Jean-Philippe Billarant président du conseil d`administration Laurent
Transcription
Jean-Philippe Billarant président du conseil d`administration Laurent
Jean-Philippe Billarant président du conseil d’administration Laurent Bayle directeur général La cité de la musique et l’Ensemble Intercontemporain ont mené, depuis 1995, une démarche commune en direction des établissements de l’Éducation nationale. Ont ainsi été réalisés huit ateliers de création permettant aux élèves de découvrir l’univers musical des grands créateurs du XXe siècle. En 2001, des élèves de Terminale ont adopté la même démarche, avec cette fois l’œuvre contemporaine du baccalauréat « option musique » comme trame de départ. Cette année, les élèves du lycée Marie-de-Champagne à Troyes se sont ainsi lancés dans l’aventure de la création à partir des Folks Songs de Luciano Berio. Aidés dans leurs recherches par Alain Damiens, soliste de l’Ensemble Intercontemporain, ils ont confronté leurs savoir-faire et leurs inspirations multiples. Au final, une pièce en cinq mouvements qui reflète sans doute une préparation active à l’examen, mais aussi un esprit d’invention mêlant la connaissance d’une œuvre et sa déclinaison dans le quotidien musical des adolescents d’aujourd’hui. Ce concert présente donc en première partie l’œuvre originale commentée et en seconde partie ce qu’elle a suscité au sein d’un atelier de création. Hélène Kœmpgen concert lecture mardi 7 mai - 14h30 salle des concerts Luciano Berio Folk Songs (voir traduction p. 6) Black is the colour (U. S. A.) I wonder as I wander (U. S. A.) Loosin yelav (Arménie) Rossignolet du bois (France) A la femminisca (Sicile) La donna ideale (Italie) Ballo (Italie) Motettu de tristura (Sardaigne) Malurous qu’o uno fenno (Auvergne) Lo fiolaire (Auvergne) Azerbajian love song (Azerbaïdjan) durée : 20 minutes Jean-Christophe Marti, présentation Franck Ollu, direction Isabel Soccoja, mezzo-soprano Ensemble Intercontemporain entracte atelier de création composition collective Berio mode d’emploi durée : 20 minutes Alain Damiens, direction artistique Élèves du lycée Marie-de-Champagne de Troyes (10) mardi 29 septembre - 20h salle des concerts Fonds d’Action Sacem coproduction cité de la musique, Ensemble Intercontemporain avec le soutien du Fonds d’Action Sacem baccalauréat 2002 - option musique Luciano Berio Folk Songs composition : 1964 ; l’œuvre est dédiée « à Cathy [Berberian] » ; création : en 1964 à Oakland par Cathy Berberian et le Juilliard Ensemble (dir. Luciano Berio) ; effectif : mezzo-soprano solo, flûte/flûte piccolo, clarinette, 2 percussions, harpe, alto, violoncelle ; éditeur : Universal Edition. J’ai toujours éprouvé un profond malaise en écoutant des chansons populaires (c’est-à-dire des expressions populaires spontanées) accompagnées au piano. C’est pour cette raison, mais aussi et surtout pour rendre hommage à l’intelligence vocale de Cathy Berberian qu’en 1964, j’ai écrit Folk Songs pour voix et sept instruments. Il s’agit essentiellement d’une anthologie de onze chansons populaires (ou prétendues telles) de différentes origines (États-Unis, Arménie, Provence, Sicile, Sardaigne, etc.), découvertes en écoutant de vieux disques, dans des anthologies imprimées, ou recueillies de vive voix par des amis. Je leur ai naturellement donné une interprétation métrique et harmonique : en se sens, on peut dire que je les ai « recomposées ». Mon discours instrumental revêt une fonction très précise : suggérer et commenter ce que j’ai perçu comme les racines expressives – c’est-à-dire culturelles – de chaque chanson. Ces « racines » ne nous renvoient pas seulement aux origines et à l’histoire de chaque chanson, mais aussi à l’histoire de l’utilisation que nous pouvons en faire aujourd’hui, quand nous ne voulons pas en détruire ou en manipuler le sens. Deux de ces chansons (La donna ideale et Ballo), cependant, ne sont pas véritablement des chansons populaires, puisque je les ai composées moi-même en 1947. La première en m’inspirant des propos badins d’un anonyme génois, la seconde sur un texte anonyme sicilien. Luciano Berio traduction de l’italien par Marilène Raiola 4 | cité de la musique Ensemble Intercontemporain Luciano Berio Folk Songs Luciano Berio Folk Songs 1. Black is the colour (U. S. A.) Black is the colour of my true love’s hair, his lips something rosy fair, the sweetest smile and the kindest hands; I love the grass whereon he stands. I love my love and well he knows, I love the grass where on he goes; If he no more on earth will be ‘twill surely be the end of me. Black is the colour of my true love’s hair, his lips are something rosy fair, The sweetest and the kindest hands; I love the grass whereon he stands. Noire est la couleur des cheveux de mon amour, ses lèvres ont la teinte délicate des roses, son sourire est le plus doux et ses mains les [plus tendres ; J’aime l’herbe sur laquelle il se tient. J’aime mon amour et il le sait bien, j’aime l’herbe qu’il foule en marchant ; Si jamais il devait quitter cette terre Alors certainement je disparaitrais. Noire est la couleur des cheveux de mon amour, ses lèvres ont la teinte délicate des roses, son sourire est le plus doux et ses mains les [plus tendres ; J’aime l’herbe sur laquelle il se tient. 2. I wonder as I wander (U. S. A.) I wonder as I wander out under the sky how Jesus our Saviour did come for to die for poor orn’ry people like you and like I. I wonder as I wander out under the sky When Mary birthed Jesus ‘twas in a cow stall with wise man and farmers and shepherds and all but high from the Heavens a star’s light did fall the promise of ages it then did recall. If Jesus had wanted of any wee thing a star in the sky or a bird on the wing or all of God’s angels in Heav’n for to sing he surely could have had it’cause he was the king. Cheminant sous le ciel, je songe à ce mystère Jésus notre Sauveur est venu mourir pour de pauvres malheureux comme vous et moi. Cheminant sous le ciel, je songe à ce mystère Marie mit Jésus au monde dans une étable avec les mages, les fermiers, les bergers et tout mais du haut du ciel, une étoile a brillé elle a rappelé la promesse aux anciens si Jésus avait voulu la moindre chose une étoile du ciel, un oiseau à tire d’aile ou que chantent tous les anges du Paradis il aurait pu l’avoir parce qu’il était roi. 3. Loosin yelav (Arménie) Loosin yelav en sareetz saree partzòr gadareetz shegleeg megleeg yeresov pòrvetz kedneen loosni dzov. Jan a loosin. Jan ko loosin. Jan ko gòlor sheg yereseen. Xavarn arten tchòkatzav oo el kedneen tchàgatzav loosni loosni loosov halatzvadz moot amberi metch mònadz La lune s’est levée sur la colline sur le sommet de la colline sa face rouge rosée éclaire brillamment la terre. Ô lune chérie ta lumière chérie et ta face chérie, ronde et rose. Avant, l’obscurité régnait enveloppant la terre le claire de lune l’a chassée dans les nuages noirs. notes de programme | 5 baccalauréat 2002 - option musique 4. Rossignolet du bois (France) Rossignolet du bois, rossignolet sauvage, apprends-moi ton langage, apprends-moi z’à parler, apprends-moi la manière comment il faut aimer. Comment il faut aimer, je m’en vais vous le dire, faut chanter des aubades deux heures après minuit, faut lui chanter : – la belle c’est pour vous réjouir –. On m’avait dit la belle que vous avez des pommes, des pommes de reinettes qui sont dans vot’ jardin, permettez-moi la belle que j’y mette la main. Non je ne permettrai pas que vous touchiez mes pommes, prenez d’abord la lune et le soleil en main, puis vous aurez les pommes qui sont dans mon jardin. 5. A la femminisca (Sicile) Signuruzzu miù faciti bon tempu, ha iu l’amanti miu ‘mmezzu lu mari l’arvulid’o rue lintinni d’argentu la Marunnuzza mi l’av’aiutari. Chi pozzanu arrivòri’nsarvamentu e comunarriva ‘na littra ma fari ei ha mittiri du duci paroli comuti l’ha passatu mari. Que Dieu fasse le beau temps, mon amour est en mer, son mât est d’or, ses voiles d’argent. Sainte Vierge, soutenez-moi qu’il revienne sain et sauf et si vient une lettre qu’elle contienne deux mots doux et me dise comment tu vas, en mer. 6. La donna ideale (Italie) L’omo chi mojet vor piar, de quatro cosse de’e spiar: la primiera è com’el è naa l’altra è como se l’é ben accostumaa, la quarta é de quanto el è dotaa se queste cosse ghe comprendi, a lo nome de Dio la prendi. 6 | cité de la musique Quand un homme veut prendre femme, qu’il veille à quatre choses : la première : qu’elle est sa famille ? la seconde : est-elle bien élevée ? la troisième : est-elle bien faite ? la quatrième : qu’elle est sa dot ? S’il est satisfait là-dessus, pardieu, qu’il la prenne pour femme. Ensemble Intercontemporain 7. Ballo (Italie) La la la… Amor fa disviare li più saggi e chi più l’ama meno ha in sè misura più folle è quello che più s’innamura. La la la… L’amour égare le plus sage, et plus on aime, moins on a de sens le plus épris est aussi le plus fou. La la la… Amor non cura di fare suoi dannaggi coi suoi raggi mette tal calura che non puo reffreddare per freddura. La la la… L’amour se soucie peu du mal qu’il fait, ses dards causent une fièvre telle que la froideur ne peut la refroidir. 8. Motettu de tristura (Sardaigne) Tristu passirillanti comenti massimbillas. Tristu passirillanti e piuta mi consillas a prangi po s’amanti. Tristu passirillanti cand’happess interrada. Tristu passirillanti fami custa cantada cand’happess interrada. Triste rossignol comme tu me ressembles. Triste rossignol console-moi si tu peux. Je pleure pour mon amour. Triste rossignol quand on m’enterrera. Triste rossignol chante cette chanson pour moi quand on m’enterrera 9. Malurous qu’o uno fenno (Auvergne) Malurous qu’o uno fenno malurous qué n’o cat! Qué n’o cat n’en bou uno què n’o uno n’en bou pas! Tradéra laderida rero laderi laderi dera! Malheureux qui a une femme malheureux qui n’en a pas ! Qui n’en a pas en veut une Qui en a une n’en veut pas Tradéra laderida rero laderi laderi dera ! Urouzo lo fenno qu’o l’omé qué li kau! Urouz inquéro maito o quélo qué n’o cat! Tradéra laderida rero laderi laderi dera! Heureuse la femme qui a l’homme qui lui plaît ! heureuse encore plus celle qui n’en a pas ! Tradéra laderida rero laderi laderi dera ! 10. Lo fiolaire (Auvergne) Ton qu’èré pitchounèlo Gordavè loui moutous lirou lirou la diri tou tou la lara lirou lirou lirou la dari tou tou la lara per lirou lirou li. O bio’no counoulhèto è n’ai près un postrou lirou lirou… Per fa lo biroudéto mè domond’ un poutou Quand j’étais petite je gardais les moutons lirou lirou la diri tou tou la lara lirou lirou lirou la dari tou tou la lara per lirou lirou li. J’avais une houlette et j’appelai un pastoureau lirou lirou… Pour garder mes moutons il m’a demandé un baiser lirou lirou… notes de programme | 7 baccalauréat 2002 - option musique lirou lirou… E ièu soui pas ingrato en lièt d’un nin fau dous lirou lirou… Et moi, pas avare au lieu d’un j’en donnai deux lirou lirou… 11. Azerbajian love song (Azerbaïdjan) Da mòs den bil de mò di di lam na nai ai na ni nai Go shadòmò hey ma nòmòs yar go shadòmò [hey ma nòmòs Go sha dò hey manòmòs yar go sha dò hey [manòmòs Sen ordan chòxman boordan Hey tcholoxò mò dish ma nòmòs Yar tcholoxò mò dish ma nòmòs Yar tcholoxò ma dish ma nòmòs kòz be li nin [tché di ra i nin tché Lebleri gon tcho de ra i gontchò kòz be li ni ni Je deri nin tché lebleri gontcha de le gon tcha [kòz be li ni ni Je deri nin tché lebleri gontcha de le gontcha [nie did j dom Ik di ri dit boost ni dietz stayoo zaxa dit ootcho [to boo dit Ai palam syrora die lim tché sti snova papalam. Na plitye korshis sva doi ax kroo gombshoo [nyaka mò shi Ax pastoi xanòm pastoi jar doo shi ma nie [patooshi Go sha dò hey manòmos yar so sha dò hey [ma nòmòs… Cathy Berberian a transcrit phonétiquement ce texte chanté dans un dialecte d’Azerbaïdjan. Il n’existe donc pas de traduction pour cet extrait. Ces traductions sont extraites du livret d'accompagnement du CD suivant : Berio, Formazioni, Folk Songs, Sinfonia par Jard van Nes (mezzo-soprano), Royal Concertgebouw Orchestra sous la direction de Riccardo Chailly, Electric Phoenix sous la direction de Terry Edwards, Orchestral Soloists (pour Sinfonia) ; (enregistré au Concertgebouw Hall, Amsterdam, en mars 1989) ; Decca 425 832-2 (0 28942 58322 1) ; (plages 2 à 12 : 20'33'') ; texte anglais de présentation de Roger Marsh (p. 4-6), traduction francaise Decca 1990 (p. 6-8), textes des chansons reproduits avec l'accord des éditions Universal (London) (p. 14-20), auteur des traductions non signalé. 8 | cité de la musique Ensemble Intercontemporain atelier de création autour de Luciano Berio L’animation d’un atelier d’une cinquantaine d’élèves de lycée, sur plusieurs mois, devant aboutir à une œuvre, est toujours un pari risqué et difficile. Le travail a commencé juste après le « 11 septembre » ! À ce moment, les différents groupes rêvaient et désiraient une œuvre où tout serait beau et non violent. Le point de départ imposé était les Folks Songs de Luciano Berio. Ce dernier, dans toute son œuvre, s’est servi de transcriptions, de ré-élaborations, de citations et d’auto-citations et de collages. Il avait travaillé avec Italo Calvino, membre de l’Oulipo, comme l’était Georges Perec, disparu il y a juste vingt ans ! La transition fut facile ; devant ces élèves (aussi nombreux et différents), j’ai pensé qu’il serait judicieux de nous servir de la façon dont Perec travailla sur La Vie mode d’emploi et de créer à la manière de l’Affiche de Doisneau – une œuvre représentant un immeuble parisien sans façade où l’on voyait vivre les gens dans leur appartement. Il restait à mettre en place les groupes dans leur appartement, avec des contraintes déjà exploitées dans La Vie mode d’emploi ou des contraintes originales inventées pour la circonstance par les élèves euxmêmes. Entre chacune de nos rencontres, nous avons dû réfléchir, personnellement et collectivement, sur l’acte de création musicale d’une façon théâtrale, avec le doute permanent de réussir à faire une œuvre, ne cédant pas à la facilité, mais où certains seront surpris d’entendre coexister Dutronc et Stravinski. Le défi est resté avant tout éducatif. Pendant plusieurs mois, nous avons appris à nous connaître, à confronter nos idées et à créer (en petits groupes et en groupes plus importants), ce qui nous a permis de collecter un savoir dépassant largement l’enjeu du baccalauréat « option musique ». Alain Damiens notes de programme | 9 baccalauréat 2002 - option musique Berio mode d’emploi Atelier, aventure, écriture, composition, liberté… Les élèves du lycée Marie-de-Champagne ont accepté de suivre leur professeur et Alain Damiens dans ce projet « autour de Berio ». Mais quoi écrire, quoi jouer ? Il y a les Folk Songs, certes ; mais nos chansons populaires ne sont pas celles de Berio. Et puis, écrire une pièce musicale, c’est aussi raconter : un enfant qu’on berce, un rire, une colère, une danse. C’est aussi la sollicitude embarrassante de tous ceux qui ont déjà composé avant nous : déjà entendu cet accord, déjà pris ce rythme... Et puis, tous ces peintres, ces écrivains, ces poètes, ces chanteurs qui ont tout dit. Liberté, mais encadrée… Alors – merci Perec (Georges !) – acceptons ces contraintes, revendiquons-les, poussons-les dans leurs retranchements. Et nous, jouons le jeu : pour chaque chanson qui nous vient, nous retenons un tableau, une action, un couple de mots, une citation littéraire, une citation musicale, un pays ou continent. Résultat : une pièce qui s’appellera Berio mode d’emploi – un univers où se mêlent et s’emmêlent les échos d’Igor Stravinski, Arnold Schönberg, Vassili Kandinski, Pierre Perret, Martin Luther King, Claude François, Johannes Brahms, Lewis Caroll, Victor Hugo, Jacques Dutronc, George Gershwin… En cinq mouvements, comme les cinq doigts de la main, comme les lettres B.E.R.I.O., comme les cinq continents. Cinq mouvements aussi comme dans la « Pastorale » de Beethoven, la « Fantastique » de Berlioz, Sinfonia de Berio. Tiens donc ! Philippe Poisson 10 | cité de la musique Ensemble Intercontemporain Luciano Berio Né en 1925 à Oneglia, en Italie, Luciano Berio a d'abord commencé ses études musicales avec son père, avant de les poursuivre au Conservatoire Giuseppe-Verdi auprès de G. C. Paribeni et de G. F. Ghedni. En 1954, il fonde et dirige, avec Bruno Maderna, le Studio de Phonologie à la RAI de Milan, qu'il dirigera jusqu'en 1961. En 1956, il crée la revue Incontri Musicali. Il a développé une intense activité de pédagogue aux États-Unis et en Europe : Tanglewood (1960 et 1982), Darmstadt, Cologne, Summer School de Darlington, Mills College en Californie (1962 et 1963), Harvard University et Juilliard School de New York (1965-1972). De 1974 à 1980, il dirige le Département électroacoustique de l'Ircam et fonde, en 1987, le Centro Tempo Reale de Florence. Les universités de Londres et de Sienne lui ont conféré le titre de docteur honoris causa. En 1989, il a reçu le Siemens-Musikpreis à Munich et, en 1996 au Japon, le Premium imperiale. Au cours de l'année 19931994, il a occupé la chaire de poétique Charles-Elliot Norton à Harvard University. Hormis sa carrière de compositeur, Luciano Berio a mené une activité de chef d'orchestre en dirigeant les plus grands orchestres des États-Unis et d'Europe. notes de programme | 11 baccalauréat 2002 - option musique biographies Franck Ollu est né à La Rochelle. Il a étudié le cor avec André Cazalet et Georges Barboteu. Titulaire du CA de cor, il a également étudié l’écriture musicale auprès de Jean-François Zygel. Il est, depuis 1990, membre de l’Ensemble Modern de Francfort. Il a étudié et a été chef assistant auprès de Jonathan Nott avec les Bamberg Symphoniker et avec l’Orchestre symphonique de Lucerne. Il est, depuis septembre 2000, chef assistant à l’Ensemble Intercontemporain. Franck Ollu a également dirigé les ensembles Asko, 2e2m, Musik Fabrik, Recherche, Kammerensemble, l’Orchestre du Conservatoire de Paris, ainsi que l’Ensemble Modern (avec lequel il apparaît dans deux CDs, l’un consacré à la musique du compositeur Fred Frith et l’autre, aux côtés de John Adams, dans la 4e Symphonie de Charles Ives, avec l’Ensemble Modern Orchestra). 12 | cité de la musique Isabel Soccoja a obtenu des prix de piano, de formation musicale et de musique de chambre au Conservatoire national de région de Reims. Elle a aussi étudié au Conservatoire de Paris, où elle se voit décerner les prix de musique de chambre et d’opéra. Isabel Soccoja est invitée au Théâtre du Châtelet, à l’Atelier du Rhin, au Centre Pompidou, à l’Opéra de Reims, de Besançon... et chante en oratorio le Requiem, la Messe du couronnement, la Messe en ut de Mozart, Dixit dominus de Haendel, le Gloria de Vivaldi... Elle interprète aussi régulièrement les plus belles pages de la musique de chambre. Elle chante régulièrement dans les plus grands festivals et travaille avec les plus grands compositeurs de notre temps. L’intérêt qu’Isabel Soccoja porte à la musique du XXe siècle l’amène à collaborer en soliste avec divers ensembles tels que 2e2m, l’Itinéraire et l’Ensemble Intercontemporain. Avec Voxnova, ensemble vocal, elle réalise des tournées dans le monde entier. Alain Damiens Titulaire des premiers prix de clarinette et de musique de chambre du Conservatoire de Paris, il est successivement clarinettiste à l'ensemble Pupitre 14, clarinette solo de l'Orchestre philharmonique de Strasbourg et professeur au Conservatoire régional de région de Strasbourg jusqu'en 1975. En 1976, il entre à l'Ensemble Intercontemporain. Il a participé à la naissance de nombreuses œuvres contemporaines et a créé, en particulier, des pièces de Philippe Fénelon, Dialogue de l'ombre double de Pierre Boulez (à Florence en 1985, pour les soixante ans de Luciano Berio) et, en janvier 1997, le Concerto pour clarinette d'Elliott Carter (commandé à l’occasion du XXe anniversaire de l'Ensemble Intercontemporain). Parmi les classiques de la seconde moitié du XXe siècle, il interprète des œuvres de Pierre Boulez, Franco Donatoni, Olivier Messiaen et Karlheinz Stockhausen. Il est régu- Ensemble Intercontemporain lièrement invité à donner des master-classes en France et à l'étranger (Centre Acanthes, Conservatoire de Lyon, Rencontres internationales de clarinette, Académie Bartók en Hongrie, Académie de Kusatsu au Japon, la Serena au Chili). En 1994, il est nommé professeur au Conservatoire de Paris. Sa discographie comporte de nombreux enregistrements de clarinette contemporaine avec des créations de jeunes compositeurs. Il a également enregistré Le Quatuor pour la fin du temps d'Olivier Messiaen et l'intégrale des œuvres pour clarinette de Brahms, la Sequenza IXa de Luciano Berio chez Deutsche Grammophon, le Concerto pour clarinette et Gra d’Elliott Carter, New York Counterpoint de Steve Reich et Tephillah de Howard Sandroff chez Virgin Classics. Alain Damiens joue sur clarinettes Buffet Crampon, modèles Festival et RC Green Line. Ensemble Intercontemporain Fondé en 1976 par Pierre Boulez, l’Ensemble Intercontemporain est conçu pour être un instrument original au service de la musique du XXe siècle. Formé de trente et un solistes, il a pour directeur musical Jonathan Nott. Chargé d’assurer la diffusion de la musique de notre temps, l’Ensemble donne environ soixante-dix concerts par saison en France et à l’étranger. En dehors des concerts dirigés, les musiciens ont eux-mêmes pris l’initiative de créer plusieurs formations de musique de chambre dont ils assurent la programmation. Riche de plus de 1800 titres, son répertoire reflète une politique active de création et comprend également des classiques de la première moitié du XXe siècle ainsi que les œuvres marquantes écrites depuis 1950. Il est également actif dans le domaine de la création faisant appel aux sons de synthèse grâce à ses relations privilégiées avec l’Institut de recherche et coordination acoustique musique (Ircam). Depuis son installation à la cité de la musique, en 1995, l’Ensemble a développé son action de sensibilisation de tous les publics à la création musicale en proposant des ateliers, des conférences et des répétitions ouvertes au public. En liaison avec le Conservatoire de Paris, la cité de la musique ou dans le cadre d’académies d’été, l’Ensemble met en place des sessions de formation de jeunes professionnels, instrumentistes ou compositeurs, désireux d’approfondir leur connaissance des langages contemporains. flûte Sophie Cherrier clarinette Alain Damiens percussions Samuel Fabre Vincent Bauer harpe Frédérique Camberling alto Odile Auboin violoncelle Pierre Strauch notes de programme | 13 baccalauréat 2002 - option musique Lycée Marie-deChampagne de Troyes trombone Pierre Ferro Jean-Yves Rousseau Lauranne Haremza voix pianos Aurélien Quignard Anthony Aimé Florian Aimé Laureline Roger Florian Aimé Laurine Babiel Sandra Feuerstein Lucie Brouillard altos Mathilde Gatouillat Maria Da Costa Audrey Leclercq Séverine Régny Camille Draillard Pauline Poupon Marina Leclercq Aude Velut Antoine Pagnier flûtes Aude Lesniczek Natacha Doublet Nicolas Linard violoncelle Laure Ferry Juline Kwasek Mathilde Mény Émilie Huguenot Raphaël Plet Alice Patoureaux Sophie Stablo contrebasse Xavière Truffot Aude Millière hautbois Valérie Waty Audrey Hohmann basses électriques Aurélie Moser percussions Sébastien Boudesocque Marion Salvi Mélanie Bidaut Bastien Branle Édouard Charbeaux clarinettes Romain Delaine danse Hélène David Hugo Palencher Sabrina Sapia Mathilde Gatouillat Samantha Puissant Jérémy Journot Sophie Stablo saxophones accordéons Maxence Caillaud-Houël Cécile Broudy Jennifer Colin Sophie Canot Aurore Planson technique cité de la musique régie générale guitares cor François Chalicarne Jennifer Sabini Émilie Debair Florence Delaunay tuba Agathe Sandrin Antoine Decombe Cécile Volhuer Joël Simon Ensemble Intercontemporain régie générale Jean Radel régie plateau trompette violons Charline Kaufmann Anthony Aimé Philippe Jacquin Emilie Bourgeois Nicolas Berteloot 14 | cité de la musique Damien Rochette