l`amour

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l`amour
Le Bonheur est dans les Cols
J’ai seulement le plaisir de vous faire partager un grand bonheur, l’amour de la montagne.
Touché par le virus, franchir 100 cols à vélo et rejoindre ainsi le célébrissime club des cents cols.
Des cols, j’en ai gravi de toutes sortes, des durs et des doux, des monstres et des tendres.
Comprenez bien sûr, des difficiles et des faciles, les difficiles n’étant pas forcément les plus
hauts, et les plus faciles n’étant pas nécessairement les plus bas, des beaux et des moches sans aucun
intérêt, il faut bien l’avouer et je ne vous en parlerai donc pas.
Parmi mes plus beaux, je citerai sans hésitation le col de Rousset, dans la Drôme, la Hourquette
d’Ancizan dans les hautes-Pyrénées. Le col de L’iseran et le col du Joly en Savoie.
Le Port de Pierrefite en Hte-Garonne, j’en ai franchi des hauts, l’iseran à 2764 m et des bas, mon
plus bas : 69 m : le col du père Cornére, dans les Pyrénées Orientales.
Il eut des cols au nom redoutable, comme celui de la Croix de l’Homme Mort dans la Loire ou au
nom amusant, comme le col de la Bassine, dans le Tarn.
Des cols imprononçables, comme le col de Uthurzehetako, du pays basque ou le col de
Hahnenbrunnen en Alsace. Des cols au nom évocateur, comme le col des Tempêtes dans le Vaucluse, de
Bonne Fontaine ou de la Grosse Pierre dans les Vosges.
Le col de la Pierre Plantée en Lozère et de la Sentinelle dans les Hautes-Alpes, le col de Pisseloup
dans l’Ain. Le Pas de Belle Fille dans les Bouches du Rhône ou bien encore, le col des 7 frères dans l’Aude
et Trois Sœurs en Lozère.
Des cols au nom cocasse, comme le col de Gratteloup et de Belle Barbe dans le Var, de Pascalin
Lombard Peureux dans la Drôme ou bien encore le col des quatre Jambes dans la Loire.
Celui de l’Echelle dans les Hte-Alpes, le col du Calvaire dans le Ht-Rhin, et celui de Curebourse,
dans le Cantal.
Grimper des cols sans souffrir, quel plaisir puis-je bien y trouver ?
D’abord et avant tout, celui de la beauté des paysages, ceux que l’on découvre le plus souvent au
détour d’un lacet ou à l’arrivée au sommet d’un col.
Ensuite celui de l’objectif que l’on se fixe et qui peut parfois sembler hors de potée dans un
premier temps, mais que l’on arrive finalement toujours à atteindre par la seule force de sa volonté.
Enfin, mais j’en oublie sans doute, le plaisir de grimper des cols sans souffrir !
Comment cela est-il possible ?
Eh! bien tout simplement en montant à son rythme, avec des développements convenables,
compatibles avec ses propres moyens, et sans jamais forcer.
Quel bonheur d’arriver ainsi en haut tout sourire ! Il n’y a pas de mauvais grimpeurs, seulement de
mauvais braquets !
Me voici donc, aujourd’hui, avec plus de mille cols dans ma besace, au cours de longs voyages,
traverser la France entière, avec mon vélo et mes sacoches.
Vingt années pour arriver à ce total de cols. Des années, il en faudra encore, pour franchir mille
autres nouveaux cols. En aurai-je le temps ? et toutes (peut-être) mes dents bien sûr, mais sans aucun
doute, des dents de plus à ma roue libre ! les connaisseurs me comprendront.
Récit d’un chasseur de cols.