magglopole n°6 - Mai 2010

Transcription

magglopole n°6 - Mai 2010
Impact
du recyclage
Petite
Camargue
Nouveautés
de Libébus
Fête de la
jeunesse
Lire Ensemble :
Concours
de nouvelles
magglopole
n°6 - Mai 2010
Le magazine d’Agglopole Provence
DOSSIER
Des itinéraires remarquables
à deux pas de chez vous
Toute l’info sur www.agglopole-provence.fr
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SOMMAIRE
m a gg l o p o l e n ° 6 - M a i 2 01 0
DOSSIER tourisme
3 tours en beautémobiles
>> p 7 à 11
En voiture ou en deux-roues, les belles routes
d’Agglopole Provence offrent une chance unique :
redécouvrir la ou on vit d’un œil neuf, revoir ces
paysages oubliés a force de passer à côté, passer par
ces petites routes qu’on a jamais le temps d’emprunter,
visiter ces villages qu’on connaît de nom sans y avoir
jamais mis les pieds… regardez ! un de ces itinéraires
passe dans votre voisinage, et vous emmène loin des
chemins quotidiens…
vous faites quoi dimanche prochain ?
ENTREPRENDRE
•Budget 2010 d’Agglopole Provence................................. p 4
•Un budget au service de chaque habitant .................... p 5
•Alcos s’installe à Saint-Chamas ..................................... p 6
•Un nouveau Président d’Aggloparcs .............................. p 6
PRÉSERVER
•L’impact économique et énergétique du recyclage........ p 12
•La protection des captages d’eau ................................... p 13
•La petite Camargue ........................................................... p 14
HABITER
•Libébus : du nouveau pour la rentrée ............................. p 16
•Le lancement de navettes gratuites à Salon................... p 16
•Le théâtre citoyen dans les collèges ............................... p 17
VIVRE
•La fête de la jeunesse à Charleval . ................................. p 18
•La nouvelle gagnante de Lire Ensemble 2010 ............... p 19
•Dimanche en Famille 2010 ............................................... p 20
un lieuun instant
Musicales 2009 à la Fare-les-Oliviers
En 2010, les Musicales festives, gratuites et en
plein air auront lieu du 4 juin au 4 juillet 2010.
Infos
Programme complet disponible sur
www.agglopole-provence.fr
Tél. 04 90 44 85 85
Editeur : Agglopole Provence • Directeur de la publication : Michel Tonon • Responsable éditorial : Laurence Allard, service communication (04 90 44 72 04 - [email protected])
Conception et rédaction : Stratis • Impression : Rockson • Crédits photos : Agglopole Provence, Stratis, Jean-Noël Lanthiez, Christophe Duranti, x
Distributeurs : Adrexo et Affichage Méditerranéen • Imprimé à 60 000 ex. sur papier recyclé et diffusé dans les 17 communes d’Agglopole Provence • ISSN 1969-0266
EDITO
L e mag az ine d’agg lo pole prov ence
Un avenir préoccupant pour
notre intercommunalité !
La suppression de la taxe professionnelle, fait peser de
sérieuses menaces sur l’avenir de notre intercommunalité,
car le produit de cette taxe représentait près de 70 % des
ressources d’Agglopole Provence. Certes, une compensation
financière sera mise en place dès 2011, mais qu’en sera-t-il les
années suivantes ? De plus, quelle autonomie pourrons-nous
conserver dans le choix, et le financement, de nos actions au
profit des citoyens et entreprises de notre territoire ?
Michel Tonon
Président d’Agglopole Provence
Maire de Salon-de-Provence
Conseiller général des Bouches-du-Rhône
En outre, cette réforme préfigure un transfert de la fiscalité
des entreprises (industries notamment) vers les ménages et
les petits commerçants. La perte de la taxe professionnelle
doit donc nous inciter à une gestion plus prudente que jamais
et à en tirer des conséquences sur le développement de nos
communes. En effet, il faudra bien trouver des ressources
pour assurer nos missions de service public, notamment en
matière de gestion de l’eau, de transports, d’aménagements
de zones d’activités ou encore de traitement des déchets.
Lors du vote du budget 2010 par les élus communautaires,
nous avons premièrement décidé de ne pas augmenter les
impôts des habitants du territoire, ce qui aurait été d’autant
plus pénible à supporter à l’heure de la crise économique que
nous traversons toujours et deuxièmement de gérer au plus
près nos dépenses de gestion.
Grâce à ces efforts de gestion, nous pouvons maintenir
aussi des manifestations d’envergure et gratuites telles
que Dimanche en Famille le 30 mai à Berre l’Etang,
ou les Musicales qui r ythmeront vos soirées d’été
dans toutes les communes d’Agglopole Provence. Pour vous permettre aussi de vous évader, en vacances ou en
week-end, en cette période pré estivale, nous avons fait le
choix dans ce numéro de Magglopole de vous présenter des
aspects méconnus et attrayants de notre territoire. Au cœur
de la Provence, vous pourrez ainsi découvrir, ou redécouvrir, à
travers 3 escapades typiques, un territoire authentique, riche
par sa diversité, et un environnement préservé et accueillant.
Il y a tant de belles choses à voir ou à faire, parfois à 10
kilomètres de chez vous, à pied, en bus ou à vélo !
Bonne lecture à tous.
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ENTREPRENDRE
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m a gg l o p o l e n ° 6 - M a i 2 01 0
focus budget d’agglopole provence
« Malgré les difficultés,
nous n’augmenterons pas les impôts en 2010 »
Par quoi sera
remplacée la Taxe
professionnelle ?
L’État a créé un nouvel
impôt sur les entreprises :
la Contribution économique
territoriale constituée à la fois
de la cotisation foncière et
de la cotisation sur la valeur
ajoutée. Il a également prévu de
nouvelles taxes (notamment sur
les installations de production
d’énergie éolienne, hydrolienne,
hydraulique et solaire
photovoltaïque).
À côté de cela, une partie des
taxes déjà existantes (comme
la taxe d’habitation) seront
redistribuées aux collectivités
territoriales, de même que la
dotation de compensation créée
par l’État pour contrebalancer
la perte de revenus des
collectivités.
« 2010 est une année importante pour nous puisque c’est la dernière année où
nous avons toutes les cartes en main. La suppression de la taxe professionnelle
changera la donne dès 2011. Pour cette année, grâce à notre gestion « de bon
père de famille », nous pouvons garantir une parfaite adéquation entre notre
budget et nos projets. Depuis la création de notre Communauté, en 2002, nous
avons permis aux communes qui en sont membres de diminuer de 21 % les
emprunts qu’elles avaient contractés pour les charges qu’elles ont transférées.
La Communauté d’Agglomération, quant à elle, n’a à ce jour aucun endettement.
Parallèlement, nous allons poursuivre les investissements dans des projets
majeurs en matière de transport, d’eau et d’assainissement, ainsi que dans les
zones d’activités afin d’attirer de nouvelles entreprises créatrices d’emplois.
Au cours des six dernières années, nous avons réalisé 79,6 millions d’euros
d’investissement. Nous avons fait le choix d’augmenter le taux de la contribution
foncière des entreprises de 0,1 % seulement. En 2011, il n’en sera peut-être
Serge Andreoni,
pas de même. En effet, l’État a décidé de supprimer la taxe professionnelle
1er vice-président d’Agglopole
(rappelons que nous appliquons l’un des taux le plus bas du département :
Provence délégué aux finances.
seulement 19,53 % en 2009). La compensation financière mise en place
par l’Etat nous prive de notre autonomie puisqu’elle représentera 52 % de notre budget, contre 14 % seulement
actuellement. Mais, qu’en sera-t-il au-delà de 2011 ? En clair, le maintien des ressources actuelles de la collectivité
sera-t-il pérenne ? Il est permis d’en douter. Nous redoutons, en effet, que cette compensation ne résiste pas dans
le temps. En outre, les transferts des recettes d’impôts depuis le Conseil général et le Conseil régional vers notre
intercommunalité, affaiblissent financièrement ces collectivités et réduisent d’autant leur capacité d’aide, ô combien
primordiale, et notamment du Conseil général vers les communes et les intercommunalités !
Enfin, donner, comme le fait la loi, une grande importance à la valeur ajoutée dans la compensation, favorise les
collectivités qui accueillent des entreprises du tertiaire (à forte valeur ajoutée), qui feront partie des « gagnantes »,
alors que les collectivités à activité essentiellement industrielle (à valeur ajoutée plus faible) seront défavorisées et
feront partie des « perdantes ».
Comme on le voit, nos moyens risqueront d’être affaiblis et nous disposerons de ce fait d’une marge de manœuvre
réduite. A y voir de plus près, il s’agit ni plus ni moins, pour une grande partie, d’un transfert d’impôt depuis les
entreprises (qui n’ont plus de taxe professionnelle) vers les ménages, voire les commerçants (car une taxe sur les
commerces est prévue dans la loi). Ce que, bien entendu, nous n’avons pas souhaité, loin s’en faut ».
Dépenses d’Agglopole Provence
2 %
52,53 %
Part des dépenses
des services
opérationnels
Emprunts et charges
exceptionnelles
6 %
Services généraux
administration
4 %
Sport jeunesse
enseignement et culture
8 %
Action économique
35 %
Environnement et
services urbains
18 %
Transports
47,47 %
Reversements
aux communes
17 %
10 %
Eau
et assainissement
Part des reversements aux communes dans l’ensemble
des budgets de la Communauté d’Agglomération
(compte administratif 2008)
Sécurité pompiers
incendies et secours
Répartition des dépenses de la Communauté
d’Agglomération par secteur opérationnel
(compte administratif 2008)
L e mag az ine d’agg lo pole prov ence
ENTREPRENDRE
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agglo décodéee budget intercommunal
Au service de chaque habitant
La politique de prévention et de sagesse menée par Agglopole Provence n’a pas empêché les
investissements, bien au contraire. Le budget primitif voté le 29 mars s’élève à 116,4 millions
d’euros et prévoit 47 millions d’euros d’investissements. Zoom sur trois actions majeures qui
impactent sur notre quotidien.
Aménager des conditions favorables
à la création de nouveaux emplois
Six millions d’euros seront encore investis en 2010
pour améliorer les zones d’activités économiques. Une
enveloppe qui s’ajoute aux 14 millions d’euros déjà investis
notamment sur les zones de la Gandonne à Salon-deProvence et d’Euroflory à Berre l’étang afin de les rendre
plus séduisantes aux yeux des entrepreneurs qui cherchent
un lieu où s’implanter. Cette année, Agglopole Provence
lance un grand chantier de 20 mois pour requalifier la zone
de la Crau, en améliorant sa desserte avec notamment
la création d’une nouvelle voie et la réhabilitation de
l’ensemble des voiries, et en prime, des pistes cyclables, des
espaces verts et un arrêt de bus.
Plus globalement, les élus ont lancé une réflexion pour créer
de nouvelles zones d’activités pour faire face aux besoins
sur le territoire.
Accompagner et sécuriser
l’assainissement des villes
Avec une enveloppe d’investissements pour l’eau et
l’assainissement de 39 millions d’euros, 2010 verra se
poursuivre les travaux d’extensions et de réhabilitations des
réseaux sur les 17 communes. Une recherche de ressource
en eau potable pour sécuriser Alleins, Vernègues et
Mallemort est au programme, de même que la construction
de quatre stations d’épuration dont celle de Mallemort
qui date de 1977. Le vieillissement de la structure ajouté
à l’accroissement de la population risque d’entraîner une
incapacité de traitement. Agglopole Provence accompagne
la croissance de la ville en investissant dans une station
biologique. La communauté a imposé des critères de
construction draconiens afin de respecter la zone Natura
2000 (zone de protection de la faune et de la flore par
la commission européenne), ainsi que le paysage (elle se
situera à côté du pont suspendu) et pour l’étanchéifier (elle
est en zone inondable).
Le montant des travaux s’élève à 2 450 000 e.
« 47 Millions
d’Euros
d’investissement »
agglodécodée
Répartition
des dépenses
Le budget d’Agglopole
Provence comprend un budget
principal et 4 budgets annexes
pour un total d’environ
129 746 004 e.
Budget principal :
102 621 644 e
Budget Assainissement :
5 867 963 e
Budget Eau : 5 586 634 e
Budget Transports :
10 864 111 e
Transporter au plus près des besoins
Offrir des transports en commun efficaces et au service
du plus grand nombre, c’est le rôle d’Agglopole Provence
qui a créé le réseau Libébus en 2008. Les lignes sont
fréquemment revues et améliorées à la demande des
usagers. Ainsi, l’offre kilométrique a augmenté
de 6 % entre 2008 et 2009 pour atteindre
1 274 175 kms. L’année dernière, 1 million de
passagers ont été transportés. Cette année, ce
nombre devrait augmenter avec la pérennisation
de la ligne de Bel Air (jusque-là à la demande)
et la création d’un service à la demande
sur les quartiers sud-est. Les travaux
de visibilité du réseau se poursuivent
cette année avec la pose des
poteaux manquants, de même que
les actions pour améliorer l’accès
aux handicapés. Le budget de
fonctionnement s’élève à
12,6 millions d’euros,
et l’investissement à
0.4 millions d’euros.
Budget Zone d’Activités :
4 805 653 e
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ENTREPRENDRE
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AGGLOPOLE EN ACTIONS Pour garder ici les entreprises
Transfert réussi
Près de 10 000
entreprises installées
dans Agglopole
Provence
Accueillir les entreprises, c’est bien. Les garder, c’est encore mieux. Spécialement quand elles sont
en croissance, innovantes, qualitatives, orientées bio, créatrices d’emplois diversifiés comme l’est le
laboratoire cosmétique Alcos… Avec l’appui d’Agglopole Provence, cette société de 32 salariés vient de
migrer avec succès de Velaux à Saint-Chamas, de la zone d’activité de la Verdière à celle des Plaines.
Près de 10 000 entreprises vivent et travaillent dans nos
17 communes. Être utile à leur développement est une
mission majeure des services économiques d’Agglopole
Provence. La preuve par Alcos, un laboratoire spécialisé
dans la recherche, la formulation, la fabrication, le
conditionnement et l’assurance qualité de produits dermocosmétiques, capillaires, et de soins pour Spa. Née il y
a plus de trente ans et installée à Velaux depuis 2006,
l’entreprise travaille pour les petites ou grandes marques
de beauté/soins du corps. Elle a développé un savoir-faire
de pointe sur la cosmétique naturelle certifiée bio. Les
affaires marchent, à tel point que les locaux de la zone
d’activité de la Verdière sont devenus trop étroits. « Nous
avions besoin de passer à la vitesse supérieure », explique
David Lorenzi, pdg d’Alcos, « tant sur notre capacité de
production que sur la maîtrise de la qualité ». La société se
met en quête de nouveaux espaces, avec une demande aux
multiples facettes. Locataire à Velaux, Alcos veut en effet
devenir propriétaire d’une grande superficie industrielle
adaptée à l’accélération de son activité, à ses exigences
et ses contraintes réglementaires, en particulier au plan
environnemental… sans s’éloigner du bassin d’emploi où
gens d’ici
vit l’essentiel de son effectif, ni des zones de production
des ingrédients issus de l’agriculture biologique entrant
dans la composition de ses produits. « Trouver le terrain a
été difficile », explique David Lorenzi, « nous avons reçu des
appels du pied de divers territoires de la Drôme, du Var…
Mais il était important pour nous de rester dans les Bouchesdu-Rhône, de poursuivre cette aventure industrielle avec
nos salariés d’ici ». Accompagné dans ses recherches par
Agglopole Provence et bien accueilli par la Municipalité de
Saint-Chamas, Alcos porte finalement son choix sur la zone
des Plaines. La société a emménagé en début d’année dans
un nouveau bâtiment de 3400 m2, dont le standing et la
situation renforcent l’image et le discours du laboratoire sur
la cosmétique naturelle.
« Les gens se posent parfois la question de ce que font les
élus », ajoute David Lorenzi, « et bien les élus se battent
aussi pour le maintien de l’emploi et de PME comme la nôtre.
Nos interlocuteurs communaux et intercommunaux ont
vraiment travaillé pour que nous restions ici. J’ai senti leur
volonté de comprendre notre problématique d’entreprise,
et d’y répondre pour préserver et développer l’activité
industrielle sur le territoire au-delà de la pétrochimie ».
David Perret
Un nouveau président d’Aggloparcs
Le dirigeant de Perret industrie (société d’ingénierie industrielle implantée dans la zone d’activités des
Sardenas à Lançon-Provence) a pris en début d’année la succession de Ludovic Rampal à la tête d’Aggloparcs.
Ce groupement d’employeurs fédère les associations de plusieurs zones d’activités sur le territoire d’Agglopole
Provence : La Gandonne (Salon-de-Provence), Les Sardenas et La Coudoulette (Lançon), La Verdière (Velaux),
Les Vigneroles (Pélissanne), représentant près de 300 entreprises au total. Les moyens mis en commun
au sein d’Aggloparcs permettent de mobiliser des personnels chargés d’animer et promouvoir l’ensemble
des zones d’activités adhérentes : dialogue avec les partenaires publics (et notamment les communes et
l’intercommunalité), organisation d’événements valorisants, liens entre entreprises, offre mutualisée de
services… « Chaque zone d’activités sur le territoire doit disposer d’une association dédiée : nos entreprises ont
tout à y gagner », explique David Perret. « La priorité de mon mandat sera donc de promouvoir la création de
nouvelles associations de parcs d’activités et de développer les adhérents d’Aggloparcs ».
L e mag az ine d’agg lo pole prov ence
DOSSIER
Tourisme en Agglopole Provence
3 tours en
beautémobiles
On dit parfois qu’il y a des parisiens qui ne sont jamais montes sur la tour eiffel. vous riez ? il y a
des salonais qui ne savent pas qu’il y a des savonneries a salon. nul n’est prophète en son pays, c’est
particulièrement vrai dans le tourisme, et on se trouve souvent plus curieux a 1000 km qu’a 10 km de chez soi.
pourtant, que de belles choses a voir et a faire a 10 km ! dans l’idee de valoriser ces attraits, aux yeux des
gens d’ici comme d’ailleurs, agglopole provence a donc cree avec l’appui du comite departemental et des offices
de tourisme du territoire trois belles routes : trois itineraires qui relient entre patrimoine et paysages nos 17
villes et villages, trois circuits pour les touristes, mais aussi pour nous, habitants de ce territoire naturel et
authentique… et si, plutot que d’envoyer ailleurs nos familles et amis en visite, on les baladait par ici ?
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DOSSIER
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C’ESTDIT
agglo décodée
L’offre touristique :
tout ça chez nous !
• 17 communes aux attraits
variés : jolis cœurs de villages,
centres historiques, loisirs
de plein air et nautiques,
randonnées, panoramas,
marchés et producteurs du
terroir…
• 8000 places d’hébergement
marchand (hôtels, meublés
de tourisme) sur le territoire,
soit près de 9 % de l’offre du
département.
• 187 restaurants, dont 8
gastronomiques.
• 664 manifestations culturelles
et de loisirs recensées.
• 133 sites et monuments à
admirer.
• 2 golfs et 5 parcs de loisirs.
« Nous avons ici la clé d’un tourisme durable,
tranquille, accessible et riche d’étonnements »
Daniel Conte,
vice-président d’Agglopole Provence délégué au
tourisme et président du Comité départemental du
tourisme des Bouches-du-Rhône
« Le domaine de Pont Royal, sur ma commune de
Mallemort, est un des grands centres touristiques des
Bouches-du-Rhône, avec une offre d’hébergement au
premier rang départemental (3500 lits). J’ai souhaité que
ces touristes, et plus généralement les 10 millions de
visiteurs accueillis par notre département chaque année,
puissent mieux découvrir les attraits de notre territoire qui en a beaucoup. Nos villages de charme et de
patrimoine, nos grands sites naturels et historiques, l’Étang de Berre en pleine renaissance, notre nature
et tous ses chemins, notre terroir et nos métiers d’arts, notre beau calendrier culturel et festif… Avec mes
collègues maires et vice-présidents d’Agglopole Provence, nous avons donc décidé la création de trois
routes touristiques passant par nos 17 communes, et reliant par un fil de découvertes ce qu’elles ont de
meilleur à montrer. Et quand on voit que dans la même journée, un touriste - ou un habitant du territoire peut sur la même route admirer un village médiéval, contempler les toiles d’un précurseur du fauvisme, se
baigner et se détendre sur une plage de sable, contempler une vue époustouflante sur la région, arpenter
un site archéologique daté du néolithique et déguster une huile d’olive de nos collines, on se dit que
nous avons ici la clé d’un tourisme durable, tranquille, accessible et riche d’étonnements. J’ajoute que le
développement touristique alimente une économie qui n’est pas délocalisable, et conduit notre territoire à
une politique d’attractivité qui rejaillit sur la qualité de vie des gens d’ici ».
Une question à…
« Il faut d’abord savoir que notre clientèle est assez diverse. En pleine
saison, elle atteint 3500 personnes qui se répartissent entre une cinquantaine
de chambres dans notre hôtel Latitudes, 500 appartements Pierre et vacances
resort, et 80 mas et villas premium disséminés sur les 180 hectares du
domaine. Viennent donc des familles, des couples, des groupes d’amis, des
gens de tous âges, parfois réunis en tribus sur trois voire quatre générations.
Nous recevons aussi à l’année la clientèle d’affaires qui utilise notre centre
de congrès. Ce qui rassemble l’ensemble de ces visiteurs, c’est la valeur
Provence dans une dimension authentique, naturelle et festive. Au cours de
leur séjour sur le domaine, une semaine le plus souvent, ils sortent au moins
trois jours sur sept pour voir et apprécier les paysages, les villages, les
parcs naturels, la mer, les festivals, les marchés… Ils vont à Aix, Marseille,
Les Alpilles, La Camargue. La création des Belles routes est selon nous une
bonne chose : la clientèle touristique aime qu’on lui propose de nouvelles
idées, des directions clés en main. »
La fréquentation en
Provence salonaise*
• 1,7 millions de nuitées, soit 4 %
des séjours réalisés dans les
Bouches-du-Rhône.
• 4,7 jours en moyenne par séjour.
• 43 euros dépensés en moyenne
par personne et par jour.
• 77 millions d’euros de retombées
économiques.
* Ces chiffres portent sur un territoire
englobant 12 des 17 communes du
territoire (Alleins, Aurons, La Barben,
Charleval, La Fare-les-Oliviers, Lamanon,
Lançon, Mallemort, Pélissane, Salon,
Sénas, Vernègues), ainsi que CornillonConfoux, Coudoux, Grans et la Roque
d’Anthéron.
Que cherchent les touristes que vous accueillez
dans le village chaque saison ?
Christophe Arsant,
Directeur du village
Pierre et vacances Pont Royal
(Mallemort)
DOSSIER
L e mag az ine d’agg lo pole prov ence
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ÉVENEMENT Lancement des Belles routes
Voyager près de chez vous
En voiture ou en deux-roues, les belles routes d’agglopole provence offrent une chance unique :
redécouvrir la ou on vit d’un œil neuf, revoir ces paysages oublies a force de passer à côté, passer par
ces petites routes qu’on a jamais le temps d’emprunter, visiter ces villages qu’on connaît de nom sans
y avoir jamais mis les pieds… regardez ! Un de ces itinéraires passe dans votre voisinage, et vous
emmène loin des chemins quotidiens… vous faites quoi dimanche prochain ?
La route des collines salonaises
• Départ : Pélissanne - Arrivée : Salon-de-Provence
• Parcours et étapes : D22a jusqu’à la Barben / D22
via Cazan et D22b jusqu’à Vernègues / D22b, D22d
et D16 jusqu’à Alleins / D16 et D68 jusqu’à Aurons
/ D68 et D16 jusqu’à Salon-de-Provence
La route des collines salonaises est une balade entre les
reliefs de garrigues et les vallons cultivés du Massif des
Costes, avec une belle fin de parcours en descente dans la
pinède et les feuillus du val de Cuech. Oliviers, chênes verts,
pins d’Alep et genévriers accompagnent votre itinéraire,
marqué par quelques grands moments de paysages :
les hauts platanes et les jardins au pied du château de
la Barben, les vignobles de Château Bas dans l’horizon
architecturé du viaduc TGV, l’apparition du château de
Vernègues par-dessus les bois et les champs, les restanques
au pied du plateau du Grand Puech, les virages de la route
du Calvaire en balcon sur Alleins et le petit Lubéron, la
plaine agricole du Sonnailler (à découvrir dans une boucle
pédestre de 3h30 au départ d’Aurons) et les vignes du
Château du petit sonnailler, le plateau du Farigoulet dans
un décor d’îlots bossus… Un panorama à couper le souffle,
de l’Étang de Berre à la Sainte-Victoire, vous attend sur le
plateau du Grand Puech en haut du Vieux Vernègues. Les
villages émerveillent : enroulé en coquille, le centre ancien
de Pélissanne voyage du XVIe au XVIIIe siècle, époque où le
moulin Jean Bertrand a été construit (il revit aujourd’hui
et produit une huile d’olive multiprimée) ; La Barben est le
point de départ de magnifiques balades dans le Vallon de
Maurel ; Vernègues est un charmant bourg où rencontrer
galeristes, artistes et métiers d’arts ; Alleins et son cœur
médiéval surmonté d’un beffroi du XVIe forment l’écrin de
remarquables vestiges d’un château millénaire ; perle du val
de Cuech, Aurons ne manque pas de surprise : platane aux
quatre bras, expos dans les grottes du Castellas… Et bien
sûr, au bout de la route, Salon-de-Provence où il y a tant à
voir et revoir : le musée et le château de l’Empéri, la Maison
de Nostradamus, le Musée Grévin, les savonneries, le vieux
centre…
gens d’ici Isabelle Cacard
Dans le déjà copieux programme des Flâneries proposées par l’Office de tourisme de Salon,
entre savonneries, pastoralisme, domaines viticoles, musées et autres découvertes de trésors,
coulisses et savoir-faire, se glisse la ferme de l’authentique, ses 47 chèvres et ses deux
courageux éleveurs : Isabelle et André Cacard. Ils ont quitté leurs carrières en lycée agricole
pour revenir à la terre, dans une ferme écologique bardée de bois, coiffée de panneaux
solaires et installée en Crau salonaise. Ici les bambous traitent les eaux de lavage de la
laiterie et les lombrics fabriquent du compost… Hors Flâneries, tout se visite et s’explique
l’après-midi, de préférence entre 17h et 19h : « On a envie de partager notre démarche,
celle d’une agriculture écolo et non-productiviste… », explique Isabelle. Les fromages
s’achètent à la ferme et sur les marchés locaux de mars à novembre.
Manifestations :
une idée chaque
week-end
Un rendez-vous événementiel
peut être une belle halte, ou
la destination finale de votre
balade routière. Le calendrier
des communes traversées est
riche de ces temps forts - et
pas seulement l’été : ils sont
musicaux (soirées de l’Empéri
à Salon-de-Provence, Festisud
à Eyguières…), historiques
(rencontres médiévales à la
Barben, visites théâtralisées
du village de Lançon…),
traditionnels (corso fleuri
à Pélissanne, Ferrade à
Sénas…), conviviaux (fête de
la Saint-Roch à Berre, fête du
port à Saint-Chamas…).
Infos
www.agglopole-provence.fr
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DOSSIER
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La route du Val de Durance
Marchés et terroirs :
le pays de cocagne
Oliveraies, vignes, vergers,
serres et champs cultivés…
Les belles routes donnent à voir
une terre généreuse pour les
hommes. Inutiles d’aller bien
loin pour goûter aux récoltes :
moulins et coopératives
oléicoles, caves et domaines
viticoles, fermes ou marchés de
producteurs locaux (notamment
à Pélissanne et Sénas), et bien
d’autres étapes gourmandes
vous attendent au fil de
l’itinéraire… Vente directe,
visites guidées, splendides
paysages où culture et nature
s’harmonisent : un petit détour
vaudra de grandes émotions !
• Départ et retour : Mallemort
• Parcours et étapes : D23b et vielle route de
Mallemort jusqu’à Sénas / D72 jusqu’à Eyguières
(variante par la D569) / D17e jusqu’à Lamanon
/ D17d, D16 et N7 jusqu’au domaine de Pont
Royal (variante par les D71b et D71a) / N7 puis
D22 jusqu’à Charleval / D561 puis D23 jusqu’à
Mallemort
La route du Val de Durance sillonne l’ancien lit de la rivière,
qui coulait entre Alpilles et Chaîne des Côtes pour piquer
droit vers la Méditerranée, il y a 12 millions d’années.
Dans la plaine alluvionnaire et ses alentours, les vergers
se répètent sans lasser : pommiers et poiriers, mais aussi
cerisiers et pruniers… Le trajet livre une grande diversité de
paysages et de nombreux coups de cœur : les hautes haies
brise-vent entre les champs dans la campagne agricole
entre Mallemort et Sénas, les ruines du château de la reine
Jeanne au-dessus d’une forêt d’amandiers et d’oliviers à
l’approche d’Eyguières, un aperçu de la Crau salonaise
étendue derrière les grands champs d’oliviers en direction
de Lamanon, les collines de Roque-Rousse sur la route de
Pont-Royal, les coteaux forestiers de Charleval (départ d’une
belle randonnée de 5h30), le Lubéron dominant la plaine,
les hameaux fermiers tout près de la rivière…
L’eau, ou son souvenir, n’est jamais loin. Depuis la table
d’orientation en haut de Mallemort, on contemple la
Durance… Sur la route, on croise les canaux : de Craponne
(venu de l’amont, il fit de la Crau aride un grand jardin),
de Marseille et d’EDF, dont le tracé suit celui de la rivière
des temps lointains. La Durance a aussi creusé le splendide
vallon des Glauges, à Eyguières, niché entre les Opies,
sommet des Alpilles et les dentelles rocheuses du mont
Menu. L’eau, encore, dans l’étang de pêche en fin de
parcours, clin d’œil détente à taquiner la truite…
Les villages ? Ils sont comme les fruits de la plaine : un
régal. Mallemort et ses ruelles historiques où travaillent
artistes et antiquaires ; Sénas avec son grand marché de
producteurs locaux ; Eyguières, porte des Alpilles, et son
circuit au fil de l’eau claire des fontaines ; Lamanon sous
les arbres (dont le platane géant vieux de 3 siècles !)
surplombé par son extraordinaire site historique et naturel
de Calès (à explorer avec précaution !) ; le domaine de PontRoyal, village chic, green de charme et vallée des loisirs ;
Charleval aux étonnantes rues tirées au cordeau face au
château…
gens d’ici Yolande Proutière
Elle a dû gravir un million de fois les calades multicentenaires qui mènent au site de Calès. Yolande Proutière ne s’en lasse
pas : « Ce lieu est magique, comme magnétique : les pas vous portent. Ça vibre et ça vit, par tout ce que le lieu raconte,
par toutes les énigmes qu’il nous laisse encore ». Engagée depuis 1982 dans l’association Calès-Saint Denis, dont elle est
présidente depuis 1992, elle travaille avec une poignée de bénévoles à préserver et valoriser le site visité par quelques 6500
personnes chaque année. Avec le soutien de la commune et de nombreux partenaires, l’association a notamment restauré la
chapelle Saint-Denis, témoignage le mieux conservé de l’occupation médiévale du site, et créé
un musée : « Nous avons veillé à rester fidèle au Lamanonais et à leur patrimoine », souligne
Infos
Yolande, qui anime avec d’autres des visites commentées sur le site. Un conseil : pour
Tél. : 06 76 51 76 22
apprécier au mieux l’histoire de Calès (qui remonte au Néolithique) et notamment celle de son
www.cales-lamanon.fr
étonnant village troglodytique occupé au Moyen âge (unique en France !), suivez-les…
DOSSIER
L e mag az ine d’agg lo pole prov ence
11
agglo décodée
Une fresque pour deux
millions de regards
La route de l’étang de berre
• Départ et retour : Lançon-de-Provence, place St-Cyr
• Parcours et étapes : D15 et D16 jusqu’à St-Chamas /
D10 et D21b jusqu’à Berre / D21 jusqu’à Rognac /
D55 et D55c jusqu’au Velaux / D20 et D10 jusqu’à
La Fare-les-Oliviers / D10 puis D21 jusqu’à Lançon
La route de l’Étang de Berre est celles des retrouvailles avec
le littoral d’Agglopole Provence, et avec une histoire qui
nous relie à l’Antiquité, quand l’Empire romain creusait
un canal pour faire de l’étang d’eau douce le petit frère
de la Méditerranée. Des trois itinéraires, celui-ci est le
plus contrasté : des rives lagunaires à fleur d’eau jusqu’au
plateau élevé de Rognac, de la plaine agricole de l’Arc au
garrigues rase de la chaîne de la Fare, de l’oppidum de
Roquepertuse (ancien village celto-ligure) à Velaux au
complexe pétrochimique de Berre. Là encore, quelques
paysages au long du trajet restent au regard comme une
carte postale qu’on s’offre par plaisir : les alignements
arborés et prairies vallonnées au sortir de Lançon ; l’arrivée
à Saint-Chamas sur le port du Pertuis surplombé par les
appartements troglodytiques creusés dans le safre bleu ;
les marais de la petite Camargue hérissés de roselières en
direction de Berre (voir page 14-15), la plage de Champigny,
mieux nommée plage des Merveilles, en panorama sur
l’Étang ; le plateau de Rognac en contrefort de l’Arbois,
d’où la vue sublime embrasse jusqu’au Mont Ventoux ; la
montée à Velaux sur le piémont cultivé, après la coopérative
oléicole ; le terroir Lançonais après La Fare, dominé par les
vignes et les oliveraies ; le piton de Château Virant (vue
sur la Sainte-Victoire et l’Étang) entre roches calcaires,
chênes kermès et romarins… Chaque étape est singulière :
Lançon alterne dans un beau cœur de village, le Moyen-âge,
la Renaissance et le XIXe (panorama sur les Alpilles et la
plaine salonaise) ; au-delà du Pont Flavien de construction
romaine, Saint-Chamas, cité aimée des peintres, se visite
entre monuments, galeries d’arts et musées ; passée l’église
Saint-Césaire, Berre offre sur sa promenade littorale une
élégante perspective paysagée sur l’Étang et le port ;
Rognac s’apprécie des hauteurs, à la découverte d’un
patrimoine marqué par la croix sur la crête du Cousta et
l’oppidum du Castellas ; autour de la place François Caire
aux deux fontaines, on musarde dans le vieux village haut
perché de Velaux ; la Fare-les-Oliviers propose enfin deux
jolis détours : le pavillon de Forbin, daté de 1670, et un
beau moulin à huile en activité depuis 300 ans, prélude à
une succession de domaines viticoles et oléicoles en haltes
gourmandes sur la route du retour…
L’aire de repos de Lançon-deProvence et son pont autoroutier :
pour nous qui habitons par ici, c’est
un point de passage quotidien ou
occasionnel. Pour des millions de
touristes chaque année, c’est la porte
de Provence, le signe que la mer
et les vacances se rapprochent…
ou s’éloignent quand l’heure du
retour est venue ! Sur une idée de
l’Office du tourisme de Salon, avec
la participation de tous les offices de
tourisme concernés, la Communauté
d’agglomération soutient la
création d’une fresque valorisant
la destination Agglopole Provence :
les attraits de nos 17 communes
seront présentés, disposés le long
des escalators qui conduisent aux
restaurants, commerces et services
de la passerelle. En 30 secondes,
chaque visiteur (ils sont deux millions
sur l’aire chaque année !) profitera
d’un travelling sur nos paysages,
villages, patrimoines, festivités,
loisirs, terroirs… Objectif ? Donner
envie de revenir pour faire bien
plus qu’une halte par ici, montrer
qu’au-delà de l’autoroute, les routes
mènent à de beaux moments.
à votre service
Pour préparer et réussir votre belle route
• Le guide des belles routes d’Agglopole Provence sera disponible dans le courant
de l’été 2010, dans tous les offices de tourisme du territoire : coordonnées et
sites Internet sur www.agglopole-provence.fr, rubrique Découvrir.
• Pour suivre les itinéraires sans attendre le guide, munissez-vous d’un atlas
routier.
• N’oubliez pas que des audioguides sont disponibles dans les offices des
communes traversées, pour enrichir chacune de vos étapes de commentaires
captivant sur l’histoire et le patrimoine, la nature et les paysages.
• Comme ailleurs dans le département, l’accès aux massifs forestiers d’Agglopole
Provence est réglementé entre le 1er juin et le 30 septembre. En appelant la
veille de votre balade le 0 811 20 13 13, vous saurez si votre balade est possible
toute la journée, entre 6h et 11h seulement, ou interdite.
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PRÉSERVER
m a gg l o p o l e n ° 6 - M a i 2 01 0
AGGLOPOLE EN ACTIONS pour développer le recyclage
Un bon geste pour
l’environnement…
et l’économie
Que deviennent nos anciennes bouteilles de lait ? Et la petite brique de jus de fruit ? Le carton
d’emballage du dernier rouge à lèvres ? Le papier d’emballage de notre cadeau de mariage ?
Ils deviennent d’autres objets, réemballent de nouveaux produits. Une chaine dont les retombées
sont importantes pour l’environnement et, on ne le sait pas toujours, pour l’économie.
Car si on préserve de la matière première, on crée aussi des emplois.
Économiser des matières premières
En 2008, le pourcentage d’emballages recyclés (63 % en
France) a dépassé les objectifs de la directive européenne
(55 %). Le nombre de trieurs a doublé en quinze ans et
maintenant les Français citent le recyclage en tête des
gestes pour protéger l’environnement. D’ailleurs en 2008,
il a permis de réduire la production de CO2 de dix-sept
millions de tonnes, soit l’équivalent de la pollution de
800 000 voitures en circulation. Au niveau du territoire
d’Agglopole Provence, les résultats sont en dessous de la
moyenne nationale (26 kg contre 44 kg par habitant en
moyenne chaque année). Ce chiffre, malgré tout, se situe
au-dessus de la moyenne départementale, mais il faut
dire qu’avec 23 kg d’emballages recyclés par habitant, le
département est la lanterne rouge de la Région ! Le résultat
du territoire doit être nuancé par la
jeunesse du processus de tri (mis en
place en 2005) et par la progression
de la quantité et la qualité des
emballages déposés dans les points
d’apport volontaire ; deux sujets phares du discours
des ambassadeurs du tri employés par la communauté
d’agglomération. Ils rappellent à chacun les consignes
de tri, ainsi que l’impact écologique et économique du
recyclage.
Il faut garder à l’esprit que trier c’est économiser de la
matière première. Quelques exemples : les 97 tonnes d’acier
recyclés en 2009 ont permis d’économiser 138 tonnes de
minerai de fer et 56 tonnes de charbon. Les 2348 tonnes de
verres récupérés ont permis d’économiser 2572 Mégawatt
(la consommation moyenne au domicile est de 10,3 MWh/
hab/an). Enfin, le recyclage du plastique a permis
d’économiser 51 600 tonnes de pétrole brut.
Créateur d’emplois
Le tri sélectif soutient également tout un pan de
l’économie : le secteur emploie 28 OOO personnes en France
et 7000 postes supplémentaires devraient apparaître dans
les cinq ans à venir. Localement, Agglopole
Provence travaille avec pas moins de
douze entreprises dont le centre de tri de
Martigues qui emploie une quarantaine
de personnes. « Les produits sont retriés
manuellement afin de pouvoir les exploiter au maximum.
On sépare les différents plastiques du carton. Nous nous
occupons également des déchets des industriels et du tri
des vieux papiers » explique Bertrand Delmas, directeur
du site. Les enjeux du tri sont majeurs. Il est important de
les avoir en tête quand vous aurez un emballage dans les
mains… 60 kgs de plus pourraient être triés cette année par
chaque habitant d’Agglopole Provence !
« Les enjeux du tri
sont majeurs »
Evolution du tri sur Agglopole Provence (2007/2009)
EMBALLAGES
Poids
collecté
2009
2008
2007
Evo. de 2007
à 2009
Verre
Poids
collecté
Evo. de 2007
à 2009
papier
Poids
collecté
Evo. de 2007
à 2009
Total
Emballages+papier
Poids
collecté
Evo. de 2007
à 2009
Poids
collecté
1 135 t
2 348 t
1 899 t
285 t
5 667 t
8,5 kg/hab
17,6 kg/hab
14,2 kg/hab
37,7 kg/hab
42,4 kg/hab
919 t
7,0 kg/hab
2 194 t
+37,05%
16,7 kg/hab
1 912 t
+10,28 %
14,5 kg/hab
171 t
+1,99%
62,2 kg/hab
Evo. de 2007
à 2009
5 025 t
+78,13 %
38,2 kg/hab
828 t
2 129 t
1 861 t
160 t
4 819 t
6,3 kg/hab
16,2kg/hab
14,2 kg/hab
58,2 kg/hab
36,6 kg/hab
+17,60 %
PRÉSERVER
L e mag az ine d’agg lo pole prov ence
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Vitelu
Assurer l’apport
en eau
AGGLOPOLE EN ACTIONS Pour une gestion durable de l’eau
Protéger et servir
Comme les policiers américains, mais dans une vision plus pacifique*, la devise du service Eau et
assainissement d’Agglopole Provence est de servir les habitants et de protéger l’eau que nous
buvons. Ainsi chaque année, il œuvre à améliorer et diversifier le réseau grâce à la recherche de
nouveaux forages.
Pourquoi chercher de l’eau ?
Deux raisons majeures : la première c’est de prévenir la
sécheresse pour éviter que ne se reproduise le scénario de
2001 à Eyguières. Les habitants avaient dû être ravitaillés
par les pompiers. Le risque de manquer d’eau est toutefois
faible car le territoire a été particulièrement bien aménagé
par nos aînés, qui ont tracé les canaux de Craponne et de
Provence.
Seconde raison : certains anciens forages peuvent se révéler
fragiles. Par exemple à Cazan, le site était à proximité de
l’ancienne nationale 7 et risquait d’être contaminé en cas
d’accident impliquant un camion de transport de matières
dangereuses.
Enfin, même si le forage est bon, il est pertinent de
doublonner les points d’arrivée d’eau, afin de continuer
à pouvoir alimenter les habitants en cas de pollution
accidentelle de l’un des deux.
Comment trouve-t-on de l’eau ?
Loin de la baguette du sourcier, les hydrogéologues de la
Direction départementale de l’administration sanitaire et
sociale (Ddass) étudient les cartes des cours d’eaux et des
sous-sols. Ils identifient des points dits « prometteurs ». Le
site plus facilement accessible aux engins de chantier et le
plus proche des canalisations existantes est privilégié dans
un souci d’économie. Un laboratoire procède à l’examen de
l’eau avant que le chantier ne soit lancé.
« Protéger le captage, c’est
garantir la bonne qualité des
onze millions de mètres cubes
distribués chaque année. »
Une recherche d’une seconde
ressource en eau est en cours
sur la commune d’Alleins et
permettra de desservir en plus
de cette commune, les villes de
Vernègues et de Mallemort. Les
travaux engagés fin 2008 à partir
d’une étude du sous-sol réalisée
par le Conseil général, devraient
s’achever en 2011.
agglo décodée
Le saviez-vous?
Pourquoi et comment protéger le forage ?
Enfermé dans un abri en dur lui-même clôturé, le captage
est surveillé électroniquement par le responsable de
l’exploitation (ex : la Spde pour Salon de Provence) pour
éviter toute intrusion. Dans le périmètre proche, dit « de
protection rapprochée », les habitants sont sous le coup
d’une série d’interdits : pas de droit à l’élevage, pas
d’utilisation de produits dangereux, pas d’épandage, ni
de forage (qui risquerait de compromettre le captage).
Agglopole Provence a tenu à appliquer une troisième zone :
le périmètre « de protection éloignée », pourtant facultatif
dans la loi 2006 de protection de l’eau. Il interdit toutes
activités dangereuses. L’eau captée est ensuite acheminée
vers des stations de potabilisation et stockée dans des
réservoirs (44 sur le territoire) qui permettent de garantir
une distribution d’eau potable en continu (en cas de
coupure d’eau).
* To protect and to serve, soit « protéger et servir » 
est la devise de la police de Los Angeles
Sur le territoire d’Agglopole
Provence, l’eau consommée par
les usagers provient pour :
34% de forages,
29% du canal de Marseille,
15% du canal de Craponne,
14% du canal de Provence,
0.44% d’une source
6% d’un forage du SAN Ouest
Provence
14
PRÉSERVER
m a gg l o p o l e n ° 6 - M a i 2 01 0
Il existe une vie invisible aux yeux des automobilistes
qui empruntent la nationale 10 entre Saint-Chamas
et Berre l’Étang, sur une parcelle de notre territoire
appelée « La petite Camargue ».
Située entre terre et étang, elle est devenue un havre
de paix pour des espèces grâce à son acquisition par le
Conservatoire du littoral.
focuS Petite Camargue
Un monde parallèle
Sur cette centaine d’hectares coexistent une faune et une flore
aussi belles que rares et pourtant menacées. Ici, sur ce ruban
de quelques centaines de mètres, se joue une partie de leur
avenir. Interdit d’accès, il permet à ces animaux en voie
d’extinction de vivre paisiblement. « 225 espèces d’oiseaux,
des centaines d’espèces de plantes : au mètre carré, il y a
plus de richesses qu’en Camargue ! » affirme Julien Renet,
technicien de gestion de faune et garde du littoral pour le
Conservatoire - Etudes des Écosystèmes de Provence (en
charge de la gestion du site). Le printemps est la période
rêvée pour les scientifiques qui profitent de l’éclosion de
la nature et de la période des amours pour inventorier les
espèces et les dénombrer. « Il existe non pas un site, mais
une mosaïque de milieux naturels, c’est cette diversité
exceptionnelle qui a convaincu le réseau écologique Natura
2000 à le classer en 1998 ». Visite guidée…
1. La zone de garrigue située au-dessus de la D10 abrite
plusieurs reptiles comme la couleuvre de Montpellier, la
plus grande qui existe (elle peut atteindre jusqu’à 2,20
mètres) et surtout quelques lézards ocellés. Avec ses 60 cm
de long (au maximum), c’est le plus grand lézard d’Europe.
Cette espèce tachetée de bleu et de jaune, n’a été recensée
pour la première fois sur le site que l’année dernière.
Inoffensive et très craintive, elle trouve ici un calme idéal.
2. Le marais à marisque est une des zones les plus riches
mais aussi une des plus fragiles. Il est alimenté par une
source d’eau si claire que les tortues ont bien du mal à s’y
cacher.
C’est là que fleurit l’orchis des marais, magnifique orchidée
sauvage de couleur mauve. Les tortues de Floride (menacées
d’extinction aux Etats-Unis en raison de leur exportation
vers l’Europe) sont aux premières loges lorsque la rainette
méridionale et la grenouille rieuse décident de pousser la
chansonnette.
3. La roselière, où les phragmites, roseaux des marais, font
le bonheur des passereaux paludicoles qui y nidifient. Parmi
« 225 espèces d’oiseaux,
des centaines d’espèces de plantes »
L e mag az ine d’agg lo pole prov ence
PRÉSERVER
agglodécodée
Natura 2000 :
comment ça marche ?
eux, la Rousserolle effarvatte se démarque par son chant
rauque et puissant. Cet oiseau de seulement onze grammes
revient d’Afrique où il a passé l’hiver. Côté vocalise, il est
concurrencé par la Huppe fasciée et son « houp oup oup ».
4. La sansouire, est un pré-salé où pousse la salicorne
en abondance. C’est le lieu de repos des goélands,
des échassiers, des mouettes rieuses et des mouettes
mélanocéphales (à tête noire). Quelques fois, l’avocette
élégante vient y montrer son bec fin.
5. Le cordon coquillier s’avance dans l’étang. Depuis 10 ans,
sous l’œil goguenard du cygne et du tadorne de Belon (gros
canard qui creuse des terriers), la sterne naine tente de s’y
reproduire. L’année dernière, enfin, un oisillon est né. Cette
zone ouverte au public est trop fréquentée pour lui offrir la
tranquillité dont elle a besoin.
6. Plus à l’est, les cavernes sont en effervescence à la nuit
tombée. Les chauves-souris dont les murins de Capaccini
(dont c’est le seul site d’hibernation dans le département)
s’affairent pour se nourrir.
Lancé lors du sommet sur l’environnement de
Rio de Janeiro en 1992, le réseau Natura 2000
est un outil de gestion écologique qui permet
de rassembler tous les acteurs autour d’une
même table pour préserver les espèces et
les sites menacés. Il existe en tout huit zones
classées sur le territoire d’Agglopole Provence
dont une de 320 km carrés (soit environ 62 %
du territoire) répartis en quatre zones sur
le pourtour de l’Étang de Berre : la Petite
Camargue, l’ancienne poudrerie nationale,
l’étang de Bolmon et les salins de Berre.
Le SISEB (Syndicat Intercommunal de
Sauvegarde de l’Étang de Berre) qui a été
désigné opérateur du site Natura 2000 par
le comité de pilotage local, rencontre en
ce moment tous les acteurs : Conservatoire
du littoral, chasseurs, pêcheurs, EDF et
représentants des communes pour parvenir à
coordonner les usages.
Ballade ornithologique
dans l’Arbois
Le 22 mai aura lieu une ballade ornithologique sur
le massif de l’Arbois dont une partie est classée
zone Natura 2000. Gratuite, ouverte à tous, à
condition d’avoir de bonnes chaussures et un piquenique, elle vous emmènera sur les traces du Grand
Duc et l’aigle de Bonelli, le rapace le plus menacé
de France. Le syndicat mixte du massif de l’Arbois
qui organise la visite fournit les jumelles.
Infos
Réservation et renseignement
au 06.81.18.45.39
15
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HABITER
m a gg l o p o l e n ° 6 - M a i 2 01 0
AGGLOPOLE EN ACTIONS Pour des transports qui répondent à vos attentes
Libébus : du changement
à la rentrée
à votre service
Libebus.com
Prévu pour la fin du mois
de juin, le site internet du
réseau de transport Libébus
permettra de mieux préparer
ses déplacements. Vous y
trouverez des informations
sur le réseau (déviation en
cas de travaux, de chutes de
neige, etc.), les points de vente
des titres (toujours 90 cts le
titre). Vous pourrez également
consulter les horaires (dont
les départs dans l’heure) et
rechercher votre itinéraire. La
rubrique nous contacter vous
permettra de nous faire part de
vos suggestions par rapport à
vos besoins. Le petit plus : la
possibilité de s’inscrire pour
recevoir les infos trafic par sms.
Etude d’insertion de la Place Morgan
Soucieuse d’améliorer sans cesse les circuits des bus urbains afin de répondre à vos attentes,
Agglopole Provence fera quelques ajustements sur les lignes Libébus à la rentrée prochaine.
Faciliter vos déplacements et lutter contre la pollution, ce
sont les objectifs majeurs d’Agglopole Provence qui a en
charge le réseau de transport Libébus. C’est à travers ces
prismes que toutes les décisions sont prises. Cette nouvelle
année a permis de mettre à jour quelques lacunes et de
nouvelles demandes de la part d’usagers ou de riverains.
Parmi les changements apportés en septembre prochain, on
peut noter la création d’un service à la demande dans les
secteurs des Hauts de Viougues, Magatis et Ste Madeleine
(pour le moment uniquement desservi aux heures de
pointes). Un bus s’arrêtera sur simple coup de fil à des
arrêts définis. Toujours à la demande des habitants, la
ligne T1 (les Gabins/Joseph d’Arbaud) qui dessert Bel air
deviendra la ligne régulière N°5. Pour faire face à l’afflux
de voyageurs, certaines lignes seront renforcées, comme la
8 (Vernègues/ Salon de Provence via Aurons et Pelissanne).
La ligne 4 (Aires de la Dîme/ gendarmerie ASF) permettra
de se rendre plus vite au centre-ville et sera gratuite pour
ceux qui laisseront leur voiture au parking de l’IUT.
A noter, la ligne 11 de Ouest Provence sera aussi prolongée
en septembre pour relier Saint-Chamas à Miramas. Enfin,
la carte à puce (qui remplace le titre de transport) sera
améliorée afin de pouvoir circuler sur l’ensemble des lignes
de transports en commun de PACA.
Événement des déplacements simples et gratuits
Salon-de-Provence, un nouveau pas
vers la ville moderne
Agglopole Provence accompagne les grandes mutations de Salon-de-Provence. La ville s’ouvre
à tous les habitants de la communauté d’agglomération en se dotant de parkings relais.
Un exemple très concret d’application du Plan de Déplacements Urbains dans ses volets :
gestion du stationnement et valorisation des transports collectifs.
À l’instar d’Aix-en-Provence et de Marseille,
Salon-de-Provence crée des parkings relais pour
fluidifier le trafic, éviter les voitures ventouses
qui sont abandonnées durant plusieurs jours
sur un emplacement, et surtout pour faciliter
le stationnement des personnes qui viennent
travailler dans le centre-ville. Désormais, ces
conducteurs pourront se garer gratuitement sur
le parking sécurisé (500 places) qui bordera
la gare SNCF et qui sortira de terre au début
de l’été. Une navette partira de là toutes les 10 à 12
minutes pour desservir le centre-ville via le boulevard
Maréchal Foch, le cours Gimon et la Place Gambetta
avant de revenir à son point de départ, et ce 6 jours sur 7.
Ces minibus financés par Agglopole Provence seront mis
gratuitement à disposition du public à compter du 30 août.
Cette organisation est le point de départ d’une nouvelle
conception de la ville avec la création d’un véritable pôle
multimodal en lieu et place de la gare avec la mise en place
d’une station de taxis et de vélos.
HABITER
L e mag az ine d’agg lo pole prov ence
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C’EST DIT
« La jeunesse est la
force du territoire »
Jean-Pierre Davin,
Directeur de l’école primaire
Gabriel Péri
focus sensibilisation à la sécurité dans les transports scolaires
Une pièce de théâtre civique
Ceinture de sécurité non bouclée, bousculade à l’entrée et à la sortie des autocars, insultes et gestes
déplacés envers le conducteur, dégradations diverses, tags : les usagers des autocars scolaires
manqueraient-ils de civisme ? Face aux plaintes des compagnies de transports, Agglopole Provence
mène des actions de sensibilisation auprès des élèves de la Communauté d’Agglomération. La dernière
mission s’est déroulée à Saint-Chamas avec les élèves de CM1 et de CM2 des écoles Joliot-Curie et
Gabriel Péri.
« Tout le monde ne met pas sa ceinture de sécurité, les CE1 et
CE2 la bouclent en arrivant et se décrochent en rigolant
dès que le chauffeur est passé. Ils veulent faire leur beau
devant les copains, on dirait que c’est un jeu pour eux »
analyse finement une élève. Cette petite fille brune âgée
de 10 ans prend le bus chaque jour pour se rendre à l’école
Gabriel Péri. Quinze minutes qui peuvent parfois sembler
très longues « il y a toujours un groupe au fond qui court
pour descendre. Pour éviter de me faire pousser, j’attends
qu’il passe ». Une autre élève, que ses lunettes rendent
sérieuse, partage la même lassitude, toutefois cette élève
de CM2 qui prend également le car chaque jour observe
un léger mieux depuis que les élèves ont vu la pièce de
théâtre sur l’incivilité dans les transports « le bus est moins
sale et il y a moins de bruit ». Les bousculades sont, elles
aussi moins nombreuses. « Les conducteurs perçoivent une
amélioration après que nous ayons joué devant les élèves »
relève Orianne Cocogne, animatrice de Paroles de Femmes.
Cette association a monté la pièce de théâtre à partir d’un
audit auprès des conducteurs, des contrôleurs, des élèves
et des policiers. La pièce jouée par quatre acteurs présente
les scènes d’incivilités quotidiennes dans les transports
en commun. « La fée des transports change un garçon
particulièrement turbulent en conducteur de car. S’il veut
redevenir un petit garçon, il n’a qu’une solution : il doit
faire cesser le chahut dans son véhicule. Cela nous permet
d’aider les enfants à s’approprier l’histoire, à se projeter à
la place du jeune. Et à la fin on invite les spectateurs à
s’exprimer sur ce qu’ils ont vu, et nous faisons intervenir
un conducteur, un représentant d’Agglopole Provence et
parfois un policier pour évoquer les sanctions possibles »
précise l’animatrice. En effet, un jet de projectile sur le
conducteur peut entraîner l’interdiction d’accès
aux transports et un tag ou une insulte est
passible d’une sanction judiciaire.
Ce serait dommage d’en arriver là.
« La pièce a été bien perçue par les
élèves. Elle est ludique et le débat
final a permis aux élèves d’exprimer
leur point de vue, parfois leur
malaise. Il y a quelque temps nous
avons connu pas mal de problèmes
dans le car. Les enfants veulent
montrer qu’eux aussi ils peuvent
transgresser les règles. C’est le
fameux « t’es cap ou t’es pas cap ».
Beaucoup de parents revenaient
vers nous car leur enfant s’était
fait bousculer. Certains petits sont
angoissés de devoir prendre le bus
avec des élèves agités. J’aimerais
que cette action soit renouvelée à
l’avenir. »
« J’aimerais que
cette action soit
renouvelée à
l’avenir »
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VIVRE
m a gg l o p o l e n ° 6 - M a i 2 01 0
à votre service
Espaces jeunes
Les Espaces jeunes d’Alleins,
de Vernègues, de Mallemort, de
Lamanon et de Charleval sont
ouverts après l’école, le mercredi
et samedi après-midi ainsi que
pendant les vacances scolaires.
Infos
Horaires et adresses,
bureau Agglopole Provence
Coordination LEC GS Espaces
Jeunes Intercommunaux
Antenne de Mallemort /
Pont de la Tour
Tél : 04 90 59 72 23
AGGLOPOLE EN ACTIONS pour accompagner la jeunesse
Le temps des cerises
Le 5 juin prochain, la fête de la jeunesse se déroulera sur le stade et l’espace de loisirs de Charleval.
Elle est organisée avec les adolescents qui fréquentent les Espaces jeunes d’Agglopole Provence à
Alleins, Charleval, Vernègues, Mallemort et Lamanon. Une belle journée en perspective !
« Une fête par et pour les jeunes, c’est notre devise ! Ils
sont 70 à participer chaque année à ce rendez-vous.
De l’animation des stands à l’interprétation de leurs
propres chansons ou de leurs chorégraphies : cette
journée leur appartient. On leur donne carte blanche,
libre à eux d’inventer… tout en restant dans les limites
du raisonnable ! » confie Céline Eboli, coordinatrice des
Espaces jeunes intercommunaux. Dans ces derniers, les
adolescents sont en pleins préparatifs, beaucoup d’entre
eux ont constitué des groupes de musique ou de danse
pour l’occasion. Tous se produiront sur scène au cours
de l’après midi et en première partie du concert. « On
a choisi d’interpréter « Mi amor » de Kenza Farah en
langage des signes, c’est un des ateliers que nous suivons
ici » confie Émilie, 16 ans de Vernègues. Sébastien et
Cyrielle, tous deux d’Alleins, signeront eux « Là-bas » de
Jean-Jacques Goldman. Une fête pour montrer ce que
l’on sait faire, mais aussi et avant tout pour le plaisir :
« C’est l’occasion de se retrouver. On fait parfois des sorties
communes avec les jeunes des autres Espaces, mais on n’a
un lieuun instant
8 janvier 2010, salle de cinéma
de Mallemort
Plutôt original comme défilé de mode. Tous les
vêtements ont été conçus à partir de matières recyclées
par une étudiante avec le concours d’adolescentes qui
fréquentent l’Espace jeunes de Mallemort. Une nouvelle
façon de sensibiliser au tri sélectif.
pas souvent l’occasion de se voir tous » se réjouissent Émilie
et Anna. Pour Céline Eboli, ce rendez-vous a une autre
dimension « Cette fête est importante pour nous car elle
s’inscrit dans la mission des Espaces jeunes en conformité
avec le projet éducatif d’Agglopole Provence. Avec toute
l’équipe d’animation, nous leur donnons des clefs pour
oser se lancer. Par exemple, régulièrement nous les aidons
à monter des projets d’activités ou de séjours. Grâce au
Point Information Jeunesse Intercommunal, nous sommes
également là pour leur donner des renseignements sur une
orientation scolaire ou professionnelle, sur la santé, sur
la recherche d’un emploi, d’un logement. Nous travaillons
avec de nombreux partenaires dont le bureau de l’emploi,
la mission locale et l’Espace santé jeune (pour tout ce qui
est prévention). » Enfin, cette journée, permettra aux jeunes
de découvrir de nouvelles activités culturelles et sportives
via les ateliers animés par les associations locales : boxe,
scrapbooking, VTT, etc. La fête n’est pas réservée qu’aux
jeunes des Espaces mais à tous ceux qui résident sur le
territoire. Rendez-vous le 5 juin, à Charleval.
VIVRE
L e mag az ine d’agg lo pole prov ence
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Evénement concours de nouvelles Lire Ensemble 2010
Moi, la bouteille.
Nous publions ci-dessous le texte du gagnant du concours de nouvelles
dans la catégorie Collèges et Lycées, organisé au Printemps dans le
cadre de l’édition 2010 de Lire Ensemble sur le thème « une bouteille à
la mer ». Il se nomme Valentin Mugnaini. Agé de 12 ans, il fréquente le
collège Roger Carcassonne à Pelissanne.
Je suis née dans une fabrique de bouteilles plastique en Chine,
dans un bâtiment sans aucun être vivant que les Hommes.
D’horribles machines en métal, des cartons par milliers, voilà
tout ce que j’ai vu pendant des jours et des jours ; qui me
paraissaient des semaines. C’est pendant cette période que
je fus remplie d’eau gazeuse. Puis un jour, une compagnie
maritime américaine m’acheta moi et d’autres bouteilles
totalement identiques.
Des ouvriers me mirent dans une caisse, on me déplaça sur un
navire et je n’entendis ni ne vis rien pendant un temps infini.
Il y eut une période où presque rien ne se fit sentir, mis à
part des « en haut en bas », une sensation bizarre, dont je
ne connaissais pas le nom à l’époque. J’appris plus tard que
c’étaient des vagues ou woge, vago, fig wave, fluctus, onda,
dispis, ou encore gol, selon les personnes que j’entendrais
ensuite. Puis vint une autre période : bruits, voix, agitation.
Je sentais qu’on nous déplaçait. Mes voisines, à côté de moi,
ronchonnaient à tout bout de champ ! Mais le pire fut lorsque
nous montâmes une gigantesque pente qui semblait être une
passerelle de paquebot, compte tenu des cris de mouettes
et autres signaux marins. Cette partie était extrêmement
bruyante, un monde fou devait se presser autour de nous.
Tout d’un coup, nous nous retrouvâmes dans un environnement
calme. La caisse roulait à présent sur un sol lisse. Les gens
autour de nous parlaient plus posément, et des portes
s’ouvraient et se refermaient régulièrement, car nous étions
dans un couloir bordé de cabines. Nous arrivâmes ensuite dans
en endroit silencieux qui semblait monter. Une voix annonça
« Premier niveau » et nous arrivâmes dans une salle très
bruyante, remplie de tintements de couverts et d’odeurs, ma
foi, fort appétissantes. Là, nous fûmes déposées dans un coin
et nous restâmes ainsi pendant assez longtemps. Au bout de
quelques jours, un homme ouvrit la boite dans laquelle j’étais.
Je fus éblouie : des couleurs ! D’autres couleurs ! J’en restais
bouche bée. Il existait donc d’autres couleurs que le blanc, le
gris, le noir et le beige ! Il en existait tellement qu’on ne savait
pas où donner de la tête (si je puis dire) ! Mais tout se passa
très vite : tandis que je contemplais le restaurant (une des
bouteilles à côté de moi m’avait appris ce mot) un homme
de petite taille m’arracha des mains du serveur et m’emmena
loin tandis que des cris « au voleur ! » retentissaient dans le
couloir. Peu après, je fus vidée de mon contenu et jetée sur le
pont. Normalement, j’aurais dû être ramassée le matin suivant
par les nettoyeurs, être envoyée dans une décharge et tomber
misérablement dans l’oubli. Le destin en voulait autrement.
À la nuit tombée, je vis une forme gigantesque. Des cris
retentirent. Une secousse ébranla le paquebot. Sur le moment
je ne réalisais pas ce qui se passait. Des membres d’équipages
« déballaient » de petites barques tandis que l’un d’eux essayait
lamentablement de retenir des gens déchaînés derrière une
porte donnant sur le pont. Elle fut enfoncée avec une telle
violence qu’elle explosa littéralement. Une masse compacte
d’humains sortit en courant du paquebot et m’écrasa. Je fus
alors projetée à la mer par le même monsieur (comme le monde
est petit) qui m’avait volée. Par un courant, j’échouais sur une
petite plate-forme de roche à peine plus grande qu’un bureau
à côté d’un très grand rocher couvert de débris sans doute
responsable du naufrage. Un petit palmier poussait en son
centre. De là, je vis le navire couler, en se tordant, se retournant,
indifférent aux personnes à l’intérieur. Quelques barques
avaient pu s’échapper et attendaient que le navire coule pour
sauver les survivants. Quels idiots tout de même ! Pourquoi
n’allaient-ils pas les sauver tout de suite ?!!!
Quoi qu’il en soit, le paquebot explosa. Par la suite, j’appris que
c’était dû à un problème de gaz. Les survivants renoncèrent à
sauver d’éventuels survivants. Ils ramèrent jusqu’à une lumière
qui émanait apparemment d’un bateau venu à leur rescousse.
Et là se produisit un événement inattendu et peu rassurant :
de l’eau sortit un humain dont je ne devinais pas si c’était un
homme ou une femme, étant défiguré. Brûlé, en fait.
Il sortit un bout de papier, y écrivit un mot ou deux, le roula,
mit le message à l’intérieur de moi-même et me jeta en
direction de la mer. Le ou la pauvre n’eut pas de chance car
je m’en allai juste à l’opposé du bateau sauveteur et je devais
passer des années sur l’eau. Au loin, les derniers débris du
luxueux paquebot disparaissaient sur les flots éternels de
l’océan.
Je ne comptais plus les jours, les mois, les années. La monotonie
était rompue de temps à autre par des événements tristes,
comme par exemple une bouée crevée flottant sur l’eau, ce qui
suggérait que je restais toujours près de la zone de naufrage.
Un jour, je vis même au loin l’îlot sur lequel le naufragé avait
écrit ses derniers mots. Il ou elle gisait encore ici, entre l’eau
et le ciel, décomposé à moitié, becqueté par les oiseaux et
les poissons. Je voulais mourir, tout simplement, si cela était
possible pour une bouteille. Mais un jour où le mort du rocher
était réduit à l’état de squelette, des passionnés d’épaves
vinrent en barque, me virent et me débouchèrent. Les mots
écrits, « S.O.S suis sur rocher », étaient banals, mais les émurent
profondément lorsqu’ils contemplèrent le rocher en question.
On rejoignit le bateau de recherche, puis la terre ferme.
Je renaissais. J’avais passé plus de quinze ans en mer,
apparemment. C’est beaucoup. Vraiment beaucoup. On
m’entreposa dans un musée et depuis je vis là, à discuter avec
les autres objets « survivants ». Les humains ne nous entendent
pas, bien sûr, mais en quelque sorte nous leur parlons.
En plus, là-bas, j’ai un nom : « N°1258 : reste du naufrage du
paquebot Titanic 3 ». C’est long, mais cela me suffit. Je me
demande ce que cela veut dire…
Résultats des
trois concours
Concours de cartes postales (écoles
primaires et maternelles)
- Prix du projet d’école :
École d’Aurons
- Prix de la meilleure carte postale :
Colin Paul en CM2 (classe de
Mme Pons, école des Pinèdes à
Lançon-Provence)
- Prix de l’écrit : Colette Lacome en
CM2 (classe de Mme Pons, école
des Pinèdes à Lançon-Provence)
- Prix de la créativité : Rémi Knauff
en CE2 (classe de Mme Cheroute à
Charleval).
Concours de nouvelles (collèges et
lycées)
- 1er prix : Valentin Mugnaini 12 ans,
collège Roger Carcassonne
à Pelissanne pour « Moi la
Bouteille »
- 2e prix : Youna FAY, 13 ans, collège
Roger Carcassonne de Pelissanne
pour « Le dernier Témoin »
- 3e prix : Nicolas Pons, 14 ans,
collège Lucie Aubrac d’Eyguières
pour « La belle Dorée »
Concours de nouvelles « Voyageurs
en Méditerranée » (adultes)
- Prix Agglopole Provence : « Cœur
haut et fortune basse » de JeanPaul Hascoet, Salon-de-Provence
- Prix Hors Agglopole Provence :
«Une semaine sous un Soleil
Sanglant Week-end compris »
Julien Jadelot, Mas blanc des
Alpilles
- Prix d’encouragement : «Marcel
et Marie-Suzanne sont dans un
bateau » de Joël Meynadier,
Pélissanne
30 mai 2010 à partir de 9h
Berre l’Étang
Tyrolienne
Bungy
Initiation à partir de 5 ans. 2 tyroliennes
éphémères dont l’une de 140m pour
les plus grands. Sensations fortes assurées !
Deux trampolines géants transporteront
petits et grands dès 3 ans (minimum de 15 kg).
Venez faire le grand saut !
Randonnées vertes en vélo
Tir à l’arc
Le CCMEB vous offre la possibilité de découvrir
sur vélo, par la route, la campagne berroise. Ils
encadreront celles et ceux, en famille, qui veulent
venir pédaler sur ces routes de campagne et
ainsi découvrir Berre côté vert. 2 départs dans la
journée à 10h et à 14h pour un parcours d’une
dizaine de kilomètres. N’oubliez pas votre vélo
(VTT ou autre) et votre casque !
Initiation dès 6 ans pour vous faire découvrir
le tir à l’arc, sur cibles et par petits jeux par
l’association le C.L.E.S. !
Cirque
Speedminton
Jeux d’adresse, d’équilibre et de voltige.
La compagnie l’Estock Fish vous accueillera
pour différents ateliers : au programme jonglerie,
boules, échasses, tissus… A partir de 4 ans.
Activités à la piscine
Claude Jouve
Aquagym, parcours aqualudiques, baptêmes
de plongée, nage avec palmes grâce au Cercle
des Nageurs de l’Étang de Berre et à l’ASB !
N’oubliez pas votre maillot !
Promenade à bord de fillaos et de catamarans,
parcours balisés pour du kayak et de l’aviron !
N’oubliez pas votre tenue de bain !
Des poneys et un sulky emmèneront les moins
de 12 ans au travers d’un petit circuit.
L’association Lanbernac sort le badminton
des gymnases. Grâce à des volants et raquettes
adaptés au plein air, on peut jouer plus vite
et plus fort !
Tennis de table
Escalade
Petits et grands dès 4 ans venez prendre
de la hauteur sur l’un des deux murs
d’escalade de trois niveaux de difficultés !
Barbecue et feux interdits.
Ne jetez pas vos déchets
dans la nature.
Activités sur l’Étang
Equitation
L’association Lanbernac montre aux familles
le vrai visage du ping-pong et fait découvrir un
sport d’adresse plein de finesse et de stratégie.
Sensibilisation
au tri sélectif
> Buvette sur place
> Aires de pique-nique
> Toilettes
> Parkings gratuits
Profitez des activités
dès le matin
afin d’éviter l’affluence.
Animation proposée par
les services d’Agglopole Provence.
Le tri c’est dans ma nature,
ce jour là aussi je trie !
info +
04 90 44 85 85
www.agglopole-provence.fr
Alleins•Aurons•La Barben•Berre l’Étang•Charleval•Eyguières •La Fare-les-Oliviers•Lamanon
Lançon-de-Provence•Mallemort•Pélissanne•Rognac•Saint-Chamas•Salon-de-Provence•Sénas•Velaux•Vernègues
À l’occasion de
la fête des mères,
une rose offerte
aux 500 premières
mamans !
stratis (stratis.fr) • 4/10 • Photos : J-Noël Lanthiez, Agglopole Provence, Stratis, x
Parc Henri Fabre