La circulation des monnaies en argent à haute valeur émises par la

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La circulation des monnaies en argent à haute valeur émises par la
ANA-MARIA VELTER
La circulation des monnaies en argent à haute valeur
émises par la Couronne espagnole sur le territoire des
principautés roumains au XVIe siècle
Pendant le XVIe siècle sur le marché des Pays Roumains
ont circulé tant des monnaies d’or, que des petites pièces d’argent: surtout polonaises, hongroises et ottomanes. À partir du dernier quart du XVIe siècle, la forte
dévalorisation de la monnaie divisionnaire conduisit à la
circulation des monnaies d’argent à haute valeur, du
type du thaler. Leur importance devint plus grande à
mesure qu’on avançât vers la fin de siècle, surtout pendant le règne du Michel le Brave (1593-1601)1.
Dans les trésors du XVIe siècle découverts sur le territoire de la Roumanie, auprès de la monnaie d’or ou
celle divisionnaire on trouve des monnaies d’argent à
haute valeur provenant des États allemands, des cantons helvétiques, de l’Empire des Habsbourgs, des
Pays-Bas et du Royaume d’Espagne.
Mais, dans quel contexte et quelles circonstances se
fit-il possible, que les émissions de la Couronne
espagnole gagnassent le territoire des Pays Roumains?
dans les évènements politiques et économiques de
cette région de l’Europe. Comment, sur quelles voies
et sous quelle forme les monnaies du royaume
d’Espagne ont pénétré sur le marché monétaire des
Pays Roumains.
L’aventure des grandes découvertes géographiques,
aussi bien que la grande rivalité avec l’Empire
Ottoman ont réveillé pour l’Espagne la curiosité de
connaître aussi d’autres voies d’accès vers l’Orient.
Parmis les zones investiguées ont été celles du Moyenet Proche-Orient, aussi bien que celles de l’Europe de
Sud-Est. Ainsi que, durant toute la période du XVIe
siècle, sur de différentes voies –par l’intermède des
cartes géographiques, des simples avis, des récits de
voyage, des oeuvres littéraires, des chroniques, de la
correspondance et des rapports diplomatiques–
l’Espagne a accumulé nombre de renseignements sur la
zone de la Mer Noire et des Pays Roumains aussi.
Les contacts établis entre les deux États –l’Espagne et
les Pays Roumains– ont été directs ou par entremetteurs.
Malgré la distance qui séparait les deux régions, entre
elles ont été établies des relations sur des plans différents –économiques, commerciales, politiques, culturels.
Notre intérêt se dirige en tout premier lieu vers ce typelà de relations qui, par leur nature, auraient pu attirer la
monnaie de la Couronne espagnole sur notre territoire.
Dès le début du XVIe siècle on assiste a la naissance du
processus d’organisation politique des États modernes,
centralisées –tels l’Espagne, la France et l’Angleterre. Il
est très probable que le premier „État moderne‘‘ de
l’histoire de l’Europe ait été l’Espagne, notamment la
monarchie de Ferdinand et d’Isabelle (1469-1516).
L’union avec les Habsbourgs a dirigée brusquement
l’Espagne à une hauteur et un pouvoir en effet inimaginables. Il est très connu le fait qu’au XVIe siècle la première tentative d’englober l’Europe et l’économie
mondiale dans un système unique impérial –un empire
politique et économique mondial– a été faite par les
Habsbourgs sous Charles Quint. L’Espagne est alors
ancrée dans l’ainsi nommé Siècle d’or –1501-1621.
Les monnaies des rois d’Espagne ont pénétré en
Valachie au milieu du XVIe siècle. Les premières qui y
sont arrivées ont été les émissions de l’époque de
Charles Quint, en tant qu’empereur du Saint Empire
Romain-Germanique, frappés à Nimwegen, DeventerCampen-Zwolle et Campen. Celles-ci ont été suivies
Notre ouvrage se propose d’investiguer notemment ce
qui a déterminé l’intérét de l’Espagne pour les Pays
Roumains et jusqu’à quel point elle a été impliquée
1. Ainsi les impôts étaient perçus de plus en plus souvent dans une
telle monnaie et le payement des troups aussi.
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ANA-MARIA VELTER
par des émissions du temps de Philippe II, frappés aux
Pays-Bas espagnols –Brabant, Flandre, Tournai,
Geldern, Zeeland, Utrecht et Holland. Il s’agit des
talers du type Philippe et de Bourgogne2.
La deuxième catégorie de monnaies est celle des réales.
L’analyse des trésors nous a relevé le fait qu’ils ont fait
leur apparition pour la première fois sur le marché des
Pays Roumains vers la fin du XVIe siècle, étant accompagnés aussi par des émissions du Royaume de Naples.
Dans les Balkans, en général, ceux-ci sont moins fréquents entre 1580-1600, mais ils font leur apparition
en force déjà au début du siècle suivant, du XVIIe3.
On observe donc, qu’en ce qui concerne le type de
monnaies, en Valachie et dans la Dobroudja ont pénétré des emissions tant pour l’Espagne et les colonies,
que pour les Pays-Bas espagnoles; en échange, dans les
depôts de Transylvanie, Moldovie et de Bassarabie on
trouve seulement les monnaies des rois espagnols
pour les Pays-Bas espagnols.
Une telle répartition ne nous surprend pas, vu que les
routes principales de pénétration des réales espagnols
dans les Pays Roumains ont été, d’un côté, celles sudiques –par les Balkans ou par le commerce de la Mer
Noir, et de l’autre côté par la route du nord, en venant
du Pologne, à travers la Moldavie.
Dans la composition des trésors il y a des emissions
datant de la période du règne des rois Philippe II
(1527-1598), Philippe III (1598-1621) et Philippe
IV (1621-1665), les plus nombreuses étant celles de
l’époque du règne de Philippe III. Les monnaies proviennent tant des ateliers européens –Grenade,
Tolède, Séville, Ségovie et Madrid– que de ceux américains –Lima, Potosi et Mexico.
Du montant de 48 découverts du XVIe siècle qui contiennent des monnaies d’argent de haute valeur, 26 trésors et trois découvertes isolées contiennent aussi des
émissions appartenant à la Couronne espagnole. Cellesci se groupent ainsi: de Transylvanie provient 2 trésors
qui ont dans leurs composition aussi des émission pour
les Pays-Bas espagnols que des réales; de Valachie on connaît 12 dépôts dans les quels sont des réales et des émission pour les Pays-Bas espagnols; de Moldavie, y compris
Bassarabie, 11 dépôts contient des émission pour les
Pays-Bas espagnols et des réales espagnols (1 de
Moldavie, 10 de Basarabie); de la Dobroudja on connaît
jusqu’à présent une seule découverte de réales du XVIe
siècle et de la Roumanie, localité inconnue, 3 découverte
espagnols du XVIe siècle4. À la première vue le nombre de
réales du XVIe siècle est très fragile. Mais, les émissions
du Philippe II et ceux des premières années de régné du
Philippe III se retrouvaient dans la majorité des trésors
du XVIIe siècle qui contienent des monnaies espagnoles.
Un documentation écrite très riche soutient les découvertes monétaires. Les réales espagnols sont mentionnés dans différentes conventions commerciales, actes
douaniers, de vente-achat, dans les registres du tribut,
ainsi que dans les notes des voyageurs étrangers de
passage sur le territoire des Pays Roumains.
Les modalités de pénétration des monnaies espagnoles
dans les Principautés Roumains sont diverses: par voie
politique, par voie militaire et par voie commerciale.
La conjoncture internationale contribua à ce que le
Royaume d’Espagne s’intéressât directement pour
l’espace géographique occupé par les Pays Roumains.
Les Habsbourgs fortement soutenus par la royauté
espagnole, faisaient des efforts en vue de contribuer
à l’empêchement de l’extension de l’Empire Ottoman
vers l’Europe Centrale et d’Ouest. Le fait était extrêmement important pour les Pays Roumains, tout en
premier lieu sous l’aspect du soutien financier dans la
lutte antiottomane.
Pendant la première partie du règne de Philippe II, les
confrontations hispano-ottomanes ont été extrêmement
acerbes. Après la victoire de Lépante contre l’Empire
Ottoman –1571– et jusqu’à la conquête du Portugal
–1580– l’Espagne a atteint le comble de sa gloire.
La succession au trôn du Portugal et l’ingérence de plus
en plus accentuée dans les affaires françaises s’inscrivent
parmi les autres obstacles à surmonter dans la continuation de la politique antiottomane. L’attaque de
l’Angleterre en 1588, soldée par l’échec total de
l’Invincible Armada, met fin à l’hégémonie espagnole. Les
entrepôts mondiaux sont transférés de Lisbonne et de
2. Sur ces émissions on a déjà eu l’occasion de parler dans un ouvrage antérieure. Voir Stirbu, Constantza et Velter, Ana-Maria: La circulation des monnaies en argent des Pays-Bas sur le territoire des
Principautés Roumaines aux XVIe et XVIIe siècles, dans Actes du XIe
Congrès International de Numismatique, Louvain-la-Neuve, 1993, p. 48
si Tabel I, p. 55-56.
3. Vinaver, V.: Pregled istorije novta y Jugoslovenskim zemliama (XVI-XVIII vek),
Beograd, 1970, pp. 108 et 121.
4. Voir les Tableaux I et II.
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LA CIRCULATION DES MONNAIES EN ARGENT ÉMISES PAR LA COURONNE ESPAGNOLE SUR LES PRINCIPAUTÉS ROUMAINS AU XVIe SIÈCLE
Séville à Amsterdam5. Toutes ces complications et tous
ces intérêts politiques de l’Occident ont obligé
l’Espagne à aborder une politique ferme d’entente avec
la Porte6. En 1580 l’Empire Ottoman conclut un accord
avec l’Espagne, çe qui a signifié la fin des conflits entre
les deux États et le début de relations qui allaient prendre graduellement ampleur, les Espagnols laissant à la
Porte main libre dans les Balkans7.
Malgré cette entente, l’Espagne a profité chaque fois
qu’elle a pu le faire, de frapper les Ottomans. Ainsi que,
pendant la guerre entre l’Autriche et l’Empire Ottoman
qui fut déclenchée en 1593, Philippe II décida de participer activement dans le cadre de la Ligue Chrétienne,
en accordant à l’empereur une subvention anuelle de
300.000 ducats et en envoyant en Hongrie, en 1595,
2000 soldats de cavalerie et 4000 fantassins sous le
commandement de Charles de Mansfeld, lieutenant
général des armées espagnoles des Pays-Bas8.
Les demande d’aide des princes roumains, en argeants
ou en soldats9 pour la lutte antiottomane sont de bonne
heure, mais le plus grand appui fut accordé à Michel la
Brave (1593-1601)10. Sa grande personnalité détermina
la Cour espagnole de soutenir les efforts des roumains
dans la lutte antiottomane11. Etant obligé d’assurer le
payement de son armée de mercenaires, Michel avait
besoin d’être financé. Les montants nécessaires à ces
rémunérations, il pouvait les procurer seulement de deux
sources: soit des impériaux, soit des espagnols.
C’est à peine après son couronnement en Transylvanie
que Michel réussit à établir des contacts directs avec
le Cour d’Espagne, respectivement avec Philippe III.
En décembre 1599 il se préparait déjà d’envoyer des
émissaires directement chez le Pape et à la Cour de
Madrid12. Si l’attitude d’Espagne fut bienveillante au
début, Philippe III promettant d’envoyer les aides
sollicitées, au moment de l’éclat du conflict entre
Michel et les impériaux, généré par la politique indépendante du prince, son attitude est devenue hostile.
Une autre voie de pénétration des réales sur le territoire
des Pays Roumaines a été celle du commerce. Les relations directes entre les marchands roumains et les marchands espagnols, ou avec les territoires espagnols sont
plus rares. Ces-ci s’étaient établies dans des territoires
plus proches, d’habitude à Constantinople13. Mais le
plus frêquemment ces liaisons se sont consumées par
l’entremise des marchands étrangers. Dans le commerce
des Balkans, au XVIe siècle, on trouve des marchands
vénitiens, ragusans, moldaves, valaques, allemands,
anglais, juifs, polonais, moscovites. Après la guerre ottomano-vénitien, 1570-1573, les marchands français ont
remplacé ceux vénitiens dans le commerce avec la
Sublime Porte14. Des concurrents sérieux apparaissent
bientôt –les Anglais et les Hollandais. Tous ces commerçants ont véhiculé à côté des diverses marchandises
de source ibèrique, les monnaies des rois espagnols
aussi. L’Europe Occidentale recherché –la cire, les peaux,
la laine, le coton, la soie, les épices. À son tour, l’Empire
Ottoman avait besoin d’étain, de papier, d’étoffes de lux,
d’objets de verre et surtout de monnaies pour payer les
importations de l’Inde et de l’Extrême Orient.
5. Vilar, P.: Histoire de l’Espagne, Paris, 1952, p. 36.
6. Denize, E. : Relatiile Tarilor Române cu Spania în epoca lui Mihai
Viteazul, (Les relations des Pays Roumains avec l’Espagne à l’époque
de Michel le Brave), dans AII-Iafi, XXVIII, 1991, pp. 103-122.
7. Pérez, J. : Histoire d’Espagne, Ed. Fayard, Paris, 1996, p. 225.
8. Cioranescu, Al. : Michel le Brave et la politique espagnole, dans
Trois Mémoires sur Michel le Brave (Études Roumaines, I), Paris-Bucarest,
1938, p. 9; Denize, E. : Relatiile Tarilor Române cu Spania în epoca lui...
op. cit., p. 106.
9. En plus de l’appui financier, de l’Espagne arrive aussi un grand
nombre de mercenaires, qui prennent part aux luttes avec les armées ottomanes.
10. Le prince a donné de forts coups à la domination ottomane en
Europe et a réalisé la première unification de tous les roumains,
des faits qu’ont eu un puissant écho parmi le monde chrétien.
11. Michel le Brave a été obligé de se baser sur des troupes de mercenaires, recrutés soit à l’interieur, soit à l’étranger. Tant les sources espagnoles que celles autrichiennes, très nombreuses et variées, nous donnes
des informations précieuses et intéressantes sur l’époque de ce prince.
Voir Chivu, Gh.; Georgescu, Magdalena; Ionita, Magdalena; Mares, Al.
et Roman Moraru, Al.: Documente si insemnari romanesti din secolul al XVIlea, (Documents et notes roumains du XVIème siècle), Ed. d’Academie, Bucarest,
1979, pp. 127-128, doc. XXXII - Act diplomatique Transylvanie, janvier 1600); Veress, A.: Documente privitoare la istoria Ardealului, Moldovei si
Tarii Românesti, (Documents concernant l’histoire de la Tranylanie, la Moldavie et
la Valachie), tom V, Bucuresti, p. 78-82, doc. 52).
12. Dans son rapport envers l’empereur Rudolf II, Ioan de Marini Poli parle
justement de l’intention du prince valaque d’envoyer Dionisie Rally
dans une mission d’ambassade directe, qui devait éviter la Cour impériale (Hurmuzaki, E. de : Documente, tom III, 1, p. 394, doc. CCCXIX;
Iorga, N.: Istoria lui Mihai Viteazul, tom II, Bucuresti, 1935, p. 35).
13. La rivalité hispano-ottomanne dans la région de la Méditérránée
orientale et l’Europe de Sud-Est a réuni à l’époque beaucoup de marchands et de dignitaires espagnols dans la capitale du l’Empire
Ottoman. Les documents de l’époque atteste la présence à
Constantinople des marchands valaques et moldaves à la même époque qu’un colonie et des consuls catalans le faisait aussi, (Denize, E.
: Relatiile comerciale româno-spaniole pâna la pacea de la Adrianopol
(1829), (Les relations commerciales roumain-espagnoles jusqu’à la
paix d’Adrinople (1829), dans RI, 37, 1984, 5, p. 472).
14. La France a négocié les premières Capitulations (c'est-à-dire le régime juridique du commerce et des commerçants) en 1536, celles-ci
étant signées à peine en 1569. L’Angleterre et la Hollande se sont
placées au début sous pavillon français, depuis 1580 et 1583 le sultan a accordé aux Anglais les propres capitulations. La Compagnie de
Levant a été créée en 1581. Les Hollandais les recevront en 1612,
Mantran, R. : Histoire de l’Empire...op. cit., p. 222).
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Aux XVIe-XVIIIe siècles, le commerce des Pays
Roumains étant directement lié à celui de l’Empire
Ottoman, il est tout naturel qu’on trouve la presénce de touts ces marchands signalée tant sur les
machés des Pays Roumains, que dans les ports maritimes et danubiens, où ils arrivent avec des marchandises diverses. C’est ainsi qu’une série de
dispositions douanières parlent de marchands étragers –només harbi– et des vaisseaux maritimes sur
lesquels ceux-ci arrivent –deniz, gemileri– caractéristiques tant pour la navigation sur la Mer Noir, que sur
la Méditérranée15. Les marchands vénitiens et ragusans16 assuraient la liaison avec l’espace ouest-européen sur le voies terestres ou maritimes. Une autre
catégorie de marchands attestée sur les marchés roumains était celle de anglaises17. Mais, la plus présente et la plus active catégorie de marchands à été celle
des Juifs. Pendant la deuxième moitié du XVIe siècle
et la première partie du siècle suivant, une série des
douanes des ports danubiens avec leurs revenus ont
été concédées par le sultan à de certains fermiers
juifs18. Dans cette période, dans le commerce avec la
Moldavie et la Pologne, les juifs séfarads de l’Empire
Ottoman étaient devenus une concurrence très
sérieuse pour les marchands vénitiens et grecs italienisés, qui apportaient les vins grecs dans le port de
Chilia19.
Les routes sur lesquelles les marchandises pénétraient
dans les Principautés Roumains étaient diverses.
L’une des plus importantes voies était la “route moldave”. Celle-ci liait la Pologne (les villes de Cracovie et
Lwow) avec la côte de la Mer Noir et l’embouchure
du Danube, autrement dit le commerce baltique avec
celui pontique. Elle a fonctionné, et même en pleine
force, depuis le XVe siècle et jusqu’au XVIIe. L’emploi
prolongé et dans des conditions normales de cette
voie est attesté par une série de documents, de plaintes des marchands adressées au roi polonais
Sigismond III Vasa contre le prince régnant valaque
Michel le Brave qui arrêtait les caravanes polonais.
Quelque soit le contexte dans lequel ces caravanes
ont été arrêtés dans leur chemin par Michel le Brave
et capturées, important pour nous c’est le fait, que du
côté de Pologne vers l’Empire Ottoman et inversement, il y avait un fluent trafic commercial à travers
le territoire de Moldavie. À de pareilles occasions, sur
le territoire roumain pénétraient des importantes
quantités de réales, étant chose connue le fait que les
réales étaient transportés comme marchandise, de
Pologne vers Constantinople.
À la possibilité d’exploiter cette „route moldave” les vénitiens étaient très intéressés aussi. Au cours de la dernière décennie du XVIe siècle, la Sérénissime République
demandait et obtennait de la part de la Sublime Porte
l’accord pour l’installation de ses consuls à Caffa, et au
cours de la première moitié du siècle suivant, aussi à
Chilia. Les documents s’y référant sont soutenus palpablement par les découvertes monétaires. C’est ainsi que
le trésor de Vadu, le département de Constantza, couvrant l’intervalle 1578-1684, bien plus qu’il soit composé dans la plus grande partie de ducats vénitiéns, il
contien aussi le plus grand nombre de réales espagnols
de tous les trésors découverts en Roumanie20.
Le traffic liant le Danube avec la Mer Noire, était strictement contrôlé par le système de douanes existant dans
les ports les plus importants sur le Danube: Braila,
Macin, Isaccea, Tulcea. Simultanément, ces lieux étaient
des importants centres sur des routes commerciales
internationales: la „route de Braila”, ou „de Brafov”21 faisant
15. Popescu, Anca: Circulatia marfurilor la Dunarea de Jos reflectata în
„kanunname”-le (a doua jumatate a secolului al XVI-lea), [La circulation des marchandises sur le Danube Inférieur reflétée dans les
«kanunname» (la deuxième moitié du XVIe siècle)], dans RI, 3-4,
1995, 6, pp. 255-278.
16. Non seulement qu’ils arrivaient aux Pays Roumains pour le négoce, mais au XVIe siècle ils s’y sont même établis. Pour l’an 1582 les
documents signalent la présence de colonies de Ragusans en
Transylvanie, à Alba Iulia, (Panaitescu, P.P.: Relatiile Tarii
Romanesti si ale Moldovei cu Raguza sec. XV-XVIII, (Les relations de la Valachie et de la Moldavie avec la ville de Raguse aux
siècles XV-XVIII), dans Studii, 4, 1949, pp. 55-56).
17. D’une lettre datée du 27 août 1588, de l’ambassadeur anglais en
Moldavie, Wiliam Harborne, nous apprenons que le prince régnant
Petru Schiopul (Pierre le Boîteux), avait offert nombre de privilèges
aux marchands anglais: „...le droit de libre négoce dans tout le pays de
la Moldavie“, (Calatori straini despre tarile române, (Voyageurs étrangers et leurs
récits sur les Pays Roumains), IV, Bucuresti, 1972, p. 596; Cernovodeanu,
P. : Privilegiul commercial acordat negustorilor englezi în Moldova la
1588 si rasunetul sau politic în anii unirii principatelor, (Le privilège commercial accordé aux marchands anglais en Moldavie en 1588
et son écho politique dans les années de l’unification des pricipautés),
dans RI, 31, 1978, 6, pp. 1041-1043).
18. Popescu, Anca: Circulatia marfurilor... op. cit., p. 274. Rafael Haim
achetait en 1597 la douane des ports de Silistra et Hârsova au prix
de 3.250.000 aspres annuellement. En 1592 Solomon s’assume le
revenu des ports de Vidin, Nicopolis et Rahova.
19. Dziubinski, A. : La province turque d’Aqkerman - nouveau facteur
politique et économique sur les confins méridionaux de l’état
polono-lituanien au XVIe siècle, dans RRH, 3-4, 1996, p. 139.
20. Nous regrettons beaucoup le fait, qu’un trésor si important, tant
du point de vue historique que numismatique, n’ait pas été publié.
21. Braila représentait le bout de sud de la grande route de la cité de Brasov.
(S. PAPACOSTEA, Inceputurile politicii comerciale a Tarii Romanesti
si a Moldovei (secolele XIV-XVI). Drum si Stat (Les commencements
de la politique commerciale de la Valachie et de la Moldavie (les XIVeXVIe siècles). Route et État), dans Geneza statului in Evul Mediu românesc
(La genèse de l’État au Moyen Âge roumain), Cluj, 1988, pp. 173).
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LA CIRCULATION DES MONNAIES EN ARGENT ÉMISES PAR LA COURONNE ESPAGNOLE SUR LES PRINCIPAUTÉS ROUMAINS AU XVIe SIÈCLE
la liaison entre la Mer Noire, la Transylvanie et
l’Europe Centrale; la ”route de Galatzi”22 ou “le chemin
moldave”23, unifiant le sud du pays et la région de
Dobroudja avec le nord, la zone baltique; et aussi la
“route turc”, transdobroudjane, unifiant les territoires
roumains avec ceux de l’Empire Ottoman24. Ce réseau entier reflète non seulement l’importance du
commerce sur le Danube, mais aussi celle des routes
terestres qui traversaient les territoires roumains. En
même temps, c’est une preuve de plus que, devant la
tendance de fermer la Mer Noire au commerce européen, de la transformer dans une «lac» ottoman, le
Danube a gardé toujours son importance à travers
les siècles, étant l’une des plus importantes artères
de liaison entre l’Occident et l’Orient.
Les marchandises vendues étaient d’habitude ordinaires, employés habituellement par la population
–des cérèales, du poisson, des volailles, des animaux,
des graisses, du miel, des laitages, des boissons, des
fruits, des légumes, du sel, des draps– mais aussi des
marchandises de lux –des épices, des étoffes chères,
des soies, des brocarts, des métaux et des monnaies.
Le plus fructueux dans la véhiculation des réales,
était, évidemment, le commerce aux réales. Après la
guerre des Pays-Bas, l’argent espagnol a été dirigé de
Madrid et Séville dans les ports espagnols de la
Méditerranée –Barcelonne, Carthagène, Malague,
Vinaroz– vers l’Italie, surtout vers Gênes, et vers le
nord de l’Europe, en tant que “denaro politico“.
Ayant rôle d’argent ou de marchandise, les réales
étaient transportés vers l’Empire Ottoman, partant
du grand commerce baltique, du port de Danzig, en
passant par l’important emporium de Lwow, et d’ici
menés par la Moldavie, dans des “grandes chariots“
vers la capitale ottomane25. Les caravanes prenaient le
chemin de la veille „route moldave“, en arrivant dans le
sud, aux ports danubiens. De là, les réales pouvaient
continuer leur chemin soit sur la route terrestre, à
travers la Dobroudja ou la Valachie, vers les Balkans,
soit sur celle maritime.
Le commerce aux métaux était très actif aussi. Très
recherché sur le marché était le fer (les renommés
“couteaux valaques”), mais surtout le cuivre. Et l’une
des marchandises qui intéressait directement
l’Espagne, c’etait justement le cuivre. Entre 15631571, le royaume ibérique a fait de grands achats en
cuivre et en bronze pour les cloches26.
Déjà depuis les premières années du XVIe siècle, les grands
banquiers Függer, associés avec les banquiers Thurzo de
Hongrie, ont favorisé les mines de cuivre, les fondaries de
cuivre, et les forgeries de Hongrie, de Carniolia et du Tyrol.
À partir de 1520, elles devaient fournir aux offices portugais d’Anvers des objets en cuivre et bronze27.
Le commerce aux tissus, surtout celui à la laine, s’est
trouvé lui aussi au centre de l’attention des espagnols28. Dans les Pays Roumains, les étoffes de luxe de
provenance occidentale venaient en général du côté de
la mer, en arrivant tant avec les vaisseaux des marchands ottomans que de ceux étrangers29, mais aussi
sur la voie terrestre, à travers la Transylvanie30.
La Transylvanie a eu une position privilégiée, tant en
ce qui concerne ses rapports avec la Sublime Porte, qu’
avec l’Europe Occidentale. Les grandes villes de Sibiu,
Brasov, Cluj, Bistrita, puissantes du point de vue économique, se trouvaient situées sur des importantes
routes commerciales faisant la liaison entre l’Occident
et le Proche-Orient31.
22. Cette route suivait le cours du Bârlad (rivière en Moldavie), en
liant la Pologne avec Istanbul. (P. Paltanea, Informatii despre evolutia demografica si a teritoriului orasului Galatzi pana la 1918
(Renseignements sur l’évolution démographique et du territoire de
la ville de Galatzi jusqu’en 1918), dans AIAI, 1987, I, p. 27). À
Galatzi on pouvait aller aussi en suivant la vallée du Prut. Une
bifurcation de cette route conduisait à Cetatea Alba (A.
Dziubinski, La province turque d’Aqkerman... op. cit., p. 148).
23. Ancienne, grande et importante route commerciale internationale,
selon les siècles, traversant la Moldavie dans toute sa longueur, en
suivant la vallée du Siret dans la plus grande partie de son tracé, et
qui assurait la liaison avec la Pologne et la Baltique.
24. Anca Popescu, Circulatia marfurilor … op. cit., p. 272.
25. F. Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe
II, Bucuresti, 1986, tom I, p. 356.
26. V. Vasquez de Prado, Lettres de marchands d’Anvers, vol. I, p. 79.
27. Ibidem, p. 80.
28. M. Spallanzani, La lana come materia prima: I fenomeni della sua produzione e
circolazione nei secoli XIII-XVII, Florence, 1974, pp. 241-251; J. Klein,
The Mesta: A Study in Spanish Economic History, 1273-1836, Cambridge,
Mass., 1920; repr. New York, 1964, pp. 37-40, 45; H. Lapeyre, Une
famille de marchands, Les Ruiz, Paris, 1955, p. 119.
29. Anca Popescu, Circulatia marfurilor … op. cit., p. 268.
30. Voyageurs étrangers et leurs récits sur les Pays Roumains, tom III, Bucarest, 1971, p. 17.
31. Les contacts les plus fructueux de ces emporiums ont été surtout
avec les territoires trouvés sous la domination espagnole – les PaysBas. Une place du premier rang dans cette entreprise a été détenue
au XVIe siècle par Petru Haller. Il a joué un rôle important dans l’activité transylvane d’importation d’aromates provenant de la
Péninsule Ibérique, par Anvers, ainsi que de draps, de bijoux et d’autres objets des Pays-Bas espagnols. (S. Goldenberg, Halerii. Un capitol din istoria comertului si a capitalului comercial din Transilvania
din secolul XVI, (Les Haller. Un chapitre de l’histoire du commerce
et du capital commercial en Transylvanie au XVIe siècle), dans Studii.
Revista de Istorie, XI, 5, 1998, pp. 89-115 ; E. Denize, Relatiile comerciale româno-spaniole pâna la pacea de la Adrianopol (1829), (Les
relations commerciales roumaino-espagnoles jusqu’à la paix
d’Adrinople en 1829), RI, 37, 1984, 5, p. 474.
1539
ANA-MARIA VELTER
Une autre source de réales pour les Pays Roumaines au
XVIe siècle a été aussi le fleurissant négoce au bétails.
Des récits de quelques uns des voyageurs étrangers,
nous apprenons que les boeufs et les chevaux provenant des Pays Roumains étaient très appréciés par les
marchands vénitiens. Le bétail, les moutons et les chevaux représentainent pour les Pays Roumains des marchandises des plus anciennes et des plus importantes.
Ces marchandises étaient dirigées vers les pays chrétiens sur autres routes que celles vers l’Empire
Ottoman. C’est ainsi que les boeufs de la Valachie
étaient exportés par les marchands albanais jusqu’à
Zara, et de là, par d’autres marchands à Venise32.
Une autre marchandise très importante, prépondéremment pour les pays chrétiens, était le poisson.
Outre le menu poisson, on commercialisait aussi des
espèces plus grandes –comme par exemple l’esturgeon– à
Vidin, Orsova, Nicopolis, Braila, Chilia33.
Ottoman le rôle de l’ancienne monnaie d’or39. À partir
de cette date-là, la Venise envoya vers la Sublime Porte
exclusivement des réales.
Les réales cessent de circuler une période de temps
dans les Pays Roumains pendant le dernier quart du
XVIIe siècle. Au debut du siècle suivant ceux-ci seront
rencontrées à nouveau dans les Pays Roumains et,
grâce à l’image sur le revers des monnaies, les réales
seront dénommés sur le marché et dans les documents
roumains “stâlpari” ou “colonati”.
Pour conclure, nous soulignons encore une fois l’accablant importance de l’argent apporté par l’Espagne
de l’Amérique, pour l’Europe et pour l’économie mondiale en général, aux XVIe-XVIIe siècles. Ce métal a
représenté une ressource vitale pour les finances et le
commerce de l’Europe, Pays Roumains y compris.
Le négoce aux peaux d’animaux était lui aussi très
fleurissant. Les peaux bruts ou tannés étaient exportés tant en chariots, sur la voie terrestre, soit chargés
sur des vaisseaux. Activement impliqués dans ce négoce étaient les commerçants ragusans. Les documents
du XVIe siècle attestaient leur active présence dans les
Pays Roumains, ceux-ci étant impliqués dans le trafic
aux peaux, à la laine et à la cire34.
Toujours vers les marchés de l’Occident se dirigeaient
aussi de grandes quantités de miel et de cire35. Ces marchandises étaient transportées soit sur la voie terrestre
jusqu’à Raguse, soit sur le Danube vers les ports de Varne
et de Constantza, d’où, sur des vaisseaux, sur la mer, elles
étaient transportées vers Constantinople et Ancona36.
La grande quantité des monnaies espagnoles pénétraient au début du XVIIe siècle. Le phénomène est dûe
au fait que la Royauté d’Espagne accordait aux marchands étrangers des licences pour l’exportation de
métaux précieux et, surtout, de monnaies, qu’ils plaçaient dans les Flandres, dans les États allemands, mais
aussi dans l’Empire Ottoman, implicitement dans les
régions qui en étaient dépendantes37. À cette époque-là,
le Sénat Vénitien, par exemple, émet un ordre conformément auquel, les réales espagnols étaient envoyés en
de très grandes quantités aux Balkans, en tant que marchandise38. Après une période de relative stagnation
pendant la deuxième décennie du XVIIe siècle, dans
cette région allait arriver une nouvelle série de monnaies
espagnoles, qui à partir de 1630 jouèrent pour l’Empire
32. Calatori straini...op.cit., tom V, p. 34 ; Lia Lehr, Comertul Tarii
Romanesti in a doua jumatate a sec. XVI si prima jumatate a sec.
XVII, (Le commerce de la Valachie pendant la deuxième moitié du
XVIe siècle et la première moitié du XVIIe siècle), dans SMIM, 4,
1960, pp. 223-305; V. Eskenasy, Izvoare fi..., p. 49, no. 64).
33. Anca Popescu, Circulatia marfurilor … op. cit., p. 263.
34. V. Vinaver, Mercanti I bastimenti di Ragusa in India e una leggenda, dans Travau du sixième Colloque International d’Histoira Maritime,
Méditerranée et Ocean Indian, Venise 20-24 septembre 1962, Venise, 1963,
p. 181. «…Des peaux et de la cire de Valachie sont envoyés à
Ancona soit chargés sur des mules jusqu’à Raguse, soit sur le
Danube, aux cannots jusque dans les ports de Varne et de
Constantza à la Mer Noire, et de là ils sont chargés sur des vaisseaux arrivant à Constantinople et de là à Raguse ou Ancona.»,
(Calatori straini, vol. III, Bucuresti, 1971, p. 17).
35. P. Cernovodeanu, Imaginea tarilor române la calatorii straini din
secolele XIV-XVIII, (L’image des Pays Roumains aux yeux des voyageurs étrangers aux XVIe-XVIIe siècles), dans RI, 12, 1979, p. 2360;
N. Iorga, Istoria românilor prin calatori, (L’Histoire des Roumains vue par les
voyageurs), Bucuresti, 1981, p. 177.
36. St. Pascu, Petru Cercel si Tara Româneasca la sfârsitul secolului
XVI, (Petru Cercel et la Valachie à la fin du XVIe siècle), Sibiu,
1944, p. 181.
37. V. Vasquez de Prado, Historia económica y social… op. cit., p. 709.
38. V. Vinaver, Pregled istorije novta y Jugoslavenskim zemliama (XVI-XVIII
vek), Beograd, 1970, pp. 108, 121.
39. Ibidem, pp. 50-51.
1540
LA CIRCULATION DES MONNAIES EN ARGENT ÉMISES PAR LA COURONNE ESPAGNOLE SUR LES PRINCIPAUTÉS ROUMAINS AU XVIe SIÈCLE
Tableau I
Tableau II
LA TRANSILVANIE
1. • Richis, com. Biertani, dep. Sibiu, 1549-1591
2. • Oradea-Dealul Viilor, dep. Bihor, 1536-1598
LA DOBROUDJA
1. • Localité inconnue 1556-1598
Découvertes du XVIe siècle de monnaies des Pays-Bas
espagnols et de l’empire Romain-Germanique40
Découvertes du XVIe siècle avec de réales espagnols
LA VALACHIE
3. • Rast, dep. Dolj, 1468/1490-1600
4. • Târgoviste I, dep. Dambovita, 1536/1556-1598
5. • Valenii de Munte, dep. Prahova, 1512/1520-1595
6. • Bora-Slobozia, dep. Calarasi, 1544-1595
7. • Vladila, dep. Olt, 1468/1490-1599
8. • Zimnicea I, dep. Teleorman, 1551-1600
9. • Zimnicea II, dep. Teleorman, 1526-1600
10. • Orasti, com Frumusani, dep. Ilfov, XVIe siècle
LA MOLDAVIE
11. • Dimitrovka, dep. Tatar-Bunar, Rep. Ucraine,
1470-1575
12. • Netezi, com. Grumazesti, dep. Neamt,
1468/1490-1595
13. • Baltata, dep. Criuleni, Rep. Moldavie, 1468-1595
14. • Blesteni-Volodiani, dep. Edinet, Rep.
Moldavie, 1495/1501-1597
15. • Bolotino, dep. Glodeni, Rep. Moldavie,
1468/1490-1590
16. • Carbolia, dep. Vulcanesti, Rep. Moldavie,
1468/1490-1568
17. • Ciuciuleni, dep. Nisporeni, Rep. Moldavie,
1495/1501-1597
18. • Comrat, dep. Comrat, Rep. Moldavie,
1468/1490-1593
19. • Lazovsk II, dep. Lazovsk, Rep. Moldavie,
1510-1594
20. • Onesti, dep. Cotovi, Rep. Moldavie, 1566-1574
21. • Sarata-Razesi, dep. Leovsk, Rep. Moldavie,
1510-1596
LA TRANSILVANIE
-LA VALACHIE
2 • Rasa, dep. Calarasi, 1514/1568-1595
3 • Rast, jud. Dolj, 1468/1490-1600
4 • Targoviste I, dep. Dambovita, 1536/1556-1598
5 • Valenii de Munte, dep. Prahova, 1512/1520-1595
LA MOLDAVIE
-LA ROUMANIE
6 • Localité inconnue, 1556-1598
7 • Localité inconnue, 1556-1598
LA DOBROUDJA
-LA ROUMANIE
22. • Localité inconnue
40. Pour les monnaies des Pays-Bas espagnols et de l’Empire RomainGermanique présentes dans les découvertes du XVIe siècle, voir
notre ouvrage Constantza Stirbu et Ana-Maria Velter, La circulation des monnaies en argent des Pays-Bas sur le territoire des
Principautés Roumaines aux XVIe et XVIIe siècles, dans Actes du XIe
Congrès International de Numismatique, Louvain-la-Neuve, 1993, le
Tableau I, p. 54-57.
1541
ANA-MARIA VELTER
Annexe 1
Réales espagnols dans les découvertes du XVIe siècle
Les découvertes
L’atelier
Les monnaies
La Valachie
•
Rasa, dep. Calarasi,
1514/1568 - 1595
Espagne - ?
- 8 reales Philippe II, 1588
•
Rast, jud. Dolj,
1468/1490 - 1600
Royaume des deux Siciles
- écu Charles Quint s.a.;
- écu Philippe II, 1556-1598, 1574.
•
Targoviste I, dep. Dambovita,
1536/1556 - 1598
Espagne - ?
- double écu (?) Philippe II, 1556-1598;
- ½ écu (?) Philippe II, 1556-1598 (2)
Royaume des deux Siciles
- ½ écu Philippe II, 1556-1598
Espagne - ?
- 4 reales Philippe II, 1556-1598
Espagne - Grenade;
G-A
Alonso de Valladolid
- 4 reales Philippe II, 1556-1598
•
Valenii de Munte, dep. Prahova,
1512/1520 - 1599
La Dobroudja
•
Localité inconnue 1556-1598
La Roumanie
•
Localité inconnue, 1556-1598
Espagne - Tolede
- 8 reales Philippe II, 1556-1598
•
Localité inconnue, 1556-1598
Espagne - ?
- 8 reales Philippe II, 1556-1598
1542
LA CIRCULATION DES MONNAIES EN ARGENT ÉMISES PAR LA COURONNE ESPAGNOLE SUR LES PRINCIPAUTÉS ROUMAINS AU XVIe SIÈCLE
Carte I
La Valachie:
8 trésors
La Moldavie:
11 trésors
La Transilvanie:
2 trésors
Les monnaies des Pays-Bas espagnol et l’Empire des Habsbourg
Carte II
La Valachie:
4 trésors
La Dobroudja:
1 isolé
Les réaux espagnols
1543

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