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2016/2017
Nouvelle création
compagnie Roland furieux
responsable artistique Laëtitia Pitz
11, rue des Armoisières 57 000 Metz www.compagnierolandfurieux.fr production Isabelle Bernay email / [email protected] Tel / 06 88 61 47 22 Oh les beaux jours
Samuel Beckett
Mise en scène
Patrick Haggiag & Daniel Proia
Avec
Laëtitia Pitz
Camille Perrin
Scénographie et costumes
Dominique Burté
assisté de
Marie-Pierre Morel-Lab
Lumières
Pierre Lemoine
Régie
Martin Rumeau
Chargée de production
Isabelle Bernay
Production compagnie Roland furieux
Soutiens
Région Grand Est
Conseil Départemental de la Moselle
Ville de Metz
Oh les beaux jours a été créé le 7 octobre 2010 au TIL - Théâtre Ici et Là, Mancieulles
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Oh les beaux jours
Samuel Beckett
Que faisons-nous ici, voilà ce qu'il faut se demander. Nous
avons la chance de le savoir. Oui, dans cette immense
confusion, une seule chose est claire : nous attendons que
Godot vienne [...] Ou que la nuit tombe. Nous sommes au
rendez-vous, un point c'est tout. Nous ne sommes pas des
saints, mais nous sommes au rendez-vous. Combien de
gens peuvent en dire autant ?
Samuel Beckett Winnie, une femme, qui lance dans le silence “Vous
m’entendez, je suis vivante encore “ ! Oui, Winnie, c’est une
voix. Une voix qui cherche le souffle et le coeur du chant. La
présence de la voix traverse de manière obsessionnelle
l’oeuvre de Beckett, l’écrivain s’interrogeant inlassablement sur
son origine comme dans Compagnie, par exemple : D’où vient
la voix ? À qui parle-t-elle ? Sa présence implique-t-elle celle
d’un autre ? Tout est une question de voix, comme dit
L’Innommable, et que ce qui se passe ce sont les mots.
Winnie, c’est une voix qui danse avec le silence. Beckett a une
conception dynamique du silence. Beckett fait naître la parole
du silence et la fait retourner au silence, comme si le silence
était chargé de faire rebondir le dialogue, de lui donner sa
force, sa nécessité. Le silence semble être parfois la substance
même des mots (mots, gouttes de silence, écrit-il dans
L’Innommable), tandis que la parole doit être gagnée sur le
silence qui s’installe, avec le vide, l’angoisse. Oh les beaux
jours, c’est l’histoire d’une femme qui doit apprendre à vivre
sans le regard de l’autre, qui s’accroche à sa mémoire, à ses
souvenirs, aux bruits qu’elle entend dans sa tête, aux choses…
Il y a le sac, bien sûr, il y aura toujours le sac. Oui je suppose…
Même quand tu seras parti Willie … Une femme qui vit
l’absence de l’autre comme une répétition du retour.
Laëtitia Pitz, responsable artistique
Winnie dans Oh les beaux jours
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Oh les beaux jours
Samuel Beckett
Aujourd’hui prendre le temps de s’arrêter devant
un tas est une manière de résister à toutes les
vitesses qui nous entourent, qui nous entraînent
dans une accélération qui n’est pas la nôtre.
P re n d re c e t e m p s s u p p o s e d e r a l e n t i r n o t re
course, le tas est lent. Et nous sommes très
pressés de le voir s’écrouler. Nous passons notre
chemin car rien n’arrive alors que tout est en
train de se passer sous nos yeux mais nous
sommes infoutus de le percevoir.
Pierre Meunier Interview Journal du Théâtre National de Strasbourg, n°1
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Oh les beaux jours
Samuel Beckett
Me viens d´emblée à propos de Oh Les beaux jours, cette
phrase d´Orhan Pamuck : "Dieu, ce n'est pas une question
d'intelligence ou de foi, c'est une lucidité rappelant que toute
vie est une énigme".
J'imagine alors Winnie enfoncée jusqu'au cou, presque
enfouie, et donnant encore et encore à qui veut, à qui peut
encore l’entendre, une inouïe leçon de vie. De persistance.
Parler, parlotes, paroles vertigineuses et familières. Quand la
langue de Beckett se fait voix. Ici et maintenant celle de
Winnie, d'une, pour toutes et tous qui voudraient que dure
encore, cet ici, ce maintenant.
Et comme pour les enfants la peur de s'endormir, peut-être une
fois pour toute, fait d'elle, Winnie, une pipelette extravagante et
lumineuse.
Voilà donc le portrait d'une parmi d’autres, vacillante
inextinguible.
Et puis alors, ce ne sont plus des parlotes, des bribes
savamment embrouillées, des suites de phrases pour
s'entendre dire à l'autre aimé que nous sommes encore et
encore et encore là ; mais un chant d'amour immense
prononcé par des lèvres à peine visibles, et qui semblent
imperceptiblement, ces lèvres, frémir indéfiniment.
Je repense à l'instant au fameux sac de Winnie posé à côté. Et
me viens l'image d'un sac de nœuds, véritablement, et que des
vies entières ne pourraient dénouer.
Patrick Haggiag, metteur en scène
Beckett toujours, Beckett intempestif. Beckett de tout temps,
tout le temps hors du temps, toujours en avance ou peut-être
toujours en retard. Mais un mot tout de même sur cette « figure » de Winnie,
perdue, au milieu de nulle part, impuissante de plus en plus,
avec ses toutes petites armes pour résister : un sac, une
brosse à dents, une boîte à musique, un pistolet au cas où,
quelques mots, parfois chantés, des souvenirs et un reste de
mari, un reste de Willy... C'est peut-être ça l'actualité de Oh les
beaux jours. Perdue peut-être, mais avec la volonté de résister
au désastre de son monde, du monde ? Décidée une fois pour
toute ! Résonance, Résistance : deux belles raisons de monter
Oh les beaux jours. Mais arrêtons-nous là car comme dit un
personnage de Beckett dans En attendant Godot, «On ne
serait pas en train de signifier quelque chose ?».
Un dernier mot encore ! Pourquoi Beckett ? Parce que c'est
drôle !
Daniel Proia, metteur en scène
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Oh les beaux jours
Samuel Beckett
Laëtitia Pitz, responsable
artistique de la compagnie,
comédienne
Après un parcours de formation
au sein de l’Ecole Florent et
d u T h é â t r e d e s 5 0 ( A t e l i e r
Andréas Voutsinas – Actor’s studio)
à Paris, Laëtitia Pitz a travaillé
notamment avec Patrick Haggiag,
Michel Massé (compagnie 4 Litres
12), Bernard Beuvelot et AnneMargrit Leclerc pour le Théâtre du
Jarnisy. Responsable artistique de la
compagnie Roland furieux, elle
alterne entre mise en scène et
j e u . Mue
par
un
désir d’expérimentations, elle invite
des acteurs, des musiciens, des
m e t t e u r s e n s c è n e : a u t a n t
de compagnons et d’approches,
qui nourrissent la démarche
artistique de la compagnie Roland
f u r i e u x . L a s o u rc e v i v e d e s
créations puise dans des écritures
classiques et contemporaines
éclectiques : essais, pièces de
théâtre, romans offrant une histoire
à raconter sur la scène. Heiner
Müller, Samuel Beckett, Sarah
Kane, Antoine Volodine, œuvres de
la catastrophe, de l’intranquillité qui
trouvent leur source dans l’humain
en proie au chaos, au temps qui
passe, dans l’intime de chaque
individu et dans ces confrontations
à l’Autre, mettent à l’épreuve les
paradoxes et les confusions de
chacun. Les textes et les mises en
scène donnent à voir des espaces
de résistance, de possibles, des
lucioles.
En découvrant l’œuvre de
l’auteur et dramaturge Heiner
Müller, Laëtitia Pitz engage sa
réflexion dans la question du
montage du récit au plateau. Elle
s’intéresse à la musique et à
l’hybridité que celle-ci amène dans son côtoiement avec le texte,
hybrider dans le sens
de rapprocher ce qui est séparé. La
musique est pensée comme une
matière vivante, qui déstabilise les
c o d e s d e l a s i m p l e é c r i t u re
théâtrale. Le frottement
d e s m a t i è r e s s o n o r e s e t
textuelles s’impose comme moteur
de l’écriture scénique des créations
et nourrit le désir de trouver
de nouveaux sens de lecture
en confrontant texte, image,
musique.
Elle est invitée au Festival Musique
en Mouvement (2014) en tant
qu’artiste (voix et improvisation).
Elle travaille actuellement à la
composition du livret Mevlido
appelle Mevlido d’Antoine Volodine
en collaboration avec Xavier
Charles, création prévue
2016/2017. Isabelle Bernay, chargée de
production
Isabelle Bernay s’est formée en tant
que comédienne au Cours Florent à
Paris et au Conservatoire à
Rayonnement régional de Metz.
Interprète, marionnettiste et
intervenante dans la compagnie Via
Verde aux côtés de Pascale
Toniazzo, elle co-signe en 2013 la
mise en scène de L’Arbre spectacle
de marionnettes sans paroles,
qu’elle interprète en alternance. La
rencontre avec Oh les beaux jours
de Samuel Beckett en 2012 et
Manque de Sarah Kane en 2013,
créations de la compagnie Roland
furieux, détermine son envie de
côtoyer la compagnie et son
univers. Depuis 2013, elle est
engagée par cette dernière comme
chargée de production et de
diffusion.
Dominique Burté, scénographe,
costumier
C’est à l’Opéra de Nancy que
Dominique Burté fait ses classes,
de figuration en stages de couture,
de création d'accessoires en
assistanat, il collabore avec Rosalie
Varda pendant dix ans, oeuvrant
avec elle tant pour l’opéra, le
théâtre, le cinéma ou la publicité.
Parallèlement il perfectionne sa
technique dans l’un des meilleurs
ateliers parisiens dirigé par Gérard
Audier, où il est amené à rencontrer
deux de ses maîtres, Patrice
Cauchetier et Jacques Schmidt. Il
devient l’assistant de ce dernier au
Théâtre National de Chaillot, à
Nice, Avignon et Genève. Antoine
Bourseiller lui confie sa première
création de costumes pour Les
Fiançailles au Couvent qu’il met en
scène. Suivent Rigoletto, Roméo et
Juliette (m.e.s.: Yves Lefebvre),
Alcina (m.e.s.: Carlos Barcena), Les
c o n t e s d ’ H o ff m a n n ( m . e . s . :
Philippe Arlow) avec lequel il
produit Othello au festival
prestigieux de Macerata. Pour le
Théâtre
il travaille avec la
compagnie Roland furieux depuis
1995. Ils ont ensemble créé : un
caprice de Musset, ainsi que Les
caprices de Marianne, Quartett
d’Heiner Muller (première mouture),
Oncle Vania de Tchekhov. C’est à
l’occasion de la création de Oh les
beaux jours de S. Beckett, qu’il
s’ouvrira à la scénographie.
Expérience qu’il renouvelle pour
Quartett (nouvelle création en
2010). Il travaille régulièrement à
Strasbourg avec la compagnie Les
Acteurs de bonne foi spécialisée
dans le travail du masque ( UBU
roi, L’histoire du soldat)
Depuis 2002 il a pris la direction de
l’atelier couture de l’Opéra de
Metz, il continue néanmoins à
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conjuguer création et fabrication
(couturier, modiste, créateur de
bijoux, masques, accessoires et
marionnettes). Il y a signé les
costumes pour Les Huguenots
(m.e.s. L. Dale) ; Pélléas et
Mélisande (m.e.s. J. de Pange) ;
Death in Venise, Véronique et lundi,
Monsieur, vous serez riche !,
Médium \ le pauvre matelot
(Fribourg), Cavaleria rusticana (St
Etienne), (m.e.s. V. Vittoz) ; ainsi
que pour les mises en scène d’E.
Chevalier, Les Contes d’Hoffmann,
Monsieur de Chimpanzé/Monsieur
Choufleuri, La Route Fleurie, Thaìs ;
Mi Amor de Charles Chaynes
(m.e.s. B. Habermeyer) qu’il
retrouve pour une nouvelle
production de Hamlet, et, PaulE m i l e F o u r n y, p r e m i è r e
collaboration pour une My fair
Lady.
Patrick Haggiag, metteur en
scène
P arallèlement à ses mises en
scène, Patrick Haggiag est resté
dix ans au service de la création à
la Comédie Française (1981-1991),
puis, engagé par Lluis Pasqual,
directeur du Théâtre de l’Odéon
pour devenir son collaborateur
artistique tout au long de son
mandat (1991-1996). Au sein de ce
théâtre, il met en œuvre de
nombreux cycles de lectures et de
mises en espace et il institue « les
carrefours de l’Odéon », rencontres
philosophiques. Il a également été
l’assistant de José-Luis Gomez
pour La vie est un songe de
Calderon, de Patrice Chéreau pour
Le temps et la chambre de Botho
Strauss. Parmi ses mises en scène,
nous retenons Sur la côte et l’autre
bord de Jean Torrent d’après Arthur
Rimbaud, Le Chant des Chants
dans la traduction d’Henri
Meschonnic présenté au Théâtre
de l’Odéon, Les Exaltés de Robert
Musil au CDN de Gennevilliers où il
présente également La Trilogie du
revoir de Botho Strauss, Ben Zimet
et Talila aux Bouffes du Nord à
Paris, Le Canard sauvage d’Henrik
Ibsen au CDN de Gennevilliers et à
Lausanne. De 2001 à 2006, il
s’engage dans une collaboration
plus étroite avec l’Atelier du Rhin –
Centre Dramatique régional
d’Alsace - en tant qu’artiste
associé. En 2004-2005, Patrick
Haggiag explore l’œuvre d’Evguéni
Grichkovets et d’Alexandre Galine :
Comment j’ai mangé du chien,
Théâtre de l’Atalante – Paris, 2004 ;
Planète de Grichkovets et Tribune
Est d’Alexandre Galine créées à
l’Atelier du Rhin à Colmar en 2005.
En 2007, il met en scène Soie de
B a r i c c o à Ve r d u n a v e c l a
compagnie Roland Furieux et créé
au Théâtre de Vidy-Lausanne La
Trilogie de la villégiature de Carlo
Goldoni. En 2009, il continue sa
collaboration avec Roland Furieux
a v e c O n c l e Va n i a d e A n t o n
Tchekhov au TIL à Mancieulles. Il
crée en octobre 2012 Amours
chagrines d’Emmanuelle delle
Piane au Théâtre Vidy-Lausanne.
Le Barbier de Séville de
Beaumarchais en 2010 (avec la
compagnie In Situ). Les Flamants
roses avec Ali Fekih (Biennale de la
Danse, Lyon). Et il retrouve l'équipe
de Roland Furieux en 2013 pour
Manque de Sarah Kane et La
double inconstance de Marivaux en
2014. Il met également en scène
Laurence Masliah dans son
spectacle J'ai de la chance en
2013. Par ailleurs, Patrick Haggiag
a été chargé de cours à l’Université
Paris III (Censier), au département
d’Etudes théâtrales de 1998 à
2009. Il est actuellement chargé de
cours à la Faculté d’Evry et
conseiller théâtre au Festival
Printemps des comédiens
(Montpellier).
Pierre Lemoine, créateur
lumières
Depuis 25 ans de pratique, il
collabore entre autres avec Bruno
Soulié et Eva Vallejo, de 1995 à
1999 (Citroën/Solitude ; L’Oratorio
Pour Une Ville En Morceaux) ;
avec Vincent Goethals et Théâtre
en Scène de 1993 à 2005, il
participe à la création de dix-sept
de ses spectacles et crée la
lumière de dix d’entre eux, depuis
Le Pont De Pierres Et La Peau
d’Image à Cendres de Cailloux, en
passant par Un Volpone et Catalina
in Fine.
Depuis 2005, il assure la direction
technique du Centre Dramatique
National de Thionville-Lorraine.
Camille Perrin, musicien,
comédien
C o n t re b a s s i s t e t o u t t e r r a i n ,
musicien aventurier, interprète et
compositeur tous azimuts, il milite
pour le défrichement des esprits
par l'ouverture des oreilles en
explorant de nombreux aspects de
la création.
Sa formation classique au
Conservatoire National de Région
de Nancy a été par la suite enrichie
par les nombreuses rencontres
(Jean-Luc Cappozzo, René
Lussier, Joëlle Léandre, Dominique
Répécaud, Philippe Aubry, Scot
Taylor, Charles Pennequin, Ivan
Gruselle, François Guell, Karim
Sebbar, Patricia Kuypers, Tom
Cora, Erik m, Alfred Spirli, Laure
Terrier, Marco Marini, Ludor
Citrik...) qui ont jalonné son
parcours personnel d'exploration. Actif au sein de collectif de
musiciens (EMIL 13) et de
nombreuses associations, il aime
travailler sur le mélange des
genres et pratiques artistiques,
comme en témoignent de
nombreuses créations
pluridisciplinaires. Au coeur de projets et formations aux styles
musicaux très différents (LABO, Le CrapÔ des Marais, La
Philharmonie du bon vide, La
Esquina Latina, La grande
mamaille...), il a beaucoup tourné
en France et en Europe, avec
notamment le groupe de rock
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expérimental ACE et le fameux trio
ROSETTE .
Son chemin a croisé les planches
du théâtre (Cie Roland Furieux, Cie
de L'Idiot, Carlos Dogman, Cie des
transports, Cie Tout va bien merci,
Cie Solentiname, Cie La Machoîre
36...), de la danse (Cie Jeanne
Simone, Didier Otomo, Cie
Osmosis, Patricia Kuypers et
Franck Beaubois, Cie Mille Failles,
Cie Epiderme...) et du cirque
(Chantier de cirque avec Francis
Albiero, Ludor Citrik...). En 2010, il co-fonde la Compagnie
Brounïak
Musique
spectaculée avec son compère
Sebastien Coste. En 2011 il créé le
duo de Hip-Hop-féérique et
bouffonnant PETER PANPAN et en
2013 le solo de Clown L'Oripeau
du Pollu dont il est auteur et
interprète. Il anime également un atelier de
musique improvisée et de théâtre
avec des patients hospitalisés en
milieu psychiatrique depuis une
dizaine d'années et organise le
festival annuel Les 100 ciels de
musiques dites "libres" ainsi que le
Bouna Festival. Il a participé à une
dizaine d'enregistrements
d'albums. Daniel Proia, metteur en scène
Titulaire d’un D.E.A. d’études
théâtrales sous la direction de R.
Abirached (1997), Daniel Proia a
commencé par jouer, à partir de 1989, des auteurs classiques :
Molière, Tchekhov avec Le Théâtre
sous la Pluie, Tristan L’Hermite
avec Le Studiolo. En 2002, il
participe à la cinquième édition du
Festival international de Théâtre en
Corse dirigé par Robin Renucci, en
jouant dans Penthésilée de Kleist,
par R. Loyon et dans Mateo
Falcone de Prosper Mérimée par
A.-M. Lazarini. Parmi les auteurs contemporains,
D a n i e l P ro i a p a r t i c i p e à L a
Ménagerie de verre de T. Williams
par J. Martin, à La Journée d’une
infirmière d’A. Gatti par M. Melha
(2004). Depuis 2006, il met en scène
certains spectacles de la formation
vocale, l’Ensemble Paschal de
L’Estocart. Avec la Compagnie Roland furieux,
il codirige avec Laëtitia Pitz La
Mastication des morts de Kermann
(2005) et met en scène Oh les
beaux jours de Samuel Beckett.
Martin Rumeau, régie
Titulaire d’un Diplôme des Métiers
d’Art en Régie du Spectacle, Martin
Rumeau travaille depuis plusieurs
années avec des compagnies de
théâtre et de danse, notamment la
cie Roland Furieux (Manque, La
Double Inconstance), la cie du
Jarnisy (Tryptique Dolto, Dalida,
Duras), la cie du Bredin (Bien Lotis),
la cie l’SKBL (Aucun de Nous ne
Reviendra), la cie LiLuo
(Sorror, Etna, GoGoGo), la cie Echo
(On n’est pas là pour Disparaître,
Matin et Soir) en régie générale ou
lumière. Il a assisté l’éclairagiste Olivier
Irthum sur Tiktaalik de la cie Vent d’
E s t e t U b u R o i a u T h é â t r e
U n i v e r s i t a i re d e N a n c y. I l a
également évolué auprès de
l’éclairagiste Mathieu Ferry sur les
spectacles Sorror par la cie LiLuo,
mis en scène par Camille Mutel, et
Aucun de Nous ne Reviendra par la
cie l’SKBL, mis en scène par Heidi
Brouzeng. Sur le spectacle La
Double Inconstance de Marivaux
de la cie Roland Furieux, il assiste
également l'éclairagiste Christian
Pineau. Régisseur pour la Mousson
d’été pendant 5 ans, il côtoie les
écritures contemporaines. C’est le
terrain et les rencontres qui ont
enrichie sa conception de la
lumière dans le spectacle.
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Oh les beaux jours
Samuel Beckett
2016/2017 Création nouvelle
> Opéra Théâtre Metz-Métropole, Metz (57) 6, 7, 11, 12, 13, 14 janvier 2017
> Théâtre Maison d’Elsa, Jarny (54)
31 janvier 2017
> Scènes Vosges - Epinal (88)
21 et 22 mars 2017
*
2011/2012 et 2010/2011
> Théâtre Berthelot, Montreuil (93)
6 au 11 décembre 2011
> CCAM, Scène nationale de Vandoeuvre-lès-Nancy (54)
15 au 18 novembre 2011
> Festival Jeux de Jardins
Maison Robert Schuman, Scy-Chazelles (57)
3 et 4 juin 2011
> L’Allan, Scène nationale de Montbéliard (25)
13 mai 2011
> Transversales, Verdun (55)
22, 23 et 24 février 2011
> L’Actée, Cosnes (54)
18 à et 19 novembre 2010
Plateau - Ouverture : 8 m / Profondeur : 6 m / Hauteur : 3 m
Durée - 1h30 sans entracte
Le spectacle peut se jouer également en extérieur.
Contact - Isabelle Bernay, chargée de production
email / [email protected]
Tel / 06 88 61 47 22
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compagnie Roland furieux
La compagnie Roland furieux est créée en 1996 par Laëtitia Pitz. De 1996 à 2003, elle engage un travail de résidence à
Hagondange : un projet artistique de création et d’expérimentation associant le public dans le cadre de représentations
et de collaborations tout au long du processus de création. Des lectures mises en espace - les Jeudis furieux -, des
ateliers de pratiques artistiques avec le jeune public, des stages, un accueil de spectacles de petites formes et quatre
créations sont proposés : On ne badine pas avec lʼamour et Un caprice dʼAlfred de Musset en 1997 – mise en scène
Laëtitia Pitz, Quartett de Heiner Müller en 1999 – mise en scène Valéry Plancke et une composition à partir de lʼessai
de Sven Linqvist Exterminez toutes ces brutes en 2002 – adaptation et mise en scène Laëtitia Pitz. Ces premières années ont inscrit la singularité d’un fonctionnement ; Laëtitia Pitz fait le choix d’un texte et des artistes
associés à la création. Elle invite des acteurs, des musiciens, des metteurs en scène : autant de compagnons et
d'approches, qui nourrissent la démarche artistique de la compagnie et ouvrent la voie à de nouveaux champs
d’exploration. La source vive des créations puise dans des écritures classiques et contemporaines Anton Tchekhov,
Heiner Müller, Samuel Beckett, Sarah Kane, Antoine Volodine ainsi que dans des compositions musicales originales. En
découvrant l’œuvre de Heiner Müller, Laëtitia Pitz engage sa réflexion dans la question du montage du récit au plateau :
elle s’intéresse à la musique et à l’hybridité que celle-ci amène dans son côtoiement avec le texte. Le frottement des
matières sonores et textuelles s'impose comme moteur de l’écriture scénique des créations, et nourrit le désir de
trouver de nouveaux sens de lecture en confrontant texte, image, musique et mise en scène. Sa rencontre, en 2006,
avec le clarinettiste improvisateur Xavier Charles est déterminante.
De 2007 à 2010, avec les artistes associés Patrick Haggiag et Agnès Guignard, la compagnie est accueillie en
résidence par l’Action culturelle du Pays de Briey. Elle crée Soie d’Alessandro Baricco en 2007- mise en scène Patrick
Haggiag - création musicale Xavier Charles, Oncle Vania de Anton Tchekhov en 2009 - mise en scène Patrick Haggiag
- création musicale Xavier Charles et le quartett Dans les Arbres, Oh les beaux jours de Samuel Beckett en 2010 - mise
en scène Daniel Proia - musique improvisée de Xavier Charles et Camille Perrin ; les Surprises Théâtrales et sonores
(prolongement musical des Jeudis furieux). En 2010, la compagnie Roland furieux recrée Quartett de Heiner Müller - mise en scène Valéry Plancke - création
musicale Lionel Marchetti ; en 2011, elle crée Passion dans le désert d’après Honoré de Balzac, - mise en scène
Agnès Guignard et en 2013, elle signe sa 10ème création avec Manque de Sarah Kane - mise en scène Patrick Haggiag
- création musicale Xavier Charles et Nikos Veliotis. Benoit Di Marco, Didier Menin et Philippe Suberbie - acteurs de
Manque - se joignent à la compagnie Roland furieux pour sa nouvelle création en 2014 La Double Inconstance de
Marivaux - mise en scène Patrick Haggiag.
En 2013, elle engage un travail de recherche d’écriture musicale de Pièce pour les oreilles - Mevlido appelle Mevlido à
partir du roman d’Antoine Volodine Songes de Mevlido - mise en scène Laëtitia Pitz et Xavier Charles - création
musicale Xavier Charles. Ce formidable espace de recherche qu’est Mevlido appelle Mevlido - qui sera créé à
l’automne 2016 -, confirme et aiguise la voie d’écritures plurielles de plateau métissant texte et musique. Pour l’anniversaire de la naissance de Samuel Beckett, la compagnie Roland furieux recrée Oh les beaux jours de
Samuel Beckett en janvier 2017.
De 2016 à 2018, la compagnie Roland furieux est en résidence régionale de recherche et d’expérimentation sur
les dramaturgies plurielles - texte et musique - à l’Arsenal/BAM Cité musicale / Direction Claire Guillemain.
De 1997 à 2016, l'activité de la compagnie en terme de projets de territoire est forte : de nombreux ateliers de pratique
artistique dans des lieux diversifiés – écoles primaires, collèges, lycées, EHPAD, UEMO, P.J.J., ESPE, amicale du
personnel du Conseil Régional, association des Familles Rurales, Pôle de la Jeunesse du Conseil Général. La
compagnie assure la direction artistique, depuis 10 ans, de l’Atelier Théâtre de Norroy-le-Veneur. Pour fêter les 110 ans
de la naissance de Samuel Beckett, l’Atelier présente une promenade dans l’oeuvre du dramaturge - Bande et
Sarabande - en octobre à Norroy-le-Veneur et les 13-14 janvier 2017 - dans le cadre des Furieuses Soirées - à l’OpéraThéâtre de Metz-Métropole. Dans le cadre du Dispositif de Développement de la Ville de Metz 2016-2018 dont bénéficie
la compagnie, celle-ci est invitée à rencontrer le quartier de Metz-Nord Patrotte, qui verra à l’automne 2017 la naissance
d’un nouveau lieu artistique, culturel et social - l’Agora. La compagnie engage un projet artistique et culturel avec les
habitants et les associations de ce quartier : elle rassemble un choeur de femmes adultes autour des questions de
l’identité et de l’émancipation.
10
Beckett est indiscutablement, seul
grand écrivain de ce siècle à l'être,
dans une tradition majeure du théâtre
comique : duettistes contrastés,
costumes décalés, suite de numéros
plutôt que le développement d'une
intrigue, trivialités, injures et scatologie, parodie du
langage élevé, singulièrement du langage philosophique,
indifférence à toute vraisemblance, et surtout
acharnement des personnages à persévérer dans leur être,
à soutenir contre vents et marées un principe de désir, une
puissance vitale, que les circonstances semblent à tout
instant rendre illégitime ou impossible.
Alain Badiou / Beckett L'increvable désir (1995)
11
Le Républicain Lorrain - 13 octobre 2010
Servie par la mise en scène de Daniel Proia, qui fait
entendre le texte de Beckett, l.aêtitia Pitz incarne,
dans Oh les beaux jours, une Winnie tendre et
tragiquement drôle.
Elle finira par chanter sa chanson. Parce qu'il le faut.
Parce que la vie continue, faite de ces petits riens du
quotidien comme un brossage de dents, des fourmis
qu'on voit forniquer, un torticolis qu'on attrape parce
qu'on a trop regardé quelqu'un ou encore une main
qui se lève pour vous dire qu'on vous aime alors que
vous ne demandiez qu'un seul doigt ! « Oh la belle
journée que ça va être», ne cesse de répéter Winnie,
pourtant coincée dans son mamelon jusqu'à la taille
puis jusqu'au cou ! Daniel Proia met en scène Oh les beaux jours de
Samuel Beckett à l'espace BMK-Théâtre du Saulcy,
et c'est réjouissant tant il donne à entendre le texte
du dramaturge, certes mélancolique - Winnie tient
son revolver toujours prêt dans son sac - mais aussi
tellement drôle, y compris dans ses expressions
comme ce récurrent « Oh le vieux style » parce que
Winnie range seulement à la fin de la journée tout ce
qu'elle a sorti de son sac ! Et puis, il y a aussi le
mamelon pensé comme un fourre-tout de vêtements
qui ferait presque une robe à Winnie. Une Winnie à
laquelle Laëtitia Pitz, réussit, au-delà de la prouesse
technique, à donner toutes la palette de ses états
d'âme. Tantôt heureuse, tantôt inquiète, mais surtout
tellement consciente de la fin qui n'est plus si loin
pour elle et pour son Willie (Camille Perrin). Car,
même s'il grogne, marmonne et semble toujours
fatigué, elle en a, pourtant, terriblement besoin. Pour
continuer. Gaël CALVEZ
L’Est Républicain - 16 mai 2011
C’est au théâtre de Montbéliard - plein pour
l’occasion - que la compagnie Roland furieux a
choisi de présenter Oh les beaux jours, l’une des
plus célèbres pièces de Samuel Beckett. Cette pièce
se veut une ode au courage et à l’optimisme. Winnie
s’émerveille de tout et refuse de se laisser aller à la
mélancolie. La comédienne Laëtitia Pitz dont on
saluera l’incroyable prestation portera le rôle et toute
la pièce à bout de bras, dans le respect du texte et
de son propos.
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