shark attack iii

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SHARK ATTACK III
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Titre original : SHARK ATTACK 3 : MEGALODON
Année : 2002
Nationalité : USA
Acteurs : John Barrowman, Jennifer McShane, Ryan Gutrona & George Stanchev
Réalisateur : David Worth
Scénario : Scott Devine & William Hooke
Musique : Bill Wandel
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comédiens a été recruté sur place.
Un requin mangeur d'hommes sème la terreur au large du
Mexique. Ben, chargé de surveiller une plage touristique,
découvre que le monstre est en fait le rejeton d'une race de
requins préhistoriques : le Charcarocles Megalodon !
Dans la foulée des JURASSIC PARK, plusieurs films
catastrophe mettant en scène des monstres gigantesques,
restitués si possibles en images de synthèse, se sont succédés
sur les écrans. Cette tendance a été encore confortée par le
succès assez étonnant d'ANACONDA. Des projets plutôt
ambitieux se mettent en place dans la seconde moitié des
années 1990, comme le GODZILLA de Roland Emmerich,
PEUR BLEUE de Renny Harlin, KOMODO de Michael
Lantieri, ou LAKE PLACID de Steve Miner. Des petites
compagnies décident de s'attaquer à ce créneau, comme Nu
Image.
Cette dernière va mettre en scène tout un petit bestiaire, dans
des séries de films à petits budgets, destinés à être rapidement
écoulés sur le marché de la vidéo et de la télévision. Y passent :
les araignées (SPIDERS et SPIDERS II) ; les rats (RATS) ; les
pieuvres (OCTOPUS et OCTOPUS II) ; les crocodiles
(CROCODILE et CROCODILE II) ; et surtout les requins,
dans la série-vedette de la firme : SHARK ATTACK. Ce cycle
arrive vaillamment à son troisième volet...
On trouve, parmi les réalisateurs oeuvrant régulièrement
pour Nu Image, quelques vétérans. Le cas le plus célèbre est
sans doute celui de Tobe Hooper, responsable de
CROCODILE. Cette compagnie a accueilli d'autres noms
relativement connus, comme Tibor Tabaks (THE GATE) ou
Sam Firstenberg (AMERICAN WARRIOR). SHARK
ATTACK III est justement réalisé par un metteur en scène du
même style : David Worth (déjà responsable de SHARK
ATTACK II), qui oeuvre depuis plus de vingt ans dans le
cinéma d'action à petit budget (LE CHEVALIER DU MONDE
PERDU, qui est aussi une oeuvre de science-fiction ; CHAIN
OF COMMAND (titre vidéo), avec Michael Dudikoff, déjà
sorti en DVD en France...). Pour des raisons d'économie,
SHARK ATTACK III est tourné en Bulgarie (comme d'autres
productions Nu Image récentes : RATS, ALIEN HUNTER...).
Le casting ne compte que trois comédiens anglo-saxons (qui ne
sont pas franchement des célébrités), tandis que le reste des
Ben Carpenter, gardien d'une plage attenante à un grand
hôtel mexicain, découvre une étrange dent de requin en y
faisant de la plongée sous-marine. Il reçoit la visite de Cataline,
une biologiste spécialisée dans l'étude de la vie sub-aquatique,
qui prétend pouvoir identifier l'espèce précise du dangereux
poisson. Quand le monstre se met à dévorer des plaisanciers,
elle finit par avouer à Ben qu'elle est en fait une paléontologue,
et que le requin en question est le survivant d'une race
supposée éteinte depuis la préhistoire : le gigantesque
Megalodon...
Si les précédents épisodes montraient des requins
traditionnels, SHARK ATTACK III préfère, de son côté,
mettre en scène un sélacien préhistorique de taille gigantesque :
le Megalodon. Toutefois, les dirigeants de Nu Image n'ont pas
trouvé cette idée tous seuls. En effet, le roman "Megalodon" de
Steven Alten décrivait déjà les ravages commis par un tel
monstre marin, proposant ainsi un récit oscillant entre LES
DENTS DE LA MER et JURASSIC PARK. Les studios
Disney avaient même envisagé d'en faire une adaptation
cinématographique officielle, mais elle tomba à l'eau suite aux
résultats jugés décevants de films comme GODZILLA ou
PEUR BLEUE. Divers projets sur le même sujet ont aussi été
annoncés, parmi lesquels SHARK HUNTER de Matt Codd et
SHARK ATTACK III.
Ce film reprend à l'identique de nombreux éléments
rencontrés dans la série LES DENTS DE LA MER : séparation
en deux parties (attaque d'une station balnéaire / contre-attaque
des humains) ; requin s'en prenant d'abord à des nageurs
isolés, puis à une plage bondée de touristes ; personnages
antipathiques préférant favoriser leurs intérêts personnels plutôt
que la sécurité des nageurs... Autant de motifs qui, à force
d'avoir été resservis à toutes les sauces depuis bientôt trente
années, sont devenus des clichés exaspérants. Les "trucages"
sont totalement à côté de la plaque. Alors que le sujet promet
des séquences spectaculaires, il faut se contenter d'extraits de
documentaires animaliers (certains plans étant même
réemployés dans plusieurs scènes), ou de modèles quasi
inanimés. Le pire reste tout de même les incrustations censées
rendre le "gigantisme" du Megalodon, qui relèvent plus du
bricolage que d'autre chose. Enfin, quelques images de
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synthèse assez basiques proposent une ultime séquence
"époustouflante".
Les scènes d'action ne sont guère rendues plus crédibles par
une réalisation très faible, alignant les raccords incohérents
dans une confusion pénible à démêler (l'agression de la jeune
femme au parachute en est un bel exemple). Ajoutons à cela
une interprétation globalement médiocre, des dialogues aussi
crétins que vulgaires, et SHARK ATTACK III est prêt à être
diffusé sur les chaînes "pay-per-view" du câble, ou bien déposé
tel quel sur les rayonnages des vidéo-club et dans les bacs à
soldes des grandes surfaces...
Certes, il faut bien reconnaître que certaines incohérences,
lignes de dialogue et autres effets très "spéciaux" provoquent,
de loin en loin, la franche hilarité du spectateur. Au chapitre
des rares qualités qu'on peut trouver à SHARK ATTACK III,
il faut encore souligner une relative générosité en matière de
semi-nudités. Las, c'est tout de même l'ennui qui finit par
l'emporter devant ce produit bâclé sans entrain.
SHARK ATTACK III a déjà été proposé en DVD dans
divers pays, toujours dans des éditions réputées assez pauvres.
Le voici qui sort en France, d'abord à destination du marché
locatif.
Le film est proposé au format 1.77 (avec option 16/9),
comme aux USA, ce qui, de nos jours, est un cadrage courant
pour un film destiné à la télévision et la vidéo. Toutefois, on
remarque certaines erreurs de cadrage, peut-être imputables à
la réalisation nonchalante du film... La qualité de l'image est
passable, avec une définition assez grossière et une gestion de
la lumière et des couleurs sans éclat. La compression est
globalement discrète, même si quelques plans ont tendance à
virer à la bouillie numérique. Certains stock-shots sont très
granuleux et / ou pixélisés. Enfin, on remarque quelques saletés
par ci, par là, ce qui n'est pas extrêmement gênant, mais
surprend tout de même pour une oeuvre aussi récente.
La bande-son est proposée en français stéréo, avec un
doublage lamentable et un mixage d'une rare pauvreté. La
bande-son originale n'est pas disponible, ce qui est tout de
même dommage, d'autant plus qu'elle est réputée très
savoureuse (les personnages mexicains s'exprimant avec un
fort accent bulgare) et graveleuse. Ainsi, une réplique, déjà
célèbre outre-atlantique, est très affadie dans sa traduction
francophone : alors que, en anglais, le jeune premier propose à
sa dulcinée de passer la soirée chez elle afin, éventuellement,
de lui "bouffer la chatte" ("eat your pussy", littéralement), il se
contente, en VF, de lui offrir de la "raccompagner chez elle"...
En terme de bonus, on ne trouve qu'une bande-annonce...
Bref, pour cette production emballée à la va-vite, Free
Dolphin s'est contenté de n'assurer que le strict minimum...
Emmanuel Denis
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Spécifications de l’édition DVD chroniquée
Editeur : Free Dolphin
Zone : 2 - France
Format Disque : Simple face/Simple couche
Durée : 90 minutes
Format d’image : 16/9 - 1.85
Format(s) sonore(s) : Francais (Dolby Surround 2.0)
Sous-titrage(s) : Liste des bonus de l’édition DVD chroniquée
• Bande-annonce
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