Feuillets de 2014

Transcription

Feuillets de 2014
Le bouton de fièvre ou Herpès labial
(1ère partie)
Description
Le bouton de fièvre, également connu sous le nom de « feu sauvage », est causé par un virus.
Les boutons de fièvre apparaissent généralement autour de la bouche et sur les lèvres. Cette
infection assez courante de la peau n’est en soi pas dangereuse.
Environ 60 % de la population a eu des boutons de fièvre à un moment donné. Les gens qui font
des boutons de fièvre en ont 2 ou 3 épisodes par année, en moyenne, mais ce chiffre peut varier
grandement d'une personne à une autre.
Causes
Le virus à l'origine des boutons de fièvre est le virus de l'herpès simplex du type I, un cousin du
virus de l'herpès simplex du type II qui est responsable à 90% de l’herpès génital. Le virus réside
généralement dans un état de dormance à l'intérieur des cellules nerveuses du corps. Le
système immunitaire est normalement capable de garder le virus en état d'inactivité. Toutefois,
lorsqu'une personne infectée est exposée à un « facteur déclenchant » ou si son système
immunitaire est affaibli, le virus se multiplie alors rapidement, puis il se propage le long des
cellules nerveuses pour ressortir sur la peau, habituellement sur les lèvres.
Les facteurs déclenchant:
Les raisons pour lesquelles les boutons d’herpès apparaissent restent encore très floues. On
soupçonne les facteurs suivants d’augmenter leurs risques d’apparition :
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le temps froid;
la fatigue;
une fièvre, par exemple celle due à une grippe, un rhume ou à une autre infection;
les menstruations, les changements hormonaux, la grossesse ;
une situation de stress mental ou physique;
une irritation physique des lèvres ou une blessure à la bouche ;
les expositions trop intenses au soleil (UV) ou un coup de soleil.
Vous pouvez contracter le virus si vous entrez en contact direct avec le bouton de fièvre ou le
liquide qu'il contient, porteur d'un grand nombre de particules du virus. Il suffit simplement de
serrer la main d'une personne qui a touché ses vésicules. Ou bien d'utiliser une brosse à dents,
une tasse, un ustensile de cuisine, une gant de toilette, une serviette, un rouge à lèvres ou tout
autre article personnel contaminé par le liquide du bouton de fièvre. Une fois que les vésicules ne
sont plus douloureuses ou qu'elles forment une croûte, la personne n'est plus contagieuse.
Signes cliniques et complications
Les signes cliniques de l’affection sont habituellement très caractéristiques. Les personnes
atteintes de boutons de fièvre peuvent avoir une sensation inhabituelle autour des lèvres dans les
24 heures précédant l'apparition des vésicules y compris un picotement, une brûlure, une douleur
ou un engourdissement. Il s'agit d'un « prodrome » ou « signe précurseur »
de l'apparition de boutons de fièvre à cet endroit. Des rougeurs apparaissent sur la peau, puis
des vésicules se forment et ont tendance à fusionner et former des grappes. Pendant quelques
jours, ces dernières laissent échapper un liquide clair qui va ensuite sécher pour former une
croûte jaunâtre en 3 à 5 jours. Le phénomène s'accompagne généralement d'un peu de douleur
pendant les premiers jours qui suivent l'apparition des boutons de fièvre mais la douleur disparaît
souvent pendant la formation de la croûte. La guérison complète prend de 10 à 14 jours.
Cette affection provoque typiquement
un amalgame de lésions ou vésicules à
un point situé au pourtour des lèvres.
D'autres régions que les lèvres
peuvent également être touchées, par
exemple : l'intérieur de la bouche,
autour des narines ou même les yeux.
Le virus peut se propager à d'autres
parties de votre corps si vous touchez
les vésicules, et qu’ensuite vous
touchez une partie du corps.
Les boutons de fièvre localisés dans la bouche peuvent causer des problèmes lorsque vous
parlez ou mangez. Si le virus contamine l'œil, il peut en endommager la surface et mener à une
perte de la vue. Dans de très rares cas, il peut contaminer le cerveau et provoquer une méningite
virale ou une encéphalite. L'herpès simplex du type I, le virus à l'origine des boutons de fièvre,
peut également se propager aux organes génitaux par le biais de relations sexuelles orales
l'herpès génital. Le virus de l'herpès simplex du type I ne disparaît jamais tout à fait, si bien que
les boutons de fièvre peuvent réapparaître plus tard s'il y a un nouveau facteur déclenchant. La
plupart des boutons de fièvre ne laissent pas de cicatrices. Cependant, si une vésicule ouverte
est infectée par une bactérie ou si les lésions ont tendance à réapparaître au même endroit, une
cicatrice peut en résulter. Les personnes dont le système immunitaire est affaibli ont tendance à
contracter davantage de boutons de fièvre et à en guérir moins rapidement.
WOWO 08.2014.
Le bouton de fièvre ou Herpès labial
(2ième partie)
Diagnostic
Les boutons de fièvre présentent des symptômes clairs et évidents, si bien qu'il n'est pas nécessaire de
procéder à une batterie de tests. De toute façon, il est rare qu'il soit nécessaire de consulter un médecin.
Toutefois, mieux vaut aller voir un médecin si vous constatez la moindre rougeur ou douleur dans l'œil, une
fièvre supérieure à 38 °C ou un liquide blanc jaunâtre épais s'écoulant des vésicules. Il pourrait s'agir d'une
infection bactérienne. Le médecin peut vérifier si le liquide qui s'écoule des vésicules contient des
bactéries. Il faut également consulter un médecin si les lésions durent plus de 14 jours, si elles surviennent
plus de 6 fois par année ou si le bouton de fièvre se manifeste en même temps qu'une maladie qui affaiblit
le système immunitaire.
Traitement et Prévention
Il n'existe aucun moyen connu pour guérir les boutons de fièvre. La plupart des gens n'ont pas besoin de
traitement, étant donné que cette affection disparaît d'elle-même, mais certains médicaments peuvent
s'avérer utiles pour procurer un soulagement. Parmi les médicaments employés pour soigner les boutons
de fièvre, on retrouve :
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des remèdes contre les boutons de fièvre qui sont offerts en vente libre. Ces produits sont
habituellement offerts sous forme de liquide, de pommade, de gel ou de baume. Ils peuvent
contenir des agents hydratants et protecteurs pour les lèvres ainsi que des agents anesthésiants
destinés à diminuer la douleur due aux boutons de fièvre ainsi qu'à prévenir les gerçures et le
séchage excessif des lèvres. Ces produits peuvent aider à atténuer certains symptômes;
un médicament antiviral, peut être appliqué sous forme de pommade, 4 ou 5 fois par jour;
certains antiviraux peuvent être pris par voie orale pour prévenir l'apparition d'un bouton de
fièvre. Ces médicaments antiviraux peuvent s'avérer bénéfiques s'ils sont pris dans l'heure qui
suit la première apparition des symptômes ou pour prévenir les boutons de fièvre lors d'une
exposition prévue aux facteurs déclenchants (par ex. le soleil). Dans ces cas particuliers, les
médicaments peuvent diminuer de 1 jour ou 2 le temps requis pour la guérison;
certains médicaments anti-inflammatoires non stéroîdiens suffisent habituellement à soulager
toute douleur causée par le bouton de fièvre.
des liquides froids ou des glaçons appliqués sur la lésion permettent également de diminuer la
douleur.
6.
Jour 1: Picotements
Le patient ressent une sensation de brûlure sur ou autour des lèvres, nez ou menton.
7. Jour 1 - Jour 2: Apparition de vésicules
La zone devient rouge et douloureuse. Des petites vésicules se regroupent pour former une
grande vésicule.
8. Jour 2 - Jour 3: Eclatement des vésicules
Ceci est la phase la plus infectieuse et douloureuse. La vésicule s’éclate.
9. Jour 3 - Jour 8: Formation d’une croûte
Une croûte se forme sur la petite blessure. Si la croûte tombe trop tôt, ceci peut mener à des
saignements qui causent une sensation de brûlure.
10. Jour 8 – Jour 10: La phase de cicatrisation
La disparition progressive de la croûte
Dans la mesure du possible, essayez de limiter votre exposition aux facteurs déclenchants.
À titre d'exemple, si le soleil tend à provoquer l'apparition de boutons de fièvre, appliquez un écran solaire
avec un facteur de protection d'au moins 30 sur vos lèvres et votre visage 30 minutes avant de vous
exposer au soleil. Vous devriez également éviter les lits de bronzage. En outre, réduisez votre stress en
mangeant bien, en ayant suffisamment de repos et de détente ainsi qu'en faisant de l'exercice.
Chez les personnes qui ont souvent des boutons de fièvre sous forme graves ou dont le système
immunitaire est affaibli, le médecin peut prescrire un traitement médicamenteux de façon continue afin
d'inhiber le virus.
Pour éviter d'être contaminé par le virus de l'herpès simplex, il est essentiel d'éviter tout contact avec lui.
Ne touchez jamais les lésions actives d'autres personnes (par des baisers ou des relations sexuelles
buccogénitales).
Lorsque les boutons de fièvre sont au stade dit contagieux, il est important de se laver les mains
fréquemment et de les désinfecter afin d'éviter de transmettre le virus aux autres. Tâchez de ne pas vous
approcher des nouveau-nés ni de ceux dont le système immunitaire est affaibli, car ces personnes sont
plus vulnérables à des boutons de fièvre en évolution.
WOWO 09.2014
Les troubles fonctionnels intestinaux.
Les troubles fonctionnels intestinaux ou TFI ou colopathie fonctionnelle décrivent
en réalité la même affection.
Cette dernière se manifeste de manière relativement fréquente et touche environ 2 personnes sur 10.
Les symptômes débutent en général avant l’âge de 30 ans. Les femmes sont en moyenne touchées deux
fois plus que les hommes. Il s’agit de problèmes intestinaux qui interviennent sans qu’il n’existe de cause
organique.
Les manifestations les plus fréquentes des
troubles fonctionnels intestinaux sont :
- des douleurs abdominales soit, diffuses (troubles
fonctionnels non spécifiques) soit, localisées
notamment le syndrome de l’intestin irritable ou
syndrome du côlon irritable ou colite spasmodique.
- des ballonnements ou une sensation de
distension abdominale notamment après le repas
ou le soir
- un inconfort abdominal avec modification de la
fréquence ou de la consistance des selles et
alternance de constipation et de diarrhée et viceversa
Les causes réelles des troubles fonctionnels intestinaux sont difficiles à cerner. Plusieurs facteurs peuvent
expliquer l’apparition de cette affection chez les personnes qui en souffrent dont une prédisposition
familiale, une hypersensibilité viscérale, des troubles de la motricité digestive (fonctions nerveuses et
musculaires de l’estomac et des intestins), des facteurs psychologiques (stress, anxiété…), des facteurs
alimentaires : intolérance à certains aliments (aliments gras, laitages, chocolat, café, alcool, légumes ayant
des propriétés gazogènes (choux, flageolets, lentilles…)).
Généralement, aucun examen spécifique n’est nécessaire au-delà de l’anamnèse et de l’examen clinique
de votre médecin traitant incluant un toucher rectal. Toutefois, en présence de glaires, de sang, de pus
dans les selles ou si les symptômes sont récents et que la personne en souffrant est âgée, une coloscopie
c’est-à-dire un examen du côlon à l’aide d’une sonde souple munie d’une caméra à son extrémité ce qui
permet d’examiner la paroi de l’intestin (détection de lésions, ou maladie organique) ; une biopsie (petit
prélèvement de tissu) pourra également être réalisée. Cet examen est réalisé à jeun, il nécessite une
anesthésie générale brève ainsi qu’une préparation des intestins par produits laxatifs la veille. Cet examen
est également conseillé à partir de la cinquantaine afin de dépister une autre affection que des troubles
fonctionnels intestinaux (polypes, cancer colorectal…).
Les traitements habituels des troubles fonctionnels intestinaux ont pour objectif principal de faire disparaître
les douleurs et les troubles du transit intestinal. On associe généralement un médicament pour soulager les
douleurs dues aux spasmes musculaires des intestins (antispasmodique, antalgique simple) avec un
médicament qui va permettre de lutter contre les troubles du transit intestinal (antidiarrhéique,
anticonstipation).
L’évolution est favorable, les troubles fonctionnels intestinaux disparaissent en quelques jours. Ils peuvent
toutefois se manifester de manière chronique et réapparaître de temps à autre par poussées et durer de
quelques jours à quelques semaines.
La prévention consiste à apprendre à connaître son corps et son intestin.
- Des mesures hygiéno-diététiques simples consistant en un régime équilibré peuvent s’appliquer. Il
n’existe pas de régime alimentaire qui convienne à tout le monde. Il faut trouver par vous-même celui qui
vous convient le mieux. Le bon sens doit guider la thérapie : en l’absence d’une intolérance avérée à un ou
plusieurs aliments, l’alimentation doit rester la plus normale possible et éviter les exclusions démesurées
qui risquent de déséquilibrer totalement la façon de se nourrir. Certains aliments sont souvent déconseillés
lorsqu’on est sujet aux troubles fonctionnels intestinaux comme les aliments favorisant des fermentations et
donc des ballonnements douloureux, il s’agit notamment de légumes (haricots, choux, salsifis, petits pois,
artichauts, brocolis, concombres…), de viandes en sauce, de charcuterie, de fruits secs…Le mieux est
aussi de limiter les repas trop copieux ou trop arrosés. Pour éviter que l’intestin ne se bloque à cause d’une
masse d’aliments trop compacte ou trop sèche (constipation), le premier réflexe est de boire au moins un
litre et demi de liquide par jour (eau, potages, café, thés, tisanes, jus de fruits…) et de manger des fruits et
légumes (riches en eau) afin de ramollir les selles. Consommer des aliments riches en fibres alimentaires
en quantité normale et de préférence mélangés à d’autres aliments (pain gris, complet, pâtes complètes…)
est une autre nécessité pour augmenter le poids des selles, ce qui permet au bolus alimentaire d’évoluer
plus facilement vers la sortie.
- le manque d’activité physique est une des causes de la paresse intestinale. Toute immobilité aggrave la
constipation en ralentissant le transit intestinal. Il est donc indispensable de bouger au quotidien : faites
tous les jours un peu de marche à pied, n’utilisez la voiture que lorsque c’est strictement nécessaire, faites
de l’exercice au travail, pratiquez une activité sportive régulièrement (natation, vélo, yoga…).
- apprendre à gérer et/ou à diminuer son stress amène également moins de soucis sur le plan des troubles
fonctionnels intestinaux. Prenez le temps de passer aux toilettes en respectant des horaires réguliers.
Surtout, ne vous retenez pas, soyez à l’écoute de votre corps, et ne vous enfermez pas par exemple dans
le cercle vicieux de l’abus de laxatifs qui entraîne une dépendance de l’intestin incapable de fonctionner
normalement et naturellement.
WOWO 09.2014
Les douleurs hépatiques (1ère partie)
Le ventre est une zone de notre corps qui abrite de nombreux organes :
estomac, foie, pancréas, intestins, reins, ovaires, utérus, vessie. Aussi, lorsque nous ressentons
des douleurs abdominales, il n’est pas toujours facile d’en identifier l’origine et d’en décrire les
caractéristiques. Tantôt soudaines, intenses et brûlantes, parfois profondes et irrégulières,
accompagnées ou non d’autres symptômes (nausées, diarrhée, troubles urinaires, maux de
tête…), invalidantes ou seulement inconfortables, ces douleurs perturbent notre quotidien.
Les douleurs hépatiques se manifestent le plus souvent de façon brutale et intense et siègent
surtout au milieu ou dans la partie supérieure droite de l’abdomen, sous les côtes avec une
sensation de fortes douleurs de « points de côté ». Elles sont parfois ressenties jusque dans le
dos, l’épaule et l’omoplate droites et peuvent être accompagnées de nausées et de
vomissements ou de migraines. Elles débutent souvent après un repas riche en graisse ou au
cours de la nuit et peuvent durer de 15 minutes à 4 heures. Pesantes, intenses, brutales, ces
crampes abdominales peuvent se manifester de façon constante pendant plusieurs heures et
diminuer progressivement avant de disparaître. Elles caractérisent ce qu’on appelle en terme
médical une « colique hépatique » un terme plutôt mal choisi puisque le problème ne vient ni du
colon ni du foie mais des voies biliaires.
A quoi sont-elles dues ?
Les douleurs caractéristiques de la colique hépatique proviennent de la présence de calculs
(sorte de petits cailloux) dans la vésicule biliaire qui perturbent ou empêchent le passage de la
bile.
La vésicule biliaire est une sorte de petit réservoir, relié au foie par le canal cholédoque et le
canal cystique. Elle stocke la bile sécrétée par le foie. Elle a pour mission de libérer la quantité
adéquate de bile au bon moment pour faciliter la digestion des graisses notamment. Lors des
repas, les hormones digestives déclenchent la contraction de la vésicule afin qu’elle libère
davantage de bile dans les intestins, ce qui a pour effet d’aider à la digestion du bol alimentaire.
La bile passe alors par le canal cystique, puis par le canal cholédoque, qui est son prolongement,
pour se rendre par le sphincter d’Oddi dans le duodéneum (partie de l’intestin grêle).
Lorsque les calculs biliaires se coincent dans un des conduits, cela engendre des douleurs
typiques et violentes qui augmentent au gré des mouvements. Il arrive même que la respiration
en devienne douloureuse, de plus en plus pénible voire impossible. La bile est composée d'eau,
de cholestérol, de graisses, de sels biliaires (détergents naturels qui dégradent les graisses) et
d'un pigment appelé bilirubine (pigment jaune). Les calculs biliaires se forment lorsque la bile
comporte une trop grande proportion de cholestérol, de sels biliaires ou de bilirubine. Leur taille
peut varier énormément, ils peuvent être de très petites dimensions ou aussi gros qu'une balle de
golf (les calculs biliaires mesurent généralement de 0,5 mm à 2 cm).
Le nombre des calculs de la vésicule biliaire sont très variables et se répartissent
principalement en trois groupes :
- les calculs de type cholestérol,
qui comportent principalement du
cholestérol durci. Dans nos pays,
ils représentent environ 80 % à
85% des corps pierreux,
- les calculs de type pigmentaire,
qui sont composés de sels biliaires
et de bilirubine. Ils sont plus
rarement rencontrés et constituent
les 15 % à 20% qui restent.
- un mélange des deux types.
Les calculs de la vésicule biliaire sont plus fréquents chez les personnes âgées et chez les
femmes. En Europe, 20% des femmes de plus de 40 ans font au cours de leur vie des calculs
biliaires, elles sont davantage touchées que les hommes. Certains groupes ethniques semblent
être plus enclins à produire des calculs biliaires comme les personnes d'origine amérindienne. Il
en est de même pour les personnes ayant un surplus de poids, un embonpoint même modéré
accroît les risques de formation de calculs biliaires. Il faut également savoir que la majorité des
personnes qui ont des calculs vésiculaires n'éprouvent aucun symptôme. Toutefois, lorsque des
signes ou manifestations cliniques sont présentes il faut les traiter, car des complications peuvent
s'ensuivre.
WOWO 10/2014.
Les douleurs hépatiques (2ième partie)
Les douleurs hépatiques sont principalement dues à la présence de calculs
biliaires au niveau de la vésicule biliaire. Une grande partie des personnes
présentant des calculs biliaires en sont porteuses sans aucun symptôme. On parle alors de « calculs
silencieux ». Ils sont parfois décelés de manière fortuite lors d’examens effectués pour une autre raison, et
n’ont généralement pas besoin d’être traités. Les problèmes apparaissent lorsqu’une crise survient.
Lorsque des douleurs de colique hépatique se manifestent pour la première fois, il ne faut pas hésiter à
calmer cette douleur au plus vite à l’aide, de préférence, d’un antispasmodique qui permet de lever les
contractions à l’origine de la douleur. On peut aussi prendre un antidouleur classique ou un antiinflammatoire non stéroïdien (AINS) pour diminuer la douleur. Lorsque la crise douloureuse se répète de
manière régulière parfois sur plusieurs semaines, mois voire des années, il faut craindre que des calculs
biliaires restent bloqués en raison de leur taille dans la vésicule, le cholédoque ou le canal cystique. Dans
ce cas, il est impératif de consulter un médecin. Il faut en effet diagnostiquer la cause précise de ces
douleurs et évaluer la nécessité d’un traitement médical ou chirurgical pour éliminer ces calculs
vésiculaires car ils ne se résorberont pas d’eux-mêmes.
Complications possibles.
Sans traitement dans ces circonstances, des complications peuvent survenir lorsque les calculs biliaires
finissent par bloquer l’écoulement de la bile en obstruant l’un des canaux qui la transportent du foie et de la
vésicule vers l’intestin grêle. Les calculs biliaires ainsi emprisonnés peuvent entraîner une inflammation de
la vésicule biliaire (cholécystite) et une inflammation des canaux (cholangite). Il peut également arriver que
les calculs biliaires se bloquent au niveau du canal de Wirsung ce qui peut provoquer une pancréatite
(inflammation douloureuse du Pancréas). Il importe de porter attention à certains symptômes comme une
jaunisse (coloration jaune de la peau et du blanc des yeux), de la fièvre, l’apparition de selles de couleur
pâle, d’urine de couleur thé ou café.
Diagnostic.
Lorsque les symptômes semblent indiquer des calculs biliaires, le médecin peut demander une
échographie de l’abdomen. Cet examen est réalisé à jeun, il est indolore et consiste à passer sur
l’abdomen un dispositif manuel. Il s’agit d’une technique d'imagerie médicale utilisant les ultrasons afin de
visualiser les organes internes. L'échographie du foie permet d'identifier ou de surveiller une lésion
évolutive du foie ou des voies biliaires situées dans cet organe. Elle a pour but de vérifier l’état de la
vésicule biliaire, de voir la présence de calculs biliaires, l’existence d’une complication : cholécystite
(inflammation des parois de la vésicule biliaire), gonflement aigu de la vésicule biliaire (hydrocholécyste)...
Elle est complétée par un dosage sanguin des enzymes hépatiques (transaminases) et de la lipase
(enzyme pancréatique). En cas de jaunisse, de douleurs abdominales dans la région du foie, ou
d'augmentation de la taille de cet organe entre autres causes, une pathologie hépatique peut être
suspectée: les pathologies recherchées sont une tumeur bénigne, une cirrhose, un calcul biliaire, un
cancer, un kyste... D’autres examens peuvent fournir des renseignements supplémentaires nécessaires à
l’établissement du diagnostic, notamment une tomodensitométrie et diverses techniques radiologiques
réalisées à l’aide d’un agent de contraste opaque aux rayons X ou d’un colorant qui met en évidence les
conduits biliaires.
Traitement.
Dans certains cas (rares) un
traitement médicamenteux peut
suffire à dissoudre le ou les calculs
biliaires. Il est également possible
d’envisager la pulvérisation
(fragmentation par ondes de choc)
des calculs biliaires par une
technique utilisant les propriétés
physiques des ultrasons (la
lithotripsie). Mais la plupart du
temps, il faut pratiquer une
intervention chirurgicale qui consiste
soit à :
- ôter le ou les calcul(s) en réalisant
une incision abdominale, sous anesthésie locale, lorsque le ou les calcul(s) bloque(nt) le canal cholédoque,
c’est ce qu’on appelle une cholangio-pancréatographie.
- réaliser une ablation de la vésicule biliaire pour éliminer tous les calculs biliaires et les risques de
complications (inflammation des voies biliaires et infection). Cette intervention est majoritairement réalisée
par laparoscopie sous anesthésie générale (petites incisions abdominales). La plupart des gens peuvent
retourner chez eux après l’intervention, mais certaines personnes doivent passer la nuit à l’hôpital pour une
surveillance en post-opératoire. Dans certains cas (infection, présence d’anciennes cicatrices, personnes
obèses) une cholécystectomie ouverte traditionnelle sous anesthésie générale doit être réalisée. Cette
intervention n’entraîne heureusement pas de conséquence majeure sur la digestion puisque la bile
s’écoule du foie par les canaux biliaires directement dans l’intestin grêle. Il est donc possible de vivre tout à
fait normalement. Le seul désagrément est que l’écoulement de bile étant parfois plus fréquent peut
provoquer à certains moments de la diarrhée.
Prévention.
Certains des facteurs favorisant la formation des calculs dans la vésicule peuvent être modifiés :
- avoir une alimentation saine, variée, équilibrée et combattre la sédentarité (faire des exercices physiques,
marcher, pratiquer un sport…) afin de maintenir un « poids santé » et lutter contre l’obésité.
- les personnes diabétiques sont susceptibles de présenter davantage des calculs vésiculaires, une
alimentation à faible teneur en glucides et une activité physique régulière sont fortement recommandés.
- les régimes amaigrissants entraînant une perte de poids rapide sont aussi à éviter car il augmente le
risque de formation de calculs biliaires.
WOWO 11/2014
Halte aux douleurs !
La douleur est toujours un symptôme à prendre en considération car elle fait
office de signal d’alarme et traduit quelque chose d’inhabituel ou d’anormal dans
l’organisme. S’il faut idéalement la relier à une cause, il faut aussi la traiter au plus vite car souffrir ne sert
pas à grand-chose.
Pour traiter la douleur avec discernement, il est souvent prudent d’en parler autour de soi que ce soit dans
un premier temps, avec un proche ou dans un second temps, avec un professionnel de la santé (médecin,
pharmacien, infirmier, kinésithérapeute….) afin de lui accorder l’importance qu’elle mérite. Nous possédons
en effet toutes et tous un seuil de douleur qui nous est propre et , suivant la nature de notre caractère et
selon les circonstances, nous pouvons avoir tendance à minimiser la douleur ou à surestimer sa valeur.
Aussi partageons-la afin de mieux l’évaluer.
Douleur aiguë ou chronique, l’approche est différente.
On parle de douleur aiguë lorsqu’une douleur se manifeste instantanément après un traumatisme, une
blessure, une brûlure, un choc ….Elle fait alors office de stimulation, c’est elle qui nous pousse à réagir, à
arrêter le geste entrepris ou à nous écarter de la source de danger. Cette douleur est par définition fugace
et disparaît spontanément. Elle se traite assez facilement au moyen de médicaments antidouleur à avaler
ou à appliquer localement.
La douleur chronique, par contre, peut être beaucoup plus complexe car elle se développe souvent dans
un contexte qui fait intervenir plusieurs facteurs pas toujours faciles à identifier. Elle peut naître sur une
ancienne lésion, être consécutive à une intervention chirurgicale ou un traitement médical, accompagner
une maladie, être liée au contexte hormonal…. De nature omniprésente ou récurrente, elle est plus difficile
à traiter et réclame parfois la combinaison de plusieurs médicaments (antidouleurs + anti-inflammatoires,
antidouleurs + anxiolytiques ou antidépresseurs…) ou une prise en charge dans un centre spécialisé
(centre de la douleur).
Les maux fréquents.
Les maux de tête et de dos, les douleurs musculaires articulaires et les règles douloureuses sont sans
doute les douleurs les plus fréquentes dans la population. Comment y faire face adéquatement ?
Les maux de tête : il en existe de très nombreux et si certains sont liés à des maladies ou à des
problèmes de santé (sinusite, rhume, douleurs dentaires, problèmes de tension artérielle, troubles de la
vue, fièvre, maladie sous-jacente…) d’autres surviennent ponctuellement suite à un effort physique trop
intense, une alimentation insuffisante ou trop copieuse, une consommation trop importante d’alcool, le
stress ou la prise de certains médicaments. Dans ce cas, ils peuvent se traiter au moyen de Paracétamol®
(1) ou d’un anti-inflammatoire. S’ils se répètent, s’ils sont précédés de flash lumineux ou s’accompagnent
de nausées voire de vomissements, mieux vaut consulter votre médecin traitant.
Les maux de dos : lorsqu’ils sont consécutifs à un effort physique (déménagement, sport, jardinage
intensif…) ils ne durent en principe qu’un jour ou deux parce que la douleur siège principalement au niveau
des muscles du dos. Elle s’apaise rapidement sous l’influence d’antidouleur ou d’anti-inflammatoire, que ce
soit en prise orale ou par application locale sous forme de gel, pommade, patch. Par contre, si la douleur
provient du déplacement d’un disque ou d’une vertèbre, mieux vaut consulter votre médecin généraliste, un
kinésithérapeute ou un ostéopathe. Les maux de dos peuvent aussi trouver leur origine dans de
nombreuses causes comme l’arthrose (usure des articulations), un manque d’exercice physique, une
hernie discale, un surpoids ou une maladie (ostéoporose, cancer, fibromyalgie…). C’est pourquoi lorsqu’ils
se reproduisent ou ne disparaissent pas, mieux vaut prendre un avis médical et investiguer davantage afin
d’en trouver la cause exacte.
Du chaud ou du froid ?
La chaleur aide souvent à soulager des douleurs chroniques. Elle décontracte les muscles et apporte une
sensation de bien-être, elle est donc toute indiquée pour soulager des contractures musculaires ou des
courbatures. Prendre un bain chaud, appliquer une bouillote ou une poche chaude sur l’endroit douloureux
et/ou masser le muscle tous ces gestes font du bien. La chaleur associée à un traitement (antidouleur ou
antispasmodique) est aussi bienfaisante en cas de règles douloureuses (sous la couette et le ventre bien
au chaud, on va déjà mieux).
Le froid permet surtout de combattre l’inflammation (rougeur, gonflement et chaleur). C’est pourquoi on
l’applique pour éviter qu’un membre blessé ne gonfle (cryothérapie c’est-à-dire, l’application thérapeutique
du froid obtenu par divers moyens (glace, eau froide, linge humide, chlorure de méthyle, acide carbonique
neigeux,…).
Gare au sel caché.
On n’en parle pas souvent mais certaines formes de médicaments (comprimés effervescents, sachets…)
contiennent pas mal de sel (sodium). Or, comme chacun le sait, trop de sel nuit à la santé ! L’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS) recommande d’ailleurs clairement de limiter la consommation en sel afin de
limiter les facteurs de risques et prévenir les maladies cardiovasculaires et l’hypertension artérielle. Aussi
quand nous sommes amenés à prendre un médicament, renseignons-nous auprès de notre pharmacien
sur les différentes formes disponibles et leur teneur en sodium. La consommation quotidienne de sel
devant se limiter à 6 g maximum (soit 3g de sodium).
(1) Le paracétamol® est l’un des antidouleurs et antipyrétiques (médicament contre la fièvre) le
plus utilisé au monde. Il est disponible sans prescription et peut être utilisé chez l’enfant, la femme
enceinte et la personne âgée. Comme pour tous les autres médicaments, il est important de
respecter les doses maximales.
WOWO 12.2014