Madjeester, la marque d`une couturière un peu magicienne

Date : 05 JAN 16
Journaliste : Géraldine Csizmadia
Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 251641
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Madjeester, la marque d'une couturière un peu magicienne
Par Géraldine Csizmadia arras @lavoixdunord fr Arras Sandrine
Cabuzat a créé Madjeester Une marque inspirée d'une expression de
sa grand-mère «Que Sa Majesté ne se mette pas en colère » Un
hommage à son aïeule couturière, auprès de qui elle s'est prise de
passion pour le travail des aiguilles
Costumes de scène, pour acteurs d'un jour
Associations improbables de tissus retravaillés
La créatrice montre les photos d'une robe bustier en jean, avec le haut
et le bas en soie et taffetas, plissés de manière à rappeler un
rayonnage de livres Le genre de tenue que l'on peut s'offrir pour une
soirée, une cérémonie D'autres modèles, créations uniques, sont
destinés à être portés à la ville, pour qui aime se démarquer Elle
présente un poncho, à enfiler aussi bien avec un jean pour aller au
travail, qu'une jupe pour sortir le soir Avec toujours la patte de
l'artiste «Chaque tissu, je le retravaille, je le repeins J'aime créer une
harmonie avec des tissus différents, le détail, et toujours des lacets »
En parcourant son book de costumes scémques, devant certains
modèles rappelant Game of Thrones, on ne peut s'empêcher de penser
cinema «J'aimerais bien», repond modestement la créatrice
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De là, Sandrine a tracé sa route «J'ai toujours voulu travailler dans le
domaine artistique Après le bac, j'ai fait une école à Lille, ou j'ai
appris le sur-mesure Puis l'Esmod à Roubaix et ensuite je suis partie
a Paris pour me spécialiser dans les costumes de scene, maîs je ne fais
pas du 100% historique » Non, la créatrice a son style bien à elle En
2009, de retour à Arras, elle entreprend de se faire connaître, dans les
salons a Pans, et sur Internet De forums en reseaux sociaux, elle noue
des contacts et tisse des collaborations Ses créations sont inspirées de
contes, légendes, mythes Son univers, c'est la fantasy On la
retrouvera donc en fevrier sur les stands du salon Atrebatia (qui a
réuni pour la première fois les passionnés du genre au beffroi l'an
dernier) Les principaux clients de Sandrine Cabuzat sont des
photographes, qui achètent une tenue pour leurs modèles, des
passionnés qui veulent un costume personnalise quand ils participent
à des festivals «II faut que le costume colle à la personne Qu'on se
dise, en la voyant C'est elle' Pareil pour les robes de mariée J'en
cree à la demande Aujourd'hui, les femmes veulent une robe qui leur
ressemble On se rencontre et on discute Selon un thème ou un détail
Ensuite, j'apporte ma touche je mélange des matières, des tissus qui
ne sont pas faits pour être associés »
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