TEXTE POUR LES MEDIAS James Cook et la découverte du Pacifique

Transcription

TEXTE POUR LES MEDIAS James Cook et la découverte du Pacifique
6 octobre 2010
TEXTE POUR LES MEDIAS
James Cook et la découverte du Pacifique
Entre 1768 et 1780, le navigateur britannique James Cook a entrepris trois expéditions dans le
Pacifique. Ses voyages ont bouleversé la vision du monde des Européens et la réalité du
monde des mers du Sud. Ils ont considérablement élargi les connaissances en matière de
navigation, d’astronomie, de sciences naturelles et de géographie. Du 7 octobre 2010 au 13
février 2011, le Musée Historique de Berne consacre une vaste exposition temporaire au
célèbre navigateur et au monde du Pacifique. Cette exposition retrace non seulement les trois
voyages, mais permet aussi de découvrir l’aire Pacifique avec plus de 400 objets, peintures et
dessins provenant de musées et de collections privées du monde entier. Cook partage
d’ailleurs la vedette avec John Webber, le peintre du troisième voyage. Il y a près de deux
siècles, ce dernier décida de léguer sa collection du Pacifique sud à sa ville paternelle de
Berne, en remerciement pour le soutien apporté à sa formation de peintre.
Le navigateur britannique James Cook (1728–1779) est considéré comme l’un des plus grands
explorateurs de tous les temps. Ses trois expéditions dans les étendues inconnues du Pacifique (entre
1768 et 1780) ont modifié la vision du monde des Européens de façon décisive. Elles ont
considérablement élargi les connaissances en matière de navigation, d’astronomie, de sciences
naturelles et de géographie. Le Musée Historique de Berne consacre sa nouvelle exposition
temporaire au grand explorateur et à ses découvertes. Intitulée « James Cook et la découverte du
Pacifique », cette exposition sera visible à Berne du 7 octobre 2010 au 13 février 2011. Pour la
première fois, les pièces majeures de la collection Webber de Berne y côtoieront de nombreux prêts
en provenance d’Europe et d’outre-mer. S’y trouvent réunis plus de 400 objets du Pacifique, ramenés
en Europe il y a plus de deux siècles par Cook et son équipage, et dispersés ensuite dans des
musées et collections privées du monde entier. L’exposition retrace les trois voyages de Cook.
Parallèlement aux pièces ethnographiques uniques, d’excellents travaux des peintres et dessinateurs
d’expédition Sydney Parkinson, William Hodges et John Webber y documentent les événements, les
hommes, les paysages, la faune et la flore, tout en reflétant le regard à la fois euphorique et avide de
savoir que les explorateurs portaient sur l’univers exotique des mers du Sud. Des maquettes de
bateaux, des cartes marines d’origine et des instruments de navigation font également revivre les
expéditions de Cook de manière captivante. L’exposition est complétée par des animations
didactiques, dont certaines illustrent le déroulement des trois voyages ou la beauté et la fonction de
divers objets, tandis que d’autres expliquent comment déterminer la position en mer ou le
fonctionnement d’un sextant.
« L’exposition offre un vaste panorama des trois expéditions de Cook et de l’aire Pacifique de
l’époque, pour les amateurs d’histoire et d’ethnographie. Les passionnés de voyages pourront se
plonger dans l’univers exotique des mers du Sud. Pour les familles, nous avons conçu une visite
divertissante en compagnie d’un jeune mousse, ainsi que des audioguides pour adultes et enfants. Un
dossier pédagogique est mis à la disposition des établissements scolaires. L’exposition « James Cook
et la découverte du Pacifique » s’adresse donc aux amateurs de culture, aux familles et aux
passionnés de voyages, en leur offrant à la fois du savoir, du divertissement et la possibilité d’un
voyage mental », explique Jakob Messerli, directeur du Musée Historique de Berne.
La découverte d’un monde totalement étranger
Mais comment les expéditions de Cook, qui constituent le fil rouge de l’exposition, ont-elles vu le
jour ? En 1768, James Cook prit le commandement du navire «Endeavour» et appareilla de Plymouth
pour son premier voyage (1768–1771). Il devait effectuer des observations astronomiques à Tahiti,
une île découverte l’année précédente, puis chercher le légendaire continent austral, la Terra Australis
Incognita. La mission du deuxième voyage (1772–1775) était à nouveau la découverte de ce continent
austral. Lors du troisième voyage (1776–1780), Cook cherchait un passage maritime plus court entre
le Pacifique nord et l’Atlantique, le passage du Nord-Ouest. Mais il trouva brutalement la mort à Hawaï
en 1779. Eu égard à ses missions, Cook échoua à chaque fois : les observations astronomiques
s’avérèrent trop imprécises et il ne trouva ni le continent austral, ni le passage du Nord-Ouest. Malgré
cela, James Cook est considéré comme l’un des plus grands navigateurs de tous les temps. Il
découvrit le Pacifique sud, ce qui suscita en Europe un immense engouement pour les mers du Sud.
James Cook est devenu l’incarnation du découvreur qui franchit les frontières du monde connu. Dans
le Pacifique, Cook et son équipage ont rencontré un monde qui leur était totalement étranger. Le
peuplement de l’aire culturelle du Pacifique s’était fait en quelques milliers d’années à partir de l’Asie
du Sud-Est. C’est pourquoi les différentes cultures du Pacifique ont des racines communes ; elles ont
cependant développé des mythes, des conceptions religieuses et des formes de société différentes,
quoique comparables. Les dieux, esprits et ancêtres accompagnent les Polynésiens dans leur vie
quotidienne. Les hommes, animaux, plantes et réalités spirituelles sont unis par des liens magiques. À
quoi s’ajoutent un climat chaud, une nature luxuriante et des femmes aux mœurs très libres dans
l’optique des Européens d’alors. Pour eux, les mers du Sud étaient un paradis terrestre habité par de
« bons sauvages ».
Bond en avant des connaissances sur la navigation, l’astronomie, les sciences naturelles et la
géographie
Les trois expéditions de Cook étaient avant tout des voyages visant à explorer des mers et des pays
encore inconnus. Cook était un excellent cartographe qui, durant ses longs voyages, a relevé et
dressé les cartes de milliers de kilomètres de côtes. Tout à fait dans l’esprit des Lumières, ses navires
emmenaient également des savants qui ont découvert, documenté et classé une multitude de plantes
et d’animaux jusqu’alors inconnus.
John Webber : un Bernois documente le troisième voyage de Cook
Des peintres et des dessinateurs ont également accompagné les trois voyages. Ils ont représenté les
paysages, les hommes et leur mode de vie étrange, tout en documentant la faune et la flore. Le
peintre d’expédition du troisième voyage (1776–80) fut John Webber, un artiste d’origine bernoise. Né
en 1751 à Londres, John Webber était le fils du sculpteur bernois Abraham Wäber. À l’âge de six ans,
on l’envoya chez sa tante Rosina Wäber à Berne. Le beau-frère de celle-ci, l’ébéniste Matthäus Funk,
ne tarda pas à reconnaître le talent du jeune garçon, si bien que Johann Wäber put faire son
apprentissage auprès du peintre paysagiste Johann Ludwig Aberli. Soutenu par la Corporation des
marchands, Webber poursuivit ensuite sa formation à l’Académie Royale de Paris avant de retourner
à Londres. En 1776, alors qu’il avait 24 ans, John Webber fut choisi comme peintre du troisième
voyage de Cook. Lorsqu’il revint à Londres quatre ans plus tard, Webber ramenait dans ses bagages
près de 320 esquisses et dessins dont il allait ensuite faire des peintures à l’huile et des gravures sur
cuivre. Ces gravures connurent un vif succès ; avec les aquarelles et les tableaux à l’huile, elles ont
profondément influencé l’idée que les Européens se faisaient du Pacifique sud. Le tableau sans doute
le plus célèbre de John Webber, et qui compte parmi les plus beaux tableaux des voyages de Cook,
est son portrait de la princesse tahitienne Poedua ; prêté par la National Gallery of Australia, il est
exposé en exclusivité à Berne.
« Ces choses des mers du Sud » – un précieux témoignage des civilisations du Pacifique
Dans le monde insulaire du Pacifique sud, les trois expéditions ont donné lieu à de nombreux
contacts, souvent les premiers, entre Polynésiens et navigateurs européens. La plupart du temps, ces
rencontres se déroulaient paisiblement. Les deux groupes faisaient généralement du troc ensemble, si
bien que Cook et ses hommes purent acquérir près de 2000 objets qu’ils ramenèrent en Europe.
Aujourd’hui, ces objets sont les derniers témoignages des civilisations du Pacifique avant leur contact
avec l’Occident. « En Polynésie, très peu d’objets comparables ont été préservés ; pour les peuples
du Pacifique d’aujourd’hui, ces collections constituent donc un patrimoine essentiel pour la
réappropriation des traditions et la mise en valeur du sentiment d’identité », déclare Thomas Psota,
directeur du Département ethnographique et commissaire de l’exposition. Le peintre John Webber
avait ramené à Londres quelques 120 objets du Pacifique sud. En 1790, il légua ses « choses des
mers du Sud » à sa ville paternelle de Berne, en remerciement pour le soutien apporté à sa formation.
Ces œuvres constituent la base de la collection ethnographique du Musée Historique de Berne.
Une exposition en coopération avec la Kunst- und Ausstellungshalle der Bundesrepublik Deutschland,
Bonn, et le Museum für Völkerkunde de Vienne.
Contact
Musée Historique de Berne, Michèle Thüring, directrice Marketing & Communication, Tél.+41 31 350
77 83, [email protected]

Documents pareils