atelier pop. contemp. - Philharmonie de Paris

Transcription

atelier pop. contemp. - Philharmonie de Paris
Jean-Philippe Billarant
président du conseil d’administration
Laurent Bayle
directeur général
Pour ce huitième atelier de création, la cité de la musique et l’Ensemble
Intercontemporain ont proposé à différentes classes de l‘Éducation nationale de
travailler autour d’un thème – et non plus spécifiquement sur un seul compositeur.
Le champ d’investigation était certes plus large, mais pour éviter la dispersion, la
contrainte des choix s’est vite imposée.
Tout a commencé avec l’intitulé même de cet atelier : La rencontre des musiques
populaires et du répertoire contemporain. Adoptant la démarche du repérage
des mots clés que les élèves connaissent bien, les termes « populaire », « rencontre » et « contemporain » ont suscité nombre de discussions dans les classes,
chacun, selon son âge et son expérience, ne plaçant pas la même réalité sous ces
trois mots.
Guidés par Alain Billard et Benny Sluchin, solistes de l’Ensemble Intercontemporain,
les élèves ont découvert comment Ligeti, Bartók, Berio et d’autres avaient envisagé
la fusion d’univers musicaux a priori si éloignés les uns des autres. Le travail thématique a ainsi favorisé cette « impression d’un voyage, d’une visite », selon les propos de Pierre Boulez, repris par les élèves de Dugny. La notion de voyage a
particulièrement nourri la classe de Neuilly-Plaisance, donnant une dimension supplémentaire aux chants du monde qu’ils avaient déjà à leur répertoire.
Tous se sont attachés à vous exposer, au long de ce concert, la manière dont ils ont
inventé une nouvelle relation entre les langages ; ou, comme l’a dit Berio, à « faire
en sorte que les éléments des oppositions deviennent une seule et même chose ».
Hélène Kœmpgen
Fonds
d’Action
Sacem
coproduction cité de la musique, Ensemble Intercontemporain
avec le soutien du Fonds d’Action Sacem
mercredi
15 mai - 20h
salle des concerts
atelier de création
Dominique Boutel, présentation
Luciano Berio
Laborintus II (extraits)
composition collective
Paroles de compositeurs
durée : 5 minutes
élèves de 3e CHAM du collège Jean-BaptisteClément de Dugny (93)
Steve Reich
Music for pieces of wood, pour cinq joueurs de claves
durée : 13 minutes
solistes de l’Ensemble Intercontemporain :
Vincent Bauer, Michel Cerutti, Samuel
Favre, claves
Benjamin Huygue, Gabriel Benlolo, claves*
composition collective
Le chant du monde
durée : 10 minutes
élèves de 6 e du collège Jean-Moulin de
Neuilly-Plaisance (94)
Alain Billard, direction, préparation artistique
Béla Bartók
Danses populaires roumaines, pour piano
Mikrokosmos, vol. VI, n° 148 & 149
Danse roumaine, op. 8a, pour piano
durée : 11 minutes
soliste de l’Ensemble Intercontemporain :
Michael Wendeberg, piano
composition collective
Libre style autour du monde
durée : 10 minutes
Elèves de 3e CHAM du collège Jean-BaptisteClément de Dugny (93)
Benny Sluchin, préparation artistique
* musiciens supplémentaires
Ensemble Intercontemporain
composition collective Le projet, commencé en janvier 2002, s’est peu à
de Dugny
peu structuré au cours des répétitions. Il a fallu très
Paroles de compositeurs rapidement donner forme aux idées qui germaient en
chacun des élèves, savoir en garder, savoir aussi en
abandonner et enfin savoir en fixer les limites.
De plus, Benny Sluchin et moi-même étions confrontés à une double gageure : gérer le temps pour faire
travailler un groupe important de 43 élèves dont les
niveaux instrumentaux étaient très variés et qui comprenait un nombre assez important de pianistes (13)
que nous ne pouvions utiliser comme tels ; ensuite,
trouver rapidement des liens entre toutes les idées
retenues et en concevoir une partition.
Assez vite est apparue la nécessité d’utiliser des citations de compositeurs qui ont pensé, travaillé autour
de ce thème : l’apport de musiques traditionnelles
dans une création artistique savante. Trois compositeurs exprimant chacun un point de vue bien particulier, ont été retenus par les élèves.
De Bartók, les élèves ont d’emblée apprécié les idées
et la façon dont il a mené sa vie de compositeur :
voyages à travers les campagnes, enregistrements
sur rouleau phonographe de toutes les mélodies
populaires (hongroises, slovaques, roumaines, ukrainiennes, serbo-croates, bulgares, turques et arabes)
et quête sur la recherche des racines de la musique
à travers le folklore. D’où la phrase choisie : « Je ne me
refuse à aucune influence, qu’elle soit de source slovaque, roumaine, arabe ou autre, pourvu que cette
source soit pure, fraîche et saine ! » Cette phrase a
tout de suite intéressé les élèves et leur a fourni la
matière sonore.
Ligeti les a séduits par sa façon de vouloir « tout
connaître, tout absorber comme une éponge ». Ses
multiples facettes ont fait que les élèves se sont interrogés sur la musique en général, et sur ce compositeur en particulier. Ils se sont demandés comment
Ligeti-compositeur mêle sciences, mathématiques, musiques traditionnelles d’Afrique ou polyphonies savantes du Moyen-Âge ». L’illustration de
notes de programme | 5
atelier de création
cette citation est rythmée par les sons réguliers et
immuables de trois métronomes aux tempi différents
qui sont là pour témoigner d’une des préoccupations
de Ligeti : le temps.
Pierre Boulez a été apprécié par les élèves pour la
clarté de ses propos et aussi parce qu’il est question
de voyage. « Le passage direct d’une forme populaire à une pièce composée, écrit-il, ne s’effectue pas
avec autant d’immédiateté. De plus, on garde toujours l’impression d’un voyage, d’une visite. » Les
élèves désiraient surtout illustrer le thème de cet atelier de création par un voyage à travers les cinq continents ! Vaste programme qui n’a pu se réaliser : le
projet aurait pris une toute autre envergure et le temps
dont nous disposions était trop court. Pierre Boulez,
loin de s’inspirer de musiques traditionnelles dans
ses compositions, exprime son art au moyen d’une
organisation rigoureuse des éléments sonores.
Une question a longtemps préoccupé les élèves :
Comment peut-on créer un morceau qui mélange,
avec une certaine cohérence, deux styles de musique,
l’un traditionnel, et l’autre, savant, contemporain ? La
réponse que nous pouvions leur apporter – Benny
Sluchin et moi-même – n’a jamais été tranchée ou
radicale, mais elle a essayé de trouver sa solution
dans leur création.
La pièce résultant de cet atelier tente de juxtaposer
certains éléments de musiques traditionnelles proposés par les élèves eux-mêmes : musique indienne,
musique yiddish puis musique rythmique et répétitive pour terminer le morceau.
La musique à la tonalité élargie – que constitue généralement la musique modale/traditionnelle – a été
prise en compte et a permis de structurer l’œuvre,
d’enchaîner divers éléments musicaux. Une série
dodécaphonique – issue des modes acoustique et
pentatonique – plus ou moins développée a également servi de lien entre les différentes séquences.
Qu’il me soit permis, en conclusion, de citer Luciano
Berio, qui n’a pas été retenu par les élèves.
6 | cité de la musique
Ensemble Intercontemporain
Cependant, à leur manière, ils ont illustré sa pensée
dans leur morceau : « La musique, pour moi, c’est
remplir de sens le parcours entre les différentes oppositions, leur inventer une relation et faire en sorte
qu’une opposition parle par la voix de l’autre. (…)
Faire en sorte, finalement, que les éléments des oppositions deviennent une seule et même chose. »
Cette opinion me semble bien être le sujet même de
cet atelier de création.
Marie-Paule Duffaure
professeur d’éducation musicale
Un atelier de création autour d'un thème présente
pour moi un projet collectif correspondant au départ
à une idée assez vague. Avec les élèves en question,
ayant des cultures musicales de degrés très variés,
nous restons à l'écoute depuis le début de ce travail.
Des idées apparaissent et disparaissent tour à tour
tandis que d'autres propositions prennent place pour
une période. Ainsi, nous sommes en train de façonner le projet pour arriver à une forme concrète le jour J.
Ceci n'est pas une forme finie, travaillée et aboutie,
mais présente plutôt l'état actuel de notre travail pendant quelques mois. Chacun apporte, propose, discute, défend ses idées et son point de vue afin de
contribuer à ce projet commun.
Benny Sluchin
soliste de l’Ensemble Intercontemporain
notes de programme | 7
atelier de création
composition collective Qu’est-ce qu’une musique populaire ? À partir de
de Neuilly-Plaisance
quel moment une musique appartient-elle au répertoire
Le Chant du monde
populaire ?
À la question « pouvez-vous me citer une chanson
populaire ? », j’ai obtenu comme réponse : Frère
Jacques. Chanter Frère Jacques en arabe, cela élargit le sens de populaire, et c’est à un voyage à travers
le monde que nous invite la classe de 6e C du collège Jean-Moulin.
Nous voici partis de France pour parcourir le Portugal,
l’Italie, l’Afrique du Nord... pour arriver en Kalmoukie,
aux confins de la Chine et de la Russie.
Le monde moderne, monde d’effervescence, mais
aussi monde multiculturel. Toutes ces chansons populaires plongent leurs racines au plus profond de toutes
nos histoires, de toutes nos origines.
C’est Alain Billard, clarinette basse de l’Ensemble
Intercontemporain, qui a provoqué, initié ce parcours
et stimulé les élèves au-delà des surprises, des imprévus et des étonnements que provoque la musique
contemporaine.
La composition musicale est à l’image de cette diversité, faite de tout ce qui a été apporté par chacune
de ces chansons, par chacune de ces cultures.
Chaque élève en devient le dépositaire et l’offre au
public le temps d’un concert, avec pour seule force
celle de la voix.
Christian Bach
professeur d’éducation musicale
Le travail demandé aux élèves de 6e du Collège JeanMoulin de Neuilly-Plaisance consistait à créer une
œuvre musicale sur le thème « la rencontre des
musiques populaires et du répertoire contemporain ».
Les premières questions des élèves ont fait apparaître quelques difficultés quant à la compréhension du
sujet, mais l’écoute d’extraits de pièces contemporaines joués à la clarinette basse puis chantés en
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Ensemble Intercontemporain
jouant avec divers effets musicaux, a provoqué de
nombreuses réactions. Les élèves ont tous été attirés,
surpris par les possibilités sonores... et ont donc cherché à apprendre comment mettre en valeur tous ces
sons les uns par rapport aux autres.
Des musiques populaires, les sources d’inspiration
des élèves, d’origine très diverses, ont fait ressortir
cinq chants : Frère Jacques mais en arabe (le plus
populaire) ; Il Grillo et la formica (musique italienne) ;
Ai Solidão (chant traditionnel portugais) ; Le retour
du marin (chant traditionnel breton) ; et Tsarane
(musique religieuse tibétaine).
Pour cette classe de vingt élèves âgés de dix à douze
ans, il importait d’enrichir et de faire évoluer l’univers
sonore des domaines musicaux traditionnels nationaux – et même internationaux – vers un ensemble
multiculturel riche dans son ensemble.
Les élèves voulaient faire participer le public afin de ne
pas, pour cette première expérience, se retrouver
seuls sur la scène mais intégrer le public comme faisant partie du spectacle musical vivant. Cette réflexion
concernait le but ultime qu’est le concert – à savoir,
faire passer un message, communiquer, échanger
des sons entre les artistes et le public.
Le but a été atteint ; toutes les musiques sont d’inspiration populaire avec des enchaînements et des
accompagnements contemporains.
Alain Billard
soliste de l’Ensemble Intercontemporain
notes de programme | 9
atelier de création
Béla Bartók
Né en 1881 à Nagyszentmiklos, Béla
Bartók entreprend des études de
musique à l'Académie royale de
Budapest auprès de Istvan Thoman
(piano) et Janos Koessler (composition). Parallèlement à son activité de
compositeur, il commence à enquêter de manière systématique sur le
folklore hongrois avec son ami Zoltán
Kodály (1905-1906), posant ainsi les
fondements de l'ethnomusicologie. Il
y découvre, outre l'échelle pentatonique, des combinaisons
polyrythmiques non symétriques qu'il
utilise dans ses premières œuvres
pour piano comme dans les Six
Danses bulgares de Mikrokosmos.
Peu avant 1914, il donne de nombreuses pièces, dont Allegro barbaro
(1911) pour piano, dont les rythmes
martelés et les contours émaciés,
l'équilibre de l'élément magyar et de
la nouvelle grammaire, marquent
l'avènement d'un style neuf. II poursuit sa lancée avec un opéra, Le
Château de Barbe-Bleue (19141917), puis avec le ballet Le
Mandarin merveilleux (1918-1919),
où se révèle l'influence du Sacre du
printemps. Il continue à composer
(concertos pour piano, sonates pour
violon et piano, quatuors à cordes...)
tout en poursuivant son travail de
recensement des musiques folkloriques jusqu'à ce que la montée du
nazisme le pousse à s'expatrier aux
États-Unis, où il meurt le 26
septembre 1945.
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Steve Reich
Né à New York en 1936, il étudie la
composition à la Juilliard School puis
au Mills College en Californie, notamment avec Darius Milhaud et Luciano
Berio. Il met au point, à partir du
milieu des années 60, une technique
de composition fondée sur le déphasage qui le conduit à concevoir la
musique comme « processus
graduel ». Il introduit, au cours des
années 70, de nouvelles techniques
portant sur la modification graduelle
des timbres et des rythmes. Sa production des années 80-90 est
notamment marquée par une intégration originale de la voix parlée dont
les intonations sont transcrites par
les instruments. Parmi ses œuvres
marquantes, citons : Piano phase
(1967), Drumming (1971), Music for
Eighteen Musicians (1976), Tehilim
(1981) The Cave (1993), City Life
(1995) et Hindenburg (1998).
Ensemble Intercontemporain
biographies
Alain Billard
Né en 1971, il commence
ses études de clarinette
dès l’âge de cinq ans avec
Nino Chiarelli à l’École de
musique de Chartres. Très
rapidement, il intègre l’ensemble musical que
dirigent ses parents. Le
groupe de musiciens très
divers qu’il fréquente inspireront sa carrière : il joue
aussi bien de la clarinette,
de la clarinette basse, du
tuba, du saxophone ou
encore de la guitare
basse. Il poursuit ses
études au Conservatoire
de Paris avec Richard
Vieille. Il obtient la Médaille
d’or en 1990 puis le Prix
d’excellence en 1992. En
1996, au Conservatoire de
Lyon, il obtient le Diplôme
d’étude supérieure dans la
classe de Jacques Di
Donato. Parallèlement, il
rejoint le quintette à vent
Nocturne avec lequel il
obtient un Premier prix de
musique de chambre au
Conservatoire de Lyon et
le Deuxième prix du
Concours international de
l’ARD de Munich. En
1995, Alain Billard entre à
l’Ensemble
Intercontemporain.
Parallèlement à sa carrière
de musicien soliste, il par-
ticipe aux actions pédagogiques de l’Ensemble en
direction du jeune public
et des futurs professionnels de la musique.
Benny Sluchin
effectue ses études musicales au Conservatoire de
Tel Aviv, sa ville natale, et à
l'Académie de musique de
Jérusalem. Parallèlement
aux cours de trombone, il
étudie les mathématiques
et la philosophie à l'université de Tel Aviv et obtient
un Master of Science avec
mention. Il joue d'abord à
l'Orchestre philharmonique
d'Israël pendant deux ans
avant d'occuper, pendant
quatre ans, le poste de
co-soliste à l'Orchestre
symphonique de
Jérusalem (Orchestre de la
radio). Une bourse du
Gouvernement allemand
le mène à Cologne où il
travaille avec Vinko
Globokar et obtient son
diplôme d'artiste avec
mention. Depuis 1976, il
fait partie de l'Ensemble
Intercontemporain, y joue
les œuvres les plus représentatives du répertoire
contemporain et participe
à de nombreuses créations de pièces solistes
(Iannis Xenakis, Vinko
notes de programme | 11
atelier de création
Globokar, Gérard Grisey,
Pascal Dusapin, Frédéric
Martin, Elliott Carter, Luca
Francesconi, Marco
Stroppa, James Woods).
Parallèlement, il prend part
aux recherches acoustiques de l'Ircam et achève
une thèse de doctorat en
mathématiques. Il est l'auteur de plusieurs articles et
ouvrages pédagogiques,
notamment Contemporary
Trombone Excerpts et Jeu
et chant simultanés sur les
cuivres (Éditions musicales
européennes), pour lesquels il a reçu le Prix de la
Sacem 1996 de la réalisation pédagogique. En
2001, il publie avec
Raymond Lapie Le
Trombone à travers les
âges (Buchet-Chastel).
Professeur au
Conservatoire de Levallois
et enseignant au
Conservatoire de Paris
(pour la notation musicale
assistée par ordinateur),
Benny Sluchin donne des
master-classes et des
conférences dans le
monde entier. Parmi ses
enregistrements : Le
Trombone Contemporain,
Keren de Iannis Xenakis et
la Sequenza V de Luciano
Berio.
12 | cité de la musique
Michael Wendeberg
Né en 1974, Michael
Wendeberg débute le
piano à l’âge de cinq ans
et a comme professeurs
Jürgen Uhde, Bernd
Glemser et Benedetto
Lupo. De 1990 à 1993, il
reçoit le Premier prix d’interprétation au Concours
fédéral allemand Jugend
Musiziert dans les catégories « musique de
chambre », « accompagnateur » et « soliste ».
Lauréat d’une bourse
d’étude allemande en
1995, il obtient en 1997 le
Premier prix du Concours
Gieseking de Sarrebruck,
puis le Grand prix du
Concours international de
musique Classica Nova de
Hanovre. Depuis 1994, il
participe à de multiples
enregistrements et productions pour diverses
chaînes de radiotélévision
(en musique de chambre
et comme soliste). Il se
produit également comme
soliste aux côtés de
l’Orchestre symphonique
du Portugal et des
orchestres de Radio SW
Fribourg, de Radio Hesse
et du festival d’Aix-enProvence, et collabore
avec des artistes tels que
Salome Kammer, Claudia
Barainsky et Christophe
Prégardien. Après avoir
remporté le Deuxième prix
et le Prix spécial de
musique contemporaine
au Concours international
Schubert de Graz en mars
2000, il est admis à
l’Ensemble
Intercontemporain en septembre, puis est lauréat du
Forum international des
jeunes interprètes de
l’Union européenne de
radiodiffusion, en octobre
suivant.
Ensemble
Intercontemporain
Fondé en 1976 par Pierre
Boulez, l’Ensemble
Intercontemporain est
conçu pour être un instrument original au service de
la musique du XXe siècle.
Formé de trente et un
solistes, il a pour directeur
musical Jonathan Nott.
Chargé d’assurer la diffusion de la musique de
notre temps, l’Ensemble
donne environ soixante-dix
concerts par saison en
France et à l’étranger.
Riche de plus de 1800
titres, son répertoire reflète
une politique active de
création et comprend également des classiques de
la première moitié du XXe
Ensemble Intercontemporain
siècle ainsi que les œuvres
marquantes écrites depuis
1950. Il est également actif
dans le domaine de la
création faisant appel aux
sons de synthèse grâce à
ses relations privilégiées
avec l’Institut de recherche
et coordination acoustique
musique (Ircam) avec
lequel il s’associe pour
présenter sa saison de
concerts à Paris. Depuis
son installation à la cité de
la musique, en 1995,
l’Ensemble encourage et
développe les initiatives de
rencontre pour accompagner le public dans sa
découverte de la musique
contemporaine. Son action
dans les domaines culturel
et pédagogique se développe autour de deux
axes : les ateliers-jeunes
(qui ont pour but de faire
découvrir la musique de
leur temps aux élèves de
lycées et collèges par le
biais d’une approche
créatrice et sensorielle) et
les ateliers de création ou
les répétitions ouvertes au
public (qui privilégient le
commentaire des œuvres
jouées et permettent de
rencontrer le compositeur
et l’interprète). Sur le plan
de la formation, il faut
ajouter l’importante colla-
boration de l’Ensemble
Intercontemporain avec
les institutions chargées
de la formation des futurs
professionnels qui travaillent à des projets
mettant les étudiants en
contact avec les spécificités du langage musical
contemporain.
hautbois
Samy Bakour
Julien Sainsot
Thomas Songne
clarinettes
Idriss Bahadou
Nadir Ghlis
Nathalie Munoz
cors
Collège Jean-BaptisteClément de Dugny (93)
classes de 3e (classe à
horaires aménagés
musique)
Lucille Fosse
professeur d’éducation
basson
musicale
Fabrice Rossi
Benjamin Mathias
trompette
Julien Dupuis
Marie-Paule Duffaure
batterie
flûtes traversières
Samy Bakour
Julie Dominguez
Mirana Dufour
djembe
Saliha Handouali
Benjamin Mathias
Thomas Songne
flûte à bec alto
Caroline Guegan
ganza
Stefanie Raposo
flûte à bec ténor
Loriane Apport
claves
Mathieu Dumont
flûte à bec basse
Paola Friscira
Mickaël Martin
Julien Ligneul
Antoine Lizarbe
guitares
Tiphaine Giorgetti
tambourin
Laureen Macko
Maude Rouat
notes de programme | 13
atelier de création
carillons
Antoine Lizarbe
Soreya Benmedjahed
Nelson Mairesse
Julie Biello
Kathleen Mechenane
Stefanie Raposo
xylophones
Soraya-Lynn Reme
Sélim Ghlis
Maude Rouat
Nelson Mairesse
bâtons de pluie
Kathleen Mechenane
Collège Jean-Moulin
de Neuilly-Plaisance
(94)
Soraya-Lynn Reme
professeur d’éducation
piano
musicale
Elise Mignot
Christian Bach
violons
élèves
Bernadette Anandane
Laetitia Audredie
Barbara Delcourt
Laura Augarde
Damien Fataccy
Wassim Ben Haj Yahia
Sarah Hassid
Wissem Ben Haj Yahia
Nawal Khouider
Joana Cabrimol
Johanna Montabord
Assa Camara
Carine Selmi
Johanna Casali
Ersilia Soudais
Florent Dall’Angelo
Clélia Tian
Vanesha Imrith
Hanna Khiali
technique
cité de la musique
alto
Adlane Mahtout
Maxime Solemale
Yves Meignien
Joël Simon
Laurie Mongis
régie lumières
régie générale
violoncelles
Carine Prebost
Benoît Payan
Bintou Camara
Perrine Prebost
régie plateau
Sophie Trombetta
Jimmy Presse
Éric Briault
Olivier Sidhom
voix
Keveen Talleux
Soreya Benmedjahed
Assia Tebbani
Julie Biello
Sean Vavasseur
Mathieu Dumont
Paola Friscira
Ensemble intercontemporain
régie générale
Jean Radel
régie plateau
Damiens Rochette
Sélim Ghlis
Philippe Jacquin
Julien Ligneul
Nicolas Berteloot
14 | cité de la musique