Au boulot ! C`est fini, les vacances !
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Au boulot ! C`est fini, les vacances !
Au boulot ! C’est fini, les vacances ! Parmi les gros dossiers sur la table du prochain gouvernement, celui de l’Education nationale. Celle-ci a été placée à nouveau sous les projecteurs suite au discours royal du 20 août. Avec la rentrée scolaire qui aura lieu le 11 septembre prochain (enseignement public) elle est l’une des grandes priorités de l’heure au Maroc. Pour toutes les familles, le démarrage de l’année scolaire est un moment important. Important sur le plan pécuniaire car il faut grever le budget pour payer les frais d’inscriptions et acheter les fournitures scolaires. Important surtout en ce qu’il est chargé de l’espoir de voir son enfant placé sur de bons rails pour acquérir les bases et le savoir nécessaires à son développement intellectuel et psychologique. Or le drame actuel est que de plus en plus de parents, face aux dysfonctionnements de l’enseignement public, ne sont plus dans l’espoir mais dans le désespoir. Le désespoir face à ces universités transformées en « usines à chômeurs » et ces écoles en ring de boxe où la violence prend des proportions inquiétantes. Un désespoir auquel n’échappent pas les jeunes eux-mêmes. Beaucoup d’entre eux n’y croient tout simplement plus. Alors oui, se pencher - ou plutôt se repencher - sur ce grand corps malade qu’est l’Education nationale tient de la nécessité absolue. C’est peu dire qu’il y va de l’avenir du pays. De son avenir en matière de développement économique et social certes mais de son avenir aussi pour ce qui est des valeurs d’éthique et de civisme sur lesquelles se fonde sa société. Car, plus que jamais, la question se pose de savoir à quel type de société nous aspirons. Une société ouverte sur le monde, respectueuse des droits humains, dynamique et créative ou une société close sur elle même et qui marche à reculons ? Si c’est vers le premier modèle que va notre aspiration, eh bien, c’est dès le plus jeune âge que s’en jettent les fondements. La famille joue son rôle, cela va s’en dire mais celui de l’école est tout aussi essentiel. C’est là, en effet, que s’apprend le vivre ensemble. Aussi ne peut-on qu’exprimer le (très) vif espoir que les experts et les responsables politiques à qui il reviendra de retravailler sur cette problématique sauront être imaginatifs et visionnaires … et aussi, passablement magiciens sur les bords ! 1/1