A Report on the Women in Coaching National Coach Workshop 2010

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A Report on the Women in Coaching National Coach Workshop 2010
Un rapport sur l’Atelier des entraîneures nationales 2010 du programme Les entraîneures
« Leçons à apprendre des chefs de file »
Aperçu de l’atelier
L’atelier 2010 avait pour thème « Leçons à apprendre des chefs de file ». Nombre des meilleures entraîneures du
Canada ont participé à une discussion et un débat intensifs de deux jours.
Cette année, on encourageait en outre les organismes nationaux de sport à nommer les entraîneures qu’ils
considèrent comme les leaders de demain. De plus, un projet pilote s’articulait autour de cinq entraîneures locales de
la province hôte, l’Ontario, choisies par l’entremise du Coach Ahead Program de la Coaches Association of Ontario.
L’objectif était de faciliter le transfert de connaissances des chefs de file actuelles vers la prochaine génération
d’entraîneures.
Chaque année, les principales conclusions comprennent la solidification du réseau d’entraîneures occupant un poste
au sein d’équipes nationales et l’offre d’un programme de perfectionnement professionnel qui fournit aux
entraîneures des mécanismes de soutien afin qu’elles exercent leurs fonctions de manière durable. L’organisatrice de
l’atelier était Sheilagh Croxon, consultante du programme Les entraîneures de l’Association canadienne des
entraîneurs, entraîneure olympique à deux reprises et entraîneure en chef de nage synchronisée au Granite Club de
Toronto.
L’atelier mettait l’accent sur les récentes performances remarquables du Canada lors des Jeux olympiques et
paralympiques d’hiver 2010. Parmi les sept femmes membres du personnel entraîneur olympique canadien, six ont vu
leurs athlètes remporter des médailles. Au sein de la délégation canadienne, 41 femmes ont remporté six médailles
d’or, six d’argent et trois de bronze. Deux entraîneures – une en ski para-alpin et l’autre en ski para-nordique – ont
joué un rôle clé lors des Jeux paralympiques, aidant six de leurs athlètes féminines à gagner sept médailles d’or,
quatre d’argent et quatre de bronze.
Xiuli Wang, entraîneure de patinage de vitesse longue piste des médaillées Kristina Groves et Clara Hughes, Melody
Davidson, entraîneure de l’équipe féminine de hockey qui a décroché l’or, Teresa Schlachter, conseillère en haute
performance d’À nous le podium et entraîneure de skeleton dont les athlètes ont gagné trois médailles aux Jeux
olympiques d’hiver de 2006, de même que Penny Werthner, Ph. D., consultante en psychologie du sport qui, lors des
Jeux de 2010, a travaillé avec l’équipe de ski acrobatique et l’équipe féminine de curling, qui ont toutes deux
remporté des médailles, ont toutes les quatre partagé leur expérience olympique dans le cadre de l’atelier.
L’atelier était dirigé par Dru Marshall, Ph. D., vice-rectrice principale à Université de l’Alberta et physiologiste de
l’exercice qui mène depuis plus de 25 ans une carrière d’entraîneure aux niveaux universitaire, provincial et national.
Les activités de la fin de semaine
Vendredi
Le mot de bienvenue traditionnel, l’entrée en matière et les introductions, y compris une présentation spéciale
soulignant les succès et les contributions de Xiuli, Melody, Teresa et Penny dans le cadre des Jeux olympiques.
Samedi
Dru a préparé le terrain en décrivant l’atelier comme « une formidable occasion d’apprendre au contact de leaders
féminines dans le domaine du sport. »
Un rapport sur l’Atelier des entraîneures nationales 2010 du programme Les entraîneures
« Leçons à apprendre des chefs de file »
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XIULI WANG A D’ABORD PRIS LA PAROLE ET A FAIT REVIVRE AUX PARTICIPANTES SON EXPÉRIENCE AUX JEUX
OLYMPIQUES D’HIVER 2010.
Il s’agit de ma septième présence à l’atelier, et chaque année j’apprends quelque chose des différentes philosophies
et connaissances en matière d’entraînement. Mon expérience olympique s’est amorcée en 2002, lorsque j’agissais à
titre d’entraîneure personnelle de Clara Hughes, qui a décroché la médaille de bronze à l’épreuve du 5 000 mètres. En
2006, en tant qu’entraîneure de l’équipe nationale, j’ai entraîné Clara qui a remporté l’or dans le cadre du
5 000 mètres et l’argent lors de la course de poursuite en équipe, Kristina Groves, qui a gagné l’argent lors du
1 500 mètres et de la course de poursuite en équipe, de même que le médaillé d’argent de l’équipe de poursuite
masculine Arne Dankers.
Au cours de cette période, Debbie Muir me servait de mentore et m’a beaucoup aidée. J’ai d’abord rencontré Debbie
lors de cet atelier en 2006 et reçu ses commentaires après les Jeux de 2006. J’ai par la suite écouté ses suggestions
ainsi que celles de notre psychologue sportif Terry Orlick. Pour 2010, je suis restée en contact avec Debbie, et ce
choix s’est avéré important puisque je me questionne toujours à savoir si j’ai fait tout le nécessaire. Lorsque Debbie
me répond par l’affirmative, je lui fais confiance. L’essence même de ma vie est de m’assurer que mes athlètes sont
bien préparées et confiantes.
Préparation olympique pour les Jeux de Vancouver – 320 jours
Saison post-olympique
2006-2007
Congé à la suite d’une
longue saison
Saison 2007-2008
Deuxième année
Bâtir la confiance grâce
à l’entraînement
Saison 2008-2009
Troisième année
Communication
2009-2010
Année olympique
Se concentrer sur
l’entraînement mental
Calendrier plus libre
Proposer une idée
nouvelle quand l’athlète
offre une bonne
performance
Toujours se préparer à
répondre aux prochaines
questions des athlètes
Bâtir la confiance grâce
à chaque compétition
Stages d’entraînement à
Vancouver
Se concentrer sur
l’entraînement mental
Procéder à la
spécialisation dans une
épreuve
Toujours être prête à
faire face à une
mauvaise journée
Bâtir la confiance grâce
à l’entraînement
Se concentrer sur les
besoins individuels
Maintenir la confiance
des athlètes olympiques
et favoriser le
développement des
jeunes athlètes
Travailler sur les
éléments de base selon
les besoins de l’athlète
Essayer de nouvelles
méthodes
d’entraînement
Se concentrer sur
l’entraînement aérobie,
la technique
Se concentrer sur
l’entraînement mental
Communication
Bâtir la confiance grâce
à chaque compétition
Se concentrer sur les
Coupes du monde
Procéder à la
spécialisation dans une
épreuve
Travailler en
collaboration avec un(e)
autre entraîneur(e) au
sein d’un groupe
d’entraînement
Se concentrer sur les
championnats du monde
Se concentrer sur les
championnats du monde
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« Leçons à apprendre des chefs de file »
Se concentrer sur les
Coupes du monde,
JEUX OLYMPIQUES
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J’ai remis à l’avance le calendrier ainsi que le programme des cinq dernières semaines aux athlètes pour qu’elles
sachent ce à quoi je m’attendais d’elles. Se concentrer sur les détails et en informer les athlètes constitue par la suite
une pratique très importante. Celle-ci comprend :
• Éviter les journées « chargées » lorsqu’une séance d’entraînement d’importance a été planifiée.
• Aucun représentant des médias excepté lors des conférences de presse prévues.
• La présence des athlètes est facultative lors du lever du drapeau ou de la cérémonie d’ouverture. Leur présence
était obligatoire lors d’événements organisés par le Comité olympique canadien comme la remise des uniformes
d’équipe et les conférences de presse.
• Procéder à notre dernier camp d’entraînement de quatre jours sur le site olympique, en retournant à Calgary le
29 janvier et en se rendant ensuite au Village olympique le 5 février. Les athlètes avaient le choix de demeurer au
Village ou dans un appartement, et, après deux jours, deux athlètes sur trois retournaient à l’appartement.
Puisque Clara et Kristina sont des athlètes matures, elles connaissent les bonnes techniques de concentration. La
situation aurait été très différente avec des athlètes plus jeunes et moins expérimentées. En tant qu’athlète mature, il
est important d’apprendre à oublier la dernière course et à se concentrer sur la suivante.
Deux semaines avant la compétition, Terry a passé deux jours avec nous à Calgary. Nous avons repassé le calendrier
olympique et avons assisté à trois séances différentes avec lui : psychologue et athlète; psychologue, athlète et
entraîneure; psychologue et entraîneure. J’ai appris que les athlètes ne veulent pas que je change, mais que je fasse ce
que je fais toujours avant et pendant la compétition. J’ai aussi passé du temps avec Debbie et Penny Werthner, qui
m’ont posé de très bonnes questions précises m’aidant à comprendre que j’avais fait tout ce qu’il m’était possible de
faire, et avec Peter Jensen, le psychologue de l’équipe féminine de hockey, qui m’a lui aussi posé d’importantes
questions. On m’a rappelé ce sur quoi je devais me concentrer au dernier moment.
Détails préparatoires
J’ai établi des règles pour démontrer mes attentes en ce qui a trait à la communication. J’ai appris l’importance d’être
une personne à l’écoute et de pouvoir déceler les messages sous-entendus; je suis donc certaine de pouvoir répondre
aux besoins des athlètes. Je ne communique avec une athlète que pour une bonne raison, et ce, par l’entremise d’un
courriel, d’un message texte ou d’un message vocal. Lors des Jeux, nous ne résidions pas au même endroit, nous
communiquions donc par téléphone. Les athlètes comprenaient que lorsque je téléphonais, j’avais une bonne raison
de le faire et qu’il était important qu’elles me rappellent, et elles l’ont fait.
J’ai appris qu’une entraîneure pouvait relâcher la pression en faisant des petites choses comme reconduire une
athlète à la maison ou lui offrir d’aller la chercher lors d’une journée pluvieuse.
« Si ce n’est pas toi, qui ce sera? Si ce n’est pas maintenant, alors quand? » – slogan du centre de performance
Chaque athlète a écrit un « souhait » qui a été mis dans une capsule et placé dans l’inukshuk à l’extérieur de la Maison
Patinage de vitesse Canada. Le souhait demeurera secret à moins que l’athlète ne désire ouvrir sa capsule.
La compétition à la maison
Résider à Richmond plutôt qu’au Village olympique signifiait pour les athlètes moins de temps de déplacement, leur
propre endroit dans une propriété louée, être en mesure de rester à la maison ou d’aller au centre de performance
pendant la journée, manger des repas chauds ou préparer leurs propres repas. Cela permettait aux athlètes d’être
incroyablement concentrées.
Pour moi, se préparer pour les Jeux de Turin 2006 signifiait un an de stress. Se préparer pour Vancouver 2010
représentait quatre années de stress. Lorsque les Jeux se tiennent à la maison, on ne veut pas laisser tomber les gens –
il s’agit de vos attentes personnelles. Viennent ensuite les attentes du pays dans son ensemble. Par exemple, les
bénévoles. Des gens très polis qui ne cessent de vous demander : « allez-vous remporter une médaille? ». Cette
situation est en fait très stressante; j’ai donc recommandé aux athlètes d’éviter le contact visuel avec eux. Les
questions ont ensuite cessé.
La portée du public canadien était incroyable; un océan rouge dans les gradins!
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Autocritique post-olympique
2009-2010
Année olympique
√
5 février au Village
Séjour à Richmond
Certaines patineuses sont retournées au Village après la dernière
compétition
Se concentrer sur
l’entraînement mental
√
Terry Orlick, psychologue sportif, nous a rendu quatre visites d’environ
une heure au cours de la saison et est venu de Whistler pendant les Jeux
Camps d’entraînement à
Vancouver
√
50 jours avant les Jeux
25 jours au camp cycliste
Se concentrer sur les besoins
individuels
√
Concevoir un programme précis qui répond aux besoins de chaque athlète
et comprenant tous les détails, comme les médias, les commanditaires, la
récupération, l’uniforme d’équipe, le lever du drapeau
Procéder à une spécialisation
dans une épreuve individuelle
√
Participer à un camp cycliste de courte durée et de façon individuelle dans
un endroit chaud (loin de la glace)
Se concentrer sur les Coupes
du monde
√
Cinq Coupes du monde à se concentrer sur l’évaluation de la préparation
physique et mentale
Les Jeux olympiques – les
résultats
√
Clara : 5e, 3 000 mètres; 3e, 5 000 mètres
Kristina : 4e, 1 000 mètres; 2e, 1 500 mètres; 3e, 3 000 mètres; 6e,
5 000 mètres; 5e, poursuite en équipe
Shannon : 29e, 500 mètres; 21e, 1 000 mètres
À propos de Clara
Clara a été choisie comme porte-drapeau, et les organisateurs ont veillé à ce qu’elle ne soit pas trop fatiguée. Ils
avaient même une petite chaise pour qu’elle puisse s’asseoir en attendant son tour lors de la cérémonie d’ouverture.
Pour sa course de 5 000 mètres, je devais m’assurer qu’il y ait une bonne communication entre nous. Je lui ai dit de
prendre quelques respirations profondes et de se concentrer tout au long de la course. Elle a écrit sur sa main « Open
Heart », « Open Mind » et « Warrior » (cœur ouvert, esprit ouvert et guerrière). Elle m’a par la suite expliqué ce que
ces mots signifiaient pour elle :
« Open Heart » (cœur ouvert) – « Je me suis rendue à l’Anneau avec un CŒUR OUVERT afin que toute l’énergie de la
foule puisse y entrer, pour m’insuffler la force. »
« Open Mind » (esprit ouvert) – « J’avais un ESPRIT OUVERT et j’étais préparée à toute éventualité; ce faisant je ne
serais pas frustrée de la tournure des événements. Mon esprit était aussi ouvert à l’inspiration. »
« Warrior » (guerrière) – « Je voulais avoir la concentration d’une GUERRIÈRE préparée pour un combat, prête à lutter
contre l’ennemi et à montrer mes forces lors de la course. »
Principaux apprentissages de Xiuli
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Bâtir ma propre équipe de soutien.
Être ouverte à ce qui se passe autour de moi.
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Être flexible si quelque chose doit changer.
Être ouverte à demander de l’aide afin de m’assurer que j’ai fait tout ce qu’il était possible de faire pour la
préparation de ces Jeux.
Respecter les opinions des autres et respecter ce que j’ai accompli avec mes athlètes.
Se concentrer sur les petits détails qui doivent être pris en charge.
Protéger mes athlètes.
Adopter une attitude positive avec les athlètes.
Avoir une bonne communication avec mes athlètes et notre personnel de soutien.
Toujours faire référence au plan des Jeux auprès du psychologue et des athlètes afin de demeurer concentrée sur
les objectifs.
Prendre soin des familles et des amis.
Après la présentation de Xiuli, on a demandé aux participantes de l’atelier de décrire l’élément le plus surprenant
qu’elle ait partagé, de déterminer les principales leçons prédominantes qu’elles ont apprises et de cerner les
principales questions qui favoriseraient leur propre apprentissage. Voici un résumé :
Éléments les plus surprenants…
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La croissance de sa confiance en elle entre 2002 et 2010.
Sa capacité à gérer l’imprévu.
Son attention aux détails et sa capacité à faire des liens avec la maturité des athlètes et leur propre expérience.
Sa capacité à faire la part des choses entre la diminution du stress et la responsabilité des athlètes devant leur
performance.
La façon dont elle gère la communication avec ses athlètes.
Le fait qu’elle ait toujours une mentore, malgré toute son expérience.
Principales leçons apprises...
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Prendre le temps de bâtir une équipe de soutien.
Élaborer une préparation individuelle pour chaque athlète.
Établir des règles claires.
Porter attention aux détails sur tous les plans.
Être préparée.
Communiquer.
Promouvoir le respect et bâtir la confiance au sein de l’équipe de soutien.
Apprendre à se faire confiance et à faire confiance à l’équipe de soutien.
Être disposée à recevoir les conseils des bonnes personnes.
Questions pertinentes pour Xiuli...
COMMENT AVEZ-VOUS ACQUIS UNE CONFIANCE EN VOUS? « Je me demande toujours si j’agis selon la culture
canadienne. Je consulte des gens qui m’encouragent comme Dr Peter Davis, directeur des sciences du sport, de la
médecine et de la technologie d’ANP. J’ai des gens autour de moi qui ne sont pas individualistes et qui ne souhaitent
qu’aider mes athlètes. J’ai appris comment gérer mon stress et je savais que j’avais fait tout le nécessaire. J’ai dit aux
athlètes qu’elles étaient prêtes. La magie n’existe pas. »
COMMENT AVEZ-VOUS DÉTERMINÉ LES PERSONNES À QUI VOUS POUVIEZ FAIRE CONFIANCE? « J’ai appris à
faire confiance au Dr David Smith, le physiologiste de l’exercice de l’Université de Calgary lorsqu’il a révisé mes
programmes. La première année où Kristina et moi avons travaillé ensemble, il lui a dit qu’elle pouvait me faire
confiance. Ensuite, il y a eu Terry, qui avait déjà gagné la confiance des athlètes. Ça a été la même chose avec Gregor
Jelonek, qui a tissé d’excellents liens de confiance avec les patineuses, et cette démonstration me suffisait. Il travaille
comme entraîneur au Québec, a fait partie de l’équipe nationale comme athlète, a entraîné des athlètes lors de
championnats du monde et faisait partie du personnel d’entraînement à Turin. J’ai bâti l’équipe médicale au fil des
ans. Il y avait aussi parmi nous Matt Jordan, un excellent entraîneur de la force et de la condition physique. »
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COMMENT AVEZ-VOUS EXPRIMÉ VOS ATTENTES EN MATIÈRE DE PERFORMANCE? « Clara avait un peu de
difficulté depuis Turin, mais elle a commencé à bien s’entraîner et se concentrait de plus en plus. Je lui ai dit ce qu’il y
avait à faire, et elle a respecté mes conseils. Elle a vu le fait d’être porte-drapeau comme une expérience positive qui
n’arrive qu’une fois dans une vie, et elle connaissait la portée de ce rôle lorsqu’elle a accepté. Son objectif était de
disputer la compétition comme elle l’avait fait lors de sa première course aux Jeux olympiques de 1996, lorsqu’elle
avait gagné la médaille de bronze en cyclisme lors de la course sur route individuelle et de la course individuelle
contre la montre. Son excellente performance pendant la course de 3 000 mètres – elle a terminée cinquième – l’a
préparée pour le 5 000 mètres. Elle savait que son corps était préparé. »
COMMENT ALLEZ-VOUS PROCÉDER AVEC LES PLUS JEUNES ATHLÈTES LORS DE LA PROCHAINE PÉRIODE
QUADRIENNALE? « J’apprends à travailler avec ça, je dois être très patiente. Pour les jeunes patineurs et patineuses,
s’entraîner avec des athlètes matures constitue une bonne façon d’apprendre à leur contact. Je leur suggère ce qu’ils
doivent apprendre. Mentalement, je suis parfaitement capable de séparer les seniors des juniors. »
La consultante en psychologie du sport, Penny Werthner, Ph. D., a axé sa présentation sur les éléments essentiels à la
réussite lors de Jeux olympiques, en fournissant des indications intéressantes sur les Jeux de Beijing 2008 et de
Vancouver 2010.
Les championnats mondiaux et les Jeux olympiques forcent les athlètes à exceller de façon optimale dans des
conditions extrêmement stressantes à un moment précis. Nous leur demandons cet effort à tous les niveaux de
compétition, mais les Jeux olympiques constituent un cas spécial, un événement riche en stress et en émotions. Mon
travail m’appelle à collaborer de façon adéquate avec le personnel entraîneur et les athlètes dans cet environnement.
On me pose souvent les questions suivantes :
• Pouvons-nous acquérir ces compétences psychologiques? Combien de temps cela prend-il?
• Nous parlons beaucoup de « gestion de l’environnement ». De quoi s’agit-il vraiment et pourquoi cette notion
est-elle si importante?
• Comment maîtriser les émotions comme l’anxiété et la crainte?
Je demande aux entraîneurs et entraîneures : « dans un cadre compétitif, comment voulez-vous que vos athlètes
réagissent? » Réussir aux Jeux olympiques nécessite la réunion de toutes les pièces d’un casse-tête, soit les aspects
physique, mental et émotif. Lors de Jeux olympiques, je pourrais affirmer qu’une grande partie des athlètes qui
participent à une finale ont la chance de gagner une médaille. Mais qui gagne? L’athlète qui est calme, qui trouve le
bon niveau d’intensité et qui sait se concentrer de façon adéquate. La planification dans les moindres détails s’avère
essentielle, et comprendre que vous aurez à modifier cette planification l’est aussi : des événements nous inciteront à
nous adapter, à afficher notre caractère et à faire preuve de souplesse.
Créer un environnement propice au succès
Pour ce faire, l’entraîneur ou l’entraîneure et l’athlète doivent être responsables du processus, tout en laissant la
psychologie jouer un rôle dans :
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leur façon de penser, de réfléchir et d’analyser la situation ainsi que sa cause;
leur façon de planifier l’entraînement et la compétition, de s’adapter et d’être flexible;
leur façon de communiquer : parler et écouter;
leur façon d’aborder les problèmes à mesure qu’ils surgissent (car il y en aura!).
Quelles sont les principales habiletés psychologiques qui font en sorte que les athlètes et le personnel entraîneur sont
bien préparés?
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Connaître les principaux éléments sur lesquels se concentrer et savoir à quoi penser;
gérer ses émotions;
trouver le bon niveau d’intensité;
évaluer/engager une réflexion continue;
récupérer.
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Je considère mon travail comme une façon d’aider les athlètes à comprendre ce qui fonctionne pour eux, à
développer la conscience de soi et à comprendre les éléments essentiels sur lesquels ils doivent se concentrer. Ils
doivent apprendre à gérer efficacement leur stress et leur anxiété. Chaque athlète a besoin d’une approche
individuelle. Par exemple, en 2008, lorsque j’ai eu la chance de travailler avec Émilie Heymans (la plongeuse qui a
remporté la médaille d’argent à la tour) et son entraîneure Yihua Li, nous avons mis au point un plan qui comprenait
un objectif d’entraînement selon lequel elle devait effectuer un bon plongeon toutes les fois où elle montait sur le
tremplin; nous travaillions à favoriser une concentration efficace. Arrivées aux Jeux, nous avons fait la même chose,
rien de plus. Seul le contexte était différent, en raison du stress et de la fougue qu’entraînent les Jeux olympiques. Je
travaillais aussi avec une entraîneure formidable et une athlète dévouée et talentueuse.
J’ai travaillé avec le pagayeur Thomas Hall (qui a remporté la médaille de bronze en C-1 1 000 mètres) et son
entraîneur Michael Creamer pendant plusieurs années, et ce, jusqu’aux Jeux de Beijing. Il avait besoin d’un plan de
course concret, et c’est ce à quoi nous avons travaillé.
Dans le cadre de trois Jeux olympiques, j’ai aussi collaboré à l’entraînement de Steve Giles, qui a gagné une médaille
de bronze en C-1 1 000 mètres aux Jeux de Sydney, et la stratégie misait sur l’application de son plan de course et sur
l’élimination de l’introspection abusive.
Voici les principales conclusions du rapport d’ANP sur les Jeux olympiques de Beijing 2008 à propos des athlètes qui
ont réalisé une bonne performance :
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une relation solide entre l’entraîneur ou l’entraîneure et son athlète s’avère nécessaire, mais n’est pas toujours
suffisante;
la prise de conscience quant aux besoins et aux éléments favorables, et la planification en fonction de ces
facteurs;
une préparation solide, qui prône la flexibilité;
un personnel de soutien dirigé par le tandem entraîneur ou entraîneure/athlète;
une concentration optimale (pensées, émotions et niveau d’intensité).
En ce qui a trait aux habiletés d’attention et de concentration, il est primordial de connaître les principaux facteurs sur
lesquels se concentrer et de saisir le moment. Il s’agit de connaître la tâche. Par ailleurs, il faut savoir à quel moment
se concentrer, quel niveau d’intensité adopter de façon globale lors de l’année préolympique et de façon détaillée
pendant les deux semaines des Jeux, le jour de la compétition, le matin avant l’épreuve et les cinq dernières minutes.
Enfin, le plan de course ou le plan de match devrait être très bien dressé.
La gestion de l’environnement – Vancouver 2010
Décrocher une médaille olympique constitue un exploit difficile! J’ai œuvré auprès de l’équipe féminine de curling de
Cheryl Bernard dans le cadre des Jeux olympiques d’hiver de Vancouver, et ce, afin d’aider les joueuses à gérer la
fatigue et à apprivoiser l’inconnu pendant les deux semaines de compétition, puisqu’elles avaient peu d’expérience
au niveau international. Cette équipe était superbe et a remporté la médaille d’argent. Les rencontres d’équipe, les
séances de débreffage, l’excellent travail de l’entraîneur Dennis Balderston et l’atmosphère de confiance mutuelle
constituent des éléments qui ont contribué à cette réussite.
Comprendre et maîtriser ses émotions
Il est important de comprendre que des émotions surgiront lors de toute compétition majeure, et surtout pendant des
Jeux olympiques (anxiété, pression, doute et crainte). S’entraîner à être calme mais alerte, à respirer de quatre à
six fois par minute en contexte de récupération et à comprendre qu’il existe une foule d’éléments qu’il vaut mieux
« ignorer » s’avère un processus crucial.
Des leçons apprises dans le cadre de la présentation de Penny, les participantes ont retenu ce qui suit.
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Enseigner les compétences lors de la phase d’entraînement afin de les utiliser lors des compétitions.
Élaborer un plan avec l’entraîneure tout en demeurant flexible.
Gérer des spécialistes « complémentaires », particulièrement en contexte olympique.
Comprendre l’importance de l’expérience dans la prise de décisions.
Comprendre l’importance que les athlètes apprennent à penser pour eux-mêmes ou elles-mêmes.
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•
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•
Explorer l’apprentissage d’un autre sport. Par exemple, le rugby à sept et le curling sont reconnus pour avoir des
éléments en commun.
Faire preuve d’engagement complet et d’écoute.
Entraîner des compétences psychologiques le plus tôt possible.
Questions pertinentes pour Penny...
•
COMMENT AIDEZ-VOUS UNE ATHLÈTE À ÊTRE RESPONSABLE ET PRÊTE À SE DÉCOUVRIR ELLE-MÊME? La
planification est très importante, au même titre que l’évaluation continue du plan.
•
COMMENT GÉREZ-VOUS UN STRESS INTENSE COMME UNE MORTALITÉ DANS LA FAMILLE? Nous en parlons.
•
COMMENT AIDEZ-VOUS LES ATHLÈTES À VIVRE LA BONNE INTENSITÉ? Nous les aidons à planifier le
comportement qu’elles souhaitent se voir adopter et peaufinons cette image pendant au moins deux ans avant
les prochains Jeux olympiques. Prendre le temps d’effectuer des simulations de façon adéquate s’avère essentiel.
•
DE QUELLE FAÇON FAITES-VOUS PARTICIPER L’ENTRAÎNEURE? Je l’aide à élaborer le plan et à l’exécuter par la
suite. Je ne suis pas toujours là, et ma présence n’est pas essentielle. Il ne devrait exister aucune dépendance,
seulement du soutien. Une experte en psychologie du sport offre une valeur ajoutée, mais l’entraîneure est
toujours responsable. Les meilleures entraîneures savent ce qu’elles font et savent où aller pour obtenir ce
qu’elles souhaitent.
•
QUE FAITES-VOUS LORSQU’UNE ATHLÈTE DIT QU’ELLE N’Y ARRIVERA PAS? L’important est de ne jamais laisser
les choses atteindre ce niveau. On y parvient grâce au dialogue et à l’écoute. Il s’agit de déterminer une petite
chose que l’athlète peut accomplir et de bâtir autour de cette base.
•
QUELS OUTILS UTILISEZ-VOUS POUR ENSEIGNER AUX ATHLÈTES À SE CONCENTRER? Un plan écrit élaboré
avec elles. Il s’agit d’un processus d’apprentissage. J’écoute les commentaires des athlètes et je m’ajuste en
conséquence.
POUR DÉCRIRE LE MANDAT D’À NOUS LE PODIUM, TERESA SCHLACHTER, CONSEILLÈRE EN HAUTE
PERFORMANCE, A DONNÉ À SA PRÉSENTATION L’ASPECT D’UN DOSSIER COMMERCIAL POUR L’ORGANISATION.
Si ANP était une entreprise qui souhaitait obtenir du soutien, à quoi ressemblerait son dossier commercial?
•
Objectif : la plupart des médailles gagnées lors des Jeux olympiques d’hiver 2010 et l’ensemble des trois
premières places obtenues lors des Jeux paralympiques d’hiver 2010.
•
Direction : Roger Jackson, chef de la direction d’ANP, jouit d’une certaine crédibilité, est passionné, crée un
environnement de soutien, prend des décisions difficiles, se questionne sur le processus de réflexion et se
concentre sur l’objectif.
•
Équipe : des conseillers et conseillères en haute performance aux antécédents et compétences variés en mesure
d’établir une relation professionnelle avec chacun des sports avec lesquels ils doivent travailler et possédant la
capacité à comprendre les nuances de chaque sport. ANP profite également de la collaboration de spécialistes
en science du sport et en médecine sportive de même que d’équipes technologiques de performance qui
effectuent des recherches sur les technologies de pointe comme la vidéo, le GPS (système de positionnement
global) et le tunnel aérodynamique
(http://www.coach.ca/situationentraineurs/documents/ANP_backgrounder.pdf). Un programme de
perfectionnement professionnel destiné aux entraîneurs et entraîneures qui soutient 45 entraîneurs et
entraîneures et directeurs et directrices de haute performance, encourage les entraîneurs et entraîneures à
penser autrement afin d’optimiser le perfectionnement des compétences. Le programme Top secret d’ANP
consiste en un projet de recherche et de développement conçu pour offrir aux athlètes canadiens qui pratiquent
un sport d’hiver le meilleur équipement, la meilleure technologie et les meilleures connaissances leur donnant un
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avantage concurrentiel unique en 2010. Le programme se concentre sur quatre domaines de recherche : la
friction de l’air, la friction de la glace, la friction de la neige et les facteurs de performance.
•
Processus : les relations sont créées, les évaluations ont lieu en utilisant différents outils, les problèmes sont
clairement cernés et les mesures sont en place afin qu’ANP puisse atteindre son objectif.
•
Évaluation : l’évaluation consiste en un plan qui met l’accent sur les athlètes susceptibles d’accéder au podium :
décrire les mesures qui indiquent qu’un ou une athlète est sur la bonne voie, déterminer le soutien nécessaire
(comme un meilleur financement) et la façon dont ce soutien exerce un impact sur la performance, effectuer une
analyse critique et cibler les sports affichant un potentiel de médaille pour 2010 afin d’évaluer lesquels peuvent
offrir le plus important retour sur l’investissement du programme ANP. L’impact culturel d’une médaille est en
outre évalué. Par exemple, des sports comme le hockey et le curling pourraient être décrits comme des icônes
culturelles pour le Canada, et constituent par conséquent des espoirs de médaille d’or.
•
Observation : cet aspect consiste à évaluer la probabilité de mise en œuvre du plan, la résilience de l’athlète, la
qualité de la relation entre l’entraîneur ou l’entraîneure et l’athlète et la participation et l’efficacité des ESI
(équipes de soutien intégré). Une critique minutieuse et un transfert de connaissances sont des aspects essentiels
du dossier commercial d’ANP (http://www.ownthepodium2010.com/Initiatives/analysis.aspx?lan=fr).
•
Résultat : le succès de l’initiative sera défini par les résultats aux Jeux olympiques et paralympiques, la récolte de
médailles et la réaction du public canadien. Les résultats auront une influence sur la viabilité d’ANP, dont la
structure organisationnelle évoluera à la suite des Jeux, et cette évolution comprendra l’évaluation de l’objectif
et la direction future des programmes.
•
Financement
QUELS SONT LES ÉLÉMENTS LES PLUS SURPRENANTS DE LA PRÉSENTATION DE TERESA?
• Un budget annuel de 25 millions $ – pourquoi une si petite somme?
• ANP adopte une approche « non canadienne » axée sur la performance et la réussite.
COMPTE TENU DE L’INFORMATION SUR LE PROGRAMME, EXISTE-T-IL DES ÉCARTS?
• Qu’advient-il des sports non ciblés?
• S’agit-il d’un investissement à court terme? Qu’en est-il de la viabilité à long terme?
• Des mesures mal définies – des médailles aux résultats – le public adhère-t-il au concept de réussite?
• Axé sur quelques sports précis seulement; manque d’équité entre les sports; pourquoi ne pas financer les
entraîneurs et entraîneures de programmes juniors? (Teresa indique qu’il appartient à chaque organisme national
de sport de recenser les espoirs.)
COMMENTAIRES PERTINENTS POUR TERESA – SI VOUS ÉTIEZ RESPONSABLE DU PROGRAMME, QUE
CHANGERIEZ-VOUS?
• Trop de gens disent aux sports quoi faire.
• Embaucher davantage de spécialistes techniques – laisser les sports être les experts.
• Demander davantage de financement – demander ce que vous souhaitez.
• Rationaliser le processus.
• Réduire le nombre de gestionnaires.
• Inclure tous les sports.
• Adopter la culture de « payer au suivant ».
• Se rappeler que les résultats ne constituent pas la seule mesure pour obtenir du soutien.
• Adopter une approche d’affaires qui comprend la responsabilité du sport.
• Adopter un plan à long terme destiné aux athlètes – 4 ans, 8 ans, 12 ans qui couvre la haute performance, le
développement, le personnel entraîneur, les installations, les ESI.
• Inclure des programmes scolaires.
Un rapport sur l’Atelier des entraîneures nationales 2010 du programme Les entraîneures
« Leçons à apprendre des chefs de file »
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•
•
•
Gérer le message public que projette l’énoncé À nous le podium qui aurait pu devenir négatif si le résultat avait
été différent. Vers l’excellence est davantage approprié.
S’assurer que le sport de haute performance soit fondé sur les besoins.
Ne pas perdre d’argent sur des programmes qui ne soutiennent pas les athlètes de haut niveau canadiens qui
sont inscrits à des écoles américaines.
MELODY DAVIDSON, ENTRAÎNEURE EN CHEF, PROGRAMME DE HOCKEY FÉMININ DU CANADA, A
ACCOMPAGNÉ LES PARTICIPANTES AU COURS DES MOIS QUI ONT MENÉ À L’OBTENTION DE LA MÉDAILLE D’OR.
La devise de l’équipe était Luctor et Emergo, et signifiait s’efforcer (exécuter avec peine ou en employant des efforts
soutenus) et émerger (jaillir d’une situation ou d’un endroit obscur ou inférieur). Peter Jensen, notre psychologue
sportif, nous a suggéré cette devise, et elle se révélait appropriée. Nous avons perdu deux championnats mondiaux
consécutifs et n’avions en fait remporté aucun événement d’envergure depuis deux ans. Vous devez comprendre que
lorsque vous joignez notre organisation, vous signez pour l’or. C’est l’or ou rien – la médaille d’argent est
inacceptable.
Notre parcours s’est amorcé en mai 2009, à Mile Zero, Dawson Creek, en Colombie-Britannique, avec un camp
d’entraînement conçu pour reproduire les événements des Jeux olympiques, commencer à établir notre complicité
d’équipe et continuer d’entraîner notre base physiologique. Nous étions ensemble pour 240 jours! J’ai été entraîneure
à tous les niveaux. D’abord directrice des loisirs, j’ai gravi les échelons et j’ai entraîné une équipe de la NCCA et, bien
sûr, des équipes olympiques. Avant tout, il est essentiel de comprendre d’où vient chacune de vos athlètes. J’étais
donc là, avec 26 joueuses, une équipe de soutien de 16 à 25 personnes, y compris nos entraîneurs et entraîneures de
spécialité. Je les ai tous choisis; j’étais donc la seule personne à blâmer si quelque chose ne fonctionnait pas. J’avais
aussi accès à de nombreux experts et expertes issus de différents domaines. Cette période d’entraînement ne
s’articulait pas uniquement autour du hockey; nous nous sommes investis dans les communautés dans lesquelles nous
nous trouvions, car nous souhaitions laisser un héritage peu importe l’endroit où nous passions.
L’accent était mis sur l’entraînement de la force jusqu’au début novembre. Les joueuses devaient développer plus de
force et de puissance, et j’ai donc donné carte blanche à notre entraîneur de la force et de la condition physique Ryan
van Asten. Le plan était de disputer une saison de 58 matchs ainsi que deux matchs dans le cadre de l’opération
aquarium (nous y reviendrons). Nous devions participer à des matchs pour lesquels nous ne savions pas quelle équipe
allait gagner. Ainsi, nous avons disputé 30 matchs contre des équipes de la ligue de hockey midget de l’Alberta afin
d’atteindre le niveau de compétition dont nous avions besoin pour Vancouver. Les matchs constituaient une occasion
pour le personnel entraîneur d’observer les forces et les faiblesses des joueuses et fournissaient à ces dernières un
environnement compétitif régulier. Notre dernier camp de précompétition s’est tenu à Jasper du 1er au 6 février et
nous avons joué un match contre l’équipe midget « AA » All-Stars de Hinton McDonald’s, mais ce camp était
principalement axé sur le repos et la relaxation. Nous avons vécu une expérience formidable.
Bien que dans l’ensemble, nous sentions nos joueuses fortes mentalement et très disciplinées, soumises à la pression,
elles auraient pu devenir hésitantes. Nous estimons que cette faiblesse a peut-être joué un rôle lors de notre défaite
au championnat du monde 2009. Pour 2010, l’objectif était de réaliser une bonne performance dans chacun des
matchs, de bien jouer et de gagner, de mettre l’accent sur la compétition, la détermination et l’énergie interne qui
permet de repousser les limites. Il s’agissait d’une question d’endurance mentale. Leur rôle consistait à gérer leurs
émotions, tandis que nous essayions de gérer l’environnement et d’adapter l’enseignement aux matchs, et ce, tout en
partageant ce que nous avions vu, ce que nous avions entendu et ce que nous avions appris. Nous avons utilisé l’outil
appelé TAIS (The Attentional and Interpersonal Style inventory) « conçu pour aider les athlètes a être à leur meilleur
sous pression… qui mesure les principales variables de calme, de concentration et de confiance afin de permettre aux
individus et aux équipes de mieux comprendre, prévoir et améliorer leur performance ».
S’assurer que la confiance en soi demeure élevée constituait un problème; nous avons donc élaboré de nombreuses
façons de le résoudre. Les joueuses étaient très exigeantes envers elles-mêmes et, lorsqu’elles étaient sous pression,
elles avaient plus de difficulté à écouter les commentaires correctifs. Toutefois, elles étaient généralement heureuses
de s’attaquer à n’importe quel défi, étaient en mesure de rebondir rapidement et de croire en leur capacité à donner
le meilleur d’elles-mêmes lorsque nécessaire. Notons que pour une athlète, un niveau de confiance en soi élevé peut
entraver la capacité à écouter les autres et à prêter attention à leur message. Aussi, le potentiel de sous-estimer ce
que le travail nécessite exactement pour être effectué entre en jeu. La famille était très importante pour ce groupe;
Un rapport sur l’Atelier des entraîneures nationales 2010 du programme Les entraîneures
« Leçons à apprendre des chefs de file »
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ainsi, nous avons tout fait pour favoriser le temps en famille. La Maison Hockey Canada a offert aux familles un
endroit sans distraction, privé et sécuritaire pour les rencontres pendant les Jeux. Nous avons porté une attention
particulière à inclure pour la première fois les familles du personnel, et cette délicatesse a aidé à diminuer la pression
que les membres du personnel ressentaient.
Entraîner cette équipe me demandait d’être flexible. J’aime enseigner et corriger, mais je devais apprendre à
encourager l’équipe, un rôle qui n’est pas naturel chez moi. Je devais sortir de ma zone de confort pour répondre aux
demandes des joueuses et ainsi atteindre nos objectifs. Leur difficulté à voir avec justesse leur performance
constituait un autre problème. Elles avaient peine à se rappeler qu’elles étaient « bonnes » et « prêtes ». Elles se
sentaient aussi stressées lorsqu’elles devaient présenter leurs idées aux autres, avaient tendance à sous-estimer leurs
opinions et utilisaient peu de mots pour communiquer. Par conséquent, les entraîneurs et entraîneures ont dû
travailler à cerner les différences individuelles, à favoriser la communication et à faire ressortir le meilleur de chaque
joueuse. Cette pratique s’est avérée particulièrement difficile, car nous étions en phase d’évaluation jusqu’à la fin
novembre lorsque nous avons nommé notre équipe.
Notre équipe rassemblait des gens de personnalités et d’âge variés, non seulement au sein des joueuses – la personne
la plus jeune était âgée de 18 ans, la plus vieille de 35 ans et deux autres étaient des mères –, mais aussi parmi les
membres du personnel. Nous avons réussi à aborder toutes les catégories, mais cette pratique n’a pas été de tout
repos. Voici quelques défis que présente le travail auprès d’une équipe :
•
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Certaines joueuses sont stimulées par les autres, tandis que d’autres ont besoin de temps pour elles.
Les personnes introverties sont plus difficiles à cerner et peuvent facilement être mal comprises. Confrontées à la
pression, elles resteront silencieuses et auront besoin de temps pour elles. Les personnes extroverties peuvent
exercer trop de pression sociale sur leurs coéquipières. Les garder à l’écoute constituait un défi.
Elles travaillent sans relâche, mais ne gèrent pas bien les échéanciers.
Les membres du personnel jouent un rôle de premier plan en ce qui a trait à la réussite. Au sein de notre groupe,
certains aiment se concentrer sur les détails et sur tout ce qu’il faut pour atteindre les objectifs, d’autres ne
s’intéressent qu’à la vue d’ensemble. Ce contraste était intéressant, puisque tous les aspects étaient abordés. Le fait
que l’écoute et l’intérêt se manifestaient à différents niveaux constituait un défi. Les membres du personnel
possédaient un degré élevé de confiance et étaient ravis de s’attaquer à n’importe quel défi. Ils étaient en mesure de
rebondir rapidement et de croire en leur capacité à donner le meilleur d’eux-mêmes, lorsque nécessaire. Ils étaient
très compétents en matière de traitement de l’information et la plupart d’entre eux ont apprécié l’importante charge
de travail ainsi que le travail multitâche.
Pendant les Jeux
Nous avons décoré le vestiaire avec des bannières d’école, des oursons, des photos d’école, et ce, afin de créer un
environnement très accueillant et chaleureux. Nous représentions le Canada et avons fait honneur à notre pays. Une
chose que nous avons faite et qui est restée totalement secrète était l’opération aquarium. L’équipe devait garder son
intensité pour la bataille décisive du championnat, laquelle nous espérions être contre les États-Unis. Nous
remportions des matchs grâce à des pointages élevés; par ailleurs, le calendrier nous laissait quatre jours de répit
avant la demi-finale, et cette situation m’inquiétait. Le jour précédent la cérémonie d’ouverture du 12 février, nous
avons disputé un match contre une équipe masculine « AAA » midget locale, les Northwest Giants de Vancouver, puis
avons répété l’exercice le 19 février. Seules les familles des joueurs étaient invitées. Cet entraînement s’est avéré
important, puisque, lorsque nous avons perdu 9-5, les joueuses sont entrées dans une colère terrible, si bien qu’elles
étaient prêtes pour la lutte décisive.
Quelques réflexions
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J’aurais pu faire un meilleur travail de communication quant à la vision.
Chaque personne est responsable de sa propre confiance, mais le travail d’une entraîneure est de faciliter le
processus, sur une base individuelle, mais aussi en groupe. Il s’agissait d’un défi constant en raison de la situation :
il s’agit des Jeux olympiques dans notre pays et nous nous battons pour une troisième médaille d’or consécutive.
Je fais confiance sans condition. Il n’en tient qu’à vous de perdre ou de conserver ma confiance. Ça peut s’avérer
positif ou jouer de vilains tours – j’ai vécu les deux situations au cours de l’année.
Méfiez-vous des perceptions (ce que les gens disent de vous) par rapport à la réalité (honnêteté).
Un rapport sur l’Atelier des entraîneures nationales 2010 du programme Les entraîneures
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•
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Avoir un membre du personnel en réserve, particulièrement pour les journées difficiles.
Elles ont toutes tenu promesse au moment opportun – aux Jeux olympiques.
Une entraîneure doit être endurcie et ne doit rien prendre de façon personnelle.
Hockey Canada a fait un excellent travail pour que le Canada s’approprie l’équipe!
Dimanche
LA CONFÉRENCIÈRE PRINCIPALE, ROBIN MEDNICK, PRÉSIDENTE ET DIRECTRICE ADMINISTRATIVE DE
L’ORGANISME PENCILS FOR KIDS, A PRÉSENTÉ DE FAÇON ENTHOUSIASTE EN QUOI CONSISTE SON TRAVAIL À
LIBORÉ, AU NIGER.
Je ne prétends pas savoir en quoi consiste au juste l’entraînement des athlètes. En fait, je ne prétends pas connaître
quoi que ce soit sur l’entraînement en général. J’ai passé ma vie à être entraînée par des gens que je respecte. J’ai
appris certaines leçons en cours de route. Il s’agit peut-être de la raison pour laquelle on m’a demandé de partager
mon histoire avec vous aujourd’hui.
Nos parcours ne sont pas si différents. Vous vous efforcez à aider vos athlètes à atteindre leur plein potentiel. J’ai
passé ma vie à me demander si j’avais du potentiel et de quelle façon je pourrais l’exploiter!
Vous faites tomber des barrières chaque jour où vous travaillez. Il n’existe probablement pas de journée où vous ne
rencontrez pas de défi, de petite ou de grande envergure. Les dernières années m’ont apporté beaucoup de défis,
puisque j’ai choisi d’aider un pays lointain.
Vous vivez peut-être des journées où vous vous sentez isolées et seules. Être une entraîneure, une leader, celle sur qui
toute l’équipe compte pour obtenir un conseil et de l’aide n’est pas une tâche facile. Et vous, qui allez-vous voir? À qui
parlez-vous? Qui vous remonte le moral lorsque vous êtes déprimée? Bien des fois, j’ai ressenti ce même sentiment
d’isolation et de solitude.
Vous devez rencontrer des personnes qui peuvent vous aider dans votre cheminement et vous mettre en contact avec
des gens qui améliorent votre vie et la vie de vos athlètes. La portée de la création de liens s’est avérée la chose la plus
importante que j’ai apprise dans ma vie.
Exploiter le potentiel, affronter des défis, se sentir seule, construire des relations : des enjeux que nous devons toutes
affronter. J’espère donc que l’histoire que je m’apprête à vous raconter s’apparente un peu à votre propre parcours.
Parce qu’en fin de compte, que vous soyez entraîneure, enseignante ou dirigeante d’une entreprise ou d’un
organisme caritatif, je crois que les leçons sont les mêmes.
Mon parcours personnel au sein de l’organisme Pencils for Kids
Tout a commencé à l’automne 2005, lorsque les athlètes canadiens ont participé aux Jeux de la Francophonie au
Niger, en Afrique, pays reconnu comme étant le plus pauvre de la planète. Certains athlètes, accompagnés du
photographe de l’équipe Donovan Gaudette ont visité une école à Liboré, un endroit rural situé à l’extérieur de la
capitale Niamey où sont réunies 23 écoles. Ce qu’ils y ont vu les a bouleversés. Trente enfants dans une salle de classe
qui partageaient un crayon. Il y avait peu de livres et peu de matériel, pas d’électricité et pas d’eau courante. Ils ont
été chaleureusement accueillis puisqu’ils ont fait don à l’école de matériel scolaire qu’ils avaient apporté du Canada.
À son retour à Toronto, Dan Galbraith, un autre photographe de l’équipe, a trouvé difficile de reprendre une vie
normale après avoir été témoin de la pauvreté du Niger. Je lui ai téléphoné pour lui parler du prochain voyage pour
les Jeux du Commonwealth 2006 à Melbourne, en Australie. Il paraissait désespéré, était à peine audible et
m’expliquait qu’il ne pouvait effacer de son esprit les images des enfants du Niger. Je lui ai dit : « arrêtons d’en parler
et faisons quelque chose ».
C’est ainsi que s’est amorcé le parcours de l’organisme Pencils for Kids. J’ai communiqué avec l’ambassade canadienne
au Niger et j’ai été mise en contact avec Amadou Madougou, le maire de Liboré. Avec la liste de souhaits de la
communauté en main, mon équipe, composée de Molly Killingbeck, Michael Williams, gestionnaire de Office Depot,
Ian Chalmers de Pivot Design, Carolyn Taylor, David Crombie, ancien maire de Toronto et président d’honneur de
Un rapport sur l’Atelier des entraîneures nationales 2010 du programme Les entraîneures
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notre commission consultative, et moi avons commencé la cueillette de matériel. Office Depot, BIC Inc. et DHL
Express (Canada) ltd. ont fait don de plus de 1 000 livres de matériel scolaire et ont offert l’expédition sans frais.
La prochaine étape consistait à établir la connexion entre des élèves du Canada et ceux de Liboré. Trois enseignantes
et leurs classes du programme d’immersion française de l’école Dewson Street Junior Schools ont entamé une relation
par correspondance avec trois écoles de Liboré et ont beaucoup appris de la culture et du style de vie de chacun. La
classe de 6e année a amassé plus de 600 $ en moins d’une semaine en tenant un kiosque de limonade et en organisant
la vente de pâtisseries.
Après avoir visité Liboré en mai 2007, la relation entre Pencils for Kids et la communauté était instaurée pour
toujours. Le maire et son équipe ont été présentés au personnel de l’ambassade canadienne et, après la soumission
d’une proposition, un financement leur a été octroyé dans le but de bâtir une école en partenariat avec Thiebon, un
organisme non gouvernemental local.
La première école Pencils for Kids a été construite dans le village d’Oulmantama en novembre 2007. C’est ainsi que
l’organisme Pencils for Kids a vu le jour – une communauté à la fois, un enfant à la fois, un livre à la fois et un crayon à
la fois. Notre vision est simple : grâce à l’éducation, tout devient possible. Chaque enfant du monde doit pouvoir
rêver, imaginer, apprendre et réussir. Ce parcours visant la réunion de communautés n’est qu’un début, et le crayon
demeurera à jamais le symbole de la communication, de l’alphabétisation et de l’espoir.
Quels sont mes apprentissages?
1. SE FIXER DES OBJECTIFS, FONCER ET AVOIR PEUR
Pensez à ce que vous voulez.
Gardez toujours vos objectifs en tête et ne laissez rien ni personne vous dissuader de les atteindre. Si vous saviez le
nombre de fois où l’on m’a dit que le Niger était trop loin, que je devrais plutôt choisir d’aider les gens au Canada,
que je ne devrais pas le faire de façon bénévole, que je devrais seulement le faire à titre bénévole, que je devrais
choisir un pays ou les habitants parlent anglais, que je ne pourrais pas soutenir le projet, que je ne pourrais pas faire
ceci, ne pourrais pas faire cela… Foncez, sortez de ce cadre, contournez les contraintes et choisissez votre propre
route, sans vous soucier de l’opinion des autres à savoir ce qui est bon pour vous! Écoutez votre cœur et FONCEZ!
Ne voyez pas les obstacles, voyez les occasions. J’ai récemment entendu Buffy Sainte-Marie dire : « j’en ai envie, mais
ce n’est pas sur le menu ». Ne sommes-nous pas chaque jour aux prises avec ce genre de situation? Changez donc de
restaurant, créez votre propre menu ou parlez au chef, mais faites tout ce que vous pouvez pour que « VOTRE MENU
L’OFFRE »!
J’ai accompli tant de choses en « AYANT PEUR ». Contacter DHL, visiter le Niger, mettre sur pied un organisme
caritatif, aider un pays dont la langue m’est inconnue… mais j’ai choisi d’accepter la peur et d’accomplir ces choses
coûte que coûte. Le slogan de Nike clame « FAIS-LE ». Je crois que même si vous êtes envahie par la peur, et nous
sommes nombreuses dans cette situation, « FAITES-LE MALGRÉ LA PEUR ».
Vince Lombardi, le célèbre entraîneur de football a déjà dit : « la victoire, ce n’est pas tout, mais la volonté de gagner,
c’est bien plus ».
Fixez-vous cet objectif et utilisez votre volonté pour l’atteindre, et ce, malgré la peur.
Mais avant de fixer des objectifs, pour vous et même pour vos athlètes, demandez-vous : « à quoi ressemble le succès
pour moi? ». Vous devez le savoir, car si vous pensez au trophée, qu’il s’agit de votre seule définition du succès, vous
allez passer à côté de formidables réussites tout au long de votre parcours. Visez le trophée, mais savourez les petites
victoires en cours de route.
C’est ce que j’ai appris. À quel moment me suis-je le mieux sentie au cours des quatre dernières années? Ce n’est pas
lorsque toutes nos écoles étaient enfin ouvertes, ni lorsque notre bibliothèque a été inaugurée, c’est-à-dire nos
« trophées », si on peut les appeler ainsi. Mes meilleurs moments, je les ai vécus lorsqu’un étranger est venu me voir
au Niger et m’a dit « merci »; lorsque j’ai su que notre communauté avait organisé une cérémonie afin de partager
Un rapport sur l’Atelier des entraîneures nationales 2010 du programme Les entraîneures
« Leçons à apprendre des chefs de file »
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avec une autre communauté les ballons de soccer que nous avions envoyés, car elle en avait plus que nécessaire;
lorsque j’ai visité un centre pour personnes handicapées avec un ami et ai vu le sourire sur le visage de ces personnes
au moment où nous leur avons donné une petite somme d’argent destinée à l’achat de ballons de volley-ball;
lorsqu’une jeune fille de neuf ans m’a téléphoné pour m’aviser qu’elle voulait faire don à Pencils for Kids de l’argent
reçu à l’occasion de sa fête. Ces moments sont nos succès. Ils resteront dans ma mémoire aussi longtemps que
l’infrastructure que nous avons bâtie.
Au sein de l’organisme Pencils for Kids, nous n’avons jamais prétendu pouvoir changer le monde. Nous souhaitions
seulement nous assurer que 30 enfants n’aient pas à partager le même crayon. C’était aussi simple que cela; une étape
à la fois, un livre à la fois, une machine à coudre à la fois, une bourse à la fois. Au départ, nous n’avions aucune vision
d’ensemble, et nous avons compris que cela n’avait rien à voir avec le crayon. Il s’agissait de s’affirmer et de faire
quelque chose, quelque part, pour quelqu’un.
2. Entourez-vous d’excellence – vous n’êtes PAS SEULE
Entourez-vous d’excellence et formez une équipe de gens qui vous comprennent et qui peuvent vous soutenir.
Lorsque nous agissons à titre de leader ou d’entraîneure, nous pouvons parfois nous sentir seules. Les décisions vous
appartiennent. Les conséquences vous appartiennent. Peu de personnes peuvent partager la tâche avec vous. On dit
souvent, et avec raison, « parlez peu de vos défaites, encore moins de vos victoires ». À qui pouvez-vous parler lorsque
vous vous sentez déprimée? Et avec qui partagerez-vous vraiment votre succès?
Dressez la liste de cinq personnes qui composeront votre équipe de soutien mental – chacune d’entre elles apportant
quelque chose d’unique.
Pour moi, ces cinq personnes sont :
Mon mari Ed : il sait me ramener sur terre.
Michael Williams : il m’inspire constamment.
Molly Killingbeck : elle me donne des conseils pratiques et judicieux, elle apaise mon esprit.
David Crombie : il me donne de sages conseils. David m’a donné le plus précieux conseil que j’ai reçu, c’est-à-dire
« Apprendre à me pardonner ».
Gladys Shibley Mitchell : la première enseignante qui a cru en moi lorsque j’avais 14 ans, et elle 75 ans. Elle me disait
toujours : « toute la vie n’est qu’un chemin qu’on ne comprend pas ». Parfois, nous ne savons pas où la vie nous mène.
Elle m’a en outre enseigné ma citation favorite :
Ce que nous avons gardé, nous l’avons perdu.
Ce que nous avons dépensé, nous l’avions.
Ce que nous avons donné, nous l’avons gardé.
3. Prenez D’ABORD soin de vous
Les femmes effectuent toujours plus d’une chose à la fois. En fait, nous réussissons tellement bien à le faire qu’on nous
impose toujours un plus lourd fardeau. Prendre soin de vous constitue la chose la moins égoïste que vous ferez. Molly
adore prendre l’exemple du voyage en avion. Lorsque vous êtes à bord d’un avion, le personnel vous demande de
mettre votre masque en premier, et ce, pour une raison particulière. Vous ne pouvez pas fonctionner si vous êtes à
court d’oxygène. Prenez d’abord soin de vous. Apprenez à décevoir les autres. C’est normal. Vous pourrez toujours
compter sur les personnes qui se soucient vraiment de vous.
4. Forgez des relations honnêtes et vraies avec des personnes chaque jour de votre vie
Oubliez la notion de réseautage au sens propre du terme. Cette notion suppose que les gens le font dans un but
précis, avec un horaire, et ce, afin de créer des contacts et d’aller plus loin. Je crois au fait de tisser des liens sans
aucune attente en retour. Faites-le simplement parce que vous aimez les gens et que vous souhaitez les connaître. J’ai
appris que si vous faites toujours tout ce que vous pouvez pour les autres, alors vous aurez établi des relations réelles
et durables qui comptent. Ces gens seront heureux de vous aider et de vous présenter à leurs amis – et d’autres liens
se formeront ensuite. Ils vous feront confiance. Ils sauront que vous vous souciez d’eux.
Un rapport sur l’Atelier des entraîneures nationales 2010 du programme Les entraîneures
« Leçons à apprendre des chefs de file »
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Je vous souhaite du succès dans votre carrière d’entraîneure. Continuez de nous rendre fiers, non seulement par les
nombreux accomplissements, mais aussi en inspirant une génération d’athlètes avec votre esprit, votre caractère et
votre cœur.
Les Nigériens partagent toujours ce conseil avec les autres: Kala Suuru, Kala Suuru, Kala Suuru!
Soyez patients, soyez patients et soyez patients! Gumo Gumo! (très très!)
LA DERNIÈRE ACTIVITÉ CONSISTAIT EN UN EXERCICE DE CROISSANCE GROW* – S’ENSEIGNER LES UNES AUX
AUTRES
Les participantes ont été jumelées et ont eu deux heures pour faire l’exercice GROW. Elles étaient généralement
d’avis que l’exercice était utile, notamment parce qu’il :
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contribue à préciser les mesures qui permettent de progresser;
confirme qu’il faut du temps afin de faire naître la confiance nécessaire à une discussion
sincère;
dissipe la confusion;
crée des liens et établit un réseau de soutien.
*GROW = Goal, Reality, Options, Will (but, réalité, options, volonté)
L’exercice GROW a pu être utilisé avec la permission de Performance Coaching Inc., et avec celle de John Whitmore,
Performance Consultants England.
Que souhaitez-vous accomplir?
S’agit-il d’un objectif final ou d’un objectif de
performance?
S’il s’agit d’un objectif final, ce dernier est-il
associé à un objectif de performance?
Qu’est-ce (Quand? Où? Combien? À quelle
fréquence?) qui se produit actuellement?
Qui est concerné (directement et
indirectement)?
Lorsqu’il y a des difficultés avec ce processus, quelles
sont les répercussions pour vous?
Qu’avez-vous fait jusqu’à maintenant à propos de
cette situation?
Quel sera le niveau de difficulté?
Quels avantages vous apportera la réalisation
de cet objectif?
Comment saurez-vous que vous avez réussi?
Quels sont les résultats?
Qu’est-ce qui vous empêche de trouver un
moyen de progresser?
Qu’est-ce qui se passe réellement (situation)?
COMMENTAIRES DES PARTICIPANTES
« Le message de nos conférencières invitait à s’entourer d’excellence. Je ne peux me rappeler d’une fin de semaine où
j’ai été entourée de tant d’excellence! » – Beth Barz, rugby, entraîneure, Programme d’apprentissage en entraînement
d’une équipe nationale; entraîneure en chef de l’équipe nationale des moins de 18 ans
« Une fin de semaine qui change une vie et dont je me souviendrai tout au long de mon parcours en tant
qu’entraîneure. Cette occasion s’est avérée une source d’inspiration d’où j’ai puisé connaissances, motivation et
soutien. Les réalisations des conférencières sont remarquables ainsi que leur capacité à partager les défis et les
récompenses en tant qu’entraîneure de même que le fonctionnement d’une équipe. L’ambiance était chaleureuse et
favorisait le tissage de liens entre les femmes. » – Jenny Brown, cyclisme, entraîneure d’Équipe Ontario
« La fin de semaine d’atelier était inspirante, énergisante et rafraîchissante. Elle m’a permis de m’assurer une fois de
plus que je suis dans le BON domaine! J’aimerais remercier toutes les femmes qui ont partagé leur expérience et qui
font des gestes concrets. » – Shelley Coolidge, entraîneure en chef, hockey féminin, Université Carleton; entraîneure
adjointe, Équipe Canada, récipiendaire de la médaille d’or aux Jeux mondiaux universitaires de 2009
Un rapport sur l’Atelier des entraîneures nationales 2010 du programme Les entraîneures
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« Je souhaite poursuivre l’atteinte de mon plein potentiel en tant qu’entraîneure et aider les athlètes à atteindre le
leur. Poursuivez vos objectifs. Ignorez la peur. Voyez le positif, même les petits gestes qui rendent votre journée
agréable. » – Sandy Cooper-Ryder, athlétisme, entraîneure en chef, London Legion Track and Field Alliance
« Cette fin de semaine a résumé des années de sagesse en matière d’entraînement! Il s’agit du week-end le plus
stimulant de tous. » – Michelle Darvill, aviron, entraîneure, Programme d’apprentissage en entraînement d’une
équipe nationale; entraîneure adjointe de l’équipe nationale
« Un moment exceptionnel et inspirant à passer du temps avec une foule d’entraîneures formidables… des
entraîneures qui jonglent avec leur vie pour contribuer à l’évolution de nombreuses athlètes issues de communautés
de partout au Canada. » – Gail Donohue, vice-présidente, Entraîneurs du Canada
« Cet atelier constitue le point fort de mes réunions annuelles. Le partage avec des entraîneures d’exception s’avère
très précieux dans le cadre de mon travail de tous les jours. Une fin de semaine d’apprentissage et de réflexion. » –
Jaimie Early, agente principale de programme, Sport Canada; entraîneure de nage synchronisée
« Un week-end inspirant. J’ai appris quelque chose lors de chacune de mes participations. » – Shauna Flath, squash,
entraîneure nationale, équipe senior féminine
« Expérience incroyable que je vais recommander à tous mes collègues et à toutes les entraîneures que je vais
rencontrer. » – Marie Gendron, agente principale de programme, Sport Canada,
« Nous avons toujours quelque chose à apprendre des autres entraîneures! » – Danielle Goyette, entraîneure en chef,
hockey féminin, Université de Calgary
« Quelle expérience incroyable! Je me sens privilégiée d’avoir passé du temps avec ces entraîneures et d’avoir bâti des
relations authentiques. » – Jodi Jensen, ringuette, entraîneure adjointe, Rath de Calgary; entraîneure adjointe, Équipe
Canada
« Il s’agit du meilleur atelier en entraînement auquel j’ai participé – rafraîchissant, inspirant, déterminant. » – Denise
Kelly, cyclisme, directrice provinciale de l’entraînement, Ontario
« Il s’agit d’un honneur d’être parmi une foule de femmes fortes, influentes et inspirantes. J’ai récolté de précieux
renseignements qui me permettront de m’améliorer en tant que personne et en tant qu’entraîneure. » – Sandra Lamb,
volley-ball, entraîneure en chef, Université Mount Royal
« Une occasion unique de s’échanger des connaissances sur différents sports, entre femmes. Un atelier fabuleux. » –
Carol Love, aviron, entraîneure en chef, Université Trent et club d’aviron de Peterborough; vice-présidente, comité de
développement des entraîneurs et des athlètes, ROWONTARIO
« Une expérience qui change une vie! Une occasion incroyable d’apprendre des meilleures. » – Sam Magalas,
baseball, entraîneure adjointe, équipe de développement
« Des connaissances fondamentales, des expériences approfondies et des personnalités positives qui laissent place à
une occasion unique de réseautage. » – Pat Messner, ski nautique, entraîneure de l’équipe nationale, ski nautique
adapté
« Un groupe de femmes incroyables. Je suis inspirée! » – Carolyn Murray, triathlon, entraîneure de l’équipe nationale
de développement junior/moins de 23 ans
« J’ai acquis de nombreuses connaissances au cours de cette fin de semaine. Une source importante d’inspiration et
de réflexion. » – Elena Podolsky, nage synchronisée, entraîneure en chef de l’équipe nationale 13-15 ans
« L’atelier EN ENTIER m’a beaucoup plu! Une belle énergie régnait au sein du groupe et, lundi matin, je suis arrivée au
travail avec un sentiment d’accomplissement. » – Teresa Schlachter, conseillère en haute performance, À nous le
podium
Un rapport sur l’Atelier des entraîneures nationales 2010 du programme Les entraîneures
« Leçons à apprendre des chefs de file »
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« Je peux le faire seule, mais je ne peux pas y arriver par moi-même! » – Cassandra Smith, snowboard, Programme
d’apprentissage en entraînement d’une équipe nationale
« J’ai assisté à quelques ateliers auparavant, mais celui-ci m’a fait sentir spéciale, unique, et m’a donné l’impression de
faire partie d’une famille extraordinaire. » – Melissa Soligo, curling, entraîneure, Programme d’apprentissage en
entraînement d’une équipe nationale; entraîneure provinciale, Curl BC
« Les échanges sont constructifs et les rencontres favorisent la croissance. Cet atelier constitue une occasion unique
en son genre. Un incontournable! » – Anne-Renée Thibault, aviron adapté
« Nous pouvons toujours apprendre. Le changement s’opère, lentement, mais sûrement. » – Brenda Van Tighem,
athlétisme, entraîneure adjointe, Université de Calgary, club d’athlétisme
Entraîneures de l’Ontario (participantes à la séance de samedi)
« Je vous remercie pour cette fantastique journée. Ces séances représentent une source incroyable de connaissances
et d’inspiration. » – Julie King, karaté, entraîneure d’athlètes de 12 à 17 ans, équipes provinciale et nationale
« Je ne savais pas qu’un groupe de réseautage aussi formidable pour les entraîneures pouvait exister. Je suis
reconnaissante d’avoir pu participer à la séance de samedi. » – Kim Wooley, sports équestres, entraîneure en chef,
championnats mondiaux, équipe d’endurance du Canada; présidente, sous-comité national d’éducation et de
développement de l’entraînement et des athlètes, Endurance Canada
« Des conférencières fantastiques, honnêtes, chaleureuses, avec beaucoup de savoir. Merci pour cet atelier. » –
Danielle Yajhdjian, sports équestres, entraîneure, animatrice
LES CHEFS DE FILE
Pendant plus de 25 ans, Sheilagh Croxon fut une entraîneure de nage synchronisée remarquable. Leader visionnaire,
elle a entraîné l’équipe olympique canadienne qui a remporté la médaille d’argent en 1996. Quatre ans plus tard, elle
était entraîneure en chef de l’équipe qui a décroché la médaille de bronze lors des Jeux olympiques. En 2008, elle a
entraîné l’équipe de duo de la Nouvelle-Zélande qui s’est qualifiée pour ses premiers Jeux depuis 1984. Entraîneure
professionnelle agréée, Sheilagh cumule des douzaines de places sur le podium lors de compétitions d’importance.
Les fédérations et les clubs de nage synchronisée de partout dans le monde font appel à son expertise. En outre, elle
agit à titre de mentore de façon régulière auprès d’autres entraîneures et partage ses connaissances lors d’ateliers et
de conférences. Consultante du programme Les entraîneures de l’Association canadienne des entraîneurs, elle
élabore et favorise la promotion de stratégies visant l’amélioration des conditions des entraîneures. Elle soutient par
ailleurs la profession d’entraîneur et d’entraîneure en occupant de façon bénévole le poste de présidente de la
Coaches Association of Ontario.
L’entraîneure en chef de l’équipe nationale féminine de hockey sur glace Melody Davidson a connu un succès
remarquable derrière le banc. En 2008, elle a aidé le Canada à gagner la médaille d’argent lors du championnat du
monde, de la Coupe des quatre nations et du championnat du monde des moins de 18 ans. L’équipe nationale a
décroché l’or lors du championnat du monde 2007, des Jeux olympiques d’hiver 2006, du tournoi préolympique de
Turin 2005 et de la Coupe des quatre nations de 2004 et de 2005. Sous la direction de Melody, l’équipe a aussi
remporté la médaille d’argent lors du championnat du monde 2005. Depuis qu’elle travaille avec Équipe Canada, elle
a pris part à huit Coupes des quatre et des trois nations ainsi qu’à deux tournois préolympiques. Pendant la saison
1999-2000, elle a été entraîneure en chef de l’équipe lorsque cette dernière a gagné le championnat du monde de
2000. En outre, elle était entraîneure adjointe lorsque l’équipe a remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques
d’hiver de 2002 et aux championnats du monde de 1994 et de 2001. Depuis 2006, Melody est aussi entraîneure
adjointe des Canucks de Calgary, une équipe masculine de niveau junior A. De 2003 à 2006, elle a été entraîneure en
chef de l’équipe féminine de Division 1 de la Cornell University, et elle agissait auparavant comme entraîneure en
chef de l’équipe féminine du Connecticut College. Après avoir obtenu un baccalauréat en éducation physique avec
spécialisation en entraînement et en administration du sport de l’Université de l’Alberta, en 1986, Melody, originaire
de Oyen en Alberta, a occupé pendant 10 ans le poste de directrice des loisirs à Castor, en Alberta. Diplômée de
l’Institut national de formation des entraîneurs – Calgary en 1995, elle a récolté le Prix d’excellence Petro-Canada aux
entraîneurs en 2005, 2006 et 2007.
Un rapport sur l’Atelier des entraîneures nationales 2010 du programme Les entraîneures
« Leçons à apprendre des chefs de file »
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Dru Marshall, Ph. D., est vice-rectrice principale à Université de l’Alberta. Depuis 28 ans, elle mène une brillante
carrière au sein de l’Université et a occupé de nombreuses fonctions administratives supérieures, y compris celle de
première vice-doyenne de la faculté de l’éducation physique et des loisirs. Elle manifeste un intérêt marqué envers le
travail des entraîneures. Sa longue et fructueuse carrière dans le domaine du hockey sur gazon aux niveaux
universitaire, provincial et national s’échelonne sur plus de 25 ans. Entraîneure certifiée de Niveau 5 du PNCE, elle
possède des compétences en matière d’entraînement hautement reconnues, et le fait d’avoir remporté en 1994 le
Prix 3M aux entraîneurs canadiens en sports d’équipes (femmes) en témoigne. Elle continue à contribuer de façon
soutenue à l’évolution des entraîneures par l’entremise de l’enseignement et de la recherche, en agissant à titre de
mentore auprès d’entraîneures de tous les niveaux et en siégeant à de nombreux comités consultatifs à l’échelle
provinciale et nationale.
Robin Mednick occupe les fonctions de présidente et directrice générale de Pencils for Kids, un organisme caritatif
qu’elle a cofondé en 2006. En plus de détenir une maîtrise en politique et économie de l’université d’Oxford et un
diplôme en droit d’Osgoode Hall, Robin signe plusieurs réalisations, y compris l’élaboration et la coédition du livre à
gros tirage Heroes in Our Midst, Top Canadian Athletes Share Personal Stories From Their Lives in Sport et la création
du Urban Leadership Awards Program for the Canadian Urban Institute. Elle a en outre agi à titre de gestionnaire de
la Maison du Canada lors des Jeux du Commonwealth en 2002, de gestionnaire des événements spéciaux aux Jeux du
Commonwealth de 2006 et a assuré la coordination de 170 athlètes servant comme ambassadeurs et ambassadrices
dans le cadre du processus de candidature olympique de la ville de Toronto. Pendant deux ans, elle a travaillé aussi
comme chef de production de l’émission Good Life Radio diffusée sur la chaîne de radio par satellite Sirius.
Le sport a toujours fait partie de la vie de Teresa Hlady-Schlachter. Cette athlète aux multiples talents a brillé dans de
nombreux sports à l’école secondaire de Pincher Creek, en Alberta, et a été nommée joueuse étoile canadienne à
cinq reprises à l’Université de la Saskatchewan, se spécialisant dans le heptathlon, le 800 mètres et le 400 mètres
haies. Plus tard, après avoir vu les bobeurs Pierre Lueders et Dave MacEachern remporter la médaille d’or aux Jeux
olympiques d’hiver de 1998, elle a commencé à pratiquer ce sport pour assouvir sa soif de compétition de haut
niveau. Durant les quatre années où elle a agi comme freineuse au sein de l’équipe nationale, elle a participé à deux
championnats du monde et à plusieurs Coupes du monde, en plus d’être remplaçante lors des Jeux olympiques de
2002. Le sport a aussi dominé la vie professionnelle de Teresa. Après avoir obtenu un diplôme en éducation physique
à l’Université de la Saskatchewan, elle a entrepris une carrière réussie en tant que directrice des loisirs et de la culture
à Canmore, en Alberta, un poste qu’elle a occupé de 1993 à 2002. Après les Jeux olympiques de 2002, Teresa a
accepté le poste de directrice de haute performance du bobsleigh féminin et des équipes masculine et féminine de
skeleton au sein de Bobsleigh Canada Skeleton (BCS). Grâce à son leadership, les deux programmes ont pris de
l’envergure et, en 2004, Teresa est devenue entraîneure en chef et directrice générale des équipes masculine et
féminine de skeleton. À Turin, lorsqu’elle était entraîneure en chef de l’équipe, trois des athlètes canadiens de
skeleton se sont hissés sur le podium olympique – le médaillé d’or Duff Gibson, le médaillé d’argent Jeff Pain, et la
médaillée de bronze Mellisa Hollingsworth-Richards. Au début 2007, Teresa a joint les rangs du programme À nous le
podium 2010 à titre de conseillère en haute performance et travaille actuellement avec des athlètes pratiquant le ski
de fond, le biathlon, le combiné nordique, le saut à skis, le patinage artistique, le curling, le ski para-nordique et le
curling en fauteuil roulant. Elle a remporté le Prix d’excellence Petro-Canada aux entraîneurs à quatre reprises, a été
intronisée au Temple de la renommée du sport de Saskatoon et est diplômée de l’INFE – Calgary.
Xiuli Wang a participé à des compétitions de patinage de vitesse sur longue piste pendant 17 ans. Depuis 2002, elle
connaît un succès considérable à l’Anneau olympique de Calgary, où elle est entraîneure de l’équipe nationale. Trois
de ses patineurs et patineuses sont montés sur le podium après avoir offert une performance particulièrement
brillante aux Jeux olympiques d’hiver de 2006 : Clara Hughes a gagné l’or au 5 000 mètres et l’argent à la poursuite en
équipe, Kristina Groves a remporté l’argent au 1 500 mètres et à la poursuite en équipe, et Arne Dankers a aussi
décroché l’argent à l’épreuve masculine de poursuite en équipe. Lors des Jeux de 2002, elle était l’entraîneure de
Clara Hughes lorsque cette dernière a gagné la médaille de bronze au 5 000 mètres. Xiuli s’est vu décerner le Prix
d’excellence Petro-Canada aux entraîneurs pendant huit années consécutives, soit de 2002 à 2009. Elle a été nommée
entraîneure féminine de l’année par Patinage de vitesse Canada en 2005, 2006, 2007, 2008 et 2009, a reçu le Prix
Jack Donohue pour l’entraîneur de l’année en 2007 et a vu son nom inscrit sur la Liste des femmes d’influence dans le
sport et l’activité physique en 2006 de l’Association canadienne pour l’avancement des femmes, du sport et de
l’activité physique. Elle est une entraîneure certifiée de Niveau 4 du Programme national de certification des
entraîneurs.
Un rapport sur l’Atelier des entraîneures nationales 2010 du programme Les entraîneures
« Leçons à apprendre des chefs de file »
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Penny Werthner, Ph, D., professeure à l’École des sciences de l’activité physique de l’Université d’Ottawa, effectue
des recherches dans les domaines des processus d’apprentissage propres aux entraîneurs, aux entraîneures et aux
athlètes, des enjeux auxquels sont confrontées les entraîneures, de la préparation psychologique pour les entraîneurs,
les entraîneures et les athlètes (particulièrement dans le cadre des championnats du monde et des Jeux olympiques),
du stress et de l’épuisement professionnel chez les entraîneurs et les entraîneures, des valeurs et de l’éthique dans le
sport et de l’utilisation de la rétroaction bioneurologique pour améliorer la performance des entraîneurs, des
entraîneures et des athlètes. Elle agit en outre à titre de consultante en psychologie du sport et a œuvré auprès de
nombreux athlètes, entraîneurs et entraîneures nationaux, en plus de faire partie du personnel de sept équipes
canadiennes des Jeux olympiques d’hiver et d’été entre 1988 et 2010. Lors des Jeux olympiques de 2004 et de 2008,
Penny était la consultante en psychologie du sport de l’équipe canadienne. Chef de file et innovatrice du sport
international et des questions touchant les femmes et le sport, Penny présente les tâches nos 7, 8 et 17 du Niveau 4/5
du Programme national de certification des entraîneurs. Ancienne athlète olympique dans le domaine de l’athlétisme,
elle a représenté le Canada sur la scène internationale de 1970 à 1981.
Rapport rédigé par Sheila Robertson, conseillère en communications, Programme Les entraîneures
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