160723 Midi libre – visite SBM BEZIERS

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■ Béziers
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Midi Libre midilibre.fr
SAMEDI 23 JUILLET 2016
Ce pesticide biterrois qui
est toléré par les abeilles
Biodiversité ❘ Le groupe SBM conçoit, fabrique et commercialise
le Belem, pour protéger les récoltes de maïs et de tournesol.
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L
e Parlement vient d’interdire, ce
mercredi 20 juillet, après de longs
mois de débats entre députés, sénateurs et ministères de l’Agriculture et de l’Écologie, l’utilisation, à partir du 1er janvier 2018, de produits phytopharmaceutiques contenant une ou des
substances actives de la famille des néonicotinoïdes et de semences traitées
avec ces produits responsables de la
mortalité des abeilles. Cependant, peu
de Bitterois savent que SBM Formulation, société biterroise spécialisée dans
la formulation de produits phytosanitaires, installée au Capiscol, conçoit, fabrique et commercialise depuis 2009, dans
vingt pays européens, une des alternatives à ces pesticides, le Belem.
« Des dérogations pourront cependant
être accordées jusqu’au 1er juillet 2020
par arrêté conjoint des ministres chargés de l’Agriculture, de l’Environnement et de la Santé », rappelle la députée européenne Virginie Rozière, qui visitait ce lundi 18 juillet SBM Formulation (lire ci-dessous), là où se trouvent,
entre autres, le laboratoire et l’atelier
de fabrication du groupe.
Les producteurs de maïs, maïs doux,
tournesol et sorgho ont donc la possibilité de protéger leurs récoltes, notamment du taupin (un insecte ravageur),
grâce à ce pesticide 100 % français.
SBM, le seul groupe français à proposer, aujourd’hui, une alternative aux
pesticides tueurs de pollinisateurs,
achète à Bayer la molécule cypermethrine (la substance active de ce qui deviendra le Belem) en 2003. « Nous avons défendu cette molécule auprès de la commission européenne afin d’en obtenir
l’homologation », explique Xavier Peyron, directeur général de CMPA, l’entité
commerciale agricole du groupe SBM,
ingénieur spécialiste de la protection
des cultures. La cypermethrine devient
■ DERNIÈRE MINUTE
Suez remporte l’adhésion
Il était 23 h 30 ce vendredi soir à Corneilhan lorsque les élus
communautaires de l’Agglo de Béziers ont validé l’affermage
du service public d’eau potable au groupe Suez. Une décision
prise après le vote à bulletin secret des 52 conseillers. La
délégation du service public pour l’assainissement a
également été confiée au groupe Suez.
J. M.
Dans notre édition de dimanche, nous reviendrons en détail
sur les débats qui ont précédé ce vote.
■ La députée européenne Virginie Rozière en visite à SBM Formulation ce lundi.
donc la propriété intellectuelle de SBM,
dirigé par la famille Simmler.
Août 2006, homologation de la molécule. Trois ans plus tard, après tout un travail de formulation (conception d’un
produit fini, utilisable, à partir de la molécule) par le laboratoire biterrois, dirigé par Cyril Van Caneghem, le granulé
Belem est à son tour homologué. Puis
fabriqué. « Il s’agit d’un insecticide du
sol, non systémique, sous forme de granulé contenant 0,8 % de cypermethrine, homologué à 12 kg par hectare
pour la protection des cultures de
maïs, tournesol et sorgho pour lutter
contre le taupin et la chrysomèle du
maïs », indique le scientifique. Et de
préciser : « Il est actuellement en cours
d’évaluation pour protéger la pomme
de terre, la betterave sucrière, le colza
et de nombreuses cultures légumières
contre le taupin et les mouches. »
Il faut savoir que la substance active, de
la famille des pyréthrinoïdes de synthèse, agit sur le système nerveux des insectes par contact. « Les granulés sont
Virginie Rozière, députée
européenne, était en visite
Ce lundi 18 juillet, la députée
européenne Virginie Rozière,
également conseillère
régionale, a visité le site
biterrois du groupe SBM
Formulation. « Une initiative
personnelle », indique l’élue
connue pour être souvent sur
le terrain. Je pense que
l’initiative du groupe est très
intéressante. Ici, nous avons
une substance et une
formulation efficaces,
produites par une entreprise
française, de la région,
conçues et fabriquées en
France. C’est important de
mettre en avant de telles
entreprises innovantes et
performantes. C’est aussi un
exemple qui montre que
l’on peut combiner volonté
de préservation de
l’environnement avec
économie. Car parallèlement
aux produits phytosanitaires
de synthèse, SBM travaille
également sur des produits
bio. »
mis en terre en même temps que les semis, dans une couche de surface grâce
à un diffuseur appelé Queue-de-carpe
DXP », une invention du groupe SBM.
«Nous garantissons l’efficacité des granulés disposés autour de la graine sur
toute la profondeur du semis à l’aide
du diffuseur QDC-DXP ®. Sachez que le
Belem a un profil écotoxicologique et
environnemtal favorable : sur les vers
de terre et autres arthropodes, pas d’effets indésirables sur les abeilles, pas de
pollution des nappes phréatiques et
des eaux de surfaces, il se dégrade
sans causer de dommage. »
Et, comme l’indique Simmler, « SBM est
parvenu à proposer aux agriculteurs
un prix accessible. Un paramètre dont
a tenu compte la commission européenne lors de l’homologation, sachant
que si les produits phytosanitaires à
base de néonicotinoïdes sont encore les
plus utilisés par les producteurs, c’est
à cause de leur prix ».
ANTONIA JIMENEZ
[email protected]
EN CHIFFRES ET EN LETTRES
SBM, dans la cour des grands
1994 : date de la création de SBM, groupe familial géré
par la famille Simmler. Son directeur général est Alexandre
Simmler.
300 : l’effectif total du groupe, dont 100 pour SBM
Formulation, l’entreprise biterroise du Capiscol qui fabrique
20 000 : tonnes de produits synthétiques et naturels
(insecticides, fongicides et antilimaces, en liquide, poudre et
granulés) par an. « Le personnel travaille en 3 x 8 », précise
le directeur du site de Béziers, Cyril Van Caneghem
90 : en millions d’euros, le chiffre d’affaires 2015 du groupe.
80 : le nombre de produits homologués.
20 : le nombre de pays couverts par SBM, toutes divisions
confondues.
Le groupe SBM ne fait pas que dans les produits de
synthèse. Il travaille également à développer des produits
agroécologiques, qui peuvent être utilisés en agriculture
biologique. « Un insecticide en biocontrôle est en cours
d’évaluation auprès de l’Agence nationale de sécurité
sanitaire de l’alimentation (ANSSA) », assure Xavier
Peyron, directeur général de CMPA, la branche agricole de
SBM. Mais le chemin vers l’homologation de la formulation
est encore long. Il faudra donc patienter...
Bientôt un service de
médecine mutualisé
Politique ❘ Il devrait entrer en vigueur
au 1er janvier 2017 dans l’Agglo.
C’est un ordre du jour chargé
qui attendait les élus du
conseil d’agglomération Béziers Méditerranée, réunis en
séance publique, ce vendredi
à Corneilhan. Moment fort de
ce début de séance, l’approbation du principe de création
d’un service de médecine préventive mutualisé, à l’échelle
de l’agglomération. Ce dernier
devrait entrer en vigueur au
1er janvier 2017. Piloté par la
ville de Béziers, il s’inscrit
dans une démarche d’optimisation des services. L’intégralité des agents du territoire
pourra être pris en charge.
L’enjeu est d’améliorer la qualité du service proposé en favorisant un suivi médical sur
le lieu de travail mais aussi de
réduire les facteurs d’absentéisme. «Ce dispositif existe
déjà dans la ville de Béziers,
il était important de l’étendre
à l’ensemble de l’agglomération pour en faire un service
commun, qui unifie le territoire au moins sur cette question», souligne Alain Romero,
vice-président en charge de la
Santé. Depuis 2010, le service
de médecine préventive biterrois mettait déjà à disposition
de la communauté d’agglomération 20 % de son activité.
D’où le souhait des communes de voir se structurer un
tel dispositif. Un bilan de fonctionnement sera effectué au
terme d’une année. Le médecin de prévention du service
consacrera deux-tiers de son
temps au suivi médical des
agents en prévoyant de se déplacer auprès des communes,
et un tiers de son activité à
des actions de prévention en
milieu professionnel. Les quatre communes qui rejoindront
l’Agglo au 1er janvier prochain
pourront, si elles le souhaitent, adhérer ultérieurement
au service commun.
NICOLAS FORQUET
[email protected]
FAITS DIVERS
Agde Il frappe
l’ami de sa mère
les locaux du commissariat
d’Agde, devra répondre
de ses actes devant la justice.
Le Cap-d’Agde
La carte était volée
Récemment, une Norvégienne
au village naturiste du Cap
signale que sa carte bleue a
disparu. La touriste n’est pas
certaine que le moyen de
paiement ait été volé ou
qu’elle l’ait perdu, mais elle
le signale aux forces de
l’ordre. Ce mardi, au cours
d’un contrôle d’identité, les
policiers de la cité agathoise
retrouvent la carte bleue dans
la boîte à gants d’une voiture.
Entendus pour recel de vol
dans le cadre d’une garde à
vue, les deux individus à bord
du véhicule devront
s’expliquer devant la justice.
Parvis de la cave coopérative de Servian à partir de 19h15
Renseignements dans les caveaux
SERVIAN
501058
Un jeune majeur sera
présenté le 14 décembre
au tribunal correctionnel de
Béziers. Le 8 juillet dernier, ne
supportant pas que sa maman
ait une nouvelle relation suivie
depuis sa séparation avec son
père, un homme de 28 ans
est passé à l’acte. Il a obligé
sa mère et son petit frère
de 17 ans à le conduire
au domicile du nouveau
compagnon de
la quadragénaire. Là, le fils en
colère a frappé le malheureux
qui a bénéficié de plusieurs
jours d’ITT. L’agresseur
a également dégradé
l’appartement et vandalisé
de nombreux objets chez
la victime. Le mis en cause,
entendu en garde à vue dans
PAE La Baume
04 67 21 83 77
du lundi au samedi
9h à 12h30 - 14h30 à 19h
LODEVE
6, bd Montalague
04 67 44 06 48
du mardi au samedi
9h30 à 12h15- 15h à 19h
LE BOUSQUET-D’ORB
2, allée Jean-Bringer
04 67 23 82 98
du mardi au samedi
9h30 à 12h15- 15h à 19h
www.clamery.fr • [email protected]