La révolution française (1789 – 1799)
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La révolution française (1789 – 1799)
La révolution française (1789 – 1799) I. L’année 1789 1. À Versailles, les États Généraux Louis XVI a convoqué les députés du clergé, de la noblesse et du tiers-état. Ce sont les Etats Généraux (jamais convoqués durant la monarchie absolue). Il s’agit de voter de nouveaux impôts pour sauver le Trésor royal en grand déficit. Mais les députés du tiers-état viennent surtout pour obtenir des réformes. Ces demandes de réformes ont été inscrites par le peuple dans les Cahiers de doléances. Le roi refuse. La situation est bloquée. Les députés du Tiers (lequel constitue 96% de la nation) décident un coup de force politique : ils se constituent comme assemblée qui représente la nation à eux seuls (Assemblée Nationale). C’est le premier acte révolutionnaire. Ils jurent de ne pas se séparer avant d’avoir rédigé une constitution (Serment du Jeu de paume). Les dates de la révolution politique : - 17 juin 1789 : Les députés du Tiers se proclament Assemblée Nationale. - 20 juin 1789 : Serment du Jeu de paume. 2. Le 14 juillet et la Grande Peur Le petit peuple est proche de l’émeute car le prix du pain est au plus haut. De plus, on craint une intervention des troupes que le roi a rassemblées autour de Paris. Pour avoir les moyens de se défendre, une foule d’artisans et de marchands vient chercher de la poudre à la Bastille. Cette forteresse sert aussi de prison, elle est le symbole de la monarchie absolue. Le 14 juillet, le petit peuple entre dans la révolution, il a sauvé l’Assemblée Nationale. De leur côté, les riches bourgeois organisent une Garde Nationale pour protéger leurs intérêts et leurs propriétés. Ils choisissent La Fayette pour commander la Garde Nationale. Les évènements de Paris sèment le trouble dans les campagnes : la rumeur dit que les nobles ou des brigands vont attaquer les villages. C’est la panique (la Grande Peur) qui se transforme en révolte : des centaines de châteaux sont attaqués, les archives des droits à payer aux seigneurs sont brûlées. Les dates de la révolution populaire : - 14 juillet 1789 : prise de la Bastille. - les semaines suivantes : la révolution dans les campagnes. 3. La fin des privilèges Personne ne sait où les paysans vont arrêter leur révolution contre les propriétés. Les députés du Tiers (qui sont tous bourgeois et propriétaires) sont inquiets. La nuit du 4 août, pour calmer les campagnes, l’Assemblée Nationale décide la suppression des privilèges du clergé et de la noblesse : c’est la fin de la société d’Ancien Régime. Pour consolider la société nouvelle, l’Assemblée Nationale rédige et vote la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Les dates de la révolution sociale : - nuit du 4 août 1789 : abolition des privilèges. - trois semaines plus tard : Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. II. L’échec de la monarchie constitutionnelle 1. La Nation et le Roi Contraint par une foule venue de Paris, Louis XVI a du quitter Versailles pour Paris (palais des Tuileries). Il n’a plus le choix : le 14 juillet 1790, lors de la Fête de la Fédération, il jure fidélité à la nation. Il accepte la constitution rédigée par l’Assemblée Nationale. Il se contente du pouvoir exécutif, il laisse le pouvoir législatif à une assemblée législative (mais possède un droit de veto : il peut bloquer durant quatre ans une décision de l’assemblée). Parmi les gens du petit peuple, certains restent armés pour défendre leurs intérêts : les sans-culottes. Cependant, la société nouvelle a aussi ses opposants. Une partie des catholiques est mécontente de deux décisions de l’Assemblée : la confiscation et la vente des biens de l’Eglise pour payer les dettes de l’Etat, et aussi l’obligation faite aux prêtres de prêter un serment de fidélité à la nation. C’est la Constitution civile du clergé. Ceux qui refusent (les prêtres réfractaires) sont pourchassés. De nombreux nobles partent se mettre à l’abri dans les pays voisins et complotent contre la révolution. Ils forment l’émigration. C’est pour les rejoindre que Louis XVI tente, une nuit, de s’enfuir avec sa famille. Mais il est reconnu et arrêté à Varennes, puis ramené à Paris. Les dates de la coupure entre le roi et la nation : - 14 juillet 1790 : Fête de la Fédération. - 20 juin 1791 : tentative de fuite jusqu’à Varennes. 2. La chute de la monarchie L’Assemblée rétablit Louis XVI dans sa fonction : la monarchie constitutionnelle ne pourrait pas fonctionner sans roi. Mais les sans-culottes le considèrent comme un traître et manifestent au Champ-de-Mars pour réclamer sa démission. La Garde Nationale tire sur eux. La coupure est faite entre la bourgeoisie et le petit peuple (qui constituaient ensemble le tiers-état). Entre l’assemblée (toujours bourgeoise) et le roi, l’accord se fait pour déclarer la guerre aux monarchies voisines (l’Autriche, la Prusse). Mais pas dans le même but. L’assemblée veut une victoire contre les complots des nobles émigrés, le roi veut une défaite pour affaiblir la révolution. La France est envahie. La Patrie est en danger. Le roi utilise son droit de veto pour paralyser la résistance à l’ennemi. Le 10 août 1792, les sans-culottes envahissent le palais des Tuileries et renversent le roi (malgré les hésitations de l’Assemblée). La France n’est plus une monarchie. Les dates de la chute de la monarchie : - 17 juillet 1791 : la Garde Nationale sur les sans-culottes au Champ-de-Mars. - 10 août 1792 : prise des Tuileries par les sans-culottes. Suite à venir : III. La république des Girondins et des Montagnards 1. L’an I de la république 2. La république menacée 3. Thermidor IV. L’échec de la république bourgeoise 1.Les Thermido riens au service de la bourgeoisie 2.Le Directoire et les généraux 3.Le 18 brumaire