p. 30 à 47

Transcription

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PL2
parcours littéraire
Contes d’ailleurs
p. 30 à 47
Objectifs du parcours
Ce parcours littéraire réunit des extraits des Mille et une nuits et des contes africains. Ce
rapprochement a été rendu possible par la problématique de l’oralité : en effet, c’est par la
transmission orale que la conteuse Shéhérazade et les griots africains nous invitent à nous
plonger dans l’univers de leurs histoires fabuleuses. Dans les deux cultures, la tradition
orale détermine la forme des récits.
L’élément qui lie également au sein d’un même parcours ces deux origines est sans
aucun doute la signification du conte : quel enseignement ces histoires nous donnentelles ? On attend ainsi que l’élève prenne conscience de la fonction sociale du conte, notamment à travers la lecture d’un conte africain. Si ces contes « d’ailleurs » nous emmènent
dans des univers exotiques et anciens, leur morale demeure souvent atemporelle et à la
portée des jeunes lecteurs du XXIe siècle.
Ce parcours entend insister sur la nécessité de savoir mettre en voix un conte. Le travail
final d’expression et la page de vocabulaire qui le prépare mettent l’accent sur la capacité
de l’élève à s’approprier un récit, à improviser devant un auditoire et à tenter de le captiver
par ses paroles.
Enfin, l’autre objectif de ce parcours est de montrer, à travers la page d’histoire des arts,
que si l’on nomme ces récits « Contes d’ailleurs », l’univers des Mille et Une Nuits appartient désormais à une culture universelle : le personnage du génie nourrit aujourd’hui l’imaginaire occidental au même titre que le magicien ou l’ogre (archétype du conte dit « européen »).
L’étude des textes des quatre activités proposées en lien avec la thématique du parcours
pourra s’effectuer de la manière suivante :
• l’étude de l’image du Conteur marocain ( p. 195) sera proposée en lien avec Les Mille
et Une Nuits, en ce sens qu’elle intègre la tradition orale à un univers typiquement oriental (c’est celui du conteur des rues fascinant son auditoire par sa gestuelle autant que
par l’intrigue de l’histoire qu’il raconte) ;
• la seconde activité ( p. 262) permettra aux élèves d’aborder une réécriture du conte
en bande dessinée (et de faire la connaissance du célèbre personnage de Gosciny :
Iznogoud). Ces derniers ne manqueront pas d’apprécier l’humour de ce conteur en images et sauront déceler les références à l’univers traditionnel du conte oriental ;
• le texte de Senghor ( p. 220) pourra être proposé en supplément des contes africains
du parcours et l’étude de la valeur du présent sera l’occasion de rappeler aux élèves la
structure du conte et sa valeur morale ;
• enfin, l’étude du texte d’Anne Langlois ( p. 261) pourra compléter l’étude de « La
légende de l’escargot » en sa qualité de conte étiologique. On pourra également montrer
aux élèves en quoi ce texte se rapproche des récits mythologiques, qui expliquent parfois
l’origine des éléments et des êtres (par exemple, l’histoire de Phaéton p. 106).
Contes d’ailleurs
© Magnard, 2009
1
Principaux points de langue étudiés dans le parcours
➜ Les temps du récit
Texte 3 « Les trois prétendants » p. 38
➜ L’adjectif qualificatif
Texte 1 « Sindbad le marin » p. 32
Texte 2 « Aladdin et la lampe » p. 34
Texte 3 « Les trois prétendants » p. 38
➜ Le présent de narration
Texte 4 « La légende de l’escargot » p. 42
Texte 5 « Le mystère de Zala-Zoba » p. 44
Lien utile
Texte 1
Le site Conte-moi la francophonie
Des contes de toutes les origines du monde
(Sénégal, Haïti…) que l’on peut écouter en ligne.
« Sindbad le marin »
Les Mille et Une Nuits.
➜ Vous pouvez accéder directement à ce site en
vous connectant sur
http://jdl.magnard.fr/liens6p
p. 32
Situer un conte grâce au lexique
1 C’est Schéhérazade qui est la conteuse des
Mille et Une Nuits.
2 a. À la ligne 6, le pronom « je » désigne
Schéhérazade.
b. Ce récit est destiné au sultan Schahriar, le mot
qui le désigne est « Sire »
Lecture
de l’image
3 a. Schéhérazade n’est pas un des personnages de l’histoire qu’elle raconte.
b. Elle en est la narratrice. Elle doit d’ailleurs tenir
le sultan en haleine, sinon il la fera mourir.
p. 31
Léon Carré, illustration pour Les Mille et Une Nuits,
1926.
Reconnaître l’univers
du conte oriental
1 Cette image est un dessin.
2 a. Le décor est composé de meubles et
objets : fauteuil (ou canapé), coussins, tapis,
mosaïques, bougies, lampes, colonnes, plateau de
fruits, vases, bougeoirs.
b. D’après ce décor, les personnes semblent se
trouver dans une riche habitation, un palais probablement.
3 L’homme porte un turban, les femmes portent
des voiles. Les trois personnages ont des babouches aux pieds. Il y a superposition de vêtements
pour les femmes (pantalon sous une tunique, ceinture). Tous portent des bijoux, y compris l’homme.
4 a. Les trois personnages présents sont un sultan (Schahriar) ainsi que deux femmes, probablement Schéhérazade et Dinarzade, sa sœur.
b. L’homme regarde la femme que l’on voit de
face.
c. La femme en bleu semble parler ou solliciter la
parole.
4 a. Les deux personnes qui dominent dans ce
récit sont : Hindbad le porteur pauvre et Sindbad le
fameux voyageur.
b. On apprend qu’Hindbad est un pauvre porteur,
qu’il a de la peine à se nourrir, lui et sa famille
(l. 41-42) de mauvais « pain d’orge » ; Sindbad, lui,
est présenté à travers les paroles de son domestique : on apprend qu’il est un « fameux voyageur qui
a parcouru toutes les mers que le soleil éclaire »
(l. 32-33). D’après ce qu’il voit de la demeure de
Sindbad, Hindbad comprend qu’il est riche.
5 Hindbad s’arrête devant la maison de Sindbad
car il est fatigué du chemin qu’il a parcouru avec une
charge très pesante sous une chaleur excessive.
6 Son domestique le qualifie de « fameux voyageur » ; il est aussi « Sindbad le marin ».
7 a. La première réaction d’Hindbad est la satisfaction : « Il se sent bientôt très bon gré de s’être
arrêté en cet endroit » (l. 15).
b. La seconde réaction est l’envie et l’aigreur, la
jalousie. Hindbad éprouve un sentiment d’injustice.
8 Les mots qui situent cette histoire en Orient
sont « calife », « zéphyr », « eau de rose », « aloès »
ainsi que les noms propres « Bagdad » et « Haroun
el Raschid ».
2
© Magnard, 2009
9 Les éléments qui montrent que la demeure de
Sindbad est joyeuse et luxueuse sont « parfums
exquis de bois d’aloès » , « odeur de l’eau de
rose », « concert de divers instruments », « ramage
harmonieux des oiseaux », « gracieuse mélodie »,
« fumée de viandes », « festin », « magnifiquement
habillés ».
10 a. Ces mots renvoient à l’odorat.
b. L’autre sens sollicité dans la description est
l’ouïe : « ouit », « un concert », « instruments »
« ramage harmonieux », « rossignols », « oiseaux »,
« gracieuse mélodie ».
11 Tous ces détails du décor nous renseignent sur
les goûts délicats de Sindbad : il aime la musique,
les odeurs agréables. Sa maison est grande (l. 14).
Il fait des festins, on s’y réjouit. Il est riche : ses
domestiques sont richement vêtus.
Texte 2
p. 34
« Aladdin et la lampe »
Les Mille et Une Nuits.
Accomplir une mission périlleuse
1 a. Le magicien ordonne à Aladdin d’aller récupérer une lampe et de la lui rapporter.
b. Il emploie l’impératif présent – « descendez »,
« gardez-vous » – ainsi que le futur simple de l’indicatif – « vous trouverez », « vous verrez ».
Si le futur simple a aussi ici une valeur de prédiction il n’en est pas moins certain que les faits qu’il
sert à décrire sont sans appel et doivent être scrupuleusement respectés.
2 a. Le magicien interdit à Aladdin de toucher
aux « vases de bronze, pleins d’or et d’argent ».
b. S’il ne respecte pas cette interdiction, Aladdin
risque de mourir : « Si vous y touchiez, vous mourriez sur le champ ».
3 a. Aladdin réussit en effet à accomplir sa mission : il trouve la lampe et la rapporte au magicien
(même s’il attend d’être sorti du caveau pour la lui
donner).
b. Les verbes de mouvement sont « sauta », « descendit », « passa au travers », « traversa »,
« monta », « prit », « jeta », « descendit » « s’arrêta ». Ils expriment la rapidité et l’agilité du jeune
homme.
5 C’est le sens de la vue qui est sollicité.
6 a. Ces fruits sont en réalité des perles et des
pierres précieuses.
b. Les mots qui appartiennent au champ lexical de
la richesse sont : « cristal », « perles », « diamants », « rubis », « émeraudes », « turquoises ».
7 a. Aladdin n’a pas conscience de la valeur de
ces fruits, comme le prouvent les expressions :
« qui n’en connaissait ni le mérite, ni la valeur »
(l. 33). Le jeune homme pense que ce sont simplement des pierres de pacotille (l. 37).
b. Aladdin aurait préféré trouver de véritables fruits
à consommer (l. 35-36).
8 a. Il choisit d’emporter tout de même des
fruits car il les trouve beaux et il est attiré par leur
taille : « la beauté et la grosseur extraordinaire ».
b. Il en emporte plusieurs de chaque couleur.
9 a. La lampe que rapporte Aladdin fait apparaître, si on la frotte, un génie qui exauce les vœux.
b. Le magicien veut exaucer ses propres vœux
c. Cet épisode va faire basculer la vie d’Aladdin,
qui est très pauvre. Il rapporte chez lui plusieurs
pierres précieuses.
Enrichir son vocabulaire
● « mérite » signifie ici « la valeur » ➜ « mériter »
signifie : être digne de récompense ou passible
de châtiment, ou exiger (Votre étrange attitude
mérite des explications).
À l’oral
Pour réaliser cet exercice, il pourra être utile
d’aider les élèves à établir un résumé des étapes
du récit : quelle est la mission confiée à Aladdin,
par qui ? quelles sont les directives qui lui sont
données ? quelle est la conclusion de son aventure ?
On pourra proposer comme phrase d’amorce :
« Chère mère, vous ne devinerez jamais ce qui
m’est arrivé. Figurez-vous qu’il y a quelques jours,
j’ai rencontré… »
4 a. L’attention d’Aladdin est retenue par la vue
des fruits (l. 25).
b. Ce sont des « fruits extraordinaires ». Aladdin
est attiré par leurs couleurs et leur éclat
(l. 25-26).
Contes d’ailleurs
© Magnard, 2009
3
histoire des arts Le génie
p. 36-37
Reconnaître un personnage type
Cette double page d’histoire des arts s’inscrit dans
le cadre des nouveaux programmes qui requièrent
l’étude d’œuvres artistiques en prolongement de
l’étude de textes. Toutefois, dans le cas présent,
s’agissant d’étudier une représentation en image
d’un personnage des Mille et une nuits, le travail
reste étroitement lié à l’étude du conte Aladdin et
la lampe merveilleuse. Les élèves ayant travaillé
sur le texte 2 « Aladdin et la lampe » ( p. 34)
seront prêts à amorcer cette étude. Le professeur,
qui pourra prendre appui sur la connaissance des
élèves grâce aux dessins animés (notamment celui
de Walt Disney), gagnera cependant à proposer
d’autres extraits du conte afin de modifier la perception naïve pour ne pas dire « angélique » que
les élèves auront du génie.
L’objectif de notre présentation est double :
– d’une part, nous souhaitons que les élèves comprennent comment un personnage, issu d’une
ancienne tradition sémitique, continue d’être présent dans notre imaginaire et se retrouve dans
toutes les cultures.
– d’autre part, nous pensons nécessaire de redonner au personnage sa pleine dimension, celle d’un
être à la puissance inquiétante, dénué de tout sens
moral et capable éventuellement de nuire aux
humains si son maître du moment le lui ordonne.
Nous espérons ainsi que les élèves appréhenderont des codes culturels extérieurs à la culture
européenne et qu’ils apprécieront la variété des
esthétiques littéraires ou artistiques.
Ainsi doivent-ils parvenir à maîtriser l’une des compétences du socle commun (pilier 5) :
« comprendre l’unité et la complexité du monde par
une première approche de la diversité des civilisations, des sociétés, des religions. »
Corrigé des questionnaires
1 Karl Offterdinger (1884), Edmond Dulac (1911),
Fred G. Cooper (1923), Studios Dysney (1992).
2 a. Allemagne, France, Chine, États-Unis.
b. Gravure, illustration pour un livre, affiche pour un
spectacle théâtral, extrait de film d’animation.
c. Le personnage du génie est devenu universel au
fil des siècles. On le trouve dans des cultures très
différentes (la Chine ou les États-Unis). C’est un
personnage qui inspire toujours les artistes comme
le prouve l’illustration 4.
3 a. Les djinns appartiennent à la tradition sémitique. Il en est souvent question dans la culture
arabe (et même dans le Coran où ils sont dotés de
pouvoirs surnaturels). En général, ils sont invisibles, mais ils peuvent prendre différentes formes
(végétale, animale etc.). En outre, ils peuvent avoir
une influence mentale sur les humains. Les djinns
peuvent être bons ou mauvais, ils vivent dans des
lieux écartés ou parmi les hommes. Ils ont la
faculté exceptionnelle de se souvenir de tout ce qui
leur arrive tout au long de leur vie. Ils sont également dotés d’une force surhumaine.
b. Le mot génie vient du latin genius « divinité tutélaire ». Le premier sens désigne un esprit qui présidait à la destinée de chacun. Cela désigne aussi
des aptitudes innées, exceptionnelles.
Dans sa traduction des Mille et Une Nuits, Galland
choisit de traduire « djinn » par « génie » non seulement du fait de la proximité phonétique mais aussi
parce que cela permet de conserver les deux sens
du mot génie : un être surnaturel qui bénéficie
d’aptitudes exceptionnelles.
4 Le génie de l’anneau apparaît pour la première
fois alors qu’Aladdin est piégé dans la grotte aux
merveilles par le magicien africain. Aladdin pense
qu’il va mourir et il joint ses mains pour prier. Il
frotte par hasard l’anneau qui est à son doigt et
« Aussitôt un génie d’une figure énorme et d’un
regard épouvantable s’éleva devant lui comme de
dessous terre ». Ce génie sort Aladdin de sa prison
en ouvrant la terre. Plus tard dans le conte, le
génie de l’anneau transporte Aladdin jusqu’à son
palais qui a été déplacé en Afrique.
Le génie de la lampe apparaît alors qu’Aladdin est
rentré chez sa mère. C’est elle qui le fait apparaître : « un génie hideux, et d’une grandeur gigantesque ». Il peut faire apparaître n’importe quel objet
(vaisselle, nourriture, boisson, vêtements, tapis), il
peut enlever ou transporter des gens (le fils du
grand vizir et la fille du sultan le soir de leurs
noces, Aladdin vers son palais), il procure à son
maître des richesses immenses (or, pierreries,
esclaves), il peut rendre un humain invisible, faire
apparaître des musiciens (pour séduire la fille du
sultan), bâtir en une nuit un palais somptueux.
Le génie obéit à celui qui fait usage de la lampe,
c’est pourquoi, lorsque celle-ci est dérobée par le
magicien africain, et à la demande de ce dernier,
il transporte en un instant le palais d’Aladdin et
son contenu jusqu’en Afrique. De la même façon,
il ramène le palais en Chine, à la demande
d’Aladdin.
5 Son pouvoir se manifeste par sa taille
supérieure à celle des humains (documents 1, 2 et
4) ou des détails physiques qui montrent son
appartenance à une autre race : des ailes de chauve-souris (document 3) ; la couleur de sa peau
(bleue dans les documents 2 et 4, ou rouge dans
le document 1). Une autre manifestation de son
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© Magnard, 2009
pouvoir est sans doute dans les cornes dont il est
doté dans deux documents de manière évidente
(documents 2 et 4) ou suggérée (les cheveux sur le
document 3 et les oreilles pointues sur les documents 1 et 4). On peut y voir la marque de son
rayonnement, de sa puissance (diabolique ?). Sa
nature magique est également perceptible dans la
représentation de sa silhouette : son corps apparait comme une fumée sortie de la lampe et dont
on ne voit que la partie supérieure.
6 a. Dans les documents 1 et 4, on remarque
une complicité entre Aladdin et le génie (document 1, Aladdin parle à l’oreille du génie qui rit,
document 4, Aladdin est sur le corps du génie et ils
se serrent la main). En revanche, dans les documents 1 et 3, le génie semble inquiétant et la
réaction d’Aladdin à chaque fois est sinon la peur
au moins la méfiance.
b. On encourage les élèves à justifier leur réponse
en prenant appui sur les diverses observations
faites précédemment.
Pour aller plus loin
Pour le travail sur les animaux fantastiques, il est
intéressant de conduire les élèves à mener des
recherches sur Internet où les illustrations et explications sont nombreuses.
On pourra aussi imaginer un travail en interdisciplinarité avec le professeur de SVT dans le cadre de
l’étude de la classification des espèces (au
programme de 6e).
La deuxième activité proposée permet au professeur de revenir à la littérature et de se rapprocher
du parcours littéraire 1 sur les contes merveilleux.
Il sera aisé de trouver nombre de contes dans lesquels un personnage se voit accorder un nombre
précis de vœux (souvent trois). Il suffit à titre
d’exemple de citer Peau d’âne, Les Trois Souhaits,
La Belle et la Bête.
Si le professeur le souhaite, il peut aussi conduire
les élèves à réfléchir et dialoguer sur ce que représente la puissance d’un génie, ce que cela peut
avoir d’attirant mais aussi de dangereux. Le professeur posera quelques questions de ce type à la
classe :
– Que se serait-il passé si le génie de la lampe était
resté aux mains du magicien dans le conte ?
– À votre avis, un génie pourrait-il accomplir de
mauvaises choses ?
– Si l’on vous offrait la possibilité d’exaucer trois
vœux, lesquels choisiriez-vous ?
(On interdira au préalable le vœu qui consiste à
faire autant de vœux que l’on souhaite).
Texte 3
p. 38
« Les Trois Prétendants »
Kama Kamanda, Les Contes du Griot, 1998.
Comprendre les fonctions
du conte africain
1 Ils veulent l’épouser parce qu’elle est la fille de
l’homme le plus riche du pays (l. 5) et qu’elle est
très belle.
2 a. Prétendant a pour synonymes : « aspirants »
et « soupirants ».
b. Le père a « usé de bien des astuces pour surprendre les candidats » (l. 9-10).
3 Le père est « rusé, malin et futé à l’égard des
aspirants » (l. 8-9). C’est l’expérience qui lui a fait
acquérir ses qualités.
4 a. Ces indications sont : « Chaque soir » (l. 16)
et « chaque jour » (l. 20).
b. Cela permet d'insister sur l’assiduité de leur cour.
5 a. « merveilleuse » (l. 16) et « inestimable »
(l. 21) caractérisent les cadeaux.
b. Ils insistent sur la valeur de chaque présent.
6 Elle aime de façon égale chacun des trois prétendants et ne veut en décevoir aucun.
7 Le diamant du forgeron est une dot extraordinaire car on n’en avait jamais vu un aussi beau au
monde.
La maison du griot est une dot extraordinaire car
elle est en or massif et il la tient de ses parents.
La cahute du pasteur est une dot extraordinaire car
les murs en sont faits de cuivre gravé et de colonnes en bois d’ébène serti d’or rouge. (l. 53)
8 Le père a fait croire que sa fille était décédée
et a demandé à chaque prétendant ce qu’il comptait faire de la dot afin de mesurer sa sincérité.
9 a. Le père voulait savoir si les prétendants
aimaient véritablement sa fille.
b. C’est la sincérité qui est récompensée ici.
c. L’hypocrisie est punie à la fin du conte.
10 Ce conte a une fonction morale : il est un enseignement que reçoit le lecteur. En toute circonstance,
chacun doit agir avec sincérité. On peut éventuellement envisager que l’on puisse rire des deux prétendants confondus par la sagesse du père.
Enrichir son vocabulaire
« Cadeau » a pour synonyme « présent ».
Prétendre ➜ détendre ; attendre.
● Une « promise » est une future épouse, une
fiancée. ➜ Promettre ; promesse.
●
●
Contes d’ailleurs
© Magnard, 2009
5
Lecture
de l’image
3 « aussitôt » et « bientôt »
animaux se sont empressés.
p. 41
Jean-Luc Chossat, Le Conseil des Sages, sous un
acacia, 1997, aquarelle.
Observer une tradition africaine
1 On observe cinq personnages. Quatre sont
assis, le cinquième est debout à droite du tronc.
2 Les différents jaunes qui composent le sol et
le vert mêlé de bleu du feuillage de l’acacia s’opposent au noir qui occupe le centre du tableau.
3 L’opposition étudiée en 2 permet d’attirer le
regard vers ce groupe d’hommes au centre du
tableau.
4 Ils ont décidé de se réunir à l’ombre de cet
arbre pour se protéger du soleil.
5 « Le conseil des sages, sous un acacia »
indique que les personnages sont en train de discuter. La main tendue du personnage adossé au
tronc indique qu’il a la parole et que les autres
l’écoutent.
Texte 4
p. 42
« La Légende de l’escargot »
Muriel Bloch, 365 contes du pourquoi et
du comment, 1997.
Repérer la construction
d’un conte explicatif
montrent que les
4 L’escargot est « honteux » et « redoute » la
colère de l’éléphant.
5 a. L’éléphant adopte un ton furieux.
b. L’escargot utilise la formule « père Éléphant »
(l. 24). c. Il veut montrer son respect.
6 Il n’a qu’un pied pour marcher ; les branches
des arbres lui rentraient dans les yeux ; par peur du
froid, il a fait demi-tour pour emporter avec lui sa
case.
7 Oui, puisqu’il n’a qu’un pied, et pas de
coquille.
8 a. L’éléphant s’esclaffe : il « rit beaucoup et
longtemps de la défense de l’escargot » (l. 37).
b. Il reconnaît que l’escargot sait argumenter, faire
valoir ses arguments.
9 Il lui accorde des cornes qui peuvent se
rétracter.
10 a. Il lui impose de porter sa case sur le dos.
b. Non, puisque l’escargot n’a plus à se construire
une case.
11 a. « Et c’est depuis ce temps-là » (l. 45) introduit la transformation de l’escargot.
b. L’article défini désigne ici un représentant de
l’espèce mais aussi l’espèce elle-même.
Ce texte narratif apporte une explication fantaisiste
à un phénomène naturel. On aurait pu donner un
autre titre au texte : « Comment la limace est-elle
devenue escargot ? » ou « Pourquoi l’escargot
porte-t-il une coquille ? ».
À l’écrit
Enrichir son vocabulaire
● Palabre : discussion, réunion, conversation,
bavardage, entretien.
1 Ils se rendent auprès de l’éléphant parce qu’il
a à leur parler. Il s’agit d’un « palabre » (l. 10),
c’est-à-dire d’une réunion.
On peut éventuellement avoir pour objectif dans
l’écriture de ce conte explicatif un rappel du schéma narratif. On fera donc travailler au brouillon les
élèves sur les cinq étapes du récit. On proposera
également d’autres formules pour introduire la
situation finale (et c’est ainsi que depuis ce jour ;
À partir de ce jour ; depuis ce temps-là...)
On fera présenter un dialogue aux élèves, en s’appuyant sur l’exemple du texte.
2 C’est un long voyage car chaque animal prend
le temps de préparer son bagage, emportant nourriture, armes et porte-bonheur (l. 6).
6
© Magnard, 2009
Texte 5
p. 44
« Le mystère de Zala Zoba »
Gabriel Kinsa, Le Mystère de Zala Zoba, 2002.
&
Vocabulaire
Expression
p. 45-46
1 murmura / raconter / répéter / proposer /
accepta.
Repérer les marques de l’oralité
dans le conte
1 a. Zala Zoba vit à proximité du village, mais
« un peu à l’écart ».
b. Elle rappelle la marâtre du conte « BlancheNeige » et son célèbre miroir.
c. Elle s’admire, elle contemple son reflet.
d. Elle est orgueilleuse, vaniteuse.
2 Elle aperçoit une ride sur son visage.
3 « Tu » désigne le lecteur ou l’auditeur du conte.
4 « Zala Zoba » et le mot « étang » sont répétés.
5 Les lignes 24 à 26 pourraient être chantées.
6 Il imite la fermeture de la calebasse qui enferme le temps.
2 Une piste, une case, la brousse, un marabout,
un griot, une pirogue, un boubou, une calebasse,
un gri-gri.
3 1. chante.
2.
3.
4.
5.
enchanté.
déchante.
enchantent.
enchantement.
4 abricot / zéro / maroquinerie.
6 1. mil, millet, blé, orge, avoine, sorgho.
2. tamarinier, baobab.
3. balafon, kora.
4. crocodile, antilope, tigre, panthère, gnou,
hyène, puma.
7 L’enfant suivit une piste dans la brousse.
Après une longue marche, il arriva aux abords d’un
village. Il s’approcha de la première case. À l’intérieur, une mère berçait son bébé caché dans les
plis de son boubou. À côté d’elle, sa fille aînée
préparait le repas en écrasant du mil dans une
calebasse.
8 1. ➜ e.
2.
3.
4.
5.
➜
➜
➜
➜
c.
d.
a.
b.
9 1. Hélas !
2. Ouste !
3. Oups !
4. Youpi !
10 1. badaboum.
2.
3.
4.
5.
plouf.
sssss.
toc.
paf.
Contes d’ailleurs
© Magnard, 2009
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