discours de clôture

Transcription

discours de clôture
Discours du Président
Robert HERRMANN
Conférence sur la qualité de l’air
Jeudi 1er octobre 2015 à l’ENA
Discours de clôture
Seul le discours prononcé fait foi
Mesdames, Messieurs, D’abord remercier l’ensemble des participants, des intervenants, des services et organisateurs de cette conférence. « L’essentiel est invisible pour les yeux » disait Antoine de Saint-­‐Exupéry. Il n’est pas étonnant que cette maxime ait été prononcée par un aviateur, par un familier de la portance de l’air et des échanges intercontinentaux … au gré des courants d’air ! Quoi de plus essentiel et de plus invisible pour nos yeux que l’air ? L’air que nous respirons tous quotidiennement depuis notre premier cri jusqu’à notre dernier souffle. L’air qui ne connait pas de frontières. Une pollution à Tchernobyl entraine des dégradations jusqu’à Strasbourg et même au-­‐delà. L’air est la seule chose que l’homme n’a pas encore « commercialisée » ! A l’heure où tout est marchandise, des ressources les plus communes aux plus rares, de notre sous-­‐sol aux fruits de la terre et au travail des hommes. L’air n’est pas commercialisable, malgré les projets de captage et d’enfouissement de CO2 ! Nous sommes à la veille de la Conférence de Paris et nous partageons les objectifs de préservation du climat et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. A la veille d’une conférence internationale où le rôle des collectivités sera affirmé, aux côtés des Etats. Aujourd’hui, les agglomérations accueillent les deux tiers de la population mondiale et concentrent la majorité des productions d’énergie. Elles génèrent également la plus grande partie des gaz à effet de serre. L’Eurométropole sera donc présente à la conférence pour promouvoir nos actions les plus exemplaires et nous inspirer des initiatives des territoires les plus innovants. Aujourd’hui, nous avons choisi de faire de l’air et de sa qualité un des fils conducteur de notre politique de développement des territoires. Avec Alain JUND et Françoise SCHAETZEL, nous avons choisi d’organiser cette grande conférence sur les défis de la qualité de l’air pour donner « le coup d’envoi » à une série de conférences et de manifestations sur ce thème. Je voudrais profiter de cette tribune pour souligner l’initiative prise avec l’académie, d’organiser 100 conférences sur le climat dans les écoles de l’Eurométropole. La première conférence pourrait se tenir à Blaesheim. C’est « la plus petite des communes de notre territoire ». 1 Mais elle est autant concernée par ces questions que l’ensemble des autres collectivités et des habitants de notre métropole. La qualité de l’air est notre défi. Nous ne partons pas de rien. Je souhaiterais ici remercier particulièrement l’ASPA qui depuis bientôt trente ans accompagne notre collectivité et plus largement l’Alsace dans l’observation et l’analyse de ces phénomènes de pollution. L’ASPA diffuse l’information auprès des populations et concourt aussi à la prescription de solutions efficaces. Notre collectivité a pris, à travers un plan « climat-­‐énergie », des engagements de réduction de 30 % de ses émissions de gaz à effet de serre, de réduction de 30% de nos « sur consommations » d’énergie – et s’est engagée à produire 30 % d’énergie verte en tant qu’autorité organisatrice de l’énergie. Notre objectif est d’agir très concrètement pour réduire sensiblement le nombre de personnes exposées aux pollutions afin de diminuer fortement les risques. Cette première conférence sur les défis de la qualité de l’air organisée à l’Ecole Nationale d’Administration -­‐ que je remercie pour son accueil -­‐ a permis un premier diagnostic partagé avec le Ministère de l’Ecologie, l’Institut de veille sanitaire et nos voisins Allemands et Suisses. Elle a aussi été l’occasion de développer les premières pistes de réflexions stratégiques. Cette conférence a rassemblé de nombreuses personnes. Les absents pourront aussi la visionner sur le site de l’Eurométropole. Je voudrais ici vous remercier tous pour cette participation. Remercier les acteurs institutionnels, les professionnels de santé et les associations pour leurs contributions respectives. Cette conférence marque une étape dans la démarche de dialogue public que nous engageons. Elle sera suivie d’une seconde conférence au printemps probablement davantage centrée sur les mesures directement opérationnelles à entreprendre. Sans attendre les conclusions de ces travaux, nous nous engageons en faveur de la qualité de l’air en préconisant dès à présent une série d’actions. D’abord et comme vous le savez, l’Eurométropole est lauréate de l’appel à projet AACT AIR 2015. Nous serons donc soutenus techniquement et financièrement par l’ADEME dans notre démarche. Avec le concours de l’ASPA, nous mettons en place un dispositif de veille et de mesure de la qualité de l’air sur l’Eurométropole, pour renforcer l’intégration des enjeux et des politiques de l’air au niveau de chacun des services de la collectivité et pour déployer cette politique à l’échelle du Rhin supérieur. Nous avons demandé à l’Etat d’aller vers une réduction de la vitesse à 70km/h sur l’autoroute A35. Toutes les études démontrent l’intérêt voire l’urgence pour la qualité de l’air, le bruit, la sécurité et même la fluidité du trafic d’une mesure de cette nature. Avec le gouvernement et dans le cadre de l’appel à projet « Villes respirables en 5 ans », nous mettons en œuvre une série d’études et d’actions précises et subventionnées. Ces actions concrétisent une nouvelle étape vers des mobilités plus actives. D’abord en augmentant le nombre de déplacements en vélos, ensuite avec des mesures d’accompagnement et d’incitation en faveur de l’usage des vélos à assistance électrique et enfin en offrant de nouveaux services sur le modèle de Copenhague. 2 Dans le domaine industriel, nous favorisons l’accès pour les entreprises à des diagnostics énergétiques qui seront convertis en données sur la pollution de l’air. Sans oublier les efforts en matière de les plans de déplacements d’entreprises que nous promouvons. Nous travaillons sur ces aspects avec les Chambres de Commerce et d’Industrie. Nous impulsons une dynamique territoriale plus responsable et plus vertueuse par une démarche exemplaire pour notre propre flotte de véhicules et celles de nos satellites (CTS, Cus Habitat et Habitation Moderne, Parcus, la Sers …). Nous participons à une démarche groupée avec d’autres collectivités en France et en Europe pour encourager les industriels à produire des véhicules utilitaires moins polluants. Nous favorisons un habitat moins consommateur d’énergie et de chauffage et plus respectueux de l’environnement. Qu’il s’agisse de logements neufs ou bien du parc de logements existants qu’il faut rénover (souligner l’engagement des bailleurs sociaux à rénover l’intégralité du parc de logement d’ici 2025). Enfin, nous souhaitons aller vers une politique de « zéro gaspillage et zéro déchet ». Naturellement les déchets les moins chers à traiter sont ceux que nous ne produisons pas ! Pour ceux qui arrivent dans nos usines, nous comptons développer davantage le tri et le recyclage pour réduire autant que possible les émissions polluantes de notre usine d’incinération qui représente encore 5% des émissions de l’Eurométropole. D’autres actions sont en cours par exemple sur l’éco-­‐emballage. Toutes ces initiatives, ces actions et ces politiques, aussi volontaristes soient elles, ne trouveront de concrétisation et de mise en œuvre qu’accompagnées par une large mobilisation citoyenne. Nous comptons donc aussi sur vous ! Les défis de la qualité de l’air ne seront relevés qu’au prix d’une prise de conscience collective et d’un effort partagé de chacun d’entre nous. Merci donc pour votre engagement à nos côtés. Pour conclure, je vous annonce ma décision d’adresser une invitation à l’ensemble des villes françaises concernées par ces questions afin de trouver ensemble un temps de partages et d’échanges des bonnes pratiques pour accélérer le processus de mise en œuvre des actions visant à limiter les pollutions. 3 

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