CR reunion 1 du 28 janvier
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CR reunion 1 du 28 janvier
compte-rendu mission Concertation Bordeaux Euratlantique objet réunion Réunion publique de concertation du vendredi 28 janvier 2011 : projet d’aménagement Garonne – Eiffel participants Conchita Lacuey, Députée Maire de Floirac Michel Duchène, représentant Alain Juppé, Maire de Bordeaux et premier vice-président de la Communauté urbaine de Bordeaux Philippe Courtois, directeur général de l’Etablissement Public d’Aménagement Bordeaux Euratlantique Elise Lusseaud, directrice du projet d’aménagement Garonne – Eiffel Bordeaux Euratlantique 180 participants 1 Garonne-Eiffel : des enjeux partagés Mot d’accueil et bienvenue, Conchita Lacuey Un grand projet métropolitain, Michel Duchène Le contexte de l’opération : le projet urbain de Bordeaux et de la CUB • Les habitants de l’agglomération vivent une grande aventure. En 1995 nous avons vécu un changement culturel sur la ville de Bordeaux et l’ensemble de l’agglomération avec le choix du tramway. Après une période marquée par une perte d’attractivité de la ville pour les commerces et les habitants, le projet urbain a permis de redensifier la ville et l’agglomération, de ramener les commerces en centre ville et de donner une nouvelle image. La volonté était de requalifier l’ensemble des espaces urbains emblématiques pour développer la ville différemment et nous inscrire dans une logique de développement durable. • La ville a été complètement transformée : aménagement des quais, construction de logements sociaux, réalisation du tramway, développement des déplacements doux. La volonté était aussi d’inscrire la ville comme une grande capitale européenne. Le projet urbain se poursuit. • Il faut maintenant passer à une autre étape, celle de la Ligne à Grande Vitesse permettant de relier Bordeaux à Paris en 2h05 et son prolongement sur Toulouse, le Pays Basque et l’Espagne. Il importe d’anticiper cette arrivée. • C’est l’objectif de l’opération Bordeaux Euratlantique. Elle va permettre de dynamiser tout le secteur situé autour de la gare Saint Jean et de développer un projet urbain à l’image de la société nouvelle que nous voulons. Ce compte rendu est une synthèse la plus fidèle possible de la réalité des échanges de cette réunion. Il est établi par l’EPA Bordeaux Euratlantique. 1 Bordeaux Euratlantique, un enjeu majeur pour Floirac, Conchita Lacuey La poursuite d’une dynamique urbaine • L’adhésion de Floirac à ce projet Bordeaux Euratlantique est une évidence car la ville de Floirac s’est inscrite dans une dynamique de rénovation très importante. Pour être dans cette dynamique, il faut être acteur du projet et Floirac est prête. La Gare Saint Jean va être un moteur porteur pour notre développement. • L’enjeu est important à plusieurs titres : donner des perspectives économiques et d’emploi, aménager les friches existantes. Le projet Euratlantique, en complément du projet Joliot Curie, renforcera cette dynamique. C’est pourquoi nous avons intégré aux réflexions un périmètre plus large (secteur autour de Richelieu) qui ne fait pas partie de l’OIN. 2 La concertation sur Garonne-Eiffel Présentation, Philippe Courtois Bordeaux Euratlantique, quatre secteurs de projet Bordeaux Euratlantique comprend quatre grands secteurs de projet : Bordeaux Saint-Jean / Belcier, Garonne –Eiffel, Bègles Sud et Bègles-Garonne (dénomination provisoire). Le périmètre Bordeaux Euratlantique : 738 ha sur trois communes (Bordeaux, Floirac, Bègles) Ce compte rendu est une synthèse la plus fidèle possible de la réalité des échanges de cette réunion. Il est établi par l’EPA Bordeaux Euratlantique. 2 Garonne Eiffel, un nouveau nom attribué au secteur de projet • Le choix du nom était important car cette opération va vivre plus de dix ans et rayonner au-delà de l’agglomération. Nous avons recherché un nom emblématique du territoire et évocateur au-delà de notre agglomération. Ce nom de Garonne-Eiffel, alliant le fleuve et la passerelle ferroviaire, répond à cet objectif. • Les maires concernés ont été consultés et après autorisation de la famille Eiffel, nous l’avons retenu. Ce soir, première réunion de concertation du projet Garonne-Eiffel • Nous sommes au début du projet Bordeaux Euratlantique, pour l’instant un périmètre, un établissement public (créé en mars 2010), des objectifs, des moyens mais pas encore un projet urbain constitué. On est au démarrage de la concertation et cette séance fait suite à la réunion d’information sur l’OIN, réalisée ici le 15 novembre 2010. • C’est un jour important à deux titres : c’est le lancement de la concertation réglementaire qui s’inscrit dans une concertation plus large. C’est également le jour de la clôture pour la réception des candidatures d’urbanistes pour le projet Garonne-Eiffel (36 candidatures reçues). • Cette concertation s’inscrit dans le cadre de la Charte de la concertation, votée par le Conseil d’administration de l’EPA le 17 décembre 2010 et consultable sur le site internet. Elle précise les ambitions et les objectifs de la concertation. • Plusieurs actions sont prévues dans le cadre de cette concertation : une 2ème réunion publique au mois de juin, des visites, des ateliers, la constitution d’un panel en 2012, c’est-à-dire l’ouverture d’une formation à l’urbanisme sur un an pour des habitants, usagers et associations volontaires, comme cela a déjà été engagé sur le secteur Bordeaux Saint Jean – Belcier. • L’objectif est de vous présenter aujourd’hui l’état des lieux de ce territoire en termes d’urbanisme et d’en débattre avec vous. La réunion publique suivante sera dédiée à la présentation des orientations urbaines et de la programmation sur ce territoire. Le territoire « Garonne Eiffel » Ce compte rendu est une synthèse la plus fidèle possible de la réalité des échanges de cette réunion. Il est établi par l’EPA Bordeaux Euratlantique. 3 3 Etat des lieux du territoire de projet Garonne-Eiffel Présentation, Elise Lusseaud Une présentation en trois temps : le riche passé de ce territoire, sa structure actuelle, les contraintes du site à intégrer dans l’élaboration du projet. Le territoire Garonne-Eiffel au cœur de l’OIN, les périmètres du projet • La superficie : le territoire de Garonne-Eiffel concerne 154 ha répartis sur deux communes (Bordeaux et Floirac). Le périmètre opérationnel est de 126 ha complété par un périmètre d’étude de 28 ha. • Le périmètre d’étude porte sur trois secteurs : le site des étangs, le quartier Jules Guesde et les quais longeant la Garonne. Une histoire du territoire : des palus à l’ère post-industrielle • Jusqu’au 18ème siècle : un territoire essentiellement constitué de palus (terres alluvionnaires). Ces terres inondées étaient cultivées (vigne principalement). Ces cultures se sont poursuivies pendant le 18ème siècle. • Un changement de vocation au 19ème siècle avec l’arrivée de la crise viticole, le redéploiement du port de Bordeaux sur la rive droite, la mise en service du pont de pierre… Un certain nombre d’industries ont vu le jour : l’Union des entrepôts des bières (quai Deschamps), la Société des Aciéries de Longwy (quai Deschamps), les Tuiles bordelaises (quai de la Souys)… • Un lieu d’échanges avec un passé ferroviaire : tous les trains qui venaient du Nord et de l’Est de la France s’arrêtaient rive droite. Ceci explique le nombre important de gares à cette période (gare d’Orléans, gare d’Etat, halte Bordeaux Passerelle, gare de la Benauge, gare de Cadillac). • Des traces de ce riche passé : bâtiments mais aussi traces enfouies dans le sol. L’INRAP (Institut National des Recherches Archéologiques Préventives) a recensé deux zones sensibles : le secteur à la tête du pont Saint Jean (port au moyen âge), le secteur Stalingrad jusqu’au parc relais Thiers (forteresse et port). Un diagnostic va être réalisé pour envisager d’éventuelles fouilles. L’idée est de préserver cette mémoire. La mémoire du lieu : des éléments remarquables • Patrimoine : aucun bâtiment classé monument historique sur ce secteur. A ses abords, il en existe trois : le pont de pierre, la maison cantonale, la Passerelle Eiffel. • Le territoire comporte des éléments emblématiques porteurs de la mémoire des quartiers : la caserne des pompiers, la demeure Cazenave, la maison de Calixte Camelle, l’usine de la Passerelle, les carrelets en bordure du fleuve, les bâtiments Shell, la halle sur le site de Fayat, l’école Sanson, l’estacade azur, la cité Jules Guesde, la cité Pinson (hors périmètre). • Construire le futur à partir du passé : l’objectif de Bordeaux Euratlantique sera de valoriser ces éléments du passé dans le cadre de l’aménagement du territoire. Ce compte rendu est une synthèse la plus fidèle possible de la réalité des échanges de cette réunion. Il est établi par l’EPA Bordeaux Euratlantique. 4 Des éléments remarquables Un territoire entre fleuve et coteaux • Deux éléments forts du cœur de l’agglomération : les berges de la Garonne (inaccessibles par la configuration actuelle des quais et zone protégée Natura 2000) et les coteaux (non accessibles car propriétés privées et espaces peu valorisés). • La Garonne donne une qualité paysagère avec la présence de la ripisylve (formation boisée le long du fleuve). Elle est épaisse sur le secteur Deschamps et moindre sur le secteur de la Souys. Cette formation sera conservée et valorisée dans le projet de prolongement du parc des Angéliques mené par Bordeaux. • La présence de la nature sur ce territoire est faible en raison du passé industriel mais il existe toutefois quelques traces : anciens parcs des demeures, fossés, bâtisses, friches réinvesties par la nature (voie Eymet). • Deux éléments paysagers réalisés ou en cours de réalisation : le square Pinson et les étangs, en cours de réaménagement par la ville de Floirac. Les déplacements : un territoire mal desservi et mal relié aux quartiers proches • Un réseau de voiries faible : quelques voiries d’Est en Ouest mais en partie en impasse dont une depuis 2000 (construction d’un hôtel), une seule traversée du Nord au Sud (Emile Combes), trace du passé. • Un secteur peu adapté aux piétons et aux cyclistes. • Un secteur très peu desservi par les transports collectifs (Liane 10). Un territoire fragmenté avec deux secteurs phares : Deschamps / Trégey et la Souys • Un territoire fragmenté avec des barrières urbaines dont la plus importante : le réseau ferroviaire divisant le territoire en deux (Deschamps / Trégey et Souys). • Le secteur Deschamps / Trégey : un secteur peu peuplé et sous occupé (friches ferroviaires), contraint par les infrastructures (tête du pont Saint Jean). • Le secteur de la Souys : des barrières « historiques » (voie Eymet désaffectée, AIA dont l’activité sera maintenue), un site partagé entre Bordeaux et Floirac avec des sous-secteurs (Souys / Richelieu, Souys / Combes, Ilot de la Sauve, Les étangs, Jules Guesde), un tissu urbain fragmenté et contrasté, des bandes d’activité à forte emprise coupées par des poches d’habitat individuel qui seront préservées et valorisées. Ce compte rendu est une synthèse la plus fidèle possible de la réalité des échanges de cette réunion. Il est établi par l’EPA Bordeaux Euratlantique. 5 Les sous-secteurs du territoire Garonne-Eiffel L’occupation du site : habitat et activité économique • Un habitat organisé sous forme de bandes, essentiellement de l’habitat individuel comprenant environ 1500 habitants (chiffrage précis en cours avec l’INSEE). • Une activité économique aujourd’hui structurée autour de trois grands domaines : le BTP (le plus important), la logistique et la vente en gros. Le commerce de proximité est peu présent. • Le devenir des activités : il dépend de leur compatibilité avec le développement urbain du secteur et notamment le logement. On distingue plusieurs catégories d’activités : o les activités économiques incompatibles avec le projet : activités génératrices de nuisances sonores, de risques naturels ou de pollution, activités consommatrices de foncier important ou avec une sous occupation du foncier, activités générant un flux de circulation de poids lourds important, activités dont la zone de chalandise est très étendue hors périmètre du projet. o les activités faisant l’objet d’une relocalisation, totale ou partielle sur le périmètre. o les activités conservées (Fayat, Oxymétal, 9ème circonscription de la CUB, Pôle Emploi, ADAPT…). Un site contraint • Des contraintes diverses : risques d’inondation (recensés par le PPRI), risques de pollution des sols (sites recensés par l’Etat), réseaux techniques (assainissement, gaz, lignes électriques…), risques industriels. Ce compte rendu est une synthèse la plus fidèle possible de la réalité des échanges de cette réunion. Il est établi par l’EPA Bordeaux Euratlantique. 6 4 débat La concertation Un habitant : est-ce que la charte de concertation prévoit des rencontres avec les habitants des quartiers directement concernés, y compris ceux en dehors du périmètre ? Philippe Courtois : la concertation est par définition ouverte à tout le monde. Nous irons au plus près des habitants sous réserve de lieux pour nous accueillir pour organiser des ateliers là où il le faut. La logique veut que la concertation se fasse sur le périmètre du projet. Un habitant : pourquoi ne pas concerter en amont des projets d’urbanistes qui seront proposés en décembre ? Philippe Courtois : la concertation est là pour recueillir vos propositions. On va donner des orientations urbaines aux urbanistes. On aura en novembre ou décembre un premier plan qui aura été retenu par le jury. Il s’agira d’un plan guide qui va évoluer dans le temps en fonction de la concertation, des idées et projets… Nous avons prévu de pouvoir le réactualiser tous les six mois. L’activité économique Un habitant de Bordeaux Bastide et responsable environnement de la société GSM (granulats) : cette zone est aujourd’hui majoritairement occupée par l’activité économique. Vous avez souligné que ces activités industrielles n’étaient plus compatibles avec le développement urbain. Avez-vous prévu des discussions avec ces entreprises ? Dans quelle mesure peut-on rendre compatibles développement de l’habitat et activités économiques, l’industrie n’étant pas forcément synonyme de pollution ? Philippe Courtois : tout d’abord, ce sont les industries anciennes qui ont pollué les terrains. L’industrie actuelle a fait des progrès et pollue moins. L’objectif principal sur ce secteur est d’accueillir des habitants, car il y en a très peu aujourd’hui, et de faire la ville. Certaines activités sont incompatibles avec l’habitat, car même si elles ne sont pas polluantes, elles peuvent être source de nuisances. En ce qui concerne les granulats, l’entreprise est au bord du fleuve mais ne peut l’utiliser. Une réflexion sur ce sujet va être menée avec la CUB et le Port de Bordeaux. Pour le moment, sur votre emplacement, il serait envisagé de développer le Parc aux Angéliques et de rendre les berges aux piétons. C’est une des orientations actuelles. D’autre part, il y a un certain nombre d’activités qui occupent beaucoup d’espace et qui n’ont pas besoin de rester en centre ville, et Garonne-Eiffel sera au centre de l’agglomération demain. Elles devraient retrouver une place en périphérie sauf à reconstituer avec le Port une chaine logistique sans rupture de charge. Michel Duchène : des opérations de déplacement d’entreprises se sont développées au fil des années sur la CUB, sans pour autant faire disparaître les entreprises. La priorité est de développer la mixité habitat – activités économiques à condition que celle-ci ne perturbe pas la vie quotidienne des habitants. Il n’est nullement question de remettre en cause la vie des entreprises et l’activité économique. L’opération peut même être une opportunité pour ces entreprises de retrouver une nouvelle dynamique. Philippe Courtois : nous allons bien entendu rencontrer les entreprises une par une. Nous avons du temps devant nous pour cela. Question écrite : les effets des déménagements des entreprises, notamment sur les déplacements domicile – travail ont-ils été pris en compte ? Philippe Courtois : on ne dispose pas aujourd’hui d’informations précises sur les entreprises qui seront déplacées. Cela pourra certes modifier les déplacements domicile – travail mais cela sera assez mineur. Il existe 1500 habitants sur ce secteur et nous allons installer environ 10 000 habitants nouveaux. Ce compte rendu est une synthèse la plus fidèle possible de la réalité des échanges de cette réunion. Il est établi par l’EPA Bordeaux Euratlantique. 7 Un usager représentant un cabinet de recrutement implanté dans le secteur et membre du club d’entreprises de Floirac : je suis choqué de voir des implantations déclarées incompatibles et les voir remplacées par de l’habitat. Pourquoi ne pas envisager une mixité activité économique et habitat ? Philippe Courtois : on ne cherche pas à faire un quartier uniquement dédié à l’habitat. Toutefois, il y a un réel besoin de produire du logement pour répondre à la crise actuelle tout en limitant l’étalement urbain. Un des enjeux de Bordeaux Euratlantique est bien de proposer à la population de revenir vivre en ville, dans une agglomération qui est une des plus étendues de France au regard de sa population. En ce qui concerne l’activité économique, d’autres activités, occupant moins de place et peu polluantes, auront leur place dans le projet. Les transports Question écrite : quels moyens sont envisagés pour améliorer les transports en commun, remédier aux problèmes de cloisonnement, d’impasses, de rues en boulevards… ? Philippe Courtois : on a fait des propositions de systèmes de transports en commun sur le périmètre de l’OIN à la CUB, responsables des transports en commun. La CUB va adopter en mars-avril un schéma directeur des déplacements. Notre objectif est de trouver avec la CUB un accord sur le développement du réseau de transports en commun pour accompagner le développement des emplois et de l’habitat. Question écrite : quelles circulations douces envisagez-vous ? Philippe Courtois : il est encore trop tôt pour répondre à cette préoccupation. Il faut attendre la fin du concours en novembre 2011. On va proposer des orientations urbaines aux urbanistes qui vont concourir. Celles-ci porteront sur la circulation, les modes doux, les transports en commun, les dispositifs de parking… On aura une première vision de ce secteur Garonne – Eiffel en novembre ou décembre 2011. Environnement, nuisances Question écrite : comment allez-vous gérer les nuisances liées aux travaux et notamment aux poussières produites par les camions ? Philippe Courtois : il existe aujourd’hui des procédures « chantier propre » qui fonctionnent bien. Tout cela se gère avec soin. Question écrite : quelle gestion du risque inondation ? Philippe Courtois : il y a une règlementation existante (le PPRI) qui va d’ailleurs certainement se renforcer. Les risques vont être intégrés aux orientations du projet. La question qui se pose sur Bordeaux, ce n’est pas le littoral, ce sont les digues (leur capacité à résister à la montée des eaux, leur entretien…). Initiatives Un habitant : une association s’est créée pour travailler sur le projet. Elle a proposé à la mairie de quartier un projet de jardin partagé comme lieu de rencontre et de culture. Comment ce type de propositions peut-il être intégré au projet ? Philippe Courtois : la présence d’un jardin partagé dans un tel projet peut être soit pérenne si il est conçu avant le projet, sous réserve qu’il y ait un accord entre nous, soit provisoire, et là il faut, dès le début, pouvoir envisager son éventuel déplacement en fonction du projet définitif. Ce compte rendu est une synthèse la plus fidèle possible de la réalité des échanges de cette réunion. Il est établi par l’EPA Bordeaux Euratlantique. 8 5 Présentation Elise Lusseaud (suite) Les enjeux du projet Garonne – Eiffel Les enjeux seront regroupés en quatre grandes thématiques : la mixité urbaine, la diversité de l’habitat, le fleuve et la nature, les déplacements. La mixité urbaine - Compléter le centre d’affaires programmé autour de la gare Saint-Jean par une offre complémentaire de bureaux sur le secteur Garonne-Eiffel. - Assurer un développement mixte et diversifié de ce secteur stratégique La diversité de l’habitat - Produire une offre importante de logements diversifiés en cœur d’agglomération (accession libre ou accession aidée, logements locatifs conventionnés, et de tailles différentes) - Développer un nouveau cadre de vie en articulation avec les quartiers anciens - Créer des espaces publics de proximité (places, squares…) - Réaliser des équipements de loisirs, culturels, sportifs et éducatifs - Permettre le développement du commerce de proximité et des services pour les habitants Le fleuve et la nature - Réintroduire la nature en créant des espaces verts au cœur des futurs quartiers - Poursuivre l’aménagement du parc des Angéliques sur les secteurs Deschamps et la Souys - Valoriser les grands éléments du paysage (la Garonne, les berges du fleuve) - Valoriser la perspective sur la façade 18ème de la rive gauche, patrimoine mondial de l’Unesco. Les déplacements - Compléter le réseau de voiries et de desserte pour créer de nouveaux liens entre les quartiers existants et les nouveaux quartiers - Requalifier les quais et l’axe Joliot Curie en boulevard urbain accessible à tous les modes de déplacement - Proposer une offre de transport collectif performante La programmation urbaine Une première estimation : 790 000 m2 de SHON Répartition : 500.000 m² de logements (environ 6.000 logements), 150.000 m² de bureaux, 50.000 m² d’activités, 50.000 m² d’équipements publics, 20.000 m² d’hôtels, 20.000 m² de commerces. Le planning prévisionnel le concours de maîtrise d’œuvre urbaine 24 novembre 2010 Lancement du concours Avril 2011 Choix des 4 à 5 équipes travaillant sur une proposition de plan guide Fin septembre 2011 Remise des offres par les candidats Fin novembre 2011 Choix du lauréat et du plan guide La ZAC Garonne-Eiffel 1er semestre 2013 Fin 2013 Dossier de création de la ZAC Dossier de réalisation de la ZAC Les travaux 2014/2015 Début des travaux (espaces publics et immobilier) Ce compte rendu est une synthèse la plus fidèle possible de la réalité des échanges de cette réunion. Il est établi par l’EPA Bordeaux Euratlantique. 9 6 débat (suite) L’habitat et le foncier Un habitant : quelle diversité des logements sera proposée ? Philippe Courtois : la mixité du logement qui figure sur les engagements du projet propose : 35% de logements locatifs sociaux, 20% de logement social en accession libre (financement possible avec le nouveau prêt à taux zéro), 45% de logements en accession privée. On ajoutera à cela des résidences pour étudiants et personnes âgées. L’objectif est de produire des logements familiaux, plus grands en moyenne que les constructions actuelles, notamment pour remédier au problème touchant la production du logement collectif en France : la diminution de la surface. Autre objectif : produire à des prix convenables pour offrir des logements familiaux compétitifs par rapport à des logements en deuxième couronne qui exigent deux voitures et deviennent plus coûteux au regard du prix du pétrole. Un habitant : quelle hauteur de bâtiment avez-vous prévu ? Philippe Courtois : à ce jour, rien n’est prévu. On va faire plutôt du collectif et de l’habitat intermédiaire en écartant deux éléments : les tours et les pavillons. Sur Bordeaux Euratlantique, il n’y a pas d’impératif de faire des immeubles de grande hauteur (réglementation en France : 50 m pour les logements et plus de 28 m pour les autres types de réalisation). Bordeaux et son agglomération ont une culture architecturale basse. Nous serons ici dans une hauteur moyenne de R+4 / R+5. Un habitant : le taux de logement social de 35% paraît insuffisant et inférieur au taux actuel proche de 50% sur Floirac. D’autre part, je crains que les populations actuelles et notamment les plus jeunes ne puissent accéder financièrement aux nouveaux logements, en accession ou en location. Conchita Lacuey : si on ajoute aux 35% de locatifs prévus les 20% d’accession sociale à la propriété, on arrive à 55% de logement social, ce qui est supérieur à la situation actuelle. D’autre part, j’ai œuvré pour qu’il y ait une réelle diversité de produits logements et de prix. Sur le périmètre de Bordeaux Euratlantique, il y aura aussi cette diversité. L’enjeu sera de gérer le prix du foncier pour maîtriser le prix du logement et faire en sorte que celui-ci soit accessible au plus grand nombre. Un habitant : quels sont les moyens dont vous disposez pour maîtriser le foncier ? Philippe Courtois : c’est une des questions les plus difficiles du projet. Ces projets attirent du monde et le prix des terrains a tendance à augmenter. Nous devons contenir cette augmentation. Un des outils dont nous disposons est une ZAD, créée à notre demande par l’Etat. Nous avons le droit de préemption sur la totalité du périmètre (sauf Benauge et Sainte Croix). Nous allons acheter du foncier. C’est un exercice compliqué qui demande des fonds importants. 50% des investissements de Bordeaux Euratlantique seront consacrés à cette politique foncière. Quand nous disposerons d’un autre outil (une DUP sur la ZAC), comme cela sera bientôt le cas sur le secteur Saint-Jean Belcier, il y aura alors possibilité d’expropriation. Mais pour le moment, nous menons tout à l’amiable. NB : Certains chiffres de cette page, ont été corrigés, afin de donner des éléments exacts et précis. Ce compte rendu est une synthèse la plus fidèle possible de la réalité des échanges de cette réunion. Il est établi par l’EPA Bordeaux Euratlantique. 10 Un habitant : quel volume de population envisagez-vous sur ce secteur ? Philippe Courtois : on prévoit 6 000 logements, ce qui fera environ 10 000 habitants si on applique le ratio de 1,7 habitant par logement. La concertation Philippe Courtois : la concertation s’inscrit dans un contexte défini par la création de l’EPA. Cet EPA créé par l’Etat a une feuille de route que nous devons suivre. Dans cette feuille de route, nous devons amener d’autres habitants et d’autres activités. Beaucoup de points sont négociables mais certains, telle l’arrivée d’une nouvelle population, ne le sont pas. Michel Duchène : ce qui est important à ce moment clé de la concertation c’est l’engagement de vous tous avec des propositions pour que le projet les intègre. Un habitant : serait-il possible de mettre en parallèle le calendrier du projet et celui de la concertation ? Philippe Courtois : le seul planning de concertation existant est celui de la concertation règlementaire. En dehors de celle-ci, on fait ce que l’on veut en fonction des thèmes que vous souhaitez aborder au fur et à mesure de l’avancée du projet, dont la durée est de 10 à 15 ans. Un habitant : quel est le rôle du panel et la participation est-elle rémunérée ? Philippe Courtois : faire la ville est une matière assez complexe. L’idée est de proposer à des personnes volontaires de participer à des séances de travail non rémunérées (10 à 11 séances sur l’année). Elles sont animées par de grands spécialistes indépendants sur différents sujets (juridique, urbanisme, architecture…). Nous sommes en train de définir les modalités de restitution, de contribution collective qui pourraient être demandées aux membres du panel. L’activité économique Un habitant : je suis inquiet du départ de certaines entreprises de Floirac et de la modification du type d’activité économique. Conchita Lacuey : sur la zone concernée, l’espace économique est plutôt composé d’entrepôts loués et souvent pour du stockage, c’est-à-dire d’activités peu génératrices d’emplois. L’intérêt est de faire venir des activités créatrices d’emplois. Je ne souhaite pas bien entendu que les entreprises partent mais certaines entreprises ne sont pas compatibles avec de l’habitat. L’enjeu sera de les aider à se relocaliser et dans de meilleures conditions plus propices à leur développement et d’en accueillir de nouvelles. Ce compte rendu est une synthèse la plus fidèle possible de la réalité des échanges de cette réunion. Il est établi par l’EPA Bordeaux Euratlantique. 11 7 conclusion de cette réunion Philippe Courtois Dans le cadre de cette concertation règlementaire, la prochaine réunion est programmée au mois de juin. Nous vous présenterons les orientations urbaines et programmatiques. D’ici cette date, nous organiserons aux mois d’avril/mai une visite du territoire. Je retiens que la question des entreprises en place, de leur maintien ou de leur délocalisation est une question cruciale, nous y serons attentifs et nous rencontrerons toutes les entreprises du secteur une à une. Nous serons également très vigilants sur le respect du Code de l’urbanisme et notamment des permis de construire dans ce secteur. Michel Duchène Ne pensez surtout pas que tout est joué, loin de là. Tout commence aujourd’hui. Vous avez la possibilité de partager une aventure urbaine et de participer à penser la ville de demain. L’avenir se construira avec vous. Conchita Lacuey L’intensité et la qualité de votre engagement dans cette concertation feront la qualité de la ville de demain. Les cartes sont entre vos mains, dans nos mains, à nous de savoir jouer. Ensemble nous arriverons à faire des choses merveilleuses pour demain. FIN DE LA REUNION DE CONCERTATION : 20H40 (DUREE : 2H) lexique DUP Déclaration d’Utilité Publique OIN Opération d’Intérêt National PPRI Plan de Prévention des Risques Inondation SHON Surface Hors Œuvre Nette ZAC Zone d’Aménagement Concerté ZAD Zone d’Aménagement Différé Ce compte rendu est une synthèse la plus fidèle possible de la réalité des échanges de cette réunion. Il est établi par l’EPA Bordeaux Euratlantique. 12