Russie Marché export Un potentiel à travailler

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Russie Marché export Un potentiel à travailler
JAN 11
VEGETABLE
Mensuel
1405 ROUTE DE NOVES
84310 MORIERES-LES-AVIGNON - 04 90 33 56 56
Surface approx. (cm²) : 785
N° de page : 74-75
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Russie
Marché export
Un potentiel
à travailler
Malgré des années marquées
par les barrages phytosanitaires
et la crise financière, le marché
russe présente toujours un
potentiel intéressant.
Si la production fruitière tend
à se développer sérieusement,
l'autosuffisance est encore loin,
laissant de belles perspectives à
JULIE MARTIN
U
n grand pays, de
nombreux consommateurs (142 millions dont 75 millions d'actifs), un
pouvoir d'achat en
constante progrès
sion (450 €/mois en moyenne et
14 millions de ménages à plus de
500 €) et une consommation de
fruits à des niveaux encore bas . c'est
ce qu'on appelle avoir du potentiel.
La Russie est le premier
importateur mondial de pommes.
alimentaires hivernaux
DUNKERQUE2
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La Russie fait peur à certains égards
- rappelons qu'au cœur de la crise
financière en 2008, ce sont deux des
trois plus gros importateurs du marché de Saint-Pétersbourg qui se sont
évanouis dans la nature -, mais il est
difficile d'ignorer ce marché dès lors
que l'on s'intéresse à l'export.
ijne farmiie moyenne consacre envi'on »% de son budget dans Tachât
des fruits (40 % des Russes dépensent
2,6 a 6 €/semame; 23% entre 1,2
et2, 5 €).
Les fruits les plus consommés sont
les bananes (27%), suivies des pommes et des agrumes (20% chacun),
des poires (10%) et du raisin (5%).
38% des Russes mangent des fruits
tous les jours et la consommation
moyenne est de 60 kg/an contre
90 kg dans l'UE
Pour les légumes, tomates et concombres sont en tête (18% chacun) sui
vis des pommes de terre, carottes, betteraves (5 %, ces légumes
étant les ingrédients du bortsch,
plat traditionnel russe), choux
(5 %) et poivrons (3 %). Toutefois,
les pratiques culinaires évoluent
et le marché de la 4r gamme par
exemple est en phase de développement (laitue, roquette et irisée) Des
sites de production sont installés en
Russie
Tous secteurs confondus, la France
est le 5e investisseur direct en Russie. Elle a toutefois enregistré une
régression de ses échanges commerciaux en 2008-2009, passant de la
13" à la 14e place. En 2008, ses exportations vers la Russie ont représenté
2i millions d'euros pour les fruits et
14 millions d'euros pour les légumes
(soit 0,7 et 1,2% des importations).
En 2009, la Russie a importé 5 mil
lions de tonnes de fruits (pour une
valeur de 3,8 millions de dollars) pour
une récolte de 2,8 millions de tonnes
(fruits à pépins, fruits à noyau, fruits
rouges et raisin essentiellement) soit
une autosuffisance de 33 %.
Un net besoin d'importation
Le marché des fruits frais est en
progression (6 a 8 millions de ton
nés entre 2006 et 2009), tant par
les importations (4,2 à 5 millions de
tonnes) que par la production (1,9 à
2,8 millions de tonnes) En valeur,
ce marche représente 6,7 milliards
de dollars (dont 4,7 pour les importations). Son taux de croissance est
estimé à 15 %.
La Russie est le premier importateur mondial de pommes. Les fruits
à pépins représentent à eux seuls
1,4 million de tonnes Leur importation est en hausse avec des origines diverses A noter qu'a côté des
fournisseurs traditionnels (Pologne,
Europe, Argentine pour l'hémisphère
Eléments de recherche : PORT DE DUNKERQUE ou PORT AUTONOME DE DUNKERQUE ou GRAND PORT MARITIME DE DUNKERQUE (59) :
uniquement en rapport avec commerce, décentralisation, politique et économie du site
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Sud), la Chine présente un poids très
important, et des origines comme
la Serbie, l'Allemagne, ou la Hongrie sont encore minimes mais en
net développement. 79% des pommes consommées en Russie sont
importées.
Les fruits à noyau représentent
360 ooo t dans les importations. Ils
ontnettementprogressé depuis 2006
(207 ooo t). Les approvisionnements
arrivent majoritairement encore
de ÎEurope du Sud, des anciennes
républiques soviétiques mais aussi
de Pologne (7%), de Hongrie (3%),
d'Arménie (3%) et de France (i%).
En légumes, la récolte s'est élevée à
13 millions de tonnes et les importations à 2,5 millions de tonnes
Ainsi, on remarque une tendance
à l'importation pour satisfaire les
besoins de la population. Par ailleurs,
le développement de la grande distribution fait qu'elle ne peut se satisfaire
des productions locales. La croissance
de ce marché est estimée à 12 %
Un développement
de la production locale
A noter que cette année, suite à la
canicule, la récolte de pommes de
terre russe s'annonce très mauvaise.
Des contrats sont déjà réalisés avec la
France et la Belgique.
Des efforts importants sont réalisés
pour augmenter la production locale,
tant en fruits qu'en légumes. A cet
effet, de nombreux importateurs se
lancent dans la production (cf. encadré). Par ailleurs, ïoffre se segmente
et des nouveaux produits apparaissent sur le marché
Pour l'instant, il n'y a pas de production intensive mais une volonté forte
de développer la production locale
II existe des sociétés avec des structures de stockage très moderne qui
permettent un déstockage progressif. L'Etat apporte un soutien à l'arbonculture fruitière et des centres de
recherche et d'expérimentation sont
en place. On observe actuellement un
prix producteur de 500 €/t actuellement pour un prix de vente moyen
de 1,50 €/kg, avec une tendance à la
hausse
Deux partes d'entrée principales
80% des marchandises arrivent à
Moscou par camion (10 millions
d'habitants) et Saint-Pétersbourg par
bateau, grand port développé qui est
en liaison régulière avec le port de
Dunkerque. Novorossijsk, au sudouest, reçoit aussi des containers
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en hiver, notamment en provenance
d'Europe, du Maroc, de Turquie
et d'Israël. Enfin, à l'extrême est,
c'est Vladivostok qui réceptionne
les produits de Chine tandis qu'au
centre Novossibirsk centralise les
importations du Kazakhstan et
d'Ouzbékistan.
Les LMR russes devraient être réexaminées prochainement. Le sujet
devrait être soulevé par Bruno Le
Maire lors de sa prochaine visite en
Russie Par ailleurs, si la Russie venait
à adhérer à l'OMC, elle devrait se caler
sur les normes européennes
Une distribution partagée
Les Russes réalisent leurs achats à
60% en GMS et à 40 % sur les marchés traditionnels. En dix ans, la ten
dance s'est inversée. Toutefois, on
observe toujours un caractère sai
sonmer des achats. L'été, les Russes
se tournent davantage vers les marchés avec des collectifs de producteurs qui proposent des produits de
qualité et de première fraîcheur. En
hiver, les hyper et supermarchés sont
prisés, en raison aussi de leurs prix
intéressants.
Les leaders de la grande distribution
sont au nombre de cinq. Parmi les
Russes, on retrouve X; Retail Group,
le leader (4,7 milliards d'euros de
ÇA) avec 4,1% de part de marché
et près de i 900 magasins. Toutefois, il faut signaler qu'il s'agit d'une
chaîne de distribution dont les prix
sont contrôlés par l'État, ils sont donc
limités dans leur hausse (compter i
à 1,5 €/kg de pommes). Il est suivi
par Magnt (3,4 milliards d'euros
de ÇA), 2,9% de parts de marché
et 2 300 magasins. Métro Group et
Auchan, très populaires à Moscou,
font part égale avec 2,4% de part
de marché mais avec un nombre de
magasins inférieur à 100 pour chacun d'entre eux. Le troisième Russe,
Dixi, ne représente que i % des parts
de marché. À noter que Wal Mart a
des velléités d'installation en Russie
ce qui pourrait avoir l'effet d'un rouleau compresseur.
Outre les chaînes de distribution russes, il existe aussi des épiceries fines
comme Globus Gourmet ou Abouka
Vkusa qui sont très réputées mais qui
pratiquent des prix prohibitifs pour
la grande majorité de la population.
Les principaux décideurs ou acheteurs se retrouvent d'ailleurs parmi
ces épiceries, fines, les importateurs,
la RHD et les circuits de la distribution moderne. Pour les Français, la
progression de la consommation est
une réelle opportunité. De plus, les
produits alimentaires français bénéficient d'une excellente image : qualité, authenticité, goût, respect des
normes, ce dernier point étant très
important tout comme le respect de
la catégorie ou du calibre négocié lors
des contrats...
Toutefois, les Français sont souvent
moins visibles que leurs concurrents.
Italie, Espagne, Maroc, Argentine,
Turquie... sont des pays fournisseurs
qui font de gros efforts pour développer leur image. Par ailleurs, les Russes affichent également un regain
d'intérêt pour l'approvisionnement
en produits domestiques ou en provenance des pays limitrophes en raison des prix bas proposés et des relations économiques histonques.
Il ne faut pas hésiter à aller sur les
salons, souligne Nataha Chtykalo,
conseillère export Agrotech pour
Ubifrance à Moscou. Les Russes ont
besoin de construire un partenariat
de longue durée, il ne faut plus considérer la Russie comme un pays de
dégagement.
•
Un panel
de services
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votre marche
export, Ubifrance
propose de
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vont du conseil
avec des fiches
de synthèse, des
études, de la veille
a de la prospection
accompagnée avec
possible mise en
relation N'hésitez
pas a les contacter
Tous les jours :
38%
2-3 fois par
semaine : 29%
1 fois par
semaine : 22%
2 fois par mois :
12%
Consommation
moyenne
annuelle
60 kg/hab
(fruits)
80 kg/hab
(légumes)
ract - Irnoortateiir et oroducteur de nommes
À la conquête du territoire russe
reee en 1995, la société Soyuzpromcontiact importe
y des
fruits et légumes en Russie et en Azerbaïdjan
En 2007, elle a réalise ses premières plantations (plants
français) de pommes a Gusar, en Azerbaïdjan avec l'appui
de la société Blue Whale (70 ha en 2010) Les premières
ventes ont eu lieu en 2009 (1 000 t) Golden, Gala, Jonagold
et Granny représentent 75% des plantations
Dans sa stratégie de développement, l'entreprise vise à suivre
l'évolution du marche et a aller dans les régions russes
plus écartées des grands centres urbains Les importateurs
vont suivre le développement des GMS sur l'ensemble
du territoire.
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uniquement en rapport avec commerce, décentralisation, politique et économie du site