Nous ne pouvons plus ignorer une telle réalité

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Conférence internationale sur le suicide: "Nous ne
pouvons plus ignorer une telle réalité"
La ministre de la Santé, Béatrice Chansin, a procédé, mardi, en fin de journée, à l’hôtel
Méridien, à l’ouverture de la 6ème conférence Asie-Pacifique de l’association internationale de
prévention du suicide. Cette conférence internationale est organisée par le monde associatif,
avec le co-parrainage du Bureau Régional de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) pour
le Pacifique Occidental, ainsi que l'aide financière de l'AIPS (Association Internationale pour la
Prévention du Suicide), du Fonds Pacifique, du gouvernement de la Polynésie française, et de
la Caisse de Prévoyance Sociale.
Jusqu’à vendredi prochain, des experts internationaux de grand renom partageront leur
expérience avec des praticiens de la santé, des travailleurs sociaux, et des personnes issues
de multiples horizons (confessions religieuses, bénévoles, anthropologues…) de la région et de
la Polynésie française. Cette approche multidisciplinaire va contribuer à la construction d’une
stratégie efficace pour la prévention du suicide dans la région et en particulier en Polynésie
française.
« Les idées suicidaires existent et s’expriment (…) Elles indiquent qu'une trop grande souffrance
est devenue difficile à gérer, voire insupportable, trop lourde à porter, et la décision est
précédée le plus souvent de signes avant-coureurs. Le suicide n'est jamais une option. Il y a
toujours des solutions. Chacun peut aider à prévenir le suicide et c’est précisément ce qui nous
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réunit aujourd’hui », a souligné la Ministre de la Santé dans son discours.
« Il faut être vigilant. Les personnes qui pensent au suicide donnent généralement des signes
de détresse ou des indices de leurs intentions qui peuvent alerter leurs proches, leurs amis ou
leurs parents. C’est donc dans la fragilité affective et émotionnelle, dans les changements de
comportements, dans l’isolement volontaire de la personne, dans son langage négatif, dans les
antécédents médicaux et psychiatriques que se trouvent peut-être les pistes permettant de
diagnostiquer un potentiel suicidaire (…) La dégradation économique qui affecte les familles
avec une misère croissante et une promiscuité importante sont également des facteurs qui
concourent à ce climat suicidaire en accentuant la fragilité de ces personnes à risque », a
ajouté Béatrice CHANSIN.
Problème majeur de santé publique, révélateur du mal être social, le suicide est en Polynésie la
première cause de décès chez les 15/44 ans, devant les accidents de la route et les tumeurs.
« Nous ne pouvons plus ignorer une telle réalité. Il est donc essentiel de mettre en œuvre une
stratégie aussi efficace que possible », a déclaré la Ministre de la Santé.
Des efforts internationaux importants pour la prévention du suicide ont été déployés par l'OMS
avec le programme de prévention du suicide SUPRE et l’enquête sur « les conduites suicidaires
dans les Territoires à risque (START), enquête initiée et coordonnée dans la région AsiePacifique par l’Institut Australien de Recherche et de Prévention sur le Suicide » (AISRAP) de
Brisbane, menée en Polynésie française depuis 2008. Néanmoins, beaucoup de chemin reste
encore à parcourir.
En Polynésie française, l’Association SOS Suicide existe depuis 2001, avec notamment à sa
tête le docteur Stéphane AMADEO. L’association a mis en place un numéro gratuit, le 444 767,
car c’est dans l’écoute que réside encore la meilleure prévention.
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