MEMOIRE DE MAITRISE
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MEMOIRE DE MAITRISE
RÉPUBLIQUE DU BÉNIN ¤¤¤¤¤¤¤¤¤ MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ UNIVERSITÉ D’ABOMEY-CALAVI ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ F A C UL TE D ES S CIEN CES E CO NO MIQ UES E T DE GES TION ( F ASE G) ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ MEMOIRE DE MAITRISE ES-SCIENCES ECONOMIQUES Option : SCIENCES DE GESTION Filière : MANAGEMENT DES ORGANISATIONS THEME ANALYSE FINANCIERE DE LA RENTABILITE D’UNE INSTITUTION BANCAIRE : CAS DE LA BOA-BENIN Présenté et Soutenu par : Edouard SOSSA & François BOCOVO Sous la Direction de : Thomas C. YEBA Professeur Assistant à la Victor HOUNSOSSOU & Assistant de recherche à la FASEG FASEG et à l’ENEAM Décembre 2009 La faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans ce mémoire. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs. Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin DEDICACES A DIEU le tout puissant, tout miséricordieux, l’unique pour m’avoir permis de finaliser ce mémoire. Puisse ta lumière illuminer le reste de ma vie et de mon parcours terrestre ; A mon père Célestin SOSSA qui n’a ménagé aucun effort pour assurer mon éducation, malgré les vicissitudes, les affres et les supplices encourues. Recevez avec beaucoup de satisfaction et d’engouement ce travail comme heureux aboutissement de nombreux sacrifices acceptés depuis tant d’années. C’est également pour moi, l’occasion de vous témoigner toute ma profonde gratitude. Recevez ici, l’expression de mon attachement et de mon profond respect ; A ma mère Jeanne TOSSOU pour votre amour et votre soutien inébranlable et indéfectible ; A mes sœurs pour votre attachement fraternel ; A tous mes amis et tous ceux qui m’ont connu, aimé et aidé. Edouard SOSSA Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO i Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin DEDICACES Je dédie ce travail à : Ma mère Rosalie AZONWAKIN pour m’avoir mis les pieds à l’étrier de la vie et pour m’avoir enseigné que la compassion et le courage comptent autant que la compétence et la réussite ; Mon père Claude BOCOVO pour son soutien ; Tous mes frères et sœurs en particulier M. Géoffroy BOCOVO, M. Romain BOCOVO et M. Fiacre GUENDEHOU dont le soutien ne m’a jamais été marchandé tout au long de ces années d’études supérieures ; Vous, Mesdames Sébastienne AVOHA et Irène DOSSA pour vos soutiens et affections ; François BOCOVO Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO ii Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin REMERCIEMENTS Nous voulons témoigner notre reconnaissance à tous ceux qui de près ou de loin, ont contribué à la rédaction du présent mémoire : ¾ A Monsieur Thomas C. YEBA, qui a le grand mérite d’accepter avec promptitude de diriger ce travail avec abnégation et perspicacité malgré ses multiples occupations. Nous vous en sommes infiniment reconnaissants ; ¾ A Monsieur Victor HOUNSOSSOU, pour avoir accepté d’encadrer ce travail avec rigueur et pour ses précieux conseils ; ¾ A Monsieur Donatien TCHIDE-HOUNSA pour son soutien et ses remarques ; ¾ A Monsieur Modeste DEDEHOUANOU pour ses remarques ; ¾ Aux honorables membres de jury, pour leurs contributions fondamentales dans l’amélioration de ce mémoire ; ¾ A Monsieur le Directeur Général de la BOA-Bénin ; ¾ A tout le personnel de la BOA-Bénin ; ¾ A Monsieur Fulbert G. AMOUSSOUGA, Doyen de la FASEG pour ses multiples efforts ; ¾ A tous les professeurs de la FASEG pour avoir contribué à notre formation universitaire ; ¾ A nos amis Armel, Bertille, Christian, Élie, Juliette, Loukouman, Marc, Marius, Moutiatou, Nouhma, Narcisse et Saliou ; ¾ Enfin, que tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire, trouvent ici nos sentiments de très profonde gratitude. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO iii Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin LISTE DES SIGLES AFH : African Financial Holding AIB : African Investment Bank AT : Actif Total BAB : Banque Atlantique Bénin BBD : Banque Béninoise de Développement BCB : Banque Commerciale du Bénin BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest BHB : Banque de l’Habitat du Bénin BIBE : Banque Internationale du Bénin BOA : Banque Of Africa BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement BRS : Banque Régionale de Solidarité BRVM : Bourse Régionale des Valeurs Mobilières BSIC : Banque Sahélo Sahélienne pour l’Investissement et le Commerce CA : Chiffre d’Affaire CBB : Continental Bank Bénin CBE : Coefficient Brut d’Exploitation CNCA : Caisse Nationale de Crédit Agricole CNE : Coefficient Net d’Exploitation Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO iv Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin CP : Capitaux Propres DBB : Diamond Bank Bénin EB : Ecobank Bénin EBE : Excédent Brut d’Exploitation FAGACE : Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique FBB : Financial Bank Bénin FSA : Fonds de Solidarité Africaine GARI : Fonds de Garantie des Investissements PGE : Produit Global d’Exploitation PN : Position Nette de la clientèle PNB : Produit Net Bancaire PROPARCO : Promotion et Participation pour la Coopération RBE : Résultat Brut d’Exploitation RCCM : Registre du Commerce et du Crédit Mobilier RE : Résultat d’Exploitation ROA : Return On Assets ROE : Return On Equity SFI : Société Financière Internationale SGBBE : Société Générale de Banque du Bénin UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine UMOA : Union Monétaire Ouest Africain VA : Valeur Ajouté Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO v Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Evolution du capital Tableau 2 : Répartition du capital social en pourcentage Tableau 3 : Evolution du personnel de 2000 à 2008 Tableau 4 : Evolution du total bilan de la BOA-Bénin (en million de francs) Tableau 5 : Evolution des masses bilancielles actifs (en million de francs) Tableau 6 : Evolution des masses bilancielles passifs (en million de francs) Tableau 7 : Evolution des charges de la BOA-Bénin sur la période d’étude Tableau 8 : Evolution des produits de la BOA-Bénin sur la période d’étude Tableau 9 : Evolution des résultats de la BOA-Bénin sur la période d’étude Tableau 10 : Evolution du produit net bancaire Tableau 11 : Evolution du résultat d’exploitation Tableau 12 : Evolution des crédits à la clientèle Tableau 13 : Evolution des engagements par signature Tableau 14 : Poids des crédits à la clientèle Tableau 15 : Evolution de la position nette de la clientèle Tableau 16 : Importance des encours clients Tableau 17 : Evolution du taux de couverture du risque Tableau 18 : Evolution du coefficient de rendement Tableau 19 : Evolution du coefficient de rentabilité Tableau 20 : Evolution du coefficient brut d’exploitation (CBE) Tableau 21 : Evolution du coefficient net d’exploitation (CNE) Tableau 22 : Solde intermédiaires de gestion Tableau 23 : Hors bilan de la BOA-Bénin Tableau 24 : Bilan de la BOA-Bénin Tableau 25 : Hors bilan de la BOA-Bénin Tableau 26 : Bilan de la BOA-Bénin Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO vi Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin LISTE DES GRAPHIQUES Graphique 1 : Evolution du total bilan de la BOA-Bénin de 2004 à 2008 Graphique 2 : Evolution des masses bilancielles actifs Graphique 3 : Evolution des masses bilancielles passifs Graphique 4 : Evolution des charges, produits et résultat de la BOA-Bénin Graphique 5 : Evolution du produit net bancaire sur la période d’étude Graphique 6 : Evolution du résultat brut d’exploitation sur la période d’étude Graphique 7 : Evolution du résultat d’exploitation sur la période d’étude Graphique 8 : Evolution des crédits à la clientèle sur la période d’étude Graphique 9 : Evolution des engagements par signature Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO vii Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin SOMMAIRE Introduction ................................................................................................................................ 1 CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE............................................................. 3 Section 1 : Problématique, objectifs, hypothèses de recherche et intérêt de.......................... 3 Section 2 : Revue de littérature et méthodologie de recherche .............................................. 7 CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA BOA-BENIN....................................................... 27 Section 1 : Généralités sur la BOA-Bénin ........................................................................... 27 Section 2 : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA BOA- Bénin................ 40 CHAPITRE 3 : CADRE EMPIRIQUE DE L’ETUDE............................................................ 45 Section 1 : Analyse du bilan et du compte de résultat ......................................................... 45 Section 2 : Evaluation et gestion du risque de crédit ........................................................... 54 Section 3 : Analyse de la rentabilité..................................................................................... 57 Section 4 : Vérification des hypothèses et suggestions........................................................ 59 CONCLUSION ........................................................................................................................ 63 BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 64 ANNEXES ............................................................................................................................... 68 Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO viii Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Introduction générale Le Bénin à l’instar des autres pays de l’Afrique, a connu dans les années 80, les répercussions de la crise économique qui ont mis en difficulté un nombre important d’institutions financières en général et plus spécifiquement bancaires à savoir la CNCA, la BBD, la BCB etc. C’est alors qu’avec le renouveau démocratique, le Bénin a opté pour le libéralisme économique en mettant en place les conditions de pérennisation du système bancaire grâce à la loi n° 90-018 du 27 Juillet 1990 dont l’article trois (03) stipule que sont considérées comme banques « les entreprises qui font profession habituelle de recevoir du public des fonds dont il peut être disposé par chèque ou virement et de crédits ou de placements ». Ce qui a engendré un nouveau souffle pour la profession bancaire. De par leur mission, les banques se trouvent au carrefour de collecte de l’épargne et d’octroi de crédits. Ainsi, l’évolution de l’environnement politique, économique ou sociale crée de ce fait un contexte nouveau qui confronte les banques à de nouveaux défis à relever, suffisamment tôt sous peine de disparaître, avec des conséquences dommageables pour l’économie. L’instabilité inévitable de l’environnement macroéconomique d’une part et la forte sensibilité des banques à cette instabilité d’autre part, posent le problème du diagnostic régulier de ces institutions. Le but de ce diagnostic est de détecter d’éventuels déséquilibres et de les corriger en vue de leur assurer une bonne santé financière et ainsi que leur pérennité. Ceci est d’autant plus important que l’état de santé de toute une économie, est le reflet de celui de son système bancaire et vice versa comme le souligne Charles Kona Banny (2003) : « Un système bancaire sain suppose une économie saine et réciproquement une économie saine présuppose un système bancaire adéquat ». L’état de santé financière de ces institutions particulières permettrait de prendre le pouls de l’économie considérée. C’est pourquoi, tout système bancaire, efficace est doté d’une institution de suivi et de contrôle qui a pour rôle de définir le cadre Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 1 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin d’exercice de l’activité bancaire, d’établir les normes et de veiller à leur application effective en vue de prémunir le système contre le risque de faillite. Parallèlement à ce suivi, chaque institution doit pouvoir s’évaluer individuellement, identifier ses facteurs clés de succès en vue de faire efficacement face à la concurrence et choisir les créneaux porteurs. Elle s’intéressera de même à son profil de risque afin de se doter des fonds propres adéquats et inspirer ainsi confiance aux tiers. C’est dans ce contexte que s’inscrit notre étude qui porte sur l’une des plus importantes banques béninoises, membre du système bancaire de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) : la BOA-Bénin. En vingt ans d’activité, la BOA-Bénin peut faire état d’un palmarès impressionnant dans tous les compartiments de l’économie nationale, y compris les secteurs les plus difficiles et les plus risqués comme le prêt accordé aux ménages démunis d’une garantie conséquente. En dépit de son essor économique et de son expansion, la BOA-Bénin se trouve confronter à des difficultés. Au nombre de ces difficultés, nous pouvons citer : - le faible taux du ratio de structure du portefeuille ; - l’absence d’une mise à jour régulier de la situation comptable des engagements hors bilan ; - et le retard dans l’élaboration du livre journal et du livre de l’employeur. Pour répondre à ces difficultés, nous nous proposons de structurer notre étude en trois chapitres. Le premier présentera le cadre théorique et méthodologique de l’étude. Ensuite, le deuxième chapitre portera sur le cadre institutionnel et enfin le troisième chapitre s’appesantira sur le cadre empirique pour déboucher finalement sur les recommandations et suggestions susceptibles d’intéresser tous les acteurs concernés. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 2 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE Le présent chapitre s’articulera autour de la problématique, des objectifs, des hypothèses de recherche et de l’intérêt de l’étude. Section 1 : Problématique, objectifs, hypothèses de recherche et intérêt de L’étude Paragraphe 1 : Problématique Au lendemain de la 2nde guerre mondiale, la reconstruction de l’Europe a nécessité la mise en place du plan MARSHALL 1 dont la mise en application a entraîné la création de certaines institutions majeures telles que : la banque mondiale et le fonds monétaire international. Les actions menées par ses institutions n’ont pas empêché l’avènement d’autres crises économiques. Au nombre de ces crises, nous pouvons citer celles des années 80 caractérisées par la mauvaise gestion administrative et financière des banques due à l’ingérence poussée de l’Etat dans les activités de ces dernières d’une part et l’accumulation des créances irrécouvrables ainsi que l’insuffisance du contrôle prudentiel d’autre part. De même, pour Soglo (1996), cette crise est due au seuil critique qu’avait atteint l’endettement public à l’égard de ces banques au sein de la plupart des pays de l’Afrique. C’est pour éviter que de pareilles situations se reproduisent que la commission bancaire monétaire Ouest africaine avait instauré un dispositif prudentiel qui vise essentiellement à assurer une protection accrue des déposants et à favoriser une mobilisation efficiente des ressources. Ce dispositif tient compte des risques induits par les innovations financières et prend en considération l’évolution des normes internationales en matière de la supervision bancaire ainsi que les spécificités de la zone UEMOA (Charles 1 C’est un plan instauré par l’américain Georges MARSHALL et qui vise la reconstruction de l’Europe suite à la seconde guère mondiale. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 3 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Konan Banny 2003 ). Malgré ce dispositif prudentiel, ces pays n’arrivent pas à résister aux effets des crises externes comme celle d’Août 2007 qui tire son essence des subprimes 2 , des prêts hypothécaires consentis à la classe moyenne américaine avec une certaine liberté inhabituelle et préjudiciable à toute activité bancaire 3 . Cette crise s’est rapidement répandue vers d’autres continents notamment l’Europe du fait de la titrisation qui a consisté pour les banquiers américains à transformer ces emprunts en titre sur les marchés boursiers. N’ayant point mesuré tout le danger qu’elles courent, les banques Européennes et autres ont acquis massivement ces titres. Or, à partir du moment où celui qui doit rembourser l’emprunt pour l’achat de sa maison ne peut plus payer, le titre n’a plus aucune valeur. Toutes ces différentes montagnes financières complexes ont engendré la chute de la bourse, laquelle a des effets sur la rentabilité de ces institutions bancaires. Les banques privées, du fait de leur caractère commercial sont plus que jamais préoccupées de la rentabilité de leur structure. Comme toutes les activités d’une entreprise se traduisent en flux financiers, leur bonne gestion est une nécessité si non, elle se prête à la liquidation. Ainsi, leur bonne gestion s’impose pour la survie de l’organisation. L’analyse financière reste un instrument d’évaluation et de contrôle de gestion qui permet aux dirigeants de l’organisation de prendre des décisions au moment opportun. La rentabilité donne une indication sur la capacité bénéficiaire de l’entreprise. La rentabilité des institutions bancaires garantit un environnement économique apaisé et impulse le développement d’une nation. Pour identifier les critères de sa performance et de permettre aux banques de s’inspirer de sa réussite en vue d’assurer leur propre stabilité et de se 2 Ce sont des crédits immobiliers accordés par les banques à des ménages qui disposent en majorité de faibles revenus. 3 fr.wikipedia.org/wiki/crise_financiére de 2007 à 2009 Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 4 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin prémunir contre les éventuels bouleversements socio-économiques. A cet effet quelques questions suscitent notre attention à savoir : Comment se forme le produit net bancaire ? Comment se gère le risque de crédit au sein de la BOA-Bénin ? Les opérations faites par la BOA- Bénin sont-elles toujours rentables du point de vue économique et financier ? C’est dans le souci de répondre à ces interrogations que nous avons trouvé opportun de mener notre réflexion sur le thème : « Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire : cas de la BOA-Bénin ». Paragraphe 2 : Objectifs, hypothèses de recherche et intérêt de l’étude 2.1 Objectifs de l’étude 2.1.1 Objectif général L’objectif général de notre étude est d’examiner la gestion financière de la BOA-Bénin. 2.1.2 Objectifs spécifiques Les objectifs spécifiques poursuivis dans le cadre de cette étude se résument comme suit : - étudier la formation du produit net bancaire de la BOA-Bénin ; - analyser le système de gestion du risque de crédit par la BOA-Bénin ; - analyser la rentabilité économique et financière de la BOA-Bénin. 2.2 Hypothèses H1 : Le poids des opérations avec la clientèle a une influence positive dans l’obtention du produit net bancaire de la BOA-Bénin. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 5 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin H2 : La pérennité de la BOA-Bénin est due à l’efficacité de son système de gestion du risque de crédit. H3 : L’évolution du résultat a un impact positif sur la rentabilité de la BOABénin. 2.3 Intérêt de l’étude La présente étude intitulée «Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire : cas de la BOA-Bénin » vise a suscité un vif intérêt chez un grand nombre d’agents économiques dont principalement : - les responsables de la BOA-Bénin : cette étude leur permettra d’apprécier leur effort de gestion, de connaître leurs facteurs clés de succès, de mieux orienter leur stratégie de développement et de cerner leur aptitude à gérer efficacement les risques encourus. - les actionnaires potentiels : cette étude leur permettra de connaître les facteurs explicatifs de la rentabilité et la contribution réelle des différentes activités de la banque à la formation des résultats publiés. - pour les décideurs politico-économiques : cette étude les amènera à prendre conscience de l’importance des unités bancaires dans le développement des activités économiques en vue de soutenir l’effort des responsables des banques pour une mise en œuvre correcte de la réglementation bancaire au Bénin. - pour les autres banques de la place : cette étude leur rappellera l’importance du diagnostic de leur situation financière ce qui réduira l’asymétrie d’information dans les opérations interbancaires. - pour la communauté scientifique : ce travail contribuera, dans une mesure aussi moindre soit-elle à relever les grands défis actuels en matière de recherche dans le domaine bancaire et à mieux se familiariser à l’utilisation des outils et techniques de l’analyse financière au domaine bancaire. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 6 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Section 2 : Revue de littérature et méthodologie de recherche Paragraphe 1 : Revue de littérature 1.1 Analyse financière : définition, objectif et importance La théorie financière d’une entreprise utilise conjointement le concept d’analyse et de diagnostic financier. L’analyse devient alors un ensemble de travaux qui permet d’étudier la situation de l’entreprise, d’interpréter les résultats et d’y prendre les décisions qui impliquent des flux monétaires. Son but, est de porter un jugement destiné à éclairer les actionnaires, les dirigeants, les salariés et les tiers sur l’état de fonctionnement d’une firme, face aux risques auxquels elle est exposée en se servant d’information et des sources externes. Ainsi, l’analyse financière se définit comme un ensemble de méthodes permettant de se faire, de l’extérieur en général, une opinion de l’entreprise (Alfonsin et Granjean, 1984). Les actions de l’analyse financière englobent la collecte des données significatives et leur interprétation afin de tirer des conclusions sur la santé financière d’une entreprise, sa politique d’endettement et de refinancement. C’est ce que justifie (LAVAUD, 1986) quand il disait que : « L'analyse financière a pour objectif de rechercher les conditions de l’équilibre financier de l’entreprise et de mesurer la rentabilité des capitaux investis ». D’autres auteurs ont essayé de définir l’analyse financière. Ainsi, pour (E. COHEN, 1997) l’analyse financière est : « un ensemble de concept de méthodes et d’instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situation d’une entreprise, aux risques qui l’affectent au niveau et à la qualité de ses performances ». Quant à (Jean-Pierre LAHILLE, 2001), il définit l’analyse financière comme : « une démarche qui s’appuie sur l’examen critique de l’information comptable et financière fournie par une entreprise à destination des tiers ». Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 7 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Dans l’ouvrage de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), intitulé méthodologie d’analyse financière centrale des bilans de l’année 2004, l’analyse financière est définit comme : « une étude méthodologique des informations contenues dans les états financiers qui utilisent les instruments et les moyens appropriés. Sa finalité est de porter un jugement sur les risques encourus par l’entreprise et résultant de sa situation financière, de ses performances ainsi que de son équilibre financier. Elle contribue ainsi à éclairer les dirigeants, les partenaires de l’entreprise dans leur prise de décision ». L’analyse financière est différemment menée selon qu’elle est pratiquée par un responsable des services financiers internes ou par les tiers. Mais, quel que soit le statut de l’analyste financier, les méthodes restent les mêmes, seuls les objectifs peuvent être différents. Pour certains, c’est la valeur de l’entreprise qui importe alors que pour d’autres c’est la rentabilité. Somme toute, l’analyse financière apparaît comme un ensemble de démarches et d’outils spécialisés qui apportent une contribution décisive au diagnostic de l’entreprise. 1.2 Banques : origine, rôles et missions 3000 ans avant Jésus christ, on trouve des traces d’activités bancaires en Mésopotamie. Jadis, c’est le temple qui joue le rôle de banque et les prêteurs et prêteuses celui de banquiers en acceptant des dépôts d’argent aux souverains puis aux marchands 4 . Chaque citée grecque était indépendante frappait sa propre monnaie, les changeurs de monnaie étaient donc indispensables au bon développement du commerce. Sans eux, les grecques n’auraient jamais pu développer le commerce 4 www.teteamodeler.com/culture/argent/info/banque.asp Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 8 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin dans les citées. C’est au XIe siècle que les lombards introduisent de nouvelles techniques financières et marquent l’histoire de la banque. Dès le XVII siècle, la naissance du papier monnaie révolutionne le monde de la banque et de la finance. Les banques centrales comme la banque d’Angleterre font leur apparition pour financier les Etats et pour contrôler l’émission d’argent. L’âge d’or des banques est le XIX siècle, c’est en ce moment que la monnaie scripturale et la monnaie fiduciaire voient le jour. Après la guerre de 1914, l’histoire de la banque est conditionnée par le développement de l’économie et l’organisation des systèmes bancaires. Les Etats jouent un rôle de plus en plus important dans le système bancaire. C’est ainsi que l’article 3 de la loi n° 90-018 du 27 Juillet 1990 portant réglementation bancaire en République du Bénin dispose : « sont considérés comme banques, les entreprises qui font profession habituelle de recevoir du public des fonds dont elles peuvent disposer par chèque ou par virement et qu’elles emploient pour leur propre compte ou pour le compte d’autrui en opération de crédit ou de placement ». Autrement dit, elles sont des entreprises qui collectent des dépôts sous forme d’épargne qu’elles gèrent et offrent en contrepartie des prêts et services financiers. Aujourd’hui, les banques jouent un rôle économique très important puisse qu’elles canalisent les ressources des agents excédentaires vers les unités déficitaires. Elles sont ainsi les intermédiaires financiers que ( Gurley et Shaw, 1987) définissent comme « une unité qui emprunte des fonds prêtables aux unités excédentaires (prêteurs) et achètent des actifs primaires auprès des unités déficitaires (emprunteurs). Actuellement, le rôle des banques s’est largement diversifié et étoffé. Selon leur rôle, on distingue la banque de gros et la banque de détail. La banque de gros : elle est intéressée par toutes les opérations financières de grandes envergures, qu’elles soient effectuées pour son propre compte ou pour celui d’un tiers. Elle joue des rôles comme : Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 9 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin - la gestion des titres côtés en bourse en tenant compte de toutes les opérations administratives liées à l’achat, la conservation et la vente ; - le conseil d’assistance de grande entreprise pour la réalisation de différentes opérations financières ; - l’investissement en octroyant des crédits pour le financement des grands projets ou la participation dans le capital des entreprises. Quant aux rôles joués par les banques de détails, on peut citer : - la collecte des dépôts : pour des besoins de financement, les banques mobilisent une quantité importante d’épargne auprès du public. Ces dépôts s’effectuent sous différentes formes à savoir : les dépôts à vue et les dépôts à terme ; - les crédits aux particuliers : la banque fait fructifier l’argent déposé par ses clients en accordant des crédits aux particuliers. Les formes de crédit les plus répandues sont : le crédit à la consommation, le crédit immobilier, le crédit revolving ou le crédit permanent et le crédit-bail etc. - la gestion des moyens de paiement : elle englobe les chéquiers, les cartes de crédits, les virements interbancaires, les distributeurs de billets et les coffres-forts. En définitive, les banques jouent un rôle économique très important. Elles ont un grand rôle dans la sélection des projets en fonction de leur perspective économique. Leur rôle peut être comparé à celui du cœur dans un corps humain qui distribue le sang riche en oxygène vers les autres organes qui en ont besoin 5 . 1-2 Différents types de risques bancaires Elément primordial et prépondérant de l’économie d’un pays, les banques dans l’exercice de leurs rôles sont exposées aux risques variés qui sont 5 www.businesspme.com/article/finances/122/ le rôle des banques Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 10 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin aujourd’hui acuminés, en raison des mutations que connaît l’économie financière : ¾ Concurrence accrue dans de très nombreux secteurs ; ¾ Ouverture croissante sur l’extérieur ; ¾ Sophistication incessante des produits ; ¾ Innovations financières et technologiques, et forte volatilité des variables de marché. D’une manière générale, il n’y a pas d’activité financière, ni économique sans prise de risques. La notion du risque recouvre donc tout événement susceptible d’empêcher un établissement de réaliser ses objectifs ou encore de maximiser ses performances. Dans le cadre des activités du secteur financier, on distingue trois (03) grandes catégories de risques : • le risque de marché : c’est le risque de perte qui peut résulter des fluctuations des prix des instruments financiers qui compensent un portefeuille. Il peut porter sur les cours des actions, les taux d’intérêt, les taux de change, les cours de matières premières, etc. Par extension, c’est le risque des activités économiques directement ou indirectement liées à un tel marché par exemple, un exportateur est soumis au taux de change, un constructeur automobile au prix de l’acier. • le risque opérationnel : c’est le risque de perte direct ou indirect due à une inadéquation ou à une défaillance des procédures, du personnel et des systèmes internes. • le risque crédit : c’est le risque qui résulte de l’incertitude quant à la possibilité ou la volonté des entreprises ou des clients de remplir leurs obligations. De tous les risques précédemment cités, c’est le risque crédit qui retiendra notre attention puisqu’il est le plus ancien et constitue un risque majeur dans le dispositif du «Risk Managment» dans une banque. Ainsi, il apparaît comme le Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 11 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin risque de pertes consécutives au défaut d’un emprunteur face à ses obligations, ou à la détérioration de sa solidité financière ou de sa situation économique au point d’évaluer la créance que l’établissement de crédit détient sur lui. De façon explicite, il existe donc deux (02) types de risques de crédit : • un risque de défaut : c’est le risque qu’un emprunteur ne soit pas en mesure de faire face à ses engagements de paiement. • un risque de dépréciation de la qualité de crédit : il est dû à la détérioration de la solidité financière de la contrepartie et par conséquent à la qualité de la signature. Il ressort de cette explication que nous avons deux (02) catégories de débiteurs dont les risques associés à eux sont le risque émetteur et le risque de contrepartie. Comme émetteurs de crédit, nous pouvons citer les entreprises, les établissements de crédit, les compagnies d’assurances, les Etats souverains. Et comme contrepartie, une tierce personne susceptible de rembourser le crédit en cas de défaillance du contractant. En somme, le risque de crédit se compose du : • risque de défaut encore désigné sous l’appellation de «default Risk» par les Anglo-saxons ; • risque de recouvrement dont le taux est fixé à l’avance et qui permet de calculer le montant récupéré sur l’actif de référence à l’issue de la défaillance. • risque de dégradation de la qualité du crédit par le marché qui se traduit par la hausse de la prime de risque appelé la marge de crédit (crédit spread).La marge de crédit correspond à l’écart entre le rendement (The yield) exigé par le créancier et le taux sans risque. Plus l’emprunteur est risqué, plus la marge est élevée, moins les instruments de dette de l’emprunteur ont de la valeur. Elle peut être également illustrée par le changement de note (rating) de l’emprunteur de la part d’une agence de notation telle que Moody’s et Standard & Poor’s. Le risque de crédit est présent dans toutes les transactions qui ne sont pas réglées à 100%. Parmi les produits dérivés, les dérivés de crédit s’utilisent sur une Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 12 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin gamme plus large que les dérivés de taux d’intérêt ou les dérivés sur actions dans la mesure où ils concernent la gestion du risque associé aux dettes bancaires et obligataires des entreprises. Pour un prêt bancaire, l’exposition au risque de crédit est égale au montant utilisé (out standing) par l’emprunteur majoré par les intérêts courus. Pour les produits dérivés, l’exposition au risque de crédit dépend de la valeur de marché de la position (mark-too-market), ce risque désigne le coût de remplacement du contrat dans les conditions du marché au moment de l’évaluation. Si la valeur du contrat est positive, elle correspond au risque de crédit. Cependant, pour avoir le risque total de la position, il faut lui ajouter un coefficient de majoration (addon) qui mesure la dérive positive en fonction de l’évolution du marché. Dans le cas contraire, l’exposition, se calcule avec la probabilité que cette valeur devienne positive avant l’échéance du contrat. 1.3 Rentabilité La rentabilité, de façon générale peut être définie comme : « l’aptitude de l’entreprise à secréter un résultat exprimé en unité monétaire » (COLAISE B. ; 1993). La rentabilité est donc un critère de ce qui est rentable. Etudier la rentabilité d’une entreprise, revient à apprécier le résultat dégagé à chacun des niveaux reconnus comme significatifs. Il est ainsi possible de porter un jugement sur l’efficacité de la gestion courante par les dirigeants de l’entreprise et de prévoir le montant des capitaux propres auxquels la société pourra avoir recours pour son fonctionnement et son développement. Ainsi, la rentabilité s’appréhende à trois (03) niveaux selon les objectifs de l’analyse : « il s’agit de la rentabilité commerciale, de la rentabilité économique et de la rentabilité financière » (SOLNIK B. ; 2001) ‐ La rentabilité commerciale : elle a trait à la politique de prix de l’entreprise et à la marge brute qu’elle prélève sur le prix de revient des produits vendus. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 13 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Rentabilité commerciale = Excèdent Brut d’Exploitation / Chiffre d’Affaire ‐ La rentabilité économique : elle a trait à l’ensemble des mesures mis en œuvre par l’entreprise pour gérer les bénéfices à partir de ses actifs. Rentabilité économique = Résultat Net / Actif Total - La rentabilité financière : elle a trait à l’ensemble des mesures mis en œuvre par l’entreprise en vue d’assurer une bonne rémunération des apports. Rentabilité financière = Résultat Net / Capitaux Propres Outre ces 3 niveaux de rentabilité, nous avons la rentabilité sociale et la rentabilité bancaire. La rentabilité sociale : elle a trait à la répartition de la valeur ajoutée entre les différents partenaires sociaux. Son ratio est intéressant à connaître quel que soit le contexte dans lequel on se situe. Rentabilité sociale = (Charges salariales / Valeur Ajoutée) x 100 La rentabilité bancaire : elle représente l’aptitude d’une banque à dégager de son exploitation des gains suffisants, après déduction des coûts nécessaires à cette exploitation, pour poursuivre durablement son activité. Elle se calcule de diverses manières selon l’objectif poursuivi. Pour les actionnaires, le rapport du RN aux Fonds Propres (coefficient de rentabilité ou Return On Equity ROE) met en évidence le rendement de leur investissement. Cette évidence peut s’accommoder d’une sous capitalisation structurelle des établissements, un bon coefficient de rentabilité pouvant provenir d’un faible niveau de fonds propres. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 14 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Les analystes externes, notamment les contreparties des établissements de crédits, prennent également en compte les autres aspects de la structure financière et en particulier, le coefficient de rendement ou Return on Assets (ROA). L’inconvénient de cette approche est qu’elle place tous les actifs sur un même plan, alors que leurs risques sont différents et qu’elle néglige les activités de hors bilan qui se sont développées au cours de ces dernières années. Pour apprécier la rentabilité bancaire, plusieurs instruments d’analyses sont utilisés par les autorités prudentielles. Parmi ces instruments, on peut citer : ¾ les soldes intermédiaires de gestion L’équilibre rentabilité / risque ne peut pas être toujours apprécié par le seul examen du résultat net, qui est un solde intégrant parfois des produits ou charges non récurrents qui peuvent masquer la structure de la rentabilité des établissements. C’est pourquoi, l’analyse de celle-ci passe par la mise en évidence des soldes intermédiaires de gestion qui permettent d’identifier les éléments ayant concouru à l’obtention du résultat final. • Le produit net bancaire (PNB) est calculé par différence entre les produits et les charges bancaires. Il mesure la contribution spécifique des banques à l’augmentation de la richesse nationale et peut en cela être rapprochée à la valeur ajoutée dégagée par les entreprises non financières. Depuis 1993, le calcul du PNB intègre les dotations ou reprises des provisions sur titres de placement. En revanche, les intérêts sur les créances douteuses sont désormais déduits. PNB = Intérêts + Commissions nette ou PNB = Marge sur intérêts + Net des commissions ou PNB = Produits d’exploitation – Charges d’exploitation • Le produit global d’exploitation (PGE) calculé depuis 1993 est un solde intermédiaire qui ajoute au PNB, les produits accessoires et divers, les plus values nettes de cession sur immobilisations corporelles ou incorporelles, les Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 15 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin plus values nettes de cession sur immobilisations financières et les dotations nettes aux provisions sur immobilisations financières. • Le résultat brut d’exploitation (RBE) s’obtient en retranchant du PNB, majoré des produits accessoires, le volume des frais généraux et des dotations aux amortissements. il permet d’apprécier la capacité d’un établissement bancaire à générer une marge après imputation du coût des ressources et des charges de fonctionnement. RBE = PNB - Charges générales d’exploitation - Dotations aux amortissements - Dotations aux provisions • Le résultat d’exploitation (RE) correspond au RBE diminué des dotations nettes aux provisions d’exploitation. C’est à ce niveau que la notion de risque est prise en compte. Depuis 1993, ce solde a été remplacé par le résultat courant avant impôt. RE = Résultat Brut d’Exploitation – Coût du Risque • Le résultat net (RN) intègre outre le RE, les autres produits et charges de caractère le plus souvent exceptionnel, les dotations aux fonds pour risques bancaires généraux et l’impôt sur les sociétés. RN = RE + Gains sur actifs immobilisés - Pertes sur actifs immobilisés - Impôts sur sociétés + / - Résultat exceptionnel + / - Dotations / Reprises de FRBG et Provisions Réglementées ¾ les coûts, rendements et marges. L’évaluation de la rentabilité est le fruit des variations de taux et de volume qu’il importe de pouvoir dissocier dans l’appréciation de la situation d’un établissement bancaire. La mesure de l’effet prix et de l’effet volume passe Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 16 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin par l’analyse des coûts et des rendements obtenus en rapprochant le montant des intérêts perçus et versés sur celui des prêts et des emprunts correspondants. Un calcul de marge peut dès lors être réalisé sur les différentes activités d’intermédiation et donner lieu en définitive à une évaluation de la marge globale d’intermédiation. Depuis 1993, ce ratio a fait place à celui de marge bancaire globale dont la création a été motivée, d’une part, par la nécessité d’avoir un ratio prenant en compte l’ensemble de l’activité bancaire, y compris les activités de services et de hors bilan, et, d’autre part, le souci de calculer un indicateur simple facilement utilisable dans les comparaisons internationales. Elle résulte du rapport du PGE sur le total du bilan et "l’équivalent crédit sur instruments financiers à terme". Compte tenu du fort développement des opérations bancaires hors intermédiation, il est souhaitable de tenir compte dans l’analyse des produits et charges qu’elles génèrent et de rapporter l’ensemble des gains nets ainsi obtenus au total des fonds utilisés, qui sont constitués des fonds empruntés et des capitaux propres. Le taux ainsi calculé est un indicateur du rendement global d’un établissement bancaire. Cet indicateur est resté inchangé par la réforme de 1993. ¾ Les ratios d’exploitation Plusieurs ratios peuvent être calculés afin de mettre en évidence les structures d’exploitation. Les plus utilisés sont : - Le coefficient global d’exploitation : rapport des frais généraux au PGE. Il montre de façon synthétique la part des gains réalisés qui est abordé par les coûts fixes. - Le coefficient brut d’exploitation (CBE) : il mesure le rapport entre les dépenses d’exploitation et les recettes d’exploitation. Il indique la capacité d’une banque à couvrir l’ensemble de ses dépenses d’exploitation par des revenus de Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 17 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin même nature. Souvent, on lui préfère le coefficient net d’exploitation pour mettre en évidence l’effet des seuls frais de structure sur le produit net bancaire. CBE = Dépenses d’Exploitation / Recettes d’Exploitation - Le coefficient net d’exploitation (CNE) : il est le rapport entre les frais de structure et le produit net bancaire. Ce coefficient indique la part de richesse produite qui est absorbée par l’ensemble des frais de structure qu’il a fallu engager pour produire cette richesse. Symétriquement, le ratio résultat brut d’exploitation sur PNB indique quelle est la part de richesse produite qui reste à la disposition de l’entreprise après paiement des frais de structure, pour provisionner les risques de crédit et rémunérer les actionnaires. CNE = Frais de Structure / Produit Net Bancaire - Le coefficient de rentabilité : rapport du RN aux Fonds Propres, autrement appelé Return On Equity (ROE) - Le coefficient de rendement : rapport du RN au total du bilan, autrement dit Return On Assets (ROA). Toutefois, la notion de rentabilité ne doit pas être confondue à celle de la marge qui est le rapport du résultat au volume d’affaire traité. Ainsi, pour qu’une entreprise obtienne une forte rentabilité, elle doit avoir une faible marge et un fort taux de rotation du capital. 1.4 Etude empirique Ce paragraphe s’évertuera à exposer brièvement le point des travaux antérieurs dans le domaine de notre étude et montrera en quoi cette étude contribue plus spécifiquement à l’appréciation de la rentabilité des banques. Des études antérieures ont été menées par plusieurs chercheurs sur la rentabilité des entreprises et particulièrement sur celle des banques. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 18 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Des études empiriques conduites par (Meyer et Pifer, 1970) sur les faillites bancaires aux Etats Unis, leur ont permis de conclure que les faillites bancaires sont positivement corrélées à la variation du taux d’intérêt sur les dépôts à terme et à la croissance des dettes. D’autres auteurs attribuent la survenance des faillites bancaires à l’augmentation des prêts commerciaux, des dépenses de fonctionnement et à l’accroissement du taux de détention des actifs risqués (Sinkey, 1975 ; Martin, 1977). Des auteurs tels que (Arshadi et Lawrence, 1987) ont analysé sur la base des données empiriques le comportement de la performance de nouvelles banques installées aux Etats Unis. Ils sont parvenus à la conclusion selon laquelle le coût des opérations bancaires, la taille des banques et la structure des crédits bancaires sont des variables qui expliquent mieux la performance des banques. Pour apprécier les facteurs qui influencent la performances des banques commerciales en Europe, en Amérique du Nord et en Australie, (BOUKE, 1989) a utilisé le concept de la valeur ajoutée et est parvenu à la conclusion selon laquelle, le ratio de liquidité et le ratio de la concentration pour chaque pays étaient significatifs dans la détermination de la profitabilité des banques commerciales. Une méthodologie identique à celle de BOUKE, a été utilisée par (MOLYNEUX et THORNTON, 1992) pour déterminer la profitabilité des banques. Les résultats obtenus leurs ont permis de conclure que plus le marché bancaire est concentré, plus la banque est performante. Pour évaluer la fragilité bancaire au sein de l’Europe, (Goyeau et Terazi, 1992) ont montré que les défaillances bancaires sont positivement corrélées à une forte exposition aux risques de portefeuilles et à une diminution du degré de couverture. Même si ces résultats peuvent encore se vérifier dans une certaine mesure dans le cadre de nos banques africaines, ces études ne répondent pas toujours aux attentes du contexte africain. C’est pour remédier à ces insuffisances que Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 19 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin certains auteurs de la sous région ont mené des études de recherche portant sur les institutions bancaires de leur pays. Au nombre de ces études nous pouvons citer : Après avoir étudié le processus de privatisation du système bancaire en république du Bénin (QUENUM, 1987) a recommandé aux banques, à l’image de toute autre entreprise, de rechercher la rentabilité et le profit. La commission bancaire de l’UMOA (1988), a montré que la capacité d’adaptation des établissements de crédits est subordonnée à l’existence d’une gestion fine de la rentabilité permettant des analyses multidimensionnelles et prévisionnelles de ces institutions. Après une étude portant sur un échantillon de 69 pays, (Caprio et Klingebiel, 1996), découvrent que les crises bancaires au Bénin, au Togo, en Côte-d’Ivoire et au Sénégal sont principalement la détérioration des termes de l’échange, les prêts bancaires aux entreprises parapubliques, le manque de discipline fiscale et l’appréciation du taux de change. Quant à (POWO, 1997), ces travaux de recherche dans l’UEMOA ont montré que la principale cause de faillite bancaire dans les pays membres est la mauvaise gestion du risque de portefeuille. Prince ADJEVI (2000), a montré que l’analyse du résultat est un outil précieux pour le maintien et l’accroissement de la compétitivité d’une entreprise. Elle doit demeurer une préoccupation pour toute entreprise. L’auteur a souligné que pour bien orienter son action et la rendre plus efficace, le banquier doit se référer aux calculs des soldes intermédiaires de gestion. Cette approche analytique globale conduit forcément à des conclusions qui ne sont pas toujours opérationnelles pour chaque banque prise individuellement. En effet, chaque institution est spécifique en ce qu’elle a ses propres problèmes qui ne sont pas nécessairement partagés par les autres. Pour pallier à cette limite, les chercheurs suivants se sont consacrés à l’étude d’une Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 20 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin institution spécifique en vue de proposer des solutions immédiatement opérationnelles. C’est dans ce cadre que s’inscrit la recherche de (Nassirou NOUROU et Abdou Machoudi WAYIDI, 2004) qui ont étudié à base des outils de l’analyse financière, la performance de la Banque Islamique de Développement (BID). Ils ont constaté que les difficultés liées à la rentabilité ont pour impact les résultats nets excédentaires mais, faibles durant les cinq années d’étude. Cette situation est principalement due au taux d’intérêt nul relatif à l’approche conceptuel islamique et au choix des charges administratives comme un taux forfaitaire sur les prêts financés. Pour répondre à ces difficultés, ils ont préconisé la mise en place des programmes de micro finances aux pauvres ; l’application d’un taux d’intérêt moins élevé sur des prêts que de prélever un taux forfaitaire de charges administratives ; la diversification de ses ressources financières et enfin favorisé l’accessibilité du système d’information. AGBO-DJAGLI et AKPODJI (2005) ont étudié méthodiquement à l’aide des outils de l’analyse financière et sur la base des états financiers de la banque, la rentabilité de la Financial Bank Bénin (FBB). Ils ont constaté que les activités de la banque ne dégagent pas assez de revenus pour couvrir ses charges. En d’autre termes, les charges d’exploitations sont mal maîtrisées et il n’existe pas une véritable politique de gestion des charges de structure ce qui rendait pour la plupart du temps le résultat net négatif. Ils sont arrivés à un ensemble de propositions dont l’application, selon ces auteurs, devrait permettre d’améliorer la rentabilité de la banque. Paragraphe 2 : Méthodologie de la recherche Il s’agit, comme le souligne Grawitz (1986), d’un ensemble concerté d’opérations mises en œuvre pour atteindre un ou plusieurs objectifs, un corps de principe qui préside à toutes recherches organisées, un ensemble de normes Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 21 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin permettant de sélectionner et de coordonner les techniques. La méthodologie constitue de façon plus ou moins précise un plan de travail en fonction d’un but. Dans le cadre de notre étude, elle va consister à choisir l’unité de recherche, la période d’étude, les outils de collecte et d’analyse des données. 2.1 Choix de l’unité de recherche Compte tenu des objectifs de notre étude, nous avons circonscrit le champ de notre étude à la BOA-Bénin. L’objectif général de notre étude étant une contribution modeste pour faciliter aux banques de financer les activités économiques avec moins de difficultés. Cependant certaines restrictions s’imposent à nous. Le choix de la BOA Bénin comme unité de recherche se justifie par des raisons majeures suivantes : - Elle est une banque qui a une couverture prépondérante du territoire béninois ; - Elle a reçu plusieurs reconnaissances de la revue : The Banker comme banque de l’année ; - Elle a, à travers sa forte capacité d’adaptation à son environnement et son ancienneté capitalisée un certain nombre d’expériences en matière de méthode de gestion surtout technologique et informatique ; - Elle est cotée à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières. 2.2 Choix de la période d’étude L’analyse empirique de notre étude s’étend de 2004 à 2008 qui constituent les cinq derniers exercices de la BOA-Bénin. 2.3 Outils et collecte des données. Afin d’obtenir les données complètes et pertinentes pour notre étude, nous avons utilisé la recherche documentaire et les entrevues comme techniques d’investigations. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 22 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin 2.3.1 Recherche documentaire Elle consiste à recueillir des informations ou des données secondaires aussi bien qualitatives que quantitatives à partir des sources appropriées. Elle a été possible grâce à la collecte d’ouvrage d’articles, de revues de mémoires, de rapports officiels publiés et grâce à la consultation de sites web. Cette démarche nous a permis, non seulement de sélectionner les documents pouvant nous être utiles, mais, de cerner les contours du terme de recherche et de mieux structurer l’arrière plan théorique de notre étude au su de l’existant. Notre documentation s’est axée sur les articles, les revues, les rapports de la BOA Bénin et des ouvrages spécialisés sur l’analyse financière et la rentabilité. Des travaux académiques ont été aussi consultés à la bibliothèque de la FASEG, de la BCEAO et de l’ENEAM. Outre les éléments sus cités, nous avons utilisé les états financiers de la BOA qui constituent un véritable sous bassement de notre étude. 2.3.2 Entrevues Dans l’optique d’obtenir des renseignements fiables, nous avons choisi une entrevue à questions ouvertes avec le chef service comptabilité, le chef service recouvrement et trésorerie et enfin avec le directeur administratif et financier. Ces questions portent essentiellement sur la gestion de la structure financière ainsi que sur la rentabilité de l’institution. 2.4 Outils d’analyse des données L’approche utilisée est la méthode comparative et l’analyse se fait suivant le modèle financier. Toutes les données recueillies ont été présentées à l’aide des éléments de la statistique descriptive notamment les tableaux et les graphes qui décrivent l’évolution des indicateurs financiers. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 23 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Hormis les éléments de la statistique descriptive, certains ratios seront calculés dont notamment le ROA et ROE. 2.5 Cadre opératoire A ce niveau, il s’agit pour nous de décrire le contexte de validation de nos hypothèses de recherche. Le cadre opératoire apparaît donc comme un creuset qui fixe les conditions de confirmation ou d’infirmation des hypothèses. 2.5.1 Condition de vérification de l’Hypothèse 1 La validation de H1 intitulée : «Le poids des opérations avec la clientèle a une influence positive dans l’obtention du produit net bancaire de la BOABénin» passe par l’étude du bilan et du compte de résultat. Le bilan en ce sens qu’il permet de dégager le résultat net d’une période donnée, qui n’est que le résidu du produit net bancaire. Quant au compte de résultat, il est un véritable outil d’analyse de la rentabilité. Primo, nous reclasserons tous les éléments du bilan suivant les différentes lignes de métiers. Ensuite, nous dégagerons la contribution de chaque ligne de métier au total bilan en nous intéressant particulièrement à la contribution des opérations avec la clientèle au total du bilan et dans le temps. Lorsque la contribution moyenne des opérations avec la clientèle, tant à l’actif qu’au passif, par rapport au total bilan sera strictement supérieure à quarante pour cent (40%) du total bilan sur la période de notre étude, l’hypothèse 1, sera dite partiellement confirmée. Elle sera infirmée dans le cas contraire. Secondo, nous étudierons la contribution des différentes lignes de métier à la formation du produit net bancaire (PNB) tout en suivant dans son évolution la contribution des opérations avec la clientèle. Si les opérations avec la clientèle contribuent à elles seules en moyenne au moins à soixante pour cent (60%) au PNB, l’hypothèse H1 sera dite partiellement confirmée. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 24 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Dans le cas où les deux conditions seront vérifiées, c’est-à-dire que d’une part les opérations avec la clientèle contribueraient moyennement sur les années de notre étude au total bilan à au moins 40% et que de l’autre part, elles contribuent moyennement à plus de 60% au produit net bancaire, l’hypothèse H1 sera dite confirmée. Elle sera infirmée dans le cas où aucune des deux conditions ne serait vérifiée. 2.5.2 Conditions de vérification de l’hypothèse2 La validation de l’hypothèse H2 intitulée : «La pérennité de la BOABénin est due à l’efficacité de son système de gestion du risque de crédit» passe par l’étude des agrégats de créance à savoir : les créances clients, la position nette de la clientèle, l’encours des créances clients, le taux de couverture de ces encours. L’hypothèse sera confirmée lorsque les encours de créance sont faibles et que le taux de couverture est élevé. Dans le cas contraire, elle est infirmée. 2.5.3 Conditions de vérification de l’hypothèse 3 L’hypothèse H3 est intitulée «L’évolution du résultat a un impact positif sur la rentabilité de la BOA-Bénin». Pour vérifier cette hypothèse, nous nous intéresserons d’abord à l’évolution des produits et charges en vue de mieux apprécier les conditions de formation des résultats nets. Ensuite, nous nous intéressons à l’évolution et à la contribution des soldes intermédiaires de gestion, ce qui nous permettra de porter un jugement adéquat sur la rentabilité de la banque. Enfin, certains ratios de rentabilité et d’exploitation seront calculés à partir du bilan et du compte de résultat, ce qui nous permettra d’évaluer correctement la rentabilité. Ce n’est qu’après tout ceci que nous conclurons que les activités de la banque sont rentables confirmant ainsi l’hypothèse H3 ou dans le cas contraire, l’infirmant. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 25 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin 2.6 Difficultés et limites du travail La réalisation de ce travail de recherche s’est confrontée à des difficultés de deux ordres : La première est liée à l’indisponibilité des personnes ressources en raison de leurs préoccupations professionnelles. La seconde tient au secret bancaire qui fait partir intégrante du quotidien des banquiers. Malgré l’accord de notre stage en vue de la rédaction du mémoire par la Direction Générale, la réticence enregistrée à réduire nos outils aux seuls états financiers publiables. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 26 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA BOA-BENIN Une étude fiable ne peut se faire sans une connaissance parfaite du milieu de l’étude. Cette connaissance théorique que ce soit, constitue le point de départ irremplaçable pour décider de la façon dont-elle devrait fonctionner. En effet, on ne pourra connaître objectivement une entreprise si l’on ne remonte pas à ses débuts pour connaître son histoire, ses attributions, son organisation ainsi que ses performances dans le temps et dans l’espace. Section 1 : Généralités sur la BOA-Bénin Paragraphe 1 : Historique et missions de la BOA 1.1 Historique Après la crise socio-économique des années 80, l’environnement bancaire Béninois s’est profondément métamorphosé pour faciliter la collecte de l’épargne et le financement de l’économie grâce à l’avènement des nouvelles banques commerciales au nombre desquelles figure la BOA. Initiée par la société Africain Financial Holding (AFH), la BOA-Bénin deuxième expérience après celle du Mali, a été créée le 29 juin 1989 sous forme d’une société anonyme dont la fiche signalétique se présente comme suit : Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 27 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin FICHE SIGNALETIQUE RAISON SOCIALE : SIGLE : BANK OF AFRICA. BOA-Bénin FORME JURIDIQUE : Société Anonyme à conseil d’administration NATIONALITE : BENINOISE DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 29 juin 1989 à Cotonou N° D’IMMATRICULATION AU RCCM : 15053B CODE BANCAIRE AU BENIN : B0061F CODE SWIFT : AFRI BJ BJ N° D’AUTORISATION D’EXERCICE : 219/MF / DGM / DMC / MTC / du 13 octobre 1989 ADRESSE DU SIEGE SOCIAL : Avenue Jean Paul II 08BP :0879 TRI-Postal Cotonou Tél : (00229) 21 31 32 28 (00229) 21 31 31 17 Télex : 5079 E-mail: boa.dg@ firstnet.bj DATE D’OUVERTURE EFFECTIVE: 15 Janvier 1990 Elle a pour objet la pratique de toutes les opérations financières, commerciales, mobilières, immobilières et des investissements productifs. Elle est une société anonyme dont le capital actuel est de huit (08) milliards de FCFA à raison de 800.000 actions de nominale 10.000FCFA.Elle a Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 28 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin été cotée à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) depuis le 17 novembre 2000 avec un cours de trente mille (30.000F CFA) l’action. Pour faciliter le développement de l’économie béninoise et dans le but de mieux satisfaire les besoins de sa clientèle, la BOA-Bénin s’emploie à se rapprocher de ses clients par l’installation de plusieurs agences sur le territoire national. La devise «LA FORCE D’ UN GROUPE, LA PROXIMITE D’UN PARTENAIRE», se trouve de plus en plus concrétisée. Ainsi, nous comptons aujourd’hui dix-huit (18) agences à savoir dix (10) à Cotonou et huit (08) régionales. Avec ses implantations, la BOA-Bénin dispose du plus vaste réseau bancaire du pays. Il convient de préciser, qu’elle est une banque commerciale entièrement privée dont l’originalité réside essentiellement sur la triple composante de l’actionnariat : - des actionnaires privés nationaux pour leur appui promotionnel au plan local ; - de la société African Financial Holding (AFH) comme partenaire technique fédérateur de la stratégie de groupe ; - des organismes internationaux de promotion du secteur privé africain qui renforcent sa crédibilité. 1.1.1 Evolution et répartition du capital Ayant démarré ses activités avec un capital de sept cent millions (700.000.000) F CFA, la BOA-Bénin, pour renforcer ses fonds propres et permettre le bon déroulement de ses activités, a aujourd’hui son capital dont l’évolution se présente comme suit : Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 29 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Tableau N°1 : Evolution du capital Dates Opérations Montant Capital Apportés (en millions millions FCFA) FCFA) (en Nombre Montant du d’actions nominal (en FCFA) 29 /06/1989 Création de la banque 700 700 140.000 5000 29/09/1989 Apport en numéraire 300 1000 200.000 5000 14/03/1992 Apport en numéraire 500 1500 300.000 5000 750 2250 450.000 5000 250 2500 500.000 5000 500 3000 600.000 5000 600 3600 360.000 10.000 600 4200 420.000 10.000 1260 5460 546.000 10.000 540 6000 600.000 10.000 300 6300 630.000 10.000 700 7000 700.000 10.000 500 7500 750.000 10.000 500 8000 800.000 10.000 11/03/1995 11/03/1995 11/05/1996 Incorporation des réserves Apport en numéraire Incorporation de réserves Incorporation de 13/06/1999 réserves + Augmentation Offre publique de 16/08/2000 vente d’actions nouvelles 08/05/2002 Incorporation de réserves Offre publique de 14/08/2002 vente d’actions nouvelles 14/09/2004 Incorporation de réserves Offre publique de 14/09/2004 vente d’actions nouvelles 31/12/2006 31/12/2007 Incorporation de réserves Incorporation de réserves Source : Rapport d’activité, Exercice 1990 à 2008 Depuis son introduction à la bourse, la répartition du capital social de la BOA-Bénin est détaillée comme suit : Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 30 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Tableau N°2 : Répartition du capital social en pourcentage Années Actionnaires 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Actionnaires Privés 52,36 51,89 51,76 51,60 52,58 52,00 49,82 47,65 46,43 AFH 30,65 34,01 34,28 36,40 36,28 38,50 41,23 43,96 45,19 BOA Côte-d’Ivoire 1,38 1,38 1,38 1,4 1,38 1,40 1,38 1,30 1,30 0 0 1 1 1,08 1,40 1,08 1,01 1,01 BOAD 4,24 4,24 3,86 3,8 3,47 3,50 3,24 3,04 3,03 PROPARCO 7,13 4,24 3,86 1,90 3,47 3,50 3,24 3,04 3,04 4,24 4,24 3,86 3,9 1,74 0 0 0 0 BOA-Burkina Société Financière Internationale (SFI) Source : Rapport d’activité exercice 2000 à 2008 1.1.2-Ressources humaines de la BOA-Bénin Depuis sa création, la BOA-Bénin a joué un rôle déterminant en employant une main d’œuvre considérable. Ainsi, dans le cadre de ses activités, elle emploie du personnel composé de permanents et des occasionnels dont le tableau suivant retrace l’évolution dans le temps. Tableau N°3 : Evolution du personnel de 2000 à 2008 Années 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Eléments Permanents 186 197 190 194 199 241 260 265 306 Occasionnels 21 08 21 19 27 13 12 8 6 207 205 211 213 226 254 272 273 312 Total Source : Résultat de nos investigations A la lecture de ce tableau, nous constatons que l’effectif du personnel de la banque connaît chaque année une augmentation. De 2000 à 2008, l’effectif de la banque est passé de 207 à 312 soit une augmentation de 50,72%. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 31 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin 1.2 Missions de la BOA-Bénin La BOA-Bénin comme toute banque commerciale, a pour activité la collecte de l’épargne, l’octroi de crédits et le financement de certains projets. Elle a pour mission essentiel de participer au développement économique et social du Bénin en intervenant dans plusieurs secteurs vitaux où elle octroie des crédits à court, moyen et long terme aux agents économiques à besoin de financement, et de stimuler la croissance économique qui devrait conduire à la réduction de la pauvreté et du chômage. Ainsi, elle participe au financement de la filière coton, principal produit d’exportation du Bénin ; le financement de deux (02) huileries, celui d’une maïserie et d’une cimenterie, à la construction d’une usine d’égrainage et à appuyer la libération du secteur de transit et de la manutention. Outre le financement, elle offre d’autres services tels que : les conseils en ingénierie financière pour le compte de la clientèle en intervenant dans le montage et le placement d’emprunts obligataires et les prises de participation en capital. Pour satisfaire les besoins sans cesse croissants de sa clientèle surtout des entreprises, la BOA-Bénin a institué : une société de crédit-bail en octobre 1995 dénommée EQUIBAIL- Bénin qui accompagne les entreprises dans leur développement quel que soit leur statut ou leur domaine d’activité ; une société de gestion et d’intermédiation ACTI BOURSE qui assure tous les services financiers aux émetteurs et investisseurs dans l’UEMOA ; le lancement des cartes de retrait (SESAME et VISA) et la mise en activité des distributeurs automatiques de billets qui libèrent la clientèle de l’attente aux guichets et de leur permettre de subvenir à leurs besoins de dépenses courantes ou imprévisibles ; Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 32 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin un partenariat avec les sociétés telles que : Western Union et Colina pour le transfert d’argent à l’étranger et d’assurance (passeport colina) qui constitue une épargne complémentaire de retraite ; l’ouverture de l’agence ELITE, réservée au traitement personnalisé de toutes les opérations de la clientèle privilégiée ; un nouveau canal de distribution par l’Internet : B-WEB ; une société de financement de l’habitat dénommée Banque de l’Habitat du Bénin (BHB) crée en juillet 2003. 1-3 Activités de la BOA-Bénin Les activités de la BOA-Bénin découlent de ses objectifs. Ces principales activités peuvent être regroupées en quatre (04) catégories à savoir : - Les produits aux particuliers ; - Les produits aux entreprises ; - B-web et ; - Les autres produits. 1-3-1 Produits aux particuliers Ces types de produits comprennent : ¾ Le compte de chèque : c’est un compte à vue pouvant bénéficié d’un chéquier ou d’une carte de retrait. C’est un compte disponible à tout moment sur lequel les mouvements se font par caisse, par virement, par chèque, effet ou carte bancaire. Ce type de compte s’adresse à une clientèle composée de personnes physiques, de fonctionnaires, de salariés du secteur privé, cadre, chef d’entreprises commerçants pour des opérations privés non commerciales et les institutions associations et les coopératives. Il a pour avantage, de faire domicilier le salaire de l’employé par données informatisées rapidement disponible, d’offrir des prêts à court ou moyen terme , Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 33 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin notamment pour les salariés , de même que des prêts amortissables à court , moyen ou long terme , rechargeable à tout moment . ¾ Les comptes d’épargnes : ce sont des comptes qui permettent de garantir un avenir radieux à soi et à ses proches. Il s’adresse aux personnes physiques notamment, les salariés, les propriétaires de maisons, etc. Son avantage réside dans la possibilité de constituer une retraite complémentaire remboursable à tout moment et de bénéficier d’une assurance vie avec un plafond de quatre (04) millions de francs CFA en cas d’accident. • Les prêts personnels : ce sont des prêts qui permettent aux bénéficiaires 6 d’améliorer leur cadre de vie et de réaliser certains projets comme : l’achat de voiture et de meubles ; • Les prêts à l’habitat : ce sont des prêts qui permettent aux bénéficiaires de devenir propriétaire ou d’améliorer leur habitat. Il comprend le crédit sur plan d’épargne et le crédit promoteur. • Les prêts scolarités : ce sont des prêts qui permettent aux salariés du secteur public ou privé et les retraités bénéficiant d’une pension régulière d’assurer la scolarité de leurs enfants. • Les prêts événements familiaux : ce sont des prêts qui permettent aux salariés du secteur privé et les fonctionnaires ayant leur compte domicilié à la BOA-Bénin depuis un mois de subvenir aux dépenses occasionnées par un évènement familial 7 . • La carte sésame : c’est une carte bancaire à puce qui permet de retirer, en coupure de 5000 et de 10.000 dans la limite du solde disponible 24h/24 ; 7j/7 sans attente aux guichets. C’est une carte strictement personnelle et liée à un code secret connu du seul titulaire. Avec la carte Sésame, la situation du compte est accessible à tout moment. 6 7 Les salariés et les fonctionnaires ayant une ancienneté de trois (03) mois. Naissance, mariage, exhumation, baptême etc. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 34 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin • La carte de payement VISA encore appelée carte VISA Electron PROXIMA, est une carte à puce avec un code confidentiel de quatre chiffres garantissant aux clients comme aux commerçants une sécurité optimale par simple signature électronique. Plus sûre que l’argent liquide et plus pratique que le chèque, elle permet de régler les achats chez tous les commerçants affichant le logo VISA. Elle permet de voyager en toute sécurité et de retirer de l’argent dans la monnaie du pays visité. 1-3-2 Produits aux entreprises A ce niveau, on distingue : ¾ Le compte courant : c’est un compte à vue à usage commercial destiné uniquement à enregistrer les transactions commerciales. Son solde peut être alternativement débiteur ou créditeur sur autorisation de la banque. Il s’adresse à toute personne physique exerçant une activité commerciale ou industrielle ou profession libérale. Il offre la possibilité d’ouverture de crédit adapté à l’activité du titulaire du compte et facilite les opérations de retrait dans toutes les agences ; ¾ Appui au PME : ce sont des produits et service adaptés, souples et personnalisés permettant une orientation stratégique et commerciale des PME. Ces services sont souvent offerts sous forme de caution à savoir : caution d’avance, caution de retenu de garantie, etc. ¾ Financement des PME : c’est un produit qui assure la réalisation des projets des PME ayant un compte ouvert à la BOA après étude des dossiers. Ces services sont souvent offerts sous la forme de crédit d’exploitation, crédit d’investissement, de mobilisation de créance et mobilisation de stock. ¾ Crédit bail : c’est une technique de financement par lequel EQUIBBAIL-Bénin qui est une filiale de la BOA-Bénin, achète un bien d’équipement en vue de le louer aux entreprises de tous les secteurs d’activité quel que soit leur taille et qui disposent d’une option d’achat en fin de contrat. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 35 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Le crédit bail s’applique aux biens d’équipements de toute nature y compris les véhicules. Le choix du matériel est fait par l’entreprise locataire elle-même. La durée de la location peut aller jusqu’à 60 mois. Il a pour avantage de stimuler l’accroissement et la modernisation des équipements. Il apporte une solution en matière de garantie par le fait que le matériel financé reste la propriété d’EQUIPBAIL-Bénin jusqu’à l’échéance du contrat de location de longue durée, avec option d’achat. Les loyers sont comptabilisés en charge d’exploitation et sont par conséquent fiscalement déductibles. La TVA facturée sur les loyers est récupérable quelque soit la nature du bien loué. • Les fonds de garantie : c’est un service qui s’adresse aux entreprises privées, existantes ou en cours de constitution dans l’un des secteurs suivants : industrie manufacturière, industrie agro-alimentaire, agriculture, pêche, tourisme, hôtellerie, bâtiment et travaux publics, pour leur permettre de créer une nouvelle entreprise, de développer ou d’améliorer leur capacité de production, de renforcer leur structure financière et de consolider leur fonds de roulement. Les fonds de garantie sont aux nombres de quatre à savoir : GARI : Fonds de Garantie des investissements ; FAGACE : Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique; FSA : Fonds de Solidarité Africaine ; FOBAPE : Fonds de Bonification et d’Assistance aux PME. Ces fonds de garantie partagent avec la banque le risque des opérations de financement pour faciliter l’accès au crédit. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 36 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin • B-WEB en ligne : c’est un outil adapté aux besoins de gestion administrative et financière dans un environnement d’échange hautement sécurisé. Disponible 7j/7, 24h/24, il répond aux besoins de relation rapide avec la banque. • Quant aux autres produits nous pouvons citer : - épargne retraite ; - assurance invalidité / décès ; - crédits automobiles ; - crédits rechargeables ; - prêts mutuels ; - dépôts à terme ; - transfert. Paragraphe 2 : L’environnement de la BOA-Bénin et la dimension du groupe 2.1 Environnement de la BOA-Bénin L’environnement dans lequel la BOA-Bénin évolue est très concurrentiel. Parmi ses concurrents, nous pouvons citer : 9 Ecobank-Bénin (EB) 9 Continental-Bank Bénin (CBB) 9 Financial Bank Bénin (FBB) 9 Société Générale de Banque du Bénin (SGBBE) 9 Banque Sahelo-Sahelienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC) 9 Banque Atlantique-Bénin (BAB) 9 Diamond-Bank Bénin (DBB) 9 Banque Internationale du Bénin (BIBE) Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 37 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin 9 African Investment Bank (AIB) 9 Banque Régionale de solidarité (BRS). Malgré cet environnement, la BOA-Bénin arrive à se maintenir à la première place avec une part de marché d’environ 33% et un total de fonds propres de plus de vingt-cinq (25) milliards de FCFA à la fin de 2007. Lesquels ont connu une augmentation en 2008. 2.2 Dimension du groupe La BOA-Bénin fait partie d’un groupe bancaire qui gagne progressivement les pays Africains après la première expérience qui fut celle de la BOA Mali créée le 09 décembre 1982. Comme pays dans lesquels est présent le groupe BOA, nous avons : ♦ Le Niger avec la BOA- Niger créée le 07 Avril 1994 ; ♦ La Côte d’Ivoire avec la BOA - Côte d’Ivoire créée le 29 janvier 1996 ; ♦ Le Burkina- Faso avec la BOA- Burkina créée le 12 Mars1997 ; ♦ Le Madagascar avec la BOA - Madagascar créée le 19 novembre 1997 ; ♦ Le Sénégal avec la BOA Sénégal créée le 25 Janvier 2001 ; ♦ Le Kenya avec la BOA Kenya LTD créée en juillet 2003 ; ♦ L’Ouganda avec la BOA Uganda créée le 1er juillet 2004 ; ♦ La Tanzanie avec la BOA Tanzanie créée en Octobre 2007 ; ♦ Le Burundi avec la Banque de Crédit du Bujumbura (BCB) créée en 1922 et qui intègre le groupe BOA le 1er juin 2008. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 38 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin En dehors de ses banques, le groupe BOA dispose de huit (08) filiales reparties comme suit : - une banque de l’habitat * Banque de l’Habitat du Bénin - trois (03) sociétés de crédit bail * EQUIBAIL Bénin * EQUIBAIL Madagascar * EQUIBAIL MALI - une société de bourse * ACTIBOURSE - deux (02) sociétés d’investissement * AGORA * AÏSSA - une filiale informatique * ATTICA Toutes ces institutions initiées par la société AFH dont l’actuelle dénomination est BOA-GROUPE, sont en collaboration et travaillent dans le même esprit en ce qui concerne la formation du personnel, les développements informatiques, les politiques commerciales et les nouveaux produits. Afin de mieux servir sa clientèle et atteindre ses objectifs, la BOA-Bénin repose sur une organisation dynamique qui se charge de son fonctionnement. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 39 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Section 2 : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA BOABénin 2-1-ORGANISATION La BOA-Bénin dispose de huit (08) directions techniques constituées de directions fonctionnelles et de directions opérationnelles pour mener à bien la mission qui est la sienne : satisfaire la clientèle et assurer sa rentabilité. 2-1-1 Directions fonctionnelles - La Direction Compliance ; - La Direction du Contrôle Général ; - La Direction des Affaires Juridique et Contentieuses ; - La Direction des Risques ; - La Direction des Ressources Humaines ; - La Direction Administrative et Financière. Créée tout récemment, la Direction Compliance s’occupe du contrôle en amont de toutes les opérations de la banque afin de limiter au mieux les risques. Elle est aussi chargée de proposer de nouvelles procédures au cas où elle constaterait des failles dans la procédure utilisée. La Direction du Contrôle Général se charge de vérifier l’exactitude et la conformité de toutes les opérations de la banque, veille à la qualité de l’information comptable et financière. Elle est dirigée par un contrôleur Général, garant du patrimoine de la banque par le contrôle du strict respect des procédures et de la réglementation bancaire. La Direction des Affaires Juridiques et Contentieuses s’occupe de la prise de garantie pour les financements accordés, de la réalisation des garanties en cas Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 40 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin de mauvais dénouement du crédit et de toutes les questions juridiques qui engagent la banque. La Direction des Risques quant à elle prend en charge les questions ayant rapport aux financements et aux engagements de la banque. Elle s’occupe du : Département Etudes : chargé essentiellement de l’étude des dossiers de financement ; Département Réalisation Crédit : chargé de la mise en place des plans de financement aux particuliers et aux entreprises ; Département Contrôle des Engagements : chargé du contrôle des crédits octroyés. La Direction des Ressources Humaines se charge de la gestion de la carrière du personnel, de la rémunération de celui - ci et de toutes les questions le concernant. La Direction Administrative et Financière est chargée des questions administratives et financières concernant la banque .elle est composée du : Département Comptable et Financier qui se charge de la comptabilité de la banque et des questions financières relatives à la banque ; Service des Moyens Généraux qui est chargé de la gestion des immobilisations, de l’approvisionnement général de la banque en biens et équipements et de toutes les dépenses du fonctionnement ; Service Informatique et Télécommunication qui gère le réseau informatique de la banque et se charge aussi de tout ce qui concerne le domaine informatique. 2.1.2- Directions opérationnelles Elles sont au nombre de deux (02) à savoir : • La Direction de l’Exploitation Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 41 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin • La Direction des Opérations La Direction de l’Exploitation a pour fonction la coordination des activités de l’agence centrale. En d’autres termes, elle s’occupe de différents départements au nombre desquels on peut citer : Le Département Clientèle Professionnelle : qui se charge de la clientèle des entreprises. Il coiffe l’agence entreprise où les entreprises ont la possibilité de faire toutes les opérations (versement, retrait, certification, de chèques, remises de chèque, Western Union, ouverture de compte) ; Le Département Clientèle Privée et Institutionnelle qui a pour fonction de gérer les comptes des gros clients et des institutions. Il a en son sein des services qui permettent à cette clientèle particulière de faire les opérations classiques de dépôt, de retrait, de remise de chèque ; Le Département Retail et Réseau qui est chargé de la gestion et du suivi de toutes les agences et bureaux qui composent le réseau de la BOA. Il intervient également dans le règlement des difficultés que rencontrent ceux-ci. Il a en son sein le service marketing et communication. Celui-ci, s’occupe de la mise en œuvre des politiques de promotion des produits et de la communication au public de toutes les informations essentielles à la bonne connaissance de la BOA-Bénin. La Direction des Opérations quant à elle, prend en charge toutes les opérations effectuées par la banque. Elle est composée du : Service des Opérations Domestiques qui s’occupe de la remise des chèques, de la certification des chèques, des virements de comptes et des rejets de chèques ; Services des Opérations Internationales et de la Trésorerie qui se charge des transferts à l’étranger, des virements reçus à l’étranger, des rapatriements de fonds, des crédits documentaires, des avals de traite et de la trésorerie ; Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 42 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Service Back Office Monétaire qui s’occupe de la gestion des moyens de paiement par carte téléphonique (monétique). Il gère les distributeurs automatiques de billets, les terminaux de paiement électrique, les transactions par la carte VISA et les conflits (opposition sur compte, vol, perte, renouvellement) résultant de l’utilisation des cartes de paiement. 2.2 Fonctionnement La BOA-Bénin dispose pour son fonctionnement de trois (03) organes qui lui permettent d’assurer une gestion efficace de ses ressources. 2.2.1 Organe d’Administration Il est composé du conseil d’Administration et du Bureau des sages. Le Conseil d’Administration est l’organe suprême qui assure la gestion, la représentation de la société et définit la politique générale. Il est actuellement composé de douze (12) membres élus en assemblée générale et a à sa tête un président et un vice président. Considéré comme une innovation et une particularité de la BOA-Bénin, le Bureau des Sages est un organe consultatif et d’arbitrage sur des questions de politiques générales de la banque. Il est instauré depuis 1991 par l’assemblée générale des actionnaires, conformément aux statuts .Il est composé de sept (07) membres élus pour une durée statutaire de trois (03) ans renouvelables. Il a pour but d’assister le Conseil d’Administration dans la gestion de la banque. 2.2.2 Organe d’Exécution C’est l’organe de direction et de conduite de la politique générale adoptée par le Conseil d’Administration. Il a à sa tête un Directeur Général (DG), nommé sur proposition du Conseil d’Administration ayant pour rôle, de définir les attributions des différents services et d’assurer la gestion quotidienne de la banque. Le DG peut être déchu de ses fonctions à tout moment par le Conseil Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 43 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin d’Administration. Il est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au nom de la banque. Il est assisté d’un adjoint. 2.2.3 Organe de contrôle Il est chargé du contrôle de toutes les structures de la BOA Bénin. Il se compose des commissaires aux comptes et des auditeurs externes. Les commissaires aux comptes constituent une structure externe de la banque et ont pour rôle la vérification de la conformité des comptes avec les pratiques réglementaires en vigueur. Ils sont chargés de certifier la régularité et la sincérité des comptes et doivent, dénoncer les délits constatés au cours de leurs travaux. Les auditeurs externes assurent le contrôle de la gestion, le respect scrupuleux des procédures mises en place. Cette activité est essentiellement exercée par la cellule d’inspection de la BOA Groupe. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 44 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin CHAPITRE 3 : CADRE EMPIRIQUE DE L’ETUDE Ce chapitre sera consacré d’une part à la présentation des données et leurs analyses, et d’autre part à la vérification des hypothèses et aux suggestions. Section 1 : Analyse du bilan et du compte de résultat Paragrahpe1 : Analyse du bilan 1-1.1 Total bilan L’analyse du tableau n°4 révèle une évolution en dent de scie du total bilan de 2004 à 2008, ce qui permet de dégager une croissance annuelle moyenne de 11,40%. Il est à noter que les totaux bilan ont connu une augmentation de 6,94% ; 36,73% et 22,74% respectivement en 2005, 2007 et 2008 et une chute de 09,39% en 2006. Le graphique suivant illustre cette évolution du total bilan de la BOABénin sur la période allant de 2004 à 2008. Total bilan Graphique N°1 : Evolution du total bilan de la BOA-Bénin de 2004 à 2008 450000 400000 350000 300000 250000 200000 150000 100000 50000 0 2004 2005 2006 2007 2008 Années Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 45 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin L’évolution en dent de scie observée au niveau du total bilan au cours de la période d’étude est due principalement aux fluctuations des opérations interbancaires, des opérations avec la clientèle et des opérations sur titres. 1-2- Masses bilancielles Graphique N°2 : Evolution des masses bilancielles actifs de 2004 à 2008 250 000 Opérations interbancaires Masses bilancielles 200 000 Opérations avec la clientèle 150 000 Opérations sur titres 100 000 Opérations diverses 50 000 Eléments de fonds propres 0 2004 2005 2006 2007 2008 Années En 2004, les opérations interbancaires à l’actif se sont élevées à 82.328 millions de francs soit 31,25% du total bilan. Dans le même temps, les emplois en opérations avec la clientèle se sont montés à 124.654 millions de francs soit 47,32%. Quant aux opérations sur titres ou de marché, les opérations diverses et les éléments de fonds propre, ils se sont élevés respectivement à 35.525 ; 16.342 et 6.573 millions soient environ 12,75% ; 6,20% et 2,51% du total bilan. En 2005, les opérations interbancaires se sont élevées à 99.684 millions de francs soit 35,38% du total bilan. Les opérations avec la clientèle ont affiché un montant de 119.320 millions de francs soit 42,36% du bilan total tandis que les opérations sur titres, les opérations diverses et les éléments de fonds propres Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 46 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin se sont élevés respectivement à 35.378 ; 20.916 et 6.416 millions de francs soient environ 12,56% ; 7,42% et 2,28% du total bilan. En 2006, les opérations interbancaires affichent un montant de 81.031 millions de francs soit 31,74% du total bilan. Les opérations avec la clientèle, opérations sur titres, les opérations diverses et les éléments de fonds propre s’élèvent respectivement à 120.725 ; 34.525 ; 10.645 et 8.331 millions de francs soient 47,30% ; 13,52% ; 4,17% et 3,27% du total bilan. En 2007, le poids des opérations interbancaires dans le total actif du bilan est d’environ 26,71% pour un volume total de 93.219 millions de francs. Pour la même année, les opérations avec la clientèle ont affiché un volume total de 173.905 millions de francs soit 49,83% du total bilan. Les opérations de marchés, les opérations diverses et les éléments de fonds propres quant à eux, se sont élevés respectivement à 65.467 ; 7.490 et 8.939 millions de francs soient 18,76% ; 2,14% et 2,56% du total bilan. En 2008, le poids des opérations interbancaires dans le total actif du bilan est d’environ 23,33% pour un volume total de 99.970 millions de francs. Pour la même année, les opérations avec la clientèle ont affiché un volume total de 200.554 millions de francs soit 46,81% du total bilan. Les opérations de marchés, les opérations diverses et les éléments de fonds propres quant à eux, se sont élevés respectivement à 109.345 ; 9.541 et 8.989 millions de francs soient 25,52% ; 2,23% et 2,11% du total bilan. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 47 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Graphique N°3 : Evolution des masses bilancielles passif de 2004 à 2008 Opérations interbancaires 350000 opérations avec clientèle Masses bilantielles 300000 250000 Opérations sur titres 200000 150000 Opérations diverses 100000 50000 Eléments de fonds propres 0 2004 2005 2006 2007 2008 Années En 2004, les opérations interbancaires au passif se sont montées à 20.464 millions de francs soit 7,77% du total bilan. Dans le même temps, les ressources en opérations avec la clientèle se sont montées à 207.326 millions de francs soit 78,70%. Quant aux opérations sur titres, les opérations diverses et les éléments de fonds propres, ils se sont élevés respectivement à 2.909 ; 7.605 et 25.118 millions de francs soient respectivement 1,1% ; 2,89% et 9,54% du total bilan. En 2005, les opérations interbancaires se sont élevées à 31.509 millions de francs soit 11,18% du total bilan. Les opérations avec la clientèle ont affiché un montant de 212.630 millions de francs soit 75,48% du total bilan tandis que les opérations sur titres, les opérations diverses et les éléments de fonds propres se sont élevés respectivement à 2.209 ; 8.960 et 26.407 millions de francs soient environ 0,78% ; 3,18% et 9,38% du total bilan. En 2006, les Opérations interbancaires affichent un montant de 18.287 millions de francs soit 7,16% du total bilan. Les opérations avec la clientèle, les opérations sur titres, les opérations diverses et les éléments de fonds propres Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 48 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin s’élèvent respectivement à 202.880 ; 1.508 ; 5.180 et 27.403 millions de francs soient 79,48% ; 0,6% ; 2,03% et 10,73% du total bilan. En 2007, le poids des Opérations interbancaires dans le total passif du bilan est d’environ 15,52% pour un volume total de 54.148 millions de francs. Pour la même année, les opérations avec la clientèle ont affiché un volume de 255.622 millions de francs soit 73,24% du total bilan. Les opérations de marchés, les opérations diverses et les éléments de fonds propres quant à eux se sont élevés respectivement à 807 ; 7.877 et 30.566 millions de francs soient 0,23% ; 2,26% et 8,75% du total bilan. En 2008, le poids des Opérations interbancaires dans le total passif du bilan est d’environ 21,20% pour un volume total de 90.807 millions de francs. Pour la même année, les opérations avec la clientèle ont affiché un volume de 286.192 millions de francs soit 66.81% du total bilan. Les opérations de marchés, les opérations diverses et les éléments de fonds propres quant à eux se sont élevés respectivement à 6.020 ; 7.457 et 37.923 millions de francs soient 1,41% ; 1,74% et 8,84% du total bilan. A la lumière de l’analyse des masses bilancielles de l’actif et du passif, il ressort que les opérations avec la clientèle constituent à elles seules l’essentiel du total bilan avec près de 50% à l’actif et près de 70% au passif. Il résulte clairement que l’activité principale de la BOA-Bénin est constituée des opérations d’intermédiations avec la clientèle puisqu’elles sont très fortes. Paragraphe 2 : Analyse du compte de résultat L’objectif visé par toute entreprise est la réalisation d’un bon résultat. Ainsi, pour MOISSON (1962) le résultat est : « ce qui reste à l’entreprise lorsque les produits sont vendus et que sont payées les charges de fabrications, de vente, de gestion, de structure et de l’impôt sur les sociétés ». Dans le but d’apprécier la rentabilité de la BOA-Bénin nous étudierons ses comptes de Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 49 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin résultat par la méthode arithmétique et celle des soldes caractéristiques de gestion. 2-1 : Analyse du compte de résultat par la méthode arithmétique 2-1.1 Evolution des charges de la BOA-Bénin A l’analyse du tableau n°7, il apparaît que le total des charges s’est accru de plus de 59,44% 8 sur toute la période d’étude. Quant aux pourcentages de variation, on remarque une évolution en dent de scie sur toute la période d’étude. 2.1.2 Evolution des produits de la BOA-Bénin A l’analyse du tableau n°8, il apparaît que le total des produits s’est accru de plus de 70% sur toute la période d’étude. Quant aux pourcentages de variation, on remarque une évolution en dent de scie de 2004 à 2007 et une légère augmentation en 2008. 2.1.3 Evolution des résultats de la BOA-Bénin A l’analyse du tableau n°9, on constate une baisse du résultat net de 3,14% en 2005 et une chute de l’ordre de 75% en 2006 par rapport à 2005. Mais l’exercice de 2007 a enregistré une hausse de 4,87% par rapport à 2006. En 2008, le résultat net est presque le double de celui de 2007 soit une augmentation de 86,92%. Sur toute la période d’étude, nous notons une augmentation de 165,78% du résultat net. 8 [(30265-18982)/18982]*100 Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 50 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin 40000 resultats charges produits Graphique N°4 : Evolution des charges, produits et résultats de la BOA-Bénin Total des charges 30000 Total des produits 20000 10000 Résultat net 0 2004 2005 2006 2007 2008 Années Sur toute la période d’étude, il existe un grand écart entre produits et charges sauf l’exercice 2006 dont l’écart est de 2,41% 9 . Ce faible écart s’explique par l’augmentation considérable des dotations aux amortissements et aux provisions sur immobilisations ainsi que les soldes en pertes des corrections de valeurs sur créances et du hors bilan. 2.2 Analyse du compte de résultat par la méthode des soldes intermédiaires de gestion 2.2.1 Appréciation du produit net bancaire Le PNB de la BOA-Bénin a régulièrement cru sur toute la période d’étude. De 13.106 millions de francs en 2004, le PNB s’est élevé en 2008 à 22.191 millions de francs soit une croissance globale de 69,32%. 9 (1-charge/produit)*100 Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 51 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Graphique N°5 : Evolution du produit net bancaire sur la période d’étude. Produit net bancaire 25000000000 20000000000 15000000000 10000000000 5000000000 0 2004 2005 2006 2007 2008 Années Cependant, le PNB étant un solde composite, l’examen de ces différentes composantes permettra de mieux expliquer cette évolution. L’analyse de la première partie du tableau des soldes intermédiaires de gestion, montre la prépondérance de l’apport des opérations avec la clientèle au PNB. Ces opérations contribuent à elles seules au PNB à un taux moyen de plus de 60% alors que toutes les autres activités apportent moyennement moins de 40% à la formation du PNB. Il ressort de ce qui précède que les opérations avec la clientèle constituent la principale source de formation du PNB, preuve qu’il s’agit là de l’activité principale de la BOA-Bénin. Ces opérations englobent les intérêts et les diverses commissions perçus sur la clientèle, les agios nets des taxes payés etc. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 52 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin 2.2.2 Appréciation du résultat brut d’exploitation Graphique N°6: Evolution du Résultat Brut d’Exploitation sur la période d’étude. résultat brut d'exploitation 14000000000 12000000000 10000000000 8000000000 6000000000 4000000000 2000000000 0 2004 2005 2006 2007 2008 Années Le RBE obtenu à partir du PNB après déduction des frais généraux et des dotations aux amortissements et provision d’exploitation, s’est élevé en 2004 à 6.119 millions de francs. Il est passé respectivement de 2005 à 2008 à 6515 ; 5983 ; 9474 et 12.385 millions de francs. Ce qui représente un taux de croissance moyen annuel de 102.40% sur toute la période d’étude. Toutefois, les frais généraux et les dotations aux amortissements et aux provisions d’exploitation ont une influence majeure sur le PNB ce qui réduit considérablement le RBE. En effet, ces deux éléments amputent au PNB une partie substantielle de sorte que le niveau de solde qui s’en dégage dépend de la plus ou moins bonne maîtrise de ces charges. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 53 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin 2.2.3 Appréciation du résultat d’exploitation Graphique N°7 : Evolution du Résultat d’Exploitation sur la période d’étude résultat d'exploitation 8000 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 2004 2005 2006 2007 2008 Années Le Résultat d’Exploitation qui est de 3868 millions de francs en 2004 est passé à 1187 millions de francs en 2006 soit une diminution de 69,31%. En 2007, le résultat d’exploitation a connu une hausse de 4984 millions de francs soit un pourcentage de 419,88% par rapport à 2006. La baisse du Résultat d’Exploitation enregistrée de 2004 à 2006 est due à l’augmentation du solde en perte des corrections de valeurs sur créances et du hors bilan. Par contre, l’augmentation du Résultat d’Exploitation en 2007 est due à la diminution de près de la moitié du solde en perte des corrections de valeurs sur créances et du hors bilan. Section 2 : Evaluation et gestion du risque de crédit Paragraphe1 : Importance du crédit et des engagements par signature 1.1-Importance du crédit à la clientèle. De 2004 à 2005, les crédits accordés à la clientèle ont connu une baisse de l’ordre de 4,28%. De 2006 à 2008, les crédits à la clientèle ont connu une augmentation. Cependant, cette augmentation est de 1,18% en 2006 par rapport Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 54 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin à 2005. De façon générale, les crédits accordés à la clientèle ont connu une augmentation moyenne de 11,25%. Graphique N°8 : Evolution des crédits à la clientèle sur la période d’étude. créance à la clientèle 250 000 000 000 200 000 000 000 150 000 000 000 100 000 000 000 50 000 000 000 0 2004 2005 2006 2007 2008 Années Ce graphique montre que le faible niveau des crédits accordés par la banque à ses clients est observé en 2005. Mais à parti 2006, le niveau des crédits accordés a augmenté jusqu'à devenir 200.554 millions de francs en 2008. 1.2- Importance des engagements par signature Les engagements par signature ont connu une augmentation continue sur toute la période d’étude. Graphique N°9 : Evolution des engagements par signature engagements par signature 120000 100000 80000 60000 40000 20000 0 2004 2005 2006 2007 2008 Années Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 55 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin 1.3- Poids des crédits à la clientèle dans le total bilan. En moyenne, les créances à la clientèle représentent plus de 46% du total bilan. Ce qui voudrait dire que la BOA Bénin accorde plus d’importance à ce poste. 1.4 Position nette de la clientèle C’est un ratio qui nous permet de savoir lequel des dépôts ou des crédits semblent être la préférence de la BOA Bénin. Position Nette = (Crédits – Dépôts) / Dépôts L’analyse du tableau n°15 montre que sur toute la période d’étude, les dépôts de la clientèle sont supérieurs aux créances à la clientèle. Cela signifie que la BOA-Bénin accorde plus d’importance aux dépôts de la clientèle qu’aux crédits à la clientèle. Paragraphe 2 : Analyse et gestion du risque crédit 2.1 Analyse du risque crédit L’analyse du tableau n°16 nous révèle l’existence du risque de crédit. Ce risque s’est accru de 2004 à 2006 passant de 9,84% à 18,36%. Au cours de l’année 2007, ce risque a connu une légère baisse avant de retrouver une valeur de 12,91% en 2008. 2.2 Gestion du risque crédit par la BOA-Bénin Pour vérifier la gestion du risque de crédit, nous allons utiliser le ratio de couverture de risque qui est donné par la formule: RC = (Provision pour dépréciation / Encours de créance à la clientèle) x 100 Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 56 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Il ressort de l’étude du tableau n°17 que la BOA Bénin a un taux de couverture moyen de 69,76% sur la période allant de 2004 à 2008. Au cours de 2007, elle tend à le couvrir totalement. Section 3 : Analyse de la rentabilité Paragraphe1 : Le coefficient de rendement (Return On Assets) Le coefficient de rendement ou Return On Assets des anglo-saxons évalue la capacité de la banque à dégager des bénéfices indépendamment de l’origine des moyens mis en œuvre. Les coefficients de rendement de la banque sont tous positifs sur toute la période d’étude. De 2004 à 2006, ce coefficient s’est déprécié passant de 0,86 à 0,21%. En 2007, ce coefficient s’est largement accru à 0,92% soit un pourcentage d’augmentation de 338,09% par rapport à 2006. Ce qui nous fait dire que la banque a la capacité de rémunérer l’ensemble des moyens mis en œuvre. Paragraphe2 : Coefficient de rentabilité (Return On Equity) Encore désigné sous l’appellation de « Return On Equity » par les Anglosaxons, il mesure ce que rapporte à l’actionnaire un francs de capital investi. Cette rentabilité est dite financière et intéresse particulièrement l’investisseur. Les coefficients de rentabilité sont positifs sur toute la période d’étude. De 2004 à 2006, ce coefficient s’est rabaissé passant de 9,52% à 2,07%. En 2007, ce coefficient s’est accru à 11,25% soit un pourcentage d’augmentation de 443,48% par rapport à 2006. Ce coefficient a connu une augmentation de 51,91% en 2008. Ce qui nous fait dire que la banque dégage Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 57 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin une rentabilité financière suffisante. En effet, les activités de la banque rapportent en moyenne 9 francs pour 100 francs de fonds propres investis. Paragraphe 3 : Les coefficients d’exploitations 3.1 Coefficient brut d’exploitation A la lecture du tableau n°20, il apparaît que le coefficient brut d’exploitation est faible. Sur la période d’étude les dépenses d’exploitations représentent en moyenne 36% des recettes d’exploitations. Cela signifie que la banque une capacité de couverture des dépenses d’exploitations par les recettes de même nature. Cette capacité dépend largement de la marge d’intermédiation sur les opérations avec la clientèle qui est très forte. 3.2 Coefficient net d’exploitation Le coefficient net d’exploitation de la BOA-Bénin de 2004 à 2008 varie entre 44 à 59% soit un niveau moyen annuel de 51%. Cela signifie que les frais de structure ont absorbé en moyenne 51% du PNB comme c’est le cas dans la plupart des banques commerciales où les frais de structure absorbent une part substantielle du PNB. Le niveau de ce coefficient pour la banque est satisfaisant car elle dispose d’une marge de manœuvre suffisante soit 49% du PNB pour couvrir les autres charges et pour absorber les évolutions défavorables et prévenir ainsi sa rentabilité. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 58 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Section 4 : Vérification des hypothèses et suggestions Paragraphe1 : Vérification des hypothèses 1-1 Vérification de l’hypothèse n°1 La validation de l’hypothèse n°1 intitulée «Le poids des opérations avec la clientèle a une influence positive dans l’obtention du produit net bancaire de la BOA Bénin» nous amène à des conclusions suivantes : ¾ L’analyse du bilan a montré que les opérations avec la clientèle contribuent très fortement au total bilan tant à l’actif qu’au passif. En effet, ces opérations représentent en moyenne plus de 45% du total bilan à l’actif et plus de 60% au passif du bilan de la banque sur la période d’étude. ¾ L’étude du compte de résultat permet de déduire que les opérations avec la clientèle constituent l’élément majeur dans la formation du produit net bancaire. Cette forte contribution est en moyenne de plus de 60% sur les cinq années de notre étude. Il ressort des deux points précédents que l’hypothèse n°1 selon laquelle : «Le poids des opérations avec la clientèle a une influence positive dans l’obtention du produit net bancaire de la BOA-Bénin» est confirmée. 1-2 Vérification de l’hypothèse n° 2 La validation de l’hypothèse n°2 intitulée : « la pérennité de la BOA Bénin est due à l’efficacité de son système de gestion de crédit» nous amène à des conclusions suivantes : ¾ L’analyse des encours moyens de créance à la clientèle par rapport aux créances à la clientèle montre l’existence du risque de crédit. ¾ L’évolution du taux de couverture du risque montre que la BOA Bénin arrive à gérer avec efficacité le risque de crédit. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 59 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Il ressort des deux points précédents que l’hypothèse n°2 selon laquelle : «La pérennité de la BOA-Bénin est due à l’efficacité de son système de gestion de risque crédit» est confirmée. 1-3 Vérification de l’hypothèse n°3 La validation de l’hypothèse n°3 intitulée : «L’évolution du résultat a un impact positif sur la rentabilité de la BOA Bénin » nous amène à des conclusions suivantes : ¾ Les coefficients de rendement sont tous positifs sur la période d’étude, ce qui nous fait dire que la banque a la capacité de rémunérer l’ensemble des moyens mis en œuvre ; ¾ Les coefficients de rentabilité sont tous positifs sur la période d’étude, ce qui nous fait dire que la banque dégage une rentabilité financière suffisante ; ¾ Les coefficients brut d’exploitation et net d’exploitation montrent que la BOA-Bénin dispose d’une bonne politique de maîtrise des charges d’exploitations et qu’elle a également une marge de manœuvre plus ou moins considérable. Les ratios de rentabilité ROA et ROE et d’exploitations affichent des niveaux reluisants. De ce fait, nous pouvons donc conclure que l’hypothèse n°3 selon laquelle : «L’évolution du résultat a un impact positif sur la rentabilité de la BOA Bénin » est confirmée. Paragraphe2 : Suggestions L’issue de cette étude, nous amène à faire des suggestions qui vont tant à l’endroit des dirigeants de la BOA-Bénin qu’à l’endroit des autres agents économiques. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 60 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin 2-1- Suggestion à l’endroit des dirigeants de la BOA-Bénin Les hypothèses de l’étude étant confirmées, il importe que les dirigeants de la banque prennent des mesures qui pourront consolider leur image de marque et surtout leur slogan : la force d’un groupe, la proximité d’un partenaire. • Les autorités de la banque, dans leur ambition de conquérir le marché national doivent revoir les conditions des produits qu’elles accordent afin d’améliorer le poids des opérations avec la clientèle dans le compte du résultat que dans le bilan surtout à son actif par une politique d’incitation à la consommation du crédit bancaire. • La mise en place d’une structure composée de personnes ressources et intègres qui auront pour mission d’enquêter sur l’identité réelle des emprunteurs et d’insister sur les sûretés lors des opérations d’octroi de crédits afin de garantir leur recouvrement au lieu de débloquer les fonds propres pour couvrir le risque crédit. De même, pour réduire le risque crédit, nous suggérons de proposer en priorité ses produits aux fonctionnaires ayant domicilié leurs salaires dans la banque, ce qui lui éviterait des manques à gagner. • Pour améliorer sa rentabilité pour les années à venir, les responsables doivent faire une gestion efficiente des soldes en perte des corrections de valeurs sur les créances et du hors bilan. 2-2- Suggestion à l’endroit des autres agents économiques • Pour les autorités politico administratives, elles doivent jouer leur partition en mettant à la disposition des banques des fonds de soutien à l’exercice bancaire afin de réduire les difficultés du système, en intensifiant les inspections et contrôles en vue de suivre les banques dans l’exercice de leurs fonctions suivant le respect des normes prudentielles et en améliorant le jeu de la concurrence. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 61 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin • Pour les bailleurs de fonds, ils doivent encourager les recherches en général et en particulier celles du domaine bancaire par leur appui financier aux enseignants et aux chercheurs car, ce faisant, ils contribuent à former de futurs décideurs qui assainiront à leur tour l’environnement financier et bancaire la rendant ainsi sain et propice à l’environnement. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 62 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin CONCLUSION A l’issue de notre étude, nous pouvons affirmer que la BOA-Bénin est globalement bien lotie et dispose d’atouts majeurs. En effet, la BOA-Bénin accorde plus d’importance aux opérations avec la clientèle, ce qui est normale. Néanmoins, il ne serait pas frivole encore moins superfétatoire si la banque accorderait plus de crédit aux autres postes du bilan, ce qui lui permettra de s’afficher davantage dans le secteur bancaire. Le niveau actuel des ratios de rentabilité et d’exploitation est appréciable et il convient de convier les dirigeants de la banque à la mise en place d’un système de suivi et de contrôle permanent en vue d’obstruer les entraves pouvant entraîner la réduction de ces ratios. En dépit de ces avancées notables, cette étude a révélé l’existence de quelques difficultés dont notamment celle liée au risque crédit. Face à cela, une gestion efficace qui tient compte de tous les aspects doit être envisagée convenablement. Mais pour y parvenir, les recommandations émises bien qu’elles ne constituent pas une panacée doivent être mise en application. Toutes ces suggestions, pour être efficaces, doivent être complétées par l’adaptation du personnel aux changements éventuels qu’interviendront au niveau de la gestion de la banque. La compétence des hommes, de même que la prise en compte de leurs aspirations sera d’une importance capitale pour éviter que les carences d’encadrement et des conflits ne naissent avec la mise en application des actions proposées. Pensant avoir éveillé la conscience des dirigeants de la BOA-Bénin, nous espérons que ce travail permettra d’apporter de nouvelles connaissances en vue d’assurer la pérennité de cette institution. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 63 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin BIBLIOGRAPHIE Ouvrages Généraux 1. COHEN E. (1997), Analyse Financière, 4ème ed. Economica Paris 1987. 2. COLAISSE B. (1993), “La gestion financière d’une entreprise PUF”, Paris 1993. 3. HOUNKOU E. et WELE P. 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(1999-2000), La politique de distribution des crédits par les banques commerciales : mesure de contrôle de la BCEAO. 18. NOUROU N. et MACHOUDI A. W. (2003-2004) Analyse financière et performance de la Banque islamique de Développement, mémoire de maîtrise es- sciences économiques. 19. POWO F. S. “L’évaluation du risque de défaillance bancaire dans l’UEMOA”, mémoire de DEA, Université Cheikh Anta Diop de Dakar, 1997. 20. PRINCE A. “Gestion des comptes et leur implication dans la détermination du résultat de la banque”, mémoire du cycle1 Ecole Supérieure de commerce de Toulouse, ESC-2000. 21. QUENUM G. D. “La problématique de la privatisation du secteur bancaire en République du Bénin”, mémoire de fin de formation cycle long, Encadrement Supérieur, BCEAO 1987. Législations 22. Article 32 du Règlement relatif aux droits comptables dans les Etats de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine. 23. Décret n°90 /194 du 20/08/90 portant création de la commission bancaire de l’Union Monétaire Ouest Africaine. 24. Loi n°90/018 du 27/07/90 portant règlementation bancaire en République du Bénin. Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 66 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Rapport 25. Rapport d’activité de la BOA-Bénin de 2003 à 2008 26. Rapport d’activité du groupe BOA de 2003 à 2008 Sites internet 27. www.memoireonline.com 28. www.wikipedia.org/wiki/crise-finaciere 29. www.teteamodeler.com/culture/argent/info/banque 30. www.senat.fr 31. www.google.fr 32. www.bank-of-africa.net Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 67 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin ANNEXES Tableau N°4 : Evolution du total bilan de la BOA-Bénin (en million de francs) Années 2004 Eléments 2005 2006 2007 2008 263.422 281.715 255.258 349.020 Total bilan - Pourcentage (%) 06,94 -09,39 36,73 428.399 22,74 Source : Rapport d’activité de la BOA-Bénin Tableau N°5 : Evolution des masses bilancielles actifs (en million de francs) Années Eléments 2004 2005 2006 2007 2008 Opérations interbancaires 82.328 99.684 81.031 93.219 99.970 124.654 119.320 120.725 173.905 200.554 35.525 35.378 34.525 65.467 109.345 16.342 20.916 10.645 7.490 9.541 6.573 6.416 8.331 8.939 8.989 Opérations avec la clientèle Opérations sur titres Opérations diverses Eléments de fonds propres Source : Rapport d’activité de la BOA-Bénin de 2004 à 2008 Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 68 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Tableau N°6 : Evolution des masses bilancielles passif (en millions de francs) Années 2004 Eléments 2005 2006 2007 2008 Opérations interbancaires 20.464 31.509 18.287 54.148 90.807 207.326 212.630 202.880 255.622 286.192 2.909 2.209 1.508 807 6.020 7.605 8.960 5.180 7.877 7.457 25.118 26.407 27.403 30.566 37.923 opérations avec la clientèle Opérations sur titres Opérations diverses Eléments de fonds propres Source : Rapport d’activité de la BOA-Bénin de 2004 à 2008 Tableau N°7 : Evolution des charges de la BOA-Bénin sur la période d’étude (en millions de francs) Années Eléments Total des charges 2004 2005 2006 2007 2008 18.982 20.081 22.087 23.357 30.265 - 05,79 09,99 05,75 29,58 Pourcentage de variation Source : Rapport d’activité de la BOA-Bénin de 2004 à 2008 Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 69 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Tableau N°8 : Evolution des produits de la BOA-Bénin sur la période d’étude. Années 2004 Eléments 2005 Total des produits 2006 2007 2008 21.241 22.269 22.633 26.569 36.269 - 04,84 01,63 17,39 36,51 Pourcentage de variation Source : Rapport d’activité de la BOA-Bénin de 2004 à 2008 Tableau N°9 : Evolution des résultats de la BOA-Bénin sur la période d’étude (en millions de francs) Années Eléments 2004 2005 2006 2007 2008 Résultat net 2.259 2.188 547 3.212 6.004 - -3,14 -75 04,87 86,92 Pourcentage de variation Source : Rapport d’activité de la BOA-Bénin de 2004 à 2008 Tableau N°11: Evolution du Résultat d’Exploitation Années Eléments 2004 2005 2006 2007 2008 Résultat d’exploitation 3868 3761 1187 6171 7.392 - -2,477% -68,44% 419,88 19,79 Pourcentage de variation Source : Rapport d’activité de la BOA-Bénin de 2004 à 2008 Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 70 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Tableau N°12: Evolution des crédits à la clientèle. Années Eléments 2004 2005 2006 2007 2008 (CC) en millions 124.654 119.320 120.725 173.905 200.554 Pourcentage (CC) - 4,28 1,18 44,05 15,32 2007 2008 Créance à la clientèle Source : réalisé par nous-mêmes Tableau N°13 : évolution des engagements par signature Années 2004 Eléments 2005 2006 Engagements par signature (en million) 56.132 59.878 72.208 91.390 105.604 - 6 ,67 20,59 26,56 15,55 Pourcentage Source : réalisé par nous-mêmes Tableau N°14 : Poids des crédits à la clientèle Années Eléments 2004 Créances à la clientèle (en millions) CC Total bilan (en millions) TB CC en % TB 2005 2006 2007 2008 124.654 119.320 120.725 173.905 200.554 263.422 281.715 255.258 349.020 428.399 47,32 42,32 47,29 49,83 46,81 Source : réalisé par nous-mêmes Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 71 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Tableau N°15 : Evolution de la position nette de la clientèle Années Eléments 2004 Créances à la clientèle (en millions) CC Dépôt de la clientèle (en millions) Position nette en % 2005 2006 2007 2008 124.654 119.320 120.725 173.905 200.554 207.326 212.630 202.880 255.622 286.192 -39,88 -43,88 -40,50 -31,97 -29,92 2006 2007 2008 Source : réalisé par nous-mêmes Tableau N°16: Importance des encours clients Années Eléments 2004 2005 Créances à la clientèle (en millions) CC En cours moyens créance à la clientèle EC en % CC 124.654 119.320 120.725 173.905 200.554 12.268 19.868 22.166 19.030 25.896 9,84 16,65 18,36 10,94 12,91 de Source : réalisé par nous-mêmes Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 72 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Tableau N°17 : Evolution du taux de couverture du risque Années 2004 Eléments Provision pour dépréciation la clientèle (en million) 2006 2007 2008 6.521 11.315 15.437 17.481 19.998 12.268 19.868 22.166 19.030 25.896 53,15 56,95 69,64 91,86 77,22 (en million) En cours moyens de créance à 2005 RC en % Source : réalisé par nous-mêmes Tableau N°18 : Evolution du coefficient de rendement Années 2004 Eléments Résultat net Total actif 2005 2006 2007 2.259 2.188 547 263.422 281.715 255.258 0,86 0,77 0,21 3212 2008 6004 349.020 428399 Coefficient de rendement en pourcentage 0,92 1,40 Source : réalisé par nous-mêmes Tableau N°19: Evolution du coefficient de rentabilité Années Eléments Résultat net Fonds propres ROE en % 2004 2005 2006 2007 2008 2.259 2.188 547 3212 6.004 223.718 25.007 26.354 28.556 35.125 09,52 08,75 2,07 11,25 17,09 Source : réalisé par nous-mêmes Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 73 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Tableau N°20 : Evolution du coefficient brut d’exploitation (CBE) Années 2004 Eléments Dépenses d’exploitations Recettes d’exploitations CBE en % 2005 2006 2007 2008 7 728 7 333 7 963 8 526 12 557 20 138 21 550 20 304 26 322 34 748 38,38 34,03 39,22 32,39 36,14 Source : réalisé par nous-mêmes Tableau N°21 : Evolution du coefficient net d’exploitation (CNE) Années 2004 Eléments 2005 2006 2007 2008 Frais de structures 6 986 7 702 8 383 8 322 9 806 Produit net bancaire 13 106 14 217 14 366 17 796 22 191 CNE en % 53,30 54,17 58,35 46,76 44,19 Source : réalisé par nous-mêmes Tableau N°22 : BILAN DE LA BOA-BENIN 2004 Caisse 6 761 136 597 Créances Interbancaires à vue banque Centrale trésor Public, CCP à terme 7 747 932 416 2006 2007 9 020 795 437 11 854 113 872 2008 7 776 785 778 75 567 523 882 91 937 294 851 72 010 227 833 81 364 491 940 92 192 783 104 43 694 126 655 54 132 729 318 30 863 806 794 34 204 164 368 44 060 459 183 30 793 055 401 37 198 806 455 17 560 001 857 23 168 559 543 36 035 768 541 50 816 100 autres Etablissements de Crédit ACTIF 2005 51 145 798 82 954 236 85 252 662 85 354 712 12 850 255 154 16 882 777 065 13 220 850 701 10 950 352 163 7 939 335 930 31 873 397 227 37 804 565 533 41 146 421 039 47 160 327 572 48 132 323 921 Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 74 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Créances sur la Clientèle Portefeuilles d'effets commerciaux 124 653 963 208 119 319 902 872 120 725 571 576 5 119 727 028 2 593 426 380 2 432 184 063 0 0 0 5 119 727 028 2 593 426 380 2 432 184 063 99 409 534 148 96 010 866 204 93 371 430 864 0 2 061 523 870 1 256 983 389 99 409 534 148 93 949 342 334 92 114 447 475 crédit de campagne crédits ordinaires autre concours à la clientèle crédit de campagne crédits ordinaires compte ordinaires débiteurs 20 124 702 032 affacturage 173 904 540 375 200 554 052 481 9 812 424 417 11 239 878 950 0 0 9 812 424 417 11 239 878 950 144 480 905 979 162 238 951 922 5 572 614 155 12 077 674 264 138 908 291 824 150 161 277 658 20 715 610 288 24 921 956 649 19 611 209 979 27 075 221 609 0 0 0 Titre de placement 26 982 053 577 28 638 853 880 27 332 258 429 59 612 330 263 102 357 796 844 Immobilisations financières 6 543 326 364 6 738 995 784 7 192 550 815 5 855 195 026 6 987 232 441 Crédit-bail & Opération Assimilées 0 0 0 0 0 Immobilisations financières mises en équivalence 0 0 0 0 0 348 360 576 522 277 668 335 372 417 239 385 121 151 366 444 6 224 484 354 5 893 508 737 7 996 037 758 8 200 016 685 8 838 239 006 0 0 0 500 000 000 0 13 439 828 509 18 671 246 001 8 988 292 263 6 344 467 920 7 409 281 849 2 901 915 302 2 244 891 347 1 656 882 326 1 145 670 793 2 131 598 570 Ecart d'Acquisition 0 0 0 0 0 TOTAL DE L'ACTIF 263 422 592 369 281 714 903 556 255 257 988 854 349 020 211 995 428 399 136 517 Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles Actionnaires et Associés Autres Actifs Compte d'Ordre et Divers 0 Tableau N°23 : HORS BILAN DE LA BOA ‐BENIN Engagement Donnés 56 118 719 907 59 878 525 148 72 207 561 353 91 390 025 119 105 604 158 670 engagement de financement 12 926 598 938 18 197 502 538 23 121 402 721 16 941 951 180 12 035 263 040 en faveur d'établissement de crédit 0 0 0 0 0 12 926 598 938 18 197 502 538 23 121 402 721 16 941 951 180 12 035 263 040 en faveur de la clientèle engagement de garantie d'ordre d'établissement de crédit 43 192 120 969 d'ordre de la clientèle 41 901 476 863 engagement sur titres 1 290 644 076 0 41 681 022 610 49 086 158 632 74 448 073 939 93 568 895 630 1 507 563 697 33 388 211 27 365 179 21 528 867 495 40 173 458 913 49 052 770 421 74 420 708 760 72 040 028 135 0 0 Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 0 0 75 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Tableau N°24: BILAN DE LA BOA-BENIN PASSIF Dettes Interbancaires à vue 2004 2005 2006 2007 2008 20 463 589 095 31 509 284 733 18 286 841 443 54 148 330 643 90 806 796 952 14 863 589 095 19 909 284 733 9 686 841 443 14 292 094 779 11 178 796 952 trésor Public, CCP 1 059 912 926 3 533 402 391 17 214 464 671 509 272 1 553 391 138 autres Etablissements de Crédit 13 803 676 169 16 375 882 342 9 669 626 979 13 620 585 507 9 625 405 814 5 600 000 000 11 600 000 001 8 600 000 000 39 856 235 864 79 628 000 000 à terme Dettes à l'Egard de la Clientèle 207 326 472 051 212 630 088 675 202 879 626 114 255 621 585 199 286 191 958 250 compte d'épargne à vue compte d'épargne à terme bon de caisse autres dettes à vue 22 886 443 830 25 278 672 122 27 295 532 592 32 849 545 502 39 754 331 743 847 763 831 677 593 144 648 880 612 682 901 012 679 620 811 0 0 0 0 154 319 830 133 111 020 216 775 114 917 227 750 108 740 736 984 139 831 463 806 autres dettes à terme 91 438 175 563 72 572 047 615 71 756 595 659 66 194 475 926 82 257 674 879 0 Dette Représenté par un Titre 2 909 200 000 2 208 600 000 1 508 000 000 807 400 000 6 019 612 763 Autres Passifs 1 642 257 163 3 410 587 923 2 812 525 154 4 237 231 586 7 359 636 501 Compte d'Ordre et Divers 2 252 183 648 5 521 996 723 2 339 803 290 3 611 198 267 0 0 0 0 0 0 3 710 614 241 27 614 241 27 614 241 28 924 241 97 365 834 Provisions Réglementées 0 0 0 0 0 Emprunt et Titres Subordonnés 0 0 0 0 0 Subvention d'Investissement Fond pour Risque Bancaires Généraux 0 0 0 0 0 3 834 513 861 4 334 513 861 4 334 513 861 4 834 513 861 6 838 331 691 Capital 7 000 000 000 7 000 000 000 7 500 000 000 8 000 000 000 8 000 000 000 Primes Liées au Capital 4 367 023 500 4 367 023 500 5 717 023 500 5 717 023 500 7 067 023 500 Réserves 7 029 858 030 7 868 724 686 8 696 992 949 8 779 020 052 9 660 814 569 0 0 0 0 0 627 769 740 648 014 124 608 200 951 23 021 199 353 190 129 2 259 111 040 2 188 455 090 546 847 351 3 211 963 447 6 004 406 328 Ecart d'Acquisition Provision pour Risque et Charges Ecart de Réévaluation Report à Nouveau Résultat de l'Exercice TOTAL DU PASSIF 263 422 592 369 281 714 903 556 255 257 988 854 349 020 211 995 428 399 136 517 Source : Rapport d’activité de la BOA-Bénin Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 76 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Tableau N°25 : HORS BILAN DE LA BOA‐BENIN Engagement Reçus 110 169 059 860 124 436 501 746 132 569 736 259 197 303 922 307 243 733 813 275 engagement de financement 0 0 0 0 0 reçu d'établissement de crédit 0 0 0 0 0 reçu de la clientèle 0 0 0 0 0 engagement de garantie 110 169 059 860 124 436 501 746 132 569 736 259 197 303 922 307 243 733 813 275 reçu d'établissement de crédit 20 100 000 reçu de la clientèle 20 100 000 20 100 000 20 100 000 214 900 000 110 148 959 860 124 416 401 746 132 549 636 259 197 283 822 307 243 491 913 275 engagement sur titres 0 0 0 0 0 Source : Rapport d’activité de la BOA-Bénin Tableau N°26 : SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION 2004 Produit net sur opération interbancaire produit sur opération interbancaire charge sur opération interbancaire Produit net sur opération avec la clientèle produit sur opération avec la clientèle charge sur opération avec la clientèle Produit net sur titres et immobilisations financières produit sur opération sur titre et divers produit sur immobilisation financière charge sur opération sur titre et divers charge sur immobilisation financière Produit net sur créditbail et immobilisations financières produit sur crédit-bail et immobilisations financières charge sur crédit-bail et immobilisations financières 2005 2006 2007 2008 839 521 215 1 024 132 893 1 249 282 747 259 160 554 (709 141 788) 1 727 515 217 1 828 892 707 1 957 448 754 2 137 501 682 3 451 867 035 887 994 002 804 759 814 708 166 007 1 878 341 128 4 161 008 823 7 847 741 444 8 694 801 154 8 692 310 338 11 660 562 401 13 931 665 668 13 516 507 486 14 143 520 036 14 051 280 960 17 588 987 025 21 101 214 520 5 668 766 042 5 448 718 882 5 358 970 622 5 928 424 624 7 169 548 852 157 358 479 109 278 455 54 645 702 17 870 810 19 058 109 90 824 296 75 298 612 82 881 945 73 822 146 63 317 086 0 0 0 0 0 248 182 775 184 577 067 137 527 647 91 692 956 44 258 977 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 0 77 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin Produit net sur opérations diverses produit sur opération de change produit sur opération de hors bilan produit sur services financiers autres produits bancaires charge sur opération de change charge sur opération de hors bilan charge sur services financiers autres charges bancaires 4 576 479 523 4 607 145 402 4 478 844 279 5 893 810 397 8 949 513 489 1 570 995 023 1 674 659 702 2 242 978 931 1 276 018 494 2 047 674 843 1 384 865 795 1 270 437 561 1 319 174 994 1 577 649 647 2 210 654 364 1 847 771 894 1 754 086 755 2 025 683 253 2 932 284 982 5 199 209 751 696 406 032 803 157 087 650 024 801 735 491 013 674 390 761 918 239 735 849 512 026 1 589 128 812 537 598 011 1 007 620 193 0 0 0 0 0 5 319 486 45 683 677 53 885 850 11 338 549 17 812 163 0 0 116 003 038 78 697 179 156 983 874 Produit Net Bancaire 13 106 383 703 14 216 800 994 14 365 791 662 17 795 662 542 22 191 095 478 Frais généraux 6 159 641 181 6 802 400 833 7 440 413 510 7 449 171 261 8 805 755 136 2 801 368 577 3 055 639 101 3 247 746 826 3 371 686 795 4 118 729 178 3 358 272 604 3 746 761 732 4 192 666 684 4 077 484 466 4 687 025 958 827 864 143 899 233 362 942 463 621 872 473 162 1 000 259 150 827 864 143 899 233 362 964 224 699 872 473 162 1 000 259 150 0 0 21 761 078 0 0 6 118 878 379 6 515 166 799 5 982 914 531 9 474 018 119 12 385 081 192 2 251 052 045 2 754 237 993 4 796 321 554 3 302 921 649 4 992 666 759 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 751 052 045 2 254 237 993 4 796 321 554 2 802 921 649 2 988 848 929 500 000 000 500 000 000 0 500 000 000 2 003 817 830 Résultat d'Exploitation 3 867 826 334 3 760 928 806 1 186 592 977 6 171 096 470 7 392 414 433 Résultat exceptionnel (424 466 893) (701 674 388) (501 328 994) (131 118 930) (168 597 866) produit exceptionnel 245 145 356 240 862 645 55 570 176 105 371 016 107 274 011 charge exceptionnelle Résultat net sur exercice antérieur produit sur exercice antérieur 669 612 249 942 537 033 556 899 170 236 489 946 275 871 877 (108 959 741) 295 842 852 31 171 306 (1 224 802 833) 873 755 161 160 796 604 478 178 668 226 681 201 141 967 660 1 413 712 100 frais de personnel autres frais généraux Amortissement et Provision Nette sur Immobilisations dotation aux amortissement et provision sur immobilisation reprise d'amortissement et provision sur immobilisation Résultat Brut d'Exploitation Provision nette sur risque dotation aux provision et pertes sur créance irrécouvrables dotation pour fonds pour risque bancaire généraux reprise de provision et pertes sur créance irrécouvrables reprise sur fonds pour risque bancaire généraux Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 78 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin charge sur exercice antérieur 269 756 345 182 335 816 195 509 895 1 366 770 493 539 956 939 Impôt sur le bénéfice (1 075 288 660) (1 166 642 180) (169 587 938) (1 603 211 260) (2 093 165 400) 2 259 111 040 2 188 455 090 546 847 351 3 211 963 447 6 004 406 328 Résultat Net Source : Rapport d’activité de la BOA-Bénin Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 79 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin TABLE DES MATIERES DEDICACE................................................................................................................................. i REMERCIEMENTS .................................................................................................................iii LISTE DES SIGLES................................................................................................................. iv LISTE DES TABLEAUX......................................................................................................... vi LISTE DES GRAPHIQUES ....................................................................................................vii SOMMAIRE ...........................................................................................................................viii Introduction ................................................................................................................................ 1 Chapitre 1 : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE .................................................................. 3 Section 1 : Problématique, objectifs, hypothèses de recherche et intérêt de.......................... 3 Paragraphe 1 : Problématique ............................................................................................ 3 Paragraphe 2 : Objectifs, hypothèses de recherche et intérêt de l’étude ............................ 5 2.1 Objectifs de l’étude ............................................................................................ 5 2.1.1 Objectif général ................................................................................................. 5 2.1.2 Objectifs spécifiques ......................................................................................... 5 2.2 HYPOTHESES ........................................................................................................ 5 2.3 Intérêt de l’étude....................................................................................................... 6 Section 2 : Revue de littérature et méthodologie de recherche .............................................. 7 Paragraphe 1 : Revue de littérature .................................................................................. 7 1.1 Analyse financière : définition, objectif et importance ............................................ 7 1.2 Banques : origine, rôles et missions ......................................................................... 8 1-2 Différents types de risques bancaires..................................................................... 10 1.3 Rentabilité .............................................................................................................. 13 1.4 Etude empirique ..................................................................................................... 18 Paragraphe 2 : Méthodologie de la recherche .................................................................. 21 Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 80 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin 2.1 Choix de l’unité de recherche................................................................................. 22 2.2 Choix de la période d’étude ................................................................................... 22 2.3 Outils et collectes des données............................................................................... 22 2.3.1 Recherche documentaire ................................................................................. 23 2.3.2 Entrevues......................................................................................................... 23 2.4 Outils d’analyse des données ................................................................................. 23 2.5 Cadre opératoire ..................................................................................................... 24 2.5.1 Condition de vérification de l’Hypothèse 1 .................................................... 24 2.5.2 Conditions de vérification de l’hypothèse2..................................................... 25 2.5.3 Conditions de vérification de l’hypothèse 3.................................................... 25 2.6 Difficultés et limites du travail............................................................................... 26 CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA BOA-BENIN....................................................... 27 Section 1 : Généralités sur la BOA-Bénin ........................................................................... 27 Paragraphe 1 : Historique et missions de la BOA............................................................ 27 1.1 Historique ......................................................................................................... 27 FICHE SIGNALETIQUE ................................................................................................ 28 1.1.1 Evolution et répartition du capital................................................................... 29 Tableau N°1 : Evolution du capital ...................................................................... 30 Tableau N°2 : Répartition du capital social en pourcentage ................................ 31 1.1.2-Ressources humaines de la BOA- Bénin ........................................................ 31 Tableau N°3 : Evolution du personnel de 2000 à 2008........................................ 31 1.2 Missions de la BOA-Bénin .................................................................................... 32 1-3 Activités de la BOA-Bénin .................................................................................... 33 1-3-1 Produits aux particuliers ................................................................................. 33 1-3-2 Produits aux entreprises.................................................................................. 35 Paragraphe 2 : L’environnement de la BOA-Bénin et la dimension du groupe .............. 37 2.1 Environnement de la BOA-Bénin .......................................................................... 37 2.2 Dimension du groupe ............................................................................................ 38 Section 2 : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA BOA- Bénin................ 40 2-1-ORGANISATION ................................................................................................. 40 2-1-1 Directions fonctionnelles................................................................................ 40 2.1.2- Directions opérationnelles ............................................................................. 41 2.2 Fonctionnement ..................................................................................................... 43 Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 81 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin 2.2.1 Organe d’Administration................................................................................. 43 2.2.2 Organe d’Exécution........................................................................................ 43 2.2.3 Organe de contrôle .......................................................................................... 44 CHAPITRE 3 : CADRE EMPIRIQUE DE L’ETUDE............................................................ 45 Section 1 : Analyse du bilan et du compte de résultat ......................................................... 45 Paragrahpe1 : Analyse du bilan........................................................................................ 45 1-1.1 Total bilan .................................................................................................... 45 1-2- Masses bilancielles ............................................................................................... 46 Paragraphe 2 : Analyse du compte de résultat ................................................................. 49 2-1 : Analyse du compte de résultat par la méthode arithmétique ............................... 50 2-1.1 Evolution des charges de la BOA-Bénin ........................................................ 50 2.1.2 Evolution des produits de la BOA-Bénin........................................................ 50 2.1.3 Evolution des résultats de la BOA-Bénin ....................................................... 50 2.2 Analyse du compte de résultat par la méthode des soldes intermédiaires de gestion ...................................................................................................................................... 51 2.2.1 Appréciation du produit net bancaire .............................................................. 51 2.2.2 Appréciation du résultat brut d’exploitation ................................................... 53 2.2.3 Appréciation du résultat d’exploitation........................................................... 54 Section 2 : Evaluation et gestion du risque de crédit ........................................................... 54 Paragraphe1 : Importance du crédit et des engagements par signature............................ 54 1.1-Importance du crédit à la clientèle. ........................................................................ 54 1.2- Importance des engagements par signature .......................................................... 55 1.3- Poids des crédits à la clientèle dans le total bilan. ................................................ 56 1.4 Position nette de la clientèle................................................................................... 56 Paragraphe 2 : Analyse et gestion du risque crédit .......................................................... 56 2.1 Analyse du risque crédit......................................................................................... 56 2.2 Gestion du risque crédit par la BOA-Bénin ........................................................... 56 Section 3 : Analyse de la rentabilité..................................................................................... 57 Paragraphe1 : Le coefficient de rendement (Return On Assets) ...................................... 57 Paragraphe2 : Coefficient de rentabilité (Return On Equity)........................................... 57 Section 4 : Vérification des hypothèses et suggestions........................................................ 59 Paragraphe1 : Vérification des hypothèses ...................................................................... 59 1-1 Vérification de l’hypothèse n°1 ............................................................................ 59 Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 82 Analyse financière de la rentabilité d’une institution bancaire: Cas de la BOA-Bénin 1-2 Vérification de l’hypothèse n° 2 ............................................................................ 59 1-3 Vérification de l’hypothèse n°3 ............................................................................. 60 Paragraphe2 : Suggestions ............................................................................................... 60 2-1- Suggestion à l’endroit des dirigeants de la BOA-Bénin....................................... 61 2-2- Suggestion à l’endroit des autres agents économiques........................................ 61 CONCLUSION ........................................................................................................................ 63 BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 64 ANNEXES ............................................................................................................................... 68 Réalisé par Edouard SOSSA & François BOCOVO 83