Jamel Debbouze : mon année 2003

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Jamel Debbouze : mon année 2003
Jamel Debbouze : mon année 2003
Star Ac’, Johnny, Matrix, le rugby … 2003 vu par Jamel : drôle de rétro ! L’année 2003 fut
riche en évènements. Jamel Debbouze parle de ceux qui l’ont marqué. Sans oublier 2004.
Confidences.
« Matrix » 2 et 3
" J’ai « kiffé » le premier mais rien compris au deuxième. Rien ! Il y aura de beaux films l’an
prochain. « She hate me » de Spike Lee, par exemple.
Il t’a offert un rôle ?
" Je fais un truc dedans, une apparition. Il m’a proposé un vrai rôle mais je ne pouvais pas
assumer un tel truc. C’était trop gros, je ne parle pas anglais. "
La coupe du Monde de rugby
" J’ai suivi l’équipe de France et les All Blacks. Wilkinson, c’est un peu la canicule de l’équipe
de France. A Trappes, il y avait deux clans, les footballeurs et les rugbymen. J’ai choisi le foot
… La Coupe du Monde, là, j’avais rien raté. Zizou était malade et c’est toute l’équipe de
France qui prenait des antibiotiques. Mais, je suis sûr que Zidane sera là pour la prochaine en
2006. "
La mort de Barry White
« J’ai pleuré sans pouvoir retenir mes larmes. Depuis tout petit, je suis fan. La première
raclée que mon oncle m’a donné, c’est parce que je lui avais niqué un disque de Barry. La
deuxième, c’est parce que je lui en avais niqué un second. Un jour, Barry est venu à Canal +,
nous avons fait un duo. Le soir, il m’a téléphoné pour me dire qu’il avait bien aimé.
T’imagines ? Barry White me téléphone, à moi, le petit chroniqueur qu’il a croisé une fois. Du
coup, je lui ai demandé de me chanter « Let the music play ». Il l’a fait, au téléphone. La
secla ! »
Les Gold Medallist de Reebok ( Une série limitée de baskets signée Jamel )
" C’est pour foutre la rage à Virginie Ledu dont j’étais amoureux en troisième. Elle ne voulait
pas tomber sous mon charme. Un jour, très fier, j’arrive devant elle avec des Reebok que ma
mère avait récupérées au Secours populaire. Elle me balance : « C’est ma mère qui les a
jetées la semaine dernière ! » Sur la semelle, il y avait écrit : « Ledu ». Les Gold Metallist,
c’est aussi pour aider les enfants des rues du Maroc via l’association « L’heure joyeuse ». "
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Des radars partout
" Je me suis fait flasher deux fois aujourd’hui, sur le tête de ma mère ! Sarkozy a mis deux
radars près de Trappes. Je me suis fait prendre en y allant et en repartant. Au lieu d’être à
80, je roulais à 100 ou 110. Faut rouler cool … Les règles sont de plus en plus draconiennes.
Mais attention, trop de règles tuent les règles ! Il faut enlever le pied, monsieur Sarkozy,
parce qu’entre les halls de bâtiments, les radars, la discrimination, les flashballs, c’est plus
possible !"
T’as quoi comme voiture ?
" Une Ferrari Modena 380. Avec ça, il faut que je lève les deux pieds de l’accélérateur. "
Les 60 ans de Johnny Hallyday au Parc
" J’attends qu’il fête ses 100 piges et là, j’y vais. Chez les Johnny, c’est Laura que je préfère. "
« Nice people »
" Je suis de tout cœur avec les jeunes qui voient dans « Nice people », « Loft story » ou « Star
academy » une brèche pour s’en sortir, même si je ne crois pas que ce soit la meilleure façon
de devenir artiste. En revanche, pour la Sécurité sociale, c’est le meilleur moyen d’avoir de
nouveaux patients. Aziz du Loft, je serais bien curieux de savoir dans quel état psychologique
il se trouve aujourd’hui. Quand tu es agent de sécurité, que d’un coup, tu es en photo
partout et puis que tu reviens au point de départ, c’est vraiment dur ! "
La colère des intermittents
" Je me sens concerné. Ca n’est pas parce que ça marche pour moi que je dois me foutre des
autres. Pour assurer la pérennité de ce métier, il faut que tout le monde soit logé à la même
enseigne. Cela peut paraître facile et utopique ce que je raconte mais je te jure, sur le viee
de ma mère, que je le pense. "
Schwarzenegger gouverneur
" Pourquoi pas Mary Poppins à l’Intérieur ? C’est la porte ouverte à toutes les fenêtres,
comme dit Gad (Elmaleh). Peut-être qu’il y aura Robocop et Spider-Man dans son équipe. "
La politique t’intéresse ?
" Nous sommes tributaires de gans qui prennent des décisions à notre place, de Bush, de
Sharon, de Ben Laden … que des gens que nous n’avons jamais croisés et que nous ne
croiserons jamais. Qui n’ont rien à foutre de ma gueule ! Il n’y en a pas un qui sait ce que
c’est un sandwich grec. Je me suis mis à voter parce qu’il faut participer à la vie politique de
notre pays. "
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La canicule
" J’espère que l’on tirera les bonnes conclusions. Souvent en France, on en retient pas les
leçons des problèmes et on se les reprend dans la face, cinq ou six ans après. "
Alain Delon dans « Frank Riva »
" Il n’y a rien d’artistique là-dedans, c’est juste pour faire de l’oseille. Ca ressemble à un
épisode de « Navarro » avec Alain Delon dedans. "
Sa bande de potes
" Ils sont souvent avec moi. Plutôt que de passer mon temps à raconter des histoires dingues
qui m’arrivent, je fais participer les potes. Enregistrer un morceau avec Snoop Dogg, tourner
avec Jean-Pierre Jeunet dans les rues de Montmartre, arriver à Ouarzazate, mon pays, pour
jouer dans « Astérix », se retrouver sur un plateau avec Spike Lee … Tout ça alors que j’avais
7 de moyenne et que je n’étais pas promis à un bel avenir, selon monsieur Dehame,
proviseur du lycée Jacques Mesrine où j’étais. Je reviens de loin ! "
Le nouveau spectacle
" Pour le premier, je n’avais peur de rien. Aujourd’hui, j’ai peur de décevoir mes amis, ma
famille. En même temps, je ne ferais pas de compromis. "
Si ta mère te dit qu’elle n’aime pas un sketch …
" Ca arrive souvent ! Je réfléchis … Si vraiment c’est pas bien, il n’y a pas que ma mère qui
me le dira. "
De quoi rêves-tu pour 2004 ?
" D’un putain de film qui déchire ! "
Avec qui ?
" Des putains d’acteurs qui déchirent ! "
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A Nantes, dans la salle
Il déboule sur scène en dansant sous un déluge d’applaudissements. James Brown à tue-tête
en bande son. De noir vêtu. Jamel interpelle illico la salle. « Ca fait longtemps que vous
m’avez pas vu. Vous kiffez grave. Moi aussi, je kifferais grave si je m’étais pas vu depuis
longtemps ! » Un rire venu d’une autre planète sort dans les premiers rangs. « Tu l’as acheté
chez Castorama, ce rire-là ? » C’est parti pour une heure trente de mitraillette verbale. En un
spectacle, Jamel lâche plus de mots que vous ou moi en une semaine. Les siens sont tous
bons. Qu’ils touchent le rap : « Snoop Dogg, c’est comme les Beatles, mais les quatre dans un
seul mec. En black. Et avec une tête de bouledogue. En fait, rien à voir avec les Beatles. » La
police : « On ne peut pas légaliser le cannabis, sinon, il n’y aurait plus d’avenir pour la police.
» La légalisation : « C’est culturel. Si Jésus avait dit : « Fume ce shit, car ce sont mes cheveux
», tous les ans, on fêterait le Marocain nouveau. » Le sketch sur les reportages
sensationnalistes de TF1 est d’une rare justesse. Les Nantistes, comme il appelle les Nantais,
se régalent. Parfois, une voix s’élève du public pour lancer une vanne. Il lui répond du tac au
tac. Le plus souvent d’un « Ta gueule ! » qui ravit la salle. Un passage sur les cités, un mot sur
Zidane, une digression sur l’abbé Pierre : « On a tous un meuble à lui chez nous » et Jamel
tire sa révérence. C’était du « 100% Debbouze » comme l’annonce le titre de son spectacle.
Du bon, du très bon.
Télé poche - Semaine du 3 au 9 janvier 2004
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