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juillet 2010 n° 6 la lettre aux commerçants atouts commerce Saisir au mieux la dynamique de la ville B ezons, sous l’impulsion de l’équipe municipale que j’anime, a désormais une position stratégique dans le développement économique francilien. Sa proximité de La Défense, la qualité de ses équipements, l’arrivée du tramway, le renforcement d’un maillage de lignes de bus, l’implantation de nouvelles entreprises avec des milliers de salariés, la construction de nouveaux logements, la création de commerces, services et espaces de détente… en font, à présent, une ville très prisée. Toute cette dynamique, engagée par la municipalité, est un point d’appui essentiel pour l’essor du commerce local, d’autant que la prise de conscience des problèmes environnementaux peut constituer, elle aussi, un atout majeur pour la consommation de proximité. Des changements seront sans doute perceptibles dans la manière de consommer. Et je n’oublie pas non plus le vieillissement de la population et cette personnalisation du service à laquelle nous sommes tous attachés. sommaire 2 Dossier Bords de Seine : le commerce à l’étude 3 L ’ADCB est dans la ville 4 C ommission commerce : AB-Habitat partenaire de la ville Installation, un parcours et des aides C’est pourquoi, avec l’association des commerçants de Bezons (ADCB), nous avons cette volonté de saisir ces nouvelles opportunités. Mais, en même temps, avec la crise financière et économique que nous connaissons, il serait indécent de prétendre que l’activité commerciale locale se porte au mieux. Avec les Bezonnais vous faites, en effet, la triste expérience que la hausse promise du pouvoir d’achat, n’est malheureusement pas au rendez-vous. Dominique Lesparre Maire de Bezons Vice-président du Conseil général du Val-d’Oise BORDS-DE-SEINE Vers un boulevard urbain animé par des commerces de proximité Gestion urbaine de proximité (GUP), aménagement du périmètre de la ZAC, îlot du Colombier : le développement commercial irrigue toute la rénovation urbaine en cours aux Bords de Seine. Dans ce quartier en mutation, s’illustre la volonté municipale de favoriser un commerce de proximité adapté aux besoins de la population. Et encore cohérent, respectueux des usages et de la centralité de Bezons. Entretien avec Claudie Le Corre, directrice du projet Bords-de-Seine pour Bezons, et Catherine Halimi, chargée de mission commerce pour la commune. C’est une caractéristique forte de ce projet de rénovation urbaine. A.C. : à quel stade en sont les projets d’aménagement commercial dans le périmètre de la ZAC ? C.L.C. : Le schéma de principe est arrêté. Avec une question centrale : comment animer le futur boulevard urbain ? Il y aura des cellules commerciales dans les rez-de-chaussée de toutes les nouvelles constructions. Leur localisation exacte n’est pas encore établie. L’étude des usages, réalisée en début d’année, a permis d’identifier déjà les flux passants de véhicules et de piétons. La validation du projet d’aménagement des espaces publics, fondé sur certaines conclusions de cette étude, est actée. Tout part de là. La RD 392 est en mutation vers un boulevard urbain, animé par les cellules commerciales autour de la gare du tramway. Il s’agira donc de déterminer ensuite le projet commercial global qui viendra s’y greffer. C.H. : Il est question de répondre aux besoins dans le périmètre du tramway, d’animer sans concurrencer, de préserver la centralité de Bezons. Il s’agit également de sécuriser les traversées. Une des traversées piétonnes de la RD a d’ailleurs été déplacée plus au nord. Il n’est pas question de déplacer le centre. C.L.C. : Un nouvel axe de déplacement structurant émerge : un axe piéton qui traverse l’îlot du Colombier et relie le terminus de la gare du T2 à la rue Jean-Jaurès. La programmation des logements, hors logement social, avance. A.C. : Faire évoluer l’offre commerciale au Colombier paraît difficile. Qu’en est-il de la réflexion sur ce sujet ? C.H. : Le quartier est en pleine transformation. Il accueillera notamment de très nombreux salariés. Il faut évaluer le potentiel de population ayant des besoins de consommation d’hyperproximité, et analyser les évolutions de la zone de chalandise du Colombier. La municipalité, très attachée au développement d’un commerce de qualité, diversifié et au maintien de la Poste, a commandé une étude au cabinet Quadrivium qui a rencontré chaque commerçant du pôle. Cette étude a établi que, dans la dynamique commerciale actuelle, une transformation de l’offre au Colombier était complexe : la plupart des commerces veulent rester. Mais les cellules commerciales ne sont pas forcément adaptées au projet urbain en cours. C’est parce que cet espace mérite de l’attention, que la ville a demandé à Claudie Le Corre Catherine Halimi Atouts Commerce : quel est l’intérêt de la convention de Gestion Urbaine de Proximité (GUP) adoptée par conseil municipal le 31 mars ? Claudie Le Corre : La GUP a pour objectif d’améliorer la qualité de la vie au quotidien. Le volet commercial adopté par la commune est une spécificité bezonnaise. Dans nombre de quartiers rénovés avec l’ANRU, le commerce n’existe plus. À Bezons, les enseignes commerciales sont nombreuses. La GUP traite de l’existant, et notamment des questions de propreté et d’hygiène. Il ne faut pas laisser se dégrader l’image de l’entrée de la ville. Catherine Halimi : Les chantiers compliquent l’activité. Il n’est pas pour autant possible de délaisser des règles de fonctionnement normales. Les commerces doivent participer à la qualité de l’environnement du quartier. Le volet hygiène-propreté est important. Comme partout ailleurs dans Bezons ! C’est dans l’intérêt des commerces de se montrer attentifs. Assurer la qualité de vie des habitants au quotidien est essentiel. C.L.C. : C’est gagnant-gagnant ! Dès aujourd’hui, l’installation de nombreux salariés dans l’immeuble River Ouest, peut amener de nouveaux clients, avec des profils et des attentes différents. Vos contacts Façades commerciales prévisionnelles L’îlot commercial du Colombier l’établissement public national d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux (Epareca) de l’accompagner dans sa réflexion sur le devenir commercial de l’îlot du Colombier et de la rue Jean-Jaurès. En effet, Epareca est l’opérateur public spécialisé dans la restructuration et la pérennisation du commerce de proximité, notamment dans les zones urbaines sensibles, dans une démarche d’investisseur et de gestionnaire des sites recomposés. Dans un premier temps, Epareca va mener une étude juridique et foncière dans l’objectif de faire un état des lieux de la copropriété et de mieux connaître le fonctionnement de chaque activité. Une réunion préparatoire avec les commerçants et leurs propriétaires se tiendra à la rentrée. C.L.C. : La ville tient énormément au développement du commerce de proximité de qualité sur ce site. Propos recueillis par Dominique Laurent Des projets, et des partenariats pour 2010 «L’ amélioration du recyclage des déchets est importante pour les commerçants. Et la ville tout entière ! », affirme Agnès Poisson, vice-trésorière de l’ADCB. L’Association des commerçants de Bezons participe aux réunions du Comité des partenaires de l’agenda 21 de Bezons (COPA 21). Cap sur le développement durable en 2010. Pas question de se reposer sur les lauriers du Panonceau d’or ! Sollicitée par la ville sur le développement commercial de Bezons, l’ADCB restera un partenaire actif et constructif. Avec la Chambre de commerce et la commune, elle donnera une nouvelle intensité à la Charte qualité de l’accueil. « Tous les commerçants seront concernés », s’enthousiasme Tony Ramos, président de l’ADCB. Au programme encore la refonte du site Internet. Et une semaine d’animations, avant la participation à la Foire de Bezons, en partenariat avec l’association Arcop et ses véhicules anciens. À Noël, indique le président, « au-delà de la recherche d’harmonie avec les décorations de la ville, nous organiserons un nouveau concours de vitrine » Participez à la propreté de la ville L’agglomération fait un effort important en matière de propreté sur la ville de Bezons. Elle assure également désormais l’enlèvement des déchets industriels banals (DIB), auprès notamment des commerçants à qui elle propose une convention. Elle répond ainsi à une obli- gation légale qui peut cependant être assurée par un prestataire privé à votre convenance. Pour participer à la volonté d’améliorer le cadre de vie de tous, renseignez-vous auprès de la régie des déchets de l’agglomération au 01 39 96 26 27. Mission Commerce Commerçants de Bezons Catherine Halimi Tél. : 06 24 99 82 43 [email protected] Direction de l’Aménagement urbain 31, rue Émile-Zola 95870 Bezons Tél. : 01 34 26 16 80. ADCB Association des commerçants de Bezons Président : Tony Ramos 85, rue Édouard-Vaillant 95870 Bezons Tél. : 06 73 50 16 32. Chambre de commerce et d’industrie 5, avenue Gabriel-Péri 95100 Argenteuil Tél. : 01 34 34 45 05. Chambre de Métiers et de l’Artisanat 1, avenue du Parc 95015 Cergy-Pontoise Tél. 01 34 35 80 00. Maison des projets 1, place Lénine 95870 Bezons Tél. : 01 34 34 43 70 N° 6 Atouts Commerce, la lettre semestrielle du commerce bezonnais. Édité par la Direction de la Communication de la mairie de Bezons. Tél. 01 34 26 50 00 Directeur de la publication : Dominique Lesparre - Directrice de la Communication : Cendrine Avisseau - Rédacteur en chef : Olivier Ruiz - A participé à ce numéro : Dominique Laurent - Crédit photo : service communication, Gilles Larvor. - Maquette : Ipanema - Impression : Grenier Installations AB-Habitat partenaire du développement commercial de Bezons Bezons veut développer le commerce, et AB-Habitat, important bailleur commercial, aussi. Une bonne base de travail commun. De combien de locaux commerciaux, AB-Habitat, l’office HLM d’Argenteuil Bezons, est-il propriétaire et bailleur ? Trois cents ! « 20 % sont situés sur Bezons », précise Florian Justel, responsable commerces et copropriétés d’AB-Habitat. Bezons et Argenteuil travaillent ensemble dans la commission commerce réactivée au sein de l’office depuis dix-huit mois. « La commission vise une stratégie de développement à l’échelle de l’agglomération. Mais, en respectant les problématiques commerciales différentes dans chaque ville », souligne Gérard Caron, adjoint au maire. Louer les locaux commerciaux, les adapter à des besoins nouveaux : c’est le métier de AB-Habitat. La municipa- lité, en concertation avec l’ADCB, veut dynamiser le commerce. Tout en l’orientant vers la réponse aux besoins de proximité des Bezonnais. Mais, souligne Gérard Caron « la préemption de locaux commerciaux par la ville est complexe et lui fait prendre des risques financiers. » ABHabitat dispose d’un arsenal adapté. « Nous pouvons acquérir des locaux. Et faire jouer notre droit de préférence de bailleur en cas de cession d’un fond de commerce », explique Florian Justel. À chaque problème sa solution, sur mesure. « Nous utilisons tous les outils disponibles », souligne Gérard Caron. Par exemple, aux Tournesols, une Baricaftan s’installe au 156, rue Édouard-Vaillant « Impossible de deviner toutes les aides possibles pour créer une entreprise. Seule, je n’aurais pas réussi. » Karima M’Bari, créatrice de « Baricaftan », ne manque pourtant pas de détermination. Encore assistante commerciale, elle prenait des cours du soir de styliste modéliste. Elle a cousu ses premiers caftans dans son sous-sol ! L’aide de Catherine Halimi, chargée de mission commerce de Bezons, a été pré- cieuse, pour louer le local à AB-Habitat. « J’ai guetté ce magasin deux ans ! La visite de sécurité doit être bien préparée », se souvient Karima M’Bari. La relation avec les spécialistes de la maison de l’entreprise de l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons fut précieuse pour construire et financer son projet. Ses vêtements - d’inventifs caftans séduisent toujours plus de femmes. Et, se réjouit-elle, « je n’avais pas prévu que j’aurais autant de demandes de location. » étude de marché pour dynamiser l’offre commerciale. Bezons et AB-Habitat ont chargé l’École de Management de Normandie (école supérieure de commerce) d’établir un diagnostic approfondi. La qualité et la diversité des commerces sont des vecteurs de dynamisme pour la ville. Et une source de recettes pour ABHabitat. Les deux partenaires sont attentifs aux projets d’installation. « La commission commerce est un outil pour soutenir les projets et garantir la mixité des commerces de Bezons », précise Florian Justel. Pas un projet d’installation n’est instruit sans la mission commerce de la commune.