I. Le pouvoir dans les entreprises II. Les modes d
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I. Le pouvoir dans les entreprises II. Les modes d
DECISION ET POUVOIR (4) 1 I. Le pouvoir dans les entreprises Au sens général, le pouvoir désigne la capacité d’une personne ou d’un groupe d’exercer une influence sur une autre personne ou un autre groupe. Dans l’entreprise, la coordination des activités s’accompagne de relations de pouvoir. LES SOURCES DU POUVOIR II. Les modes d’exercice du pouvoir Chaque chef d’entreprise exerce le pouvoir d’une manière qui lui est propre, en fonction de sa personnalité et de celle de l’organisation qu’il dirige, de son histoire et de sa culture. Quatre types dominants se dégagent. A. Le pouvoir coopératif Toute entreprise naissante, qui regroupe quelques amis, commence dans la coopération. Chacun apporte son énergie et son savoir faire. Les frontières entre le monde rationnelle du travail et celui de l’affectif sont floues. On travaille pour se faire plaisir (pour le fun, dit Bill Gates), pour se prouver que l’on peut réussir ensemble une grande aventure. Le pouvoir coopératif est partagé, les décisions sont prises en commun ou, du moins, demandent l’adhésion tacite de tous. C’est là une des lacunes de ce type de structure dans un contexte concurrentiel car il difficile de décider vite et ensemble. Cette convivialité génère aussi beaucoup de conflits ; les personnes étant très impliquées ne sont pas seulement touchées d’un point de vue professionnel, elles vivent les difficultés de l’entreprise comme des échecs personnels. B. Le pouvoir charismatique Le pouvoir charismatique repose sur un seul chef. Ce patron est souvent le créateur de l’entreprise et tire sa légitimité de cet acte mythique de donner la vie à une organisation et de veiller paternellement à sa croissance. Il est la principale source de décision et ses collaborateurs doivent le consulter systématiquement avant d’opérer un choix stratégique. Le leader charismatique ne tolère pas la discussion. On attend de lui des actes et de l’imprévu. l’entreprise peut devenir le siège d’un pouvoir arbitraire, sans contre pouvoir. Le chef charismatique est le père de l’organisation. bienveillant et despotique, il s’identifie totalement à l’entreprise. C. Le pouvoir bureaucratique La bureaucratie ne connaît comme règle que celle du texte écrit. La décision n’est jamais le fait d’une personne mais d’un agent chargé d’appliquer les textes. Les relations entre les personnes comptent peu. Si elles s’entendent, c’est bien, si ce n’est pas le cas, cela ne change pas grand chose. La fonction publique est fondée sur ces principes bureaucratiques qui dans leur essence étaient présentés comme supérieurs par le sociologue Max Weber (1856-1920). Mais transposé à l’entreprise, le modèle bureaucratique est peu adapté à un univers concurrentiel. DECISION ET POUVOIR (4) 2 La rationalité des structures bureaucratiques sécurise leurs membres mais affaiblit le dynamisme de l’organisation. D. Le pouvoir technocratique Le pouvoir est ici fondé sur le savoir. Les chefs qui décident (car le pouvoir technocratique est assez collectif) n’imposent apparemment rien d’arbitraire, ils choisissent la solution « la plus adaptée, compte tenu des informations disponibles, des évolutions structurelles, des inflexions de la conjoncture, des contraintes locales et des orientations nationales… », le lexique de la langue technocratique est varié et demande un effort d’interprétation. Mais les managers experts imposent finalement leurs solutions au nom de la compétence. Le pouvoir technocratique est détenu par des experts justifiant leurs choix par leur connaissance des dossiers. III. La prise de décision en entreprise La décision résulte de multiples variables. Toutes les décisions ne sont pas d’égale importance ce qui conduit à les classer suivant plusieurs critères. A. Cinq variables pour mieux décider 1. Les variables individuelles Il est tentant de réduire la décision à celui qui la prend, ce qui est une erreur. Le chef n’est jamais totalement libre de sa décision. Il est soumis aux contraintes organisationnelles, aux informations dont il dispose…, variables qui déterminent aussi le résultat final. 2. Les variables de situation Elles font référence aux caractéristiques de l’entreprise et à son environnement immédiat ou lointain. (on ne décide pas de la même manière des augmentations de salaire dans un climat de paix sociale que lors d’une grève générale.) 3. Les variables organisationnelles La structure de l’organisation, sa taille, les procédures de diffusion et de traitement de l’information pèsent sur la prise de décision. La connaissance approfondie de l’entreprise permet au décideur chevronné de faire des choix qui seront bien compris et donc bien appliqués. 4. Les variables stratégiques Une décision n’est jamais isolée. Elle s’intègre naturellement dans le système de décision de l’entreprise dont les choix stratégiques constituent les lignes de force. Une décision même mineure ne doit pas contrevenir aux options stratégiques de l’équipe dirigeante. 5. Les variables de performance La décision en entreprise est toujours prise sous contrainte de rentabilité. La technologie, l’action des concurrents, les décisions de l’État déterminent la rentabilité d’un projet à son terme. Une entreprise perd de l’argent au lancement d’un nouveau produit mais l’opération sur toute sa durée doit être bénéficiaire. La prise de décision est un phénomène complexe résultant de multiples variables qui interagissent. B. Classification des décisions Toutes les décisions ne se ressemblent pas bien qu’elles aient en commun de modifier plus ou moins l’ordre des choses. 1. L’objet de la décision On distingue traditionnellement les décisions prises en réaction à une situation et les décisions exprimant une volonté libre. DECISION ET POUVOIR (4) 3 Les décisions de résolution de problèmes sont des décisions de régulation. Elle corrigent une erreur ou une situation défectueuse. Elles visent à remédie aux crises et doivent être prises vite avant que la situation ne s’aggrave (ex : panne d’un machine, grève du personnel, krach boursier…). Les décisions d’innovation expriment la volonté de modifier en profondeur l’environnement. elles anticipent les évolutions de l’environnement et s’inscrivent souvent dans un processus de planification (ex : implantation d’un nouveau système informatique, nouvelle organisation mondiale des sites de production.) Les décisions d’innovation engagent durablement l’entreprise alors que les décisions de résolution de problèmes répondent à des contraintes de fonctionnement. 2. Le niveau hiérarchique La pyramide décisionnelle distingue trois niveaux : Le niveau institutionnel : les décisions prises sont stratégiques. Elles engagent l’organisation de manière irréversible et à long terme (délocalisation de la production, déplacement du siège social, abandon d’une technologie…). Le niveau administratif : les décisions prises sont tactiques. Il s’agit de décisions de gestion engageant le court et moyen terme (choix d’une campagne de communication, modification du plan d’une usine, des attributions d’un service…). Le niveau opérationnel : les décisions prises sont techniques et opérationnelles. Elles concernent le fonctionnement quotidien de l’entreprise (suivre l’état des stocks et passer commande, régler un fournisseur, réparer une machine. Ces trois niveaux trouvent leur origine dans l’art de la guerre qui hiérarchisait ainsi les tâches pour éviter les cafouillages sur les champs de bataille. 3. Le temps et l’espace de la décision Le terme de la décision fait l’objet d’un triple découpage : Les décisions de long terme, plus de six années, sont dites de planification. Elles sont globales et engagent l’avenir (rachat d’un concurrent, développement d’un nouveau métier…). Les décisions de moyen terme, de deux à quatre ans, sont dites de pilotage. Elles traitent de questions aux conséquences lourdes mais plus limitées (gestion d’un département comptable, d’un unité de fabrication). Les décisions de court terme, moins de deux ans, sont dites de régulation. Elles assurent, par de nombreux choix, le bon fonctionnement du système entreprise (suivi du parc de machines, entretien des locaux…). Le champs couvert par la décision permet aussi d’en évaluer l’importance : Le champs peut être étroit, les conséquences de la décision seront alors limitées (modifier les horaires d’ouverture d’un point de vente…). Le champ peut être large, la décision concerne alors un grand nombre d’acteur dans l’organisation (réduire la durée du travail dans toute les unités du groupe…). L’échéance et le champ couvert par la décision sont liés. Une décision dont l’échéance est lointaine et le champ large, est une décision stratégique. 4. La structure de la décision La décision est plus ou moins complexe, elle fait intervenir un nombre plus ou moins grand de paramètres. La prise de décision fait appel à des procédures plus ou moins transposables. Les décisions programmables ce sont des décisions de routines pour lesquelles on dispose de procédures préétablies. Ces décisions sont facilement informatisables (ex : modèle de gestion des stocks, tests non destructifs sur produits en cours de production.) Les décisions non programmables elles font appel à un traitement spécifique. Le nombre de paramètres en jeu est trop grand pour en construire actuellement un modèle efficace simulant le réel (ex : développement d’un nouveau concept, stratégie d’encerclement d’un concurrent.) DECISION ET POUVOIR (4) 4 La complexité de la décision limite la pertinence du recours à la simulation informatique. C. Centralisation/décentralisation, le partage du pouvoir dans l’entreprise La problématique de la centralisation éclaire les mécanismes de la prise de décision dans l’entreprise. Une organisation est dite centralisée quand tous les pouvoirs sont concentrés au sommet de l’organisation. elle est dite décentralisée quand le pouvoir est délégué à de nombreux acteurs. Les entreprises contemporaines tendent à décentraliser la prise de décision. La décentralisation peut prendre plusieurs formes qui répondent à de multiples raisons. 1. Pourquoi la décentralisation ? La décentralisation rapproche le pouvoir de décision du lieu de son application, ce qui accroît l’efficacité de la prise de décision. La décentralisation motive les personnels en les faisant participer activement aux décisions qui les concernent. Les décisions seront ainsi bien mieux appliquées que lorsqu’elles descendent du sommet de l’organisation. La décentralisation permet une meilleure prise de décision, mais trop de décentralisation risque de conduire à la désintégration de l’entreprise. Une trop grande décentralisation multiplie excessivement les centres de décision. La coordination des actions de l’entreprise devient approximative. Les entreprises doivent s’efforcer de trouver le bon niveau de décentralisation compatible avec l’autonomie des unités et la cohérence d’ensemble de la stratégie. 2. Quelles sont les formes de la décentralisation ? La décentralisation peut être verticale, les responsabilités opérationnelles sont déléguées à la base ou aux niveaux intermédiaires (du directeur des approvisionnements au chef d’atelier). C’est la forme la plus courante de décentralisation. La décentralisation verticale crée de multiples centres de décision à tous les échelons de la ligne hiérarchique. La décentralisation peut être horizontale, le pouvoir est alors transféré vers des groupes fonctionnels, cadres, experts, qui sont regroupés en unités autonomes responsables de leurs ressources et de la réalisation de leurs objectifs. La direction participative par objectif (DPPO) est la forme la plus connue. Tous les salariés sont associés à la fixation des objectifs. La DPPO favorise l’implication du personnel à condition que les objectifs à atteindre soient réalistes. Quand les objectifs sont manifestement irréalisables, la DPPO engendre des conflits au sein d’unités découragées. La création de centres de profits s’inscrit dans la même logique et pousse encore plus loin l’autonomie des unités. L’entreprise est divisée en plusieurs centres, chacun vendant ses prestations aux autres services de l’entreprise. des centres peuvent être mis en concurrence avec des fournisseurs extérieurs afin de juger de la rentabilité des services internes à l’entreprise. La gestion par exception décentralise toutes les décisions secondaires. Seules les décisions exceptionnelles sont prises par la direction générale. L’appréciation du caractère exceptionnel d’une décision dépend de la direction générale qui peut en avoir une conception plus ou moins restrictive. La décentralisation horizontale conduit à une plus grande autonomie des acteurs de l’entreprise, tout en contrôlant leur efficacité. IV. Les mécanismes de la prise de décision La prise de décision en entreprise est aussi un acte technique. La décision ne relève pas uniquement du talent d’un chef inspiré. L’art de décider se pratique et s’apprend. les étapes du processus sont toujours identiques, 5 DECISION ET POUVOIR (4) certains outils aident le décideur dans son travail de choix. Toutefois, les mécanismes de décision donnent lieu à interprétation, les approches des processus décisionnels abordent cette question. A. La décision : étape par étape Une décision ne se prend pas instantanément, elle résulte d’une démarche structurée que l’on peut décomposer en quatre phases. 1. La perception du problème Il faut tout d’abord identifier la difficulté à traiter ou l’opportunité à saisir. Il importe de la percevoir assez tôt avant que la solution ne soit trop difficile à mettre en place ou que l’opportunité n’ait été saisie par un concurrent. Ex : un marchand de glaces de luxe, Hägen-Dazs, implante une grande usine en France pour pouvoir envahir le marché. L’entreprise Danone présente sur le marché perçoit le problème. 2. L’examen des solutions S’offrir de nombreuses solutions n’est pas un luxe, mais c’est l’assurance d’en trouver une plus satisfaisante que les autres. Cela suppose que l’on n’hésite pas à rechercher des informations complémentaires, et que l’on sache « sortir du cadre » c’est à dire mettre en œuvre des procédures décisionnelles innovantes. Ex : Danone se demande comment répondre à cette offensive ? Racheter le concurrent ? Le laisser faire en pariant sur une erreur d’appréciation du marché ? Le contrer en proposant un produit s’adressant à la même cible ? 3. Le choix Après avoir envisagé plusieurs solutions, il faut choisir. L’expérience du décideur intervient, il peut faire appel à des outils d’aide à la décision. 4. La mise en œuvre des décisions Une fois le choix arrêté, il s’agit de l’appliquer au plus vite et sans hésitation. Il faut oublier les autres solutions qui auraient pu être retenues. Une mise en œuvre méticuleuse est la condition du succès et ne constitue pas une étape mineure à laisser aux subordonnés. Le contrôle de la mise en œuvre et les mesures correctives éventuelles participent pleinement du processus décisionnel. Le processus décisionnel est structuré. Aucune étape n’est négligeable et l’aptitude à décider vite détermine le succès du processus. B. La boite à outils du décideur TYPOLOGIE DES OUTILS DECISION ET POUVOIR (4) 6 Le décideur dispose d’outils adaptés au cadre de la décision. Si les données pour prendre la décision sont connues et exactes, on dit alors que l’univers est certain. Le PERT, la programmation linéaire, les modèles de gestion des stocks et les calculs d’actualisation lui seront très utiles. Si les données manquent ou ne sont pas fiables, l’univers devient non certain (aléatoire, incertain ou hostile). Le décideur pourra faire appel aux probabilités, aux tables de décision, à la théorie des jeux et à la simulation. 1. Le réseau PERT est un algorithme qui optimise la durée d’un projet en listant l’ensemble des tâches à accomplir avec leurs relations d’antériorité et met en évidence le chemin critique. 2. La programmation linéaire a pour but de définir les quantités optimales à produire en prenant en compte les contraintes du mode de production. 3. La gestion des stocks du modèle de Wilson détermine de manière certaine, les dates de commande et les quantités à commander. 4. Les techniques de capitalisation et d’actualisation permettent de connaître les espérances de gain d’un investissement financier, ou l’investissement nécessaire aujourd’hui pour atteindre un objectif en capital dans le futur. 5. Les calculs de probabilités sont une branche des mathématiques qui portent sur des évènements probables. L’utilisation des lois statistiques permet de cerner les chances de réalisation de l’événement et d’en tirer des conséquences de gestion (ces techniques sont très utilisées par les assurances et les banques). 6. Les tables de décision clarifient les procédures décisionnelles, et permettent d’appliquer simplement des procédures complexes, résultant de textes de lois ou de processus techniques comportant de multiples cas possibles. 7. La théorie des jeux conduit à une matrice de jeux qui exprime les gains et les pertes des joueurs, dans différentes situations possibles. Cette théorie, mise au point pendant la seconde guerre mondiale provient de l’art militaire. 8. La simulation vise à créer un modèle mathématique le plus proche possible de la réalité. Elle demande de très fortes capacités de calcul, de manière à créer un monde virtuel conforme au réel. Les outils d’aide à la décision sont multiples et s’améliorent grâce à l’accroissement des capacités de traitement des ordinateurs. C. Quelques approches de la décision La décision n’est pas uniquement une pratique et la combinaison astucieuse d’outils. elle fait l’objet de recherches pour mieux comprendre comment on en arrive à telle ou telle décision, et pour améliorer les processus décisionnels. 1. L’acteur unique C’est l’approche la plus simple. La première représentation qui vient à l’esprit lorsque l’on pense la décision est celle d’un homme qui réfléchit puis dit ce qu’il a finalement décidé. L’entreprise, dans ce modèle élémentaire, est assimilée à son dirigeant dont on suppose le comportement toujours rationnel. Cet « homme économique » pèse, analyse, optimise sans états d’âme. cette approche ne prend pas en compte les variables contextuelles de la décision. La décision ne relève que du décideur. Le modèle de l’acteur unique ignore les facteurs extérieurs pesant sur la décision. 2. Le modèle administratif L’organisation scientifique du travail de Taylor et l’art de diriger les organisations de Fayol sont à l’origine de cette conception administrative de la décision. L’homme administratif décide rationnellement, mais en tant qu’agent d’application des procédures et des règlements de l’entreprise. il ne fait qu’appliquer la rationalité scientifique de l’organisation. il disparaît en tant que personne pour laisser la place à un agent, maillon d’une longue chaîne de commandement. Ce modèle réducteur est mal adapté au contexte actuel. Le modèle administratif « oublie » le facteur humain dans le prise de décision. DECISION ET POUVOIR (4) 7 3. La rationalité limitée d’Herbert Simon Pour H. Simon, le décideur n’est pas une machine à décider comparant à l’infini toutes les situations possibles. Il poursuit sa recherche d’informations jusqu’au moment où il estime qu’il en a suffisamment pour prendre sa décision ‘Ex : pour choisir un fournisseur, beaucoup d’entreprises estiment que trois devis de fournisseurs sont nécessaires et suffisants). La recherche de l’information a un coût. Chaque décideur s’attribue un certain temps pour la recherche d’information, et ce temps est limité. H. Simon remarque que le comportement du décideur est largement déterminé par la pression psychologique qui s’exerce sur lui au moment de choisir, et par sa mémoire des problèmes similaires qu’il a déjà eu à traiter. Par ailleurs, le décideur n’est pas seul, ses conseillers guident son choix. Le décideur est rationnel mais sa rationalité est limitée par le coût de recherche de l’information, les contraintes psychologiques et organisationnelles. 4. L’entreprise comme système politique L’entreprise n’est plus considérée comme un acteur purement économique mais comme une coalition de groupes et de personnes aux intérêts parfois divergents. Le dirigeant est amené à trouver des solutions de compromis pour faire cohabiter des groupes rivaux et maintenir le lien organisationnel. La décision résulte de l’affrontement des stratégies des différents groupes constituant l’organisation.