Le logement étudiant - L`Etat en Alsace et dans le Bas-Rhin

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Le logement étudiant - L`Etat en Alsace et dans le Bas-Rhin
Sémaphores
CROUS ALSACE
Le logement étudiant en Alsace
Document final du 9 novembre 2006
La région Alsace, à travers divers acteurs comme le CROUS, la Préfecture, le Rectorat, le Pôle Universitaire
Européen, etc., a fait état de certains constats de dysfonctionnement sur son territoire et souhaite aujourd'hui
une exploration fine des enjeux posés par le logement étudiant.
Afin de mieux apprécier son intervention future, elle souhaite aujourd'hui approfondir sa connaissance du
logement étudiant, de la population étudiante et des contraintes auxquelles elle fait face.
Elle souhaite avoir une vision prospective des besoins en logement étudiant et avoir des indicateurs lui
permettant d'anticiper les situations de crise.
Les attentes du maître d'ouvrage sont une connaissance approfondie de la problématique logement étudiant
sur la région Alsace, à travers notamment :
 La réalisation d'un diagnostic complet des effectifs et de la demande en logement étudiant :
démographie, composition, évolution, etc.,
 L'analyse fine de l'offre d'hébergement étudiant et des acteurs de l'offre,
 L'établissement d'une prospective démographique,
 La réalisation d'une prospective des besoins en logement,
 Des préconisations concernant les moyens à mettre en œuvre.
Ce rapport constitue un premier rendu intermédiaire et concerne la partie diagnostic de l’étude.
SOMMAIRE
1 - NOTE METHODOLOGIQUE...................................................................................................................1
2 - LA POPULATION ETUDIANTE : EFFECTIFS ET DEMOGRAPHIE .......................................................4
2.1 - LES EFFECTIFS DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR EN ALSACE ................................................................ 4
2.2 - PROFIL DE LA POPULATION ÉTUDIANTE EN ALSACE.......................................................................... 6
2.2.1 - Grandes caractéristiques...................................................................................................6
2.2.2 - Profil des étudiants selon le type d'hébergement...............................................................10
2.3 - LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS EN ALSACE..................................................................................... 13
2.4 - QUE RETIENT-ON DE L'ANALYSE DES EFFECTIFS ?......................................................................... 16
3 - L’OFFRE EN HÉBERGEMENT ÉTUDIANT...........................................................................................18
3.1 - LES ACTEURS ET L'OFFRE DU LOGEMENT ÉTUDIANT : APPROCHE QUANTITATIVE........................................ 18
3.1.1 - La part relative des types de logement sur le marché du logement étudiant....................... 18
3.1.2 - Le parc des acteurs spécialisés privés du logement étudiant :........................................... 19
3.1.3 - Le parc logement des acteurs publics...............................................................................21
3.1.4 - Les foyers étudiants........................................................................................................ 23
3.1.5 - Les internats................................................................................................................... 24
3.1.6 - Les gestionnaires du parc locatif privé diffus .................................................................... 24
3.1.7 - Les projets de résidences étudiantes................................................................................25
3.1.8 - Répartition quantitative de l'offre.......................................................................................26
3.2 - L’ANALYSE QUALITATIVE DE L’OFFRE.......................................................................................... 27
3.2.1 - L'âge et l'état du parc.......................................................................................................27
3.2.2 - Les typologies et le confort des logement......................................................................... 27
3.2.3 - Localisation.....................................................................................................................29
3.2.4 - Services et prestations.................................................................................................... 30
3.2.5 - Prix.................................................................................................................................31
3.2.6 - Conditions d’accès : bail, dépôt de garantie et caution...................................................... 36
3.3 - INTERLOCUTEURS ET AIDES.................................................................................................... 37
3.3.1 - Les interlocuteurs des étudiants en terme de logement..................................................... 37
3.3.2 - Les aides disponibles...................................................................................................... 39
3.4 - LE FONCTIONNEMENT DU MARCHE DU LOGEMENT ETUDIANT............................................................... 44
3.4.1 - Le niveau de tension du marché ..................................................................................... 44
3.4.2 - Les taux de remplissage des résidences privées.............................................................. 46
3.4.3 - Demande et taux de remplissage pour les cités et résidences universitaires du CROUS.... 47
3.5 - QUE FAUT-IL RETENIR DE L'OFFRE D'HÉBERGEMENT ÉTUDIANT EN ALSACE ?.......................................... 50
4 - APPROCHE QUALITATIVE DE LA DEMANDE ÉTUDIANTE...............................................................52
4.1 - LE PARCOURS LOGEMENT DES ETUDIANTS................................................................................... 52
4.2 - LES CRITERES DE CHOIX....................................................................................................... 53
4.3 - LA SOLVABILITÉ DES ÉTUDIANTS............................................................................................... 55
4.4 - ANALYSE DES INSATISFACTIONS DE LA DEMANDE........................................................................... 57
4.5 - QUE FAUT-IL RETENIR DE L'ANALYSE QUALITATIVE DE LA DEMANDE ÉTUDIANTE ?...................................... 60
5 - PROSPECTIVE DU LOGEMENT ÉTUDIANT.......................................................................................61
5.1 - PROSPECTIVE DES EFFECTIFS ETUDIANTS.................................................................................... 61
5.1.1 - Le contexte national et son évolution (Sources INSEE et MEN).........................................61
5.1.2 - Prospective de la région Alsace : la démographie étudiante.............................................. 62
5.2 - PROSPECTIVE QUANTITATIVE DES BESOINS EN LOGEMENTS............................................................... 65
5.3 - ESTIMATION DE L'ÉVOLUTION QUANTITATIVE DE L'OFFRE EN LOGEMENTS ÉTUDIANTS................................... 66
5.4 - PROSPECTIVE : INADEQUATIONS QUALITATIVES EN TERME DE LOGEMENT................................................ 67
6 - PROPOSITIONS DE SOLUTIONS.........................................................................................................69
6.1.1 - Les insatisfactions qualitatives de ceux qui sont logés.......................................................69
6.1.2 - La problématique de ceux qui ne sont pas logés...............................................................70
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1-
NOTE METHODOLOGIQUE
La présente étude concerne le logement étudiant c'est-à-dire l'ensemble des modes d'habiter des étudiants.
 Par étudiant, il est entendu toute personne qui possède une carte d'étudiant.
 Par étudiant étranger, il est entendu toute personne étudiante dont la nationalité n'est pas
française quel que soit son lieu de résidence ou le lieu de résidence de ses parents. Deux souscatégories :


Les étudiants étrangers résidents en France qui bénéficient dans leur grande majorité
des mêmes droits que les étudiants français et peuvent être assimilés à cette catégorie,
Les étudiants étrangers "primo arrivants" sur le territoire présentant une problématique
spécifique.
En ce qui concerne les données statistiques qui ont servi à l'élaboration de ce rapport et dont une partie nous
a été fournie par les services du SGARE, nous avons utilisé les sources suivantes :
 Données CROUS (pour les effectifs globaux par ville seulement) : il s'agit de données recensées
chaque année par les services du CROUS concernant les effectifs de l'ensemble des formations
supérieures disponibles en Alsace et donnant lieu à l'octroi de la carte d'étudiant. Ces
informations font la distinction entre étudiants français et étrangers.
 Données SISE – Rectorat (limitées aux Universités et assimilés) : elles sont issues d'un
questionnaire distribué à tous les étudiants en début d'année universitaire et qui regroupe
diverses informations concernant le sexe, l'âge, la nationalité et l'origine géographique, le lieu de
résidence des parents, le mode d'hébergement, le lieu et le niveau d'étude, le cursus d'étude, la
CSP des parents, etc. Ces données ne sont pas disponibles brutes mais par le biais de tris afin de
préserver la confidentialité des informations recueillies. Elles offrent l'avantage de permettre
d'obtenir des séries sur plusieurs années et d'effectuer des tris croisés. Elles présentent
l'inconvénient de ne pas concerner l'ensemble de l'enseignement supérieur ; de plus, ces
informations sont purement déclaratives ; elles sont parfois renseignées partiellement ou de façon
non fiable.
 Données qualitatives recueillies par le biais d'entretiens auprès des acteurs du logement
étudiant à Strasbourg, Mulhouse et Colmar.
L'objectif était idéalement d'obtenir des informations les plus détaillées possibles pour chacune des grandes
villes étudiantes de l'Alsace, Strasbourg, Mulhouse et Colmar, en donnant une photographie de la situation en
2005 et en évaluant l'évolution de cette situation sur la période la plus longue possible.
Cet objectif a été réalisé au mieux en tenant compte des difficultés suivantes :
 Le fait d'utiliser plusieurs sources recouvrant différents secteurs géographiques et différents
effectifs (car n'incluant pas le même nombre de formations) rend parfois difficiles certaines
comparaisons,
 Le détail pour chacune des villes n'a pas pu être fourni pour tous les thèmes d'analyse,
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 Les données SISE et notamment certains tris, n'ont pas pu être tous utilisés notamment par
manque de représentativité (pas assez d'items renseignés) par manque de fiabilité (selon certains
croisements le nombre total d'étudiant change), par manque de cohérence (pas exactement les
mêmes données renseignées entre 2 périodes),
 Certains thèmes d'analyse ne sont pas disponibles sur une période longue et on ne peut donc
pas fournir d'évolution,
 Certains tris n'ont pas été inclus car ils n'apportaient aucun élément nouveau à l'analyse.
Nota bene :
Certains tableaux d'évolution présentent des taux de progression de certaines données statistiques
supérieures à 500% ou 1 000% : il s'agit en fait de progression sur, ou à partir de, très petites valeurs
absolues.
Les pourcentages des tableaux ont été arrondis (sans décimales).
 Glossaire
AES : Administration Economique et sociale
APL : Aide personnalisée au logement
ALS : Allocation logement social
BGE : Boursier d'un gouvernement étranger
BGF : Boursier du gouvernement français
BTS : Brevet de Technicien Supérieur
CPGE : Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles
CLOUS : Centre Local des Œuvres Universitaires et Scolaires
CROUS : Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires
CSP : catégorie socio-professionnelle,
CUS : Communauté Urbaine de Strasbourg
Cycle O : essentiellement composé des DAEU = Diplôme d'Accès aux Etudes Universitaires
DSE : dossier social étudiant
ERASMUS : programme d'échange européen (comme EGIDE, SOCRATES, etc.)
INSA : Institut National des Sciences Appliquées
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IUT : Institut Universitaire de Technologie
LMD : Licence (3 ans), Master (2 ans), Doctorat (3 ans). La réforme LMD, outre qu'elle supprime le niveau
DEUG dans les universités, instaure également un fonctionnement en nombre de semestres (6 pour la
licence, 4 pour le Master, 6 pour le Doctorat) à valider dans n'importe quelle université européenne appliquant
la réforme.
LMP : Loueur de meublés professionnel
LMNP : Loueur de meublés non professionnel
MEN : Ministère de l'Education Nationale
PLH : Programme Local de l'Habitat
STAPS : Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives
UHA : Université de Haute Alsace
UMB : Université Marc Bloch
URS : Université Robert Schuman
ULP : Université Louis Pasteur
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2-
LA POPULATION ETUDIANTE : EFFECTIFS ET DEMOGRAPHIE
Dans cette partie effectifs et démographie, nous analysons les effectifs étudiants en Alsace au moyen de
différentes sources statistiques et selon divers angles : effectifs par cycles et filières, profil de la population
étudiante, étudiants étrangers. Certains tableaux et graphiques sont accolés au texte, d'autres ont été
renvoyés en annexe dans un souci d'allégement de la présentation.
2.1 -
LES EFFECTIFS DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR EN ALSACE
Cf. tableau et graphes ci-contre + 1 tableau et 2 graphiques en annexe (Source CROUS Alsace)
Les effectifs de l'enseignement supérieur en Alsace ont été étudiés par le biais des données CROUS qui sont
présentées comme proches de l'exhaustivité et qui couvrent, en tout cas, un plus grand nombre de formations
que les chiffres du Rectorat. Les données CROUS n'ont été utilisées que dans la partie 2.1 et ont été
préférées aux données de l'Atlas régional du Ministère qui annoncent de possibles doublons dans son
recensement.
A la rentrée 2005, les 65 000 étudiants alsaciens se partagent entre le Bas Rhin, 82%, et le Haut Rhin,
18%.
Au niveau régional, les chiffres affichent une progression négative globale depuis 1994 (-1,5%) bien que
les effectifs soient en nette augmentation sur la seule rentrée 2005 (+3,7%). Cette progression subite fait suite
à une période de baisse constante de 1994 à 1999 (-7%) puis de relative stagnation entre 1999 et 2004
(+2,1%).
La hausse de la rentrée 2005 peut être due à un premier impact de la réforme LMD qui en décourageant
fortement l'arrêt des études à bac+2 et en portant la durée minimum à bac+3, crée une augmentation
mathématique des effectifs.
Le département du Bas Rhin a suivi, à son échelle, le même type de progression depuis 1994. Le Haut
Rhin affiche une progression en 2 temps : une augmentation régulière de 1994 à 1998 puis une relative
stagnation de 1999 à 2005 sans reprise à la dernière rentrée tout en atteignant un nombre d'effectifs supérieur
à celui de 1994 (+18% sur la période).
Cette forte progression s'est réalisée sur des effectifs plus faibles puisque le Haut Rhin ne représente en 2005
que 18% des effectifs régionaux.
La part de l'ensemble des Universités est toujours largement dominante dans les effectifs étudiants et
s'est maintenue sur l'ensemble de la période ; elle représente 75% des effectifs dans le Bas Rhin et 66% dans
le Haut Rhin. En Alsace, 74% des étudiants étaient à l'Université à la rentrée 2005 contre 75% à la rentrée
1994.
A la rentrée 2004 et selon les chiffres du CROUS, les étudiants de nationalité étrangère (résidents et non
résidents confondus) représentaient près de 16% de la population étudiante régionale au lieu de 12% en
1994.
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Au sein de l'évolution des effectifs globaux, le segment des étudiants étrangers affiche une progression
particulièrement forte (+20% entre 1994 et 2004), notamment le Haut Rhin qui a doublé ses effectifs étrangers
sur la période tandis que ceux du Bas Rhin progressaient de 15%. Cependant à la rentrée 2004, la population
étudiante étrangère alsacienne demeure située de façon majoritaire dans le Bas Rhin (88% des effectifs
étrangers régionaux).
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2.2 -
PROFIL DE LA POPULATION ÉTUDIANTE EN ALSACE
Le profil de la population étudiante a été analysé à partir des données Rectorat- SISE, moins complètes en
terme de couverture de la population étudiante mais qui recouvrent davantage de thèmes et permettent donc
davantage de tris.
2.2.1 -Grandes caractéristiques

La répartition des étudiants selon l'âge et le sexe
Cf. graphiques ci-contre (Source Rectorat – SISE)
L'étude de la répartition par sexe des étudiants montre une nette dominance de la population féminine à
Strasbourg qui représente 57% de la population estudiantine en 2004, part stable puisque rigoureusement
égale à celle de 1998.
Cette différence est particulièrement accentuée sur la population étudiante de moins de 25 ans. Entre l'âge de
18 et 20 ans, la population féminine va jusqu'à représenter 66 % des étudiants, part qui est en légère
augmentation depuis 1998.
Par la suite, l'écart entre la population féminine et masculine diminue graduellement jusqu'à s'inverser en
faveur des hommes à partir de 26 ans. Les plus de 26 ans représentent 27% des effectifs.
Les femmes seraient donc globalement plus nombreuses mais favoriseraient des études plus
courtes.
La répartition homme / femme est beaucoup plus équilibrée à Colmar et Mulhouse où les femmes
représentent 51% des effectifs. Cette part est par ailleurs en baisse depuis 1998 où elle était de 55% à
Colmar et de 53% à Mulhouse. L'orientation des formations, plus scientifique et technique, semble avoir une
part de responsabilité dans cette répartition et son évolution.
L'analyse de l'âge de la population estudiantine strasbourgeoise montre également un net vieillissement
des étudiants strasbourgeois, hommes et femmes, qui sont notamment plus vieux lors de l'accès aux études,
en moyenne un an de plus, entre 1998 et 2004. Les femmes commencent par ailleurs plus massivement leurs
études à 17 ans alors que l'arrivée des hommes aux études s'étale davantage entre 17 et 19 ans.
La population des moins de 25 ans est de 73% des effectifs en 2005 alors qu'elle représentait 76% en 1998.
Cette analyse n'est en revanche pas vraie pour les étudiants de Colmar et de Mulhouse où le type de
formations proposées, IUT, formations plus professionnelles offre moins de latitude quant au début et à la fin
des études.
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
L'origine des étudiants alsaciens par adresse des parents
Cf. tableaux ci-contre (Source Rectorat – SISE)
NB : la variable "origine des étudiants par adresse des parents" est extrêmement
intéressante puisqu'elle permet d'évaluer l'attractivité de la Région Alsace auprès des
étudiants d'autres régions ou de l'étranger. Cependant, cette variable est une des
moins bien renseignées et donc une des moins fiables parmi les données SISE. Il
convient donc de l'utiliser avec précaution notamment en ce qui concerne la baisse de
la part des non résidents.
Les étudiants alsaciens des établissements universitaires et assimilés sont issus à 71% d'Alsace, soit à
49% du Bas Rhin et à 22% du Haut Rhin. Ils sont issus à 9% de la Lorraine et de la Franche Comté et à 10%
du reste de la France. La population étudiante alsacienne est donc issue à 80% d'Alsace et des régions
limitrophes.
D'une façon générale, au niveau des grandes agglomérations alsaciennes, la tendance est à la domination de
la part des étudiants régionaux, Colmar étant celle où la part est la plus faible, 67% et Mulhouse la plus forte,
77%.
Mulhouse affiche également un fort recrutement départemental : 71% des étudiants viennent du Haut Rhin
alors qu'ils ne représentent que 47% à Colmar. Quant à Strasbourg, le nombre d'étudiants issus du Bas Rhin
atteint 56% des effectifs.
Il semblerait que, bien que les effectifs soient plus modestes sur Colmar, les formations dispensées par l'IUT
attirent davantage d'étudiants du reste de l'Alsace voire de la France que les formations de Mulhouse qui
recrutent plus localement.
La part importante de licences professionnelles de Mulhouse est-elle également plus attractive auprès d'une
population locale qui désire ensuite s'insérer dans le marché du travail mulhousien ?
Cette tendance à la domination des étudiants locaux voire régionaux et ou issus du quart Nord Est de
la France est en net renforcement en Alsace et à Strasbourg sur la période 1998-2004.
Les étrangers non résidents "primo arrivants" représentent 10% des effectifs. Etranger veut dire ici dont
la résidence principale des parents est à l'étranger. Les étrangers résidents en France ne sont donc pas
comptabilisés dans la catégorie "étrangers" mais disséminés dans les autres catégories.
Selon les statistiques Rectorat-Sise, la part des étrangers non résidents serait en baisse en Alsace
(-14% entre 1998 et 2004) et notamment à Strasbourg où la variation atteint –19%.
A Mulhouse et Colmar, on assiste à une forte augmentation de la part des non résidents mais sur des valeurs
absolues beaucoup plus faibles et partant de chiffres bas en 1998, notamment à Colmar.
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On note également dans ces tableaux que selon les chiffres du Rectorat (universités et assimilés), la
population étudiante d'Alsace était, à la rentrée 2004, en hausse de 5% depuis 1998 alors que les données du
CROUS laissent entrevoir une stagnation entre 1998 et 2004 et que la part des Universités est présentée
comme stable.
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
L'origine sociale des étudiants alsaciens, CSP des parents
Cf. tableaux ci-contre (Source Rectorat-SISE)
Concernant la catégorie socio-professionnelle (CSP) des parents, les professions intermédiaires et
intellectuelles supérieures constituent encore les CSP dominantes à Strasbourg : elles concernent 61%
des étudiants.
En revanche, leur part diminue nettement (respectivement –4% et –6%) en faveur de la part des employés
(+8%) et surtout de celle des retraités (+30%) et des "sans activités 1" (+68%). Les employés, retraités et "sans
activités" représentent, en 2003, 21% des effectifs et 33% avec les ouvriers.
Cette structure sociale d'origine des étudiants est relativement similaire sur Mulhouse avec toutefois une
dominance moins forte des professions intellectuelles et supérieures, 48%, dont la part a augmenté
depuis 1998, contre 44% pour les employés, ouvriers, retraités et "sans activités". La part des ouvriers est en
progression (+16%), celle des "sans activités" en forte progression (+81%).
Mulhouse est la commune où l'origine sociale des étudiants est la plus modeste : cela coïncide avec une
population locale à dominante sociale et une part d'étudiants locaux importante.
Colmar affiche des répartitions très similaires à celles de Mulhouse, alors que les autres communes du
Bas Rhin s'apparentent davantage à la structure socio-professionnelle de Strasbourg.
Il semblerait donc que les populations étudiantes de Mulhouse et de Colmar soient d'origine sociale plus
modeste que celles de Strasbourg et que de manière générale, en Alsace, on assiste à une nouvelle
répartition des CSP d'origine des étudiants en faveur des catégories sociales les plus modestes,
notamment "sans activités", employés, ouvriers.
Cette re-répartition se fait de manière plus lente à Strasbourg dont les étudiants sont issus à plus de 60% de
classes moyennes ou aisées. Le fait que les cursus de pharmacie et de médecine soient basés à Strasbourg
peut expliquer la dominance de cette origine sociale bien que nous n'ayons aucune donnée précise le
confirmant.
1
Les "sans activités" regroupent les personnes sans activité professionnelle et les chômeurs n'ayant jamais travaillé.
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2.2.2 -Profil des étudiants selon le type d'hébergement
Cette partie est plus particulièrement consacrée à l'étude du profil des populations étudiantes selon les types
d'hébergement, thème qui méritait d'être affiné dans une perspective de prospective logement.

Les modes d'hébergement par âge
Cf. 3 graphiques ci-contre (source Rectorat- SISE)
NB : Nous attirons l'attention sur le fait que les statistiques SISE sont réalisées sur des données
déclaratives. Les catégories d'hébergement proposées aux étudiants sur la fiche à remplir sont
libellées comme suit : domicile parental, logement personnel indépendant, chambre d'étudiant, foyer
agréé, logement HLM CROUS, résidence universitaire, autre mode d'hébergement. Il semble que
seules les 2 premières catégories, domicile parental et logement personnel indépendant, sont sans
ambiguïtés. Nous avons regroupé les autres catégories sous "autre mode d'hébergement" car elles
nous paraissaient moins précisément définies et donc davantage sources d'erreur. On note que les
données "mode d'hébergement" ne sont plus disponibles aujourd'hui pour cause de non fiabilité.
Les graphiques portent sur les effectifs des moins de 36 ans seulement qui représentent 91% des étudiants.
On constate une différence très marquée entre Strasbourg et les autres villes universitaires alsaciennes.
Jusqu'à 19 ans le domicile parental est le mode d'hébergement largement dominant à Strasbourg en
2003 ; entre 19 et 21 ans, la part du logement indépendant ainsi que, dans une moindre mesure, la part des
autres modes d'hébergement, monte en puissance jusqu'à égaler la part du logement parental. Au-delà, le
logement personnel indépendant devient majoritaire chez les étudiants quel que soit l'âge et remplace
l'hébergement chez les parents.
Il y a donc à Strasbourg une substitution progressive mais relativement rapide du logement parental
par un logement indépendant et, dans une moindre mesure, par un autre mode d'hébergement.
En revanche, à Colmar et Mulhouse, le domicile parental est massivement le mode d'hébergement
dominant dès le début des études et il le reste plus longtemps. La substitution pour le logement
indépendant et/ou un autre mode d'hébergement se fait à 23 ans (décalage visible des courbes jaunes et
oranges sur les graphiques Mulhouse et CoImar ci-contre).
En terme d'évolution, les chiffres, disponibles seulement sur Mulhouse et Colmar, montrent que la part
d'hébergement au domicile parental reste stable, en volume et dans le temps, entre 1998 et 2003 à Mulhouse
alors qu'il augmente et se prolonge dans le temps à Colmar.
En revanche, l'emménagement dans un logement personnel indépendant ou un autre mode
d'hébergement est repoussé à un âge ultérieur : il se fait, en 2003, avec un décalage de 2 ans par rapport
à 1998.
A Strasbourg, où l'on vient davantage de l'extérieur du département et de la région, on accède plus vite et
plus massivement au logement indépendant.
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A Mulhouse et Colmar, ville où l'origine des étudiants est davantage locale, on habite le plus souvent chez ses
parents et on y reste plus longtemps. Dans un contexte de manque de tension sur le logement étudiant
spécialisé et dans le parc locatif privé comme nous le constaterons dans la suite de l'étude, il semble
également que ce puisse être un choix délibéré ou bien un signe d'inadéquation des budgets.

Le mode d'hébergement par cycle d'études
Cf. tableaux ci-contre + 1 tableau en annexe (source Rectorat- SISE)
L'étude des modes de logement par cycle d'étude confirme l'analyse précédente : en premier cycle, le
logement parental est dominant sur toutes les villes étudiantes alsaciennes voire prépondérant à Mulhouse.
A partir du 2ème cycle, le mode d'hébergement dominant est le logement indépendant à Strasbourg ; à
Mulhouse et Colmar, il faut attendre le 3ème cycle. Cette tendance est en cours de renforcement à Colmar
(diminution du logement indépendant et augmentation du logement parental).
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
Le mode d'hébergement par CSP des parents
Cf. tableau ci-contre + 2 tableaux en annexe (source Rectorat- SISE)
Sans surprise, à Mulhouse où le logement chez les parents est le mode d'hébergement dominant et où les
étudiants sont plus qu'ailleurs issus du département, les étudiants logent au domicile parental quelle que soit
la CSP des parents.
Cette tendance est, en revanche, supérieure à la moyenne (64%) chez les professions intermédiaires, les
employés et les ouvriers.
En comparaison, Strasbourg qui reçoit un plus grand nombre d’étudiants hors département affiche une
tendance plus accentuée vers l’hébergement en logement indépendant.
Seuls les enfants d’employés ou d’ouvriers sont plus nombreux à demeurer au domicile parental.
A Mulhouse, la tendance générale est à la diminution de la part d’étudiants hébergés au domicile parental et
à la progression de la part du logement indépendant alors que l’on constate plutôt l’inverse à Colmar.
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2.3 -

LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS EN ALSACE
Les effectifs des étudiants étrangers par commune et département
Cf. tableau ci-contre (source Rectorat- SISE)
Les étudiants étrangers (résidents et non résidents confondus) représentent 20% des effectifs en Alsace.
Nous avons vu plus haut que la moitié d'entre eux environ, 10% des effectifs, sont des étrangers dont les
parents résident en France.
Les effectifs étrangers globaux affichent une forte croissance, +62%, largement supérieure à la croissance
des effectifs globaux, +6%.
Bien que les effectifs du Haut Rhin demeurent largement inférieurs à ceux du Bas Rhin, ils ont plus que
doublé entre 1998 et 2004.
Strasbourg affiche une très forte augmentation des effectifs étrangers, similaire à celle de l'Alsace, avec
61% de progression entre 1998 et 2004.
Ces informations doivent être mises en perspective avec les informations concernant "l'origine des étudiants
alsaciens par adresse des parents" qui, si elles sont fondées, montrent que l'augmentation des effectifs
étrangers est avant tout due à un accès plus important aux études des étrangers résidents en France.

Répartition des étudiants étrangers par nationalité et par lieu d'étude
Cf. tableau ci-contre (source Rectorat- SISE)
Les étudiants étrangers (résidents et non résidents confondus) sont issus de façon majoritaire du reste de
l'Europe, 42%, puis du continent africain, 35%. La répartition est similaire pour le Bas Rhin mais s'inverse
pour le Haut Rhin, 33% d'Européens, 50% d'Africains.
La forte proportion d'étudiants asiatiques sur Haguenau, 33% est à relativiser par rapport à un faible volume
d'étrangers (6).
Les étudiants américains sont relativement peu représentés (-10% des effectifs) par rapport aux européens et
aux africains.
Mulhouse et l'agglomération strasbourgeoise sont les villes qui accueillent la plus forte proportion d'Africains
alors que Colmar accueille en priorité des Européens.
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
Répartition des étrangers par cycles et par filières
Cf. tableau ci-contre (source Rectorat- SISE)
Les étrangers sont massivement présents en cycle 02 à Strasbourg : 88% des étudiants de cycle 0 en Lettres
sont des étrangers.
Il étudient notamment dans les filières Lettres / Langues / Sciences Humaines et Arts où ils sont surtout
présents en Science du Langage qui concerne, entre autres, les programmes de remise à niveau en langues
et culture générale et d'obtention d'équivalences du baccalauréat.
En dehors du cycle 0, la part des étudiants étrangers par cycle augmente au fur et à mesure de
l'avancement dans les études, 18% d'étrangers en moyenne en 1er cycle à Strasbourg, 23% en 2ème cycle et
31% en 3ème cycle. En revanche, la progression la plus forte est en 1er cycle (+68% entre 1998 et 2004) ; elle
est de 54% en 2ème cycle et de 35% en 3ème cycle.
Cependant, lorsqu'on observe la répartition de la population étrangère selon les différents cycles, elle
est relativement équilibrée à 31% en 1er cycle, 35% en 2ème cycle et 28% en 3ème cycle.
A Strasbourg, la répartition par filière de la population étrangère indique les filières qu'ils investissent le plus :
ce sont Lettres / Langues / Sciences Humaines pour 40% d'entre eux et Sciences / STAPS pour 20% d'entre
eux. Leur nombre est en forte augmentation en Economie / Gestion / AES (+31%) et en Sciences / STAPS,
+26%.
A Strasbourg, la part des étrangers dans chaque filière est relativement homogène : elle est comprise
entre 20 et 28% ; les étudiants étrangers représentent 28% des effectifs de la filière Economie / Gestion / AES
et 24% de la filière Lettres / Langues / Sciences Humaines et Arts.
Cycle 0 : DAEU : diplôme d'accès aux études supérieures préparé par les personnes n'ayant pas obtenu le baccalauréat et désirant
étudier dans une université française.
2
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 14

Les étudiants étrangers par programmes d'échange à Strasbourg en 2004
Cf. tableaux ci-contre (source Rectorat- SISE)
Ces statistiques recouvrent les étrangers résidents et non résidents.
92% des étudiants Erasmus sont des européens mais d'autres étrangers, probablement résidents européens
bénéficient également du programme. Même chose pour les autres programmes d'échange européens où
16% des bénéficiaires ne sont pas européens.
Parmi les étudiants venant hors programmes, ce sont à 37% des Africains mais les européens restent la
population majoritaire des "free-movers" ou étudiants individuels à 39%.
Les Africains viennent à 99% en dehors d'un programme d'échange tout comme les Asiatiques, 98%.
On note également que 82% des Européens viennent étudier à Strasbourg hors programme.
On note que ces étudiants étrangers hors programmes sont soit des primo-arrivants, soit, et majoritairement
comme le reste de l'analyse le laisse penser, des étrangers résidents en Alsace.

Répartition des types d'hébergement par origine géographique
Cf. tableau ci-contre +2 tableaux en annexe (source Rectorat- SISE)
Les statistiques concernant l'hébergement des étrangers montrent qu'une part non négligeable d'entre eux
résident chez leurs parents ce qui conforte le fait qu'une part conséquente des étudiants étrangers de
Strasbourg et Mulhouse sont en fait des résidents français.
Cette information est importante dans le cadre d'une étude logement ; elle indique que, a priori, une part
importante voire dominante de la population étrangère a accès au logement dans les mêmes conditions que
les Français (dossier DSE par exemple).
Cette observation est encore plus vraie à Mulhouse, ville où, comme nous l'avons vu, la majorité des étudiants
sont issus du département du Haut Rhin (71%) ainsi qu'à Colmar.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 15
2.4 -
QUE RETIENT-ON DE L'ANALYSE DES EFFECTIFS ?
Tendance générale à la baisse des effectifs étudiants alsaciens depuis 1994
Les effectifs étudiants alsaciens affichent une tendance continue à la diminution depuis 1994 (-1,5%) bien
que la rentrée 2005 ait été l'occasion d'une légère reprise, peut être due à un impact de la réforme LMD.
Cette tendance globale est également celle du Haut Rhin alors que les effectifs du Bas Rhin, bien que
minoritaires, augmentent de 18% sur la période.
La part traditionnellement dominante des Universités dans l'enseignement supérieur se maintient sur la
période d'étude.
La population étudiante se féminise et elle est de plus en plus "âgée"
Les étudiants accèdent plus tardivement aux études, notamment à Strasbourg. Les femmes sont toujours
largement dominantes au sein de la population étudiante mais ont tendance à faire des études plus courtes
que les hommes.
Les étudiants alsaciens sont issus à 80% de l'Alsace et des régions limitrophes et le sont de plus
en plus
La population étudiante est très locale à Mulhouse, un peu moins à Colmar, beaucoup moins à Strasbourg
même si les étudiants issus de la Région demeurent largement dominants.
Cette tendance à la domination des étudiants locaux et régionaux se renforce en Alsace et à Strasbourg.
Sans parler de paupérisation de la population étudiante, la part des CSP modestes progresse
régulièrement.
Les étudiants sont issus de façon majoritaire des catégories socio-professionnelles intermédiaires à
supérieures notamment à Strasbourg, beaucoup moins à Mulhouse et Colmar. Cependant, on observe un
rééquilibrage en faveur des CSP plus modestes.
L'hébergement chez les parents reste dominant et progresse même à Mulhouse et Colmar.
Les populations étudiantes logent de façon majoritaire chez leurs parents en 1 er cycle et emménagent
de plus en plus tard dans un logement indépendant, en 2ème voire 3ème cycle. Cette tendance est accrue sur
Mulhouse et Colmar.
Les enfants d'ouvriers et d'employés ont tendance à davantage loger chez leurs parents. Le logement
parental est davantage développé dans les communes où les étudiants sont d'origine locale.
La part des étudiants de nationalité étrangère est globalement en forte progression mais elle est
essentiellement due aux étrangers résidents : la part des étudiants "primo arrivants" est en
baisse de 14% en Alsace et de 19% à Strasbourg.
Dans la population étudiante globale, la part des étrangers est en forte progression. Les étrangers
étudiants en Alsace se composent pour moitié e de façon croissante d'étrangers résidents en France.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 16
Cela implique qu'une part croissante d'étrangers résidents en France accède aux études supérieures
Les étrangers sont issus en majorité du reste de l'Europe puis du continent Africain. Leur part augmente
de façon croissante au fur et à mesure de l'avancement des études. Ils privilégient les filières Lettres,
Langues, Sciences Humaines ainsi que Sciences et STAPS.
La plupart des étudiants venant au sein d'un programme d'échange sont européens. Les étudiants venant
hors programme d'échange sont essentiellement africains.
Dans l'Alsace, le Bas Rhin et le Haut Rhin affichent des tendances très disparates
Le Bas Rhin et donc Strasbourg, affiche logiquement des tendances similaires à celles de l'Alsace puisque le
Département représente plus de 80% des effectifs régionaux.
Le Haut Rhin et notamment les villes de Colmar et Mulhouse présente un fonctionnement plus caractéristique
avec des tendances situées parfois à l'opposé de celles de Strasbourg. Les raisons principales en sont :
 Des effectifs étudiants plus restreints,
 Une offre de formation plus spécifique,
 Des cursus plus courts s'adressant, soit à une clientèle locale en 1er cycle soit à un recrutement
France entière.
Il convient de préciser que certaines des évolutions et tendances constatées en Alsace ont également été
observées sur d'autres agglomérations étudiantes, comme Montpellier par exemple, bien que dans des
proportions différentes, notamment :
 une baisse globale bien que légère des effectifs sur les 10 dernières années,
 la tendance à une certaine paupérisation des populations étudiantes,
 une attractivité qui n'augmente pas ou peu vis-à-vis des effectifs étrangers non résidents.
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3-
L’OFFRE EN HÉBERGEMENT ÉTUDIANT
L’offre en hébergement étudiant sera étudiée sous les angles quantitatifs et qualitatifs. Nous étudierons les
types de gestionnaires, la composition de l’offre, sa localisation au sein des agglomérations étudiantes, ses
grandes caractéristiques (prix, services, etc.), ses modes d’accès et sa disponibilité sur le marché (tension des
différents segments d’offre).
3.1 -
LES ACTEURS ET L'OFFRE DU LOGEMENT ÉTUDIANT : APPROCHE
QUANTITATIVE
Dans cette première partie, l'objectif est double :
 étudier les acteurs du logement étudiant présents en Alsace, leurs modes de gestion et leurs
contraintes. En effet, tous les acteurs du logement étudiant n'ont pas les mêmes objectifs quand
ils interviennent sur ce segment du marché du logement et ne disposent donc pas des mêmes
facultés d'adaptation face à l'évolution de la demande.
 évaluer également le type d'offre proposée par chaque acteur et la quantifier géographiquement.
Des cartes par grandes agglomérations seront jointes à cette partie et permettent de visualiser l'implantation
des différents types d'hébergement ; des tableaux récapitulatifs de l'offre offrant des descriptions précises sont
annexés en fin de rapport.
3.1.1 -La part relative des types de logement sur le marché du logement
étudiant
Avant de démarrer l'étude de l'offre, il convient tout d'abord de préciser qu'un des plus gros pourvoyeurs de
logement étudiant est invariablement le domicile parental. Sa part concerne au minimum 30 à 40% des
étudiants selon les agglomérations. Cette part dépend évidemment du recrutement étudiants (local ou
national), du type de formations présentes sur l'agglomération (1er cycle ou Doctorat), des budgets moyens
des ménages locaux, etc.
Ce type d'hébergement ne fera évidemment pas l'objet d'une analyse qualitative en tant que telle dans cette
étude mais nous en tiendrons compte dans la phase prospective.
On trouve ensuite en Alsace comme sur toutes les autres agglomérations, deux grandes catégories
d'hébergement, le logement étudiant spécialisé et le parc immobilier banalisé diffus.
Concernant le logement étudiant spécialisé qui sera concerné par une grande partie de cette première phase,
il s’agit des logements en cités et résidences universitaires CROUS, en résidences étudiantes spécialisées
privées, en foyers, en résidences gérées par des bailleurs sociaux.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 18
Ces différents types d’hébergement ne sont pas tous représentés de la même façon selon les différents pôles
d’enseignement :



à Strasbourg les différentes structures privées et publiques sont présentes,
à Mulhouse en revanche, les foyers et les résidences gérées par des bailleurs sociaux
sont quasi-inexistantes,
A Colmar, l’essentiel de l’offre d’hébergement étudiant est constitué par les résidences
d'organisme HLM (La Colmarienne du Logement) qui gère également la seule cité
universitaire.
Quantitativement, à l’échelle de la région Alsace :

L’offre d’hébergement du CROUS représente presque la moitié des chambres et
lits disponibles hors parc locatif privé diffus. Les cités et résidences universitaires
représentent 47% de l’offre spécialisée à Strasbourg, 52% à Mulhouse et 25 % à
Colmar3.

Les gestionnaires de résidences privées constituent le second pourvoyeur de
logements étudiants avec 1/3 des places disponibles (en nombre de logements et de
lits). Leur part dans l’offre spécialisée est plus grande à Mulhouse (48%) qu’à Strasbourg
(33%). Une part substantielle de l’offre est détenue par certains gestionnaires : Gestrim
et Gest’home à Strasbourg (plus de 40% de l’offre privée), Gestrim à Mulhouse (50% de
l’offre). A Colmar leur part est quasi nulle (6%).

Les foyers, ouverts aux étudiants, représentent environ 10 % de l’offre
d’hébergement hors parc locatif privé. Cependant certains d’entre eux ne sont pas
réservés à des étudiants et reçoivent d’autres publics (notamment de jeunes actifs). On
estime qu'environ 80 % des lits de ces foyers étaient effectivement occupés par des
étudiants au cours de l’année 2005-2006.
Des foyers recevant ponctuellement des étudiants en petit nombre n’ont volontairement pas
été pris en compte pour le calcul de l’offre d’hébergement étudiants.

L’offre de logements en résidences gérées par un organisme HLM est faible (9%) et
située exclusivement à Strasbourg ainsi qu'à Colmar où ce type de structure concentre
60% des lits.
Nous allons maintenant passer en revue les différents types de logements étudiants.
3.1.2 -Le parc des acteurs spécialisés privés du logement étudiant :
Parmi les gestionnaires privés de résidences étudiantes en Alsace, on distingue deux grands types de
gestionnaires :
 ceux présents au niveau national : Gestrim (10 résidences), Réside Etudes (2 résidences), Icade
Eurostudiomes (1 résidence),
3
La cité universitaire Pasteur à Colmar, gérée par La Colmarienne du Logement, est incluse.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 19
 et les gestionnaires dont la couverture est exclusivement locale dont Gest’home et FIM localisés à
Strasbourg.
Qu’ils soient d’envergure nationale ou locale, l’organisation et les modes de gestion sont les mêmes.
Ces gestionnaires privés gèrent des résidences spécialisées en logement étudiant pour le compte de
particuliers ou de SCI propriétaires d’un ou de plusieurs logements. Ces logements sont souvent
achetés par le biais d’une loi ou d’un dispositif de défiscalisation (Méhaignerie, Périssol, loueur de meublés
professionnel – LMP - ou loueur de meublés non professionnel – LMNP, résidences services) qui permet une
défiscalisation sous condition du respect de certaines mesures : location pendant un nombre minimum
d’année, baux de 10 mois ou un an ou bien baux classiques 3/6/9 ans, logement meublé en LMP et LMNP,
etc.
Le gestionnaire gère donc un logement mais aussi une rentabilité et des conditions de défiscalisation
pour le compte du propriétaire qui a acheté un produit financier plus qu’un produit immobilier, produit qu’il n’a
d'ailleurs souvent jamais visité. Le gestionnaire est donc relativement contraint dans les modes de location du
moins pendant les premières années et peut difficilement s’adapter à des demandes étudiantes spécifiques
en terme de durée par exemple. Le fait qu’il doit garantir une rentabilité minimale au propriétaire l’amène
également à demander des garanties particulières qui exclut de fait certaines clientèles.
A la fin de la période de défiscalisation, le propriétaire peut reprendre son bien et le louer librement ce qu’il fait
parfois, ou le laisser au gestionnaire ou encore le confier à une agence. Cela explique la présence de
résidences « panachées » où la gestion est multiple (gestionnaires privés, agences et particuliers).
 Strasbourg
A Strasbourg, Gestrim, Gest’home, Icade Eurostudiomes, Réside Etudes et FIM sont les principaux acteurs
privés spécialisés du marché du logement étudiant. Ils sont propriétaires de plus de la moitié des logements
étudiants du parc résidentiel spécialisé de Strasbourg, l’autre moitié étant dispersée entre « petits
gestionnaires » et agences immobilières (Foncia,...), ou parfois directement gérés par leur propriétaire.
Ce panachage de propriétaires et de gestionnaires peut se retrouver au niveau d’une même résidence.
Deux opérateurs sont particulièrement présents, GEST’HOME et GESTRIM qui
détiennent 1/3 de l’offre privée d’hébergement en résidence soit presque 1 400 lits, avec
respectivement 11 et 10 résidences (dont ils ne gèrent pas forcément la totalité des
logements).

Icade Eurostudiomes et Réside Etudes comptent à eux deux seulement 3 résidences,
mais qui sont de taille importante, ce qui en fait tout de même des acteurs représentatifs
du marché avec presque 800 lits.

la société privée FIM (« Les Relais Etudiants ») gère 5 immeubles répartis dans la ville
soit presque 200 studios meublés ( soit environ 200 lits).

Mulhouse et Colmar
A Mulhouse, GESTRIM est le gestionnaire le plus présent avec 4 résidences et plus de la moitié des
logements et lits étudiants, soit environ 360 logements gérés. La MGEL dispose, quant à elle, d’1/4 des lits
répartis sur 2 résidences.

A Colmar, il n’y a qu'une résidence privée spécialisée dans le logement étudiant.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 20
3.1.3 -Le parc logement des acteurs publics
Ils se composent du CROUS, acteur principal présent au niveau national et de bailleurs sociaux.

Le CROUS et son centre local, le CLOUS
Le CROUS (Centre Régional des Oeuvres Universitaires et Scolaires) est compétent à l'échelle régionale et a
possède une délégation locale à Mulhouse, le CLOUS (Centre Local des Oeuvres Universitaires et Scolaires)
qui est compétent sur le territoire du Haut Rhin.
Le CROUS gère une offre d’hébergement étudiant spécifique d’origine publique et qui, à ce titre, présente des
critères d’admission contrairement aux autres types d’offre.
L’originalité réside dans le fait que le CROUS gère à la fois les demandes d’hébergement en résidences et
cités universitaires et les demandes de bourses sur critères sociaux par le biais d’un même dossier, le DSE
(dossier social étudiant), pour les étudiants français et étrangers résidants en France.
Sont éligibles à l'obtention d'un logement CROUS par le biais du DSE:
 les étudiants de nationalité française ou ressortissant d'un Etat membre de l'Union européenne ou d'un
autre État partie à l'Espace économique européen. Outre les conditions générales, le ressortissant
d'un État membre de l'UE ou de l'EEE doit, en application des articles 7 et 12 du règlement n°1612-68
(CEE) du 15 octobre 1968 relatif à la circulation des travailleurs à l'intérieur de la Communauté, remplir
les conditions suivantes:


avoir précédemment occupé un emploi permanent en France, à temps plein ou à temps
partiel. L'activité doit être réelle et effective et avoir été exercée en qualité de salarié ou
de non salarié;
justifier que l'un des parents ou tuteur légal a perçu des revenus en France.
Cette condition de détention de la qualité de travailleur communautaire ou d'enfant de
travailleur communautaire n'est pas exigée pour l'étudiant qui atteste d'un certain degré
d'intégration dans la société française. Le degré d'intégration est apprécié notamment au vu de
la durée du séjour, de la scolarité suivie en France ou encore des liens familiaux en France
Cette condition n'est en tout état de cause pas exigée si l'étudiant justifie de 5 ans de résidence
régulière ininterrompue en France (art 24 de la directive 2004/38/CE du 29 avril 2004)
 les étudiants de nationalité étrangère. Outre les conditions générales, les étudiants de nationalité
étrangère doivent remplir l'une des conditions suivantes:


soit être titulaire de la carte de réfugié délivrée par l'OFPRA en application de la
convention de Genève du 28 juillet 1951 ou de la carte de résident portant la mention
réfugié en application du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile
(CESEDA);
soit être titulaire depuis au moins deux ans d'une carte de séjour temporaire ou d'une
carte de résident délivrée en application du code de l'entrée et du séjour des étrangers et
du droit d'asile. Dans ce cas, il doit en outre être domicilié en France depuis au moins
deux ans et attester d'un foyer fiscal de rattachement (père, mère ou tuteur légal) en
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 21

France depuis au moins deux ans. Cette dernière condition est appréciée au 1er octobre
de l'année universitaire pour laquelle la bourse est sollicitée.
Soit être Andorrans de formation française.
(Annexe 2-3 de la Circulaire ministérielle n°2006-59 31 mars 2006 / BOEN n°15 du 13
avril 2006)
Le dépôt du dossier DSE se fait avant le 30 avril de chaque année et les premières attributions ont lieu fin juin.
Les étrangers sous conventions (ERASMUS,…), les boursiers des gouvernements français et étrangers (BGF
et BGE) et les étrangers venant individuellement étudier en Alsace sont également pris en charge par le
service des relations internationales du CROUS, hors cadre DES, pour l’attribution des logements et
constituent un public prioritaire.
Au sein des gestionnaires d’hébergement étudiant, le CROUS est de fait le seul véritable gestionnaire social
c'est-à-dire proposant des logements à un prix inférieur au marché privé et contre conditions spécifiques
(dossier DSE) comme nous le verrons dans la partie concernée à l'analyse qualitative du parc.
Nous avons intégrés sous la dénomination "résidences du CROUS" les résidences gérées par le CROUS,
quel que soit le propriétaire, ainsi que la résidence Pasteur géré par un bailleur (la Colmarienne du Logement)
selon les conditions du CROUS puisque ces résidences sont intégrées dans l'offre CROUS sans distinction
en terme de conditions d'accès (dossier DSE).
Le CROUS détient aujourd’hui une gamme de logements très étendue allant de la chambre de 10 m²
avec cuisine et sanitaires collectifs, au studio de 18 m² en résidence universitaire.
Ces différents types de logements sont localisés soit en cités universitaires, soit en résidences universitaires :
à Strasbourg, les cités universitaires concentrent près de 70 % de l’offre du CROUS, contre 40% à Mulhouse
où 60% de l’offre est constituée de studio en résidences universitaires.

Les bailleurs sociaux
Certains bailleurs sociaux disposent, au sein de leur parc, de résidences accueillant spécifiquement des
étudiants. En Alsace, principaux acteurs :
 La Strasbourgeoise Habitat sur le territoire de la CUS, détient 460 lits (soit 55% des lits en
résidences gérées par un organismes HLM), répartis sur 3 résidences.
 La Colmarienne du Logement qui est le seul gestionnaire public à Colmar avec 320 lits en
résidences. La Colmarienne du Logement gère également la cité universitaire Pasteur, située à
Colmar, pour le compte du CROUS.
 Un seul bailleur possède une résidence étudiante à Mulhouse, le Nouveau Logis de l'Est.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 22
Les bailleurs sociaux interrogés (Batigère, Mulhouse habitat, Alsace Habitat, HFA, Habitation Moderne, CUS
Habitat, SIBAR, SOCOLOPO, LOGI'EST,…) déclarent accueillir une part très faible d’étudiants dans leur parc
banalisé voire n'en accueillent pas du tout.
Les prix et les conditions d'accès des résidences gérées par des bailleurs sociaux sont comparables avec
ceux des résidences spécialisées privées (cf. tableau récapitulatif des différents types d’offre de logements en
annexe).
3.1.4 -Les foyers étudiants
Ce type de structures est essentiellement présent à Strasbourg. Ce sont souvent des foyers ayant un
caractère religieux impliquant généralement une participation à la vie de la communauté mais qui acceptent
des personnes de toute confession (Ste Anne, Ste Marie, St Joseph,…) sans condition de revenus. Ils ont
ainsi vocation à accueillir tout type d’étudiants.
Certains foyers peuvent être plus souples en terme de conditions d’admission (caution, garant) que des
gestionnaires strictement privés et se démarquent en proposant des prestations proches de l’hôtellerie, demipension, pension complète.
 A Strasbourg, on dénombre une quinzaine de foyers. Les principaux sont la « Maison de
l’ingénieur » où les logements sont réservés en priorité aux étudiants de l'INSA, le « Foyer de
l'Etudiant Catholique », le « foyer et résidence Jean Sturm » et le « Séminaire Protestant » dont
les capacités d’hébergement (630 au total) sont occupées à 100% par des étudiants.
D’autres associations et sociétés gèrent des foyers potentiellement ouverts aux étudiants
mais s’adressant également à d’autres publics.
 A Mulhouse, les foyers sont peu nombreux et hébergent une part non significative d’étudiants.
L’association Aléos compte seulement une vingtaine d’étudiants sur l’ensemble de ses foyers
localisés à Mulhouse et St Louis.
Le service Habitat de l’Agence d’Urbanisme de Mulhouse nous a confirmé suite à une
étude menée dans le cadre du PLH que les foyers mulhousiens abritaient une population
très précaire et que l’hébergement d’étudiants y est exceptionnel.
 A Colmar, on compte seulement 2 foyers (soit une cinquantaine de lits) qui hébergent en majorité
des étudiants.
On note que la Sonacotra4 qui possède plusieurs foyers de jeunes travailleurs (FJT) à
Strasbourg et Mulhouse ne loge pas d’étudiants.
Il existe également une offre de foyers de type Foyers de Jeunes Travailleurs / Foyer de
Travailleurs Migrants ou foyers sociaux accueillant un public très social que nous n’avons pas
traitée ici car la présence d’étudiants y est exceptionnelle (Sonacotra, Aléos,…).
4
Société anonyme d’économie mixte dont le capital est détenu en partie par l’Etat
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 23
3.1.5 -Les internats
Pour mémoire, nous abordons ici l'offre disponible en internat. Ils sont pris en compte dans le calcul de l‘offre
d’hébergement étudiant sans toutefois faire l'objet d'une analyse approfondie du fait qu’ils ne sont ouverts qu’à
une partie des étudiants (BTS et CPGE) et que, dans la majorité des cas, les logements ne sont pas
spécifiquement réservés aux étudiants mais également ouverts aux lycéens.
Nous avons cependant établi un recensement rapide des lits disponibles en internat.
Les principaux internats à Strasbourg :



245 logements en résidence de studios réservés aux CPGE du Lycée Kléber,
18 chambres individuelles réservées aux post-bac au lycée Jean Monnet,
50 places réservées aux CPGE au lycée Jean Rostand.
 Estimation du nombre total de lits en internats en Alsace :
Strasbourg
Haguenau
Saverne
Sélestat
Wissembourg
Total Bas Rhin
Mulhouse
Pulversheim
Colmar
St Louis
Guebwiller
Total Haut-Rhin
TOTAL ALSACE
850
40
100
100
72
1 162
538
29
190
192
60
1 009
2 171
Les internats ne feront donc pas partie de l'analyse de la suite de l'étude.
3.1.6 -Les gestionnaires du parc locatif privé diffus
Le parc locatif privé diffus est constitué par l'ensemble des logements banalisés disponibles à la location dans
le parc immobilier d'une ville. Ces logements peuvent être meublés ou non et appartiennent le plus souvent à
des propriétaires particuliers.
Les gestionnaires de ce parc sont des agences immobilières classiques opérant comme gestionnaires /
syndic.
Ils gèrent un parc de petits logements, meublés ou non, dispersés dans les différents quartiers des villes
universitaires pour le compte de particuliers ou de SCI.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 24
Les propriétaires sont la plupart du temps des investisseurs classiques pas forcément liés par des dispositifs
défiscalisant mais pouvant avoir un prêt à rembourser avec les loyers perçus et disposant donc de peu de
marge de manœuvre concernant le niveau des loyers.
On note que Gestrim a cette double casquette de gestionnaire de résidences étudiantes et d’agence
immobilière proposant des locations dans le parc diffus.
A Strasbourg, comme dans toutes les villes à forte population d'étudiants, certaines agences sont plus ou
moins spécialisées dans la location étudiante, notamment dans les quartiers proches des campus
(essentiellement centre et médecine) où la demande et l’offre sont relativement importantes. A Mulhouse et
Colmar les agences s’occupent de la demande étudiante de manière ponctuelle parmi tous les autres
segments et sur des volumes relativement faibles.
En ce qui concerne les logements locatifs privés diffus, une partie est également gérée en direct par leur
propriétaire par le biais de petites annonces dans la presse, affichage sur les lieux de formation ou en liaison
avec le CROUS ou les universités.
Le parc de logement locatif destiné aux étudiants est quantitativement difficile à estimer. Il est
composé d’une offre diffuse souvent localisée dans le parc ancien des centres-villes ou des quartiers
périphériques ou proche des pôles d'enseignement.
Il est également composé, comme c’est le cas à Mulhouse, d’une offre neuve ou récente de studios et de T1
construits dans des résidences privées et vendus à investisseurs locaux dans des dispositifs défiscalisant
Besson ou de Robien.
L’offre locative privée ciblant la clientèle étudiante comporte à la fois des petits logements, studios et T1 pour
des personnes seules mais aussi, quoique plus rarement, des T2 et T3 pour de la colocation.
3.1.7 -Les projets de résidences étudiantes
Peu de projets ont été détectés :
 Le foyer "Maison de l’ingénieur" à Strasbourg, a un projet de construction de 200 logements
supplémentaires destinés, comme c’est le cas pour les studios existants, à recevoir en priorité
les étudiants de l’INSA.
 A Mulhouse, la cité universitaire "résidence de Haute Alsace" affiche des projets de démolition
/ reconstruction et de réhabilitation. Le bâtiment A de la résidence doit être démoli et remplacé
par une résidence de 149 studios. Les 152 chambres du bâtiment C doivent être rénovées (ajout
de cabines sanitaires, double vitrage).
Cette réhabilitation ne crée pas de logements supplémentaires.
Certains de nos interlocuteurs nous ont également parlé d’un projet de résidence privée à
l’étude sur lequel nous n’avons pas détecté de permis de construire et n'avons pu
recueillir aucune information supplémentaire.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 25
 A Colmar, la Colmarienne du logement a un projet de construction d’une résidence étudiante (29
studios) à côté de la résidence Le Surf existante, à proximité du campus de l’IUT du Grillenbreit.
3.1.8 -Répartition quantitative de l'offre
A partir de la quantification du parc de logements spécialisé et de l'estimation du parc diffus et de la part du
domicile parental, nous avons esquissé une répartition quantitative des étudiants en Alsace par type d'offre et
par agglomération à la rentrée 2005.
Strasbourg
Nombre
d'étudiant
s
CROUS
Bailleurs
Rés. privées
Internat
(20%)
Foyers
Domicile
parental*
Parc privé
diffus*
53 300
Mulhouse
9 000
4 813
834
3 348
170
9%
1,5%
6,5%
0,5%
798
49
738
107
1 304
0
21 320
2,5
%
40%
6 300
21 320
40%
1 008
Colmar
Alsace
2 600
98%
0,5%
8%
1,5%
64 900
131
321
30
38
5%
12,5%
1%
1,5%
5 742
1 204
4 116
315
9%
2%
6,5%
0,5%
52
2%
1 356
2%
70%
1 560
60%
29 180
45%
11%
468
18%
22 796
35%
* Les données en italique sont estimées :


Le domicile parental à partir des données Rectorat-SISE de la première partie de l'étude
Le parc privé diffus = solde final
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 26
3.2 -
L’ANALYSE QUALITATIVE DE L’OFFRE
L’offre est ici analysée de façon qualitative selon divers angles : l'âge du parc, la typologie et le confort des
logements (surfaces et prestations), la localisation, les prix, les services et prestations de la résidence et les
conditions d’accès (administratives et financières) de l’offre.
3.2.1 -L'âge et l'état du parc
Le CROUS est le gestionnaire d'hébergement étudiant qui possède le parc le plus ancien, notamment le parc
des cités universitaires qui date des années 1970. Il est aujourd'hui au cœur d'un programme de rénovation
initié en 1997 et qui a déjà concerné près de 70% du parc.
Sur l'ensemble du parc CROUS, un quart des logements a été construit après 1990 : il concerne
essentiellement le parc de résidences offrant des studios individuels.
Les résidences privées ont, en grande majorité, entre 10 et 15 ans ou bien bénéficient de rénovations
effectuées sur les 10 dernières années si elles sont plus anciennes. C'est notamment le cas des parcs de
Gestrim, de Gest’home et de FIM.
De façon générale, on ne note pas dans l'offre d'hébergement étudiant de résidences étudiants dégradées.
C'est peut être le parc privé locatif diffus qui offre le plus d'incertitudes quant à l'état des logements, les
propriétaires privés étant peu soumis à des obligations peu contrôles en terme de niveau de confort. Si les
logements dégradés existent, ils sont rares selon les agences interrogées.
3.2.2 -Les typologies et le confort des logement
On trouve deux grandes typologies de logements étudiants dans l'offre globale, la chambre avec douche et
sanitaires sur le palier (Cité universitaires, foyers) et le logement tout équipé, du studio au T1/2 (résidences
étudiantes universitaires ou privées, logement locatif privé diffus).

L’offre de chambres : Cité U du CROUS et foyers
Plusieurs types de logement sont disponibles dans les Cités universitaires du CROUS:

Les chambres classiques meublées d’une surface d'environ 10 m². Les cuisines sont
collectives et les douches et WC à l’étage. Certaines chambres ont été rénovées à
l’identique (avec parfois ajout d’un réfrigérateur),
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 27
les chambres de 10 à 15m² rénovées avec ajout de confort par l’installation de cabine
« tri-fonction » comprenant les toilettes, le lavabo et la douche (les cuisines restent
collectives).
On constate une amélioration de la qualité de cette offre CROUS avec les rénovations entreprises dans les
cités universitaires.

Dans la majorité des foyers, l'offre est essentiellement composée de chambres individuelles meublées avec
sanitaires et douche à l'étage et quelques chambres avec salle de bain individuelle.
En terme de qualité, l'hébergement proposé se rapproche de l’offre des Cités universitaires du CROUS. La
différence réside dans le fait que la plupart des foyers sont très attentifs voire incitatifs au partage par l’étudiant
d'une certaine vie en communauté.

L’offre de logements indépendants
Les résidences universitaires récentes du CROUS sont composées de studios d'une surface de 18 à 24 m²
qui comprennent un coin cuisine, une salle de bain et un confort intérieur soigné. Quelques T1 bis et T2 sont
également disponibles pour les couples.
Cette diversification relativement récente de l’offre avec l’apparition des "résidences-studios" a fait entrer le
CROUS dans le champ concurrentiel du parc privé en terme de qualité de l'offre.
Les résidences spécialisées privées possèdent essentiellement une offre de studios. Il s’agit pour la
majorité de studios meublés d’une surface comprise entre 18 et 25 m² (même si certains sont plus grands).
L’offre de T1 bis (1 chambre) et de T2 existe tout en étant beaucoup plus rare.
Les résidences gérées par les bailleurs sociaux proposent également des studios individuels se
rapprochant de l’offre des résidences privées.
Quant au parc privé, il offre un large choix de logements allant de la chambre au T3 pour de la colocation.
Les studios, de 20 m² ou plus, non meublés avec kitchenette équipée constitue la majorité de l’offre.
Les studios sont essentiellement situés dans des résidences de plus de 30 ans. En effet, les résidences
privées mises sur le marché ces dernières années commencent plutôt leur gamme au T1 ; cela est
particulièrement vrai à Mulhouse où la détente du marché a poussé les investisseurs à refuser les très petits
logements.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 28
3.2.3 -Localisation
La localisation est habituellement un des critères de choix les plus importants en terme de logement ; Il vient
en principe juste après le prix.
De manière générale et sur la plupart des villes étudiantes, on s'attend à ce que l’offre d’hébergement étudiant
soit implantée en centre-ville ou à proximité des lieux d'études.

A Strasbourg :
L’offre de logements étudiants se concentre dans le centre-ville, les quartiers Krutenau et Esplanade et le
secteur de la gare. Le reste de l’offre se situe à proximité du campus d’Illkirch ainsi que dans le quartier
Neudorf et le quartier Meinau à proximité de la ligne de tramway. La plupart des pôles d'enseignement sont
desservis par le réseau de tramway.
Le niveau de proximité des cités et résidences studios du CROUS par rapport au campus est très divers :
certaines (3-4) sont très proches du campus de l’Esplanade et du centre-ville (ex : les Flamboyants) ou sont
situées sur le campus d’Illkirch. Les autres sont dispersées à Neudorf, ou plus loin au Nord de Strasbourg et à
Schiltigheim.
On note que une part des cités et résidences CROUS ne sont pas idéalement situées par rapport au
tramway, contrairement aux résidences privées et à celles des bailleurs sociaux. Les extensions prévues des
lignes de tramway devraient remédier à ce problème.

A Mulhouse :
On note deux principales localisations de l’offre de résidence :
 Autour du centre-ville, on trouve 6 résidences dont 2 appartenant au CROUS,
 Autour du Campus, on trouve 4 résidences CROUS et 2 résidences de Gestrim particulièrement
bien placées au sein du campus.
Une seule résidence principalement gérée par 2MM est excentrée par rapport au campus et au centre-ville.
En dehors de la résidence 2MM, toutes les résidences sont situées à proximité immédiate de la ligne de
tramway récemment inaugurée et qui dessert centre-ville et campus universitaire.

A Colmar :
Colmar affiche une organisation géographique très différente et moins efficace. Il n'y a aucun hébergement
spécialisé en centre-ville. La majorité de l'offre d'hébergement est situé à l'opposé du principal lieu de
formation l'IUT.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 29
On compte une seule résidence "Le Surf"à proximité immédiate du campus, tandis que les autres résidences
sont plutôt localisées dans les quartiers Ouest de Colmar. Seul le "Home des Infirmières" est situé à côté de
l’Hôpital.
Si des dessertes en bus sont assurées, il semble que la voiture soit un moyen de locomotion indispensable à
Colmar.
On note que quelques locations dans le parc privé diffus sont également proposées dans les villages voisins
de Mulhouse et de Colmar, nécessitant là aussi l'usage de la voiture.
3.2.4 -Services et prestations
Les services et les prestations annexes au logement tendent à s’homogénéiser entre les divers types d’offre
car ils constituent un avantage concurrentiel non négligeable.

Dans les cités et résidences du CROUS
Les cités et résidences universitaires disposent toutes de prestations minimales de type : mise à disposition
de salle de travail, local à vélos, laverie et gardien. Certaines sont sécurisées par digicode et offrent des
services du type ménage des chambres ou location de draps.
La plupart des chambres sont raccordées aux réseaux OSIRIS5 et Internet très haut débit (100 mégabits
max.).
Certains établissements disposent également d’installations sportives et/ou culturelles (cours de tennis, salle
de ping-pong), discothèque / salle des fêtes.
Les cités universitaires ont évidemment des cuisines collectives faute d’équipement individuel dans les
chambres.
Le stationnement est la plupart du temps aérien et libre autour de la résidence.

Les résidences spécialisées privées
Au sein des résidences privées, la gamme de services est assez variable. Les résidences services proposent
un minimum de 4 services (obligatoires pour garantir la défiscalisation aux investisseurs). Par exemple à
Strasbourg : Les Estudines Kléber, le Winston et la résidence Bethesda.
Ces services de base sont parfois payants pour certains d'entre eux et dans ce cas peu utilisés : ménage
dans les chambres, petits déjeuners, location du linge, prêt de fer à repasser, cafétéria ...
En revanche, la plupart des résidences privées disposent d’un gardien, d’une laverie en libre service
(fonctionnant avec des jetons), d’un local à vélo et parfois de salles de sport.
Osiris est un système Intranet reliant plus de 20 sites (campus, hôpitaux universitaires, établissements de recherche) dans la
Communauté Urbaine de Strasbourg et offrant des prestations diverses, échanges et partage de données sécurisés, vidéo
conférences médicales, partage de fichier, messagerie, etc. par le biais de 2 sous réseaux sécurisés. Un 3ème sous réseau devrait être
ouvert aux seuls étudiants.
5
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 30
Les résidences situées en dehors du centre-ville proposent du parking en surface souvent gratuit ou parfois
souterrain et obligatoirement payant.

Les résidences des bailleurs sociaux
Les résidences gérées par les bailleurs sociaux proposent certains services de base comme le gardiennage,
la mise à disposition d'un local à vélo et d'une laverie automatique (jetons).
Certaines résidences mettent en place d'autres services et/ou équipements tels que : changement des draps,
blanchisserie, ménage, chaînes câblées, et terrain de sport voire, en option, Internet, chaînes câblées
supplémentaires.
Le stationnement est gratuit s'il est libre en surface ou payant en souterrain.

Les foyers
Si certains foyers n’offrent que des prestations limitées à la cuisine collective et au gardien, on note que
d’autres se sont mis au diapason des résidences privées et offrent une gamme de services étendue.
Les services de type prêt et blanchissage des draps, ménage, accès Internet dans les chambres sont le plus
souvent gratuits.
Les autres services parfois proposés sont : local à vélos, salle de sport, laverie, etc.

Parmi les services incontournables …
On note que, de façon générale, l’accès Internet tend à se développer dans tous les types de structure par
le biais de postes informatiques avec accès Internet ADSL payant, voire de modem dans les chambres.
En outre, on constate que, en dehors des logements de centre-ville, le stationnement devient une prestation
demandée de façon croissante.
Même lorsque l'étudiant utilise les transports en commun pendant la semaine, il a parfois une voiture à garer
qu'il va utiliser pendant les week-ends.
Les résidences excentrées par rapport au centre-ville proposent souvent une offre de stationnement extérieur
autour de la résidence qui, dans ce cas, est gratuit. Certaines résidences de centre-ville ou celles disposant
de places en extérieur en nombre insuffisant ont aménagé des parkings souterrains payants.
3.2.5 -Prix
Le prix d'un logement est le premier critère de choix des étudiants et de leurs parents. La comparaison des
prix va se faire sur le coût global mensuel du logement et non sur le seul loyer.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 31
Le coût global du logement selon l’hébergement présente des écarts relativement importants (Cf. tableau
récapitulatif de l’offre en annexes).
Le coût de base d’un logement étudiant comprend :
 au minimum, une redevance (loyer charges comprises) pour une chambre et,
 au maximum, le loyer hors charges d’un logement indépendant.
A cela, il faut parfois rajouter :
 les charges (entretien des parties communes, eau froide, et éventuellement le chauffage et l’eau
chaude s’ils sont collectifs),
 l’électricité (et donc le chauffage s’il est électrique),
 la taxe d’habitation (sous réserve d’exonération ou de dégrèvement),
 l’assurance du logement,
 éventuellement des frais d’agences pour un logement dans le parc privé.
Lors de l’entrée dans le logement, il faut également payer une caution composée d’un, rarement deux, mois
de loyers remboursable en fin de séjour.
On note que lors de l'emménagement dans un logement locatif dans le parc privé diffus, l'étudiant peut avoir
également à s'équiper en meubles.
Les étudiants peuvent demander une aide au logement (APL ou ALS) à la caisse d’allocations familiales 6. Le
montant de l’aide financière varie en fonction du lieu d’hébergement et de la situation de l’étudiant (notamment
du fait qu’il soit boursier ou non).
En ce qui concerne le coût des prestations et services annexes qui peut être variable selon les types de
logement proposés, nous ne les avons pas détaillés dans cette analyse car ils ne constituent pas un critère
de choix décisif des étudiants qui en sont rarement captifs. En effet, certains ne sont pas obligatoires,
d'autres sont facilement disponibles ailleurs (salle de sport, photocopie, laverie automatique).
Seul la présence ou l'absence de stationnement peut, à la rigueur, influer sur le choix final ; nous en avons
détaillé les prix en annexe.

L’offre du CROUS en cités universitaires :

6
La redevance pour des chambres rénovées ou non varie entre 130 et 190 € par mois
soit un coût résiduel mensuel après déduction de l’ALS de 80 € à 90 € pour un étudiant
boursier et de 90 € à 100 € pour un étudiant non boursier.
Aide personnalisée au Logement et Allocation Logement Social (Cf. paragraphe détaillant les aides disponibles).
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 32
La redevance pour les studios en cités universitaires est d’environ 300€ par mois soit un
coût résiduel mensuel de 130 € à 170 € après déduction de l’ALS déplafonnée, selon
que l’étudiant est boursier ou non.

Le mode de gestion des résidences et les caractéristiques des chambres permettent ces redevances faibles
("loyer" et charges collectives basses).
En outre, le montant de la redevance inclut les charges collectives, l’électricité, l’eau et l’étudiant est exonéré
de la taxe d’habitation. La redevance est donc quasiment égale au coût global mensuel du logement
contrairement à d’autres types d’hébergement dont le loyer de base peut être d’un montant proche mais
auquel il faut ajouter les charges collectives, les consommables et éventuellement la taxe d’habitation.
L’offre du CROUS en cité universitaire constitue l’offre la moins chère du marché.

L’offre du CROUS en résidences universitaires :
Le prix des studios varie de 250 à 400 € par mois charges comprises soit un loyer résiduel, après déduction
de l’APL, de 120 à 220 € pour un boursier et de 160 à 270 € pour un étudiant non boursier.
Contrairement aux logements situés en cités universitaires, au sein des résidences studios les étudiants
doivent payer l’électricité (chauffage électrique) et l’assurance.

Les foyers
Les prix mensuels sont très variables selon le type de logement et le niveau d’équipement :



La redevance des chambres sans sanitaires ni douche varie entre 230 et 320 € CC soit
un coût résiduel, après déduction de l’ALS, de 150 à 230 € en moyenne pour un
étudiant boursier ou non. La redevance inclut l’électricité et les charges collectives.
Pour des chambres individuelles bénéficiant de plus de confort (salle de bain,…) la
redevance varie entre 300 € et 380 € soit un coût résiduel, après déduction de l’ALS, de
200 à 290 € pour un étudiant boursier ou non.
Pour des studios : les prix varient entre 350 € et 400 € (incluant les charges collectives)
soit un loyer résiduel, après déduction de l’APL, de 280 à 300 € pour les foyers non
conventionnés. Le prix des studios n’inclut pas l’électricité. En revanche, dans les foyers
conventionnés le montant de l’aide est supérieur (APL de 200 à 220 €) et le loyer
résiduel pour des studios peut être inférieur à 250 €.
Dans un hébergement de type foyer, les étudiants doivent payer la taxe d’habitation lorsqu’ils occupent des
chambres individuelles (avec salle de bain) et des studios.

Les résidences étudiantes gérées par un organisme HLM
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 33
A Strasbourg, la majorité des résidences présentent des redevances situées entre 400 et 500 € charges
comprises. Le loyer résiduel varie entre 280 et 350 € / mois après aides. La redevance comprend
l’électricité.
A Colmar, les loyers sont largement inférieurs et varient entre 270 et 300 € charges comprises soit 130 à 170
€ de loyer résiduel. Les étudiants doivent payer l’électricité.
Les étudiants sont soumis à la taxe d’habitation et doivent également prendre une assurance habitation.
A Mulhouse, il n'existe pas de résidences gérées par un bailleur social.

L’offre privée en résidences
A Strasbourg, les loyers des studios, plus les charges collectives, varient entre 320 et 550 €. Dans les
résidences les moins chères moins bien localisées ou avec moins d’équipements, le prix résiduel mensuel
varie de 180 à 270 €. Dans les résidences du centre-ville ou bénéficiant de services, les loyers résiduels sont
compris entre 300 et 400 €.
A Mulhouse et Colmar, les prix s’échelonnent entre 300 et 380 € charges comprises ce qui correspond à un
loyer résiduel de 150 à 250 €.
Les loyers affichés inclus les charges collectives mais - hormis pour quelques résidences qui proposent des
tarifs sous forme de redevances - l’électricité (le plus souvent le chauffage est individuel électrique), la taxe
d’habitation et l’assurance du logement sont à payer par l’étudiant. En outre certains gestionnaires font payer
des frais d’agences (frais d’agences réduits : environ 200 €).

Le parc privé
Au sein du parc privé diffus, les loyers sont très variables selon la localisation, la surface et l’état du logement.
A Strasbourg, les studios se louent (en incluant la provision pour charges) en moyenne entre 350 € dans des
quartiers peu cotés à 550 € dans le centre-ville. Par conséquent, le loyer résiduel après déduction de l’ALS
varie fortement allant de 160 € à 400 €.
A Mulhouse et Colmar, les loyers sont inférieurs et se situent entre 270 et 370 € CC.
Aux loyers, qui incluent la provision pour charges, il faut ajouter l’électricité, la taxe d’habitation, l’assurance du
logement et éventuellement les frais d’agences (environ 1 mois de loyer) si l’étudiant ne loue pas directement
à un propriétaire.
Les logements sont rarement meublés ; quand ils le sont il n'y a pas de coût supplémentaire pour les meubles
mais le loyer de base peut être plus cher. Aucun service n’est évidemment disponible dans l’immeuble.

En conclusion
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 34
En dehors de l’offre en cités universitaires du CROUS, les logements les moins chers, correspondant à un
loyer résiduel de 150 à 230 €, se trouvent au sein des foyers qui disposent d’une offre au confort limité. On
peut atteindre des niveaux de loyers comparables dans le parc privé des quartiers les moins cotés mais ils
sont loin d'inclure l'ensemble des coûts mensuels du logement.
Les niveaux de loyers sont beaucoup plus faibles à Mulhouse et Colmar qu’à Strasbourg que ce soit
dans le parc locatif diffus ou dans les résidences spécialisées. La différence peut aller jusqu’à 200€ sur le
loyer CC des résidences privées et des résidences HLM.
A Strasbourg, les logements les plus chers du parc privé diffus ou spécialisé se situent en centre-ville et dans
les quartiers Krutenau et Esplanade, suivi par le secteur « Gare » également pourvu en petits appartements
mais qui connaît des niveaux de loyers moins élevés.
Tableau récapitulatif : que faut-il payer où ?
Redevanc
e
CROUS
cité U
CROUS
rés.
Foyer
chbre
Foyer
Studios
Bailleurs
Strasb.
Bailleurs
Colmar
Rés.
Spéc.
Parc
diffus
Loyer
charges
EDF
Taxe
d'hab.

Assuranc
e
habitatio
n
Frais
meubles
d'agenc
e

cc





















cc



parfois
si par
agence
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 35

3.2.6 -Conditions d’accès : bail, dépôt de garantie et caution
En plus du coût global du logement qui peut, en soi, être un frein, d'autres aspects entrent en compte lors de
la location qui peuvent constituer des contraintes supplémentaires : durée du bail, caution, garanties
demandées, etc.

Conditions générales d'accès
Les acteurs privés, agences et gestionnaires et les foyers fonctionnent selon le principe d'un simple dépôt de
dossier qui est accepté si toutes les pièces justificatives sont présentes et les conditions remplies. L'accès au
logement se fait librement, il n'y a aucune attribution sur critères sociaux et les logements sont attribués selon
le critère du "premier arrivé, premier servi".
Il en est de même des résidences étudiantes gérées par les bailleurs sociaux où la demande n'est pas
toujours étudiée par une commission d’attribution (contrairement au parc HLM classique).
Rappelons que seul l'accès aux logements du CROUS se fait toujours sur critères sociaux par le biais du
dossier DSE.

Le bail
La durée du bail varie en fonction du type de logement loué. Les étudiants signent des baux de 9 mois
minimum dans les cités universitaires CROUS et de 12 mois en résidences studios. Pour ces types de
logement, le préavis est de 1 mois.
Le bail est de 12 mois pour des logements en résidences gérées par un organisme HLM et de 9 à 12 mois
pour les foyers.
Les logements en résidences privées non meublés et les logements du parc locatif privé diffus proposent des
baux classiques de 3 ans renouvelables par tacite reconduction et pour lesquels le préavis est de 3 mois.

Le dépôt de garantie (ou caution)
Les gestionnaires et propriétaires de logements étudiants demandent des garanties au locataire afin de se
prémunir contre le risque d’impayé et les détériorations éventuelles de leur logement.
Le dépôt de garantie (ou caution) est versé par le locataire au propriétaire afin de garantir l'exécution de ses
obligations locatives ; il est restitué au locataire après son départ à condition qu’aucune réparation ne soit
nécessaire. Le dépôt de garantie demandé aux étudiants varie de un, plus rarement deux, mois de loyer
hors charges selon les gestionnaires et agences.
Il est normalement payable dès la réservation du logement avec un mois de loyer d'avance.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 36

La problématique du garant (caution solidaire)
La condition du "garant" peut constituer un point de blocage fort et créer des difficultés d'accès au logement
pour certains étudiants.
La majorité des gestionnaires exigent un garant en plus du dépôt de garantie, c’est-à-dire qu’une
personne se porte caution pour l’étudiant. La plupart d’entre eux exigent un garant sur le sol français et
d’autres, parmi lesquels le CROUS, acceptent que le garant soit résidant de l’Union Européenne (25 états).
Certains gestionnaires privés comme Gestrim demandent également que le garant soit présent à la signature
du contrat.
A défaut de garant, la majorité des acteurs déclarent accepter le paiement d’avance de tout ou partie du loyer
annuel. Selon les gestionnaires, le devenir des sommes perçues d’avance en cas de départ de l’étudiant
avant la fin d’année demeure flou.
Pour les étudiants étrangers issus de pays non européens et ne pouvant donc pas justifier d'un garant sur le
sol français, cette solution, souvent la seule, est réalisable dans l'éventualité d'un certain niveau de
ressources.
On note qu'une petite minorité de foyers offre des conditions d’accès facilitées en acceptant un garant à
l’étranger ou en n’exigeant pas de garant.
Nous étudierons les solutions d'aides et leurs limites au paragraphe 3.3.2.

Autres
Certains gestionnaires privés ou propriétaires bailleurs individuels demandent le prélèvement automatique
des loyers sur un compte bancaire à date fixe.
Cela induit l’existence d’un compte en banque en France pour l’étudiant ou ses parents et rend les choses
plus difficiles pour certains étudiants étrangers.
3.3 -
INTERLOCUTEURS ET AIDES
L'objectif est de faire le point sur les interlocuteurs disponibles en Alsace pour assister les étudiants dans leur
recherche de logements et sur les aides disponibles.
3.3.1 -Les interlocuteurs des étudiants en terme de logement
Nous avons déjà passé en revue les acteurs publics et privés du logement étudiant.
En dehors des interlocuteurs privés du logement étudiant, agences et gestionnaires, des foyers, des bailleurs
sociaux et du CROUS qui sont les organismes auprès desquels on dépose les dossiers, il existe des services
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 37
spécialisés ponctuels ou permanents, sous la forme d'associations et de points d’information qui accueillent et
orientent les étudiants dans leur recherche de logement.

A Strasbourg
 Le service logement du CROUS
Les prestations du CROUS ne s'arrête pas à l'acceptation ou au refus des dossiers traités.
Parmi les étudiants ayant déposé un dossier auprès du CROUS, ceux qui ne peuvent y être logés sont
orientés par le service des relations internationales du CROUS vers d’autres solutions d’hébergement. Ce
service leur fournit un appui à la recherche d'un logement sous diverses formes :
 On fournit aux étudiants les coordonnées des auberges de jeunesse pour l’hébergement
d’urgence (carte de membre pris en charge par le CROUS) et des autres bailleurs : bailleurs
sociaux, foyers et gestionnaires privés proposant du logement étudiant.
 Une personne est en charge d’accompagner individuellement les étudiants dans la recherche de
leur logement pendant la période de la rentrée universitaire.
 Des offres de logements étudiants mis en ligne par des propriétaires privés sont librement
consultables sur le site du CROUS et affichées dans les locaux du CROUS (Constitution gratuite
des annonces par les particuliers et consultation gratuite des annonces par les étudiants ; contrôle
du statut d'étudiant).
Le CROUS de Strasbourg et le CLOUS de Mulhouse ont également chacun un service social et d’une équipe
d’assistantes sociales ayant pour mission d’aider les étudiants en difficulté financière ou autre.
 l’Agora
En début d’année universitaire (fin août-septembre), l’Agora propose un guichet unique qui permet aux
étudiants d’effectuer l’ensemble des démarches liées à la rentrée et notamment la recherche de logement.
Sont notamment présents le CROUS, les mutuelles étudiantes, la Ville de Strasbourg, la Préfecture du BasRhin, la Caisse d’allocations familiales du Bas-Rhin (CAF), EDF-GDF. Il est donc possible d’effectuer sur
place une demande d’allocation logement auprès de la CAF ainsi que d’autres formalités. En outre, les
étudiants étrangers peuvent effectuer leur demande de carte de séjour grâce à un service spécial de la
Préfecture du Bas-Rhin.
Des renseignements sur la gamme d'offre de logements étudiants disponibles sont également fournis.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 38

Autres relais étudiants
 A Mulhouse
L'association "Logement Jeune 68" reçoit des jeunes de 18 à 25 ans salariés ou demandeurs d’emplois
ainsi que des étudiants afin de les orienter dans leur recherche de logement.
Ils estiment que les étudiants ne représentent que 5 % environ du public de l’association.
L’aide octroyée aux étudiants concerne uniquement les boursiers ou les étudiants disposant de revenus
(salariés, RMIstes, inscrits à l’ANPE).
 Elle permet aux boursiers, sous condition de l'existence d'un garant, de ne pas avancer le dépôt
de garantie qui est payé par l’association et qui est ensuite remboursé à l’association par
l’étudiant (sorte de prêt à taux zéro).
 Pour les non boursiers, une assurance est souscrite par l’association qui fournit une garantie
(remplaçant le dépôt de garantie/caution) au propriétaire. Cette solution n’est applicable qu’aux
étudiants pouvant justifier de revenus et ne dispense pas les étudiants de disposer d’un garant.
En outre l’association conseille l’étudiant dans sa recherche de logement (droits et devoirs du locataire, étude
du budget, orientation vers un logement en foyer ou autre,…).
Au Point logement CLOUS de la Maison de l'Étudiant sur le Campus, des offres de location sont
consultables et, chaque été, se tient un point logement qui présente aux futurs étudiants toutes les possibilités
de logement.
Le rôle du CROUS se limite à cette facilitation de la mise en contact mais ses services aimeraient à terme
pouvoir s'investir plus, notamment visiter progressivement tous les logements (250 environ) pour les labelliser.
Le Service des Relations Internationales de l’Université de Haute Alsace (UHA) aide les étrangers à
remplir les formalités notamment celles liées à l’obtention de la carte de séjour pour les étrangers hors UE.
 A Colmar
A Colmar, un point d'information et de centralisation des offres de particuliers est mis en place pendant la
période d'été (du 1er juillet à août / septembre) dans les locaux du Restaurant universitaire du campus du
Grillenbreit (IUT).
3.3.2 -Les aides disponibles
Nous allons passer en revue les aides financières disponibles, notamment celles aidant au paiement du loyer,
de la caution ou les dispositifs permettant de pallier l'absence de garant. Nous allons également voir le
système des bourses.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 39

Les aides financières de la Caisse d’allocations familiales, APL et ALS
Elles sont calculées en tenant compte des ressources de l’étudiant et du montant du loyer, du type
d’hébergement utilisé (CROUS, foyers, résidences privées,..) et du statut boursier ou non boursier de
l’étudiant.
 L'Aide Personnalisée au Logement (APL)
Les étudiants peuvent bénéficier de cette aide de la CAF à condition que le logement soit
conventionné (c’est-à-dire ayant fait l’objet d’une convention entre le propriétaire et l’État). A
titre d’exemple, les résidences universitaires du CROUS (studios) et certaines résidences
étudiantes privées ouvrent droit à l’APL. L'APL est versée directement au propriétaire et le
montant de l'aide est déduit du loyer.
 L'Allocation Logement Social (ALS)
Il s'agit d'une prestation mensuelle versée par la CAF à tout étudiant. Le logement doit être
conforme à certains critères (9 m² minimum, …).
Estimation du montant des aides (sur la base de simulations réalisées sur le site Internet de la CAF) pour un
étudiant logeant à Strasbourg et ne disposant pas de ressources propres :
APL
ALS
Aide mensuelle
Boursier
Non
boursier
Boursier
Non
boursier
Chambres CROUS en cité
universitaire
classique / réhabilitée
na
na
50 € / 100 €
40 € / 90 €
Studios CROUS en résidence
universitaire
170 €
130 €
na
na
Chambres en foyers non
conventionné
140 €
150 €
90 €
100 €
Chambres en foyers
conventionné
na
200 - 220 €
na
na
Studio en résidence étudiante
conventionnée
140 €
150 €
na
na
Studio en résidence étudiante
non conventionnée
Ou chez un particulier
na
na
140 € - 150 €
180 € - 190 €
na : non applicable
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 40
 Conditions d’application de ces aides :
L'APL et l’ALS ne sont pas cumulables entre elles ni avec les prestations familiales des parents (pour les
étudiants de moins de 20 ans).
En outre, bien que ces aides puissent être accordées aux étudiants de nationalité étrangère, leur attribution
est conditionnée par la détention de la carte de séjour. Or les étudiants qui font la demande de titre de séjour
à la rentrée doivent attendre plusieurs mois avant d’en être effectivement titulaire. Par conséquent, les aides
allouées par la CAF ne sont souvent perçues par les étudiants étrangers que 5 ou 6 mois après la rentrée.

Le Loca-pass
Il s'agit d'un dispositif ouvert aux étudiants, mais aussi aux salariés, sous certaines conditions.
Il consiste en une avance gratuite (prêt à taux zéro) du dépôt de garantie qui est remboursée chaque mois sur
une durée de 10 mois, et en une garantie gratuite couvrant 18 mois d’impayés qui dispense l’étudiant d’un
garant personne physique (à condition que le bailleur l’accepte).
 Les conditions d'application
Pour bénéficier de l'aide LOCA-PASS, il faut que l’étudiant :



soit boursier de l'Etat français ou,
justifie d'un CDD d'une durée minimale de 3 mois au cours des six mois précédant la
demande d'aide ou en cours au moment de la demande d'aide,
ou d'une convention de stage d'au moins 3 mois en cours au moment de la demande
d'aide.

Le CROUS peut s’occuper directement des dossiers, mais d'autres intermédiaires - associations étudiantes
ou agences immobilières, gestionnaires privées, mutuelles étudiantes – proposent également le dispositif.
 Limites d’application du Loca-pass
Au dire des gestionnaires privés et des agences immobilières, ce dispositif est peu utilisé par les étudiants car
il s’adresse à un public trop restreint (boursier, étudiant salarié ou en stage). De plus, les étudiants étrangers
primo-arrivants ne peuvent y prétendre puisqu’ils ne sont pas boursiers et qu'ils ne peuvent légalement pas
travailler avant d’avoir leur carte de séjour ainsi qu’une autorisation provisoire de travail (pour les étrangers
non ressortissants de l’Union Européenne).
Les services du CROUS nous ont confirmé que, parmi les étudiants étrangers qu'ils voient passer, seule une
partie d'entre eux, se trouvaient déjà en France auparavant, ou travaillent et donc peuvent prétendre à cette
aide.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 41

La garantie bancaire
La mise en place de ce procédé en est à ses débuts. La banque BNP en partenariat avec certaines
associations étudiantes et la LMDE peuvent se porter garant de l’étudiant qui ouvre un compte dans
l'établissement sous réserve de certaines conditions financières. Le CROUS accepte, depuis cette année, ce
type de garantie bancaire pour les étudiants n’ayant pas de garant personne physique.
Cette solution implique de disposer d'un certain niveau de ressources financières.

Les bourses sur critères sociaux
Leur demande est effectuée par le biais du dossier DSE servant également à l'attribution des logements
CROUS.
 Les conditions
L’étudiant doit avoir moins de 26 ans lors de la 1ère demande et remplir les conditions de nationalité. L’octroi
de la bourse est ouvert :





aux étudiants français et aux étudiants des territoires d'outre-mer (ne percevant pas
d'aide du Ministère de l'outre-mer),
aux étudiants réfugiés ou apatrides porteurs de la carte O.F.P.R.A.,
aux étudiants andorrans (de formation française),
aux étudiants étrangers ressortissants de l'Union Européenne à condition qu'ils aient
occupé un emploi permanent en France ou qu'un de leurs parents ait travaillé en France
au cours de l'année de référence,
aux étudiants étrangers résidants en France depuis au moins deux ans et dont le foyer
fiscal de rattachement est situé en France depuis au moins deux ans.
On note que la majorité des étudiants étrangers ne remplissent pas les conditions d'obtention d'une bourse,
puisque son octroi est limité à ceux qui résident ou travaillent en France.
Il est à noter que les étudiants qui ne remplissent pas ces conditions de nationalité peuvent demander, dans
leur pays d'origine et un an à l'avance, une bourse du Gouvernement Français. Ils sont désignés par les
services culturels des ambassades de France en fonction de projets précis qui s'intègrent dans des
programmes de coopération. Des bourses de leur Gouvernement d'origine peuvent également être sollicitées.
Cependant, on constate que les étudiants étrangers boursiers du gouvernement français ou de
gouvernements étrangers sont peu nombreux.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 42
 Montant des bourses
La bourse est payable par mensualités sur 9 mois.
Montant des versements pour l’année universitaire 2005/2006 :
Taux zéro
Montant total
Montant /
mois
Exonération du
paiement des droits
d'inscriptions et de la
redevance de la
Sécurité Sociale
Étudiante.
1er
échelon
2ème
échelon
3ème
échelon
4ème
échelon
5ème
échelon
1 335 €
2 012 €
2 578 €
3 143 €
3 607 €
148 €
224 €
286 €
349 €
401 €
 Effectifs boursiers
Entre 2002-03 et 2004-05, le nombre de boursiers a diminué tout comme la part des boursiers parmi les
éligibles (français). En revanche, la part des boursiers du 5ème échelon c'est-à-dire des étudiants les plus
modestes, est en augmentation en % et en volume.
Pour l’année universitaire 2004-2005, les boursiers du 5e échelon représentent presque 40% des boursiers.
Cela tendrait à conforter l'analyse de la première partie de ce rapport concernant les effectifs étudiants qui
mettait en exergue une tendance à la paupérisation des étudiants, notamment par l'augmentation de la part
des étudiants aux origines sociales modestes.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 43
3.4 -
LE FONCTIONNEMENT DU MARCHE DU LOGEMENT ETUDIANT
Nous chercherons ici à apprécier le fonctionnement du marché de l'hébergement étudiant tout type d'offre
confondu afin de déterminer s'il existe une tension (demande supérieure à l'offre) ou une détente (offre
supérieure à la demande) sur ce marché. L'objectif est également de comprendre quels sont les segments de
l'offre où porte cette tension et quels sont les segments de la demande qui en souffrent.
L'hébergement CROUS sera traité à part car sa situation est particulière. En effet, il s'agit d'une offre "hors
marché" en terme de prix et "hors concurrence" puisque attribuée sur critères sociaux et où la loi de l'offre et
de la demande ne s'applique pas complètement. Les demandes enregistrées chaque année par les services
du CROUS (plus de 11 000/an sur les 6 dernières années) sont largement supérieures à l'offre disponible (5
742 lits en Alsace).
3.4.1 -Le niveau de tension du marché
De façon générale, le marché alsacien paraît relativement équilibré à Strasbourg et équilibré à détendu par
manque de demande à Colmar et surtout Mulhouse.
Sur toutes les agglomérations, on vérifie une période de tension du marché entre juillet et octobre pouvant
même devenir critique en septembre. Il s'agit davantage d'une forte concentration des demandes plutôt que
d'une trop grande quantité de demandes.
Cette tension de la rentrée que l'on retrouve sur toutes les agglomérations étudiantes est endémique du
fonctionnement du marché du logement étudiant et paraît inévitable (rattrapage du baccalauréat, étrangers et
étudiants hors du département qui arrivent le plus tard possible, inscriptions multiples dans certaines
formations et confirmations parfois tardives,…).

A Strasbourg : équilibre global du marché à tension sur certains segments
d'offre
De façon générale, en dehors de la forte tension de septembre, le rapport entre l’offre et la demande paraît
assez équilibré.
Dans le parc diffus, les agences observent que la tension s'exerce selon un cycle régulier de 3 à 4 ans.
Pendant 2 ou 3 ans, les remises en location en fin d'année sont plus faibles car les étudiants tendent à
conserver leur logement sur plusieurs années quand ils y sont bien et cela peut créer une légère tension par
une plus grande rareté de biens à louer. Puis intervient une année où les logements libérés sont plus
nombreux et on observe donc une subite détente du marché.
Malgré ce cycle, les agences ne se retrouvent jamais dans la situation où elles n'ont plus de biens à proposer.
En ce qui concerne le parc de résidences étudiantes spécialisées, les gestionnaires déclarent ne jamais
manquer de logements lors des périodes d'attribution et ne constate pas d’évolution sensible de cette
situation, stable depuis plusieurs années. Ils satisfont donc l'ensemble de la demande éligible qui les contacte.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 44
Par ailleurs lors de la rentrée 2005, toutes les résidences n’étaient pas complètes sans que les gestionnaires
sachent si cela était exceptionnel ou constituait les prémices d'une tendance à la baisse de la demande.
Certaines résidences, plus rapidement complètes, les mieux placées géographiquement par exemple, ont du
réorienter des demandes vers d’autres gestionnaires. Ils indiquent que dans la plupart des cas il s’agissait de
demandes atypiques de location pour 3 ou 4 mois et non pour une année complète.
Les foyers et les résidences gérées par un bailleur social admettent rencontrer une demande importante
en début d’année qui crée une tension assez forte mais la détente intervient rapidement en cours d’année
universitaire avec la libération de logements.
Une analyse plus fine de la tension montre également que la tension n'est pas également répartie sur
toutes les résidences. Elle a souvent pour origine des facteurs qualitatifs. Ainsi, l'inadéquation qualitative de
l'offre est liée le plus souvent à sa localisation : les studios excentrés seront plus difficiles à louer tandis que
des demandes devront être refusées dans le centre-ville, localisation privilégiée des étudiants où les
résidences sont complètes plus rapidement.
De fait, certaines résidences excentrées sont occupées par des jeunes travailleurs plus que par des étudiants
(exemple : la résidence de Gestrim « Villa Europa » située dans le quartier Koenigshoffen).
De manière générale, l'étude de la demande confirme que les situations de tension observées sont
ponctuelles en début d'année universitaire. Les gestionnaires et agences reçoivent peu de demandes après
octobre et pendant le reste de l'année. A partir de janvier notamment, commence une période de détente
continue du marché avec des départs réguliers s'accentuant nettement à partir d'avril.
Certains de nos interlocuteurs signalent qu'ils sont amenés à refuser certaines demandes ne présentant pas
les budgets ou les garanties nécessaires, notamment les étrangers sans garant sur le sol français ou
européen.
Cependant, nos entretiens auprès des agences et des gestionnaires ne nous ont pas permis de
déceler à Strasbourg une tension par manque d'offre qui semble donc quantitativement suffisante aussi
bien en résidences que dans le parc privé diffus.

A Mulhouse : détente du marché
A Mulhouse, de façon générale, le parc locatif privé diffus souffre d'une suroffre de petits logements
dans un contexte de détente globale du marché locatif.
L’offre de studios et de T1 est visiblement supérieure à la demande étudiante ou autre. Selon les
agences, gestionnaires privés et associations rencontrés, un nombre important de petits logements est vacant
à Mulhouse par défaut de demande, et ce phénomène concerne même, bien que dans une moindre mesure,
les logements situés à proximité des lieux d’enseignement.
Les agences notent que cette situation de détente n'a pas d'effet à la baisse sur les loyers du privé.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 45
Quant aux résidences étudiantes privées, Gestrim avoue que certains logements restent vides à la
rentrée et que si leur parc n'a pas souffert de la vacance sur les deux dernières rentrées c'est grâce à la
location en bloc d'une cinquantaine d'appartements à des salariés d'entreprises ou des personnes en
formation (Peugeot, EDF).
Il n’y a quasiment pas de foyers à Mulhouse recevant des étudiants et ils avouent avoir plus d’offre que de
demande.

A Colmar : équilibre à détente sur certains segments
A Colmar, on ne constate pas de tension, ni dans le parc privé, ni dans les foyers.
On en veut pour exemple un foyer de 26 places recevant des étudiants qui a décidé de baisser ses tarifs pour
l’année 2006/2007 en raison de l’insuffisance de demande.
Les résidences gérées par La Colmarienne constituent la seule véritable offre spécialisée étudiante de
Colmar. Elles connaissent un succès certain qui ne se dément pas et ne rencontrent pas de difficultés de
remplissage. Quand elles sont amenées à refuser des demandes, c'est davantage pour des raisons
d'inadéquation qualitative que par manque d'offre.
En effet, une seule résidence, Le Surf, cumule plusieurs avantages concurrentiels : de construction récente,
elle offre des studios de belle surface à proximité immédiate du campus. Elle reçoit donc une demande
largement plus importante que l'offre disponible. Sur cette seule résidence, les demandes sont telles que la
Colmarienne dispose d'une liste d'attente d'un an. Ces demandes sont cependant réintégrées dans le reste
du parc sans refus de dossiers d'étudiants.
En outre, comme à Strasbourg et Mulhouse les effectifs et la demande diminuent rapidement à partir de
janvier.
Il semble donc que dans le Haut Rhin on soit dans une situation d'équilibre de l'offre et de la demande
étudiante, de façon plus flagrante qu'à Strasbourg, puisque certains segments de l'offre sont même en
situation de détente. La situation est particulièrement détendue à Mulhouse.
En ce qui concerne la demande non placée, comme à Strasbourg, les gestionnaires déclarent effectivement
refuser certaines demandes malgré la vacance de certaines résidences. Tout en le déplorant ils ne peuvent
répondre aux attentes des étudiants étrangers non résidents qui n'ont pas de garant en France ou des
conditions financières insuffisantes ne leur permettant pas de régler une année de loyer d'avance, seule
alternative envisageable.
3.4.2 -Les taux de remplissage des résidences privées
Nous détaillons ici plus précisent les taux de remplissage sur l'année des résidences universitaires privées et
des logements CROUS. Le taux de remplissage est une mesure de la demande effectivement enregistrée
mais aussi de la rentabilité d'une structure d'hébergement. On sait, par exemple, qu'une rentabilité correcte
pour une résidence spécialisée privée se situe autour de 85% de taux de remplissage annuel.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 46
 Taux de remplissage à la rentrée universitaire
En 2005, certains gestionnaires strasbourgeois annoncent des taux de remplissage proches de 100% au
mois de septembre.
A Mulhouse, en revanche, dès la rentrée, les taux de remplissage des résidences sont plus bas qu’à
Strasbourg avec en moyenne 80 à 90 % d’occupation seulement.
D’autre part, les résidences privées connaissent des taux d’occupation différents selon leur localisation. A
Mulhouse, les résidences proche du campus connaissent plus de succès que celles situées en centre-ville,
bien que l'arrivée récente du tramway soit de nature à faire remonter les taux d'occupation de résidences
comme le Kennedy 1 et 2.
A Strasbourg ce sont les résidences du centre-ville qui ont les plus forts taux de remplissage car le centre-ville
est une des localisations les plus attractives.
 Au second semestre
Aussi bien à Strasbourg qu’à Mulhouse, les taux de remplissage baissent à partir du second semestre, en
raison d’un nombre de départs supérieurs à la demande étudiante. Quelques étudiants commencent à libérer
leur logement en janvier et février après les partiels ou à l'occasion de départs en stage, et les départs vont
s'accentuant en avril jusqu’aux mois de mai et juin.
Les gestionnaires recherchent par conséquent d’autres publics que les étudiants (stagiaires, jeunes actifs) afin
de louer les logements libérés. A Strasbourg les gestionnaires parviennent ainsi à maintenir un taux de
remplissage satisfaisant alors qu’à Mulhouse il est bas et de seulement 50% sur certaines résidences fin juin.
On note qu'une part du remplissage de l'été est également constitué d'étudiants conservant leur
logement en juillet et en août. Cette part atteint près de 50% des résidences de Colmar gérées par la
Colmarienne.
Ce phénomène de taux de remplissage en chute à partir du 2ème semestre semble être ressenti dans tous les
types d'hébergement étudiant. Seuls les hébergements les moins chers et ceux aux conditions d'accès les
plus souples parviennent à relouer sur des courtes périodes à d'autres types de population et à maintenir des
taux de remplissage relativement satisfaisants.
Taux moyens de remplissage des résidences privées
Janv.
80%
Fév.
80%
Mars
70%
Avril
70%
Mai
60%
Juin
50%
Juil.
50%
Août Sept. Oct. Nov. Déc.
50% 90 à 90 à 90 à
90 à
100% 100% 100% 100%
Soit un taux de remplissage moyen à l'année estimée entre 72 et 75%.
3.4.3 -Demande et taux de remplissage pour les cités et résidences
universitaires du CROUS
Comme nous l'avons vu, le CROUS est une offre atypique dans le marché du logement étudiant. Clairement
spécialisée étudiante, elle offre une gamme de prix étendue dont la majorité sont très compétitifs sur le
marché pour des prestations qui sont de plus en plus comparables à celles des résidences privées.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 47
Un grand nombre d'étudiants tente donc le logement CROUS, d'autant plus que le dossier est commun avec
la demande de bourse.
Pour cette raison, le nombre de demandes reçues par les services du CROUS est largement supérieur à
l'offre disponible et également sans commune mesure avec le nombre de demandes s'adressant aux autres
intervenants du marché du logement étudiant.
Taux moyens de remplissage des cités CROUS (chambres)
Janv. Fév. Mars Avril
95 à 95 à 95 à 90%
100% 100% 100%
Mai
90%
Juin
90%
Juil.
40%
Août Sept.
30% 80%
Oct. Nov. Déc.
95 à 95 à
95 à
100% 100% 100%
Taux moyens de remplissage des résidences CROUS (studios)
Janv.
95%
Fév.
95%
Mars
95%
Avril
95%
Mai
95%
Juin
95%
Juil.
85%
Août Sept. Oct. Nov. Déc.
85% 95 à 95 à 95 à
95 à
100% 100% 100% 100%
De manière générale, les taux de remplissage du CROUS à l'année sont supérieurs à ceux des résidences
privées. La situation varie cependant selon les agglomérations. On note que seul le CROUS de Strasbourg
parvient à 100% de remplissage à la rentrée.
A Strasbourg, le taux de remplissage est de 100% à la rentrée. Si la situation est plus tendue que dans les
autres villes alsaciennes, il semble que, après les différentes vagues d'examen des dossiers suite aux
surréservations, désistements, etc., très peu d'étudiants DSE doivent effectivement être refusés et
envoyés vers d'autres types d'hébergement.
En outre, ces taux de remplissage incluent l'accueil d'une part d'étudiants étrangers hors DSE s'inscrivant par
l'intermédiaire du dossier logement étudiant, soit des étudiants boursiers de l'étranger, soit des étudiants en
mobilité européenne, soit des étudiants venant à titre individuel (avec un garant).
Comme pour tous les autres types d'hébergement étudiant, le nombre d'étudiants baisse à partir du second
semestre. Malgré cela, le CROUS arrive à maintenir des taux de remplissage de 95 % en moyenne de février
à avril avec l’accueil de stagiaires. La situation, plus difficile en mai et juin, conduit le CROUS à vouloir
développer l’accueil de groupes.
Le CLOUS de Mulhouse affiche des taux de remplissage situés entre 95 et 100 % en début d’année. Nos
interlocuteurs déclarent que l'ensemble des étudiants entrant dans le cadre du DSE sont logés et que s'il y a
des demandes refusées, souvent lors de la 2ème attribution, il s'agit d'étudiants étrangers sans garant.
Les taux de remplissage diminuent légèrement en cours d’année car il est difficile de relouer les logements
après les départs en cours d'année.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 48
Quant à Colmar, le logement CROUS se résume au Foyer Pasteur géré par la Colmarienne du Logement
selon les critères d'attribution du CROUS (dossiers DSE). Il est en principe plein dès la rentrée sans que des
demandes d'étudiants soient refusées : tous les dossiers DSE sont logés.
En revanche dès les premiers départs, la relocation des logements est difficile. Pendant les mois d'été, le
Foyer Pasteur accueille des groupes d'étudiants étrangers venus pour une période de formation ou pour un
stage dans le cadre d'accords avec certaines Universités. Cela leur permet de maintenir des taux de
remplissage de 40 à 50% en juillet août.
En conclusion, on note que seuls les logements CROUS de Strasbourg connaissent une certaine tension en
début d'année et pourrait donc accueillir plus d'étudiants si davantage de logements étaient disponibles.
Il n'est cependant pas avéré que les étudiants non admis disposant du budget et des garanties nécessaires
ne trouvent pas à se loger ailleurs.
En terme d'évolution de la demande, le CROUS déclare que le nombre de dossiers en attente après la
première session d'attribution, en juillet, et avant la 2ème en septembre, a été divisé par 4 sur les 4 dernières
années ; à la rentrée de septembre, il n'y a plus de demandes en attente.
Demeure la problématique, essentiellement qualitative, des étudiants étrangers sans garant qui, comme chez
les autres interlocuteurs logements, ne sont pas accueillis par le CROUS même en cas de vacance sur le
parc.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 49
3.5 -
QUE FAUT-IL RETENIR DE L'OFFRE D'HÉBERGEMENT ÉTUDIANT
EN ALSACE ?
Tous les segments traditionnels de l'offre d'hébergement étudiant sont présents en Alsace :
CROUS, résidence privées, bailleurs sociaux, foyers, parc privé diffus.
L'éventail de l'offre est large aussi bien en typologie, qu'en prestations, qu'en prix et le coût
mensuel d'un logement (hors aides) varie d'une redevance de 230 € (tout compris) pour une chambre en Cité
universitaire à un loyer de 550 € (charges comprises mais hors EDF et frais d'agence) pour un appartement
dans le parc diffus.
L'offre d'hébergement spécialisée est globalement de bonne qualité et aux normes. Les logements
CROUS sont en cours de réhabilitation et le nombre de logements dégradés voire insalubres du parc privé
diffus est minoritaire.
La typologie et la localisation de l'offre sont variables selon les différentes agglomérations
universitaires mais toute la gamme des prix est représentée partout.
Chaque segment d'offre a ses conditions d'accès, dossier DSE pour le CROUS, au minimum dépôt de
garantie et caution solidaire pour les autres types d'offre, qui ne sont pas toujours compatibles avec la
situation financière ou sociale de certaines populations étudiantes, notamment les étrangers hors
UE.
Certains interlocuteurs prennent en main à la rentrée les étudiants les plus en difficulté et certaines aides
existent mais cela ne résout pas l'ensemble des problèmes de ceux qui ne trouvent pas de
logement.
Il existe, en Alsace, une tension réelle concernant le logement étudiant à chaque rentrée
universitaire mais qui est davantage due à une forte concentration des demandes sur une courte période
qu'à un manque de logement.
Sur le reste de l'année universitaire, seul le CROUS affiche un taux de remplissage réellement
satisfaisant.
Les marchés de Mulhouse et de Colmar sont particulièrement détendus sur tous les segments de l'offre
même en période de rentrée universitaire.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 50
L'analyse des conditions de remplissage des différents segments de l'offre de logements étudiants nous
permet de conclure que le nombre global de logement semble suffisant en Alsace.
Il existe en revanche des tensions ponctuelles sur certains types de logement, notamment les logements
du CROUS à Strasbourg à la rentrée.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 51
4-
APPROCHE QUALITATIVE DE LA DEMANDE ÉTUDIANTE
Dans cette partie, nous allons approcher la demande étudiante par ses aspects qualitatifs et notamment le
parcours logement tout au long des études, les critères de choix d'un logement, le budget et la solvabilité, etc.
4.1 
LE PARCOURS LOGEMENT DES ETUDIANTS
Durée moyenne de conservation des logements
Les étudiants qui ont l'intention de faire leur cursus dans la même université conservent généralement leur
logement pendant 2 ou 3 ans en moyenne. La moitié des étudiants gardent leur logement plus d’un an.
La raison en est avant tout le désir de ne pas recommencer la recherche d'un logement à la prochaine
rentrée. On note qu'à Mulhouse, les étudiants qui négocient avec leur propriétaire ou le gestionnaire une
remise sur le loyer d'été (ne payer qu'un mois sur deux) l'obtienne facilement dans un contexte de détente du
marché.
Ainsi, la plupart des gestionnaires, CROUS ou privés, déclarent observer un taux de renouvellement moyen
des baux de 50% en fin d'année universitaire.
En parallèle, le CROUS et les gestionnaires privés constatent une évolution de la durée de séjour des
étudiants. Les étudiants sont plus mobiles dans le cadre de leurs études non seulement par le biais de la
réforme LMD mais aussi parce qu'ils changent plus facilement de formation. Ils restent donc moins longtemps
qu’auparavant dans le même logement et sont plus nombreux à ne rester qu’un semestre. Les départs en
début d’année civile et au printemps sont en légère augmentation sur les dernières années.

Evolution de l’habitat du début à la fin des études
De façon générale, les 1ers cycles ont tendance à être le public dominant des résidences étudiantes
avec ou sans services et de certains foyers. Il s’agit le plus souvent d’un choix des parents qui apprécient
que leurs enfants soient plus sécurisés lors de la 1ère année (présence d’un gardien) et qu'ils aient un
logement individuel pour étudier.
Au fur et à mesure de l'avancement dans leur cycle d’étude et de la rencontre d'autres étudiants, les
étudiants s’orientent plus souvent vers un type de logement leur procurant plus d’autonomie (parc privé,
colocation,…).
Les étudiants recherchant un appartement pour de la colocation sont essentiellement en fin d’études même si
parfois des amis originaires d'une même ville partagent un appartement dès la 1 ère année. Si l'on constate un
développement de la colocation, ce phénomène reste cependant limité en volume. Il ne pallie pas une
contrainte de budget, mais correspond plutôt à la recherche d’un meilleur rapport qualité prix. Les
étudiants recherchent en effet des grands appartements (T3 àT5) pour avoir plus de confort, d’espace et une
meilleure localisation (centre ville). On note également une évolution de la demande vers de plus grands
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 52
appartements (T5 voire T6 pour 4 personnes) souvent partagés par des étudiants plus âgés et des jeunes
actifs.
4.2 
LES CRITERES DE CHOIX
Le budget
Le budget de l’étudiant, ou de ses parents est le premier facteur qui conditionne la recherche d’un
logement.
Pour les étudiants qui n'ont pu être logés par le CROUS et qui disposent d’un budget logement faible, c'est-àdire inférieur à 350 € / mois (aides comprises), les critères de choix sont très limités au regard de l’offre à
laquelle ils ont accès. Le critère du prix sera donc prépondérant dans le choix du logement au détriment
d'autres critères. Ces étudiants vont se loger le plus souvent au sein du parc privé, dans des quartiers moins
chers, dans des foyers ou dans certaines résidences gérées par des bailleurs sociaux.
Pour les étudiants qui ont un budget supérieur, le niveau de loyer sera pris en compte mais ils le croiseront
avec d'autres critères de choix. Parmi les plus importants :

La localisation
Les étudiants recherchent en priorité la proximité du lieu d’enseignement. La préférence est donnée de
plus en plus à la proximité immédiate à pied par rapport au lieu d’étude car les étudiants souhaitent pouvoir
retourner dans leur logement s'ils ont une heure de libre.
A Strasbourg, le vélo est également un mode de déplacement très développé et la proximité du tramway peut
pallier un certain éloignement.
La proximité du centre-ville est aussi très recherchée à Strasbourg. Les localisations les plus demandées
sont le centre-ville ou le quartier Krutenau (entre le centre et le campus centre) et également Esplanade
(campus centre). Cet engouement s’explique en partie par le fait que la majorité des effectifs étudiants se
situe sur le campus centre et le campus de médecine qui sont proche du centre-ville. En revanche, les
étudiants du campus d’Illkirch voudront se loger près du campus (éloigné du centre-ville) bien que certains
puissent opter pour une localisation intermédiaire entre Illkirch et le centre-ville si le logement se situe sur la
ligne du tramway.
A Strasbourg, on note également une répartition géographique des étudiants selon leur budget :

les budgets les plus élevés (ENA, écoles privées) se logent essentiellement dans le
centre-ville (proche du lieu d’enseignement et bénéficiant d'une meilleure qualité de vie)
et parfois même dans la Petite France,
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 53


le quartier de la gare qui a une moins bonne image, offre cependant un bon rapport
qualité-prix (proche du centre-ville, de la gare, tramway) qui correspond aux budgets plus
modestes,
les quartiers comme Neudorf, qui n’est pas loin du campus centre, présentent également
des prix moins élevés que dans le centre ou Meinau (à condition qu’il y ait le tramway à
proximité) ou Neuhof pour les étudiants du campus d’Illkirch,
A Mulhouse et, dans une moindre mesure, Colmar, le centre-ville ne dispose pas de la même attractivité
et c'est la proximité du lieu d’enseignement qui prévaut. Leur centre-ville ne connaît pas l’animation de
celui de Strasbourg et les transports en commun ne se sont développés que récemment. A titre d’exemple,
les résidences privées de Colmar et de Mulhouse qui connaissent le plus de succès sont celles situées aux
abords des campus : « Le Surf » à Colmar et « Edison », « Bois des philosophes » à Mulhouse.
La mise en service récente du tramway à Mulhouse devrait lisser cette préférence géographique.
A Mulhouse et Colmar, la sectorisation géographique par budget est moins grande qu'à Strasbourg car il y a
moins de différence de prix entre les divers types de logements et les quartiers.

L'environnement
L’environnement du logement est également pris en compte. Les quartiers bénéficiant d’une bonne image
et d'un cadre agréable sont privilégiés. A titre d’exemple, le quartier « gare » à Strasbourg qui est pourtant
proche du centre-ville, du campus de médecine et de l’ENA n'est pas très apprécié au regard de son
environnement jugé médiocre.
Quand le budget le permet, l'environnement peut être un critère déterminant. Ainsi, les gestionnaires privés
nous ont cité l'exemple de déménagements en cours d'année de quelques étudiants, notamment étrangers,
qui bien qu'éligibles à un logement CROUS, font le choix de la résidence privée car ils ne sont pas satisfaits
de l’environnement et de la localisation de leur résidence.

Le confort et les services
Le confort et la présence d’équipement ou de services sont les ultimes facteurs de choix pour un
logement en résidence privée. Ce critère ne vaut vraiment que pour les étudiants dont le budget leur permet
de satisfaire le type de logement, l'emplacement géographique et l'environnement.
Les équipements les plus demandés sont la laverie et le local à vélo. Les résidences avec gardien sont
également demandées notamment par les parents des étudiants en 1ère année qui apprécient cette
sécurisation. Les services de ménage et de petit-déjeuner que proposent certaines résidences étudiantes
connaissent en revanche peu de succès.
Selon les gestionnaires et agences rencontrées, les étudiants sont de plus en plus exigeants en terme de
confort et amènent parfois leurs parents à augmenter leur budget en fonction si cela est possible.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 54
Selon les agences, la diversification de l’offre du CROUS, offrant des studio de 18m², a contribué à augmenter
les exigences de certains étudiants sur le marché, plus cher, du parc privé et des résidences spécialisées ; ils
recherchent ainsi des studios de plus grande superficie (25 voire 30m²) pour le même prix.
Si les parkings sont peu demandés à Strasbourg en centre-ville, où les étudiants circulent le plus souvent
à vélo ou utilisent le tramway, il n'en va pas de même en périphérie ou bien à Mulhouse ou Colmar où la
demande est importante.
Parallèlement, on note que dans le parc privé diffus la cuisine équipée est l’un des critères récurrents de la
demande étudiante qui préfère ne pas investir dans des équipements électroménagers lourds.
Sur Mulhouse, les agences notent que la présence des principaux meubles peut être également un atout
concurrentiel important sur un marché détendu.
Les étudiants étrangers (n’ayant pas de difficultés financières) recherchent de préférence des meublés et
donc s’orientent le plus souvent vers les résidences étudiantes privées, ou les locations meublées dans le
parc diffus.

Palmarès des critères de choix
On retient de l'étude qualitative de la demande que le budget est le facteur déterminant puisqu'il dicte le
type de logement qui va être choisi et donc la possibilité d'afficher d'autres critères de choix.
Quand il est possible d'afficher d'autres critères de choix, ils sont par ordre décroissant :
 La localisation géographique et l'environnement,
 Le confort du logement,
 Les services.
4.3 
LA SOLVABILITÉ DES ÉTUDIANTS
Leur budget moyen en tenant compte des aides
A Strasbourg, selon nos interlocuteurs, le budget moyen mensuel des étudiants s'adressant au parc privé est
de 350 à 450 € hors charges et correspond donc à la majorité de l'offre proposée en Alsace.
Selon les agences et gestionnaires privés interrogés, la majorité des étudiants alsaciens qu'ils
rencontrent ont des budgets relativement élevés.
Les gestionnaires déclarent ne jamais refuser de dossier pour budget insuffisant. Ils ne voient en fait passer
que la demande solvable. La demande modeste a, en principe, déjà été absorbée par le CROUS ; la
demande étudiante "sociale" non éligible à un logement CROUS ne vient pas les voir.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 55
Demeure le problème du budget de début d'année qui est ponctuellement plus important. En effet,
plusieurs source de frais supplémentaires peuvent s'ajouter selon le type de logements choisi.
Le dépôt de garantie représente le plus souvent 1 mois, parfois 2 mois, de loyer. S'il ne peut être financé par
le biais du loca-pass par exemple (étudiants salariés ou boursiers, cf. partie aides), il peut constituer une
dépense supplémentaire importante et pesante en début d’année atteignant 2 ou 3 mois de loyer (1 er loyer +
dépôt de garantie).
A cette dépense peuvent éventuellement s'ajouter, selon le logement, des frais d'assurance, des frais
d'ouverture de dossier EDF ou téléphone, des frais d’agence, l'achat de meubles, etc.
Selon les agences et gestionnaires privés rencontrés, le dépôt de garantie et le paiement de ces autres frais
ne semblent pas poser de problème majeur aux étudiants qu'ils rencontrent.

Les budgets modestes
On peut s'attendre à ce que ce budget de début d'année devienne rapidement rédhibitoire pour les étudiants
au budget limité, notamment les étrangers hors EU ayant plus difficilement et/ou plus tardivement accès aux
principaux systèmes d'aides (loca-pass, CAF, etc.).
On note qu'une partie des étudiants et notamment des étudiants étrangers constitue un segment de
demande sociale voire très sociale. Ils cumulent problèmes financiers avec absence de garant sur le
territoire européen et impossibilité de présenter un dossier DSE à l'inverse de la demande étudiante "sociale"
française.
Cette demande s'exprime auprès du CROUS puis auprès de certains foyers et hébergement d'urgence de
type auberge de jeunesse mais n'est pas recensée par les gestionnaires privés ou les agences qu'elle ne
contacte pas faute de moyens suffisants.
Pour ces budgets modestes voire "sociaux", une majorité de l'offre de logements hors CROUS est
inaccessible, notamment les résidences spécialisées privées, le parc privé offrant de bonnes prestations voire
même les résidences des bailleurs sociaux.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 56
4.4 -
ANALYSE DES INSATISFACTIONS DE LA DEMANDE
Elles sont de plusieurs niveaux et vont de l'insatisfaction qualitative de la demande qui parvient à se loger
mais pas forcément selon des critères de choix optimums, jusqu'aux étudiants qui ne parviennent pas à se
loger.
Nous avons vu précédemment lors de l'analyse de la tension du marché que le manque global de logements
n'était pas avéré en Alsace puisque les taux de remplissage des différents types de logement n'étaient pas
maximaux.
Si le nombre global de logements semble suffisant mais que certains ne peuvent se loger, c'est donc bien que
certains segments de l'offre (ceux offrant de la vacance) correspondent peu ou pas aux attentes de la
demande étudiante, notamment en terme de budget et de conditions d'accès.

Les insatisfactions qualitatives
Plusieurs types d'insatisfactions qualitatives ont été relevées pendant l'étude :
 Les résidences trop excentrées en dehors des agglomérations et non accessibles en transport en
commun,
 Les logements éloignés des lieux d'enseignement,
 Les logements situés dans des quartiers non appréciés à l'image négative,
 Les logements en Cité universitaire du CROUS qui aujourd'hui sont considérés comme obsolètes.
La demande non captive, par exemple les étudiants étrangers sous convention ERASMUS qui
disposant d'un budget suffisant, décident parfois d'en sortir,
 Les logements du parc diffus privé en mauvais état ou ne disposant pas du confort de base,
 L'absence de services, sinon dans la résidence, tout au moins dans le quartier à proximité.
Ces sources d'insatisfaction, plus ou moins profondes, n'empêchent pas l'étudiant de trouver un logement
mais conduisent au choix d'un logement par défaut.
Les causes de ces insatisfactions sont de deux sortes :
 L'étudiant dispose des moyens financiers nécessaires mais arrive trop tard sur le marché du
logement et les logements qu'il aurait privilégiés ne sont plus disponibles,
 Sans présenter de difficultés financières rédhibitoires, l'étudiant ne dispose pas des moyens
suffisants lui permettant d'accéder au logement optimal et doit sacrifier un ou plusieurs critères de
choix (proximité des lieux d'études, proximité du centre-ville, surface du logement, type du
logement, services, etc.).
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 57

ceux qui ne parviennent pas à se loger
Plus sérieuse est la situation de ceux qui ne parviennent pas à se loger.
 Qui sont-ils ?
Il ne s'agit pas d'étudiants qui n'ont pas trouvé de logement mais d'étudiants qui n'ont pas les conditions d'y
accéder (critère de ressources, caution, garant, compte bancaire, etc.).
Il est difficile de quantifier les étudiants qui rencontrent ces problèmes puisqu'ils ne sont recensés nulle part.
Nous avons donc seulement recueilli des informations qualitatives à leur sujet auprès des interlocuteurs du
logement qui les voient passer mais ne connaissent pas toujours leur devenir.
Il semble que peu d'étudiants français soient concernés par ces problèmes ou alors qu'il s'agisse d'une
demande très sociale ou en rupture familiale et donc très marginale en nombre.
Les publics étudiants rencontrant ce type de problèmes sont, de l'avis des interlocuteurs rencontrés,
essentiellement des étudiants étrangers venant étudier en Alsace individuellement.
 Quels problèmes rencontrent-ils ?
Parmi ceux-là, différentes situations et solutions :
 les étudiants étrangers hors UE qui n’ont pas de garant mais des ressources financières
relativement élevées :
-
peuvent se loger dans les foyers ne demandant pas de garant,
parviennent à se loger en résidence privée en payant 10 à 12 mois de loyers d’avance.
 les étudiants étrangers hors UE qui ont un garant (familles en France, connaissances, réseau
par le biais des associations d’étudiants étrangers) mais des ressources faibles :
-
peuvent être logés par le CROUS (hors DSE),
s’ils ne remplissent pas les conditions pour être logés par le CROUS peuvent se loger
en foyer pour un budget équivalent,
peuvent essayer de trouver un logement dans le parc diffus peu cher.
 les étudiants étrangers hors UE qui n’ont pas de garant et des ressources financières
faibles cumulent les handicaps :
-
-
ne peuvent se loger au CROUS car il est nécessaire d’avoir un garant personne
physique au sein de l’UE,
les primo-arrivants et ceux qui étaient déjà en France mais qui ne travaillent pas ne
peuvent avoir de garant par le biais du loca-pass (certains travaillent et y accèdent). De
même très peu sont boursiers (2e possibilité pour le loca-pass),
ne peuvent se loger dans le parc privé car n'ont pas de garant et ne peuvent payer la
totalité ou une partie des loyers d’avance. Donc risque de problèmes financiers et de
« reste à vivre » insuffisant, accentué par le non versement des aides CAF les premiers
mois en attendant la carte de séjour,
peuvent, à la rigueur, se loger dans les foyers les moins chers.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 58
Parmi d'autres solutions moins satisfaisantes, on note la cohabitation ou la sous location dans des logements
occupés par d'autres étrangers dont certains logements CROUS.
L'hébergement des étrangers nouveaux arrivants est, en outre, rendu compliquée par leur date
d'arrivée. En effet, une grande partie d'entre eux arrivent tard sur leur lieu d'étude. Ils attendent le moment de
la rentrée pour limiter les frais d'hébergement mais se retrouvent confrontés, à cette période, à d'autres
problèmes :
-
ils sont hors délais pour une demande de logement CROUS,
-
les logements peu chers sur lesquels se reporte toute la demande à faible budget (foyers,…)
sont complets,
-
le parc HLM classique est dissuasif (délai d’attente pour le passage en commission d’attribution),
-
les hébergements d’urgences sont complets et par ailleurs très chers sur une longue période
(auberge de jeunesse, etc.).
L'autre problème récurrent est l'obtention de la carte de séjour dont les universités se plaignent qu'elle est
souvent tardive.
Ce retard a des répercutions sur d'autres formalités administratives et notamment sur l'obtention des aides au
logement (CAF) conditionnées à l'obtention de la carte de séjour. Le risque est l'aggravation des difficultés
financières en début d’année.
Parmi les étrangers nouveaux arrivants, il est donc établi qu'un certain nombre d'entre eux rencontrent
des problèmes graves pour se loger proches de la grande précarité. Bien que nous ne disposions que
de peu d'informations pour quantifier cette population, il semblerait, cependant, qu'elle soit minoritaire et
qu'une petite partie seulement d'étudiants se retrouvent sans logement.
 Les conséquences de l'absence de logement
Sans qu'aucune statistique ne soit disponible à ce sujet, nos interlocuteurs estiment qu'une partie des
étudiants ne pouvant se loger retournent chez eux.
En ce qui concerne les étudiants qui parviennent à "se débrouiller", ils le font rarement dans des conditions
optimales leur permettant d'envisager sereinement la poursuite de leurs études.
 La nécessité de payer un an de loyer à l'avance, même si cela paraît mathématiquement
possible, conduit les étudiants étrangers à une précarité encore plus grande par la suite,
notamment si les versements de la CAF sont différés.
 Les étudiants hébergés clandestinement ou non dans d'autres résidences ou chez des amis, au
CROUS par exemple, ne disposent pas des conditions matérielles optimales pour étudier.
 Les étudiants contraints à rechercher un travail (souvent non déclaré s'ils n’ont pas d'autorisation
légale de travail) n'ont pas le temps d'assister aux cours ni de passer les examens.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 59
4.5 -
QUE FAUT-IL RETENIR DE L'ANALYSE QUALITATIVE DE LA
DEMANDE ÉTUDIANTE ?
Les étudiants tendent à garder leur logement sur plusieurs années quand ils en sont satisfaits et
qu'ils le peuvent même si la réforme LMD commence à avoir des effets en terme de plus grande mobilité et
donc d'accélération du taux de rotation des étudiants dans les logements.
Mais, comme le reste de la population, les étudiants présentent un "parcours résidentiel" évolutif du
début à la fin de leurs études qui correspond à des besoins, voire des envies, différents selon l'année et le
niveau d'étude.
Les critères de choix des logements sont dans l'ordre :
 Le budget,
 L'emplacement géographique et l'environnement immédiat,
 Le type de logement
 Les prestations et services
Ainsi la proximité du lieu d'étude et / ou des transports en commun reste un critère déterminant.
Si le budget est le premier critère de choix des étudiants (et de leurs parents) c'est aussi qu'il est
la condition préalable aux autres choix. Sans budget suffisant les choix de logements s'opèrent par
défaut.
Les insatisfactions les plus courantes sont d'origine qualitative quand les étudiants ne trouvent pas
exactement le logement demandé et se porte sur un choix par défaut.
Mais les insatisfactions les plus graves concernent les étudiants ne parvenant pas à trouver un
logement pour des raisons financières ou pour incompatibilité de leur statut (étrangers hors UE notamment)
avec les garanties demandées par les différents logeurs.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 60
5-
PROSPECTIVE DU LOGEMENT ÉTUDIANT
La prospective sera réalisée en deux étapes pendant lesquelles nous essaierons de :
 calibrer l'évolution possible des effectifs étudiants alsaciens en tenant compte de diverses
tendances décrites dans la première partie de cette étude et des contextes locaux et nationaux,
 évaluer les besoins en logements étudiants à venir.
5.1 -
PROSPECTIVE DES EFFECTIFS ETUDIANTS
5.1.1 -Le contexte national et son évolution (Sources INSEE et MEN)
Nous avons essayé de rassembler les grands éléments de contexte au niveau national qui permettent
d'anticiper une variation des effectifs à la baisse, à la hausse ou à la stagnation.
 Lorsqu'on regarde la pyramide des âges de la France, on constate que les générations qui
seront en âge d'être étudiants sur la période de la prospective (2006-2011), présentent des
effectifs de plus en plus réduits notamment les générations de ceux nés entre 1986 et 1992.
 A la rentrée 2005, le nombre d'étudiants français est globalement en voie de stabilisation
pour la 2ème année consécutive (+0,5% en 2004-2005 et –0,2% en 2005-2006). Aucune
augmentation des effectifs n'est anticipée.
 Le taux de réussite au baccalauréat en 2005 (79,9%) est à peine supérieur à celui de 2004
(79,7%) et inférieur à celui de 2003 (80,1%). Il est donc stable. Même si ce taux devait
augmenter il n'est pas établi qu'il compense la diminution du nombre de bacheliers potentiels (cf.
pyramide des âges).
 Le nombre d'étudiants étrangers a fortement progressé en France où il est passé de 7,1% en
1998 à 11,6 % 2005. Mais cette progression est en net ralentissement (10,3% en 2003, 4,6%
en 2004 et 3,7% en 2005) et les données du MEN ne faisant pas la distinction entre résidents et
non résidents, on ne connaît pas exactement l'évolution des flux d'étudiants nouveaux arrivants.
 De façon globale on sait que, à 10 ans, la tension du marché de l'emploi devrait augmenter avec
pour corollaire une baisse du taux de chômage déjà amorcée (effet pyramide des âges,
vieillissement de la population). Or dans ce contexte, on peut s'attendre à ce qu'une partie des
étudiants choisissent des cursus plus courts afin d'entrer plus rapidement sur le marché du travail.
Ce contexte national ne permet pas d'être optimiste quant à une possible augmentation des effectifs étudiants
nationaux. Seule la réforme LMD pourrait avoir un effet mathématique et automatique à la hausse sur
les effectifs sans toutefois compenser la baisse générale ; cet effet serait limité dans le temps (4 ou 5 ans).
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 61
5.1.2 -Prospective de la région Alsace : la démographie étudiante
Dans le contexte de la démographie étudiante nationale qui tend plutôt à anticiper une stagnation voire une
baisse des effectifs étudiants globaux, nous avons recherché les facteurs spécifiquement alsaciens qui
pourraient faire varier cette anticipation à la baisse ou à la hausse.
 Le contexte
 La Région Alsace affiche une croissance démographique positive entre 1990 et 1999,
notamment due à un solde migratoire positif (+0,26%) qui s'est maintenu entre 1999 et 2004
(+0,24%). La Région est donc attractive auprès d'une population extérieure.
 Contrairement à la pyramide des âges nationale, la pyramide alsacienne laisse entrevoir une
baisse moins abrupte des effectifs des prochaines générations d'étudiants potentiels
pendant 4 ans avant d'égaler la tendance nationale de forte décroissance des générations
potentielles suivantes.
 Dans le contexte national de stagnation des effectifs nationaux en 2005, la Région Alsace a
affiché une nette augmentation du nombre d'étudiants (+3,7%) à la rentrée 2005 après 11 ans de
baisse, cette période étant elle même composée de deux sous périodes : une forte baisse
pendant 5 ans et 6 ans de stagnation / légère augmentation.
1994
95
96
97
98
99
2000
01
02
03
04
05
65 916
-1,5% sur 11 ans
64 957
64 957
65 916
+6% sur 6 ans
-7% sur 5 ans
62 706
61 264
+2,1% sur 5 ans / +3,7% en 2005
 Dans ce même contexte national qui affiche une augmentation ralentie des effectifs étrangers
résidents et non résidents, la part globale des étudiants étrangers en Alsace est en baisse entre
2003 et 2004 (-0,5%) et les statistiques concernant les non résidents montreraient une nette
diminution des primo-arrivants en Alsace (données SISE).
 Le taux de réussite au bac est supérieur en Alsace à la moyenne française : l'académie de
Strasbourg possède l'un des plus forts taux nationaux (85,1%). La marge de progression est donc
faible sur cet aspect.
 Nos entretiens avec les différentes Universités et Formations supérieures ne nous ont pas permis
d'identifier des projets d'ouvertures de formation et de cursus ou d'établissements qui
auraient une influence notoire sur les effectifs de la prochaine période. Pour mémoire, nous avons
retenu ces projets non confirmés :


Haguenau, IUT ouverture en 2006 (50 étudiants),
Colmar, IUT entre 2007 et 2013 (50 étudiants),
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 62
Mulhouse, IUT entre 2007 et 2013 (50 étudiants)

 Hypothèse 1
Après avoir brossé le tableau des contextes national et alsacien, il semble logique d'anticiper une baisse des
effectifs étudiants alsaciens à 10 ans pour les raisons essentielles qu'il y a, en France chaque année, de
moins en moins de jeunes en âge d'entamer des études supérieures et que ce déficit n'est pas comblé par
l'arrivée d'étudiants étrangers nouveaux arrivants. Sur le long terme, l'Alsace n'a pas de raisons objectives
d'échapper à cette tendance nationale.
La question se pose davantage sur les 5 prochaines années car l'Alsace semble bénéficier d'un contexte
plus porteur à court terme pour lequel on pourrait anticiper une meilleure tenue des effectifs voire une
certaine augmentation, pour deux raisons principales :
 Une augmentation déjà constatée sur la rentrée 2005 (+3,7%) peut être due à un début d'effet
LMD et à une pyramide des âges déjà favorable,
 Une structure de la pyramide des âges plus favorable que sur le plan national pour les 5
prochaines années.
Au delà de 5 ans, la pyramide des âges redevient défavorable et l'effet LMD ne sera plus opérant. On peut
donc s'attendre à un rapprochement des tendances nationales.
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
Hypothèse à 10 ans
64 957
63 997
-1,5% sur 10 ans
Hypothèse haute
66 321
-3,6% sur 5 ans
64 957
63 997
+2,1% sur 5 ans
Hypothèse basse
64 957
- 1,5 % sur 5 ans
64 957
Stabilité sur 5 ans
63 997
Prospective à 10 ans :
L'hypothèse de base est le prolongement des tendances déjà observées sur la période précédente = légère
baisse de 1,5% de la population étudiante soit 1 000 étudiants de moins sur 10 ans.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 63
Prospective à 5 ans :
Hypothèse haute : sur les 5 premières années on retient la tendance globale des années 2000-2004 soit une
augmentation de +2,1% (on ne tient pas compte de 2005, année exceptionnelle). La baisse sera ensuite de
3,6% sur 5 ans.
Hypothèse basse : sur les 5 premières années on retient une stagnation des effectifs au niveau actuel de
près de 65 000 étudiants et une baisse moins forte par la suite –1,5% sur 5 ans.
 Hypothèse 2
Elle est difficilement quantifiable mais il peut existe un scénario plus flou à 10 ans à cause de 2 variables
principales que l'on anticipe et quantifie difficilement sur le long terme :
 Les étrangers : quelle évolution à 10 ans de la population étrangère en France, quelle politique
d'accueil des étudiants étrangers dans quelle politique globale de relance de l'immigration ?
 L'évolution du marché du travail qui va aspirer de plus en plus les étudiants. Nous sommes au
début d'une longue période de décroissance du chômage et d'un processus de raréfaction de la
main d'œuvre (cf. pyramide des âges). Quel impact sur les étudiants ? Vont-ils poursuivre plus
longtemps leurs études ? vont-ils être débauchés plus rapidement par les entreprises ?
Ce scénario est flou car il est difficile de quantifier les effets de ces variables. Une immigration accrue pourrait
augmenter les besoins en logement ; une entrée plus rapide des jeunes sur le marché du travail diminue la
demande en logement étudiant (mais pas en logement banalisé).
Le principal effet de ce scénario peut être qualitatif : sans contribuer à augmenter le nombre d'étudiant, ce
contexte peut changer la donne en terme de type de population accueillie et de besoins à satisfaire.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 64
5.2 -
PROSPECTIVE QUANTITATIVE DES BESOINS EN LOGEMENTS
Estimation de l'évolution qualitative des effectifs à 5 ans en Alsace
Population étudiante
2005-2006
Prospective qualitative
2006-2010
65 000
Fourchette haute = +250/an puis –460/an
Fourchette basse = stable puis -150 / an
En 2010 = 65 000 à 66 300 étudiants
En 2015 = 64 000 étudiants
dont part tranches d'âge
- de 25 ans
26-30 ans
31 ans et plus



dont part origine géographique
Quart NE France
France hors quart NE
Etrangers primo arrivants



dont part CSP d'origine
CSP supérieures et intermédiaires
CSP ouvriers / employés
Retraités, sans activités

 à 
 à 
dont part type d'hébergement
domicile parental
logement indépendant
 à 
à
Sur les 5 prochaines années, nous avons choisi de maintenir les tendances observées sur les 5 dernières
années en terme de prospective qualitative.
Nous anticipons notamment :
 Un recrutement plus local des étudiants,
 Un rééquilibrage continu des CSP d'origine des étudiants au profit des plus modestes,
 Un renforcement de l'hébergement au domicile des parents où l'on reste plus souvent, plus
longtemps, cohérent avec le recrutement plus local
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 65
5.3 -
ESTIMATION DE L'ÉVOLUTION QUANTITATIVE DE L'OFFRE EN
LOGEMENTS ÉTUDIANTS
L'estimation quantitative de l'offre à développer et des besoins à satisfaire est réalisée à partir des bases et
des méthodes suivantes :
 L'estimation quantitative de l'hébergement à la rentrée 2005 sur la base des 64 900 étudiants
d'Alsace,
 L'ajout à la quantification des différents types d'hébergement spécialisés des projets recensés
afin de disposer des capacités d'hébergement actuels et à venir,
 L'ajustement des capacités d'hébergement du domicile parental, part estimée à 45% sur la
dernière période à partir des données recueillies sur les effectifs et qui montrait une nette
tendance à l'augmentation de ce type d'hébergement. Nous l'avons donc estimé à 46% sur la
prochaine période.
 L'augmentation possible de la part du parc privé diffus où il semble que le marché, relativement
équilibré, puisse absorber une demande plus forte s'il tel était le cas et servir donc de variable
d'ajustement. Augmenter la part du parc diffus de 1% ou 2%, reviendrait à absorber 600 à 1 200
étudiants supplémentaires dans le parc privé diffus en Alsace.
On observe que :
 La seule augmentation de 1% de la part des étudiants logés au domicile parental, tendance déjà
constatée, suffit à absorber 600 étudiants supplémentaires par an. On parvient à loger un total de
près de 65 600 étudiants par an.
 L'augmentation de 1% de la part des étudiants logés dans le parc diffus, tendance possible,
permet d'absorber globalement avec le reste des logements près de 66 180 étudiants soit la
grande majorité du volume d'étudiants de notre hypothèse haute.
Dans ce contexte et en tenant compte du fait que l'on anticipe une baisse des effectifs à 10 ans, la
construction de logements supplémentaires en Alsace ne paraît pas utile.
Les situations locales
Dans le Haut Rhin (18% des effectifs), le marché du logement étudiant est plus détendu que la moyenne
alsacienne et la tendance récente est à la stagnation des effectifs. Il semble donc que la construction de
logements supplémentaires soit inutile.
Quant à la situation du Bas Rhin et surtout de Strasbourg, on peut estimer qu'elle suit la tendance alsacienne
voire qu'elle la crée puisque le seul département représente 82% des effectifs alsaciens. C'est en outre là que
les effectifs sont en augmentation.
Nous confirmons donc que même si la situation du logement reflète une tension supérieure à Strasbourg, il ne
semble pas opportun, pour les mêmes raisons et le même raisonnement que nous avons vu sur l'Alsace, d'y
réaliser des logements supplémentaires.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 66
5.4 -
PROSPECTIVE : INADEQUATIONS QUALITATIVES EN TERME DE
LOGEMENT
Rappel : aujourd'hui quels étudiants se logent mal ou ne se logent pas et pourquoi ?
 Certains se logent par défaut :
 Une partie des gens en foyer préfèreraient un logement plus confortable,
 Une partie des gens en Cité U sont captifs de ce type de logement et surtout de son budget,
 Une partie des gens demeurant plus longtemps au domicile parental préfèrerait avoir un logement
indépendant,
 Une partie des étudiants des logements les plus éloignés des pôles d'enseignement ou en
périphérie des villes préfèrerait habiter à côté de leur lieu d'étude ou en centre-ville.
La plupart des choix de logements par défaut se font pour des raisons de budget c'est-à-dire qu'on accepte de
s'éloigner du centre-ville, de prendre un logement plus petit, d'occuper un logement sans salle de bain dans
un foyer, etc. pour se loger moins cher.
Aujourd'hui la totalité de la gamme de logement est présente sur l'Alsace et permet de fait l'accès au logement
de tous les segments de la demande. La résorption des insatisfactions passe donc davantage par
l'amélioration de l'existant plutôt que par l'accroissement d'un parc déjà considéré comme quantitativement
satisfaisant.
 Certains ne se logent pas :
Ceux qui ne se logent pas, nous l'avons vu, constituent une part minoritaire de la demande.
Il semble également qu'il s'agisse d'un public très particulier présentant des problèmes spécifiques : les
étrangers venant étudier à titre individuel, sans garant en France ou dans l'UE et/ou disposant de faibles
revenus.
Comme nous l'avons vu, c'est un public difficile à cerner et à quantifier aujourd'hui mais qui pose également
de sérieuses incertitudes quant à son évolution quantitative. En effet, son évolution est en partie liée à une
politique d'immigration globale que nous anticipons mal aujourd'hui.
La principale problématique de cette demande étrangère qui ne parvient pas à se loger ou le fait dans de
mauvaises conditions (sous ou co-location) tient à l'inadéquation de son statut avec les conditions
d'accès à l'offre qu'elle cumule avec des moyens financiers réduits.
Même l'offre relativement sociale du CROUS parvient difficilement à les héberger quand des places sont
disponibles.
Ces inadéquations essentiellement qualitatives mais atypiques appellent au développement de solutions
forcément spécifiques en terme d'accueil et d'accompagnement.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 67
Dans le contexte alsacien actuel, on retient que :
 l'inadéquation quantitative offre / demande n'est pas suffisamment avérée aujourd'hui pour
prendre la décision de construire du logement neuf,
 la prospective ne permet pas d'envisager une augmentation des effectifs et donc d'anticiper un
besoin croissant de logement,
 les inadéquations qualitatives ne sauraient trouver leur solution dans la construction de logements
neufs.
Mais plusieurs types d'insatisfactions et d'inadéquations offre / demande existent pour lesquelles nous allons
présenter des pistes de résolution.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 68
6-
PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
6.1.1 -Les insatisfactions qualitatives de ceux qui sont logés
Dans la plupart des insatisfactions, il s'agit du choix d'un logement par défaut dicté par des contraintes
financières.
Si certains logements (foyers, cité U) sont moins satisfaisants sur le plan qualitatif, ils correspondent
néanmoins au budget des étudiants qui les occupent et sont donc un segment d'offre qui a sa place dans
la gamme globale du marché.
Il est important de faire la différence entre qualité et gamme.
Bien qu'il soit essentiel de veiller à ce que l'offre présente sur le marché soit de bonne qualité et corresponde
aux normes de salubrité en vigueur, il est également important de fournir l'ensemble de la gamme de
logements afin de donner une solution à l'ensemble des budgets.
Le cas des cités universitaires du CROUS
Aujourd'hui, les Cités universitaires du CROUS ne sont pas qualitativement plébiscitées par la
demande mais correspondent à un segment de la demande étudiante, même par défaut. Rappelons
que les logements CROUS ont le plus fort taux de remplissage de la gamme d'offre et reçoivent un nombre
de demandes initiales bien supérieur à la capacité globale.
La réhabilitation des Cités universitaires, nécessaire lorsqu'elle concerne des logements en mauvais état, ôte,
de fait, un segment de la gamme d'offre quand elle contribue à remettre sur le marché des logements au
confort amélioré (ajout de salle d'eau et de sanitaires) mais plus chers.
Dans le contexte pressenti de baisse de la demande à 10 ans, il n'est, en effet, pas anticipé de hausse du
budget des étudiants ; au contraire, on constaterait plutôt une augmentation du nombre d'étudiants d'origine
socioprofessionnelle modeste. Il n'est donc pas avéré que même si la demande globale en logement devait
baisser, elle baisse avec la même intensité pour les logements du CROUS.
La réhabilitation des cités universitaires est nécessaire mais pour respecter la gamme de l'offre, est-il
envisageable de :
 Remettre sur le marché les mêmes logements (chambres) réhabilités au même prix,
 Améliorer l'offre avec notamment l'introduction de sanitaires mais les remettre sur le marché au
même prix ?
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 69
Les autres types de logement
L'intervention sur le logement du parc privé ou les résidences ou foyers gérés de façon privée est plus difficile.
Il semble que qualitativement l'offre soit satisfaisante de manière générale.
Dans un contexte de baisse de la demande, on peut s'attendre par ailleurs à ce que le marché régule
naturellement l'offre de mauvaise qualité notamment celle positionnée à des prix élevés.
Des interventions sont néanmoins envisageables :
 Le CROUS offre un service de mise en relation des particuliers bailleurs avec les étudiants. Il
pourrait être mis en place un contrôle régulier de la qualité des logements proposés par le biais
des annonces en effectuant des visites ou bien en exigeant des photos récentes. Les logements
jugés non corrects ne pourraient pas bénéficier de ce service.
 Aujourd'hui, il semble que la desserte en transport en commun soit particulièrement efficace sur
les agglomérations alsaciennes.
Dans le cadre de la politique de la ville, il convient de continuer à veiller à ce que les
quartiers à forte concentration étudiante dans le parc diffus, les lieux d'implantation de
résidence spécialisée et les campus et lieux de formation soient particulièrement bien
desservis par les transport en commun et dispose d'une certaine offre de services
alentours.
6.1.2 -La problématique de ceux qui ne sont pas logés
Il paraît urgent de parvenir à mieux cerner, à mieux comprendre et à mieux quantifier cette population.
Aujourd'hui, les étrangers venant individuellement constituent un paradoxe dans le sens où beaucoup
d'universités françaises déclarent vouloir accueillir plus d'étrangers, notamment parce qu'elles anticipent à
terme une baisse des effectifs étudiants, mais qu'elles ne fournissent pas, ou de façon inadaptée, le
supplément d'attention que l'accueil de cette population exigerait.
Il est pourtant aisé d'anticiper qu'une grande part du potentiel d'étudiants étrangers réside dans les continents
africain et asiatique et qu'ils font souvent face à des difficultés d'ordre financier. La plupart d'entre eux
découvrent également l'ensemble du dispositif français une fois sur place.
Cette population particulière à la problématique spécifique semble devoir recevoir un accueil spécifique.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 70
 Un dispositif de suivi
Travailler sur la problématique du logement étudiant oblige à se confronter à la recherche de données
existantes sur la population étudiante et son évolution.
Force est de constater que, dans ce domaine, les données disponibles ne renseignent que partiellement cette
population et notamment le segment de la population étrangère qui reste largement inconnue (part des
étrangers résidents et des non résidents ?).
Les données renseignant le plus largement la population étudiante sont les données SISE du Rectorat mais
certaines variables sont remises en cause pour manque de fiabilité, en particulier celles concernant le mode
d'hébergement des étudiants. La difficulté semble venir du mode de collecte des données, le questionnaire
distribué à chaque rentrée universitaire, dont il est impossible de contrôler le .
La toute première solution à proposer est donc le maintien et l'amélioration de la collecte des
données SISE par le Rectorat puisqu'elles offrent l'avantage de représenter un grand nombre de variables
sur une part conséquente de la population étudiante.
En complément …
Observatoire local / dispositif de suivi
Existant
Fonctionnement
imaginé
Opportunités
Contraintes
Moyens
?
- Partenariat élargi de type observatoire avec l'ensemble des partenaires
potentiels du logement étudiant en Alsace
Rectorat
Universités
CROUS
Bailleurs sociaux
Foyers
Résidences étudiantes
Agences immobilières
- Obtenir une vision transversale de la population étudiante globale et
notamment de celle qui rencontre des problèmes de logement ou autre
- Etablir des statistiques consolidées
- Faire remonter l'information du terrain vers un groupe de travail
- Obtenir un retour sur le devenir des étudiants étrangers
- S'assurer que l'ensemble des partenaires renvoie une information unique
et complète à l'étudiant étranger
- Le renvoyer systématiquement vers le lieu approprié /guichet unique en
cas de problèmes
?
- Un poste à plein temps ?
- Un lieu d'hébergement chez un partenaire (Rectorat, CROUS, le guichet
unique ?)
- une collecte d'informations régulière à formaliser
- Des réunions régulières des partenaires pour débat qualitatif et rendu des
informations collectées : fréquence ?
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 71
 Un dispositif d'accueil et d'encadrement
Parmi les dispositifs que l'on peut imaginer :
 Un lieu d'accueil spécifiquement dédié aux étrangers de type guichet unique,
 En faire également un dispositif de suivi de la population étudiante sur l'année en lien avec un
éventuel observatoire local.
Guichet unique / point d'accueil
Existant ailleurs
Le PHARE à Montpellier
Point Hébergement : Accueil et Recherche pour les Etudiants internationaux
CROUS Montpellier
Pôle Universitaire européen de Montpellier et du Languedoc Roussillon
Ouvert du 30 août au 25 nov. 2006
Existant en Alsace
Fonctionnement
possible
AGORA
- Lieu unique matérialisé avec antennes Strasbourg, Mulhouse, Colmar
- Lieu ouvert toute l'année
- Lien Internet et accueil multilingue toute l'année
- Regroupement possible avec assos d'étudiants étrangers
- Regroupement d'informations concernant :
Différents types d'hébergement
Accueil juridique et administratif
- Lien avec organismes administratifs français : CAF, etc.
- Aide à la constitution des dossiers
Assistance à l'appel tél. pour ceux ayant des problèmes de français
Permanences avec étudiants étrangers déjà en France
Opportunités
Prise de contact avant l'arrivée des étudiants de leur pays d'origine
Relais permanent pendant l'année
Contraintes
Moyens
?
Lieu central dans centre-ville ou près d'un campus bien desservi par
transport en commun
Un lieu d'accueil avec une présence à temps plein
Des postes informatiques à disposition (Internet)
2 ou 3 bureaux annexes pour mise à disposition auprès des assos
une ou 2 salles de réunion
Outre qu'elle est de nature à apporter une solution pratique à l'accueil des étudiants étrangers et à leur
recherche de logement, la mise en place d'une structure de suivi permanent permet également :
 De calibrer réellement la demande issue des populations étrangères,
 De mieux cerner leurs problèmes et besoins,
 De pouvoir à terme imaginer les solutions les plus adaptées pour y répondre.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 72
On pourra également à terme mesurer la solvabilité réelle de cette demande et apprécier de quels moyens
elle dispose pour étudier en France.
Il sera alors temps de se poser des questions de fond :
 que fait-on de la vraie demande sociale ?
 lui donne t-on les moyens d'étudier en France ? lesquels ? quels partenaires ?
 à quel niveau cela se décide t-il, régional, national ?
Une grande partie des réponses sont d'ordre de la politique et de la stratégie régionale et nationale.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 73
 L'offre de logement
Sans augmenter le parc de logements étudiants, un certain nombre de pistes concernant des modes
d'hébergement spécifiques peuvent être explorées.
La mise en place d'un hébergement d'urgence
Il semble qu'un hébergement d'urgence réservé aux étudiants qui rencontrent des difficultés de logement
devienne une prestation attendue sur toute agglomération étudiante conséquente.
Nous avons noté également que la rentrée universitaire est toujours source "d'embouteillage" sur le sujet du
logement même dans un contexte de détente du marché.
Hébergement d'urgence
Existant
Fonctionnement
imaginé
Opportunités
Contraintes
Moyens
CROUS Montpellier
Hébergement d'urgence en centre-ville (chambres de 2 pers.)
Ouvert à partir du 29 août
Tarif 4,5 € la nuit : accueil le soir même pour une semaine maxi
- Hébergement pour une durée limitée à des tarifs abordables
- Lieu relais vers les lieux / organismes de logement par ex. le guichet
unique pour les étudiants étrangers
- Accueil des étudiants étrangers mais aussi des français qui arrivent au
dernier moment
- Trouver un lieu adapté
- Gestion du lieu
- Un lieu d'accueil d'une trentaine de chambres doubles avec douches et
sanitaires sur le palier et offrant petit déjeuner
- Quelques bureaux voire une salle de réunion
Une meilleure exploitation des possibilités des bailleurs sociaux
Au cours de notre étude, les bailleurs que nous avons interrogés nous ont signalé qu'une part minime
d'étudiants se logent dans leur parc classique.
Il semble que toutes les potentialités du parc ne soient peut être pas complètement exploitées. Quelle offre
supplémentaire peut-on attendre du parc social des bailleurs ?
Les bailleurs citent comme frein potentiel le délai d'attente des commissions d'attribution, trop long pour les
étudiants devant trouver une solution rapide à leur problème de logement.
 L'hébergement d'urgence peut être une solution pour gérer l'attente des commissions d'attribution.
 Il serait également envisageable par le biais d'un point d'accueil (par exemple le guichet unique)
de faire un bilan des disponibilités dans le parc des bailleurs avant septembre pour y diriger
d'éventuels étudiants et les aider à monter les dossiers.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 74
Développer l'hébergement alternatif / innovant
 Le partenariat inter générationnel
Ce dispositif se met depuis quelques années dans plusieurs agglomérations de France, Paris, Marseille,
Montpellier. Il est en cours de développement à Strasbourg pour la première fois à la rentrée 2006.
Bien qu'on sache que ce type de partenariat est une solution à la marge pour l'hébergement
d'étudiants, il constitue un mode d'hébergement plus souple en terme de conditions d'accès et peut
permettre l'accueil d'une partie de la population étrangère sans logement.
Parce que ce type de partenariat demande un temps de mise en place, il faut qu'il soit couplé à un
hébergement d'urgence si on veut pouvoir l'ouvrir à des étudiants étrangers.
Partenariat senior ou inter générationnel
Existant
Foyer 2 âges à Strasbourg
Mise en place rentrée 2006 sur le périmètre de la CUS
Adhésion : 180 €/an pour chacune des parties + 20 € de frais de dossier
Ouvert aux étudiants et aux jeunes travailleurs sans distinction de sexe ou
de nationalité
Mis en place avec différents partenaires dont Ville de Strasbourg, AG2R /
Médéric, Fonds social européen, Fondation de France et des relais comme
CROUS, club du 3ème âge, services sociaux des communes
Fonctionnement
Opportunités
Contraintes
Moyens
- Hébergement gratuit dans une chambre indépendante pour l'étudiant
(participation aux charges de 50€/mois et paiement de ses frais de
nourriture)
- En échange de petits services, d'une présence
- Le senior est également source de lien social
- Signature d'une charte / contrat de cohabitation
- Visites fréquentes de l'association
- Hébergement à moindre coût sans conditions d'accès de type garant ou
caution
- Démarche qui demande à être réfléchie et ne peut pas correspondre à un
hébergement en urgence
- Démarche "à la marge"
- Aujourd'hui plus d'étudiants que de seniors
- Hébergement de l'association dans des locaux de la Ville de Strasbourg
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 75
 Pair non linguistique
Nous n'avons pas trouvé de structure organisée autour de ce type d'hébergement.
En revanche, il est fréquent de trouver des annonces proposant un hébergement gratuit contre des
services de baby sitting, notamment sur Paris.
A l'instar du partenariat senior ou inter générationnel, peut-on imaginer qu'une association fédère et organise
ce type d'hébergement ?
Pair non linguistique
Existant
?
rien d'organisé mais annonces fréquentes dans les journaux, Libération par
exemple
Fonctionnement
imaginé
Opportunités
Contraintes
Moyens
- Une association est créée qui, contre une cotisation, organise le recueil
d'informations et met en contact les étudiants et familles intéressées
- Proposition de mise à disposition d'une chambre chez l'habitant en
échange de services de baby sitting (sortie d'école, devoirs, garde après les
heures de crèche, etc.)
- Les services demandés demeurent compatibles avec des études
supérieures en terme d'horaires
- Hébergement à moindre coût sans condition d'accès de type garant ou
caution
- Potentialité importante du côté des familles monoparentales ?
- Démarche qui demande à être réfléchie et ne peut pas correspondre à un
hébergement en urgence
- Démarche "à la marge"
- Mise à disposition d'un local et subvention d'un poste d'animateur (à mitemps ?) ou bien bénévolat ?
- Peut-il être couplé avec le partenariat senior ?
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 76
 Le développement d'un panel d'aides adaptées aux étudiants étrangers
Plusieurs autres régions ou agglomérations ont fait le constat de la difficulté rencontrée par certains étudiants
pour payer un dépôt de garantie et/ou pour trouver un garant sur le sol français ou européen.
Des dispositifs ont donc été créés que nous citons ici en exemple. La plupart d'entre eux sont très récents et
on dispose de peu de recul pour évaluer leur efficacité.
CLE Aquitaine
Existant
Fonctionnement
Opportunités
Contraintes
Moyens
CROUS Besançon
Existant
Fonctionnement
Opportunités
Contraintes
Moyens
Dispositif initié par le Conseil Régional d'Aquitaine
Financé par le CR Aquitaine, le Fonds de Cohésion Sociale géré par la
Caisse des Dépôts
cle.aquitaine.fr
- Pour les étudiants français et étrangers ne pouvant bénéficier de bourses
de l'Etat français et non éligibles aux aides Loca-Pass
- Garantie de remboursement du prêt bancaire pour emprunter un dépôt
de garantie (2 mois de loyer HC maxi)
- garantie de paiement des loyers et charges locatives auprès du bailleur ou
de l'agence (12 mensualités maxi.)
Ouvert aux étudiants étrangers sans garant sur le sol français ou UE
- Garantie un prêt bancaire pour le financement de la caution mais ne
permet pas de la financer par un prêt à taux 0
- Obligation d'être titulaire d'un compte bancaire
- Cotisation de 5,4 à 7,5 €/mois maxi pendant toute la durée de la location
Dispositif géré (information et instruction dossiers) par le CROUS de
Bordeaux
Accord entre Conseil Régional de Franche Comté et le CROUS de Besançon
Financé par le Conseil Régional
- Informations concernant le dispositif largement diffusées
- Financement du dépôt de garantie sous forme de prêt à taux 0
- Ouvert à tout type d'étudiant (hors ceux bénéficiant du Loca-pass)
- Concerne tout type de logement (CROUS, privé, etc.)
- Remboursement en 3 fois : fin nov. (après versement de la bourse), avril
et fin juin
- Le propriétaire touche directement la caution
- Les étudiants étrangers peuvent en bénéficier avant l'attribution de la
carte de séjour (régularisation par la suite)
- Limité à 500 € ce qui peut être insuffisant si la caution est de 2 mois de
loyer
- Ne résout pas le problème du garant
- il y aurait 15% de non remboursement ?
Géré par le CROUS (information, gestion et instruction des dossiers)
Ce dispositif existe depuis la rentrée 2005. 62 dossiers ont été gérés en 2005 et, à la rentrée 2006, il y en
aurait eu 72. Le CROUS juge donc le dispositif peu utilisé et se pose la question de sa reconduite à la rentrée
prochaine.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 77
CLOUS et Université de Perpignan
Existant
Partenariat entre le CLOUS et l'Université de Perpignan
Depuis 2002
Fonctionnement
Opportunités
Contraintes
Moyens
- Les informations concernant ce dispositif sont peu diffusées afin de cibler
les étudiants en ayant vraiment besoin
- L'Université de Perpignan devient le garant / la caution solidaire de
l'étudiant
- Le responsable de formation est le garant moral et intervient en cas de
problème
- Financement gelé au pro-rata du nombre d'étudiants aidés sur le compte
du FSDIE – axe initiative étudiante
- Les fonds virtuellement engagés sont progressivement débloqués au fur
et à mesure du paiement des loyers
- Sans frais aucun pour l'étudiant, seule menace = rétention du diplôme
jusqu'au paiement des loyers en retard
- Obligation pour l'étudiant de verser un trimestre plus un mois de caution à
la rentrée
- Ne concerne que le logement CROUS
- Gestion CLOUS
L'université de Perpignan accueille un taux particulièrement élevé d'étrangers (33% sur 11 000 étudiants) dont
une part est constituée de primo-arrivants sans contact dans l'UE.
Le nombre d'étudiants bénéficiant de ce dispositif en 2005 est de 23 sur 30 dossiers potentiellement éligibles
mais n'ayant pas tous abouti par manque de chambre en cité universitaire. Aucun dysfonctionnement ou
problème n'a été signalé depuis l'ouverture du dispositif en 2002.
AILE PACA
Existant
Fonctionnement
Opportunités
Contraintes
Moyens
Aide Individuelle au Logement Etudiant (AILE)
Sera mise en place dès le 1er novembre 2006
Partenariat entre la Région PACA, la Caisse des Dépôts et Consignations
- Destiné aux étudiants non boursiers de – 30 ans
- Garantie de l'emprunt contracté par l'étudiant pour le financement du
dépôt de garantie
- Garantie de paiement des loyers et charges au bailleur
ND
ND
- Mise en place et gestion PACT ARIM
Ce dispositif en étant à ses prémices, nous n'avons pu recueillir plus d'informations ; il semble que ce soit
cependant très inspiré de CLE Aquitaine.
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 78
ANNEXES
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 79
Effectifs de l'enseignement supérieur en Alsace par grands secteurs géographiques et dont étrangers (Source CROUS Alsace)
1994-1995
1995-1996
1996-1997
1997-1998
1998-1999
1999-2000
2000-2001
2001-2002
2002-2003
2003-2004
2004-2005
2005-2006
Ensemble des Universités
Autres formations supérieures
de l'Education nationale
Enseignements supérieurs
d'autres ministères
Enseignements supérieurs
privés
Total Bas Rhin
43 182
42 290
41 416
39 545
38 603
37 123
37 788
36 815
37 824
37 117
37 618
40 350
7 865
8 016
8 186
8 171
6 735
7 506
7 335
7 189
7 042
6 961
7 136
6 892
2 665
2 695
2 580
2 588
2 741
2 762
3 051
2 794
3 130
3 123
3 215
3 331
2 358
2 131
2 027
1 946
2 025
2 335
2 570
2 687
2 567
2 716
2 633
2 740
56 070
55 132
54 209
52 250
50 104
49 726
50 744
49 485
50 563
49 917
50 602
53 313
dont étrangers
Etrangers dans les universités
(67)
Etrangers dans d'autres
formations supérieures (67)
7 544
6 927
6 871
6 480
6 550
6 280
7 149
7 508
8 632
8 696
8 668
6 970
6 378
6 341
5 966
5 928
5 822
6 616
6 985
7 984
7 968
7 933
574
549
530
514
622
458
533
523
648
728
735
1994-1995
6 529
1995-1996
6 615
1996-1997
6 599
1997-1998
7 267
1998-1999
7 163
1999-2000
7 484
2000-2001
7 797
2001-2002
7 855
2002-2003
8 025
2003-2004
8 137
2004-2005
7 985
2005-2006
7 718
2 010
2 001
2 392
2 142
3 685
2 587
2 457
2 345
2 305
2 249
2 262
2 197
817
856
837
855
827
861
1 083
1 215
883
926
1 243
1 221
490
524
596
603
608
606
625
567
655
496
505
508
9 846
9 996
10 424
10 867
12 283
11 538
11 962
11 982
11 868
11 808
11 995
11 644
564
569
566
580
672
837
966
1 031
1 128
1 110
1 119
446
452
411
468
566
720
829
912
1 039
1 016
1 035
118
117
155
112
106
117
137
119
89
94
84
1994-1995
1995-1996
1996-1997
1997-1998
1998-1999
1999-2000
2000-2001
2001-2002
2002-2003
2003-2004
2004-2005
2005-2006
65 916
8 108
49 711
65 128
7 496
48 905
64 633
7 437
48 015
63 117
62 387
7 130
45 766
61 264
6 952
44 607
62 706
7 986
45 585
61 467
8 474
44 670
62 431
9 663
45 849
61 725
9 824
45 254
62 597
9 778
45 603
64 957
NC
48 068
Ensemble des Universités
Autres formations supérieures
de l'Education nationale
Enseignements supérieurs
d'autres ministères
Enseignements supérieurs
privés
Total Haut Rhin
dont étrangers
Etrangers dans les universités
(68)
Etrangers dans d'autres
formations supérieures (68)
Total Alsace
Etrangers
Universités
46 812
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  annexe
Effectifs de l'enseignement supérieur en Alsace
- Poids des Universités
70 000
60 000
50 000
40 000
30 000
20 000
10 000
19
94
-1
99
19
5
95
-1
99
19
6
96
-1
99
19
7
97
-1
99
19
8
98
-1
99
19
9
99
-2
00
20
0
00
-2
00
20
1
01
-2
00
20
2
02
-2
00
20
3
03
-2
00
20
4
04
-2
00
20
5
05
-2
00
6
0
Ensemble des Universités 67
Autre enseignement sup. 67
Ensemble des Universités 68
Autre enseignement sup. 68
Evolution des effectifs étrangers
10
9
8
7
6
000
000
000
000
000
5
4
3
2
1
000
000
000
000
000
0
1994- 1995- 1996- 1997- 1998- 1999- 2000- 2001- 2002- 2003- 2004- 20051995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Etrangers
Etrangers
Etrangers
Etrangers
dans d'autres formations supérieures (67)
dans les universités (67)
dans d'autres formations supérieures (68)
dans les universités (68)
Données 2005-2006 non disponibles pour l'évolution des effectifs étrangers
Source CROUS Alsace
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  annexe
Répartition des étudiants par type d'hébergement selon le cycle à Mulhouse
MULHOUSE 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Cycle 0
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Premier cycle
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Deuxième cycle
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Troisième cycle
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Total
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Domicile
parental
12
4%
1
1%
483%
2480
81%
2603
79%
3%
1291
46%
1057
46%
-1%
101
19%
71
22%
-11%
3884
58%
3732
62%
-6%
Logt
personnel
indép.
267
94%
2
1%
6387%
384
13%
384
12%
8%
996
35%
725
32%
11%
300
58%
174
54%
7%
1947
29%
1285
21%
37%
Autres
modes de
logement
5
2%
135
98%
-98%
200
7%
322
10%
-33%
544
19%
509
22%
-14%
118
23%
78
24%
-6%
867
13%
1044
17%
-25%
Source Rectorat – SISE - Statistiques établies sur effectifs renseignés
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  annexe
Total
284
100%
138
100%
0%
3064
100%
3309
100%
0%
2831
100%
2291
100%
0%
519
100%
323
100%
0%
6698
100%
6061
100%
0%
Mode d'hébergement de l'étudiant selon la CSP des parents et évolution à Mulhouse
MULHOUSE
effectifs 2003
répartition 2003
Agriculteurs exploitant effectifs 1998
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
effectifs 2003
Artisans,
répartition 2003
commerçants, chefs
effectifs 1998
d'entreprise
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
effectifs 2003
répartition 2003
Cadres sup. et
effectifs 1998
professions intel.sup.
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
effectifs 2003
répartition 2003
Professions
effectifs 1998
intermédiaires
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
effectifs 2003
répartition 2003
Employés
effectifs 1998
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
effectifs 2003
répartition 2003
Ouvriers
effectifs 1998
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
effectifs 2003
répartition 2003
Retraités
effectifs 1998
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
effectifs 2003
répartition 2003
Autres sans activité
effectifs 1998
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
CSP Non renseignés
Autre mode
d'hébergt
Total
36
42%
34
49%
-14%
205
64%
198
61%
6%
724
58%
660
60%
-4%
1 016
64%
1046
65%
-2%
379
64%
338
66%
-4%
964
77%
939
77%
0%
247
57%
261
61%
-7%
190
54%
130
67%
-19%
34
40%
16
23%
73%
90
28%
77
24%
20%
362
29%
263
24%
21%
370
23%
324
20%
15%
138
23%
89
17%
33%
167
13%
156
13%
0%
116
27%
95
22%
20%
119
34%
28
14%
135%
15
18%
19
28%
-36%
24
8%
52
16%
-53%
169
13%
178
16%
-17%
203
13%
237
15%
-13%
78
13%
84
16%
-20%
121
10%
141
10%
0%
72
17%
72
17%
-2%
43
12%
37
19%
-36%
85
100%
69
100%
0%
319
100%
327
100%
0%
1 255
100%
1101
100%
0%
1 589
100%
1607
100%
0%
595
100%
511
100%
0%
1 252
100%
1236
100%
0%
435
100%
428
100%
0%
352
100%
195
100%
0%
123
551
113
787
répartition 2003
16%
70%
14%
100%
effectifs 1998
126
21%
237
40%
224
38%
587
100%
évol. Rép° 1998-2003
-27%
73%
-62%
0%
effectifs 2003
3 884
1 947
867
6 698
répartition 2003
58%
29%
13%
100%
effectifs 1998
3732
62%
1285
21%
1044
17%
6061
100%
-6%
37%
-25%
0%
3 761
64%
3 606
66%
-3%
1 396
24%
1 048
19%
23%
754
13%
820
15%
-15%
5 911
100%
5 474
100%
0%
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
Total renseignés
Logement
personnel
indépendant
effectifs 2003
répartition 1998
Total
Domicile
parental
effectifs 2003
répartition 2003
effectifs 1998
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
Source Rectorat – SISE - Statistiques établies sur effectifs renseignés
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  annexe
Mode d'hébergement de l'étudiant selon la CSP des parents et évolution à Colmar
Domicile
parental
Logement
perso.
indépendant
Autre mode
d'hébergt
Total
22
67%
31
66%
1%
62
65%
52
60%
9%
194
69%
140
62%
10%
220
68%
210
58%
16%
130
79%
81
66%
20%
199
71%
164
71%
0%
30
70%
38
60%
16%
25
48%
8
32%
50%
7
21%
7
15%
42%
27
28%
27
31%
-8%
57
20%
47
21%
-4%
55
17%
82
23%
-26%
26
16%
26
21%
-25%
46
16%
32
16%
0%
7
16%
16
25%
-36%
17
33%
5
20%
63%
4
12%
9
19%
-37%
6
6%
8
9%
-31%
32
11%
38
17%
-33%
50
15%
68
19%
-19%
8
5%
16
13%
-63%
34
12%
43
12%
0%
6
14%
9
14%
-2%
10
19%
12
48%
-60%
33
100%
47
100%
0%
95
100%
87
100%
0%
283
100%
225
100%
0%
325
100%
360
100%
0%
164
100%
123
100%
0%
279
100%
239
100%
0%
43
100%
63
100%
0%
52
100%
25
100%
0%
75
46%
66
41%
21
13%
162
100%
répartition 1998
15
34%
16
36%
13
30%
44
100%
évol. Rép° 1998-2003
36%
12%
-56%
0%
effectifs 2003
957
67%
308
21%
171
12%
1436
100%
739
61%
258
21%
216
18%
1213
100%
9%
1%
-33%
0%
882
69%
724
62%
12%
242
19%
242
21%
-8%
150
12%
203
17%
-32%
1 274
100%
1 169
100%
0%
COLMAR
effectifs 2003
répartition 2003
Agriculteurs exploitant effectifs 1998
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
effectifs 2003
Artisans,
répartition 2003
commerçants, chefs
effectifs 1998
d'entreprise
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
effectifs 2003
répartition 2003
Cadres sup. et
effectifs 1998
professions intel.sup.
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
effectifs 2003
répartition 2003
Professions
effectifs 1998
intermédiaires
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
effectifs 2003
répartition 2003
Employés
effectifs 1998
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
effectifs 2003
répartition 2003
Ouvriers
effectifs 1998
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
effectifs 2003
répartition 2003
Retraités
effectifs 1998
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
effectifs 2003
répartition 2003
Autres sans activité
effectifs 1998
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
effectifs 2003
répartition 2003
CSP Non renseignés
effectifs 1998
répartition 2003
Total
effectifs 1998
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
Total renseignés
effectifs 2003
répartition 2003
effectifs 1998
répartition 1998
évol. Rép° 1998-2003
Source Rectorat – SISE - Statistiques établies sur effectifs renseignés
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  annexe
Répartition des étrangers par type d'hébergement selon leur origine à Colmar et évolution
Colmar 1998-2003
Afrique
Amérique
Asie
Europe hors France
France
Total
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Domicile
parental
18
43%
5
38%
11%
0
0%
0%
0%
5
18%
2
12%
52%
62
52%
3
33%
55%
872
70%
729
62%
13%
957
67%
739
61%
9%
Logement
personnel
indépendant
18
43%
4
31%
39%
0
0%
Autre mode
d'hébergement
6
14%
4
31%
-54%
3
100%
Total
42
100%
13
100%
0%
3
100%
0%
0%
15
54%
14
82%
-35%
6
5%
6
67%
-93%
141
11%
192
16%
-31%
171
12%
216
18%
-33%
0%
0%
28
100%
17
100%
0%
120
100%
9
100%
0%
1243
100%
1174
100%
0%
1436
100%
1213
100%
0%
0%
0%
8
29%
1
6%
386%
52
43%
0
0%
230
19%
253
22%
-14%
308
21%
258
21%
1%
Source Rectorat – SISE - Statistiques établies sur effectifs renseignés
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  annexe
Répartition des étrangers par type d'hébergement selon leur origine à Mulhouse et évolution
Mulhouse 1998-2003
Afrique
Amérique
Asie
Europe hors France
France
Océanie
Total
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Domicile
parental
82
18%
96
39%
-54%
1
5%
0
0%
0%
25
22%
29
50%
-55%
74
29%
53
38%
-25%
3702
63%
3553
63%
0%
0
1
100%
-100%
3884
58%
3732
62%
-6%
Logement
personnel
indépendant
238
53%
50
20%
158%
10
45%
4
50%
-9%
65
58%
20
34%
68%
95
37%
35
25%
46%
1539
26%
1176
21%
25%
0
Autre mode
d'hébergement
133
29%
100
41%
-28%
11
50%
4
50%
0%
22
20%
9
16%
27%
89
34%
51
37%
-6%
612
10%
880
16%
-33%
0
0
0%
0
0%
1947
29%
1285
21%
37%
867
13%
1044
17%
-25%
Source Rectorat – SISE - Statistiques établies sur effectifs renseignés
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  annexe
Total
453
100%
246
100%
0%
22
100%
8
100%
0%
112
100%
58
100%
0%
258
100%
139
100%
0%
5853
100%
5609
100%
0%
0
1
100%
-100%
6698
100%
6061
100%
0%
LES TABLEAUX SUIVANTS SE PLACENT EN
FACE DES SECTIONS INDIQUEES EN BAS DE
PAGE
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  page 87
Effectifs de l'enseignement supérieur en Alsace par grands secteurs géographiques
Ensemble des Universités 67
Autre enseignement sup. 67
Total Bas Rhin
Ensemble des Universités 68
Autre enseignement sup. 68
Total Haut Rhin
Total Alsace
1994-1995
1995-1996
1996-1997
1997-1998
1998-1999
1999-2000
2000-2001
2001-2002
2002-2003
2003-2004
2004-2005
2005-2006
43 182
12 888
56 070
6 529
3 317
9 846
65 916
42 290
12 842
55 132
6 615
3 381
9 996
65 128
41 416
12 793
54 209
6 599
3 825
10 424
64 633
39 545
12 705
52 250
7 267
3 600
10 867
63 117
38 603
11 501
50 104
7 163
5 120
12 283
62 387
37 123
12 603
49 726
7 484
4 054
11 538
61 264
37 788
12 956
50 744
7 797
4 165
11 962
62 706
36 815
12 670
49 485
7 855
4 127
11 982
61 467
37 824
12 739
50 563
8 025
3 843
11 868
62 431
37 117
12 800
49 917
8 137
3 671
11 808
61 725
37 618
12 984
50 602
7 985
4 010
11 995
62 597
40 350
12 963
53 313
7 718
3 926
11 644
64 957
Effectifs de l'enseignement supérieur en Alsace
Les étrangers
Evolution des effectifs de l'enseignement
supérieur en Alsace - Les universités
70 000
70 000
60 000
60 000
50 000
50 000
40 000
40 000
30 000
30 000
20 000
20 000
10 000
10 000
0
0
1994- 1995- 1996- 1997- 1998- 1999- 2000- 2001- 2002- 2003- 2004- 20051995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Effectifs de l'enseignement supérieur
Effectifs universitaires
1994- 1995- 1996- 1997- 1998- 1999- 2000- 2001- 2002- 2003- 2004- 20051995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Effectifs de l'enseignement supérieur
Source CROUS Alsace – Statistiques établies selon effectifs renseignés
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  face 2.1
Effectifs étrangers
Age et sexe des étudiants (de moins de 36 ans) à
Strasbourg - 1998 et 2004
3500
3000
2500
Source Rectorat SISE – Statistiques établies selon effectifs
renseignés
2000
1500
1000
500
0
15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35
Femmes - 2004
Hommes - 2004
Femmes - 1998
Hommes - 1998
Sexe et âge des étudiants (de moins de 36 ans)
de Colmar - 1998 et 2004
700
250
Sexe et âge des étudiants (de moins de 36 ans)
de Mulhouse - 1998 et 2004
600
200
500
150
400
300
100
200
50
100
0
0
17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 32 33 34 35
16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35
Femmes - 2004
Hommes - 2004
Femmes - 2004
Hommes - 2004
Femmes - 1998
Hommes - 1998
Femmes - 1998
Hommes - 1998
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  face 2.2.1
Origine des étudiants alsaciens par adresse des parents
Total Agglo. Strasbourg
Mulhouse
Colmar
Total Alsace
Adresse des Nombre
Nombre Variation Nombre
Nombre Variation Nombre
Nombre Variation Nombre
Nombre Variation
parents de d'étudiants Répart° d'étudiants 1998- d'étudiants Répart° d'étudiants 1998- d'étudiants Répart° d'étudiants 1998- d'étudiants Répart° d'étudiants 1998l'étudiant
2004
en 1998
2004
en 1998
2004
en 1998
2004
en 1998
2004
2004
2004
2004
37%
60%
37%
67
23 549
56%
17189
431
7%
270
280
20%
234
20%
24 424
49%
17783
68
5 772
14%
6107
-5%
4 602
71%
4226
9%
656
47%
631
4%
11 045
22%
10974
1%
Lorraine
2 855
7%
4051
-30%
143
2%
127
13%
116
8%
122
-5%
3 134
6%
4309
-27%
Fr. Comté
1 231
3%
1894
-35%
391
6%
507
-23%
80
6%
72
11%
1 705
3%
2476
-31%
Reste France
4 059
10%
5476
-26%
619
10%
747
-17%
109
8%
143
-24%
4 794
10%
6371
-25%
DOM-TOM
191
0,5%
191
0%
38
1%
15
153%
2
0%
2
0%
231
0%
208
11%
Etrangers
4 406
10%
5449
-19%
290
4%
169
72%
145
10%
9 1511%
4 841
10%
5629
-14%
TOTAL
42 063
100%
40357
4%
6 514
100%
6061
7%
1 388
100%
1213
14%
50174
100%
47750
5%
Origine des étudiants alsaciens par adresse des parents – détail de l'agglomération de Strasbourg
Total agglo. Strasbourg
Strasbourg
Illkirch
Schiltigheim
Adresse des Nombre
Nombre Variation Nombre
Nombre Variation Nombre
Nombre Variation Nombre
Nombre Variation
parents de d'étudiants Répart° d'étudiants 1998- d'étudiants Répart° d'étudiants 1998- d'étudiants Répart° d'étudiants 1998- d'étudiants Répart° d'étudiants 1998l'étudiant
2004
en 1998
2004
en 1998
2004
2004
en 1998
2004
2004
en 1998
2004
2004
67
21 435
51%
15438
39%
1 656
54%
1344
23%
458
76%
407
13%
23 549
17189
37%
56%
68
5 143
12%
5533
-7%
570
19%
510
12%
59
10%
64
-8%
5 772
14%
6107
-5%
Lorraine
2 566
6%
3686
-30%
233
8%
297
-22%
56
9%
68
-18%
2 855
7%
4051
-30%
Fr. Comté
1 123
3%
1760
-36%
96
3%
116
-17%
12
2%
18
-33%
1 231
3%
1894
-35%
Reste France
3 719
9%
4905
-24%
327
11%
528
-38%
13
2%
43
-70%
4 059
10%
5476
-26%
DOM-TOM
179
0%
188
-5%
11
0%
2
450%
1
0%
1
0%
191
0%
191
0%
Etranger
4 245
10%
5213
-19%
155
5%
226
-31%
6
1%
10
-40%
4 406
10%
5449
-19%
TOTAL
38 410
91%
36723
5%
3048
100%
3023
1%
605
100%
611
-1%
42 063
100%
40357
4%
Source Rectorat SISE – Statistiques établies selon effectifs renseignés
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  face 2.2.1
Strasbourg agglo.
CSP des parents
Colmar
Total 1998 Total 2003
Agriculteur
Artisans, comm., chefs d'ent.
Cadres sup., prof. intell. sup./ lib.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Autres sans activité
Non renseignés
TOTAL
Sous total (effectifs
renseignés)
576
2593
11032
9574
2714
4086
1708
866
3574
36723
382
2365
10556
8983
2919
3775
2222
1453
6794
39067
33149
32273
Répartition Variation
en 2003
98-2003
1%
-34%
7%
-9%
33%
-4%
28%
-6%
9%
8%
12%
-8%
30%
7%
68%
5%
100%
-3%
CSP des parents
Total 1998 Total 2003
Agriculteur
Artisans, comm., chefs d'ent.
Cadres sup., prof. intell. sup./ lib.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Autres sans activité
Non renseignés
TOTAL
Sous Total (effectifs
renseignés)
47
87
225
360
123
239
63
25
44
1213
33
95
283
325
164
279
43
52
162
1436
1169
1274
Répartition Variation
en 2003
98-2003
3%
-30%
7%
9%
22%
26%
26%
-10%
13%
33%
22%
17%
3%
-32%
4%
108%
100%
9%
Source Rectorat SISE – Statistiques établies selon effectifs renseignés
Mulhouse
CSP des parents
Autres communes Bas Rhin
Total 1998 Total 2003
Agriculteur
Artisans, comm., chefs d'ent.
Cadres sup., prof. intell. sup./ lib.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Autres sans activité
Non renseignés
TOTAL
Sous Total (effectifs
renseignés)
69
327
1101
1607
511
1236
428
195
587
6061
85
348
1255
1589
595
1252
435
352
787
6698
5474
5911
Répartition Variation
en 2003
98-2003
1%
23%
6%
6%
21%
14%
27%
-1%
10%
16%
21%
1%
7%
2%
81%
6%
100%
8%
CSP des parents
Total 1998 Total 2003
Agriculteur
Artisans, comm., chefs d'ent.
Cadres sup., prof. intell. sup./ lib.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Autres sans activité
Non renseignés
TOTAL
Sous Total (effectifs
renseignés)
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  face 2.2.1
72
250
1262
1095
318
478
154
58
66
3753
44
259
1259
937
329
520
200
71
280
3899
3687
3619
Répartition Variation
en 2003
98-2003
1%
-39%
7%
4%
35%
0%
26%
-14%
9%
3%
14%
9%
6%
30%
2%
22%
100%
-2%
Age et mode d'hébergement à Strasbourg - 2003
2500
2000
Source Rectorat SISE – Statistiques
établies
1500
1000
selon effectifs renseignés
500
35
33
31
29
27
25
23
21
19
17
15
0
domicile parental
logement personnel indépendant
autres modes d'hébergement
Age et m ode d'hébergem ent à M ulhouse - 1998 et
2003
1000
800
600
400
200
domicile parental 1998
logementpersonnel indépendant1998
autre mode d'hébergement1998
domicile parental 2003
logementpersonnel indépendant2003
autre mode d'hébergement2003
Age et m ode d'hébergem ent à Colm ar - 1998 et 2003
300
250
200
150
100
50
logementpersonnel indépendant1998
autre mode d'hébergement1998
domicile parental 2003
logementpersonnel i ndépendant2003
autre mode d'hébergement2003
35
33
31
29
27
25
23
21
19
17
15
0
domicile parental 1998
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  face 2.2.2
35
33
31
29
27
25
23
21
19
15
17
0
Répartition des étudiants par type d'hébergement selon le cycle à Strasbourg
STRASBOURG
2003
Nombre d'observations en 2003
Cycle 0
Répart° par hébergement 2003
Premier cycle
Deuxième cycle
Troisième cycle
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observations en 2003
Total
Répart° par hébergement 2003
Domicile
parental
135
15%
6 323
41%
4 101
28%
911
11%
11 470
29%
Logt
personnel
indép.
465
53%
6 087
40%
7 563
52%
6 335
75%
20 450
52%
Autres
modes de
logement
281
32%
2 909
19%
2 803
19%
1 154
14%
7 147
18%
Total
881
100%
15 319
100%
14 467
100%
8 400
100%
39 067
100%
Répartition des étudiants par type d'hébergement selon le cycle à Colmar
COLMAR 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Premier cycle
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Deuxième cycle
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Troisième cycle
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Total
Nombre d'observation en 1998
Répart° par hébergement 1998
Evolution répartition 1998-2003
Domicile
parental
791
70%
701
66%
6%
151
55%
33
25%
118%
15
38%
5
21%
85%
957
67%
739
61%
9%
Logt
personnel
indép.
178
16%
171
16%
-2%
107
39%
68
52%
-25%
23
59%
19
79%
-26%
308
21%
258
21%
1%
Autres
mode de
logement
155
14%
187
18%
-22%
15
5%
29
22%
-75%
1
3%
0%
171
12%
216
18%
-33%
Source Rectorat SISE – Statistiques établies selon effectifs renseignés
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  face 2.2.2
Total
1124
100%
1059
100%
0%
273
100%
130
100%
0%
39
100%
24
100%
0%
1436
100%
1213
100%
0%
Mode d'hébergement de l'étudiant selon la CSP des parents à Strasbourg
STRASBOURG
Agriculteurs exploitant
Artisans, commerçants,
chefs d'entreprise
Cadres sup. et
professions intel.sup.
Professions
intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Autres sans activité
CSP Non renseignés
Total
Total renseignés
Domicile
parental
Logement
personnel
indépendant
Autre mode
d'hébergt
Total
89
23%
657
33%
3 394
32%
2 564
29%
1 074
37%
1 526
40%
565
25%
403
28%
199
52%
998
50%
5 708
54%
4 934
55%
1 297
44%
1 359
36%
1 135
51%
756
52%
94
25%
328
17%
1 454
14%
1 485
17%
548
19%
890
24%
522
23%
294
20%
382
100%
1 983
100%
10 556
100%
8 983
100%
2 919
100%
3 775
100%
2 222
100%
1 453
100%
1 198
4 064
1 532
6 794
18%
60%
23%
100%
11 470
20 450
7 147
39 067
29%
52%
18%
100%
10 272
32%
16 386
51%
5 615
17%
32 273
100%
Source Rectorat SISE – Statistiques établies selon effectifs renseignés
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  face 2.2.2
Les étudiants étrangers dans les effectifs globaux
Effectifs étrangers
par commune
Strasbourg
Illkirch
Schiltigheim
Haguenau
Selestat
Bas Rhin
Mulhouse
Colmar
Haut Rhin
Alsace
Effectifs
totaux
dont
étrangers
36 723
38 762
3 023
3 078
611
607
95
176
24
35
40 476
42 658
6 061
6 579
1 213
1 401
7 274
7 980
47 750
50 638
5 586
9 018
265
262
16
20
4
6
2
1
5 873
9 307
452
804
39
212
491
1 016
6 364
10 323
1998
2004
1998
2004
1998
2004
1998
2004
1998
2004
1998
2004
1998
2004
1998
2004
1998
2004
1998
2004
croissance croissance
part des
des effectifs
étud.
étrangers
totaux
étrangers
15%
23%
9%
9%
3%
3%
4%
3%
8%
3%
15%
22%
7%
12%
3%
15%
7%
13%
13%
20%
6%
61%
2%
-1%
-1%
25%
85%
50%
46%
-50%
5%
58%
9%
78%
15%
444%
10%
107%
6%
62%
Répartition des étudiants étrangers par nationalité
2004
Strasbourg
Illkirch
Schiltigheim
Haguenau
Sélestat
Total Bas Rhin
Mulhouse
Colmar
Total Haut Rhin
Total
Afrique
34%
41%
60%
33%
0%
34%
57%
21%
50%
35%
Amérique
6%
3%
5%
0%
100%
6%
2%
0%
2%
5%
Asie
17%
7%
15%
33%
0%
17%
15%
14%
15%
17%
Europe hors
France
Indéterminé
43%
0,08%
49%
0,00%
20%
0,00%
33%
0,00%
0%
0,00%
43%
0,08%
25%
0,00%
64%
0,00%
33%
0,00%
42%
0,07%
Océanie
0,16%
0,00%
0,00%
0,00%
0,00%
0,15%
0,12%
0,00%
0,10%
0,15%
Source Rectorat SISE – Statistiques établies selon effectifs renseignés
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  face 2.3
Total
100%
100%
100%
100%
100%
100%
100%
100%
100%
100%
Répartition des étudiants étrangers par cycle et par filière et évolution
Droit
Sciences
Po.
Strasbourg
Evolution 1998-2004
cycle 0
premier cycle
deuxième cycle
troisième cycle
Part des étrangers dans
chaque filière 2004
Evol de la part des étrangers
dans chq filière 1998-2004
Rép° des étrangers par
filière en 2004
Evol de la rép° des étrangers
par filière 1998-2004
Colmar et Mulhouse Evolution 98-04
cycle 0
premier cycle
deuxième cycle
troisième cycle
Part des étrangers dans
chaque filière 2004
Evol de la part des étrangers
dans chq filière 1998-2004
Rép° des étrangers par
filière en 2004
Evol de la rép° des étrangers
par filière 1998-2004
Lettres
Médecine
Eco Gestion
Langues Sc. Odonto.
AES
Hum. Arts
Pharma.
Evol. de la
Evol de la
Part des
Rép° des
part des
rép° des
étrangers
Sciences étrangers
étrangers
étrangers
STAPS / cycle en
par cycle
par cycle
par cycle 982004
en 2004
98-2004
2004
56%
5%
-4%
-19%
19%
18%
31%
68%
6%
20%
23%
35%
54%
-7%
32%
31%
28%
35%
8%
14%
20%
21%
34%
16%
28%
32%
20%
88%
17%
23%
37%
10%
12%
30%
23%
28%
24%
20%
22%
23%
33%
42%
55%
23%
98%
53%
14%
13%
40%
12%
20%
100%
-23%
31%
-5%
-7%
26%
Droit
Sciences
Po.
Eco Gestion
AES
Lettres
Langues
Sc.Hum.
Arts
Médecine
Odonto.
Pharma.
3%
19%
3%
0%
22%
16%
30%
9%
8%
6%
23%
-
6%
19%
8%
0%
13%
13%
-61%
42%
-43%
-100%
27%
-4%
4%
41%
16%
0%
39%
100%
-75%
284%
-58%
-100%
89%
0%
53%
100%
Evol de la
Evol de la
Part des
Rép° des
part des
rép° des
étrangers
étrangers
Sciences
étrangers /
étrangers
STAPS / cycle en
par cycle
cycle 98par cycle 982004
en 2004
2004
2004
6%
8%
2%
-83%
-66%
12%
14%
43%
3%
15%
10%
10%
40%
10%
26%
31%
29%
15%
29%
-40%
-4%
Source Rectorat SISE – Statistiques établies selon effectifs renseignés
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  face 2.3
100%
Les étudiants étrangers en programme d'échanges à Strasbourg
Répart° des origines par
prog. 2004
Socrate Erasmus
Autres programmes UE
Autres programmes
Hors programme
Ens. des effectifs
Afrique
3%
2%
1%
37%
34%
Amérique
4%
11%
51%
5%
6%
Répart° des prog. par
origine 2004
Afrique Amérique
socrate erasmus
1%
5%
Strasbourg
2003
autres programmes
UE
0%
3%
autres programmes
0%
11%
en
2003
hors programme Nombre d'observations
99%
82%
Afrique
Répart°
par
hébergement
2003
ens. des effectifs
100%
100%
Amérique
Asie
Europe hors France
France
Océanie
Indéterminé
Total
Total renseigné
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
Océanie
0%
1%
5%
0%
0%
Total
étrangers
100%
100%
100%
100%
100%
Europe hors
Asie
France
Indéterminé Océanie
Logement 0%
0%
15%
14%
Domicile
personnel 0% Autre mode
0%
3%
7%
parental
indépendant 0% d'hébergement
2%
1%
43%
987
36%
98%446
82% 1672 100%
14%
54%
32%
100%
100%
100%
100%
Total
étrangers
7%
1%
Total
1%
3105
90%
100%
100%
Asie
1%
2%
23%
18%
17%
Europe hors
France
Indéterminé
0%
92%
0%
83%
0%
20%
0%
39%
43%
0%
31
6%
128
9%
518
13%
10345
34%
1
7%
285
55%
809
57%
2242
58%
15440
51%
2
14%
204
39%
474
34%
1088
28%
4383
15%
11
79%
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement en 2003
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement en 2003
1
100%
11470
29%
0
0%
20450
52%
0
0%
7147
18%
1
100%
39067
100%
Nombre d'observations en 2003
Répart° par hébergement 2003
11469
29%
20450
52%
7147
18%
39066
100%
Répartition des étudiants par type d'hébergement selon leur origine géographique à Strasbourg
Source Rectorat SISE – Statistiques établies selon effectifs renseignés
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  face 2.3
520
100%
1411
100%
3848
100%
30168
100%
14
100%
Récapitulatif des catégories d'offre d'hébergement étudiants en Alsace par lits, chambres et
résidences
Nb de résidences
Agglo. Strasbourg
TOTAL BAS-RHIN
Agglo. Mulhouse
Agglo.Colmar
TOTAL HAUT-RHIN
TOTAL ALSACE
Nombre de lits
Agglo. Strasbourg
TOTAL BAS-RHIN
Agglo. Mulhouse
Agglo. Colmar
TOTAL HAUT-RHIN
TOTAL ALSACE
Nombre de
chambres
(logements)
Agglo. Strasbourg
TOTAL BAS-RHIN
Agglo. Mulhouse
Agglo. Colmar
TOTAL HAUT-RHIN
TOTAL ALSACE
Cités et Résidences
CROUS
Résidence
Cités U
s
5
5
1
1
2
7
5
5
4
0
4
9
Cités et Résidences
CROUS
Résidence
cités U
s
3 251
3 251
304
131
435
3 686
1 562
1 562
494
0
494
2 056
Cités et Résidences
CROUS
Résidence
cités U
s
3 193
3 193
304
131
435
3 628
1 435
1 435
414
0
414
1 849
Foyers
Résid. gérées
par bailleur
social
TOTAL
16
17
0
2
2
19
5
5
1
3
4
9
67
68
13
7
20
88
Résidence
s privées
Foyers
Résid. gérées
par bailleur
social
TOTAL
3 348
3 348
738
30
768
4 116
1 304
1 330
0
52
52
1 382
834
834
49
321
370
1 204
10 299
10 325
1 585
534
2 119
12 444
Résidence
s privées
Foyers
Résid. gérées
par bailleur
social
TOTAL
3 160
3 160
718
30
748
3 908
1 271
1 297
0
52
52
1 349
631
631
49
316
365
996
9 690
9 716
1 485
529
2 014
11 730
Résidence
s privées
36
36
7
1
8
44
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  face 3
Niveau de tension des segments de l'offre à la rentrée
CROUS
Cité U
CROUS
Rés. U
Foyers
Rés.
privées
Rés. HLM
Diffus
Hébergements
d'urgence
Strasbourg
Mulhouse
Colmar
Légèrement tendu
Equilibré
Tous les DSE placés
Equilibré
Tous les DSE placés
Ponctuellement tendu
Pas d'étudiants
Equilibré
Taux de remplissage
pas à 100%
Equilibré
Peu d'étudiants
Baisse des prix
ND
Equilibré à
ponctuellement tendu
Equilibré à tendu selon Très détendu par offre
quartiers
pléthorique
Ponctuellement tendu Ponctuellement tendu
Equilibré
Détendu
Ponctuellement tendu
Niveau de tension des segments de l'offre à partir de janvier
Strasbourg
Mulhouse
Colmar
Détendu
Détendu
Equilibré
Pas d'étudiants
Rés.
privées
Rés. HLM
Equilibré à détente
progressive
Détente progressive
Taux de remplissage
pas à 100%
Détendu
Peu d'étudiants
Baisse des prix
ND
Diffus
Equilibré à détente
progressive
Détendu
Très détendu par offre
pléthorique
Détendu
CROUS
Cité U
CROUS
Rés. U
Foyers
Hébergements
d'urgence
Equilibré puis détente
progressive
Détendu
Détendu
Détendu
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  face 3.4.1
Où vont les étudiants ? Les lieux d'hébergement par segment de demande hors hébergement
d'urgence
CROUS
Cité U
CROUS
Rés. U
Foyers
Résidents français ou étrangers
Non résidents
Résidents Résidents Résidents Etrangers Etrangers Etrangers
DSE
hors DSE
hors DSE Convention
hors
hors
Petit
Budget
ou
conventio convention
budget
moyen à programm
n petit
budget
sup.
e
budget
moyen à
sup.
XXX
XXX
X
+ coloc.
XXX
XXX
X
+ coloc.
XX
X
X
Rés.
privées
Rés. HLM
X
Diffus
XX
Bas de
gamme
XX
Domicile
parental
XX
X
Exception.
XX
X
XXX
X
XX
Haut de
gamme
XX
X
Si meublés
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  face 4.1
X
Si meublés
Estimation quantitative des besoins et des segments d'offre à
développer en Alsace
Situation
2005
CROUS

5 742
9%
Bailleurs
Résidences
privées

hébergement
d'urgence
1 projet à Colmar +29
1 233
1,8 à 2%

1 projet à Mulhouse ?


mais risque de baisse
de la demande pour
les plus chères
4 116
6,5%
4 116
6,2 à 6,5%

315
0,5%

315
0,4 à 0,5%
+200 (INSA) à Strasb.
22 364 à 24 013 *
36 à 37%
(variable
d'ajustement)
Foyers
1 356
2%
Domicile
parental
estimation
5 742
8,5 à 9%
?
paupérisation
étudiants
Segments à
développer

1 204
2%
Internat
(20%)
Estimation évolution Evolution demande
à 5 ans - 2010
par structure
29 180
45%
Diffus
estimation
22 796
35%
Effectifs
étudiants
64 900
Prospective à 5 ans
à
car paupérisation
1 556
étudiants
2,3 à 2,5%
même si produit n'est
plus aux normes


Croissance en nombre
- origine
et en part
géographique +
locale
29 854 *
- budgets plus serrés
46%
- étudiants restent
plus longtemps chez
leurs parents
Pas de vraie tension

sur le marché global.
- mais report sur les
Ce segment pourrait
augmenter en nombre segments les moins
chers du marché
et en %

hébergement
d'urgence
66 180 à 66 829
65 000 à 66 300
* calculés sur effectifs 2005
Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  face 5.3
Pyramide des âges d'Alsace en 2005 (Source INSEE)
1905
100
95
1915
90
85
1925
1935
80
75
Hommes
Femmes
70
65
1945
60
55
1955
50
45
1965
40
35
1975
30
25
1985
20
15
1995
10
5
2005
0
14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000
0
0
2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000
Pyramide des âges de la France en 2005 (Source INSEE)
1905
100
95
1915
90
85
1925
80
Femmes
75
1935
70
Hommes
65
1945
60
55
1955
50
45
1965
40
35
1975
30
25
1985
20
15
1995
10
5
2005
0
400000
300000
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Sémaphores  CROUS Alsace  Logement étudiant  Document final  décembre 2006  face 5.1
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