Résumé synthétique des grandes lignes de l
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Résumé synthétique des grandes lignes de l
Résumé synthétique des grandes lignes de l’histoire d’Haïti Découverte le 12 octobre 1992 par Christophe Colomb, l’Ile d’Ispaniola fut d’abord exploitée par les espagnols pour son or. De nombreux esclaves noirs furent transportés depuis le Dahomey. La population autochtone disparut en quelques décennies. Quelques Indiens se fondirent par métissage avec les nouveaux arrivants d'Europe et d'Afrique. Dès 1530 les espagnols quittèrent l’Ouest de l’île pour s’intéresser à la partie orientale, qui recelait encore un peu d’or. Les français s’intéressèrent alors à la partie occidentale de l’île et l’occupèrent progressivement. Les cultures (le tabac, l’indigo, sucre, café) réclamant beaucoup de main, la traite négrière s’intensifia. Très vite, la colonie de Saint Domingue devint la plus riche des Antilles. En 1789, à la veille de la Révolution française, les grandes plantations employaient près de 500 000 esclaves noirs pour 32 000 Blancs et 28 000 personnes de couleur libres (mulâtres1 ou métis et affranchis). Dès la fin du 18ème siècle, les noirs se révoltèrent puis, conduits par Toussaint Louverture, menèrent une guerre de libération. Ce dernier se rallia à la République française, qui entendait abolir l’esclavage dans toutes les colonies. Il étendit son autorité sur l’ensemble de l’île en envahissant la partie espagnole et restaura l’économie de plantation. Bonaparte, avec l’objectif de rétablir l’esclavage, décida d’intervenir et envoya « l’expédition de St Domingue ». Bien que Toussaint Louverture fut arrêté et envoyé en France, ses généraux imposèrent une lourde défaite à la France. Saint Domingue reprit son nom indien d’Haïti et devint la 1ère république noire libre du monde le 1er janvier 1804. Mais à peine créée, la République d'Haïti était déjà endettée : la France ne reconnut l'indépendance du pays, en 1825, qu'en échange d'une indemnité de 150 millions de francs-or (les haïtiens vont l’acquitter jusqu’en 1888). Rapidement, des conflits éclatèrent entre généraux dans la partie Ouest de l’Ile. C'est le début d'une lutte d'influence qui ne va plus cesser jusqu' à nos jours entre la minorité mulâtre et la majorité noire. Les français qui restaient dans la partie orientale de l’Ile furent battus par les habitants qui se remirent sous l’autorité espagnole, avant la proclamation d’indépendance de la République Dominicaine, en 1821. Pendant les trois quarts de siècle qui suivirent, Haïti sombra dans les hostilités et les violences politiques, un président chassant l’autre (neuf se succédèrent entre 1908 et 1915). Au début du 20ème siècle, les Etats-Unis commencèrent à investir à Haïti puis occupèrent militairement l’Ile à partir de 1915, notamment pour défendre des intérêts économiques. Ils prirent le contrôle des douanes et de l’administration ; 40% des recettes de l’Etat passaient ainsi directement sous le contrôle des Etats-Unis. Face à la crise économique et à l’hostilité montante des haïtiens, les troupes américaines quittèrent le territoire en 1934. Il s’ensuivit une période de troubles, marquées par les putschs, attentats et grèves, au cours de laquelle l’armée assura deux fois des transitions et organisa des élections présidentielles au suffrage universel. En 1957, François Duvalier (« Papa Doc ») fut élu Président, notamment grâce au soutien des noirs qui virent en lui un moyen de mettre fin au règne des « mulâtres ». Une politique répressive fut imposée dès le départ, s’appuyant sur une milice paramilitaire connue sous le nom des « tontons macoutes ». A sa mort en 1971, Jean-Claude Duvalier, 19 ans (« Baby doc »), accéda à la présidence. Il amorça une timide libéralisation du régime qui s’enfonça dans la corruption et l’incompétence. En 1986, il fut renversé par un soulèvement populaire et s’enfuit pour la France. La fin des Duvaliers ne marqua pas pour autant la fin des dictatures ; il fallut attendre 1990 pour que le général Avril (arrivé par coup d’Etat en 1988) quitte le pouvoir sous la pression américaine et que des élections puissent avoir lieu sous contrôle international. Elles portèrent au pouvoir un ancien prêtre : Jean-Bertrand Aristide. Renversé en 1991, puis remis au pouvoir par les Etats-Unis en 1994, Jean-Bertrand Aristide laisse la place aux élections de 1995 à l’un de ses proches, René Préval, avant d’être réélu en 2000 au cours d’un scrutin entaché d’irrégularités. Les violences reprennent, le trafic de drogue atteint des sommets. Aristide arme des bandes appelées "chimères" chargées de pourchasser et de maltraiter tous les opposants ; Haïti vit de nouveau dans la terreur. En 2004, sous les pressions militaires françaises et américaines, Jean-Bertrand Aristide finit par démissionner. Exilé en Afrique, il est finalement accueilli par l’Afrique du Sud. En 2006, René Préval est réélu Président au 1er tour. Sources : Dominique FAGNOL, Professeur en documentation, Collège de DUCOS /Martinique. « Regard sur l’histoire d’Haïti ». Histoire d’Haïti, Wikipédia http://www.herodote.net http://www.radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/haiti/histoire2.shtml 1 Enfant d’un parent noir et d’un parent blanc ou de deux parents mulâtres