ETE 2013 - Graffici
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ÉTE 2013 Matapédia 27 Le soccer en vedette VillageS 07 Saint-Jogues Photo principale : Ariane Aubert Bonn Pamela Rooney 23 Le country dans le sang 37 900 EXEMPLAIRES VOL.14 N°08 PP 41234045 DOSSIER Ces maisons qu’on remarque 02 été 2013 Graffici Centre de production Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine Ouverture à Matane le 12 septembre 2013 Entre vous et nous. À LA UNE été 2013 Graffici Ariane Aubert Bonn Économie Routes : moins de travail CHANDLER - Tireurs fous, parents en colère, l’actualité nord-américaine rougit d’histoires d’horreur dans les établissements d’éducation. En Gaspésie, à quel point l’accès aux élèves est-il défendu ? 05 Villages 07 Saint-Jogues Éditorial Train : une tragédie semblable ici ? Libre arbitre Cassure chez les libéraux G RAFFICI a entrepris une tournée de quelques écoles pour connaître leur niveau de sécurité. La démarche : pousser la porte et parcourir les corridors afin de détecter le niveau d’accès aux élèves. Les résultats sont extrêmement variables d’un établissement à l’autre. Dans le grand Percé, les portes sont verrouillées. Il faut sonner et se présenter pour accéder aux bâtiments. Ce n’est cependant pas le cas dans toutes les écoles, notamment celles qui partagent leur toit avec d’autres organismes. À Chandler, la bibliothèque municipale est située au cœur de l’école primaire SaintJoseph, entre le gymnase et les classes. Elle ne possède pas sa propre porte extérieure. Le bâtiment comporte plusieurs entrées et il faut s’y promener pour trouver le secrétariat. Même situation à la polyvalente Mgr Sévigny de Chandler. L’établissement abrite une salle de spectacles, une librairie et un complexe sportif. Il n’y a pas de contrôle des visiteurs à l’entrée principale et il faut gravir un étage pour accéder au secrétariat. À l’école secondaire du Littoral, à GrandeRivière, on invite les visiteurs, par un écriteau, à emprunter la porte de côté, ce qui permet à la secrétaire, si elle est dans son bureau, de surveiller les allées et venues. Encore faut-il avoir le souci de respecter l’écriteau et l’honnêteté de se présenter à la réception. 10 11 Dossier13 Ces maisons originales Mathilderies 17 Mousse à la truite Environnement Les soucis des fous de Bassan 19 caricature Trop chaud ? Trop froid ? 20 Chronique littéraire La mesure du temps 22 Musique 23 Le country de Pamela Rooney Musique 24 Les sœurs Boulay : un an après Suivez-nous aussi sur La commission scolaire des Chic-Chocs agit En 2013, toutes les écoles de la commission scolaire des Chic-Chocs devraient se munir d’un système de sécurité afin d’empêcher les visiteurs d’accéder aux bâtiments sans permission. « Avec les familles éclatées, avec ce qui se passe chez nos voisins, on sait qu’on n’est pas à l’abri. Le système de sécurité est déjà en place dans certaines écoles, notamment la polyvalente Gabriel-Le Courtois de SainteAnne-des-Monts », souligne le président de la commission scolaire des Chic-Chocs, Jean-Pierre Pigeon. Dans l’école évoquée, les visiteurs sont contenus dans un hall d’entrée et doivent se présenter par intercom avant de pouvoir entrer. La commission scolaire possède également une entente avec la Sûreté du Québec. Le directeur général, Jean Letarte, confirme que « des protocoles sont déterminés depuis deux ans avec la Sûreté du Québec pour toutes les situations d’urgence ». Plan d’urgence, mais pas de contrôle à l’entrée Du côté de la commission scolaire RenéLévesque, la responsable des communications, Geneviève St-Hilaire, affirme que les établissements de son organisation détiennent désormais un plan d’urgence, le programme PRES. « C’est une procédure et des outils Photos : Ariane Aubert Bonn Photo : Geneviève Gélinas Sports 27 Soccer : un tournoi populaire Jean-Philippe Turgeon, nouveau conseiller publicitaire dans la Baie-des-Chaleurs et la Haute-Gaspésie. 03 Certaines écoles possèdent déjà un système de contrôle des visiteurs. C’est le cas de l’école Sainte-Marie de Cap-d’Espoir. Au CPE La belle journée de Grande-Rivière, les parents utilisent une carte à puce pour pouvoir entrer dans le bâtiment. pour sensibiliser les membres du personnel et les pratiquer à réagir en cas de confinement par un tireur embusqué », explique-t-elle. La démarche, en collaboration avec la Sûreté du Québec, ne peut pas être révélée en détail pour des raisons évidentes. Mme St-Hilaire : « Dans chaque établissement, la précise direction est responsable d’alerter la Sûreté du Québec. Ils sont en lien direct. » À la commission scolaire René-Lévesque, cependant, il n’existe pas de normes de contrôle des visiteurs. « La plupart des écoles ont des portes verrouillées, mais je ne peux pas dire si c’est le cas partout », ajoute Mme St-Hilaire. CPE sécuritaires Dans les centres de la petite enfance, il en va autrement. « La loi nous oblige à assurer une certaine sécurité », affirme Hélène McInnis, directrice du CPE La belle journée, qui a des bâtiments à Grande-Rivière et à Chandler. Les parents possèdent une carte magnétique pour entrer dans le bâtiment et les autres visiteurs doivent se présenter par intercom. Les portes sont verrouillées à l’extérieur. « C’est certain qu’il peut entrer un visiteur indésirable avec un parent qui circule, mais les chances sont minimes », précise Mme McInnis. Elle ajoute d’ailleurs qu’elle souhaiterait pouvoir offrir à son équipe davantage de formation sur la sécurité en situation d’urgence. À l’école Saint-Joseph de Chandler, la bibliothèque municipale est située dans l’établissement scolaire et ne possède pas d’entrée indépendante. Il est donc facile pour les visiteurs d’accéder à l’école et aux enfants. 04 été 2013 Graffici C’est l’événement Chez Roulottes Réal Blouin ! Plus de 125 VR en inventaire ! Des rabais et des taux d’intérêt spéciaux sur tous les véhicules en stock, même les 2014 ! Vous désirez avoir la paix d’esprit ? Nous payons 50 % de votre garantie prolongée pour l’événement ! Attention aux chasseurs et bricoleurs ! Depuis le début de la saison, nous avons fait l’acquisition de roulottes qui nécessitent différents travaux mineurs, qui vous sont offertes telles quelles, à prix dérisoire. Demandez à votre conseiller ! Aluma-Lite 207S 2013 Neuf Aluma-Lite 258SS 2013 Neuf Aluma-Lite 295RLB 2013 Neuf Autumn Ridge 21FB 2013 Neuf Big Sky 315RL 2009 Cougar 292RK 2010 Flagstaff 27BH 2008 Greystone 32RL 2013 Neuf Kodiak 26RGL 2005 Sundance XLT 285BH 2013 Neuve North Country 33BHTS 2013 Neuf North Country 28BHSS 2012 North Trail 28BRS 2013 Neuf Prowler 275RL 2007 Palomino S-246 2006 Hybride Sabre 290REDS 2013 Neuf Sabre 290REFD 2013 Neuf Sandpiper 28BH 2012 Neuf Sandpiper 315RE 2013 Usagé Pionner 18CK 2007 32, montée Morris, Rivière-au-Renard Tél: 418 269-3350 Sans Frais : 1 800 607-3350 www.roulotterealblouin.ca 05 Routes : les entrepreneurs crient famine Économie Voir État du réseau routier dans la section Info+ sur GRAFFICI.CA été 2013 Graffici Geneviève Gélinas GASPÉ – Les entreprises de construction et les camionneurs ressentent durement la baisse des investissements routiers en Gaspésie. Et il ne s’agit pas d’un simple retour à la normale, disent-ils, contrairement à ce que Québec affirme. Le creux va durer, prévoit Guy Cayouette. « On entrevoit quelques années difficiles avec la commission Charbonneau, l’austérité budgétaire et les infrastructures routières qui ont connu certaines améliorations. » En d’autres mots, Québec resserre les cordons de sa bourse et les routes gaspésiennes sont en meilleur état. Mais que vient faire la commission Charbonneau dans l’histoire ? M. Cayouette choisit ses mots. « Quand chaque contrat est minutieusement analysé et vérifié, ça peut occasionner des retards. » Autre facteur : la construction de parcs éoliens a beaucoup ralenti en 2013 en Gaspésie. Des entreprises comme SaniSable de Maria en avaient fait leur pain et leur beurre. Cette entreprise emploiera 15 à 20 travailleurs de moins en 2013, une baisse d’environ 25 %. Une minorité d’entrepreneurs ont indiqué à GRAFFICI subir peu ou pas d’impact. C’est le cas de François Voisine, directeur de Construction DJL, qui possède Pavages Beau Bassin. Ses 150 employés gaspésiens travailleront environ 15 % moins d’heures en 2013, estime-t-il. « C’est un cycle presqu’habituel. Quand la cadence va augmenter, les gens en feront davantage. » Sylvain Roy, le député de Bonaventure, est conscient de la grogne des entrepreneurs, mais persiste et signe : les travaux routiers vont ralentir, Québec ne s’en est jamais caché. « Ça ne veut pas dire qu’on n’investit pas en Gaspésie, insiste M. Roy. On veut réorienter le tir vers le développement de la base industrielle : la cimenterie [de Port- embre 2013 Plus de 200 artistes! du 28 août au 1er sept Emilie-Claire Barlow Jeudi 29 août ! ET PLUSIEURS AUTRES présente 28e édition Investissements 2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011-2012 2013-2014 2014-2015 49 M $ 89 M $ 112 M $ 141 M $ 136 M $ 84 M $ 84 M $ Source : Transports Québec Des entrepreneurs gaspésiens trouvent que les travaux routiers ont été lents à commencer cette année. C’est le cas d’Excavation Gene Cahill, à l’œuvre ici sur le chantier du boulevard de York Ouest, à Gaspé. avec prescription Dimanche 1er septembre 10e anniversaire des Jim Zeller/Carl Tremblay Wesli Martin Levac - A Visible Triplettes de Belleville face à face Band Jazz Touch of Genesis PASSEPORT 125$ pour 13 spectacles Année financière solaires Vic Vogel BigBand Samedi 31 août Investissements routiers en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine Promotion Shai Maestro trio Vendredi 30 août Gretchen Parlato Daniel] et l’éolien. » Ces deux secteurs ne prendront pas leur envol avant plusieurs mois, admet le député, mais Québec n’envisage pas d’appuyer sur l’accélérateur des travaux routiers en attendant. Photo : Geneviève Gélinas «J e sors une journée par semaine, comparé à quatre jours l’an dernier, indique Rémi Allard, camionneur et président des Transporteurs en vrac de Bonaventure. Les camionneurs n’arrivent pas à faire leurs frais, poursuit-il. Il y a des permis et des camions à vendre et les gars appellent pour savoir s’il y a de l’ouvrage à l’extérieur. » Ce printemps, Québec a annoncé des investissements de 167,8 millions de dollars au total cette année et l’an prochain pour refaire les routes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. Il s’agit d’un retour au niveau de 2008 après une intensification des travaux (voir tableau), avait alors noté le ministre Gaétan Lelièvre. « Il y a eu des années où ce n’était pas le Klondike, admet le camionneur Clément Bélanger, président du poste de courtage de Gaspé-Sud. Mais en 13 ans, je ne me rappelle pas d’une année aussi pire [que 2013]. » « On s’aperçoit qu’il y a moins de projets en appel d’offres, que des projets sont souvent retardés et les budgets, réduits », affirme Guy Cayouette, directeur général des Entreprises P.E.C. de Bonaventure. La concurrence est aussi plus forte, puisque les budgets ont diminué ailleurs au Québec. « Il y a moins d’ouvrage en ville, alors les compagnies de l’extérieur viennent soumissionner ici », indique Patrick Lévesque, propriétaire des Entreprises Roy Duguay de Cap-Chat, qui emploiera 40 % moins de travailleurs cette année. Simple vision 256 $* Progressifs 408$* BRACELET 20$ pour 9 spectacles www.festijazzrimouski.com Billetterie : 418-724-0800 Avec la participation de Tourisme Québec *Détails à la clinique. Valide jusqu’au 31 août. 8A, de la Cathédrale Gaspé, Québec G4X 1N8 418 368-2122 www.envue.ca/gaspe 06 été 2013 Graffici Faites le bon choix pour l’environnement et votre portefeuille... Achetez un véhicule presque neuF ! sAviez-vous que... du prix d’un une voiture d’occasion presque neuve peut coûter près de la moitié modèle de au ion d’occas e véhicul un nt préféra modèle neuf équivalent ? Qu’en kilos de 150 fer, de kilos 225 d’acier, kilos 750 r d’utilise évitez l’année, vous seule voiture ? d’une ion fabricat plastique et 150 000 litres d’eau qui entrent dans la res années premiè trois les dans % 45 de ation Et vous évitez aussi de subir la dépréci nt, intellige c’est neuf, presque Acheter ? neuve voiture suivant l’achat d’une économique et bon pour l’environnement. 418 392-6868 217, chemin Saint-Edgar, New Richmond Direction artistique : Carleton-sur-Mer Dany Michaud Théâtre À tour de rôle Assistance à la mise en scène et régie : Production estivale du 16 juillet au 17 aout Du mardi au vendredi à 20 h 30 Le samedi à 16 h N o uve e présente Une c die omé et crite é mise llard A phan Ste au! Elise Henry Christine Beaulieu Francois Bernier Louis-Olivier Mauffette Jean-Dominic Leduc Scénographie : tis! Rires garan Philippe Roberge ● 774, boul. Perron Carleton-sur-Mer 418 364-6822, poste 351 ● www.productionsatourderole.com 2013 L’équipe de GRAFFICI et les membres de notre conseil d’administration souhaitent remercier chaleureusement de leur appui et contribution tous les donateurs de la campagne de financement GRAFFICI 2013. Nous offrons : > Formation sur mesure en cuisine et alimentation > Accompagnement personnalisé > Stage en entreprise Un merci spécial à nos deux co-présidents de campagne, messieurs Sylvain Langis et François Roussy. Nous avons amassés plus de 21 000 $ avec cette première campagne, un montant qui servira à investir dans l’amélioration et l’expansion de nos publications et plateformes de diffusion. Durée de la formation : septembre 2013 à juin 2014 30 heures par semaine Inscris-toi maintenant en appelant Aline Bernatchez au 418-368-6117, poste 6113 Martin Sirois Environnement sonore : campagne de financement Tu aimerais travailler dans un restaurant ou une épicerie? Éclairages : Jennifer Tremblay Tél. : Tu as un trouble d’apprentissage, du langage, de la communication, une déficience intellectuelle, physique, psychique ou sensorielle? Martin Bureau Costumes : Au studio Hydro-Québec du Quai des arts Tu as 16 ans ou plus? Tu es en recherche d’emploi? Ce projet est possible grâce à la contribution financière du ministère des Ressources humaines et Développement des compétences Canada, d’Emploi-Québec, de la Commission scolaire des Chic-Chocs et grâce à la collaboration de professionnels de l’intégration en emploi et d’employeurs de ta région. cèn en s par Avec : Merci et à l’an prochain ! Villages été 2013 Graffici Ariane Aubert Bonn Silence entre mer et montagnes 07 SAINT-JOGUES – « Je vous en prie, ne dites pas qu’on est dans l’arrière-pays », implore Delisca Doucet, conseillère municipale, en parlant de son village de Saint-Jogues, situé à 15 kilomètres au nord de Paspébiac. «S i on était là-bas dans les montagnes, peut-être, poursuit la conseillère et amoureuse de son coin de pays. Mais là, on est tout près de la mer. » Saint-Jogues, un arrondissement de la municipalité de Hope, compte aujourd’hui 92 âmes mais la population a déjà dépassé les 500 habitants. Tour d’horizon Des montagnes et des champs, dont plusieurs plantés de jeunes arbres, se rencontrent entre quelques pointes de forêt. Quelques-unes des maisons sont abandonnées, mais la plupart d’entre elles sont joliment entretenues. Le seul commerce visiblement actif est celui d’un taxidermiste. L’église sert toujours et est en excellent état. Elle abrite une statue de Saint-Jogues, un des martyrs canadiens. Le bureau de poste existe encore ; il est situé dans une maison privée. L’école, les commerces et le presbytère ont changé de vocation. « L’école a été rachetée par quelqu’un de l’extérieur. On se demande bien ce qu’il va en faire », s’interroge Mme Doucet. Saint-Jogues est l’une des rares commu- Saint-Jogues, l’un des martyrs canadiens, est à l’origine du nom de la paroisse. Sa statue, exposée dans l’église, fait du missionnaire français décapité par les Iroquois un être familier pour la communauté. Le village de Saint-Jogues a déjà connu une prospérité agricole. Aujourd’hui, ses habitants vivent d’autres sources de revenus. Un service de taxidermie est la seule activité commerciale affichée à Saint-Jogues. nautés gaspésiennes qui n’a jamais entendu parler de fermeture malgré la distance qui la sépare de la route 132. « Il y a des gens qui avaient peur que ça nous arrive, à nous aussi. Mais jamais on n’a entendu parler de quoi que ce soit. La seule chose que le gouvernement a faite, c’est racheter les terres de ceux qui partaient. Aujourd’hui, on ne peut pas les racheter », explique Mme Doucet. La paroisse de Saint-Jogues a été fondée en 1934 et fusionnée avec Hope en 1978. C’est l’agriculture qui faisait vivre ses habitants. Aujourd’hui, Mme Doucet confirme que plus personne Anecdotes historiques Dans les années 1960, un curé que les paroissiens appelaient affectueusement Monsieur Dionne était chargé de la paroisse de Saint-Jogues. Adrien Dionne pratiquait l’aviation et possédait son propre avion. Ce curé était si populaire que ses fidèles lui ont construit une piste d’atterrissage. Il est revenu dans la paroisse pour un an, en 1995, et il n’avait pas oublié ce geste. L’affaire Moïse Thériault est survenue à Saint-Jogues. Le gourou a quitté les lieux en 1982. Les habitants de l’endroit auraient voulu récupérer sa demeure pour faire un relais de motoneige, mais les autorités y auraient mis feu par peur de voir dégénérer la situation, selon Mme Doucet. En l’absence de médecin, Yvette Haché Leblanc jouait le rôle d’infirmière au dispensaire de Saint-Jogues. « C’est là qu’on se faisait arracher les dents », se rappelle Delisca Doucet. Population 1934 236 personnes 1955 549 personnes 1975 296 personnes 1981 210 personnes 2013 92 personnes n’exerce l’agriculture comme activité principale dans son district. Une bleuetière est située aux abords de la rivière, mais elle est cultivée par un citoyen d’une autre municipalité. Autrefois très active, la communauté de Saint-Jogues organisait un festival de la truite sur ses lacs et sa rivière. C’était également le lieu d’un carnaval attirant plusieurs visiteurs. Aujourd’hui, la messe est l’activité qui rallie principalement ses habitants. « On reste souvent à l’intérieur de l’église après la messe pour jaser, explique Mme Doucet. Et quand on se croise, on est toujours contents de se voir. » Ils ont vécu à Saint-Jogues • Le chanteur country Irvin Blais • L’actrice Nicole Leblanc • Moïse Thériault C’ est avec émotion que le chanteur country Irvin Blais se rappelle le village de son enfance. « SaintJogues, c’est mon village », lance-t-il, en se plongeant dans ses nombreux souvenirs. « L’hiver, ma mère nous donnait du thé dans des pots Mason. En arrivant à l’école, le thé était froid. On mettait les pots sur le poêle à bois pour les réchauffer. Une fois, ça a fait éclater le verre », se rappelle-t-il. Il raconte également que des ours grimpaient sur les maisons pour s’emparer de poissons qui séchaient sur le toit. « Mon père faisait tout pour s’en débarrasser. Une fois, il a mis un piège. Il a bien cru attraper un ours mais finalement, il a récolté un lynx. » Son plus beau souvenir de Saint-Jogues : « C’est quand ma famille arrivait de Montréal avec de belles voitures et des radios à « batteries »… pour nous, c’était magnifique ! Chez nous, on venait juste d’avoir la télé et on se promenait partout dans la maison avec les oreilles de lapin pour capter le signal. » Irvin Blais aime retourner faire un tour dans le secteur : « Avec ma femme, on fait le tour du village en VR. C’est tellement ressourçant… » été 2013 Graffici GROSSE À PARTIR DU 5 AOÛT VENTE 25 % de rabais 2 pour 1 SUR TOUT EN BOUTIQUE ! OUVERT 7 jours LES 14,15,16 ET 17 AOÛT HORAIRE JUILLET ET AOÛT : Du lundi au mercredi : 9 h 30 à 17 h 30 Jeudi et vendredi : 9 h 30 à 19 h 30 www.frettdesign.ca Samedi : 10 h à 17 h Dimanche : 12 h à 17 h 37, rue des Plaines CAPLAN 418 388-1337 OPEN 7 days www.frettdesign.ca Depuis 1933 « Nous nous faisons un devoir de vous offrir, depuis 80 ans, des produits de qualité et un service hors pair. C’est là le secret de notre longévité ! « 08 – E. Pierre Poirier, président-directeur général Le concessionnaire automobile E. P. Poirier ltée de Paspébiac souffle en 2013 ses 80 bougies ! Une grande célébration a eu lieu le 20 juin dernier pour souligner cet anniversaire exceptionnel et procéder à la remise officielle des clés de l’entreprise à une troisième génération. Avec une immense fierté, Norbert L. Poirier a ainsi confié l’entreprise à son fils, Ernest Pierre Poirier, prénommé en l’honneur son grand-père, le fondateur de l’entreprise. E. P. Poirier fait figure de modèle, constituant la plus vieille franchise Chrysler Dodge Jeep toujours en opération au Canada. 17, boulevard Gérard-D.-Levesque Ouest, Paspébiac, G0C 418 752-2266 1 877 410-2266 Suivez-nous ! été 2013 Graffici 09 10 éditorial été 2013 Graffici Gilles Gagné | [email protected] Commentez l'ÉDITORIAL sur GRAFFICI.CA Ça pourrait arriver ici ? La tragédie de Lac-Mégantic a lancé une vaste réflexion partout au pays, et même en Amérique du Nord, au sujet de la pertinence de transporter des hydrocarbures ou d’autres marchandises dangereuses par rail. Pour nous joindre à New Richmond : 200B, boul. Perron Ouest, New Richmond (Québec) G0C 2B0 Tél. : 418 392-7440 Téléc. : 418 392-7445 à Gaspé : 37, rue Chrétien, local Z 29 Gaspé (Québec) G4X 1E1 Tél. : 418 368-7575 www.graffici.ca présence des voies ferrées dans le tissu urbain québécois, tissu au sens large parce qu’il comprend le cœur d’innombrables villages. Si l’aménagement de voies de contournement semble de mise en certains endroits, il sera infiniment plus simple de limiter la vitesse des convois en zones habitées. En général, le rail ne s’est pas imposé dans les villes et les villages. Il a été voulu et dans bien des cas, les communautés sont nées du chemin de fer. Il faudra réaliser que la tragédie de LacMégantic découle aussi d’un contexte créé par la déréglementation ayant frappé le transport par rail au cours des 25 dernières années au Canada. Les règles ont été élargies pour faciliter l’abandon et la vente de tronçons ferroviaires appartenant jadis aux entreprises majeures que sont le Canadien National et le Canadien Pacifique à des sociétés plus modestes. Cette tendance a été suivie de relâche- ments des conditions d’exploitation des trains, comme l’emploi d’un seul cheminot pour conduire un convoi de cinq locomotives et de 72 wagons. En acceptant le sousfinancement des infrastructures et l’instauration de protocoles de fonctionnement douteux en matière de sécurité, l’État canadien a semé les graines du désastre. La Gaspésie face à ce drame Le drame de Lac-Mégantic relance une question touchant la Gaspésie. Si d’importantes découvertes d’hydrocarbures justifient le transport de ces matières vers une raffinerie, utilisera-t-on le rail ? Posons la question autrement. Veut-on voir des camions transporter ce pétrole, et passer par des villes et villages avant d’atteindre l’autoroute 20 ? Il serait surprenant que le volume de pétrole pouvant être extrait de la Gaspésie justifie la construction d’un pipeline sous peu. L’utilisation de navires semble être aussi une possibilité lointaine. La Société du chemin de fer de la Gaspésie montre beaucoup d’ouverture pour le transport d’hydrocarbures entre Gaspé et Matapédia. C’est normal, puisqu’elle recherche des revenus pour justifier les 95 ou 100 millions de dollars de fonds publics nécessaires au rétablissement de l’emprise ferroviaire, surtout les ponts. Cette décision ne lui appartiendra toutefois pas en totalité et il faudra au moins un an avant que le tronçon gaspésien soit en état de prendre des convois de pétrole. Entre-temps, cette compagnie ferroviaire appartenant à la collectivité devra franchir le test de l’acceptabilité sociale. Sa direction et la population ont du temps pour réfléchir, et laisser se dissiper le contexte émotif suivant le drame de Lac-Mégantic. Des wagons-citernes transportant du carburant et des produits chimiques ont circulé en Gaspésie jusqu’en 2008. Photo : Gilles Gagné S i ce n’est par rail, veut-on voir toutes ces marchandises dangereuses dans des camions, considérant que les pipelines, aussi contestés, ne peuvent être rentabilisés qu’en acheminant de grands volumes de carburant ? Les camions transportent déjà une grande partie des matières dangereuses circulant au Québec, et ces véhicules sont régulièrement impliqués dans de graves accidents. Nous sommes encore au ras des émotions venant de Lac-Mégantic, mais quelques observations s’imposent avant de réfléchir à ce qui mènera à des décisions de société. Cette réflexion devrait aussi porter sur l’affranchissement graduel qui s’impose face au pétrole. Actuellement, le chemin de fer demeure le mode de transport le plus sécuritaire pour les matières dangereuses dont font partie les hydrocarbures. Il est aussi le mode terrestre le plus écologique. Avant de faire le procès du rail, de le juger responsable de la tragédie de Lac-Mégantic, il convient d’analyser l’usage qu’en ont fait les gestionnaires de la société ferroviaire Montreal, Maine & Atlantic Railway. Laisser sans surveillance un convoi transportant plus de 7 000 tonnes de pétrole brut léger était dangereux, surtout après un premier incendie à bord de la locomotive de tête. Laisser ce convoi sur la voie principale, alors qu’il aurait fallu deux minutes pour le garer sur la voie d’évitement, sécurisée par un dérailleur, était aussi risqué. L’enquête du Bureau de la sécurité des transports révélera peut-être que le type de wagon-citerne utilisé a contribué au désastre et que les pratiques de la compagnie, notamment en matière d’utilisation des freins à main et de formation du personnel, étaient insuffisantes. Depuis le 6 juillet, on remet en question la L’équipe de Graffici DIRECTEUR Benoit Trépanier, [email protected] RÉDACTEUR EN CHEF JOURNAL ET WEB Nelson Sergerie, [email protected] ou [email protected] ASSISTANTE À LA RÉDACTION Geneviève Gélinas, [email protected] GRAPHISTE Julie Delisle, [email protected] ÉDITORIALISTE Gilles Gagné, [email protected] CHRONIQUEURS Thierry Haroun, David Lonergan, [email protected] COLLABORATION À LA RÉDACTION Ariane Aubert Bonn, Gilles Gagné COLLABORATION AU CONTENU VISUEL Julie Delisle, Gilles Gagné, Ariane Aubert Bonn, Antoine Rivard-Déziel RECETTE Mathilde Cotton CARICATURE Marie-Eve Tessier-Collin (Orbie) MOTS CROISÉS Diane Richard adjointe administrative Maryse Brunelle COMPTABLE Annie Lévesque RÉVISION Geneviève Gélinas, CORRECTION Sous la supervision de Gauthier Communications : Florence Gauthier, Céline Duchemin, Marlyne Cyr, Myreille Allard, Chantale Bordeleau, Janine Porlier PUBLICITÉ ET MARKETING | RESPONSABLE VENTE ET MARKETING Gabrielle Leduc [email protected] PUBLICITÉ AVIGNON, BAIE-DES-CHALEURS ET HAUTE-GASPÉSIE Jean-Philippe Turgeon [email protected] PUBLICITÉ CÔTE-DE-GASPÉ ET ROCHER-PERCÉ Gabrielle Leduc [email protected] CONSEIL D’ADMINISTRATION Alain Bernier, président | Simon Bujold, vice-président | Marilou Levasseur, secrétaire | Geneviève Campagna, Geneviève Labillois, Gabrielle Leduc, Dominic Lemyre, Catherine Landry et Antoine Rivard-Déziel. Impression Les Presses du Fleuve, Montmagny DISTRIBUTION Publisac Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec, 2003 CTA irage ertifié MECQ libre arbitre Commentez la CHRONIQUE sur GRAFFICI.CA Cassure chez les libéraux Thierry Haroun | [email protected] L e vernis craque chez les libéraux de la circonscription de Bonaventure, alors qu’émergent désormais des clans au sein de la famille libérale, gracieuseté d’une course à l’investiture sans merci entre André Poirier, Damien Arsenault et François Whittom. Enquête du Libre arbitre. Plusieurs gens d’affaires influents et élus interviewés par le Libre arbitre ont accepté de passer aux confidences sous le couvert de l’anonymat afin de mettre au jour des pratiques et des attitudes qui semblent en déranger plus d’un. Au premier chef, le fait que Nathalie Normandeau continue de tirer les ficelles de cette course à trois qui laissera assurément des cicatrices au sein d’une famille qui semblait unie il y a encore peu. Plusieurs sources confirment que l’ancienne attachée de presse de Nathalie Normandeau et de l’ex-premier ministre Jean Charest, Annie St-Onge, a finalement décidé de ne pas se lancer dans cette course à la demande de Mme Normandeau qui lui a précisé que ce n’était pas le moment pour elle. Dans les faits, c’était pour laisser toute la place à l’homme d’affaires et philanthrope André Poirier, qui reçoit l’appui, selon plusieurs, de l’ex-ministre. Ce qui n’est pas sans faire grincer des dents le clan Arsenault, on l’aura aussi compris. Un appui qui ne passe pas comme une lettre à la poste à Chandler où l’étoile de Mme Normandeau ne brille pas autant qu’on pourrait le croire. « Ça pourrait jouer contre M. Poirier », confie une influente personnalité de la communauté des affaires à Chandler. D’ailleurs, les gens d’affaires consultés jugent que François Whittom, un physiologue originaire de Chandler, devrait bénéficier de la majorité des appuis libéraux dans sa ville natale. M. Poirier est estimé comme homme d’affaires par de nombreux Chandlerois, mais associé à la Baie-des-Chaleurs et à Normandeau, ce qui est vu comme deux prises contre lui. On rappellera que M. Poirier a bien indiqué lors du lancement de sa campagne qu’il travaillera dans la continuité de Normandeau. La tradition, voire la bienséance politique, veut que l’on mentionne le député précédent, soit Damien Arsenault (député de décembre 2011 à septembre 2012), quand on parle de « continuité ». Cette approche vient de consacrer une cassure chez les libéraux. « Contrairement à ce que laisse entendre M. Poirier, il n’a pas l’appui des maires de la région », confie un élu influent et libéral notoire dans la Baie-des-Chaleurs qui juge que M. Poirier « devrait gagner » en raison de son réseau de contacts dans le monde des affaires de la Baie-des-Chaleurs. Par ailleurs, le côté « fonceur » de M. Poirier, selon l’expression d’une personnalité politique bien en vue de Chandler, en dérange plusieurs, selon les témoignages recueillis. Il ne fait pas de doute que M. Poirier s’est lancé en politique pour gagner : son discours en ce sens est sans équivoque. Une stratégie aux accents de « politique à l’ancienne » qui est toutefois risquée. Les membres en règle du Parti libéral du Québec de Bonaventure feront leur choix le 8 septembre. Ils seront entre 700 et 1 000, selon les pronostics du parti. Le gagnant doit obtenir 50 % des voix plus une. Tout indique pour l’heure que M. Poirier devra impérativement gagner au premier tour parce que les clans de Whittom et d’Arsenault comptent faire une alliance contre M. Poirier au deuxième tour, selon une source bien informée qui a confirmé au Libre arbitre que des discussions en ce sens ont déjà commencé. Alliance logique du fait que Whittom et Arsenault ont travaillé ensemble sous l’ancien gouvernement de Jean Charest. Whittom était un pilier important en Gaspésie à titre de conseiller spécial pour le ministre Yves Bolduc. André Poirier devra donc exiger de sa garde rapprochée – une équipe appuyée par un vieux routier de la politique, Rémi Bujold (efficace, disons-le) – qu’elle prenne les bouchées doubles cet été (visites terrain, hot-dogs sur le grill et autres événements populaires) afin de s’assurer d’une victoire au premier tour. Bon été à tous et on se revoit en septembre. été 2013 Graffici 11 12 été 2013 Graffici UNE LANGUE DE CÔTES Chez Uniprix et Uniprix Sante, repondre a vos besoins, c’est important ! Une pièce de Sylvain Rivière Mise en scène Nancy Gagnon Musique originale Phile Uniprix Santé Martin Gagnon et Vicky Fournier Carrefour Gaspé 39, montée Sandy Beach, Gaspé Tél. : 418 368-3341 Uniprix Martin Gagnon et Vicky Fournier Place Jacques-Cartier 167, rue de la Reine, Gaspé Tél. : 418 368-5595 Uniprix Desneiges Plourde 80, boul. Renard Est, Rivière-au-Renard Tél. : 418 269-3351 Uniprix Santé Laurent Carbonneau-Lebeau inc. 98, Route 132 Ouest, Percé Tél. : 418 782-2550 Scénographie Gabrielle Dumont-Dufresne Comédiens Wilfrid Joseph, Johanne Larocque, Ghislain Gagnon et Gina Samson 24, 30, 31 juillet • 6, 7, 13, 14 août à 20 h CENTRE CULTUREL PASPÉBIAC produits de la mer, En plus de nos savoureux visite de notre nous vous proposons une turée la morue et Découvrez comment est cap à bord des embarcations ! comment elle est préparée Billetterie : 418 752-5200 Production de la Troupe de théâtre La Descendance et de la Ville de Paspébiac 52, rue des Vigneaux, Sainte-Thérèse-de-Gaspé | 418 385-3310 été 2013 Graffici Ces maisons qu’on remarque 13 Ariane Aubert Bonn et Geneviève Gélinas Elles nous intriguent et donnent envie de s’arrêter pour les zieuter. GRAFFICI a visité quelques-unes de ces maisons qui sortent de l’ordinaire et interrogé leur propriétaire ou leur concepteur, histoire de satisfaire votre curiosité. La maison-métamorphose BONAVENTURE - À Bonaventure, impossible de passer sur la route 132 sans remarquer une maison violette ornée de pissenlits et de papillons. Sa propriétaire, Josée Villemaire, a expliqué la démarche derrière cette œuvre au journal GRAFFICI. «O n a bûché environ 90 % du bois qui est dans cette maison », raconte Josée Villemaire. En compagnie de son conjoint, Réjean Arsenault, elle a conçu et bâti la maison. « Quand on a terminé, en 2001, on a donné carte blanche à un artiste de Bonaventure, Hugues Arseneault, pour qu’il fasse une peinture dessus. Il a peint la maison en jaune-orangé avec un motif de flammes », rapporte Josée Villemaire. En habitant une maison ornée d’une fresque, la nécessité de donner son adresse disparaît. Et les passants arrêtent prendre des photos. Au moment de rafraîchir la peinture sur le bâtiment, Mme Villemaire a décidé de proposer un nouveau projet à l’artiste. « Pour moi, la maison a une âme, une personnalité. On met de beaux vêtements parce que ça nous inspire, alors c’est pareil pour la maison, précise-t-elle, ça lui donne une âme. Je suis toujours contente d’arriver chez moi, parce que je trouve ça beau. La maison fait partie de moi, elle me représente. » Photo : Ariane Aubert Bonn La fresque sur la maison de Josée Villemaire montre l’évolution d’un pissenlit jusqu’à l’envol d’un papillon. Métamorphose « C’est la transformation de la terre à l’envol. Pour moi, ça avait une signification. J’imaginais un papillon, l’artiste imaginait un pissenlit, alors je lui ai demandé de transformer le pissenlit en papillon et ça a très bien fonctionné. C’est inspiré de ma vie, du changement. Le papillon, c’est un envol et l’image principale, c’est une femme-papillon qui est pleine de couleurs. Il y a aussi un mâle papillon qui a une patte dans la fenêtre de la chambre de mon fils Jérémie. » La maison ovale de Grande-Vallée La peinture est éphémère et elle doit se renouveler. C’est pour Mme Villemaire l’occasion de changer l’image de sa Walt Disney en Gaspésie demeure pour l’assortir à sa propre vie qui se transforme. (Ariane Aubert Bonn) La maison pyramide de Carleton 14 été 2013 Graffici Ces maisons qu’on remarque Walt Disney en Gaspésie GRANDE-VALLÉE – Gérard Francoeur a passé des centaines d’heures à couvrir les toits de son chalet et de sa maison de tourelles roses et bleues dans le style de Walt Disney. «C’ est pour le plaisir, pour passer le temps », lance l’homme de 79 ans. Quand il a pris sa retraite du métier de bûcheron, il y a 14 ans, il a craint l’inaction. « S’il ne fait rien, il va devenir fou ! », confirme son épouse, Cécile Plourde. M. Francoeur a donc passé son premier hiver de retraité dans son atelier à fabriquer les 22 tours qui ornent son chalet situé sur la route 132 entre Grande-Vallée et Madeleine. L’hiver suivant, il en a construit 26 autres, cette fois pour décorer sa maison de la rue du Quai, à Grande-Vallée. Chaque tourelle est faite en bardeaux de cèdre taillés en languettes qui sont assemblées puis peintes en rose ou bleu. Dans les plus grosses, M. Francoeur a installé une ampoule colorée visible derrière une fenêtre, ce qui ajoute à la féérie la nuit venue. Des drapeaux du Québec et du Canada flottent au sommet des tourelles. Le bricoleur dit avoir été inspiré par le château de Cendrillon à Orlando, en Floride, même s’il n’a jamais mis les pieds à Disneyworld. Les tourelles font tourner les têtes. « Les voisins ont trouvé ça bien beau, rapporte M. Francoeur. Des touristes viennent virer à la maison pour prendre des photos. C’est pareil pour le chalet, certains passent devant et font demi-tour. » M. Francoeur continue de décorer ses résidences. Il taille des silhouettes d’animaux dans des feuilles de bois : chevreuils, ours et oiseaux parsèment le terrain autour de son chalet. Et les tourelles : « Elles sont n’ont pas fini de l’occuper dues cette année pour être repeintes », dit-il. (Geneviève Gélinas) La maison pyramide Au dessus : Le chalet de Gérard Francoeur, à Grande-Vallée, fait tourner la tête des automobilistes. Vignette ovale à gauche : Les tourelles sont faites de bardeaux de cèdre taillés en languettes et assemblés. CARLETON – Au moment de bâtir sa maison à Carleton en 1990, Yvan Whittom s’est débrouillé pour avoir une construction unique. « Je l’ai commandée à un artiste en arts visuels qui gagnait sa vie comme menuisier, Gilles McInnis, de Port-Daniel. Il avait carte blanche. » L e résultat : une maison en forme de pyramide avec un puits de lumière en verre au sommet. L’accès aux pièces du rez-dechaussée était conçu via une pièce circulaire au centre de la maison, où deux miroirs concaves se faisaient face. De quoi décrocher les cœurs sensibles, se rappelle M. Whittom. « Certaines personnes faisaient des étourdissements et quelqu’un a presque vomi en traversant la pièce. » Les fameux miroirs ont aussi failli causer de sérieux problèmes au propriétaire suivant. Une expérience de physique connue consiste à allumer un bout de papier grâce à une loupe, qui concentre la lumière et les rayons infrarouges. Dans l’ancienne maison de M. Whittom, le soleil reflété dans un miroir concave a assez chauffé un divan pour y faire apparaître de la fumée... Les occupants ont heureusement détecté l’odeur à temps et les miroirs ont été enlevés depuis. « L’effervescence » d’une époque M. Whittom est le président-fondateur de Vaste et Vague de Carleton. C’est l’effervescence entourant la naissance de ce centre d’artistes qui lui a donné le goût d’une maison originale. « Ça a été une expérience, une époque. Les gens visitaient la maison comme si c’était un musée », rapporte-t-il. Les murs de la « maison pyramide » ont été témoins de bien des initiatives culturelles. La résidence a été le quartier général du Conseil de la culture de la Gaspésie à ses débuts et a abrité le bureau du festival Maximum Blues pendant trois ans. « Pendant le festival, c’était le lieu où habitait l’équipe technique et ça campait autour », dit M. Whittom. Les artistes du théâtre La Moluque y ont aussi séjourné. M. Whittom a quitté Carleton en 1995, et a vendu sa maison par la suite. (Geneviève Gélinas) La maison pyramide de Carleton a été conçue par un artiste de Port-Daniel, Gilles McInnis. été 2013 Graffici 15 Ariane Aubert Bonn et Geneviève Gélinas | [email protected] La maison ovale de Grande-Vallée GRANDE-VALLÉE – Grande-Vallée cache la maison du sculpteur Jean-Jacques Chapdelaine, une création de forme ovale qui lui a pris des décennies à bâtir, et qui n’est pas terminée. cices, insiste M. Chapdelaine, mais le véritable yoga, la quête de s’unir à l’univers. » La fondation de la maison compte Le type 26 faces et forme un ovale. « est arrivé avec sa “pépine”, se souvient M. Chapdelaine. Il m’a demandé : “où on creuse ?” C’est le sculpteur en moi qui a répondu. J’ai sculpté le sol en quelque sorte. » Pour élever la charpente, le sculpteur récupère les matériaux trouvés autour de lui. Le bois d’une vieille grange comblera une bonne partie de ses besoins. « J’ai mis deux étés à la démolir. C’est du bois qui avait été taillé à l’herminette », se rappelle M. Chapdelaine. Dans la maison, il suffit de lever les yeux vers les plafonds nus pour voir ce bois d’âge vénérable. Un morceau de quai démonté fournira Photo : Antoine Rivard-Déziel Jean-Jacques Chapdelaine a utilisé en bonne partie des matériaux récupérés pour construire sa maison de Grande-Vallée. aussi de bonnes pièces, tout comme une barge. « Moi, je n’avais pas l’argent pour acheter les matériaux et il y en avait plein devant moi », justifie le sculpteur. Quand le curé de Grande-Vallée a changé les fenêtres du presbytère, il a contacté M. Chapdelaine. Aujourd’hui, elles laissent entrer le soleil de fin de journée dans la maison ovale. Les anciennes portes de l’église ont aussi évité le rebut : elles ferment l’entrée de la cave de M. Chapdelaine. La maison de Grande-Vallée a longtemps été « ma base », décrit M. Chapdelaine. Aujourd’hui, il passe la majeure partie de l’année à Montréal. C’est son fils, Emmanuel, qui occupait la maison lors du passage de GRAFFICI. Celui-ci a vécu une bonne partie de son enfance à Grande-Vallée et a vu la construction évoluer. Il a connu l’époque où le toit, d’abord plat, laissait souvent s’infiltrer l’eau. Il a ensuite vu les formes biscornues du grenier s’élever, et son père placer les planches une à une pour abriter ce qui est devenu son atelier de sculpture. Une partie des murs extérieurs est couverte de pierres polies par la mer. M. Chapdelaine les a choisies une par une sur la plage, se rappelle son fils. « Il ne remontait jamais du plain les mains vides. » Près des fondations, un tas de pierres attend la suite de la tâche. Jean-Jacques Chapdelaine a maintenant 81 ans. Et il considère que sa maison n’est pas terminée. « Elle ne sera jamais finie, dit-il. Je ne suis pas intéressé à avoir terminé sa construction. Ce ne serait plus intéressant. » (Geneviève Gélinas) Près de la maison ovale de Grande-Vallée se dresse un petit bâtiment dont la forme rappelle une proue de navire. Il s’agit de la première maison de Jean-Jacques Chapdelaine, celle qu’il a construite en attendant que la maison principale soit habitable. Sa structure est recouverte de feuilles de métal dont on se servait dans les anciennes presses d’imprimerie. En examinant l’une d’elles de près, GRAFFICI a déchiffré une page du journal gaspésien Le Voyageur, publié à Murdochville dans les années 1960. (Geneviève Gélinas) Photos : Geneviève Gélinas Photo : Geneviève Gélinas C omme la maison, son propriétaire et bâtisseur a un parcours hors du commun. Dans les années 1950, M. Chapdelaine visite l’Asie et séjourne dans un âshram (ermitage) en Inde. À son retour, il habitera Percé, où il commence à sculpter à partir de matériaux trouvés sur la grève. Percé et son centre d’art sont alors en ébullition; M. Chapdelaine y fréquente les artistes Suzanne Guité et Alberto Tommi. «Mais il n’était pas question que j’achète quoi que ce soit à Percé. C’était devenu trop commercial », explique-t-il. En 1963, il déniche un terrain au bord de la falaise du côté ouest de GrandeVallée. La maison ne sera pas qu’un toit pour sa famille, décide le sculpteur. Elle était destinée à devenir un centre de yoga. « Pas le yoga des gens qui font des exer- 16 Marché public pub 2013-graffici-HR.pdf 1 13-07-08 09:10 été 2013 Graffici LES SAMEDIS DE 10H À 16H Du13 juillet au14 septembre 2013 Événements spéciaux « MARCHÉ CULTUREL » le 20 juillet 2013 « MARCHÉ AU VILLAGE HISTORIQUE DE L’HÉRITAGE BRITANNIQUE » le 27 juillet 2013 Parc de la Pointe Taylor de New Richmond 103, boulevard Perron Est une 10e édiTion excepTionnelle des Jeux des 50ans et plus Gaspésie-Îles de la Madeleine Avec plus de 900 participants cette année, les Jeux des 50 ans et plus de Sainte-Anne-des-Monts furent un grand succès. Nous tenons à remercier les nombreux bénévoles, les partenaires et les commanditaires qui ont participé à la réalisation de cet événement. La Table régionale de concertation des aînés Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine félicite tous les participants à cette 10e édition des Jeux et, de plus, elle invite tous les aînés à demeurer socialement et physiquement actifs ! Rendez-vous à Paspépiac l’année prochaine pour une 11e édition haute en couleur. Tableau des médailles Clubs Or Argent bronze Total Sainte-Anne-des-Monts 13 5 7 25 Bonaventure 9 1 1 11 Caplan 6 3 2 11 Maria 4 1 1 6 New Richmond 4 1 0 5 Petite-Vallée 3 4 3 10 Cap-Chat 3 3 1 7 Carleton 3 2 2 7 Nouvelle 3 1 3 7 Chandler 3 0 1 4 Percé 2 0 0 2 îles 1 2 0 3 Sainte-Félicité 1 2 0 3 Matane 1 1 0 2 Pabos 0 1 1 2 Sainte-Omer 0 1 1 2 La Martre 1 0 0 1 Marsoui 1 0 0 1 Port-Daniel 1 0 0 1 Saint-Adelme 1 0 0 1 Les Méchins 0 1 0 1 Mont-Louis 0 1 0 1 Amqui 0 1 0 1 Bassin 0 1 0 1 Grande-Vallée 0 1 0 1 Escuminac 0 0 1 1 mathilderies été 2013 Graffici Mousse à la truite et au beurre blanc 17 Mathilde vous propose une recette préparée avec une richesse de nos lacs et rivières : l’omble de fontaine (truite). Préparation de la mousse : •Préchauffer le four à 350° F; Photo : Jacques Gratton, photographe •Verser les 2 t. d’eau dans une casserole; •Ajouter la poudre de poisson, les légumes et la tasse de vin blanc; •Saler et poivrer; •Porter à ébullition, réduire le feu et laisser mijoter 30 minutes; Ingrédients pour la mousse 2 t. de chair d’omble de fontaine 3 c. à table de beurre ½ t. de crème 35 % 1 œuf Sel et poivre au goût 2 t. d’eau 2 carottes 2 branches de céleri 1 oignon 2 c. à table de poudre de poisson (que l’on trouve à la poissonnerie) •Nettoyer les truites et les incorporer dans le bouillon de 7 à 10 minutes; •Retirer les truites et réserver le bouillon; •Enlever la peau et les arêtes du poisson; •Dans un robot, réduire en purée la chair de truite; •Ajouter le beurre, la crème, le sel et le poivre; Photo : Julie Delisle INGRÉDIENTS ( 6 à 8 portions ) Préparation du beurre blanc : •Filtrer le bouillon; •Placer dans un petit moule avec 1 centimètre d’eau; •Prendre 1 ½ t. de bouillon et ajouter 1 ½ t. de vin blanc sec; •Cuire au four 20 minutes. •Faire bouillir et réduire de moitié; •Ajouter ensuite 1 ½ t. de crème 35 %; 1 t. de vin blanc sec Ingrédients pour le beurre blanc 1 ½ t. de vin blanc sec 1 ½ t. de crème 35 % ½ t. de beurre coupé en morceaux Cette recette de Mathilde a été préparée avec de l'omble de fontaine d'élevage de chez Raymer Aquaculture à New Richmond. •Porter à nouveau à ébullition; •Mettre ½ t. de beurre coupé en morceaux et faire fondre; •Placer dans un bain-marie pour garder au chaud; •Verser le beurre blanc sur la mousse et servir. Vous pouvez servir la mousse avec des tomates cerises, du caviar ou autre présentation à votre goût. – Mathilde Cet été, venez goûter à deux espèCes de truites élevées à la pisCiCulture de new riChmond; l’omble Chevalier et l’omble de fontaine. À la poissonnerie/pisciculture Raymer Aquaculture, nous élevons ces espèces de truites en bassins d’eau douce, les transformons et les vendons aussi sur place. Vous pouvez donc vous procurer vos ombles au même endroit où elles ont grandi et ont été transformées ! Nos étalages vous offrent un grand éventail de délicieux produits de la Gaspésie et de l‘est du pays; homard, crabe, morue, saumon, flétan, bourgots, moules, sushis, mets préparés, ainsi qu’une gamme complète de condiments pour accompagner vos délicieux plats de poissons. Venez goûter la fraîcheur gaspésienne! 123, chemin St-Edgar New Richmond 418 392-5310 18 été 2013 Graffici JELD-WEN portes et fenêtres comprend qu’il y a beaucoup de facteurs à considérer lors de l’achat de portes et fenêtres. Voici 10 raisons de choisir JELD-WEN : 1. L’EXPÉRIENCE 6. FIABILITÉ Nous excellons dans le domaine depuis plus de 50 ans. Une fiabilité sans pareil. 2. QUALITÉ La qualité de nos portes et fenêtres est un cran au-dessus des autres. 3. PERFORMANCE Conçues pour une performance optimale, c'est une promesse. 4. SÉLECTION 7. DÉVELOPPEMENT DURABLE Nous misons sur des solutions durables. 8. SERVICE ET GARANTIE Parmi les meilleurs que vous pouvez avoir! 9. VALEUR DURABLE Un nombre infini de choix! Ajoute une valeur durable à la résidence. 5. ENERGY STAR 10. SANS TRACAS Un maximum d’effet tout en réduisant les factures. Parce que vous avez des choses plus importantes à faire que vous tracasser pour des portes et fenêtres. 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Équipés de balises GPS pendant la saison de reproduction, les oiseaux marins ont été retracés parfois à 200 km de leur colonie, à Tadoussac ou en Basse-CôteNord. « On a eu énormément de signalements au Saguenay et sur les rives du Saint-Laurent pour nous dire qu’il y avait beaucoup de fous de Bassan dans ces lieux il y a un an », raconte M. Rail. Plusieurs d’entre eux ont aussi été trouvés morts en août 2012, à divers endroits dans le golfe du Saint-Laurent. Les autopsies révèlent qu’ils n’étaient atteints d’aucune maladie ou d’aucun traumatisme apparent, mais que les oiseaux étaient plutôt maigres. Le maquereau L’alimentation de cette espèce, pendant l’élevage des jeunes en été, est composée à 70 % de maquereau. Selon les rapports de Pêches et Océans Canada, ce poisson s’établirait plus vers le nord, obligeant le plus gros des oiseaux marins de l’Atlantique Nord à voler longtemps pour se nourrir. Selon un article scientifique que M. Rail a coécrit en 2012, la température de l’eau en été serait plus élevée que la moyenne. Les maquereaux, qui vivent en eaux plus froides, nageraient plus en profondeur. « À partir de 20 mètres, cela commence à être difficile pour les fous de Bassan », concède le biologiste. L’abandon du nid par les parents semble se répéter dans les autres colonies, selon le spécialiste. Les pertes sont cependant plus difficiles à mesurer que sur l’île Bonaventure, la plus accessible et la seconde plus grosse colonie au monde, derrière celle de Saint-Kilda en Écosse. Les pertes s’accumulent Le fou de Bassan n’est pas menacé de disparition mais l’espèce avait été mise sous surveillance à la fin des années 1960. La présence du pesticide DDT, que les oiseaux mangeaient, rendait les coquilles d’œufs plus minces. Ce pesticide est aujourd’hui interdit et la population de la colonie de l’île a augmenté jusqu’en 2009. La colonie était alors à son apogée et rassemblait 59 586 couples. Le biologiste craint que la forte mortalité des poussins en 2012 ne s’ajoute à celle des jeunes oiseaux lors du déversement de pétrole dans le golfe du Mexique, à la suite de l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, survenue le 20 avril 2010. « Les reproducteurs étaient déjà partis [vers le nord], mais les jeunes qui sont morts devaient commencer à nicher l’an prochain », explique M. Rail. La situation évolue, nous devons « comprendre les changements et travailler au niveau de la recherche », estime le directeur du parc national de l’Île-Bonaventureet-du-Rocher-Percé, Rémi Plourde. Le taux de survie des poussins de cette année ne sera pas connu avant cet automne. La colonie de fous de Bassan sur l’île Bonaventure diminuait depuis 2010 et 2012 a été une année plus difficile pour les poussins. L’île Bonaventure. Photos : Gracieuseté, Jean-François Rail L es études se poursuivent grâce à la présence de plusieurs chercheurs au parc national de l’Île-Bonaventureet-du-Rocher-Percé. Selon les premières estimations, le nombre de couples de fous de Bassan resterait stable par rapport à l’an passé. En 2012, les biologistes avaient même remarqué une augmentation de la colonie qui était en déclin depuis deux ans. Il y avait plus de 51 000 couples, alors qu’en 2011, on en comptait environ 47 000. Une importante mortalité des jeunes oiseaux a néanmoins noirci le tableau l’an passé. Le biologiste Jean-François Rail du Service canadien de la faune d’Environnement Canada, région du Québec a constaté une forte baisse du succès de reproduction des fous de Bassan en 2012. « Nous comptons si les oiseaux ont réussi à pondre et combien ils arrivent à élever de jeunes jusqu’à leur envol. Nous étions autour de 30 % de succès de reproduction en moyenne, mais le taux est passé à 8 % », explique M. Rail. De nombreux poussins étaient abandonnés au nid par leurs parents et mouraient 20 divertissement été 2013 Graffici MOTS CROISÉS GASPÉSIENS 1 par Diane Richard 1 HORIZONTALEMENT 2 1. Pas si bête que ça… 3 2. Préférer - Peuple. 3. Rigolé - Augmentation. 4. Plantes herbacées - Initiales du compositeur de l’opéra le Vaisseau fantôme - Chiffres romains. 5. Antifasciste italien - Haricots. 6. Plaine herbeuse - Rôtir. 6 7 8 9 10 11 12 SUDOKU Placez un chiffre de 1 à 9 dans chaque case vide. Chaque ligne, chaque colonne et chaque boîte 3 x 3 délimitée par un trait plus épais doivent contenir tous les chiffres de 1 à 9. Chaque chiffre apparaît donc une seule fois dans une ligne, dans une colonne et dans une boîte 3 x 3. 3 6 5 6 2 7 7 9 12. Domaines ruraux - Se rebiffent. 5 6 8. Dans la Saône-et-Loire - Dieu solaire. 11. Banal - Fils de Jacob. 4 5 8 10. Broyé - Aumônier. 3 4 7. Terre mélangée - Surface du champ de pesanteur. 9. Comme des entonnoirs - Abrév. 2 10 11 9 5 12 VERTICALEMENT 1. Parc - Pariade. 5. Traîne - Qui a la forme d’un arc brisé. 9. Garçon - Service hospitalier. 2. Couteaux à virole - Fonde. 6. Prép. - Conseil souverain. 10. Rivière de France - Rejeter - Béante. 3. Note - Relative au raisin - Intact. 7. Donnent l’âge - Refuge. 11. Écrivain français - Tribune. 4. Diminution - Dépouiller. 8. Messe - Fin de verbe. 12. Querelles - Croc. 2 3 6 6 7 4 8 8 9 4 2 8 7 3 8 2 Niveau de difficulté : INTERMÉDIAIRE 4 1 LA SOLUTION DES JEUX : PAGE 26 Caricature Orbie présente une facette amusante de notre relation amour-haine avec dame Nature. Le début juillet a été particulièrement chaud avec plusieurs records battus partout sur le territoire gaspésien. Trop chaud ou trop froid ? Telle est la question. ORBIE www.orbie.ca BÉDÉISTE Voyez les caricatures d’Orbie sur GRAFFICI.CA été 2013 Graffici Photo : JuliaMarois e b a l u e q 4 r a édition une rem Les chefs Jérôme Ferrer, Jean-Marc Guillot, Antoine Morneau et Alexandre Barré, du Groupe Europea, au restaurant La Seigneurie de l’Hostellerie Baie Bleue de Carleton-sur-Mer, où se déroulait le souper gastronomique gaspésien 2013, qui a attiré 152 personnes. La Chambre de commerce Baie-des-Chaleurs organisait le 30 mai dernier, au Café Birks de Montréal, puis le 27 juin, à l’Hostellerie Baie Bleue de Carleton-sur-Mer, la 4e édition du souper gastronomique gaspésien. Le menu a été orchestré par le Grand chef Relais & Châteaux Jérôme Ferrer, accompagné de sa brigade du Groupe Europea, dont le chef pâtissier Jean-Marc Guillot, meilleur ouvrier de France et champion du monde de pâtisserie. Nadia Fournier, chroniqueuse vin et auteure du Guide du vin 2013 – Phaneuf, collaborait aussi au somptueux souper de Carleton-sur-Mer, qui a fait briller le savoir-faire gaspésien, sous la présidence d’honneur de l’homme d’affaires Denis Charest, président du Groupe Pascan. Jérôme Ferrer : Fier ambassadeur de la Gaspésie à table Conquis par la Gaspésie dès sa première visite dans la région en juin 2012, Jérôme Ferrer est un véritable ambassadeur des produits du terroir à table. « La beauté de notre métier, c’est de pouvoir travailler avec les produits régionaux, affirme-t-il. On aime découvrir la perle rare, prendre contact avec le producteur et mettre en valeur ce que le Québec a de meilleur à offrir. » Pendant la semaine du Grand Prix de Montréal, en juin dernier, chacun des six restaurants du Groupe Europea a d’ailleurs mis au menu un plat à base de produits de la Gaspésie, surtout de la Baie-des-Chaleurs. le saviez-vous ? Le restaurant Europea, situé rue de la Montagne, à Montréal, comptait en 2012 parmi les 10 meilleures tables du monde, remportant le prix Travellers’ Choice de TripAdvisor. Jérôme Ferrer salue le souper gastronomique gaspésien, créé par la Chambre de commerce Baie-des-Chaleurs. « C’est beau, c’est énorme comme initiative ! C’est un grand privilège pour nous d’être ici. C’est la rencontre d’une vie, de découvrir la Gaspésie... » L’événement très couru a entre autres permis aux gens de savourer de l’agneau nourri aux algues des Bergeries du Margot (Bonaventure) ainsi que de l’œil de ronde de yack de la Ferme Bos G (Saint-Elzéar), apprêtés d’une façon unique par le chef Ferrer. En pâtisserie, le chef Jean-Marc Guillot a délicieusement mis en valeur le miel et l’hydromel du Rucher des Framboisiers (Maria). d’exquises retombées « Ce souper est devenu un incontournable, affirme avec conviction Maurice Quesnel, directeur général de la Chambre de commerce Baie-des-Chaleurs. Il offre une excellente visibilité à nos producteurs et transformateurs. Il met en valeur notre région et permet aux gens d’affaires de la Gaspésie et de Montréal de réseauter. Il y a autre chose chez nous que l’industrie du tourisme et de la pêche; l’événement démontre bien notre diversité économique. » Actuellement, deux membres de la Chambre sont fournisseurs du Groupe Europea. « Et nous espérons qu’il y en aura de nouveaux ! » Un événement gastronomique se tiendra en sol gaspésien l’an prochain, toujours en collaboration avec Jérôme Ferrer. Demeurez à l’affût ! 21 22 Critique littéraire été 2013 Graffici David Lonergan La mesure du temps Pourquoi écrire sa vie quand toute son œuvre s’en inspire ? Dans le très beau et émouvant Depuis toujours (Éditions du Boréal), Madeleine Gagnon nous offre une éclatante réponse : « L’autobiographie, écrit-elle, n’est qu’une voie pour mieux penser cette éblouissante épreuve du temps qui s’en va ». L e temps! Ce temps qu’on ressent tout au long de l’ouvrage, ce temps qui guide la mémoire de l’auteure, ce temps qui porte ses plaisirs et ses blessures. On a parfois l’impression qu’elle se surprend elle-même : elle ramène au présent de son écriture des souvenirs enfouis depuis si longtemps qu’ils avaient quitté cette mémoire immédiate qui sait si bien cacher cette autre mémoire, lointaine, que l’exercice même de l’écriture ramène au premier plan. Si Gagnon suit d’une façon générale la chronologie de sa vie, elle se permet des dérives, des sauts temporels suivis de retours en arrière, alimentant les faits de réflexions, se découvrant elle-même en s’écrivant : « En écrivant ma vie, j’accouche de moi-même et de ma propre vie ». Elle passe rapidement sur son enfance qu’elle évoque dans la première partie du livre. Six courts chapitres réunis sous le titre général de « Village ». Ce village natal, Amqui, devenu ville, unira ce cheminement de vie. Bien sûr à cause de l’importance qu’ont ses parents et ce qu’elle appelle son « clan » pour elle, mais aussi à cause de la nature qui lui donne sa saveur et ses odeurs. Par contre, elle s’attarde sur l’époque de ses études secondaires : pensionnaire deux ans chez les Ursulines à Québec, ce qu’elle a détesté à cause de la rigidité des religieuses, mais séjour qui lui a appris les vertus de la révolte. Ensuite, après un arrêt alors qu’elle a 17 ans, elle fréquente le collège NotreDame d’Acadie de Moncton et éprouve la joie des études dans un milieu stimulant. On sent le plaisir qu’elle y a eu, on découvre cette pulsion qui la mène lentement vers l’écriture, même si elle prendra du temps avant d’affronter sa propre parole. Puis les années défilent : études, amours, enseignement, amitiés et ses deux enfants. Mais tous les faits personnels sont rattachés à la réflexion sur la société, sur la femme, sur l’homme aussi. Elle s’affirmera féministe, socialiste, indépendantiste. Elle ne sera jamais dogmatique, mais toujours à l’écoute des autres et d’elle-même. C’est cette qualité réflexive qui crée la beauté et la richesse de ce texte. Il ne s’agit pas de Suivez le Festival musique du bout du monde Des extraits vidéos seront diffusés dès le jeudi 8 août prochain sur GRAFFICI.CA et musiqueduboutdumonde.com. Les reportages complets seront présentés sur ces sites et sur la chaîne communautaire maCommunauté (535 en HD) offerte aux abonnés de Télé Optik de Telus. Toutes les vidéos sont réalisées avec le soutien de la chaîne communautaire maCommunauté. « s’autoglorifier », pas plus d’ailleurs que de jouer la modestie. Il s’agit d’être et de témoigner de sa vie dans ses difficultés et dans ses réussites. Le tout écrit avec une plume lumineuse qui chante et nous enchante. Musique été 2013 Graffici Pamela Rooney : du country depuis le berceau Geneviève Gélinas 23 E lle a chanté sur les scènes d’une bonne partie des festivals gaspésiens et de bien des bars. « Elle est partout », m’avait-on dit. Jusqu’à récemment, Pamela Rooney donnait une quarantaine de concerts par an, en plus de son métier de coiffeuse et des soins à son fils de six ans. « J’ai une vie full full speed », lance-t-elle. GRAFFICI a interviewé Pamela Rooney dans son salon de coiffure de la rue Adams, à Gaspé. Devenir chanteuse ou coiffeuse, c’est le rêve de nombreuses petites filles, lui fait-on remarquer. « Moi, je voulais être chanteuse et policière », rectifie-t-elle en riant. Au moment de l’entrevue, Mme Rooney PROMOBONA.pdf 1 13-06-10 22:10 s’apprête à partir pour cinq jours de specta- cles, de Causapscal à Gaspé en passant par Saint-Omer et L’Anse-à-Beaufils. La minitournée se termine sur la scène de la Fête du Canada à l’aréna de Gaspé. Guitare acoustique en mains, yeux très bleus, cheveux très blonds et short très court sur des jambes musclées, elle enchaîne les tubes de country américain, interprétés à la sauce Pamela Rooney and The Exceptions. Pas de doute, la formule est rodée. Il faut dire que Mme Rooney, 34 ans, foule les planches depuis des décennies. Âgée de quatre ans, la petite « Pam » interprétait déjà Sentimental Ol’You, accompagnée à la guitare par sa mère, lors d’un concert de la Saint-Patrick dans son village natal de Douglastown. MEMBRE DU CENTRE Hi-Fi GROUPE SÉLECT Ancien Son enfance a été bercée par le country que ses parents jouaient et écoutaient. « Je suis une fille de vieux country, mais je le change pour en faire du nouveau country », expliquet-elle en français, avec son accent anglais. Sur son premier et seul disque, paru en 2005, Pamela Rooney interprète les chansons des autres, dont ses modèles Rhonda Vincent et Miranda Lambert. Le prochain album devrait compter quelques pièces de son cru, promet-elle. « Je veux faire des chansons qui touchent les gens, sur l’intimidation, la séparation, les femmes battues, pas sur mon pick-up ou sur la chasse. » Le disque sera enregistré avec The Exceptions, trois musiciens qu’elle décrit Photo : Sylvain Landry GASPÉ – Pamela Rooney traîne sa guitare et sa voix depuis de longues années à travers la Gaspésie. Elle promet un deuxième disque pour bientôt, avec ses propres compositions. comme « des frères » : Sylvain Landry à la guitare, Éric Dumaresq à la basse et Yanny Trudel à la batterie. Et Pamela Rooney compte bien ralentir la cadence des spectacles, qui se font désormais au rythme de la garde partagée, une fin de semaine sur deux. Programmation À VENIR SpectacleS préSentéS au Quai deS artS de carletOn-Sur-Mer billetterie : 418 364-6822 PoStE 351 ou w w w. m a xi m u m 9 0 . c a C mErcrEdi mErcrEdi 31 juillet 7 août M 18 h Y ViVianE aUdEt CM 10 $ MY Formule 6 à 8 avec la mie Véritable CY CMY K IMPOSSIBLE DE BATTRE NOS BAS PRIX! ( MÊME LES PRIX DE NOS COMPÉTITEURS SUR INTERNET ) ÉLECTRONIQUE • INFORMATIQUE • PHOTOGRAPHIE CONSEILS-EXPERTS • LIVRAISON • INSTALLATION À DOMICILE BONAVENTURE • 102 Louisbourg, Bonaventure (418) 534-3281 Ligne sans frais 1 888 535-3281 www.centrehifi.com LUndi 12 août 20 h tHE Barr BrotHErS 30 $ adulte 15 $ étudiant 18 h trEmBLaY 10 $ Formule 6 à 8 avec la mie Véritable mErcrEdi 14 août 18 h ÉLi Et PaPiLLon 10 $ Formule 6 à 8 avec la mie Véritable 24 Toute une année pour les sœurs Boulay Musique été 2013 Graffici Nelson Sergerie GASPÉ – Elles ont été consacrées Révélations Radio-Canada 2013-2014 dans le volet chanson grâce à leur album Le poids des confettis. Elles parcourent le Québec avec plusieurs arrêts en Gaspésie cet été et elles planifient un deuxième disque. Les sœurs Boulay ont le vent dans les voiles. Un album qui va bien Leur musique peine à percer dans les radios commerciales, particulièrement dans les grands centres, mais les radios gaspésiennes et Radio-Canada diffusent leurs chansons. Elles s’approchent des 10 000 albums vendus : « C’est déjà plus que nos objectifs », indique Stéphanie, qui souligne que ce chiffre ne devait être atteint qu’après cinq ou six mois de ventes. « C’est le fun de voir que ça va bien. On ne se fixe pas d’objectif en termes de vente. On se dit que tant que les gens viennent voir notre show, ça nous fait plaisir. C’est ça notre paie », dit Stéphanie. Comment expliquer ce succès Elles demeurent modestes face au succès actuel : « C’est difficile à dire. Ce serait comme nous vanter nous-mêmes. C’est comme si on était arrivées au bon endroit, au bon moment. J’ai l’impression que parce qu’on est sœurs et gaspésiennes en même temps, les gens ont tendance à plus nous aimer », analyse Mélanie. La tournée découverte du Centre Culturel de PasPébiac Une belle occasion de découvrir des artistes de talent à petit prix ! Viviane Audet Samedi 27 juillet à 20 h Viviane est une artiste plurielle qui fait sa marque dans le paysage musical, cinématographique et télévisuel. Après avoir remporté les grands honneurs au Festival en Chanson de Petite-Vallée, elle arrive avec un premier album en 2006. Elle travaille sur son 2e album qui sortira cet automne. Elle a remporté dernièrement un Jutra de la meilleure musique originale pour le film Camion. Tremblay Jeudi 8 août à 17 h Le comédien Maxime Desbiens-Tremblay (Ramdam) a lancé son premier album solo en octobre 2012. Tremblay se révèle habile à tisser des mélodies et des refrains qui entrent dans l’oreille pour ne plus en sortir. Utilisant son background blues et folk, le chanteur pop force les mystères de la vie à donner un sens à la sienne! Eli et Papillon Jeudi 15 août à 20 h Eli et Papillon, un duo qui touche droit au coeur par des textes qui reflètent leur vie au quotidien ainsi que par la beauté de leurs mélodies et arrangements. BilletS en vente à la turel Billetterie du Centre Cul lundi au vendredi 9 h à 12h et 13h à 16h30 * Coût : 10 $som mation gratuite * avec une con Billetterie : 418 752-5200, poste 2 Les mois à venir Elles viennent de participer aux Francofolies à La Rochelle, en France, le 14 juillet dernier, et ont un calendrier de spectacles rempli jusqu’à la fin de 2014. « On aimerait ça commencer à écrire de nouvelles chansons », dit Mélanie. Elles croient que le processus d’écriture est meilleur lorsque l’agenda est chargé : « On a écrit à peu près la moitié de l’album sur la route, durant des demi-journées de congé. Pour nous, ça fonctionne bien. Et c’est possiblement ce qui va se produire pour le deuxième album », conclut Mélanie. Les sœurs Boulay n’avaient pas imaginé recevoir un tel accueil de la part du public depuis le lancement de leur album, en mars. Photo : Gracieuseté, Jerry Pigeon L es filles de New Richmond ont connu toute une année et le lancement de leur album en mars dernier les a propulsées au zénith. « C’est incroyable! Ça fait trois mois que l’album est sorti et on a l’impression que ça fait deux ans tellement on a fait des choses différentes », lance d’entrée de jeu Stéphanie Boulay. « Sincèrement, je ne pensais pas que l’album allait être accueilli comme ça. Les gens connaissent les chansons et les chantent avec nous. C’est un des plus beaux côtés du métier », souligne Mélanie Boulay. été 2013 Graffici Mhyp13-039 • hydro québec • Annonces • cAMPAGne recyc-friGo – juillet 2013 • INFO: st/M-cl pUBLICATION: coMMunAutAire Ps • VersION: débArrAssez – frAnçAis • FOrMAT: 7,5" x 10" • COULeUrs: cMyK• LIVrAIsON: 28 juin • pArUTION: nd 25 Suivez-nous sur Twitter @ Graffici Réagissez aux Réagissez articles suraux articles sur notre page notre page Facebook Facebook Vous voulez vous débarrasser de votre vieux frigo énergivore ? Pensez à RECYC-FRIGO. Votre vieux frigo* ou congélo sera recyclé de manière sécuritaire et selon les normes en vigueur en matière de protection de l’environnement. Appelez RECYC-FRIGO et recevez 30 $ par la poste. Pour un ramassage gratuit : www.hydroquebec.com/recyc-frigo ou 1 855 668-1247 Assurez-vous d’avoir votre facture d’électricité en main. Devenez un adepte de la page GRAFFICI ! Devenez un adepte de la page GRAFFICI ! *L’appareil doit avoir plus de 10 ans et avoir un volume intérieur d’entre 10 pi3 et 25 pi3, ainsi qu’être fonctionnel, branché et facilement accessible et déplaçable. Une limite de trois appareils par foyer s’applique. Les appareils commerciaux ne sont pas admissibles. Certaines conditions peuvent s’appliquer. MHYP13-039 RECYC-FRIGO_juil_CommPS.indd 1 13-06-28 09:23 26 été 2013 Graffici 3 GAUTHIER COMMUNICATIONS Florence Gauthier, B.A.A. Diplômée en communication organisationnelle 5 6 2 7 [email protected] 2 25, rue des Sarcelles, Maria (Québec) G0C 1Y0 1 1 2 3 4 5 6 Devenez un adepte de la page GRAFFICI ! Sudoku 9 4 2 7 LA SOLUTION DES JEUX de la page 20 8 3 3 6 8 9 5 7 4 8 2 1 6 4 animation relations publiques marketing formations sur mesure: français et communication Téléphone 418 759-5380 Tél. cellulaire 418 392-0882 Réagissez aux articles sur notre page Facebook 6 8 7 8 9 10 11 12 2 F O O P R I I N L E L L O S N B R A U S T E Niveau de difficulté : INTERMÉDIAIRE 3 4 5 6 7 8 9 10 11 U T D E C L I N E R R E B A N S S A I N O G I V A L E S E N A T S T E W A R D N O N D O I I E S R E S A M D B E O N N T U V A L E P U R P E L E R E S L S O A S I S A C R I F I C E N I E R S A B I M E R U E 12 Placez un chiffre de 1 à 9 dans chaqu Chaque ligne, chaque colonne et cha délimitée par un trait plus épais doive les chiffres de 1 à 9. Chaque chiffre a seule fois dans une ligne, dans une c une boîte 3x3. Solution 3 7 5 6 2 1 9 4 8 2 6 9 8 7 4 5 3 1 4 8 1 9 5 3 2 7 6 6 1 3 4 9 5 7 8 2 7 2 8 3 1 6 4 5 9 5 9 4 2 8 7 1 6 3 8 5 6 1 4 9 3 2 7 1 3 7 5 6 2 8 9 4 9 4 2 7 3 8 6 1 5 SPORTS été 2013 Graffici Gilles Gagné 27 Tournoi de soccer de Matapédia : on quintuple les inscriptions MATAPÉDIA - « Quand on a commencé en 2009, personne ne voulait venir jouer. On avait offert les inscriptions gratuitement aux équipes de Campbellton et de Kedgwick, au Nouveau-Brunswick, pour avoir 15 équipes. Cette année, on a 65 équipes inscrites, et on en a refusé une dizaine. » Un heureux problème L’intérêt grandissant des équipes de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent et du Nouveau-Brunswick pour le tournoi crée un heureux problème au comité organisateur. « On n’a pas de misère à remplir notre grille-horaire. On a de la misère parce qu’on refuse des équipes », dit M. Normandeau, dont le comité aimerait accommoder tout le monde. C’est dans ce contexte que les orga- en équipements, pendant que la municipalité de Matapédia donne 20 000 $ en subvention et 3 000 $ en temps de main-d’œuvre. La Commission scolaire René-Lévesque allonge 15 000 $ et le ministère de l’Éducation y consacre 25 000 $. « C’est sans compter le Groupement agroforestier de la Ristigouche, qui viendra déboiser gratuitement l’espace nécessaire à l’expansion. Ça représente 5 000 $ en travaux, dans un contexte difficile pour le », ajoute milieu forestier M. Normandeau. « Les travaux commencent dans trois semaines », disait-il le 9 juillet, quatre jours avant le tournoi. Il faudra 200 chargements de camion pour acheminer sur le site la terre nécessaire à l’agrandissement de la surface de jeu. Deux terrains de « 45 sur 90 mètres seront aménagés, et un troisième de 55 sur 110 mètres. Ce Les joueurs se répartissent sur un ensemble sont des terrains qui nous de terrains, selon les groupes d’âge. L’action permettront d’accueillir est partout. Sur les lignes de côté, on entend des compétitions fédéles parents vanter l’organisation. rées. Ça nous donnera nisateurs du tournoi ont préparé au cours des derniers mois un projet d’expansion de 82 000 $ pour augmenter la capacité d’accueil du site de Matapédia. Ce projet est financé localement dans une proportion de 70 %. Le Club de soccer de Matapédia verse 5 000 $ en argent et 14 000 $ Photo : Gilles Gagné S erge Normandeau est fier du succès obtenu par le tournoi de soccer de Matapédia, qu’il préside depuis le début. Il vante le travail acharné du comité organisateur : « Tout le monde a pris congé vendredi pour organiser ça », dit-il, en parlant du 5 juillet, huit jours avant le début de l’événement. Les gens de Matapédia et des villages des Plateaux ont bien fait de persévérer. Les deux équipes reçues gratuitement en 2009 et les 13 autres qui s’étaient pointées les 1er et 2 août de cette année-là sont devenues de solides ambassadrices de l’événement sportif. Alors que les trois premiers tournois se déroulaient sur deux terrains situés du côté ouest de la rivière Matapédia, près de l’église, les équipes jouent depuis 2012 sur de vastes terrains adjacents à l’école des Deux-Rivières. « Nous avons six terrains à l’école et un terrain à côté de l’ancien centre de distribution de Provigo », précise Serge Normandeau. 10 terrains, parce que les équipes les plus jeunes jouent en largeur. Ça donnera à notre tournoi la capacité de recevoir 100 équipes ! C’était le but visé quand on a pensé à ce projet », ajoute M. Normandeau. Quant à l’hébergement, il ne pose pas de problème avec 65 équipes. « Les équipes allant jusqu’à Amqui, à l’ouest, et jusqu’à Caplan, à l’est, retournent coucher à la maison. Au Nouveau-Brunswick, c’est le cas jusqu’à Kedgwick. Il y a l’Hôtel Restigouche à Matapédia, qui reçoit du monde. Cette année, des familles de Carleton nous ont demandé de camper sur place, avec des roulottes. On les accommode. On a 8 ou 10 roulottes cette année, mais il faut penser qu’il y en aura plus l’an prochain », dit-il. Transports Québec a installé des cônes orange sur une distance d’un kilomètre de part et d’autre de l’école des Deux-Rivières pour avertir les automobilistes qu’il faut ralentir en raison d’un « événement sportif », un mot qui n’est pas trop fort pour décrire la convergence de plus de 1 000 joueurs et accompagnateurs dans le village de 740 personnes. Avignon-Ouest n’a pas beaucoup « d’occasions de se réjouir sur le plan économique, mais le tournoi de soccer prouve qu’en travaillant ensemble, nous sommes capables de faire de belles choses », conclut Serge Normandeau. LES ATELIERS DU FUNAMBULE, BONAVENTURE Une entreprise soutenue par la SADC de Baie-des-Chaleurs Ateliers créatifs, matériel d’artiste, boutique-cadeau, salon de thé, espace-mode. ISABELLE RIOUX propriétaire Depuis plus de 30 ans, le Réseau rassemble 67 SADC et CAE dans les régions du Québec. Chaque année, les SADC et CAE accompagnent et financent près de 10 000 entrepreneurs. www.sadc-cae.ca