Rapport complet 2013 - Le Monde selon les femmes

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Rapport complet 2013 - Le Monde selon les femmes
3émè année du Programme
2011-2013
RAPPORT 2013
LE MONDE SELON LES FEMMES
ENDA GRAF,
ENDA PRONAT
REMTE Pérou
et Bolivie
CONAFED
COFINANCE PAR LA DIRECTION GENERALE DE LA
COOPERATION AU DEVELOPPEMENT
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Rapport FINAL
Année 2013
Dernière année du programme 2011-2013
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION –PROGRAMME 2011-2013............................................................................ 2
A.
SUCCES STORIES du PROGRAMME .................................................................................................... 6
ASPECTS NOTABLES des EVALUATIONS .......................................................................................... 12
B.
Partie générale – ensemble du PROGRAMME années 2011-13.............................................................. 19
C.
Partie signalétique – Les objectifs spécifiques en BELGIQUE............................................ 47
1.
Fiche signalétique de l’objectif spécifique 1 ......................................................................... 47
2.
Fiche signalétique de l’objectif spécifique 2 ......................................................................... 51
D.
Partie signalétique – Les objectifs spécifiques au SUD ......................................................... 58
3.
Fiche signalétique de l’objectif spécifique sud 3 ................................................................... 58
4.
Fiche signalétique de l’objectif spécifique Sud 4 .................................................................. 60
5.
Fiche signalétique de l’objectif spécifique Sud 5 .................................................................. 74
6.
Fiche signalétique de l’objectif spécifique Sud 6 .................................................................. 81
7.
Fiche signalétique de l’objectif spécifique Sud 7 .................................................................. 87
Glossaire et abréviations utilisées.................................................................................................... 97
Liste d’ANNEXES .............................................................................................................................. 99
ANNEXES Description permanentes, collaborations .................................................................. 106
ANNEXES : BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................. 113
E.
RAPPORT FINANCIER ........................................................................................................ 134
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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A.
INTRODUCTION –PROGRAMME 2011-2013
A.
Titre :
« l’approche genre par les acteurs de développement »
Dén o mi nat i on j ur id iqu e c om pl è te d e l ’ A NG :
Abr év ia ti o n :
Sta tu t j ur id iq ue :
L e Mo nde s el on l es fe mm es as bl
M/ F
a s s oc ia ti o n sa n s bu t lu c r a tif
Adr es s e o ff ic i el l e :
18, r u e d e la Sa b l on n iè r e à 10 00 Br u xe l le s
N° de t él é ph on e :
Pr és id ent e :
+3 2 0 2/ 22 3. 05 .1 2
N° de fax :
+3 2 0 2/ 22 3. 15 .1 2
Ka ti nk a I n’ T Za nd t
L id ia R od r i gu e z P r ie t o , C o or d in a tr ic e
lid ia @ m ond e fe m me s. or g
lid ia @ m ond e fe m me s. or g
S ite In ter n et
Per s onn e d e c on ta ct :
C our r ier él e ctr on iq ue
:
Nu mér o d e c o mpt e b an cair e :
Date d’a gr é me nt co m m e as bl :
Date d’a gr é me nt co m m e O NG :
Date d’a gr é me nt co m m e pr ogr a m me :
Ren ou vel l em en t de l ’a g r éme nt
w w w. m o nd e fe m me s. or g
B E24 31 01 -21 73 -99 38
198 6
199 7
200 7
201 2
Notre rapport annuel est axé sur les résultats atteints. Le M/F propose dans ce rapport une vue d’ensemble
des progrès réalisés depuis le début du programme 2011-2013 dans la partie narrative du rapport « leçons et
suivi » et une vue succincte, dans le cadre signalétique, des résultats atteints, par rapport aux indicateurs
prévus pour 2013, dernière année de son cadre stratégique.
Ce rapport permet au M/F de mener, sur des bases claires et solides, un dialogue politique avec
l’administration (DGD) qui est le bailleur de fonds le plus important du M/F (55%) et un interlocuteur
privilégié. Mais ce document est aussi un guide pour l’observateur externe, pour les membres de l’AG et
pour l’ensemble de l’équipe de permanentes qui ont mis en œuvre l’ensemble des moyens et des actions
prévus pour que les objectifs de l’ONG soient atteints. Objectifs qui sont en lien avec la vision - mission du
Monde selon les femmes, qui est aussi celle de ses permanentes. Grâce à cette équipe fort engagée et très
motivée, nous avons largement dépassé les attentes de ce programme trisannuel, comme le montrent les
indicateurs de résultats.
Cet exercice de rapporter en fonction des résultats atteints est un moyen efficace de porter plus loin la
réflexion sur les moyens, méthodes, lieux d’interventions, publics ciblés et réflexion à mettre en œuvre pour
éviter des dispersions inutiles. Mais c’est aussi un exercice difficile dans la mesure où le changement de
comportement que nous poursuivons n’est pas toujours facile à quantifier ni à qualifier.
Chaque année, ce processus nous amène lors du rapportage et lors de la programmation à une réflexion sur
les opportunités et les contraintes du contexte de l’actualité en vue d’une adaptation cohérente de nos
actions.
Le rapport de résultats a été structuré en plusieurs parties :
1. La première est la partie narrative des résultats atteints en trois années au Nord et au Sud, les
leçons et apprentissages, etc.
2. la deuxième partie est le cadre signalétique qui porte sur les résultats et leurs indicateurs ainsi
qu’une note succincte sur les processus mis en place.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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3. Les cadres signalétiques de nos partenaires au Sud, Sénégal OSS4, RDC OSS5, Pérou OSS6, Bolivie
OSS7.
Ces parties sont suivies de la liste d’annexes qui tiennent également une place très importante dans la
mesure où elles permettent d’illustrer concrètement les différents éléments de l’ensemble des actions
menées par les permanentes (toutes les annexes sont disponibles au siège du Monde selon les femmes et
peuvent être envoyées sur demande). De plus, nous proposons à la fin de chaque objectif un petit
récapitulatif du suivi budgétaire pour faciliter le lien entre résultats et moyens mis en oeuvre.
A la fin vous trouverez le rapport financier (avec tous ses modèles),
LeMondeselonlesfemmesenchiffrespour2013:
• 16 permanent-es, et une moyenne de 8,6 ETP.
• 61 membres de l’assemblée générale et 5 administratrices au CA.
• 81 modules de formation (17.460 heures de formation/participants, 1.651 participants-es (dont 32%
d’hommes).
• Une base de données de 20.330 contacts.
• 7 nouvelles publications, cinq rééditions de publications genre et 17 articles dans la presse.
• Plus de 5.000 outils pédagogiques et d’analyse genre sous forme de publications ont été diffusées,
plus de 800 en Afrique.
• 2.218 personnes suivent les actions du Monde selon les femmes via Facebook
• 18.789 visites du site web www.mondefemmes.org.
• 5 projets au Sud soutenus ; 2 au Sénégal, 1 au Pérou et 2 en RDC.
• 1 recherche croisée Sud-Nord sur la sécurité alimentaire
• Des missions: en RDC, Maroc, Benin, Sénégal, Burkina, France. Et plus de 30 collaborations avec
des organisations Internationales.
• 1.580 associations, dans 60 pays, ont reçu le Palabras n°18
• 4 interviews pour la TV, 19 publications dans la presse écrite.
• 28 vidéos diffusées via Youtube, 29 224 visionnages.
• 2150 documents et outils pédagogiques téléchargés à partir de notre site web. :740 recherches et
plaidoyers, 556 outils d'animation, 361 analyse et plaidoyers, 357 Palabras, 121 déclics du genre,31
palabras espagnols
• Des rencontres internationales le 8 MARS et autres en collaborations avec les ONG.
• 19 cadres du développement de programmes de gouvernements ou d’ONG locales, provenant de
pays d’Afrique subsaharienne, ont participé à la formation internationale de deux mois « le genre
comme condition du développement durable ».
• Une dizaine de stagiaires et une vingtaine de volontaires ont contribué aux résultats en donnant du
temps bénévole pour nos actions. (Mélissa, Yasmine, Aurélie, Nel, Nadège, Lisbeth, Christina,
Thierry…)
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OBJECTIF SPECIFIQUE
Atteint Explications
OS1 : Les résistances à prendre en compte
l’approche genre diminuent dans les politiques de
développement belges élaborées entre 2011 et
2013
Tout ce qui avait été programmé, même au-delà des
prévisions, l’indicateur de référence est dépassé grâce à une
mobilisation des moyens, en particulier humains, plus
importante. La mise régulière d’intervention et de
dénonciation via les réseaux sociaux a élargi l’audience et le
nombre des plaidoyers intégrant la dimension genre. (p.45-49)
OS2 : Des acteurs de la coopération et de la société
civile qui participent aux actions du M/F sont
dotés des capacités pour intégrer l’approche genre
et les rapports Nord/Sud dans leurs pratiques
Grace à des collaborations nous avons atteint cette objectif
très largement, il s’agit de celui pour le quelle nous sommes
le plus reconnus (formations et publications spécifiques).
Plus de 4.600 personnes ont participé à nos modules de
formation et reçu nos publications (outils pédagogiques) et
plus de 600 personnes ont commandé nos publications et
nous avons distribuée lors des évènements plus de 7000
publications dans les trois années de programme (p.49-56)
OSS3 : Les partenaires Sud du M/F ont leur
capacité d’action en approche genre renforcée
L’objectif est atteint et au-delà car nous aussi au Nord avons
vu nos actions renforcées grâce à nos partenaires. (p.56-58)
OSS4 : Les groupements de base bénéficiaires
d’ENDA Graf et Pronat intègrent l’approche
genre dans leurs pratiques et réalisent au moins
deux plaidoyers politiques pour un développement
durable.
L’objectif a été largement atteint pour les deux
organisations.
Plus de 2 plaidoyers auprès des autorités politiques pour
l’intégration du genre dans les politiques de développement ;
Et le nombre de femmes leader dans des postes de décision
a augmenté. (p.59-71)
OSS5 : Les capacités techniques des membres du
CONAFED à faire intégrer par les communautés
locales l’Approche Genre dans la participation à la
Gestion durable des Ressources naturelles (dans 3
sites - pilotes : REFED/Katanga pour le cuivre et
dérivés, REFED/Province Orientale pour le
bois/forêt, REFED/Kasaï Oriental pour le
diamant) en RD Congo sont renforcées.
L’objectif a été globalement atteint.
50% des membres de CONAFED dans les 3 régions ont
réalisé des actions vis-à-vis des communautés locales pour
l’intégration du genre dans la gestion durable des ressources
naturelles.
50% Les membres de CONAFED dans les 3 régions
s’engagent dans la lutte contre la violence faite aux femmes.
(p.72-80)
OSS6 : Le GGE - REMTE Pérou ainsi que des
organisations de femmes disposent d’une plus
grande capacité d’incidence auprès des instances de
décision régionale pour faire avancer les PRIOS à
Puno et Junin mettant l’accent sur la sécurité
alimentaire.
OSS7 : CIPCA/REMTE Bolivie, avec les
organisations sociales de femmes, influence les
instances de décision au niveau national afin que
soit incorporée la dimension genre dans les
politiques de souveraineté/sécurité alimentaire
(S&SA).
L’objectif a été globalement atteint.
Il y a eu plus de 4 propositions pour renforcer les critères de
genre et des accords sur la répartition des ressources dans les
PRIOS des deux régions.(p.80-85)
L’objectif a été largement atteint.
La politique publique sur la S&SA incorpore au moins une
des recommandations proposées par CIPCA/REMTE qui
intègrent genre et S&SA.
(p.85-93)
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SUCCES STORIES du PROGRAMME
Ci-dessous un aperçu des actions qui ont marqué des permanentes de l’équipe du M/F ou de ses partenaires
Sud, parfois relatées en première personne.
En 2013, Le Monde selon les femmes a approfondi ses contenus de plaidoyer pour répondre de manière
spécialisée aux thématiques de migration, violences de genre, développement durable et souveraineté
alimentaire. Les argumentaires de plaidoyer sont reliés aux expériences et vécus du terrain (en Belgique et au
Sud), notamment grâce à la recherche-action.
Femmes et défis écologiques : un plaidoyer pour une AGRICULTURE FAMILIALE AVEC LES FEMMES du
réseau RFPAC (Femmes Parlementaires Rurales en Afrique centrale). Le Monde selon les femmes a
accompagné, lors de deux rencontres à Dublin en juin 2013 et à Bujumbura en octobre 2013, un groupe de
femmes parlementaires d’Afrique centrale. Ces rencontres ont été consacrées à « l’accès et contrôle des
ressources par les femmes » et à « l’appui à l’agriculture familiale ». Au terme de ces rencontres, elles ont
élaboré un texte de résolution en soutien à une agriculture familiale durable abordée à partir d’une vision
holistique et de genre. Rentrées chez elles, les parlementaires ont retravaillé une résolution en fonction de
leur réalité locale à partir du texte commun. Le Monde selon les femmes a surtout joué un rôle de
facilitateur dans la réflexion et l’élaboration du document de résolution. (Sophie Charlier)
Un 8 MARS qui a des répercussions sur les programmes d’action des ONG belges. A l’occasion de la
journée internationale des femmes, Le Monde selon les femmes a organisé un séminaire sur lES
INDICATEURS DE GENRE DANS LE DÉVELOPPEMENT en partenariat avec le Vrouwen Raad et L’Institut
de l’égalité des hommes et des femmes. Cette journée a été une très bonne occasion de réunir à l’Institut des
personnalités politiques fédérales et régionales, des responsables de la coopération institutionnelle nationale
et internationale, des membres de différentes organisations de la société civile, des fondations et
associations partenaires, des universitaires... Cette action était réalisée en traduction simultanée en 3 langues
: français, néerlandais, et espagnol. Au final, nous sommes plus que satisfaites d’avoir su mobiliser plus de
150 personnes pour étudier et discuter de cette question que sont les indicateurs de genre.
Suite à cette riche journée, les ONG du GT éducation au développement d’ACODEV ont approfondi avec
Le Monde selon les femmes la manière de décliner cela concrètement dans les animations, le plaidoyer, la
mobilisation, les outils de sensibilisation. Une deuxième rencontre a également eu lieu à la demande
d’ACODEV pour prendre connaissance des résultats de l’enquête « Gendercoaching » que le M/F a menée
au sein des ONG. Cette étude met en évidence les besoins et questionnements qu’ont les ONG lors de la
création de leurs programmes et projets intégrant l’approche genre. Enfin, plusieurs ONG ont demandé au
Monde selon les femmes un appui pour formuler des indicateurs de genre dans leur programme d’action :
connaître les besoins pratiques des femmes mais aussi leurs intérêts stratégiques, appuyer des associations
du Sud qui font avancer l’égalité de droits entre les femmes et les hommes, impliquer les hommes dans cet
objectif d’égalité… Enfin, leur réflexion sur les indicateurs les a conduits à construire ceux-ci avec les
actrices et les acteurs de terrain. (Marcela de la Peña )
Une lutte efficace pour transformer les rapports de domination exige les efforts combinés de nombreux
secteurs et organismes. Travail sur les slogans féministes : du Brésil au parlement bruxellois. Notre
engagement auprès de la MARCHE MONDIALE DES FEMMES (MMF) nous a permis de participer à la
9ième rencontre internationale de la MMF au Brésil en août dernier. La dynamique insufflée par les
Brésiliennes et les partenaires latino-américaines a soulevé l'importance de la formation féministe qui permet
de stimuler un positionnement face aux avancées intégristes « anti-droits des femmes ». De plus, par sa
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participation active au sein de la coordination bruxelloise de la MMF, Le Monde selon les femmes s’est
retrouvé dans la rencontre européenne où nous avons animé un atelier « outils féministes » à partir de la
méthodologie des Intelligences Citoyennes. La création jointe à la dénonciation de l'injustice a produit des
messages et une interpellation politique sur les violences subies par les femmes. Une des organisations
présentes a repris cette mise en scène pour le Parlement des femmes de la région de Bruxelles en novembre
2013. Lors de l’événement, les sandwichs entourés de slogans, ont été offerts dans l'enceinte parlementaire à
la présidente qui a dû les lire à voix haute...
« Mesures d’austérité, quel impact sur les femmes ? ». Le 4 octobre au eu lieu, au Parlement européen, la
RENCONTRE EUROPÉENNE DE LA MARCHE MONDIALE DES FEMMES, dont le sujet central était «
Quel est l’impact des mesures d’austérité au sein de l’UE sur la vie des femmes ? » La coordination a
organisé cette rencontre entre les parlementaires européens et les coordinations européennes, afin de faire
connaître sa campagne sur l’austérité, chaque pays intervenant sur sa réalité. Malheureusement, sur une
dizaine de député/e/s invité/e/s, une seule est présente : Isabelle Durant, du Groupe des Verts. Etaient
présents : Portugal, Catalogne, Turquie, Estonie, Suisse, Pays Basques, Grèce, Grande Bretagne, France. Le
lendemain, a eu lieu la réunion des délégations présentes : Belgique, France, Galice, Pays Basque, Catalogne,
Italie (observatrice), Allemagne, Suisse, Portugal, Macédoine, Turquie, Grande-Bretagne, Estonie. (Pascale
Maquestiau )
Le Monde selon les femmes est de plus en plus sollicité par des ONG pour un ACCOMPAGNEMENT
INDIVIDUEL ET CIBLÉ. L’association spécialisée en questions de genre, guide les institutions ou les
individus dans l’intégration du genre au sein de leur programme ou projet. Le Monde selon les femmes a
développé une approche d’accompagnement des ONG. A côté du groupe gender coaching, où des ONG
viennent échanger avec Le Monde selon les femmes sur leur volonté d’intégrer le genre au sein de leur
structure, nous répondons aussi à des demandes, plus personnalisées. Cet accompagnement a lieu au siège
de l’ONG demandeuse, à son rythme et avec les personnes de son choix (permanent-es, bénévoles,
partenaires du Sud de passage en Belgique). En 2013, cette démarche a séduit le SLCD et ADG, qui ont fait
appel à nous. ADG a mené ce processus sur plusieurs mois dans la préparation de son nouveau programme
2014-2019. Elle a d’abord planifié une formation en genre pour son équipe de responsables de suivi projets
« formation » et « éducation au développement ».
Nous avons travaillé sur les concepts de base mais surtout sur les outils d’analyse genre. Comment tenir
compte des rôles joués et des tâches effectuées par les femmes ? Comment les rendre davantage visibles
dans la décision au sein des exploitations agricoles, dans les filières de production et dans le fonctionnement
des projets ?. Ensuite, un accompagnement a permis d’identifier les stratégies les plus pertinentes et les
meilleurs indicateurs, de relire le programme, de préparer sa mise en œuvre avec les partenaires sur le
terrain. Par ailleurs, ADG a accueilli durant 15 jours Maimouna Gaba une leader nigérienne, participante à la
formation internationale du Monde selon les femmes (GCDD), elle a pu témoigner auprès des étudiants en
sciences agronomiques de l’importance de compter avec les femmes dans le développement ! (Hélène
Ryckmans)
Le module «GENRE COMME CONDITION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE » c’est tous les ans, depuis
2001, c’est une formation de deux mois, à Bruxelles. C’est aussi une équipe de formatrices du Monde selon
les femmes et d’intervenant-e-s extérieures, expert-e-s en genre et développement, soucieux-ses de
transmettre leurs savoirs. L’édition 2013 a été marquée par la venue de 16 femmes et 3 hommes, d’Haïti, du
Cameroun, du Bénin, du Mali et du Niger. Militant-e et employé-e-s dans des ONG, des associations locales
ou des institutions, ils et elles ont tous-tes à cœur de lutter pour une plus grande égalité entre les femmes et
les hommes, du Nord au Sud. Les participant-e-s ont parcouru des milliers de kilomètres pour venir
partager leurs expériences, leurs visions, leurs compétences et s’enrichir de celles des autres. Au moyen
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d’outils pédagogiques issus de l’expertise du Monde selon les femmes, ils et elles apprivoisent les concepts
de l’approche genre et développement, et acquièrent des outils et des méthodes de formation, de
sensibilisation et de plaidoyer.
Cette formation est l’occasion de découvrir de nouvelles réalités et de confronter sa pratique à celle des
autres à travers deux semaines d’immersion au sein d’une structure locale, c’est aussi la rencontre avec de
nombreuses organisations. Je retiendrai cette année, un groupe particulièrement motivé et participatif, une
ambiance chaleureuse et de beaux projets à développer de retour dans leurs pays. (Mathilde Roué )
Travailler L’EMPOWERMENT DES JEUNES FILLES. En 2013, j’ai travaillé à l’actualisation d’une mallette
pédagogique destinée à faire des animations sur le genre, qui avait été réalisée par la plateforme des AMO
(secteur de l’aide à la jeunesse). J’ai modifié, adapté et enrichi le contenu de cette « boîte à outils » en me
basant sur les remarques de professionnel-les du secteur. Ce projet a vu le jour suite à un partenariat entre
Itinéraire AMO, Le Monde selon les femmes, le CERE, Tels Quels Jeunes, et le CAAJ (Conseil
d’arrondissement de l’aide à la jeunesse).
En parallèle, j’ai accompagné un groupe de jeunes filles (issues des AMO participantes) avec lesquelles nous
avons créé un des outils de la mallette. Elles ont choisi de développer une réflexion sur l’image de la femme
« idéale » et l’hyper sexualisation dans la publicité. Durant un an, nous nous sommes rencontrées pour
travailler à la réalisation de leur outil. Au-delà de cette création, c’est un véritable processus d’empowerment
que nous avons vécu ensemble. A présent, ces jeunes filles sont demandeuses de transmettre leur savoir
concernant le genre et de sensibiliser leurs pairs à la thématique de l’égalité. (Noémie Kayaert )
Au terme de la 2ème édition de LA FORMATION DE FORMATRICES EN GENRE, nous gardons en mémoire
des beaux échanges entre les membres d’un groupe fort et engagé. Nous avons comparé, décortiqué,
critiqué et approfondi nos méthodes d’animation et de plaidoyer. Nous avons découvert des concepts qui
ont renforcé notre expertise et nous nous sommes également rappelées pourquoi il était si important d’être
actrices de changement au sein de nos sphères d’activités. Pourquoi il est primordial de veiller à ce qu’on ne
retourne pas en arrière par rapport aux droits acquis et de conscientiser nos publics sur l’égalité entre
femmes et hommes. Certaines participantes ont été très touchées par la notion d’empowerment, de
développement de l’auto estime des femmes et ont décidé de créer une association en Martinique : «
Culture, Egalité ». Ce qui est une belle victoire pour Le Monde selon les femmes qui essaie d’insuffler à son
public l’envie de se mobiliser. Cette formation a suscité beaucoup d’engouement et a nourri la flamme
militante des participantes et de nos permanentes. Elle a contribué à créer des liens et construire des
synergies entre les différents pays participants (Espagne, Maroc, Luxembourg, France, Suisse, Martinique,
RDC, Belgique). (Claudine Drion)
Depuis quelques années déjà, Le Monde selon les femmes participe au LED (Lieu d’Education au
Développement) coordonné par le CNCD 11.11.11. Le LED regroupe des associations membres de la
coupole qui travaillent ponctuellement sur des thématiques communes et qui visent à produire une mallette
pédagogique, principalement à destination du milieu scolaire. Pour la campagne 2013-2014, la mallette a
compilé des outils variés (photo langage, jeux de rôles, films…) pour aborder la thématique du droit à
l’alimentation et ses enjeux (accaparement des terres, agro-carburants, spéculation alimentaire, sur- et sousnutrition, genre et accès à la terre…).
C’est dans ce cadre que Le Monde selon les femmes a créé Teranga : un JEU INTERACTIF ET ÉVOLUTIF
POUR L'ÉGALITÉ ENTRE FEMMES ET HOMMES dans le droit à l'alimentation. Teranga permet de
comprendre les inégalités d’accès aux ressources naturelles au sein d’une communauté rurale et montre
l’écart entre les droits des femmes et des hommes dans l’accès à la terre et l’alimentation. Le jeu a une
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fonction double, c’est un jeu de découverte et un jeu de rôle. Dans la 1ère phase, les participant-e-s
découvrent 8 thématiques liées au droit à l’alimentation de manière ludique. Dans la 2ème phase, les joueurs
et joueuses sont mis en situation et découvrent des parcours de vie d’agriculteurs et d’agricultrices au
Sénégal. Le jeu les confronte aux difficultés et injustices que vivent les femmes et les hommes au Sud.
L’outil a connu un franc succès lors de ses présentations au « Salon des outils pédagogiques de Namur » et à
diverses autres interventions. De nombreuses ONG nous ont déjà demandé d’animer des groupes avec
Teranga, un outil attractif qui a encore de beaux jours devant lui ! (Alicia Novis)
Après TROIS ANNÉES DE RECHERCHES-ACTIONS, Le Monde selon les femmes et ses partenaires
REMTE Bolivie, REMTE Pérou, ENDA Graf et ENDA Pronat au Sénégal, le CONAFED en RDC,
publient ensemble le livre : « Perspective de genre pour l’agroécologie. Regard croisés sur la souveraineté
alimentaire ».Le livre met en évidence comment l’agroécologie féministe est une solution qui peut permettre
de lutter contre la faim dans le monde et la pauvreté en milieu rural. Nous vivons sur une planète capable de
nourrir 9 milliards d’êtres humains, sur laquelle pourtant un être humain sur trois (2,5 milliards) n’a pas
accès à une alimentation suffisante en quantité ou en qualité, où plus de 60% sont des femmes et des filles.
Le Monde selon les femmes et ses partenaires dénoncent cette réalité. Mais si les femmes sont les premières
victimes de la faim, elles font aussi partie des solutions ! La recherche a montré que la seule solution pour
nourrir le monde durablement était d’engager la transition vers l’agroécologie féministe. Or, par les
connaissances des semences, des terroirs et des traditions, les paysannes sont déjà détentrices d’une somme
de savoirs qui n’attendent qu’à être exploités pour réinsérer la production dans son environnement naturel
et humain. L’agroécologie n’est pas seulement une manière de pratiquer l’agriculture sans nuire à
l’environnement. Elle intègre, dans une vision holistique, les pratiques paysannes, les nouvelles technologies
et le développement de la société dans une perspective de bien-être (El Vivir bien) et d'égalité sociale, cela
implique aussi l’égalité entre les femmes et les hommes. Le Sénégal et l'ensemble des pays africains vivent de
plein fouet le phénomène de l'accaparement des terres. De nombreuses réformes en cours favorisent l'accès
aux terres pour les investisseurs au détriment des populations locales. Dans ce contexte, le Réseau National
des Femmes Rurales se mobilise non seulement pour la sécurisation des terres des femmes, mais encore de
toute la communauté paysanne. En décembre 2013, Mariam Sow (ENDA Pronat), notre partenaire
sénégalaise, est venue témoigner de la situation dans son pays au Monde selon les femmes.
En 2012, une jeune représentante d’ENDA Pronat a été invitée en Belgique par Le Monde selon les
femmes pour le 8 mars afin d’échanger et poser un regard croisé sur le genre et le développement. En 2013,
nous avons poursuivi la mise en place des premiers jalons d’un réseau « jeune et genre » entre la Belgique et
le Sénégal avec un projet qui s’inscrit dans la continuité d’autres projets coordonnés par ENDA Pronat
visant à promouvoir l’intégration et l’autonomisation des jeunes dans la communauté dans une perspective
durable. Un aspect de ce projet est de favoriser les échanges entre Nord et Sud et entre jeunes. Ces jeunes
pourront être demain des relais et avoir un effet multiplicateur à travers des formations et les échanges dans
leurs communautés d’origine ou dans toute autre zone où ils interviendront. Durant l’été 2013, les jeunes
du GIE soutenus par ENDA Pronat, ont reçu une formation en genre afin de l’intégrer davantage dans
leurs pratiques et améliorer la production et la commercialisation de leurs produits. Cette expérience pilote,
si elle est réussie devrait aboutir à un projet plus durable qui s’inscrirait dans un programme jeunes plus
large. Tout est encore à construire, d’où l’importance de ce projet.
"SANS LES FEMMES, PAS DE SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE NI DE SOINS À LA VIE". En Bolivie, les
apprentissages récoltés au cours de ce programme sont nombreux, que ce soit pour les membres du
REMTE ou pour les organisations de femmes. Elles ont pu voir l'unité de l'organisation au sein de chacune
des municipalités. Toutes les femmes de la communauté ont compris quelle était la lutte à mener, et c'est
également le cas pour les femmes des villes, chez qui arrivent la production des femmes rurales. Elles ont
également compris quelle était la politique alimentaire du pays et son fonctionnement au niveau global. Le
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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processus de plaidoyer a permis de faire de ce projet une réelle opportunité de changement. Il a commencé
par le diagnostic de la situation : grâce à l'approche de genre, nous avons pu mettre en évidence les relations
de pouvoir inégales tant entre hommes et femmes qu'entre les différents pays et la manière dont ceux-ci se
positionnent quant au problème alimentaire et sur un thème général tel que l'appropriation des terres ou de
l'eau. Nous sommes ensuite passées par la formation, le renforcement des organisations, la possibilité de
créer des alliances, la planification des processus de plaidoyer, les préparations pour les prises de parole, la
participation avec les idées des femmes pour l'élaboration de la stratégie et de la campagne de
communication "Sans les femmes, pas de souveraineté alimentaire ni de soins à la vie" et enfin sa mise en
place.
Mentionnons également que la compréhension du plaidoyer, les cours qu'elles ont reçus durant le processus
lui-même et la consolidation des connaissances des femmes participent à leur empowerment. Leurs
nouveaux acquis leur ont permis de réagir aux arguments que leur renvoient les fonctionnaires publics. En
effet, en différentes occasions, elles ont par exemple refusé de signer un document car il ne rendait pas
compte des accords passés ensemble.
Nous avons également organisé un échange avec le REMTE Pérou. Cela a été l'occasion d'enrichir nos
processus et nous a permis de renforcer notre solidarité internationale entre femmes. Enfin, nous estimons
qu'il reste dans notre pays un chemin énorme avant de parvenir à transformer ces relations de pouvoir
inéquitables malgré les résultats positifs du projet. (Graciela Lopez)
« Intégration du GENRE DANS LES PRATIQUES DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES DE LA RD
CONGO ». Les 2 grandes thématiques croisées du CONAFED sont la gestion des ressources naturelles et
les violences liées à celles-ci. Après les enquêtes, les séances de sensibilisation menées dans les 3 provinces
concernées (Katanga, Province Orientale, Kasaï Oriental) et au niveau national, il ressort que certains
acteurs impliqués ont identifié les faiblesses quant à la non prise en compte du genre dans la gestion des
ressources naturelles au sein de ces zones d’exploitation. Il s’avère nécessaire que les actions futures soient
réorientées vers le renforcement des capacités techniques et économiques des femmes afin de réduire leur
perpétuelle marginalisation. Grâce à notre travail, les groupes cibles sont progressivement réceptifs aux
messages de sensibilisation et de plaidoyer en faveur de l’intégration de la femme dans le processus de
gestion des ressources naturelles.
Depuis l’étude réalisée et transmise aux animateurs des ONG, une meilleure connaissance sur la situation
des femmes et des jeunes filles existe. Les situations de violences faites aux femmes en RDC (dans les 3
régions) sont reconnues par des experts, les représentants des institutions locales et ceux des communautés
locales suite aux informations données à travers la séance de sensibilisation, 500 affiches et 1.000 affichettes
distribuées ainsi que les émissions radiodiffusées et télévisées animées par les membres du CONAFED dans
les sites-pilotes suivant : ADIF/Katanga, REFED/Province Orientale et REFED/Kasaï Oriental ont
touché des milliers des personnes. Ces canaux d’information et de sensibilisation sont plus efficaces pour les
matières sensibles. (Jeanne Nzuzi)
« EGALITÉ ET ÉQUITÉ, UNE PÊCHE AVEUGLE AU GENRE ! ». En 2013, un plaidoyer sur les difficultés
actuelles des femmes du secteur de la pêche est élaboré par les femmes. Une plaquette résumant les
éléments du plaidoyer a été conçue et tirée en 500 exemplaires. Lors de l’Assemblée Générale du réseau
REFEPAS, les femmes ont aussi saisi l’occasion pour présenter les résultats devant l’assemblée de 300
personnes et les autorités de la pêche notamment, le Ministre de la Pêche et son staff (Directeur des pêches,
Directeur des Industrie de la Pêche etc..), les différents responsables des organisations de pêcheurs et
marayeurs. Le partage des résultats de l’étude et des argumentaires de plaidoyer au niveau de la base a
permis le début de construction d’une conscience collective. Aujourd’hui toutes les femmes du secteur porte
la même problématique et parle d’une même voix. La recherche action qui a placé les femmes au cœur du
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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processus a favorisé une véritable appropriation de la démarche. En faisant une recherche avec les femmes
et par les femmes et non une recherche sur les femmes et pour les femmes, nous avons pu déceler en elles
de véritables capacités et renforcer leur confiance en soi. Un film de 15 mn a été réalisé, il sera diffusé dans
les différentes chaînes de télévision (lien disponible sur le site du Monde selon les femmes > Onglet Sud)
(Fatou Ndoye)
« ESPOIR ET AMBITION POUR LES JEUNES ENTREPRENEUSES DE LA FÉDÉRATION». Le premier
semestre de 2013 a été ponctué de plusieurs séances de sensibilisation des populations sur l’accès des
femmes aux postes de décision dont 78% de femmes sensibilisées. Les thèmes de sensibilisation ont
concerné la prise de parole et de décisions dans les organisations mixtes ; la participation et l’intégration
massive des femmes dans les postes de décisions ; le leadership féminin. Le changement sur les rôles
femmes/hommes dans la société et dans le ménage prendra plus de temps que le temps imparti au projet.
Cependant, les hommes membres du GIE (Groupe d’Interêt Economique) ont commencé à s’occuper des
enfants pour laisser leurs femmes exercer des activités génératrices de revenus ou participer à des
formations et des réunions. C’est déjà un début de changement.
Depuis le début du projet, le nombre d’entrepreneuses engagées dans l’agriculture saine et durable est passé
de 31% à 55%. Pour la durabilité des activités entrepreneuriales des femmes de Guédé, il faut encore
envisager de les renforcer en matériel agricole et de transformation, notamment en prévoyant des espaces de
conditionnement. D’autre part, pour pérenniser et étendre les activités de production saine et durable et de
transformation, il est nécessaire de renforcer les lignes de crédit de la mutuelle qui appuie la fédération
Ngatamaaré Tooro.
Les revenus tirés des activités de production et transformation sont encore loin d’être satisfaisants pour
apporter une réelle sécurité financière aux femmes. Non seulement les aménagements agricoles sont
sommaires, mais l’Etat a depuis longtemps abandonné les producteurs et productrices à leur sort et mise de
plus en plus sur les investisseurs étrangers. Dans ce contexte, il est très difficile d’asseoir une agriculture
saine et durable, d’autant que l’agriculture irriguée nécessite d’importantes lignes de crédit qui ne sont pas
toujours disponibles. Quant à la transformation des produits, elle doit concerner l’accès à des marchés
rémunérateurs, à Dakar principalement, ce qui n’est pas facile à maîtriser pour des femmes résidentes au
Fouta (à plus de 500 km de la capitale).
Néanmoins, l’accompagnement de Pronat pour améliorer les rendements, la productivité, la gestion et la
recherche de débouchés au niveau local se poursuit avec pour ambition d’autonomiser les groupements
dans un futur proche. Les transformatrices de Guédé Chantier envisagent d’ouvrir une boutique à Ndioum
pour développer la commercialisation du riz et des oignons bio et de développer des échanges avec les
autres fédérations paysannes partenaires de Pronat, soit des ambitions pleines d’espoir pour ces jeunes
entrepreneuses. (Laure Brun et Haby Ba)
Quelques extraits des témoignages des bénéficiaires d’ENDA Pronat :
« Le projet nous a beaucoup renforcées au niveau organisationnel. Avant, J’étais seule à faire face aux
hommes, mais grâce aux sensibilisations, d’autres femmes ont commencé à me rejoindre dans mon combat
pour l’égalité homme femmes » Sira Gangué, productrices de Guédé Village et Vice-présidente de la
fédération Ngatamaaré Tooro.
« J’ai beaucoup apprécié la journée de célébration du 08 mars avec les femmes rurales. Cela nous a beaucoup
honorées. C’est une grande première dans la zone. » Cira Hamet, productrice, animatrice de Lérabé et
trésorière de la fédération Ngatamaaré Tooro.
La prise de parole des femmes est devenue effective grâce aux sensibilisations réalisées durant le projet, ce
qui leur a permis de mieux intégrer les postes de décision au sein des groupements et de la fédération.
« La timidité des femmes les empêchaient de développer certaines de leurs compétences mais les échanges
sur la reconnaissance des droits et devoirs des femmes et la valorisation du rôle de la femme ont aidé ces
dernières à se départir de cela. » Anta Guéye, Présidente de l’union de Guédé Chantier et Secrétaire de la
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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fédération Ngatamaaré Tooro. Le projet a également contribué au développement de l’entreprenariat
féminin local.
«Grâce au projet, nous avons bénéficié de beaucoup de formations : Genre, Leadership entreprenariat
féminin, transformation des produits, gestion comptable, commercialisation etc. Ces formations nous ont
permis de diversifier nos produits et d’améliorer nos revenus. » Aissata aly Hanne, transformatrice et
trésorière du GIE Baamtaré Soukabé de Guédé Chantier.
ASPECTS NOTABLES des EVALUATIONS
Missions et stratégies du M/F pour atteindre ses objectifs
En 2011 -2012, le M/F a engagé une personne pour réaliser une évaluation- étude. Tout d’abord, dans la
phase de contact avec les ONG, étant donné que la majorité n’avait pas de responsable genre, nous ne
savions pas à qui adresser notre demande. De plus, au sein des ONG, les différent-e-s employé-e-s se
renvoyaient la balle. Dans la plupart des cas, nous avons donc réalisé les entretiens avec des responsables
communication. Ensuite, au cours des entretiens, nous avons tenté de reconstituer l’histoire des ONG en
lien avec le genre grâce à la mémoire des personnes interrogées. Tout ce qui a été dit n’a pas forcément de
traces, ce qui renforce la dimension qualitative de l’étude.
Tout d’abord, nous avons constaté que les ONG qui ont participé au gendercoaching et aux formations
ont plus de résultats c’est-à-dire une approche de genre mieux intégrée.
De plus, cette étude a confirmé le fait que le travail entre pairs donne des résultats car il permet un
renforcement des analyses et des stratégies de personnes qui, sans cela pourraient se sentir isolées.
D’autre part, concernant les résistances et les blocages, nous avons observé que les principales attitudes
d’évitement viennent d’un manque de temps et d’une surcharge en travail du personnel des ONG. Les
ONG manquent aussi encore d’outils et de formations.
Nous avons pu constater que les ONG ayant un budget plus important ont des responsables de genre et des
actions intégrées au niveau du programme.
De plus, les ONG ont mis en avant leurs difficultés à intégrer le genre dans leurs actions avec leurs
partenaires au Sud. Elles font face à des barrières culturelles et ne savent pas comment les lever.
Ensuite, la prise de conscience des ONG du Nord sur les inégalités au Nord reste un enjeu.
L’absence des ONG interrogées - à l’exception notoire de quelques-unes- dans les mobilisations et
plaidoyers pour les droits des femmes en est un révélateur.
De plus, malgré des avancées significatives et un intérêt grandissant pour les questions de genre, très peu
d’ONG ont développé une réelle stratégie d’intégration transversale du genre. Celle-ci demande une
mobilisation en temps et en formation pour tous les secteurs et peu d’ONG sont prêtes à y consacrer les
moyens nécessaires.
Nous pouvons tout de même noter que l’intégration de l’approche de genre dans les ONG a progressé
entre 2005 et 2012, notamment dans les activités et un minimum d’intégration au niveau du programme.
Après, l’étude a montré que des nouveaux besoins apparaissent comme celui de travailler davantage les
indicateurs de genre, des espaces comme le gendercoaching pour la socialisation et l’échange de stratégies
sur les problèmes des ONG et le leadership des femmes.
Puis, à propos des postes de décisions/direction, nous avons remarqué de faibles évolutions. En effet,
d’après les données d’ACODEV-FEONG, le personnel féminin est toujours majoritaire dans les postes
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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intermédiaires tandis que les postes à fortes responsabilités sont majoritairement occupés par des
hommes.
Enfin, nous avons identifié une crainte non formulée explicitement concernant l’analyse de genre
appliquée au niveau organisationnel. Celle-ci au cas où il apparaîtrait des changements nécessaires dans la
répartition des H-F aux postes de décision, des niveaux de salaires, etc.
Tout d’abord, il nous semble nécessaire de maintenir le gendercoaching sous forme d’un espace d’échanges des
stratégies d’intégration du genre et de résolution des blocages.
Nous avons fait évoluer le dispositif. En effet, au départ, les participant-e-s étaient dans une position
plutôt passive, en attente d’outils/ de solutions du Monde selon les femmes. Lorsque nous avons repris cet
atelier fin 2013, il fallait tout réinventer et redynamiser notre proposition. Nous avons souhaité donner
davantage d’exemples concrets à partir des expériences des participant-e-s et de les rendre acteurs et actrices
de la démarche.
Ensuite, cette étude nous a confortées dans l’idée que nous devons continuer à proposer aux ONG
des formations adaptées à leur thématique et à leurs objectifs stratégiques. Puis, nous avons pris
en compte les difficultés des ONG à élaborer des indicateurs de genre pour suivre et évaluer leurs
interventions en lien avec des critères de qualité des interventions de développement.
***
En 2012 -2013, le M/F a commandité une évaluation-formative externe qui a privilégié la dimension « ex itinere », dans une perspective « ex- itinere ». La structure de l’évaluation en 4 temps qui s’organisent de la
façon suivante : La manière dont l’équipe se représente les spécificités de l’association : la dynamique
d’action privilégiée par M/F ; son option méthodologique centrale ; les questions touchant à son identité.
Les tensions ou contradictions actuelles traversant la coopération au développement et le travail sur le
genre. Les nœuds de l’avenir (les défis à relever). Les hypothèses d’action à déployer pour aujourd’hui et
demain afin de dépasser les contradictions et de répondre aux nœuds de l’avenir.
Comment favoriser davantage de transparence autour des questions d’égalité? Jusqu’où affirmer les options
de l’association ? Lorsque l’on articule les différents axes, ils apparaissent quelques hypothèses de travail
pour l’avenir, les unes d’ordre méthodologique, les autres d’ordre institutionnel.
Approfondir une approche compréhensive des processus individuels et collectifs valorise la
reconstruction du sens inédit de l’expérience par l’acteur lui-même qui la vit de l’intérieur et la met en récit ;
elle se différencie de l’approche explicative, qui éclaire de l’extérieur l’expérience, en la mettant en contexte
et en la reliant à des régularités sociologiques ou autres. Les deux approches peuvent bien entendu être
complémentaires. Les parcours de vie ont été régulièrement évoqués par les formatrices M/F comme
amenant beaucoup d’effets positifs. Toutefois, l’utilisation de cette approche « compréhensive », liée au sens
de l’expérience, touche à la sphère publique, aux situations d’engagement et non à la sphère intime, laquelle
se révèle néanmoins être un enjeu important dans le futur de l’émancipation des femmes, au Nord comme
au Sud. « Compréhensive » ne veut pas dire « relativiste » (un relativisme selon lequel « tout est bon, si c’est
la personne qui le raconte, l’interprète ») ; la confusion risque d’exister, ce qui nécessite tout un travail de
clarification méthodologique.
Une première hypothèse de travail pour M/F : développer davantage des approches
compréhensives et liées à l’intime, au pouvoir intérieur. Sur les questions de genre, elles seront
peut-être plus porteuses que des approches démonstratives.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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L’équipe constate aussi qu’en termes purement cognitifs, de nombreux animateurs ou responsables de
jeunesse sont parfaitement à l’aise dans la dénonciation des stéréotypes de genre. En revanche, lorsque l’on
amène des questions concrètes brûlantes, comme le rapport au religieux ou encore à l’autorité masculine, le
blocage ou le braquage est complet. Ici, le public de deuxième ligne, qui est celui de M/F, est en fait en
réalité une première ligne, car ce sont des animateurs et animatrices directement, qui ont tendance à
considérer que ces thèmes sont dérangeants, qui ont une posture très méfiante. Donc pour l’association
M/F, la deuxième ligne est toute théorique dans ce cas, c’est en réalité ici une première ligne.
Ce qui semble en revanche susceptible d’être mieux vécu par des responsables de jeunesse et des
animateurs, c’est de partir davantage de situations concrètes vécues. Un travail davantage centré sur la
construction du sens plutôt que sur la démonstration ; un travail narratif. Autre attente des animatrices et
animateurs de base, c’est de pouvoir disposer, pour le travail avec les jeunes, d’outils très expressifs et
« rythmés », comme le photo-langage par exemple, mais surtout de pouvoir les expérimenter, en ayant un
accompagnement sur le long terme, une sorte de coaching de la part de M/F, entre autres.
Néanmoins se pose, au-delà de la Wallonie-Bruxelles, au Sud également, la question de l’impact du Monde
selon les femmes, et plus largement encore celui de la coopération, face aux fondamentalismes religieux ou
dogmatiques (l’indigénisme par exemple) qui finalement se positionnent avant tout contre la domination
coloniale et « néolibérale » (assimilée à l’occident) et défendant le patriarcat.
Revenir sur l’enjeu de la vie privée. Mais un autre aspect très important de l’approche compréhensive
touche à la place cruciale que la sphère privée garde chez une très grande majorité de femmes au Nord
comme au Sud. Ce qui ramène M/F à la nécessité de construire des méthodologies où le sens de la vie
privée, de la sphère personnelle doit être réinterrogé en profondeur, avec beaucoup de finesse : valoriser le
pouvoir intérieur, le rapport à l’émotion, au ressenti, à l’estime de soi. Car la sphère privée est au cœur des
enjeux liés au genre et à l’émancipation des femmes.
L’option du Monde selon les femmes est de privilégier l’approche collective et d’articuler le cognitif et l’affectif.
Toutefois, prendre la vie personnelle directement comme objet d’une démarche d’empowerment, à la fois
individuelle et collective, représenterait une option relativement neuve qui pose d’importantes questions de
méthodologie.
Il s’agirait de se remémorer des réalités de la vie quotidienne à travers une reconstruction narrative,
mener une sorte d’enquête conscientisant sur sa propre vie et celles d’autres femmes d’un même
collectif, pour poser des actes de changement dans le quotidien, avec la solidarité des autres...…un
processus collectif d’action-réflexion. Eviter de tomber dans les discussions théoriques qui ne
débouchent pas sur l’agir. La frontière, en effet, est fragile entre ce qui est développement
psychologique et développement politique.
Le mentorat. Comment accompagner une personne dans son développement personnel, professionnel et
social au cours de tout un trajet ? Ce qui a lieu avec les stagiaires avant, pendant et après l’événement pour
lequel les stagiaires s’investissent. C’est essentiel en matière de transmission vers les jeunes et en particulier
les questions des jeunes femmes « stagiaires » enrichissent la vision que l’on peut avoir de la lutte des
femmes.
Soutenir les résistances face aux intégrismes. Comment ouvrir des brèches positives ? Quelles
démarches inventives, quels outils et processus l’organisation Le monde selon les femmes peut-elle réfléchir et
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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proposer pour résister aux intégrismes et conservatismes puissants? Une telle prospective concernera
l’ensemble des intervenantes et formatrices. Cela représente un axe de travail non encore exploré
méthodologiquement : tout est à faire. La récession de l’Europe en la matière est particulièrement
dramatique, aggravée avec cette question de la neutralité de l’État qui n’est pas clarifiée.
Le module « genre et croyances » a posé les questions suivantes: quels sont les conflits de loyauté ?
Quels sont les problèmes de légitimité ? Quelle est notre analyse du contexte ? Un des aspects
essentiels du conflit latent autour de ces questions concerne la légitimité, en particulier celle de
M/F et plus largement celle des militantes occidentales.
Renforcer la recherche. Un autre enjeu du futur touche au statut de la recherche sur les questions liées
aux femmes et à la vulgarisation de cette recherche, en y ajoutant l’objectif est d’être reconnues dans
d’autres milieux que les universités ou les parlements : que le M/F puisse se profiler avec des dossiers de
fond auprès du réseau associatif large. Il reste évidemment la difficile question du temps à consacrer pour la
recherche : comment pouvoir prendre ce temps, comme le temps pris pour les recherches sur les violences ?
La recherche doit aussi renforcer l’analyse des enjeux vis-à-vis des partenaires du Sud. En
particulier les approches prospectives autour du développement durable, de l’agriculture, des
changements climatiques, des migrations, en articulant recherche, grilles d’analyses, outils de
formations. « Femmes et justice climatique » notamment est un axe important.
Diversifier les stratégies par rapport aux publics. Il s’avère important d’adopter des stratégies
différentiées selon les publics et d’enrichir encore plus les outils de formation et d’interventions car on
assiste à une diversification très grande des publics.
Autre difficulté du Monde selon les femmes, c’est que l’équipe vieillit. Comment faire passer le message,
comment ne pas être en trop grande rupture avec des publics en décalage d’âge ? Cela nécessite d’aller audelà des outils de formation traditionnels : comment trouver des manières de communiquer différentes, qui
permettent de faire des passerelles face à une culture de l’immédiat, face aussi à une certaine innocence ?
Les discours sont de plus en plus courts, ce qui rend plus difficile l’expression d’une pensée complexe et
pose aussi la question du plaidoyer, de son impact : comment se positionner, comment agir par rapport au
« tout, tout de suite »?
Repenser les stratégies de formations et d’interventions. Autre enjeu, c’est de clarifier davantage la
manière dont on forme les gens. Est-ce du marketing ou est-ce réellement amener les gens à se former ?.
Il y a beaucoup de demandes, et en même temps, M/F doit se battre pour être reconnue dans la dimension
institutionnelle liée à la coopération, avec le danger, si M/F grandit trop, que d’autres institutions la voient
comme concurrente.
Il est donc important, au sein des réseaux de la coopération, de garder une logique collective, de
désamorcer des conflits inutiles de concurrence, de susceptibilité, de subsides, pour faire vivre des
conflits importants.
Réexplorer les Droits humains. Un autre engagement essentiel pour le futur porte sur les effets des
politiques menées internationalement, notamment en termes de pauvreté des publics, en particulier des
femmes, mais notamment en Afrique, en Amérique latine ; paupérisation car elles font les premières les frais
de l’ultralibéralisme dominant, de la dérégulation, de la privatisation des ressources. Comment une
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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organisation comme le Monde selon les Femmes peut-elle placer cette évolution au centre de sa démarche ? A
quel type de recherche doit-elle s’allier ? Avec qui faire partenariat ? Comment construire ou enrichir des
plaidoyers à ce sujet ? Quels sont les axes de lutte et de recherche à développer ?
Il s’agira pour l’institution de repenser le développement en intégrant toutes les thématiques liées à
la durabilité, mais aussi aux migrations et autres thématiques, telles la scolarité, l’intégration des
femmes au sein des responsabilités politiques.
Les indicateurs mondiaux montrent que la scolarité des filles est en hausse, que la classe politique au Nord
comme au Sud intègre davantage de femmes que précédemment, mais qu’en revanche, la pauvreté féminine
s’accentue, que l’intégration économique des femmes est en baisse et que les droits sexuels et reproductifs
sont en danger.
Regarder en face les violences en termes de droits humains. Autre défi du futur, l’importance des
violences faites aux femmes, à travers différents niveaux de réalité et à travers la marchandisation du corps
de la femme. On retrouve ici l’enjeu de la sphère privée, par le biais des violences familiales, mais aussi on
retrouve les violences publiques, guerrières, ainsi les viols notamment en RDC. Comment là aussi mener des
approches spécifiques autour des violences faites aux femmes ? Comment développer des plaidoyers, des
alliances, des partenariats ?
Concernant la marchandisation du corps de la femme, le thème de la prostitution revient au
premier plan, il reste à poursuivre son plaidoyer, les différentes formes de réflexions au sein de
plateformes, mais aussi à imaginer de nouvelles formes de sensibilisation.
Questionner l’intersectionnalité. Comment articuler une approche de l’émancipation des femmes, qui
associe non seulement les ravages du patriarcat, la domination de classe et la domination économique, les
enfermements dans la vie privée avec aussi des axes comme le racisme et l’hétéro sexisme. L’articulation
entre ces différentes composantes de l’oppression des femmes reste encore à s’enrichir et à se développer au
sein du Monde selon les Femmes, non seulement en termes de recherches, mais aussi en termes d’outils et
enfin en termes de choix d’interventions et de formations.
Défendre la distinction Etats-Religions. Il s’agirait de creuser le versant méthodologique des croyances
pour renforcer les résistances face aux intégrismes. L’enjeu serait aussi de contribuer à réinventer une
dynamique d’interpellation des institutions religieuses dans une perspective d’émancipation. Par ailleurs, la
montée en force du religieux amène à se poser la question de la neutralité de l’État.
***
Suite à un travail continue d’autoévaluation et de réflexion par de pairs (organisations européennes
francophones porteuses de l’approche genre et développement) un référentiel sur la formation de
formateurs et formatrices est apparus. La formation étant une des modalités de l’ED. Voici des valeurs et
des pratiques importantes à relever comme critères de qualité.
Valeurs
1. Affirmation de la dimension politique et de justice sociale de l’approche GED.
2. Reconnaissance de sa capacité à rendre le développement plus efficace, mais refus de son
instrumentalisation et de sa technocratisation.
3. Reconnaissance de l’égalité des femmes et des hommes comme droit humain fondamental.
4. Considération et interrogation des diversités culturelles dans leurs rapports avec les droits des femmes.
5. Lutte contre les stéréotypes et les dynamiques d’exclusion liées à l’orientation sexuelle des femmes et des
hommes.
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6. Reconnaissance du rôle des hommes dans la perpétuation des inégalités et dans la lutte pour l’égalité.
7. Refus de la banalisation des attitudes sexistes et discriminatoires « au quotidien ».
Pratique de formatrices et formateurs en genre et développement :
8. Echange et partage des expériences pour une construction collective des savoirs, notamment avec les
femmes et les mouvements féministes du Nord et du Sud.
9. Maîtrise de savoirs, savoir-être, savoir-critique et savoir-faire en adéquation avec les finalités de
l’approche genre.
10. Amélioration des pratiques et des connaissances, notamment par la formation continue et par le travail
en réseau.
11. Ouverture à l’innovation, à l’utilisation d’outils diversifiés et à la création de nouvelles méthodologies de
formation.
12. Mise en œuvre d’approches pédagogiques participatives inspirées de l’éducation populaire qui favorisent
les actions collectives et le changement social.
13. Capacité d’une démarche réflexive « genrée » sur soi-même et d’une auto-évaluation permanente.
***
Chaque année nous réalisons une enquête sur nos publications. Les publications du Monde selon les
femmes sont utilisées tant comme ressources documentaires que comme outils d’animation. Elles sont
utilisées par les ASC tant en interne (notamment par les personnes impliquées dans le processus de
gendercoaching) qu’en externe (comme outils d’animation et supports de formation).
On note que, par rapport aux années précédentes, l’utilisation en interne, donc comme outil de formation
des équipes d’intervenant-e-s, est significativement plus souvent évoquée. Cette tendance suit une démarche
entamée par le Monde selon les femmes depuis plusieurs années, et qui a trouvé depuis 2012 une nouvelle
amplitude grâce à la formation de formatrices/teurs. Les résultats de satisfaction parmi les personnes qui
ont répondu (33 acquéreurs) sont : 96% des personnes trouvent bon à très bon le contenu, 97% aiment
beaucoup la présentation, 78% trouvent qu’elle sont pertinentes et 96% sont prêtes à utiliser d’autres
publications du M/F que celles qu’elles utilisent déjà. (voir résultat complet en annexe).
***
Partenaires Sud du M/F : capitalisation en Bolivie et évaluation du programme au Sénégal
En ce qui concerne les partenaires Sud du M/F, des évaluations ont eu lieu dans deux pays (les documents
sont disponibles dans les annexes). Ci-dessous le résumé des conclusions et des recommandations des
évaluations réalisées, dans le cadre de ce programme 2011-2013.
Pour la Bolivie, il y a eu une systématisation du programme par deux expertes sociologues
externes “Contribución a la equidad de género en las políticas públicas de seguridad y soberanía
alimentaria” de la Recherche à l’action politique (Bishelly Elías Argandoña, Ana Dorrego Carlón).
Cette capitalisation est basée sur des entretiens effectués avec des décideurs politiques, des expert/es
associé/es au projet, des femmes leaders, des femmes de la base et des conjoints.
Les principaux résultats du programme 2011-2013 sont :
-Contribution des femmes à la Loi de révolution productive adoptée en 2011 grâce notamment aux ateliers
de renforcement des capacités et à la réalisation de la recherche-action participative ;
-Contribution des femmes au Sommet de l’OEA sur la sécurité alimentaire ;
-Echanges internationaux de femmes péruviennes et boliviennes ;
-Organisation de formations sur la souveraineté alimentaire dans une perspective de genre;
-Plaidoyer au niveau local et contribution des femmes aux Chartes communales ;
-Suivi des politiques publiques mises en œuvre à différents niveaux, organisations d’un atelier de plaidoyer et
interpellation politique du Président Evo Morales ;
-Mise en œuvre d’une campagne de communication, diffusion du livre, des brochures et de spots radio sur
la contribution décisive des femmes à la souveraineté alimentaire.
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Principales conclusions de la capitalisation :
Ce programme a permis la mise en place d’un processus novateur où les droits des femmes rurales ont
été abordés à partir de la reconnaissance de leur rôle et de leur contribution à différents domaines de la vie
sociale et économique et dans une perspective d’empowerment individuel et collectif ;
La complexité des thèmes abordés a été surmontée grâce au travail des expertes, l’utilisation de
techniques participatives et la place donnée à la réflexion collective ;
Le plaidoyer politique a permis de faire avancer les choses et de renforcer la dynamique de recherche
d’alternatives durables pour la souveraineté alimentaire à partir des propositions des femmes.
En termes de recommandations :
Imaginer des recherches-actions qui aillent plus loin et
permettent d’associer les femmes de la base en tant que
co-chercheuses
Lors des formations, prévoir des espaces pour les
enfants
L’importance de travailler tant avec les femmes que les
hommes, la sensibilisation de ces derniers restant souvent
un défi, notamment dans les organisations mixtes
L’importance d’associer les organisations syndicales et
d’articuler les actions avec d’autres acteurs
Etre conscient/e que les processus de plaidoyer peuvent
être longs
Importance d’élargir le débat et mettre l’accent non
seulement sur la protection des ressources naturelles,
mais également sur des aspects en lien avec le travail des
femmes, l’accès aux ressources, la production, la
consommation, les débouchés et une commercialisation
plus équitable des produits
Pour le Sénégal, il y eu une évaluation externe par un expert en gestion de projets (Abdou Fall),
relative au renforcement des capacités des femmes membres des groupements de base bénéficiaires
d’ENDA Graf Sahel et d’ENDA Pronat.
Principales conclusions et recommandations générales :
Les différentes phases du programme menées dans les zones cible d’ENDA GRAF et ENDA
PRONAT au Sénégal ont permis d’enclencher des processus de changements pour le rééquilibrage des
rapports de genre et le renforcement du partenariat et des synergies d’actions entre les hommes et les
femmes dans une perspective de développement durable. Autant dans les zones de Koussanar et de Fouta,
les femmes ont acquis des connaissances certaines sur droits et devoirs mais aussi des capacités
importantes pour améliorer leurs activités. Leur contribution au niveau de leur exploitation et leurs
responsabilisations dans leur milieu et au sein des organisations auxquelles elles appartiennent sont
appréciées à leur juste valeur par les hommes. Ce qui dénote même s’il y a encore beaucoup de progrès à
faire notamment dans la participation aux instances de décision, que des prémices d’une transformation
sociale mais qui ne peut être effective que dans la durée, s’installent progressivement.
L’expérience de ENDA GRAF à Pointe Sarène montre qu’il est indispensable quand on évolue dans un
secteur dynamique et économiquement stratégique d’avoir une vision prospective et d’un engagement sans
faille pour une gestion durable des ressources objet de convoitise de toutes parts. C’est à titre que la
création du REFEPAS trouve sa pertinence mais reste encore insuffisant compte tenu de sa jeunesse de la
léthargie des grandes organisations du secteur pour résoudre les problèmes d’ordre politique que vit la
pêche au Sénégal.
Nous recommandons vivement la poursuite du partenariat entre M/F, ENDA GRAF et PRONAT,
pour la consolidation des acquis importants et pour faire face aux défis de la participation active des
femmes dans les instances de décision des collectivités locales et de l’élaboration qui sécurise l’accès des
femmes aux ressources qui leur permettent d’améliorer leur pouvoir économique.
Deux orientations majeures nous semblent importantes pour le prochain programme :
Le renforcement du rôle des femmes dans la
gouvernance locale et la sécurisation de leur accès
Le plaidoyer pour l’élaboration de manière inclusive de
politiques intégrant le genre pour redynamiser le secteur
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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aux ressources, facteurs de production et
équipements ;
B.
de la pêche dans son ensemble.
Partie générale – ensemble du PROGRAMME années 2011-13
B.1. Evolutions significatives liées à la mise en œuvre de l’ensemble du programme
C’est au moyen de trois stratégies complémentaires d’intervention que le M/F agit pour faire avancer
l’approche des droits humains avec une perspective de genre dans la coopération au développement, tant
chez les acteurs du Nord que ceux du Sud : la recherche-action à partir des savoirs locaux, la formation
et le travail de plaidoyer en réseau (en Belgique et dans les pays partenaires).
Nos partenaires et nous, nous sommes mobilisés autour de thématiques communes mais aussi liées à nos
propres contextes, La recherche-action a été nourrit des mobilisations et des savoirs spécifiques tout le long
du processus, les plaidoyers communs ont été renforcés par la présence dans des réseaux et plates-formes
locales, régionales et internationales. Dans ces espaces, le M/F et nos partenaires du Sud ont apporté un
savoir spécifique, cela lui a obligé à se renouveler en permanence pour améliorer ce savoir-faire qui est
systémique.
De 2011 à 2013, de manière générale, le programme Nord a été poursuivi et terminé comme prévu et les
résultats finaux atteints sont ceux fixés initialement. Aucune réorientation significative n’a eu lieu sur ce qui
été programmé. Cependant, nous avons constaté les évolutions et les faits saillants suivants, que nous
présentons en les classant selon qu’ils se rapportent au contexte, aux thématiques ou méthodes, aux
partenariats, etc.
Contexte belge de la coopération
Ce triennat a demandé du temps pour assurer du plaidoyer auprès des décideurs politiques et administratifs.
Nos interpellations dans différentes plateformes, fédération, conseils et coupoles où nous sommes
présentes pour faire avancer la prise en compte de la perspective de genre ont été marquées par l’enjeu des
réformes multiples (réforme de la coopération indirecte, réforme de la DGD, réforme de la CFD) et leurs
impacts sur les structures des espaces précités.
Ces dynamiques institutionnelles ont influencé nos stratégies d'investissement : ainsi par exemple la Plateforme Population et Développement a rejoint le groupe de travail sur la santé de la reproduction de la
structure de Because-Health qui semblerait vouloir se jumeler avec Because-Health /VIH.
Le plaidoyer sur le genre mené par le M/F a dû tenir compte du contexte politique. Celui-ci a été marqué
dès 2011 d’une part par l’absence de gouvernement de plein exercice et également par la remise en question
de l’existence et du bien fondé de la Commission Femmes et Développement (CFD), que le M/F a vécu
comme un recul dans les avancées stratégiques sur le genre de la part de la coopération belge.
L'impact de l’évaluation puis du processus de réforme de la CFD, toujours pas abouti, a perduré au long des
3 années. A cela, s’est ajoutée la discussion, complexe, d’une réforme du « secteur ACNG » qui n’a pas non
plus abouti à ce jour. Face aux programmes d'austérité des mouvements sociaux à géométrie variable ont
émergé.
Pendant toute la durée du programme le M/F a cherché les opportunités tant au niveau des espaces que des
moments contextuelles les plus pertinents pour faire passer le message de l’égalité et la solidarité.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Au niveau socioéconomique
Le climat instauré par les politiques d’austérité influence les agendas des organisations qui veulent de plus en
plus joindre les niveaux qui concernent le contexte régional, communautaire, national et international. Les
réflexions sur le démantèlement de la sécurité sociale en Europe s’alimentent des stratégies élaborées au Sud
pour maintenir les services publics après deux décennies d'ajustement structurel.
Les enjeux économiques au niveau européen, et les possibles implications pour la coopération au
développement, ont pris une plus grande importance pour les mouvements sociaux et en particulier pour les
associations de femmes.
En outre, au niveau international, l'approche de genre au Nord est fortement remise en question par
l'affirmation que celle-ci serait une théorie qui aurait des résultats négatifs sur la construction de l'identité.
La perspective « psychologisante » des rapports de sexe que nous avions relevé en 2012 est en train de se
renforcer. Ce type de résistance mobilise des groupes sociaux qui s'opposent au développement des droits
des femmes et renforce les discours internationaux intégristes. Au cours des trois dernières années, au
niveau international, la montée des intégrismes a demandé une réflexion méthodologique concernant les
alliances à mettre en place. Afin de conserver, à notre engagement vis-à-vis des droits des femmes, son
caractère non négociable et inextricablement lié aux droits humains.
Au niveau européen, dans différents pays les montants affectés à la coopération internationale ont diminué,
parfois drastiquement. Les coupes budgétaires ont eu un impact sur le financement de nombreuses
organisations actives dans le domaine du genre et du développement, qui ont dû revenir à un mode de
fonctionnement basé principalement le bénévolat, ce qui les fragilise et diminue leur capacité d’action et
d’impact à long terme. Ce fut le cas de WIDE (women in dévelopment) et de beaucoup de ses
organisations membres, le M/F a toujours eu un rôle actif dans ce réseau européen.
En ce qui concerne les partenaires Sud du M/F impliqués dans le programme, le contexte politique,
économique et social tant national qu’international a joué un rôle dans la mise en œuvre de leurs activités
(plus de détails repris sous les différents titres ci-dessous).
De manière générale, l’enjeu de l’accès aux ressources et de leur gestion reste crucial et a des conséquences
directes sur la situation des femmes dans tous les pays où sont présents les partenaires du M/F. Que ce soit
dans le cadre de l’exploitation des ressources minières en République démocratique du Congo, de la
surpêche au Sénégal, de la question de l’accaparement des terres en Afrique ou en Amérique latine, des
intérêts concurrents sont à l’œuvre à différents niveaux et promouvoir les droits des femmes dans ce cadre
continue de constituer un réel défi. La persistance des violences et des pratiques de viols les a amené à se
rapprocher d'une coupole qui maintient ces problématiques à l'agenda politique en Belgique comme le
CFFB et qui permet un accès aux espaces politiques.
Il est aussi important de rappeler que des éléments climatiques ayant trait aux infrastructures en place (ou au
manque d’infrastructures qui rendent les déplacements difficiles au sein d’un/e même région ou pays, par
exemple en RDC) ou aux communications (problèmes d’accès à Internet, notamment en RDC) continuent
également à avoir un impact en termes de respect du calendrier, de coûts, d’organisation logistique et de
fluidité de l’information.
Les trois années ont montré l’intérêt de mener des recherches partagées avec des partenaires du Sud. La
production de connaissances s’est réalisée à travers des allers-retours permanents entre : la recherche, la
formation et l’action (le plaidoyer). C’est ainsi que les plaidoyers et formations du M/F se sont appuyés sur
des recherches thématiques basées sur les savoirs locaux et en lien avec les actions de nos partenaires du
Sud.
Les activités de ces trois dernière années ont renforcé l’axe recherche en genre qui s’est petit à petit
développé au sein de l’institution et prendra un espace spécifique dans le prochain programme. Un nouvel
axe a commencé à se développer avec un des partenaires, il s’agit de la thématique budgétisation sensible au
genre avec le CONAFED (démarré avec une formation en 2013).
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Au Sénégal, des évolutions ont eu lieu tant dans le secteur de la pêche que dans le monde rural :
•
•
raréfaction des ressources halieutiques et mutation du secteur ; dégradation rapide de la situation,
l’avenir de la transformation artisanale de produits de la pêche au Sénégal est sérieusement menacé,
ainsi que la sécurité alimentaire des populations.
impact sur le foncier du contexte international (investisseurs, accaparement des terres, NASAN),
national (perturbations lors de la campagne présidentielle de 2012, réforme du foncier), et local
(manque de terres aménagées, difficulté de sécuriser des terres pour les femmes, persistance des
difficultés d’accès au crédit pour les femmes.
En RDC, la période entre 2011 et 2013 a été marquée par la tenue des élections présidentielles et législatives
nationales, caractérisée par l’insécurité généralisée sur toute l’étendue de la République et surtout à
Kinshasa. Lors de la période préélectorale, le CONAFED dont le bureau était situé dans la même parcelle
avec une chaîne de télévision du leader d’un parti de l’opposition, a subi des pressions et a été forcé de
quitter précipitamment ses bureaux.
La société civile a saisi de l’opportunité de la nouvelle législature pour introduire les amendements dans
certaines lois en vue de leur révision, notamment le code minier, le code agricole, la loi foncière, la loi de
mise en œuvre de la parité et le code de la famille.
Le processus de décentralisation entamé par le pays donne la chance aux femmes de participer à la gestion
des leurs ressources. Les élections locales prévues peuvent donner la chance aux femmes. Toutefois, la
société civile a un grand rôle à jouer pour la préparation des femmes de par les contraintes culturelles.
Au Pérou, le programme a débuté au moment où ont eu lieu les élections municipales et régionales
(octobre 2010) ainsi que les élections parlementaires et présidentielles (avril et juin 2011). Pour les
organisations de femmes urbaines et rurales avec lesquelles GGE/REMTE Pérou travaille, il s’agissait d’une
opportunité de changement et d’une possibilité de mettre leurs droits économiques et sociaux à l’ordre du
jour des politiques et de programmes publics afin qu’ils soient pris en compte. REMTE Pérou a réalisé des
activités conjointes à Lima, Puno et Junín pour faire progresser et réaliser les revendications des femmes.
Certaines femmes leader se sont présentées comme candidates dans différentes listes et ont été élues (deux
conseillères municipales à Junín, une conseillère régionale rurale à Junín également et une parlementaire
indigène et rurale à Puno).
En Bolivie, pendant la mise en œuvre du programme, l’adoption de différentes mesures législatives a
représenté une opportunité, des changements positifs et favorables ont eu lieu, comme par exemple le fait
que le thème de la souveraineté alimentaire acquis beaucoup d'importance dans le pays.
•
CONCERNANT LES THEMATIQUES
Le genre fait de plus en plus partie du vocabulaire commun et donne l’impression d’être connu, mais parfois
sans qu’aient eu lieu les remises en question qu’il implique. Paradoxalement, cette « vulgarisation » pose
problème dans le travail de plaidoyer quand les acteurs estiment qu’il suffit d'utiliser le vocabulaire et de
placer quelques mots pour qu’il soit pris en compte. Finalement la manière dont les acteurs dominants
intègrent le genre ne propose pas réellement des changements dans les rapports sociaux de genre au niveau
collectif et institutionnel. Ils se limitent encore facilement à des changements dans la sphère économique
sans nécessairement assurer une égalité de droits aux hommes et aux femmes dans toutes les sphères de la
société. Etant donné que l’intégration du genre est une thématique transversale, le MF est appelé à
construire son action en partenariat avec des acteurs de divers secteurs et à organiser le plaidoyer, et la
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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recherche en lien avec le plaidoyer dans les divers thèmes prioritaires de la coopération. Le M/F a
cependant investi certains thèmes de manière plus approfondis.
Le mainstreaming de genre dans la coopération belge
Durant ces trois dernières années et principalement en 2013, un chantier important a été ouvert au niveau
de l’administration et du cabinet de la coopération belge, concernant l’élaboration d’une nouvelle loi de la
coopération ainsi que la réforme du financement des ANG. Le M/F a participé aux différents débats et a
réalisé un travail de plaidoyer avec des propositions d’une part, pour assurer que le genre soit bien une
approche transversale reprise comme une priorité dans la loi de coopération, et d’autre part, que les besoins
spécifiques et stratégies des mouvements et groupements des femmes du Sud puissent être pris en
considération dans la réforme du financement des ANG.
Des recommandations ont été données pour la prise en compte du genre dans les préparations des
commissions mixtes, dans la préparation des sessions de Beijing +15 ainsi que dans la CSW (Commission
sur le statut de la femme) au niveau des Nations Unies, dans la mise en œuvre de la loi de
gendermainstreaming (loi du 12 janvier 2007) et dans la définition de la nouvelle loi de Coopération, dans
l’agenda d’action de Accra sur l’efficacité de l’aide. Mais également dans des documents politiques nationaux
tels que par exemple la note politique sur l’agriculture et la sécurité alimentaire.
Le M/F est resté présent et actif au sein de différents réseaux, plate-forme ou de la Commission Femmes et
Développement afin de concevoir et porter des recommandations au Ministre de la Coopération, aux
responsables et gestionnaires pays de la DGD, aux parlementaires (intégration du genre dans les notes
politiques et stratégiques de la DGD, préparation des PIC, Assises et rencontres à haut niveau). Le M/F
participe dans différentes plateformes sur des thématiques précises pour que le genre devienne une
approche transversale comme à la Marche mondiale des femmes, l’Association 21… Le M/F est également
présent dans le groupe de recherche universitaire GRAP3A.
Liste d’espaces où le Monde selon les femmes développe le mainstreaming de genre :
le Conseil WallonieBruxelles pour la Coop.
Internationale
GTED (groupe de
travail éducation au
développement)
Réseau Mariage et
migration
GRIAL—UCL
le LED (lieu
d’éducation au
développement)
Collectif d’audit citoyen
de la dette en Belgique
(ACIDE)
le Conseil des Femmes
francophones de
Belgique
La Synergie Wallonie
la Coalition contre la
faim
Le plateforme
socio-économique
féministe
le CNCD 11.11.11 et
des ONG francophones
la CFD (Commission
Femmes et
Développement)
la Marche Mondiale des
femmes Belgique
FPS et SolSoc dans le
groupe de travail
thématique Travail
Décent
ACODEV
WIDE +
Le réseau genre de l’OIF
Genre en Action
(France)
la PF Agriculture à
la DGD
la PF Migration et
Développement
PF Santé
Conseil de l’égalité
femmes-hommes de la
Région Bruxelles
: la PF Population et
Développement
La RIF
Avec l’évaluation puis la réforme de la CFD, l’administration a remis en cause son statut d’instance
représentative sur le genre dans la coopération. Les quelques moyens dont elle disposait ont été
principalement affectés à sa survie, ce qui a limité l’impact de son travail de plaidoyer. Le M/F a mis
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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énormément d’énergie (en capacité de plaidoyer et en temps de travail) pour gérer cette réforme. Toutefois,
la CFD a joué un rôle de veille et a pu construire des positions pour la CSW, pour l’intégration du genre
dans l’agenda Post 2015 et dans les documents des PIC révisés durant cette période (nous avons élaboré
une grille du plaidoyer mené au sein de la CFD).
Le développement durable
Le plaidoyer sur le genre dans le développement durable part du principe que les relations qui
s'établissent entre les hommes et les femmes, possèdent un caractère historique socioculturel et sont
définies à partir de processus associés aux territoires particuliers : l’approche genre dénonce les relations de
complémentarité, de concurrence, de conflit de pouvoir évolutives à l'intérieur de systèmes complexes et
hétérogènes de politiques et de modèles de développement.
Les recherches sur l'environnement et le développement ont mis en évidence les liens entre la dégradation
continue de l'environnement (du niveau local au global), le développement économique et la croissance de
la population. Elles amènent à affirmer que désormais, les concepts environnement, développement et
population (y compris les relations hommes/femmes) ne peuvent être analysées séparément, mais doivent
l'être de façon intégrée et systémique.
Une des thématiques soutenues dans ce cadre par le M/F est l’agriculture en lien avec la sécurité alimentaire.
Or, malgré le rôle reconnu et important que jouent les femmes dans l’alimentation de la famille et de la
sécurité alimentaire à partir de l’agriculture, leurs besoins pratiques et stratégiques sont encore trop souvent
peu pris en considération. Les politiques agricoles donnent des réponses de manière globale : « neutres à la
perspective de genre », sans une approche différentiée des besoins des femmes et des hommes liés à leurs
rôles et à leurs droits. Il a fallu attendre le 7 mars 2011 pour que la FAO décide de sortir un rapport (SOFA2011) sur la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture qui traite spécifiquement de la situation
des femmes dans le secteur agricole en lien avec la sécurité alimentaire. Le rapport met en évidence que « Si
les femmes dans les zones rurales avaient le même accès que les hommes à la terre, aux technologies, aux
services financiers, à l'instruction et aux marchés, il serait possible d'augmenter la production agricole et de
réduire de 100 à 150 millions le nombre d'affamés dans le monde ».
Durant ces trois dernières années le M/F a travaillé le thème du développement durable aussi bien, à partir
de la problématique de l’agriculture et de la sécurité alimentaire qu’autour des pratiques d’économie solidaire
développées notamment par les femmes. La thématique du développement durable a été abordée en lien
avec les enjeux de souveraineté alimentaire et a valorisé les analyses, savoirs et expériences de femmes dans
les alternatives comme l’agroécologie.
Le travail de plaidoyer du M/F s’est appuyé sur des recherches croisées avec nos partenaires du Sud qui ont
abouti à une publication collective et un article scientifique (voir OS3) ainsi qu’un travail de plaidoyer durant
ces trois années, en Belgique, au Sénégal, en RDC, au Pérou et en Bolivie (voir partie Sud pour les
partenaires) (voir le Plaidoyer pour le genre dans l’agriculture et la souveraineté alimentaire, Recherche &
Plaidoyer, n° 10, du M/F, 2011 et la référence à l’ouvrage « perspective de genre pour l’agroécologie.
Regard croisé sur la souveraineté alimentaire, collection Focus Genre. Recherches et études du M/F, 2014).
Le plaidoyer sur le thème de l’agriculture en lien avec la souveraineté alimentaire a été réalisé dans différents
espaces, lors de séances parlementaires en Belgique, dans les réseaux d’ONG auxquels participe le M/F
ainsi que dans la campagne du CNCD.
Enfin, en s’appuyant sur les documents de recherche et de plaidoyer, le M/F a élaboré un outil didactique
afin de sensibiliser un public jeune aux questions de genre et agriculture : le jeu Terranga. Le jeu a été intégré
dans la mallette pédagogique du CNCD et est également utilisé lors des formations du M/F.
Les recherche-actions sur le thème de l’agriculture et de la SA, illustrent notamment des situations
d’inégalités que vivent les femmes en termes d’accès et de contrôle aux ressources naturelles que ce soit en
RDC, au Sénégal, en Bolivie ou au Pérou, ainsi que les impacts de ces situations quant aux conditions et
stratégies de vie des familles rurales et plus globalement, à la sécurité alimentaire. Les résultats des
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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recherches mettent en avant le fossé qui existe entre les pratiques quotidiennes et l’idéal d’un ‘bien-vivir’ à
travers l’agroécologie avec une perspective de genre dans laquelle les femmes sont reconnues et jouent un
rôle important pour la sécurité alimentaire. La publication se termine par un plaidoyer commun dont chaque
partenaire s’est approprié en fonction des réalités de son terrain et de son pays.
Et enfin, nous avons produits avec nos partenaires des publications (sous différentes formes : papier, you
tube, dvd, etc.) qui ont permis et permettent encore de rendre visible les bonnes pratiques en appui à
l’égalité entre les femmes et les hommes. Ces bonnes pratiques ont été diffusées, et le sont encore, en
français et en espagnol via à un large public via notre réseau palabras (plus de 1500 ONG dans le monde).
Nos partenaire ont à leur tour aussi réalisé des brochures, dépliants avec les résultats adaptées aux diffèrent
type de public (des décideurs politiques ou de l’administration à des femmes illettrées). Des contributions à
des magazines des autres ong ont été possibles. Ainsi que l’appui avec des données aux outils pédagogiques
et d’animation tant à ceux fait par le MF que d’autres fait par d’autres ONG belges. .
Les violences de genre
L'évolution du plaidoyer sur cette thématique a eu des retombées politiques car elle a permis d'avancer avec
des parlementaires sensibilisés à la question. Le travail dans les différents espaces à partir de la campagne sur
la prostitution a amené des questionnements sur les politiques publiques pour lutter contre les viols.
Plusieurs moments d'interventions conjointes avec les élu-es ouverts aux journalistes au public ont été
réalisées durant les 3 années. Le M/F a été sollicité pour intégrer le groupe d'experts auprès de IEFH lors
de la préparation du nouveau plan d'action de lutte contre les violences faites aux femmes. Le continuum
des violences par le système prostitutionnel qui valide les viols a été souligné lors des évènements au sénat le
8 mars 2013 et le 30 septembre lors de la rencontre autour de la convention de New-York, 65ans après
actualisation des politiques en matière de lutte contre la traite des êtres humains et l'exploitation de la
prostitution d'autrui organisée par les Ministres J. Milquet et N. Belkassem (France).
Le support vidéo créé en 2010 « la prostitution, une affaire d'hommes » s'est révélé un support de qualité
dans le plaidoyer politique car il favorise l'inclusion des hommes dans le débat et permet de ne pas
stigmatiser les hommes comme étant tous des prédateurs mais bien de déconstruire les rôles, les choix qui
les accompagnent et les responsabilités.
La campagne sur les violences et la prostitution a continué durant les 3 années et sera prolongée car elle a
débouché sur des synergies telles que la création d’une plate-forme pour une campagne en 2014, la création
d'une asbl de terrain en 2013 (Isala). L'apport des analyses sur la pratique du système prostitueur basé sur
l'immigration ou le trafic des femmes du Sud permet de déconstruire le mythe du libre choix consenti par la
"travailleuse du sexe". Le lien entre violences et santé (qui n'est pas systématique malgré les efforts portés
par les textes de l'OMS) a montré les développements des violences sexuelles dans différentes régions du
monde et se retrouve comme un des axes principaux de la MMF. Différentes organisations ou plateformes
ont contactés le M/F pour son expertise et son savoir-faire en matière de recherche-action.
La recherche-action menée avec notre partenaire Cecym Prostitution et violen ces sexuelles, lors
de programme précédent a ouvert des pistes de liens entre les différentes situations vécues au Sud comme
au Nord. L'intégration de la dimension des violences sexuelles liées à la marchandisation des corps a été
relevée par deux provinces de RDC (voir Rapport partenaires); Notre pratique formative conjointe en
Bolivie a débouché sur un nouveau partenariat d'un membre de notre partenaire REMTE pour le prochain
programme. L'engagement des hommes dans la lutte contre les inégalités de genre dans les phénomènes des
violences a été relevé dans la pratique de la casa de la Mujer à Santa Cruz. Les liens inexorables entre
violences sexuelles, viols et migrations sont des axes qui se sont renforcés lors de notre recherche-action liée
au système prostitutionnel. Ceux-ci ont amenés des démarrages de questionnement pour les recherches
futures en réseau. Les questionnements actuels en matière de coopération et développement sont sur
l'utilisation de concepts comme "travailleuses du sexe" dans les programmes de financement de lutte contre
le VIH. Le genre reste une approche dé constructive de concepts qui perpétuent des mécanismes de
domination et une idéologie capitaliste où le corps des femmes reste dans la sphère du marchand.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Dans le plaidoyer sur les droits reproductifs et sexuels, après les avancées en matière d'argumentation
de la thématique, le M/F constate qu'il n'y a pas eu un développement de formation. Au niveau de la mise
en œuvre, il reste chez de nombreux acteurs des résistances, dont les causes sont multiples. Les freins
identifiés sont tout d’abord certainement la difficulté d'intégrer cette thématique dans la santé comme de ne
pas la cantonner aux développements de politiques pour lutter contre la mortalité maternelle ou les
grossesses adolescentes dans le domaine de la coopération. En Belgique francophone, cette problématique
est prise en charge par des structures bien spécifiques appelées « centres de Planning familial ». Dans les
représentations sociales, l’autre frein identifié est que la planification familiale reste « une affaire de
femmes ». Cette situation commence à être aussi fragilisée par le renforcement des structures intégristes qui
se mobilisent pour revenir sur les acquis des droits des femmes dans ce domaine. (réf: Espagne et France).
Les liens entre les violences et les Droits Reproductifs et Sexuels et la santé ne semblent pas acquis malgré
les rapports de l'OMS ou encore de UNWomen qui ont montré le coût à la société des violences faites aux
femmes. Cependant, la mobilisation autour des enjeux de lutte contre les violences et la prostitution comme
point de rencontre entre l'exploitation sexuelle et l'exploitation économique, portée par le M/F, a été
rejointe par des associations belges qui se sont engagées face à la marchandisation du corps des femmes et
s'opposent à la création des "eroscenters" (voir les partenaires de la brochure et les différents moments de
mobilisation en annexe).
La migration
Le M/F a investi deux espaces qui traitent de la question des migrations, le GT Migration et développement
du CNCD et le réseau Mariages et Migrations. En 2013 ce réseau s’est élargi avec la participation d’une
quinzaine d’associations qui travaillent sur la thématique intégration (y compris les deux syndicats CSC et
FGTB)
Un document de plaidoyer a été élaboré et sera approuvé en 2014.
Concernant d'autres thématiques
La budgétisation sensible au genre a été une thématique que le M/F a travaillée avec la coordination
bruxelloise MMF. Cette approche a permis de mieux cerner les enjeux de financement en région bruxelloise.
L’expertise du M/F est de plus en plus reconnus et avons été appelées à participer à des panels et tables
rondes sur la question.
Audit de la dette
Le MF fait partie du collectif ACIDE au niveau national et au niveau de la région bruxelloise. Le but est
d’analyser la façon dont la dette publique a un impact sur les services publics et sur la vie des hommes et des
femmes.
En outre, le M/F participe également à l’audit féministe en partenariat avec le CADTM, Vie féminine et le
collectif « Elles s’en mêlent » pour auditer le poids de la dette fédérale sur la vie des femmes. L’outil « la
facture des femmes » ainsi que le cahier de revendications seront mis en place à partir de 2014.
•
PAR RAPPORT AUX GROUPES CIBLES
Pour rappel, durant le PGM 2011-2013, les groupes cibles se divisent suivant ces types d'acteurs :
Les deux coupoles d’ONG francophones, CNCD & ACODEV, avec l’objectif d’intégrer le genre de manière
systématique et transversale
Des plates-formes, sensibilisées ou non aux questions de genre, mixtes ou de femmes, auprès desquelles le M/F fait
activement un travail de mise à jour du genre dans la coopération au développement. Ces réseaux de la société civile
sont visés car c’est un public de personnes qui deviendront des relais pour faire avancer l’égalité N/S.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Des décideur-euses : acteurs et actrices de la coopération au développement, Les décideurs et décideuses politiques
(parlementaires, assistant-es parlementaires et leurs conseiller-es.) et administratif-ves : directeur-rices des
administrations fédérales, régionales ou communales, des personnes qui ont la capacité de décision et d'influence
D’autre part les acteur-rices de la coopération au développement ACNG: gestionnaires de projets des ONG,
personnel et membres, responsables de coopération universitaire et les acteurs de la société civile (ASC) : secteur
associatif impliquées dans le développement, membres des plates-formes thématiques, membres d’associations
diverses (syndicats, associations de femmes, organisations de jeunesse, associations socioculturelles, associations de
migrant-es)
Les interventions du M/F en matière de plaidoyer se structurées suivant cette classification des groupes
cibles. Selon le type d’organisation, le M/F se situe en tant que partenaire et allié ou, s’il a rencontré des
difficultés, en tant qu’acteur de sensibilisation. Afin d’attirer l’attention d’un plus grand nombre d’acteurs à
l’importance de la prise en compte du genre dans leur plaidoyer, le M/F a choisi de privilégier une
collaboration sur la thématique de l’agriculture en lien avec la souveraineté alimentaire, au sein de
plateformes d’ONG et d’associations pour lesquelles le genre n’est pas une priorité.
Les blocages vécus dans le fonctionnement de la CFD sont révélateurs d’une absence de priorité concrète
sur le genre. Le M/F a du suppléer aux défaillances du bureau administratif de la CFD, en effectuant à sa
place un très grand nombre de tâches administratives. Le fonctionnement des différents groupes de travail
a été fortement ralenti lors du processus d'évaluation car la CFD a été accaparée par la résolution de ces
difficultés. Cependant le M/F a gardé des personnes ressources mobilisables pour les activités organisées
pour améliorer les connaissances et motivations d’acteurs de la coopération sur le genre (par exemple: par
rapport aux droits des femmes, à la CSW et à la commission population des Nations Unies), sur les Droits
reproductifs et sexuels lors des ateliers de la 11RIFS, et sur le genre dans les PIC et documents stratégiques
de la DGD)
Un travail a été effectué avec la région de Bruxelles Capitale et a débouché sur des moments d’interpellation
et sur des demandes d’accompagnement pour avancer sur l’égalité, l’empowerment, le genre transversal
dans leurs politiques dans les annexes CBMMF/MMF/rapport Beijing.
Concernant l’objectif de renforcer les capacités des hommes sur les questions de genre et développement,
deux outils d’animation et de plaidoyer issus du travail de mobilisation pour ce programme: un clip vidéo de
1min30 pour la campagne "Prostitution: point de rencontre entre l'exploitation sexuelle et l'exploitation
économique" élaboré lors de deux ateliers réalisés avec des jeunes hommes en Belgique et en Argentine
ainsi qu'une double production sur la ville du mâle (web docu et set de table). Il s’agit d'un travail sur la
question des masculinités réalisé par des groupes de jeunes hommes en regard avec le phénomène de
marchandisation des corps des femmes et les violences de genre qui ouvre à un positionnement des
hommes sur les questions de genre.
Au Sud, le M/F travaille avec des organisations qui ont un ancrage dans le territoire, sont elles-mêmes des
réseaux, ou font partie de réseaux plus vastes et sont amenées à jouer un rôle multiplicateur et fédérateur.
Sur base de l’expérience du programme 2011-2013, le M/F a toutefois constaté l’articulation des diverses
formes progressives de sensibilisation et d’interpellation pour porter un plaidoyer efficace et la nécessité de
travailler en réseaux pour concourir à l’atteinte des objectifs. Dans le prochain PGM les groupes cibles
auxquels est destiné le plaidoyer (alimenté par des recherches et par des échanges avec le Sud) ont été
clarifiés; la sensibilisation et le renforcement de capacités s’articulent davantage, restant dans la logique de
construction des thématiques identifiées.
Par ailleurs, au niveau européen, le M/F participe depuis 2013 à un projet Grundtvig dont le but est
d’échanger des informations et des outils sur le genre et l’alphabétisation économique et également de
contribuer à la formalisation d’un réseau européen d’organisations travaillant sur le genre et le
développement, WIDE + (successeur de WIDE). Parmi les objectifs du réseau il y a celui de relayer les
revendications politiques de ses membres dans différents espaces tant au niveau européen qu’international.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Le M/F a aussi été sollicité par la coopération communautaire (WBI) et a été impliqué dans la constitution
du Réseau francophone pour l’égalité Femme-Homme mis sur pied en 2013 dans le cadre de l’Organisation
internationale de la Francophonie (OIF). Il s’agit d’un forum de dialogue et de collaboration internationale
qui a pour mission de fédérer les actions et expertises des OING et des OSC francophones en termes de
réflexion, de plaidoyer et de mobilisation au sein de l’espace francophone et sur la scène internationale.
Les formations prévues ont été réalisées comme attendu. Elles ont été organisées en associant les
compétences locales de nos partenaires. Une systématisation des apports de ces formations au Sud a été
faite en An 2 (voir rapport 2012) afin de cerner les mécanismes de co-construction des savoirs et des modes
de transmission à d’autres publics. Notamment il est toujours réfléchi la manière de faire passer le message
de l’égalité de genre en tenant compte des contextes locaux.
La manière dont le M/F a mené ces recherches-actions avec ses partenaires du Sud a montré d’une part
l’intérêt de partager les recherches entre les différents pays (réalités qui tantôt sont propre à un territoire,
tantôt commune à l’ensemble). D’autre part, l’intérêt de s’approprier un plaidoyer alimenté par les autres
partenaires sur des bases réelles, vécues par le terrain. Les différents acteurs peuvent ainsi s’appuyer sur les
résultats de recherche et rendre leurs activités plus performantes et/ou influencer les politiques de
développement (au niveau local et/ou global).
En ce qui concerne les partenaires du M/F, au Sénégal ENDA Graf a proposé une réorientation ayant
permis la création et le renforcement du REFEPAS (Réseau des femmes de la pêche artisanale au Sénégal),
donnant ainsi plus de visibilité et d’impact aux femmes engagées dans le secteur.
•
PAR RAPPORT AUX PARTENAIRES
Les partenaires ont réalisé leur recherche action sur le terrain et nous avons croisé les résultats et proposé
un document commun comme base de plaidoyer (voir OS3-4-5-6-7).
Le travail de veille et de vigilance sur les pratiques « genre » de la coopération belge : réseau genre associé
aux PIC, présences de nos partenaires RDC et Bolivie dans les rencontres de concertation dans les pays
partenaires.
La communication sur les enjeux vécus par des femmes du Sud continue à être un fil rouge à travers les
partenariats et le passage de nos partenaires en Belgique (voir interventions dans cadre logique)
Pour ce qui concerne la Revue et l’animation Flash Palabras, le partenariat a été élargi au-delà des
partenaires Sud du M/F. En effet, sur le thème de la protection sociale, tous nos partenaires n’ont pas une
expertise ou des actions ciblées. Le partenaire bolivien a été associé ; pour le Sénégal et pour la Belgique la
collecte du récit sur la protection sociale s’est faite grâce au partenariat avec Solidarité socialiste et les FPS
dans le cadre des synergies sur le genre et le nord sud entre les trois organisations, réunies dans un groupe
de travail thématique pour la durée du programme. En 2013 nous avons assuré la diffusion de la revue et
des animations flash sur la protection sociale en Belgique et dans le sud. La diffusion de la revue Palabras a
été assurée auprès de 309 associations ou personnes en Belgique, en Europe et dans le Sud en français 751
exemplaires et 304 en espagnol. L’animation flash a été réalisée uniquement en français via internet, elle est
disponible sur le site du monde selon les femmes.
•
PAR RAPPORT AUX METHODES, AUX SYNERGIES,…
La méthode utilisée pour réaliser un monitoring sur la pertinence des actions et des stratégies du M/F se
réalise à travers un échange collectif sous forme de pool (réunion ciblée tous les 2 ou 3 mois), l'élaboration
d’une grille structurelle qui assure le suivi quotidien et personnel des personnes qui mènent des plaidoyers.
La discussion en réunion d'équipe permet la prise de recul et l'obligation de clarifier les enjeux.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Durant ces trois dernières années, la stratégie du M/F pour le travail de plaidoyer en agriculture a été
d’influencer différents espaces qui traitent les enjeux des modèles agricoles en lien avec le SA, soit :
Le M/F a ainsi arrivé à que ses documents de plaidoyer sur le genre soient diffusés et intégrés partiellement
ou en totalité dans les documents de plaidoyer portés par ces différents acteurs ou directement lors de
différentes séances parlementaires auxquelles il a participé durant ces trois dernière années.
Le M/F a également intégré ses recommandations au sein des débats internationaux, que ce soit par
rapport à l’importance d’intégrer le genre dans l’agenda post 2015 ou les ODD (recommandations du suivi
de Rio +20 et suite des OMD).
La recherche-action sur le thème de l’agriculture en lien avec la sécurité alimentaire a été menée par les
partenaires du M/F dans chacun des pays, et a abouti à une publication qui croise les regards sur l’approche
genre dans l’agroécologie. Ces recherches actions ont également permis de mettre sur pieds des plaidoyers
en lien avec les réalités locales et un plaidoyer commun que le M/F porte en Belgique et dans la mesure du
possible au niveau international (exemple le M/F a eu l’occasion de participer aux travaux du RFPAC, au
Burundi sur l’élaboration d’une résolution pour l’appui des femmes dans l’agriculture familiale ; voir OS1).
L’originalité de la recherche-action est qu’elle a été réalisée durant trois ans avec les partenaires du M/F et
leurs bénéficiaires. Elle a fait l’objet d’aller et retour pour ensuite aboutir d’une part, à la construction et la
défense d’un plaidoyer dans chaque pays en lien avec les réalités locales et d’autre part, un plaidoyer
commun que le M/F a porté en Belgique et dans la mesure du possible au niveau international (exemple le
M/F a porté le plaidoyer sur l’accès des femmes aux ressources au sein de la Coalition contre la faim, de la
plateforme agriculture de la DGD, du groupe de travail de la Commission Femmes et Développement mais
le M/F a également eu l’occasion de participer en tant que catalyseur aux travaux du RFPAC, au Burundi
sur l’élaboration d’une résolution pour l’appui des femmes dans l’agriculture familiale (c’était l’occasion de
partager les résultats des recherches sur le thèmes ; voir OS1).
Selon les pays, les partenaires ont porté leur plaidoyer en lien avec leur réalité et les thématiques portées par
ceux-ci. Ainsi par exemple ENDA Graf, au Sénégal, a mené un combat avec les femmes transformatrices
des produits halieutiques pour défendre les ressources halieutiques (la matière première), elles demandent au
gouvernement de protéger la pêche artisanale et de donner un statut aux femmes transformatrices. ENDA
Pronat a orienté ses recherches autour de l’accès à la terre pour les femmes dans un contexte
d’accaparement de terre. Le combat a été mené avec d’autres associations paysannes (mixte et organisations
de femmes), au niveau du Sénégal mais également au niveau international. Pronat a travaillé l’accès des
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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femmes à la terre avec les hommes et notamment avec les chefs villageois et chefs religieux. En Bolivie et au
Pérou, c’est surtout autour du statut de la terre qu’elles se sont mobilisées, le droit de femmes à l’héritage et
à un « accès-sécurisé » à la terre (importance d’avoir des titres de propriété au nom de la femme et du mari).
Il y a eu des échanges entre le Pérou et la Bolivie sur le thème. Ainsi en 2012, une formation a été organisée
à La Paz avec des bénéficiaires du Pérou et de la Bolivie sur le thème de la souveraineté alimentaire. Cette
formation a été l’occasion d’une part de présenter les premiers résultats des recherches actions et d’autre
part, d’échanger et d’établir des liens entre les deux pays.
En 2013, la Bolivie a réalisé des documents de vulgarisation sur les enjeux de l’accès des femmes aux
ressources agricoles qui ont été diffusés au Pérou à travers le réseau REMTE (REMTE Bolivie a cherché
des fonds complémentaires pour financer l’impression et l’envoie des documents au Pérou). En RDC, c’est
surtout autour de ressources minières que s’est focalisé le combat. (voir partie Sud, et document de la
publication en annexe).
Il est utile de préciser ici, que la formation en Bolivie de 2012, a mis en évidence le problème de la violence
envers les femmes en Bolivie, thème qu’au départ n’été pas abordé par notre partenaire. On peut citer la
participation à la formation des femmes indigènes guaranis du Chaco Tarijeno et de Santa Cruz. Celles-ci
avaient participé durant la période précédente aux recherches sur la sécurité alimentaire et l’accès aux
ressources de femmes.
Lors de la formation elles ont également mis en évidence l’importance de traiter le thème des violences ( En
Bolivie il apparait que 8 sur 10 femmes vivent des situation de violences physiques et/ou sexuelles). Suite à
cette formation, le M/F a été mis en contact avec la casa de la Mujer de Santa Cruz (membre de REMTE)
qui travaille sur le thème des violences faites aux femmes dont la traite (zone frontalière). Actuellement, les
femmes du Chaco s’intègrent à l’élaboration de propositions et aux processus de plaidoyer qui sont mis en
place sur le thème de la violence avec la Casa de la Mujer.
Pour ce qui concerne le plaidoyer sur le développement durable, et sur l’égalité Homme/femmes en RD
Congo, plusieurs synergies ont eu lieu. Nous avons participé au Forum social africain en janvier 2013 à
Kinshasa, ce qui a donné la possibilité de rencontrer de nombreux acteurs sur ces sujets et de proposer
certains sujets avec nos partenaires belges présents sur place (CNCD, Elf 3, Solsoc, FGTB, Agri Congo...) :
plus de 15 entretiens approfondis ont été menés. Nous avons dans le cadre de la plateforme Afrique
centrale du CNCD collaboré activement au séminaire de décembre 2013 à partir des points de vue de nos
partenaires du Conafed Kinshasa, Kasaî oriental et notre partenaire au Katanga, qui ont contribué sur les
textes.
De plus, en RDC en janvier 2013, nous avons pu réunir une grande partie des anciens participants à la
formation Internationale ‘le genre comme condition du développement durable », ce qui a permis de
resserrer des liens stratégiques et de cerner les enjeux et défis du genre en RD Congo. Des rencontres
institutionnelles avec des responsables nationaux, de la CTB et de l’ambassade de Belgique ont aussi été
organisées.
Enfin, en Belgique, la collecte de « bonnes pratiques » sur le genre et l’égalité a démarré en 2013 en
s’appuyant sur le même « réseau » panafricain francophone de personnes formées en genre durant la
Formation internationale de deux mois que nous organisons chaque année depuis 2002 (hors programme).
Après plusieurs rencontres (Sénégal Niger, Benin, RDC), la collecte d’expériences a démarré.
Pour ce qui concerne le thème violences, les synergies développées se sont crées à travers les plates-formes
sur les questions de santé ( Pop dev/Because Health et Santé solidarité, femmes et santé, des droits des
femmes ( CFFB- CBMMF-MMF).
En 2013, le M/F continue à faire partie du CA du RESEAU MARIAGE ET MIGRATION, notamment pour le
plaidoyer avec les pouvoirs publics et la formation. Ainsi, en 2013, une série de nouvelles actions a été
réalisée : une campagne de sensibilisation, une journée d’étude sur les mariages forcés et de complaisance
(organisée à l’initiative conjointe de l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes, et les Ministres
Égalité des Chances Fédéral et Région Bruxelloise) et des missions conjointes dans deux pays
particulièrement concernés par les mariages forcés (Maroc et Turquie).
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Depuis sa création dans l’année 2.000 le Monde selon les femmes est membre actif de LA MARCHE
MONDIALE DES FEMMES au niveau national et international. La Coordination Nationale de la Marche
Mondiale de Femmes (CNMMF), à travers son plaidoyer, s’engage au renforcement de l’égalité de sexes.
Partant d’une théorie qui conçoit la variable genre comme la barrière principale et transversale de
stratification sociale.
La stratégie se construit principalement sur cet objectif, pour pouvoir, par la suite, amplifier les résultats de
manière transversale et transformer indirectement les autres dimensions du statut quo. Ainsi, l'action est
notamment dirigée contre les inégalités des peuples, la discrimination des minorités et communautés
ethniques et la pauvreté économique, ainsi que contre toutes les formes de violence.
Parallèlement, la revendication est celle d’un ordre mondial alternatif, plus égalitaire et respectueux avec sa
diversité inhérente. Plus spécifiquement, les objectifs généraux sont: la lutte contre les différentes violences
envers les femmes en tant que telles, et leur occultation sociale; le combat contre la pauvreté et la
dépendance économiques ; l’opposition à la privatisation des services publiques; contre la militarisation et la
course aux armements
Ces trois dernières années, le M/F au sein de la MMF-Belgique a renforcé les actions réalisées par un apport
méthodologique et de contenu autour des questions de crises (29/11/2011 journée « Femmes et crises "),
d'austérité (campagne dont le slogan est « les Etats ont une dette envers les femmes, pas envers les
banques »,de liberté ( 10/12/2012 "24 heures du féminisme » pour les « Pussy Riot » en Russie et les
femmes syndicalistes turques).
Et en 2013, Le M/F a coordonné la rencontre MMF Internationale des déléguées européennes de 3 jours.
Une des journées a permis la participation de 80 associations du secteur socioculturel, l’échange des
méthodologies de plaidoyer et d’éducation populaire ainsi que la construction collective des revendications
sur l’impact de l’austérité sur les femmes.
Le M/F a participé comme délégué de La Belgique à la rencontre internationale au Brésil. L'alliance avec le
CFFB et le NVR et certaines ONG facilite les mobilisations sur le thème « Les conséquences de la crise
économique et financière sur les femmes du monde entier » notre but : Exiger du gouvernement et des
autorités nationales et internationales de mettre en œuvre toutes les revendications présentées, afin
d’assurer une égalité effective entre les hommes et les femmes, notamment en matière de rémunération, de
pension mais aussi en matière d’accès au travail et aux allocations sociales.
En outre, concernant la Coordination de la Marche mondiale bruxelloise, trois Parlements des femmes ont
été organisés jusqu’à présent (le dernier en date du 5 novembre 2013), ainsi que des manifestations
d’appropriation de l’espace public.
En ce qui concerne le Conseil consultatif de la région de Bruxelles, Le M/F fait partie du Conseil ainsi
que du bureau de celui-ci. Les actions de 2013 ont concerné l’installation du bureau, la discussion de sa
réglementation, ainsi que la définition de ses missions concernant le suivi de la politique de
gendermainstreaming au niveau régional.
Pour ce qui est des partenaires du M/F, des synergies ont été établies avec d’autres acteurs et permis
notamment de faire faire des alliances en termes de plaidoyer.
Au Sénégal, ENDA Graf a engagé une coopération avec d’autres acteurs victimes de la même
problématique de l’accès et du contrôle des ressources halieutiques, ainsi qu’avec le Ministère de la Pêche.
Grâce au programme, des éléments concrets ont pu être mis en avant ayant contribué à asseoir la position
des femmes au sein de la Coalition nationale pour la défense du secteur de la pêche (organisation mixte).
En ce qui concerne ENDA Pronat, les synergies établies avec la SAED, le Programme Intégré de Podor
(PIP), la mairie de Guédé et la communauté rurale ont été renforcées. Il y a eu aussi la participation au
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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plaidoyer du Réseau National des Femmes Rurales (RNFR), ainsi que la mise en place d’une plate-forme
citoyenne.
En RDC, l’implication des différents acteurs étatiques, politiques, sociocommunautaires, chercheurs et
professeurs d’université intervenant dans le secteur des ressources naturelles favorise l’atteinte des résultats
auprès des communautés locales et devra être renforcée de façon permanente. De même, le renforcement
des capacités des filles et des femmes fait appel à la cohésion des acteurs et l’engagement des bénéficiaires.
Au Pérou, GGE/REMTE a contribué à la Loi sur la promotion de la production agricole et la souveraineté
alimentaire en développant des partenariats avec les organisations suivantes: Confédération paysanne du
Pérou (CPP), la Confédération nationale agraire (CNA), la Fédération nationale des Femmes paysannes,
artisanes, indigènes et salariées du Pérou (FEMUNARICAP) et le Réseau des municipalités rurales
(REMURPE), la Marche mondiale des Femmes Pérou (MMM), la Confédération nationale des Femmes
organisées pour la Vie et le Développement intégral (CONAMOVIDI), la Fédération nationale des
Vendeurs-eusses de confiseries, sodas et produits dérivés (FENTRAVEGOLA).
GGE/REMTE Pérou a également contribué à toute une série de tables-rondes, forums dans le cadre du
Congrès de la République et à des consultations régionales.
Pendant l’année 2013, en vue de l’adoption et la promulgation de la Loi, le GGE/REMTE Pérou a travaillé
en coopération avec d’autres organisations telles que : l'Association nationale des Producteurs écologiques
du Pérou (ANPE Pérou), le Cadre de concertation et de lutte contre la pauvreté, Conveagro, le Forum
solidarité Flora Tristan et le Collectif Pérou : pour la sécurité et la souveraineté alimentaire.
Dans ce cadre, des résultats ont été obtenus en termes d’initiatives législatives en collaboration avec les
syndicats d’agriculteurs.
En Bolivie, le programme a permis d’articuler différentes actions avec d’autres acteurs tant publics que
privés. REMTE Bolivie insiste sur l’importance d’impliquer non seulement les organisations de femmes,
mais aussi les syndicats, afin que la communauté dans son ensemble prenne conscience que les
revendications de plaidoyer mises en avant sont collectives, qu’elles ne se limitent pas seulement aux
femmes et à un projet.
B.2. Potentiel pour contribuer aux résultats à long terme (impact)
L’ED, par le plaidoyer, la recherche, la formation et la mobilisation vise des changements à différents
niveaux de la transformation sociale recherchée par l’approche genre :
Les indicateurs en ED sont élaborés de manière participative avec les groupes cibles ex-ante et ex-itinerans et sont
principalement qualitatifs. Voici quelques éléments proposés comme amorces.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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PERSONNEL
Changements attendus (exemples)
Prendre conscience de ses droits; des
opportunités.
Faire le pas de revendiquer le respect de ses
droits.
Favoriser l’accès à l’information et renforcer
la compréhension des droits pour que les
femmes construisent des revendications pour
l’égalité
Motivation ou disponibilité, engagement.
Connaissances sur le genre.
Prise de conscience des attitudes
discriminatoires et comportement sexistes.
Auto estime et autonomie.
ORGANISATIONNEL
Changements attendus (exemples)
• Accès à l’information.
• Accès aux services et ressources et bénéfices.
• Relations de pouvoir (influence).
• Niveau de participation
• Relations familiales –rôles sexués.
• Respect des droits, non-discrimination.
• Amélioration de la programmation des actions
pour l’égalité.
• Se démarquer des normes dominantes
patriarcales dans les modes d’organisation.
- Défendre ses droits de manière collective, en
coopératives, associations, groupement
SOCIETAL
Changements attendus (exemples)
•Lois, procédures en cohérence avec
l’approche genre
• Services publics, accessibilité
•Nombre de dénonciations des discriminations
•Participation au niveau local, ou autre
• Normes et pratiques culturelles qui
répercutent négativement sur les droits
humains et des femmes : par exemple,
changements dans les rôles traditionnels des
femmes et hommes.
• Plaidoyer pour rendre les états et institutions
redevables de leurs engagements en mesurant
le changement.
• Intégrer droits des femmes handicapées,
âgées, Holebi, migrantes et mise en œuvre des
droits sexuels des femmes dans l’approche
droits humains.
• Recherche et formation pour définir des
indicateurs de développement durable avec
approche de genre.
Exemples pour élaborer des indicateurs (de manière
participative avec les groupes cibles)
Comment l’auto estime a évolué ?
Savoir s’exprimer.. Repérer et savoir nommer ses valeurs,
objectifs, ressources, contraintes, émotions.
Savoir confronter son point de vue, ses valeurs.
Agir de manière autonome en fonction du positionnement
choisi.
Lister les opinions, perceptions comme indices des
changements effectués.
Prendre en compte des différents types d’organisation
familiale.
Augmenter la capacité de décision individuelle « Avoir
plus de choix »
Mettre en place les conditions d’accès à l’éducation pour
toutes et tous.
Exemples pour élaborer des indicateurs (de manière
participative avec les groupes cibles)
Analyser de manière critique des faits sociaux et de
discrimination de genre et s’inscrire dans un contexte
global.
Programmer une stratégie genre pour son organisation.
Augmenter le nombre de femmes dans les instances
décisionnelles des institutions publiques, entreprises,
ONG …
Eliminer les pratiques discriminatoires.
Décrire les moyens affectés à la formation en genre des
actrices et acteurs.
Développer des capacités collectives de prise en charge des
enfants pendant journées de travail.
Pistes pour élaborer des indicateurs (de manière
participative avec les groupes cibles)
Etre conscient-e de ce que le monde produit sur soi et de
ce que l’on produit sur le monde.
Savoir interroger son point de vue, ses valeurs à la lumière
d’autres.
Participer activement à la vie sociale, économique et
culturelle.
Etre capable d’agir en collectif.
• Assurer la participation de la société civile (dont
associations de femmes) aux processus de définition des
indicateurs à évaluation des politiques publiques.
• Ressources affectées aux statistiques sexuées sur des
thèmes pertinents (en plus de scolarisation et santé) :
violences, média, secteur informels, accès au crédit,
propriété foncière, MGFs, magistrature, entrepreneuriat
• Disposer d’indicateurs qualitatifs : degré de bien-être,
d’épanouissement, de satisfaction …
• Budget sensible au genre
• Loi pénalisant les violences
• Système de protection sociale égalitaire : mutuelles,
allocations retraite, care, système intégral de soins et de
services, accueil enfance…
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes, le M/F, en partenariat avec le Vrouwen Raad et
L’INSTITUT DE L’EGALITE DES HOMMES ET DES FEMMES, a organisé le 7 mars 2013 une journée
d’étude sur les Indicateurs de Genre. Cette journée a été une très bonne occasion de réunir à l’IEFH des
personnalités politiques fédérales et régionales, des responsables de la coopération institutionnelle nationale
et internationale, des membres de différentes organisations de la société civile, des fondations et
associations partenaires, des universitaires et tous les autres participants de cette journée riche et intense.
Au final, le M/F est plus que satisfait d’avoir su mobiliser plus de 150 participants des ACNG pour
étudier et discuter cette question socialement méconnue qui revête pourtant une importance capitale,
comme le sont les études transversales de genre.
Exemples de l’impact de la journée d’étude sur les indicateurs : Le premier effet était la demande
d’ACODEV pour travailler ensemble sur les indicateurs de genre. une journée de formation a été organisée
le 17 septembre 2013avc la participation de 12 ONG. Une grande participation des ONG et des
associations désireuses de mettre en place ces outils dans leurs programmations. Sur demande, un atelier
d’échange sur des indicateurs d’éducation au développement a été organisé le 25 avril, dans le cadre de notre
formation de formatrices /eurs. Le renforcement du partenariat avec des organismes tels : le Vrouwen
Raad, l’Institut de l’égalité des hommes et des femmes, le bureau de l’OIT à Bruxelles, OUNUWOMEN,
CTB, entre autres. Le M/F a développé des indicateurs adaptés à l’éducation au développement. Une
publication sur l’élaboration des indicateurs de genre sera publié en 2014.
Le M/F a continué à jouer un rôle de relais et de synergie entre les personnes, associations et réseaux
travaillant sur le genre en Belgique et dans le Sud. Il est reconnu pour cela : pour preuve également son
invitation et sa présence au Sommet mondial des femmes francophones de l’OIF à Paris et son invitation à
rejoindre le réseau genre de l’OIF.
Concernant les partenaires du M/F, ci-dessous des éléments susceptibles de contribuer aux résultats à long
terme par pays.
Au SENEGAL
ENDA Graf :
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Collaboration avec des structures étatiques et notamment implication des fonctionnaires du Ministère
des Pêches, ce qui a favorisé le relai vers d’autres autorités de l’Etat sénégalais, qui ont ainsi pu être
sensibilisées quant à la gravité de la situation ;
Reconnaissance du REFEPAS tant pas les autres acteurs du secteur que par les autorités ;
Travail de plaidoyer envers différents acteurs, y compris politiques, susceptibles de pouvoir changer la
situation ;
Les différentes sessions de formation et de restitution ;
Création et renforcement du REFEPAS ;
Sensibilisation et implication de différents acteurs, y compris institutionnels ;
La diffusion du plaidoyer à travers les médias pour sensibiliser un public plus large.
ENDA Pronat :
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Participation de femmes leaders dans les communautés susceptibles de contribuer à jouer un rôle
d’exemple, faire évoluer les mentalités et la situation ;
La participation de certains leaders masculins qui sont prêts à soutenir l’empowerment féminin ;
Augmentation de la superficie disponible pour le groupement de Guède Village et Lérabé, qui a été
déterminant pour améliorer l’accès des femmes au foncier ;
Importance des formations techniques, qui permettent une diversification des sources de revenus et de
contribuer à une meilleure sécurité alimentaire.
Pour rendre durable le changement de comportement, nécessité d’investir dans le formation des jeunes
qui sont plus aptes à porter le changement ;
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Pour durabiliser les activités entrepreneuriales des femmes, il faut également les renforcer en termes de
matériel agricole et de transformation ;
Pour pérenniser et étendre les activités, nécessité de renforcer les lignes de crédit disponibles pour les
femmes.
Les formations et les sensibilisations restent les piliers fondamentaux pour un développement rural
durable.
En RDC :
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L’engagement du pays dans la mise en place des lois et des textes y relatifs, ainsi que la présence des
techniciens en la matière ouverts à la collaboration sont des éléments importants. Le personnel des
ministères concernés ont animé des modules lors des formations dans les provinces. Ils ont partagé et
distribué quelques textes pertinents aux participants. Des chercheurs de l’université ont été impliqués.
L’engagement des membres des REFED concernés et de l’ONG ADIF, de même que la formation des
membres des REFED, d’ADIF, de différentes ONG et des ministères concernés constitue également
un potentiel.
Les animatrices des REFED et ADIF formées, l’implication du ministère de Genre dans l’audit genre
des entreprises étatiques et privées prenant en compte le budget sensible au genre sont de brèches qui
sont ouvertes. Les 3 partenaires de terrain (2 REFED et ADIF), couvrent les sites d’exploitation
concernés dans leurs provinces d’opération et utilisent des méthodes adaptées pour tous les acteurs du
secteur.
Le réseau a permis d’atteindre lors de la sensibilisation, les ONG membres, les experts des services
techniques dont celui du ministère de l’environnement et de celui des mines.
Les différents partenaires et bénéficiaires locaux (autorités locales, populations, société civile,
exploitants) déjà informés et sensibilisés sur la question « genre et gestion des ressources naturelles » ;
Le document de l’étude, l’existence de la forêt et les minerais de la RD CONGO sont des potentiels qui
peuvent contribuer à l’atteinte à long terme des résultats.
Au PEROU : CGE/REMTE
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Pendant ce programme, une stratégie avec trois résultats a été élaborée : 1. plaidoyer auprès des
autorités et des fonctionnaires ; 2. empowerment des femmes rurales et urbaines et leurs leaders, ceci de
manière séparée tant au sein de leur propre organisation que dans les organisations mixtes. 3.
renforcement de GGE- REMTE.
Pour ces trois résultats nous avons réussi à construire, ensemble avec les femmes leader rurales et les
femmes urbaines organisées au sein des cantines populaires, un argumentaire qui leur a permis d’être
identifiées comme actrices du développement dans leurs familles, leurs communautés et dans le pays.
En particulier, une étude participative sur « Le travail des femmes rurales dans l’agriculture et leur
contribution à la souveraineté alimentaire » a été réalisée et publiée sous forme de brochure ainsi que
dans le cadre du livre conjoint du Monde selon les femmes et ses partenaires du Pérou, de la Bolivie, du
Sénégal et de la RDC (« Perspectives de genre pour l’agroécologie »).
Dès le début le cadre de référence élaboré pour l’étude et l’argumentaire central ont été développés de
manière conjointe avec les femmes leader des organisations lors des ateliers de sensibilisation, de
formations et d’élaboration de leurs demandes.
Il avait été prévu de contribuer et d’influencer les plans d’égalité de genre dans deux régions et
d’organiser des réunions avec les directions du développement social. En plus, GGE/REMTE Pérou a
réalisé des actions afin que les femmes rurales et indigènes, qui ont été accompagnées dans ce processus
de présentation de leurs propositions, puissent être considérées lors des consultations nationales
sectorielles du Plan national d’égalité de genre 2012-2017. De même en ce qui concerne les
consultations territoriales qui ont eu lieu à Lima, Junín, Piura et Cajamarca. A Puno et Junín des
alliances ont été conclues avec des organisations et des institutions locales regroupées dans le cadre du
Conseil régional de la femme, en essayant d’avoir un impact sur les autorités régionales.
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En BOLIVIE, REMTE estime que deux éléments vont assurer une durabilité et un meilleur impact :
•
•
D'une part, c'est précisément grâce au changement des réglementations et l'intégration de politiques
publiques qui tiennent compte des droits des femmes, de l'égalité de l'accès aux ressources, et dans une
mise en application de ces nouveaux principes.
D'autre part, et c'est sans doute le plus efficace, c'est grâce à la formation et l'empowerment des
femmes, à l'appropriation de mécanismes et d'outils qui pérennisent la défense de leurs propositions, la
préservation de ce qui a progressé. C'est ce qui leur permet d'aller plus loin dans le processus pour
parvenir à briser le système de domination patriarcale, ainsi que d'autres systèmes de domination qui
portent différents masques.
B.3. Apprentissage, enseignements intéressants et points positifs pour ces années :
Pour le M/F, il est important de suivre l’actualité de la coopération et y intégrant le genre afin de concrétiser
les principes de l’égalité de genre. Cette concrétisation passe notamment par des alliances et des mises en
réseaux des partenaires (CNCD, ACODEV, Plateformes diverses, CFD…)
Les thèmes abordés, en alliance avec ses partenaires, sont l’agriculture et la souveraineté alimentaire,
l’empowerment et le développement durable, l’exploitation sexuelle des corps des femmes et les violences
dans la pratique prostitutionnelle (dans un cadre international) et le budget sensible au genre.
La légitimité du plaidoyer du M/F s’est renforcée grâce au fait que le M/F part de réalités de terrain (et les
recherche actions de nos partenaires de Sénégal, RD Congo, Pérou et Bolivie). Ces recherches pour les
actions de plaidoyer ont nourri les autres actions telles que la formation et l’élaboration d’outils
pédagogiques, ainsi que d’autres types de collaborations. Le travail de plaidoyer se fait toujours selon une
double démarche formative : les personnes en formation sont invitées à construire des plaidoyers et les
acteurs et actrices de plaidoyer se voient proposer d’approfondir l’intégration du genre par de la formation.
De plus, il se fait de plus en plus en lien avec d'autres, non seulement via des alliances facilitées par les
membres de l’AG du M/F, mais aussi par d'autres partenariats stratégiques qui en amplifient l’impact, par
exemple le plaidoyer sur le développement durable, ou celui sur la situation des femmes en RDC.
Le M/F a renforcé des relations institutionnelles avec d’autres ONG ou collaboré à la création de nouveaux
réseaux pour s’assurer d’une pleine intégration du genre dans leurs campagnes et pratiques (ex: dans les
campagnes sur le travail décent, la reconstruction du Congo (au sein de la coupole ONG), la coalition
contre la faim, la coalition BE Rio+20, etc.).
Au sein de la coupole ONG le CNCD, le M/F a été actif dans plusieurs plateformes. La PF Afrique
centrale a mobilisé notre expertise pour la préparation d’un séminaire de plaidoyer (3 et 4 décembre). Cette
rencontre a stimulé la construction d’un plaidoyer commun avec nos partenaires de la RDC, amenés à réagir
aux propositions des ACNG belges et à amender les recommandations (à voir la grille du plaidoyer en
Afrique centrale).
Pour ce qui concerne l’interpellation sur le genre, le constat est une perte de collaboration et un recul
d’initiative de la coopération belge sur le sujet. La réforme de l’administration n’a pas permis d’approfondir
la communication et la collaboration. La collaboration avec la cellule gendermainstreaming du SPF a
toutefois démarré et les stagiaires attachés ont demandé des échanges stratégiques sur le genre dans le cadre
de leur formation.
Au sein de la fédération ACODEV, le M/F continue à faire partie du bureau du Conseil d’Administration ;
un travail de réseau et de sensibilisation ont été menés pour le renforcement de la place des femmes au sein
des instances qui se sont féminisées après les élections de 2013 (Présidente, Vice-présidentes et Trésorière.).
Les élections du CNCD ont également reconnu la valeur apportée par le M/F dans cette coupole.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Le travail au sein des plateformes transdisciplinaires est un défi permanent, l’intégration de l’approche
genre reste « politiquement correcte », la présence et participation active du M/F permet que cette approche
soit effectivement intégré lors des discussions sur les plaidoyers. De même que l'inclusion du savoir-faire du
M/F au niveau méthodologique ou de capacité d'amener les liens avec l'international et les logiques de
coopération a fait que l'organisation a été sollicité pour intégrer des instances de décisions ( CA ou
présidence de commission).
L'impact recherché se retrouve dans les stratégies des différentes alliances qui évoluent à partir de
thématiques communes. Cela permet de diversifier les stratégies pour atteindre les acteurs de la coopération
qui sont avant tout des citoyen-nes vivant en Belgique. Etre dans les espaces de décision des coupoles,
fédération, ou conseil consultatif est une manière de développer son plaidoyer et cela demande une certaine
souplesse.
L’OSS3 a joué durant les 6 années du cadre stratégique du M/F un lien important entre le travail réalisé au
Nord et les projets des partenaires au Sud. C’est le maillon qui a permis un réel renforcement
mutuel.L’OSS3 a montré l’importance de renforcer et de formaliser un réseau international du M/F « genre
et développement ». Que ce soit par rapports aux recherches liées aux plaidoyers mais également par
rapport à la formation de formateurs dans le Sud.
L’apprentissage pour le prochain programme est : Renforcer les liens (financiers ou autres) avec les
partenaires du Sud, Explorer la pertinence de nouvelles collaborations avec les acteurs et actrices actifs sur
le genre dans les régions concernées, identifier des personnes ressources. Mettre en relation les personnes
qui ont été formées à un moment ou un autre par le M/F et qui vivent dans les pays concernés ainsi que
fédérer le travail de plaidoyer pour élaborer un agenda collectif d’égalité à plusieurs niveaux (national,
régional, belge).
« Le réseautage » : l’OSS3 Sud a également permis durant ces trois dernières années de renforcer un réseau
entre des organisations du sud et du Nord. Que ce soit à travers les formations dans les Sud ou la semaine
de séminaire avec les partenaires du M/F qui a eu lieu en juin 2012. Ou encore l’aboutissement de la
publication conjointe sur la thématique de l’agroécologie. Ce réseautage a permis de rendre visible et de
diffuser les analyses, connaissances et bonnes pratiques pour l‘égalité de sexes de ses partenaires. Le M/F
veut renforcer son réseautage et créer un réseau plus large durant les prochaines années il en a fait un
résultat spécifique dans son nouveau plan d’action.
L’outil Palabras a continué à rendre visible des pratiques novatrices de femmes du Sud et du Nord. Le M/F
a renforcé plus largement un réseau d’organisations de femmes du Sud à travers la diffusion de cette
publication et de l’animation Flash. La revue permet un échange de bonnes pratiques, d’expériences
réalisées dans le Sud avec celles dans le Nord. Le M/F prépare et édite l’outil Palabras (en français et
espagnol). Palabras, comme le dit son nom, est bien réalisé à partir de la parole des organisations du Sud sur
leurs pratiques et expériences. A chaque publication, une thématique précise est mise en évidence.
Nos formations chaque fois plus spécifiques et en lien avec nos thématiques contribuent à la réalisation des
plaidoyers des acteurs de la coopération sur les enjeux actuels en intégrant l’approche genre.
Les formations du M/F sont complémentaires (de base, thématique ou méthodologique) et permettent à
chacun-e de faire son propre cursus dans les 4 axes de l’empowerment sans qu’il y ait un ordre
chronologique prédéfini (en annexe la liste des formations par type). Les évaluations ex-post demandées aux
participant-es leur permettent de situer leurs apprentissages et de faire un autodiagnostic des besoins de
formation non rencontrés.
Lors de ce programme 2011-2013 nous avons suite à des recommandations de l’évaluation extérieur nous
avons mis sur pied des modules de plus long durée, comme par exemple la formation « Genre, l’essentiel en
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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5 jours » nouvelle formule qui a pu être testée trois fois et répond à une réelle demande (plus de 50
participant-es). La période choisie (début juillet) permet à des permanent-es et des étudiant-es d’avoir des
disponibilités pour y participer. Les méthodes mises en œuvre, même s’il s’agit d’une formation de base,
permettent un aller-retour vers les situations concrètes vécues dans les sphères professionnelles et militantes
où les participant-es souhaitent intégrer l’approche genre. Néanmoins, nous constatons que la formation de
base sur les concepts de genre n’est pas assez fréquenté car pas assez en lien avec une thématique
particulière. Ce qui nous oblige à intégrer dans le programme les concepts élémentaires de genre sur les
formations thématiques.
Le M/F est de plus en plus sollicité par des ONG pour un accompagnement individuel et ciblé
(gendercoaching), afin de les coacher pour la prise en compte du genre dans leur institution et dans leur
programme. Spécialement en 2013, année d’élaboration de leurs cadre stratégique.
Un autre accompagnement régulier individualisé est également réalisé à la demande, comme par exemple
avec la responsable plaidoyer d’Entraide et Fraternité pour l’intégration du genre dans sa structure. Plusieurs
ONG (par exemple Ingénieurs sans frontière, ADG, le SLCD, Magasin du Monde OXFAM,…) ont
demandé un accompagnement approfondi pour toute leur équipe. Les ONG ont mobilisé leurs moyens
humains et l’énergie de leur personnel et le M/F a pu mener un réel accompagnement pour une pleine
intégration du genre dans les divers secteurs d’activité et avec certains de leurs partenaires.
Une synergie est trouvée avec les stages de 15 jours en ONG et associations pour des participant-es du Sud
(Afrique francophone et Haïti) de la formation international Genre comme condition du développement
durable. Ces personnes du Sud contribuent à une meilleure prise en compte auprès des diverses ONG qui
les accueillent. En effet, elles les interpellent sur leur manière d’intégrer le genre, les conseillent dans les
stratégies et leur présentent les réalités des vécus des femmes des pays du Sud. Chaque année, plusieurs
ONG et associations avancent ainsi dans leur réflexion.
Concernant les partenaires du M/F, des éléments communs apparaissent en termes d’apprentissages du
programme 2011-2013.
Au Sénégal
ENDA Graf
•
•
•
•
Le programme a permis de récolter de données, de visibiliser le rôle des femmes dans le secteur ainsi
que les menaces qui pèsent sur les ressources halieutiques au Sénégal ;
La recherche-action participative a placé les femmes au cœur du processus et a favorisé une véritable
appropriation de la démarche. En faisant une recherche avec les femmes et par les femmes, et non une
recherche sur les femmes et pour les femmes, ENDA Graf a pu déceler en elles de véritables capacités
et renforcer leur confiance en elles ;
La mise en place du réseau REFEPAS a permis de fédérer les interventions des femmes du secteur ;
La collaboration avec les structures étatiques, notamment les différents responsables de la Direction des
Pêches et les services déconcentrés a facilité la conduite des études et contribué à relayer le message du
plaidoyer auprès d’autres acteurs étatiques.
ENDA Pronat
Les principaux acquis du programme sont:
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Une plus grande prise de conscience des femmes et des hommes du rôle que peuvent jouer les femmes
dans la société ;
Prise de parole et de décisions par les femmes dans les organisations ;
Intégration de l’approche genre dans les instances de la fédération et du GIE ;
Développement du leadership féminin dans la zone ;
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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•
•
•
Développement de l’esprit entrepreneurial des femmes bénéficiaires du projet ;
Reconnaissance juridique et plus grande visibilité des groupements bénéficiaires ;
Développement de l’appui des maris à leurs femmes.
La prise de conscience des femmes a été déterminante dans le projet, les sensibilisations faites ont donné le
courage aux femmes de prendre la parole et des décisions dans les maisons et de mieux intégrer les instances
de décision au sein des organisations. Aujourd’hui, elles sont au cœur des activités et de la gestion de la
fédération.
Grâce au renforcement organisationnel, tous les groupements de femmes de la fédération ont eu leur
reconnaissance juridique, ce qui leur a permis d’être affiliés à d’autres réseaux comme la fédération des GPF
du département de Podor et le Réseaux national des femmes rurales du Sénégal.
Avec les formations reçues, l’esprit entrepreneurial des femmes s’est développé dans toute la zone :
A Guédé Village, le groupement de productrices a mis en place une tontine qui leur permet de soutenir de
nouvelles activités génératrices de revenu (petit commerce, embouche, ovine et bovine, etc.).
Au niveau du GIE de Guédé Chantier, 15 des 22 transformatrices formées ont également diversifiées leurs
activités économiques et sont sollicités par d’autres femmes qui souhaitent apprendre les techniques de
transformation sur lesquelles elles ont été formées.
Enfin, des leaders commencent à émerger au sein des groupements de femmes bénéficiaires du projet et
s’activent dans la préparation des élections locales prévu au mois de juin 2014.
Bonnes pratiques : Les visites d’échanges entre les groupements de femmes ont permis aux femmes de
diagnostiquer entre elles leurs problèmes de femmes afin de trouver des solutions durables. Elles comptent
perpétuer chaque 6 mois ces échanges pour développer des synergies et l’esprit de solidarité entre elles.
Leurs maris aussi seront conviés pour qu’ils aient une meilleure compréhension et continuent de développer
des alliances avec les femmes, notamment dans le cadre de la préparation aux élections locales pour une
gouvernance durable des terroirs.
En ce qui concerne la RDC, le CONAFED remarque les points positifs suivants :
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•
•
•
•
A travers ce programme, le CONAFED a osé évoquer un sujet jugé jadis très complexe, ayant des
fondements culturels, économiques et politiques avec une approche participative qui a permis la
maîtrise d’une situation longtemps jugée normale par les communautés locales et cela face à une Société
Civile qui ne disposait pas d’assez d’éléments et des stratégies pour y répondre ;
La mise en contact d’une multiplicité et diversité d’acteurs impliqués ;
Le renforcement du partenariat et la valorisation de l’expertise du Réseau RRN, WWF/CARPE et
CRONGD ;
Les délégués aux séances de formation et sensibilisation ont fait des restitutions auprès de leurs
ministères, réseaux, institutions et ONG. Les notions de plaidoyer acquises leur ont permis de mieux
interpeller les décideurs ;
La prise de conscience des femmes sur le terrain grâce à l’identification et sensibilisation des femmes
exploitant des minerais et du bois et le renforcement des capacités en notion des coopératives;
Le ministère de l’environnement vient de mettre en place sa stratégie sectorielle de l’intégration du
genre dans l’environnement, avec l’appui technique du CONAFED,
Le Ministère du Développement rural à mis en place sa stratégie d’intégration du genre dans le
développement rural avec l’appui du CONAFED.
L’expertise du CONAFED en matière du genre est connue par les acteurs de la société civile. WWF a
invité les ONG membres de son réseau/Femme à s’affilier au CONAFED pour développer leur
expertise en matière du genre. Le Réseau CONGRENAT et une ONG ont adhéré au CONAFED.
Les différents rapports sur le programme servent de base pour des prochaines actions et ont enrichi le
centre de documentation et d’information du CONAFED.
Les émissions radiophoniques et télévisés ont interpellé un grand public sur la question laissant passer
le numéro de téléphone, nous ont permis d’avoir le feedback encourageants et constructifs des
auditeurs et des téléspectateurs.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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D’autres leçons ont été tirées, telles que :
•
•
•
•
•
Il s’avère nécessaire que les actions soient réorientées vers le renforcement des capacités techniques et
économiques des femmes afin de réduire leur perpétuelle marginalisation (à la base de la réduction de
fracture socioéconomique au sein des communautés locales).
Les groupes cibles sont progressivement réceptifs aux messages de sensibilisation et de plaidoyer en
faveur de l’intégration de la femme dans le processus de gestion des ressources naturelles.
Les méthodes axées sur l’info-sensibilisation, la formation et l’entretien restent encore efficaces pour
atteindre des résultats escomptés et peuvent être renforcées avec d’autres stratégies consolidées.
Le travail en synergie effectué avec d’autres organisations de la société civile, les exploitants et les
services techniques de l’Etat intervenant dans cette thématique a permis les échanges, la
complémentarité et la formation sur l’état.
Il s’avère nécessaire que les actions soient réorientées vers le renforcement des capacités techniques et
économiques des femmes afin de réduire leur perpétuelle marginalisation qui sont à la base de la
réduction de fracture socioéconomique au sein des communautés locales.
Au Pérou, GGE/REMTE met en avant un problème de résistance au changement. A Junín un Plan
régional pour l’égalité de genre a été adopté, mais à Puno les résistances persistent, même si GGE/REMTE
Pérou et ses membres ont mis en place des collaborations avec d’autres institutions, organisations et
professionnels de la région afin d’obtenir l’approbation d’un Plan pour l’égalité de genre. Le processus a été
retardé suite aux résistances et au manque de volonté de la part des fonctionnaires et des autorités. Ils
préfèrent continuer à inclure le travail de femmes dans les politiques sociales existantes plutôt que de
s’engager dans le changement.
Au contraire, l’attitude du Ministère de la femme (MIMP) a été plus proactive. Se référant à son rôle en
matière de genre, le Ministère a promu des actions pour favoriser l’implication des gouvernements
régionaux. Le REMTE Pérou et ses membres, dans le cadre du Conseil régional de la femme, ont pu se
coaliser avec d’autres en faveur de l’adoption (réussie) de l’Ordonnance 170 approuvant le Plan régional
pour l'égalité entre les sexes 2013-2017, ainsi que l'Ordonnance 168 qui prévoit l’institutionnalisation de la
foire régionale de l'agriculture et de l'artisanat.
•
Les points positifs : la question du renforcement de capacités du public-cible ; la recherche-action
participative ; la reconnaissance des femmes qui permet leur contribution dans différents espaces ; la
dynamique d’échange et d’alliance avec d’autres acteurs, y compris institutionnels ou au niveau latinoaméricain, qui permet d’enrichir les connaissances et de renforcer l’impact du plaidoyer.
•
En ce qui concerne le renforcement de capacités : La méthodologie de formation et de renforcement
de capacités qui a été développée a permis des résultats intéressants, parmi lesquels : l’échange
d’expériences, la réflexion, le débat et l’élaboration de propositions qui permettent d’identifier les
thèmes qui feront l’objet d’un plaidoyer. Les ateliers favorisent l’identification des problèmes et la
préparation de stratégies. Dans le cadre de la recherche d’un point de vue féministe, l’analyse permet «
…d’identifier le travail des femmes au foyer, à la ferme, au sein de la communauté et au marché, pour
engendrer des changements et promouvoir des politiques publiques équitables et justes pour les
femmes ». (voir la brochure sur le travail des femmes et leur contribution à la souveraineté alimentaire).
Pour ce qui est de la Bolivie, REMTE souligne parmi les points positifs à mentionner:
•
•
La démarche et les résultats de la recherche-action participative ;
La méthodologie des ateliers de formation, de réflexion et de renforcement de capacités, qui a permis
d’aboutir à la formulation de recommandations politiques et le suivi de celles-ci à différents niveaux
(local, départemental, national et international);
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•
•
•
•
•
L’appropriation du projet par les femmes impliquées et leur empowerment individuel et collectif au
quotidien (le fait de ne plus avoir peur de prendre la parole, l’envie d’apprendre, l’implication et la
formulation de demandes quant à leurs droits, le respect obtenu et la mise en place de la
coresponsabilité dans leur famille, solidarité entre les femmes). Parmi les changements positifs majeurs,
les hauts niveaux d'empowerment des femmes qui participent au projet : elles ont assimilé de
nombreuses connaissances et participent davantage aux débats ; elles ont imaginé de nouvelles formes
très variées de plaidoyers ; elles ont pu forger leurs opinions quant aux mesures prises par les
fonctionnaires publics et elles ont acquis une grande capacité à interpeller.
L’implication et le dévouement des institutions membres de REMTE dans les différents départements,
tel que TEAPRO, PROPUESTA et la Fundación Colectivo Cabildeo ;
Apprentissage et bonnes pratiques grâce au travail collectif qui a été l'occasion de rassembler de
nombreuses femmes, en plus du noyau qui a existé durant les trois années, et de faire évoluer le travail
au niveau national ;
Les échanges qui ont eu lieu avec les partenaires péruviennes ont permis d’enrichir le débat et de voir
les défis communs ;
D’autres éléments à relever sont : un plaidoyer efficace, contexte politique favorable, des revendications
reprises dans les politiques publiques, y compris en termes de financements et initiatives novatrices.
Des résultats ont été acquis dans les politiques publiques et réglementaires :
-
-
-
-
-
Les autorités nationales ont écouté les dirigeantes sur l'état de la situation des femmes dans chacune des
municipalités, sur les thèmes de l'accès des femmes aux ressources naturelles et de leur contribution à la
sécurité et souveraineté alimentaire.
Chaque proposition émise a pu être entendue par les autorités. Les femmes ont également souligné la
nécessité d’approuver des politiques publiques selon une égalité de genre sur les thèmes de la sécurité et
la souveraineté alimentaire, au niveau de chaque instance municipale, départementale et nationale.
Les autorités ont émis l'idée que les femmes puissent s'organiser en fonction de leur spécificité de
production afin d'être soutenues par différents programmes tel que le crédit à la production (bien que
cela aille à l'encontre du principe d'une production diversifiée considérée comme un atout).
En ce qui concerne les terres, le gouvernement a prolongé le délai de l'assainissement des terres. Il est
certain que dans les municipalités de Tarija, le nombre femmes propriétaires de leurs terres a largement
progressé.
En conclusion, il a été dit que les propositions des femmes seront prises en compte dans les
programmes prévus.
• DESCRIPTION DE LA MANIÈRE DONT IL A ÉTÉ PRISE EN COMPTE LA NOTE DE STRATÉGIE
EN EDUCATION AU DÉVELOPPEMENT
La Note de stratégie Education au développement a fait l’objet d’une lecture genre et un document a été
publié par le M/F au sein du GSED de Acodev. Selon cette note, la définition de l'ED communément
admise en Belgique1 devrait être complétée afin d'y faire figurer clairement l'approche genre dans ses
objectifs :
favoriser la compréhension globale des enjeux internationaux
et du développement et l’acquisition d’un regard critique,
… et également en quoi les rapports inégaux de
genre sont des obstacles au développement
provoquer des changements de valeurs, attitudes et
comportements sur les plans individuels et collectifs,
… favorisant les rapports égalitaires entre les
femmes et les hommes aux différents plans
susciter l’exercice actif des droits et responsabilités aux
niveaux local et global,
… pour un plaidoyer visant l'application du
gendermainstreaming et le respect des droits des
1 L’éducation au développement - Définitions et concepts – DGD – Coopération belge au développement - Service public fédéral Affaires étrangères, Commerce
extérieur et Coopération au développement – Avril 2011
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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femmes
en faveur d’un monde plus juste et solidaire.
… basé sur l'égalité entre les femmes et les hommes
dans le respect de la diversité.
L’intégration du genre dans la stratégie éducative du référentiel en Education au développement2
d’ACODEV est une des approches développées par le M/F pour que les ONG s’approprient l’approche
genre.
B.4. Difficultés, défis et améliorations possibles
Plusieurs types de difficultés et/ou résistances à travailler sur l’égalité apparaissent. Elles se
situent
- au niveau personnel : résistances psychologiques, manque de connaissances
- dans les phénomènes de groupes : effets de mode, leadership patriarcal…
- au sein des organisations : résistances au changement, déni d’inégalités de structures
- dans la société : le malaise français autour de la notion de genre crée également des résistances, vu la
contagion par média.
- au plan culturel : le respect des spécificités est (parfois) invoqué pour refuser l’égalité de droits et de
chances.
Dans le domaine de la coopération au développement, les questions qui se posent sont également liées
aux moyens réellement disponibles pour la mise en œuvre. La question d'intégration du genre dans les
programmes de formation ne va pas de pair avec le développement de subsides. La représentation sociale
autour des relations femmes/hommes semble évidente et crée le préjugé Cette représentation se retrouve
dans les programmes de santé par exemple où il apparaît évident qu'on s'occupe des femmes parce que des
programmes de maternité sans risque sont développés.
Les résistances se trouvent aussi dans la difficulté de remettre en question certains concepts sous-tendus
par une idéologie de libre marché comme dans les projets de lutte contre le VIH, le concept de travailleuses
du sexe renforce la construction de la domination masculine et son expression dans la virilité sexuelle. Les
programmes seront basés sur la réduction de risques typique à la santé publique et la négociation du
préservatif sans remettre en question les rapports de domination. Cette résistance à la déconstruction
entraîne un constat sur le développement des violences sexuelles.
Institutionnaliser le genre dans la coopération directe et indirecte reste difficile. Même si de plus en
plus les discours institutionnels reconnaissent que le genre est fondamental dans les enjeux de
développement. Il reste difficile de garantir dans les organisations que les questions de genre soient prises
concrètement et systématiquement. Le renforcement de capacités/les formations appuient les processus
mais ils restent fragiles au vu de la rotation du personnel et de l’absence de contraintes ou d’incitants.
Comme le montre la spirale, le travail de plaidoyer pour le mainstreaming de genre continue à devoir être
fait. C’est ce qui a motivé la prise en compte de ce thème dans le nouveau programme. Des engagements
plus explicites devraient pouvoir graduellement être pris par les organisations actrices dans le champ de la
coopération au développement.
Des améliorations mises en place lors de ce programme
2
Référentiel sur l'éducation au développement d'ACODEV, Groupe sectoriel éducation au développement. Téléchargeable sur www.acodev.be
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 41
Suite aux résultats de l’évaluation de 2012, sur les pratiques formatives du M/F, on a commencé à mettre en
place ces recommandations, dans les points suivants :
- Mieux faire connaître les apports des femmes et des féministes du Sud (analyses, applications de
l’approche genre) Le travail développé avec la méthodologie de Majo Hansotte sur les intelligences
citoyennes favorise la mobilisation des participant-es sur les problématiques latentes et les pertes de
solidarité. Cela permet la prise de conscience des engagements des femmes du Sud car le M/F intègre
systématiquement ces apports valorisant également les mobilisations des femmes issues de la migration et
ouvre à la "connaissance des succès stories, et envie de se mobiliser;
- Formalisation des cycles de formation: le passage à une formation de 5 jours comme formation de base
a été bénéfique concernant la participation et l'intégration des concepts. Nous avons cependant maintenu
des formations brèves de 1 à 2 jours, qui permettent à des personnes ayant déjà une certaine connaissance
des éléments de base sur le genre, d’approfondir l’analyse, de donner des instruments et d’échanger sur les
pratiques pour intégrer le genre dans leurs actions (ex. genre dans le cycle du développement, gender
budgeting…) Par ailleurs nous avons maintenu, un module de formation de base courte (un jour) sur le
concept de genre, afin de toucher de nouveaux publics.
-Adaptation de nos formations aux publics: dans nos évaluations il ressort toujours que celle-ci sont trop
courtes et les participant-es l'expriment par une certaine frustration.. La formation de 5 jours telle qu'elle est
conçue permet la mise en route des participant-es à vitesses différentes. Le turn over qu'on retrouve au sein
des ONG/ANG les personnes en période de recherche d'emploi et de spécialisation ayant ou pas une
expérience au Sud est le profil des participant-es des formations. Cela demande une capacité d'adaptation
méthodologique pour que l'équipe du M/F. Cela oblige certain-es à sortir de son analyse spécifique et tenir
compte des enjeux plus globaux ( exemple un module sur souveraineté alimentaire va passionner un-e
agronome et sa participation au module sur les violences de genre permettra de prendre conscience de la
complexité des enjeux de développement à tenir en compte)
- Développement des modules genre ciblés sur des thématiques (développement durable,
genderbudgeting, souveraineté alimentaire, économie, santé, mobilisation citoyenne …)
L’approche d’empowerment du M/F a débouché, ces deux dernières années, par la création d'ateliers
d'écriture collective, cela en cohérence avec les 3 autres pouvoirs. (référence éducation permanente:
expérience CSC, Bibliothèque Uccle et ateliers courts dans les formations en Afrique... et notre formation
W-E!)
Les thématiques déjà abordées comme les violences abordent des thèmes complexes car très mobilisateurs.
Les moments formatifs sont des prise de conscience que sortir des mécanismes de violence.
- Anticiper sur les résistances des personnes et des organisations et les enjeux sociétaux.
-Suivi des indicateurs en formation : La distinction de l'approche IFD/GED reste pertinente mais il
semble important d'y ajouter les grilles d’accès et contrôles des ressources et besoins pratiques et intérêts
pratiques comme mesure de complexité.
Les formulaires d’évaluation «cerveau global »(évaluation des formations ) mettent entre autres en
évidence les éléments suivants :
- un taux élevé de satisfaction des participant-es (à relativiser en tenant compte du fait que c’est une
évaluation « à chaud »).
- l’expression générale d’une attente d’outils pratiques (à relativiser pour considérer que les outils pratiques
ne sont pas une réponse magique à des situations concrètes pour appliquer l’approche genre). Un constat de
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la capacité du M/F a crée ses outils pédagogiques et faire découvrir des outils réalisés au Sud ou en
partenariat.
- un besoin de travailler en réseau afin de sortir du sentiment d’isolement que vivent les personnes
cherchant à intégrer le genre dans leur travail.
Nous proposons toujours dès lors aux participants la liste des coordonnées de participant-es pour continuer
les contacts éventuels, nous les invitons aux formations suivantes. Nous identifions leurs domaines
d’expertise éventuel ou les associer à des rencontres ou des échanges. Nous les invitons à des actions de
plaidoyer.
-Une approche multiculturelle : le questionnement sur l'interculturalité et la déconstruction des
stéréotypes/ préjugés amène le M/F à intervenir dans différentes cadres qui enrichi son analyse entre les
différents niveaux (politiques de migrations, de coopération, ...)
Concernant les partenaires du M/F :
Sénégal
o Une sensibilisation suivie permet une prise de conscience des femmes quant à leurs droits – il s’agit donc
d’ancrer le changement sur le long terme ;
o Les formations permettent un investissement des femmes dans de nouvelles tâches, par exemple la
gestion financière du GIE – cela implique aussi un meilleur partage des tâches ;
o Des activités qui génèrent suffisamment de revenus favorisent une meilleure assise des femmes au sein
de leur communauté, y compris lorsqu’il s’agit de favoriser leur implication et leur participation politique.
il est important de continuer à travailler la question des formations techniques et de l’accès aux
ressources, y compris au crédit.
RDC
o Le domaine de la gestion des ressources naturelles a beaucoup d’enjeux politiques et économiques. Les
barrières coutumières et la pauvreté des femmes les mettent dans une situation de discrimination quant à
l’accès et au contrôle des ressources.
o La sensibilisation des femmes et de l’ensemble de la communauté reste un travail à renforcer. Le
plaidoyer pour la prise en compte de la dimension genre nécessite l’engagement des femmes ellesmêmes, des organisations féminines ainsi que la collaboration avec d’autres acteurs influents de ces
milieux. La sensibilisation pour le changement de comportement est un processus de longue durée.
o Le plaidoyer doit continuer.
o L’implication des chefs traditionnels dans l’enquête renforce la prise de conscience des autorités de la
question du genre dans les zones d’exploitation des Ressources Naturelles.
o L’intérêt accordé par les villageois à l’information sur la participation des femmes, l’identification de
certaines coutumes rétrogrades à contourner avec la volonté des communautés locales marginalisées. Cet
aspect de chose peut constituer un facteur important pour les actions de sensibilisation au genre dans les
prochaines étapes.
o Le domaine des ressources naturelles en RDC les ONG sont focalisées sur la protection de
l’environnement tandis que l’exploitation minière intéresse très peu d’acteur. Dans les deux cas,
l’intégration du genre reste encore un slogan et cela constitue une opportunité à saisir.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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o L’organisation des émissions radiodiffusées et télévisées aux chaînes nationales et communautaires ont
permis d’atteindre un large public d’auditeurs et de téléspectateurs tant nationaux qu’internationaux. Ces
canaux d’information et de sensibilisation sont plus efficaces pour les matières sensibles.
o La mise en place du projet national sur l’environnement nécessite que le CONAFED entame les
démarches pour obtenir le partenariat avec le Ministère concerné afin de bénéficier de ce projet.
Parmi les difficultés citées :
o Forte instabilité due aux les départs brusques et massifs des responsables du staff du CONAFED ainsi
que par le déguerpissement qui ont causé des problèmes de fonctionnement et d’adaptation de la
nouvelle équipe. Les conséquences de cette mutation se sont fait sentir durant toute la période du projet.
o L’éloignement et l’inaccessibilité des sites d’exploitation pour les études et les séances de sensibilisation.
o Les moyens mis à la disposition du programme ne correspondent pas à l’ampleur de la question.
o Le programme n’a pas connu une deuxième phase pouvant aider à l’accompagnement des bénéficiaires.
o Dans certains endroits où l’autorisation des chefs coutumiers était exigée pour exécuter l’enquête,
certains chefs coutumiers interdisaient d’y associer les femmes ;
o Ignorance de la notion sur les RN par certains enquêtés a nécessité la mise à niveau de ceux-ci.
o La situation de la guerre durant le 3ème trimestre à l’est du pays n’a pas permis le suivi de la province du
Katanga.
Pérou
o Résistances au changement : En ce qui concerne Puno, REMTE Pérou avec la Table-ronde sur le genre
a demandé au Gouvernement régional de désigner des personnes qui puissent contribuer au PRIG (Plan
régional d’égalité de genre). Ce dernier a décidé d’engager une consultante externe, tout en s’appuyant
sur la collaboration et les contributions de la Table-ronde. Jusqu’ici aucun engagement n’a été obtenu de
la part du Gouvernement régional en faveur de l’égalité de genre.
o Éléments à améliorer/renforcer: Dans le processus de collecte d'informations, une approche semistructurée permet de se rapprocher de la réalité et permet aux femmes d'exprimer de grandes et petites
questions de leur quotidien. Toutefois, afin d’approfondir ces questions ou clarifier les perceptions il
devient nécessaire d’interroger plus d'une fois. Or plus d’une fois les moyens se sont révélés insuffisants
et GGE/REMTE Pérou a profité d’autres moments, notamment lors des formations, pour clôturer ce
processus, ce qui a prolongé la période de systématisation de l'information.
o Durée : les processus de formation étaient courts pour atteindre femmes leaders intermédiaires et de la
base, même si elles ont pu s’approprier des concepts, des approches et des opinions qui leur permettent
de développer un argumentaire à partir de leur expérience pour le plaidoyer, et ce de manière durable. Le
GGE/REMTE Pérou avait prévu des ateliers de formation pour les fonctionnaires hommes et femmes.
Toutefois, les réponses des hommes sont différents de celles des femmes est parfois même
contradictoires. Les fonctionnaires qui disposaient de plus de pouvoir n’ont pas vu l’utilité des
formations proposées et elles n’ont pu avoir lieu que sous la forme d’échanges entre équipes techniques,
comme cela s’est passé à Junín. Ce fut là une étape intermédiaire vers l’adoption du PRIG, par contre à
Puno les propositions de la Commission sur le genre, qui a élaboré le diagnostic dans les 13 provinces
(ensuite été repris par une consultante), ont été reçues avec beaucoup de réticences et pas du tout
adoptées dans le cadre d’un Plan d’égalité de genre, mais seulement dans le cadre du soutien en faveur
des enfants et des adolescents confrontés à la violence et à la traite des êtres humains.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 44
Bolivie
o Les recommandations de la capitalisation effectuée sont les suivantes :
o Imaginer des recherches-actions qui aillent plus loin et permettent d’associer les femmes de la base en
tant que co-chercheuses ;
o Lors des formations, prévoir des espaces pour les enfants ;
o L’importance de travailler tant avec les femmes que les hommes, la sensibilisation de ces derniers restant
souvent un défi, notamment dans les organisations mixtes ;
o L’importance d’associer les organisations syndicales et d’articuler les actions avec d’autres acteurs ;
o Etre conscient/e que les processus de plaidoyer peuvent être longs ;
o Importance d’élargir le débat et mettre l’accent non seulement sur la protection des ressources naturelles,
mais également sur des aspects en lien avec le travail des femmes, l’accès aux ressources, la production,
la consommation, les débouchés et une commercialisation plus équitable des produits.
Enfin, il est important de garder à l’esprit que les différents résultats atteints doivent faire l'objet d'un
processus de suivi et de contrôle à l’avenir aussi, afin que les politiques publiques et les réglementations
soient mises en œuvre en prenant réellement en compte l'égalité de genre.
B.5. Durabilité financière :
La politique de l’ONG est d’optimaliser les ressources privées en utilisant au maximum les leviers de
cofinancements diversifiés.
Dans les 10 dernières années, la part de fonds propres du M/F n’a fait qu’augmenter en valeur absolue; ainsi
que l’ensemble du budget de l’ONG. De plus, le M/F diversifie et multiplie ses bailleurs et trouve de
nouvelles sources de financement pour multiplier les moyens consacrés aux activités réalisées par l’asbl et
augmenter l’impact des résultats recherchés.
Ce qui permet au Monde selon les femmes de dépasser le budget du programme cofinancé par la DGD.
Les moyens mis à disposition du programme n’ont pas été limitées par le subside DGD et les résultats à
l’intérieur de chaque objectif sont plus importants que ce qui était prévu.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 45
DEPENSES
RECETTES
2011
2012
2013
DGD
Autres
subsides
Apports
propres
488.870
520.056
503125
142.080
133.063
140513
303.003
289.654
270288
TOTAL
933.953
942.774
913926
CADRE STRATEGIQUE
Programme DGD Hors
programme Total
DGD+MF Autres DGD
Investissement
équipement
1.697
4.500
3.914
10.111
Fonctionnement
92.580
43.879
45.000
181.459
Partenaires
Frais de personnel
Charges
exceptionnels
TOTAL
102.526
406.947
603.750
102.526
94.088
130.467
108.000
609.035
3.742
3.742
172.656
906.873
D’un point de vue financier, les partenaires du M/F travaillent souvent avec plusieurs bailleurs de
différents pays et cherchent à diversifier leurs sources de financement. En même temps, il est important
de signaler la difficulté qu’éprouvent certains d’entre eux à accéder à des financements à cause du contexte
dans lequel ils travaillent (ex. Casa de la Mujer en Bolivie).
Force est de constater aussi que les montants d’aide publique au développement ont fortement chuté
depuis 2010 au niveau belge et européen, et ce en dépit des engagements. Si les budgets ont été revus à la
baisse, ceci a forcément des implications pour les financements disponibles pour les organisations qui
travaillent sur le genre et le développement – qui ne représentent qu’un pourcentage limité de l’aide
publique au développement.
Pour la plupart de partenaires du M/F, on ne pas parler de dépendance financière étant donné les faibles
montants impliqués.
Par contre, il s’agit de sommes qui font la différence et permettent au genre d’exister au sein
d’organisations dont la priorité thématique est autre (par exemple ENDA Graf ou ENDA Pronat au
Sénégal).
Il est important de mentionner que parmi les revendications de plaidoyer portées par le M/F et ses
partenaires, plusieurs s’attachent à mettre en avant la nécessité de donner aux femmes et aux organisations
représentants leurs intérêts les moyens dont elles ont besoin pour faire avancer l’égalité, y compris en
termes de financements.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 46
C.
Partie signalétique – Les objectifs spécifiques en BELGIQUE
Objectif global : les acteurs de développement intègrent mieux l’approche genre
dans leur pratique
OBJECTIF SPECIFIQUE 1
Objectif spécifique 1
1.
Fiche signalétique de l’objectif spécifique 1
Les résistances à prendre en compte l’approche genre diminuent dans les politiques de
développement belges élaborées entre 2011 et 2013
Organisations
Pas d’implication structurelle avec convention, mais des collaborations et du travail en
impliquées :
réseau et dans des plateformes
Groupe-cible :
Des décideurs et des décideuses politiques et de l’administration publique ainsi que les
acteurs de la coopération et de la société civile
Indicateur pour Au bout des trois années, l’approche genre et développement est intégré dans au moins
10 plaidoyers et documents de politiques de développement
les 3 années :
Résultats 1.1 : Les deux coupoles CNCD et ACODEV intègrent d'avantage le genre dans leurs actions
et messages élaborés en 2013
Prévu 2013
Réalisé
La perspective de genre est intégrée dans la campagne bisannuelle du CNCD
Le M/F a travaillé sur les documents de campagne du CNCD et elf3, en y intégrant le genre dans le document
de plaidoyer et de campagne. Le genre a été intégré dans le séminaire du CNCD sur le droit à l’alimentation
(lancement de campagne, 20/06) à travers la participation d’une partenaire du M/F, Enda Pronat et les
interpellations réalisées au cours de la journée par le M/F. Article de notre partenaire (Fernanda Wanderley)
dans le magazine IMAGINE du CNCD sur les difficultés des femmes en Bolivie. Article de notre partenaire
(Mariam Sow) dans le magazine IMAGINE du CNCD sur la valorisation du rôle des femmes dans l’économie
sénégalaise.
Au moins un document des GT suivis par le M/F intègre l’approche genre.
Le mémorandum de la plate-forme Afrique Centrale du CNCD sur la RDC a intégré explicitement le genre
dans l’agriculture, dans la santé, sur une Paix durable (thème 1).
Lors du séminaire de la plate-forme Afrique Centrale sur la RDC, le M/F y a fait une intervention ciblée sur le
genre dans l’agriculture et a participé aux divers débats (4 personnes du M/F présentes dans les divers ateliers) .
Le plaidoyer qui en ressort intègre le genre dans l’agriculture. Le M/F a aussi veillé à ce que le genre reste bien
présent dans les autres thématiques (en animant et en rapportant les séances, en participant au comité d’écriture,
en y associant des partenaires en RDC).
La note stratégique RDC et le doc de préparation du PIC est explicite sur le genre
Le mémorandum du CNCD pour les élections de 2014 intègre le genre explicitement.
Le genre est intégré dans la campagne CNCD 11.11.11 sur le thème du droit à l’alimentation dans la mallette
pédagogique du LED. Un jeu de rôle et de contenu est créé pour sensibiliser à l’égalité de droit dans
l’alimentation, diffusion à 700 exemplaires.
La brochure sur « Les orientations stratégiques des ONG pour l’éducation au développement 2013-2018 »
reprend des notions sur les rapports de genre.
Le document prévu à destination des participant-e-s du Welcome pack d’Acodev mentionne le genre dans la
description de l’ED.
La participation à l’écriture du plan d’action du GTED a permis de prévoir et d’explorer davantage certaines
approches transversales mises en avant par des institutions internationales et la coopération belge dont
l’approche genre, la participation de la société civile, les enjeux environnementaux et la diversité culturelle.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 47
Autres
résultats
non
prévus
Le M/F joue un rôle de « watch dog » au sein du CA du CNCD.
Le M/F a influencé au sein d’ACODEV et du CNCD, les débats sur les réformes des ANG et
l’élaboration des nouveaux AR ; ceux-ci répondent notamment aux besoins et stratégies spécifiques
des mouvements et organisation de femmes (existence d’une situation d’exception pour les
thématiques transversales).
Lieux et processus pour obtenir les résultats de 2013:
CA d'ACODEV et du CNCD : le M/F est membre actif de ces deux instances et a veillé à une
représentativité du segment genre dans le paysage institutionnel. Des recommandations ont été émises et une
veille stratégique menée pour que le genre soit une exception thématique transversale reconnue dans la Réforme
du cofinancement afin de permettre des partenariats spécifiques.
Le M/F a intégré le genre dans le Mémorandum du CNCD pour les élections de 2014
PF Afrique centrale du CNCD : le M/F s’est impliqué dans l’écriture du Mémorandum RDC, dans le
séminaire RDC mais aussi dans le séminaire interne des acteurs de la PF
Dans Le CWBCI, le GT Migration et développement, et le GT ED de Acodev, le MF est présent pour
visibiliser le genre dans les enjeux d’éducation au développement.
Résultats 1.2 : Le plaidoyer en Genre et développement est renforcé dans les plateformes (PF)*, dans
les réseaux de la société civile** qui visent l'Egalité Hommes/femmes, et en priorité sur les thèmes
développement durable et violences.
Prévu 2013
Réalisé
Le genre est davantage présent dans les documents et les réflexions d’une PF peu sensible
au genre.
Au sein de la coalition contre la faim :
- le M/F a orienté le groupe de travail nutrition en y proposant l’approche genre comme une transversale ; le
groupe de travail a changé de nom et se nomme aujourd’hui « genre et nutrition ». Les termes de référence pour
la recherche-action sur les enjeux de la nutrition (qui sera effectuée en 2014) intègrent l’analyse du contexte et
des enjeux de nutrition avec une perspective de genre, en différentiant les besoins et stratégies de femmes et les
hommes selon la pertinence.
- le M/F a interpellé les parlementaires politiques lors de la séance sur la cohérence des politiques (organisée
conjointement entre le parlement et la CCF, en 16/10) par rapport à la cohérence avec la politique de
mainstreaming genre en Belgique et plus largement lors des négociations avec les pays partenaires.
L’interpellation a été portée directement par des cadres africains invitées par le M/F.
Les plaidoyers et les messages d’une PF (sensible au genre) intègrent l'expertise thématique
et/ou méthodologique du M/F.
A travers la présidence de la commission violence/prostitution du CFFB, Le M/F assure la coordination de la
Journée d'études " les femmes face aux violences sexuelles, des réalités plurielles" 22/12/13 à Charleroi ; Le
M/F a piloté l'élaboration des recommandations sur le viol qui a été présentée au Sénat le 8 mars. Celles-ci ont
été reprises par deux Ministres. et a participé à différentes évènements et mobilisations (articles, cartes
blanches, émission TV, lettres parlementaires).
Le réseau RFPAC (réseau des femmes parlementaires d’Afrique Centrale) a intégré les recommandations du
plaidoyer du M/F sur le genre dans l’agriculture, dans une proposition résolution commune aux femmes
parlementaires présentes, élaborée suite à une rencontre à Dublin et autre rencontre à Bujumbura (voir
document de la proposition de résolution en annexe). Le M/F y a joué un rôle de catalyser des débats et des
textes.
La commission femmes et développement a développé une expertise sur le genre dans l’agriculture en lien avec
la sécurité alimentaire, grâce à la participation du M/F. Cette expertise est reconnue dans différents institutions,
notamment à la DGD, à travers la participation du M/F au nom de la CFD à la plate-forme agriculture et SA
de la DGD.
L’expertise du M/F sur le genre dans l’agriculture est également reconnue à la CTB (appui du M/F à la
réalisation d’un document méthodologique sur l’intégration du genre dans l’agriculture).
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Le M/F a collaboré aux Elles vertes (UF Amazone) : journée d’étude et d’ateliers sur « Femmes et défis
écologiques » afin d’explorer des interactions entre mouvements écologistes et féministes et de réfléchir
ensemble aux ressources que les femmes mobilisent face aux défis écologiques actuels.
A l'occasion du 8 mars 2013, le centre de documentation spécialisé sur les questions des relations Nord/Sud
d'Alliance Sud a mis à jour son dossier électronique portant sur la situation des femmes dans le monde. Le
dossier rassemble des ressources en ligne sur les thèmes essentiels touchant les femmes (ici:
http://www.alliancesud.ch/fr/documentation/dossiers/femmes). Le Monde selon les femmes y est référencé
en Genre et Développement
le M/F porte la première session ouverte de travail sur le genre et la santé à la Plate-forme santé Solidarité
(Groupe Nord/Sud)
Le M/F renforce les mobilisations de la MMF. Les 3, 4 et 5 octobre, la MMF a organisé, à Bruxelles, une
rencontre européenne avec la participation d’une cinquantaine des déléguées de toute l’Europe. Une journée
était dédiée aux échanges avec le secteur associatif bruxellois.
Le Conseil consultatif de la ville de Bruxelles intègre une personne du M/F comme membre.
le plaidoyer sur les violences dans le système prostitutionnel ont pu être abordées au sein de l'Institut de
Médecine Tropicale lors de la rencontre débat du 17 juin où étaient présent-es plus de 50 participant-es et 9
professeur-es de l'Institut, référent dans leur expertise auprès de l'OMS.
Des thématiques et/ou méthodes venues du Sud apparaissent dans les documents et
plaidoyers d’un des 3 réseaux* dont le M/F fait partie
Réalisation d’une publication conjointe sur les perspectives de genre pour l’agroécologie. Regards croisés sur la
souveraineté alimentaire. La publication reprend un plaidoyer commun sur le thème commun aux 5 partenaires
du M/F.
Le Monde selon les femmes et un de ses partenaires a également participé à la conférence « agriculture du
futur » le 13 mai 2013.
le M/F provoque des synergies d'actions dans le domaine de la santé en provoquant une rencontre entre les
plate-formes Population et Développement/GR SR de Because health, Plate-forme santé solidarité et Plateforme Femmes et santé.( 28 mai, 24 octobre)
Le point de vue de nos partenaires de RDC a été relayé dans le document de la PFAC sur la RDC
Lieux et processus pour obtenir les résultats de 2013:
PF Population et développement : rencontres de négociation avec la CFD GT Santé et Because health et
UNFPA.
Présence active dans les Comité national, Liégeois et Bruxellois de la Marche Mondiale des Femmes.
Grande implication dans le travail de la CBMMF pour préparer le parlement de femmes qui a eu lieu le 7
novembre Le Comité national de la MMF
le M/F coordonne la Commission violences et prostitution de la CFFB, et prépare l'intervention pour le 8
mars au Sénat sur le viol, participe au contre rapport CEDAW.
Le M/F s'est engagé, avec la Plateforme Femmes et santé, et réalisé le suivi des 11 RIFS. a travers la
rédaction des actes comme de la mobilisation autour du 28 mai (date femmes/santé) à la communauté française
sur quels changements ont été engagé depuis les rencontres dans sa pratique.
Plateforme Santé Nord/Sud : le MF participe et interpelle cette plateforme sur l'intégration du genre dans les
analyses sur les questions de santé et austérité. Le M/F a coordonné un séminaire qui doit influencer la grille
d'analyse des autres séminaires du groupe Nord-Sud.
Le MF a participé aux échanges de la Plate-forme Population et Développement sur l’empowerment en
santé et mis en synergie des différentes plateformes dont celle de plate-forme femmes et santé.
Activités de plaidoyer d’Associations 21
Le 7 mars 2013, une journée d’étude sur les indicateurs de genre a été organisée et a rassemblé plus de 150
personnes de 75 organisations différentes. Un panel sur les indicateurs de genre et l'ED a été prévu et un des
impacts de cette journée a été la demande de plusieurs ONG présentes au GTED (Croix Rouge, ISF,
Quinoa…) d’une rencontre et d’un suivi avec le MF le 19 et le 25 avril 2013 sur le sujet.
Le travail du M/F avec les FPS et Solsoc au sein du GTT Protection sociale (suite pour la revue Palabras
notamment) se clôture.
Le M/F organise chaque année un séminaire le 8 mars et participe aux 8 mars des autres associations des
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 49
femmes.
Le M/F est membre de la Plateforme Coalition contre la faim et investi dans le groupe genre et
nutrition. Le M/F a également porté le groupe recherche (croisement recherches universitaire et ONG)
malheureusement ce travail n’a pas abouti et a été pour le moment abandonné.
Le réseau mariage et migration.
Travaux du GRAP3A (Groupe de recherche en Appui à la Politique : Afrique, Agriculture, Alimentation), le
M/F a participer aux travaux du GRAP3A , ils se terminent fin 2013.
DD Participation au Congrès de l’ UAW pour la Journée des femmes sur « Femmes et innovations dans le
monde rural », échanges de vue
Suite à sa participation à Paris au 1er Sommet des Femmes francophones (OIF) (voir R1.3), le M/F est
reconnu en tant que membre fondateur et intègre dorénavant le réseau genre de l’OIF
Contribution et présence lors de la Remise du prix Théroigne de Méricourt Synergie des femmes de Wallonie a
Namur à une femme de Guinée, partenaire du M/F
Concernant le réseau Mariage et Migrations, une nouvelle campagne de sensibilisation « Envie d’aimer » a été
préparé en 2013, cette nouvelle campagne se veut résolument participative et positive. Elle interpelle la capacité
des jeunes à mettre en place des stratégies pour vivre le plus librement possible leur vie amoureuse. Elle a
également pour ambition d’ouvrir le débat sur les différentes facettes de la problématique du libre choix en
matière relationnelle, affective et sexuelle. Des actions avec des pays d’origine sont menées :
Avec le Maroc, du 03 au 07 juin 2013, une mission a été conduite au Maroc. L’objet de cette mission était la
reprise de contact avec les associations rencontrées lors de mission ministérielle menée en 2012 afin de mettre
sur pied le projet à proprement parler ainsi que ses objectifs opérationnels. Le lecteur intéressé trouvera en
annexe le rapport de mission dans son intégralité.
Le Réseau Mariage et Migration a également noué des liens avec la Turquie. Après une mission de
reconnaissance en Turquie en 2012, des contacts se sont tissés avec des associations locales (dont Uçan Süpürge,
un réseau féministe qui a déjà lancé une campagne de prévention contre les mariages forcés) de même qu’avec
des associations turques basées en Belgique (dont Eyad). Une fois l’ensemble des partenaires identifiés, le projet
à venir toucherait les jeunes d’ici et de là-bas à travers la réalisation d’un évènement ou d’un outil qui
mobiliserait ces deux populations. Il à noter que le projet « Emirdag » réalisé par la Fondation Baudouin a
retenu toute l’attention du Réseau qui se tient au courant des initiatives de prévention et ou de sensibilisation
menées dans les pays dont sont originaires les usagers de ses services membres.
le M/F participe au 8 mars 2013, en renforçant le Conseil des Femmes Francophones de Belgique, La MMF et
le Vrouwenraad qui ont organisé pour la troisième fois, une action de solidarité envers les femmes.
Résultats 1.3 : Des acteurs (élu-es politiques et CTB) et les pouvoirs publics belges (administrations...)
de la coopération sont interpellés mieux informés par le M/F sur la question genre et développement.
Prévu 2013
Réalisé
Au moins 2 responsables politiques et /ou administratifs ont entendu et reçu le plaidoyer
croisé des femmes du Sud et du M/F
La nouvelle loi sur la coopération de mars 2013 a mis le genre comme une priorité transversale, le M/F a mené
un plaidoyer auprès des parlementaires sur ce sujet.
Le M/F réalise avec régularité un travail de plaidoyer auprès du cabinet de la coopération.
Quelques (4) attachés de la coopération et le personnel DGD (8 personnes) ont participés à une séance
d’échanges sur le genre dans la coopération belge avec des cadres de la coopération ressortissants de 5 pays du
Sud.
Ces 19 cadres africans de la coopération fornés en genre stagiaires du Sud ont participé à la session ouverte de
la CFD sur l’agenda post2015, devant 11 responsables politiques et administratifs, faisant écho des enjeux du
Objectifs de développement durable pour les femmes du Sud
La plate-forme agriculture de la DGD, intègre certaines propositions du M/F.
le réseau Mariage et Migrations mène des actions communes lors de journée d'étude et des missions à l'étranger
avec l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes, de la Ministre fédérale en charge de l’Égalité des
chances, Joëlle Milquet et du Secrétaire d’État en charge de l’Égalité des chances pour la Région BruxellesCapitale, Bruno De Lille.
Lors des rencontres européennes de la MMF, le M/F a coordonné une interpellation au Parlement européen
avec la participation de la vice-présidente du Parlement Mme Isabelle Durand.
Lors du Parlement des femmes de la CBMMF,le M/F a assuré la présidence de séance avec la Ministre
présidente Dupuis. Une douzaine de parlementaires régionales étaient présent-es.
Lors de la journée parlementaire d'audition sur le viol, le 8 mars au Sénat, les ministres des Affaires intérieures
et Egalité des chances, de la santé et de la justice ont reçu les recommandations élaborées par la commission et
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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les Ministres Milquet et Onckelinks se sont engagées à intégrer plusieurs éléments de ces recommandations
Lieux et processus pour obtenir les résultats de 2013
Mission suivi
La responsable Bourses de la CTB en RDC a rencontré des anciens stagiaires genre de la formation
internationale Genre lors d’une rencontre organisée dans les locaux de la CTB à Kinshasa
Les responsables belges de la coopération (attachés de coopération d’ambassade, responsables de WBI en
RDC) ont rencontré des partenaires et entendu des enjeux genre portés lors du Forum social Africain à
Kinshasa en janvier 2013
Passage dans les émissions "on n'est pas des pigeons" (19/03/2013) pour le plaidoyer sur les droits sexuels et
reproductifs et « la clé des champs » (09/03/2013) pour le plaidoyer sur la souveraineté alimentaire.
Le M/F participe activement à la CFD, au bureau, aux travaux du GT réforme et aux contacts de lobbying
pour faire avancer la prise en compte du genre, au GT « Post 2015 »
Le M/F a contribué (au coormulti via la CFD) au document de position de la Belgique pour les 57ème session
et 58ème session de la CSW (Nations Unies) à New York
Le M/F a organisé, au sein de la CFD, deux sessions ouvertes sur le débriefing de la 57eme session et celui de
l’assemblée spéciale sur le post 2015. Le M/F a ainsi participé aux Assises de la coopération
et aux Concertation société civile droits humains avec le Ministre D Reynders. Le M/F a pu échanger sur la
stratégie genre avec le MAE (France) : Politique genre Paris contacts et réseautages avec partenaires en France
et CTB CFD.
Le M/F est reconnu par WBI sur le genre et a pu envoyer 5 de ses membres (nous avons proposé que des
femmes d’origine africaine de la Diaspora et du GAMS) à Paris au 1er Sommet des Femmes francophones
(OIF).
Lors de plusieurs sessions au Sénat, des parlementaires (H et F) sont informés des enjeux sur le genre dans le
développement : Réception Sénat Droits des femmes avec la lauréate du prix Roi Baudouin Bogué, Tables
rondes au Sénat « les femmes de paix s'expriment sur l'avenir de la terre - agenda post2015 ».
Deux rencontres ont lieu au Palais Royal (avec la alors Princesse Mathilde) sur l'empowerment des femmes.
Le 19 novembre 2013, le Réseau Mariage et Migration a participé à une journée d’étude sur les mariages forcés
et de complaisance organisée à l’initiative conjointe de l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes, de
la Ministre fédérale en charge de l’Égalité des chances, Joëlle Milquet et du Secrétaire d’État en charge de
l’Égalité des chances pour la Région Bruxelles-Capitale, Bruno De Lille.
OBJECTIF SPECIFIQUE 2
2.
Fiche signalétique de l’objectif spécifique 2
Des acteurs de la coopération et de la société civile qui participent aux actions du M/F sont
dotés des capacités pour intégrer l’approche genre et les rapports Nord/Sud dans leurs
pratiques
Objectif spécifique 2
Autres
organisations
impliquées**
Des collaborations ont été établies avec autres organisations, soit au niveau de
partenariat, soit avec une convention pour des collaborations spécifiques.
Groupe-cible:
Le personnel permanent et bénévole des ONG, le personnel du secteur associatif, les
acteurs impliqués dans l’égalité les personnes responsables des associations des femmes
et les femmes migrantes.
Indicateur
pour les 3
années :
Au but des trois années au moins 900 personnes et jusqu’à 5.000 ACS et ACD en
fonction des collaborations avec d’autres organisations connaîtront les outils d’analyse
pour l’intégration de l’approche genre dans leurs pratiques
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Résultat 2.1 : Des acteurs de la coopération et de la société civile qui participent aux formations du
M/F sont mieux formés à l’approche genre
Prévu 2013
Réalisé
5% des ONG francophones participent au gendercoaching.
12 ONG francophones participent au gendercoaching donc 4 sont des nouvelles, même une ONG fait
participer le MF à sa programmation
10 Stratégies d’intégration du genre ont été mises en place par des ONG et des ASC. Le MF a accompagné
et appuyé la mise en place de stratégies pour toutes les ONG et ASC. Bien que le résultat soit d’abord le fruit
du travail et de la volonté des ONG, elles ont pu obtenir ce résultat grâce au MF. Accompagnement de Solsoc
dans le cadre du Comité d’accompagnement de leur programme.
Renforcement des capacités des relais « genre » des ONG, dans le cadre du gendercoaching : dans le cadre de la
formation internationale du M/F sur le « genre comme condition du développement durable » (GCDD,
formation de deux mois, hors programme), 18 associations ou ONG ont accueilli un-e stagiaire du Sud.
Plusieurs ONG (SCI, SOS Faim, ADG, IDAY, Caritas, VSF, Oxfam services projets) ainsi que l’APEFE et la
cellule mainstreaming du SPF Affaires étrangères ont poursuivi leur intégration du genre grâce aux apports des
ressortissants maliens, béninois, congolais…
Les échanges croissent en retombées positives. Ces démarches ont comme but d’outiller et renforcer les
personnes en charge de l’approche genre au sein des ONG et ASC. L’impact recherché sur le long terme est de
contribuer à l’institutionnalisation de l’approche genre dans les ONG et ACS qui sont coachées par le M/F.
Atelier d’échange avec des ONG, sur les indicateurs d’éducation au développement réalisé le 25 avril.
Présentation des résultats de l’étude sur la intégration de l’approche genre par les ONGs lors d’un atelier dans
le cadre de la semaine Welcome Week d’ACODEV et relance de l’espace gendercoaching. avec 1 réunion à la
fin de 2013.
Le 17 septembre, et suite à la Journée sur les Indicateurs de genre du 7mars, une journée de formation sur le
même thème a été coorganisées par le M/F et ACODEV. Autour de 12 ONG ont participées.
ITECO fait le bilan du module du M/F « genre et 4 portes d’entrée de la communication » qui est intégré dans
sa formation en Education au développement depuis 10 ans et décide de confirmer cette présence pour
souligner l’importance du genre dans le travail d’ED. L’ONG ADG et le SLCD font appel au M/F pour
élaborer leur programme en tenant davantage compte du genre. Des formations et un accompagnement
méthodologique sont proposés pour les équipes.
Un accompagnement formatif a été réalisé à la Coordination de la MMF-Bruxelles concernant l’intégration du
genre dans les pouvoirs publics, et en particulier l’évaluation de la politique publique d’égalité et le rapport
Pékin.
Accompagnement du collectif Zazimut : une formation et un accompagnement des animatrices est effectué par
le M/F sur l’analyse de genre dans les interventions dans l’espace public. De nombreuses pistes s’ouvrent suite
à ce projet. Toutes s’inscrivent dans une perspective à plus long terme.
Un document de systématisation de la Formation de formatrices/eurs en genre : La préparation de la
Formation de formatrices /eurs et l’évaluation des formations a été l’occasion de clarifier les objectifs et les
méthodes pédagogiques cohérentes avec la vision-mission du M/F. Une nouvelle fiche de préparation et une
fiche d’évaluation ont été harmonisées/systématisées.
Des accompagnements aboutissent à un phasing out comme celui de la formation annuelle des relais en
Education au développement qui se déroule à Liège et où, après 4 années d’intervention du M/F, les ONG
organisatrices montent elles-mêmes leur propre module de sensibilisation en genre et développement
Plus de 10 % des personnes touchées distinguent les approches GED et IFD.
1651 personnes ont participé aux formations genre du M/F (32% des hommes, participation que progresse).
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Au moins 50% distinguent la différence entre IFD et GED. Le tableau avec l’ensemble des formations est en
annexe.
Réalisation de plusieurs formations sur « genre et gestion du cycle du développement » ou gestion de projets,
avec l’Essentiel de genre 12 publié : ce module répond à une réelle demande du public ONG et des associations
qui fonctionnent par projets.
Mise en place de la formation « L’essentiel du genre en 5 jours ». Recommandations dans l’évaluation.
Réalisation de la formation de formateurs et formatrices en genre, 14 personnes ont participé (120 heures) La
formation (FORFOR) s’est déroulée sur 3 semaines, réparties sur l’année 2013, avec des échanges entre chaque
session. Construite sur une méthodologie de formation transformative, permettant l’autoapprentissage et
l’expérimentation personnelle de séquences d’animation ou de formation. Elle a touché 25 personnes en deux
ans, augurant ainsi d’un effet multiplicateur à moyen terme. A titre d’indicateur de reconnaissance international,
cette formation est même mentionnée dans le rapport d’évaluation de la politique française « genre et
développement ».
Deux demi-journées de formation avec le Réseau Mariage et migration dans le cadre d’une série de journées
organisées à Bruxelles. Le M/F a abordé les différentes formes de violence de genre (comment les identifier,
quelles sont-elles, comment lutter contre ces violences). Et puis nous avons intégré le mariage forcé dans les
violences de genre.
Réalisation de plusieurs formations en « Budgétisation sensible au genre », à partir de la formation de base de 2
jours. Une formation en collaboration avec la Marche des femmes a été effectuée. Formation sur la
budgétisation sensible au genre pour la CSC, adaptée au milieu syndicale et des entreprises. Cette formation a eu
lieu lors du séminaire annuel de la CSC.
A titre d’indicateur notre expertise sur la question du genderbudgeting est reconnue par la CTB qui nous
demande d’organiser des modules pour leurs responsables des projets dans certains pays. Ces modules réalisées
pour la CTB en dehors du programme nourrissent notre pratique et expertise sur la question et ont un impact
positif pour les actions programmés.
Pareil pour des formations internationales commandités en dehors du programme, qui ont permis d’adapter
plus les modules de formation en prenant en compte la diversité de réalités et de contextualiser plus les
formations et les messages. En France avec la formation de 3 semaines chez (CIFOPE), en Belgique avec la
formation Genre et développement durable de 7 (GCDD) semaines . En Burkine et Benin, la formation pour
l’ONG Equilibres et Population, 15 participant-es, majorité hommes qui travaillent sur la lutte contre les
grossesses adolescentes dans le cadre d'un projet appelé défi jeunes.
Le M/F a travaillé autour des analyses de genre en lien avec les constructions de masculinités et des croyances.
Notre expertise en masculinité et croyance s’est vu renforcé.
Plus de 25% des personnes touchées des ACD/ASC, ont appliqué des outils d’analyse genre
dans leurs pratiques.
Plus de 33% des personnes disent qu’elles voient une application pratique des outils du M/F dans leur pratique.
Des demandes institutionnelles parviennent ensuite au M/F pour un coaching ou des collaborations sur des
projets précis des ACD/ASC. 42% de personnes affirment utilisée régulièrement les outils pédagogiques du
MF.
L’élaboration d’outils méthodologiques (collection Déclics du genre) ou de contenu (Les Essentiels du
genre) vise à la transmission des savoirs et des méthodologies pour que les agents de la coopération puissent se
les approprier et les appliquer dans leurs démarches de formations/sensibilisation ou d’intégration du genre
dans leurs projets et dans leurs institutions. Suite à la collaboration avec Zazimut, le M/F est en train de créer
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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un outil pédagogique (Déclic) à partir des réflexions sur la sensibilisation aux enjeux urbains par le mouvement
dansé, la conscience corporelle et la créativité. Cet outil serait destiné aux travailleurs sociaux et les professeurs.
CD Rom « Femmes migrantes » : c’est un outil d’animation pour sensibiliser à l’importance du rôle des
femmes migrantes dans le processus de migration et les obstacles auxquelles elles sont confrontées lors de leur
intégration en Belgique. Il est accompagné de fiches et d’un livret pour une bonne utilisation. L’animation a été
conçue pour sensibiliser un public constitué de migrant(e)s, de personnes de travaillant ou susceptible de
travailler avec des femmes migrantes ou de toute autre personne s’intéressant à la problématique des migrations.
Elle constitue une introduction en la matière et permet de lancer des discussions et des réflexions. Il y a de
multiples témoignages et des mises en situation abordant les éléments clés de chaque sujet.
TERANGA est un nouvel outil pédagogique sur le droit à l’alimentation qui permet de vulgariser les
informations recueillies et les recommandations produites au cours des recherches sur la souveraineté
alimentaire. Ces dernières étant effectuées dans le cadre nos différents partenariats et collaborations (CCF,
GESA, GRAP3A, ENDA graf, ENDA pronat, CONAFED, REMTE Pérou et Bolivie). En 2013, 3 moments
d’animations du jeu TERANGA (sur le droit à l’alimentation) ont eu lieu avec des groupes d’adultes, futurs
relais de la thématique, dont un groupe au Sénégal. Dans ce dernier groupe, il ressort la volonté de l’adapter à
un public analphabète.
De manière générale, les réactions au jeu sont positives et on le trouve très dynamique et ludique. Il amène des
informations croisées avec le genre sur les thèmes suivants : biodiversité, commerce équitable, économie
solidaire, gestion des revenus, participation citoyenne, empowerment. Bien souvent, les participant-e-s ne se
rendent pas compte des inégalités qui existent entre hommes et femmes dans le droit à l’alimentation et c’est un
outil pertinent qui complète la mallette pédagogique du CNCD 11.11.11 car il apporte un regard genré sur la
situation. L’outil est souvent demandé par des ONG qui travaille la thématique de l’agriculture ou avec des
futur-e-s ingénieur-e-s/agronomes.
Dans la ligne de son travail avec les hommes, le M/F continue son travail sur les masculinités et le genre
entamé il y a quelques années, notamment autour des formations en masculinité et violence ; un double outil a
été réalisé par les heunes hommes (un set de table et une page audiovisuel
http://www.mondefemmes.be/villedumale/ ) et a été diffusé largement le 8 mars dans les resto. « La ville du
mâle » est un projet qui dénonce les rôles assignés aux femmes et aux hommes et veut libérer la parole
masculine sur les questions d’égalité. Pour que sans tabou, des hommes puissent s’annoncer partisans de la
cause féministe.
Au moins 60% des réponses des acquéreurs des publications montrent qu’ils sont satisfaits.
63 % évaluent le contenu des publications du MF comme bonnes et 33% comme très bonnes (voir enquête en
annexe). 56% trouvent la présentation bonne et 40% très bonne. 48% les trouvent pertinentes pour le public et
30% très pertinentes.
Transmission jeunes
L’accompagnement des stagiaires par les permanentes restent un élément important de transmission et de
diffusion des idéaux de solidarité féministe. Le mentorat de femmes est un projet initié pour faciliter l'insertion
des femmes sur le marché du travail, particulièrement celles qui terminent leurs études. Il utilise une stratégie
d'accompagnement par des accompagnatrices.
Le volet mentorat de femmes a été mis en place pour compléter les services de formation. L'objectif de ce volet
est de faciliter la transition entre la période de formation, où les femmes sont bien encadrées, et l'entrée en
emploi où elles sont laissées à elles-mêmes3.
En 2013, nous avons accueilli plusieurs stagiaires dont Mélissa Quinet en communication, Yasmina
3
://www.ruralite.qc.ca/fr/prouesses-rurales/MENTORAT-DE-FEMMES
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Kaddouri pour les indicateurs de genre et le 8 mars, Nadège Likelenge pour l’éducation et droits sexuels et
reproductifs, Lisbeth Centeno sur les masculinités, Furio Rubio Maria Christina pour les indicateurs de genre et
le 8 mars, Thierry Manirambona sur les masculinités.
Enfin, nous avons accompagné des étudiant-e-s sur : l’hypersexualisation (IHECS et Université de Mons),
sur le féminisme (l'Athénée Charles Janssens, bibliothèque communale de Ramet (Flémalle), Haute Ecole Sainte
Croix, ISCFC, l'Université Paris-Sud, ULB, l'ISFSC, l'Université Paris-Sorbonne), femmes et travail (master en
sciences de l'éducation à la FOPA – UCL), projet radio sur le féminisme (IHECS), genre et communication
et/ou genre et sexualité (ULB), stéréotypes et dessins animés (Master à l'Université Claude Bernard de Lyon,
l'Ecole Normale à Liège, l’IHECS), stéréotypes de genre (HELMo Ste-Croix à Liège, Lycée français Jean Monnet
de Bruxelles), Management de la Communication (Ecole Supérieure de communication Paris), la communication
des ONG à l'ère du web 2.0 (ULB, Université de Liège), Education au développement (Université de Liège),
histoire sur le Lobby Européen des Femmes (Sorbonne Nouvelle (PARIS III)), genre et coopération
(formation-relais au CPFB de Louvain-la-Neuve, l'EPFC (ULB)), développement du travail à temps partiel en
Belgique (l'université de Liège ), genre et communication (juniors CTB, Haute Ecole Libre de Bruxelles Ilya
Prigogine), , empowerment (socio-anthropologie à l'UCL), la campagne du CNCD sur la Souveraineté
Alimentaire (ULG) , mariages forcés
Une permanente travail actuellement et en 2013 sur la création d’une mallette pédagogique dont le public ce
sont des jeunes. Cet outil est élaboré avec un groupe de jeunes femmes, dans un processus d’autoformation, de
participation active et empowerment.
Méthodologies (évolution, innovations, outils de suivi, nouvelles formations…)
Durant la période 2011-2013, de nouvelles thématiques ont été développées et incorporées à des sessions de
formations
Formation Genre et cycle de projet : Le M/F a prévu deux jours de formations dans son planning de
formation annuel (en dehors de la formation genre en 5 jours).
Il a également été demandé de réaliser cette même formation individuellement (hors programme), pour des
institutions (ex. à la CTB pour les responsables des bourses). Dans ce cas, la formation est adaptée à la
demande de l’institution.
C’est une formation qui a du succès, la réaliser en deux jours est trop court notamment pour aborder les
indicateurs de développement. Nous proposons donc pour 2014 de consacrer un troisième jour spécifiquement
sur les indicateurs.
La Formation Genre et espace urbain : les modules abordés ont été Introduction à l’approche de genre et
outils d’analyse, Favoriser l’expression & S’interroger dans sa pratique, Occupation de l’espace public, Danse :
Vecteur d’émancipation citoyenne, Occupation de l’espace public : « Un changement se passe toujours
collectivement » : Intelligences citoyennes.
La Formation Genre et communication (nouvelle formule) : consistent à amener les participant-es à
identifier les mécanismes androcentristes et eurocentristes dans les modes de communication des média,
élaborer une grille de recommandations pour construire des messages qui tiennent comptent de l’analyse genre
et déceler les phénomènes d’hypersexualisation dans les médias. La méthodologie utilisée est celle du cerveau
global et la formation est construite en 4 axes : l’apport de concepts théoriques, la déconstruction grâce à des
grilles et outils du MF, zoom sur l’hypersexualisation (objectivation des corps et violences) et l’appropriation. A
la fin de la formation les participant-e-s sont capables de formuler des pistes et des solutions pour une
communication plus égalitaire.
La Formation Indicateurs genre dans la pratique, un module a été créée pour genrer les indicateurs
existantes et pour en construire des nouveaux. Des indicateurs genre en éducation au développement sont
élaborés ex-ante et ex-itinérans avec les groupes cibles et sont principalement qualitatifs. Le M/F y a contribué
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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par des journées d’étude, des publications et des formations sur le genre dans le cycle du développement et sur
les indicateurs de genre. La journée de travail organisée le 8 mars 2013 à l’Institut pour l’égalité des femmes et
des hommes par le M/F a permis d’élaborer une série de recommandations liées spécifiquement à la formation
(Extrait du rapport en annexe). Une dizaine d’ONG en ED ont participé à un séminaire mis sur pied à leur
demande par le M/F, sur les indicateurs genre en ED le 25 avril afin d’intégrer le genre dans leurs indicateurs.
La formation budgétisation sensible au genre : au Programme, l’on analyse comment les dépenses
publiques favorisent ou empêchent l'équité de genre, quel est leur impact sur les hommes et les femmes.
Egalement, l’on Introduit les concepts de base sur les budgets sensibles au genre (BSG) et des exemples
concrets sont présentés et discutés avec les participant-e-s, des exercices pratiques sont mise en place.
Méthodologie : partir des expériences des participants et d’un cas concret à travailler ; développer des
mécanismes de réflexion sur l’intégration des données sexo spécifiques, et s’approprier des grilles
méthodologiques
Cette formation a beaucoup de succès et des différents types des acteurs y participent, comme personnes des
ONG, des Syndicats etc. (Le M/F a donné cette formation en RDC pour le partenaire CONAFED
Résultat 2.2 : La visibilité de l’approche genre et développement est améliorée dans les documents
élaborés par les personnes qui participent aux actions du M/F
Prévu 2013
Réalisé
Les activités réalisées par les ACD/ASC accompagnées par le M/F montrent un rôle non
stéréotypé des femmes et des hommes. Ces acteurs connaissent le travail du M/F et voient le
M/F comme un centre de ressources sur genre et développement
Voici un exemple des actions de sensibilisation (en annexe liste complète)
Intervention selon le module des intelligences citoyenne et déconstruction des images avec un groupe de filles.
Pour le kit du respect Ni Putes Ni Soumises à l’école Cardinal Mercier avec des jeunes de 14-15 ans suivant
une méthode « flash » avec utilisation d’un outil qui amène à la déconstruction des stéréotypes, à la
compréhension de la différence entre genre et sexe. Le travail de partenariat avec NPNS a permis à 2
formatrices de se former au kit du respect mais également d’apporter lors de cette formation un
approfondissement des questions de genre et de proposer des alternatives aux exercices et trajectoires
d’animation aux autres participant-e-s qui ont trouvé ces interventions pertinentes.
Dans le cadre du travail d’accompagement deu GTT Travail décent des FPS avec Solsoc, un outil d’animation
sur les stérétpyoes sexistes et Nord Sud a été élaboré de manière participative et produit (publication début
2014) : le Kikadikoi st un outil d’animation permettant la prise de conscience et la déconstruction des divers
stéréotypes
Augmentation de 5% du nombre des personnes qui ont demandé de l’information au M/F
En 2013, 220 personnes ont fait des commandes multiples en ligne dont 86 qui étaient une commande d’un
exemplaire unique de publication, et les autres de 5 publications en moyenne par commande, donc un total
évalué à au moins 670 pour les seules commandes via le site. Quant au téléchargement des pdf sur le site, ils
s’élèvent à 2146.
Plus de 60 jeunes ont réalisé des demandes de stage, de bénévolat ou d’informations preuve que
l’ONG se dote d’une plus grande visibilité. Les demandes de stages sont issues d’écoles et universités très
diverses (l'Université Lille 3, Ottawa au Canada, UCL-Mons, l'université Jean Moulin Lyon III, UCL 3x, faculté
de traduction et d'interprétation de Mons, Sciences Po Paris, l’Institut d’Etudes Politiques de Toulouse, hauteécole Sainte-Croix à Liège, Haute Ecole de la province de Namur, Académie Royale des Beaux-Arts de
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Bruxelles, Coopération Internationale à la Haute École de la Province de Namur, Haute École Francisco Ferrer,
ULB, ICHEC, Form@XL-Bruxelles, L’Université de Genève, l'ISTI, à l’Ecole Nationale d’Administration et de
Magistrature du Niger, l’Université de Paris Descartes, l’Université de Trieste, Universite Gaston Berger,
Université Lumière Lyon 2, HELHA à Tournai, l'université de Strasbourg, Sciences Po Toulouse).
Les statistiques de visites sont très positives, on compte 18 789 visiteurs uniques pour 2013. Les 4 pays qui
visitent le plus le site sont la Belgique, la France, le Sénégal et le Canada et les internautes sont principalement
francophones. Les statistiques de Google Analytics montrent que les annonces sur Facebook engendrent une
montée des visites sur le site du M/F et que les principaux mois de consultation sont mars (mois de la journée
internationale des femmes) et octobre (à la rentrée).
Ce sont les onglets « Qui sommes-nous » (7341 visites) et « formations » (5954 visites) et « actions » (4059
visites) qui sont les plus populaires sur le site. Preuve que l’ONG se dote d’une plus grande visibilité, des
journalistes nous contactent également sur différents sujets: pour une capsule vidéo sur le genre au CNCD
(Michel Dubois) et pour « Annoncez la couleur » ; un article sur le féminisme dans Pax Christi ; un passage dans
la clé des champs (RTBF) pour les agricultrices à travers le monde avec Véronique Darimont, une interview
dans le JT du 22 octobre sur la RTBF avec Anne Goderniaux.
Nombre de personnes touchées par des communications publiques du M/F
Continuité de la procédure de diffusion des outils pédagogiques et publications au moyen de mailings
électroniques et courrier papier, via Facebook, des blogs et notre site web. Toutes nos activités, nos
communiqués de presse et vient de paraître sont diffusés sur notre site, qui compte 18 789 visiteurs uniques
pour 2013 et sur FB. Le nombre de personnes atteintes par mois pour chaque annonce sur la page facebook du
M/F varie entre 90 et 700. Le nombre d’utilisateurs impliqués sur la page varie entre 200 et 1000 en fonction
des mois. Plus de 2220 contacts suivent notre page FB.
En 2013, le M/F avait posté sur sa page Facebook une centaine d’informations/liens
intéressant/photos/compte-rendu d’actions et autres messages variés. Notre page Facebook compte 2227
sympathisant-e-s dont 80 % de femmes et 20% d’hommes. Les membres réagissant aux publications sur le mur
du M/F font principalement partie de la tranche 26-34 ans (dont 85% de femmes et 15% d’hommes). Selon un
recensement d’ITECO, Le M/F serait 12ème sur 41 ONG’s pour sa présence sur les réseaux sociaux (FB)
http://www.iteco.be/+Presence-des-ONG-sur-les-reseaux
Pour la diffusion à la presse associative et autre, nous avons envoyé 3 « vient de paraître » à plus de 2000
contacts pour chaque publication. Une newsletter électronique est envoyée via yahoo groupes aux personnes
qui en ont fait la demande (en 2013, 3 newsletters ont été envoyées à 500 personnes). Sur le site, la possibilité de
s’inscrire à la newsletter est clairement mentionnée sur toutes les pages (elle apparaît en bas de la colonne de
droite, avec l’invitation à rejoindre la page facebook du M/F). Enfin, les formations et les publications ont été
relayées par e-mail et par courrier auprès de l'ensemble des SIEP de Belgique.
L’Exposition Women a été exposée par la commune d’Uccle par le service prévention ; le festival Mimouna ;
Le Planning familial 07 en France.
Au niveau de la presse écrite large publique, un article au Métro, sur l’impact de l’austérité chez les femmes a été
publié. Il s’agit d’un entretien à une des permanentes du M/F . Egalement un autre entretien a été demande
pour la revue Axelle sur les femmes migrantes des centres fermés, ainsi qu’un entretien à une permanente sur la
MMf et l’austérité à la revue Démocratie.
(Voir annexes : la revue de presse, la newsletter, les vient de paraître, vignettes, les visites webs, facebook,
youtube et autres formes de communication numérique.)
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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D. Partie signalétique – Les objectifs spécifiques au SUD
OBJECTIF SPECIFIQUE SUD OSS3
3.
Fiche signalétique de l’objectif spécifique sud 3
Objectif spécifique Sud
1
L’empowerment des partenaires du Sud est renforcé
Les partenaires Sud du M/F ont leur capacité d’action en approche genre renforcée
Autres organisations ENDA, REMTE et CONAFED (Sénégal, Pérou et Bolivie et RD Congo)
impliquées
Animateurs et animatrices, leaders et acteurs et actrices locales des ONG
Groupe-cible
partenaires, gestionnaires des projets de développement au Sud.
Au moins 10 interventions des partenaires et/ou associés du M/F sont rendues
Indicateurs 3 années
visibles
Résultats 3.1 : L’expertise des formateurs-trices des partenaires et associés est renforcées en genre et
développement
Prévu 2013
Réalisé
En RDC, au moins 50% des formateurs-trices qui ont participé aux formations ont réalisé
des formations en genre et développement.
En octobre 2013, une formation d’une semaine a été réalisée à Kinshasa avec la participation de 2 formatrices
du M/F et autour de 40 participant-e-s des REFED (Kasai oriental, Province orientale, Bas Congo, Kinshasa)
membres du CONAFED. La thématique était la Budgétisation sensible au genre. Elle a servi à préparer les
membres des REFED aux actions de plaidoyer sur les ressources naturelles, et aux plaidoyers pour fin 2013
ainsi que pour la suite du programme en 2014. Des pistes d’action concrètes ont été élaborées pour le
démarrage d’une action de vigilance sur les budgets publics et leur impact de genre dans le secteur des
ressources naturelles ainsi que au niveau des pouvoirs régionaux. Des actions concrètes ont été proposées et des
informations concernant la nouvelle loi de finances publiques ont été socialisées avec le but d’outiller le
partenaire du M/F.
La méthodologie utilisée était l’action-réflexion, en partant des savoir-faire des participant—e-s vers une
conceptualisation des pratiques, avec une grille d’analyse de l’impact des politiques publiques. Le partenaire, lors
de l’évaluation, a mis en exergue la pertinence et l’utilité de cette formation parce que : l’éclairement sur le
concept et outils de genre était nécessaire, ces outils BSG seront applicables à leurs pratiques de plaidoyer ; la
connaissance des procédures budgétaires et le regard de genre renforcent le travail de sensibilisation et
d’élaboration des propositions vis-à-vis les pouvoir publics.Les participants ont fait la restitution de cette
formation :
-
-
Le FED Province Orientale a restitué auprès des membres de son staff;
Le REFED Kasaï Oriental auprès de son staff de 12 personnes;
L'ADIF/Katanga auprès des membres de son staff;
Le REFED Kinshasa auprès de 20 animateurs des staffs des ONG membres.
Le M/F a pu remettre au jour ses visions sur certains concepts comme par exemple : l’utilisation de l’expression
« femme » vers femmes », qui a une connotation totalement différente entre la vison occidentale (femmes :
universalisme, pluralité) et une vision en Afrique (femmes : péjoratif, à utiliser plutôt « la femme » qui rend
l’importance du rôle des femmes à la société)
Pour les formations dans le Sud des années précédents, à la lecture de leur rapport et dans leurs annexes nous
avons les sources de vérifications que l’impact et la mise en œuvre des nombreuses formations mises en place
par les participants à ces formations. Notamment, la Co-Formation au Sénégal avec notre partenaire d'ENDA
Pronat sur le concept du genre Nord et Sud et sur les outils d'analyse des rapports de genre adapté au milieu
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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rural et aux activités de transformation pour des jeunes d’un GIE.
Au moins un outil de base pour les formations est approprié, par année, aux réalités
socioculturelles locales d’un partenaire.
Un dossier sur l’état budgétaire et des instruments des finances publiques congolaises a été préparé pour la
formation. (annexe)
En outre, l’adaptation du programme de formation aux besoins du partenaire nous a permis de développer plus
d’outils concrets (exercices, histoires de vie) adaptés au terrain, et qui seront aussi utilisés au Nord.
Formation RDC : pour le CONAFED et ses membres des REFED c’était la première fois qu’une formation
basée sur des exemples concrets en lien avec la réalité de la budgétisation en RDC avait lieu (la formation était
basée sur le dossier état budgétaire et instruments financiers). Une première formation plus basique sur le
thème « genre et développement » a eu lieu en 2009 à Lubumbashi. La formation de 2013, était clairement
thématique, basée sur la budgétisation sensible au genre, des prérequis de base sur les concepts de genre et de
développement étaient nécessaires car ils n’ont plus été abordés de manière approfondie. La formation ayant eu
lieu à Kinshasa, le public était en grande partie différent de la première formation à LBB bien que certains
membres du CONAFED ont pu participer aux deux formations.
Résultats 3.2 : Les plaidoyers sur les droits des femmes menés par les partenaires du M/F et associés
sont renforcés
Prévu 2013
Réalisé
Au moins un plaidoyer est élaboré par nos partenaires du Sud en lien avec les recherchesactions prévues dans ce programme
Un plaidoyer commun est élaboré à partir des recherches-action de nos partenaires. Le plaidoyer à partir des
dimensions de l’empowerment, propose une série de recommandations politique en appui à l’agroécologie avec
une perspective de genre. (publication en annexe), Dans le rapport et annexes de nos partenaires ont trouve
plus sur ces plaidoyers.
Au moins un plaidoyer est réalisé, préparé et porté par le M/F en lien avec les recherchesactions prévues dans ce programme
En 2013 le M/F a continué ses activités de plaidoyer en lien avec le thème de l’accès et du contrôle des
ressources par les femmes. Enda Pronat a participé à plusieurs conférences et articles sur la thématique en
Belgique.
Le séminaire du CNCD sur l’avenir de la RDC intègre les recommandations des partenaires du CONAFED
transmises et portées par le M/F
Activités et processus mis en place pour avancer dans l’objectif:
Les activités de plaidoyer sur le thème de l’accès aux ressources pour les femmes dans une perspective de SA a
été porté en Belgique au sein des activités au parlement autour du thème, de la Coalition Contre la faim, au sein
du CNCD, au sein de la CFD, au sein du réseau RFPAC (voir OS1). De plus le travail de recherche-action a
permis de réaliser un module de formation sur le thème du genre dans l’agriculture et un jeu : Teranga, pour les
jeunes (18-22 ans) voir OS2.
Sensibilisation du public belge sur le genre et l’accaparement des terres au Sénégal (participation d’une
représentante d’ENDA Pronat évènement du CNCD en mai, organisation d’une rencontre avec une
représentante d’ENDA Pronat au M/F) en décembre ; diffusion de clip préparés par partenaires ;
Apport du CONAFED aux recommandations thématiques Séminaire Plate-forme Afrique centrale du CNCD
de décembre + diffusion des résultats recherche-actions à différents participants
Diffusion du plaidoyer et de la vidéo d’ENDA Graf Sahel sur les femmes et la pêche au Sénégal
Résultats 3 : Des pratiques novatrices de genre au Sud et au Nord sont rendues visibles et diffusées de
manière croisée
Prévu
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Réalisé
Page 59
Une publication sur les pratiques novatrices de genre au Sud et au Nord est reçue chaque année
par au moins 1300 associations et personnes au Nord et au Sud.
Réalisation d’un ouvrage collectif qui s’appuie sur les résultats des recherches-actions menées par les
partenaires du M/F, en Bolivie, au Pérou, au Sénégal et en République démocratique du Congo. La publication
mutualise les expériences et amène de nouvelles orientations. En particulier, il porte sur le vécu et les
difficultés des femmes, tant dans les secteurs agricole qu’halieutique ou minier. Edition et diffusion de la Revue
Palabras
Elaboration de la méthodologie et démarrage de la collecte de bonnes pratiques d’égalité femmes Hommes
dans le Sud
1580 organisation et associations du Sud en Afrique et Amérique latine ont reçu PALABRAS, tant la formule
papier que la formule flash sont utilisés dans des formations et sensibilisations réalisés par ces assocations.
Activités et processus mis en place pour avancer dans l’objectif:
L’année 2013 a été consacrée à la mise en commun de différentes recherches des partenaires du Sud. Le M/F a
proposé un cadre théorique introductif autour de l’agroécologie avec une perspective de genre. Il a proposé une
présentation commune des différentes recherches autour de 7 axes : accès et contrôle des ressources naturelle,
la production durable, destination de la production (l’accès au marché), l’accès au travail décent, la
consommation équitable, la protection des savoirs, la coresponsabilité familiale.
Il s’agit ici, dans une approche genre, de mettre en avant les paroles d’acteurs et actrices confronté(e)s à cette
évidence de la souveraineté alimentaire. Le point de rencontre s’articule alors autour de l’idée qu’il est essentiel
aujourd’hui d’adopter une perspective globale et harmonieuse vers une agroécologie féministe.
Enfin, sur base des différents plaidoyers élaborés avec leurs bénéficiaires le M/F propose en conclusion un
plaidoyer commun autour des dimensions de l’empowerment.
OBJECTIF SPECIFIQUE SUD OSS4 : SENEGAL
Objectif spécifique 4
4. Fiche signalétique de l’objectif spécifique Sud 4
Les groupements de base bénéficiaires d’ENDA Graf et Pronat intègrent l’approche genre dans leurs
pratiques et réalisent au moins deux plaidoyers politiques pour un développement durable.
Les groupes de femmes transformatrices des produits halieutiques (GTPH), l’Union
Groupes
- Nationale des Opératrices de la FENAGIE PECHE (UNO-FENAGIE PECHE). Les
cible:
familles et élus locaux de 4 villages de la communauté rurale de Guédé - village et de la
Commune de Guédé -Chantier.
Partenaires
locaux dans ENDA Graf et ENDA Pronat.
le pays :
Indicateur 1 : au moins 2 plaidoyers sont portés par les groupements auprès des autorités
Indicateurs
politiques et/ou administratives pour l’intégration du genre dans les politiques de
pour les 3 développement ;
années :
Indicateur 2 : le nombre de femmes leader augmente et les femmes obtiennent des postes
de décision dans leur organisation.
Résultat 1 : ENDA GRAF - le secteur de la transformation des produits halieutiques (TPH) est connu et
reconnu et influence les politiques publiques notamment par rapport à la sécurité alimentaire.
Prévu 2013
Réalisé
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Un plaidoyer est
porté
par
les
femmes TPH vis-àvis des autorités
politiques
- L’étude de contribution est disponible et a été diffusée auprès de différents acteurs;
- Les femmes leaders du secteur de la transformation de différentes localités disposent
de connaissances sur la décentralisation;
- Les membres du REFEPAS disposent de connaissances en techniques de plaidoyer;
- Deux outils de plaidoyer pour la défense des métiers des femmes dans le secteur de la
pêche au Sénégal sont disponibles (plaquette et vidéo);
- Le plaidoyer a été diffusé auprès de différents acteurs, y compris des représentants
d’organisations et des autorités (dont le Président et le Premier Ministre).
20% des membres participent
aux organisations
mixtes dans le
secteur de la pêche4.
Le REFEPAS s’est consolidé au cours de 2013 ;
Plus de 80% des femmes leaders du secteur ont participé à l’AG de décembre au
cours de laquelle les instances ont été renouvelées démocratiquement.
Activités et processus mis en place pour avancer dans l’atteinte de l’objectif en 2013
Formations sur la décentralisation
Les études de contribution effectuées constituent des éléments d’éclairage afin de mettre en exergue la place des
femmes dans les économies locales et les économies domestiques. Au cours de ce second semestre de 2013, des
formations sur la décentralisation ont été menées dans le but de permettre aux femmes de mieux connaître les
lois et les enjeux de la décentralisation.
Les sessions tenues dans les localités de Joal, Cayar, Mbao, Thiaroye et Rufisque ont touché 150 femmes leaders
du sous-secteur de la transformation et des conseillers municipaux des différentes communes. Elles ont été
réalisées par 2 consultants spécialistes sur ces questions. Ces femmes leaders représentent plus de 75% dans le
sous-secteur de la transformation des produits halieutiques et vivent dans les plus grandes zones de pêche au
Sénégal.
Les sessions ont permis aux femmes d’être sensibilisées sur les concepts de décentralisation, ses enjeux, de
comprendre leurs droits et devoirs. Les consultants sont également revenus sur les notions de budget participatif
et l’acte III de la décentralisation qui est d’actualité au Sénégal. Voir annexes.
Formation en technique de plaidoyer et élaboration du plaidoyer
L’étude de contribution a duré tout le premier semestre de 2013, elle a été achevée en juillet. Elle a permis de
toucher 5 grandes zones de transformation comme Saint Louis, Cayar, Mbour, Joal et Thiaroye.
Les résultats de l’étude ont permis d’identifier le nombre d’emplois généré par la transformation dans les
différentes localités, le chiffre d’affaire et la valeur ajoutée créée en 2012. Plus de 50% des femmes interrogées
sont cheffes de famille et par conséquent elles contribuent largement à la santé des membres de leur famille, à
l’éducation des enfants, la nourriture, les cérémonies familiales et religieuses.
Les résultats ont aussi mis en exergue les menaces qui pèsent sur ces femmes. Placées au cœur du système de la
pêche dans le passé, elles ont actuellement de plus en plus de difficultés pour accéder à la matière première et
développer leur activité. L’installation d’usines destinées à l’exportation entraîne une concurrence déloyale vis-àvis des femmes qui approvisionnent le marché local.
L’accès à la ressource devient un problème national et touche aussi bien les transformatrices que les mareyeuses.
Les femmes risquent de perdre leur métier et la sécurité alimentaire menacée si des mesures ne sont pas prises
par les décideurs politiques.
Après les différentes études, une formation en technique de plaidoyer s’est tenue dans les locaux d’Enda Graf
avec les membres du REFEPAS. Elle a duré 3 jours et avait pour objectif de construire les argumentaires du
plaidoyer, d’élaborer un plan de communication, d’identifier le public cible et concevoir avec les femmes le
document de ce plaidoyer.
4 Au cours du programme il a été constaté que la création d’un Réseau national des femmes de la pêche (REFEPAS) qui regroupe
toutes les organisations de femmes transformatrices, mareyeuses et micro-mareyeuses, qui par ailleurs continuent à appartenir à
des structures mixtes (FENAGIE PECHE, UNAGIEM etc.), était plus pertinente en vue de l’atteinte du résultat (voir rapports
précédents).
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 61
La session a débuté avec la restitution des différentes études auprès des membres du réseau et la projection du
film.
Cette première étape de la formation a permis une meilleure compréhension des enjeux actuels du secteur.
Au cours de la session de formation, les femmes avec l’appui du consultant ont pu identifier leur objectif de
plaidoyer, les causes, les conséquences.
Finalement, il a été retenu de porter le plaidoyer sur la réglementation du secteur et la professionnalisation du
métier de la transformation.
Pour cela, il a été suggéré
- d’instaurer une carte professionnelle afin de contrôler l’entrée dans le métier de la transformation.
- D’interdire l’exportation de certaines espèces de poisson comme la sardinelle, le machoiron, l’ethmalose (à
l’état frais comme congelés).
- De signer l’acte de concession des sites pour permettre aux professionnels de s’impliquer davantage dans la
gestion des sites de transformation.
Le messager du plaidoyer a été identifié au sein du groupe et une rencontre avec le Directeur des pêches et le
Directeur des Industries de pêche a été organisée pour présenter le plaidoyer aux décideurs.
Lors de la clôture de la session de formation, le plaidoyer a été présenté à un Député de l’Assemblée Nationale,
Mme Khady Diedhiou, ce qui a permis à cette dernière de saisir l’enjeu et d’émettre le souhait de proposer une
question orale au Ministre de la pêche lors de la session budgétaire. Voir annexes.
Restitutions et diffusion du plaidoyer
Après l’étude de contribution économique et sociale des femmes transformatrices et la formation sur les
techniques de plaidoyer, des restitutions ont été menées auprès des femmes à la base, certains pêcheurs,
mareyeurs et les autorités administratives pour mieux partager les résultats de la recherche. Plus de 300
personnes ont participé aux restitutions.
Les activités ont eu lieu dans les localités de Saint Louis, Thiaroye, Joal, Mbour, Cayar, Rufisque, Mbao et
Bargny. Ces restitutions se sont déroulées entre le mois de novembre et décembre 2013.
Lors de l’Assemblée Générale du réseau REFEPAS qui s’est tenue au mois de décembre 2013, les femmes ont
aussi saisi l’occasion pour présenter les résultats de l’étude et leur plaidoyer devant la forte assemblée composée
des membres du REFEPAS, les autorités de la pêche notamment le Ministre de la Pêche et son staff (Directeur
des pêches, Directeur des Industrie de la Pêche etc..), les différents responsables des organisations de pêcheurs
et mareyeurs.
Après avoir entendu ce plaidoyer, le Ministre a renouvelé son engagement à accompagner les femmes. Il les
considère comme étant les plus touchées par les mutations actuelles dans le secteur de la pêche.
Au cours de cette journée plus de 300 personnes ont été sensibilisées sur les difficultés actuelles des femmes du
secteur de la pêche.
Une plaquette résumant les éléments du plaidoyer a été conçue et tirée en 500 exemplaires. Lors de sa visite
pour rencontrer les acteurs de la pêche au Sénégal, cette plaquette a été remise au Président de la République, au
Premier Ministre, au Ministre de la Femme, au Ministre de la Pêche et aux autres partenaires du secteur de la
pêche (ambassadeurs, partenaires financiers etc.).
Un film de 15 mn a été réalisé, il sera diffusé dans les différentes chaînes de télévision. Une seule chaîne de
télévision a été finalement retenue: la RTS, la grande chaîne nationale. La cassette a été déposée au service
commercial, les dates de diffusion n’étaient pas encore définies fin 2013.
Des rencontres avec des députés ont été prévues, notamment la commission femmes et la commission
environnement afin de leur présenter la problématique de l’accès aux ressources des transformatrices et
mareyeuses du Sénégal. Une même démarche est prévue pour certaine membres du Conseil Economique Social
et Environnemental.
Renforcement du REFEPAS
Les rencontres régulières entre les membres du réseau et leur implication dans l’étude ont renforcé et consolidé
la nouvelle structure.
Le 7 décembre, le projet a accompagné la tenue de l’Assemblée Générale du REFEPAS. Au cours de
l’assemblée, les femmes ont présenté leur bilan d’activités et financier, et ont ensuite procédé au renouvellement
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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des instances de décision.
Plus de 80% des femmes leaders ont participé à cette assemblée générale. Elles ont discuté auparavant des
statuts et règlement intérieur avant de procéder au vote. La nouvelle équipe a remercié les membres du bureau
sortant et les a félicités du travail accompli durant ces trois années. Elles ont sollicité leur collaboration pour la
réussite de leur mission.
La cérémonie a été clôturée par le Ministre de la Pêche. Il a salué l’initiative des femmes qui, selon lui, constitue,
un modèle de démocratie contrairement aux autres acteurs du secteur en particulier les hommes qui
maintiennent les mêmes personnes au sein de leur structure depuis plus de 30 ans. Voir annexes.
•
Evolutions et réorientations significatives par rapport au contexte, aux groupes cibles, aux
partenaires, aux méthodes, aux synergies, etc.
En 2013, suite à l’arrestation des bateaux russes qui pour la plupart ne sont pas autorisées à pêcher sur les
côtes sénégalaises du fait de l’utilisation d’engins ne permettant aucune garantie sur la durabilité des
ressources, une Coalition nationale a été créée pour défendre le secteur.
Les études menées par le réseau REFEPAS ont servi de base pour rendre visible le processus
d’appauvrissement des acteurs de la pêche et mieux asseoir la position des femmes à l’intérieur de cette
coalition. Des synergies se sont créées avec les autres acteurs victimes de la même problématique de
l’accès et du contrôle des ressources. Il s’agit entre autres du GAIPES (Groupement des armateurs et
industriels de la pêche du Sénégal), des syndicats, les organisations des professionnels de la pêche
(pêcheurs, mareyeurs, transporteurs, etc.).
Pour les trois années du programme:
•
Contexte: raréfaction des ressources halieutiques et mutation du secteur ; dégradation rapide de la
situation, l’avenir de la transformation artisanale de produits de la pêche est sérieusement menacé,
ainsi que la sécurité alimentaire des populations.
•
Groupes-cible: réorientation ayant permis la création du REFEPAS et de donner plus de visibilité aux
femmes engagées dans le secteur.
•
Synergies: coopération avec d’autres acteurs victimes de la même problématique de l’accès et du
contrôle des ressources halieutiques, ainsi qu’avec le Ministère de la Pêche. Grâce au programme, mise
en évidence d’éléments concrets ayant contribué à asseoir la position des femmes au sein de la
Coalition nationale pour la défense du secteur de la pêche (organisation mixte).
•
Potentiel pour contribuer à l’atteinte des résultats à long terme (impact)
En 2013, l’implication de la Direction des Pêches à travers le Bureau genre et la participation effective de
la Responsable du bureau genre aux 3 jours de formation organisés dans le cadre du programme peut
réellement contribuer à l’’atteinte des objectifs. A la fin de la formation, elle s’est engagée à organiser des
rencontres avec différents directeurs (Directeur des pêches et Directeur des Industries) avant l’entrevue
avec le Ministre de la pêche, ces réunions ont eu lieu.
La restitution des résultats de plaidoyer devant les Hautes autorités de la République, notamment le Ministre
de la Pêche a permis à ce dernier d’être sensible à la situation actuelle des femmes. Il a reconnu devant
l’assistance qu’il n’était pas au courant d’une telle gravité et d’une telle pauvreté au niveau des femmes et a
décidé de faire le maximum pour renverser la tendance. L’engagement des membres de REFEPAS et la
reconnaissance du Ministre de la bonne marche de ce nouveau réseau, constitue un autre potentiel.
Des rencontres ont également été prévues avec des députés notamment la commission environnement afin
de présenter aux parlementaires la problématique de l’accès des ressources des transformatrices et mareyeuses
du Sénégal.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Pour les trois années du programme :
•
Collaboration avec des structures étatiques et notamment implication des fonctionnaires du Ministère
des Pêches, ce qui a favorisé le relai vers d’autres autorités de l’Etat sénégalais, qui ont ainsi pu être
sensibilisées quant à la gravité de la situation.
•
Reconnaissance du REFEPAS tant pas les autres acteurs du secteur que par les autorités.
•
Travail de plaidoyer envers différents acteurs, y compris politiques, susceptibles de pouvoir changer la
situation.
•
Durabilité et mesures destinées à la favoriser
La restitution au niveau de la base constitue une manière de partager de façon large les enjeux actuels du
secteur et favoriser la construction d’un mouvement social.
La sensibilisation des députés de l’assemblée nationale demeure un autre moyen de faire aboutir le plaidoyer
des femmes.
La mise en place Réseau des femmes (REFEPAS) qui par ailleurs continuent à appartenir à des structures
mixtes (FENAGIE PECHE, UNAGIEM etc..), a permis de renforcer leur position et le partage d’un
objectif commun. A travers leur réseau, elles portent leur propre plaidoyer et tissent des liens avec les autres
acteurs de la filière.
L’implication et l’engagement fort des femmes et la sensibilisation des autorités sur la question, peuvent
garantir une durabilité.
Par ailleurs, des émissions spéciales avec la radio AFIA ont été enregistrées. Elles pourront être diffusées dans
d’autres radios communautaires et privées. La diffusion du film, y compris sur Internet, constitue aussi une
autre opportunité pour diffuser de façon large le plaidoyer.
Pour les trois années du programme :
•
•
•
•
Les différentes sessions de formation et de restitution
Création et renforcement du REFEPAS
Sensibilisation et implication de différents acteurs, y compris institutionnels
La diffusion du plaidoyer à travers les médias pour sensibiliser un public plus large
•
Apprentissages, enseignements intéressants, évaluation et suivi
Un des constats des années précédentes était que dans le secteur de la pêche et de la transformation en
particulier, chaque équipe a tendance à travailler de façon isolée, ce qui rendait les synergies plus difficiles. Or
le partage des résultats de l’étude et des argumentaires de plaidoyer au niveau de la base a permis le début de
construction d’une conscience collective. Aujourd’hui toutes les femmes du secteur portent la même
problématique et parlent d’une même voix.
La recherche-action qui a placé les femmes au cœur du processus a favorisé une véritable appropriation de la
démarche. En faisant une recherche avec les femmes et par les femmes et non une recherche sur les femmes
et pour les femmes, nous avons pu déceler en elles de véritables capacités et renforcer leur confiance en soi.
•
Points positifs à remarquer, bonnes pratiques
Pour les trois années :
•
Le programme a permis de récolter de données, de visibiliser le rôle des femmes dans le secteur ainsi que
les menaces qui pèsent sur les ressources halieutiques au Sénégal.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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•
•
•
La recherche-action participative a placé les femmes au cœur du processus et a favorisé une véritable
appropriation de la démarche. En faisant une recherche avec les femmes et par les femmes, et non une
recherche sur les femmes et pour les femmes, ENDA Graf a pu déceler en elles de véritables capacités et
renforcer leur confiance en elles.
La mise en place du réseau REFEPAS a permis de fédérer les interventions des femmes du secteur.
La collaboration avec les structures étatiques, notamment les différents responsables de la Direction des
Pêches et les services déconcentrés a facilité la conduite des études et contribué à relayer le message du
plaidoyer auprès d’autres acteurs étatiques.
Résultat 2 : ENDA PRONAT - le nombre de femmes agricultrices qui prennent part aux prises de décision
dans leurs organisations mixtes (GIE) et leur communauté augmente.
Prévu
Réalisé
10% des postes de •
décision
sont
occupés par des •
femmes
•
Les populations sont sensibilisées à l’accès des femmes aux postes de décision et sur
la participation politique des femmes;
La majorité des postes au sein des unions de la Fédération Ngatamaaré Toroo sont
confiés à des femmes (53%).
Engagement pris par les femmes sensibilisées de désigner des leaders en vue des
élections locales de 2014, afin de concrétiser la Loi sur la Parité en milieu rural.
35% de femmes •
participent
aux
réunions politiques
mixtes
•
A la suite de l’AG des unions et de la Fédération Ngatamaaré Toroo, les femmes
sont majoritairement représentées dans les instances de la fédération avec une
moyenne de 53% de représentativité (l’indicateur est donc largement atteint) ;
Participation de 31% des femmes sensibilisées à des réunions politiques concernant
l’avenir de la communauté (l’indicateur de 35% est donc presque atteint).
En plus, les productrices des groupements de Lérabé ont obtenu leur reconnaissance
juridique, ce qui leur permettra de jouer leur rôle dans le développement local.
•
30% des femmes •
sont appuyées par
leur mari
•
Auprès du GIE des transformateurs/trices de Guédé plus de 50% de femmes sont
appuyées par leur mari (garde des enfants; allocation de sommes) (indicateur
largement atteint).
Au niveau des groupements de productrices de Guédé Village et de Lérabé, le
changement de comportement des maris prend plus de temps.
Activités et processus mis en place pour avancer dans l’atteinte de l’objectif en 2013
Sensibilisations et accès des femmes aux postes de décision
Le premier semestre 2013 a été ponctué de plusieurs séances de sensibilisation des populations sur l’accès des
femmes aux postes de décision :
- la journée de la femme à Guédé Village le 08 mars avec 120 personnes, dont 80 femmes et 33 hommes;
- une journée de sensibilisation à Lérabé le 09 avril avec 52 personnes, dont 38 femmes et 14 hommes,
-
une journée à Guédé Chantier le 10 avril avec 60 personnes, dont 43 femmes et 17 hommes,
-
une journée à Guédé Village le 11 avril avec 50 personnes, dont 38 femmes et 12 hommes,
-
une journée à Korkadjé, le 12 avril avec 70 personnes, dont 70 femmes.
Soit au total, 352 personnes sensibilisées dont 78% de femmes.
La journée du 08 mars « nialawma tendinirado rewbé » en pulaar qui veut dire journée dédié aux femmes, cette
journée était occasion pour les femmes de la fédération de fêter leur combat pour l’égalité, la justice sociale, la
paix et le développement. C’est aussi le moment, pour cette majorité d’ordinaire silencieuse, de prendre la parole
pour exprimer ses aspirations profondes et légitimes et dénoncer les nombreuses discriminations qui persistent à
l’encontre des femmes, notamment concernant leur accès aux instances de décisions et le renforcement de leur
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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rôle dans la gouvernance locale.
Le processus de préparation de l’Assemblée Générale (AG) de la Fédération Ngatamaaré Toroo a été partagé
dans toutes les unions à travers des journées de sensibilisation des groupements de femmes et des hommes
influents en vue d’intégrer les jeunes et les femmes dans les instances de décisions.
Les thèmes de sensibilisation ont concerné :
- La prise de parole et de décisions dans les organisations mixtes ;
- La participation et l’intégration massive des femmes dans les postes de décisions ;
- le leadership féminin.
Les restitutions ont été faites avec tous les groupements de toutes les unions. Dans toutes les zones les femmes
se disent prêtes à renverser la dominance des hommes dans les instances de la fédération.
Ainsi suite à l’AG des unions et de la fédération les femmes sont majoritairement représentées dans les instances
de la fédération avec une moyenne de 53% de représentativité, l’indicateur est donc largement atteint.
Sur les quatre présidents des unions de la fédération deux (Guédé Chantier et Lérabé) sont des femmes.
A Lérabé, avec la prise de conscience générale de la dominance du président, les productrices se sont organisées
pour changer la gouvernance en mettant à sa place une femme qui assure maintenant la gestion du groupe.
Grâce aux sensibilisations menées, les femmes participent activement à la gestion du GIE Baamtaré Soukabé et
prennent aussi des décisions. Elles viennent massivement aux réunions et prennent publiquement la parole pour
donner leurs points de vu. ce qui n’était pas le cas avant.
Au-delà des indicateurs fixés:
Les productrices des groupements de Lérabé ont enfin obtenu leur reconnaissance juridique en vue d’intégrer le
Cadre Local de Concertation des Organisations Paysannes (CLCOP). Cela leur permettra d’avoir plus de
visibilité à l’échelle de la communauté et de développer de nouveaux partenariats. La démarche de demander la
reconnaissance juridique a été favorisée par le projet : avec les renforcements organisationnels les groupements
de femmes ont réalisé qu’il est nécessaire d’avoir une reconnaissance juridique pour exister et jouer pleinement
leur rôle dans le développement local durable mais aussi de pouvoir bénéficier des services étatiques en termes
d’appui au nom des femmes. Voir annexes.
Séances de sensibilisation sur la participation politique des femmes
ENDA Pronat a jugé utile d’organiser les séances de sensibilisation au second semestre 2013 en vue de
l’approche des élections locales prévues au 1er semestre de 2014.
Ainsi, les séances de sensibilisation des populations sur la participation politique des femmes comme levier du
développement local durable se sont poursuivies, sous forme notamment d’atelier de sensibilisation et de visites
d’échanges entre les groupements.
Les sensibilisations ont été réalisées durant les mois de novembre et décembre, juste après la récolte du riz qui
mobilise beaucoup les productrices.
Au mois de novembre, ENDA Pronat a organisé 3 jours de sensibilisation qui ont touché au total 122
personnes, dont 80% de femmes :
- une journée de sensibilisation à Guédé Chantier le 15 novembre avec 41 personnes, dont 30 femmes et 11
hommes,
-
une journée à Guédé Village le 16 Novembre avec 39 personnes, dont 29 femmes et 10 hommes,
-
une journée à Lérabé le 17 novembre avec 42 personnes, dont 32 femmes et 10 hommes.
Les sensibilisations du mois de décembre ont également regroupé 120 personnes dont 80 % de femmes, parmi
lesquels les nouveaux adhérents (tes) de la fédération.
Les visites d’échanges entre les groupements de productrices5 ont permis d’approfondir les échanges,
notamment de passer en revue les difficultés que rencontrent les femmes dans l’accès aux instances de décisions
à cause des pesanteurs socioculturelles et au manque de confiance en elles.
5
Prévues dans le cadre d’un projet Nepad (complémentarité avec ce programme).
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Le thème de la participation politique des femmes rurales comme levier du développement local a été largement
débattu et les femmes ont pris l’engagement suivant pour les prochaines élections locales :
-
tourner enfin la page de l’exclusion des femmes des instances de décision en milieu rural en luttant pour
que la loi sur la Parité soit appliquée comme cela a été fait à l’Assemblée Nationale en 2011.
Pour cela, elles ont prévu de faire alliance avec des hommes de confiance reconnus par la communauté pour
s’inscrire dans des listes électorales et surtout, de suivre jusqu’au bout le processus électoral pour ne pas être
rayées des listes la veille de l’élection (comme cela se passe souvent). Dans chaque village, elles ont prévu de
désigner 2 à 3 leaders pour les représenter et éviter ainsi qu’elles n’entrent en concurrence entre elles si elles sont
trop nombreuses à se présenter aux élections. Pour faire un choix judicieux et mieux maitriser les enjeux
(notamment celui de l’acte 3 de la décentralisation avec le projet de loi n°21 2013 portant sur le code des
collectivités locales), les groupements de femmes ont décidé de participer au maximum de réunions politiques.
Ainsi, depuis la fin de la première activité de sensibilisation, 61 des 193, soit 31% de femmes sensibilisées ont
participé à une six réunions politiques concernant l’avenir de la communauté. L’indicateur de 35% est donc
presque atteint. Voir annexes.
Au premier semestre 2013, les 6 des 15 hommes membres du GIE des transformateurs/trices ont commencé à
s’occuper des enfants pour laisser leurs femmes exercer des activités génératrices de revenus ou participer à des
formations et des réunions. C’est déjà un début de changement.
Au second semestre 2013, après avoir été formées sur les techniques de valorisation du riz, les transformatrices
du GIE de Guédé ont affiché clairement leur ambition de développer ces nouvelles activités. Ainsi, elles ont
sollicité un appui financier à leurs maris afin d’améliorer leurs revenus.
Cet engagement des femmes a trouvé un écho favorable chez leurs maris. Selon eux, l’orientation vers leurs
femmes pour porter ses activités se justifie d’abord par le fait qu’elles sont généralement les seules à ne pas
mener d’AGR en dehors du GIE (les hommes détiennent chacun un lopin de terres qui lui permet de gagner
quelques revenus); ensuite parce que les femmes ont plus de difficultés pour accéder aux lignes de crédits. C’est
à dire les femmes sont aidées par leurs maris qui leur donnent un petit financement pour leur permettre de
développer des activités génératrices de revenus en dehors des activités de transformation du GIE.
Ainsi, 8 des 15 hommes membres du GIE ont décidé à l’unanimité d’allouer à leurs femmes 30 mille francs
pour démarrer une petite activité de transformation et de vente de Djorndi et de gâteaux de riz. Donc, au niveau
du GIE des transformateurs/trices de Guédé qui est composé de jeunes couples, l’indicateur est largement
atteint avec plus de 50% de femmes appuyées par leur mari.
En revanche, au niveau des groupements de productrices de Guédé Village et de Lérabé, le changement de
comportement des maris prend plus de temps parce que les pesanteurs socio-culturelles pèsent lourd c’est tout
une révolution et ça prendra beaucoup de temps avec le travail des mentalités. Et il est difficile, à l’heure actuelle
de dénombrer le nombre de mari qui ont appuyé leur femme de manière significative. Voir annexes.
Résultat 3 : ENDA PRONAT, Les capacités des agricultrices membres des GIE sont renforcées dans des
activités entrepreneuriales qui respectent l’environnement (ASD).
Prévu:
Réalisé :
Augmentation de
10%
du nombre de
femmes qui mènent
des activités
entrepreneuriales
15% de l’espace
agricole est concédé
aux femmes7
•
6
•
•
Les femmes transformatrices disposent de connaissances techniques en gestion
comptable et commercialisation;
Une augmentation significative du nombre de productrices ASD6 dans les quatre
villages impliqués (indicateur largement atteint);
Les populations sont sensibilisées sur la réforme foncière et l’accaparement des
terres ;
Agriculture Saine et Durable.
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•
Un diagnostic des espaces fonciers a été effectué.
30% des femmes •
formées ont
accès à un crédit
Une enquête a été réalisée auprès des institutions de crédits et des groupements de
productrices de Guédé Village et de Lérabé, qui a abouti à la relance de la MEC ;
•
42 femmes (30 à Lérabé et 12 à Guédé Village) sur 106 formées (soit 39%)
peuvent soutenir modestement des activités génératrices de revenu grâce à la
mobilisation et la redistribution de l’épargne locale à travers les tontines des
groupements de productrices ;
17 transformatrices de Guédé ont pu accéder au soutien de leurs maris.
•
Activités et processus mis en place pour avancer dans l’atteinte de l’objectif en 2013
1. LES TRANSFORMATRICES
Activités réalisées :
- une formation en gestion comptable durant 3 jours du 25 au 28 mars à Guédé avec 22 participant/es, dont
les 17 femmes membres du GIE et 5 hommes. Objectifs :
1. Consolider les acquis de la première session de formation ;
2. Instaurer des procédures de gestion comptable simples et transparentes ;
3. Maîtriser le manuel de procédure administrative et financière.
-
une formation sur la commercialisation de 5 jours, du 05 au 10 mars avec 21 membres du GIE, dont 16
femmes et 5 hommes.
Cette formation a permis aux membres du GIE de faire une analyse sur l’écoulement des différents produits et
d’émettre des recommandations pour améliorer les revenus des membres et des producteurs/trices.
Le second semestre a été consacré au suivi de l’unité de transformation pour mesurer les progrès enregistrés
suite aux formations dispensées. Voir annexes.
2. LES PRODUCTRICES
Résultats enregistrés en 2013 suite aux sensibilisations et au renforcement technique d’Enda Pronat :
- Au niveau du GIE Bamaataré Sukabé, le nombre d’entrepreneuses est passé de 9 à 17, soit une
augmentation de 88%.
- A Korkadjé (village qui a intégré le projet en 2012), 25 productrices se sont engagées à produire du riz ASD
(agriculture saine et durable).
- La fédération a enregistré de nouvelles adhésions : 4 nouveaux villages composés majoritairement de
groupements de femmes.
Ainsi, depuis le début du projet, le nombre d’entrepreneuses engagées dans l’Agriculture Saine et Durable* est
passé de 74 à 131 sur 240 femmes qui ont participé au programme, soit une augmentation de 31% à 55%.
L’indicateur est largement atteint.
Nb
d'entrepreneuse
s engagées dans
l'ASD*
Guédé Chantier
Guédé Village
Lérabé
Korkadié
TOTAL
%
d'entrepreneuses
7
2011
2013
9
37
28
0
74
17
53
36
25
131
31%
55%
Nb
de
femmes qui
participent au
programme
60
60
60
60
240
Une augmentation significative de l’espace aménagé dont bénéficient les femmes avait eu lieu en 2012 (voir rapport).
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 68
Sensibilisation sur l’accaparement des terres
Les terres du Fouta sont très convoitées par les accapareurs du fait de leurs richesses de leurs terres et leurs
conditions favorables à l’agriculture. Pour lutter contre ce phénomène, Enda Pronat a organisé depuis janvier
2013 plusieurs rencontres de sensibilisations avec les populations locales afin de les aider à s’organiser pour
résister à la boulimie foncière des accapareurs. Elles avaient comme objectif d’informer et de sensibiliser les
populations sur la réforme foncière et l’accaparement des terres en vue de constituer une plateforme
départementale pour la défense du foncier. Le 08 juin la plateforme départementale a été installée à Ndioum. La
plateforme est départementale, elle est composée de 22 membres dont 11 femmes représentant chaque
collectivité locale du département de Podor
Dans cette plateforme, la société civile est représentée par Enda Pronat et des OP comme Ujak, Dental
Bamtaare, Fédération Ngatamaaré. Ces OSC accompagnent les populations de la zone pour lutter contre
l’accaparement des terres
Au-delà des activités de sensibilisation, une formation sur le droit foncier a été organisée au profit des femmes
avec la communauté rurale de Guédé de village.
L’objectif de la formation était de :
-
Permettre une meilleure compréhension de la législative foncière (Loi sur le domaine National) par les
populations ;
-
comprendre les enjeux de la réforme foncière dans un contexte d’accaparement des terres, et
-
Plaider une réforme respectueuse des droits et intérêts des paysans et pour un meilleur accès des femmes à
la terre.
Au second semestre 2013, il était prévu d’organiser un diagnostic des espaces fonciers et de leur utilisation par
les hommes et les femmes afin de vérifier si les indicateurs sont atteints. Ce diagnostic a été réalisé par les chefs
des 40 villages de la communauté rurale de Guédé Village appuyés par les animateurs de la fédération
Ngatamaaré Tooro et ceux de l’UJAK. Ces derniers n’avaient pas les capacités, le temps, ni les moyens de
procéder à des relevés GPS, ils se sont donc contentés de procéder sur la base d’enquêtes auprès des
propriétaires fonciers. Les résultats des diagnostics ont été partagés le 30 novembre à l’hôtel communautaire de
Guédé. Les données sont malheureusement très approximative est ne permettent pas de vérifier les espaces
occupés par les femmes. Le suivi de cet indicateur nécessiterait la mobilisation d’une équipe capable d’utiliser
l’outil GPS et ENDA Pronat a décidé de poursuivre cette action en 2014 (formation par le CIRAD sur un
logiciel SIG simplifié à la portée des populations).
Une enquête a été réalisée au mois de juin auprès des institutions de crédits et des groupements de productrices
de Guédé Village et de Lérabé pour apprécier l’évolution de l’accès des femmes au crédit.
A Lérabé, 30 femmes ont commencé à cotiser (1.000 F/personne) pour créer une tontine à l’image de ce que les
productrices de Guédé Village ont réalisé en 2012.
A Guédé Village, les 12 productrices qui avaient bénéficié de la tontine en 2012 ont remboursé avec un intérêt
de 10% sur 6 mois. Le montant global a été redistribué à 13 autres femmes du groupement qui l’ont investi
principalement dans l’embouche ovine et le commerce de riz.
Les 30 femmes de Guédé Village qui avaient contracté des crédits de 100.000 F auprès d’ACEP Alliance de
Crédit et d'Epargne pour la Production (ACEP) en 2010 ont toutes remboursé non sans difficulté et n’ont pas
renouvelé de demandes car elles trouvent plus sécurisant d’emprunter au niveau de leur tontine, bien que les
montants mobilisés pour l’instant soient limités. La plupart d’entre elles ont peur des organismes de
financement.
Certaines ont néanmoins déposé des demandes de crédits auprès du CMS crédit mutuel du Sénégal pour investir
dans l’agriculture, mais le CMS a répondu négativement ou trop tardivement à leur demande pour qu’elle puisse
s’engager.
Au second semestre, vues les difficultés rencontrées avec les structures bancaires de la place (fort taux d’intérêt,
caution solidaire,…), nous avons décidé d’appuyer la relance de la Mutuelle Epargne et Crédit (MEC) qui avait
été mise en place par la fédération Ngatamaaré Tooro pour soutenir la production et la transformation saine et
durable. La MEC est une initiative clé dans la valorisation des produits ASD (lignes de crédits affectés par
Pronat). En effet, de la même manière que la Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCAS), la MEC de Guédé
préfinance les campagnes agricoles des producteurs bio (carburant pour la motopompe, travail du sol,
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 69
semences) et les crédits sont remboursés par les producteurs après que le GIE ait transformé et vendu le riz ou
les oignons. Sans ces lignes de crédits qui couvrent entre 6 et 8 mois (depuis le semis jusqu’à la vente), les
producteurs n’auraient pas la capacité de rester dans l’ASD car le CNCAS donne les crédits en nature (engrais
chimiques, bon pour le labour,…) et les récupère dès la récolte sans donner de possibilité aux groupements de
transformer les produits localement. . Malgré une légère augmentation de nombre des sociétaires à 830
membres, la MEC a rencontré trois difficultés au cours de ces dernières années :
-
l’insuffisance de l'épargne locale et de lignes de crédit ;
-
le manque de compétence du personnel et des dirigeants au niveau de l’administration ce qui entraînait
des retards de financement des exploitations;
-
les calamités naturelles (mouches blanches et inondations) qui ont ravagé les cultures et empêché les
producteurs de rembourser leurs crédits.
L’équipe dirigeante a été remplacée en 2013 par des personnes plus compétentes qui ont pris l’engagement de
remobiliser l’épargne locale, de relancer l’octroi de petits crédits et d’assainir le bilan de la mutuelle avec le
soutien de Pronat (ré-affection de lignes de crédits pour les producteurs). Il s’agit d’une nouvelle phase pour
rendre la MEC plus efficace pour les initiatives agro écologiques.
Le nombre de femmes ayant accès au crédit de la MEC ne pourra être mesuré qu’en 2014, après la relance de la
MEC qui est toujours soutenue par Pronat.
Pour l’instant, seules les activités de mobilisation et de redistribution de l’épargne locale à travers les tontines des
groupements de productrices permettent à 42 femmes (30 à Lérabé et 12 à Guédé Village) sur 106 formées (soit
39%) de soutenir modestement quelques AGR (Activités génératrices de revenu). Les 17 transformatrices de
Guédé quant à elles, n’ont pu accéder qu’au soutien de leurs maris (voir indicateur sur l’appui du mari). Certes,
l’indicateur de 15% a été dépassé, néanmoins les montants des crédits affectés au niveau des tontines sont très
insuffisants pour satisfaire les besoins d’investissement/fonctionnement des femmes.
•
Evolutions et réorientations significatives par rapport au contexte, aux groupes cibles, aux
partenaires, aux méthodes, aux synergies, etc.
Au cours du 1er semestre 2013, la conduite de certaines activités a été perturbée par la venue d’investisseurs
français à la recherche de 4.500 hectares pour produire du riz. Enda Pronat a profité de cette opportunité
pour organiser plusieurs activités de sensibilisation des populations et des élus locaux (conseillers ruraux) sur
le phénomène d’accaparement des terres, à Guédé et dans l’ensemble du département de Podor avec l’appui
du CNCR. Ainsi, la plateforme citoyenne de défense du foncier de Ndioum a été mise en place avec une forte
implication des productrices qui cherchent à améliorer leur accès au foncier.
Ces dernières, dans le cadre du Réseau National des Femmes Rurales (RNFR), ont également organisé un
atelier national sur « femmes et foncier » les 3 et 4 juillet dernier à Dakar pour dénoncer notamment auprès
des autorités le fait qu’elles sont très largement sous représentées dans la commission nationale chargée de la
réforme foncière.
Au second semestre 2013, après la réforme foncière, le gouvernement sénégalais cherche à réformer le
code des collectivités locales à travers « l’acte III de la décentralisation ». Pour les populations locales, cet acte
représente une nouvelle stratégie de confiscation des terres agricoles par l’Etat. En effet, il prévoit la
communalisation des communautés rurales, ce qui permettra l’application de la Loi n°2011-07 du 30 mars
2011 portant régime de la Propriété foncière. Cette Loi, votée sous Wade, dessaisit le Conseil rural,
devenu Conseil municipal, de ses prérogatives en matière d’immatriculation des terres agricoles. Ce projet
de loi n°21 2013 portant sur le code des collectivités locales a été approuvé par l’assemblée nationale avant
d’être contesté par les populations. Pour maintenir la paix sociale, le chef de l’Etat a accepté de soumettre
ce projet de loi à l’AN pour révision. Le gouvernement a également annoncé le report des élections locales
de mars à juin 2014 dans le but d’avoir le temps de mettre en œuvre cette loi. Dans ce contexte, les
exploitations familiales et plus particulièrement les jeunes et les femmes sont menacés ; ils risquent de
perdre le contrôle de leurs terres au profit d’investisseurs étrangers.
Le gouvernement de Macky Sall ne croit plus en l’agriculture familiale et demeure persuadé que
l’agrobusiness est le seul moyen de développer le secteur. Ainsi, il a ratifié avec les pays du G8 et de
puissantes multinationales l’accord-cadre de coopération de la Nouvelle Alliance pour la Sécurité
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 70
Alimentaire et la Nutrition (NASAN) en aout 2013. Les réformes annoncées dans ces accords cadre visent
à sécuriser les agro industriels grâce à des politiques foncière et fiscale incitatives, sans prendre en compte
leurs effets sur les petits producteurs/trices et leur environnement.
Face à ces nouveaux enjeux qui risquent de mettre en péril l’avenir des sociétés paysannes, Enda Pronat
profite de chaque occasion pour informer et sensibiliser les communautés partenaires, particulièrement les
femmes qui se préparent à intégrer en force les instances de décision locales.
Face aux incertitudes des réformes sur le foncier et à l’accaparement des terres, il faut travailler à régulariser
les parcelles en prévention. Cela a été le message fort des caravanes et formations et a fait l‘objet
d’engagements. Hommes et femmes doivent travailler à chercher des titres de régularisation à leurs terres.
Pour les trois années :
•
•
Contexte: impact du contexte international (investisseurs, accaparement des terres, NASAN), national
(perturbations lors de la campagne présidentielle de 2012, réforme du foncier), et local (manque de terres
aménagées, difficulté de sécuriser des terres pour les femmes, persistance des difficultés d’accès au crédit
pour les femmes.
Synergies: les synergies établies avec la SAED, le Programme Intégré de Podor (PIP), la mairie de Guédé
et la communauté rurale se sont renforcées. Plaidoyer avec le Réseau National des Femmes Rurales
(RNFR), mise en place d’une plate-forme citoyenne. Les formations et les sensibilisations restent les
piliers fondamentaux pour un développement rural durable.
Potentiel pour contribuer à l’atteinte des résultats à long terme (impact)
Suite à l’atelier national sur « femmes et foncier » de juillet 2013, le Ministère de l’Agriculture a demandé à
rencontrer les responsables du RNFR et s’est engagé à les appuyer dans leurs actions de promotion de la
femme et de l’agriculture familiale. Au niveau local également, les hommes commencent à comprendre qu’ils
ont tout intérêt à soutenir l’accès des femmes au foncier dans ce contexte alarmant d’accaparement des terres
qui risque de mettre en péril l’avenir des sociétés paysannes. Les femmes du RNFR se sont engagées à
travailler, avec l’appui d’experts juristes, sur des propositions de réforme foncière qui garantissent leurs droits
ainsi que ceux des exploitations familiales, et de les soumettre à la commission chargée de la réforme foncière.
Les travaux de collecte de propositions ont eu lieu en 2013 et vont se poursuivre en 2014 dans 5 zones agro
écologiques du Sénégal (Guédé, Keur Moussa, Koussanar, Fatick et Walo).
Au niveau de l’accès aux postes de décision, les productrices de Guédé et de Lérabé ont montré leur
détermination durant les Assemblées Générales de renouvellement des instances de leurs groupements et de
la fédération Ngatamaaré Tooro avec un taux de représentativité de 53%. Et leur ambition ne s’arrête pas là
puisqu’elles se préparent à participer aux élections locales de juin 2014 avec l’espoir que la loi sur la parité sera
appliquée comme pour l’élection de l’assemblée nationale en 2011. Ce serait une première pour les femmes de
la communauté rurale de Guédé Village qui sont sous représentées au niveau du conseil rural (à peine 10%).
Ainsi, elles pourront mieux défendre leurs préoccupations au sein de la communauté, notamment, leur droit
d’accès au foncier.
Pour les trois années du programme :
•
•
•
•
Participation de femmes leaders dans les communautés susceptibles de contribuer à jouer un rôle
d’exemple, faire évoluer les mentalités et la situation ;
La participation de certains leaders masculins qui sont prêts à soutenir l’empowerment féminin.
Augmentation de la superficie disponible pour le groupement de Guédé Villatge et Lérabé, qui a été
déterminant pour améliorer l’accès des femmes au foncier
Importance des formations techniques, qui permettent une diversification des sources de revenus et de
contribuer à une meilleure sécurité alimentaire.
•
Durabilité et mesures destinées à la favoriser
Le plaidoyer pour améliorer l’accès des femmes au foncier et aux postes de décision nécessite non seulement
un renforcement du pouvoir politique des femmes (confiance en soi, alliances stratégiques, accès aux postes
de décision, communication, etc.), mais également une bonne assise économique pour leur permettre d’être
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 71
écoutées et reconnues par la communauté. C’est pour cela que nous avons choisi de soutenir les femmes
entrepreneuses de Guédé dans leurs activités de production et de transformation tout en les impliquant dans
le plaidoyer à travers le RNFR.
Au-delà du plaidoyer auprès des décideurs pour améliorer leur accès aux moyens de production (terres
aménagées, crédit), il est possible de renforcer ces groupements en mettant en place de petites unités de
transformation locale comme Pronat l’a fait avec l’appui de l’Ambassade d’Allemagne pour apporter une
valeur ajoutée aux produits bruts. La recherche de financement complémentaire permettra d’améliorer ce
cadre pour mettre les transformatrices dans des conditions de travail qui répondent aux normes d’hygiène
exigée par la législation nationale.
De même, le renforcement des capacités de gestion des entrepreneuses, la diversification des produits
transformés et la recherche de marché devra se poursuivre sur un plus long terme afin qu’elles parviennent
encore à améliorer et à sécuriser leurs revenus.
Enfin, pour pérenniser et étendre les activités de production saine et durable et de transformation, il est
nécessaire de renforcer les lignes de crédit de la mutuelle qui appuie la fédération Ngatamaaré Tooro et
d’aménager de nouveaux périmètres irrigués.
Pour les trois années du programme :
•
Pour rendre durable le changement de comportement, nécessité d’investir dans le formation des jeunes
qui sont plus aptes à porter le changement.
•
Pour durabiliser les activités entrepreneuriales des femmes, il faut également les renforcer en termes de
matériel agricole et de transformation.
•
Pour pérenniser et étendre les activités, nécessité de renforcer les lignes de crédit disponibles pour les
femmes.
•
Apprentissages, enseignements intéressants, évaluation et suivi
Bien que le nombre d’entrepreneuses engagées dans les activités de production et de transformation saines et
durables ait augmenté de 24% depuis le début du projet en 2011, les revenus tirés de ces activités sont encore
loin d’être satisfaisants pour apporter une réelle sécurité financière à ces femmes. Non seulement les
aménagements agricoles sont sommaires, mais l’Etat a depuis longtemps abandonné les producteurs à leur
propre sort et mise de plus en plus sur les investisseurs étrangers. Dans ce contexte, il est très difficile d’assoir
une agriculture saine et durable, d’autant que l’agriculture irriguée nécessite d’importantes lignes de crédit qui
ne sont pas toujours disponibles. Quant à la transformation des produits, elle doit aller jusqu’à la mise en
marché des produits sur des marchés rémunérateurs, en l’occurrence à Dakar principalement, ce qui n’est pas
facile à maîtriser pour des femmes résidentes au Fouta (à plus de 500 km de la capital).
Néanmoins, l’accompagnement de Pronat pour améliorer les rendements, la productivité, la gestion et la
recherche de débouchés au niveau local se poursuit avec pour ambition d’autonomiser les groupements dans
un futur proche. Déjà le GIE des transformatrices de Guédé Chantier envisage d’ouvrir une boutique à
Ndioum pour développer la commercialisation du riz et des oignons bio et de développer des échanges avec
les autres fédérations paysannes partenaires de Pronat, soit des ambitions pleines d’espoir pour ces jeunes
entrepreneuses.
Pour les trois années :
•
Une sensibilisation suivie permet une prise de conscience des femmes quant à leurs droits ;
•
Les formations permettent un investissement des femmes dans de nouvelles tâches, par exemple la
gestion financière du GIE.
•
Des activités qui génèrent suffisamment de revenus favorisent une meilleure assise des femmes au sein de
leur communauté, y compris lorsqu’il s’agit de favoriser leur implication et leur participation politique.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 72
•
Points positifs à remarquer, bonnes pratiques
Durant les 3ans, nous avons travaillé à renforcer la place des femmes dans l’entreprenariat rural durable et
améliorer la prise en compte de l’approche genre dans les pratiques des acteurs de développement et des
organisations de base.
Les principaux acquis du projet sont:
•
•
•
•
•
•
•
Une plus grande prise de conscience des femmes et des hommes du rôle que doivent jouer les
femmes dans la société ;
Prise de parole et de décisions par les femmes dans les organisations ;
Intégration de l’approche genre dans les instances de la fédération et du GIE ;
Développement du leadership féminin dans la zone ;
Développement de l’esprit entrepreneurial des femmes bénéficiaires du projet ;
Reconnaissance juridique et plus grande visibilité des groupements bénéficiaires ;
Développement de l’appui des maris à leurs femmes ;
La prise de conscience des femmes a été déterminante dans le projet, les sensibilisations faites ont donné le
courage aux femmes de prendre la parole et des décisions dans les maisons et de mieux intégrer les instances
de décision au sein des organisations (52% de femmes dans le bureau exécutif de la fédération).
Aujourd’hui, elles sont au cœur des activités (plus de 60% des productrices sont des femmes) et de la gestion
de la fédération.
Grâce au renforcement organisationnel, tous les groupements de femmes de la fédération ont eu leur
reconnaissance juridique, ce qui leur a permis d’être affiliés à d’autres réseaux comme la fédération des GPF
du département de Podor et le Réseaux national des femmes rurales du Sénégal.
Avec les formations reçues, l’esprit entrepreneurial des femmes s’est développé dans toute la zone :
A Guédé Village, le groupement de productrices a mis en place une tontine qui leur permet de soutenir de
nouvelles activités génératrices de revenu (petit commerce, embouche, ovine et bovine, etc.).
Au niveau du GIE de Guédé Chantier, 15 des 22 transformatrices formées ont également diversifiées leurs
activités économiques et sont sollicités par d’autres femmes qui souhaitent apprendre les techniques de
transformation sur lesquelles elles ont été formées.
Enfin, des leaders commencent à émerger au sein des groupements de femmes bénéficiaires du projet et
s’activent dans la préparation des élections locales prévu au mois de juin 2014.
Bonnes pratiques :
Les visites d’échanges entre les groupements de femmes ont permis aux femmes de diagnostiquer entre elles
leurs problèmes de femmes afin de trouver des solutions durables.
Elles comptent perpétuer chaque 6 mois ces échanges pour développer des synergies et l’esprit de solidarité
entre elles. Leurs maris aussi seront conviés pour qu’ils aient une meilleure compréhension et continuent de
développer des alliances avec les femmes, notamment dans le cadre de la préparation aux élections locales
pour une gouvernance durable des terroirs.
Quelques extraits des témoignages des bénéficiaires :
•
« Le projet nous a beaucoup renforcées au niveau organisationnel. Avant, J’étais seule à faire face aux hommes, mais grâce
aux sensibilisations, d’autres femmes ont commencé à me rejoindre dans mon combat pour l’égalité homme femmes » Sira
Gangué, productrices de Guédé Village et Vice-présidente de la fédération Ngatamaaré Tooro.
•
« J’ai beaucoup apprécié la journée de célébration du 08 mars avec les femmes rurales. Cela nous a beaucoup honorées. C’est
une grande première dans la zone. » Cira Hamet, productrice, animatrice de Lérabé et trésorière de la
fédération Ngatamaaré Tooro.
•
La prise de parole des femmes est devenue effective grâce aux sensibilisations réalisées durant le projet,
ce qui leur a permis de mieux intégrer les postes de décision au sein des groupements et de la fédération.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 73
•
« La timidité des femmes les empêchaient de développer certaines de leurs compétences mais les échanges sur la reconnaissance
des droits et devoirs des femmes et la valorisation du rôle de la femme ont aidé ces dernières à se départir de cela. » Anta
Guéye, Présidente de l’union de Guédé Chantier et Secrétaire de la fédération Ngatamaaré Tooro.
•
Le projet a également contribué au développement de l’entreprenariat féminin local.
•
«Grâce au projet, nous avons bénéficié de beaucoup de formations : Genre, Leadership entreprenariat féminin,
transformation des produits, gestion comptable, commercialisation etc. Ces formations nous ont permis de diversifier nos
produits et d’améliorer nos revenus. » Aissata aly Hanne, transformatrice et trésorière du GIE Baamtaré
Soukabé de Guédé Chantier.
OBJECTIF SPECIFIQUE SUD OSS5: REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Objectif spécifique 5
5. Fiche signalétique de l’objectif spécifique Sud 5
Les capacités techniques des membres du CONAFED à faire intégrer par les communautés locales
l’Approche Genre dans la participation à la Gestion durable des Ressources naturelles (dans 3 sites pilotes : REFED/Katanga pour le cuivre et dérivés, REFED/Province Orientale pour le bois/forêt,
REFED/Kasaï Oriental pour le diamant) en sont renforcées.
dans 3 sites-pilotes : REFED/Katanga pour le cuivre et dérivés, REFED/Province
Groupes Orientale pour le bois/forêt, REFED/Kasaï Oriental pour le diamant) en RD Congo,
cible:
soit 80 ONGD membres.
Partenaires
CONAFED
locaux
Indicateur 1 : 50% des membres de CONAFED dans les 3 régions ont réalisé des
Indicateurs actions vis-à-vis des communautés locales pour l’intégration du genre dans la gestion
pour les 3
durable des ressources naturelles.
années :
Indicateur 2 : 50% Les membres de CONAFED dans les 3 régions s’engagent dans la
lutte contre la violence faite aux femmes.
Résultat 1Le nombre des membres du CONAFED dont les capacités ont été renforcées pour faire intégrer
par les communautés locales l’approche genre dans la participation à la gestion durable des ressources
naturelles en RD Congo augmente sensiblement (20 %).
Prévu 2013
Réalisé
Au moins 20 % des membres du CONAFED formés
dans les 3 sites pilotes choisis transmettent aux
communautés locales leurs connaissances sur
l’intégration du Genre dans les pratiques de
participation à la gestion des ressources naturelles de
la RD Congo
Au moins 20 % des membres du CONAFED
transmettent leurs connaissances sur le gender budgeting
pour favoriser l’intégration du Genre dans les
pratiques de participation à la gestion des ressources
naturelles de la RD Congo.
La vulgarisation des outils sensibles au genre s’est
poursuivie en 2013 (après celle de 2011). Ceci
représente plus de 20% des membres du
CONAFED.
Les membres des staffs des REFED concernés ainsi
que d’autres acteurs (ONG membres, étudiants,
chercheurs, délégués de réseaux WWF/carpe et
réseaux des femmes (CAFCO, CFPD, Espace
Femme), responsables des institutions publiques)
disposent de connaissances en la matière.
Activités et processus mis en place pour avancer dans l’atteinte de l’objectif en 2013
Suivi-accompagnement
Une mission de suivi a effectuée en juillet 2013 en Province Orientale afin de s’assurer de l’implication des
différents acteurs dans le programme. Des contacts ont été pris avec les partenaires locaux (Ministère
Provincial, acteurs politiques, députés, autorités traditionnels, communautés locales, exploitants) impliqués
dans la gestion des ressources naturelles (RN).
Les différents thèmes de plaidoyer à mener après l’étude ont été identifiés, à savoir :
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 74
•
•
•
•
•
•
l’accès à la terre et l’octroi de titre foncier aux femmes,
lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre,
les activités de lutte contre la pauvreté des filles et des femmes à travers les AGR,
les projets de réinsertion socio professionnel des filles mères et désœuvrées,
la formation professionnelle des filles et des femmes,
la formation et la vulgarisation sur le budget sensible au genre et l’implication des femmes dans les
comités locaux de développement qui seront présentés à l’atelier national de l’adoption de l’étude.
Une mission de suivi-accompagnement a été effectuée au Katanga au mois de novembre afin de s’assurer de la
maîtrise et l’usage des outils sensibles au genre dans les programmes et politiques des entités et organisations
par les autorités locales, les députés provinciaux, les autorités traditionnelles, les leaders communautaires ont
les responsables des organisations paysannes et animateurs des ONG.
Lors de ce voyage, il a été remarqué que les ONG se sont approprié des outils d’analyse du genre dans leurs
planifications. Les autorités locales comprennent aujourd’hui la notion du genre et de la parité, ils exigent la
présence des femmes dans leurs activités et les encouragent à briser les barrières culturelles.
Les séances de restitution et de validation de la recherche action ont servi de séance de sensibilisation pour les
leaders et des experts des ministères des mines, du genre, de la Régie de distribution des eaux ainsi que ceux
des réseaux de protection de l’environnement qui ont donné des recommandations ayant trait à la révision des
lois, renforcement du partenariat avec le ministre du genre dans la valorisation des maisons de la femme
pouvant servir des cadres d’analyse des problèmes des filles et des femmes et de récupération de celles-ci à
travers des actions pour la récupération des filles et des femmes victimes de l’exploitation des ressources
naturelles. Voir annexes.
Résultat 2 : Des activités de plaidoyers réalisés pour intégrer, dans les documents des politiques de gestion
durable des ressources naturelles en RD Congo, des dispositifs pertinents qui réduisent les résistances à
prendre en compte l’approche genre.
Prévu 2013
Réalisé
Outils de plaidoyer disponible
Des outils de plaidoyer sont disponibles.
Au moins 3 plaidoyers ont été réalisés par
Plus de trois plaidoyers ont été réalisés, tant envers la société
CONAFED et ses membres pour intégrer
civile que les autorités au niveau national et dans les provinces
dans les documents des politiques de gestion impliquées, ainsi qu’à travers les médias.
durable des ressources naturelles en RD
Congo des dispositifs pertinents qui réduisent
les résistances à prendre en compte
l’approche genre
Activités et processus mis en place pour avancer dans l’atteinte de l’objectif en 2013
Sensibilisation et actions de plaidoyer à Kinshasa
Les membres du CONAFED impliqués dans la recherche-action ont contribué à dégager des éléments de
plaidoyer pour activités de plaidoyer planifiées en 2013. L’implication de différents acteurs dans les
recherches-actions et les activités de sensibilisation à travers les médias sont susceptibles de contribuer à
réduire les résistances à prendre en compte l’approche genre.
•
Une séance de sensibilisation et restitution du rapport synthèse de l’étude a été organisée à Kinshasa avec
17 animateurs de la Société Civile et des institutions (Université et Ministères de l’Environnement et des
Mines et Hydrocarbures) dont 8 femmes parmi lesquelles une femme membre d’une association de peuple
autochtone.
Les participants ont été interpellés pour intégrer le genre dans les documents des programmes et projets
de leurs ONG et dans des politiques de gestion durable des ressources naturelles en RD Congo.
•
Un plaidoyer et une sensibilisation a été faite avec un responsable de la direction de la documentation du
ministère du genre, les responsables des institutions publiques (la régie de distribution d’eau, le centre de
recherche géologique et les réseaux des femmes (CAFCO, Espace femme, coalition des femmes pour la
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 75
paix)
•
Une séance de sensibilisation et restitution du rapport de synthèse de l’étude a été organisée le 16 octobre
à Kinshasa, elle a connu la participation de 2 déléguées du partenaire le Monde selon les Femmes, 15
animateurs de la Société Civile et des institutions (Université et Ministères de l’Environnement et des
Mines et Hydrocarbures), dont 6 femmes parmi lesquelles une femme autochtone et une chercheuse de
l’université. Les participants ont été interpellés pour intégrer le genre dans les documents des programmes
et projets de leurs ONG et dans des politiques de gestion durable des ressources naturelles en RD Congo.
A chaque fois, il a été recommandé l’intensification des actions de sensibilisation et de plaidoyer pour la prise
en compte de l’approche genre. Les actions communes ont été définies et les recommandations émises en vue
de l’atteinte de l’objectif de ce projet.
La proposition de la révision du projet de loi sur l’environnement, les Codes minier, agricole et forestier, à
travers l’intégration des dispositions du genre ainsi que le plaidoyer pour son vote au parlement est un effort à
poursuivre par les 15 délégués ayant promis de conjuguer leurs efforts.
Sensibilisation et actions de plaidoyer dans les provinces
Une séance de travail faite avec un expert de l’environnement pour définir les indicateurs genre de
l’environnement dans son volet accès à la terre, nous a permis de comprendre la démarche sur la définition des
indicateurs genre . L’acquisition de l’outil de travail est un acquis, car il peut être adapté dans tous les
domaines.
À la suite de la restitution du rapport de l’étude en octobre, des activités de plaidoyer ont été menées en
Province Orientale. Ces actions ont abouti au dépôt des mémos au Gouvernorat, à l’Assemblée Provinciale,
aux Ministres provinciaux des mines, de l’Environnement, du Genre et de l’Intérieur et auprès des
organisations de la Société Civile. Ces mémos reprenaient quelques articles importants du régime foncier de
1973, du Code forestier de 2002, du Code minier de 2002, du Code agricole de 2011.
Au niveau national, un atelier a été organisé sur la sensibilisation en faveur du plaidoyer pour l’intégration du
genre dans la gestion des ressources. Celui-ci avait connu la participation des experts des services publiques
(Régideso, Centre de Recherche Géologique et Minéralogique (CRGM), des animateurs des collectifs
intervenants dans les ressources naturelles, des organisations féminines.
A Lubumbashi et à Mbuji-Mayi, les équipes d’ADIF et du REFED/Kasaï Oriental ont été reçues par : les
Ministres Provinciaux des Mines et Environnement et du Genre, les Commissions du Genre et de la PAJ de
l’Assemblée Provinciale, le Chef de bureau chargé des sites d’exploitation et le Président des exploitants
artisanaux.
La situation des femmes dans les sites d’exploitation des ressources naturelles au Katanga et au Kasaï Oriental
leur était expliquée et les mémos de plaidoyer leur étaient remis avec le message précis suivant :
• Que l’Etat congolais veuille à ce que les entreprises exploitant les ressources naturelles prennent en
compte les préoccupations des femmes dans la gestion des projets communautaires dans le cadre des
activités de leur programme de développement communautaire et que les femmes fassent partie des
comités locaux qui servent de répondant de la population » ;
• Intégrer le Genre dans la loi sur le Code Minier, le Code Agricole et la Loi Foncière ;
• Que l’Etat congolais initie les projets de réinsertion socioprofessionnelle des filles et des femmes vivant
dans les zones minières ;
• Que l’Etat congolais veuille à la protection et sécurisation des femmes vivant dans les zones d’exploitation
des ressources naturelles ;
• Que les animateurs des ONG, l’Etat et les entreprises d’exploitation des ressources naturelles disposent de
budget sensible au genre ;
• Promouvoir les femmes travaillant aux Ministères des Mines, de l’Environnement ainsi que dans les
entreprises d’exploitation des ressources naturelles.
• A l’issue de ces actions de plaidoyer, des promesses ci-après ont été faites par les décideurs :
• Que la Société Civile s’organise pour être l’interface entre les entreprises exploitant les ressources
naturelles et les populations habitant dans les sites d’exploitation des ressources naturelles pour élaborer
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 76
•
•
•
•
ensemble des projets d’intérêt communautaire à l’impact visible ;
A la reprise de la session parlementaire, les Commissions Genre et PAJ vont présenter la situation des
femmes vivant dans les zones d’exploitation au Katanga, sur base des rapports des enquêtes menées par
l’ONG ADIF. Elles feront également un plaidoyer pour élaborer un Edit concernant la protection des
femmes dans les sites d’exploitation des ressources naturelles ;
Il a été demandé à l’équipe d’élaborer un projet d’Edit relatif aux conditions déplorables que vivent les
femmes dans les sites d’exploitation des ressources naturelles ;
Les Ministères Provinciaux des Mines et Environnement et du Genre ont promis d’identifier les femmes
qui travaillent dans leurs Ministères, les Divisions respectives et les Entreprises d’exploitation des
ressources naturelles afin de constituer une banque de données. Cela permettra de bien suivre l’évolution
de ces femmes en terme de promotion ;
Qu’un cadre d’échange soit mis sur pied par rapport à la situation des femmes dans les zones
d’exploitation des ressources naturelles.
Campagne de communication
Un total de 12 actions de sensibilisation par les mass-médias ont été effectuées, dont :
• 6 émissions télévisées animées (1 au Kasaï Oriental, 2 en Province Orientale et 2 émissions animées à
Kinshasa dont 1 à la tribune de la Femme de la chaîne officielle RTNC (Radio-Télévision Nationale
Congolaise) et 1 à l’émission Unit Vert de Canal Kin(CKTV).
• 4 émissions radiodiffusées (1 au Kasaï Oriental, 2 en Province Orientale, 1 à Kinshasa),
• 1 reportage et l’insertion de l’atelier de restitution et de sensibilisation de Kinshasa au journal télévisé de
Canal Kin (CKTV),
• une page magazine au journal télévisé de la RTNC au Katanga, 2 rediffusions à Kinshasa.
Les émissions ont été diffusées et rediffusées, atteignant ainsi un public large et diversifié, le feedback que le
CONAFED en a reçu a été positif. Voir annexes.
Résultat 5.3 : D’ici 2013, les membres du CONAFED, dans les sites - pilotes suivants : (REFED/Katanga,
REFED/Province Orientale, REFED/Kasaï Oriental), ont transmis leurs connaissance sur la lutte contre
l’impunité des violences faites aux femmes et la marchandisation/commerce des corps
Prévu 2013
Réalisé
Il existe des stratégies élaborées par les
membres CONAFED (dans les 3 régions)
et des communautés locales accompagnées
pour contribuer à la lutte contre l’impunité
des violences faites aux femmes et la
marchandisation/commerce des corps sont
renforcées
•
•
Existence de résultats de la recherche menée sur des sitespilotes (REFED/Katanga, REFED/Province Orientale,
REFED/Kasaï Oriental), qui ont été intégrés à ceux sur
le genre et l’exploitation des ressources naturelles dans
une étude unique.
Diffusion des résultats lors des différentes activités de
sensibilisation et de plaidoyer.
Activités et processus mis en place pour avancer dans l’atteinte de l’objectif en 2013
Diffusion de l’étude
La production des copies de l’étude transmises aux animateurs des ONG ont permis une meilleure
connaissance sur la situation de la femme et de la jeune fille dans ces différents sites. Les situations des
violences faites aux femmes en RDC (dans les 3 régions) sont reconnues par des experts, les représentants
des institutions locales et ceux des communautés locales suite aux informations données à travers la séance
de sensibilisation, 500 affiches et 1.000 affichettes distribuées ainsi que les émissions radiodiffusées et
télévisées animées par les membres du CONAFED dans les sites-pilotes suivants : ADIF/Katanga,
REFED/Province Orientale et REFED/Kasaï Oriental ont touché des milliers des personnes.
Cette étude contribue à renforcer la banque des données du CONAFED et de ses partenaires
gouvernementaux (Ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant, de l’Environnement et celui des Mines
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 77
et des Hydrocarbures.et non gouvernementaux ainsi que ceux du secteur privé (exploitants miniers et
forestiers).
Le rapport synthèse de l’étude a proposé des stratégies et des solutions pour lutter contre les inégalités de
genre et les violences basées sur e genre, cette étude a été complété avec trois autres études financées par la
COCAFEM/GL sur (l’accès en justice des femmes et des filles victimes de violences sexuelles, les lois sur
les lois sur les violences sexuelles et basées sur le genre). Le CONAFED a lancé un appel d’offre pour le
recrutement d’un consultant pour la finalisation d’un document unique de la stratégie de plaidoyer.
Dans le cadre de l’Information/sensibilisation, des émissions radiodiffusions ont été organisées : Kinshasa,
Kisangani, Lubumbashi et à Mbuji-Mayi ainsi que des émissions télévisées : Kinshasa, Kisangani,
Lubumbashi et à Mbuji-Mayi. Voir annexes.
•
Evolutions et réorientations significatives par rapport au contexte, aux groupes cibles, aux
partenaires, aux méthodes, aux synergies, etc.
Depuis le 18 avril 2013, le contexte est marqué par la suspension pour une année de la RDC de l’ITIE qui
relève «un défaut d’exhaustivité» et juge insuffisante la «qualité des données» dans les rapports transmis
malgré que «des progrès importants pour l’amélioration de la transparence et de la redevabilité avaient été
accomplis ces cinq dernières années.»
On se pose des questions de savoir « comment analyser cette situation » et « quelles pourraient en être les
conséquences pour la RDC ? » Site web: http://radiookapi.net/congo//emissions-2/dialogue-entrecongolais/
Cette situation peut relancer le débat sur la traçabilité des matières premières et sur la situation de la femme ;
ce qui exige le renforcement de partenariat entre les différents acteurs vu les enjeux économiques et même
politique que
Un avant-projet de loi sur l’environnement a été déposé au parlement par les ONG membres du réseau
environnement.
Un partenariat est encours d’être conclu entre le Collectif Genre et Ressources Naturelles et le
CONAFED ; cela constitue une opportunité pour le CONAFED, les membres de WWF/CARPE ainsi
qu’à ceux de GT Climat serre de mener les actions de plaidoyer au parlement pour la prise en compte du
genre dans ce projet de loi.
Après les enquêtes, les séances de validations, de restitution et de sensibilisation menées dans les 3
provinces concernées et au niveau national, il ressort que certains acteurs impliqués ont eu connaissance de
l’approche genre et des concepts apparentés, et ont identifié les faiblesses des certains documents de
stratégie sur l’environnement ainsi que les conséquences qui en découlent quant à la non prise en compte
du genre dans la gestion des ressources naturelles au sein de ces zones d’exploitation. Des conséquences
qui risqueraient d’entrainer des effets durables et profonds au sein des communautés locales au plan
socioéconomique, politique et environnemental ont été également évoquées.
Il s’avère nécessaire que les actions soient réorientées vers le renforcement des capacités techniques et
économiques des femmes afin de réduire leur perpétuelle marginalisation qui sont à la base de la réduction
de fracture socioéconomique au sein des communautés locales.
Les groupes cibles sont progressivement réceptifs aux messages de sensibilisation et de plaidoyer en faveur
de l’intégration de la femme dans le processus de gestion des ressources naturelles.
Les méthodes axées sur l’info-sensibilisation, la formation et l’entretien restent encore efficaces pour
atteindre des résultats escomptés et peuvent être renforcées avec d’autres stratégies consolidées.
Le travail en synergie effectué avec d’autres organisations de la société civile, les exploitants et les services
techniques de l’Etat intervenant dans cette thématique a permis les échanges, la complémentarité et la
formation sur l’état.
La problématique de l’exploitation des ressources sur la vie des communautés en générale et de celle des
femmes interpelle plus d’un acteur en RDC, la Plateforme des Organisations de la Société civile Intervenant
dans le secteur Minier au Katanga (POM) a fait des propositions d’amendement du code minier de la
République Démocratique du Congo, sur la responsabilité sociale des entreprises et des droits des
communautés locales. Les membres de POM, ont remarqué l’absence du caractère non contraignant de loi
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 78
quant à ce et propose l’article 198 bis qui stipule : Le titulaire d’un permis d’exploitation est tenu de
commencer la mise en œuvre des engagements pris vis-à-vis des communautés locales à dater du début de la
production.
Cette disposition peut donner la possibilité des mises en place des projets des promotion des filles et des
femmes ainsi que de la promotion de la participation des femmes dans les structures locales de
développement qui définissent des priorités dans les choix des projets locaux.
Depuis quelques années, la RDC était membre de l’ITIE et cela avait rassuré l’opinion de son implication de
la gouvernance participative des ressources naturelles. Malheureusement, à la date du 18 avril 2013, elle a été
suspendue pour une année à cause de «un défaut d’exhaustivité» et a jugé insuffisante la «qualité des
données» dans les rapports transmis malgré que «des progrès importants pour l’amélioration de la
transparence et de la recevabilité avaient été accomplis ces cinq dernières années.»
On se pose des questions de savoir « comment analyser cette situation » et « quelles pourraient en être les
conséquences pour la RDC ? » Site web: http://radiookapi.net/congo//emissions-2/dialogue-entrecongolais/
Après les enquêtes menées dans les 3 provinces concernées, il ressort que certains acteurs impliqués ont eu
connaissance de l’approche genre et des concepts apparentés, et ont identifié les faiblesses des certains
instruments juridiques nationaux en vigueur et les conséquences qui en découlent quant à la non prise en
compte du genre dans le cycle de gestion des ressources naturelles dans leurs zones d’exploitation. Des
conséquences qui risqueraient d’entrainer des effets durables et profonds au sein des communautés locales
au plan socioéconomique, politique et environnemental.
Quant aux femmes leaders communautaires, aux animatrices des associations et aux femmes membres de
partis politiques formées et sensibilisées au Centre Liloba à Kinshasa sur le genre et la gestion durable des
ressources naturelles, elles ont exprimé leur satisfaction d’avoir renforcé leurs capacités techniques en cette
matière nouvelle qui leur servira d’argumentaire pour le plaidoyer dans leurs structures respectives en faveur
de l’intégration du genre dans leurs programmes.
Toutefois, avec la révision de certains instruments juridiques (Code de la famille, Code du travail…) ainsi
que le vote de nouvelles lois telles que la loi sur la parité, sur l’environnement… pourront favoriser la prise
en compte du genre et son effectivité dans les programmes et politiques locaux, provinciaux et nationaux.
Le code de la famille est en cours de révision et le CONAFED est partie prenante dans le processus de
plaidoyer.
Lors des travaux des Concertations Nationales, les déléguées des organisations de la Société Civile dont celle
du CONAFED avaient mis plus d’accent sur la prise en compte du genre dans les résolutions finales. Cette
préoccupation était reprise dans un des paragraphes du discours de clôture du Chef de l’Etat devant le
Congrès et les délégués auxdites concertations. Alors que le projet de loi sur la parité voté au Parlement a
des caractères contraignants dans son contenu à l’égard de toutes les institutions et à tous les niveaux en ce
qui concerne le quota de 30% de femmes. Ces éléments constituent ainsi une force juridique et légale qui
devra être soutenue par des actions de plaidoyer et de pression auprès des décideurs, acteurs politiques et
membres de la Société Civile.
Il s’avère nécessaire que les actions soient réorientées vers le renforcement des capacités techniques et
économiques des femmes afin de réduire une perpétuelle marginalisation des femmes qui sont à la base de
la réduction de la fracture socioéconomique au sein des communautés locales.
Les groupes cibles sont, progressivement, réceptifs aux messages de sensibilisation et de plaidoyer en faveur
de l’intégration de la femme dans le processus de gestion des ressources naturelles.
Les méthodes axées sur l’info-sensibilisation, la formation et l’entretien restent encore efficaces pour
atteindre des résultats escomptés et peuvent être renforcées avec d’autres stratégies consolidées.
Le travail en synergie effectué avec les autres organisations de la société civile, les exploitants et les services
techniques de l’Etat intervenant dans cette thématique a permis les échanges, la complémentarité et la
formation sur l’état.
•
Potentiel pour contribuer à l’atteinte des résultats à long terme (impact)
Les 3 partenaires de terrain (2 REFED et ADIF), couvrent les sites d’exploitation concernés dans leurs
provinces d’opération et utilisent des méthodes adaptées pour tous les acteurs du secteur.
Le réseau nous a permis d’atteindre lors de la sensibilisation, les ONG membres, les experts des services
techniques dont celui du ministère de l’environnement et de celui des mines.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Les différents partenaires et bénéficiaires locaux (autorités locales, populations, société civile, exploitants)
déjà informés et sensibilisés sur la question « genre et gestion des ressources naturelles » ;
Le document de l’étude, l’existence de la forêt et les minerais de la RD CONGO sont des potentiels qui
peuvent contribuer à l’atteinte à long terme des résultats
Les différents partenaires et bénéficiaires locaux (autorités locales, populations, société civile, exploitants et
services techniques de l’Etat, femmes leaders communautaires, animatrices des associations, membres des
partis politiques) déjà informés et sensibilisés sur la question « genre et gestion des ressources naturelles »
constituent un acquis quant à l’impact attendu en faveur des communautés locales relativement à la gestion
de leurs ressources naturelles.
Les lois et textes administratifs promouvant la parité homme-femme serviront d’outils légaux pour les
différents partenaires et bénéficiaires locaux dans l’intégration du genre dans la gestion des ressources
naturelles en RDC.
•
Durabilité et mesures destinées à la favoriser
Le contexte de changement climatique et les conséquences néfastes sur la santé humaine et sur l’ensemble
des écosystèmes exigent que les stratégies de communication soient multipliées et renforcées auprès des
acteurs et des bénéficiaires des actions de terrain afin de mieux les intérioriser et s’assurer de l’ancrage des
méthodes durables pour l’intégration du genre dans la gestion des ressources naturelles au sein des
communautés locales.
La présence des partenaires : les contacts avec les bailleurs, les réseaux d’ONG, nous a permis de faire
connaître l’étude à un public concerné.
Le document de l’étude : la restitution de l’étude et la sensibilisation de masse à la problématique du genre et
la gestion durable des ressources naturelles au cours de l’atelier et à travers les émissions radio et télévisées
ainsi que la validation du document de l’étude par plusieurs acteurs et un élément qui garantit son
appropriation.
La sensibilisation de la population et des acteurs concernés peuvent ouvrir d’autres possibilités de
financement pour les prochaines étapes du programme notamment pour la communication, la
sensibilisation de la population et le plaidoyer en direction des législateurs, des autorités et des exploitants.
Toutefois, nous demandons à monde Selon les femmes de servir de porte-parole du CONFED dans la
recherche d’autres partenaires financiers qui travaillent dans le domaine des ressources naturelles.
Le contexte de changement climatique et aux conséquences néfastes sur la santé humaine et sur l’ensemble
des écosystèmes exige que les stratégies de communication soient multipliées et renforcées auprès des
acteurs et des bénéficiaires des actions de terrain afin de mieux les intérioriser et s’assurer de l’ancrage des
méthodes durables pour l’intégration du genre dans la gestion des ressources naturelles au sein des
communautés locales.
Avec des mesures liées changement climatique et à promotion du genre au sein des communautés locales,
leur application contribuera efficacement au plan humanitaire et économique en faveur des femmes actrices
dans les zones d’exploitation des ressources naturelles, Le processus entamé par les Ong pour la révision de
la loi sur l’environnement et du code minier est une opportunité pour que les organisations des femmes
intègrent le genre dans ces différents loi et code.
•
Apprentissages, enseignements intéressants pour 2012, évaluation et suivi
Le domaine des ressources naturelles en RDC les ONG sont focalisées sur la protection de l’environnement
tant dis que l’exploitation minière intéresse très peu d’acteur. Dans les deux cas, l’intégration du genre reste
encore un slogan et cela constitue une opportunité à saisir.
Les apprentissages de ce premier trimestre sont tirés dès l’organisation des émissions radiodiffusées et
télévisées aux chaînes nationales et communautaires ont permis d’atteindre un large public d’auditeurs et de
téléspectateurs tant nationaux qu’internationaux. Ces canaux d’information et de sensibilisation sont plus
efficaces pour les matières sensibles.
La mise en place du projet national sur l’environnement nécessite que le CONAFED entame les démarches
pour obtenir le partenariat avec le Ministère concerné afin de bénéficier de ce projet.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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La concrétisation du partenariat avec le COGRENAT, l’implication à l’élaboration du programme national,
la validation, la sensibilisation et la vulgarisation de l’étude au niveau national sont des éléments à
concrétiser au second trimestre.
Les apprentissages de ce premier trimestre sont tirés des l’organisation des émissions radiodiffusées et
télévisées, des enquêtes RAP, des études menées qui ont permis d’atteindre un large public composé des
autorités locales et provinciales, des députés, des exploitants, des autorités traditionnelles, des paysans, des
acteurs politiques, des experts de l’Etat et des organismes internationaux, des membres de la Société Civile,
des auditeurs et des téléspectateurs tant nationaux qu’internationaux. Ces canaux d’information et de
sensibilisation sont plus efficaces pour les matières sensibles relatives.
D’autres leçons étaient tirées, telles que :
• Les filles et les femmes commencent à prendre conscience de leur situation et savent qu’il y a des
personnes de bonne volonté qui pensent à leur situation de violences qu’elles subissent dans les sites
d’exploitation minière qui sont liées à leur statut en tant que femme et cela constitue une opportunité
pour les actions transformatrices avec leur implication;
• A l’issue de la sensibilisation, certaines femmes ont accepté de quitter les sites miniers et d’être insérer
dans la chaîne de production agricole ;
• Elles ont également compris que les sites miniers favorisent la propagation des IST/VIH – SIDA et
qu’il y a moyen de les éviter.
•
Commentaires.
Pour plus d’impact du présent programme au sein des communautés, que soient renforcées les actions
d’information/sensibilisation et formation des animateurs communautaires et de plaidoyer de grande
envergure auprès des autorités locales et des décideurs à tous les niveaux. Il serait souhaitable que les canaux
de communication avec le public cible soient accessibles pour le large public national et international.
Pour plus d’impact du présent programme au sein des communautés, que soient renforcées les actions
d’information/sensibilisation et formation des animateurs communautaires et de plaidoyer de grande
envergure auprès des autorités locales et des décideurs à tous les niveaux. Il serait souhaitable que les canaux
de communication avec le public cible soient accessibles pour le large public national et international.
Les Tribunes d’Expression Populaire (TEP) qui sont des séances publiques permettant les échanges entre
autorités, décideurs, exploitants d’une part et le public/administrés de l’autre seraient des cadres multi
acteurs appropriés pour un dialogue permanent et démocratique.
Des pratiques ci-après utiles étaient également recommandées :
•
•
•
•
•
•
Le renforcement des capacités des acteurs en matière de l’intégration du genre dans la gestion durable
des ressources naturelles ;
La collecte des données à l’issue de la Recherche Action Participative qui a conduit le REFED/Kasaï
Oriental à la connaissance de la situation de la femme dans les mines longtemps abandonnées à leur
triste sort ;
La création des alliances stratégiques en termes de synergie multi acteurs ;
L’appui du Monde Selon les Femmes est d’une importance capitale dans la réussite du projet ;
Elargir l’étude dans les sites non touchés par le projet ;
Le retrait des femmes dans les carrières d’exploitation minière pour les insérer dans la sécurité
alimentaire.
OBJECTIF SPECIFIQUE SUD OSS6 : PEROU
Objectif
spécifiq
6. Fiche signalétique de l’objectif spécifique Sud 6
Le GGE - REMTE Pérou ainsi que des organisations de femmes disposent d’une plus grande capacité
d’incidence auprès des instances de décision régionale pour faire avancer les PRIOS à Puno et Junin
mettant l’accent sur la sécurité alimentaire.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 81
Groupes - cible:
Confédération des femmes organisées pour la vie et le développement intégral
(CONAMOVIDI), fédération des femmes paysannes, indigènes et salariées du
Pérou (FEMUCARINAP).
Partenaires
locaux dans le
pays :
Association Filomena Tomaira Pacsi – Groupe Genre et Economie (GGE) –
REMTE Pérou
Indicateur pour
les 3 années :
Il existe 4 propositions pour renforcer les critères de genre et des accords sur la
répartition des ressources dans les PRIOS des deux régions.
Résultat 1 : Des autorités et fonctionnaires de deux régions (Puno et Junín) élargissent leurs connaissances et
adoptent des outils de genre au programme de la sécurité alimentaire.
Prévu en 2013
Réalisé
Conseil et accompagnement pour l’application
de genre dans deux lignes d’action
institutionnelle.
Conseil et accompagnement en vue de l’inclusion du genre
dans des lignes d’action institutionnelles effectué.
10% des Autorités et des fonctionnaires
(hommes et femmes) adoptent les outils de
genre dans deux lignes d’action de leur travail.
Présentation de projets de loi relatifs à la souveraineté
alimentaire incluant le genre ;
Suite à la sensibilisation, adoption du Plan régional sur
l’Egalité de Genre de Junín.
Activités et processus mis en place pour avancer dans l’atteinte de l’objectif en 2013
Travail de plaidoyer
En 2013, le GGE/REMTE Pérou a poursuivi le travail avec la parlementaire de Puno ainsi qu'avec d'autres
parlementaires, Juan Pari à Tacna et Tomas Zamudio à Arequipa (membres de la Commission pour
l'Agriculture), afin de planifier les négociations sur deux projets de loi :
• la Loi N° 976/2011-CR, qui prévoit le Droit à une sécurité alimentaire et nutritionnelle adaptée, projet
qui a été présenté à la Commission agraire par Claudia Faustina Coari Mamani, parlementaire au Congrès;
• la Loi N° 977/2011-CR, qui préconise le soutien à la petite production agricole afin de garantir la
souveraineté alimentaire. Ce projet-ci implique de reconnaître légalement et de manière transparente que
les femmes sont principalement de petites productrices (20% des producteurs en vente directe sont des
femmes).
Collectif Pérou pour la souveraineté et la sécurité alimentaire
Les femmes ont renforcé leur mobilisation et leur partenariat avec les agriculteurs et les producteurs agroécologiques en créant le Collectif Pérou : Pour la souveraineté et la sécurité alimentaire.
Ensemble, un Plan de plaidoyer a été développé afin que la loi soit approuvée. Tant de la part de la
Commission agraire que de l'intégration sociale, nous avons obtenu un document nommé « Texte substitutif »
sur lequel un avis a été émis le 19 décembre 2013 (le 7 janvier, ce document a été approuvé avec une
observation, et il est à l'ordre du jour de la législature de 2014 (mars - juillet). Voir annexes.
Résultat 2 Les femmes organisées et les corporations mixtes ont renforcé des arguments et disposent d’une
plus grande capacité d’action pour défendre leurs droits et intérêts.
Prévu en 2013
Réalisé
2 actions d’incidence
(plaidoyer) dans les 2 régions.
Une série d’actions de plaidoyer et de rencontres organisées, y compris au
niveau national (dans le rapport précédent, ces progrès avaient été anticipés).
Activités et processus mis en place pour avancer dans l’atteinte de l’objectif en 2013
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Atelier sur le Plan régional d’égalité de genre (PRIG) de Junín
Le 29 janvier 2013, dans la ville de Huancayo, nous avons organisé un atelier à l’intention des femmes leaders
intitulé: « Processus de dialogue pour l’adoption du Plan régional sur l’Egalité de Genre de Junín ». Les
dirigeantes de différentes organisations de femmes y ont participé : la Table-ronde de la Femme, le CRYM
(Centre régional de Femmes rurales), le Conseil régional de la femme de Junín, la FAREJ (Fédération régionale
agraire de Junin), la Table-ronde de la Femme Chupaca, le foyer « Casa de Refugio », la municipalité provinciale
de Huancayo, l'IRINEA (Institut régional de Recherche écologique andine), les Femmes entrepreneures, le
Cepema Lulay (Centre de promotion et d'études de la femme andine), RNPM-Coordination territoriale de la
Sierra centrale, la municipalité provinciale de Huancayo, avec le programme « Vaso de Leche », le mouvement
Manuela Ramos.
Le principal objectif était de contribuer au processus d'élaboration du PRIG à Junín et de connaître les
intentions des actrices de la société civile et des responsables publics quant à l’approbation de ce plan. Plus
précisément, il s'agissait d'échanger des connaissances et des expériences entre dirigeantes, professionnelles et
fonctionnaires de la région de Junín afin de définir l’axe Environnement – Sécurité et Souveraineté alimentaire.
Cette activité fut organisée en collaboration avec la Direction générale de l’Egalité de Genre et de la nondiscrimination du Ministère de la Femme et des populations vulnérables (MIMP), la Gestion du Développement
social du Gouvernement régional de Junín, la Municipalité provinciale de Huancayo et le Groupe Genre et
Economie (GGE). Voir annexes.
Accompagnement des fonctionnaires
GGE/REMTE Pérou a également rencontré l’équipe technique et quelques fonctionnaires pour coordonner le
processus d'adoption du PRIG.
Le 5 novembre 2013 l’Ordonnance 170 approuvant le Plan régional pour l'égalité entre les sexes 2013 -2017 a
été approuvée. Voir annexes.
Plaidoyer du Collectif pour la souveraineté alimentaire
Le Collectif pour la souveraineté et la sécurité alimentaire s'est réuni régulièrement afin de coordonner les
actions en vue de l'élaboration et de l'approbation d'un avis émis conjointement par les Commissions agraire et
de l'intégration sociale sur les projets de loi suivants :
• Projet de Loi N° 976/2011-CR, Loi pour le droit à une sécurité alimentaire et nutritionnelle adaptée, projet
présenté à la Commission agraire par Claudia Faustina Coari Mamani, parlementaire au Congrès ;
• Projet de Loi N° 977/2011-CR, loi qui préconise le soutien à la petite production agricole afin de garantir la
souveraineté alimentaire, à l'initiative de Claudia Coari Mamani, parlementaire au Congrès.
Outre le développement d'une stratégie de plaidoyer devant le Congrès en séance plénière afin que la loi et la
stratégie en matière de sécurité alimentaire soient approuvées, nous avons constitué une commission pour
présenter quelles étaient les activités les plus stratégiques à organiser, en tenant compte de dates importantes,
dont les 14, 15, 16 et 17 octobre, sur le thème de l'alimentation, et de fêtes commémoratives : la Journée de la
Femme rurale, la Journée internationale de l'Alimentation et la Journée de la Lutte contre la pauvreté. Voir
annexes.
Co-organisation d’un Forum national
Un Forum national des Femmes pour la Sécurité et souveraineté alimentaire a été organisé. Cet évènement s'est
réalisé en collaboration avec la Table-ronde du Département de Claudia Coari au Congrès et l'Alliance des
organisations péruviennes pour la sécurité et la souveraineté alimentaire, composée des organismes suivants :
l'Association nationale des Producteurs écologiques du Pérou (ANPE Pérou), la Confédération paysanne du
Pérou (CCP), la Confédération nationale agraire (CNA), la Fédération nationale des Femmes paysannes,
artisanes, indigènes et salariées du Pérou (FEMUNARICAP), l'Organisation nationale des Femmes indigènes
des Andes et de l'Amazonie au Pérou (ONAMIAP), le Réseau des municipalités rurales (REMURPE), la Marche
mondiale des Femmes Pérou (MMM), le Groupe Genre et Economie (GGE), la Confédération nationale des
Femmes organisées pour la Vie et le Développement intégral (CONAMOVIDI), la Fédération nationale des
Vendeurs-euses de confiseries, sodas et produits dérivés (FENTRAVEGOLA).
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L'objectif était de renforcer le débat en cours au Congrès sur l'avis préalable de la Commission agraire en matière
de droit à l'alimentation, à la souveraineté alimentaire, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ce débat a eu
lieu le 10 mai 2013 au Congrès de la République. Voir annexes.
Participation aux activités de la Confédération paysanne
Le GGE/REMTE Pérou a participé à l’Assemblée nationale des femmes rurales organisée par la Confédération
paysanne du Pérou où Rosa Guillén s’est exprimée sur la situation nationale et la campagne contre les violences
faites aux femmes. Voir annexes.
Résultat 3 Les capacités institutionnelles de genre dans le développement durable des affiliées de REMTE
Pérou sont renforcées.
Prévu en 2013
Réalisé
10% des institutions
membres de REMTE ont
mis en place des actions
de formation
•
•
Organisation de cycles de formation et d’ateliers sur le
genre dans le développement durable destinés aux
associations ;
Participation active à des évènements, y compris
internationaux.
Activités et processus mis en place pour avancer dans l’atteinte de l’objectif en 2013
Organisation de cycles de formation
Le GGE/REMTE Pérou anime une série de discussions afin d'échanger des informations et des réflexions sur
des processus liés à une perspective féministe de l'économie. Jusqu'à présent, 4 discussions ont été menées :
I.
L'économie féministe,
II.
L'économie sociale et solidaire,
III.
Les inégalités, et
IV.
IV. L'éco-féminisme.
Le 20 février 2013, le thème de notre discussion était « Les inégalités : débats et perspectives », par Narda
Henríquez. Le 13 juin, la discussion avait pour objectif d’établir des liens avec l'éco-féminisme et ses
contributions possibles tant à de nouveaux paradigmes dans l'économie et la société qu’à la construction de
processus en faveur de la justice et de l'égalité des femmes. Cet évènement a eu lieu en présence d'activistes
féministes, d'organisations de femmes et de la Marche mondiale. Julia Cuadros (Coopération) était responsable
de la présentation principale et les commentaires ont été assurés par Marfil Francke, Maria Teresa Arana
(Coordination pour l'Eau, la Vie et la Paix) et Mar Daza (PDTG). Voir annexes.
Participation et activité au Sommet des Peuples
Rosa Guillén et Patricia Amat, membres de REMTE Pérou, ont participé au Sommet des Peuples qui s'est tenu
à Santiago du Chili du 25 au 27 janvier 2013. Le 25 janvier, au nom de REMTE International, elles ont organisé
elles-mêmes une activité : « Réflexions depuis l'économie et le féminisme pour de nouveaux paradigmes ».
L'objectif était que les mouvements présents lors du Sommet des Peuples traitent les thématiques de l'économie
du soin et de l'économie féministe, en tant que propositions alternatives à la crise du climat, ainsi que les
paradigmes qui ont pour objectif de préserver la Terre Mère. Cette activité s’inscrivait dans l'axe thématique :
« Le bien vivre et les droits de la Terre Mère : contre la marchandisation de la nature et de la vie ». Les
intervenantes présentes étaient : Nalu Faria, du REMTE Brésil, Elizabeth Peredo, du REMTE Bolivie, le
REMTE Mexique, la représentation chilienne de la Marche Mondiale des Femmes (MMF). Voir annexes.
Réunion annuelle de REMTE Amérique latine et Forum
La réunion annuelle du REMTE Amérique latine a eu lieu à Lima (Pérou) les 29 et 30 avril 2013. Les
participantes étaient : Sara Román et Rosario Quispe (Mexique); Patricia Amat, Rosa Guillen et Maritza (Pérou),
Alejandra Laprea (Venezuela), Elizabeth Peredo, Alexandra Flores et Graciela López (Bolivie); et enfin Nalu
Faria (Brésil).
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 84
L'ordre du jour était le suivant : a) bilan sur le travail des organisations nationales du REMTE Amérique latine ;
b) analyse du contexte national dans chaque pays, rapport d'activité du REMTE Amérique latine et
recommandations ; c) défis du REMTE et perspectives futures (analyse de l'identité du réseau, alliances
stratégiques, forces et faiblesses, durabilité, collaboration et orientations de travail pour 2014-2016).
Après la réunion annuelle du REMTE, ce même 29 avril, nous avons organisé le Forum « Réflexions depuis
l’économie et le féminisme pour des nouveaux paradigmes ». Il s'est déroulé à l'auditoire Simón Bolívar de la
Communauté andine. Voir annexes.
Organisation d’un séminaire et d’un Forum public
Le séminaire international « Femmes, Economies et Durabilité de la Vie en région andine » a eu lieu les 6 et 7
août 2013. Cet évènement s'est inscrit dans le cadre des réflexions sur l'économie féministe, tout comme la
conférence "L'économie féministe : une proposition pour une autre économie" de Cristina Carrasco Bengoa,
professeure à l'Université de Barcelone. Les panels suivants ont également eu lieu :
A. « L'économie féministe en région andine » ;
B. « Féminismes, appropriation des ressources naturelles et durabilité de la vie » ;
C. « Economie socio-solidaire, Travail de soin et Economie féministe » ;
D. « Les défis de l'économie féministe face aux politiques publiques ».
Le GGE/REMTE Pérou a également organisé le Forum public « Féminismes, Économies : les défis actuels »,
mené par Cristina Carrasco, Magdalena León, du REMTE Equateur, Graciela López, du REMTE Bolivie et
Rosa Guillén, du GGE/REMTE Pérou. Cet évènement a pu compter sur le soutien financier de la Coopération
du Pays Basque et a permis un renforcement de notre action nationale, grâce à la participation des dirigeantes et
des promotrices dans les sous-régions. Il a également été l'occasion de rendre visible le travail de
GGE/REMTE Pérou en région andine. Voir annexes.
Communication
•
•
•
Un blog de GGE/REMTE Pérou a vu le jour, il donne des informations sur les activités de l’organisation
(http://generoyeconomiaperu.blogspot.be).
Grâce à la collaboration de REMTE Bolivie, une brochure a été publiée et diffusée sur le travail des femmes
rurales et leur contribution à la souveraineté alimentaire.
Evolutions et réorientations significatives par rapport au contexte, aux groupes cibles, aux
partenaires, aux méthodes, aux synergies, etc.
Les gouvernements régionaux opposent encore une résistance à adopter un Plan d'Egalité de Genre sur
leur territoire. Ils préfèrent conserver des politiques sociales qui intègrent le travail des femmes, mais
restent frileux quant à des promesses de changement.
A l'inverse, le MIMP (Ministère de la Femme) émet davantage de propositions et fort de son rôle de
référent légal en matière de genre, il promeut des actions qui poussent les gouvernements régionaux à
s'engager. Nous nous sommes ralliées au MIMP à Junin, mais nous ne parvenons pourtant pas à nos fins,
bien que nous ayons été rejointes par les institutions et les organisations régionales rassemblées au sein du
Conseil régional de la Femme.
À Puno, en parallèle de la table-ronde sur le genre, nous avons également fait des efforts pour que le
gouvernement régional mandate certaines personnes pour travailler sur le PRIG, et la décision a été prise
d'engager une consultante externe pour collaborer au plan. Celle-ci avait déjà travaillé à la table-ronde sur
le genre et a amené ses contributions. Toutefois, jusqu'à présent, aucun engagement du gouvernement
régional sur l'égalité de genre n'a pu être obtenu.
De manière concomitante, GGE/REMTE Pérou a travaillé sur des projets en coordination avec le
département de Claudia Coari, parlementaire au Congrès, et sur base de partenariats plus étroits. Les
contributions de ces organisations ont ainsi pu être mises en évidence dans des espaces publics : la
Confédération nationale des Femmes organisées pour la Vie et le Développement intégral
(CONAMOVIDI), la Confédération paysanne du Pérou (CCP), la Confédération nationale agraire (CNA),
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 85
la Fédération nationale des Femmes paysannes, artisanes, indigènes et salariées du Pérou
(FEMUNARICAP), le Réseau des municipalités rurales (REMURPE), la Marche mondiale des Femmes
Pérou (MMM), le Groupe Genre et Economie (GGE), la Fédération nationale des Vendeurs-euses de
confiseries, sodas et produits dérivés (FENTRAVEGOLA).
•
Potentiel pour contribuer à l’atteinte des résultats à long terme (impact)
-
Les quelques engagements auxquels nous sommes parvenues avec les conseillères et les dirigeantes
régionales afin de prendre part aux discussions, représentent un potentiel. Dans tous les cas, nous
avons des partenariats avec les fonctionnaires du MIMP pour poursuivre en ce sens.
-
En ce qui concerne le projet de Loi pour la sécurité et la souveraineté alimentaire, nous avons
continué le travail de plaidoyer afin que celle-ci soit approuvée.
-
Le potentiel se situe au niveau des Conseils régionaux où un engagement à faire participer les femmes
dans les discussions est acquis, ainsi qu’avec les responsables du Ministère (MIMP) avec qui une
collaboration existe et continue.
-
En ce qui concerne le projet de loi sur la sécurité et la souveraineté alimentaire, le GGE/REMTE
Pérou a continué son plaidoyer afin d’obtenir son approbation.
•
Durabilité et mesures destinées à la favoriser
Le débat que nous avons pu mener lors des consultations sur le projet de loi a contribué à l'empowerment
des femmes qui se mobilisent et a été l'occasion de créer des partenariats entre les femmes de milieu rural
et de milieu urbain.
La CONAMOVIDI a fait des propositions au Ministère de l'Intégration sociale afin que l'organisation
puisse préserver son rôle de contrôle dans les programmes alimentaires tel que « Qali Warma » et sa
fonction de co-gestionnaire dans les programmes municipaux des cantines.
Les femmes leaders au niveau national de la Confédération paysanne (CCP), du CONAMOVIDI et de
FEMUCARINAP sont des porte-paroles importantes dans l’Alliance pour la souveraineté alimentaire.
Relinda Sosa a été élue présidente du CONAMOVIDI pour la période 2014- 2016 et Témpora Pintado
de Tambo Grande est reconnue comme leader environnementale.
•
Apprentissages, enseignements intéressants pour 2012, évaluation et suivi
Il faut poursuivre et approfondir les partenariats avec d'autres secteurs intéressés par la souveraineté
alimentaire, telle que l'Association nationale des producteurs agro-écologiques (ANPE).
Commentaires
o
Les fonctionnaires du gouvernement opposent une résistance à accepter les propositions qui visent à
promouvoir la petite et moyenne agriculture. Leurs arguments avancés font référence aux Traités de
Libre Échange qui interdisent la promotion de la petite et moyenne agriculture.
o
Les intérêts des entreprises qui importent des produits alimentaires font obstacle à la petite
agriculture.
o
Il est très important que la loi soit approuvée, même partiellement, car elle permettra d'être la base sur
laquelle pourront se développer des actions en faveur de la sécurité alimentaire.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 86
OBJECTIF SPECIFIQUE SUD OSS7 : BOLIVIE
Objectif spécifique 7
7. Fiche signalétique de l’objectif spécifique Sud 7
CIPCA/REMTE Bolivie, avec les organisations sociales de femmes, influence les instances de décision
au niveau national afin que soit incorporée la dimension genre dans les politiques de
souveraineté/sécurité alimentaire (S&SA).
Groupes Les institutions membres de CIPCA/REMTE Bolivie. Les organisations sociales rurales
cible:
et urbaines.
Partenaires
locaux dans
REMTE Bolivia/CIPCA et depuis 2012 REMTE Bolivia/FCC
le pays :
Indicateur
pour les 3
années :
La politique publique sur la S&SA incorpore au moins une des recommandations
proposées par CIPCA/REMTE qui intègrent genre et S&SA.
Résultat 1 : Les capacités de formulation, de recommandation et de réalisation de plaidoyer ayant un impact
sur les politiques publiques, des femmes leader, sont renforcées par rapport aux thèmes de l’accès et du
contrôle de la terre et des ressources naturelles pour une souveraineté et sécurité alimentaire avec une
dimension genre.
Prévu 2013
Réalisé
Une recommandation sur l’accès et le
contrôle des ressources naturelles
prenant en compte le genre dans une
perspective de S&SA a été incorporée
dans les
politiques de S&SA nationales.
Différentes propositions sur l’accès et le contrôle des ressources
naturelles prenant en compte la perspective de genre ont été
élaborées en coopération avec les membres de FCC/REMTE
Bolivie et des femmes de différents secteurs.
Activités et processus mis en place pour avancer dans l’atteinte de l’objectif en 2013
Processus
Dans chaque municipalité et département, et au niveau national, les processus de plaidoyer et processus
d'exigence de l'application des textes ont été mis en place au moyen de diverses activités.
Une réunion de planification des activités de l'année 2013 a été organisée pour les institutions membres de
REMTE qui mettent en œuvre le projet dans les municipalités de Tarija (TEAPRO), Santa Cruz
(PROPUESTA) et La Paz (Fundación Colectivo Cabildeo). Selon l'état d'avancement de chaque municipalité
et/ou département, leurs activités ont eu pour objectif de continuer ou de mettre en place le processus de
plaidoyer auprès des décideurs, que nous dénommerons ici "fonctionnaires publics". Voir annexes.
Adaptation du plaidoyer
Les stratégies de plaidoyer ont été adaptées au sein de chaque municipalité. Les organisations élaborent un plan
d'action, elles mettent en œuvre la stratégie et décident des voies à suivre, que ce soit par la négociation, le
lobbying ou d'autres moyens de pression. La liste des acteurs à qui l'on s’adresse en priorité et la liste des
propositions spécifiques ont été établies, selon leurs compétences.
Remarque : il est à noter qu'à travers des propositions pour l'accès aux ressources naturelles, les organisations
de femmes ont mis en place des processus de plaidoyer dès la première période du projet (2011-2012), destinés
aux réglementations nationales et internationales, et également de niveau municipal.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 87
Réalisation d’ateliers
Trois ateliers pour la prise de parole ont été réalisés : dans la municipalité de La Paz, avec la Fundación
Colectivo Cabildeo, à Tarija, avec TEAPRO et à Santa Cruz, avec PROPUESTA, en collaboration avec les
organisations de femmes de chaque municipalité.
L'objectif était que les participantes parviennent à comprendre l'importance dont relèvent certains outils
fondamentaux pour le plaidoyer, par exemple les techniques de prise de parole. Elles ont élaboré des manières
d'exiger une application et mis en place des propositions sur base d'idées claires, simples et synthétiques. Elles
ont acquis les techniques et les capacités de communication qui leur permettent de s'exprimer et d'argumenter
face à deux publics distincts : les décideurs ou "fonctionnaires publics" et l'opinion publique en général.
La méthodologie est fondée sur diverses techniques :
1. Elaboration du message ;
2. Identification des acteurs ;
3. Stratégies de collaboration.
Les 3 ateliers de prise de parole ont rassemblé 125 dirigeantes qui pourront appliquer le processus de plaidoyer
directement dans leurs municipalités, soutenue par les institutions du REMTE. 70 dirigeantes ont assisté à
l'atelier à Tarija ; 30, à Santa Cruz et 35, à La Paz.
Les messages ont été mis sous forme de jingles radiophoniques, cités plus bas.
A l'issue de l'atelier, dans chaque région, les femmes avaient à disposition des messages clairs, elles avaient
déterminé leurs porte-parole et choisi les dispositifs ou orientations à suivre. Voir annexes.
Actions de plaidoyer
Selon la stratégie et la planification des actions, après avoir analysé les acteurs, 3 types d'actions sont mis en
place, en lien avec les représentants de l’État, au niveau municipal, départemental et/ou national.
a.
Devant chaque instance : un gouvernement départemental, municipal ou national, les actions ont été
effectuées en direct et s’adressaient aux fonctionnaires publics pour les persuader de répondre positivement à
la demande des femmes d'obtenir soit une rencontre, soit une audience, soit une réunion, ou autre.
A Tarija, les dirigeantes ont présenté leurs propositions en matière de politiques publiques aux maires des
municipalités de San Lorenzo, Uriondo, El Puente et Cercado. Ces propositions sont actuellement négociées
pour chaque communauté.
Les dirigeantes ont mené des processus de plaidoyer sur les réglementations municipales, telles que les
Chartes et le Plan d'action annuel (PAA) et au niveau de l'instance départementale, sur les Statuts autonomes
et le Plan de Développement départemental.
Dans les municipalités de Santa Cruz, de nombreux conflits politiques ont eu lieu avec les autorités de La
Guardia et Porongo et des audiences directes n'ont dès lors pas été possibles.
Dans les municipalités de La Paz, la Fundación Colectivo Cabildeo et le réseau des femmes productrices ont
réalisé des activités de plaidoyer directement lors de réunions avec les municipalités de Camata, Ayata et
Achacachi, pour affecter la production de canihua aux petits déjeuners scolaires.
b. Devant chaque instance, au moyen d’évènements publics tels que des forums, des rencontres avec les
décideurs :
Un forum a été organisé à Tarija. Le but était d'élaborer des politiques publiques de manière coordonnée et
en accord avec les organisations de femmes et les instances des gouvernements national, départemental et
municipal, afin de trouver des solutions aux thèmes les plus importants, comme l’eau, la préservation de
l'environnement, le développement productif et l'économie communautaire pour parvenir à la souveraineté
et au bien-être pour toutes et tous.
D'importantes autorités du pays étaient présentes à cette rencontre du 14 avril 2013: Evo Morales Ayma,
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 88
Président de l’État plurinational de Bolivie, invité par la Secrétaire exécutive de l'association Bartolina Sisa.
Celui-ci a pris en compte certaines propositions émises par les femmes et a examiné avec les fonctionnaires
publics la manière de les appliquer concrètement.
Des échanges ont également eu lieu avec Rhina Aguirre, sénatrice, avec des autorités départementales et
municipales et avec des spécialistes des différences instances.
110 participant-e-s étaient présents, dont 94 femmes issues des différentes organisations et des municipalités
du département de Tarija.
A propos du contenu : le Plan départemental de l'Eau et le Plan de développement de Tarija ont été
expliqués et les propositions des femmes ont été exposées et discutées lors de tables rondes avec les
spécialistes.
De nombreux accords préalables ont pu ensuite être confirmés. Ils se trouvent dans les documents annexes à
ce rapport.
Les dirigeantes de chaque municipalité font partie de ce processus d'exigence d'application.
Dans les municipalités de Santa Cruz, l'élaboration de la Charte avait commencé lors d'une rencontre
publique mais, à ce stade, elle n'a pas été finalisée étant donné les conflits politiques du gouvernement
municipal.
c. Le processus d’exigence d'application s'est poursuivi et l'opinion publique et les autorités, telles que l'INRA
(Institut national de la Réforme agraire), le Vice-Ministère de l'Eau, le Ministère du Développement productif
et leurs représentations départementales et municipales, ont été tenues au courant de manière permanente de
l'évolution grâce à nos publications, nos prises de positions et nos contacts directs. Voir annexes.
Campagne de communication
La campagne de communication est un des aspects importants du processus et de la mise en œuvre de la
stratégie de communication : "Sans les femmes, pas de souveraineté alimentaire ni de soins à la vie", c'est le
slogan élaboré et validé par les organisations de femmes.
Des critiques et des articles ont été rédigés, notamment dans la revue "Sin Brechas", le support informatif du
REMTE.
Quatre (4) spots radiophoniques ont été réalisés :
Spot radio 1 - L’accès à la terre
Spot radio 2 - L’eau
Spot radio 3 – Nos semences
Spot radio 4 – Commercialisation
Ces spots ont été diffusés via les médias qui assurent une couverture sur les zones de travail. Voir annexes.
Evaluation et suivi
Les institutions membres du REMTE prévoient une évaluation et un suivi du processus de plaidoyer afin
d'élaborer de nouvelles actions nécessaires à nos objectifs.
A la suite des ateliers de prise de parole, pour lesquels les principaux objectifs étaient rassemblés en 4 points,
à savoir : L'accès 1) à la terre ; 2) à l'eau (pour la consommation et l'irrigation) ; 3) aux semences locales (ou
de récupération) ; 4) au marché direct à prix équitables et, de manière transversale à ces demandes, à l'égalité
des conditions entre hommes et femmes. Ces 4 exigences répondent à un objectif ultime, parvenir à la
souveraineté alimentaire.
Des tâches ont été définies, notamment :
Rédaction de courriers ; actions coordonnées, appels collectifs, élaboration de documents récapitulatifs
destinés à la Commission du développement productif dans les municipalités.
Le processus de suivi montre que les dirigeantes ont accompli leurs tâches dans les municipalités en faisant
connaître leurs demandes à travers différentes propositions de solutions, à San Lorenzo ; Uriondo et
Cercado, mais ce sont les autorités qui n'ont toujours pas répondu à ce stade.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Dans les municipalités de Santa Cruz, de nombreuses tentatives ont eu lieu sans obtenir de résultats positifs.
Dans les municipalités de La Paz, des accords ont été conclus avec les municipalités de Ayata et Camata,
ceux avec Achacachi restent encore en suspens.
Dans la municipalité de El Puente, les propositions des femmes ont été intégrées à la Charte municipale.
Voir annexes.
Atteinte de l’indicateur en 2013
Il a été proposé d'intégrer les propositions des femmes quant à leur accès et leur contrôle des ressources
naturelles au sein des politiques publiques du pays en matière de sécurité et souveraineté alimentaire.
Dans la Charte municipale de El Puente, dans le département de Tarija, qui représente la réglementation la
plus importante de la municipalité, on peut lire : « ... la planification et la gestion du développement global,
participatif et selon l'égalité de genre… »
Cette réglementation reconnaît des principes tels que « l'égalité de genre ; le développement « écologique » et
également la « durabilité », c'est à dire qui tend vers le développement durable, afin que le bien-être
écologique, économique et social de la municipalité soient inscrits dans le long terme.
La participation et le contrôle citoyen sont reconnus comme des mécanismes d'intervention de la société
civile qui se mobilise.
Dans les dispositions en matière de Développement productif, la priorité sera mise sur la « production
écologique ».
Dans les dispositions en matière de Ressources naturelles et l'environnement, « des politiques seront
élaborées et des programmes d'éducation et de conscientisation sur la protection de l'environnement et
destiné à la population seront réalisés. » ; « pour éviter la pollution de l'eau, des sols, de l'air, ... »
Des dispositions sur l'égalité de genre ont été obtenues. Elles garantiront le respect de l'égalité de genre et des
droits des femmes et des hommes, dans une perspective de justice, d'égalité des chances et d'intégration
sociale et politique dans tous les aspects des processus de développement municipal.
Ces dispositions défendront des politiques et des actions qui permettent des améliorations pour les femmes
grâce à des programmes de formation en fonction de leurs souhaits, des possibilités de la municipalité et des
perspectives d'intégration au marché du travail et d'intégration économique, sociale, culturelle et politique.
La priorité sera mise sur les politiques et les actions qui permettent d'éviter la violence envers les femmes,
ainsi qu'un accompagnement juridique et un soutien psychologique aux victimes de violences.
Ces dispositions offriront la garantie du principe d'égalité de genre au sein des processus de gestion de la
municipalité ainsi que dans les plans, programmes, projets et budgets. Il en va de même pour la planification
participative et le contrôle social.
Le Statut autonome de Cercado à Tarija
Des rencontres ont eu lieu dans la municipalité de Cercado pour défendre un point de vue selon lequel " le
soin à la vie doit être le principe de base qui sous-tend les perspectives de la municipalité " il est
indispensable d'éradiquer le patriarcat au sein de la municipalité ; l'égalité entre hommes et femmes doit être
une manière de penser à Cercado.
Dans les autres municipalités, des processus d'intégration des propositions des femmes sont en cours et nous
pourrons les mesurer durant la seconde partie de l'année 2013.
Ces processus sont soutenus par TEAPRO et Bartolina Sisa, la Fédération départementale des Femmes
(Federación departamental de Mujeres).
Dans les politiques publiques des municipalités de La Paz
Dans les municipalités de Ayata et Camata du département de La Paz, on a pu obtenir que les femmes du
réseau des productrices privilégient l'achat de canihua dans le cadre des petits déjeuners scolaires. C'est un
acquis pour l'année 2013, soutenu par la Fundación Colectivo Cabildeo. Ce n'est pas encore le cas pour la
municipalité de Achacachi.
Les processus de formation et de plaidoyer suivant ont été concrétisés pendant le second semestre 2013:
Dans les municipalités de Santa Cruz
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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A La Guardia et Porongo, des ateliers ont été organisés et ils se sont centrés sur les mécanismes de
participation au Plan de Développement départemental (PDM), élaboré tous les 5 ans (2013-2014), au Plan
d'action annuel (PAA) de la municipalité ainsi qu'à la Charte municipale.
Dans les municipalités de Santa Cruz : Plaidoyer
Le processus de plaidoyer s'est poursuivi. Des courriers ont été envoyés aux autorités municipales afin de
solliciter des audiences et de faire connaître les propositions des femmes. Cependant, étant donné les
querelles politiques qui ont rendu ces municipalités ingouvernables, ces propositions n'ont pu avoir de suite
positive.
Le processus de plaidoyer a également été appliqué au sein du département de Santa Cruz, via les potagers
communautaires des familles et l'infrastructure nécessaire pour accéder aux zones de production et de là, aux
marchés et aux foires.
Résultats dans les politiques publiques et réglementaires
Un accord a été conclu pour la construction d'un pont permettant aux communautés des municipalités de
Porongo de circuler, notamment avec leur production (la demande n'est venue pas exclusivement des
femmes, mais aussi de différentes organisations et institutions).
Le département a donné son accord pour apporter, en cas de besoin, son soutien aux potagers
communautaires des familles. Nous devons toutefois effectuer un suivi pour l'application des accords
préalables.
Dans les municipalités de Tarija
Les processus de plaidoyer se sont concrétisés dans chaque municipalité et département, et au niveau
national auprès du pouvoir exécutif. Les dirigeantes ont poursuivi leurs rencontres avec les fonctionnaires
publics en apportant des propositions importantes relatives à l'accès à la terre : leur droit à la propriété et à
l'héritage, les projets d'accès pour les femmes étant donné leur participation aux PDD et PAA municipaux, la
nécessité de conserver les semences locales dans des banques de gènes afin d'assurer leur préservation, un
accès à des marchés de circuit court. Ces critères doivent se retrouver dans un maximum de réglementations
et de politiques publiques possible.
Résultats dans les politiques publiques et réglementaires
Grâce à des actions conjointes de différentes organisations et institutions de Tarija, un marché de produits
issus de l'agro-écologie et des foires hebdomadaires de circuit court à prix équitable ont eu lieu dans la ville
de Tarija.
Un projet sur l'eau d'irrigation à Laderas a été élaboré dans le but d'être présenté au Fondo Indígena (Fonds
Indigène).
Un fonds pour le soutien à la production des femmes dans la municipalité de El Puente a été constitué.
A El Puente, la Charte comprend des propositions d'égalité de genre, de production en agro-écologie, etc.
A Uriondo, la priorité a été donnée à des projets d'accès à l’eau, pour l'irrigation et la consommation
humaine.
Grâce aux processus de plaidoyer nationaux et à la pression de très nombreuses institutions et organisations,
une banque de gènes de semences s'est ouverte à Karaparí pour assurer la préservation des semences locales.
Nous devons notamment continuer à assurer le suivi de ces différents acquis.
Processus de plaidoyer dans les municipalités de La Paz
Les dirigeantes des municipalités d’Ayata, Camata et Achacachi ont organisé une rencontre avec le
Département de La Paz. C'est dans ce cadre qu'ont été ratifiées leurs propositions sur l'achat par les
municipalités de la production locale des femmes pour les petits déjeuners scolaires. Les autorités leur ont
également proposé d'élaborer des projets en souveraineté alimentaire et de les présenter au Fondo Indígena.
Résultats dans les politiques publiques et réglementaires
C'est dans les municipalités de La Paz que l'on peut relever l'acquis le plus important : il s'agit de l'appel
d'offre et de l'engagement de sociétés de production locale (issues du réseau des femmes productrices) pour
les petits déjeuners scolaires. C'est une démarche essentielle qui doit se mettre en place chaque année.
Processus de plaidoyer national
Durant les derniers mois de l'année 2013, toutes les actions de plaidoyer ont été suivies par une campagne de
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 91
communication : SANS LES FEMMES, PAS DE SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE NI DE SOINS A
LA VIE. Ce slogan a principalement été diffusé à la radio, toutes les municipalités ont ainsi pu être touchées :
Les radios participantes : Radio Fides Achacachi ; Radio Santa Cruz qui assure une couverture
départementale et comprend nos municipalités de La Guardia et Porongo ; Radio ERBOL qui assure une
couverture nationale ; Radio Norte Ayata qui diffuse sur les provinces de Muñecas, Larecaja et Camacho ; et
Radio ACLO à Tarija. La couverture a donc été assurée tant au niveau national, départemental et surtout
municipal, en espagnol, aymara et quechua.
La campagne a également été diffusée à la télévision, dans l'émission "Estamos a tiempo" de la chaîne "Cadena
A" consacrée à l'analyse de l'Année internationale de l'Agriculture familiale et aux actions et politiques
destinées aux femmes et qui devraient se mettre en place. Une délégation du REMTE était présente.
Dans la presse écrite, des articles sur les thèmes de l'alimentation ont pu être publiés.
Rencontre de plaidoyer entre des dirigeantes municipales et des fonctionnaires publics
Une rencontre de plaidoyer a été organisée au niveau national. 35 dirigeant-e-s du pays se sont déplacés à La
Paz afin de tenter un dialogue avec les autorités nationales, à savoir : l'INRA, le Ministère du Développement
rural, le Vice-Ministère des Ressources en eau et d'irrigation, le Vice-Ministère de l'Eau potable, la Banque d
Développement productif, le Plan gouvernemental 2025.
Résultats dans les politiques publiques et réglementaires
Les autorités nationales ont écouté les dirigeantes sur l'état de la situation des femmes dans chacune des
municipalités, sur les thèmes de l'accès des femmes aux ressources naturelles et de leur contribution à la
sécurité et souveraineté alimentaire.
Chaque proposition émise a pu être entendue par les autorités. Les femmes ont également souligné la
nécessité d’approuver des politiques publiques selon une égalité de genre sur les thèmes de la sécurité et la
souveraineté alimentaire, au niveau de chaque instance municipale, départementale et nationale.
Les autorités ont émis l'idée que les femmes puissent s'organiser en fonction de leur spécificité de production
afin d'être soutenues par différents programmes tel que le crédit à la production (bien que cela aille à
l'encontre du principe d'une production diversifiée considérée comme un atout).
En ce qui concerne les terres, le gouvernement a prolongé le délai de l'assainissement des terres. Il est certain
que dans les municipalités de Tarija, le nombre femmes propriétaires de leurs terres a largement progressé.
En conclusion, il a été dit que les propositions des femmes seront prises en compte dans les programmes
prévus.
Voir annexes.
Résultat 2 : Les capacités institutionnelles en genre et développement rural durable des membres de
CIPCA/REMTE Bolivie ont été renforcées en lien avec REMTE Pérou et les organisations de femmes avec
lesquelles CIPCA/REMTE Bolivie travaille.
Prévu 2013
Réalisé
10% des institutions membres de
FCC/REMTE Bolivie ont réalisé au moins
une formation sur le genre et le
développement rural durable et sur la S&SA
avec les organisations de femmes de base et
avec les leaders de niveau intermédiaires avec
lesquelles elles travaillent
Il existe des espaces de dialogue entre les
organisations de FCC/REMTE Bolivie et
REMTE Pérou afin de valider un cadre de
référence sur le thème de la S&SA
Le cadre de référence sur la S&SA depuis la
perspective de genre est publié.
Plus de 10% des institutions du REMTE ont participé à un
événement de formation sur le genre avec des organisations
de femmes de base et des dirigeantes.
Elles ont travaillé avec les organisations de femmes de base et
avec les leaders de niveau intermédiaires.
L’espace de dialogue créé est effectif.
(Cet indicateur a été concrétisé durant l'année 2012,
notamment lors du Séminaire international. Ces relations se
poursuivent avec GGE/REMTE Pérou, notamment à travers
l'échange de matériel et de documentation).
Des outils pertinents sont disponibles
Activités et processus mis en place pour avancer dans l’atteinte de l’objectif en 2013
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 92
Formations
•
Plus de 10% des institutions du REMTE ont participé à un événement de formation sur le genre avec des
organisations de femmes de base et des dirigeantes.
• Ce travail a eu lieu chaque année. 90% de nos institutions sont concernées. Durant la période en cours, le
processus de formation a été lancé lors de la réunion de planification des institutions du réseau.
• Ce travail s'est poursuivi lors de la réunion nationale du REMTE Bolivie qui s'est déroulée les 29 et 30
juillet 2013 et durant lesquels nous avons pu analyser les thèmes de genre, les progrès, nos propositions et
nos défis.
• De leur côté, les institutions ont pu répondre aux organisations de femmes avec lesquelles nous travaillons.
En plus du travail spécifique au projet, nous avons travaillé avec les dirigeantes d'organisations telles que la
Casa de la Mujer (Maison de la Femme), la SOPE (Sociedad Potosina de Ecologia - Société pour l'Ecologie
de Potosi).
• Au second semestre, un processus de formation et d'évaluation finale du projet a eu lieu à La Paz, avec les
institutions responsables du projet dans chaque département. TEAPRO à Tarija, PROPUESTA à Santa
Cruz, la Fundación Colectivo Cabildeo à La Paz, la Casa de la Mujer à Santa Cruz et la SOPE à Potosí.
Voir annexes.
Elaboration, publication et diffusion de différents outils
•
La recherche « La souveraineté alimentaire : le point de vue des femmes. Quatre études de cas » a été
publiée et diffusée.
• Un article de 30 pages a été rédigé en vue d'une publication durant cette période, et simultanément en
Bolivie, au Pérou, en Afrique et en Belgique, en deux langues : en espagnol et en français (voir OS3).
• Deux brochures ont été réalisées et publiées. Ce sont des adaptations des recherches effectuées en vue de
les diffuser auprès des organisations de femmes :
a. Brochure 1 : Bolivie, " La souveraineté alimentaire : le point de vue des femmes."
b. Brochure 2 : Pérou, " Le travail des femmes de milieu rural dans la petite agriculture et leur contribution à
la souveraineté alimentaire."
Une systématisation/capitalisation du projet a eu lieu : l’apport de l'égalité de genre aux politiques publiques de
sécurité et souveraineté alimentaire.
Le projet est abordé sous ce même angle de l'égalité de genre et sa mise en application représente une
nouveauté dans trois sphères différentes : recherche - formation - plaidoyer. Nous avons utilisé comme
référence le texte traduit et imprimé qui sera publié par le Monde selon les Femmes.
Voir annexes.
1. Evolutions et réorientations significatives par rapport au contexte, aux groupes cibles, aux
partenaires, aux méthodes, aux synergies, etc.
Durant la période en cours, des changements positifs et favorables au contexte du projet ont eu lieu.
Signalons par exemple que le thème de la souveraineté alimentaire a pris de l'importance dans le pays.
Voici les résolutions qui sont prévues à l'avenir : le Plan 2025, dont l'un des piliers sera la sécurité alliée à la
souveraineté alimentaire ; l'existence de programmes mis en œuvre par le gouvernement central au moyen
de soutiens financiers directs aux municipalités qui suivent des projets issus du programme "Mon eau I, II,
III" ; et l'assurance agricole pour les zones les plus pauvres du pays, ce qui est paradoxal étant donné que
6% du budget national de 2012 a été consacré à l'agriculture alors qu'en 2013, ce budget est passé à 5,7%.
On peut également relever le fait que depuis de nombreuses années, alors que l'on manque d'informations
sur le secteur agricole, le pays va effectuer un recensement agricole en septembre. Les relevés
d'information vont durer 45 jours, à travers un bulletin communal et un autre destiné aux producteurstrices.
D'autre part, depuis l'année 2013, il est possible de participer directement à l'élaboration des Statuts
autonomes départementaux et des Chartes municipales, au moyen de propositions destinées à ces
réglementations et ces politiques publiques. Les PDD et les PAA arrivent également à échéance, il faut
élaborer les nouveaux.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Parmi les changements positifs majeurs, nous pouvons relever les hauts niveaux d'empowerment des
femmes qui participent au projet. Elles ont assimilé de nombreuses connaissances et participent davantage
aux débats. Elles ont imaginé de nouvelles formes très variées de plaidoyers. C'est grâce à ce processus
qu'elles ont pu forger leurs opinions quant aux mesures prises par les "fonctionnaires publics" et qu'elles
ont acquis une grande capacité à interpeller.
A tout cela, on peut également ajouter le travail engagé et le dévouement des institutions affiliées au
REMTE dans les différents départements, tel que TEAPRO, PROPUESTA et la Fundacion Colectivo
Cabildeo.
Le projet offre un contexte favorable aux programmes et initiatives lancés par le gouvernement en matière
de sécurité et souveraineté alimentaire, qui s'inscrivent dans un modèle de développement productif rural
destiné à réduire l'extrême pauvreté.
Dans les zones de développement du projet, sur base de 3 années de plaidoyer de la part de différentes
institutions auprès des autorités de différents niveaux, tant municipales, départementales que nationales,
des projets ont été lancés, tel que le Plan 2020, qui a récemment été approuvé : " De l'eau pour le Chaco
bolivien". Ce plan avait fait l'objet d'une demande très importante tant de la part des femmes que de toute
la population de cette zone. La "banque de gènes des semences de produits horticoles" à Karaparí est un
autre résultat majeur, conséquence d'une demande collective et conjointe de la part des femmes et d'autres
secteurs. On peut également citer "les marchés de produits issus de l'agro-écologie, de circuit court et à
prix équitable" que les femmes ont obtenus de la part des municipalités de Tarija, en collaboration avec de
nombreuses autres institutions et organisations. Cette initiative s'est transformée en une demande de
niveau national de la part des organisations de femmes, qui a de fortes chances de se concrétiser.
Durant la dernière période de l'année 2013, un important changement s'est opéré pour les organisations.
Après ces processus de recherche, de formation et de plaidoyer, les femmes connaissent un empowerment
tant individuel que collectif. Elles sont capables d'interpeller, de faire des propositions auprès des
fonctionnaires publics : les ministres, vice-ministres, directeurs, présidents de l’État plurinational de
Bolivie, les maires. On a pu le voir au cours de rencontres organisées par le REMTE et durant des
discussions tant à un niveau local que national.
Toutefois, les différents résultats que nous mentionnons dans ce rapport, qui ont été lancés par les
femmes au sein de leurs municipalités, doivent faire l'objet d'un processus de suivi et de contrôle social
afin de se concrétiser et que les politiques publiques et les réglementations soient mises en œuvre avec
l'égalité de genre. C'est un engagement qui démontrera la durabilité du projet initié par ces femmes et leurs
organisations.
Durant "l'Année de l'Agriculture familiale", il faut notamment rendre visible l'apport des femmes à
l'agriculture familiale et montrer la nécessité de créer des politiques publiques destinées aux femmes et
d'augmenter les budgets de l’État destinés à l'agriculture familiale.
2. Potentiel pour contribuer à l’atteinte des résultats à long terme (impact)
Le travail avec les organisations de femmes peut permettre d’atteindre des résultats à court, moyen et long
terme. Elles ont appris comment étaient gérés une municipalité, un département et aussi l'état national.
Elles possèdent tous les outils nécessaires pour poursuivre leurs propositions et atteindre leurs objectifs
quant à leurs droits, ainsi que pour faire valoir leurs choix en matière de production. Les processus de
décolonisation et de dépatriarcalisation sont des tâches de longue haleine et
Les progrès majeurs obtenus à ce stade ont été l'occasion de le vérifier, dans les cas suivants par exemple:
l'intégration des propositions des femmes à la Charte de El Puente, la possibilité d'intégrer ces mêmes
propositions aux Statuts autonomes et au PDD, ainsi que dans les politiques publiques établies pour un an
dans les municipalités de Ayata et Camata.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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On peut également citer les propositions faites aux maires de chaque municipalité, les progrès sur les
thèmes spécifiques de l'eau, les semences, les terres, etc. Nous espérons que durant la seconde partie de
l'année, nous pourrons aller au-delà de nos objectifs.
Il n'est pas difficile de démontrer les grands mérites du travail des femmes et de leurs organisations : les
résultats du projet sont allés au-delà de ce qui avait été proposé, ils ont en même temps ouvert un panel de
nouvelles ambitions dans différents espaces que nous ne pouvions pas entrevoir avant, telle que la sphère
internationale.
Citons encore les actions réalisées non seulement au niveau municipal, mais également au niveau national,
les amples collaborations entre les organisations de femmes, leurs capacités à élaborer des propositions,
leur lien direct avec les autorités de différents niveaux de gouvernement dans le pays.
Parallèlement, nous avons appris beaucoup et acquis de bonnes pratiques grâce au travail collectif. Celui-ci
a été approuvé par le REMTE et s'est déroulé avec des organisations de femmes, en particulier la
Federación de Mujeres Bartolina Sisa, au sein de chaque municipalité, depuis la planification jusqu'au
processus d'évaluation. Ce travail collectif a été l'occasion de rassembler de nombreuses femmes, en plus
du noyau qui a existé durant les trois années, et de faire évoluer le travail au niveau national.
De nombreux éléments ont démontré le potentiel de ces organisations pour parvenir aux résultats : le
travail coordonné par le REMTE et ses institutions partenaires (TEAPRO à Tarija, PROPUESTA à Santa
Cruz, Fundación Colectivo Cabildeo à La Paz), leurs processus internes de formation et leur transposition
vers d'autres organisations, ou encore leur capacité à obtenir des espaces de rencontre entre les femmes et
les autorités de tous les niveaux.
3. Durabilité et mesures destinées à la favoriser
Deux éléments vont assurer une durabilité et un meilleur impact : d'une part, c'est précisément grâce au
changement des réglementations et l'intégration de politiques publiques qui tiennent compte des droits des
femmes, de l'égalité de l'accès aux ressources, et dans une mise en application de ces nouveaux principes.
D'autre part, et c'est sans doute le plus efficace, c'est grâce à la formation et l'empowerment des femmes, à
l'appropriation de mécanismes et d'outils qui pérennisent la défense de leurs propositions, la préservation
de ce qui a progressé. C'est ce qui leur permet d'aller plus loin dans le processus pour parvenir à briser le
système de domination patriarcale, ainsi que d'autres systèmes de domination qui portent différents
masques.
Une fois le projet finalisé, les femmes ont pris ensemble la décision d'assurer le suivi constant des
politiques publiques, réglementations, programmes et projets qui ont été approuvés dans chaque
municipalité et département, et au niveau national.
Avec ses institutions membres, REMTE poursuivra son travail dans les différents départements et
municipalités, ainsi qu'au niveau national, pour assurer le suivi et le contrôle social des progrès en faveur
des femmes jusqu'en 2014.
4. Apprentissages, enseignements intéressants pour 2013, évaluation et suivi
Les apprentissages récoltés au cours de cette année sont nombreux, que ce soit pour les membres de
REMTE ou pour les organisations de femmes. Elles ont pu voir l'unité de l'organisation au sein de
chacune des municipalités. Toutes les femmes de la communauté ont compris quelle était la lutte à mener,
et c'est également le cas pour les femmes des villes, chez qui arrivent la production des femmes rurales.
Elles ont également compris quelle était la politique alimentaire du pays et son fonctionnement au niveau
global.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Mentionnons également leur compréhension du plaidoyer et les cours qu'elles ont reçus durant le
processus lui-même. Les diverses réponses qu'elles reçoivent progressivement participent à
l'empowerment. La consolidation des connaissances des femmes est assez importante et leurs nouveaux
acquis leur ont permis de réagir en direct aux arguments que leur renvoient les fonctionnaires publics. En
effet, en différentes occasions, elles ont par exemple refusé de signer un document car il ne rendait pas
compte des accords passés ensemble.
Le Réseau permet également d'autres acquis importants. Il a un réel pouvoir d'action et il permet aux
affiliées de construire des relations d'égalité dans ses zones d'influence. Il permet également d'avoir des
objectifs clairs et communs à toutes et sur lesquels le projet s'appuie.
En plus de ces apprentissages, nous voulons également préciser les éléments suivants :
•
La souveraineté alimentaire considère que l'autodétermination des peuples, la justice et l'égalité pour
les femmes rurales et indigènes sont des enjeux déterminants. C'est cette base que nous avons utilisée
pour aborder le travail productif et reproductif que réalisent les femmes. Grâce à l'approche de genre,
nous avons pu mettre en évidence les relations de pouvoir inégales tant entre hommes et femmes
qu'entre les différents pays et la manière dont ceux-ci se positionnent quant au problème alimentaire
et sur un thème général tel que l'appropriation des terres ou de l'eau.
•
Un processus de recherche participative nous a permis de visibiliser l'état de la situation des femmes
quant à l'accès et au contrôle des ressources naturelles. Leurs propres représentations de la
souveraineté alimentaire ont été des contributions que les organisations ont utilisées pour justifier et
travailler leurs propositions.
•
Le processus de formation interne à REMTE a permis de pouvoir aborder ensuite la possibilité
d'analyser, de réfléchir, de se reconnaître et de se valoriser en tant que femmes, tant au niveau du
travail productif que dans le travail au sein du foyer. De nombreux thèmes complexes ont gagné en
clarté sous l'angle de la souveraineté alimentaire, mais également avec la perspective de transformer sa
situation ou sa condition, ainsi que celle du pays.
•
Le travail collectif et validé avec les organisations de femmes est un autre élément à relever. Il
comprend la conception du projet, sa planification, sa mise en œuvre et va jusqu'à son évaluation ;
•
L'échange d'expériences, les rencontres avec les femmes paysannes du Pérou qui ont d'autres manières
de faire, des contextes et des histoires qui leur sont propres mais qui en même temps partagent de
nombreux problèmes semblables ou des actions politiques communes. L'échange avec le REMTE
Pérou a été l'occasion d'enrichir nos processus et il nous a permis de renforcer notre solidarité
internationale entre femmes.
•
Le processus de plaidoyer a permis de faire de ce projet
une réelle opportunité de changement.
Il a commencé par le diagnostic de la situation (recherche), pour ensuite passer par la formation, le
renforcement des organisations, la possibilité de créer des alliances, la planification des processus de
plaidoyer, les préparations pour les prises de parole, la participation avec les idées des femmes pour
l'élaboration de la stratégie et de la campagne de communication "Sans les femmes, pas de
souveraineté alimentaire ni soin à la vie " et enfin sa mise en place.
•
L'utilisation de l'arène politique pour défendre l'accès et le contrôle des ressources naturelles, les droits
des femmes ainsi que diverses propositions ont conduit à un processus d'empowerment individuel et
collectif pour les femmes. En même temps, les femmes ont pu expérimenter qu'il y a une différence
entre le discours, que l'on énonce et qui rend tout possible, et la mise en pratique, qui n'est pas
toujours le fait des autorités. Les femmes ont alors commencé des processus de négociation légitime
afin que leurs propositions s'accompagnent de résultats.
•
Au fil des fréquentes rencontres avec les autorités et les "fonctionnaires publics", les femmes ont
progressivement appris qu'il était possible de faire de la politique autrement et selon le point de vue
des femmes et d'appliquer d'une démocratie communautaire, participative.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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•
La collaboration respectueuse que nous avons eue avec le Monde selon les Femmes a été un élément
important qui a permis le bon déroulement du projet.
•
Pour conclure, au-delà des résultats positifs du projet, nous estimons qu'il reste dans notre pays un
chemin énorme avant de parvenir à transformer ces relations de pouvoir inéquitables.
5. Commentaires :
A partir de leurs réalités, les organisations de femmes ont mené à bien la difficile et complexe tâche de
faire du plaidoyer, d'élaborer des propositions et des demandes qui sont légitimes. Elles ont appris à
travailler avec les médias au moyen de messages clairs et précis. Nous estimons que c'est un progrès
considérable.
Glossaire et abréviations utilisées
11 RIFS
4HLF
AADC
ACD
ACECI
Af
ADIF
AG
AGCS
Aidep
AL
ASC
AWID
BIDJ
CA
CADTM
CAFCO
CBMMF
CCF
CCP
CDH
CECYM
CEDAW (CEDEF)
CEFORMAD
CFD
CFFB
CGRI
CNCD
CONAMOVIDI
CONAFED
CRONGD
CPC
CPD
CSW
CTB
CUD
CWBCI
DD
DGCD
DSR
E&F
ED
ENDA GRAF
ENDA PRONAT
Eu
FAR
FCC
11émè rencontre international femmes et santé
4th High Level Forum on Aid Effectiveness in Busan/ 4ème Forum de haut niveau sur l'efficacité de l'aide de
Busan.
Association pour l’Action de Développement Communautaire (ONG)
Acteurs de la coopération au développement
Agence Consultative en Ethique de la coopération Internationale
Afrique
Association pour le Développement Intégral de la femmes (RDC)
Assemblée générale
Accord Général sur le commerce et les services
Association interdisciplinaire en Développement, Environnement et Population
Amérique latine
Acteurs de la société civile
Association for Women in Development
Bureau International du développement de la jeunesse
Conseil d’administration
Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde
Cadre permanent de concertation de la femme Congolaise
Coordination bruxelleoise de la Marche Mondiale des Femmes
Coalición contre la faim
Confédération des Paysans du Pérou (Confederación Campesina del Perú)
Centre démocrate humaniste
Centro Cultura y mujer (Argentine)
Convention pour l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes
Centre de Formation en Management et Développement organisationnel (Organe spécialisé dans la formation
des cadres des organisations, RDC)
Commission femmes et développement
Conseil des femmes francophones de Belgique
Commissariat général des relations Internationales
Centre national de coopération au développement
Confédération des femmes organisées pour la vie et le développement intégral
Conseil National Femmes et Développement (RDC)
Conseil régional des organisations non gouvernementales de développement (plusieurs régions, membres du
CNONGD Conseil national des organisations non gouvernementales de développement , RDC)
CPC: Comité du programme et de la coordination
Commission population et développement des Nations Unies
Commission sur le statut de la femme des Nations Unies
Coopération Technique Belge
Commission universitaire pour le Développement
Conseil Wallonie-Bruxelles de Coopération Internationale
Développement durable
Direction Générale de la Coopération au Développement
Droits Sexuels et reproductifs
Entraide et fraternité
Education au développement
Environnement-Développement-Action du Tiers Monde – Groupe de recherche-action formation (Sénégal)
Environnement-Développement-Action du Tiers Monde – Protection Naturelle des cultures (Sénégal)
Europe
Fonds André Ryckmans
Fundación Colectivo Cabildeo
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 97
FDH
FEMUCARINAP
FIPI
FPS
FIREFEC
FB
FSB
FSM
FUCID
GAMS
GCDD
GDRS
GGE-REMTE
GED
GESA
GSED
GT
GRAP 3A
HI
IDEF
IFD
IDAY
ILO
INSAF
JED
LED
LEF
LLN
MATM
M/F
MMF
MIMDES
MOC
NCOS 11.11.11
NU
OIM
OMC
OMD
ONG
OS
OSC
OSI
OSIM
PF
PFPD
PIC
PRIOS
RAAC
RDC
REFEPAS
REFED
RMFDR
S&SA
SCI
SEIB
Sol Soc
SPP
TEPC
TLC
UE
UNFPA
ULDP
VSF
WIDE
Frères des Hommes (ONG)
Fédération des femmes paysannes, indigènes et salariées du Pérou
Fonds d'impulsion à la politique des immigrés
Femmes prévoyantes socialistes
Fédération Interrégionale des femmes de Congo
Face book
Forum social de Belgique
Forum Social Mondial
Fondation Universitaire pour la Coopération Internationale et le Développement.
Groupement pour l'Abolition des Mutilations Sexuelles
Formation de 2 mois sur “le genre comme condition du développement durable”
Genre et droits reproductifs et sexuels
Grupo Genero y Economia (Pérou) – Remte Red latinoamricana Mujeres Transformando la Economia
Intégration du genre au développement
Groupe de travail "Genre, empowerment et sécurité alimentaire" de la CFD
Groupe Sectoriel Education au Développement (Acodev)
Groupe de travail
Groupe de Recherche en Appui à la Politique pour l’Alimentation et l’Agriculture en Afrique.
Programme de recherche coordonné par l’Unité d’Economie de l’ULG Gembloux Agro-Bio Tech et mené en
partenariat avec l’UCl, l'UNIKIN (RDC) et l’UAM (Niger).
Handicap international
Initiatives de développement pour l’entrepreneuriat féminin (RDC)
Intégration des femmes dans le développement
International Day of African Youth
International Labour Organisation
Institution Nationale de Solidarité Avec les Femmes en Détresse (Maroc)
Journées Européennes du Développement
« Lieu éducation au développement », plateforme du CNCD
Lobby Européen des femmes
Louvain-la-Neuve
Mouvement d’actions à travers-monde
Le Monde selon les femmes asbl
Marche Mondiale des Femmes
Ministère de la femme et des populations vulnérables, Pérou
Mouvement Ouvrier Chrétien
11.11.11 - Koepel van de Vlaamse Noord-Zuidbeweging.
Nations Unies
Organisation Internationale des Migrations
Organisation mondiale du commerce
Objectifs du Millénaire pour le Développement
Organisation non gouvernementale
Objectif Spécifique
Organisation de la société civile
Organisation de solidarité internationale
Organisation de solidarité internationale issue de la migration
Plate forme
Plate forme population et développement
Programme indicatif de Coopération
Programmes régionaux sur l’égalité des chances (Planes Regionales de Igualdad de Oportunidades)
Réseau d’Action et d’Apprentissage Communautaire sur le genre
République démocratique du Congo
Réseau des Femmes de la Pêche Artisanale au Sénégal
Réseau Femme et Développement (RDC)
Réseau Mondial Femmes et Droits Reproductifs
Souveraineté Alimentaire / Sécurité alimentaire
Service Civil international (ONG)
"Suivi des engagements internationaux de la Belgique", groupe de travail de la Commission femmes et
développement.
Solidarité Socialiste (ONG)
Service Programmation Publique
"Toutes ensemble pour le Congo", collectif rebaptisé début 2009 «Tous ensemble pour la cause des femmes
en République Démocratique du Congo»
Traité de libre Commerce
Union européenne
Fonds des Nations Unies pour la Population
Union liégeoise de la défense et la paix
Vétérinaires sans frontières
Women in development Europe – Globalising gender and economic justice
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Liste d’ANNEXES
Liste des ANNEXES joints au rapport en format électronique
Toutes les annexes au rapport 2013, dans leur format original, sont disponibles sur demande au siège du
Monde selon les femmes asbl. Néanmoins, nous avons joint un paquet avec les publications et outils
audiovisuels du MF et de ses partenaires
ANNEXES générales
Revue de presse
Description des permanent-e-s et des bénévoles de
Liste de collaborations
Bibliographie genre : analyses, base lines, contextes
Communication électronique 2013
Rapport – témoignages
ANNEXES évaluations
Evaluation stratégies programma
Evaluation programme Sénégal
Gendercoaching
Systématisation Bolivie
Enquête publications
ANNEXES de l’OS 1
Liste des annexes liées à nos plaidoyers généraux :
• Grilles de plaidoyer complétées : CFD et PFAC
• 8 mars: Journée sur les indicateurs de genre: brève présentation des intervenantes, affiche
diffusion, programme liste participant-es
• Communique de presse de la Marche Mondiale des femmes au Brésil (article publié sur le site
évènement le 29 août)
• Annonce de la rencontre européenne MMF ( FR,EN,NL)
• Article métro 2/10/ 2013 (dans la revue presse)
Liste des annexes liées à nos thématiques :
Genre dans le développement
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 99
•
•
•
Plaidoyer pour le genre dans la nouvelle loi de coopération (mise sur le site MF)
Position CFD sur le genre dans l’agenda post2015 (septembre)
La brochure sur « Les orientations stratégiques des ONG pour l’éducation au développement
2013-2018 » d’ACODEV
Le document prévu à destination des participant-e-s du Welcome pack d’Acodev
communiqué sur le plaidoyer des la coalition " tous ensemble pour les femmes en RDC" et la
plate-forme Afrique centrale du CNCD-11.11.11
note au Ministre Jean Pascal Labille
document de diffusion du séminaire sur la RDC 3-4 décembre
•
•
•
•
Sécurité et souveraineté alimentaire :
•
•
•
•
Programme du séminaire PFAC du CNCD (SC intervenante, HR rapportrice)
Printscreen du passage dans l’émission la clé des champs
Affiche et programme sur la journée d'études les ELLES vertes, femmes et défis écologiques
..
Violences et santé et droits sexuels et reproductifs
• CFFB et campagne prostitution- viols
• courrier aux parlementaires sur le projet de loi visant la légalisation de la prostitution
• positionnement sur les viols: présentation du document lu au Sénat le 8 mars, programme,
invitation et carte du colloque
• script passage émission "on n'est pas des pigeons" (19/03/2013)
• journée d'études " les femmes face aux violences sexuelles, des réalités plurielles" 22/12/13
Charleroi programme
• communiqué de presse violences sexuelles; www.parolescontreviol.be ; carte blanche et signet de
la campagne
• article dans journal 25/11/2013
• communiqué de presse sur le statut des accompagnante sexuel-le
• affiche, programme et diffusion web de la rencontre 12 septembre: prostitution d'aujourd'hui
remet la domination sexuelle et économique au coeur du débat.
• invitation à la conférence interministérielle du 30 septembre
• Plate-forme Santé Solidarité:
1. invitation du 7 novembre et annonce de la journée sur le site de Because Health
2. courrier pour soutenir la campagne couverture universelle en soins de santé pour les pays africains
3. documents de la formation sur le genre (Patricia Munoz)
Plate-forme Femmes et santé:
• invitation 25 mai
• Programme et rapport et liste des participant-es du 28 mai
Plate-forme Population et développement/groupe SR/Because Health et Plate-forme Femmes et
santé:
invitation -programme de atelier interdisciplinaire : Empowerment :Parlons-nous le même langage?
du 24/10/2013.
Mobilisations réseaux :
•
•
affiche mon corps mon choix : 24 mars
réutilisation de nos visuels de campagne par le LEF
Migrations :
•
•
Réseau Mariage et migrations
Article suivi budget et migrantes (Axelle 160)
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 100
ANNEXES de l’OS 2
Annexes liées à nos formations et publications
Liste des formations genre :
o
Liste de l’ensemble des formations par thème et type
o
Tableau des formations dans le cadre du programme DGD
Dépliants de présentation des formations
Rapports d’évaluation des formations et des publications
- Capitalisation des évaluations cerveau global
- Evaluation des formations par Majo Hansotte
- Document Gendercoaching
- Propositions d’outils de 22 ONG belges
- Eléments de capitalisation des stages GCDD en ONG
- Genre et éducation au développement – indicateurs
Publications
Catalogue des publications
Exemplaires des publications essentiels, déclics et recherches et plaidoyers
Divers : affiches et brochures
ANNEXES de l’OSS3
Liste des annexes liées à nos recherches et plaidoyers croisés :
1. Annexes en lien avec la formation RDC:
•
Rapport séminaire / formation
•
Rapport mission RDC
•
dossier sur l’état budgétaire et des instruments des finances publiques congolaises
2. Annexes : Perspective de genre pour l’agroécologie. Regards croisés sur la souveraineté alimentaire. Le
Monde selon les femmes (Copie informatique de la publication) + flyer de présentation. NB : Les
documents de plaidoyers et des recherches réalisées avec nos partenaires se trouvent dans les annexes à
l’OS1. Les plaidoyers de nos partenaires réalisées au Sud se trouvent dans leurs documents.
3. Palabras (copie informatique du Palabras 2013).
ANNEXES de l’OSS4
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 101
SENEGAL - ENDA GRAF
1. La situation des femmes transformatrices de produits halieutiques et leur contribution socioéconomique au Sénégal, étude
2. Programme de la Journée du 19 août 2013, restitution de l’étude
3. Termes de référence, formation sur le plaidoyer
4. Rapport de l’atelier de formation du REFEPAS, session sur le plaidoyer, 19, 20 et 21 août 2013
5. Egalité et équité : une pêche aveugle au genre, document de plaidoyer
6. Termes de référence, formation sur la décentralisation
7. Rapport de formation des professionnels de la pêche artisanale de Cayar et de Joal sur les textes de la
décentralisation, novembre 2013
8. Rapport de formation des femmes transformatrices des communes d’arrondissement de Mbao,
Thiaroye sur Mer et Rufisque sur les textes de la décentralisation
9. Film Surpêche = surpauvreté, les femmes se prononcent (cd).
SENEGAL - ENDA PRONAT
1. Rapport de formation du GIE Baamtaré Sukabé sur la commercialisation : Recherche de marchés
d'écoulement et négociation de partenariat à Guédé, 05 - 10 mars 2013
2. Rapport de formation en gestion comptable avec le GIE des transformatrices à Guédé Chantier, 25 28 mars 2013
3. Rapport de la Journée de la Femme organisée le 8 mars 2013 à Guédé Village
4. Compte-rendu AG renouvellement unions de la Fédération Ngatamaré Toro, juin 2013
5. Amélioration de la représentativité des femmes au sein des instances de décision
6. Rapport de sensibilisation sur «la participation politique des femmes comme levier du développement
rural durable » à Guédé Chantier, Guédé Village et Lérabé, 16 - 22 décembre 2013
7. Film de capitalisation 2011-2013, Femmes rurales et développement durable (cd).
8. Evaluation des Programmes 2008-2010 et 2011-2013 du M/F au Sénégal relatifs au renforcement des
capacités des femmes membres des groupements de base bénéficiaires d’ENDA Graf Sahel et ENDA
Pronat.
ANNEXES de l’OSS5
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO - CONAFED
1.
2.
3.
4.
Rapport de la mission de suivi à Kisangani dans la Province-Orientale
Rapport de la réunion de concertation avec le Collectif genre et ressources naturelles « COGRENAT »
Rapport de la réunion du groupe thématique Climat REED
Rapport de plaidoyer en faveur de l’intégration du genre dans la gestion durable des ressources naturelles
en RD Congo
5. Rapport de la séance préparatoire Atelier de formation sur le genre et gestion des ressources naturelles
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 102
6. Termes de référence Atelier de sensibilisation en faveur du plaidoyer pour l’intégration du genre dans la
gestion durable des ressources naturelles en RDC
7. Rapport de l’atelier de formation des leaders sur le genre et la gestion durable des ressources naturelles en
RDC
8. Restitution de la recherche action participative, Thème: intégration du genre dans la gestion des
ressources naturelles, Powerpoint
9. Rapport de la formation sur le budget sensible au genre
10. Termes de référence de l’organisation des émissions sur l’intégration du genre dans la gestion des
ressources naturelles en RDC
11. Rapport de synthèse des émissions radio et télévisées
12. Rapport de plaidoyer sur la situation des femmes vivant dans les zones d’exploitation des ressources
naturelles au Katanga
13. Rapport des émissions sur l’intégration du genre dans la gestion des ressources naturelles, Kasaï oriental
14. Rapport de la campagne de plaidoyer sur la prise en compte du genre dans la gestion des ressources
naturelles, Kasaï oriental
15. Rapport narratif sur l’organisation des émissions sur l’intégration du genre dans la gestion des ressources
naturelles, Province orientale
16. Rapport narratif du plaidoyer du REFED Province orientale sur l’intégration du genre dans la gestion des
ressources naturelles
17. Images exploitation des minerais
18. Rapport triennal 2011-2013, Programme de renforcement des capacités en genre et gestion durable des
ressources naturelles en RD Congo.
ANNEXES de l’OSS6
PEROU – GGE/REMTE PEROU
1. Collectif pour la souveraineté alimentaire : actions stratégiques
(Colectivo por la soberanía alimentaria, acciones estrategicas)
2. Courrier adressé au Congrès par le Collectif Pérou : Pour la souveraineté et la sécurité alimentaire,
décembre 2013
3. Texte substitutif du 19 décembre 2013 (Texto sustitutorio)
4. Atelier « Processus de dialogue pour l’adoption du Plan régional sur l’Egalité de Genre de Junín »,
janvier 2013
(Taller, « Proceso de diálogo hacia la aprobación del plan regional de igualdad de género - Junín)
5. Rapport de coordination, février 2013
(Informe de coordinaciones y convocatorias a lideresas, autoridades y funcionarias)
6. Ordonnance 170 approuvant le Plan régional pour l'égalité entre les sexes 2013-2017 (Ordenanza
regional n°170-2013-GRJ/CR)
7. Projets de loi N° 976/2011-CR
(Proyecto de Ley N° 976/2011-CR, Ley de Derecho a la Seguridad Alimentaria y Nutricional Adecuada)
8. Assemblée nationale des Femmes paysannes (CCP), décembre 2013
(Asamblea nacional de la mujer campesina, CCP)
9. Genre et exploitation minière (présentation Powerpoint), juin 2013
(Género y minería, transiciones al post-extractivismo)
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 103
10. Sommet des Peuples, Déclaration, janvier 2013
(Declaración Cumbre de los Pueblos)
11. Réflexions depuis l’économie et le féminisme pour des nouveaux paradigmes (invitation), avril 2013
(Reflexiones desde la economía y el feminismo hacía nuevos paradigmas)
12. Séminaire international, « Femmes, Economies et Durabilité de la vie », août 2013
(Seminario internacional en el marco de la economía feminista, « Mujeres, economías y la sostenibilidad de la vida en
América latina »)
13. Brochure « La contribution des femmes rurales à la petite agriculture et leur contribution à la
souveraineté alimentaire », PDF (« El aporte de las mujeres rurales en la pequeña agricultura y su aporte a la
soberanía alimentaria ») (document papier disponible)
ANNEXES de l’OSS7
BOLIVIE – REMTE Bolivia
Résultat 1
1 Réunion de planification
•
Réunion de planification (Tarija, Santa Cruz, La Paz), janvier 2013 (Reunión de planificación (Tarija, Santa
Cruz, La Paz)
2 Ateliers
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Rapport de l’atelier de plaidoyer, juin 2013 (Informe del taller de vocería realizado en Achacachi-La Paz)
Rapport de la rencontre de plaidoyer avec les femmes des municipalités de Uriondo, Cercado, San
Lorenzo et El Puente (Tarija), juin 2013 (Memoria del encuentro de vocería con mujeres de los municipios de
Uriondo, Cercado, San Lorenzo y El Puente)
Rapport de l’atelier de plaidoyer du projet à Porongo et La Guardia (Memoria del taller de incidencia)
Rapport de l’atelier de plaidoyer sur la souveraineté et la sécurité alimentaire à Santa Cruz, avril 2013
(Taller de Vocería sobre Soberanía y Seguridad Alimentaria en Santa Cruz para Pequeñas Productoras)
Atelier de plaidoyer en sécurité/souveraineté alimentaire (Taller de vocería en seguridad/soberanía
alimentaria)
Rapport de l’échange sur les politiques publiques départementales pour la sécurité et la souveraineté
alimentaire, La Paz, octobre 2013 (Socialización de politicas publicas departamentales para la seguridad y
soberanía alimentaria)
Rapport de la formation sur la plan annuel municipal, août 2013 (Memoria del encuentro de formación sobre
POA municipal)
Rapport de la rencontre de formation sur les chartes municipales, octobre 2013, Santa Cruz, octobre
2013 (Memoria del encuentro de formación sobre cartas orgánicas municipales)
3 Plaidoyer
Etat des lieux du processus de plaidoyer à Tarija (Datos sobre avance del proceso de incidencia)
Les demandes des femmes de Tarija pour garantir la souveraineté et la sécurité alimentaire (Desde
Tarija : las demandas de las mujeres para garantizar la soberanía y la seguridad alimentaria)
Rapport de la rencontre avec les autorités du gouvernement national, avril 2014 (Memoria del encuentro
con autoridades del gobierno nacional)
Problèmes identifiés par le réseau de productrices d’Achacachi (Problemas identificados de la red de
productoras de Achacachi)
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 104
•
•
•
Rapport de la réunion d’évaluation et de programmation du plaidoyer à Tarija, juin 2013 (Informe de la
reunión de evaluación y programación de incidencia en Tarija)
Photos
Photos plaidoyer national, octobre 2013
•
•
•
4 Stratégie de communication
Spots radio, texte, juin 2013 (Cuñas REMTE soberanía alimentaria)
Présentation Powerpoint Stratégie de communication (Estrategia comunicacional)
Spots audio
5 Rapport de suivi
Etat des lieux du processus de plaidoyer, août 2013 (Informe de seguimiento)
•
6 Charte de la ville de El Puente, Tarija
Charte de la ville de El Puente, Tarija (Carta organica del municipio de El Puente)
Résultat 2, indicateur 1
• Photos réunion nationale
Résultat 2, indicateur 2
• Livre « La souverainenté alimentaire du point de vue des femmes : quatre études de cas », PDF (« La
soberanía alimentaria desde las mujeres : cuatro estudios de caso ») (disponible en version papier)
• Article « La souveraineté alimentaire du point de vue des femmes rurales en Bolivie » (« La soberanía
alimentaria de las mujeres rurales en Bolivia »)
• Brochure « La souveraineté alimentaire du point de vue de femmes », PDF (« La soberanía alimentaria
desde las mujeres ») (disponible en version papier)
• Brochure « La contribution des femmes rurales à la petite agriculture et leur contribution à la
souveraineté alimentaire », PDF (« El aporte de las mujeres rurales en la pequeña agricultura y su aporte a la
soberanía alimentaria ») (en coopération avec GGE/REMTE Pérou, disponible en version papier)
• Article « Ouverture d’une controverse sur les semences génétiquement modifiées » (« Se abre la polemica
sobre semillas transgénicas »).
Document de capitalisation « Apprentissages de la souveraineté alimentaire depuis les femmes : de la
recherche à l’action politique » (« Aprendizajes de la soberanía alimentaria desde las mujeres : de la investigación a la
acción politica »).
***
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 105
ANNEXES Description permanentes, collaborations
En 2013, l’équipe du M/F a été composée de 16 personnes, représentant 8,8 ETP et de profils variés :
sociologues, agronomes, comptable, infirmière, économiste, licenciée en communication, philologue…
Nom
Formation
An.
Eng.
Fonction(s) principale(s)
Poupette
Choque
Educatrice
1994
Chargée de mission Plaidoyer, publications, Animations,
sensibilisations, 8 mars, Marche mondiale des femmes, réseaux
.Représentante équipe au CA.
Hélène
Ryckmans
Licenciée en
Sociologie; post
graduat dév. ; agrég.
scien. sociales
1996
Chargée de mission Plaidoyer et Formation
Master Politique
économique et
sociale, agrég. Scien.
sociales.
1998
Licenciée en
Sociologie; master en
genre et dév. durable
1998
Post graduat en
médecine tropicale et
politiques sociales
enfance
1999
Lidia
Rodríguez
Prieto
Ingénieure Sup.
Agronome, master en
coopération
2002
Coordinatrice : Gestion journalière de l’asbl, représentation au CA,
formulation de et suivi des projets et programmes, stratégies,
contacts bailleurs et collaborations.
Françoise
Nimal
Communication/
Journalisme, Master
en philosophie
2005
Chargée de mission, appui à la coordination, administration,
responsable de la base de données et responsable administrative de
la formation internationale « le genre comme condition du
développement durable ».
Danièle Huet
Employée auxiliaire,
Appui technique
2006
Diverses tâches administratives et logistiques, envois et gestion de la
base de données. Photographe et montage vidéo.
Maria Lemos
Somoza
Baccalauréat en
secrétariat
2007
Technicienne de surface : Entretien et nettoyage des locaux.
Sophie
Charlier
Docteure en Sciences
sociales : populationenvironnent-dév.
2007
Responsable Partenariats Sud
Claudine
Drion
Marcela
de la Peña
Valdivia
Pascale
Maquestiau
Présidente de la Commission Femmes et Développement, coresponsable de formations, pilotage de projets, recherche-action,
consultances, évaluations de projets.
Chargée de mission publications et formations
Vice-présidente du CA d’Acodev.
Chargée de mission Responsable de Formation
Gendermainstreaming et budget sensible au genre. Evaluations,
publications, élaboration d’outils pédagogiques. Suivi Marche
mondiale des femmes, Migration.
Chargé de mission Plaidoyer
Gestion de projets, suivi du thème Droits et santé reproductive et
sexuelle et de la Plate-forme Population et Développement
Recherche sur les thèmes : genre, empowerment, agriculture,
économie solidaire. Formatrice en genre et développement.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 106
Ingénieure agronome
Christine
Gosseye
Plaidoyer, consultance. Membre du CA du CNCD.
Licence en sciences
commerciales et
financières
2009
Master en Média,
Culture et Education
2010
Chargée Communication : diffusion des publications, événements,
recherches des dons, projet jeunes et masculinités. Chargée de
mission, animations, sensibilisations, organisation évenements,
publications.
Sciences
internationales et
diplomatiques
2012
Gestionnaire projets Sud
‘05 –
‘07
Gestion et suivi des projets mis en œuvre par les partenaires Sud et autres
tâches y relatives. Appui réflexion stratégique et démarche qualité.
Noémie
Kayart
Baccalauréat
d’assistante sociale
Master en ing. et
action sociale.
2012
Chargée de mission projet mallette genre des AMO bruxelloises en
partenariat avec le secteur de l’aide à la jeunesse de la Communauté
Française. Animations des jeunes filles, création d’un outil, formations
genre.
Tanguy
Peigneur
Technicien en
infographie
2013
Appui à la coordination, responsable administratif
Delphine
Demanche
Graphiste
2013
Rédaction de la recherche sur la sécurité alimentaire et l'approche genre
Manoe
Jacquet
Master Sciences
politiques et Affaires
Publiques
2013
Organisation de deux évènements pour la MMF rencontre européenne
internationale et Parlement bruxellois des femmes CBMMF.
Cristina
Reyna
Sociologue
2013
Identification de personnes ressource genre
Alicia
Rapports financiers et suivi comptable, création de processus
d’automatisation du suivi.
Novis
Stefania Del
Zotto
Responsable Comptabilité
Indicateurs sociaux
L’équipe des permanent-e-s varie entre 14 et 16 personnes (appuis ponctuels pendant
l’année). Depuis 2008, nous privilégions les augmentations de temps de travail des contrats
existants dans l’organisation pour une diminution des temps partiels plus précaires. La
tension salariale réelle est de 2, il s’agit du rapport entre le salaire brut le plus élevé
(chargées de mission avec 20 ans d’ancienneté) et le salaire brut le moins élevé (ouvrière
avec 6 ans d’ancienneté).
Les bénévoles et les stagiaires
L’équipe peut compter sur l’appui des membres de l’AG et des bénévoles qui s’impliquent
dans les groupes de travail. Ces groupes formés de manière temporaire pour appuyer l’une
ou l’autre activité du Monde selon les femmes. Chaque année, au moins dix stagiaires
d’universités (DES en développement) ou d’écoles supérieures font une démarche vers le
Monde selon les femmes pour des projets de recherche.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 107
Appuis de stagiaires et bénévoles
La poursuite des objectifs inscrits au programme ne serait pas possible sans l’appui de stagiaires
(étudiants ou autres) et de bénévoles.
Mélissa Quinet, stagiaire en communication
Yasmina Kaddouri, stagiaire indicateurs 8 mars
Aurélie Mayence, junior CTB au Sénégal qui a élaboré un travail de sensibilisation en
communication
Nel Van Camp, junior CTB au Sénégal qui a élaboré un travail de sensibilisation en
communication en
Nadège Likelenge, Education et genre,
Lisbeth Centeno, masculinités et travail de mise à jours de la bibliographie en droits sexuelles
et reproductifs en 2013
Furio Rubio Maria Christina, stagiaire indicateurs 8 mars 2013
Thierry Manirambona, stagiaire masculinités 2013
Teresa Portillo, 11 IWHM gestions des bourses, bénévole de la Rencontre Européenne de la
MMF 2013
Mathilde Roue, 20 ans, stage GCDD, appuis aux accompagnements ONG et aux publications
de bonnes pratiques du Sud sur le genre.
Alice Belin, appui aux accompagnements ONG et aux publications de bonnes pratiques du
Sud sur le genre.
Delphine Demanche, elle a travaillé sur la recherche croisée su souveraineté alimentaire. Elle
a également fait un stage pour son mémoire au Sénégal chez Fatou Ndoye à ENDA Grap,
excellent mémoire en genre qui a été primé par l'UCL.
Likelenge Hebuola Nadege: recherche sur les documents en genre et éducation février (4
mois)2013
Cristina Furo, pour l’organisation des activités du 8 mars et la recherche sur les expériences
de budgétisation sensible au genre depuis la perspective autonome des femmes
Yasmine Raad, pour l’organisation des activités du 8 mars et pour l’élaboration d’un
document des expériences gouvernementales de budgétisation sensible au genre
ANNEXE : COLLABORATIONS
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 108
Cette liste n’est pas exhaustive mais elle donne une idée de nos principales collaborations en 2013.
La majeure partie de ces collaborations font l’objet de conventions.
En Belgique
ACODEV
CIEP – ISCO
Action jeunes - –AJ
CIFOPE
ACP
CIRE, Coord. et initiatives pour réfugiés et étrangers
AACD
CJC, conseil de jeunesse catholique
ADG Gembloux
CFA de Court St Etienne
Afrique Hebdo
CNCD - Centre National de Coopération au
Développement
Aimer à l’ULB
Amnesty International
Collectif contre les violences familiales et l’exclusion
de Liège CVFE - SOFFT
Annoncer la Couleur
Collectif des femmes de Louvain la Neuve
APRAD
COFESUD
Association des femmes Iraniennes
Commune de St Josse
Auberge de jeunesse Jacques BREL
Commune d’Anderlecht
Axelle, magazine
Confédération Mondiale du Travail
Awid
Coordination femmes Brabant Wallon
Barricade- Centre Culturel de Liège
Coordination autres Mondes
Bureau International du Travail (BIT- ILO)
CIDCI univ.Liége
Bureau International de la Jeunesse (BIJ)
CTB - Coopération Technique Belge
Cactus
CRIPEL – Liège
CADTM
Croix Rouge
CALIF - Coordination des Associations Liégeoises
d’Insertion Professionnelle
CSC, Action femmes
CSC Région Bruxelloise
CAI Namur
Defis Sud
CBAI
Département SPED UCL
Centre régional du Libre Examen
DES Développement de l’ ULB
CCFD - Paris
Dimension 3 (DGD)
CDH
CEPAG - Centre Education Permanente
Direction Générale de l’égalité des chances du
Ministère de la Communauté Française
André Genot - FGTB
DRU
CEPED – INED (Recherche, France)
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 109
Ecole Marie Haps, de St Dominique et Ecole Cardijn
IMT –Institut Médico Tropicale d’Anvers
Ecole secondaire de Theux
Institut Cardijn – Louvain La Neuve
Ecolo Liège et ECOLO (parlement)
Institut St Dominique
ELLE, magazine
IPPF - International Planned Parenthood Federation
Entraide et Fraternité
ISCO- CIEP
Entraide éducative et sociale
ISF
ETOPIA
ISTI - Institut Supérieur de Traduction et
d’Interprétariat
FAR, Fondation André Renard
ITECO
FEC – Formation Education Culture
Festival « Elles Tournent »
IUED – Institut universitaire d'études du
développement
Fédération Laïque des Plannings Familiaux
La Ligue des Droits de l’Homme
FGF, Fondation pour les générations futures
Les Pipelettes
FGTB
Ligue des familles
FIAN Food First Information and Action Network
Lire et Ecrire
FIREFEC
Le librex région Bruxelles capitale
La force des femmes – une chance pour la paix
MATM
Fondation Roi Baudouin
Magasins du Monde Oxfam
Fonds Ingrid Renard
Maison Mosaïque Laeken
FOREM
Maison de l’Amérique Latine
FORMEVILLE
MEMISA
FOPES - UCL
NVR
FPS - Femmes Prévoyantes Socialistes
NPNS Ni putes ni soumisses
GAMS et Groupes de migrantes, femmes Caméléon
Observatoire du Sida et des Sexualités de Bruxelles
GARANCE
Oxfam Solidarités
Guichet( anti discrimination ACTIRIS
Panoramica, Maison d’Amérique latine
Handicap International
Planète femmes association Gembloux
Leep
Planning Josaphat et planning Marolles
Louvain développement
Politique, revue de débat
IDAY
Promotion et Culture
IHECS - Institut des Hautes Etudes en
Communication Sociale
Province du Hainaut et de Liège
Quartier Santé (Forest-Bxll)
Iles de paix
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 110
Quinoa
SOI Mondiale
Région de Bruxelles Capitale
Synergie Wallonne
Régie des quartiers Région bruxelloise
SCI
Réseau ADA, Femmes et nouvelles technologies
Tous ensemble pour le Congo
Réseau mariage et migrations
Université Catholique de Louvain (mineure genre)
Sacré Cœur de Linthout
Université des Femmes
Scouts
ULDP - Union Liégeoise pour la Défense de la Paix
Services formation de la CSC et de la CNE
Vélo eco solidaire
SLCD – Service Laïque de Coop. au Développement
Vie Féminine
Sireas
Ville de Bruxelles et de Liège
SOS Faim
Voix des femmes, festival
SOS Villages d’enfants
Zazimut collectif en transit
Sol Soc
Dans le cadre de la formation internationale « Le genre comme condition du développement durable »,
nous offrons chaque année à quelques ONG et ASC l’appui, pendant 15 jours, d’un-e cadre de la
coopération internationale venu se former en Belgique pendant deux mois.
Ont pu être ainsi noués des contacts fructueux, mais aussi réalisées diverses activités d’appui : analyse de la
position des femmes dans les pays d’intervention des ONGs (inventaire des documents, idées clés des
politiques), organisation d’échanges sur un projet agricole au Maroc, élaboration d’un outil de diffusion /
vulgarisation du document stratégique d’une ONG, observation des pratiques de travail social et d’écoute
et stratégies de plaidoyer politique, animations en genre, analyse des outils pédagogiques d’une ONG et
screening genre de sa communication, analyse actuelle de la stratégie genre dans le cadre du programme
DGD 2011-2013 et recommandations dans le cadre de la réalisation du prochain programme,…
En 2013, ont ainsi bénéficié de cette opportunité :
Cactus
Planning Marolles
CARITAS
Quinoa
CSC
SCI Projets Internationaux
GAMS
SIREAS
La Voix des femmes
SOS Faim
LEEP
Vie Féminine Bruxelles
Maison Mosaique d’Etterbeek, Vie féminine
A l’étranger :
ADIF
CECYM, Argentine
CCFD, Paris
CEPED – INED (Recherche, France)
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 111
Ville Fontaine, France
IWHC ibternational womens health coalition
Ville de Paris, France
Ministère de la famille et de la solidarité nationale,
Bénin
CIG Feminor, Cameroun
Ministère de la promotion de la femme au Niger
CONAFED, Congo
PPSA/Embassade France en Afrique du Sud
Dimitra, Congo
Planning familial du Maroc
Equilibres et population ONG France
Recif Burkina Faso
Enda Sénégal
Refec et Padef, Congo
HEGOA, Espagne
Ruta Pacifica, Colombie
Info Fanm, Haiti
ILO, International Labour Office
Rencontres internationales féministes
francophones
International Women’s Health Coalition, Cameroun
Université de Huelva, Espagne.
Insaf, Maroc
Université d’Ottawa, Canada.
IUED, Institut Universitaire d’études du
Développement, Genève
Le Monde selon les femmes participe notamment à
CA de ACODEV
Association 21 (plate-forme de lobbying sur le DD)
CA du CNCD 11.11.11
Commission Femmes et Développement
Conseil des femmes francophones de Belgique
Conseil Wallonie-Bruxelles pour la Coopération Internationale
Concord
Etopia
GRIAL - UCL
Marche Mondiale des femmes (la cellule de coordination, l’AG nationale, la coordination bruxelloise et la
coordination liégeoise)
Le Parlement bruxellois des femmes
Plate-forme Population et Développement
Plate-forme contre la spéculation financière
Plate-forme belge de suivi de Bejing
Réseau Palabras
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 112
ANNEXES : BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE contextuelles et d’analyse sur l’approche genre et développement dans le
monde francophone, PROGRAMME 2008-2013
Ci-dessous une liste non exhaustive du matériel et la bibliographie dans laquelle le Monde selon les
femmes s’appuie pour l’identification (et/ou l’analyse de besoins) effective tant en matière de plaidoyer
que de sensibilisation et d’animation.
Il y est inclus dans la liste les propres documents et outils d’analyse ou méthodologiques produits dans les
dernières années par le Monde selon les femmes. Ces outils contiennent aussi une liste non-exhaustive de
la bibliographie de référence pour aller encore plus loin dans les réflexions.
Comme cadre général, il faut rappeler la loi belge du 25 mai 1999 relative à la coopération internationale
définit l’égalité de genre comme une des trois DIMENSIONS TRANSVERSALES à intégrer dans les
programmes de développement quel que soit le secteur concerné.
http://www.acodev.be/dfd/II-Txt_de_ref/1-loi-coop.intern.belge25-05-99%20_01-07-99.pdf
Le monde selon les femmes est la seule ong belge spécialisée dans la l’intégration de l’approche genre et le
mainstreaming de genre dans le projets et programmes de développement.
Le Monde selon les femmes a une AG constituée de 50 membres, et 23 de ses membres sont du secteur
de la coopération. Lors de l’AG le Monde selon les femmes identifie des lignes de priorité. L’ong fait
partie des réseaux nationaux, européens et internationaux sur le domaine du genre et du développement
(Palabras, RAAC, MMF, WIDE, CFD, Plate-forme population et développement, Associations 21, droits
reproductifs et sexuelles, CFF, etc.) ses réseaux sont à la fois des endroits de plaidoyer, de sources
d’identification de stratégies et d’indicateurs d’évolution.
Le Monde selon les femmes a construit un arbre à problèmes pour la base-line du programme
quinquennal 2003-2007 (voir ci-dessous) à partir de cet arbre à problèmes sont nées les objectifs et les
stratégies d’actions de l’organisation.
Cet arbre à problèmes est constitué par l’articulation d’une série de documents « base-line » et qui nous
permettent de faire des choix concernant l’évolution de notre stratégie:
d’identifications des besoins,
d’interpellations politiques,
d’états de lieux,
de recommandations,
(voir architecture – articulation des actions en annexe)
Ces documents sont le fruits de recherches, des évaluations et d’enquêtes.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 113
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 114
DE BASE ET DE SUIVI DES CONVENTIONS INTERNATIONALES
En 1995 à Pékin, la Belgique s’est engagée à élaborer un plan d’action national pour l’avancement de
l’égalité de genre et à remettre annuellement un rapport sur l’avancement de l’égalité. Or, depuis 2002 cet
engament n’est pas respecté. Le Monde selon les femmes fait du plaidoyer pour le respect de cette
engament au sein de la CFD.
Note
Document
1
Rapports du PNUD sur le développement
humain
2
Atlas des femmes dans le monde, Seager Joni.
2
Analyse de la situation et construction de
stratégies des recherches féministes francophones
et d’Amérique latine
www.mondefemmes.org/nouvelles/getdoc.asp?do
cnr=16
3
Recommandations des mouvements des femmes
Charte de la MMF
www.marchemondiale.org
8
les enjeux du développement pour les femmes www.mondefemmes.org/pdf/docpdf/enjeuxfrdc.p
au Congo. Suite à la rencontre RAAC des femmes df
du Congo analysent et proposent des stratégies
pour que le Congo évolue dans une perspective de
développement égalitaire au plan des droits
politiques, sociaux, économiques et culturels
17
Documents d’interpellation politique, Suivi Pékin
+ 10,
Liens
www.mondefemmes.org/nouvelles/pekin10.pdf
www.mondefemmes.org/pdf/docpdf/widecsw.pdf
www.dgcd.be/documents/fr/themes/gender/reco
mmandations_fsm_bombay.doc
18
Constats MMF en 2000 et 2005 ; Parlement des
femmes,
www.mondefemmes.org/parlement/revendication
s.pdf
21
Lobby suivi Pékin, Parlement fédéral, Indicateurs
au Parlement des femmes
cf. Région Bruxelles-capitale (en cours)
22
Recommandations de la Commission Femmes et
développement sur les notes stratégiques de la
DGCD
www.dgcd.be/documents/fr/themes/gender/avis
_global_notes.doc
EN EDUCATION AU DEVELOPPEMENT
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 115
Note
Document
Liens
16
Résultats de l’enquête et recherche « Le genre dans
les ong »,
www.mondefemmes.org/publications/genredsong
.pdf
13
Documents de recherche pour la fiche Genre en
éducation au développement, une approche
incontournable
www.mondefemmes.org/publications/4agenre.pdf
15
Résultats de l’enquête « La formation en genre :
www.mondefemmes.org/publications/abidjan.pdf
pratiques et enjeux dans les projets et politiques
de développement en Afrique francophone »
7
Etat de lieux sur les discriminations des femmes en
Belgique- Comité de liaison des femmes –
Mémorandum 2003
www.amazone.be/images/Bewoners/Memorandu
m.pdf
2
Documents de la recherche pour faire l’etat de lieu
des discriminations de genre dans le monde,
résultat la publication « Femmes/Hommes dans
le Monde »,
http://www.egalite.cfwb.be/articles.asp?ID=42
19
Pistes d’action du dossier « le sexisme comprendre viefeminine.nopour agir ». Vie Féminine
ip.org/default.asp?id=100&ACT=5&content=227
&mnu=100
3
Recommandations des mouvements des femmes
Charte de la MMF
www.mondefemmes.org/marche/index.asp
12
Actualisation de la recherche du 1999 (nouvelle
enquête) « L'approche genre dans les ONG,
enquête et recommandations »,
www.mondefemmes.org/pdf/docpdf/capgenong.
pdf
11
Education au développement. enjeux,
http://www.mondefemmes.org/pdf/docpdf/cape
définitions ,principes pédagogiques et approche ddev.pdf
genre,
EN DROITS REPRODUCTIFS ET SEXUELS
Note
Document
Liens
20
les recommandations de la plate-forme population et
dévelopement «Droits et Santé en matière de
sexualité et de reproduction et la coopération au
http://www.mondefemmes.org/publications/ind
ex.htm .
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 116
développement. Un dialogue entre le Nord et le
Sud». « Accès aux droits de santé reproductive et
sexuelle des femmes migrantes en Belgique »
20
Un autre document d’identification du besoin de
http://www.iisd.ca/cairof.html
l’intégration de l’approche genre dans cette
http://www.unfpa.org/publications/index.cfm?fi
thématique se retrouve dans le programme d'action lterID_Key_Issue=5
du Caire. Pour les 10 ans du Caire la dimension de
genre et migration avait été inclus comme un élément
important à travailler et identifié comme une faiblesse
du programme d’action du Caire de 1994. et différents
autres documents publiés par le UNFPD
10
nous avons eu aussi la rencontre palabras sur le
plaidoyer en santé reproductive et sexuelle ( voir
actes) position des mouvements des femmes du Sud.
10
Nous faisons partie du réseau Mondial des femmes
et Droits reproductifs qui produits des documents
résultants de recherches et ont élaboré des indicateurs http://www.ateneareddesalud.org/IndexEsp.asp
qui rendent visibles le rôle et la participation de ongs
dans le domaine de l’approche genre dans les droits
sexuelles et reproductifs
http://www.mondefemmes.org/pdf/docpdf/cap
genmon.pdf
EN MIGRATION
La dimension constatée de la place des femmes migrantes au Nord comme actrices de développement a
été signalée dans les notes stratégiques de 2001 du secrétaire d’état à la coopération Boutemans et a été
porté dans nos stratégies de plaidoyer notamment dans le soutien de participation au suivi du caire.
Note
Document
Liens
20
Documents de la recherche « Le rôle des femmes
migrantes dans les ONG et le développement »
« L'intégration des femmes migrantes au marché
de l'emploi en Belgique », Qui a débouché en 2003
sur une recherche action- dont le produit est visible
Brochure "Je suis une femme caméléon", 2003
http://www.mondefemmes.org/themes/mi
gration/ong.pdf
4
Femmes en mouvement. Genre, migrations et
nouvelle division internationale du travail
DDC/Unesco/IUED, Genève, , 286 p
http://www.iued.unige.ch/information/pub
lications/pub_col_preiswerk.html
4
Recommandations du PNUD et d’Unifem sur la
www.plateform.be
nécessité de faire une analyse genrée de la situation des
migrant-es
www.mondefemmes.org/pfpopdev/docsem
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
http://www.mondefemmes.org/themes/mi
gration/emploi.pdf
Page 117
et les recommandations annuelles et programmes
de la plate-forme
4
Le rapport du UNFPD a montré l’importance de la
dimension femme dans les migrations.
12
Enquête sur les Migrantes, recherches qui ont abouti
dans les deux publications « De la migration à la
citoyenneté - parcours au féminin » « Des
associations & des femmes... Quels enjeux, quels
défis pour les femmes migrantes ? ».
.asp
http://www.mondefemmes.org/migration/i
ndex.asp
EN VIOLENCES
Note
Document
Liens
6
les recherches et enquêtes pour la
campagne "Mondialisation et nouvelles
formes de violence faites aux femmes",
http://www.cetri.be/Exploreur4/Alternatives/AS_20
05_3.html;
http://www.mondefemmes.org/nouvelles/getdoc.asp
?docnr=51
A partir de notre réseau RAAC – de
recherche et action communautaire nous
avons travailler autour des nouvelles
formes de violences favorisées par les
impacts de la mondialisation : plusieurs
documents sont disponibles en espagnol
sur www.cecym.org
http://www.mondefemmes.org/nouvelles/campraac.a
sp
le viol comme arme de guerre a été
spécialement travaillé lors de la rencontre
internationale organisée en juin par la
coopération UE et OIM. ( voir site
DGCD) ;
8
Recommandations de la CFD : Genre et
violence :: Femmes au delà des ODM,
http://www.dgcd.be/documents/fr/themes/gender/r
ecommandations_fsm_bombay.doc
EN PAUVRETE ET MONDIALISATION
Note
Document
Liens
17
Interpellation politique « Genre et pauvreté,
CFD »
www.dgcd.be/documents/fr/themes/gender/CFD
%20284mmA-pauvretéFR.pdf
3
Recommandations dans les ODM « l’égalité
entre les sexes et les ODM »
http://www.mondefemmes.org/pdf/docpdf/odm_
pekin_wedo.pdf
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 118
Report of the Expert Group Meeting,
Achievements, gaps and challenges in linking
the implementation of the Beijing Platform
for Action and the Millennium Declaration
and Millennium Development Goals
http://www.mondefemmes.org/pdf/docpdf/rappor
tazerbeidjan.pdf
2
L’IDISA- indice du développement des
inégalités des sexes en Afrique
http://www.mondefemmes.org/pdf/docpdf/inddev
sexafr.pdf
9
La base de données Egalité hommefemme, EID, institutions et développement.
Nouvel instrument pour les chercheurs et les
responsable politiques qui permet de
connaître et d’analyser les obstacles à la
participation des femmes au développement
économique. ( 162 pays et 50 indicateurs)
3
Revendications et recommandations des
mouvements des femmes Charte Mondiale
des femmes pour l’humanité
http://www.marchemondiale.org/
3
Le document « la dimension genre dans le
plaidoyer relatif au commerce et à la
sécurité alimentaire », CIDSE 2006.
http://viefeminine.noip.org/default.asp?id=1&mnu=1
Résultats de la recherche « Au féminin
précaire, Comment les femmes vivent-elles la
précarité aujourd'hui ? »
5
Recommandations de plaidoyer Genre et
Mondialisation,
http://www.mondefemmes.org/reseaux/actes2004/
index.htm
8
Actes CFD : Femmes au delà des ODM,
http://www.dgcd.be/documents/fr/themes/gender
/recommandations_fsm_bombay.doc
18
Charte MMF
http://www.marchemondiale.ch/articles.php?lng=fr&pg=12
7
Recherche « L’économie solidaire au
féminin : quel apport spécifique pour
l’empoderamiento des femmes ? » Thèse
de doctorat, Faculté des sciences
économiques, sociales et politiques, UCL,
Louvain la Neuve,.
POUR ALLER PLUS LOIN dans l’approche genre et développement
1/ COMPRENDRE LE CONCEPT DE GENRE
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 119
Définitions
Les Essentiels du genre (Monde selon les Femmes)
Se les procurer sur le site www.mondefemmes.org
Définitions (genre, égalité, équité, parité, mixité)
http://www.adequations.org/spip.php?article362
Comprendre le concept de genre (Emmanuelle le Nouvel)
http://www.genreenaction.net/spip.php?article221
Genre et sexes : quelques éclaircissements (Béatrice Borghino)
http://www.genreenaction.net/spip.php?article3705
Fiches pédagogique Genre et développement (Adéquations, Aster, Ciedel)
http://www.adequations.org/spip.php?rubrique311
Compendium du Comité d’Aide au Développement (OCDE)
http://www.oecd.org/dataoecd/37/24/1887577.pdf
Les relations femmes-hommes comme enjeu de développement (Elisabeth Hofmann)
http://www.genreenaction.net/spip.php?article4357
Stéréotypes, préjugés, discriminations sexuées
STEREOTYPIK, outil d’animation sur les stéréotypes Nord-Sud et Femmes-Hommes
www.mondefemmes.org
L’intelligence a-t-elle un sexe ? (Catherine Vidal)
http://www.genreenaction.net/spip.php?article5581
Justice de genre, citoyenneté et développement (différents articles ; sous la direction de Maitrayee
Mukhopadhyay et Navsharan Singh)
http://network.idrc.ca/fr/ev-108814-201-1-DO_TOPIC.html
Glossaire de la violence contre les femmes (Unifem)
http://www.genreenaction.net/IMG/pdf/Glossaire_de_la_Violence_2007.pdf
Genre et sexualité (Bridge) http://www.bridge.ids.ac.uk/reports/Sexuality_OR_FR_Final.pdf
Image des femmes dans la publicité, article de Pascale Maquestiau http://www.iteco.be/L-image-de-lafemme-dans-la
Stéréotypes et éducation non sexiste http://www.adequations.org/spip.php?rubrique314
Objectifs de l’approche genre
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 120
Approche du développement basé sur les droits de la personne (AWID)
http://www.genreenaction.net/IMG/pdf/factsfrsp1.pdf
Plaidoyer pour le genre dans le développement durable (Monde selon les femmes)
http://www.genreenaction.net/IMG/pdf/anaplai09dd.pdf
Rendre le développement efficace en donnant des moyens d’action aux femmes (OCDE)
http://www.oecd.org/dataoecd/14/28/42310225.pdf
Intégration de la dimension de genre à la lutte contre la pauvreté et objectifs du millénaire pour le
développement. Manuel à l'intention des instances de décision et d'intervention, Naila Kabeer.
http://www.idrc.ca/fr/ev-28774-201-1-DO_TOPIC.html
Genre, identités et représentations
Femmes, exclusion multiple et inclusion difficile (Hélène Ryckmans)
http://www.iteco.be/article.php3?id_article=58
Faire et défaire le genre (Judith Butler)
http://www.genreenaction.net/spip.php?page=imprimer&id_article=3404
Genre et droits
Les Essentiels du genre 07 : Droits des femmes.
http://www.mondefemmes.org/publications/pubord.asp?idpub=70
Les Essentiels du genre 04 : Droits reproductifs et sexuels www.mondefemmes.org
Accès à la terre en milieu rural en Afrique : stratégies de lutte contre les inégalités de genre (FAO-Dimitra
– septembre 2008) ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/011/ak159f/ak159f.pdf
L’approche intégrée de l’égalité entre les sexes et les droits des femmes
http://www.awid.org/fre/Enjeux-et-Analyses/Library/L-approche-integree-de-l-egalite-entre-les-sexeset-les-droits-des-femmes
Genre et culture
Culture, égalité entre les sexes et coopération au développement (OCDE)
http://www.oecd.org/dataoecd/47/19/1850732.pdf
Genre et changement culturel (Bridge)
http://www.bridge.ids.ac.uk/reports_gend_CEP.html#Culture
Genre et pouvoir
http://ladominationmasculine.net/
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 121
Ressources sur domination masculine, masculinités :
http://www.efigies.org/index.php?option=com_content&task=view&id=89&Itemid=47
La distinction entre les sexes et les conflits de coopération, in Ethique et Economie, Amartya Sen,
PUF,2002.
Voir aussi collection « Cahiers Genre et Développement », en bas de cette bibliographie
Inégalités de genre : principaux champs d’observation
Genre et mondialisation : les femmes du sud analysent et résistent (Monde selon les femmes)
http://www.mondefemmes.org/pdf/docpdf/capgenmon.pdf
Campagne contre les violences dans la mondialisation
http://www.mondefemmes.org/nouvelles/getdoc.asp?docnr=51
Chiffres et données des inégalités
http://www.adequations.org/spip.php?article363
Le progrès des femmes à travers le monde (UNIFEM 2008/09)
http://www.unifem.org/progress/2008/media/POWW08_Report_Full_Text_fr.pdf
Rapports des pays Beijing + 15 (Commission Economique pour l’Afrique)
http://www.uneca.org/eca_programmes/acgd/beijingplus15/questionnaire.htm
2/ CONNAITRE LES OUTILS DE BASE DE L’ANALYSE DE GENRE
Structure des ménages, filiation et genre
Héritier F., 1996, Masculin / féminin I. La pensée de la différence, Paris, Odile Jacob.
Héritier F., 2002, Masculin / féminin II. Dissoudre la hiérarchie, Paris, Odile Jacob.
Héritier F., 2005, Hommes, femmes, la construction de la différence, n° 18, Paris, Ed : Le pommier, 189 p., coll.
« Le Collège de La Cité ».
Femmes du Sud, chefs de famille (Bisilliat). Paris, Karthala
Voir aussi collection « cahiers Genre et Développement », en bas de cette bibliographie
Définition et analyse de la division sexuée du travail
Fiches pratiques pour l’analyse de genre (Elisabeth Hofmann)
http://www.genreenaction.net/spip.php?article222
Analyse socio-économique selon le genre (FAO)
Consulter le site http://www.fao.org/sd/seaga/1_fr.htm
Besoins pratiques / intérêts stratégiques
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 122
Voir les divers manuels de formation en bas de cette bibliographie
Toile de l’institutionnalisation du genre (Caren Levy) http://www.genreenaction.net/spip.php?article623
Empowerment
L’économie solidaire au féminin : quel apport spécifique pour l’empoderamiento des femmes ? Thèse
de Sophie Charlier, http://www.mondefemmes.org/themes/index.asp#empow
Genre et empowerment http://www.genreenaction.net/spip.php?article3237
Les Essentiels du genre 10 - Empoqerment www.mondefemmes.org
L’approche de l’empowerment des femmes, un guide méthodologique
http://www.atol.be/docs/publ/gender/approche_empowerment_femmes_CFD.pdf
3/ CONNAITRE LES INSTRUMENTS POLITIQUES ET JURIDIQUES DU GENRE
Historique de l’approche genre
Repères historiques du genre
http://www.adequations.org/spip.php?rubrique177
Genre et développement: Une analyse critique des politiques des institutions internationales depuis la
Conférence de Pékin (Jules Falquet)
http://graduateinstitute.ch/webdav/site/genre/shared/genre_docs/2886_actes2003/05_pouvoirsj.falquet.pdf
Evolution de la pensée et de la politique en matière de genre et développement : de nouvelles opportunités
pour l’égalité de genre ?! (Nathalie Holvoet)
http://www.dgci.be/documents/fr/cfd/engenderingFRdef.pdf
Enjeux du développement dans les contextes Nord. Le rôle des femmes dans le care et la reproduction du
lien social, Florence Degavre
http://dial.academielouvain.be:8080/vital/access/manager/Repository/boreal:4852
Le passage de IFD à GED
IFD, GED : http://www.adequations.org/spip.php?article1219
Cadres de la planification (Caroline Moser) :
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&langpair=en|fr&u=http://www.ilo.org/public/english/region
/asro/mdtmanila/training/unit1/moserfw.htm&prev=/translate_s%3Fhl%3Dfr%26q%3Dcadre%2Bmo
ser%2Banalyse%2Bpolitiques%26tq%3Dpolicy%2Banalysis%2Bframework%2Bmoser%26sl%3Dfr%26tl
%3Den
Engagements internationaux et nationaux et instruments juridiques pour le genre
Textes fondamentaux sur les droits des femmes http://www.genreenaction.net/spip.php?article5751
Textes européens sur l’égalité de genre : http://www.adequations.org/spip.php?rubrique285
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 123
Texte de la CEDEF et son Protocole additionnel : http://www.adequations.org/spip.php?rubrique249
Mieux lire et comprendre la CEDEF
http://wildaf-ao.org/fr/IMG/pdf/Comprendre_CEDEF_FR.pdf
Programme d’action de Pékin
http://www.adequations.org/spip.php?rubrique250 et http://www.mondefemmes.org/pekin/
Les Essentiels du genre 07 – Droits des femmes www.mondefemmes.org
Textes de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) au Caire
http://www.iisd.ca/cairof.html
Site de la Commission sur le Statut des Femmes (Nations unies)
http://www.un.org/womenwatch/daw/beijing/index.html
Portail des mécanismes nationaux pour le genre
http://www.uneca.org/daweca/National_machineries_in_Africa.asp
Portail genre de l’Organisation Internationale de la Francophonie
http://genre.francophonie.org/spip.php?rubrique31
Transversalité du genre dans tous les secteurs et domaines du développement
Politiques nationales des états membres de la francophonie
http://genre.francophonie.org/spip.php?rubrique3
Réflexions sur l’économie et le genre
http://graduateinstitute.ch/webdav/site/genre/shared/Genre_docs/3534_Actes1998/3-EcoFolbre_1.pdf
Intégration de la dimension genre dans la lutte contre la pauvreté et les OMD (Naila Kabeer)
http://www.genreenaction.net/spip.php?article6945
Fiches « astuces » de l’OCDE (enjeux par secteurs/domaines) :
http://www.oecd.org/document/34/0,3343,fr_2649_34541_34642808_1_1_1_1,00.html
Genre et conflits armés, Kit Actu’, BRIDGE,
http://www.bridge.ids.ac.uk/reports_gend_CEP.html#Conflict
http://www.adequations.org/spip.php?article890
Genre et thématiques sectorielles
http://www.deza.admin.ch/fr/Accueil/Themes/Genre/Instruments_generaux_et_thematiques/Instrume
nts_de_travail_thematiques
Genre et eau : http://www.adequations.org/spip.php?article377
Genre et changement climatique : http://www.adequations.org/spip.php?article1253
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 124
4/ INTEGRER TRANSVERSALEMENT LE GENRE DANS LES POLITIQUES MACRO,
LES ORGANISATIONS, LES PROGRAMMES ET LES PROJETS
Genre dans les politiques internationales et nationales de développement
Pour une pratique de l’approche genre dans le développement
http://www.genreenaction.net/IMG/pdf/Echos_104_1_.pdf
Dépliant « Intégrer le genre dans les actions de solidarité internationale »
http://www.adequations.org/spip.php?article927
Genre et nouvelles modalités d’aide au développement http://www.awid.org/fre/Enjeux-etAnalyses/Library/Plaquettes-sur-l-Efficacite-de-l-Aide et aussi http://www.awid.org/fre/A-Propos-de-lAWID/Nouvelles-de-l-AWID/Mise-en-oeuvre-de-la-Declaration-de-Paris
Guide sur la budgétisation sensible au genre http://www.genreenaction.net/spip.php?article6426
Site « Budget genre » http://www.gender-budgets.org/content/blogcategory/81/172/
Le genre dans les statistiques et indicateurs
Gender mainstreaming in practice UNDP http://www.undp.org/women/docs/RBEC_GM_manual.pdf
(en anglais)
Genre et indicateurs, Kit Actu’ BRIDGE
http://www.bridge.ids.ac.uk/reports_gend_CEP.html#Indicators
Voir « Section 5 de ce référentiel: Suivre et évaluer selon le genre »
Statistiques sur les disparités de genre dans les secteurs : voir PNUD, Instituts nationaux de statistiques.
Chiffres et données sur les inégalités femmes-hommes : http://www.adequations.org/spip.php?article363
Intégration de la dimension genre à la lutte contre la pauvreté et objectifs du Millénaire pour le
développement, Manuel à l'intention des instances de décision et
d'intervention http://www.idrc.ca/fr/ev-28774-201-1-DO_TOPIC.html
Le genre dans les organisations
Le genre à l’œuvre : www.atol.be/biblio/opac_css/index.php?lvl=author_see&id=2538
Audit participatif du genre du BIT
http://www.genreenaction.net/IMG/pdf/FAIT03_fr_gender_audit.pdf
Quiz TESTEZ VOTRE QIG (QUOTIENT INTÉGRATION DU GENRE) !
http://www.genreenaction.net/IMG/pdf/Art_Vouhi.pdf
Manuel genre du BIT http://www.genreenaction.net/spip.php?article6927
Une grille en 6 niveaux pour construire et évaluer une stratégie visant à
faire appliquer l'approche genre. Drion Claudine, Genre et niveaux de compréhension du social
http://www.mondefemmes.org/pdf/getpdf.asp?docnr=103
Les Essentiels du genre 03 - Genre, ONG, stratégies-changement http://www.mondefemmes.org
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 125
Le genre dans la gestion du cycle des programmes et projets
Boites à outil « genre » de la Coopération
Suisse http://www.deza.admin.ch/fr/Accueil/Themes/Genre/Instruments_generaux_et_thematiques/A
uxiliaires_generaux
Prise en compte du genre dans les programmes anti-pauvreté
http://www.genreenaction.net/spip.php?article6281
Comment intégrer le concept de genre (Elisabeth Hofmann)
http://www.genreenaction.net/spip.php?article269
Méthodologies d’intégration du genre http://www.adequations.org/spip.php?article477
Boîte à outils pour l’intégration de la dimension de genre dans la coopération au développement de la CE
http://ec.europa.eu/europeaid/sp/gender-toolkit/fr/index_fr.htm
Guide pour l’intégration du genre dans les projets de développement
http://www.genreenaction.net/spip.php?article6402 ou http://www.tanmia.ma/guidegenre
Développement de stratégies pour la prise en compte globale et transversale du genre
Guide du plaidoyer féministe : http://www.awid.org/fre/Enjeux-et-Analyses/Library/Un-guide-deplaidoyer-pour-les-feministes
Mettre en place de véritables stratégies : http://www.oecd.org/dataoecd/21/35/33772743.pdf
5/ EVALUER L’IMPACT DU GENRE ET DE L’APPROCHE GENRE SUR LES RAPPORTS
ET INEGALITES ENTRE LES SEXES
Genre et indicateurs de développement (Le monde selon les femmes)
http://www.mondefemmes.org/pdf/docpdf/capgenind.pdf
Indices du développement et des inégalités entre les sexes en Afrique :
http://www.uneca.org/acgd/Publications/AGDI_book_French_011005.pdf
Suivre et évaluer le genre http://www.genreenaction.net/spip.php?article223
Comment évaluer l’empowerment des femmes défavorisées ? : http://chaireunesco.ubordeaux3.fr/pdf/empowerment2003.pdf
Fiche pratique sur les indicateurs : http://www.adequations.org/spip.php?article1134
L’empoderamiento des femmes, Sophie Charlier, http://www.mondefemmes.org/themes/index.asp#empow
COLLECTION LES ESSENTIELS DU GENRE du Monde selon les femmes : manuels pour des
formations de base. www.mondefemmes.org
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 126
01 - CONCEPTS DE BASE
Définitions du genre, cadres de référence, historique, les 5 approches du développement,
les chiffres sur la situation des femmes dans le monde.
02 - OUTILS DE L'APPROCHE GENRE
Outils d'analyse pratiques : 3 rôles, accès et contrôle des ressources, facteurs d’influence,
les 5 domaines, analyse socio-économique selon le genre, indicateurs sexo-spécifiques,
gnder budgeting.
_03 - ONG : STRATÉGIES - CHANGEMENT
Enquête dans les ONG sur l’intégration de l’approche genre, positionnement des ONG,
genre et niveaux de compréhension du social.
04 - GENRE ET DROITS REPRODUCTIFS ET SEXUELS
Définitions, approche genre et santé, rôles des hommes, sexualité, planning familial,
avortement, violence, VIH/SIDA.
05 - GENRE ET ÉCONOMIE
Théories macro-économiques, vision féministe de l’économie, structure de l’économie, les
cycles économiques, relation entre genre et croissance économique, globalisation et
mondialisation...
06 - GENRE ET VIH/SIDA
Préventions, vulnérabilités, violences, impacts socio-économiques, instruments juridiques,
types de réponses, enjeux pour le développement.
07 - DROITS DES FEMMES
Droits des femmes, instruments juridiques internationaux, Conférences des Nations Unies,
CEDAW, mainstreaming de genre, plaidoyer, ressources Internet.
08 - GENRE ET COMMUNICATION
Analyse du sexisme dans les différents supports et mobilisation pour genrer le monde de la
communication.
09 - GENRE ET DEVELOPPEMENT DURABLE
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
Page 127
Une vision globale qui articule les dimensions environnementales, sociétales et économiques en
les croisant avec l’approche genre et ses outils.
10 GENRE ET EMPOWERMENT
Le concept d’empowerment, les différentes dimensions du pouvoir aux plans individuel et
collectif, les stratégies de développement et de plaidoyer.
11 GENRE ET VIOLENCES
12 GENRE ET CYCLE DU PROJET
Voir aussi la bibliographie genre et développement : http://www.adequations.org/spip.php?article283
6/ METHODOLOGIES GENRE
COLLECTION LES DECLICS du GENRE du Monde selon les femmes www.mondefemmes.org
Grilles d’analyse, propositions pédagogiques et outils méthodologiques pour animateurs-trices et
formateurs-trices.
N°1 Référentiel pour les formatrices et les formateurs en genre et développement :
Il propose un socle commun de principes, d’engagements et de compétences à l’usage des formatrices et
formateurs en genre et développement. Son but est de guider la pratique des formations dans ce domaine.
N°2 Le Genre du Sud au Nord : modules de formations thématiques sur le genre : Cet ouvrage
prétend être une alternative à la pédagogie traditionnelle. Il propose des techniques d’animation sur le
genre venant des pays du Sud.
N°3 Ici, c'est la loi des hommes : Les étapes de l'élaboration d'un outil audiovisuel par des jeunes
hommes.
N°4 Ici, c'est la loi des hommes : Les étapes de l'élaboration d'un outil audiovisuel par des jeunes
hommes. Dénoncer le système prostitutionnel et remise en question de "masculinité = virilité"
N°5 Les intelligences citoyennes, une méthodologie de Majo Hansotte : méthode pour un
engagement actif et pour soutenir les dimensions expressives et culturelles du développement citoyen.
Dénoncer le système prostitutionnel et remise en question de "masculinité = virilité"
Livres :
Collection les Cahiers genre et développement. Les numéros de la collection peuvent être commandés
dans toutes les librairies ou auprès de L’Harmattan ; De nombreux textes sont en ligne sur le site
http://www.graduateinstitute.ch/genre/accueil/ressources.html
Genre, mouvements populaires urbains et environnement
dirigé par Christine Verschuur
Cahiers Genre et Développement no 6, L’Harmattan, IUED, efi, 2007, 403 p.
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Genre, nouvelle division internationale du travail et migrations
dirigé par Christine Verschuur et Fenneke Reysoo
Cahiers Genre et Développement no 5, L’Harmattan, IUED, efi, 2004, 352 p.
Genre, pouvoirs et justice sociale
dirigé par Christine Verschuur et Fenneke Reysoo
Cahiers Genre et Développement no 4, L’Harmattan, IUED, efi, 2003, 283 p.
Genre, mondialisation et pauvreté
dirigé par Christine Verschuur, avec Fenneke Reysoo
Cahiers Genre et Développement no 3, IUED-efi, Genève, L'Harmattan, 2002, 255p.
Genre et économie: un premier éclairage
dirigé par Jeanne Bisilliat et Christine Verschuur
Cahiers Genre et Développement no 2, efi /afed, Genève-Paris, L'Harmattan, 2001, 482 p.
Le Genre, un outil indispensable
dirigé par Jeanne Bisilliat et Christine Verschuur
Cahiers Genre et Développement no 1, efi /afed, Genève-Paris, L'Harmattan, 2000, 260p.
Les masculinités dévoilées, une première approche Brochure, Le Monde selon les Femmes, novembre
2008.
Les fleurs du mâle, masculinités sans hommes ? Coordonné par Marie-Hélène Bourcier et Pascale Molinier
; Les Cahiers du genre, n°45, 2008.
- La domination masculine, Pierre Bourdieu, Le Seuil, 1998
- Nouvelles approches des hommes et du masculin, Daniel Welzer-Lang (coord.), Presses Universitaires
du Mirail, 2000
- Les métamorphoses du masculin, Christine Castelain-Meunier, PUF, 2005
- Des hommes sur le fil. La construction de l’identité masculine en milieux précaires, Pascale Jamoulle, La
Découverte, coll. "Poche", 2008
- Quel genre d’homme ? Construction sociale de la masculinité, rapports de genre et développement,
Actes du colloque IHEID ; Collection Yvonne Preiswerk, 2000
Sites de revues
- Les Cahiers du genre : http://www.iresco.fr/revues
- Cahiers Genre et développement : http://www.iued.unige.ch/genre
- Bulletin du réseau Genre en Action : http://www.genreenaction.net
- Lettre de Equilibres & Populations : http://www.equipop.org
- Revue Palabras : http://www.mondefemmes.org/
COMPETENCES PEDAGOGIQUES DES FORMATRICES ET FORMATEURS EN GENRE
ET DEVELOPPEMENT
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Compétences pédagogiques
Sophie Courau, Les outils d'excellence du formateur - Tome 2, Pédagogie et animation, connaissance du
problème, applications pratiques, ESF, 1996.
Claudine Drion, Genre et éducation au développement, Le Monde selon les femmes, 2005
http://www.mondefemmes.org/pdf/getpdf.asp?docnr=132
Didier Noyé , Jacques Piveteau, Guide pratique du formateur, Concevoir, animer, évaluer une formation,
Insep Consulting Editions, 2010.
Adélie Miguel Sierra, Adaptation du référentiel de compétences proposé dans Martin et Savary, Formateur
d’adultes, Chronique sociale, 2004. http://www.iteco.be/Dans-la-nebuleuse-de-la-formation
Adélie Miguel Sierra (coord.), Changement et résistance au changement en formation,
http://www.iteco.be/Changement-et-resistance-au
Roger Mucchielli, Les méthodes actives dans la pédagogie des adultes, ESF, 2006.
Concepts, méthodologies et critères de l’éducation au développement, ACODEV, Claudine Drion,
Chantal Jadot, Perrine Crèvecoeur, Adélie Miguel Sierra, D. Wamu Oyatambwe,
http://www.acodev.be/IMG/pdf/07-WO-EtudeED-version_complete-a_imprimer.pdf
Outils d’animation disponibles au Monde selon les femmes
L’égalité ça s’attrape ! - Question de genre (livre-jeu) - Outils Sud (séquences d’animation)
STEREOTYPIK - Carrés genre – DVD, Photo-langage - etc…
http://www.mondefemmes.org/themes/index.asp#outils
Genre et formation … former au genre – articles sur la formation et manuels de formation
Un langage épicène (OIF) http://genre.francophonie.org/IMG/article_PDF/article_106.pdf
Genre, territoires, développement / insertion, emploi, égalité professionnelle, brochure et mallette
pédagogique composée d’outils pratiques et de ressources documentaires ; ASTER, en collaboration avec
Adéquations, 2008 http://www.adequations.org/spip.php?article1211#outil_sommaire_1
Revisiting gender training: The making and remaking of gender knowledge: A global sourcebook (Gender,
Society & Development, KIT) http://www.kit.nl/net/KIT_Publicaties_output/ShowFile2.aspx?e=1031
Genre et développement : quels enjeux pour la formation ? (synthèse du Colloque International, février
2006, Bordeaux)
http://chaireunesco.u-bordeaux3.fr/pdf/actes_colloque_2006.pdf
Genre et formation – planification, organisation et évaluation de la formation et approche intégrée de
l’égalité hommes-femmes, Coopération Suisse
http://www.deza.admin.ch/ressources/resource_fr_24712.pdf
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Apuntes métodologicos para la formacion de formadoras/es en género, economia y libre comercio, red
internacional de genero y comercio ...
http://www.generoycomercio.org/areas/capacitacion/sanchis_baracat.doc
La formation en genre : pratiques et enjeux dans les projets et politiques de développement en Afrique
francophone, Hélène Ryckmans, http://www.mondefemmes.org/pdf/getpdf.asp?docnr=26
Du Sud on Nord, l’égalité ça s’attrape http://www.mondefemmes.org/pdf/docpdf/egalite.pdf
Manuel d’auto formation en genre
http://www.snvniger.org/Brochures/Guide_auto_formation_genre.pdf
Guide CRTDA
http://genre.francophonie.org/IMG/pdf/Guide_de_Formation_Genre_et_Developpement.pdf
Trousse de formation « Genre et développement », AQOCI (Association Québécoise des organismes de
Coopération Internationale), comité québécois Femmes et développement, Montréal, mai 2004.
http://www.aqoci.qc.ca/ressources/pdf/Guides_2004-03_GuideGED.pdf
Le Monde selon les femmes : http://www.mondefemmes.org/
Autres sites recommandés
Pole Genre et Développement, Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement (Suisse)
http://graduateinstitute.ch/genre
Bridge, Institute of Development Studies (Royaume Uni) http://www.bridge.ids.ac.uk
Laboratoire genre de IFAN (Sénégal) http://www.sengenre-ucad.org/test2/fran%E7ais1/index.htm
Dimitra : http://www.fao.org/dimitra/accueil/fr
Femnet (Régional, Afrique) http://www.femnet.or.ke/
Wildaf/Feddafe
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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PHOTOS illustrant certaines actions:
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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E. RAPPORT FINANCIER
RAPPORT
FINANCIER 2013
Le Monde selon les femmes asbl – rapport 2013 – PROGRAMME 2011-2013
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