Vidéo : Options pour le système électoral de l`Île-du-Prince

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Vidéo : Options pour le système électoral de l`Île-du-Prince
Vidéo : Options pour le système électoral de l’Île-du-Prince-Édouard
SYSTÈME UNINOMINAL MAJORITAIRE À UN TOUR
C’est le système électoral que la province utilise actuellement. Un choix par électeur. Le
candidat qui obtient le plus de votes l’emporte – et le parti avec le plus de députés forme le
gouvernement. Les électeurs doivent appuyer un candidat; le candidat qui reçoit le plus de
votes devient député. S’il y a plus de deux candidats, le vainqueur n’a pas besoin de plus de la
moitié des votes. Donc, avec ce système, le nombre de députés élus au sein de chaque parti ne
reflète pas nécessairement la distribution des votes parmi les partis.
Par exemple, dans les résultats de l’élection générale provinciale de mai 2015, le Parti libéral a
reçu plus de 40 % des votes et 18 de ses candidats ont été élus. Le Parti progressisteconservateur, lui, a reçu 37 % des votes et 8 de ses candidats ont été élus. À l’Île, c’est chose
commune.
SYSTÈME UNINOMINAL MAJORITAIRE À UN TOUR AVEC COMPENSATION
Ce système fonctionne de la même façon que le système uninominal majoritaire à un tour, mais
comprend aussi des sièges pour les chefs des partis qui reçoivent un certain nombre de votes.
L’ensemble des votes pourrait donc servir à l’élection de chefs de parti. Ce système prévoit des
sièges pour les chefs des partis qui obtiennent un nombre de votes donné à l’élection.
Cela signifie que les chefs de parti seraient élus par l’ensemble des électeurs de la province et
ne se présenteraient pas dans une circonscription.
SYSTÈME MIXTE BINOMINAL AVEC COMPENSATION PROPORTIONNELLE
La représentation qui découle de ce système comporte trois caractéristiques.
Elle est « binominale », ce qui signifie que chaque circonscription serait représentée par deux
députés. Avec ce type de représentation, les circonscriptions de la province compteraient
environ 6000 électeurs et 2 députés, au lieu d’avoir environ 3000 électeurs et un député.
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Elle est « mixte », ce qui signifie qu’elle tient compte de deux éléments : la popularité des
candidats au sein de leur circonscription et celle de leur parti dans la province.
Elle est « proportionnelle », ce qui signifie que le nombre de députés élus au sein de chaque
parti reflète la distribution de l’ensemble des votes.
Le bulletin de vote de chaque circonscription liste un ou deux candidats pour chaque parti.
Lorsqu’ils votent, les électeurs ne font qu’un « x » sur le bulletin, comme on le fait
actuellement, afin de choisir un parti (ou un candidat indépendant). Dans chaque
circonscription, le candidat principal du parti le plus populaire devient député – comme c’est le
cas dans le système actuel. Les deuxièmes sièges des circonscriptions sont ensuite distribués
parmi les partis de façon à ce que la composition de l’Assemblée législative reflète la part des
votes obtenue par chaque parti. Les partis reçoivent des sièges dans les circonscriptions où leur
popularité était la plus forte. Les deuxièmes sièges sont accordés aux candidats arrivés en
deuxième place le plus souvent possible. Avec ce système, la plupart des circonscriptions ont
des députés appartenant à deux partis.
Pour vous donner un aperçu, voici à quoi ressemble la carte électorale actuelle :
27 circonscriptions de 3000 électeurs. Un député provincial par circonscription.
Et
voici un exemple de ce à quoi ressemblerait la carte électorale avec la représentation
proportionnelle mixte binominale.
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Comme on le constate, avec la représentation proportionnelle mixte binominale, il y pourrait y
avoir 14 circonscriptions ayant environ 6000 électeurs et deux députés provinciaux; la carte des
circonscriptions aurait donc besoin d’être redessinée.
Si dans une circonscription deux députés appartenant à des partis différents sont élus, les
députés élus seront les candidats principaux de chaque parti. Toutefois, s’il arrivait que les deux
sièges d’une circonscription soient remportés par le même parti, le candidat principal et le
candidat secondaire du parti deviendraient députés.
SYSTÈME MIXTE AVEC COMPENSATION PROPORTIONNELLE
Avec le système mixte avec compensation proportionnelle, les électeurs doivent faire deux
votes.
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L’un des votes des électeurs sert à choisir un candidat dans leur circonscription uninominale –
comme pour le système uninominal majoritaire à un tour. L’autre vote, lui, est un vote pour
choisir un parti politique – les sièges remportés par chaque parti par l’entremise de ce vote sont
ensuite attribués selon la liste de candidats des partis. Le nombre de sièges associés à une
circonscription remportés par chaque parti est déduit de sa part de sièges afin de déterminer
combien de sièges à remplir avec sa liste de candidats il doit obtenir. Par exemple, disons que la
province conserverait un total de 27 circonscriptions, et qu’un parti recevait 18,5 % des votes,
ce qui voudrait dire qu'il aurait droit à cinq sièges. S'il n'en remportait que deux, il recevrait
trois sièges.
Moins la différence entre le nombre de sièges attribués selon les votes pour les candidats et le
nombre de sièges attribués selon les votes pour les partis est grande, plus la composition de
l’Assemblée législative est proportionnelle.
SYSTÈME MIXTE BINOMINAL AVEC COMPENSATION PROPORTIONNELLE VS SYSTÈME MIXTE
AVEC COMPENSATION PROPORTIONNELLE
Vous constaterez sans doute que les deux systèmes mixtes sont semblables. La principale
différence entre les deux systèmes est la façon dont est accordée une moitié des sièges.
Avec le système mixte n’étant pas binominal, la deuxième moitié de sièges sont en quelque
sorte des sièges « supplémentaires » qui n’appartiennent à aucune circonscription. Les députés
à qui ils seront attribués sont choisis dans la liste classant les candidats « supplémentaires » de
chaque parti. Donc, la moitié des députés à l’Assemblée législative représentent une
circonscription tandis que l’autre moitié des députés ne sont associés à aucune circonscription.
Avec le système mixte binominal, la deuxième moitié de sièges sont également répartis parmi
les circonscriptions. Chaque député à l’Assemblée législative représente donc une
circonscription. Les sièges restants sont attribués à des candidats de circonscriptions afin que
l’ensemble des députés soit représentatif des parts des votes à l’échelle provinciale et dans les
circonscriptions.
MODE DE SCRUTIN PRÉFÉRENTIEL
Avec ce mode de scrutin, les électeurs doivent classer les candidats selon leur préférence. Le
candidat élu est celui qui reçoit une majorité des votes valides. Si aucun candidat d’une
circonscription ne reçoit une majorité réelle selon les premières préférences, le candidat ayant
reçu le moins de premières préférences est éliminé et les votes qu’il avait reçus sont
redistribués parmi les candidats restants selon la deuxième préférence de ces votes. Ce
processus se répète jusqu’à ce qu’un candidat ait une majorité de votes.
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Le bulletin de vote est différent de celui du système actuel parce que les électeurs doivent
classer les candidats en ordre de préférence. Ils doivent écrire un « 1 » à côté de leur candidat
préféré, un « 2 » à côté de leur deuxième candidat préféré et ainsi de suite. Pour remporter
l’élection, un candidat doit recevoir une majorité de votes (50 % + 1). Si au premier
dépouillement des votes aucun candidat n’obtient de majorité, le candidat ayant été le moins
classé au premier rang est éliminé et les votes qu’il avait reçus sont redistribués parmi les
candidats restants selon le deuxième rang de ces votes. Ce processus se répète jusqu’à ce qu’un
candidat ait une majorité de votes.
À l’Île-du-Prince-Édouard, ce système ne donnerait pas une représentation proportionnelle,
mais elle permettrait aux électeurs d’influer davantage sur les résultats électoraux que le
système uninominal majoritaire à un tour.
Je vous remercie d’avoir pris le temps de regarder la vidéo. Nous espérons que vous en
apprendrez davantage sur chaque système.
Nous vous encourageons à discuter avec vos amis et votre famille des différentes options pour
le système électoral de la province. Nous espérons que vous participerez au plébiscite en
novembre.
COMITÉ SPÉCIAL SUR LE RENOUVELLEMENT DÉMOCRATIQUE :
JORDAN BROWN, Charlottetown-Brighton, président
PETER BEVAN-BAKER, chef du troisième parti
L’HONORABLE PAULA BIGGAR, ministre des Transports, de l’Infrastructure et de l’Énergie
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SIDNEY MACEWEN, circonscription 7 (Morell-Mermaid)
JANICE SHERRY, circonscription 21 (Summerside-Wilmot)
Narration par :
Jeff F. Collins (M. A., LL. B., B. A.)
Candidat au doctorat
Chargé de cours à temps partiel
Départment de science politique
Université de l’Île-du-Prince-Édouard
Participants :
Jordan Brown, député de Brighton-Charlottetown et président du Comité spécial sur le
renouvellement démocratique
Sean Graham (B. Sc. [physique et science politique], B. Sc. [mathématiques], Université de
l’Alberta) est le créateur du système mixte binominal avec compensation proportionnelle. Son
projet de recherche sur les systèmes électoraux a été financé par l’Undergraduate Research
Initiative de l’Université d’Alberta.
Anna Keenan, militante en matière de climat et d’énergie et organisatrice communautaire
Communications Î.-P.-É.
Personnel de l’Assemblée législative
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