STALINE, LE STALINISME :

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STALINE, LE STALINISME :
Claire Cornaz
Gabriella Davet
Bokar N’Diaye
Fergus Thew
Mai 2016
306
STALINE, LE STALINISME :
1
1
: photo du portrait de Staline prise par Iorgulescu Ion au musée du stalinisme, à Gori, en Géorgie, sa ville natale
1
Table des matières :
Introduction ……………………………………………………………………………3
 La place de la Russie durant la Première Guerre mondiale
 La révolution russe
Développement……………………………………………………………
 La vie de Sosso, Koba et Staline
 Ses parents..................................................................................................4
 Sa jeunesse, Staline en tant que « Sosso »...................................................4
 Staline en tant que « Koba » et révolutionnaire........................................5-6
 Son ascension au pouvoir.............................................................6-7-8-9-10
 Le stalinisme
 Courte définition..................................................................................................11
 Les grandes purges...........................................................................................11-12
 Le pacte de non-agression............................................................................ 12-13
 La guerre..........................................................................................................13-14
 Le déclin de Staline..........................................................................................15
Conclusion.........................................................................15-16
Chronologie....................................................................16-17
Annexes....................................................................17-18-19-20
Bibliographie...............................................................20
2
L’introduction :
 La place de la Russie durant la Première Guerre mondiale :
Pendant la Première Guerre mondiale, la Russie tsariste participait aux combats de la guerre, débutée en
1914, aux côtés des autres pays de la Triple-Entente : la France, l’Angleterre et – plus tard – l’Italie. Au début,
la crise qui a donné naissance au conflit entre l’Autriche-Hongrie et la Serbie, était limité entre ces deux pays.
La Russie s’est alors immiscée dans cette ‘dispute’ afin de porter secours à la Serbie et, avant tout, de
s’opposer à la force austro-hongroise présente dans les Balkans.
Le pays a alors envoyé 10 millions d’hommes au front, en Août 1914. Cependant, seulement 7 millions
arrivent au front et l’armée russe est mal équipée, mal préparée, mal commandée ; bref, la Russie n’était
absolument pas prête à faire face à l’Autriche-Hongrie, ni à l’Allemagne. Les fronts se perçaient de partout dès
1915, et une guerre, qui normalement était censée être courte, s’annonçait alors longue ainsi que compliquée
pour une Russie qui n’avait guère les moyens pour la continuer ou l’assumer. Car les tensions sociales
s’amplifiaient, l’économie tombait, la guerre ravageait, la politique dégénérait et tout cela préparait un terrain
propice à la montée des partis politiques inspirés par le Marxisme : les menchéviks et les bolcheviks.
 La révolution russe
La révolution russe. Favorisée par la Grande Guerre, il s’agit des événements qui permirent, en février 1917,
la chute subite du régime tsariste pour l’installation d’un gouvernement provisoire tenu par les Menchéviks.
C’est en octobre de la même année qu’a lieu la révolution bolchévique qui fit chuter aussi ce gouvernement,
au profit d’un régime léniniste (« communiste »). S’ensuivit alors la guerre civile russe entre les bolcheviks,
leurs adversaires et l’Armée Blanche. L’Armée rouge – sous le commandement de Léon Trotski - naît durant
ce conflit, afin de pouvoir faire face aux ennemis. Cette guerre gagnée par les Rouges, une politique du régime
s’installe : celle de la nationalisation du commerce, des banques, de l’industrie et de l’artisanat et du
« communisme de guerre ». Mais devant les problèmes que cause de ce dernier et la chute de l’économie,
Lénine décide de se tourner vers un retour au capitalisme de marché. C’est la naissance de la NEP, la
Nouvelle Politique Économique.
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Le développement :
La vie de Sosso, Koba et Staline
 Ses parents :
Iossif Vissarionovitch Djougachvili est né le 18 décembre 1878, à Gori, ville géorgienne. Ses parents se
nommaient Vissarion Ivanovitch Djougachvili et Ekaterina Gueorguievna Gueladzé : ils étaient mariés depuis
5 ans et avaient déjà perdu deux enfants (Mikhail mort en couche, et Gueorgui). Sa mère avait 19 ans, son
père 28. C’était un homme brutal, alcoolique et bagarreur, qui battait régulièrement sa femme qu’il prétendait
volage.
Le père, Vissarion, est né à Didi-Lilo vers 1850, en Géorgie et il mourut en 1909 à Tiflis. Cordonnier à Tiflis,
les gens le connaissaient comme étant une personne brutale et ayant un goût pour la boisson. Staline ne
mentionnait son père que pour expliquer qu’il était l’enfant d’un cordonnier de Tiflis.
Ekaterina, quant à elle, naquit à Gambaréouli en 1858 et mourut à Tiflis le 4 juin 1937. Elle épousa Vissarion
en 1872. La famille est pauvre, et vit dans une maisonnette à Gori.
 Sa jeunesse, Staline en tant que Sosso :
Iossif avait 5 ans lorsque son père quitta le domicile conjugal pour aller vivre à Tiflis. Sa femme dut jouer les
bonnes dans les foyers riches (certains parlent de prostitution) et finit par être recueillie au presbytère. Sur les
conseils de Tcharviani, le prêtre qui l’avait recueillie, elle inscrivitt Iossif à l’école paroissiale (à ses frais), où il
apprit le russe, à 9 ans.
Le 1er septembre 1894, Iossif, fort de ses très bons résultats scolaires, entra au séminaire de Tbilissi : sa mère
aurait rêvé qu’il devienne prêtre, et c’était l’un des meilleurs moyens pour un jeune défavorisé de faire des
études. Mais là-bas, il commença à fréquenter les milieux socialistes, et finit par se faire expulser en 1899,
officiellement pour absence à des examens bibliques, mais selon lui, comme il s’en vanta plus tard, pour «
propagande marxiste ».
De 1902 à 1917 s’ouvrit une longue période de sa vie militante, scandée par ses (nombreuses) arrestations et
évasions successives : à partir de sa rencontre avec Lénine entre temps, il épousa Ekaterina Svanidzé en 1904,
ils eurent un fils en 1908, et elle décéda un an après…
4
 Sa jeunesse, Staline en tant que Koba et révolutionnaire :
C’est en 1899 qu’il fut renvoyé du séminaire. Il rejoignit le Parti ouvrier social-démocrate de Russie une année
avant, en août 1998, et adopta le nom de Koba, tiré du héros de l’œuvre Le Parricide d’Alexandre Kazbegui.
De plus, le marxisme était pour lui une idéologie (« un système philosophique ») remède qui permettrait de
soigner absolument tous les maux de ce monde.
D’une certaine manière, la culture bolchévique l’attirait (la paranoïa du secret), lui, son assurance et son goût
des intrigues.
La clandestinité révolutionnaire fut l’expérience formatrice pour Staline et ses camarades : conspirations,
débats idéologiques, factions, intrigues,...
Koba fut arrêté pour la première fois et débuta sa série de déportations en Sibérie (la première, donc, parmi 7
autres) en 1902. Bien entendu, ces déportations-ci n’avaient pas grand-chose à voir avec ceux qui eurent lieu
sous sa direction. Il soutenait Vladimir Lénine, auteur du texte Que faire ? , ce « génie politique impérieux »
qui alliait le sens pratique de la prise du pouvoir avec l’idéologie marxiste2.
D’après Staline lui-même, durant la révolution de 1905, il organisait des révoltes paysannes. Il rencontre
Lénine pour la première fois à une conférence en Finlande, après la répression tsariste.
En 1907, Koba mima son écho, le héros du Parricide d’Alexandre Kazbegui : il mena la vie d’un hors-la-loi
caucasien. Afin de financer le Parti, il participa à des braquages de banques, le hold-up commis à Tbilissi en
juin est un exemple qui lui rapporta environ 250'000 à 300'000 roubles.
En 1912, après une nouvelle évasion, il partage un logement à St-Pétersbourg avec Viatcheslav Scriabine, qui
deviendra plus tard un de ses plus grands camarades. Ce dernier adopta aussi le pseudonyme de Molotov (le
marteau), suivant la coutume bolchévique qui tient à ce qu’on adopte un surnom ‘industrialisé’. Koba signera
un article et fera apparaître pour la première fois le nom – qui ne rime pas pour rien avec Lénine – Staline.
Le « merveilleux géorgien », comme l’appelait Lénine, entra dans le Comité central du parti en 1912 par
cooptation. Tous les troubles qui eurent lieu pendant la Grande Guerre entraînèrent la fin de la monarchie et
les événements qui suivirent en 1917. La révolution bolchévique eut lieu le 25 octobre 1917.
À cette époque, Staline assurait l’intermédiaire des contacts avec Lénine, sous prétexte qu’il était moins
intéressant pour la police. Devenu commissaire du peuple aux Nationalités suite à la formation du nouveau
gouvernement par Lénine, l’URSS (Conseil des commissaires du peuple), Staline fonda son commissariat avec
comme secrétaire Fiodor Allilouïev (le frère de sa future femme) et Nadia en tant que dactylo, sa future
femme.
Staline et Trotsky, les deux seuls commissaires qui pouvaient se permettre de voir Lénine dans son bureau
sans prévenir, furent considérés comme les exterminateurs les plus efficaces et impitoyables. Une qualité que
Lénine applaudira souvent chez Staline. La relation entre Trotsky et Staline était tendue : le premier était vu
comme l’homme après Lénine, le juif héros de la Révolution, le créateur de l’Armée Rouge ; tandis que le
second ne savait tenir aussi bien ces grands airs, bien qu’il fut coriace. Staline vint alors à considérer Trotsky
comme un obstacle majeur pour sa carrière.
Tsaritsyne, la future ville de Stalingrad, eut aussi son importance dans la carrière de Staline. Cette dernière
était un chemin vers greniers à blé et vers le pétrole du Caucase, ainsi que la voie d’accès sud de Moscou. En
2
: SEBAG MONTEFIORE Simon, La cour du tsar rouge I, Perrin, 2010, p. 58.
5
1918, risquant de tomber entre les mains des armées blanches, Lénine envoya Staline (qui obtint d’abord un
titre de directeur général des ravitaillements), devenu commissaire et doté, donc, de grands pouvoirs, surtout
au niveau militaire, dans le sud de la Russie. Arrivé là-bas le 6 avril, il fit fusiller tous les hommes considérés
comme contre-révolutionnaires : être encore plus « implacable et impitoyable », voilà ce que lui ordonna
ensuite Lénine. 3La mort, un instrument simple et très efficace, en contraste avec la passion de la violence
bolchévique, Staline adopta très vite et facilement l’emploi de ces deux outils. On raconte que Staline aurait
dit : « La mort résout tous les problèmes, plus d’hommes, plus de problèmes. »**4
Trotsky avait formé son Armée Rouge avec des « experts militaires », des ex-officiers tsaristes et Staline,
méfiant comme il l’était, les exécutait lorsque l’occasion se présentait.
Tsaritsyne fut renommée en Stalingrad en 1925.
Pour Lénine, qui rappela Staline, il importait peu que le géorgien eusse tué des alliés compétents ou aggravé
une situation déjà délicate : il avait fait preuve d’impitoyabilité, c’était ce que Lénine voulait.
En 1920, Staline fut nommé commissaire politique sur le front sud-ouest, après l’occupation de Kiev par les
Polonais. Lénine fut celui qui créa l’organe unique chargé de contrôler la création du socialisme : le Parti. Ce
même Parti qui fut adulé par une fidélité quasi religieuse.
En 1922, Staline fut nommé secrétaire général du Comité central (l’organe souverain du Parti, qui élisait le
Politburo, ce cabinet de guerre qui déterminait la politique) suite à des manigances orchestrées par Lénine. Ce
dernier fut dégoûté par « l’affaire de la Géorgie » (annexion du pays) dirigée par Staline et Sergo. Le dirigeant,
alors, rédigea un secrètement un testament exigeant le renvoi du géorgien. En décembre, toujours en 1922,
Lénine fut frappé par une attaque cérébrale. La dernière arriva le 21 janvier 1924, signant la fin de Lénine.
 Son ascension au pouvoir :
Prise du pouvoir
Lénine souffre de problèmes cardiaques vers la fin de sa vie, mais pense que son travail est inachevé, et ne
supportera pas de continuer sa politique en tant qu’handicapé. Il demande alors à Staline du poison au cas où
sa maladie ne le tuerait pas. Pour finir, son état et celui de l'Etat lui-même s'améliore un peu, et Lénine revient
au bureau du Kremlin. Il travaille tout de même beaucoup trop selon ses médecins.
Pendant ce temps la relation entre Lénine et Staline se détériore. Lénine le considère maintenant comme une
personne vulgaire et moins intelligente que les autres membres de son entourage, et il est aussi dérangé par les
manifestations patriotiques de Staline sur la Géorgie et sa volonté de supprimer la NEP.
Il retombe malade, mais a peur que Staline récupère encore plus de pouvoir, qu’il avait déjà bien amassé. Il
envoie donc une lettre à Trotsky, cherchant un allié.
3
4
: SEBAG MONTEFIORE Simon, La cour du tsar rouge I, Perrin, 2010, p. 66.
: SEBAG MONTEFIORE Simon, La cour du tsar rouge I, Perrin, 2010, p. 67.
6
Après sa mort, il finit par être embaumé et exposé publiquement dans un mausolée sur la Place Rouge à
Moscou, et restera encore longtemps un symbole soviétique. Trotsky essaye de s'avancer pour prendre la
place de Lénine, en montrant les lettres qu'il lui avait envoyé pour que ses souhaits soient accomplis dans cet
État soviétique. Aucune personne du parti communiste ne s'attendait à ce que Staline prenne le pouvoir, il
n'était qu'un secrétaire général et, donc, ne portait pas beaucoup de pouvoir politique.
Mais pour finir, Staline réussit à écarter Trotsky du parti en l’accusant d'avoir dissimulé les documents du
parti. Cet écartement a eu lieu avec le soutien de Zinoviev et Kamenev, deux révolutionnaires bolcheviks qui
finissent par s'aligner avec Staline après cette accusation. Les trois finissent par former une troïka et le groupe
« gagne » contre Trotsky et il finit par être envoyé en exile au Kazakhstan. En quelques semaines seulement il
prend le pouvoir avec Zinoviev et Kamenev. L'idéologie qui sépare cette Troïka de Trotsky est par rapport à
« l'expansion » : Trotsky, plus du côté de Lénine, veut « propager » le communisme aux autres pays pour créer
un monde socialiste et éviter les rébellions. Mais Staline veut concentrer le socialisme en un seul pays, l'URSS.
Il écarte ses autres opposants, dont Boukharine, Zinoniev, Kamenev et Rykov de la position de dirigeant, pour
lui, Bouhkarine et Rykov était « trop de droite », voulant enrichir les paysans avec le NEP, et Zinoniev et
Kamenev était trop gauche/trotskistes.
Le début du stalinisme et ses résultats
Il dit vouloir continuer la politique Léniniste, c'est-à-dire une Russie communiste marxiste. Où le chômage
n'existe pas et tous les ouvriers sont assez bien traités pour subvenir aux besoins de leurs familles. Mais un des
ses premiers décrets en tant que dirigeant est de supprimer la NEP. La « Nouvelle Politique Economique »,
un système mis en place par les Bolcheviks en 1921 pour introduire une sorte de libéralisme économique,
chose anormale pour un socialiste. Ce système avait été mis un place parce que l'économie, désormais
soviétique après la première guerre mondiale, la révolution bolchevik, la guerre civile et bientôt une famine,
n’était pas une économie qui pouvait simplement adopter le communisme, il fallait alors « préparer » la Russie
à devenir socialiste. L'URSS n'était pas encore assez civilisée pour être socialiste dit Lénine. La NEP était une
forme de capitalisme que le peuple aurait eu besoin de subir pendant un moment indéfini, Lénine dit que cela
aurait dû durer au moins plus de 10 ans afin de pouvoir atteindre son but de stabiliser l'économie en attente
pour le socialisme, mais il est mort en 1924, et est donc incapable de définir la fin de la NEP. Il y a alors un
problème qui s'installe dans l'économie quand Staline décide de la supprimer et de mettre en place le
socialisme.
Staline ouvre la campagne de répression connu sous le nom de la dékoulakisation de 1929 à 1933 (Le mot
Koulak est un mot péjoratif pour parler de paysan avec des propriétés privés). L'idée derrière cette campagne
était qu'il fallait persécuter les familles paysannes riches, moyenne et tous ceux qui était soupçonné de ne pas
s'aligner avec le parti communiste. Les koulaks sont persécutés par des emprisonnements, des confiscations de
leurs biens, des exécutions, et des déportations en masse. Ce qui laissera place au Goulag, plus tard. Cette
campagne de répression a eu un grand effet négatif sur les paysans, et avait pour but de préparer le terrain
pour la collectivisation.
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La collectivisation est l'idée que l'agriculture soit mise en commun entre les paysans, les fermes et les champs
appartiennent à l'état et les paysans viennent travailler. Il y a aussi une idée d'avancement rapide, une sorte
d'industrialisation de l'agriculture pour révolutionner l'économie des campagnes. Cette politique a été
appliquée de 1929 à 1940, et chaque année, l'état de l'économie s'empire : avec un déclin dans le nombre de
bétail d'en moyenne 50 %, une diminution dans la production de céréales importante et un dédoublement
dans la réquisition de ces céréales. Ceci cause une famine qui met en danger l'URSS de 1931 à 1933. Staline
n'accepte pas que ça soit la faute de sa politique, et dit que ça doit être la faute aux Koulaks. La
dékoulakisation, continue est en plus forte, finie par déporter 5 millions de personnes, tandis que la famine
engendré par la collectivisation tue entre 6 et 8 millions de personnes. Cette famine, est appelé « Holodomor »
plus tard en Ukraine, ce qui veut dire « extermination par la faim ». Des 6 à 8 millions de mort, entre 2,6 et 5
millions d'entre eux sont ukrainiens, il y a des historiens qui théorisent l'existence d'un génocide planifié pour
une russification de l'Ukraine, puisque la large majorité des morts sont des ukrainiens.
Il dicte que l'union soviétique a besoin d'aller vers l'avant, et le plus vite possible. Car, il dit au publique, la
Russie a toujours été piétiné par l'Europe parce qu'elle est moins développé (comme avec la révolution
industrielle). Il met en place une industrialisation/modernisation rapide, comme celui du japon mais bien sûr a
une échelle moins grande. Grâce à cette modernisation et l'élimination apparente du chômage, Staline
commence à se faire idolâtrer par son peuple. Des fois appelé « le père des peuples » et de la même manière
que la croix gammée apparaissait partout en Allemagne Nazi, en Russie c'était le portrait de Staline, qui
apparaissait dans la plupart des salles d'école, des salles à manger et des lieux publiques.
Des problèmes démographiques suivent ce court âge d'or, la population augmente rapidement mais les
constructions d'habitations sont toujours trop lentes. Des familles entières doivent vivre emboîtées dans une
maison trop petite pour eux. Le mode de vie se détériore et engendre un âge de pauvreté.
L'idée communiste que voulait installer Staline est donc en train de s'effondrer lentement, mais Staline ne
l'accepte pas non plus, selon lui, si le système qu'il a mis en place est en train de s'écrouler, c'est parce qu'on
adopte mal sa politique. On voit donc son côté paranoïaque.
Il cherche parmi les personnes en charge de l'économie Russe des coupables pour ce déclin économique.
Comme Bryukhanov, le commissaire à la finance, membre du parti bolchevik. On l’a dessiné pendu par les
testicules pour l'humilier après qu'on l'ait accusé, mais Staline est allé plus loin : il dit dans la marge de ce
dessin « pour tous ses péchés passés et présents, pendez Bryukhanov par les testicules. Si elles tiennent,
considérez-le comme acquitté par le tribunal ; si elles lâchent, jetez-le dans la rivière. » Mais heureusement
pour lui, il ne se fait pas réellement pendre, il mourra 8 ans plus tard par la main de la NKVD.
En 1930 il utilise le procès politique pour déduire officiellement qui est le coupable. Staline accuse les
scientifiques, les ingénieurs et les hauts fonctionnaires d'avoir déséquilibré l'économie Russe.
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Staline, malgré son absence a ce procès, décret quand même leur peine. À la base, ils sont condamné a mort
par fusillade, mais leur peine sera commué et seront pour finir condamné à 10 ans de prisons. Les accusés,
pour que le tribunal semble réaliste, ont été torturés pendant plusieurs semaines avant le procès, pour qu'il
« avouent » avoir commis un crime qu'ils n'ont jamais fait.
C'est quelques années plus tard, en 1934, qu'il installe la loi sur la trahison de la patrie. Ce texte dicte que
n'importe quelle personne, et leur famille, commettant un crime de haute trahison seront exécuté. Le but de
cette loi était pour que Staline ait plus de pouvoir, pour qu'il n'y ait que son politique à lui, car le terme de
« trahison de la patrie » est flou, subjectif et manipulable. Tout opposant pouvait se faire éliminé
Son fils, Iakov fait une tentative de suicide après une des grandes dispute avec lui, et tout ce que dis Staline,
avec mépris, « il n'arrive même pas à viser droit, je n'ai rien en commun avec lui ». Sa femme même dit qu'il
est devenu un monstre qui fait du mal à sa famille et à son peuple. Nadia finit par se suicider après une
dispute avec Staline à son tour, et le peuple ne le découvre qu'une soixantaine d'année plus tard après qu'on
leur a menti en disant qu'elle est morte d'une crise d'appendicite. Iakov meurt dans une clôture électrique
allemande après que les Nazi l’aient attrapé et qu'il a découvert que Staline a refusé d'échanger un général
allemand emprisonné contre lui.
Le Goulag :
Le goulag était une agence gouvernementale en charge de l'administration des camps. Avant la création du
goulag, des camps existait déjà mais était géré par le ministère des républiques concernées.
Que sont les camps de goulag ?
Les camps de goulag sont des camps de travaux forcé on son envoyé tous ceux qui commet un crime contre la
patrie. Le problème d'une loi flou engendre des injustices, il y a tous les types de criminels, de voleur de
pomme à des opposants du parti communiste (qu'il soit réellement contre ou s’ils sont supposés l'être). Ces
camps de goulag existaient depuis 1930 et le dernier ferme seulement en 1991.
D'abord géré par le GPU, le goulag est géré par le NKVD pendant le stalinisme. Avec l'industrialisation que
visais Staline touche aussi les goulags, car le procès juridique est accéléré. Un accusé est envoyé et jugé par un
troïka de NKVD. Trois personnes jugent, interrogent et condamnent un accusé sans procès complet, souvent
menant à une sanction extrajudiciaire. Ce qui veut dire que quelqu'un est condamné pour un crime présumé
sans vrai preuve. Le NKVD fonctionnait surtout sous dénonciation.
Les différents types de goulags :
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Il y avait une diversité parmi les camps : les prisonniers ne changent généralement pas, mais les camps en soit
oui. Il exister différent type de camps, une forme de camp de travail était le camp d'agriculture, ou on forcerait
des gens à travailler dans les champs pour ramasser des céréales et autres nourritures, un type de camp très
utilisé pendant la période de la collectivisation.
Mais il y avait des camps de constructions, ou les prisonniers étaient forcés à construire, par exemple, une
rivière qui liait deux mers, ou des chemins de fer. Des usines, des camps de pêches et même des laboratoires
scientifiques. Les mines de charbon et d'uranium étaient travaillées par des prisonniers de goulag. Les
prisonniers de goulag ont construit une large partie de Moscou.
La condition de vie des personnes dans les goulags :
10-18 millions de prisonniers. Environ entre 10% et 20% de la population en goulag. Les prisonniers doivent
vivre et travailler dans des conditions de vie horrible, pire que le style de condition de vie que Marx voulait
justement supprimer pour le prolétariat. Ils travaillent 10 heures par jour, pas de vacance, pas de jour férié, les
personnes meurent de fatigue. Ça n'aide pas que la majorité des camps étaient en Sibérie, et la froid gelait des
fois instrument métal aux mains de ceux qui n'avait pas assez de chance d'avoir des gants dans les températures
de -50°. Les personnes ont été des fois torturées par les membres de l'NKVD les plus sadiques jusqu'à ce
qu'elles avouent des crimes jamais commis, comme étant des espions d'un autre pays.
Avec de pauvre condition de vie, manque d'hygiène, des famines, ou juste de « simple » exécutions, à la fin du
goulag, on estime environ 12 millions de mort dans les camps.
« On les chargea [les cadavres des prisonniers] nus, sur des traîneaux, tête à l’extérieur et pieds dedans.
Chaque corps portait une plaquette de bois, une birka, attachée au gros orteil du pied droit, et indiquant son
nom et son matricule. Avant que le traîneau ne franchisse le portail du camp, le nadziratel, un officier du
NKVD, prenait un pic qu’il enfonçait dans chaque crâne. Il s’agissait de vérifier que nul ne sortît vivant. Une
fois hors du camp, les corps étaient jetés dans une transeïa, une des grandes fosses creusées au cours de l’été à
cette fin »5
À la fin, la fermeture des camps en 1961 engendre une autre grosse famine qui tuera à nouveau des centaines
de milliers de personnes.
5
Edward Buca, Vorkuta, Londres, 1976, p. 152.
10
Le stalinisme :
 Courte définition :
Le stalinisme est l’idéologie ainsi que la pratique politique qu’a exercée Staline. Basée sur un culte de la
personnalité de Lénine et du Petit Père des Peuples instauré par ce dernier ; des outils de la terreur et de la
force pour gouverner. Ce terme apparaît en français dès 1929, et « stalinien » dès 1926. Nous pouvons
supposer que le stalinisme est mis en place dès que son chef de fil prend le pouvoir et élimine ses adversaires.
Car que serait le stalinisme sans Staline ?
 Les grandes purges :
Le 1er décembre 1934, à 16h30, Sergueï Kirov, membre éminent du Politburo, est assassiné par Leonid
Vassilievitch Nikolaïev, un jeune étudiant fraichement exclu du Parti. Une heure et demi plus tard, Staline
écrit un décret qui durcit considérablement les conditions d’enquête, d’interrogatoire et de procédure
judiciaire. Cette loi, combinée avec celle du 8 juin 1934 sur la trahison de la patrie (qui permet d’exécuter ou
de déporter sous à peu près n’importe quel prétexte un prévenu et qui impose une responsabilité collective à
sa famille), marque le point de départ des Grandes Purges, qui feront rage en URSS pendant quatre ans.
Avant même la fin du mois, sans compter les 14 personnes (dont Nikolaiev) exécutées pour avoir participé
directement au complot, 104 « gardes blancs » sont exécutés, et 6501 personnes sont condamnées au nom de
la loi du 8 août. Le 16 décembre, Vychinsky annonce la découverte d’un « centre terroriste zinoviéviste » : on
arrête Zinoviev et Kamenev quelques jours plus tard, et ils avouent une « culpabilité idéologique » dans cette
affaire. On les condamne à 10 ans de prison.
Le plus surprenant dans les Procès de Moscou n’est pas tant le nombre des personnes du peuple qui subissent
les Purges (presque 2 millions d’arrestations, et 750'000 personnes privées de leur carte du Parti), mais surtout
le nombre incroyable de hauts fonctionnaires de l’Apparatchik qui sont visés. De 1936 à 1938 se déroulent les
procès de Moscou, simulacres de procès où les plus hautes figures du Parti et de l’Armée défilent devant
Vychinsky, procureur durant tous les procès, « confessent » leurs crimes, puis sont fusillés dans les 24 heures
qui suivent. Durant le premier procès, le procès des 16, Zinoviev, Kamenev et quatorze autres membres du
Parti sont rejugés, puis exécutés. Au procès des 17, c’est le tour de Radek et de Piatakov, ainsi que d’une
quinzaine d’autres. Enfin, en mai-juin, au tribunal militaire, un procès à huit clos condamne le maréchal
Toukhatchevki et 7 des plus hauts gradés de l’Armée Rouge.
Parallèlement à ces actions, accomplies « au grand jour », Staline va se servir du NKVD pour opérer des
purges secrètes. La plus connue de ces opérations est la prikaz numéro 00447, qui réclame l’exécution de
75'000 éléments « contre-révolutionnaires », tandis que 250'000 seraient déportés au goulag. Les quotas seront
largement dépassés : selon Nicolas Werth, dans son article : « Massacre sur quotas : l’opération 00447 »,
explique que « toutes ces opérations devaient commencer entre le 5 et le 15 août 1937 et être terminées dans
un délai de quatre mois. En réalité, elles durèrent presque seize mois. Les quotas initiaux de « 2e catégorie »
(les déportations en camp) furent multipliés par deux. Quant aux quotas « d’individus à réprimer en 1ère
catégorie » (la peine de mort), ils furent multipliés par plus de cinq ! »
11
La fin des Grandes Purges est marquée par la destitution d’Iejov par Staline au profit de Beria, le 24 avril
1938. Tombé en disgrâce (probablement parce que son zèle excessif en tant que soupçonneur avait fini par le
rendre lui-même soupçonnable aux yeux de Staline), il sera arrêté par son successeur un an plus tard, jugé,
comme son prédécesseur Iagoda, dans un procès de mascarade, rendu coupable des Grandes Purges, et
exécuté en 1940.
 Le pacte Germano-soviétique :
Ce pacte de non-agression, qui entend que le moindre différent sera réglé de manière diplomatique, est signé
le 23 août 1939 par Ribbentrop et Molotov en présence de Staline, à l’aube de la deuxième guerre mondiale,
lorsque les allemands envahiront la Pologne le 1er septembre de la même année.
Intérêts :
Voyant la puissance Nazie augmenter et commencer à présenter un danger, Staline veut gagner du temps :
L’URSS a été affaiblie par les grandes famines et l’armement n’est pas au plus haut point. De plus, dans les
clauses du pacte, Staline peut récupérer d’anciens territoires perdus tels que la Finlande, les pays baltes
(Estonie, Lituanie et Lettonie), la Pologne – qui sera séparée en deux et l’autre moitié reviendra à l’Allemagne
nazie - et la Roumanie. Reprendre ces terres signifie beaucoup pour l’URSS car elle aurait enfin la possibilité
de construire de multiples bases navales au bord de la mer Baltique.
L’Allemagne gagne aussi au change : en ayant un pacte de non-agression à l’est, elle peut se concentrer sur les
attaques du front à l’ouest sans craindre un coup dans le dos. Des échanges de matières premières telles que
les métaux seront faits et l’URSS accepte de donner à l’Allemagne les communistes allemands en échanges de
russes blancs. Pourtant Hitler veut attaquer l’URSS, supprimer les judéo-bolcheviques, mais pas tout de suite,
d’abord il faut occuper l’ouest avant de se retourner vers la nation qui craint son attaque.
Application :
L’invasion de la Pologne, le 28 septembre, est un déchirement pour cette dernière, les catholiques sont
persécutés, son élite savante est devenue la proie des exécutions, toute l’identité polonaise est ébranlée. Les
officiers, des médecins, des professeurs, des politiciens et des militaires seront massacrés lors d’un événement
sanglant nommé le massacre de Katyn.
Lors de l’invasion de la Finlande le 30 septembre 1939, l’URSS veut des ports, par exemple le port d’Hanko
qui se trouve à l’entrée du golfe de Finlande ou encore Mourmansk qui est utilisable toute l’année. La
Finlande, elle, refuse de céder à la pression de l’URSS, lui rappelant qu’eux aussi avaient signées un pacte en
1932. L’URSS entrant quand même, sans autorisation finlandaise, sur son territoire, la Finlande voit rouge et
se défend ; la guerre d’Hiver a commencé dès cet instant.
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Les pays baltes susnommés dans la section intérêts ont tous les trois été envahis pour leurs accès à la mer
Baltique et donc une militarisation navale peut se mettre en place.
La Roumanie ne se fait occuper par l’union soviétique que plus tard : le 28 juin 1940, lorsque le roi, Caroll II
se plie aux ultimatums soviétiques et allemands.
Massacre de Katyn :
Ce massacre commis par le NKVD (police politique de l’union soviétique), entre le 3 avril jusqu’au 13 mai
1940, consistait à épurer la Pologne de son élite, de son patriotisme, de son intelligentsia, en bref de sa
consistance, pour rendre la terre fertile au mouvement prosoviétique. De plus en amputant la Pologne de ses
têtes pensantes, les chances de révoltes sont diminuées et cela vide les camps de concentration surchargés.
Les victimes venaient principalement de trois camps de concentration soviétiques : Ostachkovo, Kozelsk et
Starobelsk. Dans ces camps pleins d’hommes appartenant à l’intelligentsia polonaise, la plupart était emmenée
en train jusqu’à la gare de Gnezdovo, puis, de là, ils étaient transportés en car jusqu’à la forêt de Katyn où, les
mains liées dans le dos, ils étaient tués, au bord de la fausse commune, par une balle dans la nuque. La
précision et l’industrialisation de la mort sont devenues très calculées et efficaces.
Les allemands mirent à jour les corps des victimes le 13 avril 1943. Goebbels, ministre de la propagande nazie
utilisera cette affaire pour accuser les juifs d’avoir commis un tel acte afin de rallier les polonais à la cause
contre le bolchévisme.

La guerre entre l’Allemagne et l’URSS :
C’est le 22 juin 1941, à 4 heures du matin, que l’Allemagne et ses alliés (la Roumanie, la Hongrie et la
Slovaquie) attaquèrent à la frontière germano-soviétique. Plusieurs fois déjà, l’union soviétique avait été
prévenue de cette attaque surprise, notamment durant la nuit du 21 au 22 juin. Ce plan d’attaque, il s’agit de
l’opération Barbarossa orchestrée par l’armée allemande. Elle consistait à avancer dans le pays et prendre
plusieurs grandes villes russes : Moscou, Leningrad, Stalingrad mais surtout de réaliser le rêve d’Hitler de la
destruction du judéo-bolchévisme.
« La tâche de nos troupes est de ne céder à aucune provocation pouvant entraîner des complications graves »
disaient les ordres du Kremlin à un commandement désorienté et incapable de retenir le contrôle de ses
troupes. Le Maréchal Malinovski posa la question « faut-il ouvrir le feu si l’ennemi envahit le territoire
soviétique ? » à ceci les ordres furent de « ne pas céder aux provocations ni ouvrir le feu ». 6Le soir du 22 juin,
une fois les chars adverses très bien avancés dans le territoire, les commandants reçurent un ordre : « lancer de
profondes contre-offensives afin de défaire l’essentiel des forces de l’ennemi et porter les opérations sur son
territoire ».
6
R.MALINOVSKIJ, Dvadcatiletie nacala Velikoj Otecastremoj vojny (Volenno-istoriceskij zurnal), 1961, n°6, pp. 6-7
13
Les grands coups allemands furent portés dans plusieurs zones. Ces dernier avaient aussi une nette supériorité
sur les soviétiques : 1,8 jusqu’à 2,2 fois les effectifs et matériels soviétiques. L’armée soviétique, quant à elle,
disposait de 1'800 chars, 34'700 canons, 1'500 avions récents et 2,9 millions d’hommes dans ces fameuses
zones dans les frontières. Pour les Allemands, ils avaient 3'700 chars, 50'000 canons et mortiers, et 5'000
avions. L’Allemagne possédait un net coup d’avance et un avantage certain sur l’URSS, surtout au niveau
technologique.
Après trois semaines, l’armée allemande avait progressé de 300 à 600 km. Kiev capturée est aussi la plus
grosse prise jamais réalisée par une armée. La Russie n’avait jamais connu pareil désastre militaire, même
durant la Première Guerre mondiale.
En fin 1941, la situation était critique : Moscou était bombardée depuis octobre tous les jours.
Pendant ce temps, Staline ne pouvait le croire : il restait prostré, des rumeurs racontaient qu’il aurait été arrêté,
la population cherchait à savoir ce qu’il se passait et restait, en compagnie du Petit Père des Peuples, dans le
métro. C’est les membres du Politburo qui insistèrent pour que Staline se ressaisisse.
Des milices populaires, des commandos de combat et des équipes de travail se formèrent afin d’aider la
nation en guerre.
En six mois de guerre, le commandement et les forces armées avaient acquis une expérience militaire
essentielle dans l’œuvre de la guerre ; les Allemands faisaient face à son premier adversaire sérieux et
redoutable.
En avril 1942, les forces armées soviétiques s’essoufflèrent. Elles décidèrent de lever le blocus de Leningrad,
ce qui fut une terrible erreur. Car il s’agit d’un siège qui dura 872 jours. De plus, à Leningrad, on faisait fusiller
tous les fuyards : devant l’ennemi, derrière l’allié mortel.
Cette tentative de défaire le siège, faute d’une mauvaise préparation, ne fut pas réellement un succès complet.
En 1942, durant toute l’année, le front se perça de toutes parts. En automne, suite aux percées allemandes
vers le Caucase, le front sud, on décida d’aller protéger Stalingrad, « la ville de Staline » : Tsaritsyne, la porte
vers le pétrole, le symbole d’une ascension d’un dirigeant adverse et la voie pour le sud de Moscou. Là-bas, on
fournissait sans cesse des réserves, des munitions et armements aux soldats, sans oublier la présence de
groupes de l’armée qui étaient préparés, envoyés et formés en toute hâte. Mi-novembre, près de deux millions
de soldats à peu près répartis équitablement entre les deux factions. L’idée soviétique était d’encercler les
armées allemandes entre la Volga et le Don, puis de les écraser.
L’URSS se trouvait dans une situation plus favorable, malgré tout : la production militaire se développait
rapidement (15'800 avions produits durant le deuxième semestre de 1942), la menace disparue d’un Japon
attaquant l’est permit de récupérer de potentiels soldats et les débarquements des troupes américaines ainsi
que la présence des Britanniques en Afrique détournèrent une grosse partie des forces aériennes allemandes.
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La victoire de Stalingrad permit de remonter le moral des troupes, d’augmenter l’autorité personnelle de
Staline et le prestige du commandement de l’armée. Pour le Reich, cette victoire entraîna des troubles et des
interrogations pour ses alliés et un nouvel élan pour la résistance d’Europe.
Malgré le symbole de la bataille de Stalingrad, le Reich passa d’un état offensif à défensif dès la victoire
soviétique à Koursk. S’ensuivirent alors défaites sur défaites pour l’Allemagne, jusqu’à la bataille de Berlin du
16 avril 1945 au 2 mai.
 Le déclin de Staline :
À la fin de la deuxième Guerre Mondiale, l’antisémitisme, autrefois interdit et condamnable de peine de mort
en URSS, refit surface et dissout le Comité antifasciste juif - qui consistait par la propagande à réunir des fonds
et du matériel pour l’union soviétique en 1948 - dont la plupart des membres se retrouvèrent arrêtés et
exécutés. L’antisémitisme réapparut donc officiellement en 1949.
Le 1er décembre 1952, dans sa paranoïa, Staline déclara que tout sioniste - qui est une idéologie politique
basée sur un sentiment national juif – ainsi que toute personne juive fournissant des informations aux EtatsUnis seront arrêtés. Parmi ces personnes, ses médecins personnels.
Ils furent accusés d’avoir empoisonnés certains membres du parti communiste, dont Andreï Jdanov, membre
du parti communiste et collaborateur de Staline. Les médecins furent arrêtés puis l’étendue s’agrandit :
infirmiers, pharmaciens et juifs furent capturés. Au même moment, une campagne antisémite se forma dans le
bloc de l’est. C’est ainsi que les médecins craignirent Staline lors de son agonie. Son athérosclérose ayant
atteint un degré violent et son corps déjà affaibli par de nombreuses attaques cardiaques et cérébrales, il fut
retrouvé le 1er mars au soir sur le sol de sa chambre, victime d'une attaque cérébrale. La terreur qu’il avait
provoqué lui-même provoqué chez les médecins le tua, car personne n’osa lui administrer des soins, de peur
de faire une erreur médicale et donc d’être fusillé.
Conclusion :
À l’aune des cinq points de Friedrich, le stalinisme nous semble effectivement une formule totalitaire.
Nous avons d’abord une idéologie millénariste, d’abord grâce au marxisme-léninisme, qui promet un âge d’or
postrévolutionnaire lorsque seront balayées toutes traces de l’ancien monde bourgeois, mais aussi grâce à
l’idée du « socialisme dans un seul pays », qui promet un URSS auto-suffisant et utopique, ou encore grâce au
concept de « nouvel homme soviétique », prêt à se sacrifier pour la collectivité.
On remarque aisément la présence d’un Parti unique fédéré autour d’un leader charismatique. Staline a
même réussi le coup de maître d’effacer toute opposition, non seulement en dehors, mais également dans les
rangs même de ce parti.
Cela nous amène assez naturellement sur la propagande stalinienne. Cette dernière est déployée sous tous les
niveaux : qu’elle soit claironnante (la débauche d’iconographies représentant Staline, Lénine ou Marx) ou
plus subtile (la censure exercée sur les photos de camarades révolutionnaires de Staline). Les médias,
chapeautés par l’agence Tass, disent quotidiennement aux citoyens ce qu’ils doivent savoir et ce qu’ils doivent
15
penser. Les opinions. Non seulement politiques, mais aussi culturelles et scientifiques sont entravées,
inféodées aux vues qui confortent le Parti et son chef dans leur statut de seuls porteurs de la vérité
L’idée d’une police répressive, presque au-dessus des lois, est presque triviale : sous différents noms (Tchéka,
Guépuéou, OGPU, NKVD… ou KGB), elle a toujours fait partie intégrante du système soviétique.
La politique expansionniste est plus difficile à déceler : après tout, la clé de voûte du stalinisme est la limitation
de la Révolution russe à la Russie… et pourtant, l’Occupation des pays baltes montre que l’URSS a bien
l’intention de prendre plus d’espace territorial, avec peut-être l’idée de créer un bloc panslave…
Soit. Mais en observant les points plus détaillés exposés par Hannah Harendt, la question semble plus difficile
à trancher. Par exemple, l’antisémitisme n’est pas caractéristique du stalinisme : les relents de « fin de règne »
tels que la crise des blouses blanches semblent plutôt relever de la paranoïa de Staline, ou de son envie de
faire basculer à nouveau son pays dans un climat de terreur. De même, on relève une absence de passé
impérialiste ou colonialiste : et que dire du lien qu’entretient le stalinisme au capitalisme ?
Chronologies :
Staline :
16
Stalinisme :
Annexes :
 Les cartes :
Carte de la Géorgie.
17
Carte illustrant la guerre entre l’URSS et l’Allemagne en 1941.

Personnages à retenir
Iossif Vissarionovitch Djougachvili, dit Staline (1878-1953) : Dictateur de l’URSS depuis les années 10
jusqu’à sa mort. (voir reste du dossier)
Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine (1870-1924) : Artisan de la Révolution d’Octobre, fondateur et
guide spirituel du Parti Bolchevik. Prend Staline sous son aile, avant de s’en méfier.
Léon Trotsky (1879-1940) : Camarade de parti de Staline, il est le plus sérieux candidat à la succession
de Lénine en face de Staline : il prône une Révolution internationale menée par l’URSS. Privé
graduellement de son influence au sens du parti, puis exilé hors d’URSS, il meurt au Mexique,
assassiné par un agent du NKVD.
Grigori Evseïevitch Zinoviev (1853-1931) : Second membre de la « Troïka des purs », il aide à bouter
Trotsky hors du Parti avant de réaliser son erreur et de se rallier à l’opposition. Accusé d’avoir
comploté dans l’affaire Kirov, il est exécuté lors des Grandes Purges.
Lev Borissovitch Kamenev (1883-1936) : Troisième membre de la « Troïka des purs ». Comme
Zinoviev, il sera exécuté lors des procès de Moscou.
Nikolai Ivanovitch Boukharine (1888-1938) : Membre du Politburo de 1919 à 1929, il est l’un des
champions de la NEP et incite les paysans à s’enrichir. Jugé coupable de déviation droitière par
Staline, il perd la vie durant les procès de Mouscou.
Viatcheslav Mikhaïlovitch Skriabine, dit Molotov (1890-1986) : Peut être considéré comme le bras
droit de Staline : ministre des affaires étrangères de 1926 à 1957, il jouera un grand rôle dans la
dékoulakisation : c’est également lui qui signera le pacte germano-soviétique en 1939.
Nikolaï Ivanovitch Iejov (1895-1940) : Chef du NKVD durant les Grandes Purges, il condamnera son
prédécesseur, Iagoda, ainsi que des milliers de personnes, avant de subir le même destin en 1940 de la
main de son successeur, Beria.
18
Trofim Denissovitch Lyssenko (1898-1976) : Scientifique persuadé de l’inexistence des gènes et de
l’hérédité, il sera pourtant soutenu par le régime, engendrant une persécution des scientifiques sur ses
recommandations. Il sera discrédité dans les années post-staliniennes.
Andreï Aleksandrovitch Jdanov (1896-1948) : Secrétaire général du parti dès 1934, il réprime
sévèrement toute activité artistique ou culturelle déviant du modèle « réaliste soviétique » : on se
rappelle de sa doctrine comme du « jdanovisme artistique ».

Lexique :
- Marxisme : une forme d'analyse socioéconomique dans le but de « libérer » la classe ouvrière de la prise
injuste des capitalistes. Il est aussi question d'éliminer le propriété privé, il est donc un embranchement du
communisme qui est lui-même un embranchement du socialisme.
- Menchevik : un des deux partis socialistes qui apparaissent pour contrer le tsarisme. Pendant la Révolution,
ils cherchent plutôt des chefs parmi les bourgeois.
- Bolchevik : un des deux partis socialistes qui apparaissent pour contrer le tsarisme. Pendant la
Révolution, ils cherchent plutôt des représentants paysans.
- Léniniste : le nom qu'on donne au régime sous la philosophie marxiste et sous le pouvoir de Lénine.
- L'Armée Blanche : l'armée qui se forme après la Révolution Bolchevik pour se battre contre les soviétiques.
- L'Armée Rouge : l'armée de l'Union Soviétique dirigée par Léon Trotsky.
- La NEP : la « nouvelle politique économique » a été créée par Lénine. C'est une forme d'économie plutôt
dirigée vers le capitalisme, le peuple avait le droit sur des petites entreprises, mais l'Etat avait toujours le
19
contrôle sur les banques et autres systèmes de haute importance. Ce système était une nécessité après
l'économie très instable de la Russie après la Révolution.
- URSS : l'« Union et République Socialiste et Soviétique » est le gouvernement mis en place par les
Bolcheviks. D'abord dirigé par Lénine, puis Staline par la suite.
- Politburo : un super cabinet de guerre qui déterminait la politique.
- Comité central : l’organe souverain du Parti, élisait le Politburo et le Secrétariat.
- Troïka : un groupe formé de trois personnes.
- Koukak : nom péjoratif pour parler des paysans ayant de la propriété privée.
- Dékoulakisation : mouvement de répression ou l'on envoyait les Koulaks dans des camps.
- Collectivisation : stratégie économique pour augmenter l'efficacité de l'agriculture et l'économie des
campagnes en rendant les fermes et les champs communs à tous les paysans.
- Holodomor : « extermination par la faim » en Ukraine après la famine causée par la collectivisation.
- NKVD : le « Commissariat Du Peuple Aux Affaires Intérieurs » la police secrète de l'URSS.
- Goulag : l'« administration principale des camps » était en charge de gérer tous les camps de travaux forcés en
Russie.
- Sioniste : une politique basé sur la religion juive. Prêchant l'existence de la Terre d'Israël.
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 Sources primaires :
« Grâce à un travail stakhanoviste, nous avons arrêté en une semaine 3 008 individus en 1ère catégorie. Le
quota attribué à la région d’Omsk – 1 000 individus en 1ère catégorie – est pulvérisé (…) Sollicite une révision
de notre quota en 1ère catégorie jusqu’à 8 000 » « Au camarade Iejov. J’approuve et accorde une
augmentation du quota jusqu’à 8 000. Staline. 15.08.37 » *
1.
I. Gorbatch, chef du NKVD de la région d’Omsk à N. Iejov, chef du NKVD de l’URSS, 8 août
1937
1.
* : mention manuscrite, signée de Staline.
2.
R.Malinovsky, Dvadcatiletie nacala Velikoj Otecastremoj vojny ( Volenno-istorieceskij zurnal),
1961, n 6, pp.6-7
3.
France actualités, Découverte du charnier de Katyn, diffusion le 7 mai 1943
Bibliographie :

HELLER Michel et NEKRICH Aleksandr, L’utopie au pouvoir – Histoire de l’URSS de 1917 à nos
jours, Calmann-Lévy, 1982, 658 p.

LEWIN Moshe, Le siècle soviétique, Columbia University Press, 2003, 526 p.

ELLEINSTEIN Jean, Staline, Librairie Arthème Fayard, 1984, 568 p.

WERTH Nicolas, Histoire de l’union soviétique, Paris : presses universitaires de France, 1990, 547 p.

SEBAG MONTEFIORE Simon, La cour du tsar rouge I et II, Perrin, 2010, 624 p.

DUCRET Diane et HECHT Emmanuel, Les derniers jours des dictateurs, L'Express/Perrin,‎2012

BUCA Edward, Vorkuta, Londres, 1976, p. 152.
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