EurométropolE - Strasbourg.eu

Strasbourg
Eurométropole
28 communes, un même territoire
N° 06 / FÉVRIER - MARS 2016
dossier 12-15
Économie, transports, logement…
L’Eurométropole
à l’ouvrage
actualité 09
EUROPTIMIST 20
Cinq de plus !
Kirn investit à Illkirch
Les villages de la communauté de communes
des Châteaux rejoignent l’Eurométropole
Le traiteur lance un programme
de 15 millions d’euros
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Strasbourg
EUROMÉTROPOLE
28 communes, un même territoire
N° 06 / FÉVRIER - MARS 2016
DOSSIER 12-15
Économie, transports, logement…
L’Eurométropole
à l’ouvrage
EUROPTIMIST 20
ACTUALITÉ 09
Cinq de plus !
Kirn investit à Illkirch
Les villages de la communauté de communes
des Châteaux rejoignent l’Eurométropole
Le traiteur lance un programme
de 15 millions d’euros
En couverture
Soudure sur le pont
Citadelle. Cet ouvrage
d’art qui enjambe le bassin
Vauban est l’une des deux
réalisations d’envergure
pour l’extension
du tram vers Kehl.
Sommaire
05
édito
ACTUALITé
Europtimist
La Comcom des Châteaux
rejoint l’Eurométropole
09
33 jeunes en voie d’insertion
10
17
Au pH8, la success story
d’un logiciel strasbourgeois
Retrouvez ce magazine en version
interactive ainsi que les numéros
précédents sur www.strasbourg.eu
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DIRECTEUR
DE LA PUBLICATION Jean-François Lanneluc
Rédacteur en chef Thomas Calinon
RédactRICE en chef adjointe Stéphanie Peurière
REDACTION
Nathalie Abbas de Clauzade,
Véronique Kolb, Pascal Simonin
PHOTOS Jérôme Dorkel
PHOTO DE UNE Jérôme Dorkel
TRADUCTION Arobase
CRéATION MAQUETTE
& MISE EN PAGE
Voituriez & Obringer
Isabelle Joigneau
dossier
Feuilles de route
Kirn production s’agrandit
sur 8 500 m2 à Illkirch
20
12
15
L’économie, les transports
et le logement comme priorités
ONT COLLABORé
à CE NUMERO
Rédaction :
Sophie Morel, Dimitri Pascal
Photos :
Jean-René Denliker,
Frédéric Maigrot, Philippe Schalk
IMPRESSION
Maury Imprimeur
RéGIE PUBLICITAIRE
Sedip : 03 90 22 15 15 [email protected]
www.sedip-alsace.fr
TIRAGE
273 000 exemplaires
DIFFUSION
Médiapost
DéPôT LéGAL
1er trimestre 2016
tribuneS
21
22
Eurométropole LE MAG’
février-MARS 2016
03
Les professionnels de
l’aide et des services à la
personne à vos côtés...
w
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édito
Le Port au cœur
de l’Eurométropole !
Der Hafen,
ein wertvoller Partner
D
er Straßburger Hafen feiert in diesem Jahr seinen 90.
Geburtstag. Aus diesem Anlass möchte ich heute einige
Worte über diesen wertvollen Partner der Eurometropole
verlieren. Der Port autonome de Strasbourg ist ein führender
Akteur der regionalen Entwicklung in den Bereichen
Wirtschaft, Umwelt und Tourismus. 320 Unternehmen mit
insgesamt 13 000 Beschäftigten sind dort angesiedelt – ein
Umfeld, das ökonomische wie ökologische Herausforderungen
gleichermaßen erfolgreich meistert.
Anfang des Jahres hatte ich erfreulicherweise die Gelegenheit,
Vertreter von rund 30 Unternehmen – künftige Partner eines
Projekts zur Industriellen Ökologie und Zirkulären Ökonomie
im Kontext der Abfallverwertung – zu treffen. Geehrt hat
mich auch der Besuch bei Punch Powerglide. 2013 hatte
das Unternehmen das ehemalige General-Motors-Werk
aufgekauft und 220 Millionen Euro in seine Modernisierung
investiert. Heute beschäftigt der Standort 1000 Mitarbeiter.
Daneben ist der Hafen einer der Hauptakteure des
Straßburger Tourismus. Pro Jahr entdecken 800 000
Passagiere (Batorama) von hier aus die schönsten Ecken
unserer Stadt. Damit ist der Straßburger Hafen ein
unverzichtbarer Partner für die Eurometropole. Im Gegenzug
kann er auf die Aufmerksamkeit und Entschiedenheit
unserer Gebietskörperschaft zählen, wenn es darum geht,
ökonomische und ökologische Projekte zu begleiten.
Denn die Wirtschaft und die Umwelt stehen ganz oben
auf unserer politischen Agenda.
Robert Herrmann
Präsident der Eurometropole Straßburg
The Port:
a valued partner
T
he Port of Strasbourg turns 90 this year, and I would like
to take a few moments to reflect on this valued partner
of the Eurometropolis. The port is a major stakeholder in the
economic, environmental and tourism development of the
local area. With 320 companies and 13,000 jobs, the Port
rises to both economic and environmental challenges.
At the beginning of the year, I was pleased to meet with the
thirty-some businesses that are now partners in a waste
recovery project based on industrial ecology and the circular
economy. I was also proud to visit Punch Powerglide,
which took over the former General Motors plant, investing
220 million euros. 1,000 people are now employed.
The Port is also a major player in our urban area’s tourism
industry, with 800,000 passengers (Batorama) who discover
the marvels of Strasbourg every year.
The Eurometropolis thus counts on this crucial partner.
In return, the Port can depend on our community,
which is vigilant and determined, to support the economic
and environmental projects that are our priorities.
Robert Herrmann
President of the Eurometropolis of Strasbourg
PHOTO jérôme dorkel
L
e Port autonome de
Strasbourg a 90 ans
cette année et je voudrais
m’arrêter quelques instants
sur ce partenaire précieux
de l’Eurométropole.
Notre territoire est bordé
par le premier fleuve
commercial d’Europe.
Après lui avoir longtemps
tourné le dos, notre Métropole
part désormais à la reconquête
du Rhin et inscrit le Port dans
le développement de la ville.
Cet accès au fleuve permet
la concentration de
marchandises venant du
monde entier et fait du
port un acteur majeur du
développement économique,
environnemental et touristique
du territoire, et même de la
région, avec 320 entreprises
et 13 000 emplois.
Deuxième Port fluvial de
France, 3e Port Rhénan
il a ces dernières années
considérablement modernisé
ses équipements dans
le but d’être toujours
aussi attractif pour les
compagnies maritimes
et les industriels.
Aux côtés de sa présidente
Catherine Trautmann, j’étais
heureux de rencontrer en
début d’année les quelques
30 entreprises du Port qui
sont désormais partenaires
au sein d’un projet d’écologie
industrielle et circulaire lié
à la valorisation des déchets.
Les déchets des uns sont
désormais valorisés pour
apporter de l’énergie aux
autres. D’autres encore
mutualisent leurs achats,
des équipements ou encore
mettent en place en commun
des plans de déplacement
du personnel.
A ces enjeux d’écologie
industrielle auxquels répond
le Port, s’ajoutent des défis
économiques et d’emploi.
J’ai été fier de visiter Punch,
qui a repris l’ancienne usine
de General Motors, et qui est
un fleuron de notre industrie.
220 millions d’euros ont
été investis et 1000 salariés
sont désormais employés.
Le Port c’est une connexion
unique vers les ports de
l’Europe du Nord.
C’est aussi un carrefour
ferroviaire, deux modes de
transport particulièrement
écologique. Il est aussi un
acteur touristique majeur de
notre agglomération puisque
ses bateaux transportent
chaque année 800 000
passagers (Batorama) qui
découvrent les merveilles
de Strasbourg.
L’Eurométropole peut ainsi
s’appuyer sur ce partenaire
incontournable. En retour
le Port peut compter sur
notre collectivité, vigilante
et déterminée, pour améliorer
son accessibilité, accompagner
les entreprises et participer
au développement de solutions
en faveur du respect de
l’environnement.
Robert Herrmann
Président de l’Eurométropole
Eurométropole LE MAG’
février-MARS 2016
05
18 décembre
Un 4e pont
sur le Rhin
album
extension du tram
Depuis décembre, les deux arches
du nouveau pont sur le Rhin sont
en place. Cet ouvrage d’art, le
quatrième à relier Strasbourg
et Kehl, est l’une des pièces
maîtresses pour l’extension
du tram vers l’Allemagne. Dès
2017, il permettra aux piétons,
aux cyclistes et aux rames du
tramway de franchir la frontière.
Terminus : la gare de Kehl.
photo jérôme dorkel
15 janvier
photo jean-rené denliker
Première
à Reichstett
Villa Nove
Au nord de Reichstett, Habitation moderne
vient de livrer son tout premier programme
dans la commune, Villa Nove, composé
de quinze logements aidés. Il s’agit en fait
d’une maison entièrement réhabilitée et de
constructions neuves, proposant des logements
de type T2 à T5, qui disposent tous d’une
terrasse ou d’un balcon. Des efforts significatifs
ont été accomplis, qu’il s’agisse de l’insertion
architecturale dans ce quartier résidentiel
ou des performances énergétiques.
8 janvier
20 janvier
photo jérôme dorkel
Les Rencontres grandissent
échanges économiques
Le 20 janvier, les Rencontres économiques ont rassemblé plus de
800 personnes dans la nouvelle aile du Palais de la musique et des
congrès. Cette soirée, organisée par l’Eurométropole avec l’Université
de Strasbourg et la Chambre de commerce et d’industrie, a alterné
discours et témoignages d’entrepreneurs, sous l’œil attentif de
Jean Pisani-Ferry. Grand témoin de ces échanges, le commissaire
général de France Stratégie, organisme de réflexion, d’expertise et de
concertation dépendant du Premier ministre, a clôturé ce rendez-vous
annuel en saluant les choix stratégiques de développement retenus
par les élus et les décideurs locaux. Des choix inscrits dans la feuille
de route Eco2030 baptisée « Un territoire à faire grandir ensemble ».
Le Racing
au rendez-vous
Course à l’accession
Il y a dans une saison de football des rendez-vous un peu plus
importants que les autres, et des virages qu’il vaut mieux savoir
négocier. En battant logiquement (2-0), devant les 15 000 spectateurs
de la Meinau, une équipe belfortaine pourtant venue en leader,
les joueurs strasbourgeois ont détrôné leurs adversaires du soir
pour s’installer tout en haut du classement. La route est encore
longue, mais le retour vers le monde professionnel se dessine…
photo philippe schalk
Eurométropole LE MAG’
février-MARS 2016
07
Le tour de l’Eurométropole en 28 communes
actualité
Habitat et équipements
structurants
à Plobsheim comme à Oberschaeffolsheim, l’urbanisation s’accompagne de
projets de développement et de services aux habitants.
Plobsheim :
champ captant
et logements
Il a été beaucoup question d’urbanisation et de
construction de logements,
lors de la visite du président
de l’Eurométropole, le
4 novembre à Plobsheim.
Du champ captant, aussi,
qui suscite beaucoup
d’inquiétudes de la part
des agriculteurs, nombreux
(15 à 20) dans la commune.
La création de celui-ci
répond aux orientations du
schéma directeur d’alimentation en eau potable de
l’Eurométropole et entrera
bientôt dans une phase
opérationnelle, avec le début
des travaux d’ici à fin juillet.
La visite sur place a également permis de comprendre
la nécessité d’ajouter un
« tourne à gauche » depuis
la RD468, pour faciliter
l’accès au futur chantier.
Il sera mis en place d’ici
le printemps, avant d’être
pérennisé fin 2017 (après les
travaux). L’urbanisation de
la commune a été au cœur
des échanges avec Robert
Herrmann. « Il y a beaucoup
de retard à rattraper en
ce qui concerne les voiries
et la création de logements
sociaux », précise AnneCatherine Weber, maire
de Plobsheim, en visitant
les rues de la Chapelle,
des Vosges, du Rhône,
ou encore le secteur
« canal sud », situé à l’ouest
du village. Même discours
dans le secteur de la Bannau,
aux enjeux forts puisque
la municipalité souhaite
l’urbaniser et y implanter
un groupe scolaire.
Pour cela, il faudra réaliser
des voiries et surtout
construire un pont pour
franchir le Bannaugiessen.
Il faudra aussi revoir le
classement du secteur,
passant de zone agricole
à zone d’extension future
à vocation principale
d’habitat, pour qu’il soit
urbanisable à long terme.
La fin de la visite a permis
de reparler de la future
zone d’activités et
d’annoncer le maintien
d’une réserve foncière
de 23 hectares pour de
l’activité, grâce aux travaux
menés dans le cadre du
plan local d’urbanisme.
Anne-Catherine Weber a fait découvrir au président de l’Eurométropole le secteur de la rue de la Chapelle - PHOTO Philippe schalk
08
Le maire, Eddie Erb, fait découvrir à Robert Herrmann le nouvel
espace Moulin d’Oberschaeffolsheim - PHOTO PHILIPPE SCHALK
Oberschaeffolsheim,
à la croisée
des réseaux
Visiblement fier de montrer transformations et
projets, Eddie Erb, maire
d’Oberschaeffolsheim,
invitait début décembre
le président à cheminer
dans le cadre verdoyant
de sa commune. Dans ce
décor bucolique, organisé
autour du cours d’eau, se
concentrent désormais
les principales activités.
L’espace Moulin accueille
la garderie périscolaire, la
section des pompiers et un
espace inter-associatif très
prisé. La salle multisports,
accolée aux terrains de
football et de pétanque, est
le théâtre des festivités et
des activités sportives.
C’est ici, dans ce cœur
paisible de la commune,
que sortira de terre courant
2016 une maison seniors :
40 logements aidés sont
en projet, répartis en trois
bâtiments indépendants.
Le permis de construire est
en instruction. La direction
de l’Urbanisme et des
territoires étudie le dossier
pour éventuellement mettre
sur pied un projet urbain
partenarial visant à la prise
en charge par le promoteur
du déploiement des réseaux
d’eau et d’électricité sur le
site. Autre réseau évoqué :
celui de la fibre optique.
La commune est à ce jour
la plus mal desservie de
l’Eurométropole. Aussi la
collectivité veillera-t-elle à
ce que l’opérateur Orange
respecte ses engagements
(déploiement effectif fin
2017). Il fut aussi question
d’améliorer la desserte en
transports collectifs.
Enfin, la troisième et dernière tranche du chantier de
réaménagement de la rue
du Général de Gaulle (RD45)
débutera au printemps pour
un montant de 500 000 €.
Un aménagement provisoire, à l’automne, permettra la construction d’un lotissement de 107 logements
à l’entrée de la commune.
véronique kolb
sophie morel
PLOBSHEIM
OBERSCHAEFFOLSHEIM
• Maire : Anne-Catherine Weber
• Population (2012) : 4110 habitants
• Superficie : 16,6 km2
• évolution de la population (2007-2012) : +11 %
• Maire : Eddie Erb
• Population (2012) : 2200 habitants
• Superficie : 7,5 km²
• évolution de la population (2007-2012) : +3,2 %
• économie : ZA de la Briqueterie
• Plateforme de concassage (privée)
Eurométropole LE MAG’
FévrIER-MARS 2016
Territoire
Extension à l’ouest
En 2017, les cinq villages de la Communauté de communes
des Châteaux rejoindront l’Eurométropole.
C
’est une évolution
qui réjouira les
amateurs de vin
d’Alsace, au premier rang
desquels le président de la
collectivité : « L’Eurométropole aura du vignoble ! »,
s’amuse Robert Herrmann.
Premier village viticole
aux portes de Strasbourg,
Osthoffen apporte
effectivement au territoire
métropolitain ses
42 hectares de vignes.
Et son château du
XVIe siècle, qui, additionné
à ceux d’Achenheim,
Breuschwickersheim,
Hangenbieten et Kolbsheim,
donne son nom à la
Communauté des
communes des Châteaux.
Celle-ci rejoindra
l’Eurométropole en 2017.
Cette intégration est une
conséquence de la récente
réforme territoriale :
la loi Notre, votée en août
dernier, fixe le seuil
des intercommunalités à
15 000 habitants. Comme
une dizaine d’autres
collectivités bas-rhinoises,
la Communauté de communes des Châteaux doit
rejoindre une autre entité.
Ce sera l’Eurométropole
de Strasbourg, vers
laquelle elle est naturellement tournée, tant en
termes d’emplois et de
commerces que de loisirs
et d’équipements.
délibération
dans toutes
les communes
Sous la houlette de Robert
Herrmann, Jacques Bigot
et les maires des cinq
communes de l’ouest,
un travail d’harmonisation
des compétences et de
rapprochement des deux
collectivités sera mené tout
au long de l’année 2016.
Une transition en douceur
qui a débuté fin 2015 par
des délibérations dans
chacun des conseils
municipaux, communautaire
et métropolitain concernés.
Stéphanie Peurière
Coopération
L’Eurodistrict fait la promotion du bilinguisme
Parmi elles, la promotion
du bilinguisme.
En la matière, un fonds
de 30 000 € finance les
initiatives, notamment
des établissements
scolaires (jusqu’au lycée).
un fondS de soutien
pour les enfants
réfugiés
Le 22 janvier, la nouvelle équipe présentait les priorités
de l’Eurodistrict pour 2016 et 2017.
PHOTO jean-rené denliker
C
haque année est
célébrée le 22 janvier
l’amitié franco-allemande.
Un jour symbolique choisi
par la nouvelle équipe de
l’Eurodistrict StrasbourgOrtenau pour présenter ses
priorités pour 2016 et 2017.
L’aide peut atteindre
5000 € par projet.
ED-Profiling, support
pédagogique dématérialisé
innovant et bilingue
destiné à faciliter
l’orientation professionnelle
des jeunes, compte parmi
les actions ainsi financées.
Le Pôle formation de
la CCI et son équivalent
allemand (Bildungszentrum
IHK Offenburg) en sont
partenaires.
Cette plateforme numérique
réalisée par HR Diagnostics
doit être lancée au
printemps.
Un fonds de soutien dédié
aux actions en faveur
de l’intégration des enfants
et adolescents réfugiés dans
l’Eurodistrict est par ailleurs
créé. Doté lui aussi de
30 000 €, il vise à financer
des projets portés par
des associations, tels
que des cours de langues,
des séances d’art-thérapie
ou un programme périscolaire adapté. Le financement
peut atteindre 2500 €
par action. A vos projets !
DIMITRI PASCAL
www.eurodistrict.eu
www.facebook.com/Eurodistrict
StrasbourgOrtenau
Eurométropole LE MAG’
février-MARS 2016
09
Emploi
50 bancs pour l’insertion
actualité
Urbanisme
Vers l’enquête
publique sur le PLU
Après plus de cinq ans
d’élaboration, le plan local
d’urbanisme (PLU)
de l’Eurométropole devrait être
définitivement adopté fin 2016.
Depuis le diagnostic de territoire
en 2011 jusqu’aux prescriptions
réglementaires en 2015,
plusieurs étapes de concertation
ont jalonné son parcours.
Obligatoire et codifiée, l’étape de
l’enquête publique est la dernière
occasion donnée aux habitants de
s’exprimer. Ils pourront le faire
au mois d’avril, dans les mairies
et au centre administratif de
l’Eurométropole, en inscrivant
librement leurs remarques dans
les registres d’observations ou
en se rendant aux permanences
de la commission d’enquête.
Les dates des permanences seront
communiquées sur strasbourg.eu
Emploi
1300 recrutements
chez Zalando
L’entreprise de commerce
allemande est bien connue de
tous les accros du shopping en
ligne. Zalando, spécialisée dans
la vente de chaussures et de
vêtements, installe son centre
logistique sur l’ancienne
base militaire de Lahr,
à 50 km de Strasbourg.
Un investissement de quelque
100 millions d’euros, qui
s’accompagnera d’ici fin 2017
de la création de 1300 emplois.
Afin de pourvoir, d’ici fin 2016,
les 300 premiers postes de
logisticiens-manutentionnaires,
un programme sur mesure a
été monté par les partenaires
français et allemandsss, qui
vise notamment à permettre le
recrutement de Français non
qualifiés et éloignés de l’emploi.
S’adresser à la Maison de l’emploi,
aux missions locales ou à Pôle emploi.
10
Eurométropole LE MAG’
FévrIER-MARS 2016
Une mesure originale a permis à 33 jeunes d’intégrer le monde
du travail. Un succès.
En prise directe avec la réalité du travail, les jeunes ont bénéficié d’un accompagnement quotidien.
I
PHOTO JÉRÔME DORKEL
ls sont jeunes, ont souvent quitté les bancs de
l’école trop tôt, ou sont
sans qualification. Certains
sont même sans domicile…
C’est pour eux que le marché d’insertion et de qualification mis en place par
l’Eurométropole a été lancé.
Et c’est l’association des
Jardins de la MontagneVerte qui a répondu présent
et permis à 33 jeunes sans
emploi et inexpérimentés
de décrocher un job où,
quatre semaines durant,
ils ont fabriqué… des bancs
publics, depuis installés
dans le quartier du Neuhof.
Une opportunité unique
qu’a saisie Lyndsay, 22 ans.
Elle a « appris pas mal de
choses dans le travail du
bois ». « Je n’imaginais pas
qu’on pouvait faire d’aussi
belles choses avec des
palettes. J’y ai gagné des
compétences professionnelles et des conseils. »
Cela lui aura mis le pied à
l’étrier puisqu’elle poursuit
son expérience avec un
service civique au sein
de la Fondation d’Auteuil.
« C’est l’objectif final
résume Patrick Roger,
élu de l’Eurométropole
en charge de l’emploi et
de l’insertion. Les jeunes
sont mis en activité directement, ils sont confrontés
aux réalités du monde du
travail, aux horaires, aux
contraintes, etc., mais ils
sont accompagnés tout au
long de la procédure qui est
un levier pour l’insertion
à long terme. » Le tout en
rendant dignité et envie aux
participants qui deviennent
ainsi à la fois actifs et acteurs
de leur parcours. Une
opération simple et efficace.
VÉRONIQUE KOLB
recyclage
Nouveau cycle pour les vêtements
A
u sein de l’Eurométropole, les missions de
collecte, de réemploi et
de recyclage des déchets
par des opérateurs développant des activités sociales
sont considérées comme
un « service d’intérêt
économique général »
depuis une délibération
du printemps 2015.
C’est dans ce cadre qu’un
appel à candidatures avait
été lancé concernant
les textiles. A l’issue du
processus, quatre acteurs
ont été retenus pour la
gestion durant quatre ans
des conteneurs placés sur
l’espace public. Il s’agit
des associations Emmaüs
Mundolsheim, Vétis,
Horizon Amitié et Le Relais
Est, auxquelles ont été
attribués quatre secteurs
géographiques précis du
territoire de l’Eurométropole. Les autres organismes
disposent d’un délai de
trois mois pour retirer
leurs bacs de collecte
du domaine public.
Par le biais d’autocollants
spécifiques, l’Eurométropole incitera les habitants
à utiliser les conteneurs
des associations sélectionnées. Cette démarche,
qui est une première
en France, doit entraîner
une augmentation de la
collecte pour atteindre les
3000 tonnes/an, contre 1300
actuellement, ainsi qu’une
meilleure valorisation
des textiles collectés.
Elle permettra aussi la
création d’une vingtaine
d’emplois pour des
personnes rencontrant
des difficultés d’insertion
professionnelle ou en
situation d’exclusion.
t.c.
CHANTIERS
travaux
Des voiries plus sûres
Le point sur quelques réalisations, récemment achevées ou en cours,
dans l’Eurométropole de Strasbourg.
Réseau d’assainissement
renforcé
à Blaesheim
La directive cadre sur l’eau a fixé l’objectif
général d’atteindre le bon état écologique
des cours d’eau et des nappes souterraines
sur l’espace européen. L’Eurométropole
met en œuvre les premiers ouvrages issus
du schéma directeur de l’assainissement
pour la protection du milieu naturel de
l’Ehn. La solution retenue consiste à
renforcer le réseau d’assainissement
de Blaesheim, afin d’acheminer les eaux
vers un bassin enterré qui retiendra les
pollutions potentielles. Ce dernier sera
construit sur le site de l’ancienne station
d’épuration de Blaesheim.
Photo PHILIPPE SCHALK
Photo jean-rené denliker
Zone de rencontre
à Mundolsheim
La rue des Rossignols est en cours
de réaménagement en zone de
rencontre, dont chaque extrémité
sera matérialisée par un secteur
pavé. L’entrée de la rue côté route
de Brumath sera légèrement
rehaussée pour améliorer la sécurité
et inciter les automobilistes à lever
le pied. Le stationnement sera
réorganisé par un marquage au sol.
Objectif sécurité
à La Wantzenau
Le débouché de la rue du Ried, sur
la route départementale 468 à La Wantzenau,
vient d’être sécurisé par la réalisation
d’un giratoire à trois branches.
Les poids lourds desservant la zone
d’activités pourront ainsi s’insérer en
sécurité dans la circulation. L’anneau
extérieur intègrera un site propre pour
les cyclistes dans le prolongement des
bandes cyclables existantes. La traversée
de la rue du Ried pour les engins agricoles
sera également améliorée.
Photo jean-rené denliker
Nouvelle voie verte
à Eschau
La réalisation d’une voie verte,
parallèle à la rue du Tramway,
entre la rue du Stade et le pont
franchissant le canal du Rhôneau-Rhin, permettra aux piétons et
cyclistes de se déplacer en sécurité
sur une chaussée séparée de celle
empruntée par les véhicules à
moteur. Elle complètera également
le maillage des modes doux de ce
secteur, dédié aux sports et aux loisirs.
Photo jean-rené denliker
Réaménagement
à Illkirch-Graffenstaden
La rue Ernest-Renan a été réaménagée
en zone de rencontre. Le stationnement
a été organisé et matérialisé par
un marquage au sol. Des ilôts disposés
en quinconce rendent le tracé plus sinueux
pour apaiser la circulation automobile
qui est limitée à 20 km/h.
Les travaux ont été achevés après une
interruption liée à la découverte d’amiante
dans certains éléments de voirie et à leur
traitement conformément aux règles en vigueur.
Photo jean-rené denliker
Eurométropole LE MAG’
février-MARS 2016
11
DOSSIER
Essais de rame pour le prolongement de la ligne vers Illkirch en janvier. 1,8 km de voies nouvelles permettant d’atteindre le centre-ville seront
mises en service au printemps. L’extension du réseau de transports en commun fait partie des priorités de l’Eurométropole.
photo philippe schalk
POLITIQUE
« Une collectivité stratège »
Robert Herrmann revient sur la première année d’existence de l’Eurométropole
et détaille ses priorités pour les années à venir.
Robert Herrmann
préside l’Eurométropole.
photo jérôme dorkel
L’Eurométropole a un an.
Quel bilan tirez-vous ?
Robert Herrmann : Cela a
été une année très active.
On a réussi à boucler plusieurs feuilles de route : la
feuille de route transports et
mobilités, la feuille de route
logement, la feuille de route
12
Eurométropole LE MAG’
FévrIER-MARS 2016
Eco 2030, qui a fait l’objet
d’une poursuite de travaux
par rapport à stratégie
Eco 2020… Cela a été une
année de structuration et
de confortation des liens
avec le Département, avec la
Région, avec la Chambre de
commerce et d’industrie, la
Chambre des métiers, avec
un certain nombre de syndicats professionnels et de
corporations. On s’est attaché à s’inscrire dans le paysage en tant que collectivité
stratège, au cœur des transformations institutionnelles
avec la grande région. J’ai
la sensation que nous avons
réussi à prendre notre place,
qu’elle est respectée et que
les conditions d’un travail
en commun sont posées
de manière favorable. Les
rencontres avec Philippe
Richert semblent indiquer
qu’il y aura une relation
fluide entre la Région
et l’Eurométropole.
Comment fonctionne
la coalition à la tête
de l’Eurométropole ?
Le constat, c’est que cette
coalition apporte beaucoup
plus de choses positives que
de difficultés. Le débat sur
le budget a été très large en
son sein. Il faut en effet que
l’information circule et que
nul ne puisse penser qu’elle
est réservée à quelquesuns ou à une sensibilité. La
transparence qui entoure
le débat est favorable à la
réalisation des objectifs.
C’est ça qui a permis de sortir
un bon budget, un budget
avec une fiscalité et un
endettement maîtrisés,
mais qui permet de
sauvegarder une capacité
d’investissement conséquente malgré la période
de tension financière que
l’on connaît aujourd’hui
du fait de la baisse de
la dotation globale de
fonctionnement (DGF)
versée par l’Etat.
QUATRE AXES
PRINCIPAUX
Le débat nous a permis de
travailler de vraies priorités.
Elles sont au nombre de
quatre : l’emploi qui est
au cœur de tout, avec les
actions de développement
économique qui ont été sauvegardées, les transports
et les mobilités, l’université
et la recherche, et le
logement. Et il y a aussi
la transition énergétique,
1,3 MdE
le budget primitif total
de l’Eurométropole
qui transcende l’ensemble et qui
doit être une priorité partagée,
intégrée à toutes les politiques.
Pourquoi avez-vous augmenté
les impôts de 3% ?
La hausse de la fiscalité a
été très mineure au regard
de la perte de budget.
Si l’on avait reporté entièrement
la baisse de la DGF, la fiscalité
aurait dû augmenter de 35% sur
trois ans, ce qui était totalement
inenvisageable.
Nous avons donc fait un effort
sur nous-mêmes pour maîtriser
la fiscalité. Il est légitime que
les collectivités participent à
la baisse des déficits publics,
qu’elles s’interrogent sur leurs
dépenses et revoient leur
mode de fonctionnement.
Nous avons stabilisé la masse
salariale, ce qui devrait aboutir
en fin de mandat à avoir une
collectivité avec un peu moins
de personnel, ce qui n’est
pas incohérent à l’égard de
l’évolution des technologies.
Cela a également amené à
analyser l’efficience des
dépenses publiques et à
s’interroger sur le maintien
de tel et tel soutien, pas
toujours fécond.
Cette baisse des dotations
est pour moi plutôt vivifiante
et plutôt nécessaire.
l’emploi local
d’abord
Malgré le contexte, 205 ME
d’investissements sont prévus.
C’est important parce
que l’Eurométropole est un
gros pourvoyeur de marchés
et de bons de commande.
Beaucoup d’entreprises arrivent
à résister sur le marché parce
qu’elles ont l’occasion de traiter
avec la collectivité.
Nous avons fait des choix
au regard de nos priorités,
mais aussi au regard de ce
que les projets pesaient sur
les emplois locaux, parce
que certaines choses pèsent
plus que d’autres.
Par contre, j’ai souhaité que
l’on reporte le projet de nouveau
Parc des expositions (PEX),
un investissement considérable
de près de 120 M€.
En raison de l’usage qui en sera
fait, principalement deux fois
par an, nous avons considéré
que l’urgence n’était pas
d’investir là, mais dans
les services aux habitants.
propos recueillis
par thomas calinon
Eco 2030 : l’emploi
au cœur du projet
Catherine Trautmann, Alain Beretz et Jean-Luc Heimburger réunis lors de la présentation d’Eco 2030,
en décembre, une stratégie pensée en commun par les trois partenaires.
Photo jérôme dorkel
«
Si on veut être
parmi les métropoles
qui gagnent, juge
Jean-Luc Heimburger, président de la CCI
de Strasbourg et du
Bas-Rhin, il faut jouer
ensemble et se serrer
les coudes. »
Ce mot d’ordre est à l’œuvre
dans le cadre de la stratégie
Eco 2030, présentée en
décembre à l’issue
du plusieurs mois de
travail collaboratif entre
les services de la collectivité et leurs partenaires
du monde de l’industrie, de
l’artisanat, du commerce,
des services ou encore
de l’université.
L’objectif de cette feuille
de route est de faire
évoluer le précédent
document de référence,
Strasbourg Eco 2020,
sans rupture avec les
grandes lignes de la
stratégie initiale.
Celle-ci a en effet porté
ses fruits, avec des
résultats tangibles tels
que l’aménagement d’hôtels
et de pépinières d’entreprises, la création du
Shadok, fabrique du
numérique, un espace
de découverte et d’expé-
Objectif
+ 27 000
emplois d’ici 2030
rimentation ouvert à tous,
la construction de l’usineécole Ease, qui formera aux
métiers de la production en
salles blanches, ou encore
celle d’un Institut hospitalouniversitaire (IHU) dédié
à la chirurgie guidée
par l’image.
La feuille de route
actualisée s’appuie sur
quatre « singularités »
de l’Eurométropole
détaillées par Catherine
Trautmann, vice-présidente
en charge de la stratégie
économique. Elle est
d’abord « un nœud de
réseaux au sein de la
grande région ACAL » :
au carrefour des corridors
européens à grande vitesse,
Strasbourg dispose aussi
d’un aéroport international
et d’un port sur le Rhin
qui est la première zone
d’activités alsacienne.
Ce rôle de « hub » devra
être renforcé pour que
Strasbourg s’affirme dans
les réseaux économiques
rhénans et européens.
L’Eurométropole bénéficie
d’une assise industrielle
et d’emplois dans les
services qu’il faudra
conforter et développer.
Autre atout, « la matière
grise » que représente
l’université. « L’université,
c’est la création de startups,
de licences que l’on peut
apporter aux entreprises.
Un euro investi dans
l’Unistra, c’est quatre euros
qui reviennent à l’économie.
Elle apporte une vraie
plus-value à l’agglomération », souligne Alain
Beretz, le président
de l’université.
Enfin, il faut « développer
la version strasbourgeoise
de la ville intelligente »
en misant sur le développement durable : transition
énergétique, mobilités
innovantes, circuits courts,
soutien à l’économie
sociale et solidaire…
Des « dynamiques
endogènes » doivent
permettre de respecter
les caps tracés dans cette
feuille de route : la filière
des sciences de la santé,
qui a pris une dimension
internationale et qui sera
encore renforcée par
le projet « Next Med »
au sein des hospices
civils, les projets d’écologie
industrielle menés au
Port du Rhin, le développement de startups
du numérique grâce
à la labellisation de
la French Tech Alsace,
la création du Quartier
d’affaires international,
le tourisme, qui est une
industrie tertiaire à part
entière… « Il faut activer
toutes les synergies du
territoire pour retrouver
la dynamique de création
d’emplois », résume
Catherine Trautmann.
thomas calinon
suite page 14
Eurométropole LE MAG’
février-MARS 2016
13
DOSSIER
Transports : un réseau intermodal
D
e 2009 à 2014,
la fréquentation
du réseau de
transports en
commun de l’Eurométropole
a augmenté de 25%.
Aujourd’hui, la CTS
enregistre 120 millions de
voyageurs annuels, faisant
de Strasbourg le premier
réseau de transport public,
à l’exception des agglomérations équipées d’un métro.
Le point sur les prochains
projets qui seront mis
en œuvre dans le cadre
du Schéma directeur
des transports collectifs
2010-2025.
Un bouclage
sud pour soulager
l’Homme de Fer
Située à l’intersection des
lignes actuelles, la place
de l’Homme de Fer a atteint
les limites de ses capacités
de fonctionnement.
A certains moments de la
journée, jusqu’à 98 rames
de tramway s’y croisent
en une heure !
« Il est absolument
indispensable d’éviter
la thrombose de l’Homme
de Fer », prévient Roland
Ries, premier vice-président
de l’Eurométropole, en
charge des transports.
Pour cela, il évoque un
bouclage sud qui permettrait de desserrer le nœud
du centre-ville.
« Il pourrait s’agir de
prolonger le bus à haut
niveau de service (BHNS)
qui circule entre l’Espace
européen de l’entreprise
de Schiltigheim et la gare
jusqu’au secteur de l’Etoile »,
en empruntant les boulevards ouest puis les quais
sud. Cette nouvelle ligne
structurante pourrait
être réalisée à l’horizon
2019-2020.
Deux nouvelles
extensions
pour le tramway
Alors que les travaux
d’extension vers IllkirchGraffenstaden s’achèvent
et que ceux menés en
direction de Kehl vont
bon train, deux projets
du même type seront
lancés, vers le nord et
l’ouest. A la Roberstau,
le prolongement de
la ligne E permettra
de desservir le cœur
du quartier.
Trois nouvelles stations
sont prévues, avec un
terminus à Papeterie/
Niederau. Le projet est
estimé à 19,4 M€, dont
7,6 M€ de subventions.
« Nous n’aurons pas besoin
de rames supplémentaires.
Nous espérons 7000
voyageurs supplémentaires
par jour, soit une augmentation de 15% »
par rapport à la fréquentation actuelle.
A l’ouest, la nouvelle
infrastructure serait
raccordée à la plateforme
de tramway qui sert aux
lignes B et F. D’un coût
de 36 M€, elle reliera
le centre-ville à l’allée
des Comtes.
La mise en service de
ces deux extensions est
prévue pour 2019.
Dans une phase ultérieure,
la ligne desservant
Koenigshoffen pourra être
prolongée jusqu’à Hohberg/
Poteries.
438 000
voyages
par jour
sur le réseau urbain
14
Eurométropole LE MAG’
FévrIER-MARS 2016
La ligne de BHNS pourra
être prolongée.
photo frédéric maigrot
Réseau Tram
Projets Tram et BHNS
Zone d’influence
du réseau bus
Une plus grande
complémentarité
des modes
« Le principe global du
Schéma directeur des
transports, c’est la pertinence des modes, rappelle
Roland Ries. Il faut travailler
sur des offres qui correspondent aux densités des
différents territoires. »
Selon cette approche,
une meilleure desserte
de Strasbourg pour les
habitants de la deuxième
couronne passe par un
renforcement de la multimodalité. Le réseau de bus
sera remanié pour améliorer la vitesse et la régularité
des lignes structurantes,
qui circuleront si possible
en sites propres. Sur cinq
ans, 8 millions d’euros sont
consacrés à cette opération.
Le réseau de bus permettra
alors de rabattre le trafic
vers ses lignes structurantes
ainsi que vers les gares
situées dans l’agglomération, qui deviendront des
pôles d’échanges multimo-
Pôles d’échanges multimodaux
Projets de Pôles
d’échanges multimodaux
Voies ferrées
daux. La mise en place à
l’automne 2016 de la tarification unique TER-bus-tram
pour les abonnés facilitera
cette interconnexion des
réseaux.
Un réseau
routier modifié
La réalisation du Grand
contournement ouest (GCO)
et l’interdiction du transit
des poids lourds dans la
traversée de l’agglomération doivent désengorger
les axes pénétrants vers
Strasbourg. Cette opération
permettra de transformer
l’A35 en boulevard urbain
avec réduction de la vitesse
ainsi qu’une voie dédiée
aux transports en commun
et véhicules propres.
La rocade sud (RD1083-A35,
entre Fegersheim
et Geispolsheim), dont
les travaux viennent de
débuter, et la VLIO (voie
de liaison intercommunale
ouest) compléteront
le dispositif.
thomas calinon
L’habitat, moteur de croissance
A
u sud de Strasbourg, Fegersheim
affiche une belle
progression
démographique. Un gros
projet immobilier, le Square,
composé de neuf petits
immeubles et de 115 appartements, du T2 au T5, vient
par exemple d’y voir le jour.
Dans cet ensemble, 42%
des appartements entrent
dans la catégorie des
logements aidés, avec
deux immeubles acquis
par Domial et deux autres
par Habitation moderne,
dans le cadre du Programme local de l’habitat
(PLH). Celui-ci, qui en est
à sa quatrième édition, est
prorogé pour trois années.
Il garde toujours les mêmes
objectifs : augmentation
du nombre de logements
(construits et rénovés),
accroissement de la mixité
sociale, adaptation des
constructions aux besoins
de tous, à toutes les étapes
de la vie. Et cette politique
porte ses fruits puisque
l’agglomération enregistre
une augmentation de sa
population : +7180 habitants
entre 2008 et 2013, dont
la moitié à Strasbourg et
l’autre moitié répartie entre
la première et la seconde
couronne. L’effort, il est vrai,
est constant, et les objectifs,
ambitieux, sont atteints.
Avec une moyenne de
3200 logements construits
+ 8275
logements
entre 2007
et 2012 sur le
territoire de
l’Eurométropole
À Fegersheim, un projet immobilier mixte qui permet de répondre
à la hausse démographique.
photo jérôme dorkel
par an depuis 2010,
l’Eurométropole a commencé à redresser la
courbe fortement décroissante de construction qui
avait été amorcée en 2000.
Cet effort a également
eu un fort impact en matière
de création d’emplois.
des logements
plus modulables
En effet, il faut savoir qu’en
règle générale la construction d’un logement mobilise
deux équivalents temps
plein pendant une année
(source Fédération des
promoteurs immobiliers), et
que la rénovation d’un loge-
ment mobilise 0,4 emploi
sur la même période, le plus
souvent dans le tissu
économique local.
« Le bilan du 4e PLH
est très positif, souligne
Syamak Agha Babaei,
vice-président en charge
de l’habitat, et les orientations pour l’avenir visent
à maintenir une politique
de construction forte tout
en équilibrant toujours
plus la répartition sur
toute l’agglomération. »
Le PLH est pensé pour
répondre aux besoins
démographiques, mais
aussi aux évolutions des
modes de vie, à la diversité
des situations, qui induisent
une diversité de réponses,
avec des logements
plus modulables.
Il met aussi l’accent sur
la nécessité de construire
des logements sociaux.
« 20 000 personnes attendaient un logement social
en décembre 2015 »,
souligne Syamak Agha
Babaei.
En cohérence avec le Plan
local d’urbanisme métropolitain (PLUm), le travail
se poursuit donc avec la
construction de logements
privés et sociaux, la rénovation des parcs existants (en
lien avec les bailleurs sociaux), la transparence dans
l’attribution des logements
aidés, la mise en place
d’un dispositif spécifique
pour diminuer le nombre
de logements vacants,
la chasse à l’insalubrité
et à la précarité énergétique,
et enfin le soutien à l’habitat
participatif, domaine dans
lequel l’Eurométropole
est pionnière.
v.k.
La transition énergétique en bonne voie
15%
c’est la part
des énergies
renouvelables
dans le mix
énergétique
du territoire de
l’Eurométropole
Parmi les métropoles françaises, Strasbourg est la seule
à avoir été désignée lauréate
des trois récents appels à projets lancés par le ministère de
l’Ecologie, du développement
durable et de l’énergie :
« Territoire à énergie positive
pour la croissance verte »,
« Villes respirables en cinq ans »
et « Territoire zéro déchet,
zéro gaspillage ». L’Eurométropole vient en outre de
recevoir deux prix dans le
cadre de la Ligue EnR, une
compétition qui départage
les collectivités françaises au
regard de leur recours aux
énergies renouvelables. Des
signes de reconnaissance qui
sont autant d’encouragements
pour atteindre les objectifs
du plan climat (-30% de gaz
à effet de serre, -30% de
consommation d’énergie et
+30% d’énergies renouvelables
à l’horizon 2030). Parmi les
projets qui montrent que la
transition énergétique est
en marche, on peut citer la
construction par Electricité de
Strasbourg (ES) de la centrale
biomasse qui alimentera le
réseau de chaleur de l’Esplanade, l’édification de la tour de
logements à énergie positive
Elithis-Danube, le succès des
Velhop et de l’autopartage, la
réhabilitation énergétique
du parc de logements sociaux,
comme à la cité de l’Ill, à
Strasbourg, ou encore le projet
de géothermie profonde
mené par ES à IllkirchGraffenstaden…
Eurométropole LE MAG’
février-MARS 2016
15
Congrès
Imagerie médicale
europtimist
Un logiciel
strasbourgeois primé
L’artisanat
au féminin
GE Healthcare a remporté le prestigieux prix Aunt Minnie pour
une innovation renforçant la sécurité des examens radiologiques.
L
e prix Aunt Minnie,
média web de référence du monde de
la radiologie, distingue
GE Healthcare (groupe
General Electric) pour la
mise au point de DoseWatch
Explore. Ce logiciel est
innovant à plus d’un titre :
associé à un scanner, par
exemple, il permet un suivi
extrêmement précis des
doses de rayonnement
délivrées aux patients et
fonctionne sans aucune
installation spécifique, via
le cloud, là où d’autres
solutions nécessitent une
mise en œuvre complexe.
« Nous fondons notre
croissance sur ce type
d’offre logicielle associée
au matériel d’imagerie médicale », souligne Sébastien
Villars, directeur et manager
de l’ingénierie du site strasbourgeois, qui occupe une
position de leader au sein du
groupe GE dans ce domaine.
Initialement lancée sous le
nom de Serphydose par le
radiophysicien Luc Mertz,
du pôle d’imagerie des
Hôpitaux universitaires de
PHOTO jean-rené denliker
Installée au pH8, la startup emploie aujourd’hui 40 personnes.
Photo jérôme dorkel
Strasbourg, la startup a été
rachetée par GE en 2011
et elle ne cesse de grandir.
Elle compte déjà plus de
600 clients dans le monde
et le nombre d’utilisateurs
de DoseWatch Explore
double pratiquement
chaque année. Quant aux
effectifs, ils sont passés
de deux personnes au tout
début à une quarantaine
d’ingénieurs aujourd’hui,
travaillant au pH8, au sein
du campus des MedTech.
L’entreprise ne devrait pas
s’arrêter en si bon chemin :
sa solution logicielle
DoseWatch Explore étant,
par sa souplesse de mise
en œuvre, accessible aux
grands hôpitaux comme aux
établissements médicaux
de taille plus modeste,
elle compte un large panel
de clients potentiels pour
assurer sa croissance.
DIMITRI PASCAL
www3.gehealthcare.fr
www.auntminnie.com (en anglais)
Transports
Hausse du trafic à Entzheim
A
vec 1 191 000 passagers
sur 40 lignes régulières
et 16 destinations charters,
l’aéroport de StrasbourgEntzheim a enregistré
une progression de son
trafic passagers de 2% en
2015, générant un chiffre
d’affaires de 22 millions
d’euros. Un succès qui
n’est pas étranger aux
activités des compagnies
low cost (+42 % par rapport
à 2014) telles qu’Easyjet,
SunExpress, Ryanair et
Volotea, qui ont enregistré
363 363 passagers sur la
période, soit 31% du trafic
total de l’aéroport.
Volotea affiche la plus
belle progression (+61%)
et représente, à elle seule,
plus de 18% du trafic.
La compagnie desservira
douze destinations en 2016,
après les ouvertures des
lignes vers Venise, Figari,
Olbia, Nice et Toulouse
l’an passé.
repositionné sur
l’international
et le tourisme
Le succès s’explique
également par la stratégie
mené par l’aéroport qui
consiste à repositionner
le trafic sur l’international
(+14 %) et l’Europe
(+14 %), notamment grâce
au développement du
voyage de loisirs et de
tourisme. De nouveaux
services (espace pour des
agences de voyage fran-
Volotea représente
18% du trafic.
Le premier congrès « Femme
dans l’artisanat » est annoncé
le 7 mars dans les locaux de la
Chambre des métiers d’Alsace,
à Schiltigheim. Organisé à
l’initiative de l’Association
des femmes d’artisans et
commerçants d’Alsace (AFACA),
il rassemblera quelque 150
participant(e)s, et accueillera
des spécialistes des questions
bancaires, d’assurance, de
nouvelles technologies et même
une coach en développement
personnel. La présidente, Virginie
Klingler (photo) espère beaucoup
de cette initiative inédite, qui sera
suivie de la remise des trophées
« Madame Artisanat 2016 ».
Extension
Lidl s’étend
à Entzheim
La plateforme logistique de
Lidl, située à Entzheim, va faire
l’objet d’importants travaux
de démolition partielle et
de construction, destinés
à porter sa surface de
33 000 à 52 000 m2.
Le groupe de distribution
devrait investir quelque
35 millions d’euros dans
l’opération. Le chantier
démarrera probablement
avant l’été.
En France, Lidl compte
aujourd’hui 25 plateformes,
1500 points de vente
(dont 13 dans l’Eurométropole
de Strasbourg, pour
240 emplois) et poursuit
une stratégie de montée
en gamme de son offre.
De bon augure pour l’emploi !
photo jérôme dorkel
çaises et allemandes, école
de pilotage, simulateurs
de vol, nouveau point de
restauration, alimentation
régionale et rapide…)
contribuent aussi à la
bonne forme de l’aéroport.
v.k.
Eurométropole LE MAG’
février-MARS 2016
17
Attractivité
Chez Puma,
tout va plus vite
europtimist
Récompense
Citiz en pionnier
Installé depuis 1987 à Illkirch, le siège français de l’équipementier
sportif pratique une ambitieuse politique de management.
PHOTO jérôme dorkel
Idée Alsace, réseau d’acteurs
engagés dans le développement
durable, a remis récemment
ses distinctions annuelles,
dont celle attribuée à
Citiz, qui a reçu le trophée
Développement durable.
Pionnier de l’autopartage
en France, la coopérative Citiz
(créée en 2001 sous le nom
d’Auto’trement) a complété
son offre en 2015 avec Yea !,
qui permet aux usagers de louer
une voiture sans abonnement,
sans réservation et hors station.
Cette initiative constitue
une première pour l’autopartage
dans l’Hexagone. La flotte
se compose actuellement de
trente voitures. Citiz propose
notamment des véhicules adaptés
aux personnes à mobilité réduite.
Espace
L’ISU
ouvre ses portes
Le saviez-vous ? Ils sont
539 depuis les débuts de la
conquête spatiale à avoir pu
contempler la Terre depuis
l’espace ! Déjà un petit village…
Le 13 mars, l’ISU (Université
spatiale internationale), installée
sur le campus d’Illkirch,
ouvre ses portes au grand public.
L’occasion d’en savoir plus sur
l’épopée spatiale et de découvrir
un joyau de l’enseignement
et de la recherche.
Les portes ouvertes sont
l’occasion de ressortir
des laboratoires les instruments
utilisés par les explorateurs
de l’espace au cours de leurs
expériences sur orbite.
Comme par exemple ceux
du spationaute Jean-Jacques
Favier, actuellement professeur
et directeur de recherches à l’ISU,
qui a participé à une mission
de la navette Columbia en 1996.
18
Eurométropole LE MAG’
FévrIER-MARS 2016
Puma cherche à attirer les talents et leur permettre de faire
de belles carrières, comme c’est le cas pour Morgane et Pascal.
Photo jérôme dorkel
Q
uand Puma ouvre
sa porte, fin janvier,
les visiteurs se
bousculent. Journalistes,
acteurs économiques et
institutionnels ou élus de
l’Eurométropole saluent le
directeur général, Richard
Teyssier, pas peu fier de
poser devant une affiche
représentant Usain Bolt,
l’une des icônes de la
marque. Entre le patron et
ses jeunes collaborateurs,
le tutoiement est de mise.
A l’image d’un management
dynamique qui offre des
possibilités d’évolution très
rapide. Morgane Guilbault,
jeune cheffe des ventes
Alsace, en témoigne : « J’ai
d’abord été commerciale
terrain, puis j’ai géré deux
grands comptes importants,
je manage désormais une
équipe de cinq personnes.
C’est allé très vite ! » Elle
poursuit, s’adressant à son
boss : « J’imagine bien
être à ta place un jour. »
Autre bel exemple, celui de
Pascal Rolling : il a débuté
timidement il y a vingt ans
en contrat d’alternance et
développe maintenant
la promotion du secteur
running au niveau international. « Je parcours le
monde pour rencontrer nos
athlètes sous contrat, voir
des meetings, chercher de
nouveaux ambassadeurs...
Demain, je pars rencontrer
Usain Bolt, qui est devenu
un ami. Je fais un métier de
rêve. » « Il est possible de
développer des carrières
chez Puma, appuie Richard
Teyssier. Attirer les jeunes
diplômés et les aider à
grandir dans l’entreprise,
jusqu’aux postes de direction, voilà notre souhait. »
Pour cela, l’entreprise a mis
en place un important plan
de formation et même une
« académie », comprenez
une école de vente.
Une image dynamique
et valorisante qui colle
bien avec les ambitions
du club Europtimist.
Celui-ci œuvre à l’attractivité et au développement
économique de l’Eurométropole et regroupe déjà
une centaine d’entreprises.
PASCAL SIMONIN
LOGICIELS
Divalto sur son nuage
I
mplanté à l’Aéroparc
d’Entzheim depuis de
nombreuses années,
l’éditeur de solutions de
gestion, de mobilité et de
portails collaboratifs Divalto
a conforté son ancrage local
en inaugurant fin 2015
ses nouveaux locaux. Après
plusieurs opérations de
rachat d’activités, le bâtiment de 2500 m2 permet à
l’entreprise de rassembler
l’ensemble de ses équipes
sous un même toit.
A l’intérieur, des espaces
décloisonnés, parsemés
de bureaux-îlots totalement
modulables, facilitent
la communication entre
salariés et services.
Les salles de réunion
peuvent se transformer
pour accueillir l’équipe de
Thierry Meynlé, président de
Divalto qui s’étend à Entzheim.
Photo FRÉDÉRIC MAIGROT
direction, qui n’a pas
de bureaux dédiés. « Cet
espace de travail collaboratif est plus propice à l’efficacité et aux performances »,
juge Thierry Meynlé,
le président de Divalto.
Soutenu par le gouvernement via le programme
Accélérateur PME, le
groupe Divalto connaît
une croissance à deux
chiffres depuis dix ans.
Il emploie 200 salariés
pour un chiffre d’affaires
qui devrait dépasser
les 20 M€ en 2015, avec
12 000 entreprises clientes.
L’objectif est d’atteindre
les 30 M€ de chiffre
d’affaires en 2019. Cela
passera notamment par un
développement de l’offre
Cloud (nuage), à laquelle les
clients s’abonnent pour utiliser un logiciel disponible
à distance sur un serveur
en ligne plutôt que de
l’installer physiquement
sur leurs ordinateurs.
t.c.
Classement
Recherche
Une chambre
contre les allergies
Née au biocluster des Haras, la société Alyatec vient d’inaugurer
un équipement de pointe.
L
a chambre d’exposition aux allergènes
d’Alyatec répond
à un véritable enjeu de
santé publique : 30% de la
population mondiale souffre
d’affections liées à des
composés organiques volatils tels que le pollen, selon
l’Académie européenne
d’allergie et d’immunologie
clinique. Et ce chiffre
devrait fortement progresser durant les prochaines
décennies. La chambre
d’exposition d’Alyatec utilise
une technologie de pointe
brevetée unique au monde.
Celle-ci lui a valu d’être
primée lors des derniers
trophées Alsace Innovation,
dans la catégorie « filière
d’excellence santé ». Elle
permet de contrôler avec
une extrême précision la
nature et la concentration
des allergènes insufflés
lors des essais cliniques.
Une vingtaine de testeurs
volontaires de nouvelles
molécules anti-allergies,
rémunérés 150 € la
journée, pourront y prendre
place simultanément.
Au Nouvel hôpital civil, Alyatec teste de nouvelles molécules
anti-allergies - Photo jérôme dorkel
« Cet outil va permettre
de mieux comprendre les
mécanismes des allergies
pour concevoir des traitements plus efficaces que
ceux dont nous disposons
actuellement », souligne
le professeur Frédéric
de Blay. Chef du pôle de
pathologie thoracique aux
Hôpitaux universitaires
de Strasbourg, il est le
directeur scientifique de
cet équipement dans lequel
ont été investis quelque
2,8 millions d’euros, via
un partenariat public-privé.
Les tests des nouvelles
molécules anti-allergies
seront très sécurisés.
Un examen médical
permettra de s’assurer
en amont que chaque
volontaire est bien apte
à les suivre. Pendant les
tests, une surveillance
permanente sera assurée
par une équipe médicale
dédiée. Et en cas d’urgence,
la chambre d’exposition
dispose d’un accès direct
au Nouvel hôpital civil.
Dimitri Pascal
www.alyatec.com
french tech
« Créer des émulsions »
C
hristophe Perih, 50 ans,
vient d’être nommé
directeur de la French Tech
Alsace. Dotée de plus
de 200 millions d’euros
de financements au niveau
national, cette initiative vise
à accélérer la croissance
des startups pour en faire
des champions mondiaux.
Décryptage du projet
alsacien.
Que représente aujourd’hui
la French Tech Alsace (FTA) ?
Les acteurs de la FTA,
c’est un écosystème qui
regroupe des entreprises,
des entrepreneurs, des institutionnels, des organismes
d’éducation et de formation,
et enfin des investisseurs.
L’objectif, c’est de bâtir des
ponts entre ces acteurs afin
de créer des émulsions.
Du fait de la situation géographique de l’Alsace, ces
Christophe Perih est le
directeur de la French Tech.
Photo jérôme dorkel
émulsions incluront aussi
l’ensemble des acteurs
des pays limitrophes.
L’Alsace a obtenu un label
thématique concernant
les MedTech (technologies
médicales)…
Celles-ci représentent une
immense opportunité pour
les startups car les champs
d’application sont larges :
connexion des équipements,
santé mobile, numérisation
des dossiers médicaux,
télésanté, logiciels pour
la médecine robotique…
Mais la FTA se limiterat-elle aux MedTech ?
De nouveaux appels à
candidature ont été lancés
et nous allons répondre en
avril avec un projet dans le
domaine de l’usine du futur.
Obtenir cette nouvelle labellisation est l’un des enjeux
de 2016. Parmi les autres
enjeux, il y a la fertilisation
croisée entre le numérique
et les secteurs d’excellence
alsaciens les MedTech et
donc aussi l’usine du futur,
ainsi que la formation
et l’accompagnement
des startupeurs.
propos recueillis
par Thomas Calinon
L’Eurométropole
a de l’avenir
Le cabinet d’audit et de conseil
PwC a achevé la première
édition de son étude « Villes
d’aujourd’hui, métropoles
de demain », qui mesure la
capacité des villes « cœur »
des futures quinze métropoles
françaises à « s’incarner, à
s’inventer et à se réinventer ».
Au classement, Lyon arrive
en tête devant Paris, Toulouse,
Bordeaux et Strasbourg, qui
se classe donc à un excellent
cinquième rang. Lille, Nantes,
Grenoble, Rennes, Aix-enProvence, Montpellier, Nice,
Marseille, Rouen et Brest,
dans l’ordre, complètent ce
palmarès. L’étude menée repose
sur l’analyse de 60 indicateurs
répartis en treize familles et
trois grands thèmes permettant
d’embrasser toute la réalité
des atouts et des particularités
territoriales : « potentiel et
connexion au monde », « qualité
et cadre de vie » ainsi que
« capital économique ».
Université
Des financements
pour le Campus
européen
Le Campus européen, qui
regroupe les universités de
Strasbourg, de Haute-Alsace,
de Bâle et de Fribourg ainsi
que le Karlsruher Institut für
Technologie, vient d’obtenir
5,5 millions d’euros de
financements auprès de l’Union
européenne. Trois projets ont
été sélectionnés. Le premier
d’entre eux prévoit la mise
en place d’une stratégie
commune de structuration
du campus et de développement
du potentiel existant de
chaque établissement.
Le deuxième projet financé
a pour thématique globale
la gestion du développement
durable. Le dernier associe
les cinq universités du Campus
européen à celle de CoblenceLandau et vise à exploiter
de nouveaux potentiels de
recherche, notamment par la
mise en place d’un programme
commun de formation pour
jeunes chercheurs. « Nous
construisons la première
université européenne et nous
sommes ravis d’avoir le soutien
de l’Union européenne pour
ce faire », commente HansJochen Schiewer, président
du Campus européen.
Eurométropole LE MAG’
février-MARS 2016
19
Agroalimentaire
Kirn Production investit
15 M€ pour s’agrandir
europtimist
Vélo
Un plan new look
Le nouveau plan vélo de
l’Eurométropole est sorti.
Compagnon indispensable de
tous les usagers de la petite
reine, il se présente cette année
sous une forme largement
remaniée, beaucoup plus lisible
qu’elle ne l’était auparavant.
Le document présente au recto
un plan des pistes cyclables de
l’Eurométropole, au verso celui
de Strasbourg. Les itinéraires
structurants sont notamment
très bien mis en valeur,
alors que des pictogrammes
signalent les principaux lieux
patrimoniaux ou touristiques,
mais aussi les musées,
les piscines et lieux
de baignades. A glisser
d’urgence dans son sac !
Vélo (bis)
Baromètre à succès
Y a-t-il suffisamment
d’aménagements cyclables ?
Qu’est-ce qui vous incite à
prendre le vélo pour vous
déplacer ? Quelles sont les
difficultés rencontrées ?
En 20 questions, le premier
baromètre vélo a tenté de cerner
l’état de la pratique, les freins
à son développement
et les améliorations à apporter.
Menée du 21 décembre au 31
janvier, l’enquête en ligne a reçu
4360 réponses, un excellent
score pour ce type d’étude.
Avec une enquête par téléphone
et une évaluation qualitative, ce
baromètre est l’une des trois
opérations lancées pour mesurer
les effets de la politique vélo et
déployer de nouvelles actions d’ici
la fin du mandat. Une restitution
sera faite avant l’été 2016.
20
Eurométropole LE MAG’
FévrIER-MARS 2016
Pour répondre à ses besoins de développement, le traiteur
construit de nouveaux locaux à Illkirch-Graffenstaden.
Les futurs locaux de Kirn Production devraient être opérationnels
avant la fin de l’année - Cabinet d’architecte : BLG, Cabinet d’ingénierie : ID5
D
ans la famille des
maîtres-charcutiers
Kirn, il y a le père,
Jean-Paul, toujours en
activité, et en charge,
entre autres, des boutiques
Frick-Lutz. Et il y a les
enfants : Philippe, qui gère
notamment les boutiques
Kirn, et Patrick, à la tête
de Kirn Production.
C’est ce dernier, avec cette
branche du groupe plus
que centenaire, qui investit
cette année 15 millions
d’euros dans de nouveaux
locaux, plus grands
(8500 m²), plus fonctionnels
et mieux équipés, à
Illkirch-Graffenstaden.
Un déménagement soutenu
par l’Eurométropole,
qui a vendu le terrain
à l’entreprise.
Cette opération est rendue
nécessaire par l’expansion
de la société. Son chiffre
d’affaires atteint les
15,2 millions d’euros,
elle est passée de 70 à
110 salariés en seize ans
et elle recrute encore
cinquante collaborateurs,
dont des personnes à faible
qualification. « La pâtisserie
charcutière se développe
fortement et nous avons
encore plein d’autres idées »,
explique Patrick Kirn.
L’entreprise a le souci
de l’authenticité et tient
surtout à conserver un
savoir-faire artisanal. « Pas
question de remplacer un
travailleur par une machine,
précise le patron. Notre
tradition, notre raison
d’être, c’est de faire des
produits de qualité, dans
un esprit artisanal, mais
en grosse quantité. » Une
stratégie qui porte ses fruits.
Véronique Kolb
Numérique
2CRSI, développement à haut débit
C
réée il y a 12 ans, la
société 2CRSI ne cesse
de se développer. Installée
au parc des Forges et spécialisée dans la fabrication
de serveurs sur-mesure,
l’entreprise s’étend à l’international et recrute. De deux
personnes en 2004, elle est
passée à 42 aujourd’hui
et vise les 200 salariés à
l’horizon 2020, avec un
chiffre d’affaires attendu
de 100 M€. Un objectif
ambitieux mais réaliste, vu
le plan de développement de
l’entreprise : elle a décroché
en novembre un contrat de
30 M€ et affiche une croissance de +70 % en 2015.
L’une des particularités de
la société, outre le fait que
les bénéfices sont réinvestis
dans la structure, est de
raisonner en matière de
développement local et
durable. « Imaginer de
nouveaux produits et des
solutions en puissance de
Guillaume Hert, directeur général de 2CRSI, et Estelle Schang,
responsable administrative et financière - Photo jérôme dorkel
calcul ou en stockage et
répondre aux besoins de
clients comme Free, Intel,
Numéricable, Dassault, etc.,
n’empêche pas de réaliser
des produits conçus ici et
fabriqués localement »,
explique Guillaume Hert,
directeur général. Ni de
travailler d’arrache-pied à
la réduction de la consommation énergétique des
data center, projet dans
lequel 2CRSI met toute son
expertise. Un savoir-faire
reconnu, puisque l’entreprise a décroché un prix
Alsace Innovation en 2014
et un Trophée régional
export, dans la catégorie
« Entreprise à fort potentiel »,
en décembre 2015.
v.k.
2crsi.com
tribune
groupe pour une eurométropole de progrès
Budget 2016 : responsabilité et ambition
pour le territoire métropolitain
Pour l’année 2016 le budget
de l’Eurométropole, voté en
décembre dernier, s’élève à
près de 1,3 milliard d’euros.
Pour faire face à la baisse
des dotations de l’Etat aux
collectivités qui impacte
encore notre exercice
budgétaire pour près de
12 millions d’euros, nous
poursuivons avec rigueur et
transparence notre travail
de maîtrise des charges de
fonctionnement notamment
via une stabilisation des
charges de personnel.
Par ailleurs, ce sont
encore près de 205 millions
d’euros d’investissements
qui viendront cette année
irriguer l’Eurométropole
au service de l’économie
locale, financer les grands
projets urbains mais aussi
de nombreux équipements
de proximité. Au service de
la qualité de vie et du pouvoir d’achat des habitants de
notre agglomération, nous
refusons l’immobilisme et
agissons pour anticiper et
accompagner les mutations
du territoire. Ainsi, cette
somme sera fléchée en
priorité vers l’aménagement
des territoires et de l’habitat
(64,8 M€), les transports
(54,3 M€) et l’action
économique (39,4 M€).
L’adoption récente de
notre feuille de route sur
les transports et de notre
stratégie de développement
économique « Strasbourg
ECO 2030 » rend opérationnels
nos dispositifs d’action
dans ces domaines.
Quant au Plan local
d’urbanisme intercommunal
(PLUI), il va être désormais
soumis à enquête publique
au printemps pour un vote
fin 2016. Nous commençons
par conséquent l’année
2016 en préparant de
manière ambitieuse l’avenir
et le développement du
territoire métropolitain.
Dans ce contexte national
difficile qui aura marqué
l’année 2015, nous,
élu-e-s, devons être plus
que jamais exemplaires
et responsables pour
répondre aux inquiétudes
de nos concitoyens.
Il s’agit à ce titre de mettre
en œuvre des politiques
publiques à hauteur des
enjeux du vivre-ensemble
et de la cohésion sociale.
Au niveau métropolitain,
nous continuerons de
nous y employer avec force
et conviction.
J’en profite pour vous adresser, au nom des élu-e-s du
groupe, mes meilleurs vœux
pour cette nouvelle année.
Jacques Bigot
Président du groupe
« Pour Une Eurométropole
de Progrès »
Contact : PolePourUne
EurometropoleDeProgres
@strasbourg.eu
Groupe Une Eurométropole pour tous
Transfert de compétences
du Département du Bas-Rhin
à l’Eurométropole de Strasbourg
Les récentes modifications
législatives ont successivement prévu le transfert
des routes départementales
à l’Eurométropole au
1er janvier 2017 et le
transfert ou la délégation
d’au moins 3 compétences
supplémentaires du Département du Bas-Rhin
à l’Eurométropole.
Un groupe de travail
composé d’élus du Conseil
départemental et de l’Eurométropole s’est réuni en juin
et septembre 2015 afin de
rechercher un consensus sur
la future répartition des compétences. Ce groupe se réunira fin février pour engager
les négociations et procéder
aux premiers arbitrages.
Les élus du groupe Une
Eurométropole pour tous
seront particulièrement
vigilants sur les méthodes
de calcul des charges transférées pour intégrer aussi
bien la compensation des
dépenses directes que celle
des charges indirectes liées
à la gestion des personnels
(ressources humaines, finances, informatiques…). Ils
veilleront donc également à
privilégier les compétences
les plus maîtrisables afin
de ne pas alourdir le budget
de l’Eurométropole et ainsi
d’offrir plus de services aux
contribuables métropolitains sans impacter l’impôt.
mois et les modalités de
compensation des charges
transférées feront l’objet
d’un avis d’une commission
locale d’évaluation des
charges et des ressources
transférées composées paritairement d’élus des deux
collectivités et présidée par
le Président de la Chambre
régionale des comptes.
Eric AMIET
Vice-Président
de l’Eurométropole
Contact :
Groupe.UneEurometropole
[email protected]
En fin d’année, une convention de transfert devra être
adoptée par délibérations
concordantes du Conseil
de l’Eurométropole et du
Conseil départemental et
le transfert sera constaté
par un arrêté du Préfet.
Les discussions se poursuivront dans les prochains
Eurométropole LE MAG’
février-MARS 2016
21
tribune
groupe Majorité Alsacienne et société civile
Eurométropole : les impôts et les
tarifs augmentent encore en 2016 !
La majorité PS-EELV a
laissé filer les dépenses de
fonctionnement de l’eurométropole depuis 2008. Cela
la conduit à avoir recours
massivement à l’impôt pour
équilibrer le budget.
Trois hausses des taux des
impôts ménages ont été
adoptées depuis 2012 et
la majorité en prévoit à
nouveau une pour 2016.
Nous savons les habitants
de l’eurométropole sont
plus en plus nombreux à
ne plus pouvoir faire face à
ces hausses. Leur pouvoir
d’achat a au mieux stagné
voire carrément diminué.
Le pire, c’est que ce recours
massif à la fiscalité et aux
tarifs n’améliore toujours
pas les finances de l’eurométropole qui doit emprunter
toujours plus pour financer
ses investissements.
Il est temps de changer
de politique et de réaliser
enfin des vraies économies
de fonctionnement !
Quelques chiffres pour mieux comprendre la situation
groupe des élu-es écologistes et citoyens
Vite, changeons de logiciel :
Zéro déchet Zéro incinération !
L’Eurométropole a été
retenue fin 2015 dans
le cadre de l’appel à projet
national « Territoire Zéro
Déchet, Zéro Gaspillage ».
C’est le début d’une
démarche. Les enjeux sont
cruciaux et les difficultés
rencontrées par l’usine
d’incinération doivent
nous questionner.
Saisissons-en nous pour
en faire une opportunité !
C’est le moment d’agir plus
fortement pour la réduction
de nos déchets.
22
Eurométropole LE MAG’
FévrIER-MARS 2016
Des actes concrets pour
réduire, recycler et réutiliser.
La mise en place d’une
redevance incitative pour
les ménages, la collecte
des biodéchets, l’éducation
au tri et l’action conjointe
avec les commerçants sont
des outils pour réduire
drastiquement la production
de déchets. L’économie
circulaire, en lien avec les
acteurs de l’ESS, propose
aujourd’hui des solutions
créatrices d’emplois pour
la valorisation et le réemploi
de nos déchets.
Ainsi, l’Eurométropole doit
mener la réflexion et agir
sur un plan « Zéro Déchet »
et sur la mutualisation
des équipements existants
aux échelles régionale
et transfrontalière.
Les élu-es écologistes
agissent en ce sens afin
qu’un scénario sans
incinération soit sur la table
et puisse à terme
se concrétiser.
Le groupe des élu-es
Ecologistes et Citoyens
Pour nous contacter :
Par mail :
elus-ecologistes-citoyens
@strasbourg.eu
Par téléphone : 03 68 98 68 08
Site internet :
http://elus-strasbourg.eelv.fr
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des placards + coffre-fort 25 litres + pare-douche ou pare-bain, domotique de la gestion de chauffage par pièce, l’ajout et les commandes de prises électriques dans chaque pièce, le pilotage et la variation de lumière, le pilotage des volets roulants, le scénarios d’ambiance et la visualisation des consommations,
la surveillance des accès au logement (caméra IP) avec information en cas d’intrusion, l’historique des évènements et simulation de présence, la détection incendie (DAAF), la détection fuites (eau, gaz), les alertes sur consommations anormales, asservissement sur ventilation et qualité de l’air. Contrôles sur place
et à distance par smartphone, tablette numérique ou ordinateur, non fournis, ou PACK BALNEO comprenant la serrure de la porte palière à reconnaissance par empreinte, code ou télécommande + équipements intérieurs des placards + coffre-fort 25 litres + domotique de la gestion de chauffage par pièce, l’ajout
et les commandes de prises électriques dans chaque pièce, le pilotage et la variation de lumière, le pilotage des volets roulants, le scénario d’ambiance et la visualisation des consommations, une baignoire balnéo type doble de Jacob Delafon, l’installation de faux-plafonds avec spots lumineux encastrés dans la
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