mighty joe young

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MIGHTY JOE YOUNG
MONSIEUR JOE
Titre original : MIGHTY JOE YOUNG
Autre titre : MONSIEUR JOE
Année : 1949
Nationalité : Etats-Unis
Acteurs : Terry Moore, Ben Johnson, Robert Armstrong, Frank McHugh, Douglas Fowley, Denis Green, Paul
Guilfoyle {1}, Nestor Paiva, Regis Toomey & James Flavin
Réalisateur : Ernest B. Schoedsack
Scénario : Merian C. Cooper, Ruth Rose, Ernest B. Schoedsack & Willis O'Brien
Musique : Roy Webb
En Afrique, Jill Young adopte un bébé gorille. Quelques
années plus tard, la petite fille a grandi et est devenue une
jeune femme alors que son bébé s´est transformé en un
gigantesque gorille !
Déçu de ne pas réussir à monter un film épique et aérien,
Merian C. Cooper change d´optique et décide de produire un
nouveau film dans la veine de KING KONG. Avec sa maison
de production, fondée avec John Ford, il va donc se lancer dans
MR JOSEPH YOUNG OF AFRICA dont le titre deviendra
finalement MIGHTY JOE YOUNG. Pour les effets spéciaux, il
fait inévitablement appel à Willis O´Brien avec qu´il a déjà
travaillé auparavant notamment sur KING KONG ou LES
DERNIERS JOURS DE POMPEI. La réalisation sera bien
évidemment donnée à Ernest B. Schoedsack et le scénario sera
écrit par Ruth Rose en fonction des idées de Merian C. Cooper,
du réalisateur et de Willis O´Brien.. Autant dire que la majeure
partie de l´équipe de KING KONG est de retour. Devant la
caméra, Robert Armstrong revient, lui aussi, dans le rôle
relativement similaire d´un entrepreneur américain qui se sert
du gorille à des fins mercantiles !
Pourtant, le film ne va pas se faire du jour au lendemain et
plusieurs années vont s´écouler entre l´idée de départ et sa
sortie sur les écrans. La RKO s´avère quelque peu réticente à
débloquer l´argent nécessaire à la création du film. La
production reste donc assez indécise de 1945 jusqu´à la fin de
l´année 1947 où une enveloppe d´un million et demi de dollars
est allouée au film. En réalité, il finira par coûter deux millions
essentiellement en raison de la longue durée de production
puisque le film ne sera terminé finalement qu´en 1949. Durant
14 mois, l´équipe d´animation va ainsi s´employer à donner vie
à monsieur Joe, un gorille articulé miniature qui deviendra un
imposant primate à l´écran. En plus d´animer le gorille,
l´équipe va devoir aussi s´occuper de lions ainsi que d´autres
effets… Tout au long de cette longue gestation, le scénario se
verra modifié et quelques scènes vont disparaître. Par exemple,
il était question d´un crash sur une île lors du retour du
continent africain vers les Etats-Unis où Joe aurait sauvé les
humains des lions que l´avion transportait. Autre modification,
le grand final était à l´origine le combat entre Joe et un autre
gorille agressif. Cette idée fut abandonnée au profit du
sauvetage dans un orphelinat.
Ray Harryhausen, débutant plein d´enthousiasme et
admiratif du travail accompli sur KING KONG, avait
rencontré depuis longtemps Willis O´Brien avec qui il était
resté en contact. Le spécialiste des effets spéciaux donne donc
sa chance à Ray Harryhausen qui va devenir l´animateur
principal du film. D´autres techniciens viendront prêter main
forte tel que Buzz Gibson (LE FILS DE KONG…) ou Marcel
Delgado (THE LOST WORLD…) mais ce qu´ils feront ne sera
jamais utilisé. Les effets spéciaux seront ainsi conçus par
Willis O´Brien et animé en majeure partie par Ray
Harryhausen aidé pour quelques scènes par Pete Peterson. En
matière d´animation, on fera aussi appel à Scott Whitaker
seulement pour créer des pièces lancées par le public à Joe
sous forme de dessin animé.
Pendant un temps, il est question de tourner le film en
Technicolor. Mais, compte tenu du budget et de quelques tests
tournés pour l´occasion, il sera finalement décidé de réaliser le
film en noir et blanc. Mais sur les copies d´époque, la scène
d´incendie de l´orphelinat sera teintée en rouge. Toutefois, par
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la suite, cette teinte sera souvent oubliée et le film diffusé
intégralement en noir et blanc.
A sa sortie, le film rencontrera un succès critique mais le
public ne sera pas au rendez-vous malgré l´Oscar qu´obtiendra
Willis O´Brien pour les effets spéciaux. Cela n´empêche pas
Merian C. Cooper et Sol Lesser, producteur des Tarzan à la
RKO, d´annoncer un MIGHTY JOE YOUNG MEETS
TARZAN avec, bien évidemment, Lex Barker dans le rôle de
l´homme singe. Toutefois, le film ne se fera pas… Presque 50
ans plus tard, Disney revisitera MONSIEUR JOE en
produisant un remake assez réussi sous le même titre original,
MYGHTY JOE YOUNG, et qui deviendra MON AMI JOE en
France.
Merian C. Cooper avait déjà essayé
de renouer avec le succès sans
précédent de KING KONG en
produisant trop rapidement LE FILS
DE KONG. Cette suite était
handicapée par un humour malvenu et
qui était certainement dicté par la
probable envie de proposer un
spectacle plus familial. C´est aussi
dans ce registre que se place
MONSIEUR JOE mais il se distingue
grandement du FILS DE KONG grâce
à un scénario intéressant et des effets
spéciaux
réussis.
De
plus,
MONSIEUR JOE suit une trame
quelque peu similaire à celle du KING
KONG original. Le film propose ainsi
une première partie exotique en
Afrique avant le retour aux Etats-Unis
où le gorille fini par s´échapper en
provoquant la panique… Toutefois,
l´histoire a été astucieusement
réinventée !
Dans le KING KONG original, une
bête sauvage était subjuguée par la
beauté d´une jeune femme. Dans
MONSIEUR JOE, la relation entre le
gorille et la jeune femme n´a rien
d´ambiguë. Ayant grandi ensemble, ils
sont plutôt liés par un sentiment filial
ou en tout cas amical. Cela donne tout
de suite un côté fort sympathique à
Joe qui devient l´animal fantasmé que
tous les gamins aimeraient avoir.
L´ouverture du film se fait d´ailleurs
sur la mignonne adoption de Joe où
tendresse et humour se marient
merveilleusement bien. La suite du
film confirme l´aspect fortement
sentimental de l´entreprise lors de
l´exploitation
outrancière
du
sympathique gorille pour le seul amusement des riches clients
antipathiques d´un night club civilisé. Et les attractions
auxquelles participent Joe sont ainsi de plus en plus
dégradantes jusqu´à ce que le gorille ne saccage tout sur son
passage. Si ce passage est l'un des points culminants de
MONSIEUR JOE, le film réussi à aligner tout du long de
nombreux passages spectaculaires et divertissants.
Pour son premier long métrage à destination du cinéma, Ray
Harryhausen émerveille par une maîtrise incroyable de
l´animation image par image. Car en plus de donner du
mouvement au gorille, il lui donne aussi une véritable
personnalité qui en fait un personnage à part entière. Toute la
magie des effets spéciaux est d´ailleurs là. Car ils s´avèrent
réussi, même s´ils peuvent paraître imparfaits aujourd´hui, à
partir du moment où on commence à les oublier. Le plus
étonnant dans MONSIEUR JOE, c´est que Joe éclipse même
les acteurs de chair et de sang. La prestation du gorille étant
largement plus crédible que celle de Terry Moore qui incarne
Jill Young. A ses côtés, on reconnaît donc Robert Armstrong
comme nous l´avons déjà dit précédemment mais aussi Ben
Johnson qui est avant tout connu pour avoir jouer un grand
nombre de seconds rôles plus particulièrement dans le domaine
du Western.
Avec cette édition de MIGHTY
JOE YOUNG, l´éditeur a choisi de
conserver le titre anglais. Curieux
puisque les autres films de la
collection
sont
bel
et
bien
commercialisés
sous
leur
titre
français.
Ce
n´est
donc
pas
MONSIEUR JOE qui se trouve sur la
jaquette mais bel et bien MIGHTY
JOE YOUNG.
Le DVD des Editions Montparnasse
offre une belle image en plein cadre
d´origine. Image plutôt nette et
pourvue d´un bon contraste, le film se
laisse voir avec grand plaisir. On
notera que la copie du film contient
bien la teinte rouge sur l´image lors de
la séquence d´incendie de l´orphelinat
comme prévue à l´origine. Mais, si on
compare avec l´édition parue chez
Warner aux Etats-Unis, il faut
relativiser car les Américains dispose
d´un DVD offrant une image bien
meilleure avec un encodage parfait et
une image beaucoup plus détaillée.
Deux pistes sonores nous sont
proposées. En premier, la version
originale anglaise, en mono d´origine,
sur laquelle on peut afficher un soustitrage français ou non selon son désir.
Toujours en mono d´origine, le disque
contient aussi un doublage français
que l´on ne trouvera sur aucun autre
DVD. Les deux pistes sont de bonne
qualité compte tenu de leur âge.
En matière de suppléments, la seule
petite
introduction
de
Serge
Bromberg, courte et concise, ne fait
carrément pas le poids face à ce que
Warner a produit aux Etats-Unis. En
effet, le DVD américain dispose de Ray Harryhausen dans un
commentaire audio accompagné de Terry Moore et de Ken
Ralston ainsi que d´interviews du magicien de l´animation dont
une avec les frères Chiodo (KILLER KLOWNS FROM
OUTER SPACE) pour enfin terminer sur la bande-annonce.
Alors, bien sûr, il faut préciser que les suppléments du DVD
américain ne sont pas sous-titrés et cela sera donc exploitable
seulement à ceux qui comprennent parfaitement l´anglais.
Distribué dans sa collection de films de la RKO à petit prix,
MIGHTY JOE YOUNG aura comme atout de poids son
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doublage français qui donnera la possibilité de la découverte à
ce mignon spectacle auprès d´un jeune public. Car
MONSIEUR JOE est un film particulièrement vivant. Le type
même de métrage où bons sentiments ne riment pas avec
mièvrerie et que l´on a envie de montrer à ses amis et à des
enfants.
Antoine Rigaud
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Spécifications de l’édition DVD chroniquée
Editeur : Editions Montparnasse
Zone : 2 - France
Format Disque : Simple face/Simple couche
Durée : 94 minutes
Format d’image : 4/3 - 1.33
Format(s) sonore(s) : English (Dolby Digital 1.0),
Francais (Dolby Digital 1.0)
Sous-titrage(s) : Francais
Liste des bonus de l’édition DVD chroniquée
• Introduction de Serge Bromberg (3mn48)
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