Version du 14 janvier 2014 - Centre d`études de l`Asie de l`Est

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Version du 14 janvier 2014 - Centre d`études de l`Asie de l`Est
Version du 14 janvier 2014
AES2011: La littérature chinoise traditionnelle (3 cr., hiver 2014)
Semestre :
Horaire :
Lieu :
Professeur :
Bureau :
Tél. :
Courriel :
Hiver 2014
Mardi, 16h00 – 19h00
CETASE, salle 420-14
Charles Le Blanc
CETASE, 3744 Jean-Brillant, 420-28
(514) 343-6078 (répondeur)
[email protected]
Description du catalogue
Plan du cours1
Étude des principes de la création littéraire dans la Chine traditionnelle, à partir de
lectures et de discussions des principales oeuvres, traduites en français, de l'Antiquité
jusqu'à la fin de l'Empire (1911).
Avertissement
Avec l’accord des étudiants et des étudiantes, je propose de modifier le descriptif du
catalogue, comme suit :
Étude des principes de la création littéraire de portée philosophique dans la Chine
ancienne (du ~XIIIe au ~IIe s.), en suivant l’apparition et le développement des genres
littéraires. Les genres littéraires, tributaires de l’écriture chinoise, révèlent en même
temps l’évolution de la pensée chinoise durant sa longue période formative d’un
millénaire. En Chine, la littérature poétique, historique et philosophique a précédé la
littérature d’imagination.
1
Abréviations et symboles :
r. = règne
s. = siècle
~ = avant J.-C.
+ = après J.-C.
PCC = Parti communiste chinois
ROC = République de Chine
RPC = République populaire de Chine
@ = par internet.
1
Division du cours
Le cours se divise en deux parties :
1 L’évolution des écrits chinois depuis l’apparition de l’écriture au ~XIIIe s.
jusqu’au temps de Confucius, ~VIe s.
2 Le développement de la littérature philosophique du ~VIe au ~IIe s.,
notamment du confucianisme et du taoïsme.
Table des matières
1
2
3
4
Objectif.
Sources et méthode.
Notions préliminaires et dispositions sinologiques.
Naissance et évolution de l’écriture chinoise : les genres littéraires et les
Cinq classiques.
5 Travaux et évaluations.
6 Déroulement du cours.
7 Bibliographie
1 Objectif
Ce cours vise à mettre en lumière les liens étroits qui unissent le développement
de la littérature et de la philosophie dans la tradition chinoise. D’une manière générale,
la littérature philosophique, sous forme de sentence, d’essai ou de traité apparaît plus
tôt en Chine que ce la « littérature d’imagination », la « romance » ou le « récit fictif ».
Même la poésie, l’un des premiers genres littéraires à s’être constitué d’une manière
formelle, véhicule un grand nombre d’idées philosophiques et morales et d’allusions
historiques. Nous suivrons le développement de la littérature philosophique jusqu’à la
formation des deux principales traditions qui la représentent, soit le confucianisme
fondé par Confucius (~551-479) et Lao zi (~VIe s.).
Nous verrons dans la conclusion que ces deux traditions philosophiques (sans
oublier le bouddhisme) traversèrent toute l’histoire de la Chine et jouèrent un rôle
important dans la conception des plus importants romans chinois traditionnels, écrits
entre le XVIe et le XVIIIe siècle : Au bord de l’eau, La Pérégrination vers l’Ouest (Le Singe
Pèlerin), Fleur de pêcher dans une fiole d’or et Le rêve dans le Pavillon rouge.
2
2. Sources et méthode
En Chine, ces deux genres littéraires s’enracinèrent dans un substratum
commun, l’écriture idéographique. Née vers le ~XIIIe siècle, celle-ci ne peut se
comprendre qu’à la lumière de la langue parlée, beaucoup plus ancienne. Le rapport de
l’écriture (phénomène secondaire, dérivé) à la langue parlée (phénomène primaire,
originel) retiendra notre attention. Par la suite, nous nous concentrerons sur la tradition
écrite.
Les sources sont les écrits, en traduction française, qui reflètent chaque étape
qu’a connue l’écriture chinoise, à partir de son apparition au ~XIIIe s., comme
inscriptions sur os divinatoires, puis sur vaisseaux en bronze, du XIe au VIIIe s., puis
comme textes autonomes à partir du VIIe s. où l’on voit des textes qui répondent à des
critères différents beaucoup plus raffinés – les genres littéraires, portant
essentiellement sur la poésie, l’histoire, la philosophie, les rituels, la musique et les
Annales. Malgré certaines controverses, il semble impossible de passer sous silence le
rôle que Confucius (~551-~479) joua dans l’évolution des genres littéraires et dans la
formation des six classiques, qui définiront les canons de composition, de rigueur et
d’élégance pour les siècles suivants.
La lecture, l’analyse et l’explication de brefs extraits de chaque étape de ce
développement millénaire permettra aux étudiants et aux étudiantes de saisir
l’orientation et la tendance de fond des écrits chinois jusqu’à l’éclosion des écrits
philosophiques, avec Confucius et Lao zi, du ~VIe au ~IIe s., l’âge d’or de la pensée
chinoise. On pourrait s’inspirer, à titre d’exemple, des trois plans d’analyse textuelle et
sémantique proposés par le linguiste et philosophe américain John L. Austin : « Que dit
le texte? Que veut dire le texte? Que doit dire le texte?». Bien d’autres approches sont
possibles et bienvenues, comme la lecture des sources secondaires nous y invitent.
3 Notions préliminaires et dispositions sinologiques.
Le système de transcription phonétique des mots et des caractères chinois sera
le pinyin (prononciation correcte). Nous avons à la bibliothèque des personnes, des
dictionnaires, des lexiques et des tableaux qui permettent d’assurer l’utilisation correcte
du pinyin. Les étudiants et étudiantes qui ont étudié le chinois pourront facilement aider
leurs collègues de classe.
Une autre question difficile, ce sont les dates qui nous plongent dans l’antiquité
chinoise. Depuis quelques années, l’archéologie aidant, on a refait les dates des plus
anciennes dynasties avec la succession des rois. Des tableaux assez complets vous
seront fournis en classe ou par @.
3
4 Naissance et évolution de l’écriture chinoise : classes de
caractères, les genres littéraires et les Cinq classiques.
Il faut compléter cette partie.
4A La première écriture chinoise (phase I) : les inscriptions divinatoires
sur os sous la dynastie Shang (~1550-~1046)
a La divination et l’écriture
La première écriture chinoise nous a été conservée comme par miracle, en raison de son
support osseux (essentiellement, écaille de tortue et omoplate de bovidé). Elle fut aussi
découverte par miracle et par accident. Un grand lettré chinois, Wang Yirong (18451900) eut une attaque de malaria à l’automne 1899. L’un des remèdes conseillé par la
médecine chinoise traditionnelle était une concoction à base d’os très anciens appelés
« os de dragons » (long gu 龍骨). Avant de les faire broyer, il remarqua des signes
d’écriture gravés dans certains fragments osseux. Spécialiste des inscriptions sur bronze,
il reconnut rapidement qu’il s’agissait d’une très ancienne forme d’écriture chinoise.
Mais il ne put poursuivre ses recherches philologiques déjà avancées et même publiées
bien longtemps. Il fut nommé chef de brigade pour défendre la ville de Pékin contre
l’attaque d’une expédition franco-britannique. Suite à la défaite chinoise, il se suicida,
avec sa femme et sa belle-fille. Mais des collègues prirent le relais et découvrirent que
ces « os de dragons » étaient en fait des fragments d’écaille de tortue et d’omoplates de
bovidés, qu’ils provenaient de la région d’Anyang dans le nord du Henan, qui fut la
dernière capitale de la dynastie royale des Shang (~1550-~1046) et, enfin, pour comble
de surprise, qu’il s’agissait de la plus ancienne écriture chinoise connue.
Des recherches archéologiques et philologiques sporadiques se poursuivirent
de1902 à 1928. Mais ce fut l’établissement de Academia Sinica à Nanjing et de son
premier institut, l’Institut d’histoire et de philologie, qui permit, de 1926 à 1938, de
poursuivre des recherches systématiques de grande envergure et révélant la présence
non seulement de quelques fragments, mais de milliers et de dizaines de milliers
d’écailles de tortue et d’omoplates de bovidés portant des inscriptions sur des aspects
inconnus de la société, du gouvernement et des pratiques et croyances religieuses de la
dynastie Shang.
Assez rapidement on identifia plus de 4000 caractères distincts; près de la moitié
d’entre eux purent être identifiés à des caractères encore utilisés, souvent de manière
courante, aujourd’hui.
Cette écriture fut inventée et utilisée, semble-t-il, dans le cadre de la divination
et du culte aux ancêtres dans les trois derniers siècles de la dynastie Shang, soit de
4
~1250 à ~1046. Le devin en chef, au service du roi, interrogeait les ancêtres royaux
lointains ou immédiats sur l’avenir. Un scribe d’appoint notait sur les pièces osseuses
servant à la divination toutes les circonstances et les étapes du rituel divinatoire fort
sophistiqué, y compris la vérification de la justesse du pronostic. Ces inscriptions sur os
divinatoires (jia gu wen 甲骨文) sont la première écriture chinoise connue, mais la
question se pose de savoir si elle a aussi servi à d’autres fins que la divination, ce qui
semble bien être le cas.
Le contenu des textes divinatoires est fortement structuré – même si souvent le
texte semble éclaté à travers la surface de l’écaille ou de l’omoplate. Les « étapes » des
cérémonies de divination, tombent essentiellement sous quatre rubriques : 1) L’objet de
la divination et le roi en question (il y eut neuf rois successifs impliqués sur une période
de plus de deux siècles). Les questions, gravées sur le plastron ou l’os, étaient adressées
aux ancêtres du roi, considérés comme des esprits (qui savaient lire). 2) Le nom du
devin, qui occupait un poste important à la cour royale et la date de la divination. 3) Le
pronostic : la réponse des ancêtres apparaissait sous forme de craquelure provoquée
par l’application du feu à la pièce osseuse, préparée techniquement. Le devin (et parfois
le roi lui-même) savaient « lire » la réponse de l’ancêtre, toujours donnée par « oui » ou
« non », en fonction de la forme de la craquelure. 4) La vérification. On notait enfin la
réalisation ou la non réalisation du pronostic.
b L’entreposage et le long sommeil
Ces inscriptions furent par la suite déposées dans des caches souterraines –
peut-être pour un usage futur qui ne se matérialisa jamais, puisque la dynastie Shang fut
conquise abruptement par le peuple de Zhou, qui habitait un vaste territoire à l’ouest
du royaume des Shang. Les dizaines de milliers de pièces ainsi enfouies sommeillèrent
pendant plus de 3000 ans, jusqu’à ce que, par un pur accident, un grand lettré chinois,
en 1899, fut mis en présence de fragments couverts de ces anciens caractères – pour
des raisons qui n’avaient rien d’académique. Il y reconnut aussitôt une écriture chinoise
très ancienne, mais qui correspondait de quelque manière aux six catégories de
caractères (liu shu) répertoriées sous la dynastie des Han (~206-+220).
c Les six catégories de caractères (liu shu) d’après leur mode de composition et leur
fonction syntaxique.
Ces caractères correspondent aux six classes de caractères (liu shu 六書)
théorisées par le grand lexicographe Xu Shen (+55-148). Le titre de son célèbre ouvrage,
Shuo wen jie zi 說文解字 peut être traduit Explication des caractères simples et analyse
des caractères complexes. La distinction qu’il pose entre wen (caractère simple ou
5
primitif) et zi (caractère complexe ou dérivé) est cruciale. On peut présenter sa théorie
sommairement comme suit:
1 Pictogrammes (xiang xing 象形) : nü 女 (femme); zi 子 (enfant); ma 馬 (cheval).
2 Indicateurs symboliques ou syntaxiques (zhi shi 指事): shang 上 (dessus); sui 雖
(même si).
3 Complexes logiques (hui yi 會意): hao 好 (bien, bon); 男 nan (laboureur, mâle).
4 Complexes sémantiques-phonétiques (xiang sheng 象聲): ma 媽 (mère); ming 明 (clair,
brillant).
5 Emprunts phonétiques (jia jie 假借 en raison de la prononciation: lai 來 (venir)
emprunté à lai 來 (blé), qui plus tard se prononcera mai et s’écrira 麥 , pour le
distinguer; même chose pour qi 其 (pronom personnel : son, sa, ses, leur, leurs)
emprunté à qi 其 (van, vanner), qui, plus tard se prononcera et s’écrira ji 箕, pour le
distinguer.
6 Doublet ou triplet dérivé d’un même étymon (zhuan zhu 專注). Par ex., lao 老 (ancien,
vieux) et kao 考 (examen, vieux) ont le même étymon et peuvent, dans certains
contextes, être utilisés l’un pour l’autre.
Cette théorie de Xu Shen fut élaborée près de 1500 ans après les inscriptions
divinatoires. Xu a pu connaître les inscriptions sur bronze, mais pas les inscriptions sur
os. Cependant les quelque quatre mille caractères différents répertoriés par les
spécialistes des inscriptions sur os divinatoires peuvent être classifiés en utilisant la
théorie des genres de Xu Shen.
d Syntaxe
On considère la syntaxe de ces textes divinatoires, analysée par les philologues
chinois, comme formant le premier stage du chinois classique (wen yan 文言), les stages
suivants étant en pleine continuité avec les précédents. Même pour les textes
divinatoires, les savants ont distingué, sur la base du vocabulaire, de la syntaxe et du
style, cinq sous-périodes. Le niveau remarquablement élevé de l’écriture et de la
syntaxe des textes divinatoires semble supposer une période assez longue – des
décennies et peut-être des siècles de « rodage » 2.
2
S’il y eût une écriture plus ancienne que celle des pièces divinatoires, elle n’a laissé aucune trace.
Comme les pièces divinatoires, pour des raisons religieuses et symboliques, furent écrites sur une matière
très dure et durable, elle seule a peut-être survécu. Mais on doit prendre en considération de courtes
inscriptions non divinatoires sur os, bronze, pierre, jade, etc., qui furent contemporaines des inscriptions
divinatoires et qui laissent penser que d’autres textes beaucoup plus longs furent écrits sur des supports
périssables.
6
e Le culte aux ancêtres
La dynastie Shang inventa l’écriture pour répondre à un besoin religieux. La
divination fut pour les gens de Shang une nécessité impérieuse liée au culte des
ancêtres, le pivot de leurs pratiques et croyances religieuses. Pour les Shang, l’écriture
avait quelque chose de magique qui permettait de communiquer avec les ancêtres, dont
le culte était au centre de leurs préoccupations.
Ce sont aussi les Shang qui inventèrent les vases en bronze chinois, que certains
experts considèrent comme les plus beaux objets en métal façonnés par l’homme.
Comme pour l’art de l’écriture, les Shang atteignirent en peu de temps une maîtrise
remarquable et, selon certains, inégalée, de l’art du bronze.
4B La révolution de l’écriture sous la dynastie Zhou (~1046~256) : des inscriptions sur bronze aux genres littéraires et aux
six classiques
Mais ce fut la dynastie suivante des Zhou, dont le niveau organisationnel et
culturel ne se comparait pas, au départ, à celui des Shang, qui par sa grande victoire
militaire en ~1046, allait hériter des accomplissements de la dynastie précédente. Les
Zhou mirent un terme à la pratique divinatoire et à la communication directe avec les
ancêtres par le truchement des inscriptions divinatoires, comme la pratiquaient les
Shang. On adopta le système d’écriture inventé par les Shang, mais en changeant
graduellement son contenu, qui n’était plus axé dorénavant sur le monde surnaturel des
ancêtres et des esprits, mais sur le monde naturel de la société humaine et des réalités
terrestres. Dès le début de la nouvelle dynastie, on assiste à une forte poussée de
« démythologisation » et d’« humanisation » de la société et des institutions. C’est de ce
mouvement que naîtront les premières écoles de philosophie chinoise, en particulier,
celles de Confucius (~551-~479) et d’une certaine manière, celle de Lao zi (~VIe s.).
Non seulement les Zhou adoptèrent l’écriture Shang, mais ils la poussèrent, sur
la longue durée, à des sommets inattendus et inespérés, maintenant qu’elle avait
rompu les chaînes qui l’asservissaient à la divination et au culte des ancêtres.
a Les trois étapes du développement de l’écriture sous les Zhou
On peut distinguer trois étapes importantes ans le développement du système
d’écriture par les Zhou.
1. Les inscriptions sur bronze
D’abord, peu après la conquête de ~1046, le don ou l’échange de vases en
bronze portant des inscriptions parfois assez longues et détaillées sur des événements
7
fastes dans les familles nobles : naissances, mariages, retours à la santé, promotion,
récolte, construction, victoire ou exploit militaire, etc. Cette pratique dura environ trois
siècles, du ~XIe au ~VIIIe s. et fournit des renseignements détaillés sur divers aspect de
la vie des nobles. Elle révèle en même temps l’évolution de l’écriture chinoise héritée
des Shang sur le plan la création de nouveaux caractères et de la syntaxe.
2. La réforme de l’écriture par le scribe nommé Zhou
La deuxième étape est marquée par une réforme en profondeur du système
d’écriture au VIIIe s., visant à simplifier, à rationaliser et à unifier les nouveaux
caractères qui proliférèrent non seulement à la cour royale, mais aussi dans les capitales
régionales. On appela cette réforme « l’écriture Zhou 籀 », du nom du scribe qui en fut
responsable – et non de la dynastie Zhou 周 – à la cour du roi Xuan (r. ~827-~782). La
réforme eut pour effet d’accélérer encore davantage la prolifération des caractères.
Neuf ans après la mort du roi Xuan, en ~771, la région de la capitale Hao (près de
Xi’an) de Zhou fut ravagée par l’attaque de peuples hostiles, dont les Quan Rong, et par
un séisme de grande puissance. La capitale fut transférée plus à l’est, à Luoyi, tout près
de la ville actuelle de Luoyang. Cet événement divise la dynastie Zhou en deux périodes :
les Zhou de l’Ouest de ~1046 à ~771; et les Zhou de l’Est, de ~771 à ~256. La seconde
période accuse un déclin général des institutions et de l’unité des Zhou, dû
principalement par la désintégration du système féodal, qui comportait, dès sa création
au début de la dynastie, un principe inhérent d’obsolescence; cependant, sur le plan de
l’écriture, de la littérature, de l’histoire et de la philosophie, ce fut l’une des périodes les
plus riches de l’histoire de Chine. Car elle sera marquée par 1) la formation de cinq
genres littéraires distincts qui aboutiront aux Cinq Classiques de la civilisation chinoise;
2) par la naissance des « cent écoles » de philosophie chinoise, dont l’influence et les
ramifications se rendent jusqu’à nous.
3. Sous les Zhou de l’Est, libéralisation de l’écriture et création des six genres
littéraires
À partir des Zhou de l’Est, on n’écrivit pratiquement plus sur le bronze, mais sur
le bois, le bambou et parfois la soie. D’un seul coup, l’écriture devint possible, comme
mode d’expression, pour toutes les classes de la société, sur tous les sujets d’intérêt. A
la cour, le Grand scribe, responsable des documents administratifs et de tout autre
forme de document, avait des spécialistes pour chaque catégorie, qui comprenait :
1) les documents historiques (shu 書);
2) les documents poétiques (shi 詩);
3) les documents rituels (li 禮);
4) les documents sur les Changements (yi 易);
5) les documents sur la musique (yue 樂);
6) les documents annalistiques des Printemps et Automnes (chunqiu 春秋).
8
De génération en génération, les scribes successifs déposèrent les documents
appropriés dans leurs cases réservées, mais souvent sans les arrimer avec les
documents précédents, engendrant une confusion croissante.
D’après les sources chinoises, Confucius basa son enseignement (privé) à ses
disciples sur ces documents des six catégories auxquels il eut accès en raison des postes
qu’il occupa à la cour régionale de la principauté de Lu et travailla même à
« réarranger » (on dirait aujourd’hui, « à éditer ») certains de ces documents. On lui
attribue aussi la compilation des annales de sa principauté de Lu, appelées « Les
Printemps et Automnes] » 3, à partir des archives qui furent déposées dans la
bibliothèque de la principauté de Lu. Mais cette attribution est controversée. Les
annales (ji 紀) étaient considérés comme un genre historique distinct de l’histoire (shu
書 ou shi 史).
Du temps de Confucius, on n’appelait pas encore ces documents des
« classiques» (jing 經), mais simplement des « genres littéraires ». Ce n’est qu’au ~IVe s.
qu’on trouve énumérés pour la première fois les Six Classiques (liu jing 六經), les
attribuant, sans autre avertissement, à Confucius. L’ordre donné à cette époque (qui
changera plus tard) est :
1. Shu jing (Classique des Documents historiques);
2. Shi jing (Classique des Poèmes);
3. Li jing (Classique des Rituels);
4. Yi jing (Classique des Changements)
5. Yue jing (Classique de la Musique)
6. Chun qiu ([Annales des ] Printemps et Automnes [de Lu].
b L’écriture chinoise sous la dynastie Zhou : les inscriptions sur bronze. [répétitif]
Sous la dynastie des Zhou (~1046-~256), l’écriture logographique héritée des
Shang fut surtout utilisée, dans un contexte sécularisé, pour les échanges entre nobles,
tout particulièrement à l’occasion du don de vases en bronze pour marquer des
événements fastes (promotions, victoires, mariages, naissances, santé, etc.). Dans ce
cas, l’inscription décrivait avec moult détails l’occasion du don d’un vase en bronze doté
d’une inscription, considéré comme le cadeau le plus prestigieux. On doit noter que les
Shang, inventeurs et grands maîtres de l’art du bronze en Chine, gravèrent rarement des
inscriptions dans leurs vases. Pour eux l’écriture fut la manière la plus efficace de
communiquer avec leurs dieux – qui savaient lire!
3
Les annales des « Printemps et des Automnes » couvraient les règnes des douze derniers princes de la
principauté de Lu de ∼722 à ∼481. Le titre « Printemps et Automnes » trouve son origine, semble-t-il, dans
l’ancienne conception des quatre saisons : les trois premières saisons, le printemps, l’été et l’automne,
étaient les saisons « actives », alors que l’hiver était la saison du repos – pour la société comme pour la
nature.
9
Avec les Zhou, l’écriture devint, dénuée de toute intention religieuse et
divinatoire, l’une des manières privilégiées pour les nobles de communiquer entre eux –
sur un plan horizontal et non plus vertical.
10
4C Les Classiques chinois (jing 經)
Les Classiques chinois sont un ensemble d’écrits chinois anciens qui furent réunis en un seul
corpus vers le ~Ve s. comme représentant le mieux l’essence de la culture et de la civilisation
chinoises. Ce corpus initial, comprenant six œuvres, reçut le nom de Liujing (Six classiques) à partir
du ~IVe s. Le mot jing 經, que nous traduisons par « classique/s », signifie la « chaîne » d’un métier
à tisser, qui oriente la « trame » (wei 緯) et lui donne son « sens ». Jing signifie aussi l’endroit d’un
tissu, qui révèle clairement le motif inscrit dans le tissu et wei 緯, l’envers du tissu, où le motif est à
peine reconnaissable. Par analogie, le jing représente un texte normatif, orthodoxe, qui indique la
Voie (dao 道) à suivre, alors que le wei représente un texte apocryphe, hétérodoxe, qui mène à
l’égarement.
Les jing appartiennent à quatre genres littéraires : poésie (Shi 詩), histoire (Shu 書),
philosophie (Zi 子, maîtres), et règles de conduite en société (Li 禮). Parfois les genres littéraires se
superposent partiellement, comme nous venons de le voir pour « annales » et « histoire ». On doit
garder à l’esprit que ces genres littéraires ne sont pas « découpés » de la même manière que nos
genres littéraires occidentaux et n’ont pas le même contenu.
La première mention des classiques comme formant un corpus unifié apparaît au ~IVe s.,
comme nous l’apprend le traité Liu de (Des six vertus) découvert à Guodian en 1993. On y parle des
Liujing (Six Classiques); les œuvres citées sont précisément celles qui sont mentionnées dans les
sources biographiques de Confucius, soit, dans l’ordre : Shi 詩 (Poèmes), Shu 書 (Documents
historiques), Li 禮 (Rites), Yue 樂 (Musique), Yi 易 (Changements) et Chunqiu 春秋 (Annales des
Printemps et Automnes). À notre avis, cette liste, de deux siècles plus ancienne que celle sur
laquelle on se basait jusqu’ici pour la première mention des Classiques, rend davantage plausible
que Confucius, comme le rapportent les sources, eut une main dans l’édition et la formation du
premier corpus des Classiques. Ceux-ci furent rédigés et compilés graduellement au cours de la
dynastie Zhou (~1046-~256), à partir du ~Xe s., jusque vers le ~IVe s. Le noyau des Classiques
remonte donc au début de cette dynastie. Mais il semble incontestable qu’il y eut des
« recyclages » majeurs de ces écrits, surtout du Shu, avant et après Confucius.
Au ~ IIe siècle, sous les Han de l’Ouest, on parlait plutôt des Cinq Classiques (Wujing 五經),
omettant Yue 樂 (Musique), perdu; autre changement, l’ordre des Classiques était maintenant
différent : Yi 易 (Changements), Shu 書 (Documents historiques), Shi 詩 (Poèmes), Li 禮 (Rites) et
Chunqiu Zuo zhuan 春秋左傳 (Annales des Printemps et Automnes, avec le commentaire de Zuo).
Cette liste devint normative au ~IIe s. Au cours des siècles suivants, on ajouta
cumulativement des nouveaux titres à cette liste de base, comme suit :
+IIe s. : Sept Classiques (Qijing 七經) : ajout du Lunyu 論語 (Entretiens de Confucius) et du
Xiao 孝 (Piété filiale).
+VIIIe s. : Neuf Classiques (Jiujing 九經) : omission du Lunyu; ajout du Zhou Li 周禮 (Rites
des Zhou), 儀禮 Yili (Cérémonial) et des commentaires Gongyang 公羊 et Guliang
毂粱 sur le Chunqiu.
+IXe s. : Douze Classiques (Shi’er jing 十二經) : ajout au précédent du Lunyu 論語
(Entretiens de Confucius), du Xiao 孝(Piété filiale) et du Erya 尔雅 (Dictionnaire
des belles-lettres). Les textes furent gravés sur pierre en 837.
+XIIe s. : Treize Classiques (Shisan jing 十三經) : ajout au précédent du Meng zi 孟子.
On doit ajouter que d’importants commentaires furent rédigés sur chacun des Classiques, mais sans
remettre en cause l’authenticité de ces écrits.
11
Dans la mesure où Confucius, le père de la pensée chinoise, fut imprégné par les classiques
et en fit la substance de sa réflexion et de son enseignement, on peut dire qu’il récapitule dans sa
vie et dans sa philosophie, un vaste processsus de synthèse, qui part des plus anciens caractères, de
la formation des genres littéraires puis des classiques avant de se couler dans les formes nouvelles
de la littérature philosophique. Les philosophes dont nous allons étudier les paroles et les écrits
sont les héritiers obligés des inscriptions sur os divinatoires et sur bronze, des genres littéraires et
des classiques, qui, pour l’essentiel, furent l’œuvre de la dynastie Zhou. Confucius après avoir
admiré les contributions des dynasties Xia et Shang, s’exclamait : « Les Zhou contemplaient deux
anciennes dynasties. Quelle splendeur que leur culture! Je suis les Zhou! » (Lunyu, III, 14).
12
5 Travaux et évaluations. Échéanciers et barèmes.
-Travaux pratiques.
-Mémoire et Présentation orale.
-Examen final.
-Travaux pratiques (TP) sur les textes.
-Explication de textes proposés.
-Cinq (5) pages maximum pour chaque travail.
-TPI
-TP2
-TP3
-Mémoire de semestre.
-Huit (8) pages maximum.
-Liste de sujets suggérés par le professeur.
Date de remise Date de
par le
remise par
l’étudiant/e
professeur
@ 28 janvier
@ 11 février
@ 25 février
@ 11 février
Liste de sujets
Pour le
memoire
semestriel
25 février
Plan de
mémoire
@
1er avril
@
@
17 avril
Remise du
mémoire
corrigé
Remise du
mémoire
Groupes I et II
08 avril
Groupes III et 15 avril
IV
Remise
18 avril 18h00
15%
15%
15%
20%
@
@
-Présentation orale du mémoire semestriel.
et discussion.
-Groupes de deux ou trois.
-40 minutes/groupe (présentation et discussion).
-Examen final (maison).
-Portera sur les cours magistraux et les lectures.
-Question 1 (10%; 2 pages maximum).
-Question 2 (10%; 2 pages maximum).
11 février
25 février
11 mars
Barème
du cours
Remise
19 avril
20h00
13
15%
20%
o Ouvrage obligatoire
Charles Le Blanc, Profession sinologue, Montréal, Presses de l’Université de
Montréal, 2007, 72 p.
o Correction de la langue
Tolérance : trois (3) fautes grammaticales par page.
Un quart (1/4) de point pour chaque faute excédentaire.
o Ponctualité
Trois (3) points par jour ouvrable seront soustraits à la note des Travaux
pratiques et du Mémoire semestriel en cas de retard non motivé.
o Plagiat
Conformément au règlement de l’Université, toute forme de plagiat
sera sanctionnée par la note E (Échec).
14
15
7 Déroulement du cours
Date
(Lundi)
Cours
7
janvier
1
14
janvier
2
Descriptif
1 Présentation du Plan de cours :
A Objectif, sources, méthode.
B Exigences du cours.
C Langue et écriture chinoises.
D La Chine ancienne : chronologie,
structure sociopolitique et
évolution.
2 Introduction à la littérature et à la
philosophie chinoises : genèse et
développement.
Échéancier
Lectures
avant le
cours
La première écriture chinoise : inscriptions
sur os divinatoires (jia gu wen 甲骨文) (1).
1 Période d’utilisation: ~XIIIe-~XIe s. (sous la
dynastie Shang (~1550-~1046).
Découverte (accidentelle) en 1899 par le savant
Wang Yirong (1845-1900 ), directeur de
l’Académie impériale (Beijing). Ses recherches
furent interrompues par son suicide en 1900,
suite à l’occupation de Beijing par les puissances
colonisatrices (Guerre des Boxeurs).
2 Nature et fonction des os divinatoires et de
leurs inscriptions.
3 Nature et organisation des inscriptions:
- Une veritable écriture, i. e., une suite de
signes graphiques (visibles) qui
reproduisent les mots de la langue parlée
(audible). (L’oeil ne voit pas ce que l’oreille
entend; l’oreille n’entend pas ce que l’oeil
voit).
- ±4500 caractères individuels, dont environ
la moitié est encore intelligible ou utilisée
aujourd’hui (beaucoup de noms propres
sont aujourd’hui obsolètes).
- La forme des caractères, leur structure et
leur usage, en font les ancêtres directs de
l’écriture chinoise d’aujourd’hui.
- Analyse génétique et formelle des
caractères jia gu wen: les différentes
classes de caractères [d’après le
lexicographe Xu Shen (+55-148)]: liu shu 六
16
書 (les six catégories de caractères):
1-Pictogrammes (xiang xing 象形)
2-Indicateurs symboliques (zhi shi 指事)
3-Complexes logiques (hui yi 會意)
4-Images et prononciations (xiang sheng
象聲)
5-Caractères d’emprunt jia jie 假借):
caractère concret (lai 來 : blé) utilisé dans
un sens abstrait (lai 來: venir), en raison de
la similitude de prononciation).
Aujourd’hui, pour bien distinguer les deux,
blé se dit mai et s’écrit 麥.
6-Doublet ou triplet dérivé d’un même
étymon(zhuan zhu 專注). Par ex., lao 老
(ancien, vieux) et kao 考 (examen, vieux)
ont le même étymon.
17
21
janvier
3
La première écriture chinoise : inscriptions
sur os divinatoires (jia gu wen 甲骨文) (2).
Traduction et analyse de trois inscriptions.
28
janvier
4
Inscriptions sur bronze (jin wen 金文) des Date de
Zhou l’Ouest (~1046-~771) et des Zhou de remise du
l’Est (~770-~256).
TP 1 par le
Présentation de la dynastie Zhou.
Cette dynastie marque la seconde étape dans
le développement du système d’écriture chinois.
En ~1046, la dynastie Shang fut renversée par le
peuple de Zhou. Mais comme il advint de la
conquête de la Grèce par les Romains, le peuple
de Zhou, plus frustre et peu cultivé, fut vaincu
par la culture des Shang, beaucoup plus raffinée.
En particulier les Zhou adoptèrent le système
d’écriture Shang qui par la suite devint la gloire
de la dynastie Zhou.
Comme nous l’avons vu, les Shang, inventeurs
de la première écriture chinoise, gravaient les
caractères sur des écailles de tortue et des
omoplates de bovidés à des fins divinatoires et
cultuelles.
Les Zhou se débarrassèrent de ces pratiques
et utilisèrent les caractères, qu’ils gravèrent
d’abord dans le bronze, pour noter des
événements sociopolitiques qui leur
apparaissaient importants. Mais on ne peut
s’empêcher de penser que les Zhou (comme
d’ailleurs les Shang avant eux) utilisèrent d’autres
supports pour l’écriture, pour d’autres usages,
comme le bois et le bamboo, qui s’effritèrent
avec le temps et dont il ne reste rien.
L’écriture sur bronze fit de grands progrès
dans l’enrichissement du lexique, le raffinement
de la syntaxe et la disposition ordonnée des
caractères sur la surface unie du bronze.
Les bronzes, comme les os, furent des supports
très fiables de l’écriture.
Des milliers de vases en bronze appartenant
à d’anciens nobles des Zhou nous sont parvenus,
avec leurs inscriptions pratiquement inaltérées,
artistiquement gravées le plus souvent à
l’intérieur du vase. Les vases rituels de la
professeur
18
dynastie, étaient offerts pour marquer les
événements importants de la vie sociopolitique,
à la cour comme à l’extérieur: nominations,
promotions, anniversaires, victories militaires,
marriages, naissances, gestes de générosité, etc.
L’inscription gravée dans le vase faisait état avec
une grande precision des circonstances (dates,
noms et titres des personages, lieux, motifs, etc.)
de ce don prestigieux. Ces vases de bronze furent
préservés précieusement de génération par la
famille du défunt, comme un trésor de son
patrimoine et de son heritage. Ils furent souvent
inhumés dans des tombeaux
On fut redevable aux Shang de l’invention de
l’écriture et de l’art du bronze en Chine, mais ce
furent les Zhou qui profitèrent pleinement de la
créativité de leurs prédécesseurs. Les uns
semèrent, les autres récoltèrent.
Les bronzes des Zhou n’égalèrent pas la
qualité métallurgique et artistique des bronzes
Shang, “les plus beaux objets en métal façonnés
par la main de l’homme”.
La valeur des bronzes Zhou vient d’abord des
inscriptions qu’ils portent. Celles-ci, par leur
nombre, leurs detail et la qualité même de
l’écriture, nous renseignent sur de multiples
aspects de la vie des nobles dans la capitale
royale et dans les fiefs princiers des Zhou de
l’Ouest et de l’Est.
Les inscriptions sur bronze commencent dès
le début de la dynastie en ~1046 et continuent
jusqu’à la chute des Zhou de l’Ouest en ~771.
La capitale royale de Hao (près de Xi’an) fut alors
déplacée à Luoyi (près de l’actuelle Luoyang),
environ 500 km plus à l’est, marquant le début
de la période des Zhou de l’Est (~771-~256), une
période de déclin rapide des institutions de la
dynastie – qui dura quand meme encore plus de
500 ans.
Sur le plan du développement culturel et
intellectual, la plus grande contribution des Zhou
fut sans doute la création des genres littéraires,
représentés, dans chaque cas par des écrits
compilés au long de plusieurs siècles, dont les
auteurs sont en majorité des inconnus.
Ces écrits, réarrangés par des penseurs et des
lettrés du ~VIe et du ~Ve s., dont surtout,
d’après la tradition, Confucius (~551-~479),
devinrent les cinq classiques qui représentèrent
les genres littéraires de la poésie, de l’histoire,
des rites, de la philosophie et des annales.
19
1-Le Classique des Poèmes (Shijing 詩經)
Recueil de 305 poèmes populaires et de cour
rédigés sous la dynastie Zhou, entre le ~Xe et le
~VIIe siècle.
Le plus important des classiques chinois.
-Parallélisme
-Idées philosophiques.
-D’après la tradition, le recueil fut prepare par
Confucius, à partir de quelque trois mille poèmes
accumulés dans les archives de la cour de Lu.
Trad. par Couvreur, Demiéville; cf. Biblio.
2-Le Classique de l’histoire (Shujing 書經)
4
février
11
février
6
6
Couvre l’histoire prédynastique de Yao, Shun et
Yu le grand ainsi que les dynasties Xia, Shang et
Zhou. La tradition veut que l’oeuvre fut éditée en
cent chapitres par Confucius; la question est
controversée. mais l’oeuvre fut “retravaillée”
après Confucius, vers le ~IVe s.
Trad. par Couvreur, cf. Biblio.
3-Le Classique des changements (Yijing 易經)
Oeuvre difficile et controversée, peut-être écrite
par stages à partir du ~Xe s. Les figure 三
(trigrammes, hexagrammes) sont encore plus
anciennes. Elle fut au début un manuel de
divination de la dynastie Zhou, qui semble avoir
remplacé par les tiges d’achillée la méthode de
divination par les os de la dynastie Shang. Plus
tard, vers le ~VIIe s., elle fut interprétée plutôt
comme un ouvrage de philosophie dont
s’inspirèrent la plupart des écoles de philosophie
qui naquirent à partir du ~VIe s., avec Confucius.
Trad. par Perrot, cf. Biblio.
Le Classique de la Musique (Yuejing 樂 經)
Mis en ordre par Confucius, lui-même un
musicien et musicologue reconnu.
Perdu après le ~IVe s.
Les Annales des Printemps et Automnes de Lu
(Chunqiu 春秋).
Annales des douze derniers princes de la
principauté de Lu, pays natal de Confucius; ces
princes auraient régné entre ~722 et ~481.
Confucius aurait lui-même compilé ces annales, à
partir des archives de Lu. C’est pourquoi cette
période porte le nom de l’œuvre, « Chunqiu,
Printemps et Automnes ».
Cet ouvrage est habituellement accompagné par
un autre ouvrage historique qui lui sert de
commentaire, le Zuo zhuan (commentaire de
Zuo) parfois attribué à Zuo Qiuming (~Ve-~IVe s.)
Trad. par Couvreur, cf. Biblio.
Date de
Date de remise
remise du
du TP 1
TP 2 par le par l’étudiant/e
professeur.
Date de
remise du
par le
professeur
de la liste
des sujets
de mémoire
20
semestriel.
21
18
février
7
Naissance de la philosophie
chinoise
Même si les Cinq Classiques présentent des
problems d’authenticité et d’intégrité
indéniables, ils ont néanmoins joué un rôle
philosophique, sociopolitique, éthique et
littéraire incommensurable pendant trois mille
ans d’histoire chinoise.
Les Chinois les considéraient comme des livres
sacrés, mais non pas des livres religieux, comme
purent l’être pour les Juifs et pour les Chrétiens
les livres de la Bible. On ne trouve pas dans les
Cinq Classiques de passages à répétition sous la
forme de “Yahveh dit à Moïse…” ni de références
constantes à la révélation, au miracle et à la
prophétie, dont les pages de la Bible sont pleines.
Si le religieux et le surnaturel sont fortement
présents dans les pratiques divinatoires des
Shang, ils tendent à s’estomper et à presque
disparaître sous les Zhou.
À partir du ~VIe siècle, les philosophes,
imprégnés par les Cinq Classiques, verront dans
les valeurs humaines partagées de manière
equitable et universelle la manière de faire
triompher le vrai et le bien dans la société. On
pourrait leur prêter mieux qu’à quiconque la
parole que Platon attribue au philosophe
Protagoras: “L’homme est la mesure de toutes
choses, de celles qui existent en tant qu’elles
existent et celles qui n’existent pas en tant
qu’elles n’existent pas.” Confucius dira, plus
simplement:
“Connaître, c’est connaître l’homme. 愛者愛人也
Aimer, c’est aimer l’homme”.
知者知人也
LE CONFUCIANISME A :
LE LUNYU 論語 (Entretiens) de Confucius 孔
夫子;nom personnel : Kong Qiu 孔丘
(∼551- ∼479) 1:
Textes et idées.
-Cette tradition de pensée tire son nom de son
fondateur, Confucius.
-Aperçu de la vie de Confucius.
-Mode de composition de l’œuvre.
-La manière de penser de Confucius :
o L’analogie basée sur l’empathie.
o La correction des noms.
o L’examen critique de l’expérience.
o La référence à l’histoire et aux
anciens écrits.
o Primauté du sens moral : humanité,
22
(bienveillance), justice, rite, étude.
Un optimisme basé sur la perfectibilité
de la nature humaine (par l’étude).
o La transmutation des valeurs.
o L’immanence et la transcendance.
o Un humanisme ouvert sur le sacré.
-Le système de pensée.
o
23
25
février
8
LE CONFUCIANISME B : LE LUNYU 2:
Analyse des principaux concepts.
Date de
Date de remise
remise du
du TP 2
-Analyse sémantique par l’étymologie des
TP 3 par le par l’étudiant/e
caractères et par le recoupement thématique des professeur.
textes.
-Les principaux concepts :
o rén 仁 vertu d’humanité.
o lî
禮 rites.
o yì
義 justice, sens moral.
o xué 學 étude, perfectionnement.
o xìn 信 fidélité, fiabilité, crédibilité.
4
mars
11
mars
Pas de 3-7 mars: semaine d’activités libres
cours
9
LE CONFUCIANISME C : LE MENG ZI 1
Par Meng Ke 孟克 (∼385-∼301) ; titre :
Meng zi 孟子 (maître Meng)
Textes et idées.
Date de remise
du TP 3
par l’étudiant/e
-Aperçu de la vie de Meng zi
-Mode de composition de l’œuvre.
-Meng zi vit dans un monde intellectuel différent
de celui de Confucius.
-La manière de penser de Meng zi: un art
sophistiqué de la discussion et de
l’argumentation (bian 辩 et bi 比).
o Appel à la sensibilité et à l’expérience de
l’interlocuteur (ex., l’enfant et le puits).
o Développement des analogies et des
figures de style (ex., le mont du Bœuf).
o Intégration de l’homme dans le cosmos :
la notion de qi 氣 (souffle).
o Analyse approfondie de la nature
humaine : elle est essentiellement
bonne (ren xing shan 人性善)et forme
la base de la vertu d’humanité (ren 仁),
le concept central de la philosophie de
Confucius.
o Reflétant son époque, Meng zi élabore
une théorie cosmique unifiée
imbriquant trois sphères interactives :
l’homme, la terre et le ciel.
-Le système de pensée.
24
18
mars
10
LE CONFUCIANISME D : LE MENG ZI 2.
Analyse des principaux concepts.
o
o
o
o
o
o
o
25
mars
11
La nature humaine (ren xing 人性 ) est
foncièrement bonne (shan 善 ).
Les quatre germes ou racines
(si duan 四端 ) de la bonté humaine et
les souffles (qi 气).
Le gouvernement véritable est basé sur
l’humanité et la justice (ren zheng 仁
政).
Le ministre est au service de la vertu (de
德), non du souverain (wang 王).
Le peuple est premier (min ben 民本 ),
le souverain, dernier.
Théorie socioéconomique du
gouvernement : le champ équitable en
damier (jing tian 井田 ) .
Aller jusqu’au bout de soi-même (jin xin
盡心).
LE TAOÏSME A:
LE DAO DE JING 道德經 (LA VOIE ET SA
VERTU) PAR LAO DAN 老聃 (∼VIe s.);
titre : Lao zi 老子 (maître Lao).
Textes et idées.
-Aperçu de la vie de Lao zi.
-Mode de composition de l’œuvre.
o
o
o
o
o
Date de remise
par l’étudiant/e
du sujet de
mémoire
semestriel.
Mythes et légendes.
Nature archaïque et poétique d’une
partie du texte : rime, métrique, figures
de style, parallélisme.
Probablement proposé oralement au
e
e
∼VI - ∼V s.; mais les premières versions
physiques, sur tiges de bambou, à nous
e
être parvenues, datent du ∼IV s. et sur
e
soie, du ∼II s.
L’œuvre compte 81 chapitres et environ
5 000 caractères. On pense qu’il s’agit
d’un « recueil » ou d’une
« compilation ». Plusieurs chapitres
portent sur des thèmes différents et ne
semblent pas unifiés. Le texte demande
à être lu de manière analytique,
thématique et critique.
L’édition reçue date du +IIIe siècle et a
été conservée en raison du travail
éditorial et du commentaire
exceptionnels de Wang Bi 王弼 (+226-
25
o
249). On l’appelle l’éd. de Wang Bi.
Découvertes de nouveaux manuscrits
e
sur soie du ∼II s. à Mawangdui
(Hunan) en 1972 et sur bambou du ∼IVe
s. à Guodian (Hubei) en 1993.
-La manière de penser de Lao zi :
o Métaphysicien plus que moraliste : « Le
sage prend modèle sur le Dao ».
o Tout gravite autour du Dao 道 (la Voie)
origine, milieu et fin de tout ce qui
existe.
o Philosophie et mystique.
o Transcendance et immanence du Dao
o Caractère mystérieux du Dao : chose,
principe ou dieu?
o L’union au Dao, comme expérience
pure, est le principe d’une critique
radicale de tout ce qui s’est ajouté à
notre nature depuis la naissance et
d’une transformation en profondeur par
l’ascèse pour faire retour à notre nature
dans sa pureté originelle : « À la
recherche de la nature perdue ». Voir
ch. 40 et 25.
o Pensée à la fois une et duelle, donc
paradoxale : être et non être; être et
paraître; spontanéité, non-agir et
créativité; négationnisme et inversion;
yin et yang; cosmologie et pratique
(sociale et politique). (Ch. I, 2).
o Seul le Dao est un et assure la cohésion
du monde.
o L’union au Dao ne transforme pas
seulement l’individu qui en fait
l’expérience, mais la société, le monde
et l’univers dont il fait partie intégrante.
-Le système de pensée.
26
1er
avril
12
8
avril
13
Semaine d’activités libres.
Pas de cours.
Le Taoïsme B : Le DAODE JING 2
Analyse, intertextualité et commentaire
du Lao zi, chapitre 1.
Remise du
mémoire
semestriel
Le Daoisme C : LE ZHUANG ZI 莊子 1, par
Zhuang Zhou 莊 周 (∼369-∼286 ); titre :
Zhuang zi 莊 子 (maître Zhuang)
Textes et idées.
Aperçu de la vie de Zhuang zi.
Mode de composition de l’œuvre.
o
o
o
o
Pour certains, le Zhuang zi est l’œuvre la
plus passionnante et la plus difficile de
la philosophie chinoise – aussi bien sur
le plan de la pensée que sur celui de
l’expression.
Pour la comprendre adéquatement, il
faudrait connaître les nombreux
penseurs de son époque appelés
« dialecticiens » ou « sophistes »
(bianzhe 辯者), dont les œuvres, sauf
des fragments épars, sont perdues.
Une comparaison des commentaires
chinois sur le Zhuang zi et de ses
traductions en langues étrangères
révèle l’incompatibilité fréquente des
interprétations. Mais comme dans le cas
du philosophe Ludwig Wittgenstein, qui
semble avoir certaines affinités avec
Zhuang zi, ce que nous pouvons en
comprendre justifie amplement le
combat.
L’édition ancestrale (perdue) du Zhuang
zi (∼IIIe s.) comptait 52 chapitres.
L’édition courante fut préparée et
commentée par Guo Xiang (m. en +312)
au +IIIe s.). Guo Xiang élimina 19
chapitres considérés comme des faux;
son éd. compte 33 ch. De plus il divisa
ces ch. en trois groupes :
-Ch. intérieurs : 1-7 rédigés par Zhuang zi
et ses disciples immédiats;
-Ch. extérieurs : 8-21 par ses disciples et
les disciples de deuxième génération;
-Ch. disparates : 22-33 par des disciples
plus tardifs.
27
Comme règle, les ch. 1-7 doivent servir
de critère et de point de départ, mais on
doit aussi utiliser les ch. plus tardifs
comme compléments. Ces derniers sont
souvent des commentaires en langage
simple des ch. 1-7, plus difficiles à
comprendre.
Zhuang zi semble avoir été marqué plus que les
autres penseurs étudiés ici par les guerres
inhumaines qui sévirent durant la période dite
des Royaumes combattants (∼453-∼222), soit la
fin de la dynastie Zhou (∼1046-∼256). Son
discours est plus radical tant sur le plan pratique
que sur le plan philosophique : cela le conduit à
inventer une nouvelle conception de l’univers et
de l’homme pour libérer celui-ci de la misère et
du mal. Cela suppose la déconstruction du
monde de valeurs, d’ordre et de raison édifié par
les philosophes depuis le début des Zhou. Le
processus de libération s’opère par une
révolution philosophique et vise, en bout de
piste, une sorte de liberté totale.
o
C’est le titre du Zhuang zi, ch. 1 : « Liberté
naturelle ». Le texte sera envoyé par @). Ce ch.
donne une bonne idée de la manière dont
Zhuang zi unit littérature et philosophie. Vous
devez lire et schématiser ce ch. en vous
demandant ce que Zhuang zi entend par
« liberté » et quelles sont les implications de sa
conception.
28
15
avril
22
avril
9
Le Daoisme D : LE ZHUANG ZI 2:
Ch. 2 : « La réduction ontologique ».
Le ch. 2 est considéré comme le plus important
du Zhuang zi. Le texte compte une dizaine de
pages. Il porte essentiellement sur une critique
radicale de la connaissance : cosmologie,
psychologie, langage, argumentation, valeurs,
rêve et veille, réalité et fiction. Vous recevrez, par
@:
1 une copie du texte;
2 un schéma analytique pour faciliter la lecture;
3 des notes explicatives sur les passages les plus
importants.
Le Taoïsme E : LE HUAINAN ZI 淮南子 1:
10
Présentation de Liu An 劉安 et du HNZ :
Le Huainan zi (= HNZ) est une somme
philosophique considérable d’orientation
daoïste. Mais il s’agit d’un taoïsme éclectique,
qui intègre des principes importants du
confucianisme et du légisme. L’œuvre fut dirigée
par Liu An (~179-~122), prince de la principauté
de Huainan, au sud-ouest de Shanghai et écrite
en bonne partie par lui en ~139.
L’oeuvre présente un côté encyclopédique, Liu
An proposant une vision globale et synthétique
des connaissances de son époque; elle compte
21 ch., chaque ch. prenant la forme d’un essai ou
d’un traité complet sur un sujet donné. Sa source
d’inspiration principale est Zhuang zi et Lao zi.
Les idées importantes de ces deux penseurs
structurent l’œuvre et reviennent comme un
leitmotiv.
Penseur original, Liu An a su dégager des écrits
de Zhuang zi un concept nouveau, le ganying 感
應 (résonance ou réponse à l’incitation), pièce
maîtresse de sa philosophie. Elle lui permet de
repenser la philosophie chinoise ancienne.
Nous verrons ici la théorie daoïste de la
cosmologie par la lecture d’extraits de cinq
chapitres du HNZ, en particulier, les ch. I (À la
source du dao) et II (Le commencement du réel).
Date de remise
par l’étudiant/e
du mémoire
semestriel.
Le Taoïsme F : LE HUAINAN ZI 2:
Le second thème portera sur la notion de
résonance (ganying), dans son rapport avec le
non-agir (wuwei) et l’homme véritable (zhen ren),
l’idéal du taoïsme
Le troisième thème portera sur l’histoire comme
29
transformation du monde dans la perspective
daoïste du HNZ. Encore ici, les textes seront
empruntés à quelques chapitres, en particulier, le
ch VI (De l’examen des choses obscures), XI (De
l’équivalence des mœurs) et XIII (De
l’inconstance des choses).
Cours de synthèse.
Vue d’ensemble du développement de la
pensée chinoise entre le ~VIe et le ~IIe s., en
rapport avec les changements sociopolitiques sur
la longue durée.
Développement parallèle mais indépendant
de la philosophie en Chine et dans le monde
indo-européen : l’âge axial (Karl Jaspers).
Renouveau d’intérêt pour l’étude de la pensée
chinoise ancienne en Chine aujourd’hui.
30
7 Bibliographie
Première partie : La première écriture chinoise et son évolution.
Les genres littéraires et les écrits classiques
1 Histoire ancienne
Chang, Kwang-chih, The Archeology of Ancient China (3e éd.), New Haven et Londres, Yale
University Press, 1977.
*Gernet, Jacques, Le Monde chinois, Paris, Armand Colin, rééd., t. 1 : La Chine ancienne, 2002.
Keightley, David N., The Origins of Chinese Civilization, Berkeley, University of California Press, 1983.
*Le Blanc, Charles, Profession, sinologue (Collection « Profession »), Montréal, Presses de
l’Université de Montréal, 2007.
*Maspero, Henri, La Chine antique, Paris, 1928 ; nouv. éd., Paris, Presses Universitaires de France,
1965.
----------, Wangdao ou la Voie royale, 2 t., Paris, Publications de l’École Française d’ExtrêmeOrient, 1977 et 1980.
2 La première écriture chinoise : inscriptions sur os divinatoires et sur vases
en bronze (~XIIIe-~VIIe s.)
Alleton, Viviane, « L’écriture chinoise : normes et pratiques contemporaines », dans F. Bottéro
et R. Djamouri, 2006, p. 137-166.
Behr, Wolfgang, « ‘Homosomatic Juxtaposition » and the Problem of ‘syssemantic’ (huiyi)
Characters, dans F. Bottéro et R. Djamouri, 2006, p. 75-114.
Billeter, Jean François, L'Art chinois de l'écriture, Genève, Skira, 1989.
Boltz, William G. The Origin and Early Development of the Chinese Writing System. American
Oriental Series, vol. 78. American Oriental Society, New Haven, Connecticut, 1994;
éd. rév. 2003.
----------, « Phonographic Motivation in the Formation of Compound Chinese Characters : the
Case of wu 武 », dans F. Bottéro et R. Djamouri, 2006, p. 55-74.
*Bressan, Luciana, « Image psychologique de l’écriture chinoise en Occident », dans F. Bottéro
et R. Djamouri, 2006, p. 207-240.
*Bottéro, Françoise, Sémantisme et classification dans l’écriture chinoise, Paris, Collège de
France, Institut des Hautes études chinoises, 1996.
*----------, « Écriture, parole et lecture du monde : La mise en place d’une théorie de l’écriture à
l’époque des Hàn (IIe s. av. J.-C.-IIe s.) », dans F. Bottéro et R. Djamouri, 2006, p. 115136.
*---------- et Redouane Djamouri, éd., Écriture chinoise. Données, usages et représentations, Paris,
École de Hautes Études en sciences sociales, Paris, 2006.
*Djamouri, Redouane, « The Development of the Writing System in Early China : between
phonographic necessity an semiographic Efficiency, dans F. Bottéro et R. Djamouri, 2006,
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Bottéro et R. Djamouri, 2006, p. 241-263.
31
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China, Berkeley, Los Angeles, London, University of California Press, 1978.
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Lefeuvre, Jean A., Collection d’inscriptions oraculaires en France, Taipei, Paris, Hong Kong,
Institut Ricci (Collection « Variétés sinologiques, nouvelle série, no 70), 1985.
Li, Chi, Anyang, Seattle, University of Washington Press, 1978.
Mattos, Gilbert L., « Eastern Zhou Bronze Inscriptions », dans E. L. Shaughnessy, ed., 1997, p.
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Djamouri, 2006, p. 735-54.
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Reading of Inscriptions and Manuscripts, Berkeley, The Society for the Study of Early
China and The Institute of East Asian Studies, University of California, Early China Special
Monograph Series no 3, 1997.
----------, « Western Zhou Bronze Inscriptions », dans E. L. Shaughnessy, ed., 1997, p. 57-84.
Vandermeersch, Léon, « De la tortue à l’achillée », dans Jean-Pierre Vernant et al., dir. ’éd.,
Divination et rationalité, Paris, Seuil, 1974, p. 29-51.
----------, Wangdao ou la Voie royale, t. 2, Paris, Publications de l’École Française d’ExtrêmeOrient, 1980.
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*----------, Études sinologiques, Paris : Presses universitaires de France, 1994.
----------, « La langue graphique chinoise », dans L. Vandermeersch, 1994, p. 235-275.
*----------, « Les origines divinatoires de la tradition chinoise du parallélisme littéraire », dans L.
Vandermeersch, 1994, p. 277-298.
*----------, Les deux raisons de la pensée chinoise : divinatoire et idéographique, Paris,
Gallimard, 2013.
----------, « De l’ostéomancie à la chéloniomancie », dans L. Vandermeerch, 2013, p. 23-38.
*----------, « De l’invention de l’idéographie », dans L. Vandermeerch, 2013, p. 39-51.
*----------, « De l’idéographie oraculaire à la langue graphique », dans L. Vandermeerch, 2013, p.
53-72.
*----------, « La construction du lexique graphique », dans L. Vandermeerch, 2013, p. 73-87.
----------, « De la divination par la tortue à la divination par l’achillée », dans L. Vandermeerch,
2013, p. 88-103.
----------, « De la manticologie à la métacosmologie », dans L. Vandermeerch, 2013, p. 107-119.
*----------, « La pensée corrélative dans la pensée scientifique chinoise », dans L. Vandermeerch,
2013, p. 120-144.
*----------, «Lettre idéographique et littérature chinoise», dans L. Vandermeerch, 2013, p. 145167.
----------, « Le ritualisme », dans L. Vandermeerch, 2013, p. 168-188.
3. Les classiques chinois en traduction française
Couvreur, Séraphin, Cheu King, Les Poèmes, Ho kien fou, Imprimerie de la Mission Catholique,
1896; réimpr. Taichung, Kuangchi Press, 1967.
32
----------, Chou king, Les Annales de la Chine, Ho kien fou, Imprimerie de la Mission Catholique, 1896;
réimpr. Paris, Les Belles Lettres, et Leiden, E. J. Brill, 1950,
----------, Lichi, Mémoires sur les bienséances et les cérémonies, 2 vol., Ho kien fou, Imprimerie de la
Mission Catholique, 1913; réimpr. Paris, Les Belles Lettres, et Leiden, E. J.
----------, Yili, Le Cérémonial, Ho kien fou, Imprimerie de la Mission Catholique, 1916; réimpr., Paris,
Les Belles Lettres et Leiden, Brill, 1951.
----------, Ssu chou, Les Quatre Livres, avec un commentaire abrégé en chinois, une double
traduction en français et en latin et un vocabulaire des lettres et des noms propres, Ho
kien fou, Imprimerie de la Mission Catholique, 1895; nombreuses réimpr.
----------, Tch’ouen ts’iou et Tso Tchouan, La Chronique de la Principauté de Lòu, 3 t., Ho kien fou,
Imprimerie de la Mission Catholique, 1914; réimpr., Paris, Les Belles Lettres, et Leiden, E. J.
Brill, 1951.
Perrot, Étienne et Richard Wilhelm, Yi King. Le Livre des transformations, version allemande de R.
Wilhelm préfacée et traduite par É. Perrot, Paris, Librairie des Médicis, 1973.
4.Langue et Littérature chinoises
Alleton, Viviane, L'Écriture chinoise (Collection “Que sais-je?”), Paris, Presses Universitaires
de France, 1970.
Alleton, Viviane, Grammaire du chinois (Collection “Que sais-je?”), Paris, Presses Universitaires de
France, 1970.
*Cheng, François, L'Écriture poétique chinoise, Paris, Seuil, 1977.
*Demiéville, Paul, Anthologie de la poésie chinoise classique, Paris, Gallimard, 1962.
Diény, Jean-Pierre, Aux origines de la poésie classique en Chine, Leiden, E.J. Brill, 1968.
Guillermaz, Patricia, La Poésie chinoise. Anthologie des origines à nos jours, Paris, Seghers,
1957.
Kaltenmark, Max, « Littérature chinoise », in Histoire des littératures 1 (Encyclopédie de la
Pléiade), Paris, Gallimard, 1955, p.1167-1300.
*Lévy, André, Études sur le conte et le roman chinois, Paris, École française d'Extrême-Orient,
1971.
*----------, La Littérature chinoise ancienne et classique (Collection “Que sais-je?”, nº 296), Paris,
Presses Universitaires de France, 1991.
*Maspero, Henri, « Le roman de Sou Ts’in », Études asiatiques, 1925, p. 127-149.
*----------, « Le roman historique et l’histoire » dans H. Maspero, La Chine antique, Paris, 1927 ; nouv.
éd., Paris, Presses universitaires de France, 1965, Chapitre VII, p. 482-494.
Pimpaneau, Jacques, Anthologie de la littérature chinoise classique, Éditions Philippe Piquier, 2004.
*----------, Chine, histoire de la littérature, Arles, Éditions Philippe Piquier, 2004.
Ramsey, S. Robert, The Languages of China, Princeton, Princeton University Press, 1987.
*Les quatre principaux romans chinois traditionnels en traduction française
Au Bord de l'eau, par Shi Nai’an et Luo Guanzhong (XVIe s.), traduit par Jacques
Dars, 2 t., Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Gallimard, 1978.
La Pérégrination vers l'Ouest, par Wu Cheng'en (vers 1500-1582), traduit par André
Lévy), 2 t., Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Gallimard, 1991.
Fleur de pêcher en fiole d'or, par un auteur inconnu (XVIe s.), traduit par André Lévy, 2 t.,
Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Gallimard, 1985.
33
Le Rêve dans le pavillon rouge, par Cao Xueqin (m. 1763), traduit par Li Tche-houa et
Jacqueline Alézaïs), 2 t., Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Gallimard, 1981.
7 Bibliographie, suite. . .
Seconde partie : Naissance de la philosophie chinoise. Étude de
ses deux plus importantes traditions : le confucianisme et le
taoïsme
Philosophes confucianistes
1. Confucius
Lunyu (Les Entretiens)
Traductions
*Cheng, Anne, Entretiens de Confucius, Paris, Seuil, 1981, 153 p.
Couvreur, Séraphin, Entretiens de Confucius et de ses disciples, dans Les
Quatre livres, Ho kien fou, Imprimerie de la Mission catholique, 1896;
réimpr., Paris, Cathasia, 1949, p. 297-654.
*Le Blanc, Charles, « Les Entretiens » de Confucius, dans C. Le Blanc et Rémi
Mathieu, Philosophes confucianistes, Bibliothèque de La Pléiade, Paris, Gallimard, 2009,
p. 1-225
Leslie, Daniel, Confucius, Paris, Seghers, 1962, 222 p.
Lévi, Jean, Confucius, Paris, Pygmalion, 2002, 322 p.
*Ryckmans, Pierre, Les Entretiens de Confucius, Paris, Gallimard, 1987, 169 p.;
rééd., Gallimard, collection Folio, 2005, 139 p.
Études
CHENG (Anne), Étude sur le confucianisme Han. L’élaboration d’une tradition exégétique sur les
classiques, Paris, Collège de France, Institut des
Hautes Études Chinoises, 1985, 322 p.
*CHENG (Anne), Histoire de la pensée chinoise, Paris, Éditions du Seuil, 1997,
656 p.
Cheng, Anne, « Lun yü », dans Michael Loewe, ed., Early Chinese Texts : A
Bibliographic Guide, Berkeley, The Society for the Study of Early
China, 1993, p. 313-323.
*Fingarette, Herbert, Confucius, du profane au sacré, traduit de l’américain,
présenté et commenté par C. Le Blanc, Montréal, Les Presses de
l’Université de Montréal, 2004, 167 p.
GERNET (Jacques), L’Intelligence de la Chine, Paris, Gallimard, 1994, 395 p.
----------, La raison des choses. Regards sur la philosophie de Wang Fuzhi
(1619-1692), Paris, Gallimard, 2005, 436 p.
34
---------- et Marc Kalinowski, éd., En suivant la Voie Royale. Mélanges en
hommage à Léon Vandermeersch, Paris, École Française d’ExtrêmeOrient, 1997, 441 p.
GRANET (Marcel), La Civilisation chinoise, Paris, La Renaissance du Livre,
1929, réimpr. Paris, Albin Michel, 1985; nouvelle édition, postface
par Rémi MATHIEU, Paris, Albin Michel, 1994, 578 p.
*GRANET (Marcel), La Pensée chinoise, Paris, La Renaissance du Livre, 1934;
réimpr. Paris, Albin Michel, 1985, 568 p.; rééd., préf. de Léon
VANDERMEERSCH, Paris, Albin Michel, 1999, 569 p.
JULLIEN (François), La Pensée chinoise dans le miroir de la philosophie, Paris,
Éditions du Seuil, 2007, 1883 p. [Recueil de ses principaux ouvrages]
Lévi, Jean, Confucius, Paris, Pygmalion, 2002, 322 p.
*MASPERO (Henri), La Chine antique, Paris, Presses Universitaires de France,
1927; nouvelle éd. 1965, 519 p.
MATHIEU, Rémi, Confucius, Paris, Entrelacs, 2006, 272 p.
2. Meng zi
Le Meng zi
Traductions
*Couvreur, Séraphin, Entretiens de Confucius et de ses disciples, dans Les
Quatre livres, Ho kien fou, Imprimerie de la Mission catholique, 1896;
réimpr., Paris, Cathasia, 1949, p. 71-296.
*Le Blanc, Charles, « Meng zi », dans C. Le Blanc et Rémi Mathieu,
Philosophes confucianistes, Bibliothèque de La Pléiade, Paris,
Gallimard, 2009, p. 229-540.
LÉVY, André, Mencius, Paris, You-Feng, 2003 ; rééd., Paris, Editions Payot et
Rivages, 2008.
ÉTUDES
CHENG (Anne), Histoire de la pensée chinoise, Paris, Éditions du Seuil, 1997,
656 p.
COUVREUR (Séraphin), Cheu King, Ho kien fou, Imprimerie de la Mission
Catholique, 1896; réimpr. Taichung, Kuangchi Press, 1967, 556 p.
MOU (Zongsan), Spécificités de la philosophie chinoise, trad. par Ivan
KAMENAROVIC et Jean-Claude PASTOR, Paris, Le Cerf, 2003, 244 p.
*Jullien, François, Fonder la morale. Dialogue de Mencius avec un philosophe
des Lumières, Paris, Grasset, 1995.
VANDERMEERSCH (Léon), Wangdao ou la Voie royale. Recherches sur l’esprit
des institutions de la Chine archaïque, Paris, Publications de l’École
Française d’Extrême-Orient, T. 2, 1981.
35
Philosophes taoïstes
I. Lao zi, Daode jing (Le Classique de la Voie et de sa vertu)
Édition de référence en chinois :
Lao zi Daode jing 道德经 (Le classique de la Voie et de sa vertu par Lao zi), édité par Wang Bi 王
弼 (226-249), Beijing, Zhonghua shuju chubanshe 中華書局出版社, Collection « Xinbian zhuzi
jicheng » 新編諸子集成, 1961 et 2004.
La même édition de base est utilisée par Chen Guying 陈鼓应, Lao zi zhushi ji pingjie 老子註释
(Traduction, commentaire critique du Lao zi), Hong Kong, Zhonghua shuju 中华书局, 1987.
Traductions
*Liou, Kia-hway, Lao-tseu, Tao-tö king, dans Philosophes taoïstes [I], Bibliothèque de la Pléiade,
Paris, Gallimard, 1980, p. 1-84; d’abord publié à Paris, Gallimard (Collection UNESCO),
1967. [Traduction de référence]
Duyvendak, Jan Julius Lodewijk, Tao Tö King, Le Livre de la Voie et de la vertu, Paris, Librairie
d’Amérique et d’Orient, 1987.
*Jullien, Stanislas, Tao te king ou Livre de la Voie et de la Vertu, Paris 1842; réimpr., Paris, Mille
et une nuits, 1996.
Levi, Jean, Le Lao-Tseu, suivi des Quatre canons de l'empereur jaune, Paris, Albin Michel, 2009.
Mathieu, Rémi, Lao tseu, Le Daode jing, Classique de la voie et de son efficience, Paris, Entrelacs,
2008.
Études
de Bruyn, Pierre-Henry , Le taoïsme. Chemins de découverte, Paris, CNRS éditions, 2009.
Goossaert, Vincent et Caroline Gyss, Le Taoïsme : La révélation continue, Paris, Gallimard, 2010.
Kaltenmark, Max, Lao Tseu et le taoïsme, Paris, Seuil, 1965.
Le Blanc, Charles, « Le taoïsme, religion de l’immortalité », dans Mathieu Boisvert, éd., Un
monde de religions, tome 3 : Les traditions de l’Asie de l’Est, de l’Afrique et des
Amériques, Presses de l’Université du Québec, 2000, p. 53-93.
*Maspero, Henri, Le taoïsme et les religions chinoises, Paris, Gallimard, 1971.
*Robinet, Isabelle, Comprendre le Tao, Paris, Albin Michel, 2002.
*----------, Histoire du taoïsme, des origines au XIVe siècle, Paris, Cerf, 1991 ; réimpression,
Collection Biblis, Cerf, 2012.
----------, Laozi, Paris, Montrouge, Bayard, 2008.
Vandier-Nicolas, Nicole, Le Taoïsme, Paris, 1965.
II. Zhuang zi
Édition de référence en chinois :
Zhuangzi 莊子, Zhuangzi jishi 莊子集釋 (Commentaires réunis sur le
Zhuang zi), texte établi par Guo Qingfan 郭慶藩 (1844-1896), Beijing,
36
Zhonghua shuju chubanshe 中華書局出版社, Collection « Xinbian zhuzi
jicheng » 新編諸子集成, 1961 et 2004.
La même édition de base est utilisée dans Chen Guying 陈鼓应, Zhuang zi
jinzhu jinshi (Commentaire et traduction modernes (en chinois) du Zhuang
zi), Taipei, Shangwu yinshuguan (Presses Shangwu), 1974 (=1985).
Traductions
*Liou Kia-hway, Tchouang-tseu, Œuvre complète, dans Philosophes taoïstes I],
Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Gallimard, 1980, p. 85-358; d’abord
publié à Paris, Gallimard (Collection UNESCO), 1969; réimpression
(Collection Folio Essais, Gallimard, 2010. [Traduction de référence].
Lafitte, Jean, Tchouang-tseu, œuvres : Le rêve du papillon, (Collection
Spiritualités vivantes), Paris, Albin Michel, 1994 ; réimpr, Poche, 2008.
Levi, Jean, Les Oeuvres de Maître Tchouang, Paris, Éditions de
l’Encyclopédie des nuisances, 2006.
Mitchell, Stephen, Zhuangzi 莊子, Le Deuxième Livre du Tao - Le Rire de
Tchouang Tseu, Paris, Synchronique Éditions, 2010.
----------, Zhuangzi 莊子, L’Éternelle Sagesse du Tao - Le rire de TchouangTseu, Paris, Synchronique Éditions, 2011.
Pastor, Jean-Claude, Zhuangzi 莊子, Les chapitres intérieurs, Paris, Les
Éditions du Cerf (Patrimoines : taoïsme), 1990.
Graham, A. C., Chuang Tzu. The Seven Inner Chapters and other Writings from the Book Chuang
zi, Londres, George Allen & Unwin, 1981 ; réimpression, Londres, Boston, Sydney,
Nouvelle-Zélande, Unwin Paperbacks, 1986.
----------, A Companion to Angus C. Graham’s Chuang Tzu, Honolulu, The University of Hawai’i
Press, 2003.
De Smedt, Marc, Zhuangzi 莊子, Aphorismes et paraboles, (Spiritualités vivantes) Paris, Albin
Michel, 2005.
Watson, Burton. Zhuangzi 莊子, The Complete Works of Chuang Tzu, New York, Columbia
University Press, 1968.
Études
*Billeter, Jean-François, Études sur Tchouang-tseu, Paris, Éditions Allia, 2004.
*----------, Leçons sur Tchouang-tseu, Paris, Éditions Allia, 2002.
*----------, Notes sur Tchouang-seu et la philosophie, Paris, Éditions Allia, 2010.
Graziani, Romain, Fictions philosophiques du Tchouang-tseu, Gallimard, 2006.
Juliet, Charles , Sagesse et blessures - Réflexions sur l'Ecclésiaste et Tchouang-Tseu, Montrouge,
Bayard, 2009.
Kim, Soun-Gui, Montagne c'est la mer : Tchouang-tseu et Wittgenstein, Paris, La
Souterraine/Main courante, 2003.
37
Larre, Claude et Élizabeth Rochat de la Vallée, Zhuangzi – La conduite de la vie : le vol inutile
(Collection Épi/Institut Ricci) Paris, Desclée de Brouwer, 1994.
*Levi, Jean, Le Petit monde de Tchouang-tseu, Arles, Éditions Philippe Picquier, 2010.
----------, Propos intempestifs sur le Tchouang-tseu, Paris, Éditions Allia, 2003.
III Huainan zi
Édition de référence :
Huainan honglie jijie 淮南鸿烈集解 (Commentaires réunis sur « La grande Lumière de
Huainan »), éd. par Liu Wendian刘文典 (1889-1958), Shanghai 上海, Shangwu yishuguan 商务
印书馆, 1923.
I Traductions
LARRE, Claude, Isabelle ROBINET et Élisabeth ROCHAT DE LA VALLÉE, Les Grands traités du Huainan zi,
Paris, le Cerf et Institut Ricci, 1993 [trad. du Huainan zi, I, VII, XI, XIII et XVIII; trad. part.
du XXI].
*Le Blanc, Charles et Rémi Mathieu, directeurs d’édition, Philosophes taoïstes II : Huainan zi,
Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Gallimard, 2003. [trad. complète]
LE BLANC Charles, Huai-nan Tzu. Philosophical Synthesis in Early Han Thought.
The Idea of Resonance (Kan-Ying). With a Translation and Analysis of
Chapter Six, Hong Kong, Hong Kong University Press, 1985.
MAJOR John S., Heaven and Earth in Early Han Thought. Chapters Three, Four, and Five of the
Huainanzi, Albany, State University of New York Press, 1993.
Major, John S., Sarah A. Queen, Andrew Seth Meyer and Harold D. Roth, Liu An, King of Huainan,
The Huainanzi, New York, Columbia University Press, 2010. [trad. complète].
WALLACKER Benjamin, The Huai-nan-tzu, Book Eleven: Behavior, Culture and the Cosmos, New Haven,
American Oriental Society, 1962, 88 p.
II Études
HOWARD, Jeffrey A., «Concepts of Comprehensiveness and Historical Changes in the Huai-nan-tzu»,
dans Henri ROSEMONT, ed., Explorations in Early Chinese Cosmology: Papers Presented at the
Workshop on Classical Chinese Thought, Held at Harvard University, August 1976, Chico,
California, Scholars Press, 1984, p. 119-131.
*Le Blanc, Charles et Rémi Mathieu, éd., Mythe et philosophie à l'aube de la
Chine impériale. Études sur le Huainan zi, Montréal, Presses de
l'Université de Montréal et Paris, De Boccard, 1992.
----------, «Histoire du texte et philologie: principes et pratique», dans C.LE BLANC et R. MATHIEU, éd.,
Mythe et philosophie à l’aube de la Chine impériale. Études sur le Huainan zi, Montréal et Paris,
Presses de l’Université de Montréal et De Boccard, 1992, p. 161-176.
----------, «Reinterpretation of Traditional Chinese Thought in the Huainan Tzu: A Case of Source
Study», Asian Thought and Society: An International Review, III, 1978, p. 264-284.
*----------, «De l’Ontologie à la cosmologie: analyse formelle du Zhuang zi et du Huainan zi», Cahiers
du Centre d’études de l’Asie de l’Est, Université de Montréal, III, 1985, p. 1-15.
38
----------, «From Cosmology to Ontology Through Resonance: A Chinese Interpretation of Reality»,
dans Gilles BIBEAU et Ellen CORIN, ed., Beyond Textuality. Ascetism and violence in
Anthropological Interpretation, Berlin & New York, Mouton de Gruyter, 1995, p. 57-77.
*----------, «Résonance», dans Charles LE BLANC et Rémi MATHIEU, éd., Mythe et philosophie à l’aube
de la Chine impériale. Études sur le Huainan zi, Montréal et Paris, Presses de l’Université de
Montréal et De Boccard, 1992, p. 91-112.
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d’édition , Approches critiques de la mythologie chinoise (Collection Sociétés et cultures de
l’Asie), Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2007, p. 249-307.
----------, «La critique du légisme et du confucianisme dans le Huainan zi», L’Infini, nº 90, 2005, p.
29-60.
MAJOR John S., «The Five Phases, Magic Squares, and Schematic Cosmography», dans Henry
ROSEMONT, ed., Explorations in Early Chinese Cosmology: Papers Presented at the Workshop on
Classical Chinese Thought, Held at Harvard University, August 1976, Chico, California, Scholars
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MATHIEU Rémi, «L’Inquiétante étrangeté», dans Charles LE BLANC et Rémi MATHIEU, Mythe et
philosophie à l’aube de la Chine impériale, Montréal et Paris, Presses de l’Université de Montréal
et De Boccard, 1992, p. 15-26.
PHAM Nathalie, «Réflexions autour d’un miroir», dans Charles LE BLANC et Rémi MATHIEU, éd., Mythe
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*ROY Réal, «La Cosmologie du Huainan zi», dans Charles LE BLANC et Rémi MATHIEU, éd., Mythe et
philosophie à l’aube de la Chine impériale. Études sur le Huainan zi, Montréal et Paris, Presses de
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ROTH Harold D., «The Concept of Human Nature in the Huai-nan Tzu», Journal of Chinese Philosophy,
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ROTH Harold D., «The Early Taoist Concept of shen: a Ghost in the Machine?», dans Kidder SMITH Jr.,
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VANKEERBERGHEN, Griet, The Huainan zi and Liu An’s claim to moral authority, Albany, State
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(1958); reproduit in É. Benveniste, Problèmes de linguistique générale, 1, Paris, Gallimard,
1966, p. 63-74.
Buyssens, Éric, «Le langage et la logique - le langage et la pensée», in Le Langage, (sous la direction
d'André Martinet), Paris, Gallimard (Encyclopédie de la Pléaide), 1982,
p. 76-90.
Creel, Herrlee G., «On the Nature of Chinese Ideography», T'oung-Pao 32 (1936), p. 85-161.
DeFrancis, John, The Chinese Language - Fact and Fantasy, Honolulu, University of Hawaii Press,
1984.
*Gernet, Jacques, «La Chine, aspects et fonctions psychologiques de l'écriture», in L'Écriture et la
psychologie des peuples (Centre International de Synthèse), Paris, Armand Colin, 1963, p.
29-49.
Graham, A. C., «The Relation of Chinese Thought to the Chinese Language», in A.C. Graham,
Disputers of the Tao. Philosophical Argument in Ancient China, Lasalle, Illinois, Open
Court, 1989, p. 389-428.
*Granet, Marcel, «Quelques particularités de la langue et de la pensée chinoises», Revue
philosophique (1920); reproduit dans M. Granet, Études sociologiques sur la Chine, Paris
Presses universitaires de France, 1953, p. 95-155.
Hagège, Claude, «Le chinois, l'ordre des mots et l'ordre du pensable», T'oung Pao 71 : 3-4 (1985), p.
263-274.
Karlgren, Bernhard, Sound and Symbol in Chinese, New York, Oxford University Press, 1956 [first
published in 1923].
*----------, The Chinese Language, New York, Ronald Press, 1949.
Liou, Kia-Hway, L'Esprit synthétique de la Chine. Étude de la mentalité chinoise selon les textes des
philosophes de l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 1961.
Leslie, Donald, «Les Procédés de raisonnement dans les textes confucéens jusqu'au premier
siècle de notre ère», Thèse de doctorat, Paris, 1962.
Reding, Jean-Paul, Les Fondements philosophiques de la rhétorique chez les sophistes grecs et
chez les sophistes chinois, Berne, Peter Lang (Publications Universitaires Européennes),
1985.
Ricoeur, Paul, «Philosophie et langage», in Raymond Klibansky, éd., La philosophie contemporaine, t.
2, Firenze, La Nuova Italia, 1969, p. 268-192.
41