16, pi.
X, n° 14.
\
.
/
M. le professeur Percy Gardner, le compilateur
du catalogue des monnaies du Péloponnèse conservées au Musée britannique, remarque ce qui
suit
au sujet de
«
Quant
que ces
lettres
la pièce décrite ci-dessus
à l'inscription EY0,
il
est possible
:
indiquent l'œuvre du graveur monétaire syracusain, qui signe
EY0
et
a travaillé vers 412-406
av. J -C. S'il en est ainsi, cet artiste doit avoir
travaillé à Elis
avant d'avoir
commencé
à Syra-
247
car ses monnaies de Syracuse sont d'un
cuse,
monnaies
non pas de
style plus avancé, et la signature de ces
gauche à droite
est disposée de
droite à gauche
M.
»
Barclay V. Head partage cette manière
le D""
de voir,
comme
et
sur celles d'Elis.
après avoir décrit
et,
question, dans son Historia
le
tétradrachme en
Numonim,
p. 354,
i^
après fut
monnaie est remarquable comme
du graveur ET0..., qui peu
employé comme graveur monétaire à
Syracuse.
»
ajoute
:
«
Cette
offrant la signature
SYRACUSE.
(Environ 420-406 av. J.-C.)
2. /R.
Tétradrachme. Droite par Eumenês
(q.
v).
Tête d'Aréthuse.
.^s^^^^mn»^
'):f^'.
Euthymos. Quadrige à droite, conpar un aurigator ailé les chevaux sont au
Revers^ par
duit
;
galop, disposés presque de face, leur action est
libre
quoique régulière
;
au-dessus, une Victoire
volant à gauche s'apprête à couronner l'aurigator
à l'exergue
,
Skylla à droite
droite ouverte vers
un
,
;
étendant la main
petit poisson; derrière,
un
248
dauphin sous
la
ligne d'exergue; à droite,
la
signature EY0.
Evans,
Syracusan
pi. I,
1.
n» i52.
—
—
B.
3. /R.
I,
I,
—
n°^ 7-8.
Syracuse,
— MiONNET,
variété,
Cat., Sicily,
Weil, Kûmtlerin-
schriften, pi.
CiiASTUi.,
Medallions,
M.
pi. VI,
du
n° 72.
2g5, 747.
Tétradrachme. Droit, parEumenês. Autre
avec la tête de Korê {q. v.).
Revers, par
Euthymos. Semblable au précédent.
^«M
Raoul-Rochette, Lettre,
16.— B. M.
pi.
Cat., Sicily, n°
Weil, Kûnstlerinschriften,
pi.
I,
nos 5.5
Siciliens,
1
1.
etc
,
— HoLM, Geschichte
— Hill,
pi. V, n°
III,
1
.
Coins 0/ Ancient Sicily,
n°
II,
i53.—
- Vente Bunbury,
— Vente des
pi. III,
lot 453.
doubles du Musée
de Berlin, 1902,
pi.
IV, 656
DU Chastel, Syracuse,
pi.
—
VI,
n0 7i.
Le type syracusain d'Euthymos
ressemblance dans
le
le
dessin et
le
offre
une grande
traitement avec
revers de l'un des derniers tétradrachmes de
M. le
Weil à considérer Euthymos comme un gra-
Sélinus. Cette analogie frappante a induit
D""
249
veur de Sélinus ou d'Agrigente
M. Evans combat
cette
Cependant
(i).
opinion et suppose, au
contraire, que les graveurs des
deux
ateliers de
Sélinus et de Syracuse ont indépendamment
em-
prunté leur type au revers de celui des statères
d'or de Cyrène, qui, d'après le caractère de leur
style et de leur épigraphie,
doute à la
même époque
que
Une
liennes en question.
appartiennent sans
monnaies
les
sici-
autre hypothèse, peu
admissible, serait qu'un graveur de Cyrène ait travaillé
aux deux
ateliers de Sélinus et de Syracuse.
M. leD'Weyl décrit le type d'Euthymos comme
« Das Gespann ist bei EY9 schon aus der
suit
Prolilstellung herausgerùckt und stark nach vorn
:
gekehrt, die Rosse lebhaft bewegt mit
benen Vorderhufen, Wagenlenker
geflûgelter Jiingling,
dem
ausgestattete Nike den
die mit
hoch erho-
ist
hier
ein
dem Kerykeion
Kranz ùber das Haupt hait.
Deraufden sonstigensyrakusanischenMùnzennur
mit nebensàchlichem Beiwerk bedachte Abschnitt
unter
dem Hauptbild
enthâlt
eine
mit allen
Einzelheiten sorgfâltig ausgefûhrte Skylla mit
zwei Hundeleibern, welche nach einem vor ihr
schwîmmenden
stachlichten Fisch greift, hinter
ihr schlângelt sich eine pistrix.
»
[Kimstlerinschrif-
ten, p. g.)
(i)
dans
M. Weil suggère
la figure
téristiques de ce
MÏP.
aussi Agrigente, parce qu'il croit reconnaître
de Skylla, sur
les
monstre sur
monnaies d'Euthymos,
les
les traits carac-
monnaies d'Agrigente de
l'artiste
—
25o
4.
/R.Tétradrachme.Dm^, par
Phrygillos(g'.
v.).
Tête de Korê.
Revers, par
A
Euthymos.
peu près semblable
aux deux précédents.
M.
B.
Cat.,
n»
Sicily,
pi.
nos 8.g.
I,
pi.
V, n»
2.
—
i56.
Weil, Kûnstlerinschriften,
etc.,
_
HoLM,
—
Ward, Greek
CoiMS,pl. VII,n" 281
op. cit.,
.— D^HiRscH,
Catalogue de vente, igo3.
pi.
V,
n'>g88(exempl reproduit ci-haut,
actuellement collection Dr Giesecke).
n» 14.
— Hill, op.
n° 14
A.-.I.
J
.
Gréau,
pi. I,
876.
Tétradrachme. Une autre variété.
TORREMUZZA,
Euthymos
netos
IV,
pi.
Vente
5. /R.
III,
— DU Chastel, Syracuse,
n» 70. —
Evans,
de vente,
IV, 86. —
VI,
Cat.
pi.
Head, 5yracMse,pl.III,
n*'452.
pi.
cit., pi
— Vente Bunbury,
qu'il
pi. 72, 9.
est certainement inférieur à
a précédé
comme graveur
Euai-
monétaire à
Syracuse. Le type de revers qu'il a créé
l'on retrouve sur les quatre
monnaies
ci-dessus, peut être considéré
comme une
et
que
décrites
inno-
25l
vatîon heureuse et un perfectionnement remar-
quable du type de revers de son contemporain
Eumenês.
par
introduit l'aurigator ailé, couronné
Il
comme
la Victoire, et
(Coins of ancient Sicily, p. 63),
gue
remarque M. Hill
le
il
fait figurer
monstre marin Skylla, avec
le
poisson
et la
Ce symbole
la
à l'exer-
queue de
ceinture de chiens autour du corps.
fait
sans doute allusion à la célèbre
victoire navale que les Syracusains remportèrent,
en 425 av. J.-C, sur
de Messine.
les
est intéressant de
Il
Von
déjà
et ensuite
sqq.),
EYB
que
Athéniens dans
remarquer,
le détroit
comme
le fait
Sallet [Kûnstlerinschriften, etc., p.
M. Evans [Syracusan Medallions,
les
21),
p.
63
tétradrachmes syracusains signés
et offrant la figure
du quadrige des monnaies
de Cyrène, furent les types particulièrement choisis
par les graveurs monétaires siculo-puniques
comme
modèles pour leurs imitations pendant
la
période qui a immédiatement précédé la grande
invasion carthaginoise de 40g av. J.-C. Le droit
de ces monnaies est généralement copié des médaillons de
est
Kimon;
remplacée au
la signature
même
ET© du
revers
endroit à l'exergue par
linscription phénicienne Ziz, tandis que Skylla
est
transformé en hippocampe.
EUKLEIDAS.
(ETKAEFAA.)
Le
célèbre graveur Eukleidas n'a travaillé que
252
pour Syracuse. Ses productions doivent se placer
entre 406 et 345 av. J.-C.
Suivant
le
Kimon, dont
D""
Weil,
le style se
appartient à l'école de
il
rapproche
plus de celui
le
des artistes de Catane, Herakleidas et Choirion.
Il
forme pour ainsi
dire la transition entre l'an-
cienne école, représentée par Eumenês, Sosion,
Phrygillos,
Euthymos
Euainetos, auxquels
et
emprunte certaines caractéristiques de
la
jeune école, dont
les plus belles
coiffée de la résille et les
Eukleidas
Head,
«
et
Kimon
profil,
», fait
même
déesse.
observer M.
le
D'
ont excellé dans la représentation de la
figure de face
celle
productions
beaux tétradrachmes
présentant la tête de face de cette
«
détail, et
médaillons au type de T Aréthuse de
sont les
il
;
la tête
d'Aréthuse par
de Pallas par Eukleidas et
Kimon
sont maintenant jus-
tement célèbres, surtout cette dernière, tandis que
la
première paraît avoir eu
la préférence
au mo-
ment de son émission, puisqu'elle fut adoptée sur
les drachmes et hémidrachmes de cette période
aux revers
respectifs de Leucaspis et
du quadrige.
»
Les monnaies signées EYKAEI ou EYKAEIAÂ se
distinguent toutes par le luxe du style et l'exquise
délicatesse de l'exécution.
Voici quels sont les types monétaires signés par
Eukleidas ou
I. /R.
lui attribués.
Tétradrachme. (Période entre 425
et
4i3
av. J.-C.)
Droit, Tête de
Perséphone à gauche, portant
253
des boucles d'oreilles et un collier orné d'un pen-
dant; autour de la tête quatre dauphins, celui en
du menton de la déesse portant l'inscription
EYKAEI. Les cheveux sont retenus dans une
face
:
sphendonê ornée d'étoiles par derrière et de laquelle
sommet de la tête quelques mèches;
un diadème entoure la sphendonê, avec nœud
s'échappent au
devant.
Revers.
Quadrige au galop à gauche, conduit
par Perséphone portant une torche allumée
;
au-
dessus, une Victoire tenant une couronne et volant
à droite
;
en exergue, un
épi.
Exemplaire inédit (type de du Chastel,
vendu à Munich en mai igoS (vente du
D""
n**
80),
Hirsch,
lot ggi).
Cette manière de signer
{;vide
supra).
rappelle Euainetos
,
2 54
2. /R.
Tétradrachme.
Droit. Semblable
;
nœud très
accentué au-dessus
;
du diadème, nombreuses mèches volantes.
DU Chastel,
3.
cit., pi. VII,
o/»
Tétradrachme. Droit, par
/R.
n" 81
Eukleidas.
2YPAK02102. Tête de femme à gauche, portant un
collier et des boucles d'oreilles, les cheveux retenus dans une sphendonê, ornée par devant d'un
cygne nageant à gauche,
et
huit rayons; la signature
par derrière d'étoiles à
ETKAEl
deux bandelettes qui retiennent
derrière
;
autour de
la tête,
Revers, par Euainetos
se
lit
entre les
sphendonê par
la
quatre dauphins.
[q. v.).
B.
M.
Sicily,
Cat.,
n°
DU Chastel, Syracuse,
n» 75.
—
cit., pi. 1,
pi.
111,
cit.,
n» 58.
pi.
m,
signé
ET sur
tête se
le
— Weil, op.
3,
—
n° 6
Head, op.
— Macdonald,
cit.,
cit.,
op.
— Vente Rothschild,
145.
V, n" 91
lipsen (poids
La même
—
Vil,
Raoul- RocHETTE, op.
n"
pi. iV, n" 4.
pi.
190.
pi.
— Vente Evans,
— Collection Phi:
i6.3 gr.).
trouve sur un petit bronze
bandeau
frontal de la
sphendonê.
255
Ce
petit
bronze a
été décrit
pour
la
première fois
par von Sallet {Zeitschrift fur Ahimismatik,
il
III, 240);
appartient à une série de pièces, dont quelques-
unes portent
4.
la
/£. Droit.
signature de Phrygillos.
Tête de femme, à gauche, iden-
tique à celle du
tétradrachme ci-dessus; sur
bandeau frontal de
la
sphendonê (ampyx),
le
l'inscrip-
tion ET.
Revers.
Roue
à quatre rayons;
lYPA dans deux
des angles; deux dauphins dans
Weil,
les
deux autres.
op. cit., pi.
III,
n» 8.
Catalogue Hirsch, igoS,
5.
le
n*»
/R.
Tétradrachme. Droit, du
Eumenês
996.
coin que
[q. v.).
B M.
les
—
3.
Revers, par
6.
même
lot
/R.
Cat., Sicily, n" 191.
Tétradrachme. Droit, semblable, mais
ornements de
la
sphendonê, ainsi que
la signa-
ture de l'artiste, sont indistincts; 2YPAK0...
Revers, par
Eumenês
(q. v.).
B.
7.
/R.
Cat., Sicily, n» 192
Tétradrachme. Droit. Tête semblable
aux précédentes;
et
M.
la
sphendonê est décorée
d'une bordure à dents de loup; sous
d'étoiles
le
cou de
,
256
la
un
déesse,
EYKAEl
;
cartouche
portant
l'inscription
autour, quatre dauphins.
Quadrige à gauche
Revers.
;
au-dessus, la Vic-
une couronne.
toire volant à droite, tient
Poids
;
16.5 gr.
Vente Evans, 1898,
Un
pi.
V, nogo.
autre type de tête de déesse se trouve repré-
senté sur les monnaies suivantes.
tête de
Il
rappelle la
Korê du graveur Phrygillos.
8. /R.
Tétradrachme. Droit, par Eukleidas.
2TPAK02I02. Tête de femme, à gauche, portant
un collier et des boucles d'oreilles; les cheveux
sont enroulés au
sommet de la tête; sous le menton
registre sur lequel
de la
tête,
on lit la signature
^a^
;
autour
quatre dauphins.
Revers, par
Eumenês
{q. v.).
B.
M. Cat
,
Sicily, n» igS.
Chastel, op.
— Weil, op.
cit., pi.
cit., pi. III,
Catalogue Montagu,
—
n«
no 871.
p. 22.
2.
—
n° 4.
—
pi. III, 143.
Raoul-Rochette,
pi. I,
— Du
VI, n° 62.
op.
cit.,
Catalogue Gréau,
— Von Sallet, op.
cit.,
— Macdonald, Catalogue
of the Greek Coins of the Hunterian Collection,
I, pi.
XVII,
i.
257
^.<ç*sSES^.
Il
existe
une variété de ce type avec boucle de
suspension au registre.
Tétradrachme. Droite semblable au pré-
g. /R.
cédent.
Revers^ par Euainetos
(q. v.).
Les monnaies suivantes nous présentent
d'Aréthuse avec les cheveux flottants.
Tétradrachme. Droit. ...KOSIÛN. Tête de
10. /R.
femme
la tête
à gauche, portant un collier et des boucles
d'oreilles; les
cheveux sont retenus par une sphen-
sommet de
donê, de laquelle sortent au
plusieurs
mèches qui
flottent
la tête
au vent; au-dessous,
sur un cartouche et en creux, la signature de
l'artiste
EYKAEI
;
autour de
la tête,
quatre dau-
phins.
Revers.
Quadrige à gauche, conduit par un au-
rigator, tenant les guides des
deux mains
et le
258
fouet dans la gauche les chevaux se cabrent
;
;
au-
dessous, une Victoire, volant à droite, s'apprête
à couronner l'aurigator; à l'exergue, un dauphin
à gauche; grènetis.
B.
M.
Cat.,
Sicily, n°
Raoul-Rochette.
n»
5.
n» 5.
I,
— Weil, Op.
— Vente Bunbury, n» 457.
— Vente
II. /R.
—
194.
op. cit., pi.
cit., pi. III,
Evans, n» 88,
Tétradrachme. Type semblable;
pi.
les
V.
che-
veux flottants un bandeau devant et deux derrière la tête; sans la signature du graveur.
;
B. M. Cat., op.
Chastel, op.
12. /R.
Tétradrachme. Variété de
cédente, de meilleur style, avec
cit.,
n° iq5.
cit., pi. VIII,
—
du
n* gS.
la pièce pré-
un seul^bandeau
derrière.
DU Chastel, op.
cit.,
pi VIII, no 94.
—
259
Le chef-d'œuvre d'Eukleidas
est sans contredit
sa tête de face de Pallas.
i3. /R.
Tétradrachme. Droit. 2YPAK02fON. Tête
de Pallas,
un
tant
aux
trois quarts de face à
collier de
gauche, por-
pendants avec un médaillon au
surmontée d'un casque phrygien à trois
cimiers et orné de plumes; au-dessous du diadème,
centre, et
EYKAEI
.
;
tête,
quatre dauphins.
Quadrige à gauche, conduit par une
Revers.
femme
autour de la
(Perséphone), tenant les rênes et un flam-
beau; au-dessus, une Victoire volant à droite est
sur
le
galop
point de la couronner; les chevaux sont au
;
à l'exergue, un épi d'orge; grènetis.
M.
B.
Cat.,
Siciljy,
n° ig8.
Chastel, op.
cit.,
— HoLM,
c;ï.,pl.
o;?.
Weil, op.
cit.,
pl.VIIl,
V, n»
pi. III,
—
du
nogo.
12.
n» 7.
—
FuRTWANGLER, Mastcrpieccs of
Greek Sculpture,
—
pi.
VI, n° i3,
Catalogue P. Dupré,
pi.
I,
n° 145.
Tétradrachme. Semblable au précédent,
14. /R.
mais
le
médaillon du collier porte une
tête
Gorgone.
B
.
M
.
Cat. , Sicily, n°
1
99.
de
260
Le type du
droit de cette
monnaie a
servi de
prototype aux drachmes et hémidrachmes non
signées de cet artiste.
i5. /R.
Drachme.
du type
manque.
Droit. Tête de Pallas,
ci-dessus; la signature du graveur
Revers. 2YPAR02lûi\. Leucaspis dans l'attitude
du combat, à droite; à
l'exergue, AEYKAiniI.
l'arri ère-plan,
B.
M
un
autel; à
Cat,, Sicily, n" 226.
— du
Chastel, op. CJÏ.,pl. XI, n" 126.
— Head, op.
•
16. /R.
du
Hémidrachme.
Droit.
cit., pi.
V, n°
6.
Tête de Pallas,
type ci-dessus.
Revers.
Quadrige à gauche, conduit par un auri-
un fouet de la main droite, les rênes
des deux mains les chevaux sont au galop audessus, la Victoire, volant à droite, couronne
gator, tenant
;
;
l'aurigator; en exergue,
deux dauphins se rencon-
trant.
B,
M.
Cat.,
Head, op.
Ward,
17. /R.
Hémidrachme.
op.
Siciljy,
n" 23 1.
—
pi.
V, n" 7,
—
cit.,
cit.,
p. 46, n° 298.
Droit, semblable.
26 r
Cavalier à droite; dans
Revers.
gauche, une
champ, à
le
étoile.
Vente Sambon, Paris, mars 1902,
pi. VI,
—
n° 9.
Catal. Hirsch,
1903, n* 1008.
Il
n'existe qu'un seul coin de revers portant la
signature d'Eukleidas
il
accompagne un
droit de
Phrygillos.
l'artiste
18.
;
Tétradrachme. Droite par Phrygillos
/R.
(q, V.)
Revers. Quadrige
à
gauche;
les
galop, la tête de deux d'entre eux est
chevaux au
vue en entier
de face; au-dessus, une Victoire, volant à droite,
est sur le point de
ture,
en
E devant
lettres
couronner l'aurigator;
minuscules, est disposée ainsi
chevaux,
les
la signa-
et
un peu plus
bas,
diatement au-dessus de la ligne d'exergue
Weil, op.
REHUZZA, op.
Von Sallet,
Des exemplaires de
dans
les
Streber qui,
ture. {Abh.
Abt. p.
cette
le
cl.
cit.,
et
AEIAA.
— ToR—
j3, n»
3.
op. cit., p. 21.
monnaie
Cabinets de Munich
:
immé-
n° 12.
cit., pi. I,
:
se trouvent
de Berlin.
C'CvSt
premier, a lu correctement la signa-
K. Bayer. Akademie,
I,
Cl.
X, Bd.
i,
i5.)
Le type de quadrige qui ressemble
le
plus à ce
^202
coin d'Eukleidas est celui du revers de la tête de
face de Pallas,
où Korê nous apparaît tenant une
torche et conduisant
aussi
accompagnant
le
On
chariot.
retrouve
le
d'autres droits du graveur
Phrygillos.
La
signature d'Eukleidas est souvent
par suite de la finesse des caractères,
illisible
et surtout
lorsque les monnaies ne sont pas de conservation
irréprochable.
Les
têtes de face de Pallas, par Eukleidas, et
d'Aréthuse, par
la
même
Kimon, sont évidemment dues à
inspiration et comptent parmi les plus
belles productions artistiques de l'antiquité.
cependant reconnaître plus de grâce
Il
et de
faut
sou-
Kimon, tandis que celui
d'Eukleidas rappelle encore un peu le genre de
plesse dans le style de
transition entre l'époque archaïque et celle du
grand
y a peut-être plus de force et d'énergie
dans les œuvres du graveur qui nous occupe.
M. le professeur A. Furtwângler, dans son grand
art. Il
ouvrage, Meisterwerke der griechischen
reconnaît une
origine
d'Athéna, portant
le
attique
triple
Eukleidas, et admet que,
Skulptur,
à la belle
tête
casque, du graveur
comme pour
la tête
du
fameux médaillon en or de Saint-Pétersbourg,
l'idée
en a été suggérée parle Parthénon.
Ce que nous admirons dans
les
œuvres des
anciens et en particulier des grands artistes monétaires de Syracuse, Eukleidas, Euainetos
c'est leur
sublime simplicité.
« Ils
etKimon,
n'éparpillaient
263
jamais leurs
dans
efforts
menus
les
de
détails
l'exécution. Ils ramenaient tous les détails caractéristiques d'un type à l'essentiel, simplifiant sans
cesse, et de ce
œuvre sévère
résumé concis
et
pure qui
et bref sortait
défiait l'éternité.
une
»
EUMENÊS.
(EVMHNOV; plus
tard
EYMENOY.)
Graveur monétaire syracusain de
la
seconde
moitié du cinquième siècle avant Jésus- Christ.
paraît être
le
premier
artiste
dont
sur des monnaies de Syracuse, et
première école, dont
Ses œuvres
les plus
il
il
nom
le
L
figure
appartient à la
a été l'un des fondateurs.
anciennes, signées EV^îHMOV,
datent d'environ 440 av. J.-C; celles portant l'in-
EYMENOY
scription
doivent, suivant
M. Evans,
se placer entre 480 et 416 av. J.-C.
Vers
le
ère, fait
milieu du cinquième siècle avant notre
observer M.
le D""
Head, on commence à
vouer une attention toute spéciale à
dont
la
la
monnaie,
beauté devient un objet d'intérêt public.
C'est alors que les graveurs monétaires obtiennent
pour
la
première fois l'autorisation de signer leurs
œuvres. Leurs
noms
revers des coins;
figurent soit au droit, soit au
ceux d'Eumenês, Sosion
et
Phrygillos généralement au droit, et ceux d'Euainetos,
Euthymos
et,
de nouveau,
Eumenês au
revers.
Voici, classés autant que possible dans leur
—
264
moné-
ordre chronologique, les principaux types
taires gravés par
I.
/R.
Eumenês.
Tétradrachme
(vers 440 av. J.-C).
2YPAK02I0M. Tête d'Aréthuse à gauche,
portant des boucles d'oreilles et un collier; sur le
Droit,
devant de
la tête,
au-dessus du front, une
avec l'inscription en boustrophédon yA^r
;
ampyx
autour,
quatre dauphins.
Revers.
Quadrige à gauche, conduit par un auri-
gator, tenant
un fouet de
brides dans les deux
;
les
la
main
droite et les
chevaux sont au galop
;
au-dessus, une Victoire, volant à droite et portant
une couronne dénouée, s'apprête à en couronner
l'aurigator; grènetis.
Poids
:
16. g5 gr.
B.
M.
Cat., Sicily, p. 164, n" 140.
— Head,
op.
cit., pi. III, 12.
DU Chastel, op.
— HoLM, op.
cit., pi.
cit., III,
—
VI, 66.
pl.V, 10.
HiLL, Coins of Ancient Sicily,
pi. III, 6.
— Furtw'Àngler, Mas-
terpieces
of Greek Sculpture,
pi. VI, )5.
265
Une
autre variété porte la signature
^Qy
•
Ward, a ncient Greek Coins,
pi .VI,
n° 274.
Les graveurs Phrygillos
d'une manière identique des
du Chastel,
et
Sosion ont signé
têtes analogues.
reproduit une variété de
pi. 6, 67,
d'Eumenês sans la signature.
Ohne die
», observe M. le D'"Weil, « hat
Eumenês diesen Kopf noch mehrfach auf seinen
ce tétradrachme
Ampyx
«
Stempeln wiederholt.
2. /R.
»
Tétradrachme. Z)m/, par Sosion. 2YPAK0
210 M. Tête d'Aréthuse à gauche, portant des bou-
un collier auquel est suspendu un
ornement en forme de tête de bélier; au-dessus du
cles d'oreilles et
front,
une ampyx avec
1
mscription
q^
autour,
;
quatre dauphins.
Revers, par
Eumenês.
Pareil au précédent, mais
avec deux dauphins se rencontrant, en exergue.
B. M. Cat., Sicilr, n»»
Weil, op.
3. /R.
cit., pi. I,
Tétradrachme. (Même époque.)
1
54-1 55.
n" 4.
—
—
266
IVPAKOIIO
Droit.
M. Tête
l'ampyx; au-dessous,
semblable,
signature
la
sans
KVMENOV;
:
autour, quatre dauphins.
Revers.
Semblable au précédent, sans symbole
à l'exergue.
M.
B.
Cat., Sicily, n" 141.
op. cit., pi.
I,
i
.
—
Weil,
DU Chastkl,
— Ward,
—
op.
Raoulp. 41, n» 276.
RocHETTE,
n" 14. — Vente
op.
cit., pi. VI,
63 var.
cit.,
pi. II,
Rothschild,
pi. II,
n" i3i.
Une variété du revers de ce type existe au British Muséum, ayant une grue sous les chevaux,
et
en exergue, un poisson nageant à gauche, pour-
suivi par
un dauphin.
M
B.
Cat., Sicily, n» 142.
Chastel, op.
cit., pi.
Catalogue Montagu,
4.
/R.
—
D"
VI, 6g.
pi. II,
—
141.
Tétradrachme. Droit. lYPAKOIlOM. Tête
d'Aréthuse à gauche, portant des boucles d'oreilles
et
un
collier;
la
tête
entière
est
ligaturée
et
entourée de mèches volantes; au-dessous, traces
de la signature
:
EVMH.NOV; autour, quatre dau-
phins.
Revers.
bole
;
Semblable au précédent, mais sans sym-
en exergue, pétoncle
B.
;
grènetis.
M. Gat.,5ia7y-, no
143.
267
5.
/R.
Tétradrachme. Z)mV. 2YPAK02I0M.Tête
d'Aréthuse à gauche, portant des boucles d'oreilles
et
un
collier; le
EVMHNOV;
tête,
chignon
est ligaturé; derrière la
autour, quatre dauphins.
Quadrige à gauche, conduit par un aurigator tenant un fouet et les guides les chevaux
sont au galop au-dessus, une Victoire volant à
Revers.
;
;
droite vers l'aurigator avec
chée; à l'exergue,
EVMHNOV;
une couronne détagrènetis.
B. M. Cat
,
Sicily, n« 144.
Chastel, op.
Wkil, op.
cit., pi.
cit., pi.
DONALD, op.
cit.,
Une
variété de
ce type existe au
—
— Mac-
— Ward, op.
—
42, n" 276
vente Bunbury,
du
HlLL,
n« 40.
op. cit., pi. III, 7.
cit., p.
2.
I,
—
VI, 68.
Catalogue
pi.
I,
IV, 444.
Musée de
Glasgow. La coiffure est arrangée différemment.
Macdonald, op
6.
/p..
Tétradrachme.
Droit,
2YPAK 02102. Tête de femme,
un
cit., I, pi
par
14.
Eukleidas.
à gauche, portant
collier et des boucles d'oreilles; les
sont enroulés au sommet de la
XVI,
tête;
cheveux
sous le menton,
—
268
registre sur lequel
de la
tête,
on
lit
la signature
EYKA
pj^^
;
autour
quatre dauphins.
Eumenês. Quadrige à gauche, conduit par un aurigator tenant un fouet et les guides;
les chevaux galoppent de pair; au-dessus, une
Revers, par
Victoire, volant à droite, va couronner l'aurigator;
en exergue
:
EVMHNOY;
grènetis.
B.
M.
—
Cat., Sicily, p
DU Chastel, op.
173, n" ig3.
cit.,
pi.
VI,
n" 62.
—
op. cit., pi.
III,
n»4.
Raoul-Rochette,o/>.
cit.,
pi.
cit.,
I,
1,
n"
Weil,
2.
pi.
Montagu,
—
Macdonald, op.
XVII,
1
pi. III,
— Catalogue
143,
M. Arthur Evans a clairement prouvé que l'orthographe véritable du nom de cet artiste doit
être Eumenês et non Eumenos, comme on l'épelait jusqu'ici.
Sur ses plus anciennes monnaies,
qui datent d'environ 440 avant J.-C. et portent
l'inscription
civique
signe invariablement
lYPAKO^ION, ce graveur
EVMHNOY ou
EVMH
-^^^
.
Ces
types sont contemporains ou à peu près de ceux
de
l'artiste
Sosion. Les monnaies plus récentes,
269
aux droits souvent associés à des revers gravés
par Euainotos ou Euthymos, portent l'inscription
2YPAK0:i;iÛi\.
Eumenês
signe KYiVIENOY.
Les pièces suivantes datent d'environ 480 à
415 av. J.-C.
7.
Tétradrachme. Droit. :SYPAK02I0N. Tête
/R.
de Korê à gauche, portant un collier et des boucles
d'oreilles; les
cheveux sont enroulés au sommet
le cou, EV; autour, quatre
de la tête; derrière
dauphins.
Revers.
Quadrige à gauche, conduit par un auri-
gator tenant les guides des deux mains et un fouet
dans
la droite
les
;
chevaux galoppent de front
;
au-dessus, une Victoire, volant à droite, va cou-
ronner l'aurigator;
sous
les
cheveux,
KV;
en
exergue, un poisson nageant à droite, poursuivi
par un dauphin
;
grènetis.
B.
M.
Cat., Siciiy, p. i65, a° 146.
— Macdonald, op.
— Ward, op.
— Catalogue vente
cit
,
I,
cit., pi. VII,
pi.
Une
n" 42.
n» 277.
Bunbury,
I,
IV, 110442.
variété de ce type porte la signature
EV
—
270
sous
la tête
de Korê, et au revers,
EV sous
les
chevaux.
M.
B.
Cat., Sicily, p. i65, n° 147.
—
Catalogue vente Bunbury,
pi.
IV, 442.
pi. II,
I,
— Raoul- RocHETTE,
n" i5.
Tétradrachme.Dm/, par Eumenês. lYPA
à gauche, portant un collier
8. /R.
KOmûN. Tête de Korê
et des
boucles d'oreilles; les cheveux sont enroulés
au sommet de
la tête; dessous,
EYMENOV; autour,
quatre dauphins.
Revers, par Euainetos.
Quadrige à droite, con-
un aurigator, tenant un fouet et les rênes;
chevaux sont lancés au galop, etc.; la Victoire
duit par
les
couronne l'aurigator et
pendu par un cordon
j^rpQ
;
tient
et
un cartouche sus-
portant l'inscription
en exergue, deux dauphins se rencontrant;
grènetis.
B.
M
op.
Cat., Sicily, n° 148.
cit.,
pi.
Chastel, op.
— Ward,
III,
n» i3.
cit., pi.
op. cit
,
g. /R.
—
DU
VI, n" 64.
pi. VII,
— Vente Rothschild,
Head,
n" 279.
pi. II, i33.
Tétradrachme. Z)ro/Y, par Eumenês. 2YPA-
271
KOIIÛN.Tête de Korê à gauche, portant un
et des
collier
boucles d'oreilles; les cheveux sont retenus
dans une sphendonê, nouée au sommet de
et
ornée d'étoiles par derrière; dans
dessous
:
Revers.
EYMEMOY;
Comme
le
la tête
champ, au-
le
autour, quatre dauphins.
précédent, par Euainetos.
B.
M.
Cat., n" i5o.
Eumenês.
lYPA.... Tête de Korê à gauche, portant un collier
10.
et
/R.
Tétradrachme.
Droit,
par
des boucles d'oreilles; les cheveux sont enroulés
au sommet de
la tête
;
au-dessous, EV
quatre dauphins. Pareil au n°
7,
autour,
;
variante repro-
duite.
Revers, par Euainetos
{q. v.).
conduit par une aurigatrix,
roue couchée sur
le sol, et
Quadrige à gauche
etc.;
en exergue, une
sur la ligne d'exergue,
en caractères minuscules, EYAUNETO; grènetis.
B.
M.
Cat., Sicily, p. 166, n» 161.
— Head, op
Weil,
11. /R.
cit
op. cit
Tétradrachme.Z)roî/, par
,
,
pi.
IV,
li»
4.—
p. 10.
Eumenês Sem-
blable au n° 8.
Revers, par
Euthymos
{q. v.).
conduit par un aurigator
Quadrige à
ailé, etc.;
droite,
en exergue,
—
272
Skylla à droite, étendant la main droite ouverte
vers un petit poisson
la ligne d'exergue,
;
un dauphin sous
signature ET0.
derrière,
à droite, la
;
Evans, Sj^r. Medall.,
— B. M.
Weil,
op. cit., pi.
DU Chastel
12. /R.
op.
,
— HiLL,
n° 72.
n"
I,
—
VI,
pi.
cit.,
1.
—
n°s 7-8.
I,
ojj, czï., pi.
111,9.
Tétradrachme. Droit, par Eumenês. 2YPA-
K02... Tête de Korê, à gauche, portant
et des
pi.
Cat., Sicily, n" t52.
boucles d'oreilles;
un
collier
porte un pen-
le collier
dant en forme de tête de lion; les cheveux sont
enroulés au
sommet
d'orge; au-dessous
:
de la tête et ornés d'épis
EVM; autour, quatre dau-
phins.
Revers, par
Euthymos. Semblable au précédent.
B.
M.
—
n»« 5-6.
pl.V,
n» 11.
i3
/R.
femme
Drachme.
Droit.
cit., pi.
Raoul- RocHETTE,
pi. II, 16.
pi.
du
Cat., Sicily, n" i53.
Chastel, op.
Weil, op.
— HoLM, op.
— HiLL, op.
VI, n" 71.
op.
cit.,
cit., pi. I,
cit.,
cit., pi.
1
— Macdonald, op.
XVI,
III,
m,
cit., I,
16.
2YPAK02IÛN. Tête de
à droite, portant un collier et des boucles
.
273
d'oreilles
;
les
cheveux sont retenus par un dia-
dème; au-dessous, EYMENOT; autour, quatre dauphins à droite.
i^<?w^r5.AEVKA2ni2;.Leukaspis marchant à droite
du combat, portant un casque avec
cimier orné d'une plume sur le côté, et tenant du
bras gauche un bouclier ovale il a dans la main
droite une épée dont le fourreau est suspendu
derrière son dos au moyen d'une courroie qui lui
dans
l'attitude
;
passe par dessus l'épaule droite; grènetis.
M.
B.
Cat.,
Head, op.
Sicily, n^s
cit., pi.
cit.,
Macdonald, op.
Ward,
14. /R.
op.
—
—
DU
cit., pi. III, i5.
Chastel, op.
Weil, op.
i62-3
pi.
I,
cit., I,
cit., p.
n» 3.
—
—
n° 46.
—
II,
125.
42, n" 278.
Tétradrachme. Z)roî7, par Euainetos {q.v.)
2TPAK0II0N. Tête d'Aréthuse à gauche, portant
des boucles d'oreilles et un collier les cheveux sont
retenus dans une sphendonê, nouée au sommet de
;
la tête et
ornée par derrière de trois étoiles et par
devant d'un dauphin nageant à gauche au-dessus
de vagues; autour de la
tête,
quatre dauphins, dont
celui placé devant la tête porte l'inscription ETAI.
Eumenês. Quadrige à gauche conpar un aurigator tenant un fouet et les rênes;
Revers, par
duit
274
les
chevaux galoppent de front; au-dessus, une
Victoire, volant à droite, va couronner Taurigator;
en exergue, deux dauphins se rencontrant; grènetis.
(Type du n°
2.)
B.
i5.
M.
Cat,, Sicilx, n» 189
Tétradrachme. Droit, par Eukleidas.
/R.
2YPAK02I02. Tête de femme à gauche, portant
un collier et des boucles d'oreilles; les cheveux
sont retenus dans une sphendonê, ornée au-devant
d'un cygne nageant à gauche
à huit rayons
;
la signature
et derrière d'étoiles
EYKAEI
deux bandelettes qui retiennent
la
se
lit
entre les
sphendonê par
derrière; autour de la tête, quatre dauphins.
Revers, par
Eumênes. Pareil au précédent.
B.
16.
M.
Tétradrachme. Droit, par Eukleidas.
/R.
Semblable au précédent, sans
Revers, par
sous
les
chevaux
17. /R.
la signature.
Eumênes. Pareil au précédent, mais
la signature EY.
B.
de
Cat., Sicily-fn" 191.
M.
Cat., Sicily, n» 192.
Tétradrachme. Droit. IYPAK02I0N. Tête
femme
(Nikê?) à gauche, portant
un
collier et
des boucles d'oreilles, les cheveux ligaturés
diadème faisant deux fois le tour de la tête
croisé au côté); mèches volantes au sommet de
(le
et
la
tête.
Revers.
Quadrige à gauche
;
les
chevaux au
galop; au-dessus, une Victoire volant à droite et
portant une couronne dénouée dont
elle
va orner
275
la tête
de l'aurigator; en exergue, un petit poisson
poursuivi par un dauphin.
Vente A. Evans, 1898,
duChastel,
—
L'exemplaire
Vente Carfrae,
reproduit par M.
Chastel offre une variété de revers,
lot 84.
—
op. cit., pi. VI, n» 6g.
pi. III,
10.
comte du
avec une grue
le
sous les pieds des chevaux.
que
comme
le
suppose M. Evans,
graveurs Euainetos
et
Eukleidas furent les
est probable,
Il
les
élèves d'Eumenês, dont le style est plutôt rude en
comparaison de
celui des artistes qui l'ont suivi.
D'anciennes imitations, probablement contemporaines
des originaux d'Eumenês, portent la
signature
EYMEA02. M. Salinas les a
un
article de la
tulé
:
Examen
décrites dans
Revue numismatique de 1864,
inti-
de quelques contrefaçons antiques des
tétradrachmes de Syracuse
et
du prétendu nom de gra-
veur Eumélus,
Les types créés par Eumenês sont supérieurs,
au point de vue artistique, à leurs prédécesseurs.
A première
on
le
vue,
est frappé
comme le
fait
remarquer M.
Hill,
par une amélioration sensible dans
traitement de la tête. Les traits durs font place
à des formes plus modelées et plus douces; les
cheveux sont maintenant disposés en épaisses
276
boucles
ondoyantes;
aiguës
lignes
les
dispa-
raissent et l'expression s'anime d'un sentiment de
vie qui n'existait pas jusqu'ici.
Les chevaux, repré-
sentés auparavant, soit arrêtés, soit marchant,
sontdorénavant au galop;
les jambesdedevantsont
même
toutes levées parallèlement à la
hauteur et
de même, celles de derrière reposent sur un
même
comTout comme
plan, ce qui laisse une certaine lourdeur à la
position malgré
le
mouvement.
«
l'ancien style s'est vraisemblablement développé
sous l'influence dePythagoras»,j2critFurtwângler,
«
ainsi le style plus récent
d'Eumenês
l'influence attique de Phidias.
se ressent de
»
M. le D"" B. V. Head remarque que « le travail
d'Eumenês se caractérise par une certaine raideur
de style et de rudesse dans l'exécution ».
Néanmoins, Eumenês
fut
un innovateur qui eut
des successeurs à Syracuse. Euainetos, en particulier, fut l'un
de ceux qui, après avoir d'abord
participé à son style et à sa manière de faire,
développèrent ensuite, jusqu'à la perfection, cet
art
dont
les
graveurs syracusains resteront les
maîtres immortels.
D'une science consommée, d'un goût pur, d'un
talent lucide, qui refuse de se perdre dans la complication et l'obscurité des détails, les maîtres de
la
gravure monétaire chez les Grecs ont su réaliser
l'idéal
de
l'art
dans
style et affirme leur
leur
main
est
la
monnaie
goût pour
;
les
leur dessin a
formes arrêtées;
d'une habileté remarquable.
{A suivre.)
du
L. Forrer.
389
LES SIGNATURES DE GRAVEURS
SUR LES
(Suite
{i).)
H.
La
lettre
H que
l'on rencontre, disposée d'une
façon toute particulière sur quelques rares didrach-
mes
tarentins de la période comprise entre 38o et
345 av. J.-C, représente sans aucun doute,
le
démontre M. A.-J. Evans (/oc.
cit.,
comme
p. 120),
une si-
gnature d'artiste. Nousavonsvuprécédemmentque
même von Sallet, dans
ses Kmstleriiischriften, etc.,
considère la lettre E, qu'il a observée sur
du dauphin d'un
statère de Tarente,
la seule signature
le
corps
comme
étant
de graveur monétaire qu'il soit
possible d'identifier dans la série tarentine, mais
il
ne connaissait pas alors
Les pièces que
même
façon.
l'inscription
tête
je vais décrire sont signées de la
Personne ne met en doute que
EYAI du dauphin faisant face à
d'Aréthuse sur
ne soit
le
même
Il
est
(i)
ou que EYKAEI,
manière sur un autre
drachme, ne représente
figure ici
celle
l'initiale
Voir Revue, igo3, pp. 271
et
du
tétra-
du graveur Euklei-
donc plus que probable que
comme
la
tétradrachme bien connu
la signature d'Euainetos,
disposé de la
das.
les statères signés H.
nom
la lettre
du graveur.
419; 1904, pp.
5, 117, 241.
H
Sgo
I.
nant
Didrachme. (Vers 38o-345 av.
/R.
Droit.
Ephèbe nu
les rênes
Revers.
des deux mains.
TAPA2. Taras
assis de côté sur
phin se dirigeant à gauche
dans
la
main
J.-C.)
à cheval, galopant à droite, te-
il
;
un dau-
tient l'acrostolium
droite étendue; sur le dauphin, la
lettre H.
Poids
:
7.79 gr.
Collection
M
NALD, op.
.•
P. Vlasto,
cit., I, pi.
— M acdo-
V, n» 9.
—
—
Bi-
bliothèque nationale, Paris.
—
Collection E.-J. Seltman.
Cabinet des médailles, Athènes.
L'exemplaire reproduit
Vlasto, qui est
le
ici est celui
de M. M.-P.
meilleur connu.
2. /R. Didrachme. Prototype de Evans, Horsemen of Tarentum, type C (période III), avec droit
différent. Droit. Cavalier nu à gauche, tenantmn
petit bouclier;
au-dessous, la
lettre A.
Revers. TAPA2. Taras assis de côté sur un
dauphin nageant à gauche sur le dauphin, la
;
signature H; au-dessous, la lettre
Poids
:
7.9 gr.
Collection
P.
M.-P. Vlasto (exempl.
provenant de
la
vente Carfrae).
39 1
Pour
revers
le
cfr.
Didrachme.
3. /R.
Evans,
Cfr.
Evans,
n° 2; période III et p. 120.
fiir
Numismatik,
pi. III, n» i.
De même,
Zeitschrift
II, i.
nu couronnant son cheval à
Droit. Cavalier
devant, un caducée; sous
droite;
type A,
op. cit.,
cheval, la
le
lettre A.
Revers.
gauche
;
TAPA2. Taras
assis sur
un dauphin à
sur le dauphin, la signature
H au-des;
sous, la lettre P.
Poids
:
7.74 gr.
Variété
inédite
de
la
collection
M.-P. Vlasto.
L'exemplaire de
la collection
Imhoof-Blumer,
maintenant incorporée au Musée de Berlin, est
sans
le
caducée
par Evans,
et n'est
pas correctement décrit
pi. III, n° i. (Cfr, p. 58.)
HÉRAKLEIDAS
(?).
(HPA.)
Cette signature d'artiste
monnaie de
nom du
/R.
vSe
rencontre sur une
Vélia. Elle représente sans doute le
graveur, Hérakleidas.
Didrachme
(circa
40o-35o av. J.-C). Droit.
Tête de Pallas à droite, portant un
collier et
un
casque athénien avec haut cimier couronné de
392
feuilles d'olivier
;
sur
le
casque, la signature HPA
;
au-dessus, E.
YËAHTEOlN. Lion
Revers.
à gauche
;
se ruant sur
un
cerf,
derrière le cerf, la lettre A.
LuYNEs, Choix de médailles,
16.
n°
pi. III,
— B. M. Cat., Italy, p.
38, — Von Sallet, op.
3o8,
cit.,
p. 25.
Un didrachme
de Vélia de la
même
période est
signé d'un H, qui peut être attribué à un graveur,
mais plus vraisemblablement à un magistrat.
La monnaie
signée
HPA nous
présente l'un des
plus beaux types de Vélia, que d'autres graveurs
de ce
même
même
excellence de style et de travail.
atelier ont imité
sans arriver à la
HERAKLEIDAS.
(HPAKAEIAA2.)
Graveur monétaire à Catane, environ 400 à
336 av. J.-C. Sa signature se rencontre sur
monnaie
I. /R.
la belle
décrite ci-après.
Tétradrachme. Droit. Tête d'Apollon aux
trois quarts de face, laurée
;
les
cheveux longs
et
393
flottants;
de
champ, à
HPAKAEÎAAI.
dans
l'artiste,
le
KATANAIÛN
Revers.
droite, la signature
(en exergue).
Quadrige à
gauche, conduit par un aurigator, tenant
rênes des deux mains
;
les
les
chevaux sont au galop
;
au-dessus, une Victoire, tenant une couronne et
une bandelette
volant à droite, va couronner
Taurigator; en exergue, un poisson à gauche.
B.
M.
Cat., Sicily, p. 46, n» 3i.
Salinas,
LeMonete délie antiche
citta di Sicilia,
pi,
Palermo, 1867,
XIX, nos ly 20 (variétés de
style).
p. 26.
,
—
— Von Sallet, op.
— Macdonald, op.
cit.,
cit., 1,
pi. XII, 17.
\
Ce même droit, avec
accompagné de plusieurs
comme
par exemple
Cat., Sicily, p. 47.
la signature, se trouve,
autres variétés de revers,
les n"' 32 et
Un
33 du Brit.
Mus
autre exemplaire, portant
394
la signature entière est reproduite
par M. Macdo-
nald, dans le Catalogue de la collection Hunter de
V Université de Glasgow,
Des
pi.
I,
XII, n° 17.
variétés existent aussi sans la signature.
Collection
Le
revers d'une
W.-H.'.Woodward.
drachme de Catane
d'Hérakleidas, tandis que
le droit
est signé
porte la signa-
ture de Choirion (XOI).
Drachme. Obv. AMENA... Tête jeune du
dieu fluvial Amenanos, aux trois quarts de face à
gauche, les cheveux ondulés et ceints d'un diadème dans le champ, à gauche et à droite de la
tête, une écrevisse et un poisson; sous le cou: XOI.
Revers. TA (en exergue). Quadrige à droite, con2.
/R.
;
duit par Athéna, tenant une lance dans la
main
un bouclier dans la gauche; au-dessus,
une Victoire, volant à gauche, couronnant l'audroite et
rigatrix
droite
:
;
en exergue, méandre
;
dans
le
champ, à
HPAKAEIAA.
B.
M.
Cat., Sicily, p. 49, n° 42.
Salinas, op.
cit., pi.
XIX,
22.
—
395
Les exemplaires de cette monnaie de la collection Ciccio de Palerme et de la vente (Late Collector, pi. II, 91),
l'inscription
de mai igoo (Londres), portent
KATANAIÛN
non HPAKAEIAA au
et
revers.
M. le D' Imhoof-Blumer et M. le prof. A. Salinas
ont tous deux décrit un tétradrachme de Catane,
ayant un H en exergue au revers, qu'ils attribuent
au graveur Hérakleidas, à cause du style et du
traitement de la tête aussi bien que du quadrige,
qui correspond entièrement au travail du tétra-
drachme signé de
3.
/R.
cet artiste.
Tétradrachme. Droit. Tête imberbe, dia-
démée, à gauche, les cheveux longs; devant
:
KATANAION.
Revers.
Quadrige au galop à gauche, sur
point
le
de tourner; la tête du troisième cheval à droite;
au-dessus, une Victoire tenant une couronne vole
à droite pour en orner l'aurigator
;
trois lignes horizontales; en exergue
Salinas, op.
cit.,
au-dessous,
:
H.
pi.
XIX,
14.
—
Imhoof-Blumer, Monnaies grecques, pi.
A,
17-18.
Les tétradrachmes de Catane de date antérieure,
signés
H ou
X
n'appartiennent naturellement pas
à Hérakleidas.
Hérakleidas, plus peut-être que la plupart de
ses contemporains, est
un
réaliste.
un type conventionnel d'Apollon
Ce
n'est pas
qu'il reproduit,
396
mais plutôt un
portrait, pris sur pâture.
sualité aiguë se dévoile
dans
traits
la
dans
la
Une
sen-
coupe des yeux,
bouche aux lèvres épaisses, dans tous
les
de ce visage voluptueux qu'encadre une
lourde chevelure enlaçant l'ondoyante souplesse
du cou
et
des joues finement modelées. Des yeux,
pleins de mystères, noirs et profonds, se dégage
une expression ardente de mélancolie. C'est un
type méridional, séduisant de réalisme et d'intimité, que le grand artiste de Catane nous représente, d'une
main de maître, sur
ses belles
mon-
naies de Catane.
HPAKA.
Le catalogue de la Bibliothèque nationale décrit
une obole de Massilia, qui porterait l'inscription
n
HPAKA, comme d'autres ont
les signatures
A
;
iMA; 0, etc.
Cependant, M. J.-A. Blanchet, président de la
Société française de numismatique, quia eu l'obli-
geance d'examiner
la pièce
en question, à
intention, m'écrit que cette lecture
peu sûre. Les
lettres
sont
si
HPAKA
minuscules
mon
est très
qu'il est
est impossible de les lire correctement.
Il
eût été intéressant, puisqu'il a été démontré
que certaines monnaies massaliotes avaient pour
prototypes des pièces de
l'Italie
pouvoir étudier cette signature
méridionale, de
HPAKA
et
de
la
3g7
rapprocher des œuvres des artistes Hérakleidas de
Vélia ou de Catane, d'autant plus qu'il est assez
probable qu'un autre graveur de Vélia
travaillé aussi
pour
l'atelier
ou 0p a
de Massilia.
e, Bp (|0).
Dans une note précédente,
signature
la
'
1
j'ai
déjà mentionné
qui se retrouve, sous différentes
formes, sur des monnaies de Vélia, de Massilia
et peut-être aussi de
Il
ici
est plus
Métaponte
et
de Tarente
que probable que nous ayons
affaire
à une signature de graveur, car en rapprochant
le style
des monnaies de Massilia et de Vélia por-
nous remarquons une idenfrappante, surtout dans le traitement du lion
tant cette inscription,
tité
qui en orne
le
revers.
Sans donner une description de ces pièces,
me
bornerai à reproduire
^
liote
signée
ici la
je
drachme massa-
..^^X
du British Muséum, à côté du droit
398
d'un didrachme de Vélia(B. M. Cat.,
n" 49) et de deux revers d'autres
même
atelier (B.
M.
Cat., op.
Italy,
Vélia,
didrachmes de ce
cit., n*"
48 et
57).
i^;<
X
\
\
La comparaison de ces monnaies
doit conduire
à la conclusion qu'elles sont toutes du
graveur. M. Vlasto m'a
fait
remarquer
même
ressem-
la
blance du style de ces pièces; la crinière du lion
est traitée
absolument de
la
même
façon
et bien
même
d'autres points de détail indiquent le
tra-
vail.
Un
et 1®
autre didrachme de Vélia, signé
au droit
comme
symboles,
au revers, nous présente,
à côté de la tête d'Athéna, deux petits dauphins,
dans lesquels M. Vlasto voit une allusion à
gine tarentine du graveur,
qui
l'ori-
pourrait aussi
avoir gravé des monnaies de Métaponte et des
statères tarentins, signés 0P, 0,
0PA,
comme
exemple Evans, Horsemen of Tarentum,
n" 6
pi.
par
III,
et 16, etc.
Consulter aussi Blanchet, Uinfiueiice de
sur Massalia, 1904.
la Sicile
—
399
THEODOTOS.
(0EOAOTO2.)
Les signatures de graveurs sont extrêmement
monnaies asiatiques. Un superbe
tétradrachme de Clazomène nous fournit cependant une inscription d'artiste, accompagnée du
rares sur les
mot EnOEI,
qui ne laisse aucun doute sur
l'attri-
bution de cette signature. Theodotos doit avoir
gravé cette pièce, selon
l'avis
de Lenormant, à
l'époque du roi Mausole de Carie, mort en 353.
(Période circa SSy-Soo av. J.-C.)
/R.
Tétradrachme
lauré,
mys
aux
attique.
Z)m^. Tête d'Apollon,
trois quarts de face à gauche, la chla-
attachée autour du cou; dans
„,„^, ^
gauche,
^jjQ^,
Revers.
.
KAAIO Cygne debout à gauche,
les ailes
comme
battre
légèrement soulevées
autour,
s'il allait les
;
MANAPÛNAS.
B.
M.
Cat., lonia,
—
Von Sallet, op
-
,
Lettre
Schorn, vignette du
Brunn, op.
dit
p. 26.
cit.,
Rochette
Catalogue Dupré,
»,
9.
—
M.
On a déjà remarqué
VI,
pi.
Collection de Luynes, Paris.
Raoul
«
champ, à
le
0EOAOTO2
titre.
pi. II,
à
—
288.
cit., p. 17.
Lenormant,
«
l'ana-
logie de style entre la tête du droit de ces pièces
et celle qui se voit vSur les
monnaies du monarque
400
mais avec une beauté bien supérieure dans
carien,
l'œuvre du graveur de Clazomène.
«
Théodotos
Clazomène,
que
et
les
»,
continue-t-il,
le
qu'il faut mettre sur la
deux grands
Cimon,
«
»
graveur de
même
artistes syracusains,
se relie par
ligne
Evénète
son style d'une manière
manifeste aux enseignements presque romanti-
ques
(si
semblable expression peut s'employer en
parlant de sculpteurs grecs) des artistes qui travaillèrent à la décoration
sole, et
en firent'[une des merveilles du monde.
C'est encore
la
du tombeau de Mau-
un maître de premier ordre, qui pour
la science du modelé peut
noblesse du style et
rivaliser avec
Evénète lui-même. Mais
il
n'a pas
aussi bien compris les conditions spéciales de la
composition des types monétaires.
au
lieu
d'un
profil,
monnaies, une
méplat,
il
— comme
tête
pour décorer
En employant,
le droit
de ses
de trois-quarts modelée en
s'est laissé aller trop
l'ont fait aussi,
du
complaisamment
reste, à
Syracuse,
Cimon et Euclide vers la fin de leur carrière —
une mode passagère de son temps. Et s'il y
à
a
trouvé l'occasion de prouver, dans de très grandes
401
difficultés, toutes les
fait
ressources de son talent,
preuve de moins de goût
ne discernant pas
les
il
sacrifié. »
a
en
inconvénients qui devaient
empêcher l'établissement
laquelle
il
et d'intelligence
mode à
de la
définitif
a cédé, tandis qu'Evénète n'y a jamais
(Lenormant,
III, p. 271.)
y eut, en effet, une époque où les nations
grecques les plus civilisées adoptèrent presque
« Il
type de la tête de face ou de
simultanément
le
trois quarts
ce fut celle
:
où
vivait Alexandre,
tyran de Phères, en Thessalie, qui lui-même y prit
part en faisant frapper un superbe médaillon avec
la tête
où
de Diane, vue de face, c'est-à-dire l'époque
les victoires
d'Epaminondas
de Pélopidas
et
assurèrent temporairement la prépondérance de
Thèbes sur
siècle, si l'on
Dans
de la Grèce.
le reste
en juge par
le style
même
le
des médailles,
Larisse de Thessalie, Amphipolis de Macédoine,
Clazomène d'Ionie, Lampsaque de Mysie, Sigée de
Troade, Thèbes de Béotie, Vélia, Crotone, Héraclée en Italie,
dans
la
Syracuse
Cyrénaïque
et
Sicile,
Barcé
beaucoup d'autres
villes
et
Catane en
plus obscures firent représenter leurs
tutélaires de face sur leurs
monnaies.
divinités
C'était,
point de vue de la perfection matérielle,
le
au
der-
nier effort de l'art monétaire. C'était l'application
dans
cette
branche des arts de
Cimon de Cléones venait de
en représentant
le
la
faire
premier des
trois quarts et à profil perdu,
découverte que
dans
la peinture,
têtes de face,
de
que Polygnote
et
402
Micon eux-mêmes n'avaient pas osé aborder,
in-
vention qui avait rapidement passé dans le domaine
de la sculpture. Mais
si
cette innovation sur les
monnaies avait d'abord paru un progrès admirable, on y renonça bientôt. Les têtes de face parurent monotones.
Le goût exquis des Grecs
leur
fit
rapidement sentir combien l'emploi du
profil était,
au seul point de vue des
supérieur à
lois
de
l'art,
celui de la face sur les espèces monétaires.
même
temps, on reconnut qu'il
fallait,
En
pour y
placer des têtes de ce genre, donner aux types des
monnaies un
les
relief qui, s'usant
sous
le
frottement,
exposait à une détérioration rapide et préjudi-
ciable. Aussi, dès le
revenu à des
profils,
temps d'Alexandre, était-on
dont
les reliefs
adoucis assu-
monnaie plus de durée, avec une atté» (F. Lenormant,
Les collections de M. le duc de Luynes, Gazette des
raient à la
nuation de poids moins rapide.
beaux-arts, i" série,
t.
XV,
i863, p. SSg.)
HIMERIOS.
('IM.)
Cette signature 'IM se rencontre sur deux
naies, signalées par
M.
le D*"
mon-
Rud. Weil, Kûnstler-
mschriften auf Sicilischen Munzen, p. 20.
Le graveur syracusain Himérios
appartient à la
première moitié du quatrième siècle avant notre
ère. Il a
l'a fait
«
une manière toute particulière,
comme
remarquer Poole, qui appelle son travail
indubitablement ionien
».
4o3
Ses œuvres connues sont les suivantes
:
Tétradrachme (environ 406-345 av. J.-C),
\AQ.\ ^ OMA^Y^ Tête de femme à gauche, por-
I. /R.
Droit.
tant
.
un
collier et des boucles d'oreilles
veux sont retenus par un diadème qui
;
che-
les
n'est visible
qu'au-dessus du front; derrière, IM; au-dessous,
trois
dauphins.
Revers.
Quadrige à gauche, conduit par
un
aurigator étendant la main droite et tenant les
rênes de la gauche; les chevaux vont au trot; la
guide du cheval
le
plus éloigné traîne sur
le sol;
au-dessus, une Victoire volant à droite, s'apprête
à couronner l'aurigator; en exergue, un lion dévorant un taureau
Poids
:
:
grènetis.
16.5 gr.
B.
M.
Cat., Sicily, p. 178, n» 214.
—
Head, Coins of Syracuse,
pi.
V,
n'>
3.
—
PooLE, Numis-
matic Chronicle, 1864,
—
M.
le
D' B.-V. Head
propos de
fait la
cette jolie pièce
:
liarity in style of this pièce,
Weil, op.
cit., pi.
p.
246.
IV, n" 12.
remarque suivante à
«
Whether
the pecu-
so différent from the
other tetradrachms of Syracuse,
is
due to
its
being
404
the
work of a native of Greece proper or Asia
its being some ten or twenty
Minor, or only to
years
La
later, it is
tête
impossible to say.
occupe à peu près
»
la surface entière
du
droit et les dauphins sont représentés plus petits
en proportion que d'ordinaire sur
monnaies
les
de Syracuse. Le type du revers rappelle
le
qua-
drige du tétradrachme de Catane par Euainetos,
à l'exergue,
et
le
taureau dévoré par
le lion,
le
type bien connu des monnaies d'Akanthos.
2. /R.
Hémidrachme.
Droit. (IYPA)K02IÎ2N. Tête
de
femme
et
des boucles d'oreilles; les cheveux sont
à droite, portant un diadème, un colUer
tants; au-dessus, la signature
phin à gauche,
la tête
l:M
;
flot-
devant, un dau-
en haut.
Kimon. Quadrige à gauche, conduit
par un aurigator, tenant les rênes des deux mains
Revers, par
;
les
chevaux
trottent;
au-dessus,
une Victoire
volant à droite va couronner l'aurigator; en exergue, pilos et la signature KIM.
Poids
:
1.9 gr.
B.M.
Cat.,
SicHy, p.
Head, op.
Sans aucun doute,
est du
le droit
cit., pi.
iSi
,
n» 233.
—
V, n" 8.
de cette hémidrachme
même artiste 'IM qui a gravé le tétradrachme
la signature
KIMûN,
le
du revers
est
probablement
fameux monétaire syracusain.
celle
;
de
—
4o5
Himerios,
tel est
si
nom
bien son
entier, se
distingue par la souplesse de son style, mais son
travail est
moins minutieux
et délicat
que celui de
quelques autres artistes de Syracuse,
comme
par
exemple Parmenidas.
HIPPOCRATES.
(innOKPATHI.)
—
Le graveur Hippocratès
quelques-uns lisent
la signature KPATH2innO — nous est connu par
un tétradrachme de Rhegium (Bruttium), qui date
du commencement du quatrième siècle avant
notre ère.
Un
tish
exemplaire de cette pièce se trouve au Bri-
Muséum. Je reproduis
Garucci, Monete
/R.
Droit.
ici celui
CXIV,
d'Italia^ pi.
donné par
n° 22.
Tétradrachme (environ 4i5-387 av. J.-C).
Masque de lion de face; la crinière du lion
en forme de double crête sur
est disposée
met de
la tête
Revers.
:
grénetis.
PHriNOZ. Tête
d'Apollon
laurée; les cheveux relevés sur la
une branche
som-
le
d'olivier; devant,
à
droite,
nuque; derrière,
en caractères mi-
KPATH
nuscules, la signature QrTr[i>*
Poids
:
i6.85 gr
B.
M.
Cat., //a/)^, p. 375,
CatalogueThomas,
—
n
26.
n»» 166, 167.
FrikdlÀnder, Archâol. Zei-
tung, 1847, p. 119, pi. VIIl,
— VoN Sallet,
— Brunn, op.
op. cit.,
cit.,
p. 294.
6.
p. 264
4o6
Garucci a lu
Sallet, d'accord
pour
RPATH^innO; von
signature
la
avec Friedlânder, penchait déjà
que M. G. -F. Hill a adoptée
cette lecture,
[Haîtdbûok of Greek and
Roman
ce cas nous aurions le
nom
comme
APO,
dans
Coins p. igS
)
^
de
l'artiste
au
génitif,
EYAINETO, NIKAN-
les signatures
etc.
Von
Sallet paraît avoir observé la signature
innOKPATH2 ou KPATH2innO, disposée en
tères
Dans
minuscules sur une
feuille
carac-
de la branche pla-
cée derrière la tête d'Apollon, de quelques tétra-
drachmes de Rhegium. Les seuls exemplaires
portant
cription,
cette
signature, dont j'ai noté la des-
sont signés sur
d'Apollon,
comme
le
devant de
la tête
sur la pièce reproduite d'après
Garucci.
HISTOROS.
('Ï2T0P02.)
Graveur monétaire à Thurium (Lucania), pendant la première moitié du quatrième siècle avant
notre ère. Sa signature 12T0P02 paraît en entier
sur un superbe tétradrachme de la collection de
Luynes, publié par M.
depuis par Garucci.
le
D' F. Imhoof-Blumer
et
407
Tétradrachme (environ 3go-35o av. J.-C).
Droit. Tête de Pallas à droite, portant un casque
/R.
athénien à cimier et orné du monstre Scylla et
d'un grifton.
0OYPIÛN. Taureau se ruant à droite,
contre une base sur laquelle se trouve inscrite en
Revers.
caractères minuscules la signature I2T0P02; sur
croupe du taureau,
la
monogramme \;
le
en
exergue, poisson nageant à droite.
\uH0OF, Monnaies grecques,
^\.
A,
n°4.
M. le
D*"
Head estime que la monnaie deThurium
de cette époque
{circa
3go-35o av. J.-C.) atteint
le
plus haut degré d'excellence et de développement,
par rapport à l'exécution, sans perdre peut-être
beaucoup de
remarquable sur
si
«
«
la sévère délicatesse
I2T0P02
paraît être
la
même
»,
monnaies antérieures.
M.
le
D-"
un nouveau nom
place que les
NIKANaPO
au
les
écrit
sur des
monogramme
présente pas un
Thurium de ma
de style qui est
noms
nomes de
la
Imhoof-Blumer,
d'artiste
de
;
il
occupe
M0A02202
de
même ville. Quant
sur la croupe du taureau,
fait isolé;
et
parmi
les
il
ne
nomes de
collection j'en trouve oti l'animal
^
4o8
marqué de A, E, K, M, $ ou lA. Dans bien des
cas on retrouve la même lettre, dont le taureau est
est
marqué, répétée du côté de
devant
le
casque de
la tête, le plus
souvent
la déesse. » (Monn. grecques
p. 7.)
Nous aurions
sur cette
monnaie de Thurium un
exemple de deux graveurs signant la même face
d'une monnaie, ce qui est fort possible, comme
démontré M. Evans, que
ment.
l'a
(A suivre,)
j'ai cité
précédem-
L. Forrer.
pi.vn.
EUAIN6TOS
EUKLEIDAS
EUMENEa
Revers (No
Droit (No. 3'
Droit iNo. 10>
3)
%
EUMENES
EUAINETOS
Revers (No.
Droit (No. 8)
1^
EUMENES
EUAINETOS
Droit (No.
EUTH(YM03.I
Revers (No.
3)
Droit (No. 10)
1)
EUMENES
EUMENES
Revers (No.
ft)
EUMENES
Revers (No
17)
EUKLEIDAS
Droit (No. 3.1
6'
EUMENES
Revers (No.
EUMENES
Droit (No
Droit
EUMENES
EUKLEIDAS
Droit (No.
PHRY0IU.08
Droit (No. 12)
Droit (No. 11)
3
EUAINETOS
Droit (No.
1)
1
)
S08I0N
EUKLEIDAS
Droit
Droit 'No 3'
COMBINAISONS LES PLUS FREQUENTES
DE TYPES DE DIFFERENTS GRAVEURS
e3l»13MU3
tAÙ\3J'HUa
eoTjKitAua
'or .oM( iloiQ
33H3MU3
8at13MU3
80T3II1IAU3
(8.ok1)iioia
e3t^3MU3
(or
80T3HIAU3
OM) JltMQ
(r
.on) JloiQ
fl
83t13MU3
eOJJI£>Yf»M«1
83kl3MU3
(sr .okiiiioia
83H3MU3
eAai3j>4U3
(vr.oM) 8i0V0n
a3l13MU3
(A .oM)
g3M3MU3
(.e.on) jioiQ
(d
U
OU)
oM) ei»v»n
83»13MU3
80T3MIAU3
8AQI3JMU3
iioiQ
8Aai3J>4U3
(vr .oM) t\oiO
<£ okl) lIo-iQ
(eOMY)HT03
(rr .oM) jioiQ
lIo-iQ
(r
noreoe
.oM) eievofl
83I13MU3
(r .om) tioia
1
PI. VII
COMBINAISONS LES PLUS FREQUENTES
DE TYPES DE DIFFERENTS GRAVEURS