Le vrai sens de Pâque

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Le vrai sens de Pâque
Le vrai sens de Pâque
Exode 12.1-14
Pâques. Qu'est-ce que pâques ?
L'origine et le véritable sens de la fête de pâques telle qu'on l'a célèbre aujourd'hui vient
directement de la Pâque juive.
La Pâque juive se déroule sur 7 ou 8 jours, c'est la première fête dans le calendrier juif.
Durant ces 7 ou 8 jours, il y a diverses choses à faire, à préparer, à réciter, en souvenir
d'un événement marquant vécu par le peuple de Dieu.
Il y a quelques jours, les Juifs ont célébré le séder de Pessa'h, le premier repas en
souvenir de la libération du peuple d'Israël de l'esclavage en Egypte. Voici comment a
débuté ce repas, par une prière :
« Béni sois-Tu, Eternel, notre Dieu, Roi de l'univers, qui crée le fruit de la vigne.
Béni sois-Tu, Eternel, notre Dieu, Roi de l'univers, qui nous a choisis de tout autre
peuple et nous a élevés au-dessus de tous les langages, et nous a faits saints par Ses
commandements. Et Tu nous as donné, Eternel, notre Dieu, dans l'amour, (le
Chabbath : des Chabbats pour le repos et) des célébrations pour la joie, des fêtes et
des saisons festives pour l'allégresse, (le Chabbath : ce jour de Chabbath et) le jour de
cette Fête des Matzoth et cette célébration de sainte convocation, le temps de notre
liberté (le Chabbath : dans l'amour), une sainte convocation, commémorant la Sortie
d'Egypte. Car Tu nous as choisis et nous as sanctifiés d'entre toutes les nations, et Tu
nous as donné en héritage (le Chabbath : le Chabbath et) Tes saintes fêtes (le
Chabbath : dans l'amour et la bienveillance), dans l'allégresse et la joie. Béni sois-Tu,
Eternel, qui sanctifie (le Chabbath : le Chabbath et) Israël et les saisons festives.
Béni sois-Tu, Eternel, notre Dieu, Roi de l'univers, qui nous a accordé vie, nous a
soutenus et nous a permis d'atteindre ce moment. »
Après cette prière, les convives boivent une partie d'une coupe de vin assis, accoudé sur
le coté gauche. Et le repas va se dérouler ainsi au travers de 15 étapes, chacune chargée
d'un symbole rappelant la délivrance d'Israël accordée par Dieu.
Nous sommes aujourd'hui le dimanche de pâques, et nous allons voir avec quelle force la
signification de la mort et de la résurrection du Messie sont liées à cette fête de la
Pâque que l'on retrouve expliquée en Exode 12.
Lisons le texte biblique.
Exode 12.1-14 :
« L’Eternel dit à Moïse et à Aaron en Egypte: 2 «Ce mois-ci sera pour vous le premier des
mois, vous le considérerez comme le premier des mois de l’année. 3 Transmettez ces
instructions à toute l’assemblée d’Israël: Le dixième jour de ce mois, on prendra un
agneau pour chaque famille, un agneau pour chaque maison. 4 Si la maison est trop peu
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nombreuse pour un agneau, on le partagera avec le plus proche voisin, en fonction du
nombre de personnes. Vous estimerez le nombre de personnes pour l’agneau d’après la
part que chacun peut manger. 5 Ce sera un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an. Vous
pourrez prendre un agneau ou un chevreau. 6 Vous le garderez jusqu’au quatorzième
jour de ce mois, où toute l’assemblée d’Israël le sacrifiera au coucher du soleil. 7 On
prendra de son sang et on en mettra sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte
des maisons où on le mangera. 8 Cette même nuit, on mangera sa viande rôtie au feu;
on la mangera avec des pains sans levain et des herbes amères. 9 Vous ne le mangerez
pas à moitié cuit et bouilli dans l’eau; au contraire, il sera rôti au feu avec la tête, les
pattes et l’intérieur. 10 Vous n’en laisserez rien pour le matin; si toutefois il en reste
quelque chose le matin, vous le brûlerez au feu. 11 Quand vous le mangerez, vous aurez
une ceinture à la taille, vos sandales aux pieds et votre bâton à la main. Vous le
mangerez rapidement. C’est la Pâque de l’Eternel.
12 »Cette nuit-là, je parcourrai l’Egypte et je tuerai tous les premiers-nés du pays,
hommes ou animaux. Je mettrai ainsi à exécution mes jugements contre tous les dieux
de l’Egypte. Je suis l’Eternel. 13 Pour vous en revanche, le sang servira de signe sur les
maisons où vous vous trouverez: je verrai le sang et je passerai par-dessus vous. Il n’y
aura pas de fléau qui vous détruise quand je frapperai l’Egypte. 14 Vous rappellerez le
souvenir de ce jour en le célébrant par une fête en l’honneur de l’Eternel; cette
célébration sera une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations. »
1. Un repas familial
Cette fête de Pâque a tout d'abord une forte dimension familiale. C'est dans les maisons,
dans l'intimité du foyer que se déroule le repas de Pessa'h. Les enfants, les parents, tout
le monde y participe activement, avec des rôles différents et complémentaires.
Pour chaque famille, il fallait prendre un agneau, et si la famille est peu nombreuse, on
le partageait avec les voisins. Loin de l'agitation d'une grande foule bruyante, mais au
contraire, dans un petit cercle intime et familial, parents, enfants, et dans certains cas
voisins, chacun y participe, tout le monde y a sa place.
L'aliment central, primordial et essentiel pour ce repas, d'après Exode 12, est l'agneau.
Le texte est précis : il s'agit d'un agneau ou d'un chevreau sans défaut, mâle, âgé d'un
an. La famille gardait cet agneau et ce chevreau 4 jours, jusqu'au moment où il devait
être mis à mort. Il était ensuite sacrifié au coucher du soleil le 14è jour du premier
mois.
Il avait 2 utilités :
– son sang était badigeonné sur les linteaux de la porte d'entrée,
– sa viande était rôtie pour être mangée lors du repas pascal, accompagnée
d'herbes amères et de pain sans levain.
Le repas comprenait 7 étapes à l'époque de Jésus. Il en comprend maintenant 15. Voici
quelques composantes de ce repas tels que les Juifs le préparent de nos jours :
–
Les pains sans levain montrent avec quelle hâte le peuple s'est enfui d'Egypte. Ils
n'avaient pas le temps de laisser monter la pâte pour faire leur pain. Il s'agit donc
de pains sans levain, très rapide à préparer.
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2
–
Un morceau de viande généralement grillée rappelle le sacrifice au Temple.
–
Un oeuf dans sa coque est bouilli, rappellant le deuil de la destruction du Temple.
–
Le maror, ou herbes amères, souvent de la laitue ou des endives, rappelle
l'amertume de la vie d'esclavage en Egypte.
–
L'eau salée ou vinaigrée , et du céleri (carpas) que l'on trempera dans cette eau ;
rappellent le souvenir amer de la vente de Joseph par ses frères, dont la chemise
a été trempée dans le sang, qui est le début des siècles de résidence en Egypte.
–
Le 'harosséte, excellente pâte composée suivant les régions de pommes,
d'amandes, de cannelle, et de fruits mélangés dans du vin. Elle représente la
bonté divine, la douceur de la terre d'Israël et le mortier des briques d'Egypte.
On consomme aussi traditionnellement 4 coupes de vin pendant le séder. La fête est
rythmée par les questions des enfants qui amènent les réponses des parents, pour
transmettre l'histoire de la sortie d'Egypte et de la libération du Peuple. Les enfants, au
travers de chants, posent des questions. Les parents y répondent d'après le sens de
chaque acte, chaque ingrédient mangé, en expliquant les différentes étapes de la
libération d'Egypte.
Tous les ingrédients du repas servent à symboliser un élément de l'esclavage d'Egypte et
de l'identité du peuple de Dieu. Mais un seul a un sens capital : l'agneau sacrifié.
Pourquoi ?
2. La protection du sang
« Cette nuit-là, je parcourrai l'Egypte et je tuerai tous les premiers-nés du pays,
hommes ou animaux. Je mettrai ainsi à exécution mes jugements contre tous les dieux
de l'Egypte. Je suis l'Eternel. Pour vous en revanche, le sang servira de signe sur les
maisons où vous trouverez : je verrai le sang et je passerai par-dessus vous. Il n'y aura
pas de fléau qui vous détruise quand je frapperai l'Egypte. » v12-13
Moïse dit aux anciens du peuple, v23 : « Quand l'Eternel passera pour frapper l'Egypte et
qu'il verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, il passera par-dessus la porte et
ne permettra pas au destructeur d'entrer dans vos maisons pour frapper. »
Le sang de la bête sacrifiée était la garantie absolue d'échapper au jugement de Dieu.
Le sang est un signe pour Dieu :
Il était la condition sine qua non pour que le peuple soit épargné du jugement de Dieu.
Sans cette marque visible sur les linteaux de la porte, Dieu ne protégeait pas les
habitants de la maison qui étaient alors exposés au dernier fléau.
Quel était ce jugement ? Il s'agit de la dixième plaie : la mort de tous les premiers nés,
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humains ou animaux.
C'est quand même étonnant que Dieu aie besoin de voir cette marque pour épargner son
peuple. Il sait qui habite où, sans avoir besoin d'une marque visible pour se rappeler que
dans telle maison habite une famille israélite ! Mais voilà un petit mot qui nous aide à
comprendre pourquoi Dieu avait besoin de voir ce sang :
V26-27 : « Lorsque vos enfants vous demanderont : 'Que signifie ce rite pour vous ?' vous
répondrez : 'C'est le sacrifice de la Pâque en l'honneur de l'Eternel... »
Le sang est la démonstration qu'un animal a été sacrifié pour Dieu.
Il y a dans la mort d'un agneau un échange entre la famille qui a tué la bête et Dieu :
Dieu juge les hommes en voulant tuer tous les premiers nés. Mais en échange, Dieu
demande à son peuple, pour être épargné, de faire mourir un animal à la place de leur
premier-né.
Il y a comme une transaction : l'animal meurt à la place de l'ainé de chaque famille.
Le sang, on le retrouve plus loin dans la Bible, est aussi le symbole de la purification.
Rendu visible sur l'entrée des maisons, il symbole la purification de la maison (la famille)
toute entière.
On retrouve, comme depuis Genèse 3.21, cette nécessité du sacrifice. Un animal doit
mourir en sacrifice pour couvrir notre culpabilité, notre honte.
Le sang est un signe pour le peuple de Dieu :
Voir le sang de ses yeux sur sa porte, c'était être assuré que Dieu nous épargnerait. Ce
n'est pas quelque chose de vague, ni une espérance incertaine, mais une chose sûre :
« Quand l'Eternel verra le sang... il ne permettra pas au destructeur... de frapper. » v23
Dieu a donc donné un élément visible pour pouvoir être certain d'être épargné par son
jugement.
C'est un acte de foi : « En étalant du sang sur les linteaux de ma porte, je place ma
confiance en ce signe pour que l'Eternel épargne ma famille. » Tuer la bête et étaler son
sang sur les cotés de la porte, c'était compter sur l'intervention de Dieu qui protège du
jugement.
3. Notre Pâque
Le dernier repas que Jésus a pris avec ces disciples était un repas de Pessa'h, comme
chaque année, suivant le même déroulement, avec les 7 étapes et leurs ingrédients qui
rappelaient la délivrance d'Egypte.
En introduction, j'ai lu la première prière récitée par le père de famille. A la fin de cette
prière, chacun buvait une partie de la coupe de vin. C'est très certainement à ce
moment-là que Jésus a dit : « Prenez cette coupe et partagez-là entre vous » Luc 22.17
Chaque disciple s'est servi.
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« Ensuite, il prit du pain (sans levain), et, après avoir remercié Dieu, il le rompit et le
leur donna en disant : 'ceci est mon corps qui est donné pour vous. faites ceci en
mémoire de moi'. Après le souper il prit de même la coupe et la leur donna en
disant :« Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang qui est versé pour vous. » Luc
22.19-20
En déclarant que le vin est son sang versé pour ses disciples et que le pain est son corps
brisé pour eux, il se fait l'équivalent de l'agneau sacrifié, pour que les familles soient
épargnées. C'est de sa mort dont il est question.
1 Corinthiens 5.7 : « Christ, notre agneau pascal a été sacrifié pour nous. »
De même que le sang étalé sur les linteaux des portes était l'assurance de la protection
de Dieu pour échapper à son jugement, de même, le sang de Jésus, c'est-à-dire sa mort
à la croix, est la garantie absolue d'échapper au jugement de Dieu.
« Il n'y a aucune condamnation pour ceux qui placent leur confiance en Jésus-Christ. »
Romains 8.1
Oui, tous les hommes sont coupables devant Dieu. Tous, même les « petits » coupables.
Et nous avons tous besoin d'un Sauveur, qui meure à notre place, qui soit jugé à notre
place et nous assure ainsi d'être épargné du jugement et gracié.
L'agneau offert par le peuple juif en sacrifice pour être épargné par Dieu mourait, et il
fallait l'année suivante, à nouveau en offrir un autre en sacrifice, sans compter tous les
autres sacrifices pour la purification et le pardon de leurs fautes. Et ainsi de suite...
Jésus-Christ, lui, est ressuscité, et il est revenu à la vie 3 jours après sa crucifixion. Il
est là, ce matin, présent au milieu de nous comme il nous l'a promis. Des millions de
personnes de toutes cultures, de tous âges, depuis 2000 ans affirment le connaître
personnellement. Il est vivant !
Puisque Jésus-Christ a été sacrifié pour subir le jugement à notre place et qu'il est
aujourd'hui vivant, nous avons tous une chance de le connaître. Mieux même, de le
rencontrer.
Avez-vous placé une réelle confiance en Jésus, l'Agneau sacrifié pour vous épargner du
jugement à venir ?
Conclusion :
A partir du Concile de Nicée en 325, Rome voulut changer de date et créa le dimanche
de Pâque, pour se différencier de la tradition juive. Du coup, son sens a aussi été
changé, puisque le sens premier, biblique, correspond à la Pâque juive. Pâque, dans son
véritable sens que lui donne la Bible, est le souvenir et le rappel, chaque année, que le
peuple de Dieu a échappé au jugement de Dieu à cause d'un animal mort pour les
épargner. C'est ce que signifie « Pâque » : « passer outre, au-dessus ». Le fléau envoyé
par Dieu est passé au-dessus de tous ceux qui ont cru Dieu et qui lui ont obéi en
sacrifiant l'animal.
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C'est le vrai sens de Pâque. Il nous rappelle que chacun peut être épargné non plus en
sacrifiant un animal et en badigeonnant les cotés de sa porte, mais en croyant que
Jésus-Christ est Celui qui est mort sacrifié pour nous. Et quand Jésus-Christ vient dans
notre vie, ça change tout !
Apocalypse 5.6-14 :
« Alors je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards,
un Agneau qui se tenait debout. Il semblait avoir été égorgé...
Les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'Agneau.
Ils avaient chacun une harpe et des coupes d'or remplies d'encens qui représentent les
prières de ceux qui appartiennent à Dieu. 9 Et ils chantaient un cantique nouveau :
Oui, tu es digne
de recevoir le livre,
et d'en briser les sceaux
car tu as été mis à mort
et tu as racheté pour Dieu,
par ton sang répandu,
des hommes de toute tribu,
de toute langue, de tout peuple,
de toutes les nations.
...
11 Puis je vis, et j'entendis la voix d'anges rassemblés en grand nombre autour du trône,
des êtres vivants et des vieillards. Ils étaient des milliers de milliers et des millions de
millions. 12 Ils disaient d'une voix forte :
Il est digne,
l'Agneau qui fut égorgé,
de recevoir la puissance,
la richesse et la sagesse,
la force et l'honneur
et la gloire et la louange.
13 Et toutes les créatures dans le ciel, sur la terre, sous la terre et sur la mer, tous les
êtres qui peuplent l'univers, je les entendis proclamer :
À celui
qui siège sur le trône
et à l'Agneau
soient louange et honneur,
gloire et puissance
pour toute éternité.
14 Les quatre êtres vivants répondaient : « Amen », et les vieillards se prosternèrent et
adorèrent. »
« Est-ce que oui ou non, je veux placer ma confiance en Jésus, 'l'Agneau de Dieu' mort et
ressuscité pour moi ? »
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