118. oh les beaux jours

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118. oh les beaux jours
CHÂTEAUVALLON
THEÂTRE
OH LES BEAUX JOURS
DE SAMUEL BECKETT
MISE EN SCENE DE MARC PAQUIEN
AVEC CATHERINE FROT ET PIERRE BANDERET
Décor : Gérard Didier
Lumière : Dominique Bruguière
Costumes : Claire Risterucci
Son : Anita Praz
Maquillages : Cécile Kretschmar
Avec Catherine Frot (Winnie), Pierre Banderet (Willy)
Vendredi 15 et samedi 16 juin à 20h30
Théâtre couvert
Production : Compagnie des Petites Heures
Coproduction : Coursive - Scène Nationale de La Rochelle, Comédie de Picardie – Amiens, Théâtre de Namur, Théâtre de
Nîmes, Célestins – Théâtre de Lyon, CNCDC – Châteauvallon, Théâtre de Villefranche (69) - Scène conventionnée
www.chateauvallon.com
OH LES BEAUX JOURS
Oh Les Beaux Jours, pièce en deux actes pour deux personnages, a été premièrement écrite en anglais,
Happy Days, et créée à New York le 17 septembre 1960.
En 1963, Samuel Beckett en fait lui-même une traduction française. La première représentation a lieu en
septembre 1963 dans le cadre du Festival du Théâtre de Venise avec Madeleine Renaud dans le rôle de
Winnie et Jean-Louis Barrault dans celui de Willie.
Fin octobre 1963, la pièce sera reprise au Théâtre de l’Odéon dans une mise en scène de Roger Blin,
avec les mêmes comédiens. Le personnage de Winnie deviendra pour Madeleine Renaud l’un des rôles
les plus marquants de sa carrière.
En 2007, au Théâtre National de Chaillot, Deborah Warner met en scène Fiona Shaw dans le rôle de
Winnie.
« Dans une étendue désertique d’herbe brûlée se dresse un petit mamelon aux pentes douces dans
lequel Winnie est enterrée, d’abord jusqu’au-dessus de la taille. Winnie se souvient qu’en la voyant, un
passant s’était demandé : " À quoi ça rime ? ... fourrée jusqu’aux nénés dans le pissenlit... ça signifie
quoi ? ”
Cela rime avec la vie de tout être humain. Cela signifie le courage dont la personne humaine peut se
montrer capable.
Winnie est pleinement vivante, c’est-à-dire qu’elle endure stoïquement tout ce que vivre implique. Elle
est l’incarnation même du courage qu’exige l’inéluctable déroulement de la vie, jour après jour “ à perte
de passé et d’avenir ”. Envers et contre toutes les souffrances et les indignités du délabrement, il
émane de Winnie une inébranlable volonté de dignité humaine : “ Tiens-toi, Winnie ”, se dit-elle, “
advienne que pourra, tiens-toi. ”
Certes, elle aurait tout lieu de sombrer dans des “ bouillons de mélancolie ”, mais elle s’y refuse
farouchement. Puisque vivre c’est continuer encore, autant perdurer “ d’un cœur léger ”, dignité oblige.
Elle s’est ainsi forgé l’art inépuisable de trouver dans la moindre babiole, dans l’événement le plus
minime, une source de pétulant intérêt et de vif plaisir : “ Ça que je trouve si merveilleux ” ne cessera-telle de s’exclamer. L’apparente frivolité de son discours est, comme l’humour, la chatoyante politesse
du désespoir. “ Oh le beau jour encore que ça aura été... Encore un... Après tout. ”
L’humour de Samuel Beckett ne verse jamais dans l’amère dérision. Oh Les Beaux Jours est une œuvre
infiniment tonique, puissante, tout à la fois drolatique et profondément bouleversante.
MARC PAQUIEN
Né en 1968, il a mis en scène L'Intervention de Victor Hugo pour le Festival « Les Nuits de Fourvière » à
Lyon en 2002, et La Trahison orale de Maurizio Kagel, en collaboration avec l'Orchestre National de Lyon
au Théâtre des Célestins.
En 2004, il met en scène au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis La Mère de Stanislas I. Witkiewicz
dans le cadre de la Saison Polonaise en France, ainsi que deux pièces de Martin Crimp, Face au mur et
Cas d'urgences plus rares au Théâtre National de Chaillot. Il reçoit pour ces deux spectacles le Prix de la
révélation théâtrale de la mise en scène, décerné par le Syndicat de la critique Théâtre, Musique et
Danse en juin 2004, et Hélène Alexandridis celui de la meilleure actrice pour son interprétation du rôle
de la Mère.
En janvier 2006, il met en scène Le Baladin du monde occidental de John Millington Synge au Théâtre
National de Chaillot et au Théâtre Vidy-Lausanne.
Le spectacle est nommé aux «Molières» 2006, et Dominique Reymond reçoit le prix de la meilleure
actrice, décerné par le Syndicat de la critique, pour son interprétation du rôle de la Veuve Quinn.
En juin 2006, il met en scène l’opéra Les Aveugles de Xavier Dayer d’après Maurice Maeterlinck, avec
l’Atelier lyrique de l’Opéra National de Paris au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, puis à l’Almeida
Theatre à Londres (reprise à l’Amphithéâtre Bastille en juin 2008) ; puis en juillet 2006 La Dispute de
Marivaux pour le Festival des Nuits de la Bâtie.
Pour le Festival Odyssée 2007 (jeune public), il met en scène L’Assassin sans scrupules de Henning
Mankel.
En janvier 2009, il crée en France La Ville de Martin Crimp au Théâtre des Célestins à Lyon, avant une
tournée française qui passe par le Théâtre de la Ville à Paris.
En avril, il dirige à nouveau les chanteurs de l’Atelier Lyrique pour Le Mariage secret de Cimarosa qu’il
met en scène à la MC93 de Bobigny.
En novembre, il met en scène Les Affaires sont les affaires d’Octave Mirbeau au Théâtre du VieuxColombier-Comédie Française.
En janvier 2011 il crée à la Scène Nationale de Sète la création de sa mise en scène des Femmes
savantes de Molière, avant une tournée en France jusqu’en avril 2011.
CATHERINE FROT
Fille d'un père ingénieur et d'une mère professeur de mathématiques, Catherine Frot passe son enfance
dans différentes villes de province. De vocation précoce, avec une prédilection sensible pour le comique,
elle suit dès l'âge de quatorze ans les cours du conservatoire de Versailles, tout en continuant l'école.
Elle entre en 1974 à l'école de la rue Blanche puis au Conservatoire. À la même époque, elle fait partie
des fondateurs de la Compagnie du Chapeau Rouge, fort remarquée au Festival d'Avignon off en 1975.
Elle va se consacrer au théâtre, avec en point d'orgue le rôle de la Présidente de Tourvel dans une
adaptation des Liaisons dangereuses mis en scène par Gérard Vergez (1987).
Sur les planches, elle joue aussi de nombreux classiques : La Cerisaie et La Mouette de Tchekhov,
respectivement mis en scène par Peter Brook en 1982 et Pierre Pradinas en 1985, ou encore John
Gabriel Borkman d'Ibsen, dirigé par Luc Bondy en 1993, et des créations comme C'était comment déjà ?
de Jean Bouchot, qui lui vaut le Prix de la Critique théâtrale en 1983.
Bien qu'elle eût été nommée en 1987 pour le César de la meilleure actrice dans un second rôle suite à
son interprétation de Béatrice dans Escalier C, sa carrière au cinéma ne débute réellement qu'avec le
rôle de Yolande dans le film de Cédric Klapisch, Un air de famille, pour lequel on lui décerne cette
récompense en 1997.
Elle obtient son premier grand rôle dans La Dilettante de Pascal Thomas en 1999, qui la confirme
comme une actrice pouvant jouer sur le ton du burlesque et du tragique à la fois. Elle alterne depuis de
nombreux premiers rôles dans ces deux registres comme celui de la mère tyrannique Folcoche dans
Vipère au poing de Philippe de Broca ou encore celui de la sœur « bonne humeur » d’Isabelle Huppert
dans Les Sœurs fâchées d’Alexandra Leclère.
PIERRE BANDERET
Homme de théâtre, Pierre Banderet a joué sous la direction de Dan Jemmett (Femmes gare aux
femmes), Dominique Pitoiset (Les Brigands, Le Procès), Antoine Vitez (Hamlet), Matthias Langhoff (La
Cerisaie), Jacques Lassalle (Les Fausses Confidences), Christian Benedetti (Sauvés, Supermarché),
Marcel Bluwal (A Torts et à Raisons) ... entre autres.
Au cinéma, il a tourné dans tous les films de Robert Guédiguian, notamment dans Marius et Jeannette,
Dieu vomit les tièdes ou Mon père est ingénieur.
Dans son dernier film, Pas de panique, il incarne le Docteur Serge Demierre, thérapeute qui dirige d’une
main de fer une tribu de phobiques…