S`IMPLANTER À L`INTERNATIONAL
Transcription
S`IMPLANTER À L`INTERNATIONAL
en partenariat avec CONTACT 15 Avenue d’Eylau 75116 PARIS - FRANCE +33 (0) 1 58 36 49 50 [email protected] www.pragmacapital.fr S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL CONSEILS, ANALYSES, ET ÉTUDES DE CAS DES EXPERTS DE PRAMEX INTERNATIONAL 9066_SurCouvBrochure_210x280.indd 1-3 13/11/15 14:35 Rejoignez ceux qui nous ont fait confiance Nous mettons à disposition des dirigeants que nous accompagnons notre expérience et notre réseau d’actionnaire professionnel, concentré sur les enjeux de création de valeur et de développement. Pragma Capital est une société de gestion dont l’objet est Nous accompagnons des PME disposant d’une position forte d’investir dans des PME non cotées, pour en devenir un sur un marché de niche et accélérons leur développement, Nous faisons notre métier avec la conviction actionnaire significatif, à l’occasion d’opérations de réorgani- le plus souvent par croissance externe et par déploiement à que le facteur humain est le déterminant sation de leur capital. l’international. Devenues plus fortes, plus internationales, ces essentiel du succès de nos investisse- L’équipe d’investisseurs, l’une des plus expérimentées du mar- entreprises gagnent en visibilité et en valeur stratégique. ments : les dirigeants de nos participations Depuis la création de Pragma Capital, nous avons ainsi investi sont ambitieux, visionnaires, passionnés. dans plus de 20 sociétés et réalisé près de 70 opérations de Surtout, ils pensent que la réussite d’une de décision. croissance externe, dont une bonne partie à l’étranger. entreprise n’est durable que lorsqu’elle est Depuis sa création en 2002, Pragma Capital a levé plus de 650 Pragma Capital et Pramex International ont mis en place un construite sur la confiance. C’est parce que accord de partenariat unique, faisant de notre société de nous partageons cette conviction que nous gestion une référence dans le développement international sommes à leurs côtés. ché français, détient l’intégralité du capital : c’est le gage d’une parfaite indépendance et d’une grande rapidité dans la prise millions d’euros, auprès d’investisseurs français et internationaux de premier plan, institutionnels et privés. 9066_SurCouvBrochure_210x280.indd 4-6 de ses participations. 13/11/15 14:35 UN GUIDE “CLÉ EN MAIN” Pour autant, s’implanter dans un pays étranger n’est pas chose facile et comporte certains risques. Cette solution n’est que trop rarement saisie par les chefs d’entreprise qui se découragent devant le poids de certains obstacles administratifs ou incertitudes juridiques, qu’une langue et culture différentes alourdissent sensiblement. S’implanter à l’étranger, c’est aussi arbitrer : décider du pays d’implantation, choisir la structure juridique de l’entreprise, trancher sur le rachat éventuel d’un partenaire local ainsi que sur une possible ouverture du capital pour financer une telle opération. Pramex International va tenter d’apporter des réponses aux questions que les 1 000 entreprises qu’il accompagne chaque année dans leurs projets d’implantation à l’international se sont un jour posées. Notre cabinet souhaite aujourd’hui faire partager son expertise aux dirigeants de PME et ETI* nationales qui n’ont pas encore franchi le pas, afin de les aider à réfléchir sur l’avenir de leur entreprise. Il apporte également son éclairage, pour les principales économies mondiales, sur le mode d’implantation à privilégier en fonction de la stratégie de l’entreprise ainsi qu’une possible feuille de route à suivre lors des 100 premiers jours de l’implantation. Ce guide, c’est un regard objectif tant sur les avantages que sur les difficultés associées à des destinations aussi variées que les États-Unis, la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Allemagne, l’Espagne, la Pologne ou le Maghreb, afin de préparer au mieux un projet d’implantation. Des analyses sectorielles témoigneront de l’adaptation nécessaire des stratégies de déploiement international à la structure du marché dans lequel les entreprises évoluent. Des cas tirés de l’accompagnement de nos clients viendront illustrer chacune de ces études. Plus qu’un panorama sur les opportunités offertes par une implantation à l’étranger, cet ouvrage, que nous avons voulu synthétique et lisible par tous, constitue donc un véritable guide « clé en main » pour aider l’entreprise à définir la stratégie d’internationalisation la mieux adaptée à son profil et à ses objectifs. AVANT-PROPOS L’exportation traditionnelle est dépassée par le déploiement de groupes multinationaux sur les cinq continents, contrôlant ainsi leur activité, depuis le sourcing jusqu’à la vente au consommateur final. Les avantages d’une telle stratégie sont nombreux –et nous y reviendrons– même pour les plus petites structures. Grâce aux contributions de nos experts, cet ouvrage renseigne sur les avantages comparatifs de la croissance organique par la création d’une filiale ou de la croissance externe par l’acquisition d’une société étrangère. S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL Dans l’économie globalisée actuelle, la présence directe à l’étranger est une opportunité offerte aux entreprises françaises pour défendre leur savoir-faire et gagner, dans cette compétition mondiale, des parts de marché. Nous vous souhaitons une bonne lecture. 3 PRAMEX-08/09/15.indd 3 08/09/2015 16:19 LE MOT DU PRÉSIDENT STEVE GENTILI S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL LA PAROLE AU PRÉSIDENT ET AUX DIRECTEURS GÉNÉRAUX VICE-PRÉSIDENT DU GROUPE BPCE, PRÉSIDENT DE PRAMEX INTERNATIONAL Le groupe BPCE, en lançant son projet d’entreprise « GRANDIR AUTREMENT », a souhaité démontrer qu’un groupe bancaire français pouvait résolument être au service de ses clients et également les aider à prospérer de manière différente. Le développement international est, sans conteste, une source importante de « croissance » et le groupe BPCE a dans son ADN cette volonté d’accompagner en France et dans le monde entier ses clients entreprises. Tout d’abord Natixis, avec ses 16 000 collaborateurs présents dans 37 pays, propose des solutions de Banque de Financement et d’Investissement à des clientèles française et internationale. Les banques du groupe BPCE se sont également positionnées à l’international pour pouvoir accompagner leurs clients dans cette volonté de recherche de débouchés à l’étranger. Ensuite, BPCE IOM (International et Outre-mer), structure holding du Groupe, s’est installé sur le continent africain avec, pour ambition, de devenir un grand acteur bancaire de ce continent. Ce panorama ne pourrait être complet sans évoquer Pramex International qui, depuis plus de 30 ans, conseille et accompagne les PME et ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) françaises dans leur souhait d’implantation. Cette structure, unique dans le paysage bancaire français, propose des solutions « clés en mains » permettant de s’implanter à l’international en toute sécurité. Je tiens donc à saluer le travail de Pramex International qui, dans cette brochure, expose des informations essentielles pour se lancer dans l’aventure si particulière et pourtant si riche, celle de croître dans des environnements très éloignés des nôtres. 4 PRAMEX-08/09/15.indd 4 08/09/2015 16:19 L’INTERNATIONAL AU CŒUR DU GROUPE BPCE P H I L I P P E G A R S U A U LT L’ouvrage collectif publié aujourd’hui par Pramex International est donc particulièrement important, car il permet de mettre en perspective cette problématique de développement international en fonction des pays de destination, des approches –création ou acquisition– et des stratégies retenues. Cette démarche s’inscrit totalement dans la stratégie du Groupe BPCE, « grandir autrement ». Notre groupe a en effet pris l’option de développer, d’ici à 2017, sa propre implantation internationale dans le domaine de la banque de détail. Déjà présent dans neuf pays d’Afrique, le Groupe BPCE a décidé de se renforcer sur ce continent, qui a rejoint et même dépassé l’Asie et l’Amérique Latine en termes de performances économiques. L’ objectif est de pouvoir accompagner les entreprises françaises dans leur croissance. En développant l’expertise locale dans les pays où nous sommes implantés, nous pouvons offrir à la fois les services d’une banque de proximité et les garanties de solidité et de qualité du deuxième groupe bancaire français. Les prestations de ce réseau bancaire sont le complément naturel à l’international de l’activité « entreprises » des deux grands réseaux métropolitains, Banque Populaire et Caisse d’Epargne, et de Natixis. C’est ainsi que notre réseau en Afrique, et également dans le reste du monde, aide les entreprises à, elles aussi, « grandir autrement ». S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL Pramex International a été l’un des tout premiers acteurs économiques à souligner, il y a maintenant près de dix ans, le rôle essentiel de l’implantation internationale dans le développement des entreprises françaises. Alors que les acteurs économiques –et notamment les Pouvoirs Publics– raisonnaient uniquement en termes d’exportations et de délocalisations, notre cabinet de conseil aura joué un rôle primordial en mettant en avant le caractère fondamentalement positif de l’implantation internationale dans le développement de la France, y compris en ce qui concerne l’emploi. LA PAROLE AU PRÉSIDENT ET AUX DIRECTEURS GÉNÉRAUX DIRECTEUR GÉNÉRAL DE BPCE INTERNATIONAL ET OUTRE-MER 5 PRAMEX-08/09/15.indd 5 08/09/2015 16:19 S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL LA PAROLE AU PRÉSIDENT ET AUX DIRECTEURS GÉNÉRAUX L’INTERNATIONALISATION DES ENTREPRISES : UN ENJEU MAJEUR POUR NOTRE ÉCONOMIE ANDRÉ LENQUETTE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE PRAMEX INTERNATIONAL Dans le contexte économique actuel où la croissance est relativement faible en France, la nécessité pour les entreprises d’aller chercher la croissance à l’international se fait de plus en plus prégnante. En effet, il faut bien reconnaître que le chef d’entreprise se doit de réfléchir à un plan de conquête à l’international s’il veut développer son entreprise. Cette démarche va lui permettre de trouver de nouveaux débouchés commerciaux dans de nouveaux pays, de l’aider à structurer la stratégie de son entreprise, de réfléchir à l’avantage concurrentiel de ses produits ou services et donc, tout simplement, d’innover. Ainsi, les sociétés doivent en permanence se « réinventer » et trouver des idées pour pénétrer de nouveaux marchés. Dans une économie mondiale, l’innovation reste un vrai ressort pour contrer la crise, se développer et préserver des marges dont on sait qu’elles demeurent, en France, parmi les plus faibles d’Europe (29,4 % en 2014 selon l’Insee). Au-delà de ce facteur « innovation », les bénéfices de l’internationalisation sont nombreux et ont été soulignés par notre Économiste Chercheur, en lien avec France Stratégie (ex-CAS) dans ses travaux consultables dans la rubrique « Actualités » de notre site internet www.pramex.com : • augmentation de 13 % du chiffre d’affaires (par rapport au panel de sociétés non implantées à l’international), • augmentation de 30 % de la valeur ajoutée, • augmentation de 8 % de l’effectif. Selon nos calculs, si toutes les entreprises qui ont la capacité de s’implanter à l’international le faisaient, c’est un gisement de 50 000 emplois qui serait créé ! À l’heure où les Pouvoirs Publics cherchent des solutions pour accélérer la croissance et diminuer le chômage, il y a là un enjeu majeur pour notre économie. Il est donc urgent d’inciter les entreprises à s’implanter à l’international. 6 PRAMEX-08/09/15.indd 6 08/09/2015 16:19 Face à ce constat, et conscient de l’importance que revêt l’international, le Groupe Banque Populaire s’est donné les moyens d’élargir son réseau pour servir les besoins de ses clients. Il a notamment axé son action sur le développement des entreprises sur les marchés étrangers avec l’aide des équipes de BPCE International et Outre-mer (BPCE IOM), structure de pilotage des participations du Groupe BPCE à l’international et en Outre-mer français. C’est dans cet esprit que nous avons conçu cet ouvrage afin de donner aux chefs d’entreprises des éléments d’informations clés et synthétiques sur la manière de se développer à l’international, notamment dans les principales économies mondiales, afin de rendre plus lisible cette étape (et cette aventure !) de la vie d’une entreprise. Le Groupe dispose également de relais efficaces dans le traitement des flux internationaux et des opérations Je ne peux que vous encourager à… oser l’international ! LA PAROLE AU PRÉSIDENT ET AUX DIRECTEURS GÉNÉRAUX transfrontalières, complément indispensable à l’offre Pramex. Les experts de Pramex International travaillent en étroite collaboration avec les banques du Groupe de façon à ce que l’offre proposée aux entreprises soit la plus complète possible, permettant ainsi aux chefs d’entreprise d’envisager le développement international de manière sereine. S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL L’idée courante qu’une implantation dans un pays détruit de l’emploi en France est tout simplement fausse. Certes, lors d’une telle opération, une partie de l’effectif est réduite au sein d’une entreprise mais une plus grande partie est recréée avec des emplois mieux rémunérés (+ 9 % pour les ouvriers et + 13 % pour les cadres) et mieux qualifiés. 7 PRAMEX-08/09/15.indd 7 08/09/2015 16:19 FRANCFORT 6 5 4 VARSOVIE LONDRES PARIS 1 MILAN MADRID NEW YORK CASABLANCA 7 ISTAMBUL 2 TUNIS SHANGHAI HONG KONG MUMBAI S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL SOMMAIRE 3 RIO DE JANEIRO SAO PAULO 1 2 3 4 5 6 7 ÉTATS-UNIS : CHINE : BRÉSIL : EUROPE : ALLEMAGNE : POLOGNE : MAGHREB : QUELLE APPROCHE COMMENT BIEN S’IMPLANTER QUELLE APPROCHE QUELLE PLACE CRÉATION DE FILIALE EXPORTER PRIVILÉGIER ? CHOISIR SON COMME SOLUTION POUR CE MARCHÉ POUR LES PME OU ACQUISITION ? OU S’IMPLANTER ? INVESTISSEMENT D’ENTRÉE SUR DOMESTIQUE FRANÇAISES ? DIRECT ? LE MARCHÉ ? HÉTÉROGÈNE ? page 32 page 36 page 40 page 48 page 52 page 28 page 44 8 PRAMEX-08/09/15.indd 8 08/09/2015 16:19 SOMMAIRE S’IMPLANTER À L’ÉTRANGER Un guide « clé en main » . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 La parole au Président et aux Directeurs Généraux . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Les entreprises françaises sauvées par l’international . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 L’international, ça vous concerne aussi ! . . . . 11 PANORAMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Typologie des PME et ETI françaises internationales . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Croissance externe à l’international : pourquoi pas vous ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 En quoi les 100 premiers jours de l’implantation sont-ils stratégiques ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 PROBLÉMATIQUES PAR PAYS/ZONES . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 États-unis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Chine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Brésil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 DEUX SECTEURS EMBLÉMATIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Exportation des vins français : l’implantation à l’étranger, facteur de réussite commerciale . . . . . . . . . . . 58 Les additifs alimentaires naturels, un succès à la française . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Europe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Allemagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 GLOSSAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Pologne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Maghreb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 FOCUS PAYS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL SOMMAIRE Croissance organique internationale : pourquoi opter pour la création d’une filiale ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 9 Les astérisques (*) renvoient vers le glossaire Par convention : M = Million et Md = Milliard PRAMEX-08/09/15.indd 9 08/09/2015 16:19 LES ENTREPRISES FRANÇAISES SAUVÉES PAR L’INTERNATIONAL M A R C T O U AT I S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL LES ENTREPRISES FRANÇAISES SAUVÉES PAR L’INTERNATIONAL PRÉSIDENT DU CABINET ACDEFI Ce n’est malheureusement pas une surprise : l’économie française ne parvient plus à générer une croissance forte. Depuis 2008, la progression annuelle moyenne de son PIB n’est que de 0,3 %. Dans ce contexte, si nos PME et nos ETI restent franco-françaises, elles sont condamnées à l’atonie, voire à la disparition. Pour éviter de sombrer, elles doivent constamment mettre en place des stratégies offensives sur trois fronts : • développer des niches sur des produits et des services sur lesquels elles disposent d’un savoir-faire ; • augmenter les efforts en termes de recherche-développement ; • favoriser un rayonnement à l’international. Compte tenu d’une croissance mondiale forte (3,3 % par an depuis trente ans et environ 3,5 % jusqu’en 2016), le développement international constitue même une chance exceptionnelle pour les entreprises françaises. Il s’agit également d’un enjeu national, puisque, depuis une dizaine d’années, la France accumule les déficits commerciaux tandis que l’Allemagne multiplie ses excédents. En 2014, l’Allemagne a dégagé un excédent commercial de l’ordre de 220 Md€ ; la France, quant à elle, enregistrait un déficit supérieur à 65 Md€. Un tel écart de performances (soit 285 Md€) est tout simplement historique. Les raisons de cette différence sont structurelles : bonne diversification géographique des exportations allemandes davantage tournées vers les pays en forte croissance, versus des exportations françaises trop focalisées sur la zone euro qui est la lanterne rouge de la croissance mondiale depuis dix ans. Parallèlement, la spécialisation sectorielle des exportations françaises pêche par la faible part des biens d’équipement et machines-outils (seulement 22 % du total, contre plus de 50 % pour les exportations allemandes) et la sous-représentation des produits de haute technologie. Fort heureusement, les biens agroalimentaires et les produits de luxe permettent de limiter la casse. Toujours est-il que, depuis 2011, le montant annuel des exportations allemandes avoisine les 1 100 Md€, contre environ 435 milliards pour les exportations françaises. Un fossé incroyable de 152 %, alors que la différence entre le PIB allemand et celui de la France n’est « que » de 35 %. Il est donc indispensable que notre pays engage enfin sa modernisation économique (avec notamment moins d’impôts, un coût du travail moins élevé et moins de dépenses publiques). Parallèlement, pour rester vivantes et dynamiques, nos entreprises doivent mettre en œuvre des stratégies « anticrise », en particulier en se développant à l’international. Ne l’oublions jamais : les crises sont toujours des opportunités. Il suffit de savoir les saisir. Les produits français ont encore une excellente image à l’étranger, profitons-en ! Auteur du best-seller Le dictionnaire terrifiant de la dette Éditions du Moment, 2013 (ISBN 2354172001) et de Guérir la France, la thérapie de choc Éditions du Moment, 2015 (ISBN : 9782354173432) 10 PRAMEX-08/09/15.indd 10 08/09/2015 16:19 L’INTERNATIONAL, ÇA VOUS CONCERNE AUSSI ! PHILIPPE DUBOIS corruption, bureaucratie, etc.), risques de réputation (ex : dépréciation de l’image de marque, mauvais services consommateurs, etc.) et risques de marché (ex : mauvaise estimation de la demande, inadaptation à la culture locale, etc.). A contrario, l’international peut également être un garant contre le risque. La diversification géographique permet de limiter l’impact des chocs conjoncturels locaux (ex : récession en France). L’internationalisation s’inscrit donc dans une logique de gestion active des risques. En connaissant son propre appétit au risque, une PME/ETI pourra ensuite mettre en œuvre sa stratégie d’internationalisation de façon adaptée. qui pourrait soutenir mon internationalisation ? l Quoi ? Ce que ma société vend et la façon dont elle le vend justifient-ils une présence à l’étranger ? Beaucoup d’exportateurs sont orientés « produit » : ils vendent à l’international ce qui « marche bien » sur le marché domestique, déléguant le marketing à leurs intermédiaires. Les entreprises qui s’implantent sont plutôt orientées « client » et cherchent à « coller » à la demande locale grâce à une chaîne de valeur intégrée. Les Born Global sont des sociétés dont l’activité (internet par exemple) justifie une présence internationale dès le début. Dans laquelle de ces catégories mon entreprise se situe-t-elle ? Néanmoins, si s’internationaliser était chose facile, toutes les entreprises en ayant la capacité et la volonté auraient franchi le pas depuis longtemps. L’international n’est pas sans risque ! Pour autant, les risques liés aux investissements directs à l’étranger ne représentent pas un réel obstacle pour investir à l’international, si la société est en mesure de les identifier : risques financiers (ex : survalorisation d’une cible, investissement trop élevé, etc.), risques d’infrastructure (ex : difficulté de recrutement, mauvaise formation de la maind’œuvre locale, etc.), risques pays (ex : S’implanter n’est donc pas mission impossible. La seule règle d’or qui s’applique en la matière, quel que soit le mode d’entrée sur un marché visé, est de préparer son internationalisation. Les grands groupes le font, pourquoi pas les PME/ETI ? C’est ensuite s’inscrire dans un contexte : l Pourquoi ? Ai-je un fonds au capital de ma société qui me pousse à m’internationaliser ? Vais-je à l’étranger parce que mes concurrents y sont, parce que mon plus important client m’y attend, pour réaliser des économies de coûts ou pour gagner de nouvelles parts de marché ? Mon entreprise doit-elle avoir une taille critique pour s’internationaliser, et si oui, laquelle ? La croissance attendue est-elle un moteur suffisant pour investir et pérenniser l’activité ? l Quand ? Mon entreprise est-elle prête à s’internationaliser en fonction de ses PRAMEX-08/09/15.indd 11 Préparer son internationalisation, c’est d’abord se connaître : l Qui ? En tant que dirigeant, ai-je une culture internationale ? Suis-je plutôt opportuniste ou stratège ? Mes collaborateurs me suivent-ils ? Ma société a-t-elle déjà une expérience à l’international ? Ma société est-elle la filiale d’un groupe perspectives et de sa capacité ? Certaines entreprises sont à un stade passif (pas de focus à l’international), les unes sont simplement réactives face aux demandes ponctuelles, les autres ont une attitude expérimentale (elles commencent à se structurer autour de l’export), celles qui sont aux stades les plus avancés étant proactives (conquête de marchés extérieurs) voire engagées (le marché domestique est un marché comme un autre). l Où ? Quels sont les critères de choix des pays visés (services, quotas/tarifs à l’import, réglementation, fiscalité, maturité ou croissance de la demande, maind’œuvre, infrastructures, etc.) ? Quel est l’environnement des affaires des pays visés et où se situent-ils dans le classement annuel de la Banque Mondiale Ease of Doing Business ? C’est enfin prendre des risques calculés : l Comment ? Quel est le degré d’implication recherché par mon entreprise ? Plus de contrôle des opérations locales nécessite davantage de risques à prendre. Doisje exporter (moins engageant, réversible) ou m’implanter (plus risqué, mais payant sur le long terme) ? Quel mode d’implantation choisir (JV, filiale, acquisition) ? S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL Depuis quelques années, la contribution positive des investissements étrangers redresse le déficit de la balance commerciale de la France(1). À titre d’exemple, en 2011, la différence entre les exports et les imports de biens et services représentait un solde de - 49,3 Md€, alors que le solde net des investissements directs de la France à l’étranger atteignait + 14 Md€. Au premier semestre 2014, ce dernier affichait déjà un excédent de 10,2 Md€. Par ailleurs, l’INSEE a révélé dans une étude(2) en 2011 que le chiffre d’affaires réalisé par les filiales étrangères des sociétés françaises représentait le double des exportations de la France en valeur (1 172,2 Md€ contre 585,5 Md€) ou la moitié du chiffre d’affaires global des entreprises françaises ! L’INTERNATIONAL, ÇA VOUS CONCERNE AUSSI ! DIRECTEUR COMMERCIAL ET MARKETING DE PRAMEX INTERNATIONAL (1) Banque de France (2013) Rapport annuel, Balance des paiements et positions extérieures de la France ; (2) INSEE (2011) Enquête OFATS* 11 08/09/2015 16:19 DES MOTIFS POUR TOUTES LES STRATÉGIES 1 L’INTERNATIONAL, ÇA VOUS CONCERNE AUSSI ! GAINS DE PARTS DE MARCHÉ 2 RÉDUCTION DES COÛTS 3 DIVERSIFICATION ET OPTIMISATION DES RISQUES CHOISIR SON DEGRÉ D’INTERNATIONALISATION Définition l Exploiter les opportunités offertes par de nouveaux marchés porteurs. l L’investissement direct à l’étranger se fait bien souvent vers des pays développés et désormais de plus en plus vers les pays émergents. EXPORTATION Coût limité Peu d’engagements Pas de présence locale Contrôle faible Barrières douanières PARTENARIATS Une entreprise locale détient un contrat de sous-traitance*, un accord de licence ou une franchise Flexibilité Rapidité Partage du risque Contrôle difficile Difficulté à trouver un partenaire CROISSANCE ORGANIQUE Création de structure en propre ex nihilo ou greenfield Autonomie Coûts contrôlés Continuité du processus Progression lente ROI* incertain Gestion compliquée CROISSANCE EXTERNE Par l’acquisition ou la fusion avec une entreprise locale Rapidité Taille critique Connaissance du marché Ciblage Difficultés d’exécution et de coordination S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL 4 RÉGLEMENTATIONS ET FISCALITÉ PLUS AVANTAGEUSES l Il s’agit de connaître les différences internationales en termes de réglementations, impôts et taxes. Inconvénients Vente à l’étranger de biens ou services en direct ou via une structure de distribution intermédiaire l Réduire le coût de la main-d’œuvre. l Réduire les coûts de distribution, de douanes. l Accéder à moindre coût aux matières premières et autres ressources. l Exploiter le savoir-faire et les avantages spécifiques de l’entreprise dans chaque pays. l La diversification permet une réduction des risques pays, marché, etc. Avantages Source : Pramex International (2014) Formation AFIC « L’International : les clés de la réussite », D. Daccaret-Pinzas 12 PRAMEX-08/09/15.indd 12 08/09/2015 16:19 PANORAMA TYPOLOGIE DES PME ET ETI FRANÇAISES INTERNATIONALES . . . . . . . . . . . . . . . . 14 CROISSANCE EXTERNE À L’INTERNATIONAL : POURQUOI PAS VOUS ? . . . . . . . . . . . 18 CROISSANCE ORGANIQUE INTERNATIONALE : POURQUOI OPTER POUR LA CRÉATION D’UNE FILIALE ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 EN QUOI LES 100 PREMIERS JOURS DE L’IMPLANTATION SONT-ILS STRATÉGIQUES ? . . . . . . . 22 PRAMEX-08/09/15.indd 13 08/09/2015 16:19 REPÈRES TYPOLOGIE DES PME ET ETI FRANÇAISES INTERNATIONALES Charlie JOYEZ S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL PANORAMA Économiste Chercheur Pramex International [email protected] 14 Doctorant en Sciences Économiques à l’Université ParisDauphine et titulaire d’un Master Recherche, Charlie Joyez est intégré au sein de Pramex International dans le cadre d’une convention CIFRE mise en place depuis 2008 avec le Laboratoire d’Économie de Dauphine. Ses recherches portent sur les stratégies d’internationalisation des PME et ETI françaises et s’inscrivent à la suite des travaux précédemment menés par Alexandre Gazaniol relatifs aux impacts du développement international des entreprises françaises sur leurs performances. PRAMEX-08/09/15.indd 14 DE QUOI PARLE-T-ON ? L’internationalisation n’est pas uniquement réservée aux grands groupes multinationaux. Les PME et ETI* sont concernées au premier plan par la mondialisation de l’économie. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les PME et ETI représentent 95 % des groupes français internationalisés (détenant au moins une filiale hors de France) avec près de 2 500 entreprises concernées en 2010 (INSEE, 2011). Ces groupes possèdent plus de la moitié des 31 000 filiales d’entreprises françaises à l’étranger. l Parmi les 134 000 PME de plus de 10 salariés enregistrées en 2010, 2 % possédaient une filiale à l’étranger et ce taux atteint 33 % pour les ETI. Plus engageant que les exportations, le recours aux Investissements Directs à l’Étranger* est aussi plus rare. Pourtant, l’implantation à l’étranger permet une plus grande pénétration des marchés locaux puisqu’on observe, en 2011, que les ventes directes des filiales étrangères des PME françaises représentaient 25 % de leur chiffre d’affaires total domestique alors que les exportations des PME seulement exportatrices comptaient pour 20 % (INSEE, 2011). l Les PME et ETI internationalisées sont généralement les plus grandes entreprises de leurs catégories, celles-ci bénéficiant plus facilement des ressources financières et humaines nécessaires à un investissement direct étranger puis à la gestion d’une activité internationalisée. l Géographiquement, elles sont concentrées en Île-de-France (à 45 %). On les retrouve, dans une moindre mesure, dans les régions frontalières que sont Rhône-Alpes (12 %), ProvenceAlpes-Côte d’Azur (5 %) et NordPas-de-Calais (4 %). Ces quatre régions – sur 22 en France métropolitaine – hébergent les deux tiers des PME et ETI internationalisées. LA RECHERCHE ÉCONOMIQUE DE PRAMEX INTERNATIONAL 2008 2009 - 2015 Mise en place du partenariat avec le Laboratoire d’Économie de Dauphine (LEDa, Université Paris-Dauphine). Publication régulière de nouvelles études. 2009 Embauche du premier doctorant en convention CIFRE avec l’Université Paris-Dauphine. 2010 Contribution au rapport « Investissement Direct Étranger et performances des entreprises » du Conseil d’Analyse Économique (CAE)*. 2013 Prix de thèse de la fondation Dauphine remis à Alexandre Gazaniol pour ses recherches menées chez Pramex International. 2014 Deuxième contrat CIFRE conclu entre Pramex International et le LEDa. Février 2015 Contribution au « 10ème Rapport sur l’évolution des PME - Édition 2014 » de Bpifrance Le Lab (focus sur l’implantation internationale des PME françaises). 08/09/2015 16:19 RÉPARTITION DES MULTINATIONALES FRANÇAISES 53 % PME 42 % ETI 5% l Le secteur industriel reste le principal pourvoyeur de « petites » multinationales* (PME ou ETI), regroupant 43 % des PME et 49 % des ETI implantées à l’étranger. Plus précisément, la métallurgie ainsi que la fabrication de machines-équipement et de produits en plastique comptent pour 18 % des PME internationalisées. Les entreprises de services ne représentent qu’un cinquième des PME implantées à l’étranger avec, en tête, le secteur du commerce de gros (16,5 %). RÉPARTITION MONDIALE DES FILIALES DE PME FRANÇAISES GE* PME 39 % GE Source : Enquête Lifi (2010), calcul de l’auteur PRAMEX-08/09/15.indd 15 42 % ETI Les PME et ETI françaises adaptent leurs stratégies d’implantation à leurs contraintes spécifiques. Comparées aux grands groupes, elles disposent d’une plus faible capacité d’investissement et bénéficient d’une moindre expérience à l’international. C’est pourquoi, afin de limiter les coûts mais surtout les risques associés à un établissement hors du territoire national, elles ont davantage recours aux joint-ventures*. De même, la volonté de limiter tant les coûts de transactions entre l’entreprise mère et sa filiale étrangère que l’incertitude liée à l’internationalisation PANORAMA 19 % Source : Lifi (2010) les poussent à choisir des pays limitrophes ou proches géographiquement et culturellement de la France (cf. carte ci-dessus). l Cette retenue dans l’implantation à l’étranger empêche les PME de rivaliser complètement avec les stratégies des grands 1% 3% 5% 10 % groupes qui n’hésitent pas à s’implanter dans des pays émergents, profitant alors de précieux relais de croissance quand la zone euro stagne. l De même, une autonomie restreinte limite la coordination entre les entités du groupe et peut être à l’origine de conflits managériaux. Dans ce contexte, Pramex International s’est intéressé aux outils qui permettent à ces PME de s’affranchir de ces contraintes et d’élargir leur stratégie d’internationalisation vers des implantations plus autonomes et plus lointaines. S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL RÉPARTITION DES FILIALES À L’ÉTRANGER L’INTERNATIONALISATION PRUDENTE DES PME ET ETI : PRÉFÉRENCE POUR LES PAYS DÉVELOPPÉS ET LES PARTENARIATS 15 08/09/2015 16:19 Les opérations de capital-investissement dynamisent les stratégies d’internationalisation des PME et favorisent les stratégies les plus audacieuses. l Plus de 10 % des filiales de PME françaises sont localisés aux États-Unis, contre 5 à 10 % en Espagne, 3 à 5 % en Chine, moins de 3 % au Brésil et moins de 1 % en Australie. IMPACT DES OUVERTURES DE CAPITAL DES PME SUR LEUR STRATÉGIE INTERNATIONALE (en %) LE CAPITAL-INVESTISSEMENT : UN ACCÉLÉRATEUR VERS L’INTERNATIONAL 90 85 86,81 83,32 80 80,41 75 70 65 PANORAMA 59,67 58,73 60 55 49,02 49,23 50 44,54 45 43,83 40 S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL Taux de contrôle moyen Part des filiales hors UE GE : grandes entreprises PME : moyenne des PME PME fonds : PME ayant ouvert leur capital à des fonds d’investissements Source : Pramex International (2013) PART DES JV* DANS LES OUVERTURES DE FILIALES PME & ETI GRANDES ENTREPRISES 16 Part des filiales contrôlées à 100 % 44,1 % 39,3 % Source : Pramex International (2014) PRAMEX-08/09/15.indd 16 PART DES PAYS FRONTALIERS DANS LES OUVERTURES DE FILIALES 38,8 % 23 % Il existe une différence fondamentale de comportement entre les PME internationalisées selon leur structure capitalistique. Les PME ayant procédé à des levées de fonds adoptent des comportements plus proches des grandes entreprises en termes d’autonomie et d’éloignement. Les PME ayant ouvert leur capital à des sociétés de capital-investissement adoptent même des stratégies plus audacieuses que celles des grands groupes. Deux raisons à cela : l Premièrement, bénéficier de partenaires aux grandes capacités d’investissements desserre la contrainte financière des PME pour investir à l’étranger. l Deuxièmement, ces partenaires apportent également leur expérience d’affaires à l’étranger voire les introduisent dans leurs réseaux de relations dans un pays donné, rassurant la PME sur la viabilité de son implantation et lui ouvrant alors la porte à de nouveaux marchés qu’elle jugeait jusqu’alors hors de portée. l Les opérations de capital-investissement dynamisent donc les stratégies d’internationalisation des PME et favorisent les plus audacieuses. On peut noter un schéma graduel de l’implantation des PME qui tendent par elles-mêmes à favoriser, au fil du temps, des implantations plus lointaines et autonomes. Ainsi, si les premières filiales ouvertes sont à 56 % des joint-ventures, elles ne le sont plus qu’à 47 % en moyenne pour les autres (Pramex International, 2014). Afin de faire gagner un temps précieux aux PME et ETI qui souhaitent s’implanter à l’étranger, un accompagnement adéquat est nécessaire, non seulement sur le plan financier, mais aussi sur l’environnement du pays ainsi que sur la capacité à gérer une filiale étrangère. minoritaire, Pramex International s’est penché sur la réalité des impacts, en France, des implantations à l’étranger, notamment dans le cas des primoinvestisseurs* à l’étranger (dont 66 % sont des PME). Emploi / Salaires À l’opposé de ces préjugés négatifs, l’implantation à l’étranger est un facteur de développement pour l’entreprise, bénéfique pour l’emploi et les salaires. Les entreprises procédant à des investissements à l’étranger versent des salaires plus élevés à leurs salariés, quel que soit leur niveau de qualification (cf. graphique « des salaires plus élevés »). Il existe également ÉVOLUTION DU NOMBRE DE SALARIÉS 290 280 270 260 250 L’IMPLANTATION : UN FACTEUR DE DÉVELOPPEMENT DE L’ENTREPRISE L’implantation à l’étranger est trop souvent réduite aux seules délocalisations. Sans nier ce phénomène 240 230 220 210 200 T-1 T T+1 T+2 T+3 primo investisseurs firmes domestiques Source : Pramex International (2010) 08/09/2015 16:19 95 % c’est la part des multinationales françaises, dont les PME et ETI, qui exportaient vers une destination avant de s’y implanter. 73 % procédaient à des importations (Gazaniol, 2014). L’implantation s’inscrit donc comme l’ultime étape du développement international. Chiffres d’affaires Le total des ventes réalisées en France par les primo-investisseurs à l’étranger augmente en moyenne de 13 % sur 3 ans et du double si on additionne celles réalisées par la filiale étrangère. 25 % c’est la part moyenne du chiffre d’affaires réalisé par les ventes directes des filiales étrangères dans le chiffre d’affaires domestique des PME françaises (INSEE (2010) OFATS* et LiFi*). 105 110 115 120 Ouvriers Employés Cadres Chefs d’entreprises Différentiel de salaires entre PME et ETI domestiques et internationales pour des salariés identiques. Base 100 : salaire moyen versé par les firmes domestiques. Source : Pramex International (2012) PRAMEX-08/09/15.indd 17 dé) dans les deux ans. De plus, une entreprise non innovante a deux fois plus de chance de réaliser sa première innovation après s’être implantée qu’en restant domestique. BIBLIOGRAPHIE COMMISSION EUROPÉENNE Internationalization of European SMEs. Final Report, 2010. n CNUCED World Investment Report, 2014. n À RETENIR Les analyses de la variation du niveau d’activité, des effectifs, des rémunérations et de l’innovation à la suite d’une implantation à l’étranger, notamment pour les PME, démontrent que, loin de réduire l’activité domestique, l’implantation à l’étranger crée de la valeur en France. POUR ALLER PLUS LOIN DES SALAIRES PLUS ÉLEVÉS 100 Innovation À travers l’implantation internationale, l’entreprise s’inscrit dans des chaînes de valeurs mondiales et densifie ainsi ses échanges avec de multiples partenaires. Le développement de son réseau permet l’acquisition, par la maison mère, de nouvelles connaissances et encourage les coopérations et, par conséquent, les innovations. De même, son insertion au sein du commerce mondial renforce la pression concurrentielle et maintient une plus forte incitation à innover. De fait, s’implanter augmente de 11 points la probabilité pour une PME de réaliser une innovation de produit (ou de procé- • Gazaniol, A. - S’implanter à l’étranger : un atout pour réaliser sa première innovation. Pramex International, en partenariat avec le Centre d‘Analyse Stratégique, 2010. • Gazaniol, A. - L’implantation à l’étranger crée de la valeur en France. Pramex International, 2010. • Gazaniol, A. - Les salariés des PME et ETI implantées à l’étranger gagnent davantage. Pramex International, 2012. • Joyez, C. - L’impact du capital-investissement sur l’implantation internationale des PME françaises. Pramex International, 2013. GAZANIOL, Alexandre The location choices of multinational firms : the role of experience and group affiliation, The World Economy, 2014. n INSEE Élaboration des statistiques annuelles d’entreprises. Principales caractéristiques des entreprises par secteur et par catégorie en 2010 et 2011. n PANORAMA un réel effet d’entraînement sur l’emploi à la suite d’une implantation à l’étranger, notamment pour les primo-investisseurs. En comparant deux cohortes similaires de firmes domestiques en t-1, on s’aperçoit que celles qui s’implantent à l’étranger l’année t augmentent sensiblement leurs effectifs en France les trois années qui suivent (Pramex International, 2010). S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL CHIFFRES CLÉS • Joyez, C. - L’expérience : un atout à transmettre pour l’internationalisation. Pramex International, 2014. 17 08/09/2015 16:19 CROISSANCE EXTERNE À L’INTERNATIONAL : POURQUOI PAS VOUS ? PARTS RELATIVES DES MARCHÉS DE CESSION/ACQUISITION DES PME DES PRINCIPAUX PAYS DE LA ZONE EURO (2013, en volume) 30 % 28 % Autres Jérôme DUPAS S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL PANORAMA Responsable mondial Corporate Finance Pramex International [email protected] Diplômé de l’Essec et ingénieur UTC (Université de Technologie de Compiègne), Jérôme Dupas compte plus de 25 années d’expérience en Corporate Finance à Paris et à Londres. Il a notamment été Directeur Général de HSBC Investment Bank à Paris, Managing Director de la division Corporate Finance et Capital Markets France chez Fortis, puis Managing Director chez BNP Paribas Corporate Finance Mid-Caps. Il a rejoint Pramex International en janvier 2012 en tant que Managing Director du département Corporate Finance. Il est membre du Comité de Direction Générale. 18 PRAMEX-08/09/15.indd 18 LE MOYEN DE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL LE PLUS SOLIDE Pour donner des perspectives de croissance à leurs entreprises, les dirigeants peuvent activer un levier de développement : la croissance externe. Procéder à une croissance externe à l’international permet de bénéficier d’une dynamique industrielle en accompagnant ses grands clients sur des marchés locaux et, par la même occasion, de les fidéliser. l Acquérir une société étrangère offre souvent l’opportunité de diminuer ses coûts (économies d’échelle, main-d’œuvre bon marché, etc.), de renforcer sa position concurrentielle, d’avoir accès à une nouvelle technologie, etc. l Pour satisfaire aux objectifs de pénétration d’un nouveau marché, la croissance externe apparaît comme le moyen de développement international le plus solide pour de nombreuses sociétés, en comparaison avec le partenariat ou la joint-venture. France 7% PANORAMA DES ACQUISITIONS TRANSFRONTALIÈRES DES PME/ETI FRANÇAISES Les acquisitions réalisées à l’étranger par les groupes français se répartissent entre 58 % d’acquisitions en Europe et 42 % dans le reste du monde (période 20092013), avec une forte prédominance des pays industrialisés (Europe et hors de l’Europe). Le marché de cession/acquisition des PME en France est le plus dynamique de la zone euro (28 % du marché contre 27 % pour l’Allemagne et moins de 10 % en volume pour l’Espagne ou l’Italie). PANORAMA MONDIAL La croissance externe à l’international est une tendance qui se renforce (+ 8,9 Md€ pour les GE*/ETI/PME françaises entre juin 2013 et juin 2014) et n’est plus seulement réservée aux pays développés, comme le traduit la proportion des IDE* dans le monde. Espagne 27 % 8% Allemagne Italie Source : Epsilon Research, CorpfinDeals ACQUISITIONS À L’ÉTRANGER RÉALISÉES PAR DES ENTREPRISES FRANÇAISES (GE/ETI/PME) Md€ nb de transactions 25 22,3 Md€ 20 15 500 400 300 13,4 Md€ 10 200 5 100 0 06/2012 - 06/2013 06/2013 - 06/2014 0 Valeur totale des transactions Nombre de transactions Source : Dealogic, Capital IQ 08/09/2015 16:19 l D’après Thomson Reuters, à fin 2012, 36 % des opérations de fusions-acquisitions dans le monde étaient de nature transfrontalière. Les différences culturelles ne sont pas à négliger car elles affectent la manière de réaliser des affaires ainsi que les relations avec la société reprise. DESTINATION DES IDE SORTANTS SUR LA PÉRIODE 1999-2013 100% 61% 75% 50% 25% 0% CE QU’IL FAUT SAVOIR AVANT DE VOUS DÉCIDER CHIFFRES CLÉS 39% 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Source : CNUCED pays développés pays émergents et Europe de l’Est + 300 c’est le nombre d’acquisitions réalisées à l’étranger par des entreprises françaises de juin 2013 à juin 2014 (GE / ETI / PME). À RETENIR PRAMEX-08/09/15.indd 19 TOTAL DES FLUX D’IDE FRANÇAIS À L’ÉTRANGER EN 2012 : 26,4 MD€ AUTRES PAYS INDUSTRIALISÉS UE À 27 57,1 % 25,9 % 5,9 % BRICS 11,1 % Société : Le Groupe Liebot, leader de la fenêtre en France (chiffre d’affaires 2013 de 402 millions d’euros). Contexte et projet : Le Groupe Liebot a acquis, en juillet 2014, la société polonaise Vetrex, entreprise de fabrication de menuiseries PVC (300 personnes – CA de 22 millions d’euros en 2013). Avec cette opération, le Groupe Liebot ambitionne de devenir l’un des leaders de la fenêtre en Europe. L’objectif du Groupe est de produire et vendre au cœur des marchés qui l’intéressent, tels que l’Europe Centrale. Résultat : Pramex International a conseillé le Groupe Liebot à toutes les étapes du processus de cette acquisition, de l’identification de cibles jusqu’à son closing*. Facteurs clés de succès : • Une motivation sans faille de l’acheteur qui avait pris la décision stratégique de s’implanter en Pologne. Les moyens financiers et humains nécessaires ont été déployés, avec implication et déplacements du Président, du DG et du DAF quand nécessaire. • La mise en place par Pramex International d’une équipe mixte franco-polonaise permettant d’analyser les diverses opportunités d’acquisition de manière très réactive. • La coordination parfaite entre les différents intervenants du dossier (le Groupe Liebot, Pramex International en tant que conseil M&A, les cabinets d’avocat et comptable locaux) • Une très bonne entente entre les dirigeants du Groupe Liebot et de Vetrex tout au long des discussions. 42 % c’est la part des acquisitions françaises réalisées hors de l’Europe de 2009 à 2013. POURQUOI RÉALISER UNE ACQUISITION CROSS BORDER ? Développement accéléré Acquisition d’une connaissance approfondie du marché local Gain de parts de marché Réalisation d’économies d’échelle et gains de productivité Apport d’une compétence de management local Difficultés du ciblage et du processus Différences comptables et risque financier (valorisation, change, etc.) Enjeu de la post integration* PANORAMA BUSINESS CASE Pour appréhender les différences comptables, financières, juridiques et culturelles, il est recommandé de sélectionner un conseil disposant d’une présence dans le pays où se trouve la cible. L’acquéreur bénéficiera ainsi de son expertise du marché et des différentes pratiques locales. Post-opération, l’acquéreur devra réussir l’intégration de sa cible par la mise en place de ses processus et de sa culture d’entreprise sans démotiver les employés, notamment les cadres de l’entreprise rachetée. S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL La réalisation d’une acquisition cross border* exige des moyens financiers suffisants, que ce soit en trésorerie disponible ou en fonds à lever (financement bancaire et/ou en capital). Avoir une compétence interne prête à diriger ou superviser la nouvelle entité locale est une condition indispensable au succès d’une acquisition cross border : gérer une société à l’étranger requiert du temps et une connaissance des pratiques locales ; il n’y a donc pas de place pour l’improvisation. La distance géographique est parfois un facteur sous-estimé. Les systèmes comptables diffèrent souvent entre pays, tout comme la valorisation des sociétés locales (ex : en Chine, les multiples de valorisation sont en moyenne assez largement supérieurs à ceux pratiqués en France). L’adaptation à un nouvel environnement juridique et fiscal (taxes, droit social, etc.) ainsi que la capacité à faire face à une concurrence parfois plus intense que dans le pays d’origine sont indispensables. RESTE DU MONDE Source : Banque de France Source : Pramex International, Liebot 19 08/09/2015 16:19 CROISSANCE ORGANIQUE INTERNATIONALE : POURQUOI OPTER POUR LA CRÉATION D’UNE FILIALE ? Jatin RADIA S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL PANORAMA Responsable mondial Corporate Management (CM)* Pramex International [email protected] Expert-comptable et Commissaire aux Comptes, Jatin Radia dirige la filiale anglaise de Pramex International ainsi que le métier dédié à la création et la gestion de filiales. Il apporte plus de 14 années d’expérience en stratégie, finance et gestion d’entreprise. Avant de rejoindre Pramex International, il était le Directeur International de Grant Thornton UK, participant au développement et à l’organisation de leur stratégie globale. 20 PRAMEX-08/09/15.indd 20 Jérôme BONNET Directeur International Pramex International [email protected] CONTEXTE ACTUEL DU DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL DES ENTREPRISES voies purement opportunistes. Dans le second cas, une structuration de l’approche suit souvent le premier pas intuitif. Diplômé d’HEC (1996) et titulaire depuis 2005 d’un MBA de la London Business School, Jérôme Bonnet rejoint Pramex International en 2007 pour diriger la filiale italienne puis prendre la Direction de l’International. Membre du Comité de Direction Générale depuis 2012, il coordonne le déploiement des filiales et des équipes de Pramex International dans le monde. Dans un contexte où les marchés domestiques offrent moins d’opportunités de croissance, la voie presque naturelle du développement passe par l’exploration de nouveaux horizons géographiques. Il y a en effet, dans le monde, d’importants marchés en pleine croissance où une puissante classe moyenne émergente génère une demande accrue de produits de consommation de marque et de services aux entreprises. Tandis que l’opportunité de pénétrer de nouveaux marchés en croissance à l’international est fortement attractive, franchir le cap de l’internationalisation peut être, pour certaines entreprises, synonyme d’inconnu. l En termes de destination, les motivations de choix se basent sur différents critères : le suivi de clients existants, la recherche de conditions réglementaires, fiscales, l’exploitation d’opportunités sectorielles, la mitigation des risques. L’internationalisation au niveau européen, eu égard au contexte économique actuel, est plus souvent une manœuvre défensive pour préserver sa propre position sur ce marché qu’une action visant à aller chercher une nouvelle croissance. l Il n’y a pas d’approche « préconfectionnée » pour définir une stratégie d’internationalisation : certains visent une planification articulée, d’autres suivent des CROISSANCE ORGANIQUE, IMPLANTATION : CAPITALISER SUR SES PROPRES COMPÉTENCES Il s’agit pour l’entreprise de créer sa propre filiale à partir de rien, c’est-à-dire sans le rachat d’une entité déjà existante, en utilisant ses propres moyens, son savoir-faire et ses compétences internes. Cela demande une vision sur le long terme et apporte d’autant plus de contrôle sur l’activité que le pays d’accueil est stable et que la R&D y est aussi implantée. Les multinationales* les plus productives préfèrent ce mode d’implantation et présentent généralement un taux de contrôle élevé sur leurs filiales. l La création de filiale requiert, de la part de la maison mère, le plus grand investissement en termes d’implication des managers du siège et de leurs ressources. Elle est envisageable uniquement lorsque la demande locale est clairement identifiée et quantifiée. l Le choix de l’approche par croissance organique reflète la volonté et la nécessité de disposer d’une forte base sur le marché local, permettant en particulier de mieux maîtriser son cycle de vente, ses marges et 08/09/2015 16:19 c’est le nombre de filiales françaises à l’étranger. 1 000 Md € c’est leur poids dans l’économie mondiale. 4,7 M c’est le nombre de personnes qu’elles emploient. Source : INSEE (2011), Enquêtes OFATS* et LiFi* POURQUOI OUVRIR UNE FILIALE ? Autonomie et indépendance : contrôle total de la filiale Contrôle des coûts : investissement modulable et étalé dans la durée Meilleure maîtrise des risques en local Processus continu et moins brutal Longue et lente progression sur le marché Coût fixe de la présence en local élevé Gestion complexifiée PRAMEX-08/09/15.indd 21 CRÉATION ET GESTION DES FILIALES ÉTRANGÈRES Une gestion correcte et adéquate des risques est un facteur clé de succès dans l’approche par croissance organique. Bien évidemment, il n’est pas possible d’éliminer complètement tous les risques, mais il existe certaines actions que les entreprises peuvent mettre en place pour les réduire. Alors que le terme de « risque » englobe toute une série de domaines, les problématiques majeures pourraient être : - Les personnes et la culture : fautil expatrier des managers, gérer à distance ou embaucher localement ? Comment surmonter les barrières culturelles et linguistiques ? - Risque politique : comment protéger la propriété intellectuelle ? Le régime politique en place estil stable ? - Finance : quel mode de financement pour le développement de votre filiale (interne ou par levée de fonds externes) ? En avezvous les capacités ? - Opérations : quel est le niveau de mobilisation des ressources internes (capital et humaines) dédiées au projet ? Comment assurer un niveau suffisant de contrôle de la filiale et le respect des obligations locales ? l Il apparaît clairement que la mise en place de ce type d’analyse requiert du temps et un niveau d’expertise qui ne sont pas toujours immédiatement disponibles en interne. Le recours à des consultants spécialisés devient alors crucial pour éviter toute erreur génératrice de coûts. 5 erreurs classiques - Développement trop rapide. - Mauvaise évaluation de la concurrence. - Avantage incertain. - Industrialisation en panne. - Problèmes de recrutement. Les facteurs clés de succès pour y remédier - Réaliser un diagnostic interne fédérateur. - Bien préparer la phase amont, investir intelligemment. - Préparer, évaluer les ressources, mener un développement graduel, faire attention au besoin en fonds de roulement. - Valider l’avantage concurrentiel global et sa déclinaison locale. - Développer des concepts déclinables globalement avec peu d’adaptations requises. - Investir et payer le prix. - Trouver le ou les bon(s) collaborateur(s). BUSINESS CASE Société : L’entreprise, leader français dans la production et commercialisation de casques de moto, figure parmi les premiers acteurs dans le monde. Contexte et projet : Ses produits sont vendus dans près de 35 pays, à hauteur de 400 000 casques par an. L’implantation dans les pays où l’entreprise exporte est systématique ; elle lui permet de comprendre les spécificités de la demande locale, d’être présente lors des événements et grands rendez-vous du secteur et de suivre quotidiennement les nouvelles tendances du marché pour ne pas perdre d’opportunités de développement. Avec 60 % du chiffre d’affaires réalisés dans plus de 35 pays, c’est une entreprise tournée vers l’international. Les courses de moto se déroulent sur tous les continents et, naturellement, les produits sont amenés à se vendre partout. L’Italie ayant une grande tradition pour les deux roues, Pramex International Italie a accompagné cette société dans la création de sa filiale dans ce pays incontournable. Résultat : Pramex International est intervenu dès les premiers pas de ce projet pour examiner le modèle économique envisagé et a conseillé la société sur les meilleures modalités opérationnelles à adopter. Le cabinet a ensuite coordonné la création et gère aujourd’hui l’administration de la filiale italienne. L’équipe de Pramex International basée à Milan est notamment en charge de la gestion comptable, du suivi des paiements et des encaissements ainsi que de la production des pièces comptables et déclarations fiscales. Facteurs clés de succès : • Réactivité : les équipes de Pramex International se sont mobilisées autour du projet de la société. • Bi-culturalisme : les consultants bi-culturels ont su interpréter et répondre aux questions du clients et l’orienter vers des solutions adéquates. • Coordination multi-pays : une coordination des filiales de Pramex International a permis au client d’avoir un interlocuteur unique sur toutes les destinations. Source : Pramex International, société confidentielle PANORAMA 31 000 d’éviter de passer par des partenaires locaux ou autres intermédiaires. S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL CHIFFRES CLÉS 21 08/09/2015 16:19 EN QUOI LES 100 PREMIERS JOURS DE L’IMPLANTATION SONT-ILS STRATÉGIQUES ? Diego DACCARETT S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL PANORAMA Directeur Espagne Pramex International [email protected] 22 Directeur Espagne et Référent Conseil, Diego Daccarett a rejoint Pramex International en 2009. Il apporte 15 ans d’expérience internationale dans plus de 10 pays en missions de conseil en finance d’entreprises, en stratégie et opérationnel. Titulaire d’un MBA de la New York University Stern School of Business en Économie et Finance, ainsi que de HEC, il détient également un Master en Économie Appliquée à l’Amérique Latine. Diego Daccarett a exercé précédemment chez Deloitte Corporate Finance en tant que manager en charge de la restructuration et au sein du cabinet de conseil en stratégie The Hackett Group-REL comme Senior Associate chargé de missions internationales. PRAMEX-08/09/15.indd 22 Onkar PATWARDHAN Directeur Inde Pramex International [email protected] Onkar Patwardhan dispose d’une expérience de plus de 7 ans dans le développement international des entreprises françaises, acquise notamment chez WNS Global Services ou Sodexo. Responsable de la filiale indienne de Pramex International depuis 2007, il conseille et accompagne les PME dans leur implantation sur le marché indien, qu’il s’agisse d’analyses sectorielles, de recherches de partenaires locaux ou de montage de structures juridiques. Les choix de gestion initiaux en matière de gouvernance, pilotage financier, fiscalité et ressources humaines déterminent le succès de l’implantation dans toute sa durée : des enjeux parfois négligés, comme la gestion de la trésorerie, sont à maîtriser afin de garantir la pérennité de l’implantation. INCORPORATION • Dénomination sociale • Procès verbaux • Statuts • Enregistrement de la société au RCS local • Compte bancaire LES QUATRE GRANDS ENJEUX DES 100 PREMIERS JOURS D’UNE IMPLANTATION À L’INTERNATIONAL Afin d’être plus proche de ses clients et gagner en compétitivité, une société fait le choix de s’internationaliser et élabore sa GOUVERNANCE • Enjeux • Système de contrôle • Objet de la filiale RESSOURCES HUMAINES • Recruter • Contractualiser • Multi-culturalité • Salaires feuille de route. Sur la base d’un avantage compétitif solide, elle a priorisé les pays d’implantation et choisi d’y investir, soit par acquisition, soit par implantation en propre. Dans le cas d’un primo investisseur*, elle a franchi le cap et choisi de devenir une petite multinationale*. FINANCE • Tenue comptable • Reportings • Consolidation • Prix de transfert* • Gestion de la trésorerie et BFR* FISCALITÉ • Taxes et impôts • Obligations légales • Litiges • Comptes annuels • Coordination des audits Source : Pramex International 08/09/2015 16:20 l En premier lieu, il faut donc nommer un responsable de l’international et le doter d’un certain nombre de pouvoirs. En effet, l’indisponibilité des présidents ou mandataires sociaux retarde systématiquement l’exécution des projets internationaux. À noter que l’implication très en amont notamment du Directeur Financier est nécessaire afin de formaliser un minimum de procédures communes. l La création d’un système de contrôle interne va dans ce sens pour assurer le bon fonctionnement d’un groupe international et centraliser les documents juridiques des filiales. Il apporte une définition claire des pouvoirs et de l’organisation interne mais nécessite une bonne communication entre les différentes entités. l La société doit utiliser les moyens de contrôle à sa disposition, dont la centralisation des fonctions et décisions, la formalisation de politiques et procédures groupe et locales, le contrôle par les résultats et indicateurs de performance ou par les statuts. S’IMPLANTER EN ESPAGNE : UNE INCORPORATION EN 7 ÉTAPES l Très souvent, les entreprises doivent avoir recours à des associés locaux au capital ; il est donc indispensable de faire la part des choses entre actionnariat et contribution opérationnelle. La société doit faire preuve de prudence et n’ouvrir le capital qu’à bon escient, après s’être posé une série de questions : Quelles sont les contributions initiales respectives ? Quels sont les rôles opérationnels ? Une fois la décision prise, elle bénéficie des outils classiques du capital-investissement* (pacte d’actionnaires, clauses d’information renforcée, droits de veto). 3 Obtenir les identifiants fiscaux du représentant, des associés et de la société en constitution GOUVERNANCE RISQUES SYSTÈME DE CONTRÔLE MONTAGE ET GOUVERNANCE 1 Vérifier la disponibilité de la dénomination sociale 2 Obtenir son numéro d’identification personnel 4 Créer un compte bancaire et apporter le capital social 5 Réaliser l’écriture publique de la constitution devant un notaire public espagnol 6 Déposer l’écriture publique au ministère de l’Économie et des Finances de la communauté autonome du lieu d’implantation de la société 7 S’inscrire au Registre du Commerce PANORAMA 1. Gouvernance d’entreprise : une nécessaire anticipation des risques La création d’une filiale fait naître deux enjeux contradictoires : le besoin d’intégration et de contrôle du groupe et le besoin d’autonomie des filiales internationales. Toute la problématique est donc de parvenir à réduire les « coûts d’agence » entre le « principal » (la maison mère) et « l’agent » (la filiale) afin de limiter les risques (dont la responsabilité pénale des mandataires sociaux) et d’assurer la performance, en ligne avec l’objet de la filiale et les objectifs du projet. Source : Pramex International S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL Dans cette démarche, les 100 premiers jours de l’implantation sont cruciaux car l’entreprise se trouve confrontée à quatre grands enjeux : la gouvernance et la gestion des risques, les ressources humaines, la gestion financière et la gestion fiscale de sa filiale. Une organisation adaptée et un pilotage en mode projet sont les facteurs clés de succès de cette phase déterminante. 23 PRAMEX-08/09/15.indd 23 08/09/2015 16:20 PANORAMA S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL 24 PRAMEX-08/09/15.indd 24 2. Ressources humaines : gérer la multi-culturalité, le plus délicat selon les chefs d’entreprise C’est, selon les chefs d’entreprise, le point cité comme le plus délicat à l’international (sachant, par ailleurs, que les entreprises françaises emploient près de 5 millions de personnes à travers le monde). RESSOURCES HUMAINES l Le premier pas en la matière consiste souvent à trouver un relais sous forme de Country Manager qui sera chargé du projet local et de la structure. Dans de nombreux projets de développement international, le choix de cette personne clé est fait avant même la création de l’entité. pour convaincre, développer leur réputation, tisser un réseau relationnel et décrypter les comportements des concurrents. l Se pose ensuite la question du mode de recrutement : l’entreprise va-t-elle recourir au recrutement local, à l’expatriation ou au détachement de personnel national ? Actuellement, la tendance est à la diminution du personnel envoyé à l’étranger et s’oriente vers une hausse du recrutement local. En effet, les talents locaux sont de plus en plus qualifiés, notamment dans les pays émergents. L’enjeu est donc de recruter et fidéliser en local et, pour ce faire, les entreprises doivent s’inscrire dans le paysage local sur le long terme, activer les leviers culturels RECRUTER CONTRACTUALISER l Le troisième pas dans la gestion des ressources humaines consiste à se doter d’outils efficaces de gestion dans le ou les pays d’implantation. Ils doivent permettre le recrutement et la gestion de situations spécifiques (démissions, congés, licenciements, etc.). Si, en règle générale, la gestion des ressources humaines semble plus flexible à l’international qu’en France, il faut le faire en ligne avec les bonnes pratiques locales et c’est sur ce point que les PME qui s’internationalisent pêchent souvent, faute de préparation. l Enfin, les enjeux « interculturels » ou l’indifférence envers ceux-ci sont des facteurs d’échec importants dans le processus d’internationalisation MULTI-CULTURALITÉ SALAIRES générant des erreurs fréquentes comme imposer la culture du siège dans une approche « ethno centrée », intégrer l’interculturel après coup et non en amont, ou des retours d’expérience rares ou inexistants. Il faut donc faire preuve « d’intelligence » culturelle, comprise à la fois comme compréhension de l’autre et, dans le sens anglais, de renseignement sur la culture locale. 3. La gestion financière : “cash is king” La question du pilotage financier de la filiale est de toute évidence clé dans le processus de constitution d’une filiale à l’international : un back office siège « fort » et compétent est indispensable à la réussite d’une internationalisation. l Il faut anticiper un mode de pilotage renforcé dès le début : attendre les premiers résultats pour mettre en place un système de pilotage est une erreur. 08/09/2015 16:20 l Un autre élément souvent négligé est la gestion de la trésorerie et du besoin en fonds de roulement : la question des délais et moyens de paiement de la part des clients doit être négociée dès le premier contrat ; un reporting du type « balance agée* » et du suivi du délai moyen de paie- PRAMEX-08/09/15.indd 25 4. La gestion fiscale : le diable est dans les détails Dès le premier exercice, la société est confrontée à des contraintes fiscales qui peuvent s’avérer plus ou moins difficiles à « traduire » pour un service administratif et financier au siège, basé en France. En effet, il est toujours recommandé de payer ses taxes à temps ! l Des questions telles que la double imposition et la remontée des dividendes peuvent être optimisées par une gestion efficiente du régime fiscal mèrefille. Enfin, la question des prix de transfert est stratégique : les multinationales tirent profit de l’hétérogénéité des régimes fiscaux dans le monde pour gérer leurs flux intra-groupe, sachant que, souvent, les entités sont interdépendantes, achetant et vendant leurs produits et services au sein d’un même groupe. D’autre part, dans un contexte de lutte contre le profit shifting* pratiqué par certaines multinationales, le fisc français sera à l’avenir davantage vigilant sur le fait que la société ait mis en place un système argumenté de prix de transfert en ligne avec les normes en vigueur. l Il est par ailleurs toujours conseillé de faire auditer les comptes annuels, exercice qui fait le lien entre la gouvernance, la comptabilité et le fisc. l Même si ces sujets fiscaux sont souvent confiés à des partenaires spécialistes, une bonne anticipation de ces éléments en interne facilite le bon déroulement des opérations dans les 100 premiers jours de l’implantation. PANORAMA l En effet, les réglementations et pratiques comptables diffèrent entre pays et nécessitent d’avoir un système de reporting comptable consolidé cohérent supporté par une organisation solide et experte au siège, qui s’appuie sur des expertises en local afin de donner du sens aux informations. Des procédures claires (ex. : clôtures à mois + 10 sur l’ensemble des reportings comptables et analytiques) et régulières (ex. : reportings hebdomadaires et mensuels) doivent être mises en place. À noter que ces services sont souvent externalisés dans les PME. ment doivent être mis en place sous peine de voir dériver des besoins en trésorerie croissants. En effet, au vu des nombreuses spécificités locales, le besoin en fonds de roulement est souvent amplement sous-estimé. FINANCE TENUE COMPTABLE REPORTINGS FINANCIERS MULTICONSOLIDATION PRIX DE TRANSFERT GESTION DE LA TRÉSORERIE & BFR FISCALITÉ TAXES ET IMPÔTS OBLIGATIONS LITIGES COMPTES ANNUELS, COORDINATION AUDIT S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL La filiale doit au contraire se doter rapidement d’un système de reporting comptable régulier et efficace, d’un reporting analytique en ligne avec l’activité de l’entreprise, voire d’un système de consolidation, souvent accompagné de la mise en place d’un outil informatique adapté. 25 08/09/2015 16:20 LES FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS Exemple de l’Inde : un agenda très serré Démarches liées à la gouvernance à notifier au RCS • Papeterie, outils bureautique : sceaux, cachets, papiers à en-tête conformes, plaque, registres • 1ère assemblée du directoire Désignation des auditeurs externes et d’un Directeur résident (+182 jours sur place) Gestion de la routine administrative Ouverture du compte bancaire PANORAMA Identité fiscale (PAN*) Transfert des capitaux S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL 1 Une gouvernance solide • Assemblée des actionnaires, rythme de 4 fois/an avec un intervalle maximal de 120 jours entre deux assemblées • Documents autorisant les managers ou directeurs à représenter la société auprès des autorités et des banques Identité fiscale (PAN) pour les bénéficiaires de paiements soumis à une retenue à la source (droits de licence ou prestations de services) Notifier à la Banque Centrale (Reserve Bank) l’arrivée d’IDE et l’émission des actions aux non-résidents (FCGPR*) 30 jours Ressources humaines : • Logiciel fiche de paie • Embauches d’employés locaux • Définition de la structure salariale • Titre de Séjour Expatrié sous 14 jours après l’arrivée Signatures de contrats/engagements commerciaux : • Contrats fournisseurs et intra-groupe • Contrats clients / de vente Enregistrements fiscaux en région : • TVA • Service Tax • Profession Tax et EPFO* • Import Export Code* Mise en place de la documentation conforme : • Relative aux taxes respectives sur les factures (marchandises : TVA / CST*; prestations : Service Tax*) • À la banque : mécanismes d’arrivée de virements Swift et d’émission de FIRC*– Avis de réception sur déclaration Installation comptable : • Logiciel et fréquence, schémas des reportings • Identifiants fiscaux en ligne • Préparation du 1er trimestre pour chaque taxe Routine comptable et fiscale : • Versements mensuels des retenues à la source • Réconciliations fiscales mensuelles et trimestrielles obligatoires pour chaque taxe (Tax Returns*) 45 jours 2 Un back office fort et transverse organisé en mode « projet » 3 Des règles claires entre la maison mère et ses filiales Gestion de la routine administrative Formalités : capitaux étrangers 20 jours Démarches liées à la gouvernance à notifier au RCS 60 jours 90 jours 4 Une attention particulière à la gestion de la trésorerie 5 Une gestion des ressources humaines qualitative 100 jours Source : Pramex International 26 PRAMEX-08/09/15.indd 26 08/09/2015 16:20 PROBLÉMATIQUES PAR PAYS/ZONES ÉTATS-UNIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 CHINE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 BRÉSIL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 EUROPE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 ALLEMAGNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 POLOGNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 MAGHREB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 PRAMEX-08/09/15.indd 27 08/09/2015 16:20 ÉTATS-UNIS 1 nouveaux clients et en lui permettant de couvrir ses charges fixes. ÉTATS-UNIS : 1 QUELLE APPROCHE PRIVILÉGIER ? Nicolas FERRY S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES Directeur États-Unis Pramex International [email protected] Diplômé de l’ESCP, Nicolas Ferry totalise plus de 15 années d’expérience en banque d’affaires et conseil stratégique et financier en Europe et aux États-Unis. Après avoir démarré sa carrière à la Banque Indosuez en 1994, il rejoint en 1998 Clinvest, filiale de conseil en fusions et acquisitions du Crédit Lyonnais. Il se relocalise à New York à partir de 2001, d’abord auprès de la banque d’affaires indépendante Peter J. Solomon Company, puis au sein de l’équipe M&A de Société Générale CIB, avant de rejoindre Pramex International en 2009. 28 PRAMEX-08/09/15.indd 28 UN MARCHÉ FAVORABLE À L’INVESTISSEMENT Selon l’OFATS* (2012), près de 3 000 entreprises françaises ont fait le choix de s’implanter aux États-Unis, attirées par la taille et le dynamisme du premier marché mondial, le souhait d’y accompagner leurs clients, la perspective d’y trouver des partenaires ou investisseurs, ou parfois, tout simplement, l’effet d’image d’une présence américaine. Pays de la libre entreprise, ouverts aux échanges et bénéficiant d’une grande flexibilité du marché du travail, les États-Unis sont incontestablement un marché favorable à l’investissement. Pour une entreprise française, le pays présente cependant un certain nombre de contraintes qu’il faut apprendre à gérer : complexité administrative liée à la superposition du « fédéral » et des États (droit, fiscalité, etc.), réglementations (Food and Drug Administration*, visas, etc.), coût de la santé et risque juridique élevé. Une installation outre-Atlantique requiert donc beaucoup de pré- paration en amont et l’analyse de nombreux paramètres : objectifs stratégiques poursuivis, moyens humains et financiers disponibles, retour sur investissement attendu et timing alloué pour y parvenir, appréciation du degré de maturité et de concentration du secteur... autant de facteurs qui influent sur le choix entre les trois principaux modes d’implantation dans ce pays : ouvrir une filiale, s’allier avec un partenaire local au sein d’une joint-venture ou acquérir une société américaine. POURQUOI INVESTIR AUX ÉTATS-UNIS ? Vaste marché intérieur représentant 40 % de la consommation mondiale Forts clusters régionaux, forte compétitivité Attrait de la zone dollar Flexibilité du marché, main-d’œuvre qualifiée Endettement public L’OUVERTURE D’UNE FILIALE Elle est la voie d’entrée classique pour un premier pas sur le marché américain. Une filiale aux ÉtatsUnis a généralement tout d’abord une fonction commerciale, avec un effectif qui peut être, au démarrage, de seulement quelques collaborateurs. L’existence d’un flux de ventes export préalable facilite souvent le lancement de la filiale en lui donnant les références (credentials) indispensables à la conquête de élevé Faiblesses structurelles : sous-investissement en infrastructures, coût de la santé Risque juridique l La création d’une société aux États-Unis est simple, rapide (24 h), peu coûteuse (quelques milliers de dollars tout au plus) et ne requiert pas de capital social minimum. La plupart des sociétés sont constituées sous la forme de Corporation ou de Limited Liability Company* (LLC) qui assurent un « écran juridique » vis-à-vis de la maison mère française. Plus de 90 % des sociétés américaines sont créées dans l’État du Delaware où le droit des affaires ainsi que la fiscalité sont très favorables et les statuts des sociétés très protecteurs pour les mandataires sociaux. Ces avantages se révèlent souvent un mythe car très peu d’entreprises sont physiquement présentes dans le Delaware, or, aux États-Unis, les entreprises payent des impôts dans les États où elles exercent réellement leurs activités. l En dehors de la base fédérale (35 %), la fiscalité des États peut varier de 10 % et influer sur le choix de la région d’implantation, mais d’autres facteurs clés sont également à prendre en compte : éloignement avec la France (de 6 à 9 heures de décalage), accès à un hub de transport international, proximité des clients et partenaires, etc. 08/09/2015 16:20 l La constitution d’une JV est une opération généralement privée, aux modalités capitalistiques variables. Elle est parfois aussi un prélude à une acquisition ultérieure de la société partenaire. PRAMEX-08/09/15.indd 29 Ressources Humaines Dépôt d’un annual report des États (dont le contenu est assez limité, avec notamment peu d’informations chiffrées) n IS (Income tax) : en moyenne 40 % (fédéral 35 % + États 0 à 10 % + City tax à NY, Washington DC, etc.) ; déclaration déposée au 15 mars n n n Paiement obligatoire des honoraires des agents des états d’implantation pour maintenir son good standing NB : Pas d’obligation de certification ni de publication des comptes Autres taxes : - TVA : Sales tax et Use tax - Charges patronales : retraite 6,2 %, assurance chômage 6 % - Property tax n Contrats de travail at will, résiliables à tout moment, souvent sans préavis La compensation inclut salaire et avantages sociaux non obligatoires (benefits) : vacances, assurance santé, retraite, etc. n n Vigilance nécessaire sur la législation en matière de discrimination (raciale, âge, etc.) Des syndicats et représentations collectives très limitées n Source : Pramex International Société : Charles & Alice, fabricant de compotes et desserts, 130 M€ de chiffre d’affaires. Contexte et Projet : Après des premières ventes à l’export aux États-Unis, Charles & Alice a créé, fin 2010, avec l’appui de Pramex International, une filiale locale pour augmenter ses ventes dans la grande distribution américaine (« Grande et Moyenne Surface » ou GMS). Résultat : Après trois ans d’existence, la filiale locale a fortement développé ses ventes aux États-Unis et la société investit désormais dans une usine de production locale. Facteurs clés de succès : • Préexistence d’un flux de ventes export vers les États-Unis sur lequel la filiale a pu capitaliser. • Mise en place d’une structure légère au départ : un employé commercial local avec fort appui logistique de la maison mère. • Appui de Pramex International pour la gestion administrative et financière ainsi que la relation avec les prestataires (transporteurs, brokers en douane, agents, etc.). Source : Pramex International, Charles & Alice ÉTATS-UNIS Impôts et taxes 1 Obligations annuelles PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES L’association avec une entreprise américaine permet d’accéder plus rapidement au marché local, qui plus est en partageant les coûts et les risques. Les entreprises françaises y ont notamment recours lorsque la taille ou les spécificités d’un secteur nécessitent, pour y percer, de s’afficher comme « américain » ou de pouvoir s’appuyer sur la notoriété établie du partenaire, sa force commerciale, ses technologies, etc. BUSINESS CASE S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL LA CONSTITUTION D’UNE JOINT-VENTURE AVEC UN PARTENAIRE AMÉRICAIN ASPECTS IMPORTANTS DE LA GESTION D’UNE FILIALE AUX ÉTATS-UNIS New York, USA l Par ailleurs, un nouvel entrant sur ce marché devra gérer certaines contraintes : la nécessité d’obtenir un visa pour les employés expatriés ou venant régulièrement dans le pays, la difficulté de trouver du financement sans un « historique de crédit », ou encore, le coût élevé des assurances commerciales pour une activité en démarrage. 29 08/09/2015 16:20 200 1 ÉTATS-UNIS ACQUISITIONS RÉALISÉES AUX ÉTATS-UNIS PAR LES ENTREPRISES FRANÇAISES 155 150 99 100 63 PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES 50 0 2012 2013 2014 Source : Mergermarket S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL CHIFFRES CLÉS 3 000 c’est le nombre d’entreprises françaises implantées aux États-Unis en 2012. 155 c’est le nombre d’acquisitions réalisées par des entreprises françaises aux États-Unis en 2014. 30 PRAMEX-08/09/15.indd 30 l Il n’existe pas de cadre réglementaire spécifique régissant les JV* aux États-Unis, c’est donc le droit des contrats qui s’applique, ce qui confère une grande flexibilité au contenu et à la forme d’un tel accord. Dans la majorité des cas toutefois, la constitution d’une JV passe par la création d’une LLC détenue conjointement par les partenaires et dont les statuts définissent notamment les apports de chacun. Les règles de gouvernance et de fonctionnement de cette société sont consignées au sein d’un contrat appelé Operating Agreement. l Les LLC étant des entités fiscalement transparentes, les partenaires payent les impôts à hauteur de leur quote-part dans le capital de la société. Compte tenu de cette particularité, les entreprises françaises constituent souvent une société intermédiaire sous la forme d’une Corporation qui détient les parts dans la JV et qui sert d’écran fiscal et juridique pour la maison mère en France. l Les intérêts des partenaires pouvant, à terme, diverger, il est fortement conseillé de prévoir, dès le début, les conditions de débouclage de la JV (exit strategy) qui peuvent comprendre notamment des options de rachat de parts. LES FORMES LES PLUS COURANTES DE JV FRANCO-AMÉRICAINES Partenariat industriel et capitalistique Safran / GE au sein de CFM, Danone / Stoneyfield Farms Co-entreprise de distribution Tarket / EasyTurf Partenariat commercial Vente Privée / American Express Source : Pramex International L’ACQUISITION D’UNE SOCIÉTÉ AMÉRICAINE C’est la voie la plus directe pour atteindre rapidement la taille critique aux États-Unis, en particulier sur des secteurs matures où la croissance organique est par nature limitée. On compte actuellement, chaque année, plus d’une centaine d’acquisitions américaines par des entreprises françaises, y compris quelques mega deals, mais surtout des transactions small et mid-caps entre 5 et 50 M$ de valeur. l Une acquisition fait assez souvent suite à une première implantation via la création d’une filiale, ce qui peut permettre de mieux en apprécier les risques éventuels. De nombreuses entreprises françaises y voient un moyen de « s’américaniser » immédiatement et de se développer plus vite que par croissance organique. Par ail- leurs, les États-Unis se prêtent plutôt bien à ce mode d’implantation : une présence de plus de 30 millions de PME qui constituent autant de cibles potentielles, une forte culture M&A, et, à l’exception de quelques secteurs sensibles, pas ou peu de restrictions des investissements pour un acheteur européen. l À moins d’avoir déjà trouvé la perle rare, la première difficulté est de trouver la (ou les) bonne(s) cible(s) (processus d’autant plus complexe que les sociétés privées ne publient pas leurs comptes) et que celle(s)-ci soi(en)t ouverte(s) à l’idée de se vendre, qui plus est, à un acheteur étranger. Pour ce faire, il existe un certain nombre de facteurs clés de succès : l Une fois les principaux termes de la transaction pré-négociés et généralement consignés dans une Letter of Intent (LOI), s’engagent 08/09/2015 16:20 l Enfin, après la clôture de l’acquisition, il est primordial de mettre en place un plan de Post Merger Integration (PMI) sur les volets opérationnel et financier, mais aussi et surtout, pour fédérer les équipes américaines et françaises autour d’un projet d’entreprise (qui passe souvent par des échanges de personnels, actions sur place, etc.) et pour développer une culture commune, indispensable à la réussite à long terme de l’acquisition. PRAMEX-08/09/15.indd 31 2 Pouvoir présenter un « argumentaire industriel » clair et convaincant sur les motivations de ce projet d’acquisition et sur les bénéfices que l’entreprise cible pourra en retirer : complémentarités produits et géographiques, synergies au niveau des achats, sécurisation des emplois, etc. 3 Impliquer au maximum, et dès le départ, le dirigeant décisionnaire français qui devra être disponible pour se rendre sur place et visiter les cibles, afin de montrer le sérieux de la démarche et d’établir un rapport personnel avec ses homologues américains. 5 Enfin, il peut être souhaitable de n’acquérir que 60 à 70 % du capital de la cible et de laisser une participation minoritaire significative au management pour s’assurer de son engagement continu dans la structure et également lui offrir la perspective d’un gain supplémentaire via la cession ultérieure de sa participation résiduelle. Société : Addev, spécialiste de la transformation et distribution de matériaux techniques, 50 M€ de chiffre d’affaires. ÉTATS-UNIS 4 Démontrer sa capacité à mener le processus jusqu’à son terme, notamment en mobilisant les ressources et experts nécessaires pour les due diligences* et, dans certains cas, accepter de payer une éventuelle surprime financière, notamment en cas de processus concurrentiel avec des acheteurs américains, par nature plus familiers pour le vendeur américain. 1 1 Essayer de partir d’une liste de cibles potentielles assez longue car le taux de rejet ou de non-réponse est par nature assez élevé lors de la phase de prise de contact. BUSINESS CASE Contexte et Projet : À la suite d’une première implantation via une petite filiale locale, la société décide d’accélérer son développement en rachetant une société américaine. Résultat : 8 mois après les premières approches de cibles potentielles, Addev acquiert deux sociétés américaines, Materials Converting et Focused Solutions, qui apportent une synergie immédiate avec ses filiales ADHIS dans les adhésifs industriels et MICEL dans les isolants et films techniques. Facteurs clés de succès : • Screening exhaustif de cibles potentielles et plus de 20 sociétés approchées au départ. • Forte implication de l’équipe dirigeante française, crédibilisant la démarche et développant un bon intuitu personae avec les cibles. • Prix offert tenant compte du potentiel de croissance de la cible et contrat assorti de solides garanties juridiques de la part du vendeur. Source : Pramex International, Addev PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES LES FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL les phases de due diligence et de négociation du contrat définitif. Le processus est relativement similaire à celui d’une acquisition en France mais il existe, aux ÉtatsUnis, un certain nombre d’options possibles qui permettent d’optimiser la structure de l’opération en termes juridiques et fiscaux (comme par exemple, l’Article 338h(10) du Code des Impôts qui donne la possibilité de bénéficier d’économies fiscales en réévaluant des actifs même dans le cas d’une acquisition de titres). Par ailleurs, la documentation contractuelle est beaucoup plus volumineuse, le caractère très libre du droit des affaires américain obligeant les parties à préciser, dans les moindres détails, les conditions de l’opération, l’État dans lequel la société est acquise et les engagements pris par le vendeur et l’acquéreur (reps and warranties). 1 voir Focus Pays p. 71 31 08/09/2015 16:20 CHINE 2 CHINE : 2 COMMENT BIEN CHOISIR SON INVESTISSEMENT DIRECT ? Catherine SONG S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES Directrice Hong Kong Pramex International [email protected] Titulaire d’une Licence de la BFSU (Beijing Foreign Study University) et un MBA d’HEC Montréal, Catherine Song intègre Pramex International en 2005 à Shanghai après 7 ans d’expérience professionnelle en Chine pour le compte d’entreprises françaises (Peugeot Automobile, Transroute International). Elle dirige désormais la filiale de Pramex International à Hong Kong où elle conduit des opérations d’acquisition pour des entreprises françaises. Elle détient également la certification CFA (Charted Financial Analyst). 32 PRAMEX-08/09/15.indd 32 Aline RENARD-WANG Directrice Shanghai Pramex International [email protected] À la suite d’un DESS spécialisé en management international francochinois, Aline RenardWang commence sa carrière à Shanghai en tant que Directrice de la Chambre de Commerce et d’Industrie française. Elle rejoint Pramex International à Paris en 2002 pour conseiller les entreprises françaises dans leur stratégie globale de développement international. En 2008, elle repart en Chine, à Shanghai, où elle est désormais à la tête de la filiale de Pramex International et conseille les entreprises dans leur implantation en Chine continentale. En 2014, elle reçoit le titre de Conseiller du Commerce Extérieur de la France. INVESTISSEMENTS ET ÉCHANGES COMMERCIAUX FRANCE-CHINE Alors que la Chine est, de longue date, un pays de destination des investissements internationaux, les flux d’IDE chinois à l’étranger enregistrent à leur tour une hausse significative depuis 2003. Avec un stock d’IDE chinois de 4,2 Md€ en 2012, la France est la première destination européenne des investissements chinois. La Chine est le huitième investisseur étranger en France et demeure son deuxième principal fournisseur. l En 2011, avec un investissement de 1,6 Md€, le stock d’IDE français en Chine s’élevait à 13,1 Md€. Ces investissements sont concentrés dans les services financiers (16,7 %), l’énergie (16,3 %) et les industries chimiques (15,4 %). Le nombre total d’implantations françaises en Chine était d’environ 2 000 en 2013. Les sociétés françaises implantées en Chine génèrent un chiffre d’affaires local estimé à 45 Md€, soit 3 fois plus que les exportations françaises vers ce pays (Source : Insee, Trésor). CRÉER UNE ENTITÉ EN CHINE La création d’une entité en Chine est assez complexe et le délai moyen pourra varier en fonction du type de structure, des licences spécifiques et aussi de la région d’implantation. l Les législations et réglementations (douanes, taxes, etc.) sont nationales, mais l’application des textes reste locale et soumise à l’appréciation des fonctionnaires en charge. POURQUOI INVESTIR EN CHINE ? Économie en forte croissance Chaînes de valeur intégrées, des matières premières aux produits finis Fort potentiel humain, faible coût de la maind’œuvre Nombreux partenaires à travers le monde Fortes inégalités sociales et régionales Complexités légale et administrative Environnement concurrentiel démultiplié l Il est par ailleurs important de bien définir le capital enregistré de l’entreprise car, en raison du contrôle des changes et des devises, il est impossible, pour des investisseurs étrangers, de financer un compte courant. Le 08/09/2015 16:20 Détention à 100 % par au moins un investisseur étranger Inconvénients n Entité de droit chinois à responsabilité limitée n WFOE (Wholly Foreign Owned Entreprise) n Fabrication n Achats et/ou ventes n Services Possibilité d’encaisser et de facturer en monnaie locale n Pas d’obligation de nationalité ni de résidence du dirigeant / représentant légal n Capital minimum à prévoir, libérable très rapidement n Délai de constitution : 4-6 mois n Gestion assez lourde (contrôle des changes, obligations déclaratives, fiscalité) n Centre de coût sans capital social, activités lucratives non autorisées n n Activité support uniquement Bureau de (bureau de représentation liaison, veille de marché, identification de fournisseurs) Permet de salarier du personnel local et/ ou étranger n Délai de constitution : 2-4 mois n Processus de fermeture complexe et long, transformation impossible n Entité de droit chinois à responsabilité limitée n L’actionnaire étranger doit détenir au moins 25 % des parts de la JV n n Joint-venture* Fabrication n Achats et/ou ventes n Services Partage des bénéfices et des pertes en fonction de la répartition du capital n Possibilité d’encaisser et de facturer en monnaie locale n PRAMEX-08/09/15.indd 33 Nécessité de négocier un contrat de JV avec son partenaire n Délai de constitution : 4-6 mois voire plus n Même contrainte de gestion que la WFOE c’est le stock d’IDE français en Chine en 2011. l En Chine, il existe toujours quelques secteurs qui ne sont pas ouverts aux investisseurs étrangers, surtout ceux considérés comme « stratégiques », tels que l’armement, les télécommunications, les minerais (or, terre rare, etc.). Certaines industries, comme la construction automobile, exigent toujours un partenaire local majoritaire. l Dans la plupart des cas, l’implantation en Chine est faite via une holding à Hong Kong qui permet à l’investisseur étranger d’optimiser ses structures et ses flux dans la région de la Chine continentale. l La forme juridique la plus répandue à Hong Kong est la “Limited”, avec un processus de création relativement simple (moins d’une semaine) et une exigence de capital très flexible (à partir de 1 HKD). 2 000 c’est le nombre d’implantations françaises en Chine en 2013. 45 Md€ c’est le chiffre d’affaires estimé généré par les sociétés françaises implantées en Chine, soit 3 fois plus que les exportations françaises vers ce pays. Source : Insee, Trésor CHINE CONTINENTALE / HONG KONG : UN PAYS, DEUX SYSTÈMES n Une région administrative spéciale de Chine depuis le 1er juillet 1997 avec sa propre juridiction. n Trois industries principales : finance, immobilier et services. n Numéro 1 de « l’économie la plus libérale » depuis 15 ans. Source : Deutsche Welle n Gérer la communication et les différences de vues avec le partenaire n n Priorités différentes CHINE 13,1 Md€ 2 Avantages CHIFFRES CLÉS l Même s’il existe toujours un écart de niveau de vie entre Hong Kong et la Chine continentale, ce dernier diminue progressivement, surtout entre Hong Kong et les grandes villes chinoises comme Beijing (Pékin) ou Shanghai. HONG KONG : L’UNE DES PLUS GRANDES COMMUNAUTÉS FRANCOPHONES EN ASIE n En 2014, près de 18 000 Français vivent à Hong Kong n Hormis les employés traditionnels des banques et des marques de luxe, de plus en plus d’entrepreneurs dans les secteurs de la haute technologie, de la restauration/ bars et de l’agroalimentaire viennent s’y installer. PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES Activité envisagée montant ainsi que le processus de mise en place d’un « shareholder loan » (prêt d’actionnaire) sont aussi réglementés. S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL COMPARAISON DES STRUCTURES D’IMPLANTATIONS POSSIBLES 33 08/09/2015 16:20 CHINE 2 S’IMPLANTER VIA UNE ACQUISITION EST CONSIDÉRÉ COMME UNE BONNE STRATÉGIE POUR ACCÉLÉRER OU CONSOLIDER LE DÉVELOPPEMENT LOCAL S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES Le marché des fusions et acquisitions en Grande Chine a rebondi depuis mi-2013, avec une valeur totale des transactions de 236,7 Md$ au premier semestre 2014, pour un peu plus de 2 000 transactions. l De nombreux secteurs chinois sont en cours de consolidation d’où un marché dynamique et plutôt ouvert, mais aussi très PRINCIPALES DIFFÉRENCES ENTRE LA CHINE CONTINENTALE ET HONG KONG DANS LA GESTION FISCALE ET FINANCIÈRE D’UNE FILIALE Chine continentale Hong Kong Renminbi (RMB) ou Chinese Yuan Renminbi (CNY) Hong Kong Dollar (HKD) Contrôle des changes Oui Non Taxation Selon le concept de management effectif Selon le principe de taxation territoriale IS 25 % 0 ou 16,5 % TVA 17 %, 13 %, 10 %, 7,6 % ou 4 % selon les produits Aucune Devise locale 5 % ou 10 % (pour des investisseurs étrangers, retenus à la source) Aucune Année fiscale Du 1er janvier au 31 décembre Du 1er avril au 31 mars Convention fiscale avec la France Oui Oui Charge sociales patronales Retraite, chômage, maladie, accident, logement, etc. avec un taux de plus de 30 % en fonction des provinces PRAMEX-08/09/15.indd 34 EXEMPLES DE TRANSACTIONS FRANCE-CHINE EN 2014 l Les acquisitions en Chine sont particulières en raison d’un environnement souvent peu lisible pour des investisseurs étrangers : barrières linguistique et culturelle, standards financiers différents, pratiques « business » non conformes. Il s’agit donc de se préparer à un processus d’acquisition plus long qu’en Occident. Cible l Même si les entreprises chinoises sont en général très ouvertes pour discuter des opportunités de rachat/vente avec des investisseurs étrangers, la valorisation est un sujet toujours très sensible en raison des multiples élevés de la bourse en Chine. Une IPO (introduction en bourse), par rapport à une acquisition, est une stratégie beaucoup plus attirante et lucrative. MPF (retraite) : 5 % du salaire avec un maximum de 1 500 HKD par mois l Pour tout type de transaction, il est fortement conseillé aux investisseurs étrangers d’analyser systématiquement la vraie rentabilité de leur cible, après l’évaluation des revenus et surtout de leurs coûts (cotisations de charges sociales, heure supplémentaire, taxe, etc.) en respectant strictement la loi et les réglementations. Entreprise acheteuse Nationalité Secteur d’activité Type de transaction Valeur de transaction Date Viadeo SA A Capital Co Ltd Service Acquisition Informatique minoritaire Paris Marriott Hotel ChampsÉlysées Kai Yuan Holdings Ltd Hôtellerie Acquisition 100 % 344,51 M€ 16/06/2014 Production facilities of Taixing Jurong Chemical Arkema SA Chimie Acquisition 100 % 470,30 M€ 23/01/2014 Cosmétique Acquisition 100 % 615,4 M€ Magic Holdings L’Oréal International Ltd SA 5,01 M€ 27/06/2014 14/01/2014 MARCHÉ DU M&A EN CHINE Md€ nb de transactions 6 000 250 5635 5162 5 000 200 4149 3891 4 000 3 000 Taxe sur dividendes 34 compétitif avec des cédants encore peu expérimentés dans les transactions financières. 3263 3838 3412 150 3430 2929 100 2 000 1 000 191 218 196 158 140 158 122 216 237 H1 2010 H2 2010 H1 2011 H2 2011 H1 2012 H2 2012 H1 2013 H2 2013 H1 2014 50 0 0 Valeur totale des transactions en Md$ Nombre de transactions Source : Zephyr published by BvD 08/09/2015 16:20 Juridique et fiscal Prélèvements sociaux sous-évalués Chiffre d’affaires sous-déclaré Considérations fiscales du vendeur sur les plus-values Environnement Réglementations de plus en plus strictes sur la pollution des sites industriels (rejets, contamination des sols, traitement des déchets, etc.) Source : Pramex International LES DUE DILIGENCES* EN CHINE SONT EXTRÊMEMENT IMPORTANTES Comme dans le reste du monde, les due diligences servent à identifier les risques liés à la transaction. En Chine, elles sont également utiles pour évaluer la vraie qualité de la cible et sa valorisation, voire anticiper la phase post acquisition tant sur le contrôle que sur une éventuelle remise à niveau des opérations. l En raison de l’approbation obligatoire par le gouvernement (Government approval), il faudra prévoir un certain délai entre la signature et le closing* de la tran- PRAMEX-08/09/15.indd 35 saction, marqué normalement par l’obtention de la Business License actualisée de la cible. Ce délai, en fonction des villes et des projets, pourra varier de 2 à 6 mois. l Les clauses doivent être bien préparées dans les accords pour s’assurer de la bonne gestion de la cible pendant cette période, ainsi que du mécanisme d’ajustement de prix si nécessaire. l La Chine reste un marché à prioriser lors d’une stratégie de développement à l’international du fait de son potentiel très important et cela malgré l’augmentation des coûts locaux (salariaux, immobiliers). Le cadre réglementant les investissements étrangers et l’environnement des affaires, de manière plus générale, évoluent positivement et dans le sens des standards internationaux. À RETENIR • S’impliquer et ne pas sous-estimer les investissements financiers et humains, • S’adapter à l’environnement dynamique, réactif, évolutif et ultraconcurrentiel, • Proposer de la valeur ajoutée, en étant conscient que la Chine est en train de passer du « made in China » au « created in China ». Contexte et projet : Afin de compléter sa gamme et développer ses ventes en Chine, l’entreprise a souhaité revoir sa stratégie dans ce pays en acquérant l’un de ses fournisseurs chinois. En même temps, ce fournisseur réalise un investissement croisé dans la holding de l’entreprise française. Les équipes de Pramex International à Shanghai et Hong Kong ont accompagné l’entreprise dans toutes les phases de l’acquisition. Phase I : Validation du projet d’acquisition • Analyse de la structure existante du Groupe en Chine et conseil sur la structuration de la transaction (création d’une holding à Hong Kong, asset deal* vs equity deal*, etc.) • Conseil lors des négociations entre l’acquéreur et le cédant • Validation du business plan Phase II : Suivi et finalisation de l’acquisition • Sélection d’un cabinet d’avocat et d’un cabinet d’audit à Shanghai afin de conduire et superviser les due diligences juridiques et financières • Préparation d’un rapport sur les principaux points d’alerte, avec recommandations • Préparation des documents de transaction (en trois langues : chinois, français, anglais) avec trois cabinets d’avocats (Shanghai, Hong Kong et France). La cible était détenue majoritairement par un actionnaire physique unique qui n’avait aucune expérience de transaction avec une société étrangère d’où un besoin d’« éducation » auprès de la cible et d’interface dans la communication avec l’acquéreur. Résultat : Projet finalisé dans les délais impartis, suivi d’une intégration réussie. Facteurs clés de succès : Forte motivation et très grande implication des deux parties. CHINE Sources multiples d’informations financières non concordantes et peu fiables Ajustements nécessaires sur le compte de résultat Validation de la marge et de la rentabilité Confirmation de la qualité des actifs 2 Financier et comptable Société : Leader mondial des technologies de reproduction animale assistée, avec cinq filiales à travers le monde (États-Unis, Italie, Inde, Pays-Bas et Chine) et un vaste réseau de distribution dans plus de 120 pays avec 80 % du CA (environ 50 M€) réalisés à l’international. PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES Difficile évaluation du portefeuille clients et du réseau des ventes, contrats commerciaux inexistants ou peu fiables Immobilisations non enregistrées S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL Commercial et industriel BUSINESS CASE Hong Kong, China Aspects Risques courants / Difficultés 2 Source : Pramex International, société confidentielle voir Focus Pays p. 69 35 08/09/2015 16:20 BRÉSIL 3 niveau mondial avec un montant de 64 Md€. BRÉSIL : 3 S’IMPLANTER COMME SOLUTION D’ENTRÉE SUR LE MARCHÉ ? EXPORTER OU S’IMPLANTER ? André BORGHOFF S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES Directeur Brésil Pramex International [email protected] 36 Diplômé de Marketing et titulaire d’un MBA de la Louisiana State University, André Borghoff apporte plus de 15 ans d’expérience en stratégie, finance et gestion d’entreprise avec un focus sur les projets de stratégie internationale, de pénétration de marché, de croissance externe internationale, de revue financière et d’amélioration de processus. Avant de rejoindre Pramex International, André Borghoff a travaillé chez PwC à Londres et New York, puis chez KPMG. Ses expériences en Europe, aux EtatsUnis et en Amérique du Sud confèrent à son parcours une dimension internationale. PRAMEX-08/09/15.indd 36 Le protectionnisme mis en place par le gouvernement brésilien, la bureaucratie et la complexité des systèmes fiscaux sont de fortes contraintes pour les sociétés souhaitant entrer sur le marché brésilien par l’exportation. Bien que normalement plus coûteux et risqué, s’implanter en créant sa propre filiale ou en rachetant une société locale peut toutefois être ici une véritable solution pour entrer sur le marché. RALENTISSEMENT DE LA CROISSANCE MALGRÉ DE BONS FONDAMENTAUX Après une croissance de 2,4 % en 2013, l’économie brésilienne a continué de ralentir en 2014. Les taux d’intérêt se maintiennent à des niveaux élevés (prévision de SELIC* à 12 % en 2015). Après la mauvaise performance de 2014 (+ 0,2 %), le Brésil marque encore le pas en 2015 avec -1 % attendu cette année. La tendance devrait cependant s’inverser en 2016 et 2017 avec + 1 % et + 2 % (Source : FMI). POURQUOI INVESTIR AU BRÉSIL ? l Après plusieurs années de réduction, le taux de chômage au Brésil se stabilise, depuis 2014, autour de 5 %, en partie grâce au passage du travail « au noir » au travail légal de millions de travailleurs. Vaste marché avec une consommation des ménages soutenue Population active croissante Industrie manufacturée de pointe (aéronautique, ingénierie pétrolière, etc.) Stabilité politique l La consommation des ménages (+ 5 % par an entre 2003 et 2013) est le principal facteur de croissance du PIB brésilien. La classe C (revenus entre 2 896 et 7 240 reais soit 5 à 10 fois le salaire minimum), nouvelle classe moyenne qui représente près de la moitié de la population (203 millions d’habitants), a vu son pouvoir d’achat augmenter ces dernières années avec l’accès au crédit et la hausse des salaires. l Le Brésil est encore la première destination des investissements directs étrangers (IDE*) en Amérique Latine et le sixième au Faiblesses des infrastructures Coûts de production élevés Manque de maind’œuvre qualifiée Corruption l Les tâches administratives propres au Brésil lors d’une exportation rendent le processus long et complexe. En moyenne, entre 6 et 12 semaines peuvent s’écouler entre l’envoi de la marchandise depuis la France jusqu’à la livraison aux distributeurs ou clients basés au Brésil. l Les taxes et impôts sur les importations sont un autre frein pour les sociétés souhaitant vendre directement sur le marché brésilien (export). Un produit importé au Brésil peut coûter au moins 43 % plus cher qu’un produit national (à prix de revient égal). Aujourd’hui, les coûts de production au Brésil sont proches de ceux pratiqués en France. Cependant, la qualité ou technologie du produit est généralement inférieure. De ce fait, le prix de vente supérieur d’un produit français (en raison des taxes et impôts) peut être accepté par les consommateurs brésiliens. l Le tableau « Impact des droits de douane brésiliens sur les produits importés » illustre le fait qu’un produit importé de 08/09/2015 16:20 100 000 Prix ex-works* HT 100 000 6,6% 83 051 2% Produit industriel à la sortie d’usine : 17 % moins cher que le produit national, permet d’avoir un prix final identique Taux Total Taxes Taux Total Prix FOB* - - Prix FOB - 1 500 1 500 Prix CIF* - - Prix CIF - 3 000 3 000 Coûts Op - - Coûts Op I.I. - - I.I. IPI 15 % 15 000 PIS 1,65 % 2 015 COFINS 7,60 % 9 356 18 % 27 740 - 154 111 ICMS Prix final TTC Source : Pramex International France, par exemple, à coût de production égal, ne sera qu’en moyenne 19 % plus cher que son concurrent brésilien. De même, si un produit industriel sort d’usine en moyenne 17 % moins cher que le produit brésilien, il aura un prix final équivalent sur le marché (selon le produit et la TVA concernée, hors marge commerciale). PRAMEX-08/09/15.indd 37 IPI importation - 1 800 1 800 14 % 14 630 12 257 15 % 17 870 14 971 PIS importation 1,65 % 2 154 1 805 COFINS importation 7,60 % 9 920 8 312 18 % 32 723 27 415 - 183 597 154 111 ICMS Prix final TTC 6,2% 5,9% 5,5% 6% 5,4% 4% Total 1% 2% 2,7% 1,7% 2,7% 2011 2012 2013 0,2% 0% 0% 2014 -1% -1% 2015E Inflation PIB Source : FMI, Banque Centrale du Brésil Produit industriel importé : 19 % plus cher que le produit national dans le cas d’un prix de sortie d’usine identique PRINCIPALES TAXES AU BRÉSIL n I.I. : Impôt d’importation n IPI : Impôt sur les Produits Industrialisés n PIS : Programme d’Intégration Sociale n COFINS : Contribution sur le Financement de la Sécurité Sociale n ICMS : Impôt sur la Circulation de Marchandises et Services Rio de Janeiro, Brazil Taxes 8% PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES Prix sortie usine HT Inflation 3% BRÉSIL PIB Produit Importé (en dollars) S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL Produit National (en dollars) CROISSANCE DU PIB BRÉSILIEN ET INFLATION 3 IMPACT DES DROITS DE DOUANE BRÉSILIENS SUR LES PRODUITS IMPORTÉS 37 08/09/2015 16:20 3 BRÉSIL CHIFFRES CLÉS 500 c’est le nombre d’entreprises françaises présentes au Brésil en 2014. 6 PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES c’est le rang de la France en tant qu’investisseur (IDE) au Brésil, avec 2,15 Md$ (en 2012). 18 c’est le nombre d’acquisitions françaises réalisées au Brésil en 2014. 43 % c’est la différence de prix final entre un produit étranger importé au Brésil et un produit brésilien. S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL Source : ministère des Affaires Étrangères français - CNUCED 38 PRAMEX-08/09/15.indd 38 CRÉER UNE SOCIÉTÉ DE DROIT BRÉSILIEN La création d’une filiale au Brésil est assez complexe et le délai moyen pour qu’elle soit opérationnelle est de 5 mois. Il n’y a pas de capital social minimum mais, pour une SARL, il faut avoir, de préférence, deux associés qui peuvent être étrangers. La loi brésilienne exige que le gérant de la structure nommé dans les statuts soit un résident. l La forme juridique la plus utilisée est la LTDA (Limitada) de droit brésilien, indépendante et pouvant être détenue par des associés étrangers. Les bureaux de représentation n’existent pas au Brésil. rapidement sur le marché brésilien et dont les objectifs sont déjà bien définis, est d’acheter une société locale. ASPECTS IMPORTANTS DE LA GESTION D’UNE FILIALE AU BRÉSIL l Le marché des fusions et acquisitions brésilien a continué sa croissance en 2014 avec une troisième année consécutive de hausse pour atteindre un total de 879 transactions, soit le plus grand nombre de transactions de son histoire et une augmentation de 8,25 % par rapport à 2013. Les opérations de M&A ont principalement été de petites tailles (valeur entre 0 et 100 M$). Cependant, les dix opérations les plus importantes de l’année 2014 ont atteint la somme de 53,3 Md$, soit 49,2 % de la valeur totale du marché. RÉALISER L’ACQUISITION D’UNE SOCIÉTÉ BRÉSILIENNE l Le secteur des technologies de l’information (TI) a été le plus actif avec 16 % de transactions réalisées en 2014, suivi du secteur bancaire qui représente 9 %. Les participations étrangères sont autorisées dans la majorité des secteurs. Toutefois, il existe des restrictions dans certains d’entre eux tels que les transports aériens, les médias, le nucléaire et l’assainissement. Depuis début 2015, le secteur de la santé est ouvert aux investisseurs étrangers. Une autre option possible pour une société qui souhaite entrer l Malgré un net ralentissement de son économie, le Brésil continue l La plupart des entreprises étrangères ouvrent leur filiale dans les états de São Paulo ou de Rio de Janeiro mais d’autres états peuvent être attractifs, notamment en raison des avantages fiscaux existants. La TVA locale (ICMS), qui varie de 12 % à 18 % dans la plupart des cas, est gérée par les états. Obligations annuelles Impôts et taxes Ressources humaines n Clôture de comptes obligatoire le 31/12 n Impôts fédéraux directs sur le résultat : IRPJ (15 %) et CSLL (9 %) n Déclarations obligatoires au fisc même si sans activité n Impôts fédéraux sur le CA : - PIS (0,65 % ou 1,65 %) - COFINS (3 % ou 7,6 %) - IPI (de 0 % à 35 %) n Impôt de l’état ou de la région sur le CA : ICMS (12 % à 19 %) n n Déclarations mensuelles et trimestrielles à prendre en compte n Durée extrêmement longue pour effectuer toutes les déclarations (2 600 heures annuelles pour une PME de 100 salariés) n NB : Pas d’obligation de certification ni de publication des comptes pour les entreprises non cotées n Impôt de la municipalité sur le CA de service : ISS (2 % à 5 %) n n Autres taxes : - IOF (1 % à 6 %) - CIDE (10 %) - IPTU (taxe foncière) Contrats de travail résiliables à tout moment, avec préavis de 30 jours et une amende dans le cas de résiliation sans « juste raison » La rémunération inclut le salaire et les éventuels avantages sociaux (non obligatoires) : vacances, assurance santé, retraite, etc. Cotisation obligatoire à un compte épargne entreprise dans une banque publique (8 % du salaire brut mensuel) Relation employé / employeur déterminée par les conventions collectives qui vont jusqu’à établir une correction annuelle obligatoire n Des syndicats et représentations collectives moyennement influents selon le secteur n Source : Pramex International 08/09/2015 16:20 Entreprise acheteuse Secteur d’activité Valeur de transaction Date Total Alimentos InVivo Alimentaire animaux n.d 15/10/2014 LBR Lactalis Alimentaire 78 M€ 30/09/2014 Niely Cosmeticos L’Oréal Cosmétique n.d 08/09/2014 BRF (division Lait) Parmalat /Lactalis Alimentaire 564 M€ 04/09/2014 Sascar Michelin 440 M€ 01/09/2014 Automobile Source : fusoesaquisicoes.blogspot.com.br ; Valor Economico DUE DILIGENCE* AU BRÉSIL : DES CONTRAINTES SPÉCIFIQUES Les systèmes fiscal et comptable brésiliens sont parmi les plus complexes au monde. Cette spécificité demande, de ce fait, un travail plus profond de compréhension et d’audit des comptes lors de la réalisation de la due diligence de la société cible par un cabinet d’audit. l L’absence d’obligation de publication des comptes annuels pour les sociétés de petite taille ne les pousse ni à structurer leur comptabilité ni à être rigoureux dans la tenue de cette dernière. Ainsi, lors de la réalisation de la due diligence, le travail des auditeurs peut être ralenti du fait de la difficulté d’accès aux documents comptables et fiscaux de la société. PRAMEX-08/09/15.indd 39 l Une autre particularité fréquemment trouvée lors de cet audit préalable est l’absence de séparation claire entre les comptes personnels de l’associé et ceux de la société. Ces derniers sont même très souvent amalgamés ce qui entraîne des confusions dans la comptabilité de l’entreprise et dans la discussion de la valeur de l’entreprise. l La présence d’employés non déclarés par les sociétés est aussi un autre souci rencontré. Les employés peuvent intenter un procès à la société et recevoir tous les bénéfices auxquels ils auraient dû avoir droit pendant la période durant laquelle ils ont travaillé. La société, en plus d’une amende, devra payer les charges sociales dues et impayées. Les employés licenciés ont jusqu’à deux ans pour faire valoir leurs droits. À RETENIR Malgré un ralentissement de la croissance du PIB brésilien, la richesse des ressources et la croissance constante de la consommation des ménages font du Brésil un pays d’opportunités pour une société qui souhaiterait se développer à l’étranger. l Les mesures de protectionnisme et la complexité du processus d’importation sont des obstacles significatifs mais ne sont en aucun cas bloquants. La décision entre exporter ou s’implanter doit être prise après une analyse du coût total de nationalisation du produit, du potentiel du marché, de la maturité et des objectifs de la société. Société : Sercap, entreprise spécialisée dans les produits abrasifs pour la rectification, le rodage et la superfinition à destination de l’industrie automobile et du roulement à billes. Contexte et projet : Déjà présente à l’international avec sa filiale en Roumanie, Sercap se développe aujourd’hui au Brésil afin d’accompagner ses clients français. L’entreprise a un projet d’acquisition de la société brésilienne Corindon Abrasivos Especiais, fabricant brésilien de pierres et de meules pour le rodage et la rectification de haute précision. Résultat : Les équipes de Pramex International ont accompagné le processus de négociation avec la cible jusqu’au closing de l’acquisition. Pramex International a également créé la holding Sercap au Brésil et pris en charge la gestion administrative et comptable de la société reprise par Sercap. Facteurs clés de succès : • Patience et volonté de l’acheteur de s’implanter au Brésil, un pays complexe et différent culturellement. • Faculté d’adaptation dans les négociations et flexibilité. • Analyse financière appuyée par un expert permettant d’appréhender une lecture « juste » des comptes. Source : Pramex International, Sercap 3 Cible BRÉSIL BUSINESS CASE PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES TOP 5 DES DERNIÈRES ACQUISITIONS FRANÇAISES AU BRÉSIL (AU 01/12/2014) S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL d’attirer les entreprises étrangères comme le montrent les 337 opérations impliquant un investissement étranger, soit 38 % des transactions. La France a été très active sur le marché des fusions et acquisitions brésilien avec 25 opérations au cours des neuf premiers mois de l’année 2014, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni avec respectivement 106 et 29 transactions. 3 voir Focus Pays p. 68 39 08/09/2015 16:20 EUROPE 4 EUROPE : 4 QUELLE APPROCHE POUR CE MARCHÉ DOMESTIQUE HÉTÉROGÈNE ? Jérôme BONNET S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES Directeur International Pramex International [email protected] 40 PRAMEX-08/09/15.indd 40 Diplômé d’HEC (1996) et titulaire depuis 2005 d’un MBA de la London Business School, Jérôme Bonnet rejoint Pramex International en 2007 pour diriger la filiale italienne puis prendre la Direction de l’International. Membre du Comité de Direction Générale depuis 2012, il coordonne le déploiement des filiales et des équipes de Pramex International dans le monde. L’un des principaux achèvements de l’intégration européenne est à ce jour la création de l’un des plus grands marchés de la planète. Après 50 ans d’élargissement continu, l’Europe unie est la première zone commerciale et la plus grande économie mondiale. l Près de 16 000 entreprises françaises se sont implantées dans les pays de ce marché élargi, à la recherche d’environnements propices à leurs affaires, à leurs investissements et à l’innovation, afin d’acquérir un haut niveau de prospérité. l L’internationalisation est un levier de croissance réel, tant pour les grands groupes que pour les PME et ETI qui peuvent ainsi croître et renforcer leurs business model en France par exemple. Or, si l’intégration et l’unification européenne permettent aujourd’hui de disposer d’un vaste marché à portée de main, l’approche de ce « marché domestique » hétérogène passe nécessairement par une stratégie d’internationalisation. LE MARCHÉ EUROPÉEN, UNE ÉCONOMIE FORTE ET INTERDÉPENDANTE L’intégration des économies nationales dans l’Union européenne, la libéralisation des échanges au sein de la Communauté et la suppression des risques de change ont dynamisé l’attractivité des économies d’Europe et ont également favorisé les échanges entre les pays membres. l L’interdépendance commerciale et stratégique entre les pays européens est donc forte, sensiblement plus que celle existante entre les pays européens et le reste du monde et plus importante que dans tout autre espace commercialement intégré. POURQUOI INVESTIR EN EUROPE ? Première zone économique mondiale Intégration économique continue et libéralisation des échanges Flexibilité du marché, main-d’œuvre et savoirfaire qualifiés Interdépendance des économies européennes Dynamisme des clusters régionaux et attraction des IDE* internationaux Forte hétérogénéité des marchés nécessitant une approche sur mesure pour chaque pays Environnement concurrentiel dense Harmonisation des règles juridiques perfectible 08/09/2015 16:20 Royaume-Uni Italie Espagne Pologne Taux général : 20 % Taux intermédiaire : 10 % Taux réduit : 5,5 % Taux général : 19 % Taux réduit : 7 % Taux pour la plupart des biens et services : 20 % Taux réduit : 5 % Taux général : 22 % Taux réduit : 10 % Taux super réduit : 4% Taux général : 21 % Taux réduit : 10 % Taux super réduit : 4% Taux général : 23 % Taux réduit : 8 % et 7 % Taux super réduit : 4% Taux réduit à 15 % pour les PME dont le bénéfice est < 38 120 € Dépôt des comptes annuels Déclarations fiscales : - Impôts sur les Obligations sociétés annuelles - Taxe professionnelle - TVA Assemblée générale des actionnaires Taux général : 28 % CA société < 300 k£ : 20 % CA société > 300 k£ : 21 % Dépôt des comptes annuels Dépôt des comptes annuels Déclarations fiscales : - Impôts sur les sociétés - Taxe professionnelle - TVA Assemblée générale des actionnaires En règle générale : IRES* : 27,5 % IRAP* : 3,9 % Pour les PME dont le CA < 10 M€ : taux de 25 % pour les 300 premiers K€ de bénéfice au-delà : taux standard de 28 % - Dépôt comptes annuels et déclaration fiscale - Déclaration de l’Annual return à la Company House. Déclarations fiscales : - Impôts sur les sociétés - Taxe professionnelle - TVA Assemblée générale des actionnaires Dépôt des comptes annuels au Registre du Commerce et des Sociétés Taux : 19 % Taux : 20 % pour les titres de propriété intellectuelle PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES Impôts sur les sociétés Environ 32 % Impôt sur les sociétés et contribution de solidarité : 15,825 % + Taxe professionnelle : entre 16 % et 17 % Taux réduit : 10 % - Dépôt de déclaration fiscale (IS) - Dépôt des états financiers au KRS (KBIS) et au Centre des Impôts en polonais London, England Source : Pramex International PRAMEX-08/09/15.indd 41 S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL Taux normal est de 33,33 % 4 Allemagne Madrid, Spain TVA France EUROPE COMPARAISON DES ASPECTS FISCAUX DANS LES PRINCIPAUX PAYS EUROPÉENS 41 08/09/2015 16:20 Environ 47 % (impact CICE de 6 % sur les salaires ne dépassant pas 2,5 fois le SMIC) En moyenne 20 % avec plafond de 49 500 € pour assurances maladie et dépendance et 72 600 € pour assurance chômage et vieillesse Charges patronales S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES Salaire minimum : 1 445 € brut par mois Ressources humaines - Tous les contrats de travail doivent se référer à une convention collective. Elles viennent compléter les dispositions du Code du Travail pour chaque branche de métier et pour chaque profession - L’indemnité légale de licenciement ne peut être inférieure à 1/5 de mois de salaire par année d’ancienneté, à laquelle s’ajoutent 2/15 de mois par année au-delà de 10 ans d’ancienneté - Salaire minimum depuis 2015 : 8,50 € / heure - Pas de protection contre le licenciement pour les entreprises de moins de 10 salariés - Pour les indemnisations, négociation entre employeur et employé - Si désaccord, un juge tranche : pas de règle standard mais, en pratique, un mois de salaire par année d’ancienneté Royaume-Uni En moyenne : 13,8 % - Salaire minimum : 6,50 £ / heure sauf congés maladie au-delà de trois jours : 87,55 £/semaine - Pas ou peu de conventions collectives - Droit du travail minimum : obligations contractuelles importantes - Licenciement facilité et sans indemnité dans les 2 ans suivant l’embauche Italie En moyenne : 38 % Espagne Pologne En moyenne : 31 % Plafonnement à 1 154 € / mois en 2015 En moyenne : 20 % Pour les salaires dépassant 30 fois le salaire moyen polonais (env. 30 K€), les cotisations patronales tombent à environ 4 % - Salaire minimum ajusté en 2015 : 1 750 PLN - Salaire minimum selon accords de branche - Contrats soumis aux règles collectives de la branche et de l’entreprise ou du district - Pour les licenciements, compensation de 6 mois +1 par année d’ancienneté, 18 à 36 mois pour les dirigeants (jurisprudence) - Salaire minimum : 753 € brut par mois - Contrats soumis aux règles collectives de la branche d’activité - L’indemnité de licenciement est de 33 jours par année d’ancienneté avec un maximum de 24 mois - Les conventions collectives deviennent moins courantes en raison du niveau de protection offert par le Code du Travail Warsaw, Poland Allemagne - Les indemnités de licenciement sont de 3 mois de salaire, ce montant ne peut excéder 15 fois le salaire minimum mensuel Milano, Italy France 4 EUROPE COMPARAISON DES ASPECTS RH DANS LES PRINCIPAUX PAYS EUROPÉENS Source : Pramex International, INSEE, ministère du Travail et de l’Emploi 42 PRAMEX-08/09/15.indd 42 08/09/2015 16:20 2 Flexibilité des stratégies (capacité à se retirer d’un marché, etc.) 3 Identification en amont des risques associés au mode de développement sélectionné. l L’Europe est proche géographiquement et culturellement, mais l’harmonisation de la réglementation reste perfectible. Certains pays compensent leurs inconvénients – éloignement géographique, culturel, manque de ressources – par une politique de dumping fiscal* ou d’allègement des taxes sur le travail et les sociétés afin de favoriser l’attractivité des investissements étrangers. ... QUI NÉCESSITE UNE APPROCHE INTERNATIONALE Utiliser tous les outils à disposition pour une stratégie sur mesure Les stratégies d’internationalisation les plus abouties sont celles qui s’appuient sur différentes formes de développement (partenariat, croissance organique, croissance externe). Les stratégies des grands groupes sont souvent complexes et multiformes. CHIFFRES CLÉS 13,1 Md€ c’est le PIB en 2013 soit la première zone économique mondiale. 1er importateur et exportateur mondial avec 1 794 Md€ (importations) et 1 686 Md€ (exportations). PRAMEX-08/09/15.indd 43 2ème pôle d’attractivité soit 20 % des IDE mondiaux (192 Md€). 1ère puissance marchande avec 32 % des échanges mondiaux. 58 % c’est la part des acquisitions françaises réalisées en Europe de 2009 à 2013. Société : Leader français dans le secteur des coffrets-cadeaux. Contexte et projet : La Société ambitionne de devenir un acteur incontournable sur ce marché porteur dans plusieurs pays européens. Afin de développer ses ventes en Europe, l’entreprise a souhaité revoir sa stratégie en créant des filiales dans plusieurs pays prioritaires afin de : - devenir un acteur incontournable sur un marché nouveau et à potentiel significatif ; - créer un business model nouveau (celui de la cession de bons d’achat) dans des environnements réglementaires locaux « vierges » c’est-à-dire sans réglementation claire (fiscalité, droit, positionnement marketing) ; - s’appuyer sur des conseils externes ou des compétences biculturelles ayant une connaissance approfondie du marché local. Résultat : La Société a mené une réflexion interne sur la stratégie de déploiement et a confié à Pramex International la mise en place de ses filiales étrangères. Pour cela, Pramex International, par l’intermédiaire de ses équipes biculturelles, a conduit dans les pays cibles des études réglementaires (fiscalité, comptabilité) et a accompagné l’entreprise dans la création des filiales allemande, polonaise, espagnole et italienne. Facteurs clés de succès : • Interlocuteur unique : un pivot central auprès de la Société pour analyser ses besoins et coordonner les travaux dans les différents pays. • Expertise : mobilisation d’un réseau d’experts pour répondre aux problématiques nouvelles soulevées par le projet innovant de la Société. • Réactivité itérative : la totale synergie entre la direction financière de la Société et les consultants de Pramex International a permis de correctement définir le périmètre de réflexion et les préconisations à mettre en place. Source : Pramex International, société confidentielle EUROPE La difficulté dans la création d’une ou plusieurs filiales en Europe est de pouvoir faire face à des marchés lourds et hétérogènes en termes de réglementation. BUSINESS CASE 4 1 Recherche du mode de développement adapté à la situation (critères : taille de la société, secteur d’activité, spécificités du pays cible, etc.). l Un dilemme entre risque et stabilité au sein même de l’UE que chaque entreprise devra affronter lors des réflexions sur sa stratégie d’internationalisation. PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES UN MARCHÉ EUROPÉEN HÉTÉROGÈNE… S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL LES FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS 43 08/09/2015 16:20 ALLEMAGNE 5 ALLEMAGNE : 5 QUELLE PLACE POUR LES PME FRANÇAISES ? S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES Guillaume TRUCHON-BARTÈS 44 Directeur Allemagne Pramex International guillaume.truchon-bartes@ pramex.com Guillaume Truchon-Bartès apporte une expérience internationale de plus de 20 ans dans des fonctions financières variées. Expertcomptable, diplômé de l’Institut Commercial de Nancy et de l’Université de Nancy II, il commence sa carrière à Paris comme auditeur financier dans le cabinet d’audit anglo-saxon Deloitte avant de travailler pour la Caisse des Dépôts et Consignations. Il part à Francfort en 1997 pour créer et diriger la filiale allemande du Groupe ABC Arbitrage. Il intègre en 2001 la banque d’affaires allemande BHF-BANK et y occupe différentes fonctions au sein de la direction financière. Il rejoint Pramex International en février 2014. PRAMEX-08/09/15.indd 44 L’Allemagne, leader économique européen, offre un environnement attractif et stimulant pour les entreprises étrangères. Celles-ci doivent tenir compte des particularités économiques, géographiques et culturelles pour leurs projets de développement. Il existe des secteurs à fort potentiel de croissance sur lesquels les entreprises françaises peuvent gagner des parts de marché. L’ALLEMAGNE COMME TREMPLIN À L’INTERNATIONAL L’Allemagne représente le plus grand marché européen avec 80,7 millions de consommateurs, soit 16 % de la population de l’Union européenne. De plus, selon le Cabinet GKF, les Allemands bénéficient de l’un des pouvoirs d’achat les plus élevés d’Europe avec plus de 21 000 € disponibles par habitant après prélèvements obligatoires. l Elle s’illustre comme le tremplin à l’international. On y trouve pas moins de 160 salons internationaux annuels, dont 2/3 sont leaders dans leur domaine et rassemblent 10 millions de visiteurs annuels. Par sa position centrale en Europe et la qualité de ses réseaux de transport, l’Allemagne offre également un accès facile sur les marchés de l’Est. l L’environnement économique est favorable aux entrepreneurs : flexibilité du marché du travail, formation de qualité (apprentissage très développé, enseignement professionnel), taux d’imposition attractif, etc. POURQUOI INVESTIR EN ALLEMAGNE ? 1er partenaire commercial de la France et 1ère puissance européenne Plus grand marché européen avec près de 81 millions de consommateurs, plus vaste population de l’UE Ouverture sur les marchés émergents Main-d’œuvre qualifiée, expertise de haut niveau, forte compétitivité Population vieillissante Coût élevé de l’énergie LES PARTICULARITÉS ALLEMANDES Le Mittelstand, tissu économique unique, conditionne la réussite de l’Allemagne. La définition allemande du Mittelstand est différente de la définition européenne 08/09/2015 16:20 Frankfurt, Germany PRAMEX-08/09/15.indd 45 LES CARTES À JOUER POUR LES PME ET ETI* FRANÇAISES La France reste le premier partenaire commercial de l’Allemagne avec 164,6 Md€ d’importations et exportations en 2013 (Source : Destatis). Le stock d’IDE français en Allemagne s’élevait en 2013 à 52 Md€, ce qui fait de la France le quatrième investisseur derrière les Pays-Bas, le Luxembourg et les États-Unis. Le nombre d’entreprises françaises actives en Allemagne en 2011 était de 1 600 (Source : Insee Ofats*). Enfin, 38 acquisitions y ont été réalisées par des entreprises françaises en 2014 (contre 20 dans l’autre sens) selon PWC. l Les secteurs porteurs pour les entreprises françaises sont le médical, l’agroalimentaire, les L’OUVERTURE D’UNE FILIALE L’implantation sous la forme d’une société juridiquement autonome permet de bénéficier véritablement du « label » allemand qu’apprécient les partenaires locaux. La forme juridique la plus répandue est la société à responsabilité limitée de droit allemand : « Gesellschaft mit beschränkter Haftung » (GmbH). Il s’agit de l’équivalent de la SARL française. La forme de succursale est rarement retenue car les obligations administratives et juridiques sont comparables à celles d’une société de droit allemand, tout en entraînant la responsabilité illimitée de la maison mère pour les obligations contractées par sa succursale allemande. l Le succès de la GmbH s’explique par la souplesse qu’elle fournit aux associés pour déterminer les règles propres d’organisation et de gestion. Dotée de sa propre personnalité morale, elle peut être gérée par des personnes non associées. La responsabilité des associés est limitée aux apports. ALLEMAGNE NTIC, le BTP, le stockage d’énergie et les transports. 5 l Outre la langue, il faut considérer d’autres différences culturelles importantes dans la manière de travailler. Les Allemands communiquent de façon explicite et débattent avant toute prise de décision. Les relations de travail sont formelles. L’accent est mis sur le consensus, la planification et la délégation de pouvoir. Ils accomplissent une tâche à la fois, de manière séquentielle. l Des faiblesses structurelles et conjoncturelles menacent le modèle allemand, que ce soit les inégalités économiques et sociales entre les Länder de l’Est et de l’Ouest, le manque de maind’œuvre qualifiée, le vieillissement de la population, les insuffisances de la transition énergétique ou même les problèmes de succession d’entreprise. PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES l Les secteurs d’excellence de l’ Allemagne sont les industries mécanique, automobile, aérospatiale, logistique, chimique et pharmaceutique. L’ Allemagne occupe aussi une position de leader dans de nombreux secteurs innovants tels que les NTIC, l’électronique, l’optique, les technologies médicales et biotechnologies. S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL d’une PME. Appartient à ce tissu toute entreprise employant moins de 500 salariés et réalisant au plus un chiffre d’affaires de 50 M€. L’ artisanat, les start-up, les indépendants, les entreprises familiales en font partie. Il représente 99,6 % du secteur privé. La vision à long terme et l’innovation (5 % du chiffre d’affaires en moyenne sont investis en R&D) caractérisent sa stratégie. 45 08/09/2015 16:20 5 ALLEMAGNE CHIFFRES CLÉS 1 600 c’est le nombre d’entreprises françaises présentes en Allemagne en 2011. 52 Md€ 38 c’est le nombre d’acquisitions françaises réalisées en Allemagne en 2014. Source : PwC, Connexion-emploi, Direction Générale du Trésor français S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES c’est le stock d’IDE français en Allemagne en 2013. 46 PRAMEX-08/09/15.indd 46 l Le délai moyen observé pour la création d’une filiale en Allemagne est de 3 à 4 mois. Il s’agit d’un processus formalisé qui nécessite l’intervention d’un notaire allemand pour la création et la demande d’enregistrement au Registre du Commerce et des Sociétés. nationalité étrangère et ne pas résider en Allemagne. Les investisseurs étrangers privilégient les grandes agglomérations à fort pouvoir d’achat à l’ouest et au sud de l’Allemagne pour développer leurs activités : Munich, Stuttgart, Francfort, Cologne / Düsseldorf et Hambourg. Les principales étapes de la création sont : 1 Signature de l’acte constitutif (établissement des statuts) 2 Ouverture du compte bancaire 3 Inscription au Registre du Commerce et des Sociétés 4 Inscription au registre des métiers 5 Publication dans le journal officiel 6 Demande de numéro fiscal et d’identifiant pour la TVA l Le coût moyen observé pour ces formalités est de l’ordre de 2 500 €. Le montant de capital social s’élève à 25 000 € au minimum. Au moins la moitié du capital doit être versée lors de l’enregistrement de la société au Registre du Commerce et des Sociétés. Le capital peut être détenu par un associé unique et il n’existe aucune contrainte relative à la nationalité des associés. Un (ou plusieurs) gérant(s) dirige(nt) la société. Il(s) peut(vent) être de LA GESTION DE LA FILIALE : ASPECTS COMPTABLES, FISCAUX ET RH Comptabilité Les règles comptables auxquelles sont assujetties les sociétés de capitaux et en particulier les GmbH dépendent de leur taille. Le Code du Commerce distingue les petites (kleine), les moyennes (mittel) et les grandes (große) sociétés. Les GmbH ne dépassant pas deux des trois seuils suivants sont considérées comme des petites sociétés : • Total bilan : 4,84 M€ • Total chiffre d’affaires : 9,68 M€ • Nombre de salariés : 250 l Les gérants de petites GmbH disposent d’un délai de 6 mois (au lieu de 3 mois) pour établir les comptes annuels et ne sont pas obligés de rédiger un rapport de gestion. Les comptes des petites GmbH doivent être approuvés par les associés dans les 11 mois qui suivent la clôture (au lieu de 8 mois). Seuls les comptes des moyennes et grandes GmbH doivent être certifiés par un commissaire aux comptes (Wirtschaftsprüfer). l Les comptes annuels doivent être publiés au Journal Officiel (Bundesanzeiger). L’ étendue des obligations dépend également de la taille de la GmbH : les petites GmbH ne déposent ainsi qu’un bilan très simplifié et une annexe. Fiscalité Les sociétés de capitaux allemandes sont soumises à : • l’impôt sur les sociétés (Körperschaftssteuer) augmenté de la taxe de solidarité envers les Lander de l’Est (Solidaritätszuschlag) s’élevant à 15,825 %, • la taxe professionnelle perçue par les communes, dont le taux varie entre 16 et 17 %. Le taux d’imposition global ressort ainsi à environ 32 %. l La base imposable est déterminée à partir du bénéfice de la société calculé sur la base d’une comptabilité régulière et ajustée de certaines dépenses non déductibles. Il convient de noter que les salaires des gérants associés ou non sont déductibles du résultat imposable de la GmbH. Social Sur le plan des ressources humaines, il n’existe pas, comme en France, un code regroupant les règles du droit du travail. Différentes normes s’appliquent selon une hiérarchie déterminée, principalement les lois fédérales, les conventions collectives, les accords d’entreprise (Betriebsvereinbarung) et le contrat signé entre la société et le salarié. l Le contrat de travail peut être conclu à durée déterminée ou indéterminée. La durée de travail maximale est de 48 heures par semaine mais excède rarement 40 heures dans les faits. La durée légale des congés est de 24 jours par an mais un grand nombre d’entreprises accorde 30 jours (6 semaines) de congés à leurs employés. l Les sociétés employant moins de 10 salariés peuvent licencier sans motif en respectant le préavis contractuel ou légal. Cette mesure vise à favoriser l’embauche dans les petites sociétés. L’ACQUISITION D’UNE SOCIÉTÉ ALLEMANDE Le marché des acquisitions d’entreprise est en plein essor en Allemagne mais il est très concurrentiel. En effet, face à la baisse démographique, il existe 08/09/2015 16:20 l La loi allemande sur les transformations de sociétés (Umwandlungsgesetz) permet de procéder à une transformation sans liquidation, soit avec transfert des actifs et du passif, soit par voie de fusion. Secteurs à potentiel • Informatique et numérique • Biotechnologies • Industrie pharmaceutique • E-commerce 2 L’acquéreur français devra s’adapter à la manière allemande de faire des affaires : réactivité, ponctualité, respect des règles et des contrats préétablis. 3 En Allemagne, il est important de fixer au préalable les règles et le cadre de la cession. Il faut également définir les conditions de la négociation et s’engager à les respecter. Cela revêt une très grande importance aux yeux du vendeur allemand. 4 À titre d’exemple, il faudra définir le déroulement de la due diligence* et les procédures à mettre en place (liste des documents à remettre, intervenants, durée). Les règles de confidentialité, l’exclusivité de négociation ainsi que la rupture des négociations sont également des points qui seront à déterminer avec le vendeur allemand. 5 L’acquéreur français devra s’attacher à rassurer son vendeur ainsi que les salariés de l’entreprise qui pourraient avoir une certaine méfiance visà-vis d’un repreneur étranger. Contexte et projet : Bien implantée sur le marché français, l’entreprise a développé une forte activité export depuis de nombreuses années. Elle choisit de faire appel à l’expertise de Pramex International pour repenser et consolider sa stratégie d’internationalisation. Après avoir mené une réflexion stratégique globale, multi-pays, ayant pour objectif de prioriser les marchés et d’indiquer, pour chacun d’entre eux, la stratégie de pénétration et de développement la plus adaptée, l’entreprise décide de poursuivre avec Pramex International et de lui confier l’exécution et la mise en place des solutions préconisées. Concernant l’Allemagne, il est ainsi décidé de créer une filiale locale et de recruter des commerciaux. Résultat : Avec l’aide de Pramex International, l’entreprise a pu créer sa filiale, recruter des commerciaux pour relancer le courant d’affaires sur le marché allemand, tout en externalisant sa gestion administrative et financière (RH, comptabilité, fiscalité, juridique…). Facteurs clés de succès : • Investissements humains et financiers dès la phase de préparation. • Présence locale pour gagner la confiance des partenaires allemands. • Prise en compte des spécificités locales de la pratique des affaires. • Externalisation de la gestion administrative et financière permettant aux commerciaux de se concentrer sur le principal objectif : développer le chiffre d’affaires. Source : Pramex International, société confidentielle 5 voir Focus Pays p. 67 PRAMEX-08/09/15.indd 47 ALLEMAGNE Société : Entreprise française spécialisée dans la production de fromages avec de nombreuses spécialités régionales. 5 1 Avoir une démarche proactive pour approcher l’entreprise allemande : contacts réguliers, professionnalisme, rigueur. BUSINESS CASE PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES l Les fusions-acquisitions sont monnaie courante en Allemagne. Toutefois, les entrepreneurs allemands ne s’intéressent pas simplement au prix de rachat de leurs entreprises. Lorsqu’ils cèdent leurs entreprises, ces derniers veulent partager des valeurs fortes avec le repreneur français. Il y a une culture d’entreprise à maintenir et à respecter avec ces entreprises familiales. LES FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS D’UNE ACQUISITION EN ALLEMAGNE S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL de nombreuses petites entreprises familiales qui ne trouvent pas directement de repreneur ou d’héritier au sein de leur famille. Sur les 95 % d’entreprises familiales que compte l’Allemagne, 20 % seront amenées à être vendues dans les années à venir. Ces PME représentent une cible potentielle intéressante pour les acheteurs français. 47 08/09/2015 16:20 POLOGNE 6 tait déjà 1 349 entreprises à capitaux français. Une nouvelle vague d’entreprises françaises voulant s’implanter sur le marché polonais se prépare : après les grands groupes et les sociétés du CAC 40, c’est au tour des PME et ETI* françaises de suivre le mouvement. POLOGNE : 6 CRÉATION DE FILIALE OU ACQUISITION ? Marcin TOBOR S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES Directeur Pologne Pramex International [email protected] 48 Titulaire d’un Master d’Économie et de la certification CFA, Marcin Tobor cumule 12 années d’expérience professionnelle en France, au Luxembourg et en Pologne, travaillant pour le compte d’entreprises françaises, de fonds d’investissement et d’institutions financières, dans lesquels il a exercé des fonctions dans le contrôle de gestion, la direction financière, l’investissement et la gestion de participations. Marcin Tobor dirige désormais la filiale de Pramex International à Varsovie où il conduit des opérations d’acquisition et de cession pour les PME/ETI françaises de différents secteurs et conseille les entreprises dans leur implantation sur le marché polonais. PRAMEX-08/09/15.indd 48 UNE DESTINATION PRIVILÉGIÉE POUR LES INVESTISSEURS La Pologne est devenue, ces dernières années, une destination privilégiée en zone PECO (Pays d’Europe Centrale et Orientale) pour les investisseurs étrangers : sur la période 2006-2011, elle a attiré presque 100 Md$ d’Investissement Direct à l’Etranger (IDE*) et arrive en tête des autres pays de la zone. La Pologne présente en effet plusieurs atouts pour les investisseurs étrangers : • elle est le premier marché des PECO en termes de population et de pouvoir d’achat, • sa position géographique est idéale : véritable carrefour européen, le pays se situe entre les grands investisseurs européens et les grands marchés de l’Est (on compte plus de 250 millions de consommateurs dans un rayon de 1 000 km autour de la Pologne), • elle offre l’un des plus bas coûts de travail parmi les pays de l’OCDE et de l’Union européenne ainsi qu’une fiscalité attractive et de nombreuses aides pour les investisseurs étrangers, • le développement de son marché intérieur et de ses infrastructures bénéficient des fonds européens : sur une enveloppe dépassant 100 Md€ prévue par l’UE pour la période 2014-2020, la Pologne est le plus gros bénéficiaire. POURQUOI INVESTIR EN POLOGNE ? Principal bénéficiaire des fonds structurels européens Qualité et coût de la main-d’œuvre Existence de zones économiques spéciales à fiscalité avantageuse Localisation privilégiée Perspectives de croissance Systèmes juridique l Il n’est donc pas étonnant que cette destination attire de plus en plus les entreprises françaises. La France est le deuxième investisseur étranger en Pologne et la valeur cumulée des investissements français dans le pays a été multipliée par 2,5 depuis l’entrée de la Pologne dans l’Union européenne en 2004. Le nombre d’entreprises françaises présentes en Pologne continue également de croître : en 2012, la Pologne comp- et fiscal complexes l Mais quel mode d’implantation choisir : ouvrir sa propre filiale ou acquérir une société locale ? CRÉER SA STRUCTURE EN PROPRE : LE MODE PRIVILÉGIÉ DES IDE EN POLOGNE C’est la voie d’entrée privilégiée pour la plupart des PME/ETI pour un premier pas sur le marché polonais. Le processus de création d’une entité en Pologne est en général simple et rapide (inférieur à 1 mois) et son coût administratif relativement faible (inférieur à 1 000 €). Faible qualité des infrastructures de transport Disparités régionales importantes l Cette voie de développement sur le marché polonais paraît la plus adaptée pour des sociétés françaises disposant d’un avantage concurrentiel spécifique. Elle permet, sans investissement important, d’acquérir rapidement des parts de marché. Malgré 25 ans de transformation économique en Pologne, il existe encore des segments 08/09/2015 16:20 l L’implantation via croissance externe semble être l’une des meilleures solutions pour atteindre rapidement la taille critique sur le marché polonais. PRAMEX-08/09/15.indd 49 POLOGNE 6 10 % 15 % AUTRES FRANCE 12 % 15 % LUXEMBOURG PAYS-BAS RÉPARTITION DES CHOIX DE MODES D’IMPLANTATION PRIVILÉGIÉS EN POLOGNE POUR DÉMARRER SES ACTIVITÉS 51 % 4% 6% 11 % Investissement Greenfield Rachat d’une société privée Privatisation 15 % 13 % Autres Joint-venture Fusion Source : Pramex International d’après KPMG-CCIFP, 20 ans d’investissement français en Pologne, 2014 De plus, ce dernier offre plusieurs avantages spécifiques pour réaliser des acquisitions, notamment ceux liés aux privatisations qui accompagnent la transition de l’économie polonaise depuis les années 1990. Parmi ces avantages, on peut citer le nombre important de cibles intéressantes pour les investisseurs étrangers étant donné qu’il n’y a ni secteurs exclus ni protégés des opérations de fusions-acquisitions. Néanmoins, c’est aussi la voie la plus risquée car ce type d’opérations induit généralement des coûts élevés pour les entreprises ainsi que des procédures souvent complexes. À titre d’exemple, les privatisations prennent la forme d’un appel d’offres public orga- nisé par le ministère du Trésor. Il est important de bien maîtriser les aspects formels de ces procédures avant d’entreprendre une telle acquisition. l La culture des affaires polonaise est caractérisée par la simplicité et la formalité. Les décisions sont prises rapidement et de façon réactive, tout en étant précédées, en amont, d’une évaluation des risques à l’engagement. Il est important de ne pas trop faire attendre ses partenaires polonais qui n’hésiteront pas à se tourner vers la concurrence. Par ailleurs, un « non » n’est pas forcément définitif. Le premier contact peut être difficile à établir mais il devient moins formel par la suite. PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES Du fait du récent développement de l’économie de marché en Pologne, 70 % des entreprises familiales polonaises sont gérés par la première génération (contre 30 % dans le monde). La question de la transmission va alors se poser rapidement pour de nombreuses entreprises avec la première vague de succession. On estime que, dans les cinq ans à venir, jusqu’à 37 % des sociétés polonaises devront penser au changement de propriétaire, contre 28 % dans le monde. Et seulement 60 % des entreprises polonaises ont déclaré avoir déjà choisi leur successeur. En revanche, la succession est un processus long en Pologne, s’étalant de 5 à 7 ans. 48 % ALLEMAGNE S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL ACQUÉRIR UNE SOCIÉTÉ EN POLOGNE : CE QU’IL FAUT SAVOIR ORIGINE DES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS EN POLOGNE Warsaw, Poland de marché et des activités qui restent à moderniser et peuvent bénéficier du savoir-faire des sociétés françaises, comme la restauration, l’hôtellerie, les services, les infrastructures, le secteur énergétique. 49 08/09/2015 16:20 6 POLOGNE CHIFFRES CLÉS 2ème c’est le rang de la France parmi les investisseurs en Pologne en 2013. c’est la valeur cumulée des investissements français en Pologne depuis son entrée dans l’UE en 2004. 1 349 c’est le nombre d’entreprises à capitaux français présentes en Pologne en 2012. Source : KPMG, CCIFP S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES 21,9 Md€ 50 PRAMEX-08/09/15.indd 50 Les Polonais préfèrent le contact physique au contact téléphonique. Ainsi, il ne faut pas hésiter à se déplacer pour rencontrer son futur partenaire d’affaires. Il est déconseillé d’avoir recours aux emails pour prospecter. Enfin, mobiliser son réseau de relations dans un projet d’affaires est vivement conseillé. Les Polonais apprécient le face à face pour clarifier les relations d’affaires et les concrétiser. Ils comprennent mal la prudence et les hésitations des Européens de l’Ouest supposés entreprenants et dotés de moyens financiers supérieurs. Ils n’hésiteront pas à chercher un autre partenaire s’ils ressentent une réticence ou une trop grande lenteur. Les dirigeants (ou ceux disposant d’un pouvoir décisionnel) ne parlent parfois que polonais. L’usage du français dans le milieu d’affaires est inexistant (les langues utilisées le plus souvent sont l’anglais et l’allemand). l Dans les entreprises contrôlées par l’État, le passé a parfois laissé des traces dans le management où la distance hiérarchique reste forte. Pour ces sociétés, les processus de décision sont généralement plus longs et impliquent de nombreuses personnes. l Beaucoup de PME polonaises, de petite et même parfois de plus grande taille, exercent leur activi- té sous la forme d’entreprise individuelle (confusion du patrimoine de la société avec celui du propriétaire) ce qui rend l’accès à des données financières fiables quasiment impossible. Les opérations d’acquisition sur ce type de cibles nécessitent des travaux préparatoires additionnels (notamment pour le rachat d’actifs, l’apport de fonds de commerce avant la transaction, la transformation de l’entreprise individuelle en société de capitaux). LE REGARD DES INVESTISSEURS SUR LA POLOGNE l Bien évidemment, la détention de 100 % des parts/actions dans la société polonaise simplifie sa gestion et son contrôle mais, parfois, certaines sociétés françaises souhaitent intéresser le management local au résultat en lui permettant de participer au capital de la structure locale ou préfèrent s’adosser à un partenaire local. Dans ces cas, plus important que le pourcentage de détention, c’est la rédaction des statuts (ou pacte d’actionnaires) qui détermine le niveau de contrôle, les règles de minorité de blocage et les règles de représentation par les gérants. On peut avoir une filiale contrôlée à 90 % par la maison mère française sans réel pouvoir de contrôle, faute de règle de gouvernance. Dans le pourcentage de détention, les aspects fiscaux jouent également un rôle. 2% Opinion sur les effets des investissements en Pologne pour la société 18 % 69 % 11 % 2 % Attrait de la Pologne pour les investisseurs 13 % 75 % 12 % Avis porté sur la facilité d’exercer une activité en Pologne 38 % 47 % 13 % Très positif Positif Neutre Négatif ou très négatif Source : Pramex International d’après KPMG-CCIFP, 20 ans d’investissement français en Pologne, 2014 08/09/2015 16:20 PRAMEX-08/09/15.indd 51 l Chaque modèle d’implantation sur le marché polonais a ses avantages et ses inconvénients et la décision finale dépendra surtout des caractéristiques propres à la société, des spécificités de son marché et de l’environnement concurrentiel. Il ne s’agit donc pas de condamner ou privilégier un modèle de croissance mais de s’adapter à chaque contexte. À RETENIR • sur les segments de marchés matures (segments à faible croissance), l’acquisition d’une société est généralement plus efficace et plus créatrice de valeur. Elle permet d’apporter une plateforme de croissance, de consolider rapidement le marché et d’acquérir un management local de qualité ; • sur les segments du marché en développement, la croissance organique (par création de filiale par exemple) à partir d’une plateforme suffisamment significative est généralement la meilleure solution. 6 Société : La Pataterie, Enseigne de restauration (concept autour de la pomme de terre). POLOGNE BUSINESS CASE Contexte et projet : La Pataterie a été distinguée pour la deuxième année consécutive (2013 et 2014) « Enseigne de restauration préférée des Français ». Forte de ses 210 restaurants en activité en France, elle s’appuie dorénavant sur son développement à l’international pour atteindre son objectif de 300 établissements en 2017. Après avoir ouvert un premier restaurant en Belgique fin 2013, le Groupe La Pataterie a concentré ses efforts sur la Pologne en réalisant une première ouverture à Lodz en juin 2014 sous sa marque French Patato. Après un long processus d’études, l’Enseigne a choisi la Pologne pour son dynamisme économique. Résultat : Pramex International a assisté le Groupe dans son projet d’implantation en assurant les démarches administratives, juridiques et bancaires relatives à la création et l’administration de la filiale polonaise. Pramex International a également assuré la mise en relation avec des experts locaux bilingues (avocats, notaires, experts-comptables, etc.). Facteurs clés de succès : • La bonne validation en amont du potentiel du marché et sa typologie. • L’adaptation du business model/stratégie aux conditions locales (par exemple : politique de prix, communication, offre produit). • Recrutement de ressources managériales locales de qualité. • Forte implication de l’équipe dirigeante française, adaptation de la culture organisationnelle de la société. • Attention particulière portée à la gestion de la trésorerie. Source : Pramex International, La Pataterie PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES l La documentation de la due diligence* est généralement volumineuse et relativement standard. Une attention plus particulière, par rapport au processus de due diligence en France, doit probablement être portée sur les aspects fiscaux de l’opération. De plus, l’application de la réglementation est parfois imprévisible à cause de la non-clarté des dispositions de la loi fiscale ainsi que de la divergence d’interprétations des organes fiscaux et de la jurisprudence des tribunaux administratifs. Le régime fiscal peut varier en fonction du type d’opération réalisée (achat de parts, d’actifs, d’une branche organisée d’une entreprise, fusion, etc.). L’opération peut être alors soumise à la TVA et à l’impôt sur les transactions civiles (PCC) ; elle peut engager la responsabilité solidaire de l’acquéreur et du vendeur des impôts non acquittés par ce dernier, etc. Conformément à la pratique du marché, le vendeur et l’acheteur se rapprochent très souvent de l’administration fiscale pour demander la confirmation des interprétations fiscales liées à leur transaction afin de s’assurer que celle-ci soit « correctement » taxée. S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL La Pologne a mis en œuvre la directive UE 90/435/CEE (mèrefille), de sorte que les dividendes reçus par les sociétés mères européennes des filiales polonaises sont exemptés de l’impôt sur les sociétés, à condition qu’au moins 10 % des parts dans leurs filiales polonaises soient détenus pendant une période ininterrompue de deux ans. 6 voir Focus Pays p. 76 51 08/09/2015 16:20 MAGHREB 7 MAGHREB : 7 EXPORTER OU S’IMPLANTER ? Lassaad ENNABLI S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES Directeur Tunisie Pramex International [email protected] Titulaire d’un MBA en Corporate Finance, Lassaad Ennabli a commencé sa carrière en 1992 au Crédit Lyonnais à Paris au sein du département Ingénierie et Stratégie Commerciale puis a rejoint l’équipe des financements structurés et titrisation. Il a intégré, en 1998, la Banque d’Affaires de Tunisie (BAT) en tant que Directeur de l’équipe M&A où il a notamment conseillé l‘État tunisien dans plusieurs opérations de privatisation avant de rejoindre Pramex International en 2009. 52 PRAMEX-08/09/15.indd 52 Hicham SOBHI Directeur Maroc Pramex International [email protected] ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES : LE MAGHREB, UNE RÉGION ATTRACTIVE Titulaire du diplôme de l’École Nationale de Commerce et de Gestion, Hicham Sobhi intègre Pramex International en 2012. Il débute sa carrière en banque d’affaires en 2000 où il participe à des missions de levées de fonds et de plans d’affaires. Il prend par la suite la direction financière d’une compagnie aérienne low cost, filiale d’un groupe européen, avant d’entreprendre une expérience de conseil financier et stratégique au profit de PME. En dépit des mouvements révolutionnaires qui ont touché la région en 2010 à différents degrés, le Maghreb demeure une région stable et attractive à plus d’un titre. En 2014, la Tunisie et le Maroc étaient les premiers partenaires économiques de la France dans cette région. L’Hexagone comptait pour : • 30 % des exportations et 21 % des importations tunisiennes ; • 21 % des exportations et 12 % des importations marocaines. l Concernant les IDE* français, on dénombrait, selon l’INSEE : • en 2011, environ 300 filiales d’entreprises françaises en Tunisie employant un total de 33 260 salariés pour un chiffre d’affaires moyen par filiale de 2,9 M€ ; • en 2009, 503 filiales françaises au Maroc, employant un total de 70 000 salariés pour un chiffre d’affaires moyen par filiale de 13,7 M€ (la présence de nom- breuses entreprises du CAC 40 influençant cette moyenne à la hausse). Ceci fait ainsi du Maroc la première destination des investissements français sur le continent africain. l Les deux pays ont mis en place des réformes économiques assez similaires, compte tenu de leurs ressources naturelles modestes (à l’exception du phosphate), en visant le développement de plusieurs secteurs, notamment le tourisme et l’industrie. Ils ont adopté des stratégies volontaristes et en faisant de l’éducation une priorité. l La libéralisation progressive du secteur du commerce a permis aux deux pays d’établir, à des stades relativement équivalents, des zones de libre échange avec l’Union européenne, leur premier partenaire économique. POURQUOI INVESTIR AU MAGHREB ? Proximité géographique et culturelle Attrait de la zone Maghreb pour son marché mais aussi en tant que plateforme export pour les pays africains et arabes Main-d’œuvre qualifiée à faible coût Environnement des affaires incitatif Coût de l’énergie Risque juridique l Les cadres réglementaires relatifs à l’investissement étranger sont également assez proches en matière de régime juridique, 08/09/2015 16:20 Export de biens et services / PIB (%) 36 49 Procédures pour démarrer une nouvelle entreprise (nombre) 6 10 Délai pour démarrer une nouvelle entreprise (jours) 12 11 Coût pour démarrer une nouvelle entreprise (% RNB*/ habitant) 15,5 4,1 Documents pour l’exportation (nombre) 6 4 Délai d’exportation (jours) 11 13 Source : Banque Mondiale (2013) d’incitations fiscales pour l’export, d’encouragement à l’investissement et des subventions. CRÉATION DE FILIALES DE DROIT TUNISIEN ET MAROCAIN En Tunisie Du fait d’un cadre réglementaire propice aux investissements étrangers, notamment les filiales orientées vers l’export, la création de cette catégorie de filiales est relativement simple (environ une dizaine de jours pour un coût assez faible). Elle ne requiert pas de capital social minimum lorsque la filiale prend la forme d’une SARL, forme juridique la PRAMEX-08/09/15.indd 53 plus répandue. En outre, une SARL peut être détenue à 100 % par des associés étrangers (au moins deux personnes morales ou physiques). Les implantations sont le plus souvent situées sur le littoral, le Grand Tunis, Sousse ou Sfax, mais d’autres régions peuvent être attractives en raison d’avantages fiscaux ou financiers, notamment les régions intérieures du pays classées en tant que zone de développement prioritaire. Au Maroc La création de filiale s’est considérablement simplifiée, sous l’impulsion des mesures d’encouragement de l’investissement : une dizaine de jours environ pour un coût assez faible (à partir de GESTION DE FILIALES : À RETENIR Le fonctionnement d’une filiale en Tunisie comme au Maroc est soumis à des règles relativement proches de celles d’une société française (obligations fiscales, sociales et administratives). Depuis 1996, la Tunisie est dotée d’un système comptable moderne pour les entreprises inspiré des standards internationaux et proche du dispositif français. Une réforme similaire avait été adoptée au Maroc en 1994. l En Tunisie, les sociétés ayant le statut de « totalement exportatrices » bénéficient de privilèges fiscaux (exonération de TVA, de l Le même principe ressort de la réglementation des changes au Maroc : les sociétés de droit commun sont autorisées à convertir des Dirhams pour payer leurs fournisseurs étrangers ou pour verser des dividendes à leurs actionnaires étrangers. Pour ces opérations, le contrôle se fait au niveau de la banque qui reste responsable, visà-vis de l’Office des Changes, du « bien fondé » de ces opérations. Le recours à l’autorisation de l’Office des Changes intervient pour des opérations non courantes. Les sociétés exportatrices, totalement ou majoritairement, bénéficient de mesures allégées à ce niveau, comme le droit d’avoir des comptes en devises alimentés par les recettes de leurs ventes à l’étranger. MAGHREB Tunisie 7 Maroc droits de douane, etc.) et d’une grande souplesse au niveau de la réglementation des changes. En effet, le Dinar tunisien comme le Dirham marocain, ne sont pas des monnaies librement convertibles. Afin de rapatrier des bénéfices réalisés en Tunisie (plus largement pour faire sortir des Dinars), il faut généralement l’autorisation de la Banque Centrale de Tunisie qui l’accorde sous réserve de contrôles, sauf pour les entreprises totalement exportatrices qui peuvent gérer et échanger des Dinars en Euros comme elles le souhaitent. PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES Indicateurs quelques dizaines d’euros, hors droits d’enregistrement du capital, calculés en pourcentage). Le coût est donc très variable. Elle ne requiert pas de capital social minimum lorsque la filiale prend la forme d’une SARL, forme juridique la plus répandue. En outre, toute société peut être détenue à 100 % par des associés étrangers (personnes physiques ou morales). Les implantations sont le plus souvent situées dans la région de Casablanca, mais d’autres régions sont de plus en plus attractives grâce à leur essor économique comme la région de Tanger. S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL INDICATEURS CLÉS POUR INVESTIR AU MAROC ET EN TUNISIE 53 08/09/2015 16:20 MAGHREB CHIFFRES CLÉS 300 7 c’est le nombre de filiales françaises en Tunisie en 2011. ASPECTS IMPORTANTS DE LA GESTION D’UNE FILIALE EN TUNISIE Obligations périodiques Impôts et taxes Ressources humaines Dépôt des états financiers annuels pour s’acquitter de l’Impôt sur les Sociétés. n IS (Impôt sur les Sociétés) : - généralement 30 %, réduit à 10 % pour les sociétés totalement exportatrices. n n Dépôt de la déclaration fiscale mensuelle pour le règlement des retenues à la source sur les salaires, déclaration de la TVA, etc. n 1 er c’est la place du Maroc dans les IDE français sur le continent africain. c’est le nombre de filiales françaises au Maroc en 2009. PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES PRAMEX-08/09/15.indd 54 taxes et cotisations : - TVA : 18 % pour l’industrie et 12 % pour les services. - Cotisations sociales : charges salariales (9,18 %) et charges patronales (16,57 %). 503 Plusieurs secteurs sont régis par des conventions sectorielles précisant les grilles salariales par catégorie professionnelle, les primes applicables, etc. n Le régime du travail est de 40 h ou 48 h par semaine selon le secteur d’activité. n Source : Pramex International Source : INSEE, 2014 ACQUISITION D’UNE SOCIÉTÉ Tunis, Tunisia S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL 54 Dépôt de la déclaration trimestrielle sociale pour le règlement des cotisations sociales. n n Autres Les contrats de travail les plus répandus peuvent être sous forme de CDD (contrat flexible pour une durée maximale de 4 ans) ou de CDI. Le préavis légal est d’un mois pour les CDI avec des périodes d’essais qui varient, par secteur, de 6 à 12 mois. En Tunisie, de nombreuses entreprises, plus connues sous l’appellation de « sociétés mixtes » sont détenues partiellement (participation minoritaire généralement) par des sociétés étrangères. L’origine de ces participations remonte souvent à la mise en place d’une société commune (joint-venture) avec un partenaire étranger qui apporte ses connaissances techniques tout en profitant d’un cadre réglementaire avantageux et d’une main-d’œuvre locale qualifiée et bon marché. Le même constat peut être fait au Maroc, sauf que la part du capital étranger sera majoritaire dans la plupart des cas (sans raison particulière de loi ou d’avantages quelconques). Cela signifierait donc qu’une reprise majoritaire est bien perçue au Maroc. l Les opérations de M&A les plus classiques en Tunisie sont celles dans lesquelles le partenaire étranger rachète à son partenaire tunisien sa participation ou inversement. Ce type d’opérations s’observe également au Maroc mais une part importante des opérations impliquant des investisseurs étrangers consiste en l’acquisition totale ou majoritaire d’une société marocaine. On observe également des opérations dans lesquelles l’opéra- teur tunisien ou marocain, après quelques années de croissance sur le marché local ou maghrébin, ouvre son capital à un opérateur étranger afin de développer ensemble des synergies sur de nouveaux marchés à l’export, notamment européen ou africain. Bien que, pendant longtemps, ces opérations d’acquisition/cession se faisaient d’une manière fermée et sans intermédiaire, on constate que le recours à des conseils financiers ou juridiques pour le pilotage de ces types de transactions devient plus courant, compte tenu de la complexité de certaines opérations. l Pour mener à terme une opération de M&A, notamment une 08/09/2015 16:20 ASPECTS IMPORTANTS DE LA GESTION D’UNE FILIALE AU MAROC Obligations périodiques Impôts et taxes Ressources humaines Dépôt des états financiers annuels pour s’acquitter de l’Impôt sur les Sociétés, après dépôt des acomptes trimestriels. n IS (Impôt sur les Sociétés) : - Taux de droit commun : 30 %. - Taux pour CA à l’export : 0 % les 5 premières années et 17,5 % au-delà. - Sociétés totalement exportatrices (zones dédiées avec critères d’éligibilité) : 0 % les 5 premières années et 8,5 % au-delà. n n Dépôt de la déclaration mensuelle ou trimestrielle de la TVA. n Dépôt de la déclaration mensuelle pour le règlement des cotisations sociales et de la retenue à la source de l’Impôt sur le Revenu sur les salaires. n Source : Pramex International n Autres taxes et cotisations : - TVA : taux de droit commun à 20 %. D’autres taux réduits pour certains secteurs sont prévus (7 % : produits pharmaceutiques, 10 % : restauration, 14 % : prestations de transport). - Cotisations sociales : charges salariales (6,48 %) et charges patronales (18,88 %). Le Code du Travail prévoit comme en France des CDI et des CDD. Dans le cadre d’un CDI, les préavis varient en général d’un à trois mois (8 jours pour les ouvriers) avec des périodes d’essais différentes selon le type de salarié : 15 jours (ouvriers), 1,5 mois (employés) et 3 mois (cadres et assimilés). Ces périodes d’essais sont renouvelables une fois. n Le régime du travail est de 44 h par semaine avec la possibilité, sous conditions, de mise en place d’heures supplémentaires et d’horaires aménagés la nuit ou le week-end. Dans le secteur des services, le régime observé en général est de 40 h par semaine. n Société : Groupe allemand, acteur majeur de l’industrie agroalimentaire. Contexte et projet : Dans le cadre de sa stratégie de développement par croissance externe au Maghreb, la société a acquis une participation majoritaire au capital d’une filiale d’un groupe agroalimentaire tunisien, issue d’une opération de spin-off*, disposant de circuits de distribution bien établis sur les marchés du Maghreb, de l’Afrique occidentale et du Moyen-Orient. Résultat : La prestation de Pramex International a principalement consisté à approcher les cibles potentielles identifiées, à accompagner la société dans les travaux de due diligence et d’évaluation, d’élaborer la documentation juridique et de l’assister dans les négociations. Phase préliminaire : - Identification proactive de cibles d’acquisition en phase avec la stratégie de croissance externe de l’acquéreur - Validation du positionnement concurrentiel de la cible et des synergies potentielles Phase d’exécution : - Réalisation de due diligences approfondies et optimisation de la structuration de la transaction - Négociation de la valorisation en ligne avec les performances intrinsèques de la cible Phase d’intégration : - Plan d’intégration - Génération des synergies escomptées pour maximiser la rentabilité de l’investissement Facteurs clés de succès : • La présence locale. • L’anticipation et la gestion de la composante humaine. • Le partage, par les deux groupes, des mêmes valeurs et de la vision commune de l’innovation et du développement de nouveaux produits permettant de profiter de synergies industrielles et commerciales. MAGHREB BUSINESS CASE TUNISIE 7 approche « gagnant-gagnant ». • Bien expliquer la démarche auprès de la société cible tunisienne ou marocaine (démarche pédagogique surtout si la société est peu familière avec les opérations de M&A et sachant que la part de subjectif est plus importante qu’en France) et les exigences qui en découlent en matière de données à fournir (financières, juridiques, commerciales, etc.) pour la phase des due diligences*. Il est pour cela important de s’entourer d’experts locaux (conseil de l’acquéreur). Le dirigeant marocain mettra à disposition les informations PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES important de présenter les grandes lignes du projet d’acquisition et les objectifs recherchés en mettant en avant les bénéfices que chaque partie pourrait en tirer. • Rassurer la cible sur les bonnes intentions de l’acquéreur étranger (français) en préparant la rencontre des deux parties afin de démontrer le sérieux de la démarche et établir une relation de confiance. Il faudra se montrer patient et pédagogue car, très souvent, le dirigeant marocain par exemple sera plus subjectif et plus attaché émotionnellement à son entreprise que l’interlocuteur français. Il faudra aussi privilégier une S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL acquisition, en Tunisie comme au Maroc et afin de réduire les risques propres à l’opération, il est important d’intégrer un certain nombre de paramètres, parmi lesquels : • À défaut de cible(s) déjà identifiée(s), la première difficulté est de trouver la (ou les) bonne(s) cible(s). Ce processus s’avère compliqué car les sociétés privées tunisiennes et marocaines ne publient pas leurs comptes. Il est donc important de se faire accompagner par des experts des pays ayant une bonne connaissance des marchés et de leurs opérateurs. • Après l’identification des bons interlocuteurs de la cible, il est Source : Pramex International, société confidentielle 55 7 voir Focus Pays p. 78 PRAMEX-08/09/15.indd 55 08/09/2015 16:20 MAGHREB Casablanca, Morocco 7 PROBLÉMATIQUES PAYS/ZONES S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL 56 dès lors qu’il est engagé dans le processus mais, faute d’informations aussi détaillées que souhaitées, il faudra souvent procéder à des analyses supplémentaires. • Anticiper les points sensibles et les clarifier pour réduire les risques de malentendu tant au niveau de la documentation transactionnelle qu’au niveau de la valorisation de la cible : taille du bloc d’actions à acquérir (minoritaire vs majoritaire), éventuels termes du pacte d’actionnaires, etc. afin de faciliter la concrétisation de l’opération. • Dans un premier temps, privilégier une acquisition majoritaire (entre 51 et 60 %) du capital de la cible et laisser une participation minoritaire significative au management local pour s’assu- PRAMEX-08/09/15.indd 56 rer de son engagement continu dans la structure. Ceci lui offrira la perspective d’un gain supplémentaire via la cession ultérieure de sa participation résiduelle sur la base d’une option d’achat, par exemple, clairement définie via des mécanismes de fixation du prix d’achat en fonction du rendement de la cible. • Enfin, l’acquéreur français devra être prêt à accepter des business models différents de ceux qu’il a l’habitude de voir en France, de percevoir leur viabilité (quand elle est fondée) et d’être capable d’imaginer comment il les fera éventuellement évoluer, progressivement et sans leur nuire, de manière à mieux les faire correspondre à sa vision et les intégrer dans son groupe multinational quand nécessaire. En Tunisie, certains secteurs économiques ne sont toujours pas, contrairement au Maroc, libéralisés (le commerce et la construction immobilière) alors que les secteurs de l’industrie et des services ont atteint un degré de libéralisation très avancé avec l’implantation de plusieurs centaines d’entreprises étrangères via des opérations de croissance externe ou des créations de filiales en propre. Ainsi, l’export via un distributeur local (en franchise ou sous sa propre enseigne) demeure l’unique alternative pour se développer commercialement en Tunisie. l L’investissement au Maroc est permis aux étrangers sans restriction d’association avec des partenaires locaux et les nombreux accords de libre-échange signés par ce dernier avec plusieurs pays (UE, États-Unis, pays arabes…) donnent aux entreprises marocaines, et notamment à celles à capitaux français, un accès privilégié à un marché international potentiel de plus d’un milliard de consommateurs. Le choix entre implantation et export sera fortement dicté par l’importance ou non de la proximité vis-à-vis des clients et en fonction du secteur d’activité et de l’opportunité qui se présente (pas de secteurs privilégiés ou prohibés pour les acquisitions). BUSINESS CASE MAROC Société : SSII française, pionnière sur son segment d’activité et présente sur l’ensemble du territoire français. Contexte et projet : La société envisage de s’implanter au Maroc. Pramex International a tout d’abord apporté des éclairages sur le Maroc par rapport aux atouts et objectifs de la société, ce qui l’a confortée dans son choix du pays d’implantation. Ensuite, Pramex International s’est chargé de : - créer la filiale marocaine, - l’assister dans les différents volets d’installation opérationnelle (bail, banque, assurance, ouverture de compte, etc.), - l’assister dans la mise en place de son organisation comptable, fiscale, juridique, administrative et financière, - l’assister dans les formalités de recrutement. Résultat : La filiale est aujourd’hui parfaitement opérationnelle, se développe à un rythme élevé et Pramex International continue de l’assister étroitement sur la gestion administrative et financière. Facteurs clés de succès : • La prise de conscience du chef d’entreprise de la nécessité de s’adapter aux différences de pratiques entre le Maroc et la France afin de réussir son projet de développement. • La démarche structurée adoptée pour l’implantation, par le recours entre autres à un cabinet conseil, afin d’éviter tous les écueils qui peuvent entraver le développement de tout entrepreneur étranger ne maîtrisant pas l’environnement des affaires au Maroc. Source : Pramex International, société confidentielle 7 voir Focus Pays p. 75 08/09/2015 16:20 DEUX SECTEURS EMBLÉMATIQUES EXPORTATION DES VINS FRANÇAIS : L’IMPLANTATION À L’ÉTRANGER, FACTEUR DE RÉUSSITE COMMERCIALE . . . . . 58 LES ADDITIFS ALIMENTAIRES NATURELS, UN SUCCÈS À LA FRANÇAISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 PRAMEX-08/09/15.indd 57 08/09/2015 16:20 EXPORTATION DES VINS FRANÇAIS : L’IMPLANTATION À L’ÉTRANGER, FACTEUR DE RÉUSSITE COMMERCIALE S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL DEUX SECTEURS EMBLÉMATIQUES Frédéric GRANGE Consultant en Développement International Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées [email protected] Diplômé de l’AgroParisTech et de l’IAE Paris, Frédéric Grange a démarré sa carrière professionnelle à la Société Générale. Il rejoint en 1991 la Banque Paribas pour développer des portefeuilles de clients entreprises et institutionnels à Marseille et Paris. En 1997, il prend en charge la création et le développement du marché des institutionnels à la Banque Populaire des Alpes, avant de rejoindre Pramex International en 2003 sur les régions LanguedocRoussillon et Midi-Pyrénées. 58 PRAMEX-08/09/15.indd 58 Le développement et le contrôle des ventes de vins à l’étranger passent dorénavant par la mise en place d’équipes commerciales sur les principaux marchés cibles. UN MODE DE DISTRIBUTION À L’ÉTRANGER HISTORIQUEMENT DOMINÉ PAR LES IMPORTATEURS LOCAUX Pendant des décennies, les ventes à l’étranger de vins produits en France par les PME et ETI* du secteur (négociants, caves coopératives, gros domaines viticoles, etc.) étaient assurées par l’intermédiaire d’importateurs et / ou distributeurs locaux basés dans les principaux pays cibles, dans le cadre d’accords de distribution plus ou moins formalisés. l Le degré de dépendance des producteurs français vis-à-vis de leurs partenaires commerciaux étrangers était de ce fait très élevé. l Aussi, quand les distributeurs/ importateurs étrangers ont arbitré leurs achats de vins français au profit des vins du Nouveau Monde ou d’autres pays d’Europe, les producteurs français n’avaient que peu de marges de manœuvre pour contrer ce comportement. UNE VOLONTÉ RÉCENTE DE MIEUX CONTRÔLER LA DISTRIBUTION À L’ÉTRANGER EN ÉTANT PRÉSENT LOCALEMENT Depuis quelques années, les entreprises viticoles françaises affichent plus fermement la volonté stratégique de mieux contrôler la distribution de leurs produits à l’étranger et de s’approprier la connaissance des principaux marchés cibles. l Ainsi, le processus de création de présences commerciales locales sur les principaux marchés étrangers semble aujourd’hui se généraliser. DES FORMES D’IMPLANTATION MULTIPLES La présence commerciale à l’étranger des entreprises viticoles françaises se caractérise par diverses formes : • Certaines ont pour rôle la prospection commerciale et la supervision de distributeurs locaux ainsi que leur accompagnement dans la mise sur le marché puis dans le développement commercial. Des bureaux de représentation constitués d’une équipe commerciale restreinte ou le recours à des structures locales externes d’hébergement pour un ou plusieurs salarié(s) ou VIE (Volontariat International en Entreprise) sont les formes généralement observées. • D’autres vont jusqu’à intégrer l’étape d’importation dans leur modèle via la création de filiales d’importation qui commercialisent les produits de la maison mère aux différents distributeurs locaux et qui les appuient dans leur mise sur le marché grâce à 08/09/2015 16:20 Le marché chinois du vin s’est ouvert relativement récemment. Du fait notamment de la méconnaissance de cette boisson par les consommateurs locaux, de l’hétérogénéité des filières de distribution et des difficultés de communication avec ce pays (langue, décalage horaire, distances géographiques, codes comportementaux, etc.), les entreprises viticoles françaises ont été amenées à accompagner leurs partenaires commerciaux locaux de manière plus étroite en Chine que sur les autres marchés internationaux. l Ceci a entraîné une accélération du mouvement de créations de structures locales notamment via la mise en place de bureaux de représentation ou de solutions d’hébergement plus légères. Cette stratégie peut expliquer, pour partie, le PRAMEX-08/09/15.indd 59 l On note, en parallèle, une augmentation continue des consommateurs de vin en Chine depuis 10 ans : son nombre a doublé entre 2005 et 2010. l Le savoir-faire français, notamment pour la vinification, est également reconnu. La création de joint-ventures dans ce domaine en témoigne (notamment l’exemple de la société commune Dynasty & Rémy Martin qui détient, à elle seule, 10 % de parts du marché chinois) et prouve que les stratégies mises en place par les viticulteurs français ont porté leurs fruits. PART DES VINS FRANÇAIS DANS LES IMPORTATIONS TOTALES AMÉRICAINES, ANGLAISES ET CHINOISES (en % du volume1) 2000 2013 ÉTATS-UNIS 24 10 ROYAUME-UNI 26 10 CHINE 13 36 CHIFFRES CLÉS 10 % c’est la part, en valeur, de la production française de vin produit en 2013 qui a été exportée vers la Chine et Hong Kong. 1er c’est la place de la France en 2014 dans les importations de vins en Chine avec une bouteille sur deux vendue venant de France. x 2 c’est le ratio de multiplication de la consommation de vin en Chine entre 2005 et 2010. Source : Sud de France Développement, ONU (base Comtrade) DEUX SECTEURS EMBLÉMATIQUES LE CAS DE LA CHINE fait qu’en 2014, les vins français représentaient plus de 36 % des volumes importés en Chine (bouteilles, gros et « en vrac »). S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL une équipe plus étoffée (fonctions commerciales, marketing et logistiques). • La plupart de ces sociétés de commercialisation sont détenues intégralement par les entreprises françaises mais on note également plusieurs cas réussis de joint-ventures commerciales avec des partenaires locaux. (1) Volume : bouteilles, gros et « en vrac ». Source : France Agrimer, ONU (base Comtrade) 59 08/09/2015 16:20 LES ADDITIFS ALIMENTAIRES NATURELS, UN SUCCÈS À LA FRANÇAISE Fabien THÉFO S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL DEUX SECTEURS EMBLÉMATIQUES Directeur Grands Comptes Pramex International [email protected] 60 PRAMEX-08/09/15.indd 60 Diplômé de l’EM Lyon, Fabien Théfo a débuté sa carrière chez BNP-Paribas puis Natixis, à Paris et Lyon, comme banquier d’entreprises. En 2001, il rejoint les équipes de Natixis à Londres pour s’occuper des grands comptes britanniques et scandinaves. À son retour en France en 2005, il s’oriente vers le conseil et intègre les équipes de Pramex International où il occupe aujourd’hui la fonction de Directeur Grands Comptes. Avec une vingtaine d’années d’expérience terrain dans la Banque et le Conseil auprès des PME-ETI françaises, il dispose d’une expérience précieuse dans la conduite de projets de développement, en particulier à l’international. Basé à Marseille, il s’implique auprès d’un grand nombre d’acteurs de la filière « ingrédients et arômes naturels » qui cherchent à déployer davantage leur activité à l’international. Au milieu du 20ème siècle, porté par la croissance économique d’après-guerre et l’avènement de nouveaux modes de consommation, le secteur agroalimentaire opère une profonde mutation qui le fait entrer dans une ère véritablement industrielle. l La présence d’additifs alimentaires se généralise, permettant d’offrir aux consommateurs des produits de qualité constante, toujours disponibles et en grande quantité. Cette période voit aussi l’essor de l’industrie cosmétique et pharmaceutique qui utilisent également, en masse, les ingrédients synthétiques. l Dans ce contexte, émergent des groupes internationaux de chimie fine spécialisés « Flavor and Fragrances » (F&F), à côté desquels des PME et ETI* françaises, positionnées sur le créneau du naturel, tirent leur épingle du jeu. LE NATUREL, UNE NICHE PROFITABLE OCCUPÉE PAR LES ACTEURS FRANÇAIS Selon le cabinet de conseil spécialisé F&F Leffingwell and Associates, la taille du marché mondial des additifs alimentaires et cosmétiques atteindrait, en 2013, 25 Md$, dont seulement 4 Md$ pour le segment naturel. Les principaux acteurs français (Mane, Robertet, Naturex) sont certes plus petits en taille que leurs concurrents, mais sont des spécialistes du naturel et leaders sur ce segment. l Derrière ces champions français, une multitude de TPE, PME et ETI françaises telles Silab, Gattefossé, Nactis, Naxera, Metarom, Bontoux, sont actives dans ce secteur et occupent en général des positions très fortes sur un ou plusieurs produit(s) (spécialistes d’une essence comme le romarin, le thym, etc.). La France dispose d’une véritable recon- naissance internationale dans ce domaine. La Provence est le « berceau » des arômes et parfums. C’est d’ailleurs la région en Europe qui abrite le plus de sièges ou filiales d’entreprises du secteur. l Les sous-jacents de ce marché sont porteurs. La recherche croissante de naturalité (santé et environnement) et l’attrait des médecines douces amènent les industriels à utiliser de manière croissante les ingrédients aromatiques naturels. l Les marges restent confortables. Les extraits ou arômes fabriqués représentent de 1 % à 2 % du prix de revient des produits dans lesquels ils sont incorporés mais ils sont essentiels pour leur goût, leur coloration ou leur rôle dans la conservation. L’INTERNATIONAL COMME ADN DU SECTEUR Selon Xerfi, les principaux acteurs français du secteur des ingrédients et arômes naturels réalisent en 2014 plus de 70 % de leur chiffre d’affaires à l’export. l Si, à l’origine, l’abondance en France de productions agricoles explique la prépondérance française dans ce secteur (cf. la 08/09/2015 16:20 Pays d’origine CA consolidé en 2013 (M€) France 723,0 MANE ROBERTET France Poids dans le secteur en France V.Mane Fils, France Protéines Services ••••• 389,5 Robertet Grasse, Charabot ••••• •••• GIVAUDAN Suisse 3 459,4 Givaidan France, Givaudan France Arômes NATUREX France 320,8 Naturex •••• 1 012,7 Takasago Europe, Perfumery Laboratory ••• 2 224,1 IFF France •• • • TAKASAGO IFF Japon États-Unis SENSIENT États-Unis 1 105,4 Sensient Flavors Strasbourg, Sensient Natural Technologies SYMRISE Allemagne 1 830,4 Symrise Liste non exhaustive Source : Pramex International et Greffes des Tribunaux de Commerce PRAMEX-08/09/15.indd 61 l La France compte, parmi ses grandes entreprises, quelques leaders mondiaux de l’agroalimentaire et de la cosmétique, comme Danone ou L’Oréal, mais les principales multinationales* de ces secteurs sont étrangères. Pour aller décrocher de nouveaux marchés rentables, les fournisseurs français d’ingrédients aromatiques sont donc partis à la conquête du monde. GUÈRE D’AUTRES ALTERNATIVES QUE L’IMPLANTATION La maîtrise du sourcing est un élément crucial pour les aromaticiens vis-à-vis des grands groupes agroalimentaires et pharmaceutiques. La fiabilité du fournisseur par la qualité de ses produits et sa réactivité passent souvent, pour ces multinationales, avant le prix ; d’où l’installation fréquente d’usines d’extraction près des sources de production, souvent à l’étranger, et parfois même, FOCUS CLIENT Dès 1997, le spécialiste avignonnais d’extraits aromatiques Naturex s’est positionné sur le marché de la « nutraceutique » en commercialisant des extraits et poudres de fruits et légumes réputés bons pour le corps, comme le curcuma ou le chou. Puis, en 2009, le Groupe a mis la main sur la division « ingrédients » de l’espagnol Natraceutical pour se hisser au premier rang des additifs naturels de spécialités comprenant quantité d’alicaments. Son catalogue compte désormais près de 500 plantes. 1/5ème sont des spécialités exclusives dont raffolent les 2 000 clients de Naturex, présents dans l’industrie agroalimentaire, la cosmétique et la « nutraceutique ». « Il reste encore beaucoup à explorer pour satisfaire leur demande de nouveautés. C’est là notre principal vecteur de croissance » décrit Thierry Lambert, Président du Groupe. Depuis sa création, Naturex a organisé son développement moitié par croissance organique (il a multiplié son chiffre d’affaires par 25 en douze ans), moitié par acquisition (14 au total). Sa filiale Decas Botanical Synergies, acquise en 2012, est notamment leader mondial des extraits de poudre de cranberry pour l’industrie « nutraceutique ». DEUX SECTEURS EMBLÉMATIQUES Acteurs Principales filiales dans le secteur en France culture florale pour les Grassois Mane et Robertet), ces entreprises ont très vite dû diversifier leurs approvisionnements et chercher, en dehors de l’Hexagone, d’autres matières premières susceptibles d’intéresser les clients industriels. S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL PRINCIPAUX ACTEURS INTERVENANT EN FRANCE DANS LE SECTEUR Source : Les Echos, extrait (2 octobre 2014) 61 08/09/2015 16:20 S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL DEUX SECTEURS EMBLÉMATIQUES TRANSACTIONS CLÉS DES GRANDS GROUPES « FLAVOR AND FRAGRANCES » DE 2000 À 2014 AYANT CONTRIBUÉ À LA CONSOLIDATION DU SECTEUR 62 Nationalité Acquéreur Nationalité Valeur de transaction Année Cible 2014 Aromor Flavors & Fragrance Ltd IFF 88 M$ 2014 DIANA SAS Symrise AG 1 796 M$ 2013 Belmey, Inc. Symrise AG nd 2008 Chr. Hansen, Inc., Flavor Division Symrise AG 110 M$ 2007 Danisco A/S, Flavours Firmenich International SA 612 M$ 2006 Quest International Nederland BV Givaudan SA 2 162 M$ 2002 Bjorge Biomarin AS (nka : Firmenich Bjorge Biomarin AS) Firmenich International SA nd 2000 Bush Boake Allen Inc. IFF 1 023 M$ Source : Pramex International d’après S&P, Capital IQ l’acquisition de champs de culture végétale, florale ou fruitière. leurs forces de vente et leurs équipes R&D. l Pour être au plus près des besoins des grands donneurs d’ordre internationaux, les acteurs français du secteur ont rapidement créé des filiales commerciales à l’étranger pour abriter l Le secteur affiche un grand dynamisme en termes d’opérations de fusions-acquisitions. Selon la banque d’affaires américaine Tully & Holland, les ventes réalisées en 2013 par les 10 pre- PRAMEX-08/09/15.indd 62 mières entreprises du secteur représentaient 77 % du marché contre 60 % en 2000. Cette concentration est aussi l’illustration d’une forte activité M&A dans le domaine des arômes au cours des 15 dernières années, les plus importantes étant indiquées dans le tableau. l Deux principales raisons expliquent cette tendance de fond : • le poids croissant de la réglementation. Seuls les groupes solides disposant d’une taille critique sont à même de répondre à ces nouvelles exigences. Ainsi, les plus petits acteurs sont contraints de s’adosser pour pouvoir survivre. • les pays émergents représentent le nouvel eldorado dans les secteurs agroalimentaire, cosmétique et pharmaceutique. Une acquisition dans ces pays-là constitue souvent une bonne option pour aller plus vite et disposer du personnel local. l La France est aujourd’hui la référence en matière d’ingrédients aromatiques naturels. La stratégie de spécialisation (le naturel) et d’internationalisation à marche forcée des entreprises françaises de ce secteur ont abouti à l’émergence d’acteurs reconnus mondialement. l Si la croissance externe, y compris à l’international, a été un fort vecteur de développement pour ces sociétés, le risque actuel est d’attirer la convoitise des grands acteurs généralistes car elles ont atteint une taille suffisamment importante. Ceci s’est d’ailleurs illustré en juillet 2014 avec le rachat du Français Diana Ingrédients par l’Allemand Symrise AG. 08/09/2015 16:20 GLOSSAIRE PRAMEX-08/09/15.indd 63 08/09/2015 16:20 ASSET DEAL : Type de transaction (acquisition ou cession) qui porte seulement sur certains actifs ou activités d’une société. la fois un outil de concertation au service du débat social et citoyen et un outil de pilotage stratégique au service de l’exécutif. (www.strategie.gouv.fr). BALANCE AGÉE : État récapitulatif des créances client par ancienneté de la dette. CLOSING : Étape finale d’un processus d’acquisition d’une société lorsque les fonds sont transférés sur le compte bancaire de la société rachetée. S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL GLOSSAIRE BFR (BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT) : Fonds dont dispose l’entreprise pour financer son activité. Ces fonds sont en rapport avec la différence entre les capitaux disponibles et les investissements prévus. 64 PRAMEX-08/09/15.indd 64 CAPITAL-INVESTISSEMENT : Métier qui consiste à prendre des participations majoritaires ou minoritaires dans le capital de PME généralement non cotées afin de financer leurs démarrage, croissance, transmission, parfois leur redressement et leur survie. Le métier s’exerce sur quatre segments : le capital-innovation, le capital-développement, le capital-transmission / LBO et le capital-retournement. CAE (CONSEIL D’ANALYSE ÉCONOMIQUE) : Instance pluraliste composée d’économistes de sensibilités diverses placée auprès du Premier ministre. Il est chargé d’éclairer les choix du gouvernement en matière économique. (www.cae-eco.fr). CAS (CENTRE D’ANALYSE STRATÉGIQUE) : Devenu France Stratégie en 2013, cet organisme de réflexion, d’expertise et de concertation placé auprès du Premier ministre, se veut à CM (CORPORATE MANAGEMENT) : Offre « création et gestion de filiales » de Pramex International. CROSS BORDER : Transfrontalier. CST (CENTRAL SALES TAX) : Taxe différente de la TVA, pour les ventes inter-états (ou inter-régions). DUE DILIGENCE : Ensemble des vérifications que l’acquéreur potentiel va réaliser afin de se faire une idée précise de la situation de l’entreprise cédée. DUMPING FISCAL : Pratique de certains États consistant à adopter des législations en matière de droit du travail et de salaires plus défavorables aux salariés que dans d’autres États, dans la perspective d’attirer les entreprises sur leur sol. ETI (ENTREPRISE DE TAILLE INTERMÉDIAIRE) : Ce n’est pas une PME. Elle emploie moins de 5 000 salariés et réalise un CA annuel inférieur à 1,5 Md€. FCGPR (FOREIGN COLLABORATION GENERAL PERMISSION ROUTE) : Toute entrée de capitaux étrangers en Inde (création de filiale, JV capitalistique, acquisition) est à notifier à la Banque Centrale (Reserve Bank of India). FIRC (FOREIGN INWARD REMITTANCE CERTIFICATE) : Avis de réception de virements reçus depuis l‘étranger avec le motif et la devise, conformément à la loi des changes. FDA (FOOD AND DRUG ADMINISTRATION) : Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux. Cet organisme a, entre autres, le mandat d’autoriser la commercialisation des médicaments sur le territoire des États-Unis. GE (GRANDE ENTREPRISE) : L’effectif dépasse les 5 000 salariés ou dont le CA annuel est supérieur à 1,5 Md€. EPFO (EMPLOYEES PROVIDENT FUND ORGANISATION) : Fonds public des contributions pour la retraite. IDH (INDICE DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN) : Se fonde sur trois critères majeurs à savoir l’espérance de vie à la naissance, le niveau d’éducation et le niveau de vie. EQUITY DEAL : Opération d’acquisition ou de cession des titres d’une société. IDE (INVESTISSEMENT DIRECT À L’ÉTRANGER) : Vise à exercer un contrôle durable sur une 08/09/2015 16:20 IRAP (IMPOSTE REGIONALE SULLE ATTIVITÀ PRODUTTIVE) : Impôt direct régional sur la production. IRES OU IRPEG (IMPOSTA SUR REDDITI DELLE PERSONE GIURIDICHE) : Impôt direct sur les sociétés type SRL ou SpA. JV (OU JOINT-VENTURE) : Filiale commune entre deux ou plusieurs entreprises dans le cadre d’une coopération économique internationale. LLC (LIMITED LIABILITY COMPANY) : Équivalent de la société à responsabilité limitée (SARL). MULTINATIONALE : Entreprise détenant majoritairement au moins une filiale à l’étranger, y compris les PME et ETI. OFATS (OUTWARD FOREIGN AFFILIATES STATISTICS) : Il s’agit d’une enquête ayant pour thème l’analyse de la structure des groupes à travers la description des activités de leurs filiales étrangères (et succursales) et de leurs principales caractéristiques économiques (chiffre d’affaires, investissements, etc.). PRAMEX-08/09/15.indd 65 PAN : Permanent Account Number (numéro fiscal). POST INTEGRATION : Phase qui suit l’acquisition d’une société par une autre. Elle consiste à gérer les aspects sociaux, RH, comptables, stratégiques, etc. PRIMO-INVESTISSEUR À L’ÉTRANGER : Entreprise qui a ouvert sa première filiale à l’étranger lors de l’année d’observation. le bastingage du navire au port d’embarquement désigné. L’acheteur doit supporter tous les frais et risques de perte ou de dommage que peut courir la marchandise à partir de ce point. Le vendeur doit dédouaner la marchandise à l’exportation. Ce terme ne peut être utilisé que pour le transport par mer et par voies navigables intérieures. PROFIT SHIFTING : Pilotage de la base imposable afin de réaliser une optimisation fiscale. RNB (REVENU NATIONAL BRUT) : Il correspond à la somme des revenus perçus, pendant une période donnée, par les agents économiques d’une même nationalité. Le RNB est la somme du PIB et du solde des flux de revenus primaires avec le reste du monde. PRIX CIF (COST, INSURANCE AND FREIGHT - COÛT, ASSURANCE ET FRET) : Il signifie que le vendeur paie les frais, le fret et l’assurance maritime contre le risque, pour l’acheteur, de perte ou de dommage que peut courir la marchandise au cours du transport. Le vendeur doit dédouaner la marchandise à l’exportation. Ce terme ne peut être utilisé que pour le transport par mer et par voies navigables intérieures. ROI (RETURN ON INVESTMENT) : Ratio financier qui mesure le montant d’argent gagné ou perdu par rapport à la somme initialement investie. PRIX DE TRANSFERT : Politique de facturation intragroupe. SOUS-TRAITANCE : Opération par laquelle un entrepreneur confie à une autre personne appelée sous-traitant, tout ou partie de l’exécution d’un contrat ou d’un marché. PRIX EX-WORKS : Prix départ usine. PRIX FOB (FREE ON BOARD FRANCO À BORD) : Il signifie que le vendeur a rempli son obligation de livraison quand la marchandise passe SELIC : Taux de base bancaire brésilien. SERVICE TAX : Taxe sur les prestations. GLOSSAIRE IMPORT EXPORT CODE : Numéro identifiant accordé par le Ministère indien du Commerce Extérieur pour tout import-export de produits, y compris les échantillons. Dans le cadre du règlement statistique (CE N°716/2007), l’Union européenne coordonne la mise en place d’enquêtes pour mesurer l’activité à l’étranger des groupes multinationaux ainsi que leur poids dans les échanges internationaux. S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL entité étrangère. Pour être qualifiée d’IDE, la prise de participation doit être au moins égale à 10 % du capital. SPIN OFF : Forme de scission d’entreprise. TAX RETURNS : Réconciliation fiscale. 65 08/09/2015 16:20 FOCUS PAYS ALLEMAGNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 BRÉSIL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 CHINE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 ESPAGNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 ÉTATS-UNIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 HONG KONG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 INDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 ITALIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 MAROC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 POLOGNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 ROYAUME-UNI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 TUNISIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 PRAMEX-08/09/15.indd 66 08/09/2015 16:20 ALLEMAGNE ALLEMAGNE « LE COUPLE FRANCO-ALLEMAND COMME MOTEUR DE L’EUROPE » (EURONEWS) Important partenaire commercial de la France et 1ère puissance européenne Forte présence sur les marchés émergents Main-d’œuvre qualifiée, expertise de haut niveau, forte compétitivité Marché intérieur important (plus vaste population de l’UE) Population vieillissante Obsolescence des infrastructures Retard des nouveaux Länder Coût élevé de l’énergie I N D I C AT E U R S C L É S L’ Allemagne, haut membre de l’OCDE, est la 4ème économie mondiale et la 1ère d’Europe. Le commerce représente plus de 88 % du PIB allemand et l’Allemagne est un champion de l’exportation. L’Union européenne est le premier partenaire commercial de l’Allemagne, avec environ 60 % des exportations et 60 % des importations au sein de l’UE. L’ Allemagne est aussi le 1er fournisseur et le 1er client de la France. INDICATEURS ALLEMAGNE FRANCE 4 5 PIB (en Md$, 2014) 3 860 2 847 Croissance du PIB 2014 1,6 % 0,36 % PIB /hab. (en $, 2014) 47 589 44 538 Population (en M, 2014) 81,10 64,0 Population urbaine (en %, 2013) 74,9 79,1 Rang du pays (population, 2014) 16 21 Stock d’IDE entrants (en Md$, 2013) 851 1 081 Rang du pays (PIB, 2014) n Capitale : Berlin Allemand n Monnaie : Euro (EUR) n Région : Union Européenne n Classification : Haut revenu Membre OCDE n Langue : ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE DU PIB ENTRE 2013 ET 2019 4% 3% 2% 1% 0% 2013 R I S Q U E E T C L I M AT D E S A F FA I R E S Risque souverain Standard & Poor’s [ AAA – CC ] AAA A1 IDH* [0 – 1] (2014) Part de la population connectée à Internet (en %, 2013) Dette publique (% du PIB, 2014) Rating Coface environnement des affaires [ A1– D ] 2014 2015(p) 2016(p) 2017(p) 2018(p) 2019(p) Monde Allemagne France (p) : Prévisions Rang du pays (IDE entrants, 2013) Rating Coface et risque de défaillance entreprises [ A1– D ] PRAMEX-08/09/15.indd 67 DONNÉES GÉNÉRALES A1 Facilité de faire des affaires [1 – 189] (2014) 7 4 0,911 0,884 84 81,9 73,11 95,14 14 31 FOCUS PAYS APERÇU GLOBAL D U PAY S Source : International Monetary Fund, World Economic Outlook Database, avril 2015 S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL S’IMPLANTER EN ALLEMAGNE 67 08/09/2015 16:20 BRÉSIL S’IMPLANTER AU BRÉSIL BRÉSIL « LE BRÉSIL, NOUVEL ELDORADO POUR LES EUROPÉENS EN QUÊTE D’OPPORTUNITÉS » (LE POINT) FOCUS PAYS APERÇU GLOBAL D U PAY S Population active croissante Économie en croissance Économie diversifiée Fortes ressources naturelles et agricoles Marché de consommateurs important I N D I C AT E U R S C L É S Le Brésil est la septième économie mondiale, cinquième pays du monde en termes de superficie et de population, premier marché commercial de la France en Amérique Latine, cinquième destination mondiale des flux d’investissements directs à l’étranger (IDE). S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL Carences dans les infrastructures Inflation persistante Systèmes juridique et fiscal complexes Économie souterraine Crédit rare et cher 68 PRAMEX-08/09/15.indd 68 R I S Q U E E T C L I M AT D E S A F FA I R E S Risque souverain Standard & Poor’s [ AAA – CC ] INDICATEURS DONNÉES GÉNÉRALES BRÉSIL FRANCE 7 5 2 353 2 847 0,145 % 0,36 % PIB /hab. (en $, 2014) 11 604 44 538 Population (en M, 2014) 202,7 64,0 Population urbaine (en %, 2013) 85,2 79,1 Rang du pays (population, 2014) 5 21 725 1 081 Rang du pays (PIB, 2014) PIB (en Md$, 2014) Croissance du PIB 2014 n Capitale : Brasilia Portugais n Monnaie : Real (BRL) n Région : Amérique du Sud n Classification : Pays en voie de développement, BRICS et membre du MERCOSUR n Langue : ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE DU PIB ENTRE 2013 ET 2019 4% 2% BBB+ Stock d’IDE entrants (en Md$, 2013) 0% -2 % 2013 Rating Coface et risque de défaillance entreprises [ A1– D ] A4 Rating Coface environnement des affaires [ A1– D ] A4 Rang du pays (IDE entrants, 2013) 10 4 2014 2015(p) 2016(p) 2017(p) 2018(p) 2019(p) Monde Brésil France (p) : Prévisions IDH* [0 – 1] (2014) 0,744 0,884 Part de la population connectée à Internet (en %, 2013) 51,6 81,9 Dette publique (% du PIB, 2014) 65,22 95,14 120 31 Facilité de faire des affaires [1 – 189] (2014) Source : International Monetary Fund, World Economic Outlook Database, avril 2015 08/09/2015 16:20 CHINE CHINE S’IMPLANTER EN CHINE « LA CHINE À LA CONQUÊTE DU MONDE » (LE FIGARO) Fortes inégalités sociales et régionales Complexités légale et administrative Environnement concurrentiel démultiplié Problèmes liés à l’environnement PRAMEX-08/09/15.indd 69 INDICATEURS DONNÉES GÉNÉRALES n Capitale : Beijing (Pékin) Mandarin n Monnaie : Yuan (dénomination officielle : CNY, RMB) n Région : Asie Pacifique n Classification : Membre de l’OMC CHINE FRANCE 2 5 PIB (en Md$, 2014) 10 380 2 847 Croissance du PIB 2014 7,36 % 0,36 % ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE DU PIB ENTRE 2013 ET 2019 PIB /hab. (en $, 2014) 7 588 44 538 9% Population (en M, 2014) 1 368 64,0 Population urbaine (en %, 2013) 53,2 79,1 Rang du pays (population, 2014) 1 21 Rang du pays (PIB, 2014) n Langue : 7% 5% 3% 0% 2013 2014 2015(p) 2016(p) 2017(p) 2018(p) 2019(p) Monde L’économie chinoise, qui conserve une croissance soutenue, est également synonyme d’un environnement concurrentiel démultiplié entre acteurs chinois, asiatiques, européens et américains. Les hausses des coûts de main-d’œuvre sont à mettre en perspective avec des chaînes de valeur intégrées (des matières premières aux produits finis), ce qui n’est généralement pas le cas dans les autres pays d’Asie. FOCUS PAYS Économie en forte croissance Chaînes de valeur intégrées, des matières premières aux produits finis Fort potentiel humain et faible coût de la main-d’œuvre Nombreux partenaires à travers le monde La Chine est la deuxième puissance économique mondiale et détient les premières réserves de change au monde. Le commerce représente plus de la moitié du PIB chinois. Après avoir dégagé un excédent commercial record ces dernières années, la Chine est devenue le premier exportateur mondial et se classe deuxième importateur. L’Union européenne est le premier partenaire commercial de la Chine. I N D I C AT E U R S C L É S Stock d’IDE entrants (en Md$, 2013) 957 1 081 5 4 IDH* [0 – 1] (2014) 0,719 0,884 Part de la population connectée à Internet (en %, 2013) 45,8 81,9 Dette publique (% du PIB, 2014) 41,4 95,14 90 31 Rang du pays (IDE entrants, 2013) Facilité de faire des affaires [1 – 189] (2014) Chine France (p) : Prévisions Source : International Monetary Fund, World Economic Outlook Database, avril 2015 R I S Q U E E T C L I M AT D E S A F FA I R E S Risque souverain Standard & Poor’s [ AAA – CC ] AA- Rating Coface et risque de défaillance entreprises [ A1– D ] A3 Rating Coface environnement des affaires [ A1– D ] B S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL APERÇU GLOBAL D U PAY S 69 08/09/2015 16:20 ESPAGNE S’IMPLANTER EN ESPAGNE ESPAGNE « L’ESPAGNE PREND LA TÊTE… » J. CASTILLO, RECHERCHE NATIXIS (GROUPE BPCE) S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL FOCUS PAYS APERÇU GLOBAL D U PAY S Économie de grande taille Marché de proximité Important partenaire commercial de la France Compétitivité-coût favorable Porte d’entrée sur l’Amérique Latine Économie en restructuration Secteur bancaire fragilisé Risque souverain plus élevé qu’en France Taux de chômage élevé 70 PRAMEX-08/09/15.indd 70 I N D I C AT E U R S C L É S L’ Espagne, un marché de proximité et de taille, est l’une des plus importantes économies mondiales. Cinquième économie de la zone euro, deuxième destination touristique mondiale en valeur, troisième fournisseur et cinquième client de la France. Avec une croissance du PIB prévue de 2 % en 2015 (selon le FMI), on observe un redressement de la consommation, de la productivité et de la croissance potentielle, une compétitivité-coût favorable, un redressement des exportations et une attractivité forte pour les investissements étrangers, avec de nombreux secteurs porteurs. R I S Q U E E T C L I M AT D E S A F FA I R E S Risque souverain Standard & Poor’s [ AAA – CC ] BBB INDICATEURS DONNÉES GÉNÉRALES ESPAGNE FRANCE 13 5 PIB (en Md$, 2014) 1 407 2 847 Croissance du PIB 2014 1,39 % 0,36 % PIB /hab. (en $, 2014) 30 278 44 538 Population (en M, 2014) 46,5 64,0 Population urbaine (en %, 2013) 79,1 79,1 Rang du pays (population, 2014) 28 21 Rang du pays (PIB, 2014) n Capitale : Madrid Espagnol, Catalan, Basque, Galicien, Valencien n Monnaie : Euro (EUR) n Région : Union Européenne n Classification : Haut revenu Membre OCDE n Langues : ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE DU PIB ENTRE 2013 ET 2019 4% 3% 2% 1% 0% -1 % Stock d’IDE entrants (en Md$, 2013) 715 1 081 2013 2014 2015(p) 2016(p) 2017(p) 2018(p) 2019(p) Monde Rang du pays (IDE entrants, 2013) 11 4 IDH* [0 – 1] (2014) 0,869 0,884 Part de la population connectée à Internet (en %, 2013) 71,6 81,9 97,68 95,14 33 31 Rating Coface et risque de défaillance entreprises [ A1– D ] A4 Dette publique (% du PIB, 2014) Rating Coface environnement des affaires [ A1– D ] A1 Facilité de faire des affaires [1 – 189] (2014) Espagne France (p) : Prévisions Source : International Monetary Fund, World Economic Outlook Database, avril 2015 08/09/2015 16:20 ÉTATS-UNIS ÉTATS-UNIS « LES ÉTATS-UNIS RENOUENT AVEC LA CROISSANCE FORTE (…) L’UNE DE SES MEILLEURES PERFORMANCES EN DIX ANS » (LES ÉCHOS) Vaste marché intérieur représentant 40 % de la consommation mondiale Forts clusters régionaux, forte compétitivité Attrait de la zone dollar Flexibilité du marché, main-d’œuvre qualifiée Endettement public élevé Faiblesses structurelles : sous-investissement en infrastructures, coût de la santé Risque juridique I N D I C AT E U R S C L É S Les États-Unis ont l’économie la plus importante et la plus puissante du monde : première puissance agricole, premier importateur et deuxième exportateur mondial de marchandises et premier importateur et exportateur mondial de services commerciaux. Les ÉtatsUnis sont leaders sur la scène internationale en matière d’IDE, premiers émetteurs et premiers bénéficiaires. INDICATEURS Rang du pays (PIB, 2014) DONNÉES GÉNÉRALES ÉTATS-UNIS FRANCE 1 5 PIB (en Md$, 2014) 17 419 2 847 Croissance du PIB 2014 2,39 % 0,36 % PIB /hab. (en $, 2014) 54 596 44 538 Population (en M, 2014) 319 64,0 Population urbaine (en %, 2013) 81,2 79,1 Rang du pays (population, 2014) 3 21 4 935 1 081 n Capitale : Washington n Langue : Anglais Dollar américain (USD) n Région : Amérique du Nord n Classification : Haut revenu Membre OCDE n Monnaie : ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE DU PIB ENTRE 2013 ET 2019 4% 3% 2% 1% R I S Q U E E T C L I M AT D E S A F FA I R E S 0% 2013 Stock d’IDE entrants (en Md$, 2013) 2014 2015(p) 2016(p) 2017(p) 2018(p) 2019(p) Monde États-Unis France (p) : Prévisions Risque souverain Standard & Poor’s [ AAA – CC ] AA+ Rating Coface et risque de défaillance entreprises [ A1– D ] A1 Rating Coface environnement des affaires [ A1– D ] A1 Rang du pays (IDE entrants, 2013) 1 4 IDH* [0 – 1] (2014) 0,914 0,884 Part de la population connectée à Internet (en %, 2013) 84,2 81,9 Dette publique (% du PIB, 2014) 104,7 95,14 7 31 Facilité de faire des affaires [1 – 189] (2014) PRAMEX-08/09/15.indd 71 FOCUS PAYS APERÇU GLOBAL D U PAY S Source : International Monetary Fund, World Economic Outlook Database, avril 2015 S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL S’IMPLANTER AUX ÉTATS-UNIS 71 08/09/2015 16:20 HONG KONG S’IMPLANTER À HONG KONG HONG KONG « HONG KONG : UN MONDE D’OPPORTUNITÉS » (CADRE EXPORT) S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL FOCUS PAYS APERÇU GLOBAL D U PAY S Environnement pour les affaires très favorable Main-d’œuvre qualifiée Leader dans les services Système bancaire solide Infrastructures de qualité Maintien du principe « un pays, deux systèmes » Concurrence chinoise Aucune ressource naturelle Importations élevées et nécessaires Coût élevé de l’immobilier 72 PRAMEX-08/09/15.indd 72 I N D I C AT E U R S C L É S Hong Kong est la troisième place financière au monde, modèle de capitalisme et d’économie ultra libérale. Hong Kong fait partie des quinze premiers exportateurs de services commerciaux et des quinze premières économies commerciales au niveau mondial. C’est également un territoire libre pour les investissements qui sont encouragés par le gouvernement. R I S Q U E E T C L I M AT D E S A F FA I R E S INDICATEURS HONG KONG FRANCE Rang du pays (PIB, 2014) 39 5 PIB (en Md$, 2014) 290 2 847 Croissance du PIB 2014 2,31 % 0,36 % PIB /hab. (en $, 2014) 39 871 44 538 Population (en M, 2014) 7,3 64,0 Population urbaine (en %, 2013) 100 79,1 Rang du pays (population, 2014) 100 21 1 444 1 081 3 4 0,891 0,884 Stock d’IDE entrants (en Md$, 2013) Risque souverain Standard & Poor’s [ AAA – CC ] AAA DONNÉES GÉNÉRALES Rang du pays (IDE entrants, 2013) n Statut politique : Région administrative spéciale de la République Populaire de Chine n Langues : Cantonais, Anglais n Monnaie : Hong Kong Dollar (HKD) n Région : Asie Pacifique n Classification : Haut revenu Membre de l’OMC ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE DU PIB ENTRE 2013 ET 2019 4% 3% 2% 1% 0% Rating Coface et risque de défaillance entreprises [ A1– D ] A1 Rating Coface environnement des affaires [ A1– D ] A2 IDH* [0 – 1] (2014) Part de la population connectée à Internet (en %, 2013) 74,2 81,9 Dette publique (% du PIB, 2014) 6,94 95,14 3 31 Facilité de faire des affaires [1 – 189] (2014) 2013 2014 2015(p) 2016(p) 2017(p) 2018(p) 2019(p) Monde Hong Kong France (p) : Prévisions Source : International Monetary Fund, World Economic Outlook Database, avril 2015 08/09/2015 16:20 INDE INDE S’IMPLANTER EN INDE « L’INDE, CE MARCHÉ GIGANTESQUE QUI FAIT RÊVER TOUTES LES INDUSTRIES » (LE MONDE) Carences dans les infrastructures Corruption et insécurité dans certaines régions Pauvreté et faible taux de scolarisation Main-d’œuvre qualifiée de plus en plus chère L’Inde est l’une des dix premières puissances économiques mondiales. Deuxième pays le plus peuplé au monde, quatrième puissance agricole mondiale, l’Inde dispose également d’une croissance soutenue. En étant le premier importateur de produits indiens et son premier fournisseur, l’Union européenne est un partenaire commercial stratégique du pays. La France est le quatrième pays créateur d’emplois en Inde et se situe au huitième rang des investisseurs étrangers. INDE FRANCE 10 5 PIB (en Md$, 2014) 2 050 2 847 Croissance du PIB 2014 7,17 % 0,36 % PIB /hab. (en $, 2014) 1 627 44 538 Population (en M, 2014) 1 259 64,0 Population urbaine (en %, 2013) 32,0 79,1 Rang du pays (population, 2014) 2 21 226 1 081 Rang du pays (PIB, 2014) BBB- n Capitale : New Delhi Hindi, Anglais n Monnaie : Roupie indienne (INR) n Région : Asie du Sud n Classification : Pays en développement n Langues : ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE DU PIB ENTRE 2013 ET 2019 9% 7% 5% 3% 0% 2013 Stock d’IDE entrants (en Md$, 2013) Rang du pays (IDE entrants, 2013) R I S Q U E E T C L I M AT D E S A F FA I R E S Risque souverain Standard & Poor’s [ AAA – CC ] PRAMEX-08/09/15.indd 73 INDICATEURS DONNÉES GÉNÉRALES FOCUS PAYS Économie diversifiée et en croissance Marché intérieur important, classe moyenne qui se développe Système politique stable Système financier dynamique Secteurs industriel et tertiaire performants I N D I C AT E U R S C L É S 23 4 IDH* [0 – 1] (2014) 0,586 0,884 Part de la population connectée à Internet (en %, 2013) 15,1 81,9 64,96 95,14 142 31 Rating Coface et risque de défaillance entreprises [ A1– D ] A4 Dette publique (% du PIB, 2014) Rating Coface environnement des affaires [ A1– D ] B Facilité de faire des affaires [1 – 189] (2014) 2014 2015(p) 2016(p) 2017(p) 2018(p) 2019(p) Monde Inde France (p) : Prévisions Source : International Monetary Fund, World Economic Outlook Database, avril 2015 S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL APERÇU GLOBAL D U PAY S 73 08/09/2015 16:20 ITALIE S’IMPLANTER EN ITALIE ITALIE « L’ITALIE OFFRE DE NOMBREUSES OPPORTUNITÉS DANS DES SECTEURS STRATÉGIQUES » (FRANCE MONDE EXPRESS) S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL FOCUS PAYS APERÇU GLOBAL D U PAY S Carrefour commercial entre l’Europe méridionale, centrale et septentrionale Richesse par habitant du nord du pays la plus élevée d’Europe 100 millions de consommateurs potentiels Forte capacité d’épargne des ménages Main-d’œuvre qualifiée Dette publique élevée mais viable Inégalité de développement entre les régions Enseignement supérieur encore faible Administration publique I N D I C AT E U R S C L É S L’Italie est l’une des dix plus importantes économies mondiales, quatrième puissance économique européenne, huitième puissance manufacturière et cinquième destination touristique mondiale. C’est le deuxième partenaire économique de la France, le quatrième fournisseur et le deuxième client. La France y est le premier investisseur. INDICATEURS ITALIE FRANCE 9 5 2 148 2 847 Croissance du PIB 2014 -0,42 % 0,36 % PIB /hab. (en $, 2014) 35 823 44 538 Population (en M, 2014) 59,9 64,0 Population urbaine (en %, 2013) 68,7 79,1 Rang du pays (population, 2014) 23 21 Rang du pays (PIB, 2014) PIB (en Md$, 2014) PRAMEX-08/09/15.indd 74 n Capitale : Rome Italien n Monnaie : Euro (EUR) n Région : Union Européenne n Classification : Haut revenu Membre OCDE n Langue : ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE DU PIB ENTRE 2013 ET 2019 4% 3% 2% 1% R I S Q U E E T C L I M AT D E S A F FA I R E S Risque souverain Standard & Poor’s [ AAA – CC ] 0% -1 % Stock d’IDE entrants (en Md$, 2013) 404 1 081 Rang du pays (IDE entrants, 2013) 17 4 -2 % 2013 BBB+ 2014 2015(p) 2016(p) 2017(p) 2018(p) 2019(p) Monde Italie France (p) : Prévisions Rating Coface et risque de défaillance entreprises [ A1– D ] B IDH* [0 – 1] (2014) 0,872 0,884 Rating Coface environnement des affaires [ A1– D ] A2 Part de la population connectée à Internet (en %, 2013) 58,5 81,9 132,11 95,14 56 31 Dette publique (% du PIB, 2014) 74 DONNÉES GÉNÉRALES Facilité de faire des affaires [1 – 189] (2014) Source : International Monetary Fund, World Economic Outlook Database, avril 2015 08/09/2015 16:20 MAROC MAROC « LA SOLIDITÉ DES FONDAMENTAUX ÉCONOMIQUES DU MAROC ET LES POLITIQUES GLOBALEMENT SAINES QU’IL A MISES EN ŒUVRE ONT CONTRIBUÉ (...) À DE ROBUSTES RÉSULTATS MACROÉCONOMIQUES » (FMI) Stabilité politique et dynamisme économique Position géographique favorable et stratégique Forte attractivité des IDE Proximité culturelle avec la France et statut avancé dans son partenariat avec l’UE Économie diversifiée et ressources naturelles et agricoles importantes Compétitivité encore faible Indice de Développement Humain (IDH) réduit Chômage des jeunes important Bureaucratie et corruption I N D I C AT E U R S C L É S Le Maroc, pays émergent dynamique, est la cinquième puissance économique d’ Afrique portée par une croissance moyenne de 4,6 % par an depuis les cinq dernières années. La France est le premier partenaire commercial du Maroc, principal client et premier investisseur. R I S Q U E E T C L I M AT D E S A F FA I R E S Risque souverain Standard & Poor’s [ AAA – CC ] INDICATEURS n Capitale : Rabat Arabe, Français n Monnaie : Dirham marocain (MAD) n Région : Afrique du Nord Maghreb n Classification : Pays en développement MAROC FRANCE Rang du pays (PIB, 2014) 59 5 PIB (en Md$, 2014) 109 2 847 Croissance du PIB 2014 2,92 % 0,36 % PIB /hab. (en $, 2014) 3 291 44 538 Population (en M, 2014) 33,2 64,0 ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE DU PIB ENTRE 2013 ET 2019 Population urbaine (en %, 2013) 59,2 79,1 6% Rang du pays (population, 2014) 38 21 Stock d’IDE entrants (en Md$, 2013) 50 1 081 Rang du pays (IDE entrants, 2013) 58 4 0,617 0,884 n Langues : 5% BBB- Rating Coface et risque de défaillance entreprises [ A1– D ] A4 Rating Coface environnement des affaires [ A1– D ] A4 4% 3% 2% 1% 0% 2013 IDH* [0 – 1] (2014) Part de la population connectée à Internet (en %, 2013) Dette publique (% du PIB, 2014) Facilité de faire des affaires [1 – 189] (2014) PRAMEX-08/09/15.indd 75 DONNÉES GÉNÉRALES 56 81,9 63,89 95,14 71 31 2014 2015(p) 2016(p) 2017(p) 2018(p) 2019(p) Monde Maroc France (p) : Prévisions FOCUS PAYS APERÇU GLOBAL D U PAY S S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL S’IMPLANTER AU MAROC Source : International Monetary Fund, World Economic Outlook Database, avril 2015 75 08/09/2015 16:20 POLOGNE S’IMPLANTER EN POLOGNE POLOGNE « LA POLOGNE, CHAMPIONNE EUROPÉENNE DE LA CROISSANCE » (LE FIGARO) S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL FOCUS PAYS APERÇU GLOBAL D U PAY S Attire les IDE Bénéficie des fonds structurels européens Contexte politique stable, fiscalité intéressante Marché intérieur important Coût de la main-d’œuvre faible Endettement des ménages Inégalités régionales Taux de chômage élevé Bureaucratie 76 PRAMEX-08/09/15.indd 76 I N D I C AT E U R S C L É S Membre de l’Union européenne depuis 2004, la Pologne a vu sa situation économique s’améliorer. La Pologne est un pays ouvert sur le monde et sa position géographique est stratégique en Europe. La Pologne jouit aussi d’une économie saine qui résiste mieux que les autres pays européens à la crise et d’un marché intérieur important en étant le sixième pays le plus peuplé d’ Europe. En Europe Centrale, la Pologne est le principal partenaire commercial de la France. INDICATEURS DONNÉES GÉNÉRALES POLOGNE FRANCE Rang du pays (PIB, 2014) 24 5 PIB (en Md$, 2014) 547 2 847 Croissance du PIB 2014 3,30 % 0,36 % PIB /hab. (en $, 2014) 14 378 44 538 Population (en M, 2014) 38,1 64,0 Population urbaine (en %, 2013) 60,6 79,1 Rang du pays (population, 2014) 33 21 Stock d’IDE entrants (en Md$, 2013) 252 1 081 Rang du pays (IDE entrants, 2013) 21 4 IDH* [0 – 1] (2014) 0,834 0,884 Part de la population connectée à Internet (en %, 2013) 62,8 81,9 Dette publique (% du PIB, 2014) 48,81 95,14 32 31 n Capitale : Varsovie n Langue : Polonais Zloty (PLN) n Région : Union Européenne n Classification : Haut revenu Membre OCDE n Monnaie : ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE DU PIB ENTRE 2013 ET 2019 4% 3% 2% 1% 0% 2013 2014 2015(p) 2016(p) 2017(p) 2018(p) 2019(p) Monde Pologne France (p) : Prévisions R I S Q U E E T C L I M AT D E S A F FA I R E S Risque souverain Standard & Poor’s [ AAA – CC ] A Rating Coface et risque de défaillance entreprises [ A1– D ] A3 Rating Coface environnement des affaires [ A1– D ] A2 Facilité de faire des affaires [1 – 189] (2014) Source : International Monetary Fund, World Economic Outlook Database, avril 2015 08/09/2015 16:20 ROYAUME-UNI ROYAUME-UNI « LE ROYAUME-UNI RESTE LE PAYS EUROPÉEN QUI ATTIRE LE PLUS D’IMPLANTATIONS INTERNATIONALES » (LE FIGARO) Important partenaire commercial de la France Production d’hydrocarbures couvrant les besoins énergétiques Rapidité des procédures Environnement favorable pour les investisseurs étrangers Fiscalité intéressante I N D I C AT E U R S C L É S Le Royaume-Uni est l’une des dix plus importantes économies mondiales, deuxième plus grand exportateur et quatrième plus grand importateur au monde de services commerciaux, numéro 1 pour les investisseurs étrangers en Europe et numéro 2 dans le monde. Le Royaume-Uni est le cinquième client, septième fournisseur et première destination des investissements de la France. R I S Q U E E T C L I M AT D E S A F FA I R E S INDICATEURS DONNÉES GÉNÉRALES ROYAUME-UNI FRANCE 6 5 PIB (en Md$, 2014) 2 845 2 847 Croissance du PIB 2014 2,55 % 0,36 % PIB /hab. (en $, 2014) 45 653 44 538 Population (en M, 2014) 64,5 64,0 Population urbaine (en %, 2013) 82,1 79,1 Rang du pays (population, 2014) 22 21 1 605 1 081 2 4 IDH* [0 – 1] (2014) 0,892 0,884 Part de la population connectée à Internet (en %, 2013) 89,8 81,9 Dette publique (% du PIB, 2014) 89,54 95,14 22 31 Rang du pays (PIB, 2014) n Capitale : Londres Anglais n Monnaie : Livre sterling (GBP) n Région : Union Européenne n Classification : Haut revenu Membre OCDE n Langue : ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE DU PIB ENTRE 2013 ET 2019 4% 3% 2% 1% 0% 2013 Stock d’IDE entrants (en Md$, 2013) FOCUS PAYS APERÇU GLOBAL D U PAY S 2014 2015(p) 2016(p) 2017(p) 2018(p) 2019(p) Monde Royaume-Uni France (p) : Prévisions Désaccord sur la question européenne Endettement privé à des niveaux records Taux de chômage croissant chez les jeunes Dépendance au secteur financier Risque souverain Standard & Poor’s [ AAA – CC ] AAA Rating Coface et risque de défaillance entreprises [ A1– D ] A2 Rating Coface environnement des affaires [ A1– D ] A1 Rang du pays (IDE entrants, 2013) Facilité de faire des affaires [1 – 189] (2014) PRAMEX-08/09/15.indd 77 Source : International Monetary Fund, World Economic Outlook Database, avril 2015 S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL S’IMPLANTER AU ROYAUME-UNI 77 08/09/2015 16:20 TUNISIE S’IMPLANTER EN TUNISIE TUNISIE « (…) LA TUNISIE SE TOURNE VERS L’AVENIR » (LE PARISIEN) FOCUS PAYS APERÇU GLOBAL D U PAY S Main-d’œuvre qualifiée et coût compétitif Position géographique favorable Accords commerciaux avec l’UE Économie diversifiée S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL Chômage des jeunes important Instabilités sociales et politiques liées à des inégalités Bureaucratie et corruption Reprise économique encore fragile 78 PRAMEX-08/09/15.indd 78 I N D I C AT E U R S C L É S La Tunisie possède une économie ouverte, une position stratégique en Méditerranée, un système social développé et une politique d’éducation ambitieuse. La France est le premier partenaire commercial du pays : premier fournisseur, premier client et premier investisseur. Les PME sont le vecteur principal de l’implantation française en Tunisie. TUNISIE FRANCE Rang du pays (PIB, 2014) 79 5 PIB (en Md$, 2014) 49 2 847 Croissance du PIB 2014 2,3 % 0,36 % PIB /hab. (en $, 2014) 4 414 44 538 11 64,0 Population (en M, 2014) n Capitale : Tunis n Langue : Arabe Dinar tunisien (TND) n Région : Afrique du Nord Maghreb n Classification : Pays en développement n Monnaie : ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE DU PIB ENTRE 2013 ET 2019 6% 5% Population urbaine (en %, 2013) 66,5 79,1 Rang du pays (population, 2014) 77 21 Stock d’IDE entrants (en Md$, 2013) 34 1 081 Rang du pays (IDE entrants, 2013) 60 4 4% 3% R I S Q U E E T C L I M AT D E S A F FA I R E S Risque souverain Standard & Poor’s [ AAA – CC ] INDICATEURS DONNÉES GÉNÉRALES 2% 1% B Rating Coface et risque de défaillance entreprises [ A1– D ] B Rating Coface environnement des affaires [ A1– D ] B 0% 2013 IDH* [0 – 1] (2014) 0,721 0,884 Part de la population connectée à Internet (en %, 2013) 43,8 81,9 Dette publique (% du PIB, 2014) 47,5 95,14 60 31 Facilité de faire des affaires [1 – 189] (2014) 2014 2015(p) 2016(p) 2017(p) 2018(p) 2019(p) Monde Tunisie France (p) : Prévisions Source : International Monetary Fund, World Economic Outlook Database, avril 2015 08/09/2015 16:20 Rejoignez ceux qui nous ont fait confiance Nous mettons à disposition des dirigeants que nous accompagnons notre expérience et notre réseau d’actionnaire professionnel, concentré sur les enjeux de création de valeur et de développement. Pragma Capital est une société de gestion dont l’objet est Nous accompagnons des PME disposant d’une position forte d’investir dans des PME non cotées, pour en devenir un sur un marché de niche et accélérons leur développement, Nous faisons notre métier avec la conviction actionnaire significatif, à l’occasion d’opérations de réorgani- le plus souvent par croissance externe et par déploiement à que le facteur humain est le déterminant sation de leur capital. l’international. Devenues plus fortes, plus internationales, ces essentiel du succès de nos investisse- L’équipe d’investisseurs, l’une des plus expérimentées du mar- entreprises gagnent en visibilité et en valeur stratégique. ments : les dirigeants de nos participations Depuis la création de Pragma Capital, nous avons ainsi investi sont ambitieux, visionnaires, passionnés. dans plus de 20 sociétés et réalisé près de 70 opérations de Surtout, ils pensent que la réussite d’une de décision. croissance externe, dont une bonne partie à l’étranger. entreprise n’est durable que lorsqu’elle est Depuis sa création en 2002, Pragma Capital a levé plus de 650 Pragma Capital et Pramex International ont mis en place un construite sur la confiance. C’est parce que accord de partenariat unique, faisant de notre société de nous partageons cette conviction que nous gestion une référence dans le développement international sommes à leurs côtés. ché français, détient l’intégralité du capital : c’est le gage d’une parfaite indépendance et d’une grande rapidité dans la prise millions d’euros, auprès d’investisseurs français et internationaux de premier plan, institutionnels et privés. 9066_SurCouvBrochure_210x280.indd 4-6 de ses participations. 13/11/15 14:35 en partenariat avec CONTACT 15 Avenue d’Eylau 75116 PARIS - FRANCE +33 (0) 1 58 36 49 50 [email protected] www.pragmacapital.fr S’IMPLANTER À L’INTERNATIONAL CONSEILS, ANALYSES, ET ÉTUDES DE CAS DES EXPERTS DE PRAMEX INTERNATIONAL 9066_SurCouvBrochure_210x280.indd 1-3 13/11/15 14:35