La moitié des villes « bilingues » ne remplissent plus les

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La moitié des villes « bilingues » ne remplissent plus les
Blanchiment: HSBC achète la
paix pour 1,9 milliard Page B 1
Manon Cornellier et
les mensonges du F-35 Page A 3
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VO L . C I I I
No 2 8 4
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LE
DEVOIR,
www.ledevoir.com
LE
MERCREDI
12
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DÉCEMBRE
2012
1 , 0 9 S| +
TA X E S
= 1 , 2 5 S|
F AUBOURG
C ONTRECŒUR
La moitié des villes «bilingues»
Le projet aurait
ne
remplissent
plus
les
critères
été planifié
par une
« organisation »
Québec se montre réticent à révoquer ce statut d’exception
La firme de génie-conseil
Séguin était impliquée
GUILLAUME BOURGAULT-CÔTÉ
KATHLEEN LÉVESQUE
a firme de génie-conseil Séguin a été impliL
quée dans une « organisation » mise en
place afin de favoriser le groupe Catania dans le
dossier du Faubourg Contrecœur, d’après l’un
de ses propres dirigeants, Gino Lanni. C’est ce
qu’a déclaré sous serment mardi l’ancien responsable des transactions immobilières de la
Ville de Montréal, Joseph Farinacci.
Joseph Farinacci témoignait lundi et mardi
devant la Cour supérieure
dans le procès opposant le
L’ancien
président de la firme de géresponsable de nie-conseil Groupe S.M. international, Bernard Poulin,
l’immobilier à à La Presse et à son ancien
jour naliste André Noël
la Ville de
(maintenant enquêteur à la
Montréal était commission Charbonneau).
M. Farinacci y a rapporté le
mal à l’aise à
contenu d’une conversation
qu’il a eue en février 2007
propos du
avec l’ingénieur Gino Lanni,
vice-président et deuxième
projet du
actionnaire chez Séguin (rebaptisé Génius en 2010).
Faubourg
Cette firme a été montrée
Contrecœur
du doigt à plusieurs reprises
devant la commission Charbonneau cet automne. Selon le témoignage de
l’ex-organisateur politique Mar tin Dumont,
Gino Lanni a été vu à deux ou trois reprises
dans les locaux du parti Union Montréal, où il
allait rencontrer le responsable du financement, Bernard Trépanier, alias monsieur 3 %.
Lors de sa rencontre avec M. Lanni, M. Farinacci était en pleine réflexion quant à son avenir
comme directeur à la Direction des stratégies et
transactions immobilières (DSTI). L’ancien présiVOIR PAGE A 10 : ORGANISA TION
A UJOURD ’ HUI
JACQUES NADEAU ARCHIVES LE DEVOIR
North Hatley, dans les Cantons de l’Est, fait partie des municipalités qui avaient obtenu un statut bilingue leur permettant d’of frir des ser vices en
anglais, mais dont la majorité des habitants ne sont plus de langue maternelle anglaise.
ROBER T DUTRISAC
Correspondant parlementaire à Québec
ur les 84 municipalités qui jouissent d’un statut bilingue au Québec, la moitié ne remplit
S
plus la condition qui lui avait permis d’offrir des
services en anglais après l’entrée en vigueur de
la loi 101 il y a 35 ans, soit de compter une majorité d’habitants de langue maternelle anglaise.
Le projet de loi 14 présenté par la ministre responsable de la Char te de la langue française
(CLF), Diane De Courcy, confère au gouverne-
ment le droit de retirer le statut bilingue à une
municipalité dont la composition démographique
ne lui permet plus de remplir cette condition de
la Loi 101. Sans ce statut d’exception, une municipalité doit communiquer avec ses citoyens uniquement en français en vertu de la CLF.
Dès l’entrée en vigueur de la Loi 101 en 1977,
les municipalités dont la majorité des résidants
était de langue maternelle anglaise pouvaient à
leur demande obtenir un statut bilingue et devenir une municipalité « reconnue », selon les
termes de la Charte. Elles ne peuvent pas per-
Goldorak en DVD,
ou le culte de la nostalgie
Le Monde › L’armée égyptienne
invite les deux camps adverses à
entamer un dialogue, tandis que
les manifestations continuent.
Page B 7
Actualités › Trois anciens hauts
gradés de la Sûreté du Québec
sont l’objet d’une enquête.
Page A 7
Justice › L’espionnage sur
Facebook n’est pas recevable
en cour, statue un juge de
la Commission des lésions
professionnelles. Page A 5
Avis légaux.................. B 6
Décès............................ B 6
Météo............................ A 4
Mots croisés............... A 4
Petites annonces ...... B 8
Sudoku......................... B 5
La protection a
pris fin en 2009
pour favoriser
les pétrolières
FRANÇOIS LÉVESQUE
ALEXANDRE SHIELDS
G
VOIR PA GE A 10 : GOLDORAK
VOIR PA GE A 10 : VILLES
Î LE D ’A NTICOSTI
Après 10 ans de négociations serrées, l’entreprise québécoise Imavision a finalement mis
la main sur les droits de distribution de Goldorak , une série animée des années 1970,
dont la popularité rappelle qu’au Québec, la
nostalgie se vend bien.
oldorak ! Go ! De 1978 à 1983, ils furent nombreux les petits Québécois scotchés devant leur téléviseur,
leurs doigts fébriles syntonisant la
chaîne Télé-Métropole, la voix
prête à entonner la chanson thème de Goldorak,
qui « traverse tout l’univers, aussi vite que la lumière ». Aujourd’hui des adultes âgés de 30 à 40
ans — oui, la génération Passe-Partout —, ils
peuvent enfin renouer avec « Goldorak le
Grand » dont ils réclamaient depuis longtemps
la venue sur VHS puis sur DVD. Presque à cor
et à cri, comme pourra vous le confirmer quiconque a travaillé comme commis dans un club
vidéo au cours des quinze dernières années.
De fait, on aurait tort de sous-estimer la popularité de Goldorak. Imavision, le distributeur québécois spécialisé dans la vente de
classiques télévisuels tels Les belles histoires
des Pays d’en haut et Fanfreluche, tentait d’en
acquérir les droits depuis dix ans. À présent
que c’est chose faite, les commandes explo-
dre ce statut à moins qu’elles n’en fassent la demande. Le gouvernement ne peut le leur retirer.
C’est une « anomalie », a indiqué au Devoir
Jacques Beauchemin, le sous-ministre à la politique linguistique au ministère de l’Immigration
et des Communautés culturelles. C’est ce que
l’article 12 du projet de loi 14 veut corriger.
Au moment de la présentation du projet de
loi, mercredi dernier, Diane De Courcy a précisé que le retrait du statut bilingue, s’il est à la
e gouver nement de Jean Charest a levé
L
presque toute restriction à l’exploration pétrolière et gazière sur l’île d’Anticosti afin de
SOURCE IMAVISION
Le robot Goldorak de la série animée des années
1970. La demande est grande pour le coffret DVD
distribué par l’entreprise québécoise Imavision.
permettre à des entreprises privées de mener
leurs travaux librement. Cette décision, prise
en 2009, tranchait nettement avec la volonté de
protection de la plus grande partie du territoire
respectée par Québec depuis qu’il avait acquis
l’île dans les années 70.
La ministre des Ressources naturelles et de
la Faune de l’époque, Nathalie Normandeau, a
ainsi levé « la soustraction au jalonnement, à la
désignation sur carte, à la recherche minière ou
à l’exploitation minière » de la majeure partie du
territoire de la plus grande île du Québec. L’objectif des libéraux était alors de « rouvrir certains terrains à l’activité minière », selon ce
qu’on peut lire dans un arrêté ministériel publié
dans la Gazette officielle du 2 septembre 2009 et
dont Le Devoir a pris connaissance.
Mais Québec n’a pas ouver t le territoire à
toute forme d’exploration et d’exploitation miVOIR PA GE A 10 : ANTICOSTI

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