Oeufs fermiers OIER SUAMME
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Oeufs fermiers OIER SUAMME
ŒUFS FERMIERS Éléments techniques et économiques pour les zones de montagne du Languedoc-Roussillon. En quelques mots… Cette fiche technique a été élaborée à partir de 22 enquêtes réalisées en 2012 en zone « montagne » des 5 départements de la région Languedoc-Roussillon et porte sur le dernier exercice comptable clos (2011-2012). Ce travail a été réalisé dans le cadre du projet "Lauréat CasDar Volailles 2010". … et quelques chiffres établis à partir d’un cas type : une bande de 150 poules pondeuses dans un bâtiment de 30 m². Marge nette hors cotisation sociales : 43 € H.T. par poule. ÉLÉMENTS TECHNIQUES D’ÉLEVAGE Préconisation en complément de l’arrêté du 1er février 2002 qui fixe les normes relatives à la protection des poules pondeuses : Le choix de la souche se porte sur une souche rustique ou une race autochtone. La densité à l’intérieur du bâtiment sera ≤ à 5 poules/m². Celles-ci disposeront d’au moins un nid pour 7 pondeuses et au moins 20 cm de perchoir par poule. L’élevage se fait au sol en bâtiment, sur une litière de paille ou de copeaux. Le nombre maximum de poules est de 6000 poules pondeuses sur l’exploitation (cf. décret n° 2009-247 du 2 mars 2009). L’entrée des poulettes en élevage sera effectuée à 18 semaines au plus tard, ceci afin de leur permettre de s’adapter au bâtiment avant l’entrée en ponte (19 à 21 semaines). Les traitements vétérinaires sont limités, une prophylaxie est mise en place avec des traitements préventifs antiparasitaires (vermifuges et anticoccidiens). L’accès quotidien à un parcours est obligatoire, avec 4 à 6 m²/poule minimum. Pour 100 m² de bâtiment, accès au parcours par des trappes d'au minimum 4 m de long et 35 cm de haut. Il faut se prémunir contre les prédateurs en installant une clôture d’au moins 1,60 m de haut et l'enterrer, celle-ci peut-être électrifiée. Il faut penser à fermer systématiquement les bâtiments la nuit. Le taux de ponte maximal est compris entre 60 et 75 % (soit l'équivalent de 0,75 œuf par jour) soit 260 œufs pondus par poule et par an, dont minimum 240 commercialisables (8 % de pertes : œufs salis, trop petits ou fêlés). La lumière naturelle sera complétée par de la lumière artificielle, en conservant 8 heures de repos nocturne. Penser à demander au couvoir le programme lumineux de la souche achetée. La réforme des poules aura lieu vers 70 semaines (490 à 500 jours), au-delà, le taux de ponte passe en dessous de 60 %. Le taux de mortalité des poules pondeuses relevé lors de l’enquête 2012 est de 11 % en moyenne pour ce type d’élevage en plein air sur la région (prédation, accidents, maladies, froid). Il est possible de limiter la mortalité par une meilleure maîtrise des conditions d’élevage (clôturer les parcours et limiter la prédation...). ALIMENTATION L’éleveur peut acheter un aliment du commerce de type "fermier spécial pondeuses". La distribution de cet aliment doit être rationnée. La quantité d’aliment consommé par poule et par jour est de 120 g en moyenne (relevé lors de l’enquête). Dans le cadre d’un aliment produit à la ferme : les céréales sont la base de l’alimentation des volailles mais elles doivent être complémentées par les graines de protéagineux et d’oléagineux (riches en protéines) et d’un CMV (complément minéral vitaminé) approprié aux matières premières utilisées. Il est préférable de faire analyser la ration dans ce cas. RÈGLEMENTATION Mention valorisante terme « fermier » Cf. décret n°2009-247 du 02/03/2009 relatif aux conditions d’utilisation des mentions valorisantes « fermier », « produit à la ferme » ou « de la ferme » pour les œufs de poules pondeuses de l’espèce Gallus gallus. Normes environnementales des bâtiments d’élevage Si moins de 5 000 poules en simultané sur l’exploitation, l’élevage est soumis au règlement sanitaire départemental (RSD). Sinon, on parle d’installation classée ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement), soumise à déclaration ou autorisation. Avec le RSD : implantation du bâtiment à plus de 50 m des habitations du voisinage et de 35 m des cours d’eau. Ces distances s’imposent aussi pour le stockage et l’épandage des effluents. Les bâtiments d’élevage sont enregistrés auprès de la DDCSPP* et/ou de l’Établissement De l’Élevage (EDE) selon le mode de commercialisation des œufs. Marquage des œufs Le code inscrit sur l’œuf diffère selon le type de commercialisation. Si le producteur fait de la remise directe auprès du consommateur final : sur l’élevage ou en livraison à domicile (colportage), le marquage des œufs n’est pas obligatoire si moins de 250 pondeuses, sur les marchés ou dans un magasin collectif de producteurs, le marquage des œufs est obligatoire, sauf si moins de 250 pondeuses, le code de marquage des œufs est délivré par la DDCSPP*. *Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations, ex DSV. SUIVI SANITAIRE DONNÉES ÉCONOMIQUES (suite) Pour toute commercialisation à des intermédiaires (revendeurs, dépôts-vente), les œufs doivent obligatoirement passer par un centre d’emballage pour les œufs (CEO) agréé par les services vétérinaires (DDCSPP). Ce centre d'emballage est un petit local spécifique mis en place sur l'exploitation. Avec un CEO : Le code de marquage des œufs est délivré par l’établissement départemental de l’élevage (EDE) et les œufs sont marqués de ce code. Si plus de 250 volailles (poules pondeuses, poulets et dindes) sur l’exploitation ou présence d’un CEO, les œufs sont soumis au plan de dépistage et de lutte contre Salmonella enteridis et Salmonella typhimurium. DONNÉES ÉCONOMIQUES Calcul approché d'une marge nette : cas d'une bande de 150 poules pondeuses dans un bâtiment de 30 m². Principales CHARGES opérationnelles € HT/poule Poulette (18 - 20 semaines, vaccinée) 9,90 € € HT/poule MARGE 91,70 € Produits Mortalité 11 % en moyenne - Charges - 39,10 € MARGE NETTE (hors cotisations sociales) 9,20 € 43,40 € Remarque : L’ensemble des chiffres présentés (diverses charges et prix de vente), sont donnés à titre indicatif, car ils varient dans le temps, selon le fournisseur et la localité. Les données du calcul de marge nette reflètent au plus proche de la réalité la diversité qui existe sur la zone "montagne" de la région Languedoc-Roussillon, celle-ci varie si le producteur bénéficie ou non de la bonification JA pour ses emprunts. COMMERCIALISATION Les prix de vente fluctuent selon les circuits de commercialisation. Les circuits courts les plus empruntés pour la vente des œufs et des poules de réforme sont la ferme et/ou les marchés. Aliment 120 g/jour, soit 44 kg/an à 0,37 €/kg 16,28 € Boîtes à œufs 40 boîtes de 6 œufs à 0,09 € pièce 3,60 € Eau (abreuvement, nettoyage) 0,12 € Électricité 0,25 € Assurances 0,24 € Le calcul de marge nette prend en considération la moyenne de ces deux circuits, soit à 2,00 €/boîte de 6 œufs. Frais vétérinaires et divers (honoraires vétérinaires, analyses sanitaires, entretien parcours/terrain, litière et produits d'entretien). 1,00 € Le temps de commercialisation sur les marchés est en moyenne de 6h30 par jour de marché, deux fois par semaine et sur toute l’année. Frais de commercialisation (Publicité, emplacement marché). 0,56 € Annuités liées aux investissements d’élevage et d’emballage. Moyenne JA et non JA 7,15 €* TOTAL CHARGES : 39,10 € Annuités Montant emprunté Taux Durée Annuité +ADI Pour 150 poules/an JA 7 000,00 € 1,00% 9 ans 832,00 € 5,55 € Non JA 8 000,00 € 3,00% 7 ans 1 317,00 € 8,75 € * PRODUITS € HT/poule Vente d'œufs 40 boîtes de 6 œufs à 2,00 € / pièce 80,00 € Vente de la poule de réforme 1,8 Kg Prêt à Cuire 6,50 € / Kg ( Vif : 4,50 € pièce) 11,70 € TOTAL PRODUITS : 91,70 € Principaux circuits de commercialisation rencontrés Ferme Marché Prix moyens pratiqués en € Pour une boîte de 6 œufs 1,97 2,05 Prix mini – Prix maxi en € 1,25 - 3,20 1,40 - 3,20 Retrouvez nos autres fiches sur les volailles en parcourant le site Internet : www.languedocroussillon.chambagri.fr/sud-defrance-montagne-elev.html "Poulets fermiers", "Tuerie de volailles fermières", "Bâtiment de volailles fermières", " Bâtiment d'élevage de pondeuses " et "Centre d'emballage d'œufs fermiers" Contacts : OIER SUAMME Jean-Michel THEVIER 04 67 95 39 49 06 74 45 02 05 [email protected] David FOLCHER 04 66 65 62 00 06 86 18 01 35 [email protected] OIER SUAMME JUILLET 2013 Tous droits réservés