beethoven - Orchestre Philharmonique Royal de Liège

Transcription

beethoven - Orchestre Philharmonique Royal de Liège
FRANÇOIS-FRÉDÉRIC GUY PIANO
Élève de Dominique Merlet au Conservatoire
Supérieur de Paris, François-Frédéric Guy
participe aux master-classes de Leon Fleisher,
Dimitri Bashkirov, Murray Perahia… C’est
avec Esa-Pekka Salonen et le Philharmonia
qu’il fait ses débuts aux Prom’s de Londres.
Il joue dans le cadre de festivals prestigieux
à Varsovie, Lucerne, Monte-Carlo, La Roque
d’Anthéron, Colmar, Baden-Baden, Bonn…
Depuis 2008 il poursuit son Beethoven Project
en donnant régulièrement les cinq concertos
parus en CD avec l’Orchestre Philharmonique
de Radio France sous la direction de Philippe
Jordan, ainsi que l’intégrale des 32 Sonates
(Monaco, Paris, Washington, Norwich, …) qu’il
enregistre en public à l’Arsenal de Metz pour
Outhere/Zig-Zag Territoires. En octobre 2010,
il participait au Festival « Le Piano dans tous
ses états » marquant les 50 ans de l’OPRL.
www.ffguy.net
l'orchestre l'été
beethoven
vendredi 29 juin 2012 – 19h
BEETHOVEN,
Concerto pour piano n° 1 en do majeur op. 15
1. Allegro con brio
2.Largo
3. Rondo. Allegro scherzando
PAUSE
BEETHOVEN,
Concerto pour piano n° 5 en mi bémol majeur op. 73 « L’Empereur »
1.Allegro
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE
ROYAL DE LIÈGE
Après la saison de son 50e anniversaire,
l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège
accueille un nouveau directeur musical.
Christian Arming apporte sa jeunesse et
son expérience à un orchestre porté par
l’excellence, la découverte et l’ouverture
à tous les publics. Fondé en 1960, l’OPRL
(100 musiciens) est aujourd’hui reconnu
comme « le meilleur orchestre de
Belgique »... L’Orchestre s’est forgé une
identité unique en Europe — mélange
de discipline des orchestres allemands
et de « transparence » de la tradition
française, ouverture à la création et à de
vastes répertoires. Très présent au disque (50 CD en 50 ans, dont 27 depuis 1999, largement
récompensés par la presse internationale), l’OPRL est aussi l’ambassadeur de la Fédération
Wallonie-Bruxelles à l’étranger : il part régulièrement en tournée. Aujourd’hui, l’OPRL donne
plus de 80 concerts par an dont la moitié à Liège. Depuis 2000, il gère également la Salle
Philharmonique de Liège, élargissant l’offre de concerts à la musique baroque, à la musique de
chambre, aux grands récitals pour piano ou orgue, aux musiques non-classiques. www.oprl.be
2. Adagio un poco mosso
3. Rondo (Allegro)
George Tudoraché, concertmeister
Orchestre Philharmonique Royal de Liège
François-Frédéric Guy, piano et direction
B
eethoven a composé 5 concertos pour piano entre 1788
et 1809. Dans chacun d’entre eux, il essaie, expérimente,
invente de nouvelles formules. Si le Premier Concerto
allonge les introductions orchestrales et s’amuse à
associer des tonalités inhabituelles, le Cinquième —
surnommé « L’Empereur » — s’ouvre par un spectaculaire solo de
piano qui laisse deviner une œuvre grandiose. François-Frédéric Guy
a enregistré l’intégrale des concertos de Beethoven avec l’Orchestre
Philharmonique de Radio France dirigé par Philippe Jordan (Naïve).
À Liège, il joue et dirige du piano.
BEETHOVEN CONCERTO
POUR PIANO N° 1 (1795-1800)
BEETHOVEN CONCERTO POUR PIANO
Env. 35’
N° 5 « l'empereur » (1808-1809)
Improvisateur hors-pair. Beethoven
Autriche. Les troupes de Napoléon font
(1770-1827) a écrit sept concertos : cinq pour
piano (de 1795 à 1809), un pour violon (1806)
et un triple concerto pour piano, violon et
violoncelle (1804). Composé en 1795, puis
retouché en 1796, le Premier Concerto pour
piano a été composé en réalité après le
Deuxième (1794-1795). Remanié à l’occasion
d’exécutions privées à Vienne, puis publique à
Prague en 1798, l’ouvrage est donné dans sa
forme définitive à Vienne, le 2 avril 1800, avec
le compositeur au piano. Tout comme Mozart,
Beethoven était un maître de l’improvisation.
Cette capacité de produire de la musique dans
l’instant, à la manière d’un orateur improvisant
un discours, était particulièrement développée
dans les cadences 1 (prévues à cet effet).
Beethoven a composé lui-même plusieurs
cadences pour ses concertos, notamment à
l’attention de ses élèves, moins rompus que lui
à l’art de l’improvisation.
leur entrée à Vienne le 13 mai. Souffrant
déjà de surdité avec acouphènes, Beethoven
est obligé de se réfugier dans les caves de
la maison de son frère. Chaque canonnade
l’oblige à s’enfoncer la tête dans les oreillers.
Décidément, le despote français le révulse…
En juillet, il écrit à son éditeur : « Quelle vie
épuisante et dévastatrice autour de moi ; rien
que tambours, canons, misères humaines
de tout genre ». Et cette vie de disette et
de privation n’est pas près de s’achever :
l’occupation dure jusqu’en novembre.
Orchestre plus large. Au contraire
du Deuxième Concerto, qui s’adressait à un
orchestre réduit, identique à celui du dernier
concerto de Mozart (une seule flûte, pas de
clarinette, ni trompette, ni timbale), le Premier
Concerto fait appel à un effectif plus large.
En témoigne le titre, en français, de l’édition
originale de 1801 :
« GRAND CONCERT pour le Forte-Piano
avec deux Violons, deux Alto [sic], Basse
et Violoncelle, deux Flûtes, deux Oboë,
deux Clarinettes, deux Bassons, deux
Trompettes et Timballes [sic] composé et
dédié À son Altesse Madame la Princesse
Odescalchi, née Comtesse Keglevics, par
Louis van Beethoven, Œuvre 15 ».
Élève probablement la plus douée de
Beethoven, la princesse Odescalchi sera aussi
La Princesse Odescalchi
la dédicataire de trois œuvres pour piano seul
de Beethoven : la Sonate n° 4 et deux cycles de
variations.
Trois mouvements. Dans l’Allegro con
brio initial, Beethoven ménage ses effets en
plaçant l’entrée du soliste au terme d’une
longue introduction orchestrale. Le piano
y brille par une écriture très virtuose, faite
de nombreux traits parcourant le clavier. Le
Largo central est de loin le plus long de tous
les mouvements lents des sept concertos de
Beethoven. En abandonnant les sonorités
éclatantes des flûtes, hautbois et trompettes,
Beethoven privilégie les sonorités douces et
moelleuses des clarinettes, bassons et cors,
dialoguant tendrement avec le soliste. Quant
au Rondo final (Allegro scherzando), il tranche
par son côté brillant et ses rythmes francs.
Le refrain y alterne avec deux couplets dont le
second surprend par son côté humoristique
« alla turca », clin d’œil à Mozart.
1
La « cadence » est l’épisode au cours duquel le soliste s’empare des thèmes pour donner libre cours à sa virtuosité. Elle se situe à la
fin du mouvement, juste avant la coda et se joue sans orchestre. Fr.-Fr. Guy joue ici la grande cadence de Beethoven.
Allusions claires. Et pourtant, c’est
pendant cette période extrêmement trouble
— et peut-être grâce à la révolte qu’elle fait
naître ? — que Beethoven compose l’une
de ses œuvres les plus marquantes. Les
esquisses de ce Cinquième Concerto sont
d’ailleurs parsemées d’allusions on ne peut
plus claires : « chant de triomphe pour le
combat », « attaque » ou encore « victoire ».
Comme la Sonate « Les Adieux », qui lui est
contemporaine, l’œuvre est dédiée à l’archiduc
Rodolphe. Les premières exécutions sont
confiées à des élèves du maître, dont la
surdité grandissante l’empêche désormais
Env. 40’
de se produire en public ; elle ont lieu le
28 novembre 1811 au Gewandhaus de Leipzig,
par Johann Schneider, puis le 11 février 1812 à
Vienne, par le virtuose Carl Czerny.
Quelques nouveautés. L’Allegro initial
— le plus long mouvement écrit par Beethoven
pour un concerto pour piano — offre un visage
ardent et puissant. Balayant d’un revers de la
main la sempiternelle introduction orchestrale,
Beethoven offre au soliste un moyen direct
de prendre possession de toute l’étendue du
clavier. Ici, point d’introduction timide du piano
comme dans le Quatrième Concerto, mais au
contraire un acte de bravoure sonnant avec
grandeur, un véritable solo inaugural de nature
improvisée, idée qui avait d’ailleurs déjà été
expérimentée dans la fameuse Fantaisie chorale
de 1808. Du fait de la durée accrue du premier
mouvement, l’Adagio — magnifique rêverie où
abondent les formules d’ornementation — se
trouve quasiment relégué au rôle d’introduction
au Rondo final. Ce dernier fait éclater la forme
du concerto par des accents dont la fougue
et la vigueur irrésistibles ouvrent la voie aux
grands concertos romantiques d’un Liszt ou
d’un Brahms.
l ’ o r c h e s t r e   l ’ é t é
viva espaÑa
grétry
vendredi 6 juillet 2012 – 19h
vendredi 13 juillet 2012 – 19h
FALLA, Le Tricorne, suite n° 1
RODRIGO, Fantaisie pour un gentilhomme
Johan Fostier, guitare
Orchestre Philharmonique Royal de Liège
Christian Arming, direction
GRÉTRY, Céphale et Procris, extraits
GRÉTRY, Guillaume Tell, extraits
HAROLD, Lasthénie, air
ARRIAGA, Symphonie en ré
Jennifer Borghi, mezzo-soprano
Les Agrémens | Guy van Waas, direction
prix 10 €
prix 10 €