L`achat et la vente d`une résidence Introduction Cette capsule se

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L`achat et la vente d`une résidence Introduction Cette capsule se
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L’achat et la vente d’une résidence
Introduction
Cette capsule se veut un guide juridique pour les acheteurs et vendeurs d’immeubles
résidentiels en Saskatchewan. Elle aborde les questions d’intérêt juridique les plus
fréquemment soulevés lors d’une transaction immobilière. Tout acheteur ou vendeur de
biens immobiliers est amené à signer des contrats et à prendre d’importantes décisions
d’ordre personnel, financier ou juridique. Cette capsule offre de l’information générale
visant à aider les acheteurs et vendeurs de propriété à prendre des décisions éclairées
lorsque vient le temps de faire ou d’accepter une offre, de trouver du financement ou
d’effectuer un transfert de titre.
Les acheteurs
La décision d’acheter une résidence
L’achat d’une résidence est probablement la plus importante transaction qu’une personne
effectuera dans sa vie. Une telle décision ne devrait pas être précipitée. Un contrat visant
l’achat d’une propriété impose un certain nombre d’obligations financières et juridiques à
l’acheteur. Il est crucial de se pencher sur ces obligations avant de procéder à l’achat
d’une résidence.
Tout acheteur devrait d’abord et avant tout déterminer s’il est en mesure d’acheter une
résidence. On suggère habituellement de ne pas dépenser, par année, une somme d’argent
supérieure à 30 % de son revenu annuel brut sur l’achat d’une résidence. Ce montant
devrait couvrir les paiements effectués sur le principal et l’intérêt de l’hypothèque, ainsi
que les taxes (P.I.T.. Par exemple, une personne qui gagne 2 000 $ par mois avant
déductions devrait envisager de ne pas dépenser plus de 600 $ par mois en paiements
P.I.T.
Le paiement initial
Si une hypothèque s’avère nécessaire pour payer une partie du prix d’achat, l’acheteur
doit effectuer un paiement initial qui représente au moins 5 % du prix d’achat. Ce
montant devrait être de l’argent que l’acheteur possède déjà. Règle générale, les prêteurs
commerciaux considèrent inacceptable qu’une personne emprunte de l’argent pour faire
un paiement initial. L’acheteur a le droit de verser un montant supérieur à 5 % du prix
d’achat. Augmenter le paiement initial permet de réduire la somme d’argent qui devra
être empruntée.
Il est possible que l’acheteur doive satisfaire à certaines exigences de la Société
canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) afin de pouvoir effectuer un paiement
initial équivalent à seulement 5 % du prix d’achat.
Les autres dépenses
Le paiement initial n’est pas la seule dépense associée à l’achat d’une propriété. Il existe
de nombreux coûts qui échappent souvent à l’attention des futurs acheteurs. Le tableau
suivant dresse une liste de certaines dépenses additionnelles qui risquent d’être
encourues.
Dépenses
frais juridiques
Ce que les dépenses couvrent
Dans le cas d’une transaction immobilière, les frais
juridiques se divisent en deux : les frais d’avocat et les
déboursements. Les frais d’avocat correspondent aux
honoraires que demande un avocat pour offrir ses
services soit représenter l’acheteur et protéger ses
intérêts dans la transaction. Il est possible que ces frais
varient d’un avocat à l’autre. La Law Society a établi
des recommandations sur ce qu’elle considère être des
honoraires justes et équitables selon le type de
transaction immobilière. Cependant, il ne s’agit que de
recommandations et si l’avocat décide de les suivre
dépend de la politique de prix de son cabinet. Les
déboursements correspondent aux menues dépenses
effectuées au nom de l’acheteur. Règle générale, les
déboursements sont les mêmes peu importe l’avocat
choisi. Ces coûts incluent entre autres :
- l’enregistrement du transfert et de l’hypothèque
(s’applique uniquement à l’acheteur)
- l’élimination des charges grevant la propriété,
telles qu’une hypothèque, une opposition, un
privilège sur biens imposés ou un bref
d’exécution (s’applique uniquement au vendeur)
- la recherche d’impôts, de titre et de bref pour
s’assurer de connaître toutes les créances liées à
la propriété
- les dépenses administratives, comme la
photocopie de documents, les services de
courrier, les appels interurbains et les envois par
télécopieur
La taxe sur les produits et services (TPS) est imposée
aux frais d’avocat et aux autres services, alors que la
taxe de vente provinciale (TVP) s’applique
uniquement aux frais d’avocat.
l’impôt foncier
l’assurance des
biens
l’assurance
hypothèque
l’expertise
les frais de
demande de prêt
hypothécaire
L’acheteur doit payer l’impôt foncier correspondant à
la partie de l’année fiscale en cours pendant laquelle il
aura possession de l’immeuble. Par exemple, si le
vendeur a payé l’impôt foncier pour les mois de
janvier à décembre d’une année et que l’acheteur
prend possession de la propriété le 1er octobre de cette
même année, ce dernier devra rembourser au vendeur
le montant déboursé pour les mois d’octobre,
novembre et décembre.
Il est possible que l’acheteur ait à payer un
redressement fiscal ou un crédit d’impôt à la société
de prêts hypothécaires si l’hypothèque inclut le
principal, l’intérêt et les taxes (P.I.T.. Cette pratique
permet d’assurer qu’il y aura de l’argent en caisse
pour payer l’impôt foncier annuel lorsque celui-ci sera
dû. Le prêteur est en mesure d’expliquer de quelle
façon le redressement et le crédit sont calculés et
payés.
L’acheteur doit assurer la propriété contre les pertes
afin d’obtenir une hypothèque. L’assurance doit entrer
en vigueur au moment où l’acheteur prend possession
de l’immeuble.
Si l’acheteur effectue un paiement initial qui
correspond à moins de 25 % du prix d’achat de la
propriété, il obtient un prêt hypothécaire à quotité
majorée. Ce type de prêt hypothécaire doit être assuré
afin de protéger le prêteur si jamais l’emprunteur
manque à ses engagements concernant le prêt. Le
coût de l’assurance varie selon le montant du prêt
hypothécaire. Ces frais peuvent être ajoutés au prêt
hypothécaire et remboursés par le biais des
versements hypothécaires mensuels, ou encore être
payés en entier directement au prêteur.
Il est possible que le prêteur de fonds hypothécaires
exige une expertise de la propriété avant d’accorder
un prêt. Le prêteur veille à ce que l’expertise soit
effectuée, mais c’est l’acheteur qui doit en défrayer les
coûts.
Le prêteur exige parfois le paiement de frais
supplémentaires pour étudier une demande de prêt
hypothécaire à quotité majorée. Ces frais ne sont pas
remboursés même si la demande est refusée.
le rapport de
l’arpenteur
S’il n’existe aucun rapport d’arpenteur valide
concernant la propriété, il est probable que l’acheteur
sera obligé d’en faire exécuter un. Un rapport de
l’arpenteur indique quelles sont les limites exactes de
la propriété et si des servitudes y sont rattachées. Il
s’agit d’un document important puisqu’il permet de
voir si une partie du garage, de la remise, de la clôture
ou de la maison elle-même est située sur la propriété
de quelqu’un d’autre. Il permet également de savoir si,
au contraire, un bâtiment situé sur le terrain d’une
autre personne empiète sur la propriété que l’acheteur
envisage d’acquérir. L’une ou l’autre de ces situations
risque d’avoir un impact sur la valeur de la propriété
et sur la décision du prêteur d’accorder un prêt
hypothécaire ou non.
l’assurance-vie sur Il est possible de souscrire une assurance vie sur
l’hypothèque
l’hypothèque. En cas de décès du propriétaire de
l’immeuble, l’assurance remboursera le solde impayé
du prêt hypothécaire. S’il s’agit de propriétaires
conjoints, une assurance vie peut être achetée pour
l’un ou l’autre ou pour les deux. Il est également
possible, dans certains cas, de souscrire une assurance
invalidité.
les travaux de
Il est important de prendre en considération le coût
réparation
des réparations qui devront être effectuées.
les meubles et
électroménagers
les frais de
déménagement
les dépôts de
services publics et
les frais de
branchement
L’acheteur devrait tenir compte du coût des meubles
et principaux appareils électroménagers qui devront
être achetés. Il peut s’agir d’un réfrigérateur, d’un
poêle, d’un lave-vaisselle, de rideaux ou stores pour
les fenêtres ou d’une tondeuse.
Il est possible que l’acheteur débourse des frais de
déménagement au moment d’emménager dans sa
nouvelle maison.
L’acheteur doit effectuer les démarches nécessaires et
acquitté les frais de branchement pour que les services
publics soient branchés et facturés à son nom en tant
que nouveau propriétaire. Il est possible que les
entreprises de services publics exigent un dépôt avant
de brancher les services.
La planification
Avant de commencer à visiter des propriétés, les acheteurs devraient avoir une idée du
montant d’argent qu’ils sont prêts à mettre. La fourchette de prix de l’acheteur dépend
souvent de l’argent dont il dispose pour effectuer le paiement initial et du montant qu’il
est en mesure d’emprunter. Il est également utile pour les acheteurs d’avoir une idée du
type de propriété et des caractéristiques qu’ils recherchent. Les acheteurs devraient
toujours établir leurs priorités afin d’éviter de conclure précipitamment un contrat qu’ils
risquent de regretter par la suite.
L’achat
L’utilisation des services d’un agent immobilier
Consulter un agent immobilier dans le but d’acquérir une propriété comporte certains
avantages. Un agent est en mesure de montrer à l’acheteur toutes les propriétés
répertoriées qui entrent dans sa fourchette de prix. En temps normal, les acheteurs ont la
chance de voir un plus grand nombre de propriétés lorsqu’ils font affaire avec un agent.
Profiter des services d’un agent immobilier ne coûte rien à l’acheteur. C’est le vendeur
qui paie les honoraires de l’agent immobilier sous forme de commission, c’est-à-dire un
pourcentage du prix de vente de la propriété. Il n’existe aucun contrat entre un acheteur et
un agent immobilier. L’acheteur est libre de choisir un autre agent, de ne pas acheter ou
d’acheter directement du vendeur une propriété qui n’est pas répertoriée.
Les ventes privées
Il est possible d’acheter une propriété en s’adressant directement au vendeur. Il est
toutefois important de prendre les mesures nécessaires pour s’assurer que tous les aspects
juridiques de la transaction sont traités en bonne et due forme. Il est conseillé de retenir
les services d’un avocat pour que celui-ci révise ou rédige l’offre ou tout autre document
afin de s’assurer de la validité juridique et des conditions qui y sont inscrites.
L’inspection de la propriété
Il est important de poser des questions avant de signer une entente, une offre ou un
contrat d’achat. Une fois qu’un document a été signé, il est souvent trop tard pour
modifier quoi que ce soit. Les acheteurs ont l’occasion d’inspecter la propriété avant
d’accepter de l’acheter et ils devraient pleinement en profiter.
Règle générale, les tribunaux ne protégeront pas un acheteur qui découvre ultérieurement
un vice ou une imperfection qui aurait pu être décelé au cours de l’inspection. Si des
questions sont posées à l’agent immobilier ou au vendeur concernant la propriété, ceux-ci
doivent répondre avec honnêteté. Si leurs réponses contiennent de fausses informations
au sujet de la propriété, il est possible d’obtenir une compensation par le biais des
tribunaux. Voici quelques éléments à vérifier avant de prendre une décision définitive :
• La propriété vaut-elle le prix qui est demandé?
• Quels sont les coûts de l’impôt foncier, des services publics et du chauffage?
• La structure et les fondations de l’immeuble sont-elles solides?
• Y a-t-il des problèmes d’égouts ou d’aqueduc?
• Le système de chauffage et le chauffe-eau fonctionnent-ils correctement?
• Quelle quantité d’isolant retrouve-t-on dans la maison, et de quelle sorte s’agit-il?
Les acheteurs qui ne s’y connaissent pas beaucoup dans le domaine et qui désirent obtenir
une opinion objective et éclairée au sujet de la propriété devraient contacter une personne
compétente en qui ils ont confiance. Il est également possible de recourir à des services
d’inspection professionnelle. Certaines personnes déposent une offre d’achat
conditionnelle à l’obtention d’une inspection favorable de la bâtisse.
Les acheteurs devraient également se renseigner sur le zonage de la propriété. Si cette
dernière est située dans une zone mixte à la fois résidentielle et commerciale, il est
possible de l’utiliser à des fins commerciales. Par conséquent, la propriété voisine
pourrait très bien devenir une entreprise ou un immeuble à appartements. De plus, si la
maison possède un appartement pouvant être loué, l’acheteur devrait s’assurer que le
zonage autorise la location de cette unité.
L’achat d’un appartement en copropriété (condominium)
L’appartement en copropriété est un différent type de propriété privée. La personne qui
achète ce type de résidence devient le propriétaire d’un logement spécifique situé au sein
d’un immeuble à logements multiples et détient le droit exclusif d’utiliser ce logement.
Le reste de la propriété, tel que les couloirs, le jardin et la piscine, est « partagé » avec les
propriétaires des autres logements. L’acheteur doit contribuer à défrayer les coûts
d’entretien et de réparation de ces aires communes et respecter toute autre condition
stipulée dans les règlements de l’immeuble en copropriété ou dans l’entente de
copropriété. La loi diffère quelque peu lorsqu’il est question de ce type de propriété. Les
acheteurs devraient consulter un avocat avant de procéder à la transaction.
L’achat d’une propriété appartenant à un non-résident
Il est important d’agir avec prudence au moment d’acheter une propriété d’une personne
qui ne vit pas au Canada. Lorsqu’une personne ne résidant pas au Canada vend une
propriété située au Canada, il est possible qu’elle ait à payer une taxe sur une partie ou la
totalité du prix d’achat. Si c’est le cas, et que le vendeur ne paie pas la taxe, l’acheteur
risque d’être forcé de la payer s’il n’a pas cherché à savoir si le vendeur était résident
canadien ou non.
L’achat de terres agricoles ou de toute autre propriété non résidentielle
Chaque type de propriété a ses particularités. Lorsqu’il est question d’acheter des terres
agricoles, des terrains ou une propriété à usage commercial, récréatif ou locatif, certains
aspects supplémentaires doivent parfois être vérifiés avant de déposer une offre d’achat.
Les acheteurs devraient consulter un agent immobilier ou un avocat pour s’assurer que
tous les facteurs pertinents ont été abordés.
La construction d’une nouvelle maison ou la rénovation d’une propriété existante
Lorsque l’achat d’un terrain est considéré pour bâtir une résidence, il est conseillé de le
faire inspecter pour s’assurer qu’il convient au type de construction envisagée. Qu’il
s’agisse d’une nouvelle construction ou de rénovations d’envergure, il est important de
vérifier s’il existe des règlements municipaux qui risquent d’empêcher l’exécution des
travaux. Que l’acheteur effectue lui-même les travaux ou qu’il engage un entrepreneur, il
est important d’obtenir des conseils juridiques avant de signer tout contrat concernant
l’achat de matériaux ou de services. Un avocat aide à la rédaction de contrats qui
répondent le mieux aux besoins de l’acheteur et il est en mesure de donner des conseils
concernant les meilleurs moyens de financer le projet. L’avocat peut également
contribuer à s’assurer que le travail effectué est autorisé et qu’il respecte les exigences du
code du bâtiment et les règlements de zonage.
La vente
Les contrats de courtage immobilier
Lorsque le vendeur décide de faire appel à une agence immobilière, on lui demande de
signer un contrat de courtage immobilier. Il s’agit d’un contrat qui unit le vendeur à
l’agence immobilière devant la loi. Ce document donne à l’agence la permission de
vendre la propriété sous certaines conditions. Le contrat prévoit également que le vendeur
versera une commission si une offre acceptable est présentée.
Le contrat de courtage immobilier est en vigueur jusqu’à son échéance. Durant cette
période, le vendeur est lié par ce contrat. Un contrat de courtage immobilier est valide
pendant une période maximale de un an, mais il est possible de négocier une échéance
plus courte avec l’agent immobilier.
Si la propriété est vendue une fois que le contrat de courtage immobilier a cessé d’être en
vigueur, le vendeur n’aura pas à verser une commission à l’agent immobilier sauf si
l’agence a provoqué la vente ou que l’acheteur a pris connaissance de la propriété alors
que le contrat n’était pas encore arrivé à échéance.
Il est important de bien comprendre le contrat de courtage immobilier et de le parcourir
attentivement avec l’agent avant de le signer. Les vendeurs ont le droit de consulter un
avocat s’ils ont des doutes ou désirent obtenir des réponses à certaines de leurs questions.
La commission
La commission représente un pourcentage du prix d’achat, habituellement un maximum
de 7 %, et elle est versée à l’agence immobilière. Une fois que le contrat de courtage
immobilier est signé, le vendeur doit verser la commission, peu importe le prix d’achat
reçu. Si la propriété est vendue sans passer par l’agence, mais que le contrat de courtage
immobilier est encore en vigueur, il est possible que la commission doive tout de même
être versée. C’est également le cas si le vendeur refuse d’accepter une offre d’achat égale
ou supérieure au prix minimal fixé dans le contrat de courtage immobilier.
Le montant de la commission varie en fonction de l’entente conclue entre le vendeur et
l’agent immobilier. Autrefois, les commissions versées à l’agence immobilière étaient
fixées à 7 % du prix de vente. Dans le marché d’aujourd’hui, certains courtiers à
escompte demandent un montant beaucoup moins élevé. Il est aussi possible qu’un
courtier soit prêt à négocier sa commission à la baisse dans le but d’obtenir un contrat de
courtage immobilier.
Les contrats de courtage avec inscription au Service inter-agences (S.I.A.)
Il s’agit du type de contrat le plus courant. Le Service inter-agences signifie que le
vendeur retient les services d’une seule agence immobilière, mais autorise celle-ci à
recourir aux services d’autres agences pour vendre la propriété. L’avantage du contrat
S.I.A. est qu’il permet d’accroître la visibilité de la propriété auprès des acheteurs
potentiels.
Les contrats de courtage à exclusivité d’agence
Ce type de contrat accorde à une agence le droit exclusif de vendre la propriété. Les
services d’autres agents peuvent être retenus, mais il revient à un seul agent de décider
qui verra la propriété. Le contrat à exclusivité d’agence a l’avantage d’être
habituellement accompagné d’une commission inférieure à celle d’un contrat avec
inscription au Service inter-agences. Toutefois, le nombre d’acheteurs potentiels qui
verront la propriété est souvent restreint.
Les ventes privées
Il est possible de vendre une propriété sans recourir aux services d’un agent immobilier.
Lorsqu’il est question d’une vente privée, le vendeur et les acheteurs potentiels doivent
négocier directement entre eux. Le vendeur a la responsabilité de préparer et rédiger les
documents de vente, une opération qui s’effectue parfois à l’aide de contrats types. Le
contrat qui unit le vendeur et l’acheteur représente un engagement juridique important de
la part des deux parties.
Les deux parties doivent respecter les conditions stipulées dans le contrat et il peut
s’avérer difficile de modifier celles-ci une fois que le contrat a été signé. Les vendeurs
devraient consulter un avocat avant de signer quoi que ce soit afin de s’assurer que les
documents reflètent bien leurs attentes, protègent leurs intérêts et sont juridiquement
valables.
L’évaluation
Qu’il s’agisse d’une vente privée ou effectuée par le biais d’une agence immobilière, il
peut s’avérer utile de faire évaluer la propriété. Une évaluation permet de connaître la
valeur marchande actuelle de la propriété, ce qui aide à en déterminer le prix. Il est
possible de demander à un agent immobilier ou à une entreprise spécialisée d’accomplir
l’évaluation. Des frais sont parfois exigés.
La vente d’une propriété dans le but d’en acheter une autre
Les propriétaires qui désirent magasiner une nouvelle propriété avant de vendre leur
résidence actuelle devraient indiquer dans leur offre d’achat que celle-ci est
conditionnelle à la vente de leur résidence avant la date d’occupation effective stipulée
dans l’offre d’achat. Cette condition libère les propriétaires de toute responsabilité
contractuelle concernant leur proposition d’achat d’une nouvelle résidence dans
l’éventualité où ils ne réussissent pas à vendre leur maison actuelle. Il s’agit d’un élément
important à considérer pour les personnes qui n’ont pas les moyens de rembourser à la
fois l’ancien et le nouveau prêt hypothécaire, ou encore pour ceux et celles qui comptent
sur le profit de la vente pour effectuer le paiement initial de la nouvelle propriété.
Lorsqu’il est question de vendre une maison et d’en acheter une autre, les virements
doivent être planifiés avec soin pour s’assurer qu’ils s’effectuent au bon moment. Si ce
n’est pas le cas, il risque d’y avoir des problèmes. Par exemple, si l’argent provenant de
la vente de la propriété actuelle n’est pas disponible lorsque arrive la date de prise de
possession de la nouvelle propriété, les acheteurs risquent de ne pas être en mesure de
respecter l’obligation contractuelle liée à l’achat. Si tel est le cas, il sera peut-être
nécessaire d’obtenir du financement provisoire. Il s’agit d’emprunter sur la vente de
l’ancienne résidence pour s’assurer d’avoir les fonds disponibles pour acheter la nouvelle
résidence. Les personnes qui se trouvent dans cette situation devraient consulter un
avocat pour s’assurer que l’achat et la vente se déroulent sans difficultés.
Le contrat d’achat et de vente
L’offre ou le contrat d’achat et de vente est un document important. Il s’agit du contrat de
base qui définit les droits et obligations du vendeur et de l’acheteur. Cette offre devrait
être faite par écrit. Autant le vendeur que l’acheteur doivent signer l’offre en sachant
qu’il s’agit d’un contrat et qu’ils sont liés par les conditions que celui-ci renferme.
Chaque personne doit être âgée d’au moins 18 ans et avoir un esprit lucide au moment de
signer.
Règle générale, l’offre est faite par le biais d’un formulaire d’offre d’achat, un contrat
type. Les formulaires que fournissent les agents immobiliers ont reçu l’approbation de
l’Association immobilière de la Saskatchewan et satisfont les exigences minimales
requises pour qu’une offre soit valide.
Il est possible de modifier une offre effectuée sur un contrat type. Des clauses peuvent
être enlevées et des conditions ajoutées. Chaque partie devrait initialer toute modification
apportée à un contrat type. Il est important de lire l’offre attentivement pour s’assurer
qu’elle renferme uniquement les conditions sur lesquelles il y a eu consensus. Une fois
que le vendeur et l’acheteur ont signé le contrat, il est interdit de le modifier sans le
consentement écrit de l’autre partie.
Aucune offre ne devrait être prise à la légère. Il faut prendre le temps de bien examiner
chacune d’entre elles et de ne pas se sentir obligé de signer une offre. Il est préférable de
perdre une bonne affaire que de rester pris avec une mauvaise affaire. En cas de doute ou
pour obtenir des précisions au sujet de l’offre d’achat, il est toujours possible de consulter
un avocat.
L’offre
L’offre indique le prix d’achat qui sera payé. Elle renferme également toute autre
condition qui s’applique à l’achat de la propriété. Si l’acheteur désire avoir accès à la
résidence avant la date de prise de possession pour prendre des mesures ou pour s’assurer
que la maison sera toujours en bon état, il doit l’indiquer dans l’offre. Si le vendeur a loué
le bâtiment à un locataire, et que l’acheteur permet à celui-ci d’y rester, ceci devrait
également être spécifié dans l’offre.
L’offre est accompagnée d’une date avant laquelle le vendeur pourra accepter l’offre s’il
est intéressé. L’offre comporte également une date d’occupation ou de prise de
possession. Il s’agit de la date à laquelle tout doit être en ordre pour que s’effectue le
transfert de possession de la propriété. Lorsqu’une phrase du genre « les délais
constituent une condition essentielle » se retrouve dans une offre, elle signifie que toutes
les dates indiquées pour accepter l’offre ou conclure l’affaire sont des dates limites qui
doivent être respectées. Il est possible de modifier ces dates, comme toute clause du
contrat, avec le consentement écrit des deux parties.
L’offre renferme toutes les conditions de la vente. Les conditions qu’on retrouve
couramment incluent « sous réserve de l’obtention d’un financement adéquat », « sous
réserve de l’approbation d’un tiers » (un parent ou un conjoint, par exemple), « sous
réserve de la vente de la résidence actuelle » et « sous réserve d’une inspection
satisfaisante du bâtiment ou du câblage. L’ajout de telles conditions signifie que la
validité du contrat est « sous réserve de », c’est-à-dire qu’elle dépend donc de la capacité
de la personne concernée à répondre aux conditions énumérées.
Une offre conditionnelle donne une porte de sortie à la personne qui impose la condition.
Une tentative raisonnable de satisfaire les conditions doit être effectuée. Si les conditions
ne sont pas respectées, le contrat est annulé. Cette option est particulièrement utile
lorsqu’une offre est faite avant que tout le reste soit finalisé, tel que la vente d’une
résidence existante ou l’approbation d’un prêt hypothécaire.
Lorsqu’une offre est soumise, elle doit être accompagnée d’un dépôt. Celui-ci est détenu
en fiducie par l’agent immobilier ou l’avocat jusqu’à ce que la vente soit conclue. Le
dépôt montre que l’acheteur est prêt à s’engager. Le dépôt est effectué sur le prix d’achat
et il sera retourné si l’offre n’est pas acceptée ou si les conditions incluses dans le contrat
de vente ne sont pas satisfaites. Le contrat entre en vigueur aussitôt que les conditions
sont remplies. Si l’acheteur décide alors de se retirer, il perdra son dépôt.
Une offre d’achat qui est bien rédigée indique clairement ce qui est inclus avec la
propriété immobilière, évitant ainsi les disputes qui risquent d’éclater à ce sujet. Bien
qu’une offre d’achat visant une propriété immobilière concerne la propriété elle-même et
tout ce qui y est attaché de façon permanente, il n’est pas toujours facile de s’entendre sur
ce qui est attaché à la propriété. Le fait qu’un objet soit vissé, cloué ou fixé à l’aide d’un
boulon ne signifie pas nécessairement qu’il fait partie intégrante de la propriété. Par
conséquent, il est conseillé de préciser si certaines choses sont incluses ou non dans
l’offre, comme les stores, les auvents, les moustiquaires, les revêtements fixés au
plancher, les tringles, pôles et crochets à rideaux, les appareils et accessoires d’éclairage,
de plomberie et de chauffage, les adoucisseurs d’eau, les arbres, les arbustes, les remises
et les principaux électroménagers. S’il existe un rapport à jour du vérificateur concernant
la propriété et que l’acheteur désire qu’il soit inclus dans l’offre, il doit le mentionner.
L’acceptation
Lorsqu’une offre d’achat est soumise, le vendeur devrait la lire attentivement pour
s’assurer que toutes les conditions sont acceptables. Sur la plupart des contrats types
d’offre d’achat, l’acceptation se retrouve sur le même formulaire que l’offre. Une fois
que l’acheteur a signé l’offre et que le vendeur l’a acceptée, une entente ayant force
obligatoire concernant l’achat et la vente de la propriété est conclue. Le vendeur devrait
demander à un avocat de vérifier l’offre avant de l’accepter.
La contre-offre
Si le vendeur refuse d’accepter les conditions de l’offre, il a la possibilité de faire une
contre-offre. Celle-ci est généralement effectuée sur un formulaire différent de celui de
l’offre originale. La contre-offre du vendeur est en fait une offre de vendre la propriété
sous d’autres conditions. Il est possible que certaines conditions incluses dans l’offre
originale se retrouvent dans la contre-offre. Par exemple, la contre-offre pourrait être
identique à l’offre originale, à l’exception du prix. L’acheteur a le choix d’accepter ces
nouvelles conditions ou, à son tour, de déposer une autre contre-offre d’achat. Il est
important que l’acheteur et le vendeur réalisent qu’une offre prend fin lorsqu’elle est
rejetée ou qu’une contre-offre est déposée, et qu’une contre-offre prend fin lorsqu’elle est
rejetée ou qu’une autre contre-offre est présentée.
Prenons un exemple. Patrick désire acheter la maison de Robin et offre de la payer
70 000 $, incluant les électroménagers. Robin examine l’offre attentivement et décide de
ne pas vendre la maison avec les électroménagers. Robin soumet donc une contre-offre
dans laquelle il propose de vendre la maison 67 000 $ sans les électroménagers. Cette
contre-offre met fin à l’offre originale de Patrick. Celui-ci doit alors accepter ou refuser
les conditions de l’offre de vente de Robin ou faire une nouvelle offre d’achat. Si Patrick
accepte la contre-offre de Robin, ce sont les conditions que celle-ci renferme qui
dicteront la vente.
La Loi sur la propriété familiale (The Homesteads Act)
Les personnes qui désirent acheter ou vendre une propriété en Saskatchewan doivent
respecter la Loi sur la propriété familiale. Cette loi vise à protéger les intérêts des
conjoints non-propriétaires en interdisant qu’une propriété familiale soit vendue,
hypothéquée ou louée sans leur approbation. La Loi s’applique même si les conjoints sont
séparés. Une propriété familiale représente toute maison que possède l’un ou l’autre des
conjoints et où le couple a vécu au cours d’une relation maritale reconnue. Il est
possible qu’il y ait plus d’une propriété familiale. Même si la propriété qui fait l’objet
d’une offre d’achat ne sert pas actuellement de résidence familiale, il est possible que la
Loi sur la propriété familiale s’applique malgré tout.
La Loi sur la propriété familiale exige que le conjoint non-propriétaire donne son
consentement écrit avant que la propriété familiale soit vendue ou hypothéquée. Une
personne célibataire doit signer un affidavit attestant qu’elle n’a pas de conjoint. Si les
exigences de la Loi sur la propriété familiale ne sont pas respectées, il est possible que le
contrat de vente n’ait pas force exécutoire.
Lorsqu’une personne change d’idée
Il est possible de retirer une offre ou une contre-offre qui n’a pas d’échéance à n’importe
quel moment avant qu’elle soit acceptée par l’autre partie. De plus, une offre ou une
contre-offre se termine lorsque la date d’échéance pour l’acceptation est passée, qu’elle
est refusée, qu’une contre-offre est faite ou encore qu’une des parties meurt avant que
l’offre soit acceptée.
S’il devient impossible de respecter les conditions du contrat de vente, sans que l’une ou
l’autre des parties y soit pour quelque chose, le contrat est alors inexécutable.
L’impossibilité d’exécution fait en sorte que le contrat est annulé et que les deux parties
sont libérées de leurs obligations. Par exemple, il est question d’impossibilité d’exécution
lorsque la propriété est détruite dans une inondation ou un incendie avant que l’acheteur
en prenne possession.
Une fois l’offre acceptée, un contrat de vente juridiquement valable est établi et autant
l’acheteur que le vendeur doivent en respecter les conditions. Un contrat de vente
constitue un intérêt foncier de la part de l’acheteur et celui-ci est en mesure de le protéger
en enregistrant un avertissement sur le titre. Un tel avertissement met en garde les autres
personnes intéressées par la propriété que l’acheteur a accepté de l’acquérir.
L’avertissement est enregistré sur le certificat de titre par le biais de la Société
d’information (Information Services Corporation), l’agence maintenant responsable des
enregistrements fonciers en Saskatchewan. Une fois l’avertissement enregistré, toute
personne qui s’intéresse à la propriété ne peut entreprendre d’action qui va à l’encontre
de l’intérêt foncier. L’acheteur est donc protégé si, par exemple, le vendeur essaie de
vendre la propriété à quelqu’un d’autre.
Si l’acheteur ou le vendeur refuse de se soumettre aux conditions du contrat de vente, un
avocat devrait être consulté pour déterminer quels recours juridiques s’offrent à la partie
lésée.
Le financement de l’achat d’un bien immobilier
Peu d’individus sont en mesure de payer le prix total de leur résidence en un seul
versement. Généralement, une fois le paiement initial versé, le reste du prix d’achat est
financé à l’aide d’un prêt hypothécaire. S’ils sont admissibles, les acheteurs ont la
possibilité de prendre une nouvelle hypothèque ou d’assumer une hypothèque existante.
Les prêts hypothécaires
Qu’est-ce qu’un prêt hypothécaire?
Un prêt hypothécaire provient habituellement d’un établissement de crédit tel qu’une
société de prêt hypothécaire, une société de fiducie, une banque ou une caisse populaire.
Pour s’assurer de récupérer l’argent qu’il prête, l’établissement de crédit enregistre
l’hypothèque sur le titre de propriété. Ceci ne signifie pas que la banque possède la
maison. Une première hypothèque, lorsqu’elle est enregistrée, sert à aviser toute personne
s’intéressant à la propriété que le prêteur possède un droit sur celle-ci puisqu’un montant
d’argent est toujours dû en vertu de l’hypothèque. La propriété sert en quelque sorte de
garantie pour le prêteur qui s’assure ainsi de récupérer son argent.
Dans un document hypothécaire, la personne qui emprunte l’argent est le débiteur
hypothécaire (l’emprunteur), et l’établissement de crédit porte le nom de créancier
hypothécaire (le prêteur).
Lorsqu’il est question d’un prêt hypothécaire, de nombreuses options sont offertes. Il est
possible d’obtenir un taux d’intérêt fixe ou variable, un prêt qui est remboursable par
anticipation ou à montant fixe. Il est même possible d’obtenir une marge de crédit
garantie par une hypothèque. Il est conseillé d’évaluer chaque option en fonction de son
revenu et de sa situation afin de déterminer laquelle convient le mieux.
Le prêt hypothécaire est habituellement assorti d’une échéance et d’une période
d’amortissement. L’échéance d’un prêt hypothécaire est la date à laquelle celui-ci est
échu et doit être renouvelé. Les taux d’intérêt varient en fonction de l’échéance que
choisit l’emprunteur. La période d’amortissement correspond au temps total qui sera
nécessaire pour rembourser l’argent emprunté, une période qui s’étend bien souvent audelà de l’échéance. Le taux d’intérêt et la période d’amortissement sont les deux facteurs
qui déterminent le montant des paiements mensuels qui devront être effectués sur
l’emprunt.
Le prêt hypothécaire est remboursable par anticipation ou à montant fixe. Un prêt
hypothécaire remboursable par anticipation autorise les paiements supplémentaires et le
remboursement du solde sans pénalité. Dans le cas d’un prêt à montant fixe, seulement
les paiements spécifiés dans l’entente de prêt peuvent être effectués. Il est possible de
modifier un prêt hypothécaire à montant fixe dans le but d’autoriser le paiement intégral
anticipé ou des paiements supplémentaires, moyennant une pénalité d’intérêt.
Par exemple, Robert a besoin d’un prêt hypothécaire de 50 000 $ pour acheter une
maison. Il doit choisir une période d’amortissement qui se situe entre 5 et 25 ans. Robert
décide d’amortir le prêt sur 15 ans. Comme les taux d’intérêt sont en chute, il négocie une
échéance d’un an. Robert sait qu’à chaque fois que le prêt vient à échéance, il sera
renégocié avec l’option de choisir un prêt hypothécaire remboursable par anticipation, à
montant fixe ou encore à montant fixe avec modifications. Robert ne croit pas être en
mesure d’effectuer des paiements supplémentaires avant l’échéance d’un an et décide
donc de prendre un prêt hypothécaire à montant fixe.
Les types de prêts hypothécaires
Il existe deux types de prêts hypothécaires : les prêts ordinaires et les prêts à rapport
prêt-valeur élevé. L’emprunteur qui verse un paiement initial d’au moins 25 % du moins
élevé des montants suivants, soit la valeur marchande estimative ou le prix d’achat, a le
droit d’obtenir un prêt hypothécaire ordinaire.
Lorsque l’emprunteur effectue un paiement initial qui représente entre 5 et 25 % du coût
total de la résidence, le prêteur lui accorde un prêt hypothécaire à rapport prêt-valeur
élevé. Certains prêteurs désignent ce type de prêt comme un prêt hypothécaire à risques
élevés. Le paiement initial minimal est de 5 % et il ne peut s’agir d’argent emprunté. Les
prêts hypothécaires à rapport prêt-valeur élevé sont assurés par la Société canadienne
d’hypothèques et de logement (SCHL) ou GE Assurance Hypothèque Canada,
garantissant ainsi que le prêteur sera remboursé si jamais l’emprunteur cesse de verser les
paiements. L’emprunteur doit acquitter un droit d’assurance hypothécaire pouvant
atteindre 3 % du montant du prêt hypothécaire. Ce droit est généralement ajouté au prêt et
remboursé durant la période d’amortissement. Certains prêteurs exigent parfois un
montant d’argent non remboursable simplement pour examiner une demande de prêt
hypothécaire. Le prêteur s’assure qu’une évaluation de la propriété est effectuée avant
d’approuver le prêt hypothécaire. L’emprunteur doit payer les frais d’évaluation même si
le prêt hypothécaire n’est pas approuvé.
La décision d’assumer une hypothèque existante
Les acheteurs ont parfois la possibilité d’assumer une hypothèque existante selon le type
de prêt hypothécaire que le vendeur a contracté avec le prêteur. Lorsqu’une hypothèque
est assumée, l’acheteur accepte de prendre la responsabilité du vendeur à rembourser le
prêteur. Souvent, un acheteur décider d’assumer une hypothèque existante parce que ses
conditions, comme le taux d’intérêt, par exemple, sont plus avantageuses que celles qu’il
pourrait négocier pour un nouveau prêt hypothécaire.
Les prêts hypothécaires de deuxième rang
Un prêt hypothécaire de deuxième ou troisième rang diffère peu d’un prêt de premier
rang. Le montant d’argent que pourra obtenir l’emprunteur avec un prêt hypothécaire de
deuxième rang varie selon la valeur nette de la propriété. La valeur nette correspond à
la différence qui existe entre la valeur marchande de la propriété et le montant encore dû
sur le prêt hypothécaire de premier rang. Les prêteurs imposent un taux d’intérêt plus
élevé pour les prêts hypothécaires de deuxième et troisième rang. Les prêts hypothécaires
de deuxième rang sont souvent contractés dans le but de financer d’importants travaux de
rénovation ou d’obtenir de l’argent qui servira à effectuer le paiement initial sur l’achat
d’une autre propriété. Un prêt hypothécaire de deuxième rang donne au prêteur le droit
d’obtenir tout montant d’argent résultant d’une vente de la propriété une fois que le prêt
hypothécaire précédent a été payé.
L’obtention du financement
Il est conseillé de commencer à chercher du financement avant de faire une offre. Les
établissements de prêt s’assoient avec les emprunteurs potentiels pour discuter du
montant d’argent maximal qu’il leur est possible d’emprunter et de l’échéancier des
paiements. Il est même possible que les établissements de prêt s’engagent à offrir un prêt
hypothécaire à un taux d’intérêt garanti. Il s’agit d’un prêt hypothécaire pré autorisé.
Celui-ci permet aux acheteurs de déterminer leur échelle de prix. Il est important de ne
pas oublier qu’au plus 30 % du revenu brut devrait annuellement être consacré au
paiement de la propriété. Les acheteurs devraient magasiner un peu pour trouver le prêt
hypothécaire qui convient le mieux à leurs besoins. Les taux d’intérêt et autres
dispositions du prêt varient parfois d’un prêteur à l’autre.
De nombreuses personnes retiennent les services d’un courtier en hypothèques pour
effectuer les démarches nécessaires dans l’obtention du financement de leur maison. Les
courtiers en hypothèques sont des entreprises distinctes des banques, qui reçoivent des
demandes de prêt hypothécaire de la part de leurs clients, puis trouvent une banque ou
autre établissement financier qui accepterait de prêter l’argent en vertu de conditions
acceptables pour l’emprunteur. À l’image d’un agent d’assurance, le courtier en
hypothèques a souvent une liste de prêteurs vers lesquels il peut diriger ses clients. En
somme, le courtier doit examiner ce qu’offrent les différents prêteurs, en terme
d’exigences de prêt et de taux d’intérêts, par exemple, dans le but de trouver la
proposition qui convient le mieux au client. Le courtier prend la demande en charge et
l’achemine vers le prêteur choisi pour approbation. Si la demande est approuvée, le
courtier en avise le client, et la banque envoie ensuite des instructions à un avocat pour
que celui-ci enregistre l’hypothèque en sa faveur.
Les clauses « sous réserve de l’obtention du financement »
Puisque la majorité des acheteurs empruntent de l’argent pour payer la propriété, la
plupart des offres d’achat et des contrats de vente renferment une clause « sous réserve de
l’obtention du financement ». Cette clause fait en sorte que l’offre d’achat est
conditionnelle à l’obtention d’un financement adéquat au plus tard à la date d’occupation
effective. Une clause « sous réserve de l’obtention du financement » oblige l’acheteur à
déployer des efforts pour trouver du financement qui correspond au montant et aux
conditions stipulés dans l’offre. L’acheteur n’a pas le droit de sortir d’un contrat en
refusant d’obtenir du financement.
Les droits et responsabilités qui accompagnent un prêt hypothécaire
Le manquement aux obligations du prêt hypothécaire
Le prêteur a le droit de récupérer tout l’argent qu’il a prêté, avec intérêts. Tel qu’indiqué
précédemment, c’est pour cette raison que l’hypothèque est inscrite dans le dossier du
titre de propriété. Le droit enregistré sur la propriété donne au prêteur la possibilité de
prendre certains recours si l’emprunteur manque à ses obligations. L’emprunteur manque
aux obligations du prêt hypothécaire s’il enfreint certaines conditions du contrat de prêt.
C’est le cas, par exemple, lorsque les paiements ne sont pas effectués ou qu’ils sont
effectués en retard, que la propriété n’est pas assurée ou que les impôts ne sont pas payés.
Le rachat de l’hypothèque
Une fois qu’il a manqué à ses obligations, un emprunteur a généralement l’occasion de se
reprendre en remboursant au prêteur tous les arriérés du principal, les intérêts et les
impôts, ainsi que tout montant d’argent que le prêteur aura perdu en raison de paiements
versés en retard. Ces actions doivent être effectuées avant que soit déposée une
ordonnance définitive de forclusion. Si l’emprunteur profite de cette occasion, le
processus de forclusion est arrêté et la situation retourne à la normale, comme si
l’emprunteur n’avait jamais manqué à ses obligations. Il est alors question de rachat de
l’hypothèque.
La forclusion
Si l’emprunteur manque à ses engagements concernant le prêt hypothécaire, le prêteur a
le droit de procéder à la forclusion. Il s’agit de la procédure qu’un prêteur adopte dans le
but de recouvrer l’argent qui lui est dû en vertu du prêt hypothécaire ou, encore, dans le
but d’obtenir le titre de la propriété hypothéquée.
Il peut sembler étrange que le prêteur ait le droit de récupérer tout l’argent qui lui est dû
simplement parce que l’emprunteur a manqué un paiement. Il en est ainsi parce que tous
les actes hypothécaires renferment une clause d’exigibilité anticipée. Cette clause signifie
qu’en cas de manquement aux obligations du prêt, le montant total dû au prêteur est
exigible, c’est-à-dire qu’il doit être remboursé immédiatement.
La forclusion s’effectue par le biais des tribunaux et prend parfois des mois avant d’être
complétée. Le processus de forclusion aboutit lorsque le tribunal rend une ordonnance
définitive de forclusion. Une telle ordonnance autorise le prêteur à devenir le propriétaire
inscrit de la propriété. Il a ensuite la possibilité de vendre celle-ci et de garder les profits
de la vente.
Des règles spéciales s’appliquent à la forclusion de terres agricoles. Les personnes qui se
trouvent dans cette situation devraient consulter un avocat. Pour obtenir de l’information
supplémentaire sur le sujet, veuillez consulter la capsule sur les Difficultés financières
agricoles.
La vente judiciaire
Un prêteur qui procède à la vente d’une résidence après forclusion a le droit de conserver
tous les profits de la vente qui excèdent le montant nécessaire pour rembourser la dette et
couvrir les frais. Ce surplus représente la valeur nette de la propriété. Les emprunteurs
qui ne veulent pas perdre la valeur nette de leur propriété peuvent s’objecter à la
forclusion et demander au tribunal de rendre une ordonnance de vente judiciaire.
L’objection et la demande de vente judiciaire doivent être formulées avant que soit
rendue une ordonnance définitive de forclusion. Une vente judiciaire est une vente
effectuée sur ordonnance du tribunal. Le shérif est souvent désigné pour effectuer une
vente judiciaire et, par conséquent, on donne parfois à celle-ci le nom de vente par le
shérif. Les profits de la vente judiciaire servent à rembourser la dette, l’impôt foncier, les
frais juridiques et les frais associés à la vente. Tout surplus est retourné à l’emprunteur.
La libération d’hypothèque
Une fois que le prêt hypothécaire a été remboursé en entier, l’emprunteur a le droit
d’obtenir la libération de l’hypothèque, c’est-à-dire que l’hypothèque ne soit plus
enregistrée sur le certificat de titre. À partir de ce moment, le prêteur n’a plus aucun droit
sur la propriété. Lorsqu’il a entièrement remboursé son prêt hypothécaire, le propriétaire
devrait consulter un avocat pour s’assurer que tous les documents concernant la libération
de l’hypothèque sont en règle.
L’obtention de financement auprès du vendeur
Il est parfois possible d’acheter une propriété et d’obtenir du vendeur l’argent nécessaire
à l’achat. Dans une telle situation, les deux parties demandent habituellement à leur
avocat respectif de rédiger un contrat de vente selon lequel le vendeur conserve le titre de
propriété jusqu’au paiement en entier du prix d’achat par l’acheteur. Le contrat précise
certains éléments comme le prix d’achat, qui a possession de la propriété, tout paiement
initial, quel sera le montant des intérêts et celui des paiements, et à quel moment ceux-ci
seront effectués. Une fois le contrat signé, l’acheteur l’enregistre sur le titre de propriété
par le biais d’un avertissement.
Lorsqu’il est question de financer l’achat d’une propriété auprès du vendeur, le contrat de
vente et autres documents doivent être rédigés avec soin pour s’assurer que les intérêts
juridiques de chaque partie sont convenablement protégés.
Si l’acheteur enfreint une condition du contrat de vente, en omettant d’effectuer un
paiement, par exemple, le vendeur a le droit d’annuler le contrat. L’annulation d’un
contrat doit être effectuée par l’entremise des tribunaux. Il est possible que le tribunal
refuse d’ordonner l’annulation s’il semble probable que l’acheteur sera en mesure de
payer le prix d’achat en entier. Si le tribunal ordonne l’annulation du contrat, l’acheteur
risque de perdre la somme d’argent qu’il a déjà versée au vendeur. Une fois que le contrat
a été annulé, l’acheteur n’a plus aucun droit sur la propriété.
Le transfert de la propriété
La recherche du titre
Les renseignements concernant la propriété sont inscrits sur le titre de propriété. Il est
donc essentiel d’effectuer une recherche du titre lorsque vient le temps de vendre ou
acheter un bien immobilier. En Saskatchewan, les titres de propriété sont enregistrés
auprès de la Société d’information (Information Services Corporation, ou ISC). Au lieu
d’être répartis entre divers districts de titres fonciers, tous les enregistrements fonciers
sont emmagasinés dans un système informatique centralisé géré par ISC. Il est possible
de trouver l’emplacement du bureau ISC le plus près en consultant les pages bleues de
l’annuaire téléphonique, sous la rubrique « Enregistrement foncier » (Land Registration).
Une recherche du titre révèle le nom du propriétaire actuel de la propriété, la description
officielle de la propriété, si le propriétaire possède des droits miniers ou non et s’il y a des
revendications, des obligations ou des charges liées à la propriété. D’autres droits réels,
tels que les ordonnances alimentaires et les brefs d’exécution, ne sont pas nécessairement
enregistrés sur le titre, mais risquent néanmoins d’affecter la propriété. Un avocat est en
mesure de s’assurer que l’acheteur est protégé contre de telles revendications de la part
du vendeur.
Un titre libre n’encourt aucune réclamation, obligation ou dette. Règle générale, les
hypothèques, avertissements, privilèges, brefs d’exécution et servitudes sont enregistrés
sur le titre de propriété. La plupart des cabinets d’avocats sont en mesure de consulter les
enregistrements ISC par le biais d’Internet et sont ainsi capables d’effectuer des
recherches en votre nom. Ils sont également en mesure de consulter les dossiers
municipaux afin de connaître quel est l’impôt foncier de la propriété et s’il y a de l’impôt
arriéré.
Les hypothèques
Toute hypothèque enregistrée sur la propriété devrait être libérée (c’est-à-dire que le prêt
hypothécaire devrait être remboursé) lorsque la propriété est transférée à un nouveau
propriétaire, à moins que celui-ci décide de l’assumer.
Les avertissements
Un avertissement est un avis ou une mise en garde signifiant que quelqu’un possède un
droit sur la propriété. Lorsqu’il existe un droit ou un intérêt sur le titre, il est
habituellement question d’un prêt, d’une option d’achat ou d’un contrat de vente. Il s’agit
de montants d’argent ou de titres de participation dans la propriété qui devraient être
réglés avant que la propriété soit transférée au nouveau propriétaire. Un avocat est
souvent capable de s’assurer que le titre de propriété sera libéré de tout avertissement
inacceptable avant d’être transféré.
Les privilèges
Il est possible d’enregistrer un privilège sur la propriété. Un privilège avertit tout le
monde que le propriétaire n’a pas rempli certaines obligations envers le titulaire du
privilège. Un type de privilège qui est courant découle du droit qu’accorde aux personnes
de métier la Loi sur le privilège du constructeur (The Builders’ Lien Act) de revendiquer
un droit sur la propriété tant et aussi longtemps qu’elles n’ont pas été payées pour des
matériaux, des heures de travail ou autres services. Il est possible qu’un avocat puisse
faire en sorte que le vendeur paie les montants d’argent qu’il doit en vertu des privilèges
et que ceux-ci soient enlevés du titre de propriété. Il est important d’effectuer les
démarches nécessaires pour éviter que l’acheteur se retrouve « pris » avec les obligations
du vendeur.
Les brefs d’exécution
Un bref d’exécution est une ordonnance du tribunal exigeant qu’une personne paie un
certain montant d’argent en vertu d’un jugement. Si, par exemple, le tribunal rend un
jugement obligeant le vendeur à payer 10 000 $ et que celui-ci n’a toujours pas versé ce
montant, il est probable qu’un bref d’exécution soit enregistré sur tous les biens que le
vendeur possède. Le vendeur doit rembourser les sommes d’argent liées aux brefs
d’exécution avant que la propriété soit transférée au nouveau propriétaire.
Les servitudes
Une servitude est un droit que possède une personne autre que le propriétaire d’utiliser la
propriété d’une façon bien précise. Une servitude continue de s’appliquer à la propriété
même lorsque celle-ci est transférée à un nouveau propriétaire. Par conséquent, il est
souvent difficile d’enlever une servitude enregistrée sur le titre de propriété. L’acheteur
devrait toutefois être mis au courant de toute servitude liée à la propriété. Les servitudes
sont fréquentes. Il peut s’agir aussi bien du droit d’un voisin qui n’a pas accès à la rue
d’emprunter une allée sur votre terrain pour atteindre la rue, que du droit de la ville de
passer une canalisation d’égout sur votre propriété.
Le transfert du titre
L’obtention d’un titre de propriété libre de toute charge
La plupart des acheteurs désirent obtenir un titre de propriété qui est libre de toute charge.
Pour y parvenir, il est nécessaire que toutes les revendications, obligations et charges
inscrites au titre du vendeur soient enlevées avant de procéder au transfert du titre. Si
l’acheteur a une hypothèque, elle sera enregistrée sur le titre de propriété dès que celui-ci
est à son nom. Si le vendeur finance l’achat de la propriété par le biais d’un contrat de
vente, il conserve le titre de propriété et l’acheteur devrait enregistrer le contrat sur le titre
en y ajoutant un avertissement.
La propriété unique ou partagée
L’acheteur peut avoir à décider si le titre sera uniquement enregistré en son nom ou s’il
partagera la propriété. Il existe deux types de propriété partagée : la propriété conjointe et
la propriété commune.
La propriété conjointe
Il est question de propriété conjointe lorsqu’une propriété appartient à plus d’une
personne et que chacune d’elles possède un droit égal sur la propriété. Tous les
propriétaires conjoints doivent donner leur accord avant que la maison ne puisse être
vendue ou hypothéquée. Les propriétaires conjoints ont un droit de survie, c’est-à-dire
que, dans l’éventualité où l’un d’eux meurt, les autres deviennent les uniques
propriétaires de la propriété. Par exemple, si un couple possède une maison en tant que
propriétaires conjoints et que la femme meurt, son époux devient automatiquement le
propriétaire unique de la résidence après avoir rempli les documents nécessaires auprès
d’ISC. Dans une telle situation, la propriété ne ferait pas partie de la succession.
La propriété commune
Il est question de propriété commune lorsqu’il y a plusieurs propriétaires, et que chacun
possède sa partie individuelle de la propriété. Cependant un tenant commun ne peut pas
délimiter sa partie par une clôture; il possède un pourcentage sur l’ensemble de la
parcelle. Les parties peuvent être séparées également ou non. Chaque propriétaire est
libre de vendre ou d’hypothéquer sa partie de la propriété. Le droit de survie ne
s’applique pas à ce type de propriété et les propriétaires peuvent donc laisser leur part de
la propriété dans leur testament. Si deux étudiants à l’université décident d’acheter une
maison mais ne peuvent investir le même montant d’argent, une propriété commune
serait à envisager. Un des étudiants pourrait posséder 70% des parts de la propriété et
l’autre 30%. S’ils venaient à vendre la propriété, le produit net serait divisé selon le
pourcentage investi.
L’avocat
Une entente d’achat est un contrat qui entraîne des obligations juridiques à la fois pour le
vendeur et l’acheteur. C’est pourquoi les deux parties devraient recourir aux services
d’un avocat lors de la transaction.
L’avocat peut aider à mieux comprendre les documents juridiques et financiers qui font
partie du contrat. Il peut aussi aider à faciliter le transfert de la propriété. En effet, les
services offets par l’avocat sont la recherche des relevés d’impôts fonciers et des
grèvements de titre ainsi que l’enregistrement d’une nouvelle hypothèque. Il doit aussi
s’assurer que l’argent de l’hypothèque est disponible.
L’avocat protège les intérêts de l’acheteur ou du vendeur du bien immeuble. Si
nécessaire, il est possible que l’avocat représente les deux parties de la transaction. Ce
type d’arrangement est cependant malencontreux lorsqu’un conflit survient. Dans cette
éventualité, chaque partie devrait avoir recourt à son propre avocat. L’avocat qui
auparavant représentait les deux parties ne serait plus en mesure de représenter ni une ni
l’autre. L’avocat ne peut représenter à la fois un prometteur immobilier et un acheteur. Il
est donc à votre avantage de vous faire représenter par votre propre avocat.
Il est particulièrement important d’avoir recourt à des conseils juridiques lorsque vous
achetez ou vendez une propriété dans une autre province, si vous n’avez pas recourt aux
services d’un agent, si vous achetez une propriété dans le but de la louer, si vous obtenez
du financement ou encore si vous achetez une propriété et que vous avez l’intention d’y
ajouter une construction ou d’y faire des rénovations majeures.
Le choix d’un avocat peut s’avérer une tâche difficile, surtout si vous n’avez jamais eu à
le faire. Il est d’autant plus important de choisir un avocat qui travaillera pour vos
meilleurs intérêts car l’investissement que consiste l’achat d’une propriété est l’un des
plus importants de votre vie.
Plusieurs options s’offrent à vous. Parfois un courtier en immeubles réfère ses clients à
un cabinet d’avocats en particulier. Certaines personnes regardent dans les pages jaunes.
Il est parfois aussi utile de s’informer auprès d’amis et de collègues de bureau; ils ont
peut-être des références ou des recommandations à vous faire. Peut importe la méthode
choisie pour trouver un avocat, il y a quelques éléments importants à considérer afin de
vous assurer que les services que vous recevrez vous satisferont.
Pour plusieurs, les frais juridiques sont un élément important à considérer. Il va de soi
que personne ne désire payer d’avantage que ce qu’il ne devrait. Cependant, d’autres
facteurs devraient aussi être décisifs dans le choix d’un avocat.
Posez des questions…
-Quelle est la couverture des frais juridiques? Pourraient-ils y avoir des frais
supplémentaires dans l’éventualité où du travail de plus serait nécessaire?
-L’avocat a-t-il l’expérience requise pour faire le travail demandé?
-L’avocat est-il un bon communicateur? L’avocat est-it disponible et facile d’approche
dans l’éventualité où j’aurais des questions?
-Quel degré de service personnel ai-je besoin, et quel degré est offert?
-Quelles sont les références de l’avocat? Le bouche à oreille fournit souvent des
renseignements complémentaires.
La satisfaction est souvent déterminée par la qualité et le prix. Lorsque vous devez
choisir un avocat, ou tout autre service, vous devez trouver le juste milieu entre le prix
que vous désirez payer et la certitude d’un travail bien fait.
Conclusion
La vente et l’achat d’un bien immobilier est un procédé complexe. Il y a de nombreux
éléments personnels, financiers et judiciaires à prendre en considération. Les décisions à
prendre sont importantes et ne devraient pas être précipitées. Le contrat d’achat et de
vente ainsi que le contrat d’hypothèque sont souvent les contrats les plus importants de
votre vie. Une délibération attentive avant de prendre une décision ou de signer tout
document relatif à l’achat ou la vente est essentielle afin de s’assurer que les intérêts
légaux des deux parties sont respectés. Donc l’acheteur et le vendeur devraient consulter
un avocat à chacune des étapes de la transaction : de l’offre à la négociation de
l’hypothèque jusqu’au transfert de la propriété.
Glossaire
acceptation : manifestation de volonté par laquelle une personne donne son
consentement à une offre ou une contre-offre qui lui a été faite.
annulation de la convention d’achat-vente : recours disponible pour un vendeur qui
finance l’achat de la propriété, lorsque l’acheteur ne répond pas à ses engagements.
L’annulation doit être ordonnée en cour, tout comme la forclusion. Une fois l’annulation
ordonnée, l’acheteur n’a plus aucun droit sur la propriété.
assurance hypothécaire : assurance garantissant que le prêteur sera remboursé dans
l’éventualité où l’emprunteur manquait à son obligation. Si le versement initial est de
moins de 25%, l’emprunteur doit se pourvoir de ce type d’assurance.
assurance-vie hypothécaire : assurance garantissant que le prêteur sera remboursé dans
l’éventualité où le propriétaire mourait.
bref d’exécution : ordre du tribunal qui peut être enregistré contre le propriétaire et qui
exige l’acquittement d’un jugement ordonné par la cour.
certificat de titre : document, gardé dans les documents du ISC, l’agence de la province
en charge de l’enregistrement foncier. Ce document offre une description de la propriété,
énonce les propriétaires et énumère certaines réclamations, charges et obligations
contractuelles contre la propriété.
commission : pourcentage du prix de vente de la propriété, payé à un agent immobilier
lorsqu’il vend la propriété.
conditions : éléments stipulés dans une offre ou une contre-offre, qui doivent être
acceptés avant que le contrat d’offre ou d’achat soit signé. Par exemple, une offre
déposée sous conditions de financement signifie qu’il n’y aura pas de contrat à moins que
l’acheteur obtienne le financement approprié.
contrat d’achat-vente : contrat stipulant les termes et conditions applicables à l’achat ou
la vente d’une propriété. Le contrat est formé lorsqu’une offre ou une contre-offre est
acceptée et signée par l’acheteur et le vendeur.
contrat type : formulaire pré-imprimé stipulant les termes de base d’un contrat.
convention d’achat-vente : contrat par lequel le vendeur se réserve le titre sur la
propriété jusqu’à ce que l’acheteur eut payé le coût total d’achat tel que stipulé selon les
termes du contrat.
créancier hypothécaire : créancier dont la créance est garantie par une hypothèque.
date d’occupation effective : date mentionnée dans un contrat à laquelle la transaction
doit être complétée.
date de possession : date à laquelle l’acheteur peut entrer dans la propriété et
l’occupée. Date à laquelle l’assurance de la propriété sera en vigueur.
débiteur hypothécaire : débiteur dont la dette est garantie par une hypothèque.
dépôt : montant d’argent qui doit être déposé avec l’offre. Le dépôt signifie que
l’acheteur est déterminé à signer un contrat. L’argent est gardé par un agent immobilier
ou un avocat jusqu’à ce que la vente soit complétée.
équité : différence entre la valeur marchande de la propriété et tout argent que le
propriétaire doit encore sur l’hypothèque et les autres charges de la propriété. Par
exemple, si une maison vaut 70 000$ et que le propriétaire doit toujours 30 000$ sur
l’hypothèque, et qu’il n’y a aucune autre charge, l’équité est de 40 000$.
hypothèque de deuxième rang : prêt d’argent d’un prêteur qui utilise l’équité de
l’emprunteur à titre de sécurité pour le prêt.
hypothèque ordinaire : prêt disponible lorsqu’un emprunteur fait un paiement minimal
de 25%.
manquement : ne pas respecter les clauses d’un contrat ou d’un accord. Un emprunteur
fera un manquement sur son hypothèque s’il ne fait pas ses paiements ou s’il les fait en
retard, si la propriété n’est pas assurée ou si les taxes ne sont pas payées.
offre d’achat : déclaration de l’intention d’un individu d’acheter une propriété sous les
termes et conditions stipulés dans l’offre.
opposition : avertissement ou annonce qu’un individu autre que le propriétaire est
intéressé par la propriété. Une opposition est enregistrée au titre de la propriété.
prêt élevé par rapport à la valeur d’emprunt : prêt disponible lorsqu’un versement
initial inférieur à 25% est effectué. Un versement initial d’au moins 5% est cependant
nécessaire. Ce type de prêt doit être assuré afin de protéger le prêteur. Le terme « prêt à
risque élevé » est aussi utilisé.
prêt hypothécaire : prêt d’argent pour financer l’achat d’un bien immobilier. Il est
enregistré sur le certificat de titre de la propriété. L’enregistrement du prêt hypothécaire
donne au prêteur un droit sur le capital de la vente de la propriété et ce afin de payer le
solde du prêt hypothécaire.
prise en charge d’une hypothèque : le fait d’assumer les obligations du propriétaire
antérieur au titre de l’hypothèque lorsque vous acheter un immeuble.
privilège : droit appartenant à un créancier d’être payé pour le prix de vente d’un ou
plusieurs biens du débiteur par préférence à d’autres créanciers.
propriété familiale : maison et son terrain avoisinant qui ont été possédés à quelque
moment que se soit durant le mariage par l’un ou l’autre des conjoints et habités par les
deux. Il peut y avoir plus d’une propriété familiale. Lorsqu’un bien immobilier est acheté
ou vendu, il doit y avoir conformité avec le Homestead Act. Cet acte protège les intérêts
d’un conjoint non-propriétaire de la propriété familiale.
rapport d’expertise : indique les limites exactes d’une propriété, la location de toutes les
structures sur celle-ci ainsi que les servitudes s’il y a lieu. Il indique aussi si certains
biens immobiliers sont trop près de la propriété.
relation maritale reconnue : les relations maritales reconnues sont le mariage légal ou
une relation de deux individus non mariés, de sexes opposés ou de même sexe. Les
relations maritales d’individus non mariés sont généralement reconnues après une période
de cohabitation de deux ans. Dans certaines situations, les relations d’une durée de moins
de deux ans seront reconnues si elles sont stables et que les conjoints ont un enfant.
revenu brut : le total d’argent gagné avant déduction des dépenses.
servitude : droit acquis par un individu autre que le propriétaire lui permettant de faire
usage de la propriété d’une manière particulière. Par exemple, le droit de la ville
d’installer des égouts sur votre terre.
taux d’intérêt fixe : intérêt dont le taux ne varie pas par rapport à celui qui avait été
convenu à l’origine.
taux d’intérêt variable : taux d’intérêt qui fluctue périodiquement selon les conditions
du marché monétaire.
valeur d’expertise : valeur découlant de la réévaluation par un expert, d’éléments de
l’actif ou du passif.
vente de gré à gré : vente conclue d’un commun accord, à l’amiable.
versement initial : pourcentage du prix d’achat qui est versé par l’acheteur, le reste est
payé par l’hypothèque. En général, le versement initial requis pour obtenir une
hypothèque est 5% du prix d’achat.