Hépatite C - Communiqué de presse 25 juillet 2016

Journée Mondiale contre l’Hépatite :
Eradiquer le virus de l’hépatite C en Belgique? C’est possible grâce au
traitement pour tous
L’information reste indispensable pour détecter la maladie et éviter sa transmission. Les
résultats du baromètre Save Your Liver 1 auprès des généralistes belges en sont la preuve.
Braine-l’Alleud, le 25 juillet 2016 – Les progrès thérapeutiques permettent aujourd’hui de
guérir l’hépatite C. C’est un véritable espoir pour les quelque 75.000 Belges atteints de ce
virus. Toutefois, les enjeux pour venir à bout de cette maladie sont plus que jamais
colossaux. Trop de malades ignorent encore leur état : la détection et l’information sont
donc indispensables. Les résultats du Baromètre Save Your Liver effectué auprès des
généralistes belges en sont la preuve : à titre d’exemple, 2 généralistes sur 10 pensent à tort
qu’il existe un vaccin contre l’hépatite C. Etant en première ligne, leur connaissance est
essentielle pour dépister la maladie et éviter toute réinfection.
Défis liés à l’hépatite C
Le dépistage est crucial. Sur les 70.000 Belges atteints, la moitié ignorent leur état à cause de
l’absence de symptômes, ce qui laisse le temps à la maladie de s’aggraver. Les généralistes
ont donc un rôle essentiel à jouer. C’est pourquoi le Baromètre Save Your Liver, destiné à la
population belge en 2015 a été lancé cette année auprès des généralistes. Il en ressort que
ceux-ci ont un comportement quasi exemplaire lorsqu’ils reçoivent un patient à risque : 9
sur 10 déclarent tester l’hépatite C chez ces patients à risque. Et la presque totalité
renvoient leur patient vers un gastroentérologue en cas de résultat positif. Toutefois, bien
que leurs connaissances de l’hépatite C soient généralement bien meilleures que celle de la
population certains aspects importants nécessitent encore davantage d’information et
d’éducation.
Résultats du baromètre Save Your Liver auprès des généralistes belges
En matière de prévention, tous les généralistes savent qu’il faut utiliser des seringues
stériles et personnelles pour éviter la contamination. Par contre, près de 3 sur 10 pensent à
tort que les moyens de contraception ne sont pas utiles pour éviter de contracter l’hépatite
C et la moitié estime, à tort également qu’un nettoyage en profondeur du matériel de
transfusion suffit pour prévenir l’hépatite C. 2 généralistes sur 10 pensent à tort qu’il existe
un vaccin contre l’hépatite C. En ce qui concerne les traitements, la nouvelle génération de
molécules n’est pas encore bien connue des généralistes. 1 généraliste sur 2 pense que ces
1
2
Enquête Ipsos auprès d’un échantillon représentatif de 100 généralistes, décembre 2015
L’hépatite C cause 300 décès par an en Belgique. - Ly, K. et al. Annals of Internal Medicine. 2012; Vol 156, Num 4: 271-279.
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Mouvement mondial NoHep
L’hépatite C touche 170 millions de personnes dans le monde, dont près de 70.000 Belges.
Cent fois plus contagieux que le VIH, le VHC se transmet essentiellement par le sang. Il tue
plus que le VIH 2 et est responsable de 300 décès par an en Belgique. Contrairement aux
hépatites A & B, il n’existe aucun vaccin permettant de s’en protéger. Cette année la Journée
Mondiale Contre l’Hépatite lance un mouvement d’envergure, NoHep (pas d’hépatite), afin
d’éradiquer ce virus. Le Prof. Horsmans explique : « Nous avons dans les mains des
traitements qui permettent de guérir l’hépatite C. La course vers l’éradication de ce tueur
silencieux a d’ailleurs commencé dans notre pays mais le virus continue de faire des ravages.
A ce jour, quelque 1.500 malades ont été traités mais nous devons aller encore plus loin et
améliorer le dépistage, la prévention et le traitement dans notre pays. »
traitements provoquent des effets secondaires sérieux et plus de 4 sur 10 pensent à tort que
l’hépatite C ne peut pas être guérie à 90%. Or, la révolution apportée par les nouveaux
antiviraux à action directe offre une solution efficace et extrêmement bien tolérée.
Accès pour tous aux traitements qui guérissent l’hépatite C
Depuis l’arrivée en Belgique de ces nouveaux traitements en 2015, la prescription est réservée
aux seuls malades ayant une pathologie avancée, fibrose du foie F3 ou F4 engendrée par le
virus de l’hépatite C. Or les nouveaux traitements permettent d’obtenir un pourcentage de
guérison très élevé (>95%). Nos voisins hollandais, allemands et français permettent déjà
l’accès à ces traitements à tous les patients atteints du virus de l’hépatite C.
Un accès plus large semble également envisagé dans le futur en Belgique. C’est du moins ce
que propose le Professeur Horsmans « au nom de la santé publique ».