Fiche technique : Chauffage aux céréales en exploitation

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Fiche technique : Chauffage aux céréales en exploitation
Fiche technique : Chauffage aux céréales en exploitation agricole
M
onsieur Bedoret, exploitant agricole
de la région de Walcourt, témoigne
des avantages d’utiliser une source d’énergie différente du mazout, plus écologique et
compatible avec la vie en milieu rural.
noyaux de fruits…Froment fourrager, escourgeon, avoine, triticale…Les différentes espèces de céréales ont un
pouvoir calorifique assez proches d’ environ 4200 Kwh/t.
Lui-même producteur, M. Bedoret utilise des grains de
froment fourrager dont le taux d’humidité ne dépasse
pas 18%. Afin de diminuer la formation de mâchefers, les
grains sont enrobés de lait de chaux à raison d’2,5 kg de
chaux diluée dans 4 litres de d’eau par tonne de grains.
Aperçu de l’ installation de Mr. Bedoret
D’une puissance de 100 kW, la chaudière est un modèle
polycombustible de marque « ENERGIE SYSTEME ». Grâce aux programmes préenregistrés, et en respectant une
granulométrie compatible avec la vis d’alimentation, elle
peut brûler des granulés de bois, des coques de noix, des
La chaudière, le corps de chauffe (3) est dit « à foyer
sec » C’est à dire qu’il n’est pas en contact direct avec les
braises. Le phénomène de condensation des fumées acides, et donc de corrosion, est ainsi diminué.
L’échangeur de chaleur (4) comprend plusieurs tubes et
turbulateurs amovibles (5) à nettoyage automatique. A
leur sortie, la température des fumées ne dépasse pas
140°C.
Une sonde à oxygène - sonde lambda - (13) mesure continuellement le taux d’oxygène dans la chaudière, gérant
ainsi la vitesse d’extraction des fumées et la fréquence
d’alimentation en grains vers le foyer. Couplé à la sonde
de température de fumées (14), cet instrument permet
une combustion optimale.
La sécurité de
l ’i n s t a l l a t i o n
est assurée par
des systèmes
de détection
de
bourrage
et anti-retour
de flamme au
moyen d’une
sonde de t° de
fumées et d’une
tête sprinkler
contre les incendies..
Source: © ENERGIE SYSTEME
1. Brûleur
2. Tuyère
3. Pot de combustion
4. Echangeur de chaleur
5. Turbulateurs
6. Extraction des fumées
7. Vis d’alimentation
8. Chambre de décantation
9. Dépoussiérage automatique
10. Décendrage automatique
11. Allumage automatique
12. Entrée d’air
13. Sonde à oxygène
14. Sonde de température de fumées.
Contact:
Gaëlle WARNANT
ValBiom asbl
Chaussée de Namur, 146
B-5030 Gembloux
Tél. : 081/627 154 - Fax : 081/615 847
[email protected]
www.valbiom.be
Fiche technique : Chauffage aux céréales en exploitation agricole
Les périphériques
La cheminée est en acier inox renforcé [316 classe2], matériau résistant aux acides chlorhydriques émis lors de
la combustion de céréales. Pour éviter le problème de
condensation des rejets acides, une vanne 3 voies régule les arrivées d’eau maintenant une t° plus ou moins
constante.
Le stockage
Le stockage des grains nécessite un espace suffisant, à
l’abri de l’humidité ou d’éventuels nuisibles. Les bâtiments agricoles offrent souvent diverses possibilités.
Mr Bedoret a choisi d’installer le silo à côté de la chaudière en le faisant dépasser dans un ancien grenier inoccupé. Construit en tôle, sa capacité est de 4 tonnes, soit
environ 2 mois de combustible. L’extérieur de cette pièce
est libre d’accès pour qu’un chargeur frontal puisse remplir aisément le silo.
Consommation
annuelle
9 000 litres
20 tonnes
Prix achat combustible1
5 130 €
2 200 €
Gain annuel sur
achat combustible
« Nous cherchions une chaudière qui au niveau
chaleur, pratique et disponibilité de l’énergie
frisait un certain optimum, tout en nous permettant de nous chauffer et de produire l’eau
chaude sanitaire à moindre coût.. Etant potentiellement producteur d’énergie, nous avons
choisi ce modèle pour sa facilité, son automatisme et sa fiabilité. En quelques mots : entretien
et surveillance de moins de 2 minutes par jour,
full automatique au niveau de son allumage,
des paramètres de combustion et du décendrage, propre, écologique et sans rejet polluant. Si
nous partons quelques jours : pas d’obligation
de couper l’installation car elle a une autonomie
de 30 jours. »
Mr. Bedoret a ainsi estimé l’économie réalisée sur l’achat
du combustible comparativement à son ancienne
consommation de mazout de chauffage.
Céréales
grains
Après un premier hiver chauffé par son système aux céréales, les réactions de Mr. Bedoret sont plus que positives.
Comparaison coût combustible : Ancienne
chaudière mazout/ Nouvelle chaudière céréales (*)
Mazout
Avec un rendement atteignant les 90%, la chaudière assure le chauffage d’une habitation de 500 m². A l’avenir,
elle chauffera aussi un logement voisin. Ce système permet la production d’eau chaude sanitaire pendant la saison de chauffe. Les mois d’été, panneaux solaires et énergie électrique prennent le relais pour le fonctionnement
d’un boiler mixte.
2 930 €
2 300 kg de grains = 1 000 litres de mazout.
(*) sur base du prix du mazout au 01 avril 2006 : 0.57 €/litre (TVAC) et prix froment fourrager (Mai 2006) : 110 €/tonne (HTVA)
Le coût de la chaudière est supérieur à celui d’un chaudière classique. L’investissement pour les équipements
périphériques (cheminée, silo, tuyaux super-isolants,
etc.) et adaptations spécifiques souhaitées par le propriétaires doivent également être pris en compte pour
calculer la période d’amortissement. La prime de la Région wallonne de 1 750 € permet quelque peu d’alléger
la facture.
En comparant les frais liés à l’achat d’une nouvelle chaudière mazout et à la rénovation de son ancien système de chauffage, Mr. Bedoret a calculé que
l’investissement pour l’ensemble de son
installation de chauffage aux céréales serait amortie en 4 ans.
Contact:
Gaëlle WARNANT
ValBiom asbl
Chaussée de Namur, 146
B-5030 Gembloux
Tél. : 081/627 154 - Fax : 081/615 847
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Fiche technique : Chauffage aux céréales en exploitation agricole
Un coup de pouce financier ?
Détail des coûts des différents postes pour
l’ensemble de l’installation chauffage céréales de Mr. Bedoret (*)
Poste
Prix € (HTVA)
Chaudière
10 000
Cheminée
1 800
Boiler mixte
1 200
Construction + installation silo
1 700
Tuyaux super-isolants
2 900
Raccordement + main d’oeuvre
3 000
Total
20 600
Actuellement le Ministère wallon en charge de l’énergie
délivre des primes lors d’investissements dans des appareils de chauffage biomasse (bois, céréales, autres matières ligno-cellulosiques), pour particuliers et indépendants.
p1 750 € pour l’installation d’une chaudière à alimentation exclusivement automatique
p 1 500 € pour l’installation d’une chaudière-poêle à alimentation exclusivement
automatique
p 250 € pour l’installation d’un poêle
(*)
Prix indicatifs. Ces coûts sont variables et dépendent du matériel utilisé
ainsi que de la main d’œuvre employée
Spécificités et entretien
Le chauffage aux céréales comporte ses spécificités.
Quelques éléments à ne pas négliger :
Pour plus d’infos renseignez-vous auprès des Guichets de
l’Energie. Pour consulter la liste des appareils de chauffage biomasse bénéficiant des primes de la Région, surfez
sur www.valbiom.be ou sur http://www.energie.wallonie.be.
p Les céréales-combustibles doivent être
sèches (~18% d’humidité) et exempts d’autres
résidus.
p Un volume de cendres (entre 2 et 3%)
plus important que dans le cas de la combustion de bois. Celles-ci peuvent être épandues
sur les jardins ou champs.
p Une production de mâchefers peut bloquer le foyer et entraver le processus de combustion. L’addition de lait de chaux aux grains
peut réduire ce phénomène. Les fréquences
d’alimentation et de décendrage doivent être
correctement paramétrées. Il est préférable
d’utiliser des céréales issues de culture faiblement amendées
p Les fumées acides (HCl) requièrent l’emploi de matériau résistant pour la cheminée
(céramique, inox renforcé, PVDF).
p L’installation doit être correctement dimensionnée et fonctionner de façon régulière,
sans tourner au ralenti (sinon augmentation de
la consommation et encrassement des tubes).
p Il est parfois conseillé d’installer un ballon
tampon de manière à faire fonctionner la chaudière à sa puissance nominale.
p Le système de décendrage automatique
ne dispense pas d’une surveillance constante
et d’un entretien régulier de l’appareil ni du ramonage de la cheminée 1 fois l’an.
Contact:
Gaëlle WARNANT
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Chaussée de Namur, 146
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