La Gestion du Transport des Biens de Grande Consommation
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La Gestion du Transport des Biens de Grande Consommation
MASTER PARISTECH TRANSPORT ET DEVELOPPEMENT DURABLE Analyse de l’offre et de la demande de transport Istanbul Modélisation de la demande de transport Shadi SADEGHIAN et Fabien LEURENT Kaan KURUCAY Marcel GONIN 24/03/2014 Table des matières 1. Introduction ............................................................................................................ 4 2. La Ville d’Istanbul................................................................................................... 4 3. Population.............................................................................................................. 6 4. Offre de transport................................................................................................... 9 4.1. Réseau de Transport .................................................................................... 12 4.1.1. Routier ................................................................................................... 12 4.1.2. Ferroviaire ............................................................................................. 13 4.1.3. Maritime................................................................................................. 14 4.1.1. Les infrastructures à Istanbul (aéroport et ports) .................................... 15 5. Demande de transport ......................................................................................... 16 6. Diagnostic critique ............................................................................................... 19 6.1. Évolutions ..................................................................................................... 21 7. Conclusion ........................................................................................................... 22 8. Bibliographie ........................................................................................................ 23 2 Liste des figures Figure 1- Topographie de la ville d’Istanbul................................................................... 5 Figure 2 - Concentration résidentielle dans le territoire d’Istanbul ................................. 6 Figure 3 – Secteur d´Istanbul ........................................................................................ 7 Figure 4 - Densité de la population ............................................................................... 9 Figure 5 – Densité de l’emplois ..................................................................................... 9 Figure 6 - Répartition des revenus mensuels ................................................................ 9 Figure 7 – Répartition modal à Istanbul....................................................................... 10 Figure 8 - Répartition Transport Routier ...................................................................... 11 Figure 9 - Réseau routier de la ville d’Istanbul ............................................................ 12 Figure 10 - Taux d’utilisation de capacité routière ....................................................... 13 Figure 11 – Plan du métro d’Istanbul .......................................................................... 14 Figure 12 - Réseau Maritime....................................................................................... 15 Figure 13 - Les infrastructures à Istanbul (aéroport et ports) ....................................... 16 Figure 14 - Motifs de déplacement des femmes.......................................................... 16 Figure 15 - Motifs de déplacement des hommes......................................................... 16 Figure 16 - Répartition de temps de déplacement selon le motif ................................. 17 Figure 17 - Répartition temporelle ............................................................................... 17 Figure 18 - Répartition temporelle, trajet domicile - travail .......................................... 18 Figure 19 - Temps de déplacement selon différents types de transport ...................... 19 Liste des Tableaux Tableau 1 – Evolution des secteurs .............................................................................. 5 Tableau 2 – Evolution population et comparaison à la Turquie ..................................... 6 Tableau 3 – Evolution de la population d’Istanbul ......................................................... 8 Tableau 4 - Evolution de l’emploi d’Istanbul .................................................................. 8 Tableau 5 - Statistiques du transport .......................................................................... 10 Tableau 6 - Nombre moyen de véhicule qui traverse les deux ponts par jour ............. 13 3 1. Introduction Ce travail consiste dans l’analyse de l’offre et de la demande de transport dans la ville d’Istanbul. Plus précisément, la ville d´Istanbul présente plusieurs caractéristiques qui font que l’analyse du transport de la ville soit unique. Localisée dans une position privilégiée entre l´Europe et l´Asie, la ville d’Istanbul a plus d´un million de nombre de déplacement entre les continents par jour, cela représente des problématiques de congestion surtout dans les deux ponts qui lié les deux continents. En plus, la répartition modale déséquilibrée entre les différents types de transport, presque de 90% de transport routier, contribue au phénomène de congestion vécue par les citoyens tous les jours. 2. La Ville d’Istanbul La ville d’Istanbul est la plus grande agglomération de la Turquie et la capitale économique du pays. Avec ses 13,8 millions d'habitants (2012) sur une surface de 5343 km² (2.583 habitants par km²), Istanbul est aujourd'hui l'une des grandes mégapoles du monde. En vingt ans, la ville s'est ouverte sur l'étranger de façon spectaculaire, elle est devenue un relais régional de la globalisation qui attire des touristes, des migrants internationaux et des investissements d'entreprises étrangères. Depuis les années 1980, Istanbul s'est progressivement imposée comme le centre industriel, financier et logistique du pays, renforçant par là même sa situation sur le marché mondial. En 2008, la ville concentre près de 27% du PIB national, 38% de la production industrielle totale et plus de 50% des services. En outre, la ville génère 40% des recettes fiscales et elle a un PIB par habitant qui excède la moyenne nationale de plus de 70% (OECD, 2008). Sans surprise, Istanbul a donc su drainer les marchés et les capitaux mondiaux, attirant plus de la moitié des investissements directs étrangers. À la croisée de nombreuses routes internationales, à la fois terrestres, maritimes et aéroportuaires, la ville a considérablement développé son secteur logistique. Istanbul est depuis longtemps le point nodal des couloirs de transport international de la Turquie : 60% de l'ensemble des échanges commerciaux du pays transitent par la ville. Pour bien comprendre le processus d’urbanisation, la Figure 1 suivante présente la topographie de la ville d’Istanbul. Les agglomérations urbaines se sont développés 4 dans les terrains moins accidentés, prés de la mer, plus précisément près du détroit de Bosphore. Figure 1- Topographie de la ville d’Istanbul Le Tableau 1 suivant présent l’évolution de la présence des secteurs (agriculture, industrie et service) entre les années 2004 et 2009 de la ville d´Istanbul. Le secteur de l’industrie et du service sont beaucoup plus présents dans l’économie que le secteur de l’agriculture. Nous constatons une évolution de l’importance du secteur de service et au même temps une diminution de la présence industrielle. Aujourd´hui, le secteur de service est très important pour Istanbul et responsable pour la plus grande concentration d'emplois. Tableau 1 – Evolution des secteurs Secteur 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Agriculture Industrie Service 0,8 42,6 56,7 0,6 43 56,4 0,5 41,9 57,6 0,3 40,3 59,4 0,4 40,1 59,5 0,3 37,9 61,8 La ville Istanbul peut être classifiée comme une ville bicentrique divisée entre la partie asiatique et européenne. La concentration d’emploi et de la population se divise entre les deux continents. La Figure 2 suivante montre la concentration résidentielle dans le territoire d’Istanbul, on remarque que les régions près du canal de Bosphore ont une concentration plus élevée dans les deux continents. Dans la partie asiatique, la concentration est plus élevée autour aussi de l’autoroute périphérique. 5 Figure 2 - Concentration résidentielle dans le territoire d’Istanbul 3. Population Le Tableau 2 suivant montre l’évolution de la population de la ville d’Istanbul dès les années 1970 à 2009 et le pourcentage de la population de la ville par rapport à la Turquie. On constate une forte augmentation de la population de la ville à partir des années quatre-vingt. Tableau 2 – Evolution population et comparaison à la Turquie 1970 1980 1990 2000 2005 Population Population par rapport à la Turquie (%) 2009 3.019.032 4.741.890 7.309.190 10.018.735 11.608.349 12.915.158 8,5 10,6 13 14,8 15,9 17,7 Pour faciliter la compréhension de l’évolution de la population et de l’emploi, la ville d’Istanbul peut être divisée en 9 secteurs, comme indiqué dans la Figure 3 suivante. 6 ‘ Figure 3 – Secteur d´Istanbul Entre les années de 1996 et 2006 (Tableau 3), la moyenne de la population d'Istanbul a eu une augmentation de 19,4%. La commune qui a subi une augmentation de la population la plus rapide a été, respectivement, Istanbul, Pendik, Bağcılar, Beyoğlu, et Ümraniye. Comme les anciennes zones résidentielles de Istanbul ont été déjà saturées, des nouvelles quartiers se sont apparues pour répondre au fort besoin d’habitation de la ville. Ces nouveaux quartiers se caractérisent pour une construction rapide et non planifié. Eminönü, Bakırköy, Fatih et Kadikoy sonts des anciennes zones résidentielles d’Istanbul que la population a diminué, en raison de la forte croissance du secteur commercial dans ces quartiers. 7 Secteur Tableau 3 – Evolution de la population d’Istanbul 2006 (%) 1996 (%) Taux de croissance (%) 1 1.532.995 13 1.079.037 11 42 2 1.182.995 10 1.255.399 13 -6 3 1.039.966 9 821.466 9 27 4 230.626 2 195.344 2 18 5 873.965 8 1.020.087 11 -14 6 683.839 6 677.534 7 1 7 2.315.004 20 1.856.853 20 25 8 1.895.349 17 1.580.520 17 20 9 1.606.391 14 1.030.886 11 56 Asie 3.986.583 35 3.351.246 35 19 Europe 7.374.548 65 6.165.880 65 20 Total 11.361.130 100 9.517.126 100 19 Concernant l´évolution du changement d'emploi entre 1996-2006, présenté dans le Tableau 4, la plus forte augmentation a eu lieu dans le secteur 9 en raison de la croissance du secteur industriel. Dans les régions historiques, il n’y a pas de changement remarquable (secteur 5). Dans le secteur 2, le nombre d’emplois aussi n´a pas eu d´augmentation. Tableau 4 - Evolution de l’emploi d’Istanbul (%) 1996 (%) Secteur 2006 Taux de croissance (%) 1 403.208 11 255.341 10 58 2 401.597 11 266.942 10 50 3 246.495 6 190.048 7 30 4 58.612 2 35.402 1 66 5 493.832 13 617.390 24 -20 6 567.883 15 367.265 14 55 7 624.864 16 398.364 15 57 8 461.638 12 317.285 12 45 9 542.480 14 148.097 6 266 Asie 1.109.912 29 747.733 29 48 Europe 2.690.698 71 1.848.401 71 46 Total 3.800.610 100 2.596.134 100 46 En regardant le tableau précèdent, on constate que 29% d’emploi se situe dans le côte Asie et 71% dans le côte Europe. Les figures suivantes montrent la densité de la population et de l’emploi du territoire d´Istanbul. On constate une forte densité populationnelle dans la partie Europe, surtout dans la région historique et le centre ville. Pour la partie asiatique, la densité de la population est plus petite et les zones résidentielles se concentrent prés de la mer et autour de l’autoroute périphérique. Le 8 côté européen, comme indiqué dans la Figure 5, présente une densité des emplois plus élevé que le côté asiatique. Cette organisation de la ville oblige un grand nombre de déplacement entre les deux continents pour les stambouliotes. Figure 4 - Densité de la population Figure 5 – Densité de l’emplois En regardant la situation sociale de la ville, Istanbul a 3.699.930 ménages dont la taille moyenne est de 3,6 personnes. La quantité de main d’ouvre est 4.983.000, le nombre d’employé est 4.565.000 et nombre de chômeurs 418.000. La Figure 6 suivante montre la répartitions des revenus mensuels à Istanbul pour les 6 premiers mois de l’année 2000. Figure 6 - Répartition des revenus mensuels 4. Offre de transport Le Tableau 5 suivant présent les principales statistiques du transport dans la ville d’Istanbul. 9 Tableau 5 - Statistiques du transport 20.924.134 Déplacement total par jour Routier 88,8% Ferroviaire 8,30% Maritime 2,90% Nombre total de véhicule 2.525.573 Nombre total d'automobile 1.635.400 Nombre d'automobile / 1000 personnes 128 Temps moyen parcouru par jour (min) 48,9 Nombre de voyage entre Europe et Asie par jour 1.097.020 Taux de voyage en véhicule privé 29% Taux de voyage en transport commun 71% Le nombre de déplacement par jour à Istanbul est de plus de 20 millions par jour, la répartition modale de ces déplacements est représentée dans la Figure 7 suivante. Figure 7 – Répartition modal à Istanbul 89% des 20 millions de déplacement par jour sont réalisés en transport routier, 8% en transport Ferroviaire (inclus le système de métro) et 3% en transport maritime. Si on se concentre dans le transport routier, la figure suivante présente la répartition transport routier. 39% du transport routier est réalisés par bus, 26% par navette, 24% par minibus et 10% par BRT (Figure 8). 10 Figure 8 - Répartition Transport Routier En 2005, Istanbul représente le département le plus motorisé avec 27% des automobiles du pays. De plus, la voiture représenterait de 70% à 96.5% des véhicules de l’espace urbain. Ces proportions l’élèvent incontestablement au rang de capitale automobile de la Turquie. Pourtant, le taux d’équipement des ménages est encore bien inférieur à celui des villes développées et 70% des déplacements des Stambouliotes reposent sur les transports publics. Si le nombre de voitures est encore relativement faible, il est en grande partie responsable des phénomènes de congestion. Cette idée s’illustre parfaitement dans les traversées du Bosphore. Contrairement au reste de l’aire urbaine, plus de la moitié des franchissements du Bosphore se réalisent en voiture. Tous les dix ans, il est question d’une nouvelle infrastructure routière pour absorber la croissance des flux. Le parc d’autobus se compose de véhicules de taille variable allant de l’autobus classique à l’autobus à double plancher, ce dernier réservé à la traversée des ponts du Bosphore. Les autobus sont gérés institutionnellement par la compagnie municipale IETT qui a la possibilité de renforcer son offre sur certains itinéraires qu’elle loue à une association de chauffeurs d’autobus privée (ÖHO). Ces chauffeurs exploitent ces itinéraires avec leurs propres véhicules. Il faut ajouter que toutes les infrastructures routières ne dépendent pas du service public, il existe également un service privé. Les « dolmuş » comptent moins de 10 places assises, ne démarrent qu’une fois plein, relient les principaux centre de la ville. Les dolmus restent l’équivalent du taxi partagé sur des itinéraires à forte affluence. Il est possible pour les dolmuş de modifier leur itinéraire en fonction du trafic routier, de plus la traversée du Bosphore leur est autorisée, par contre leur déplacement et leur nombre sont limités par rapport aux autres modes routiers. Le prix des dolmuş est fixe. 11 Les « minibus », comptent à peu près 25 places assises, ont des horaires à respecter, périphériques Ils se sont développés avec l’extension du territoire afin de desservir les quartiers périphériques. Les minibus ont été exclus des centres et de la traversée du Bosphore. Le prix des minibus varie en fonction de la distance parcourue. 4.1. Réseau de Transport Le réseau de transport à Istanbul est divisé surtout entre le transport routier, ferroviaire, maritime et aérien. 4.1.1. Routier La Figure 9 suivante montre le réseau routier de la ville d’Istanbul. Figure 9 - Réseau routier de la ville d’Istanbul Les autoroutes qui traversent Istanbul servent certes au trafic intra-urbain mais aussi au commerce international. Même si l'accroissement du trafic international est surtout lié au transport du pétrole et du gaz des pays du pourtour de la mer Caspienne et que les ports d'Istanbul ne retiennent qu'une faible partie de ce trafic faute d'infrastructures portuaires et de connexions aux réseaux terrestres suffisantes, le Bosphore a retrouvé son statut de voie maritime internationale. Quant à la présence de deux aéroports internationaux, elle renforce ce rôle de carrefour régional et accentue la fonction de redistribution de la ville vers la Russie, l'Asie centrale et le Moyen-Orient1. La charge de trafic dans les autoroutes qui traverse Istanbul est très forte, surtout dans la région du centre ville où se situent les deux ponts qui lient les deux continents. 1 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/urb1/MetropScient9.htm 12 Malgré la grande capacité de ses deux voies, les ponts sont saturés (Figure 10) dû le grand nombre de véhicules qui traverse les ponts quotidiennement, comme montré dans le Tableau 6 suivant. Figure 10 - Taux d’utilisation de capacité routière Tableau 6 - Nombre moyen de véhicule qui traverse les deux ponts par jour Pont n°1 Pont n°2 Total Nombre moyen de véhicule par jour 4.1.2. 173.168 231.861 386.354 Ferroviaire Actuellement, Istanbul possède 128 km d’infrastructures ferroviaires, dont 72 km de lignes de train de banlieue, cela représente environ 8% des déplacements. Le métro d'Istanbul comprend trois lignes (M2, M3 et M4) avec au total 56,4 km et 43 stations. La ligne M2 compte 16 stations sur un parcours de 23,5 km. Desservant des quartiers situés à l'est, sur la rive européenne, la ligne M3 comprend 11 stations sur 11,2 km. Désignée par « M4 », la ligne Kadıköy - Kartal compte 16 stations sur un parcours de 21,7 km. Ce réseau de métro est complété par deux lignes de métro léger et le réseau de tramway ainsi que par deux lignes de chemin de fer desservant la banlieue, le long de la côte, côté Asie et côté Europe, réunies depuis octobre 2013 par la ligne Marmaray et son tunnel sous le Bosphore (Figure 11). 13 Figure 11 – Plan du métro d’Istanbul 4.1.3. Maritime La ville dispose également de transports maritimes qui représentent la part de marché la plus faible avec seulement 2,9% des déplacements motorisés. Si dans l’ensemble son poids n’a cessé de diminuer par rapport à la croissance des modes terrestres, ce mode de déplacement fait partie des traditions d’Istanbul et ne peut pas être écarté des politiques de transport2. Bien que leur fréquentation ne cesse de diminuer, malgré les investissements réalisés, les bateaux de la compagnie nationale TDI présente 67.6% des voyageurs transportés par les modes maritimes. Les bateaux de la compagnie municipale IDO disposant des lignes les plus longues et les plus variées pouvant desservir l’extérieur du département. Néanmoins, elle affiche une part de marché de 5.4% des voyageurs, qui est la plus faible des transports maritimes. Les « motor » des compagnies privées Turyol et Dentur-Avrasya, sont des bateaux de petites capacités fonctionnant comme les dolmus routiers (ils ne partent seulement lorsqu’ils sont pleins). Ces motors ne possèdent que des lignes limitées se concentrant sur la traversée du Bosphore, 2 http://www.codatu.org/wp-content/uploads/Transformation-des-transports-collectifs-dIstanbulvers-un-syst%C3%A8me-de-transport-de-masse-Caroline-Fabianski.pdf 14 néanmoins avec 28,68% des parts de marché, leur activité est la plus dynamique des transports maritimes (Figure 12). Figure 12 - Réseau Maritime 4.1.1. Les infrastructures à Istanbul (aéroport et ports) La figure suivante présente les principales infrastructures à Istanbul. La ville est desservie par deux aéroports de grande capacité situés un dans la partie européenne et l’autre dans la partie asiatique. Quant à la présence de deux aéroports internationaux, elle renforce ce rôle de carrefour régional et accentue la fonction de redistribution de la ville vers la Russie, l'Asie centrale et le Moyen-Orient. Istanbul compte aussi avec plusieurs ports maritimes d’haute fréquence (Figure 13). 15 Figure 13 - Les infrastructures à Istanbul (aéroport et ports) 5. Demande de transport L’analyse de la demande de transport sera basée dans l’étude des motifs de déplacement, répartition temporelle et temps de déplacement selon différents types de transport. Les graphiques prochaines montrent les motifs de déplacement des femmes et des hommes. Pour les femmes, 49% du déplacement est consacré pour le trajet « domicile - autre » et pour les hommes, 42% des déplacement se donnent dans le trajet « domicile - travail » (Figure 14 et Figure 15). Figure 14 - Motifs de déplacement des femmes Figure 15 - Motifs de déplacement des hommes 16 La Figure 16 suivante présente la répartition de temps de déplacement selon le motif. Plus de 40% de déplacements « domicile – école » sont effectués dans un temps de déplacement de 20 minutes. En revanche, le trajet « domicile – travail » présente le temps de déplacements plus élevés, plus de 20% des déplacements sont réalisés en 40 minutes et presque 15% en 70 minutes. Figure 16 - Répartition de temps de déplacement selon le motif En analysant, la répartition temporelle de la ville étudiée, plus de 10% des sorties se passent dans l’horaire de 7h jusqu’á 8h et presque 15% des arrivées sont entre les horaires de 8h et 9h, dans la période matinale. Pour le soir, il n’existe pas un pique de sorties et des arrivées. Entre 17h et 18h, il y a la majorité des sorties (8%) et entre 18h et 19h, la majorité des arrivées (8%) (Figure 17). Figure 17 - Répartition temporelle 17 Dans le but de approfondir l’analyse de répartition temporelle, la Figure 18 montre uniquement la répartition temporelle selon le motif « domicile - travail ». On constate une augmentation du temps de voyage lors du période matinal (20 minutes sortie et 23 minutes arrivées dans les piques). Ainsi que le même phénomène pour le période du soir (14 minutes sorties et 13 minutes arrivées dans les piques). Figure 18 - Répartition temporelle, trajet domicile - travail La Figure 19 suivante présente le temps de déplacement selon différents types de transport. 18 Figure 19 - Temps de déplacement selon différents types de transport 6. Diagnostic critique Après avoir analysé les informations plus importantes sur le transport d’Istanbul, nous avons développé un diagnostic critique sur le système de transport da cette ville. Comme déjà démontré, les transports en communs sont fortement utilisés à Istanbul, mais malgré la diversité des modes de transports, la route a une part majoritaire, représentant 89% du total des déplacements par jour. La grande diversité et des modes de transports routiers (bus, minibus, navette et taxi collectif) et leurs fréquences rendent marginale l’utilisation d’autres moyens de transports. Le système ferroviaire et le système maritime n’ont qu’une part négligeable dans ce réseau, respectivement 8% et 3%. Par conséquence, la ville d´Istanbul est habituée aux grands problèmes de congestion quotidiennement. En raison de l’utilisation massive du transport routier, notamment des véhicules privés, la capacité des deux ponts qui font la liaison entre les deux continents est déjà saturée. Comme indiqué dans notre étude, il y a un grand nombre de déplacement entre l´Europe et l´Asie par jour, surtout à cause de motif de déplacement « domicile – travail », la densité d’emplois est localisé surtout dans la partie européenne et grande 19 parte de la population d´Istanbul est obligé à traverser les ponts tous les jours pour arriver au travail. Malgré la grande importance du système routier, la qualité du service offerte est faible. Les passagers sont soumis à conditions indésirables de déplacements, c´est-a-dire, capacité des véhicules surmonté, longue durée de voyages et conditions de sécurités faibles. En outre, l’accessibilité au réseau est insignifiante, ce que éloigne la présence des personnes à mobilité réduite. Le système maritime est très peu exploité, sa importance ne cesse pas de diminuer par rapport à la croissance des modes terrestres. Ce mode de déplacement fait partie des traditions d’Istanbul et mérite plus de développement pour les politiques de transport, une fois qu´il peut servir comme option pour le déplacement entre les continents et ainsi contribuer pour l’atténuation de la congestion routière dans les deux ponts d’Istanbul. Comme facteur de la faible utilisation du système maritime, il y a le temps de déplacement élevé, comme montré précédemment, le temps de voyage en bateau est d’environ 80 minutes par les flottes de bateaux plus anciennes. Pour les bateaux à grande vitesse, le trajet se réduit à 60 minutes. Actuellement, les transports maritimes représentent la part de marché la plus faible avec seulement 2.5% des déplacements motorisés. Les bateaux de la compagnie municipale dispose des lignes les plus longues et des plus variées pouvant desservir l’extérieur du département, néanmoins, elles affichent la part de marché la plus faible des transports maritimes. Le réseau ferroviaire n’est pas négligeable mais est insuffisant, notamment pour ce qui concerne les traversées du Bosphore. La seule infrastructure présente pour traverser le détroit est le métro sous-marin Marmaray, inauguré en 2013. Malgré les intentions de la municipalité du Grand Istanbul en faveur des transports en communs, les projets relatifs au rail, par exemple, ne s’appliquent que rarement et ne sont achevés qu’après de longues années, tandis que le réseau viaire se développe lui rapidement. De plus, les infrastructures ferroviaires disponibles n’ont pas de correspondances entre elles, ainsi, même si on utilise le rail, une correspondance avec un autobus ou un minibus peut-être nécessaire. 20 Ainsi, afin d’avoir un réseau ferré plus performant, il faut également prévoir des correspondances avec les autres modes de transports, avoir des horaires concordant et une tarification correcte pour inciter les stambouliotes à utiliser le réseau ferré. 6.1. Évolutions Pour augmenter la fluidifié du transport routier à Istanbul étant au bord de la saturation - est l’un des arguments phares en faveur de la construction d’un troisième pont. Le projet Kanal Istanbul relierait la mer Noire à celle de Marmara dont le coût est estimé entre 10 et 20 milliards de dollars. Un appel d’offres a été lancé au printemps 2013 et la compagnie américaine MWH Global a semblé montrer son intérêt. Les difficultés financières pourraient non pas reléguer ce projet, mais au contraire en faire un outil de relance économique et de fierté nationale à l’aube d’une période qui s’annonce économiquement plus morose que celle des dernières années, quand la Turquie affichait des taux de croissance record. Il s’articule à un plan d’ensemble visant à redéployer l’agglomération stambouliote vers le nord. Ainsi, ces projets forment un ensemble qui vise à transformer radicalement Istanbul, notamment sous couvert des lois antisismiques, à augmenter son rôle de hub macrorégional tout en accroissant son emprise locale. A proximité de ces nouvelles zones urbanisées, un troisième aéroport destiné à plus de 150 millions de passagers devraient être opérationnel vers 2017, soulageant ainsi les deux aéroports déjà existant. La construction d'un nouvel aéroport apparaît nécessaire au regard de l'explosion du trafic aérien en Turquie (+21% entre 2012 et 2013) et de la saturation des deux infrastructures qui existent déjà. Istanbul est devenue un hub important pour les routes aériennes entre l'Europe et l'Asie ou vers l'Afrique. La compagnie nationale Turkish Airlines mise, pour son développement, sur ces « passagers de transit », 12 millions en 2013. 21 7. Conclusion Comme montré, la ville d’Istanbul est considérée comme bicentrique, en ayant deux pôles de concentration dans des deux continents qui sont divisé par le détroit du Bosphore. Le nombre de voyage entre les continents Europe et Asie est de 1.097.020 par jour. Actuellement, les infrastructures de transport, pour lié les deux continents, sont les deux ponts, où passe 386.354 véhicules par jour, le métro de Marmaray, récent inauguré et le système maritime. C’est au niveau des deux ponts que le phénomène de congestion se fait le plus sentir, le passage d’un coté à l’autre peut durer des heures entières. En plus, la faible utilisation du bateau contribue pour la saturation de ses deux ponts et le réseau ferroviaire est insuffisant, notamment pour ce qui concerne les traversées du Bosphore. Malgré une diversité en matière d’infrastructures, c’est la route qui est la plus utilisée. Cette surutilisation du réseau viaire entraîne un engorgement des voies, créée un trafic routier dramatique et des embouteillages de plusieurs heures. De nouvelles voies routière, comme la construction du troisième pont, sont créées afin de répondre à la demande des personnes motorisées, mais ces actions ne font que mettre en place un cercle vicieux et ne permettent pas de sortir de la situation actuelle vécue par les Stambouliotes. Pour conclure, la politique de transport doit inciter l’usage des transports collectifs. Pour cela, les infrastructures ferroviaires doivent être privilégiées et prioritaires. Le but devrait être de diminuer l´utilisation du transport routier en développent plus le transport ferroviaire et maritime. Il est nécessaire également de favoriser la coordination et l’intégration entre les différents modes de transports afin d’avoir une complémentarité entre eux. 22 8. Bibliographie İstanbul’da Yolculuk Hareketlerindeki Son On Yıldaki Değişimlerin Arazi Kullanımı. İstanbul Büyükşehir Belediyesi Ulaşım Daire Başkanlığı Ulaşım Planlama Müdürlüğü http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/urb1/MetropScient9.htm http://www.afd.fr/home/pays/mediterranee-et-moyen-orient/geo/turquie/tr-projets/soutien-ala-municipalite-distanbul-pour-le-financement-de-son-programme-de-transport http://www.mymerhaba.com/fr/main/content.asp_Q_id_E_2730 http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tro_d'Istanbul http://www.codatu.org/wp-content/uploads/Transformation-des-transports-collectifsdIstanbul-vers-un-syst%C3%A8me-de-transport-de-masse-Caroline-Fabianski.pdf http://f.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/423/files/2011/12/Rapport-de-stage-D.OKCU.pdf http://www.lesclesdumoyenorient.com/Istanbul-les-enjeux-politiques-du.html http://f.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/423/files/2011/12/bilan-critique-des-politiquesde-logement-social-a-istanbul-marie-texeire.pdf 23