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2016/2017 Nouvelle création compagnie Roland furieux responsable artistique Laëtitia Pitz 11, rue des Armoisières 57 000 Metz www.compagnierolandfurieux.fr production Isabelle Bernay email / [email protected] Tel / 06 88 61 47 22 Oh les beaux jours Samuel Beckett Mise en scène Patrick Haggiag & Daniel Proia Avec Laëtitia Pitz Camille Perrin Scénographie et costumes Dominique Burté assisté de Marie-Pierre Morel-Lab Lumières Pierre Lemoine Régie Martin Rumeau Chargée de production Isabelle Bernay Production compagnie Roland furieux Soutiens Région Grand Est Conseil Départemental de la Moselle Ville de Metz Oh les beaux jours a été créé le 7 octobre 2010 au TIL - Théâtre Ici et Là, Mancieulles 2 Oh les beaux jours Samuel Beckett Que faisons-nous ici, voilà ce qu'il faut se demander. Nous avons la chance de le savoir. Oui, dans cette immense confusion, une seule chose est claire : nous attendons que Godot vienne [...] Ou que la nuit tombe. Nous sommes au rendez-vous, un point c'est tout. Nous ne sommes pas des saints, mais nous sommes au rendez-vous. Combien de gens peuvent en dire autant ? Samuel Beckett Winnie, une femme, qui lance dans le silence “Vous m’entendez, je suis vivante encore “ ! Oui, Winnie, c’est une voix. Une voix qui cherche le souffle et le coeur du chant. La présence de la voix traverse de manière obsessionnelle l’oeuvre de Beckett, l’écrivain s’interrogeant inlassablement sur son origine comme dans Compagnie, par exemple : D’où vient la voix ? À qui parle-t-elle ? Sa présence implique-t-elle celle d’un autre ? Tout est une question de voix, comme dit L’Innommable, et que ce qui se passe ce sont les mots. Winnie, c’est une voix qui danse avec le silence. Beckett a une conception dynamique du silence. Beckett fait naître la parole du silence et la fait retourner au silence, comme si le silence était chargé de faire rebondir le dialogue, de lui donner sa force, sa nécessité. Le silence semble être parfois la substance même des mots (mots, gouttes de silence, écrit-il dans L’Innommable), tandis que la parole doit être gagnée sur le silence qui s’installe, avec le vide, l’angoisse. Oh les beaux jours, c’est l’histoire d’une femme qui doit apprendre à vivre sans le regard de l’autre, qui s’accroche à sa mémoire, à ses souvenirs, aux bruits qu’elle entend dans sa tête, aux choses… Il y a le sac, bien sûr, il y aura toujours le sac. Oui je suppose… Même quand tu seras parti Willie … Une femme qui vit l’absence de l’autre comme une répétition du retour. Laëtitia Pitz, responsable artistique Winnie dans Oh les beaux jours 3 Oh les beaux jours Samuel Beckett Aujourd’hui prendre le temps de s’arrêter devant un tas est une manière de résister à toutes les vitesses qui nous entourent, qui nous entraînent dans une accélération qui n’est pas la nôtre. P re n d re c e t e m p s s u p p o s e d e r a l e n t i r n o t re course, le tas est lent. Et nous sommes très pressés de le voir s’écrouler. Nous passons notre chemin car rien n’arrive alors que tout est en train de se passer sous nos yeux mais nous sommes infoutus de le percevoir. Pierre Meunier Interview Journal du Théâtre National de Strasbourg, n°1 4 Oh les beaux jours Samuel Beckett Me viens d´emblée à propos de Oh Les beaux jours, cette phrase d´Orhan Pamuck : "Dieu, ce n'est pas une question d'intelligence ou de foi, c'est une lucidité rappelant que toute vie est une énigme". J'imagine alors Winnie enfoncée jusqu'au cou, presque enfouie, et donnant encore et encore à qui veut, à qui peut encore l’entendre, une inouïe leçon de vie. De persistance. Parler, parlotes, paroles vertigineuses et familières. Quand la langue de Beckett se fait voix. Ici et maintenant celle de Winnie, d'une, pour toutes et tous qui voudraient que dure encore, cet ici, ce maintenant. Et comme pour les enfants la peur de s'endormir, peut-être une fois pour toute, fait d'elle, Winnie, une pipelette extravagante et lumineuse. Voilà donc le portrait d'une parmi d’autres, vacillante inextinguible. Et puis alors, ce ne sont plus des parlotes, des bribes savamment embrouillées, des suites de phrases pour s'entendre dire à l'autre aimé que nous sommes encore et encore et encore là ; mais un chant d'amour immense prononcé par des lèvres à peine visibles, et qui semblent imperceptiblement, ces lèvres, frémir indéfiniment. Je repense à l'instant au fameux sac de Winnie posé à côté. Et me viens l'image d'un sac de nœuds, véritablement, et que des vies entières ne pourraient dénouer. Patrick Haggiag, metteur en scène Beckett toujours, Beckett intempestif. Beckett de tout temps, tout le temps hors du temps, toujours en avance ou peut-être toujours en retard. Mais un mot tout de même sur cette « figure » de Winnie, perdue, au milieu de nulle part, impuissante de plus en plus, avec ses toutes petites armes pour résister : un sac, une brosse à dents, une boîte à musique, un pistolet au cas où, quelques mots, parfois chantés, des souvenirs et un reste de mari, un reste de Willy... C'est peut-être ça l'actualité de Oh les beaux jours. Perdue peut-être, mais avec la volonté de résister au désastre de son monde, du monde ? Décidée une fois pour toute ! Résonance, Résistance : deux belles raisons de monter Oh les beaux jours. Mais arrêtons-nous là car comme dit un personnage de Beckett dans En attendant Godot, «On ne serait pas en train de signifier quelque chose ?». Un dernier mot encore ! Pourquoi Beckett ? Parce que c'est drôle ! Daniel Proia, metteur en scène 5 Oh les beaux jours Samuel Beckett Laëtitia Pitz, responsable artistique de la compagnie, comédienne Après un parcours de formation au sein de l’Ecole Florent et d u T h é â t r e d e s 5 0 ( A t e l i e r Andréas Voutsinas – Actor’s studio) à Paris, Laëtitia Pitz a travaillé notamment avec Patrick Haggiag, Michel Massé (compagnie 4 Litres 12), Bernard Beuvelot et AnneMargrit Leclerc pour le Théâtre du Jarnisy. Responsable artistique de la compagnie Roland furieux, elle alterne entre mise en scène et j e u . Mue par un désir d’expérimentations, elle invite des acteurs, des musiciens, des m e t t e u r s e n s c è n e : a u t a n t de compagnons et d’approches, qui nourrissent la démarche artistique de la compagnie Roland f u r i e u x . L a s o u rc e v i v e d e s créations puise dans des écritures classiques et contemporaines éclectiques : essais, pièces de théâtre, romans offrant une histoire à raconter sur la scène. Heiner Müller, Samuel Beckett, Sarah Kane, Antoine Volodine, œuvres de la catastrophe, de l’intranquillité qui trouvent leur source dans l’humain en proie au chaos, au temps qui passe, dans l’intime de chaque individu et dans ces confrontations à l’Autre, mettent à l’épreuve les paradoxes et les confusions de chacun. Les textes et les mises en scène donnent à voir des espaces de résistance, de possibles, des lucioles. En découvrant l’œuvre de l’auteur et dramaturge Heiner Müller, Laëtitia Pitz engage sa réflexion dans la question du montage du récit au plateau. Elle s’intéresse à la musique et à l’hybridité que celle-ci amène dans son côtoiement avec le texte, hybrider dans le sens de rapprocher ce qui est séparé. La musique est pensée comme une matière vivante, qui déstabilise les c o d e s d e l a s i m p l e é c r i t u re théâtrale. Le frottement d e s m a t i è r e s s o n o r e s e t textuelles s’impose comme moteur de l’écriture scénique des créations et nourrit le désir de trouver de nouveaux sens de lecture en confrontant texte, image, musique. Elle est invitée au Festival Musique en Mouvement (2014) en tant qu’artiste (voix et improvisation). Elle travaille actuellement à la composition du livret Mevlido appelle Mevlido d’Antoine Volodine en collaboration avec Xavier Charles, création prévue 2016/2017. Isabelle Bernay, chargée de production Isabelle Bernay s’est formée en tant que comédienne au Cours Florent à Paris et au Conservatoire à Rayonnement régional de Metz. Interprète, marionnettiste et intervenante dans la compagnie Via Verde aux côtés de Pascale Toniazzo, elle co-signe en 2013 la mise en scène de L’Arbre spectacle de marionnettes sans paroles, qu’elle interprète en alternance. La rencontre avec Oh les beaux jours de Samuel Beckett en 2012 et Manque de Sarah Kane en 2013, créations de la compagnie Roland furieux, détermine son envie de côtoyer la compagnie et son univers. Depuis 2013, elle est engagée par cette dernière comme chargée de production et de diffusion. Dominique Burté, scénographe, costumier C’est à l’Opéra de Nancy que Dominique Burté fait ses classes, de figuration en stages de couture, de création d'accessoires en assistanat, il collabore avec Rosalie Varda pendant dix ans, oeuvrant avec elle tant pour l’opéra, le théâtre, le cinéma ou la publicité. Parallèlement il perfectionne sa technique dans l’un des meilleurs ateliers parisiens dirigé par Gérard Audier, où il est amené à rencontrer deux de ses maîtres, Patrice Cauchetier et Jacques Schmidt. Il devient l’assistant de ce dernier au Théâtre National de Chaillot, à Nice, Avignon et Genève. Antoine Bourseiller lui confie sa première création de costumes pour Les Fiançailles au Couvent qu’il met en scène. Suivent Rigoletto, Roméo et Juliette (m.e.s.: Yves Lefebvre), Alcina (m.e.s.: Carlos Barcena), Les c o n t e s d ’ H o ff m a n n ( m . e . s . : Philippe Arlow) avec lequel il produit Othello au festival prestigieux de Macerata. Pour le Théâtre il travaille avec la compagnie Roland furieux depuis 1995. Ils ont ensemble créé : un caprice de Musset, ainsi que Les caprices de Marianne, Quartett d’Heiner Muller (première mouture), Oncle Vania de Tchekhov. C’est à l’occasion de la création de Oh les beaux jours de S. Beckett, qu’il s’ouvrira à la scénographie. Expérience qu’il renouvelle pour Quartett (nouvelle création en 2010). Il travaille régulièrement à Strasbourg avec la compagnie Les Acteurs de bonne foi spécialisée dans le travail du masque ( UBU roi, L’histoire du soldat) Depuis 2002 il a pris la direction de l’atelier couture de l’Opéra de Metz, il continue néanmoins à 6 conjuguer création et fabrication (couturier, modiste, créateur de bijoux, masques, accessoires et marionnettes). Il y a signé les costumes pour Les Huguenots (m.e.s. L. Dale) ; Pélléas et Mélisande (m.e.s. J. de Pange) ; Death in Venise, Véronique et lundi, Monsieur, vous serez riche !, Médium \ le pauvre matelot (Fribourg), Cavaleria rusticana (St Etienne), (m.e.s. V. Vittoz) ; ainsi que pour les mises en scène d’E. Chevalier, Les Contes d’Hoffmann, Monsieur de Chimpanzé/Monsieur Choufleuri, La Route Fleurie, Thaìs ; Mi Amor de Charles Chaynes (m.e.s. B. Habermeyer) qu’il retrouve pour une nouvelle production de Hamlet, et, PaulE m i l e F o u r n y, p r e m i è r e collaboration pour une My fair Lady. Patrick Haggiag, metteur en scène P arallèlement à ses mises en scène, Patrick Haggiag est resté dix ans au service de la création à la Comédie Française (1981-1991), puis, engagé par Lluis Pasqual, directeur du Théâtre de l’Odéon pour devenir son collaborateur artistique tout au long de son mandat (1991-1996). Au sein de ce théâtre, il met en œuvre de nombreux cycles de lectures et de mises en espace et il institue « les carrefours de l’Odéon », rencontres philosophiques. Il a également été l’assistant de José-Luis Gomez pour La vie est un songe de Calderon, de Patrice Chéreau pour Le temps et la chambre de Botho Strauss. Parmi ses mises en scène, nous retenons Sur la côte et l’autre bord de Jean Torrent d’après Arthur Rimbaud, Le Chant des Chants dans la traduction d’Henri Meschonnic présenté au Théâtre de l’Odéon, Les Exaltés de Robert Musil au CDN de Gennevilliers où il présente également La Trilogie du revoir de Botho Strauss, Ben Zimet et Talila aux Bouffes du Nord à Paris, Le Canard sauvage d’Henrik Ibsen au CDN de Gennevilliers et à Lausanne. De 2001 à 2006, il s’engage dans une collaboration plus étroite avec l’Atelier du Rhin – Centre Dramatique régional d’Alsace - en tant qu’artiste associé. En 2004-2005, Patrick Haggiag explore l’œuvre d’Evguéni Grichkovets et d’Alexandre Galine : Comment j’ai mangé du chien, Théâtre de l’Atalante – Paris, 2004 ; Planète de Grichkovets et Tribune Est d’Alexandre Galine créées à l’Atelier du Rhin à Colmar en 2005. En 2007, il met en scène Soie de B a r i c c o à Ve r d u n a v e c l a compagnie Roland Furieux et créé au Théâtre de Vidy-Lausanne La Trilogie de la villégiature de Carlo Goldoni. En 2009, il continue sa collaboration avec Roland Furieux a v e c O n c l e Va n i a d e A n t o n Tchekhov au TIL à Mancieulles. Il crée en octobre 2012 Amours chagrines d’Emmanuelle delle Piane au Théâtre Vidy-Lausanne. Le Barbier de Séville de Beaumarchais en 2010 (avec la compagnie In Situ). Les Flamants roses avec Ali Fekih (Biennale de la Danse, Lyon). Et il retrouve l'équipe de Roland Furieux en 2013 pour Manque de Sarah Kane et La double inconstance de Marivaux en 2014. Il met également en scène Laurence Masliah dans son spectacle J'ai de la chance en 2013. Par ailleurs, Patrick Haggiag a été chargé de cours à l’Université Paris III (Censier), au département d’Etudes théâtrales de 1998 à 2009. Il est actuellement chargé de cours à la Faculté d’Evry et conseiller théâtre au Festival Printemps des comédiens (Montpellier). Pierre Lemoine, créateur lumières Depuis 25 ans de pratique, il collabore entre autres avec Bruno Soulié et Eva Vallejo, de 1995 à 1999 (Citroën/Solitude ; L’Oratorio Pour Une Ville En Morceaux) ; avec Vincent Goethals et Théâtre en Scène de 1993 à 2005, il participe à la création de dix-sept de ses spectacles et crée la lumière de dix d’entre eux, depuis Le Pont De Pierres Et La Peau d’Image à Cendres de Cailloux, en passant par Un Volpone et Catalina in Fine. Depuis 2005, il assure la direction technique du Centre Dramatique National de Thionville-Lorraine. Camille Perrin, musicien, comédien C o n t re b a s s i s t e t o u t t e r r a i n , musicien aventurier, interprète et compositeur tous azimuts, il milite pour le défrichement des esprits par l'ouverture des oreilles en explorant de nombreux aspects de la création. Sa formation classique au Conservatoire National de Région de Nancy a été par la suite enrichie par les nombreuses rencontres (Jean-Luc Cappozzo, René Lussier, Joëlle Léandre, Dominique Répécaud, Philippe Aubry, Scot Taylor, Charles Pennequin, Ivan Gruselle, François Guell, Karim Sebbar, Patricia Kuypers, Tom Cora, Erik m, Alfred Spirli, Laure Terrier, Marco Marini, Ludor Citrik...) qui ont jalonné son parcours personnel d'exploration. Actif au sein de collectif de musiciens (EMIL 13) et de nombreuses associations, il aime travailler sur le mélange des genres et pratiques artistiques, comme en témoignent de nombreuses créations pluridisciplinaires. Au coeur de projets et formations aux styles musicaux très différents (LABO, Le CrapÔ des Marais, La Philharmonie du bon vide, La Esquina Latina, La grande mamaille...), il a beaucoup tourné en France et en Europe, avec notamment le groupe de rock 7 expérimental ACE et le fameux trio ROSETTE . Son chemin a croisé les planches du théâtre (Cie Roland Furieux, Cie de L'Idiot, Carlos Dogman, Cie des transports, Cie Tout va bien merci, Cie Solentiname, Cie La Machoîre 36...), de la danse (Cie Jeanne Simone, Didier Otomo, Cie Osmosis, Patricia Kuypers et Franck Beaubois, Cie Mille Failles, Cie Epiderme...) et du cirque (Chantier de cirque avec Francis Albiero, Ludor Citrik...). En 2010, il co-fonde la Compagnie Brounïak Musique spectaculée avec son compère Sebastien Coste. En 2011 il créé le duo de Hip-Hop-féérique et bouffonnant PETER PANPAN et en 2013 le solo de Clown L'Oripeau du Pollu dont il est auteur et interprète. Il anime également un atelier de musique improvisée et de théâtre avec des patients hospitalisés en milieu psychiatrique depuis une dizaine d'années et organise le festival annuel Les 100 ciels de musiques dites "libres" ainsi que le Bouna Festival. Il a participé à une dizaine d'enregistrements d'albums. Daniel Proia, metteur en scène Titulaire d’un D.E.A. d’études théâtrales sous la direction de R. Abirached (1997), Daniel Proia a commencé par jouer, à partir de 1989, des auteurs classiques : Molière, Tchekhov avec Le Théâtre sous la Pluie, Tristan L’Hermite avec Le Studiolo. En 2002, il participe à la cinquième édition du Festival international de Théâtre en Corse dirigé par Robin Renucci, en jouant dans Penthésilée de Kleist, par R. Loyon et dans Mateo Falcone de Prosper Mérimée par A.-M. Lazarini. Parmi les auteurs contemporains, D a n i e l P ro i a p a r t i c i p e à L a Ménagerie de verre de T. Williams par J. Martin, à La Journée d’une infirmière d’A. Gatti par M. Melha (2004). Depuis 2006, il met en scène certains spectacles de la formation vocale, l’Ensemble Paschal de L’Estocart. Avec la Compagnie Roland furieux, il codirige avec Laëtitia Pitz La Mastication des morts de Kermann (2005) et met en scène Oh les beaux jours de Samuel Beckett. Martin Rumeau, régie Titulaire d’un Diplôme des Métiers d’Art en Régie du Spectacle, Martin Rumeau travaille depuis plusieurs années avec des compagnies de théâtre et de danse, notamment la cie Roland Furieux (Manque, La Double Inconstance), la cie du Jarnisy (Tryptique Dolto, Dalida, Duras), la cie du Bredin (Bien Lotis), la cie l’SKBL (Aucun de Nous ne Reviendra), la cie LiLuo (Sorror, Etna, GoGoGo), la cie Echo (On n’est pas là pour Disparaître, Matin et Soir) en régie générale ou lumière. Il a assisté l’éclairagiste Olivier Irthum sur Tiktaalik de la cie Vent d’ E s t e t U b u R o i a u T h é â t r e U n i v e r s i t a i re d e N a n c y. I l a également évolué auprès de l’éclairagiste Mathieu Ferry sur les spectacles Sorror par la cie LiLuo, mis en scène par Camille Mutel, et Aucun de Nous ne Reviendra par la cie l’SKBL, mis en scène par Heidi Brouzeng. Sur le spectacle La Double Inconstance de Marivaux de la cie Roland Furieux, il assiste également l'éclairagiste Christian Pineau. Régisseur pour la Mousson d’été pendant 5 ans, il côtoie les écritures contemporaines. C’est le terrain et les rencontres qui ont enrichie sa conception de la lumière dans le spectacle. 8 Oh les beaux jours Samuel Beckett 2016/2017 Création nouvelle > Opéra Théâtre Metz-Métropole, Metz (57) 6, 7, 11, 12, 13, 14 janvier 2017 > Théâtre Maison d’Elsa, Jarny (54) 31 janvier 2017 > Scènes Vosges - Epinal (88) 21 et 22 mars 2017 * 2011/2012 et 2010/2011 > Théâtre Berthelot, Montreuil (93) 6 au 11 décembre 2011 > CCAM, Scène nationale de Vandoeuvre-lès-Nancy (54) 15 au 18 novembre 2011 > Festival Jeux de Jardins Maison Robert Schuman, Scy-Chazelles (57) 3 et 4 juin 2011 > L’Allan, Scène nationale de Montbéliard (25) 13 mai 2011 > Transversales, Verdun (55) 22, 23 et 24 février 2011 > L’Actée, Cosnes (54) 18 à et 19 novembre 2010 Plateau - Ouverture : 8 m / Profondeur : 6 m / Hauteur : 3 m Durée - 1h30 sans entracte Le spectacle peut se jouer également en extérieur. Contact - Isabelle Bernay, chargée de production email / [email protected] Tel / 06 88 61 47 22 9 compagnie Roland furieux La compagnie Roland furieux est créée en 1996 par Laëtitia Pitz. De 1996 à 2003, elle engage un travail de résidence à Hagondange : un projet artistique de création et d’expérimentation associant le public dans le cadre de représentations et de collaborations tout au long du processus de création. Des lectures mises en espace - les Jeudis furieux -, des ateliers de pratiques artistiques avec le jeune public, des stages, un accueil de spectacles de petites formes et quatre créations sont proposés : On ne badine pas avec lʼamour et Un caprice dʼAlfred de Musset en 1997 – mise en scène Laëtitia Pitz, Quartett de Heiner Müller en 1999 – mise en scène Valéry Plancke et une composition à partir de lʼessai de Sven Linqvist Exterminez toutes ces brutes en 2002 – adaptation et mise en scène Laëtitia Pitz. Ces premières années ont inscrit la singularité d’un fonctionnement ; Laëtitia Pitz fait le choix d’un texte et des artistes associés à la création. Elle invite des acteurs, des musiciens, des metteurs en scène : autant de compagnons et d'approches, qui nourrissent la démarche artistique de la compagnie et ouvrent la voie à de nouveaux champs d’exploration. La source vive des créations puise dans des écritures classiques et contemporaines Anton Tchekhov, Heiner Müller, Samuel Beckett, Sarah Kane, Antoine Volodine ainsi que dans des compositions musicales originales. En découvrant l’œuvre de Heiner Müller, Laëtitia Pitz engage sa réflexion dans la question du montage du récit au plateau : elle s’intéresse à la musique et à l’hybridité que celle-ci amène dans son côtoiement avec le texte. Le frottement des matières sonores et textuelles s'impose comme moteur de l’écriture scénique des créations, et nourrit le désir de trouver de nouveaux sens de lecture en confrontant texte, image, musique et mise en scène. Sa rencontre, en 2006, avec le clarinettiste improvisateur Xavier Charles est déterminante. De 2007 à 2010, avec les artistes associés Patrick Haggiag et Agnès Guignard, la compagnie est accueillie en résidence par l’Action culturelle du Pays de Briey. Elle crée Soie d’Alessandro Baricco en 2007- mise en scène Patrick Haggiag - création musicale Xavier Charles, Oncle Vania de Anton Tchekhov en 2009 - mise en scène Patrick Haggiag - création musicale Xavier Charles et le quartett Dans les Arbres, Oh les beaux jours de Samuel Beckett en 2010 - mise en scène Daniel Proia - musique improvisée de Xavier Charles et Camille Perrin ; les Surprises Théâtrales et sonores (prolongement musical des Jeudis furieux). En 2010, la compagnie Roland furieux recrée Quartett de Heiner Müller - mise en scène Valéry Plancke - création musicale Lionel Marchetti ; en 2011, elle crée Passion dans le désert d’après Honoré de Balzac, - mise en scène Agnès Guignard et en 2013, elle signe sa 10ème création avec Manque de Sarah Kane - mise en scène Patrick Haggiag - création musicale Xavier Charles et Nikos Veliotis. Benoit Di Marco, Didier Menin et Philippe Suberbie - acteurs de Manque - se joignent à la compagnie Roland furieux pour sa nouvelle création en 2014 La Double Inconstance de Marivaux - mise en scène Patrick Haggiag. En 2013, elle engage un travail de recherche d’écriture musicale de Pièce pour les oreilles - Mevlido appelle Mevlido à partir du roman d’Antoine Volodine Songes de Mevlido - mise en scène Laëtitia Pitz et Xavier Charles - création musicale Xavier Charles. Ce formidable espace de recherche qu’est Mevlido appelle Mevlido - qui sera créé à l’automne 2016 -, confirme et aiguise la voie d’écritures plurielles de plateau métissant texte et musique. Pour l’anniversaire de la naissance de Samuel Beckett, la compagnie Roland furieux recrée Oh les beaux jours de Samuel Beckett en janvier 2017. De 2016 à 2018, la compagnie Roland furieux est en résidence régionale de recherche et d’expérimentation sur les dramaturgies plurielles - texte et musique - à l’Arsenal/BAM Cité musicale / Direction Claire Guillemain. De 1997 à 2016, l'activité de la compagnie en terme de projets de territoire est forte : de nombreux ateliers de pratique artistique dans des lieux diversifiés – écoles primaires, collèges, lycées, EHPAD, UEMO, P.J.J., ESPE, amicale du personnel du Conseil Régional, association des Familles Rurales, Pôle de la Jeunesse du Conseil Général. La compagnie assure la direction artistique, depuis 10 ans, de l’Atelier Théâtre de Norroy-le-Veneur. Pour fêter les 110 ans de la naissance de Samuel Beckett, l’Atelier présente une promenade dans l’oeuvre du dramaturge - Bande et Sarabande - en octobre à Norroy-le-Veneur et les 13-14 janvier 2017 - dans le cadre des Furieuses Soirées - à l’OpéraThéâtre de Metz-Métropole. Dans le cadre du Dispositif de Développement de la Ville de Metz 2016-2018 dont bénéficie la compagnie, celle-ci est invitée à rencontrer le quartier de Metz-Nord Patrotte, qui verra à l’automne 2017 la naissance d’un nouveau lieu artistique, culturel et social - l’Agora. La compagnie engage un projet artistique et culturel avec les habitants et les associations de ce quartier : elle rassemble un choeur de femmes adultes autour des questions de l’identité et de l’émancipation. 10 Beckett est indiscutablement, seul grand écrivain de ce siècle à l'être, dans une tradition majeure du théâtre comique : duettistes contrastés, costumes décalés, suite de numéros plutôt que le développement d'une intrigue, trivialités, injures et scatologie, parodie du langage élevé, singulièrement du langage philosophique, indifférence à toute vraisemblance, et surtout acharnement des personnages à persévérer dans leur être, à soutenir contre vents et marées un principe de désir, une puissance vitale, que les circonstances semblent à tout instant rendre illégitime ou impossible. Alain Badiou / Beckett L'increvable désir (1995) 11 Le Républicain Lorrain - 13 octobre 2010 Servie par la mise en scène de Daniel Proia, qui fait entendre le texte de Beckett, l.aêtitia Pitz incarne, dans Oh les beaux jours, une Winnie tendre et tragiquement drôle. Elle finira par chanter sa chanson. Parce qu'il le faut. Parce que la vie continue, faite de ces petits riens du quotidien comme un brossage de dents, des fourmis qu'on voit forniquer, un torticolis qu'on attrape parce qu'on a trop regardé quelqu'un ou encore une main qui se lève pour vous dire qu'on vous aime alors que vous ne demandiez qu'un seul doigt ! « Oh la belle journée que ça va être», ne cesse de répéter Winnie, pourtant coincée dans son mamelon jusqu'à la taille puis jusqu'au cou ! Daniel Proia met en scène Oh les beaux jours de Samuel Beckett à l'espace BMK-Théâtre du Saulcy, et c'est réjouissant tant il donne à entendre le texte du dramaturge, certes mélancolique - Winnie tient son revolver toujours prêt dans son sac - mais aussi tellement drôle, y compris dans ses expressions comme ce récurrent « Oh le vieux style » parce que Winnie range seulement à la fin de la journée tout ce qu'elle a sorti de son sac ! Et puis, il y a aussi le mamelon pensé comme un fourre-tout de vêtements qui ferait presque une robe à Winnie. Une Winnie à laquelle Laëtitia Pitz, réussit, au-delà de la prouesse technique, à donner toutes la palette de ses états d'âme. Tantôt heureuse, tantôt inquiète, mais surtout tellement consciente de la fin qui n'est plus si loin pour elle et pour son Willie (Camille Perrin). Car, même s'il grogne, marmonne et semble toujours fatigué, elle en a, pourtant, terriblement besoin. Pour continuer. Gaël CALVEZ L’Est Républicain - 16 mai 2011 C’est au théâtre de Montbéliard - plein pour l’occasion - que la compagnie Roland furieux a choisi de présenter Oh les beaux jours, l’une des plus célèbres pièces de Samuel Beckett. Cette pièce se veut une ode au courage et à l’optimisme. Winnie s’émerveille de tout et refuse de se laisser aller à la mélancolie. La comédienne Laëtitia Pitz dont on saluera l’incroyable prestation portera le rôle et toute la pièce à bout de bras, dans le respect du texte et de son propos. 12