L`hygiène à la cuisine - Tondeur Editions
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L`hygiène à la cuisine - Tondeur Editions
PRATIQUE 1 L’hygiène à la cuisine La cuisine est probablement la pièce la plus fréquentée de l’habitation. C’est aussi celle qui présente le plus de risques pour la santé car c’est le lieu où l’on prépare les aliments et donc celui qui est le plus sensible à la contamination alimentaire. D’autant que la chaleur et l’humidité qui y règnent généralement favorisent le développement des germes, microbes et autres bactéries. Le réfrigérateur lui-même, malgré ses basses températures qui permettent la conservation des aliments, ne tue pas les bactéries et favorise le développement microbien. La cuisine recèle également d’autres sites de prédilection de la prolifération microbienne, à savoir l’évier, la poubelle, les éponges et les torchons. Pour ces différentes raisons, la cuisine nécessite une attention tout à fait particulière en matière d’hygiène. Cette attention doit se porter sur les aliments mais également sur les comportements, sur les objets et sur les surfaces. La nécessité d’une bonne hygiène dans la cuisine A tous les niveaux de la chaîne alimentaire, un contrôle rigoureux est effectué afin de réduire les risques de contamination dans les étapes de production et de conservation. La responsabilité des industriels est d’ailleurs établie à ce niveau par des directives européennes. Ils sont tenus de respecter certains principes généraux d’hygiène et de procéder à des contrôles internes tout au long de la fabrication afin de garantir la qualité des aliments mis sur le marché. Les risques alimentaires liés à la contamination bactérienne (salmonellose, listériose...) et au non respect de la chaîne du froid sont ainsi strictement contrôlés. Mais si le maximum est mis en œuvre au niveau de la fabrication et des contrôles sanitaires, tout risque n’est pas écarté pour autant, notamment au niveau domestique. La plupart des études ont montré que 50 % des intoxications alimentaires domestiques sont dues à de mauvaises pratiques d’hygiène à la maison. En effet, le consommateur ne maîtrise pas toujours les risques de contamination au sein même de son foyer. Une meilleure connaissance de ces risques, engendrant un respect plus strict des règles d’hygiène, aurait pourtant un impact significatif sur l’incidence de ces intoxications. Il est dès lors essentiel de comprendre les mécanismes de la contamination et de 28 connaître les quelques règles qui permettent de l’éviter. Quelques grands principes sont à retenir: Le froid ne tue pas les germes Certains micro-organismes résistent particulièrement bien aux basses températures. Il est dès lors illusoire de penser qu’un produit contaminé s’améliore sous prétexte qu’il est réfrigéré. La multiplication des germes est simplement ralentie ou stoppée par le froid, mais elle ne disparaît pas. Pire encore, la proximité des différents aliments et leur confinement dans un espace restreint favorise la contamination d’un aliment à un autre. Le réfrigérateur fait alors office de chambre d’incubation. Il conserve certes mais n’assainit pas les aliments. Il convient donc de prendre certaines précautions: • Le réfrigérateur et le congélateur doivent être lavés et désinfectés régulièrement. Il suffit en effet qu’une volaille, par exemple, soit porteuse de bactéries pour contaminer la totalité du réfrigérateur. Une fois par trimestre au moins, ils seront dégivrés et désinfectés avec de l’eau de Javel diluée ou un autre produit désinfectant sans oublier de les rincer. Pendant ce temps, les produits seront placés dans un sac isotherme pour ne pas rompre la chaîne du froid. • Le réfrigérateur ne doit pas être trop rempli afin de permettre une aération des aliments par circulation de l’air froid. • Les aliments crus doivent être séparés des aliments cuits pour éviter toute contamination croisée. • Il est utile d’emballer ou de couvrir individuellement tous les aliments pour éviter toute contamination croisée. • La température intérieure du réfrigérateur doit être contrôlée régulièrement pour s’assurer qu’elle correspond bien aux recommandations de conservation des aliments. La méthode de vérification la plus fiable consiste à placer le thermomètre dans un verre d’eau et le laisser reposer toute la nuit. La vérification doit se faire aux différents niveaux du réfrigérateur car la température n’y est pas homogène. • Il convient de placer chaque aliment au bon étage, en fonction de sa température de conservation idéale. Les aliments les plus fragiles seront placés dans la partie la plus froide, située soit sous le freezer lorsque celui-ci se situe au sommet de l’appareil, soit au fond de l’appareil. Le schéma optimal est le suivant : + 6°C : œufs, sodas et eaux minérales + 4°C : volailles, gibiers, lait, beurre, fromages + 3°C : plats cuisinés, pâtisseries fraîche, viandes, charcuterie + 2°C : viande hachée, yaourts, plats cuits de 0 à + 2°C : poissons, mollusques, crustacés bac à légume (+ 8°C) : les légumes, salades et fines herbes • Les aliments qui ne nécessitent pas de réfrigération doivent cependant être conservés dans les meilleures conditions figurant sur l’emballage. Elles correspondent souvent à une faible humidité, une température modérée et à l’abri de la lumière. • La date de péremption des aliments ou date limite de consommation (DLC) doit être scrupuleusement respectée. A titre d’exemple, cette date varie de 4 à 10 jours pour les viandes hachées en fonction de la nature de l’emballage. Dans tous les cas, il s’agit de produits emballés. Si l’emballage est endommagé ou si le produit est sorti de cet emballage, la date de péremption est considérablement raccourcie. • Les aliments congelés et surgelés doivent être conservés pour une longue durée à une température minimum de – 18°C (3 étoiles). Il ne faut jamais recongeler un aliment, ni consommer un aliment qui l’a été. On consommera en outre prioritairement les aliments qui sont stockés depuis le plus longtemps. • Que faire si le congélateur a subi une panne de courant? Si la panne a été de courte durée (quelques heures) avec une température résiduelle d’environ – 10°C, consommez sans tarder les aliments pour autant qu’ils soient toujours à l’état solide. Si les aliments sont mous et la température proche de 0°C, même en étant négative, faites cuire immédiatement les viandes qui sont les plus fragiles et 1. Parfaitement lisse et conçu en une seule pièce, sans joints, ce plan de travail avec éviers intégrés est inspiré du matériel des cuisines professionnelles et représente à ce titre un modèle de propreté et d’hygiène. Gamme “Blancovari” de Blanco 2. Afin de prévenir efficacement le développement de bactéries présentant un risque pour la santé, les parois intérieures des nouveaux réfrigérateurs Bosch ont été traitées à l’AgION, une substance minérale antimicrobienne à base d’argent naturel, connu depuis des siècles pour ses propriétés bactéricides. Cette matière noble, présente ici sous forme ionique, agit sur les parois comme une barrière durable contre les bactéries, les moisissures ainsi que les odeurs désagréables. Elle réduit la multiplication des micro-organismes en les empêchant de se fixer sur les parois. Système “AntiBacteria” de Bosch 3. Dessiné par Makio Hasuike, ce combiné de type Full No Frost et de classe énergétique A n’est pas simplement l’expression du Design, il offre également des solutions fonctionnelles en terme d’agencement des aliments, mais aussi plusieurs innovations en terme d’hygiène alimentaire. Ses parois intérieures sont revêtues d’une pellicule spéciale (Hygiene Control) empêchant la formation de moisissures et de bactéries. Il est équipé en outre d’une boîte pour mise sous vide intégrée (Ever Fresh). Lorsque cette boîte est remplie, un accessoire spécial permet d’en aspirer l’air. Cette technologie du sous-vide associée à la réfrigération permet d’allonger le temps de conservation tout en maintenant intactes les qualités nutritionnelles des aliments. Capacité : 277 + 92 litres. Dimensions : L 70 x P 64,5 x H 190 cm. Modèle “MBA 45 D2 NFE Newtime” de Ariston 29 2 3 évaluez l’état des aliments végétaux au cas par cas. Dans tous les cas, consommez-les rapidement et ne les recongelez jamais. Si la panne dure, que la température des aliments est positive, jetez-les tous sans exception! La cuisson est notre meilleure alliée contre les bactéries Même si elle n’élimine pas tous les microorganismes, la cuisson des aliments reste cependant une excellente façon de limiter la prolifération microbiennes. Pour être efficace températures. Dans ce domaine donc, comme en toute chose, un juste milieu s’impose. La cuisson aux micro-ondes n’est pas toujours un moyen efficace pour éliminer les microorganismes. En effet, les radiations électromagnétiques qui réchauffent les molécules d’eau contenues dans les aliments laissent des zones plus froides que d’autres, permettant ainsi aux micro-organismes de survivre. Les nouvelles tendances culinaires font aujourd’hui la part belle aux produits crus et aux cuissons très limitées, entraînant ainsi un risque microbien accru. Ces préparations 1 1. Parce qu’elle est fabriquée en une seule pièce d’acier inoxydable et donc sans vis, lorsque les supports amovibles sont enlevés, cette table de cuisson au gaz, contrairement à beaucoup d’autres de ses congénères, est très facile à nettoyer et donc plus hygiénique. Elle est aussi esthétiquement très réussie. Modèle P75BE de SMEG 2. La technologie "6e sens max" qui équipe ce lave-vaisselle économique est capable de contrôler le niveau de salissure de l’eau et d’ajuster en conséquence la durée du cycle de lavage. En matière d’hygiène, cette technologie innove en intégrant une phase contre ce risque bactérien, elle doit se faire à une température suffisamment élevée et pendant un laps de temps suffisamment long. Les Salmonelles, par exemple, principales causes d’intoxications alimentaires, sont détruites à une température de 65°C appliquée pendant 15 minutes ou une température de 80°C pendant 10 minutes. Les Listeria, responsables de la listériose, se multiplient à des températures comprises entre 3 et 8°C, et posent donc problème lors de la conservation prolongée des aliments dans le réfrigérateur. Elles ne sont détruites qu’à partir de 65°C. La sécurité absolue est difficile à atteindre mais une augmentation du temps de cuisson et de la température permet de s’en approcher. A l’inverse, une cuisson trop prolongée peut nuire aux valeurs gustatives de ces aliments mais aussi à leur valeur nutritionnelle car elle entraîne une baisse significative de leur teneur en vitamines. Celles-ci résistent mal aux hautes 2 de rinçage anti-bactérienne, spécialement conçue pour assurer l’élimination des germes et des bactéries. Cette option est particulièrement recommandée lorsque le lave-vaisselle est chargé depuis 2 ou 3 jours où lorsqu’une personne malade se trouve dans la maison. Cet appareil est disponible en finition inox et blanche. Modèle ADP 6941 de Whirlpool 3. Les incrustations de matières organiques dans les moindres rebords représentent un véritable problème d’hygiène. Elles forment d’authentiques nids à bactéries qu’il n’est pas toujours aisé de nettoyer. L’encastrement nécessitent donc une plus grande vigilance quant à l’origine, la fraîcheur et la préparation de ces aliments. Sachant que le nombre de bactéries dans un aliment double toutes les 15 minutes environ dans des conditions de température et d’humidité proches de celles de l’air ambiant, il convient donc de consommer sans tarder toute préparation qui n’est pas destinée à la cuisson ou qui n’est pas conservée au froid. Une hygiène rigoureuse dans la cuisine La cuisine est la pièce de la maison la plus sensible aux microbes. On peut y trouver une quantité de micro-organismes largement supérieure à celles des autres pièces et dans une grande diversité. Cette concentration en bactéries peut provenir des aliments euxmêmes, mais aussi des nombreuses allées et venues des membres de la famille. 30 affleurant permet d’éliminer ce problème. Dans ce cas, l’évier est équipé d’un rebord plat qui est intégré dans un profil spécialement prévu à cet effet dans le plan de travail. La surface se nettoie alors très facilement d’un seul coup d’éponge. Evier à encastrement affleurant de Blanco 4. Les poubelles sélectives répondent à un impératif environermental mais également hygiénique. Il est recommandé de les équiper d’une ouverture commandée au pied et d’un couvercle anti-odeurs. Modèle coulissant présenté: Mobalpa Ces microbes se déposent sur toutes les surfaces et entraînent des contaminations croisées. Ces contaminations peuvent être véhiculées soit par un ustensile de cuisine soit par les mains. Dès lors, les règles d’hygiène dans la cuisine doivent se focaliser sur les points suivants : • Il convient de se laver systématiquement les mains avant de toucher une denrée alimentaire. Lavez-les d’autant plus soigneusement que vous préparez un plat sans cuisson. • Il faut laver les torchons de cuisine très fréquemment car ils restent toujours plus ou moins humides et servent aussi bien de chiffon, d’essuie-mains ou pour essuyer la vaisselle. L’idéal est d’utiliser des torchons distincts pour ces différentes fonctions et d’employer aussi souvent que possible le papier absorbant. • On évitera autant que possible les planches à découper, saladiers et spatules en bois. Ces ustensiles gardent l’humidité dans leurs entailles et constituent de ce fait un lieu propice à la prolifération bactérienne. En matière de planches à découper, l’idéal consiste à utiliser une surface en verre trempé. Le verre ne subit aucune entaille, n’est pas absorbant et se lave très aisément. • Un même couvert ou ustensile de cuisine ne doit pas être utilisé pour préparer différents aliments afin d’éviter toute contamination croisée, à moins bien sûr de les laver entre-temps. • La table et les plans de travail doivent être nettoyés régulièrement, de préférence entre chaque type d’aliment cuisiné, sans oublier d’accorder une attention particulière aux recoins et interstices en tous genres. Un coup d’éponge ne suffit pas. La surface doit être scrupuleusement lavée avec un produit détergent puis rincée avant d’être essuyée. • L’éponge en effet est une grande source de prolifération microbienne du fait de son humidité quasi permanente. Les bactéries y trouve un milieu propice à leur multiplication. Il est donc nécessaire de désinfecter les éponges régulièrement au moyen d’eau de Javel ou d’utiliser des détergents de vaisselle anti-bactériens. • La poubelle est par nature une source de nombreuses infections. Il est important de la nettoyer à l’eau de Javel chaque fois que l’on change le sac. Il en va de même du videordures car quelques utilisations suffisent pour tapisser ses parois d’un film propice au développement microbien. • On veillera également à maintenir le lavevaisselle propre en débarrassant la vaisselle des restes d’aliments importants avant le chargement et en contrôlant la propreté du filtre avant chaque utilisation. • Le revêtement de sol, de quelque nature qu’il soit, est en contact permanent avec les chaussures et les projections alimentaires. Il doit être nettoyé et désinfecté une à deux fois par semaine. 3 4 5 • Les animaux domestiques n’ont pas leur place à la table de la cuisine. On évitera aussi de déposer leur litière dans cette pièce. 5. Disponible en cinq versions d’une contenance respective de 3, 5, 12, 20 et 30 litres, cette gamme de poubelles à pédale offre une silhouette bombée caractéristique qui lui vaut d’être surnommée la "coccinelle des pédalettes". Elle se décline en finition mate ou brillante. Gamme “Retro Bin” de Brabantia 31